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Production Maintenance n° 60

Quelle Maintenance pour le futur ?

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TECHNOLOGIES<br />

PRENDRE LA MESURE DU « CHANTIER 4.0 »<br />

L’Industrie du Futur, initiative chère au Président de la République,<br />

nous promet monts et merveilles. Il faut avouer que<br />

la maturité de l’Internet industriel et des objets (IoT), associée<br />

à des développements logiciels de plus en plus poussés,<br />

performants et simples d’utilisation, bénéficient aujourd’hui<br />

d’un engouement sans précédent. La part des start-up portées<br />

par le label French Tech (voir notre enquête réalisée dans le<br />

précédent numéro de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> – <strong>n°</strong>59, paru<br />

en novembre dernier), est loin d’être négligeable même si<br />

elle ne résout pas tout en raison bien souvent du manque<br />

d’expérience sur le terrain parfois épineux de la maintenance<br />

industrielle et de ses multiples contraintes et spécificités<br />

d’une entreprise à l’autre, d’une filière à une autre…<br />

Lors de la première édition des conférences de la <strong>Maintenance</strong><br />

organisées à l’occasion du Sepem Industries de Rouen,<br />

du 30 janvier au 1 er février dernier, Matthieu Jolens, fondateur<br />

de la société de conseil J.I.C., et ancien leader <strong>Maintenance</strong><br />

chez Danone, préconise avant tout de bien consolider<br />

le socle de l’entreprise. « On parle d’industrie du futur et pas<br />

assez de l’industrie du présent ; or, pour que ça fonctionne,<br />

il faut maîtriser l’ensemble du système et respecter toutes<br />

les étapes », avertit Matthieu Jolens. Et l’un des leviers de<br />

productivité, c’est précisément la gestion des stocks à travers<br />

la mise en place d’une organisation fonctionnelle de la maintenance<br />

en optimisant l’achat de biens et de services. Ne pas<br />

se précipiter, y aller pas à pas, telles sont les nombreuses<br />

recommandations à suivre pour entamer une démarche 4.0.<br />

APPRÉHENDER LE BIG DATA<br />

Le patron de Google, Eric Schmidt, a déclaré en 2010, qu’«<br />

en deux jours, l’humanité générait un volume d’informations<br />

équivalent à celui créé entre la naissance de la civilisation et<br />

le nouveau millénaire ». Cette phrase a été relevée par Luc<br />

Matthieu Jolens, lors des conférences de la <strong>Maintenance</strong><br />

du Sepem Industries, le 1er février dernier à Rouen<br />

Rio. Et le directeur Analytics au sein de la société Avanade<br />

France d’ajouter qu’en 2017, « nous recevons quotidiennement<br />

cinq fois plus d’informations qu’en 1986. Enfin, selon<br />

Wikibon, en 2020 la génération de données sera 44 fois plus<br />

grande qu’elle n’a été en 2009 ». Vu comme ça, les chiffres<br />

donnent le vertige, d’autant qu’ils traduisent la nécessité<br />

de recourir au Big Data afin de stocker et gérer autant que<br />

faire se peut cette massification de données, d’autant que<br />

s’ouvrent aujourd’hui en grand les portes de l’intelligence<br />

artificielle (AI).<br />

Or « la question du Big Data reste encore difficile à appréhender<br />

[dans la mesure où] il s’applique à toute la chaîne<br />

de valeur de l’exploitation des données : de la collecte à la<br />

sécurité, en passant par l’analyse et la stratégie globale de<br />

l’entreprise, affirme Luc Rio. Le big data est avant tout une<br />

prise de conscience du potentiel non exploré des masses de<br />

données disponibles ». Le développement de la datascience,<br />

du « machine learning » et, en parallèle, des outils analytiques<br />

avancés et prédictifs s’imposent comme étant un<br />

levier à la fois inédit et stratégique. Objectif : exploiter<br />

tout type de données pour mettre en place de nouveaux<br />

modèles d’interprétation et de prévision. C’est le cas tout<br />

particulièrement de la maintenance prévisionnelle, qui<br />

consiste à analyser les signaux de la chaîne de production<br />

pour anticiper des défaillances et changer les pièces avant<br />

que la panne ne se produise.<br />

18 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018

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