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Production Maintenance n° 60

Quelle Maintenance pour le futur ?

Quelle Maintenance pour le futur ?

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DOSSIER SPÉCIAL 14<br />

QUELLE MAINTENANCE pour le futur ?<br />

EXCLUSIF !<br />

Les tendances<br />

économiques du marché<br />

de la maintenance<br />

industrielle<br />

<strong>Maintenance</strong> en<br />

production<br />

CFIA Rennes :<br />

l’agroalimentaire sous le<br />

signe de la qualité<br />

N° <strong>60</strong> | Janvier-février-mars 2018 | Trimestriel | 20€<br />

12 46 58 70<br />

Management<br />

Dossier GMAO :<br />

La preuve d’une bonne<br />

intégration par le retour<br />

d’expérience<br />

Prévention des<br />

risques<br />

Le point sur l’Atex et les<br />

bonnes pratiques à mettre<br />

en place


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ÉDITORIAL<br />

Industrie du futur – quel<br />

avenir pour la maintenance ?<br />

Olivier Guillon<br />

Rédacteur en chef<br />

Alors que l’industrie française est engagée dans l’usine du futur, la question<br />

est de savoir comment toutes ces technologies développées à partir des<br />

objets connectés et qui s’appuieront demain sur l’intelligence artificielle,<br />

vont impacter les métiers de la maintenance industrielle. Car si de nombreuses<br />

innovations voient le jour, stimulées notamment par l’essor d’un certain nombre<br />

de start-up, celles-ci ne concernent la maintenance que dans l’idée… de ne plus<br />

faire de maintenance ! Car surveiller au plus près les machines, ce n’est pas, à<br />

proprement parlé, faire de la maintenance. On surveille en permanence l’état<br />

de santé de l’équipement tout en suivant en temps réel le process afin de mieux<br />

orienter le préventif et atteindre<br />

le stade de la maintenance prévisionnelle.<br />

« Force est de constater que la maintenance<br />

industrielle bénéficie encore de bien peu<br />

d’innovation »<br />

Cette entrée de plain pied dans<br />

l’industrie 4.0 est positive, tant<br />

pour la production que la maintenance<br />

car celle-ci se recentre sur des tâches plus complexes. Mais quid des<br />

nouvelles technologies pour améliorer ces interventions, tant en préventif qu’en<br />

curatif ? Outre l’évolution importante des outils GMAO, force est de constater<br />

que la maintenance industrielle bénéficie de bien peu d’innovation. Pourtant,<br />

des champs sont à explorer, en particulier dans la gestion de l’obsolescence des<br />

pièces, l’automatisation de certaines tâches, la prévention des risques ou encore<br />

la transmission des savoirs. Là, nous pourrons enfin dire que la maintenance<br />

est entrée dans une ère nouvelle.<br />

Olivier Guillon<br />

/@productionmaint<br />

ÉDITEUR<br />

MRJ Informatique<br />

22 Boulevard Gambetta<br />

92130 Issy-les-Moulineaux<br />

Tel : 01 84 19 38 10<br />

Fax : 01 34 29 61 02<br />

www.production-maintenance.com<br />

/<strong>Production</strong><strong>Maintenance</strong><br />

/@productionmaint<br />

Direction :<br />

Michaël Lévy<br />

Directeur de publication :<br />

Jérémie Roboh<br />

Rédacteur en chef :<br />

Olivier Guillon<br />

COMMERCIALISATION<br />

Publicité :<br />

Sonia Cheniti<br />

s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

Diffusion et Abonnements :<br />

vad.mrj-presse.fr<br />

Prix au numéro :<br />

25 €<br />

Abonnement 1 an :<br />

85 € / 4 numéros<br />

Étranger :<br />

100 €<br />

Règlement par chèque<br />

bancaire à l’ordre de MRJ<br />

RÉALISATION<br />

Conception graphique :<br />

Eden Studio<br />

Maquette, Impression :<br />

Pauker Holding Kft.<br />

Baross utca 11-15.<br />

H -1047 Budapest - Hongrie<br />

N°ISSN :<br />

1632 - 4153<br />

Commission paritaire :<br />

0 414 T 83 214<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Périodicité : Trimestrielle<br />

Numéro : <strong>60</strong><br />

Date : Janvier-février-mars 2018<br />

RÉDACTION<br />

Comité de rédaction :<br />

Nello Comelli (Afim) Olivier Guillon<br />

Karim Kalfane (Afim) Michel Martin<br />

(Afim) Claude Pichot (Afim)<br />

Ont collaboré à ce numéro<br />

Charles Chaussonnier (Etic<br />

Telecom), Jean-Jacques Enrich<br />

(Valouy Conseil), Christian Flachard<br />

(Creativ’IT), Jean-Paul Souris (JPS<br />

Consultants)<br />

Membre du réseau REPM-EMPN<br />

CRÉDITS<br />

Photo de couverture :<br />

chombosan<br />

Photo :<br />

iStocks<br />

Toute reproduction, totale ou<br />

partielle, est soumise à l’accord<br />

préalable de la société MRJ.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I1


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SOMMAIRE<br />

TECHNOLOGIES : Quelle maintenance<br />

16<br />

pour le futur ?<br />

DOSSIER<br />

16 La maintenance à l’heure de l’industrie 4.0<br />

22 La maintenance 4.0 – voire 5.0 – et ses incidences<br />

30 Le M.E.S., une clef de réussite – aussi – pour la maintenance<br />

34 Hutchinson fiabilise ses processus de production avec le M.E.S.<br />

38 La cybersécurité, condition sine qua non pour réussir sa démarche 4.0<br />

40 La télémaintenance, un élément devenu incontournable<br />

44 Des réponses aux besoins de l’industrie 4.0<br />

Actualités<br />

6 Global Industrie ouvre en grand les<br />

portes de l’industrie du futur<br />

6 Corim Solutions maintient sa<br />

croissance en 2017<br />

6 Nouveau contrat de services pour<br />

Safran Nacelles auprès de Kuwait<br />

Airways<br />

6 Viega obtient l’homologation<br />

du CSTB pour son système<br />

Smartpress<br />

8 Le Sepem Industries pose ses<br />

valises à Grenoble<br />

8 KLM UK Engineering et Finnair<br />

signent un contrat de maintenance<br />

en ligne<br />

8 L’Académie NSK accueille le<br />

module de formation LAS-Set<br />

8 Fluke lance de nouvelles caméras<br />

infrarouges<br />

8 Norelem élargit fortement sa<br />

gamme de produits<br />

10 Exclusif ! Les tendances<br />

économiques du marché de la<br />

maintenance industrielle<br />

<strong>Maintenance</strong> en<br />

production<br />

46 L’industrie agroalimentaire plus<br />

que jamais sous le signe de la<br />

qualité<br />

48 M.E.S., GMAO, GPAO… Quelles<br />

avancées pour la maintenance<br />

dans l’agroalimentaire ?<br />

50 Le M.E.S., une aubaine pour le<br />

secteur agroalimentaire ?<br />

52 Le M.E.S., un outil clef pour<br />

monter en gamme sur le marché<br />

du « petfood »<br />

56 Focus sur les nouveautés dans le<br />

domaine de l’agroalimentaire<br />

Management<br />

58 Apave équipe un grand<br />

prestataire de maintenance de sa<br />

solution Mainta<br />

<strong>60</strong> La GMAO Altair Enterprise<br />

organise la maintenance des<br />

entrepôts et magasins de Nocibé<br />

61 Luzeal fait appel à Dimo Maint MX<br />

pour une gestion multisite de sa<br />

maintenance<br />

64 Optimiser la stratégie de<br />

maintenance d’un groupe<br />

agroalimentaire grâce à la<br />

GMAO<br />

Prévention des<br />

risques<br />

70 Un point sur l’Atex et les bonnes<br />

pratiques à mettre en place<br />

73 Chaufferies : dangers gaz !<br />

75 La prévention Atex passe avant<br />

tout par une bonne analyse des<br />

risques<br />

76 Focus sur quelques technologies<br />

appliquées à l’Atex<br />

Actualités<br />

79 Agenda<br />

80 Index<br />

80 Liste des entreprises citées et<br />

des annonceurs<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I3


TECHNOLOGIES<br />

Dossier : Quelle maintenance<br />

pour le futur ? p.16 à 45<br />

(©I-Care<br />

Alors que le plus vaste salon industriel français – Global<br />

Industrie – ouvre ses portes à Paris-Nord Villepinte, la<br />

rédaction du magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> a choisi de<br />

revenir sur l’impact de l’Industrie du futur sur les métiers<br />

de la maintenance. Car si les nouvelles technologies<br />

issues d’Internet et des objets connectés (IoT) améliorent<br />

considérablement certaines tâches, elles restent encore<br />

souvent trop éloignées des problèmes du terrain.<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

Spécial CFIA : optimiser la<br />

maintenance pour améliorer<br />

la qualité p.46 à 57<br />

Photo : iStock<br />

À l’heure où un nouveau scandale vient entacher l’image de<br />

la filière agroalimentaire, le salon leader dans le domaine, le<br />

CFIA de Rennes, aura pour priorité de montrer une nouvelle<br />

fois que les niveaux de traçabilité et de qualité, de l’extraction<br />

de la matière première à la livraison du produit transformé,<br />

n’ont jamais été aussi élevés.<br />

MANAGEMENT<br />

Dossier GMAO : la preuve par<br />

le retour d’expérience p.58 à 69<br />

©Mobility Work<br />

On parle d’industrie du futur et d’objets connectés, mais<br />

il est une technologie qui existe depuis déjà plus d’une<br />

trentaine d’années et qui n’a cessé d’évoluer pour devenir<br />

une composante naturelle et à part entière de l’industrie 4.0.<br />

La GMAO poursuit ses développements et prend de nouvelles<br />

formes : gestion multisite, outils de mobilité, intégration avec<br />

les systèmes de l’entreprise… Plusieurs industriels nous font<br />

part dans ce dossier spécial de leur expérience.<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

Le point sur l’Atex et les<br />

bonnes pratiques à mettre en<br />

place p.70 à 77<br />

©Schmersal<br />

Les atmosphères explosibles et autres environnements<br />

hautement à risque sont au cœur des débats lorsqu’un<br />

drame humain surgit. Dans ce focus consacré aux zones<br />

Atex, la rédaction vient rappeler quelles normes encadrent ce<br />

domaine et quelles bonnes pratiques les industriels doivent<br />

mettre en œuvre afin de limiter au maximum les risques.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I5


ACTUALITÉS<br />

EN BREF<br />

Corim Solutions maintient<br />

sa croissance en 2017<br />

L’éditeur de GMAO a confirmé<br />

l’an dernier sa croissance,<br />

notamment avec la signature<br />

de deux nouveaux clients dans<br />

le pilotage de leur maintenance<br />

: Gazechim, spécialisé dans le<br />

conditionnement et la distribution<br />

de gaz, fluides frigorigènes<br />

et de matériaux composites, et<br />

Dauphinoise Thomson, un équipementier<br />

automobile spécialisé<br />

dans les thermostats. Les<br />

deux entreprises industrielles<br />

rejoignent les 18 000 utilisateurs<br />

Corim Progress.<br />

ÉVÉNEMENT<br />

Global Industrie ouvre en grand<br />

les portes de l’industrie du futur<br />

Nouveau contrat de services<br />

pour Safran Nacelles auprès<br />

de Kuwait Airways<br />

Safran Nacelles a été sélectionné<br />

par Kuwait Airways<br />

afin d’assurer les services de<br />

maintenance non planifiée<br />

et de gestion des actifs pour<br />

les inverseurs de poussée de<br />

la flotte d’Airbus A330 de la<br />

compagnie aérienne, propulsés<br />

par des moteurs Rolls-Royce<br />

Trent 700. Ce contrat sera mis<br />

en œuvre par le réseau mondial<br />

de Safran Nacelles dédié à la<br />

maintenance, à la réparation et<br />

à l’entretien.<br />

Viega obtient l’homologation<br />

du CSTB pour son système<br />

Smartpress<br />

Viega vient d’obtenir l’avis<br />

technique du CSTB pour son<br />

système de tuyauterie multicouche<br />

Smartpress destiné aux<br />

installations de chauffage et<br />

d’eau sanitaire. Les raccords à<br />

sertir de cette gamme, en inox<br />

ou en bronze, sont dépourvus<br />

de joints toriques d’étanchéité,<br />

ce qui dispense des tâches<br />

fastidieuses de calibrage et<br />

d’ébavurage du tube.<br />

On y est ! Après de multiples<br />

mises au point et quelques<br />

rebondissements, le salon<br />

Global Industrie va ouvrir ses<br />

portes le 27 mars prochain, et ce jusqu’au<br />

30 mars. En réunissant les salons Smart<br />

Industries (dont ce sera la troisième<br />

édition), Midest et Tolexpo autour d’Industrie<br />

Paris, véritable moteur de l’événement,<br />

Global Industrie ne cache pas<br />

ses ambitions : devenir un grand rendezvous<br />

européen de l’industrie. Surfant sur<br />

la reprise économique à la fois en France<br />

et en Europe (notamment), mais aussi sur<br />

les effets d’une France devenue un peu plus<br />

attractive, le salon entend bien réunir en<br />

un même lieu (sur près de 100 000 m2 tout<br />

de même et à travers cinq halls sur lesquels<br />

exposeront 2 500 exposants), les acteurs<br />

de la production, de la sous-traitance, de<br />

la tôlerie et de la maintenance industrielle,<br />

le tout sous une même ambition : ouvrir<br />

en grand les portes de l’industrie du futur !<br />

AVEC L’AFIM, LA MAINTENANCE<br />

S’INSTALLE AU CŒUR DE GLOBAL<br />

INDUSTRIE<br />

Partenaire historique du salon <strong>Maintenance</strong><br />

Expo, l’Afim, association professionnelle<br />

de la maintenance, a choisi de<br />

s’engager aux côtés des organisateurs du<br />

salon Global Industrie. À cette occasion,<br />

l’association contribuera à valoriser l’expertise<br />

maintenance et promouvoir les<br />

métiers et la filière de formation de la<br />

<strong>Maintenance</strong> à travers notamment de<br />

multiples initiatives. Tout d’abord, le<br />

village de la <strong>Maintenance</strong> ; cet espace<br />

regroupera, autour de l’Afim, une sélection<br />

d’exposants offreurs de solutions informatiques<br />

et notamment de GMAO, des<br />

fabricants de produits et matériels pour<br />

la maintenance, des sociétés de conseil et<br />

missions d’expertise, etc. Deuxième initiative,<br />

l’organisation d’un Forum international<br />

de la <strong>Maintenance</strong>, en accès libre<br />

et gratuit, et dont le programme (détaillé<br />

en page 16) entend proposer à l’ensemble<br />

des visiteurs du salon d’assister à des interventions<br />

d’experts autour de thématiques<br />

qui impactent ou transforment la maintenance.<br />

Enfin, une animation dédiée à<br />

la formation et à l’évolution des métiers<br />

techniques se déroulera sur l’espace Global<br />

Campus sur du salon. L’Afim y présentera<br />

les filières de formation ainsi que la 11e<br />

édition du Trophée Frontinus, un projet<br />

« école-industrie » destiné à faire découvrir<br />

aux collégiens les métiers et les formations<br />

en maintenance.<br />

Olivier Guillon<br />

EN SAVOIR PLUS > global-industrie.com<br />

6 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


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ACTUALITÉS<br />

EN BREF<br />

L’Académie NSK accueille<br />

le module de formation<br />

LAS-Set<br />

Un nouveau module de formation<br />

AIP+ a été ajouté sur le site<br />

de NSK Academy : l’outil LAS-<br />

Set d’alignement laser pour<br />

arbres. Tous les cours techniques<br />

spécifiquement développés<br />

décrivent le meilleur moyen<br />

d’utiliser la gamme innovante<br />

d’outils de maintenance et de<br />

service qui font partie intégrante<br />

du Programme de valeur<br />

ajoutée AIP+. Chaque cours<br />

technique explique la marche à<br />

suivre pour réaliser et préserver<br />

le fonctionnement rentable<br />

des machines.<br />

Fluke lance de nouvelles<br />

caméras infrarouges<br />

Les solutions Ti450 et Ti480<br />

PRO de Fluke permettent de<br />

capter et d´afficher de plus<br />

petits écarts de température<br />

pour une visualisation et un<br />

diagnostic plus faciles des<br />

problèmes. Ces améliorations<br />

qui permettent aux techniciens,<br />

aux ingénieurs et aux électriciens<br />

d´identifier rapidement<br />

la cause première des problèmes.<br />

Norelem élargit fortement<br />

sa gamme de produits<br />

Avec un nouvel élargissement<br />

de gamme de près de 3 500<br />

nouveaux éléments de liaison<br />

et pièces DIN, Norelem veille<br />

à ce que l’élément normalisé<br />

adapté soit disponible<br />

pour chaque application dans<br />

la construction. Sa gamme<br />

complète compte ainsi désormais<br />

près de 38 000 articles<br />

toujours prêts à être expédiés.<br />

Parmi ces nouveaux produits<br />

se trouvent notamment des<br />

graisseurs et des bouchons<br />

filetés standard.<br />

ÉVÉNEMENT<br />

Le Sepem Industries pose ses<br />

valises à Grenoble<br />

Pour cette première édition, qui<br />

se déroulera du 27 au 29 mars<br />

prochain à Grenoble – Parc<br />

Alexpo, les organisateurs ne font<br />

pas les choses à moitié : avec près de 700<br />

exposants spécialisés dans la production<br />

et la maintenance industrielle, Grenoble<br />

s’inscrit d’ores et déjà comme l’une des<br />

plus importantes éditions des Sepem. Et<br />

pour cause, Rhône-Alpes-Auvergne figure<br />

comme la première région industrielle<br />

de France. Pas moins de huit navettes<br />

gratuites rejoindront le salon à partir des<br />

principaux bassins industriels environnement,<br />

allant de St-Étienne et Valence à<br />

Cluses et la Vallée d’Oyonnax sans oublier<br />

naturellement Lyon St-Priest.<br />

SUCCÈS DES CONFÉRENCES<br />

MAINTENANCE ET SÉCURITÉ SUR<br />

L’ÉDITION ROUENNAISE<br />

Pour la première fois, le salon accueillait<br />

deux cycles de conférences, l’un portant<br />

RENDEZ-VOUS<br />

La filiale d’AFI KLM E&M est<br />

heureuse d’annoncer la signature<br />

d’un accord avec Finnair<br />

pour des prestations de maintenance<br />

en ligne. Paris, Amstelveen,<br />

Norwich, 09 janvier 2018 – Comptant<br />

parmi les leader européens sur le marché<br />

des jets régionaux et avions monocouloir,<br />

et disposant d’une expertise internationalement<br />

reconnue sur les familles<br />

Boeing 737, Embraer 170/190, BAe146/<br />

Avro RJ, Fokker 70/100 et Airbus A320,<br />

KLM UK Engineering est heureux de<br />

confirmer son contrat avec Finnair. KLM<br />

UK Engineering soutiendra les flottes<br />

Embraer E190 et Airbus A320 de Finnair<br />

Salle comble pour les conférences sur la<br />

maintenance<br />

(organisé par le CNPP) sur la sécurité,<br />

l’autre sur la maintenance industrielle. Le<br />

succès du salon s’est fortement ressenti sur<br />

les conférences qui ont rivalisé d’auditoires<br />

aussi nombreux qu’intéressés, aux questions<br />

souvent très techniques et non moins<br />

dépourvues d’intérêt quant à de potentiels<br />

collaborations à venir.<br />

Olivier Guillon<br />

EN SAVOIR PLUS ><br />

grenoble.sepem-industries.com<br />

KLM UK Engineering et Finnair signent<br />

un contrat de maintenance en ligne<br />

avec des services de maintenance en ligne<br />

à Edimbourg à partir du début de l’année<br />

2018. Ian Bartholomew, Directeur<br />

Business Development & Sales : « KLM<br />

UK Engineering Limited soutiendra les<br />

avions Embraer et A320 de Finnair depuis<br />

notre station de maintenance en ligne<br />

établie à Edimbourg. Basés à Edimbourg<br />

depuis plus de 20 ans, nous sommes ravis<br />

que Finnair fasse partie de notre clientèle<br />

grandissante, et nous attendons avec<br />

impatience de développer nos relations de<br />

travail ». •<br />

EN SAVOIR PLUS ><br />

www.afiklmem.com<br />

8 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


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équipements et des hommes et dématérialise les documents de<br />

l’atelier. Ainsi, votre personnel de production est libéré des tâches<br />

administratives (deux heures par jour) et peut se consacrer aux<br />

projets d’amélioration de la productivité.


ACTUALITÉS<br />

MARCHÉ<br />

Observatoire Réseau maintenance :<br />

tendances économiques du marché de la<br />

maintenance industrielle<br />

L’équipe de l’Observatoire Réseau<br />

maintenance, spécialisée dans le<br />

marché de la maintenance industrielle<br />

depuis 1988, réalise chaque année<br />

une enquête de conjoncture auprès<br />

des donneurs d’ordres industriels<br />

afin d’avoir une vision précise<br />

de l’évolution des dépenses de<br />

maintenance et des budgets de<br />

sous-traitance qui en résultent. Le<br />

résultat de ces travaux est mis en<br />

perspective avec les prévisions macroéconomiques<br />

et sectorielles réalisées<br />

par Pair-Conseil et Valouy Conseil.<br />

Le contexte mondial est très bien orienté grâce aux politiques<br />

monétaires très expansionniste. Le rebond des prix du pétrole<br />

permet aux pays producteurs de conforter leurs sorties de<br />

récessions. Le rythme de croissance d’une économie Chinoise<br />

en transition reste ferme bien que moins dynamique que dans les années<br />

2000. Enfin la croissance nord-américaine est solide, d’autant plus que<br />

Donald Trump souhaite mettre en place des baisses d’impôt massives<br />

qui vont stimuler une économie déjà<br />

proche du plein emploi.<br />

Une reprise européenne qui<br />

s’affermit, dans un contexte<br />

mondial plus porteur<br />

Dans ce contexte, l’économie européenne<br />

est dans une très bonne dynamique<br />

conjoncturelle et sa reprise se consolide. Initiée par une reprise<br />

de la consommation des ménages, la reprise de l’activité a été confortée<br />

en 2017 par l’accélération du commerce mondial et intra-eu-<br />

Évolution des taux d’utilisation des capacités de production suivant les activités de l’industrie manufacturière<br />

10 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


XXX<br />

xxx<br />

xxx<br />

Art-Chapo<br />

© xxx<br />

xxx<br />

R<br />

xxx<br />

<br />

C<br />

<br />

IT<br />

I<br />

xxx<br />

Creative IT département marketing 2018 © - Crédits photos / Fotolia & Shutterstock<br />

Axxxxx<br />

ACTU-INTER<br />

xxxxxx ●<br />

« xxxx. »


ACTUALITÉS<br />

ropéen. Le redressement des carnets de<br />

commandes, couplé à des conditions de<br />

financement très favorables, a permis le<br />

décollage tant attendu de l’investissement<br />

des entreprises. L’amélioration du marché<br />

du travail est générale en zone euro. L’accélération<br />

de la croissance de l’activité<br />

(vers des rythmes inconnus depuis 2007<br />

!) et donc des rentrées fiscales permet aux<br />

niveaux de dettes publiques exprimées<br />

en % du PIB de légèrement baisser, à très<br />

hauts niveaux toutefois (87,4% du PIB).<br />

Trois nuages sont toutefois à surveiller :<br />

les modalités du Brexit, la diffusion de la<br />

hausse des taux d’intérêt mondiaux initiée<br />

aux USA et l’appréciation du taux de change<br />

de l’euro. Il est probable que la sortie de la<br />

politique monétaire exceptionnelle de la<br />

Banque centrale européenne (BCE) se fera<br />

prudemment et à pas comptés.<br />

L’économie française verrait sa reprise se<br />

conforter, dans un contexte européen enfin<br />

dynamique. Le chômage reculerait et l’inflation<br />

sous-jacente (hors énergie entre<br />

autres) se redresserait modestement. L’impulsion<br />

de politique budgétaire serait légèrement<br />

négative en 2018. L’investissement<br />

des entreprises confirmerait sa reprise en<br />

cours avec des taux d’utilisation des capacités<br />

installées en hausse, tandis que l’investissement<br />

immobilier est dans une phase<br />

porteuse après des années de crise. Reste<br />

les difficultés de compétitivité de l’économie<br />

française, qui se traduisent par un déficit<br />

du commerce extérieur important qui<br />

se creuse à nouveau. De plus le marché du<br />

travail se tends (malgré un taux de chômage<br />

toujours élevé bien qu’en reflux) avec des<br />

difficultés de recrutement notamment dans<br />

l’industrie. Au final si l’économie française<br />

devrait confirmer sa reprise cyclique en<br />

cours sur des rythmes proches de 2,0% elle<br />

ne devrait plus accélérer en 2018.<br />

Depuis 2016, la production<br />

industrielle a continué à<br />

progresser à un rythme<br />

modéré, ses perspectives ont<br />

été mieux orientées pour 2017<br />

et restent favorables en 2018.<br />

En 2016 la production industrielle en<br />

volume a marqué une croissance modérée<br />

à +0,4% comparé à l’année précédente. La<br />

croissance a été dynamique dans le secteur<br />

de la construction de matériels de transports<br />

(construction navale : +6,1%, automobile<br />

: +4,6%, construction aéronautique<br />

: +3,7%) et dans une moindre mesure dans<br />

le secteur de l’ameublement (+3%), les<br />

secteurs de la chimie (+2,4%), les industries<br />

mécaniques (+1,6%).<br />

En revanche, la production industrielle<br />

s’est inscrite en repli dans les secteurs<br />

des métaux (-3,1%), le raffinage (-2,5%),<br />

les industries pharmaceutiques (-2,8%),<br />

l’industrie du papier (-3,8%) et dans<br />

l’agroalimentaire (-1,3%). Ce dernier<br />

ayant pâti de fortes tensions sur les prix<br />

de production.<br />

En 2017, les taux d’utilisation des capacités<br />

de production ont continué à se<br />

redresser dans la plupart des activités<br />

industrielles laissant augurer d’une<br />

croissance de la production en volume<br />

de l’ordre de +1% avec des perspectives<br />

encore plus favorables pour 2018 avec<br />

une prévision de croissance de production<br />

industrielle de l’ordre de +1,9% pour<br />

cette période.<br />

Source : Observatoire Réseau <strong>Maintenance</strong> 2017 – Prévisions de production réalisées par Pair-Conseil<br />

– Prévisions maintenance enquête Afim – Valouy Conseil<br />

Evolution des valeurs et des grands ratios de la maintenance sur longue période<br />

Les dépenses totales de<br />

maintenance repartent<br />

à la hausse après quatre<br />

années marquées par<br />

la rationalisation,<br />

elles accompagnent<br />

l’intensification de la<br />

production industrielle.<br />

12 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


ACTUALITÉS<br />

De plus en plus de projets de<br />

recrutement dans l’activité<br />

maintenance, mais des<br />

difficultés croissantes<br />

pour recruter des profils de<br />

techniciens.<br />

Les dépenses totales de maintenance dans<br />

l’industrie ont progressé de +1,3% en 2016<br />

à 21,9 milliards d’euros. La tendance de<br />

fond reste similaire aux années précédentes,<br />

les secteurs de l’énergie (nucléaire<br />

et renouvelable uniquement) ont une<br />

contribution fortement positive à la croissance<br />

d’ensemble car ils représentent plus<br />

de 20% de la masse des dépenses totales<br />

et progressent à un rythme annuel supérieur<br />

à 3% par an.<br />

Mais pour la première fois depuis quatre<br />

ans, le rythme des dépenses totales de<br />

maintenance s’accélère également dans<br />

la plupart des activités manufacturières<br />

et ces variations reflètent assez bien les<br />

niveaux d’activités des différents secteurs.<br />

Ainsi les dépenses totales de maintenance<br />

connaissent une croissance dynamique<br />

dans le secteur de l’électronique (+5,7),<br />

la construction de matériels de transports<br />

(+3,5%), les matériaux (+3,0%) et<br />

les industries mécaniques (+2,7%).<br />

Il est toutefois important de noter que<br />

malgré cette conjoncture, la structure des<br />

dépenses de maintenance en France s’est<br />

transformé depuis 2006 comme le montre<br />

le graphique ci-après.<br />

Alors que les dépenses totales de maintenance<br />

restent relativement stables<br />

sur longue période, le poids de l’industrie<br />

lourde est passé de 25,5% en 2006 à<br />

21,7% estimés pour 2018 tandis que celui<br />

de l’industrie manufacturière passait de<br />

63,4% à 56,8%, l’ensemble représentant<br />

une contraction des dépenses de l’ordre 2<br />

milliards d’euros.<br />

Cette baisse est à mettre en relation<br />

avec deux facteurs :<br />

- Une érosion des capacités de<br />

production dans l’industrie lourde<br />

nationale (fermetures de raffineries,<br />

de papeteries, de sites divers notamment<br />

dans l’industrie des métaux) qui<br />

sont définitivement perdues pour l’activité<br />

maintenance.<br />

- Phénomène général de rationalisation<br />

des coûts fixes qui s’est opéré<br />

sur toute la période pour faire face à<br />

une longue période de sortie de crise<br />

marquée des incertitudes sur les perspectives<br />

à venir.<br />

Ce montant de dépenses a été<br />

compensé par une activité qui s’est<br />

intensifiée dans les secteurs de l’énergie<br />

avec au premier rang, l’industrie<br />

nucléaire qui démarré en 2011 son<br />

programme de grand carénage des<br />

centrales nucléaires pour prolonger<br />

leurs durées de vie.<br />

L’intensité de ce programme industriel<br />

tant par sa durée que les moyens financiers<br />

qu’il nécessite de mettre en œuvre<br />

restera un soutien important à l’activité<br />

maintenance en France notamment<br />

chez tous les sous-traitants de ce<br />

métier.<br />

La poursuite du grand carénage conjuguée<br />

à une meilleure orientation de la<br />

production industrielle manufacturière<br />

permettra à l’activité maintenance de<br />

rester dynamique au moins pour les<br />

deux prochaines années.<br />

La période actuelle marque également<br />

un point de retournement pour l’emploi<br />

en maintenance. L’intérim a été le<br />

moteur le plus dynamique avec une croissance<br />

autour de 10% par rapport l’année<br />

précédente. Mais c’est surtout les intentions<br />

d’embauches en maintenance qui<br />

marquent la rupture avec la période<br />

• L’Observatoire Réseau<br />

<strong>Maintenance</strong> de l’Afim est<br />

réalisé en partenariat<br />

avec Valouy Conseil et<br />

Pair-Conseil. Il fédère des<br />

décideurs industriels autour<br />

de la veille économique sur<br />

l’industrie et les marchés<br />

de la maintenance afin de<br />

favoriser le débat et l’échange<br />

entre professionnels acteurs<br />

de ces marchés.<br />

• Valouy Conseil est une société<br />

d’études indépendante<br />

spécialisée dans les<br />

approches économiques des<br />

secteurs industriels et des<br />

services à l’environnement.<br />

http://www.valouy.com<br />

• Pair-Conseil est une société<br />

d’études indépendante,<br />

sa vocation est d’aider les<br />

décideurs à comprendre et<br />

anticiper l’évolution de leur<br />

environnement. http://www.<br />

pair-conseil.fr<br />

• L’Afim (Association<br />

Française des Ingénieurs<br />

et responsables de<br />

maintenance) est une<br />

association loi 1901 qui fédère<br />

1 <strong>60</strong>0 adhérents appartenant<br />

à 1 100 entreprises<br />

industrielles. Elle a pour<br />

vocation la promotion et<br />

l’évolution des métiers liés<br />

à la maintenance, fonction<br />

essentielle de la performance<br />

des entreprises. http://www.<br />

afim.asso.fr<br />

14 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


ACTUALITÉS<br />

précédente, elles bondissent de +13,7%<br />

pour dépasser la barre des 9000 projets de<br />

recrutement, du jamais vu depuis la crise.<br />

Toutes les catégories d’emplois maintenance<br />

sont concernées par cette tendance,<br />

mais ce sont surtout les profils de techniciens<br />

et d’ouvriers spécialisés en mécanique<br />

qui seront plébiscités par les<br />

recruteurs.<br />

Cette situation va confronter les entreprises<br />

à une complexification des recrutements<br />

de techniciens car le marché de<br />

l’emploi de cette catégorie est particulièrement<br />

tendu.<br />

Le graphique ci-dessous, issu des données<br />

de pôle emploi » représente l’évolution du<br />

flux d’offres et de demandes d’emploi pour<br />

les grandes catégories d’emploi en maintenance.<br />

Cette mesure du marché de l’emploi<br />

montre que depuis septembre 2015, les<br />

tensions pour le recrutement de techniciens<br />

de maintenance ne cessent de s’amplifier,<br />

un point haut ayant été atteint en<br />

juin 2017. Les offres d’emplois pour cette<br />

catégorie restent supérieures à la demande.<br />

Pour les profils d’ouvriers spécialisés en<br />

maintenance, la demande d’emploi reste<br />

supérieure à l’offre, mais la période actuellement<br />

montre également un point de<br />

retournement, le flux d’offres d’emplois se<br />

faisant supérieur ce qui tend à stabiliser<br />

le nombre de demandeurs d’emplois dans<br />

cette catégorie.<br />

Source : Valouy Conseil<br />

Jean-Jacques Enrich<br />

Valouy Conseil<br />

Contact : jjenrich@valouy.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I15


TECHNOLOGIES<br />

La maintenance<br />

à l’heure de l’industrie 4.0<br />

À l’occasion du salon<br />

Global Industrie, et tout<br />

particulièrement de Smart<br />

Industries, qui accueillera<br />

notamment le Ville<br />

<strong>Maintenance</strong> et le Forum<br />

de la maintenance organisé<br />

par l’Afim, la rédaction de<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

a décidé de réaliser un<br />

dossier spécial consacré à<br />

la place de la maintenance<br />

dans l’industrie du futur. Au<br />

programme, des avis d’expert,<br />

des interviews et des cas<br />

pratiques issus de nombreux<br />

retours d’expérience.<br />

©Siemens<br />

Du 27 au 30 mars prochain, le parc des expositions<br />

de Paris-Nord Villepinte accueillera le plus grand<br />

salon français généraliste sous l’appellation Global<br />

Industrie. Organisé par GL Events, cet événement<br />

rassemblera plus de 2 700 exposants sur cinq halls (100 000 m2)<br />

et prévoit d’accueillir près de 50 000 visiteurs. Il réunira les salons<br />

Industrie Paris (production industrielle), Midest (sous-traitance),<br />

Tolexpo et Smart Industries ; à l’occasion de ce dernier, le magazine<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> – qui sera physiquement représenté<br />

à travers un stand – a tenu a revenir sur les technologies d’IoT<br />

et d’Internet industriel qui font qu’aujourd’hui, la maintenance<br />

plonge, à l’image de la production, dans l’ère « 4.0 ».<br />

Un dossier qui tombe à point nommé d’autant plus que le salon<br />

Smart Industries accueillera, outre les acteurs du Club M.E.S. et de<br />

Connect+Event (spécialisés notamment dans la RFID), le Village<br />

<strong>Maintenance</strong> ; situé dans le hall 3 sur le salon, il regroupera les<br />

professionnels du secteur afin de proposer tous les savoir-faire<br />

en maintenance : des nouvelles technologies aux sujets transverses.<br />

De plus, le Forum de la <strong>Maintenance</strong> portera sur l’activité<br />

<strong>Maintenance</strong> en France (données économiques et juridiques), la<br />

Sécurité (méthodes et solutions pour améliorer la sécurité des<br />

acteurs de la maintenance), la Place et les enjeux de la mainte-<br />

nance dans l’industrie du futur, l’Impact des technologies innovantes<br />

sur la maintenance ainsi qu’un Zoom sur la tribologie<br />

sans oublier l’International avec des retours d’expériences sur<br />

les bonnes pratiques maintenance.<br />

AU SOMMAIRE DE CE DOSSIER<br />

22 La maintenance 4.0 – voire 5.0 – et ses<br />

incidences<br />

30 Le M.E.S., une clef de réussite – aussi –<br />

pour la maintenance<br />

34 Hutchinson fiabilise ses processus de<br />

production avec le M.E.S.<br />

38 La cybersécurité, condition sine qua non<br />

pour réussir sa démarche 4.0<br />

40 La télémaintenance, un élément devenu<br />

incontournable<br />

44 Des réponses aux besoins de l’industrie 4.0<br />

16 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


TECHNOLOGIES<br />

OSEZ L’INDUSTRIE<br />

DU FUTUR<br />

27 – 30 MARS 2018<br />

PARIS NORD VILLEPINTE<br />

www.smart-industries.fr<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I17


TECHNOLOGIES<br />

PRENDRE LA MESURE DU « CHANTIER 4.0 »<br />

L’Industrie du Futur, initiative chère au Président de la République,<br />

nous promet monts et merveilles. Il faut avouer que<br />

la maturité de l’Internet industriel et des objets (IoT), associée<br />

à des développements logiciels de plus en plus poussés,<br />

performants et simples d’utilisation, bénéficient aujourd’hui<br />

d’un engouement sans précédent. La part des start-up portées<br />

par le label French Tech (voir notre enquête réalisée dans le<br />

précédent numéro de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> – <strong>n°</strong>59, paru<br />

en novembre dernier), est loin d’être négligeable même si<br />

elle ne résout pas tout en raison bien souvent du manque<br />

d’expérience sur le terrain parfois épineux de la maintenance<br />

industrielle et de ses multiples contraintes et spécificités<br />

d’une entreprise à l’autre, d’une filière à une autre…<br />

Lors de la première édition des conférences de la <strong>Maintenance</strong><br />

organisées à l’occasion du Sepem Industries de Rouen,<br />

du 30 janvier au 1 er février dernier, Matthieu Jolens, fondateur<br />

de la société de conseil J.I.C., et ancien leader <strong>Maintenance</strong><br />

chez Danone, préconise avant tout de bien consolider<br />

le socle de l’entreprise. « On parle d’industrie du futur et pas<br />

assez de l’industrie du présent ; or, pour que ça fonctionne,<br />

il faut maîtriser l’ensemble du système et respecter toutes<br />

les étapes », avertit Matthieu Jolens. Et l’un des leviers de<br />

productivité, c’est précisément la gestion des stocks à travers<br />

la mise en place d’une organisation fonctionnelle de la maintenance<br />

en optimisant l’achat de biens et de services. Ne pas<br />

se précipiter, y aller pas à pas, telles sont les nombreuses<br />

recommandations à suivre pour entamer une démarche 4.0.<br />

APPRÉHENDER LE BIG DATA<br />

Le patron de Google, Eric Schmidt, a déclaré en 2010, qu’«<br />

en deux jours, l’humanité générait un volume d’informations<br />

équivalent à celui créé entre la naissance de la civilisation et<br />

le nouveau millénaire ». Cette phrase a été relevée par Luc<br />

Matthieu Jolens, lors des conférences de la <strong>Maintenance</strong><br />

du Sepem Industries, le 1er février dernier à Rouen<br />

Rio. Et le directeur Analytics au sein de la société Avanade<br />

France d’ajouter qu’en 2017, « nous recevons quotidiennement<br />

cinq fois plus d’informations qu’en 1986. Enfin, selon<br />

Wikibon, en 2020 la génération de données sera 44 fois plus<br />

grande qu’elle n’a été en 2009 ». Vu comme ça, les chiffres<br />

donnent le vertige, d’autant qu’ils traduisent la nécessité<br />

de recourir au Big Data afin de stocker et gérer autant que<br />

faire se peut cette massification de données, d’autant que<br />

s’ouvrent aujourd’hui en grand les portes de l’intelligence<br />

artificielle (AI).<br />

Or « la question du Big Data reste encore difficile à appréhender<br />

[dans la mesure où] il s’applique à toute la chaîne<br />

de valeur de l’exploitation des données : de la collecte à la<br />

sécurité, en passant par l’analyse et la stratégie globale de<br />

l’entreprise, affirme Luc Rio. Le big data est avant tout une<br />

prise de conscience du potentiel non exploré des masses de<br />

données disponibles ». Le développement de la datascience,<br />

du « machine learning » et, en parallèle, des outils analytiques<br />

avancés et prédictifs s’imposent comme étant un<br />

levier à la fois inédit et stratégique. Objectif : exploiter<br />

tout type de données pour mettre en place de nouveaux<br />

modèles d’interprétation et de prévision. C’est le cas tout<br />

particulièrement de la maintenance prévisionnelle, qui<br />

consiste à analyser les signaux de la chaîne de production<br />

pour anticiper des défaillances et changer les pièces avant<br />

que la panne ne se produise.<br />

18 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


TECHNOLOGIES<br />

DÉPANNER SANS VOYAGER<br />

Boitier d’Accès Machine RAS<br />

©SKF<br />

MAIS COMMENT TRAITER TOUTES CES DONNÉES ?<br />

Les données sont multiples et variées. Chez Rockwell Automation,<br />

concernant les moteurs, on en distingue pas moins<br />

de cinq types qui permettent aux opérateurs de prendre<br />

de meilleures décisions concernant l’exploitation d’une<br />

machine ou le contrôle d’un process, en leur donnant la<br />

La solution<br />

Vu sur le Sepem Rouen<br />

La société d’ingénierie Detim, spécialisée dans la conception<br />

et l’intégration de solutions sur des machines spéciales,<br />

vient de lancer une offre de services appelée Detim In Use.<br />

Le nouveau produit de cette jeune entreprise normande<br />

prévient l’opérateur lorsqu’apparaît le moindre souci et lui<br />

permet de réduire la voilure avant d’avertir la maintenance.<br />

« Actuellement, les entreprises sont équipées de solutions<br />

de «remote access », leur permettant de se connecter à<br />

l’équipement et d’intervenir, mais sans pour autant avoir<br />

connaissance de ce qui s’est réellement produit, explique<br />

Denis Rihal, président de Detim. Avec notre solution, un<br />

rapport de diagnostic est édité, aidant ainsi à la fois la<br />

production que la maintenance ». Officiellement lancé sur<br />

le marché à l’occasion de l’édition rouennaise du Sepem<br />

Industries qui s’est déroulée l’hiver dernier, Detim In Use est<br />

déjà en test chez un industriel de l’agroalimentaire ; celle-ci<br />

lui aurait d’ailleurs fait déjà économiser près de 150 000<br />

euros sur une seule installation. « Nous espérons connecter<br />

une cinquantaine de machines d’ici à 2019 ».<br />

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Rockwell, ABB, Omron,...<br />

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- www.fx-comunik.fr - Dec. 2017 - Document non contractuel.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I19


TECHNOLOGIES<br />

© Icare<br />

possibilité de réagir de façon proactive face aux problèmes<br />

potentiels et de résoudre plus efficacement les problèmes à<br />

l’origine d’un événement imprévu. Le premier type concerne<br />

les données dites temps réel ; « elles proviennent instantanément<br />

d’un moteur et sont utilisées par un opérateur de<br />

machine ou de process pour vérifier que la machine ou le<br />

process fonctionne corr ectement, souligne Gilles Pacaud,<br />

directeur général de Rockwell Automation France. Ces<br />

données sont lues rapidement, à 20-1 000 ms, dans l’automate<br />

et affichées sur un terminal d’interface homme-machine<br />

(IHM) et/ou un système d’acquisition et de contrôle<br />

des données (Scada) ».<br />

Si la plupart des utilisateurs souhaitent afficher sur leur<br />

écran le courant efficace de chaque moteur, il existe toutefois<br />

deux paramètres temps réel qui fournissent à l’opérateur<br />

des informations bien plus utiles - il s’agit du pourcentage<br />

d’utilisation de la capacité thermique (%TCU) et du<br />

pourcentage du courant pleine charge (%FLA). Le premier<br />

indique le niveau thermique du moteur ; l’équipement de<br />

commande du moteur se déclenche en cas de surcharge<br />

thermique, lorsque cette valeur est égale à 100 %. Une alerte<br />

peut être affichée sur l’IHM lorsque le %TCU est supérieur<br />

à 90 % pour avertir l’opérateur que le moteur commence à<br />

chauffer. Le second – %FLA – indique la part du courant<br />

consommé par le moteur par rapport à son intensité nominale.<br />

Dans l’idéal, cette valeur ne doit pas dépasser 100%.<br />

Si c’est le cas, une alerte peut être affichée sur l’IHM pour<br />

faire savoir à l’opérateur que le moteur consomme plus de<br />

courant qu’il ne devrait.<br />

Le dirigeant français distingue d’autres types de données,<br />

comme les données projetées, celles devant être affichées<br />

à la demande sur l’IHM. Le temps avant déclenchement<br />

et le temps avant réinitialisation sont deux paramètres<br />

courants. Autre type, les données opérationnelles ; il s’agit<br />

d’informations destinées au personnel de maintenance,<br />

lesquelles doivent également apparaître à la demande sur<br />

l’IHM. « Les paramètres tels que le nombre d’heures de fonctionnement<br />

et le nombre de démarrages peuvent jouer le rôle<br />

de voyant de ‘’vidange d’huile moteur‘’ sur un véhicule. Lorsqu’un<br />

nombre déterminé d’heures de fonctionnement ou de<br />

démarrages est dépassé, une information peut apparaître à<br />

l’écran pour prévenir l’équipe de maintenance de procéder à<br />

l’entretien courant ».<br />

Enfin, viennent les données historiques : « ces informations<br />

devraient être recueillies toutes les 15 à <strong>60</strong> minutes dans une<br />

base de données d’historique, et visualisées via un graphique<br />

20 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


TECHNOLOGIES<br />

de tendances, précise Gilles Pacaud.<br />

Le courant de défaut à la terre,<br />

la tension et le courant efficaces<br />

doivent être examinés toutes les<br />

semaines pour voir si ces paramètres<br />

de régime permanent ont subi des<br />

modifications d’ampleur significative.<br />

Ces informations permettent<br />

d’anticiper d’éventuels problèmes<br />

de moteur à venir ». Quant aux<br />

données énergétiques, ces informations<br />

devraient être recueillies<br />

toutes les 15 minutes dans une base<br />

de données d’historique, et consultées<br />

via des graphiques à barres et<br />

des graphiques de tendances. Elles<br />

devraient être examinées tous les<br />

mois pour déterminer les moments<br />

et les raisons des pics de demande<br />

et identifier les possibilités d’économies<br />

d’énergie pendant les périodes<br />

hors production.<br />

Olivier Guillon<br />

Cotral, la start-up du moment<br />

Cotral Communication, start-up du Laboratoire Cotral (numéro un mondial de la<br />

conception et de la fabrication de protections auditives sur-mesure), présent sur<br />

l’Eureka Park du CES 2018 avec la région Normandie, a fait sensation à Las Vegas en<br />

présentant Bionear, son concept de protection auditive du futur. Ce dispositif intraauriculaire<br />

connecté et sur mesure permet de communiquer en milieu bruyant,<br />

de piloter des objets connectés à la voix, tout en protégeant efficacement contre<br />

les nuisances sonores et les dangers qu’elles représentent. Ne plus choisir entre<br />

protection et communication, une approche qui a su convaincre dans les allées du CES.<br />

En effet, Bionear permet à l’opérateur de rester concentré tout en étant alerté en cas de<br />

danger ou de besoin d’assistance, mais aussi de collecter des données qui alimenteront<br />

le Big Data de l’entreprise, afin d’assister par la suite, et de façon plus efficace, chaque<br />

opérateur dans ses actions complexes.<br />

Parmi les technologie les plus remarquées, la captation de la voix à l’intérieur du<br />

conduit auditif, et donc à l’abri du bruit. Cette technologie sera intégrée dans un<br />

produit commercialisé dès 2019. Ce dernier, connecté à un smartphone, un téléphone<br />

DECT ou un talkie-walkie sera donc le premier à permettre une communication à<br />

distance audible et compréhensible en milieu bruyant. Par ailleurs, le système intègre<br />

également une protection adaptative : un micro à l’extérieur de la protection analyse en<br />

permanence le son environnant. Le système Bionear restitue alors le son dans l’oreille<br />

du porteur et l’attenue à partir d’un niveau sonore prédéfini et permet même de bloquer<br />

totalement le son entrant en cas de pic sonore élevé. Bionear promet également<br />

d’embarquer des capteurs divers : cellule inertielle, puce GPS, capteurs physiologiques.<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I21


TECHNOLOGIES<br />

ANALYSE<br />

La maintenance 4.0 – voire 5.0 – et ses<br />

incidences<br />

Fondateur de la société<br />

S.Consultants, Jean-Paul<br />

Souris revient sur la notion<br />

de « <strong>Maintenance</strong> 4.0 », voire<br />

« 5.0 ». Il dépiaute, analyse<br />

et redéfinit des termes<br />

trop souvent galvaudés et<br />

pourtant si riches de sens,<br />

pour en fournir une synthèse<br />

et nous livrer de précieuses<br />

recommandations.<br />

Jean-Paul Souris<br />

Les mots clés de la maintenance 4.0 sont les capteurs, les moniteurs, le<br />

Big data, l’Analyse des corrélations, l’entropie, l’IA (intelligence artificielle),<br />

les marqueurs de défaillances, les signatures, l’apprentissage,<br />

la bidirectionnalité… Ouf !! et tout ça pour transformer la maintenance<br />

préventive traditionnelle en maintenance proactive 1 .<br />

Mais on oublie que la maintenance ne se résume pas à exploiter des datas pour<br />

faire son travail, car les capteurs ne surveillent que des évolutions de paramètres<br />

physiques. Mais les capteurs ne gèrent pas les événements brutaux, non<br />

prévus, ce qu’on appelle les « pannes » non liées à des phénomènes physiques<br />

pouvant être surveillés et expliqués très souvent par des antécédents que<br />

les capteurs ne peuvent pas connaitre… Seule l’intelligence naturelle, via le<br />

raisonnement rationnel des techniciens, est capable de trouver les causes de<br />

pannes, d’identifier les causes premières, qui sont généralement toutes des<br />

erreurs humaines… Un rappel, pour fiabiliser les équipements, il faut agir<br />

sur les causes premières et non les causes de pannes.<br />

POURQUOI LA MAINTENANCE 4.0 ?<br />

Selon mon principe récurrent, déduit d’une longue expérience en maintenance,<br />

que « moins on touche aux machines et mieux on se porte », il faut<br />

donc réduire les actions de Correctif et de Préventif en fréquences et en durées.<br />

On réduit le correctif en :<br />

1. Intégrant des aides au diagnostic lors de la conception des équipements<br />

avec des logiciels d’IA et les réseaux « bayésiens » 2<br />

2. Formant les Techniciens de <strong>Maintenance</strong> au Dépannage Rationnel (Maxdiag<br />

3 )<br />

3. Invitant les Opérateurs de production à participer au premier niveau du<br />

processus de diagnostic avec (Maxopera 4 )<br />

On réduit le préventif en :<br />

1. Faisant évoluer le Préventif Prévisionnel vers le proactif. Ce qui change<br />

profondément, c’est l’automatisation de la détection<br />

2. Formant les ingénieurs méthodes à l’Analyse et à la Fiabilisation, en exploitant<br />

les résultats de l’instrumentation des équipements (Maxfiab 5 )<br />

Expert <strong>Maintenance</strong> et instructeur<br />

Maxer et Master Black Belt Lean<br />

6 Sigma, Jean-Paul Souris est le<br />

fondateur de la société S.Consultants<br />

1 À ne pas confondre avec le prédictif inventé par les fournisseurs de solutions<br />

d’analyses de vibration<br />

2 Proposé par la société Bayesia (www.bayesia.com)<br />

3 Méthode de la formation Maxer sur le raisonnement<br />

4 Module de la formation Maxer pour les opérateurs<br />

5 Module de la formation Maxer sur l’analyse et la fiabilisation<br />

22 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I23


TECHNOLOGIES<br />

POURQUOI MAINTENANT ?<br />

On a parlé il y a quelques années de l’industrie 4.0 qui est<br />

née de l’automatisation, la robotisation, la cobotique 6 , en<br />

conséquence de quoi la maintenance doit s’adapter car les<br />

évolutions de la technologie des capteurs et l’intelligence artificielle<br />

le permettent.<br />

Aujourd’hui, on instrumentalise les équipements pour surveiller<br />

les évolutions de phénomènes physiques, en plus des<br />

capteurs qui sont là pour les faire seulement fonctionner.<br />

Que s’est-il passé depuis le début des années 70 dans le domaine<br />

de la maintenance ?<br />

• L’apparition des premières GMAO, des vraies !<br />

• La disponibilité des premiers appareils de CND 7 de plus<br />

en plus petits, performants, mais encore considérés par<br />

certains comme des moyens sur étagère qu’on utilise de<br />

temps de temps<br />

• L’utilisation des méthodes d’organisation venant du Japon,<br />

comme la TPM, dont on ne retient parfois que le<br />

premier niveau de maintenance et les 5S, et que l’on retrouve<br />

également dans les outils du Lean<br />

• L’apparition de solutions informatiques reposant sur des<br />

bases de données relationnelles pour faire des analyses<br />

fonctionnelles, des Amdec Moyens 8 , de la comptabilisation<br />

du REX (retour d’expérience 9 )<br />

Et maintenant tout dialogue avec tout !! (IoT 10 ), on en a<br />

l’exemple avec nos objets du quotidien, montres, domotique,<br />

automobile, etc. On pourrait avoir plusieurs regrets, liés aux<br />

manques d’idées, de curiosité, de recherche d’innovation des<br />

responsables de maintenance :<br />

--<br />

Au stade de la conception, on utilise peu les Amdec<br />

Moyens, et quand c’est le cas, avec de outils bureautiques<br />

du type Excel, ce qui bien sûr il ne faut pas faire...<br />

--<br />

Peu connaissent les solutions d’aide au diagnostic en<br />

phase de conception (les constructeurs non plus d’ailleurs…)<br />

--<br />

On utilise « bêtement » les outils en provenance de la<br />

qualité comme Ishikawa, les 5P, les A3, QRQC, qui ne<br />

sont pas adaptés à résoudre des problèmes complexes de<br />

maintenance, alors qu’il existe une méthode française<br />

beaucoup plus efficace !<br />

--<br />

On ne peut que regretter que le Lean 6 Sigma, ait été<br />

ignoré royalement par la maintenance qui n’a pas compris<br />

que la variabilité existe partout, et en particulier<br />

dans ses propres processus… Et quand on parle de<br />

moyennes, de ratios (MTBF, MTBF), cela ne représente<br />

rien sans qu’on les accompagne de leurs écarts types, ce<br />

qui est rarement le cas. Combien y a-t-il de Green ou de<br />

Black Belts en <strong>Maintenance</strong> ?<br />

MÉTHODES ET OUTILS DE LA MAINTENANCE 4.0<br />

Les solutions Méthodologiques et Outils suivants sont utiles<br />

pour réussir une mise en œuvre d’une politique de <strong>Maintenance</strong><br />

4.0, mais pas forcément tous indispensables. Ils se<br />

positionnent dans les étapes du cycle de vie d’un bien d’équipement<br />

:<br />

• En premier on va réaliser des Amdec moyens pour rechercher<br />

les modes de défaillances afin d’identifier les<br />

capteurs utiles à mettre en place un plan de surveillance<br />

• En second on peut utiliser des solutions basées sur l’utilisation<br />

de l’intelligence artificielle pour concevoir un<br />

diagnostic au stade de la conception avec un apprentissage<br />

continue au fur et à mesure de l’utilisation.<br />

• La fiabilisation permet de concevoir une base de données<br />

de retour d’expérience sur l’analyse des causes premières<br />

des évènements transcrites en données structurées<br />

exploitables (diagdef 11 )<br />

• Le retour d’expérience d’experts réalisé par des solutions<br />

sur la capitalisation de la connaissance comme par<br />

exemple les solutions d’Ardans 12 .<br />

>> La modélisation<br />

Par rapport à la conception d’un Plan de <strong>Maintenance</strong> traditionnel,<br />

les Résultats des Amdec moyens (malheureusement<br />

souvent très mal réalisés, par manque d’analyse fonctionnelle<br />

préalable et de manque de culture de la fiabilité par ceux qui<br />

y participent), doivent être différents en finalité.<br />

11 Logiciel de conception du défaillogramme et de constitution<br />

d’une base de données de REX<br />

12 Capitalisation de la connaissance avec le logiciel<br />

Knowledge Maker.<br />

6 Robotique collaborative, exosquelettes pour les opérateurs<br />

7 Thermographie IR, analyse des lubrifiants, ultrasons pour<br />

les fuites et mesures d’épaisseurs, etc.<br />

8 Comme le logiciel de SkillSoftware<br />

9 Comme le logiciel Diagdef (élaboration des défaillogrammes<br />

de la méthode Maxer)<br />

10 Internet of Things (Internet des objets)<br />

24 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


TECHNOLOGIES<br />

La conception d’un plan de maintenance 4.0 sera d’une autre<br />

nature. Il faut donc faire évoluer ces méthodes un peu dépassées<br />

dans ce cadre.<br />

Seules les applications basées sur des bases de données relationnelles<br />

(comme SkillSoftware) seront utiles. Terminé !<br />

les Amdec sur Excel, où tout le monde donne son avis sur le<br />

vocabulaire et c’est rarement exploitable.<br />

Les méthodes doivent donc évoluer, du stade de la conception<br />

au stade de l’exploitation, avec une cohérence dans le<br />

vocabulaire utilisé, car en fait il devrait être le même !<br />

>> Identification des capteurs et de leurs positionnements<br />

Une fois les modes de défaillances identifiés, il restera à<br />

identifier les capteurs à installer, les emplacements et ainsi<br />

que les paramètres de surveillance des signaux qu’ils<br />

délivrent. Il ne faut pas oublier que les capteurs, où remontent<br />

informations déjà disponibles pour faire fonctionner<br />

les équipements, peuvent être utilisés dans un<br />

premier temps pour initier une maintenance 4.0 ; mais<br />

ils ont leurs limites, car ils ne sont pas bidirectionnels.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I25


TECHNOLOGIES<br />

tions, chocs de défauts de roulement en gs/e, déplacements,<br />

accélérations, échauffements, etc.).<br />

>> Élaboration du plan de maintenance proactif et de la<br />

conception d’une base de données de retour d’expérience.<br />

Il restera aux responsables maintenance de faire évoluer ce<br />

qui leur restera de leur préventif, plutôt proactif désormais.<br />

Ci-dessous un exemple simplifié de recherche de capteurs<br />

basé sur les fondamentaux des Amdec moyens mais dont les<br />

résultats n’ont plus la même forme, la cotation de la fréquence<br />

ne sert plus à rien, puisque la détection est permanente. La<br />

méthode Micmap permet à partir d’une base de données de<br />

tous les systèmes d’entrainement possibles, d’identifier les capteurs<br />

utiles à mettre en œuvre pour la surveillance en continue<br />

des phénomènes physiques caractérisant les modes de défaillances<br />

des objets à surveiller et leurs emplacements adaptés.<br />

Cela est de la compétence des Ingénieurs qui connaissent les<br />

capteurs et ce qu’ils sont capables de surveiller comme phénomènes<br />

physiques dans les tolérances requises ou normalisées.<br />

Depuis peu, des capteurs de toutes natures sont apparus,<br />

miniaturisés grâce aux nanotechnologies, permettant de surveiller<br />

pratiquement tous les phénomènes physiques possibles<br />

et surtout communicants par des réseaux dédiés (radiofréquences,<br />

Wi-fi, filaires). Ces capteurs délivrent des informations<br />

en temps réel, concentrées, analysées, corrélées et enregistrés<br />

dans le Big Data et interactifs en communications.<br />

Les systèmes d’entrainements en rotation sont particulièrement<br />

bien adaptés pour la surveillance par des capteurs ?<br />

Elle existe dans le logiciel Diagdef 13 des bases de données<br />

utilisables sous la forme du couplage objets/défauts. Une bibliothèque<br />

des outils de CND 14 et capteurs et les défaillances<br />

qu’ils peuvent surveiller est donc utile pour compléter la<br />

base d’analyse.<br />

Une fois les capteurs installés dans une phase de surveillance,<br />

une analyse par l’entropie permettra d’identifier si tous les<br />

capteurs identifiés sont nécessaires à conserver pour éviter<br />

la redondance inutile, où seulement certains d’entre eux. En<br />

résumé, il est possible d’identifier les points de mesure pour<br />

surveiller les phénomènes physiques (vitesses vibratoires en<br />

basses et hautes en mm/s, fréquences d’engrainement, vibra-<br />

13 Logiciel de conception des défaillogrammes de la méthode<br />

Maxer<br />

14 Contrôles non destructifs<br />

L’APPROCHE SYSTÉMIQUE DE S CONSULTANTS, LA<br />

MAINTENANCE 5.0<br />

L’approche systémique consiste à boucler le processus en réalisant<br />

des corrélations entre les paramètres de sortie du « produit<br />

» et les constituants qui les produisent. Selon un adage<br />

bien connu, « un processus non bouclé ne sert à rien. » Mais<br />

dans la maintenance 5.0, on risque de bousculer un certain<br />

nombre de principes et d’idées reçues... Qu’est-ce qu’un processus<br />

bouclé. C’est l’application des principes d’asservissement<br />

de la cybernétique 15 . La maintenance 5.0 consiste donc<br />

à prendre en compte la corrélation qui peut exister entre la<br />

non-qualité des produits finis et les dysfonctionnements de<br />

la chaine cinématique de production. Bien entendu, la définition<br />

du « Produit » peut être matérielle physique ou fluide<br />

(électricité, hydraulique, pneumatique).<br />

Remarque : la maintenance 5.0 se résume à la mise en place<br />

de capteurs et à leur utilisation par des solutions informatiques<br />

innovantes, mais ne prend pas en compte la vision<br />

systémique16. Donc la maintenance 5.0 est la vision systémique<br />

par la prise en compte des corrélations entre les informations<br />

recueillies de part et d’autre. J’ai personnellement<br />

identifié des acteurs innovants comme Monixo dans l’expertise<br />

de la surveillance des phénomènes physiques anormaux,<br />

et Qualisteo dans le domaine de la maîtrise énergétique de<br />

l’électricité. Les synergies sont évidentes, voir très innovantes<br />

comme le montre le schéma ci-dessous :<br />

15 NB : Ma formation initiale est un diplôme de cybernéticien<br />

!<br />

16 Pour ceux qui n’ont pas encore lu l’ouvrage Le macroscope<br />

de Joël de Rosnay, il est encore temps…<br />

Un exemple<br />

d’intégration de capteurs<br />

proposé par Monixo<br />

26 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


TECHNOLOGIES<br />

Dans le domaine de la production du produit « électricité »,<br />

il existe la norme EN501<strong>60</strong> qui identifie les non-conformités.<br />

Comme une non-conformité est produite – souvent – par<br />

celui qui la génère, il semble logique de faire des corrélations<br />

entre les deux systèmes d’information.<br />

INCIDENCE SUR LES ORGANISATIONS ET LES<br />

MÉTHODES<br />

>> Sur les organisations<br />

Est-ce que les responsables de maintenance ont modifié<br />

leurs politiques, leurs organisations, demandé des forma-<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I27


TECHNOLOGIES<br />

tions sur la fiabilité, et les associations<br />

de maintenance ont-elles fait leur travail<br />

de veille technologique ? Vu l’état<br />

des mieux, il semblerait que non. En<br />

ce qui concerne les techniciens d’intervention,<br />

ils doivent porter une attention<br />

particulière à ces capteurs qui sont censé<br />

les aider, en les protégeant de mauvais<br />

gestes et en soignant leur maintenabilité.<br />

L’efficacité de la maintenance<br />

4.0 est indépendante des organisations<br />

à condition que les processus soient décrits<br />

et maîtrisés.<br />

>> Sur les méthodes et la formation<br />

On voit déjà que les normes de maintenance<br />

commencent à être dépassées<br />

car le préventif classique normalisé est<br />

déjà obsolète, dépassé dans sa structure<br />

actuelle et doit changer de forme et intégrer<br />

un vrai vocabulaire commun de<br />

la conception à l’exploitation, car tout le<br />

monde mélange allègrement le prédictif<br />

et le proactif... Le service méthodes<br />

doit évoluer vers de l’analyse un peu<br />

plus scientifique car l’instrumentation<br />

des équipements tire la fonction vers<br />

le haut. Cela nécessite de l‘acquisition<br />

de formations dans le domaine de la<br />

connaissance technologique des capteurs,<br />

l’analyse des résultats, voir des<br />

statistiques descriptives.<br />

L’incidence de la maintenance 4.0 devrait<br />

être prise en compte par les éditeurs<br />

de GMAO, pour intégrer dans<br />

leurs équipes de développeurs des experts<br />

maintenance et des fiabilistes, car<br />

dans l’état actuel elles ne sont pas que<br />

des outils d’enregistrement de l’expérience<br />

du passé et peu exploitables pour<br />

fiabiliser.<br />

Avec la <strong>Maintenance</strong> 4.0, on va passer<br />

de la GMAO à la MIAO 17 , mais il y aura<br />

toujours des limites, par exemple, la<br />

maintenance conditionnelle déclenchée<br />

sur des unités d’usage (volumes, quantités<br />

produites, compteurs) ne prend pas<br />

en compte les conditions d’utilisation<br />

et de la variabilité des paramètres de<br />

17 <strong>Maintenance</strong> intelligemment assistée<br />

par ordinateur<br />

fonctionnement, mais également celles<br />

des matières premières à transformer.<br />

L’analyse humaine sera toujours nécessaire<br />

à terme pour identifier les causes<br />

premières, qui se répartissent globalement<br />

dans les familles suivantes :<br />

QUELLES CONCLUSIONS EN<br />

TIRER ?<br />

Si l’intelligence artificielle est utilisée<br />

pour le traitement de l’information, il<br />

restera toujours l’intelligence naturelle<br />

basée sur le raisonnement pour identifier<br />

les causes premières, car le Big<br />

Data ne sait pas concevoir des chaines<br />

causales, comme le fait efficacement et<br />

informatiquement le défaillogramme<br />

de la méthode Maxer et son application<br />

informatique Diagdef. En résumé la<br />

maintenance 4.0 peut s’imager avec la<br />

comparaison suivante :<br />

• Une montre mécanique donne<br />

l’heure, sans plus<br />

• Une montre connectée avec des<br />

capteurs multiples en contact avec<br />

le corps humain munie des capteurs<br />

inertiels, de localisation intégrée,<br />

permet de prendre des décisions<br />

sur son état physique.<br />

Mais il faut une interprétation humaine<br />

de l’état physique, pour trouver<br />

les causes premières. On pourrait oser<br />

une comparaison entre le diagnostic<br />

des machines, et le corps humain. En<br />

situation de « panne » on cherche où est<br />

le flux est interrompu dans la machine<br />

(électrique, hydraulique, pneumatique,<br />

gaz, cinématique, informatique, etc.).<br />

Dans le cas du corps humain, on identifie<br />

les méridiens qui sont intéressés<br />

par le symptôme évoqué par le patient<br />

et on agit sur les « tsubos » avec des aiguilles<br />

pour l’acuponcture et avec les<br />

doigts ou des moxa (crayons à température<br />

élevée).<br />

La maintenance 4.0 nous entraine à<br />

dépoussiérer nos vieilles méthodes et<br />

en concevoir d’autres liés aux améliorations<br />

technologiques et revenir aux<br />

fondamentaux de la culture fiabiliste<br />

opérationnelle, et ce dans tous les domaines,<br />

de l’Éducation nationale, de la<br />

formation continue avec une réactivité<br />

autant rapide que les évolutions technologiques.<br />

Mais la cerise sur le gâteau, c’est<br />

l’incidence de la <strong>Maintenance</strong> 4.0 sur la<br />

réduction des primes d’assurances sur la<br />

valeur du patrimoine industriel. En effet,<br />

les grandes entreprises payent des primes<br />

d’assurances pour les casses, incendies,<br />

potentiels, sous condition qu’elles respectent<br />

les recommandations de révisions<br />

préconisées par les constructeurs.<br />

Or ces recommandations sont parfois<br />

excessives par rapport aux besoins. Et<br />

comme dit l’adage, « moins on touche<br />

aux machines, et mieux on se porte » ;<br />

s’il arrive parfois des effets pervers, c’est<br />

que l’intervention programmée génère<br />

des problèmes lors des remontages, entrainant<br />

d’autres problèmes, dont des<br />

pertes d’exploitation car les délais ne<br />

sont pas respectés et donc des conflits<br />

qui se traite au juridique, et parfois avec<br />

le constructeur lui-même ! La solution<br />

c’est d’instrumenter les machines pour<br />

surveiller les lois de dégradation et n’intervenir<br />

qu’avant l’incident majeur et<br />

dans ce cas le risque étant réduit, les sociétés<br />

d’Assurance peuvent réduire leurs<br />

primes d’assurance. Et la maintenance<br />

4.0 devient rentable, ce qui incite à s’investir<br />

dans ce domaine. À suivre…<br />

Jean-Paul Souris<br />

jps@sigmaxer.fr<br />

www.sigmaxer.fr<br />

28 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


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accompagnent dans le choix et la mise en œuvre du produit adéquat. L’étendue de notre gamme<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I29


TECHNOLOGIES<br />

ENTRETIEN<br />

Le M.E.S., une clef de réussite – aussi –<br />

pour la maintenance<br />

Ordinal Software surfe sur la vague de l’industrie 4.0. Il faut dire que le logiciel intégré et<br />

modulaire Coox – le produit phare de ce concepteur et éditeur de logiciels de M.E.S. et Scada<br />

– couvre toutes les fonctions M.E.S. et supervision d’un système de contrôle et de pilotage<br />

industriel. Une solution née du savoir-faire de l’entreprise dirigée par Philippe Allot, PDG, qui<br />

nous donne son point du vue sur le marché et l’apport du M.E.S. pour les industriels et les<br />

professionnels de la maintenance.<br />

Philippe Allot<br />

Philippe Allot dirige la société Ordinal<br />

Software, spécialisée dans l’édition de<br />

logiciels de M.E.S.<br />

À QUELS SECTEURS APPARTIENNENT VOS CLIENTS ET À QUELLES<br />

PROBLÉMATIQUES SONT-ILS CONFRONTÉS EN MATIÈRE DE SUIVI<br />

ET D’ORGANISATION DE LEUR PRODUCTION ?<br />

Nos clients appartiennent à tous les secteurs de l’industrie. Nous sommes<br />

particulièrement présents dans l’agroalimentaire, mais aussi dans la pharmacie<br />

et les cosmétiques, dans les plastiques et caoutchoucs et dans l’ensemble<br />

des industries manufacturières.<br />

PLUS GLOBALEMENT, COMMENT A ÉVOLUÉ LA PRODUCTION CES<br />

DERNIÈRES ANNÉES ? À QUELS DÉFIS DOIT-ELLE FAIRE FACE ?<br />

La production doit être de plus en plus flexible. Quels que soient les domaines,<br />

on parle de plus en plus de production personnalisée de masse, c’est-à-dire<br />

qu’il faut être capable d’avoir les cadences et les coûts qui caractérisent plutôt<br />

les grandes séries, avec une très grande variété de produits finis possibles.<br />

Cela suppose une très grande flexibilité de l’outil de production et de manière<br />

générale une forte agilité des entreprises.<br />

QUELLES NOUVELLES TECHNOLOGIES SONT VENUES SE GREFFER<br />

À LA PRODUCTION ? EN QUOI ONT-ELLES PERMIS D’AUGMENTER<br />

LES PERFORMANCES MAIS AUSSI, PARALLÈLEMENT, ONT-ELLES<br />

COMPLEXIFIÉ LES PROCESSUS ?<br />

Dans chaque domaine, des technologies sont apparues qui se sont greffées<br />

à la production : nouvelles technologies de fabrication, emploi d’additifs,<br />

nouvelles technologies de conditionnement et d’emballage, etc. Dans tous<br />

les domaines, des technologies d’identification des produits (codes à barre,<br />

datamatrix, RFID, etc.) ont également fait leur apparition. Certaines technologies<br />

ont permis d’augmenter les cadences, d’autres de mieux adapter<br />

les produits à leur marché. Les technologies d’identification, pour leur part,<br />

peuvent aider à augmenter la productivité en automatisant les opérations<br />

en fonction des produits, en évitant les erreurs et elles permettent bien sûr<br />

d’améliorer la traçabilité.<br />

30 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


TECHNOLOGIES<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I31


TECHNOLOGIES<br />

Ordre de fabrication géré par<br />

Coox dans le secteur agroalimentaire<br />

De manière générale, presque toutes les technologies introduites<br />

augmentent le nombre des étapes de la production,<br />

soit par elles-mêmes, soit parce qu’elles permettent la fabrication<br />

de produits plus sophistiqués, d’où une complexité<br />

plus grande pour les opérateurs de production, mais aussi<br />

pour les techniciens de maintenance.<br />

AU NIVEAU DES PROFESSIONNELS DE LA MAINTE-<br />

NANCE, EN QUOI ET COMMENT CES TECHNOLOGIES<br />

IMPACTENT-ELLES LEURS MÉTIERS ?<br />

Un plus grand nombre d’opérations et des machines plus<br />

complexes impactent bien sûr le métier de la maintenance,<br />

dont la technicité doit également augmenter. Cette complexité<br />

des machines et de l’outil de production est liée en<br />

partie à des produits de plus en plus sophistiqués ; c’est le<br />

cas par exemple, dans le domaine de l’agroalimentaire, des<br />

yaourts qui, il y a vingt ou trente ans, possédaient moins<br />

d’additifs, de compléments ou de vitamines. Dans le secteur<br />

manufacturier, la personnalisation de masse des produits<br />

a également complexifié la conception, l’utilisation<br />

et donc la maintenance des machines. La maintenance est<br />

donc confrontée à la création de nouvelles tâches, comme<br />

la métrologie ou liées à la réglementation et l’entretien de<br />

capteurs ainsi qu’à l’arrivée des robots et de la cobotique. Le<br />

technicien de maintenance va devoir apprendre à travailler<br />

avec eux.<br />

EN QUOI LE M.E.S. PEUT-IL LES AIDER ?<br />

Le M.E.S. peut les aider de multiples façons. En entretenant<br />

des compteurs de fonctionnement des équipements, il<br />

pourra alerter les équipes de maintenance à l’approche du<br />

temps moyen de bon fonctionnement (ou MTBF - Mean<br />

Time Between Failure) des équipements, et rationaliser les<br />

interventions de maintenance préventive. Mieux encore, le<br />

MES pourra entretenir la valeur réelle de cet indicateur, et la<br />

comparer aux indications du constructeur. Un autre indicateur<br />

pouvant être entretenu par le M.E.S., le MTTR (Mean<br />

Time To Repair), permettra de planifier au mieux la durée<br />

des interventions.<br />

Lors d’une intervention de maintenance, le M.E.S. fournira<br />

également à l’opérateur de maintenance l’ensemble des éléments<br />

techniques (documents PDF, photos, vidéos) concernant<br />

l’équipement à réparer par accès à la base documentaire<br />

de l’installation. S’il s’agit d’une maintenance curative, le<br />

système pourra également fournir des éléments sur la cause<br />

probable de la panne, ou les circonstances l’ayant entraînée.<br />

32 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


TECHNOLOGIES<br />

Mieux encore, si l’intervention de maintenance est assez<br />

complexe, le M.E.S. pourra indiquer pas à pas à l’opérateur<br />

les opérations à réaliser, en lui associant les informations nécessaires<br />

et en en traçant le déroulement.<br />

Le M.E.S. pourra aussi dialoguer directement avec un outil<br />

dédié de GMAO ou avec l’ERP pour la consultation et<br />

la mise à jour du stocks de pièces détachées lors d’une intervention,<br />

le déclenchement d’une commande si le seuil de<br />

réapprovisionnement est atteint, etc. Ce faisant, le système<br />

donnera la possibilité de supprimer bon nombre d’éditions et<br />

de saisies papier (édition d’ordres de travaux, description des<br />

opérations effectuées, acquit et validation des intervenants et<br />

responsables, etc.).<br />

COMMENT BIEN UTILISER CES SOLUTIONS POUR EN<br />

TIRER LE MEILLEUR PROFIT ? À L’INVERSE, QUELLES<br />

SONT LES ERREURS À NE PAS COMMETTRE ?<br />

Pour tirer le meilleur profit d’une solution de M.E.S. au niveau<br />

de la maintenance, il faut l’intégrer pleinement au niveau<br />

opérationnel, de manière à ce que le travail des équipes<br />

de maintenance se déroule de manière fluide et vienne enrichir<br />

les informations du système MES, lequel aidera en retour<br />

les opérations ultérieures, tant au niveau de la maintenance<br />

préventive que de la maintenance curative. A contrario, l’erreur<br />

principale à éviter est « d’ajouter » les opérations faites<br />

au niveau du système M.E.S. à un processus existant, totalement<br />

ou partiellement conservé, faisant percevoir le système<br />

comme une lourdeur supplémentaire, voire un espion, plutôt<br />

que comme une aide ou un guide soulageant le travail des<br />

équipes et les rendant plus performantes.<br />

Dans le même esprit, il faut rappeler que le M.E.S. a la capacité<br />

d’organiser les activités les unes par rapport aux autres<br />

et d’agir vis à vis d’elles comme un système d’information. Il<br />

est à ce titre bénéfique de « décloisonner » les activités, telles<br />

que la production et la maintenance, en informant en temps<br />

réel chacune d’elles de l’évolution des autres activités. Cette<br />

réflexion va un peu à l’encontre de l’idée assez répandue de<br />

la mise en œuvre d’un M.E.S. fonction par fonction. L’implantation<br />

fonction par fonction est une bonne idée du point<br />

de vue de la vérification de l’adéquation de chaque fonction<br />

aux besoins réels (encore que cela soit moins nécessaire pour<br />

des besoins « standard »), mais il est certain que le bénéfice<br />

maximal du système M.E.S. ne sera atteint que lorsque toutes<br />

les fonctions utiles seront implémentés. Mieux vaut donc ne<br />

pas trop tarder…<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

Electrical Troubleshooting<br />

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professionnel tout-en-un mesurant les valeurs efficaces et<br />

intégrant une caméra thermique permettant de localiser<br />

exactement à quel endroit se trouve le problème électrique.<br />

Une fois que vous avez détecté un problème avec la technologie<br />

IGM, le DM284 peut vérifier et confirmer cette découverte via<br />

des fonctionnalités avancées de mesure qui vous aideront à<br />

résoudre les problèmes électriques les plus complexes.<br />

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à la technologie IGM<br />

• Résolvez aisément les problèmes difficiles<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I33


TECHNOLOGIES<br />

TÉMOIGNAGE<br />

Hutchinson fiabilise ses processus de<br />

production avec le M.E.S.<br />

ERP Manager au sein<br />

d’Hutchinson Excellence<br />

System, spécialiste mondial<br />

des solutions caoutchouc et<br />

thermoplastiques, Stéphane<br />

Chabaille nous fait part<br />

de son expérience et de<br />

l’utilisation d’une solution de<br />

M.E.S. de l’éditeur Alpha-3i<br />

déployée à la fois sur les sites<br />

d’Amiens (Somme) et de Lodz<br />

en Pologne. Cet objectif de<br />

fiabilisation des processus<br />

s’inscrit au cœur de la<br />

démarche d’amélioration<br />

continue de l’entreprise.<br />

Cimag Prod<br />

«<br />

Depuis quatre ans, nous opérons une véritable démarche<br />

d’amélioration continue avec une volonté forte de fiabiliser<br />

nos processus de production, tant pour nos clients que<br />

pour nos collaborateurs ». C’est par ces mots que Stéphane<br />

Chabaille, responsable de l’ERP de Hutchinson Excellence System<br />

en France, explique pour quelles raisons le groupe a décidé il y a<br />

quelques années d’adopter une solution M.E.S. (Manufacturing<br />

Execution System). Le leader mondial des solutions caoutchouc<br />

et thermoplastiques élastomères pour les marchés aéronautiques,<br />

automobiles et industriels, a en effet déployé une solution M.E.S.<br />

à la fois sur le site d’Amiens en France et sur celui de Lodz en<br />

Pologne, visant à rendre la production plus fiable et plus performante.<br />

« Jusqu’à aujourd’hui, pour ordonnancer notre fabrication,<br />

nous planifions en capacité infinie dans l’ERP avec une distribution<br />

des OF papiers dans l’atelier, se souvient Stéphane<br />

Chabaille. Puis nous faisions une saisie des quantités fabriquées<br />

par terminaux code-barres. Nous travaillions en flux<br />

poussés, ce qui ne nous permettait pas de garantir des délais<br />

ables à nos clients. Le suivi de notre production n’était donc<br />

pas optimal. C’est pourquoi nous avons décidé de mettre en<br />

place un outil de M.E.S. dans l’atelier pour améliorer l’ordonnancement<br />

de notre production. »<br />

LA TRANSPOSITION DU TABLEAU BLANC EN UNE<br />

SOLUTION NUMÉRIQUE<br />

« Nous avions une idée très claire de ce que nous souhaitions.<br />

La planification de notre production devait être schématisée<br />

par un séquenceur de production. Nous voulions développer<br />

ce processus en un séquenceur synchrone numérique. Nous<br />

avions donc besoin d’une solution très visuelle ».<br />

Le manager de l’ERP indique avoir « benchmarké » trois ou<br />

quatre sociétés différentes. Au vu des différentes propositions,<br />

Hutchinson en a retenu deux, dont Alpha-3i, qui était<br />

déjà référencée au sein du groupe. La réactivité de l’éditeur<br />

semble avoir fait pencher la balance. En effet, la société a<br />

été la première à répondre et à présenter un logiciel correspondant<br />

à aux attentes de l’entreprise.<br />

34 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


TECHNOLOGIES<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I35


TECHNOLOGIES<br />

« Des bénéfices pour nos<br />

clients, mais pas seulement... »<br />

Verbatim – Stéphane Chabaille, ERP Manager chez Hutchinson<br />

Excellence System<br />

« Nous travaillons depuis quinze mois sur ce projet et la solution<br />

est déployée à 90% sur note site français et à 50% en Pologne.<br />

Cependant, nous pouvons déjà constater de nombreux bénéfices.<br />

En effet, nous travaillons maintenant en flux tirés. Nous sommes<br />

capables d’identifier les problèmes plus rapidement, et ainsi<br />

apporter les solutions nécessaires. De plus, nous avons gagné<br />

en fiabilité aux yeux de nos clients grâce au respect des OTD (On<br />

Time Delivery) ; leur confiance est donc accrue. Au delà des faits,<br />

nous bénéficions d’une meilleure image car nous avons instauré<br />

le management visuel dans nos ateliers, un effort largement<br />

salué par nos clients. Mais ce n’est pas tout ! En interne, les<br />

processus de production sont nettement améliorés et l’atelier<br />

a été remanié pour que tout le monde puisse avoir accès aux<br />

écrans d’affichage. Au final, cela apporte plus de confort et<br />

de souplesse au quotidien. Par la suite, nous souhaitons faire<br />

disparaître totalement notre ERP de l’atelier de production. Pour<br />

cela, nous allons implémenter la traçabilité de notre production<br />

dans notre outil M.E.S. afin que toute la fabrication soit gérée par<br />

la solution Cimag <strong>Production</strong>. »<br />

L’OBJECTIF : PLACER L’HUMAIN AU CŒUR DE<br />

LA DÉMARCHE<br />

« Au delà d’une solution M.E.S., c’est une véritable<br />

démarche de management visuel que nous avons<br />

initiée, déclare Stéphane Chabaille avec enthousiasme.<br />

L’outil nous alerte visuellement quant à la<br />

capacité de production et facilite la circulation des<br />

informations au sein de l’usine. Ainsi, les problèmes<br />

sont facilement identifiables et nous pouvons les<br />

résoudre facilement. »<br />

Cimag Prod<br />

36 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


TECHNOLOGIES<br />

L’outil propose en effet trois niveaux visuels. Au<br />

premier niveau, les opérateurs ont une vision<br />

claire du séquencement des ordres de fabrication<br />

(OF), des messages et des anomalies. Au second<br />

niveau, les chefs d’atelier ont une vue instantanée<br />

des OF en cours et des problèmes identifiés. Enfin,<br />

le dernier niveau permet de compiler toutes les<br />

données de chaque unité autonome de production<br />

(UAP) et ainsi d’avoir une vision globale de<br />

la production. « En parallèle, nous avons également<br />

mis en place le logiciel Cimag Présence, nous<br />

permettant de faciliter la gestion des plannings des<br />

collaborateurs. Ainsi, nous pouvons ordonnancer<br />

la production en fonction des effectifs présents et<br />

planifier notre activité en conséquence. »<br />

Cimag Prod<br />

3 questions à Pierre Bornand, dirigeant d’Alpha-3i<br />

Qu’est-ce qui incite aujourd’hui<br />

les industriels à fiabiliser leur<br />

production ?<br />

Beaucoup d’industriels<br />

aujourd’hui subissent des<br />

contraintes fortes et multiples :<br />

sur les coûts évidemment par<br />

une compétition mondialisée,<br />

mais aussi sur les délais et<br />

la qualité par leur client, sur<br />

la maîtrise du procédé et<br />

son suivi par les contraintes<br />

réglementaires... La combinaison de ses contraintes<br />

pousse les usines à fiabiliser au maximum leur production<br />

tout en augmentant leur flexibilité. Cette nécessité de<br />

fiabilisation impacte les outils de production mais aussi<br />

les personnes. L’industrie 4.0 met le numérique au centre<br />

de ces transformations. Les nouvelles technologies<br />

représentent un vecteur puissant de support et d’aide<br />

pour accompagner les entreprises dans ces évolutions. À<br />

la croisée des systèmes (entre l’ERP dans les « bureaux »<br />

et les automates sur les lignes de production) et des<br />

équipes (entre l’encadrement et les opérateurs), le MES<br />

est au centre de la démarche de digitalisation des usines.<br />

Quels avantages apporte le M.E.S. pour les responsables<br />

et les techniciens de maintenance ? En quoi change-t-il<br />

leur métier ?<br />

Avec son positionnement au cœur de l’usine, au plus<br />

proche des opérations, le M.E.S. se présente comme un<br />

outil stratégique de collecte d’informations en temps<br />

réel. Sa capacité à alerter le plus rapidement possible<br />

la maintenance en cas d’aléas permet de raccourcir les<br />

délais de prise en charge. Les informations captées par<br />

les liaisons automatiques sur les moyens de production et<br />

complétées par l’opérateur permettent de contextualiser<br />

rapidement le problème rencontré. Le système M.E.S.<br />

permet également de suivre l’activité des techniciens lors<br />

des interventions et ainsi de construire les indicateurs<br />

nécessaires au responsable de maintenance : MTTR,<br />

MTBF… En automatisant la prise d’information et le suivi<br />

de la production, le système permet également de prévoir<br />

les actions préventives afin de les planifier et de s’assurer<br />

de leur bonne exécution.<br />

On parle de plus en plus de remettre l’homme au cœur<br />

de l’usine. Est-ce un effet de mode ou une réelle prise de<br />

conscience ?<br />

C’est une réalité qui ne s’explique pas que par des<br />

valeurs humanistes. Le mythe de l’usine complètement<br />

automatisée et autonome (dans laquelle on livre des<br />

matières premières d’un côté et qui sort des produits<br />

finis de l’autre à destination du client) n’est pas une<br />

réalité, au contraire. Dans de nombreuses industries,<br />

les productions sont plus personnalisées, les ordres de<br />

fabrication sont plus courts, les lignes de production sont<br />

moins spécialisées… Bref, on recherche beaucoup plus<br />

de flexibilité et d’agilité. L’opérateur retrouve toute sa<br />

place dans cette démarche. De plus, dans bon nombre<br />

de secteurs très porteurs comme l’aéronautique par<br />

exemple, la production reste essentiellement manuelle. Le<br />

numérique apporte un support essentiel à l’opérateur dans<br />

son travail notamment en lui amenant la bonne information<br />

au bon moment : les modes opératoires papier ont été<br />

remplacés par des documents numériques. Aujourd’hui,<br />

ils sont découpés, scénarisés et séquencés pour faciliter le<br />

déroulement du travail réel. Les images et séquences vidéo<br />

viennent compléter utilement les consignes. La réalité<br />

augmentée permet même de « superposer » les consignes<br />

techniques sur le poste de travail.<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I37


TECHNOLOGIES<br />

AVIS D’EXPERT<br />

La cybersécurité, condition sine qua non<br />

pour réussir sa démarche 4.0<br />

La croissance sans précédent connue par les technologies IP a touché le monde industriel qui,<br />

peu à peu, a fait évoluer ses processus en intégrant le standard IP. La convergence du monde<br />

de l’industrie et du monde du numérique est désormais admise et fait peu à peu émerger<br />

un nouveau concept : « l’industrie 4.0 ». Il s’agit pour l’essentiel d’organiser différemment<br />

les moyens de production en utilisant les nouvelles technologies issues du numérique. La<br />

finalité est bien sûr d’améliorer les services industriels rendus tout en générant des gains de<br />

productivité, mais aussi en prenant en considération la question cruciale de la cybersécurité.<br />

Charles<br />

Chaussonnier<br />

Charles Chaussonnier est le directeur<br />

général d’Etic Telecom, une société<br />

créée en 1985 à Meylan, dans l’Isère, et<br />

spécialisée dans le MtoM<br />

La télémaintenance de machines est<br />

une des composantes du concept<br />

large de l’industrie 4.0. Il s’agit de<br />

rendre possible l’intervention à<br />

distance sur une machine (mise à jour<br />

des logiciels, paramétrage,<br />

monitoring,<br />

maintenance)<br />

à l’initiative du fabricant<br />

de la machine<br />

ou du responsable de<br />

l’unité autonome de<br />

production exploitant<br />

un parc de machines.<br />

Au départ, toute<br />

installation nouvelle<br />

L’accélération du<br />

développement de<br />

l’industrie 4.0 présuppose<br />

la prise en compte des<br />

questions de cyber sécurité<br />

par les industriels et leur<br />

acceptation par les usines<br />

dans une usine est jugée intrusive. Son<br />

arrivée remet en cause les processus<br />

déjà en place. Mais quand il s’agit<br />

en plus d’une installation télécom,<br />

l’usine se pose légitimement la question<br />

de la sécurité<br />

des infrastructures<br />

existantes et du<br />

maintien de la confidentialité<br />

des informations<br />

échangées.<br />

Ne fait-on pas entrer<br />

un antique cheval de<br />

Troie dans l’usine en<br />

installant un boitier<br />

télécom destiné à la<br />

38 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


TECHNOLOGIES<br />

prise en main à distance d’une<br />

machine ?<br />

Cette question centrale liée<br />

à la cyber-sécurité est sans<br />

doute encore un frein à l’adoption<br />

massive par les usines et<br />

les fabricants de machines de<br />

solutions de télémaintenance.<br />

Un peu plus de 10% seulement<br />

des fabricants de machines<br />

proposent aujourd’hui une<br />

telle solution aux usines. Et leur<br />

implémentation en première<br />

monte est loin d’être la règle.<br />

Pour autant, le bénéfice d’une<br />

prise en main à distance sur une<br />

machine ne fait aucun doute. La<br />

télémaintenance économise les<br />

frais de transport, permet une<br />

Pour qu’elles soient<br />

acceptées, les solutions de<br />

télémaintenance doivent<br />

être à la fois comprises et<br />

rassurantes<br />

intervention en temps réel et en 24/7 ainsi<br />

que la mise en place de nouveaux services<br />

de maintenance préventive. On peut donc<br />

penser que l’accélération du développement<br />

de l’industrie 4.0 présuppose la prise<br />

en compte des questions de cyber sécurité<br />

par les industriels et leur acceptation<br />

par les usines.<br />

SÉCURISER AU MAXIMUM LES<br />

ÉCHANGES<br />

Depuis 1985, Etic Telecom conçoit et<br />

commercialise des solutions industrielles<br />

destinées à interconnecter des machines<br />

entre elles. Le virage des technologies IP a<br />

bien évidemment été pris et Etic Telecom<br />

offre depuis plus de dix ans une solution<br />

de télémaintenance de machines appelée<br />

M2Me (Machine To Me). Depuis son<br />

terminal (PC principalement mais aussi<br />

Tablet PC ou smartphone), l’opérateur<br />

de maintenance intervient sur un automate<br />

ou un écran comme si son PC était<br />

localement relié à l’automate ou à l’écran<br />

par un simple cordon<br />

Ethernet.<br />

Cette solution M2Me<br />

(Cf. figure 1) s’appuie<br />

sur l’installation d’un<br />

boîtier d’accès machine<br />

(routeur/firewall industriel<br />

appelé RAS) devant<br />

être connecté au réseau<br />

LAN machine et ayant<br />

par ailleurs la capacité de<br />

se connecter à un Cloud<br />

exploité par Etic Telecom.<br />

Ce Cloud a pour unique<br />

fonction de raccorder le<br />

terminal de l’opérateur<br />

distant avec le boîtier<br />

d’accès machine afin de<br />

réaliser une connexion VPN<br />

de bout en bout. Il n’est donc pas possible<br />

d’intercepter le trafic entre l’utilisateur<br />

distant et le boîtier d’accès machine RAS.<br />

Il s’agit d’un Cloud purement Telecom ne<br />

contenant pas de données sensibles d’exploitation.<br />

Plus précisément, les mots de<br />

passe utilisateur pour accéder au RAS ne<br />

sont ni connus ni stockés dans le Cloud<br />

M2Me. Lors d’une cyber-attaque, un tel<br />

Cloud ne peut en aucun cas fournir ces<br />

informations sensibles puisqu’il ne les<br />

contient pas.<br />

RAS-EW-100 sans rail<br />

Le Cloud exploité par Etic<br />

Telecom a pour unique<br />

fonction de raccorder le<br />

terminal de l’opérateur<br />

distant avec le boîtier d’accès<br />

machine RAS empêchant<br />

toute interception du trafic<br />

Le réseau LAN machine à télé-maintenir<br />

doit impérativement constituer un<br />

îlot non intrusif dans l’usine. Autrement<br />

dit, une opération de télémaintenance<br />

doit permettre d’accéder exclusivement<br />

au réseau LAN machine et en aucun cas<br />

permettre l’accès au reste de l’usine. Le<br />

boîtier d’accès machine que propose Etic<br />

Telecom interdit par construction l’accès<br />

au réseau de l’usine et permet à l’opérateur<br />

de maintenance de construire un<br />

chemin exclusivement vers le réseau LAN<br />

machine.<br />

RENDRE RASSURANTE<br />

L’INDUSTRIE 4.0<br />

Quelle que soit la solution de télémaintenance<br />

retenue, il est important que le<br />

responsable du système d’information<br />

Quelle que soit la solution<br />

de télémaintenance retenue,<br />

il est important que le<br />

responsable du système<br />

d’information de l’usine<br />

puisse garder le contrôle sur<br />

le routeur<br />

de l’usine puisse, s’il le souhaite, garder le<br />

contrôle sur le routeur qui « débarque »<br />

dans son usine. Il peut bien sûr brancher<br />

le routeur au réseau de l’usine uniquement<br />

lors de la télémaintenance ou bien imposer<br />

un routeur cellulaire ou Wi-Fi n’interférant<br />

pas avec le réseau de l’usine. Il devra<br />

aussi s’assurer que le routeur propose des<br />

règles de firewall. Ainsi, il lui sera possible de<br />

restreindre si nécessaire les droits d’accès au<br />

réseau LAN machine en fonction du profil<br />

du télé-mainteneur. L’accès au Cloud M2Me<br />

ne se fait pas nécessairement par la « Box de<br />

l’usine » mais peut se faire en cellulaire ou<br />

en utilisant le client Wi-Fi du Boitier d’Accès<br />

Machine et un smartphone utilisé ponctuellement<br />

en « partage de connexion ». D’autre<br />

part, l’usine peut décider du moment de la<br />

télémaintenance M2Me en activant le boîtier<br />

RAS pas l’envoi d’un SMS.<br />

Les solutions de télémaintenance doivent<br />

être, pour être acceptée par les usines, à la<br />

fois comprises et rassurantes. Les discussions<br />

autour de l’industrie 4.0 ont cette<br />

vertu pédagogique. Par ailleurs, l’attention<br />

apportée par les industriels Telecom aux<br />

questions de cyber-sécurité, permettra aux<br />

usines d’ouvrir de plus en plus leurs portes<br />

aux boîtiers de télémaintenance.<br />

Charles Chaussonnier<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I39


TECHNOLOGIES<br />

INTERVIEW<br />

La télémaintenance, un élément<br />

devenu incontournable<br />

©Hexa-Pac<br />

Olivier Benas, responsable<br />

commercial et marketing<br />

de la société RG2i, revient<br />

sur la télémaintenance et<br />

ses avantages multiples.<br />

Pour appuyer ses propos,<br />

un témoignage de la société<br />

Hexa-Pac.<br />

QUEL ÉTAT DES LIEUX POUVEZ-VOUS DRESSER À PROPOS DES BESOINS<br />

ACTUELS DES INDUSTRIELS EN MATIÈRE D’ACCÈS ET D’INTERVEN-<br />

TION À DISTANCE DE LEURS OUTILS DE PRODUCTION ?<br />

Le besoin des industriels est claire : augmenter la productivité et la performance<br />

de leurs outils de production. Un des moyens pour y arriver est de réduire les<br />

pannes et temps d’arrêt machine qui peuvent des fois stopper toute une ligne de<br />

production. Les industriels faisant souvent appel à une multitude de prestataires<br />

externes pour construire une ligne de production, l’intérêt d’offrir des accès à distance<br />

est simple ; éviter d’attendre le déplacement d’un prestataire pendant que sa<br />

machine est en arrêt. D’autant qu’on parle d’industriels répartis aux quatre coins<br />

du monde ; donc les temps d’attente peuvent parfois atteindre plusieurs jours. De<br />

cette manière, un prestataire peut se connecter en temps réel sur sa machine pour<br />

diagnostic les raisons de la panne. À partir de là, il peut soit s’en servir pour accompagner<br />

le client, soit faire un dépannage à distance (lorsque c’est possible).<br />

QUELLES CONTRAINTES POUR LES INDUSTRIELS ?<br />

Nos clients sont principalement les constructeurs de machine, intégrateurs systèmes<br />

et automaticiens. Néanmoins, depuis quelques temps, on remarque que de<br />

plus en plus d’industriels finaux souhaitent maîtriser cette solution en interne.<br />

Suite aux dernières attaques informatiques et ransomwares, dans les deux cas, la<br />

principale contrainte concernera l’aspect sécurité IT. Comment être sûr de ne pas<br />

mettre en péril la sécurité informatique de l’entreprise avec l’ajout d’un équipement<br />

sur le réseau du client final, capable d’aller sur Internet ? Ils attendent donc<br />

40 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


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tous, que notre solution puisse<br />

répondre à leurs besoins de<br />

réactivité et disponibilité<br />

machines, tout en<br />

respectant les règles IT<br />

de l’entreprise. Le challenge<br />

est d’autant plus relevé lorsque l’on<br />

sait que les deux interlocuteurs d’un industriel,<br />

l’administrateur réseaux/DSI et le responsable production,<br />

n’ont pas les mêmes préoccupations mais doivent quand même cohabiter.<br />

Le premier sera surtout sensible à la sécurité IT, tandis que le second<br />

sera surtout sensible à la productivité de son outils de production.<br />

©Hexa-Pac<br />

PARLEZ-NOUS UN PEU PLUS D’EWON COSY<br />

Pour répondre à ces attentes, la solution eWON Cosy sait parfaitement<br />

répondre aux préoccupations de chacun. S’agissant d’un routeur industriel<br />

VPN, l’eWON Cosy sert à un prestataire externe à se connecter<br />

ponctuellement à sa machine pour la diagnostiquer, la dépanner ou<br />

l’ajuster. D’un autre côté, le produit est ce qu’on appelle « firewall friendly<br />

», c’est-à-dire qu’il saura prendre en compte les règles de sécurité<br />

informatiques, en les intégrant dans sa configuration plutôt que de les<br />

détourner. Ainsi, l’eWON COSY s’adaptera aux différents outils généra-<br />

Hexa-Pac résout les problèmes des clients à distance avec eWON<br />

Hexa-Pac, société de distribution de machines de<br />

conditionnement et de pesage, propose une large<br />

gamme de machines, des machines de tri électronique<br />

aux palettiseurs, en passant par les ensacheuses et les<br />

agrafeuses automatiques pour bacs à plateaux. «Nos<br />

clients proviennent principalement du secteur agroalimentaire,<br />

mais cela inclut un spectre extrêmement large<br />

et varié, lequel comprend des cultivateurs de pommes<br />

de terre, des agrumiculteurs, des producteurs d’oignons<br />

et des entreprises qui traitent des fruits de mer ou des<br />

aliments congelés », précise Guillaume Loonès, ingénieur<br />

électricien en charge du design chez Hexa-Pac.<br />

Alors que le groupe prévoit de cibler les pays voisins à<br />

l’avenir, son infrastructure de réseau doit faire la note de<br />

cette collaboration mondiale. Le secteur de l’emballage<br />

a expérimenté de plus en plus d’automatisation et<br />

de processus complexes. Pratiquement toutes les<br />

entreprises travaillant dans ce secteur fabriquent des<br />

machines de plus en plus complexes, et même si celles-ci<br />

peuvent augmenter la productivité des entreprises, elles<br />

nécessitent également des opérateurs hautement qualifiés.<br />

« Une panne de machine est un problème majeur pour<br />

nos clients. Beaucoup d’entre eux n’ont pas de techniciens<br />

internes capables d’identifier rapidement la cause de<br />

l’échec, poursuit Guillaume Loonès. C’est pourquoi ils<br />

comptent sur nous pour gérer la situation. Mais si la<br />

machine est à des centaines de kilomètres, le trajet du<br />

technicien perd beaucoup de temps et génère une perte<br />

de revenus, non seulement pour le client mais aussi pour<br />

nous ». Et d’ajouter : « Nos machines sont connues pour<br />

leur qualité, mais une machine reste une machine. Un<br />

problème peut toujours survenir. Et quand c’est le cas, vous<br />

devez agir très rapidement. Ce n’est pas toujours facile,<br />

surtout si le client est à des centaines de kilomètres. Mais<br />

depuis que nous avons commencé à utiliser les solutions<br />

matérielles et logicielles d’eWON, nous pouvons offrir<br />

à nos clients des services beaucoup plus rapides à un<br />

coût beaucoup plus bas sans avoir besoin d’envoyer un<br />

technicien. Tout le monde y gagne ! ».<br />

Cette solution, c’est l’eWON Cosy 141, une technologie<br />

qui utilise en outre le service Talk2M, une application<br />

logicielle basée sur le Cloud développée par eWON.<br />

Primée à plusieurs reprises, cette solution fournit un<br />

itinéraire de communication sécurisé via Internet entre<br />

l’utilisateur et la machine distante, sans altérer le réseau<br />

informatique de quelque façon que ce soit. Le technicien<br />

effectuant la connexion à distance ne peut accéder<br />

qu’à sa propre machine et ne peut donc pas accéder au<br />

réseau local du client. De plus, chaque routeur industriel<br />

eWON se connecte exclusivement au serveur Talk2M. Un<br />

système d’identification garantit que le routeur ne peut<br />

communiquer qu’avec le serveur Talk2M ayant la même<br />

clé d’identification. Un utilisateur peut donc communiquer<br />

uniquement avec les routeurs eWON qui sont liés au<br />

compte Talk2M de l’opérateur.<br />

42 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


TECHNOLOGIES<br />

lement installés par l’informaticien<br />

: usage d’un serveur proxy, ports entrants interdits,<br />

segmentation des réseaux IT/OT.<br />

Ce routeur VPN ira même plus loin en permettant à l’industriels<br />

de contrôler lui-même les accès externes via une clé<br />

physique et locale sur le produit, d’interdire les accès à telles<br />

ou telles parties du réseau, d’historiser les logs de connexions<br />

pour savoir qui s’est connecté et quand sur son réseau, ou<br />

encore d’augmenter les niveaux de sécurité en exigeant des<br />

connexions externes via une double authentification (mot<br />

de passe + code SMS comme dans le système bancaire). Enfin,<br />

l’eWON Cosy présente un grand intérêt pour les techniciens<br />

qui ne sont pas des administrateurs réseaux. En effet,<br />

ce routeur est accompagné d’un service VPN dit « Talk2M »<br />

permettant de se connecter facilement à un site client (deux<br />

clics) tout en assurant un niveau de sécurité élevé qu’ils n’auront<br />

pas à gérer eux-mêmes.<br />

©Hexa-Pac<br />

QUELS EXEMPLES D’APPLICATIONS D’EWON COSY<br />

POUVEZ-VOUS CITER ?<br />

Comme expliqué précédemment, cette solution eWON est<br />

utile dès lors qu’un système est automatisé et que le client<br />

est sensible à la disponibilité et productivité de sa machine.<br />

On peut citer comme exemples, toutes machines<br />

ou process utilisés dans le secteur agroalimentaire, automobile<br />

mais également celui des énergies renouvelables<br />

(biogaz, solaire, éolien…) où les sites de production sont<br />

souvent isolés. On estime aujourd’hui chez eWON à 10<br />

millions de connexions VPN distantes à travers le monde,<br />

faite par des techniciens pour accèder à leurs machines distantes.<br />

En termes de temps gagné et de coûts de maintenance<br />

réduits, le bénéfice est énorme pour tout le monde !<br />

D’autant que certaines fois, la connexion aura uniquement<br />

servi à changer une info sur la machine, à acquitter une<br />

alarme…<br />

FUCHS, votre partenaire en fluides<br />

de déformation<br />

Leader mondial des producteurs indépendants de lubrifiants,<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I43


TECHNOLOGIES<br />

SOLUTIONS<br />

Des réponses aux<br />

besoins de l’industrie 4.0<br />

Dans un univers très concurrentiel où la production est continue, les industriels doivent<br />

pouvoir compter sur leur outil production à chaque instant. Pour cela, ils doivent connaître<br />

en permanence l’état de santé de leurs machines, anticiper les pannes et, quand cela<br />

est nécessaire, intervenir vite, au meilleur moment et dans les meilleures conditions.<br />

Pour l’industrie du futur, l’objectif est de réduire les temps d’arrêt et tendre vers le « zéro<br />

downtime ». Comment y parvenir ? En assurant la sécurité de l’ensemble de la chaîne de<br />

production, des machines jusqu’aux datas.<br />

Garantir la sécurité des<br />

personnes et des équipements<br />

et ainsi éviter toute défaillance<br />

qui pourrait interrompre la<br />

production ou mettre en danger la sécurité<br />

des employés est l’étape <strong>n°</strong>1. Des relais<br />

compacts sécurisés aux automates de sécurité,<br />

Phoenix Contact offre un large panel<br />

de solutions de sécurité homologuées et<br />

conformes aux normes de sécurité (SIL CL<br />

/ EN ISO 13849-1). Simples à installer et<br />

à configurer, ils permettent d’anticiper les<br />

pannes et font remonter des alertes en cas<br />

de détection d’anomalies sur la chaîne de<br />

production. Ces alertes sont transmises en<br />

temps réel à la supervision et permettent<br />

ainsi une maintenance préventive beaucoup<br />

moins coûteuse pour l’entreprise.<br />

GARANTIR LA SÉCURITÉ DES<br />

DATAS<br />

Les systèmes industriels sont<br />

aujourd’hui fortement informatisés<br />

et interconnectés avec les systèmes d’information<br />

classiques et avec Internet. L’Industrie<br />

4.0, l’Internet des Objets et Smart Grid<br />

représentent ainsi la situation actuelle.<br />

Avec l’externalisation des données vers le<br />

cloud, la sécurisation des systèmes industriels<br />

se complexifie encore davantage. Où<br />

sont stockées les données ? Comment sont<br />

protégés les serveurs ? Les communications<br />

vers les data-centers sont-elles sécurisées<br />

? Ces questions bien connues dans<br />

l’IT se posent aujourd’hui dans l’industrie.<br />

Assurer une maintenance efficace de son<br />

réseau passe donc par la sécurisation des<br />

données de l’entreprise.<br />

Les données sont l’ADN de l’entreprise.<br />

Elles peuvent être volées, altérées, rançonnées<br />

ou envoyées en gros volume pour<br />

bloquer un système et deviennent par<br />

conséquent le principal enjeu des cyberattaques.<br />

Il est donc important de bien<br />

protéger vos réseaux afin d’empêcher toute<br />

intrusion non désirée.<br />

En effet, la plupart des systèmes industriels<br />

n’ont pas été construits pour se protéger<br />

des cyberattaques. Tant qu’ils n’étaient pas<br />

connectés, entre eux ou vers l’extérieur, ils<br />

restaient relativement à l’écart des problématiques<br />

de sécurité informatique, bien<br />

connues de l’univers IT,<br />

44 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


TECHNOLOGIES<br />

mais la transformation numérique change<br />

la donne. De plus, les protocoles industriels<br />

standards tels que Modbus TCP/IP<br />

n’incluent pas de système de sécurité. Les<br />

automates et PC industriels mal protégés<br />

au cœur de votre procédé industriel<br />

sont vulnérables et deviennent des cibles<br />

privilégiées. L’absence de mesures appropriées<br />

pour la sécurité peut devenir très<br />

coûteuse : perte de données, perte de<br />

savoir-faire, arrêt de la production, impact<br />

sur la réputation... Un exemple concret<br />

est l’arrêt de l’outil de production dans les<br />

usines Renault par l’attaque WannaCry.<br />

Phoenix Contact, grâce à son expérience<br />

en tant que fabricant de machines<br />

et à l’expertise de ses experts Phoenix<br />

Contact Cybersecurity, offre une<br />

gamme de systèmes et de solutions qui<br />

sont en mesure de protéger vos réseaux<br />

des dangers de sources internes et/ou<br />

externes. Les appareils de sécurité mGuard<br />

apportent une protection autonome et<br />

conçue sur mesure aux systèmes qui en<br />

ont besoin et conviennent pour une utilisation<br />

dans le secteur industriel, par leur<br />

robustesse, leur communication transparente<br />

et leur puissance élevée de chiffrement.<br />

Avec leurs différents formats, ils<br />

sont optimisés pour une utilisation dans<br />

les environnements les plus divers.<br />

COMBINER LES DEUX ASPECTS<br />

CLEFS DE LA SÉCURISA-<br />

TION<br />

Les produits proposés sont<br />

développés pour garantir la<br />

sauvegarde du savoir-faire<br />

de l’entreprise et de tous<br />

les actifs de données<br />

sensibles du processus<br />

de production. Protéger<br />

efficacement les différents<br />

sites de production, tel est<br />

l’objectif principal des solutions<br />

de Phoenix Contact. La<br />

combinaison des deux aspects « sécurisation<br />

des machines et installations au<br />

niveau du terrain », et « sécurisation des<br />

données au niveau du réseau » sont, pour<br />

Phoenix Contact, les piliers de la maintenance<br />

du futur. La mise en place d’une<br />

protection efficace à ces deux niveaux<br />

permettra de prévenir les pannes classiques<br />

mais aussi les pannes provoquées<br />

volontairement dans un but de nuisance.<br />

Le process de production<br />

sera ainsi protéger de<br />

manière optimale et<br />

sa maintenance sera<br />

par conséquent plus<br />

simple à réaliser et<br />

moins coûteuse.<br />

Technologie de freinage 4.0 –<br />

Passez au niveau supérieur !<br />

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module de contrôle intelligent d‘état,<br />

de température et d‘usure des freins<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I45


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

L’industrie agroalimentaire<br />

plus que jamais sous le signe<br />

de la qualité<br />

Alors que le CFIA ouvre ses<br />

portes du 13 au 15 mars<br />

prochain à Rennes sur un fond<br />

de scandale Lactalis, les exposants<br />

de ce grand rendez-vous mondial<br />

de la filière agroalimentaire n’auront pas<br />

d’autre choix que de présenter des solutions<br />

garantissant le maximum de suivi<br />

de qualité et de traçabilité, de la production<br />

et la réception des matières premières<br />

au conditionnement et à la livraison des<br />

produits finis dans le circuit de distribution.<br />

Il faut dire qu’à la tendance actuelle d’un<br />

nombre croissant de consommateurs<br />

(certes encore minoritaires mais de plus<br />

en plus nombreux) vers une alimentation<br />

dépourvue de viandes, de produits<br />

– trop – transformés et non-bio, s’est<br />

ajouté un nouveau scandale sanitaire<br />

lié à la présence depuis des années de<br />

salmonellose dans l’usine de Craon, en<br />

Mayenne. Et l’on sait combien, à cause<br />

d’une affaire comme celle-ci, les répercussions<br />

touchent de plein fouet l’image<br />

de toute une filière, de près ou de loin,<br />

à l’instar de la viande de cheval ou de la<br />

maladie de Creutzfeldt-Jakob.<br />

Pourtant, en visitant les nombreuses usines<br />

agroalimentaires, qu’il s’agisse des produits<br />

transformés végétaux ou animaux, force<br />

est de constater que les industriels ne<br />

cessent de s’améliorer, de renforcer leur<br />

politique – déjà très poussée – d’hygiène<br />

et de sécurité alimentaire. Sur le CFIA<br />

Rennes, de nombreuses solutions seront<br />

présentées par près de 1 450 exposants<br />

(dont 670 dans le domaine des équipements<br />

de production, notamment dans<br />

la GMAO et le M.E.S., thèmes largement<br />

évoqués dans ce numéro de <strong>Production</strong><br />

AU SOMMAIRE DE CE DOSSIER<br />

<strong>Maintenance</strong>) et plus de 500 machines<br />

fonctionneront ; de quoi ravir les 22 000<br />

visiteurs attendus.<br />

Olivier Guillon<br />

48 - M.E.S., GMAO, GPAO… Quelles avancées pour la<br />

maintenance dans l’agroalimentaire ?<br />

50 - Le M.E.S., une aubaine pour le secteur agroalimentaire ?<br />

52 - Reportage : le M.E.S., un outil clef pour monter en gamme<br />

sur le marché du « petfood »<br />

56 - Focus sur les nouveautés dans le domaine de<br />

l’agroalimentaire<br />

>> Mais aussi : des reportages chez Luzéal dans le<br />

dossier GMAO (rubrique management) en page 61 et chez<br />

Agromousquetaires (groupe Intermarché) en page 64<br />

© iStock<br />

46 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


ÊTRE PLUS PROCHE...<br />

pour aller plus loin<br />

MES<br />

DOSSIER<br />

Sébastien Cap<br />

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Produire mieux sur toute la ligne.<br />

Conçue pour les industriels de l’agroalimentaire, la Suite MES<br />

prend en compte l’ensemble de vos process de production<br />

et de conditionnement. Vous maîtrisez la traçabilité des flux<br />

matières, la justesse des stocks, la qualité de vos produits et la<br />

performance des lignes, le tout en temps réel.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I47<br />

VIF SAS - RCS NANTES B 320 459 084 © 2018 - VIF vif.fr/suite-mes


DOSSIER MAINTENANCE xxx EN PRODUCTION<br />

TRIBUNE<br />

M.E.S., GMAO, GPAO…<br />

Quelles avancées pour la maintenance<br />

dans l’agroalimentaire ?<br />

Christian Flachard, directeur<br />

commercial et marketing au<br />

sein de l’éditeur Creativ’IT,<br />

revient sur les avancées en<br />

matière de pratiques et de<br />

technologies pour la maintenance<br />

dans le secteur agroalimentaire.<br />

Christian<br />

FLACHARD<br />

Qubes AR Vue <strong>Maintenance</strong><br />

Les entreprises industrielles agroalimentaires<br />

qui ont digitalisé leurs<br />

ateliers ont le plus souvent opté pour<br />

des solutions différentes en matière<br />

de gestion de production (ERP ou GPAO), de<br />

suivi des opérations de production (M.E.S.) et<br />

de suivi de maintenance (GMAO). Quelquesunes<br />

se sont aventurées à réaliser des interfaces<br />

entre les différents logiciels afin d’assurer<br />

un minimum de cohérence notamment pour<br />

travailler sur un référentiel commun des<br />

équipements de production. Mais de l’avis<br />

des différents spécialistes, il est difficile de<br />

trouver des compromis entre les différentes<br />

équipes internes, les uns ayant déjà avancé<br />

depuis longtemps sur un référentiel qu’ils ne<br />

veulent pas remettre en cause, les autres ayant<br />

une vision plus financière que technique, etc.<br />

Certaines solutions de type MES comportent<br />

un module de GMAO et apportent une<br />

réponse concrète à des entreprises qui<br />

cherchent à urbaniser leur système d’information<br />

de production. Dans ce cas-là, la direction<br />

industrielle s’assure non seulement de<br />

l’homogénéité des données techniques entre<br />

les équipes de production et de maintenance<br />

(équipements, outillages, articles de type<br />

pièces détachées…) mais également d’une<br />

cohérence sur les opérations communes.<br />

FAIRE DE L’INFORMATION RECUEILLIE<br />

UNE FORCE POUR L’ORGANISATION DE<br />

LA MAINTENANCE<br />

En effet toutes les informations collectées de<br />

façon automatisée dans les ateliers de production<br />

deviennent de précieuses données pour<br />

les équipes de maintenance. Par exemple, une<br />

intervention sur une machine ne sera plus<br />

réalisée systématiquement tous les mois mais<br />

plutôt en fonction de son utilisation réelle<br />

remontée par le MES (nombre de tonnes<br />

produites, nombre de bouteilles remplies…).<br />

Les demandes d’intervention de maintenance<br />

effectuées par les opérateurs de production<br />

apparaissent immédiatement sur l’écran du<br />

responsable maintenance. À l’inverse, les<br />

plages prévisionnelles de travaux prévues par<br />

l’équipe maintenance seront automatiquement<br />

intégrées dans les plannings de production.<br />

Les avantages de l’intégration MES / GMAO<br />

se comptent par dizaine ! La limite de cette<br />

intégration se situe toutefois au niveau fonctionnel<br />

car les modules GMAO des logiciels<br />

MES proposent des fonctionnalités simples<br />

qui permettent de répondre aux besoins<br />

essentiels d’un service maintenance mais n’ont<br />

pas la prétention d’égaler le périmètre fonctionnel<br />

de logiciels de GMAO, ne serait-ce<br />

par exemple sur la gestion des ressources<br />

humaines du service ou encore la gestion<br />

des commandes aux fournisseurs de pièces<br />

détachées.<br />

Christian Flachard (Creativ’IT<br />

48 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


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GRENOBLE* :<br />

COLMAR* : 05 - 07 juin 2018<br />

AVIGNON*: 25 -27 septembre 2018<br />

DOUAI*/** :<br />

TOULOUSE :<br />

ANGERS* : 8 - 10 octobre 2019<br />

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MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

MÉTHODE<br />

Le M.E.S., une aubaine<br />

pour le secteur<br />

agroalimentaire ?<br />

Confrontés à de multiples problématiques, les acteurs de<br />

l’industrie agroalimentaire ont de plus en plus recours à<br />

des outils de M.E.S. Ces solutions leur font gagner à la fois<br />

en temps de production, en TRS et, surtout, en qualité ;<br />

mais, comme le rappellent deux spécialistes de l’éditeur<br />

VIF Software, il est essentiel de garder l’humain au cœur de<br />

la démarche M.E.S. et de faire interagir la production et la<br />

maintenance.<br />

Thierry<br />

CHARRIER<br />

Aujourd’hui chef de produit M.E.S. chez<br />

VIF Software, Thierry Charrier a rejoint<br />

l’éditeur nantais il y a déjà dix-huit ans<br />

en tant que développeur. Il a été chargé<br />

du développement de produits destinés à<br />

l’export avant de travailler sur le M.E.S. à<br />

proprement parlé depuis quatre ans.<br />

Benjamin<br />

ZIVEREC<br />

Chargé d’affaires spécialisé dans la<br />

distribution du logiciel de M.E.S., Benjamin<br />

Ziverek a intégré la société nantaise<br />

VIF Software il y a cinq ans, après avoir<br />

travaillé sur le M.E.S. dans une société<br />

spécialisée dans la nutrition animale.<br />

agroalimentaire revêt<br />

de nombreuses particularités, au<br />

premier rang desquelles figure<br />

L’industrie<br />

la contrainte de travailler avec<br />

des produits périssables. Autres difficultés,<br />

la nécessité de réduire au maximum l’écart<br />

entre l’offre – très dépendante du climat et<br />

des cours des matières premières – et la<br />

demande, parfois fluctuante d’une année<br />

à l’autre, en particulier lorsque surgit un<br />

nouveau scandale qui éclabousse toute la<br />

filière, en dépit des efforts fournis par la<br />

grande majorité de ses acteurs. Dernier<br />

en date, Lactalis dont le rayonnement<br />

impacte l’ensemble du secteur. « La qualité<br />

est au cœur de toutes les préoccupations »,<br />

rappelle Thierry Charrier chef de produit<br />

M.E.S. au sein de l’éditeur nantais VIF<br />

Software.<br />

Mais outre les nombreuses contraintes<br />

réglementaires, nécessitant du contrôle<br />

et des auto-contrôles, à la fois des produits,<br />

des équipements et des process, s’imposent<br />

d’autres problématiques bien spécifiques<br />

comme « la pression du circuit de la grande<br />

distribution et les faibles marges qui en<br />

découlent ainsi que le travail de la matière<br />

vivante et dont la qualité peut varier d’une<br />

année à l’autre, renchérit Benjamin Ziverek,<br />

chargé d’affaires spécialisé dans la<br />

distribution du logiciel de M.E.S. VIF. Sans<br />

oublier la multiplication fréquente des références<br />

ainsi que des formats amenés à beaucoup<br />

évoluer du fait de l’innovation ou de la<br />

stratégie marketing. Ces variations influent<br />

beaucoup sur la réorganisation des lignes<br />

de production ».<br />

Pour ces raison, dans le domaine de<br />

l’agroalimentaire, les exemples d’application<br />

sont de plus en plus nombreux. Chez<br />

un spécialiste des fruits et légumes, VIF a<br />

équipé une trentaine de lignes de conditionnement<br />

dans le cadre d’une démarche<br />

d’amélioration continue de l’entreprise ; la<br />

mise en place du M.E.S. a amené des gains<br />

de performances importants. Autre cas<br />

50 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

celui de l’opérateur qui peut, à partir d’un<br />

écran dédié, suivre son TRS, la qualité et le<br />

contrôle de sa production, les responsables<br />

<strong>Production</strong>, <strong>Maintenance</strong> ou Qualité ainsi<br />

que les chefs de lignes qui utiliseront l’outil<br />

M.E.S. de VIF afin d’accéder à une vision<br />

de l’atelier en temps réel et, enfin, les directeurs<br />

d’usine qui bénéficieront d’une vue<br />

d’ensemble.<br />

d’application dans une société elle aussi<br />

spécialisée dans les fruits et légumes, et<br />

dans laquelle les chefs d’équipes passaient<br />

les trois-quarts de leur temps au bureau<br />

à renseigner et à documenter l’ERP : «<br />

depuis qu’ils utilisent le M.E.S., ils passent<br />

désormais 80% de leur temps dans l’atelier<br />

». Renversement de vapeur.<br />

METTRE L’HUMAIN AU CŒUR DE<br />

LA DÉMARCHE<br />

On a beau mettre en place un outil fiable<br />

et performant, s’il n’est pas simple d’utilisation<br />

ni convivial, les résultats ne seront<br />

pas au rendez-vous ; « n’oublions pas que<br />

l’outil ne peut, seul, apporter une performance<br />

durable », concède Benjamin Ziverek.<br />

Pour ce faire, VIF Software s’appuie<br />

sur la méthode Users Experience et sur<br />

les compétences d’une UX-designer. Son<br />

objectif ? Concevoir – ergonomiquement<br />

– des outils si simples et si naturels<br />

d’utilisation qu’ils parviennent faire<br />

accepter l’usage des nouvelles technologies.<br />

Concrètement, armée de maquettes<br />

d’écran, l’UX-designer se rend dans les<br />

ateliers afin de rencontrer et d’échanger<br />

sur les visuels, les fonctionnalités et l’interface<br />

graphique qui semble la plus simple et<br />

la plus appréciée, tout en étant capable de<br />

répondre à l’ensemble des besoins quotidiens<br />

des futurs utilisateurs en fournissant<br />

la bonne information, au bon moment, au<br />

bon endroit et en temps réel.<br />

Prendre en compte les demandes des<br />

opérateurs est l’une des force de VIF, qui<br />

édite depuis quatre ans une solution de<br />

M.E.S., laquelle se compose de deux offres<br />

pouvant être implémentées ensemble ou<br />

séparément : la première a trait au suivi de<br />

performances et des lignes de production,<br />

sans oublier les phases d’auto-contrôle<br />

(nombreuses dans l’industrie agroalimentaire)<br />

; la seconde concerne le suivi<br />

des matières. Entièrement modulable, la<br />

solution VIF s’adresse à trois niveaux :<br />

FAIRE INTERAGIR LA PRODUCTION<br />

ET LA MAINTENANCE<br />

La communion entre les équipes de fabrication/conditionnement<br />

et le service<br />

est-elle utopique ? Non, si l’on en croit les<br />

deux collaborateurs de VIF. Celle-ci est en<br />

effet atteignable en mettant en relation le<br />

système M.E.S. et la GMAO. « Connecter<br />

les deux outils permet d’optimiser indéniablement<br />

les interventions de maintenance<br />

dans la mesure où le M.E.S. va renseigner<br />

la GMAO d’informations fiables et d’indicateurs<br />

issus des nombreux capteurs présents<br />

sur les équipements, à commencer par les<br />

temps d’arrêt ». Cette connexion donne<br />

également la possibilité aux opérateurs de<br />

production de solliciter la maintenance<br />

voire de déclencher un bon d’intervention<br />

à partir d’un arrêt un peu trop long.<br />

Toujours dans une optique d’échanger un<br />

maximum d’informations pertinentes,<br />

la maintenance préventive préalablement<br />

planifiée dans la GMAO peut apparaître<br />

aussi dans le système de M.E.S. «<br />

Ces diverses fonctionnalités d’interaction<br />

entre les services de production et<br />

de maintenance s’inscrivent parfaitement<br />

dans une démarche plus globale de transformation<br />

numérique de l’entreprise et de<br />

l’usine, souligne Benjamin Ziverek. L’objectif<br />

est avant toute chose de faciliter la<br />

vie de l’opérateur en lui libérant du temps<br />

». Le spécialiste illustre son propos par<br />

les réorganisations croissantes des sites,<br />

lesquels se lancent de plus en plus dans<br />

des démarches de Total Productive <strong>Maintenance</strong><br />

(TPM). L’idée est d’attribuer des<br />

tâches de maintenance simples et de<br />

premier niveau ou la possibilité de faire<br />

du 5S dans l’atelier.<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I51


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

REPORTAGE<br />

Le M.E.S., un outil clef<br />

pour monter en gamme<br />

sur le marché du<br />

« petfood »<br />

Gérer la croissance de la production passe inévitablement<br />

par des investissements dans l’outil de production, mais pas<br />

seulement. La surveillance en temps réel de chaque ligne est<br />

essentielle et Affinity Petcare (groupe Agrolimen), spécialiste<br />

de l’alimentation pour chiens et chats, et numéro 3 sur le<br />

marché français, l’a bien compris. C’est la raison pour laquelle<br />

l’entreprise a investi dans la solution M.E.S. AquiWEB, de<br />

l’éditeur Astrée Software.<br />

Vue de la zone de convoyage<br />

Patrice MILLOT<br />

responsable<br />

<strong>Production</strong> au<br />

sein de l’usine<br />

française d’Affinity<br />

Petcare, située<br />

à La Chapelle-<br />

Vendômoise, près<br />

de Blois (Loir-et-<br />

Cher)<br />

Ultima, Brekkies (vendues en<br />

GMS) ou encore, Advance,<br />

Libra et plus récemment<br />

True Instinct (vendues chez<br />

les spécialistes et vétérinaires)… Ces<br />

noms évoquent, pour un grand nombre de<br />

possesseurs de fidèles amis à quatre pattes,<br />

des croquettes de gamme « premium<br />

» voire « super premium ». Produites –<br />

pour le marché français principalement –<br />

à La Chapelle-Vendômoise, près de Blois<br />

(Loir-et-Cher), ces croquettes inondent<br />

les grandes surfaces et s’ouvrent peu à peu<br />

les portes des circuits spécialisés (avec des<br />

produits « hyper-premium »), au premier<br />

Silo d’entrée de matière première<br />

rang desquels figurent les vétérinaires. Une<br />

ascension fulgurante des trois marques<br />

historiques d’Affinity Petcare (Ultima,<br />

Brekkies et Advance) qui, en l’espace de<br />

quinze ans, après avoir été cédé par Mars<br />

(aujourd’hui Masterfoods) et reprise en<br />

2003 au sein du groupe catalan Agrolimen,<br />

a dû repartir de zéro à travers de<br />

nouvelles références alimentaires destinées<br />

aux chiens et aux chats. « Il a fallu se créer<br />

un nouveau marché, c’est pourquoi a été<br />

prise la décision d’orienter les produits d’Affinity<br />

Petcare vers le super-premium ; nous<br />

avons d’ailleurs été les premiers à développer<br />

des produits bien ciblés, en fonction de la<br />

race de l’animal par exemple », se souvient<br />

Patrice Millot, responsable <strong>Production</strong> au<br />

sein de l’usine française (Affinity Petcare<br />

est réparti en trois pôles, les deux autres<br />

étant implantés en Catalogne et en Italie).<br />

Le choix du haut de gamme s’est avéré très<br />

judicieux ; aujourd’hui, les marques issues<br />

52 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

des distributeurs souffrent face aux produits<br />

de meilleure qualité, et ce malgré des prix<br />

toujours tirés vers le bas en dépit de l’explosion<br />

des cours des matières premières telles<br />

que les céréales (due à la flambée du maïs<br />

depuis sept ans), les graisses ou encore les<br />

protéines végétales. Mais outre la volonté des<br />

maîtresses et des maîtres de mieux nourrir<br />

leurs animaux de compagnie, le marché a<br />

basculé de l’humide (pâtée…) vers le « sec »<br />

(soit les croquettes), depuis une quinzaine<br />

d’années. Une aubaine pour le spécialiste de<br />

la croquette.<br />

INVESTIR ET MODERNISER L’OUTIL DE<br />

PRODUCTION EN PERMANENCE<br />

Mais on n’accède pas comme ça à la troisième<br />

place du marché français du petfood<br />

destiné à la grande distribution, surtout face<br />

à des géants du secteur. À La Chapelle-Vendômoise,<br />

le succès est tel que depuis quelques<br />

années, il a fallu investir de façon importante<br />

pour répondre à la demande croissante. Il<br />

faut dire que sur ce site implanté à proximité<br />

immédiate des matières premières, travaillent<br />

près de 100 personnes dont une cinquantaine<br />

en production et une vingtaine en maintenance<br />

dédiées à la réalisation des opérations<br />

de maintenance curative, préventive, prédictives<br />

et de fiabilisation des équipements. Au niveau de la production,<br />

celle-ci se divise en deux catégories : la fabrication et le<br />

conditionnement.<br />

La fabrication de croquettes haut de gamme, au contraire des<br />

produits standards, nécessitent des matières premières plus<br />

nobles et donc plus complexes à transformer. Autre problématique<br />

de la fabrication, la diversité croissante du format des<br />

sacs, lesquels sont en outre plus petits qu’auparavant en raison<br />

de l’augmentation du nombre de chats et de la tendance affichée<br />

vers des canidés de plus petite taille. Concrètement, l’étape de<br />

fabrication se déroule de la façon suivante : à partir de silos de<br />

stockage de matières premières sèches (farines, céréales, protéines<br />

végétales et animales….), celles-ci sont, en fonction de la<br />

recette programmée, automatiquement pesées puis mélangées<br />

et broyées. Pour ce qui concerne la matière humide, un atelier<br />

dédié transforme la viande fraiche en émulsion, l’ensemble de<br />

ces préparations étant ensuite dirigées vers l’atelier de fabrication<br />

pour être transformées en croquettes par le biais d’un outil<br />

d’extrusion. « Pour la viande, l’atelier devrait doubler de surface »,<br />

précise Patrice Millot. Tout comme l’a été la partie dédiée au<br />

stockage des matières sèches : une nouvelle ligne de fabrication<br />

verra le jour au second semestre de cette année et une tour de 40<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I53


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

Solution AquiWEB – Astrée Software a su<br />

s’adapter au quotidien des opérateurs,<br />

à commencer par les conducteurs de ligne<br />

mètres jouxtera les deux autres (respectivement<br />

de 25 et 30 mètres de haut) ; « cette<br />

nouvelle ligne de production sera consacrée<br />

au "super-premium" mais nous devons en<br />

outre moderniser et redimensionner l’amont<br />

et l’aval de cet atelier de fabrication ».<br />

LA NÉCESSITÉ D’INVESTIR DANS UNE<br />

SOLUTION M.E.S.<br />

Le site de La Chapelle-Vendômoise se<br />

compose de trois lignes de fabrication<br />

(dotées d’extrudeuses, de machines de<br />

séchage, d’enrobage et de refroidissement)<br />

et de six lignes automatisées de conditionnement,<br />

sur chacune desquelles intervient<br />

un seul opérateur. Celui-ci doit gérer à la<br />

fois le pesage des produits, le remplissage<br />

(emballage primaire) des sacs, la fermeture<br />

par scellage avant d’être déposés dans<br />

des caisses et sur des palettes pour enfin<br />

être chargés automatiquement dans les<br />

camions de livraison et expédiés par un<br />

prestataire local.<br />

Historiquement, l’usine a toujours été très<br />

automatisée. Mais au moment des récents<br />

investissements pour moderniser la fabrication,<br />

l’atelier de conditionnement s’est<br />

retrouvé dépassé, formant un goulot<br />

d’étranglement et provoquant des arrêts<br />

inopinés. Inacceptable pour le responsable<br />

de production du site qui doit tourner<br />

coûte que coûte, en 3-8, du dimanche<br />

soir au samedi matin, ne laissant que le<br />

temps nécessaire pour les opérations de<br />

nettoyage de l’outil de production. « Il<br />

a fallu absolument identifier les points<br />

critiques, raconte Patrice Millot. Nous<br />

avons pour cela démarré à partir d’une<br />

simple feuille A3 sur laquelle on listait les<br />

causes d’arrêts et que l’on retranscrivait sur<br />

un document Excel, avec une entrée pour<br />

chaque opérateur. Au début, cela nous a<br />

bien aidé car nous avons pu commencer<br />

à suivre l’évolution de l’atelier de A à Z<br />

et identifier les chantiers sur lesquels nous<br />

devions travailler ». La deuxième étape<br />

de cette démarche a été d’aller plus<br />

loin en chargeant le responsable du<br />

service IT de l’époque de développer<br />

un petit outil permettant de saisir sur la<br />

ligne les informations relatives aux arrêts ;<br />

si ce logiciel « maison » correspondait aux<br />

besoins de l’atelier, il manquait malgré<br />

tout de précisions, notamment au niveau<br />

des taux d’arrêts et de perte. « C’est pourquoi,<br />

avec une étude de marché, nous nous<br />

sommes orientés vers une solution M.E.S. ».<br />

OPTER POUR UNE SOLUTION<br />

RÉPONDANT AUX BESOINS DU MÉTIER<br />

La solution choisie n’est autre<br />

qu’AquiWEB, de l’éditeur Astrée Software.<br />

Principale priorité pour le responsable<br />

<strong>Production</strong>, correspondre aux besoins de<br />

l’entreprise ; « il fallait que le système puisse<br />

à la fois rationaliser le suivi de l’atelier au<br />

sein d’un seul et même outil, mesurer avec<br />

précision l’efficacité de la production, suivre<br />

de façon optimale la qualité de la production<br />

dans sa globalité, faire de l’analyse de<br />

performances, nous accompagner dans les<br />

Installations de convoyage<br />

opérations de maintenance conditionnelle<br />

ou encore aider à la gestion de la documentation<br />

et, surtout aider chaque conducteur<br />

de ligne dans ses multiples tâches et recueillir<br />

leur témoignage : il était important pour<br />

nous que le M.E.S. permette de remonter<br />

l’information et d’échanger au maximum,<br />

de façon simple ».<br />

Pour ce faire, l’éditeur a su s’adapter au<br />

quotidien des opérateurs, à commencer<br />

par les conducteurs de ligne. De la<br />

gestion des consommables aux opérations<br />

de changements de formats et de quotas<br />

de production, le contrôle qualité à effectuer<br />

toutes les demi-heures, en passant par<br />

les réglages et la maintenance de premier<br />

niveau, cet acteur clef de la production<br />

devient, grâce au M.E.S., de plus en plus<br />

autonome. À l’usage, les équipes d’Astrée<br />

Software ont pris soin de concevoir une<br />

interface ergonomique et conviviale. « C’est<br />

aussi un outil très flexible d’autant que le<br />

service support d’Astrée nous fait constamment<br />

bénéficier des améliorations faites<br />

chez d’autres utilisateurs, souligne Christelle<br />

Rigolet, responsable de la gestion des<br />

données de production d’Affinity Petcare.<br />

Concernant le TRS, le système nous indique<br />

les arrêts de production et la performance<br />

de chaque ligne quotidiennement. Le logiciel<br />

nous permet également de faire croiser les<br />

arrêts les plus importants et d’y apporter des<br />

commentaires ». L’interactivité d’AquiWEB<br />

est aussi mise en lumière grâce en partie à<br />

sa messagerie dotée d’alertes maintenance<br />

et qualité, la possibilité de programmer un<br />

message et d’y ajouter un accusé de lecture.<br />

54 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

Si Affinity Petcare entend profiter de 2018 pour bien exploiter<br />

l’outil et prendre le temps de l’enrichir de son expérience passée<br />

sur le terrain, c’est pour mieux l’implémenter l’année suivante ;<br />

en effet, la quatrième ligne de fabrication aura pris place sur le<br />

site et sera opérationnelle à partir de 2019. Elle sera synonyme<br />

de hausse de production et donc d’une vigilance accrue. « Nous<br />

allons davantage construire l’outil et son utilisation vers la maintenance<br />

conditionnelle, précise Patrice Millot. Nous prévoyons d’ailleurs<br />

de recruter une personne dédiée à l’amélioration continue ;<br />

nous possédons un bel outil, il faut maintenant que nous exploitions<br />

au maximum pour augmenter notre TRS ». Outre l’introduction<br />

d’outils de mobilité tels que des tablettes, un autre cheval<br />

de bataille s’impose : rendre encore plus interactif l’outil entre la<br />

production et la maintenance. Un vaste sujet mais qui promet<br />

des résultats évidents principalement autour de la maintenance<br />

de premier niveau réalisée par les opérateurs de production.<br />

Olivier Guillon<br />

SALON COMPLET<br />

L’agroalimentaire<br />

s’invente ici !<br />

Les silos atteignent pour certains 30 mètres de haut<br />

INGRÉDIENTS & PAI<br />

ÉQUIPEMENTS & PROCÉDÉS<br />

EMBALLAGES & CONDITIONNEMENTS<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I55<br />

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FOCUS PRODUITS<br />

Adieu la graisse !<br />

Le palier à semelle Igus en polymère<br />

remplace les solutions métalliques<br />

La société Igus a mis au point un nouveau palier à semelle monté sur<br />

roulement à billes en matériau Xirodur B180 conforme aux exigences<br />

du FDA. Ce nouveau palier Xiros au fonctionnement fluide permet<br />

à l’utilisateur de gagner 83% de poids par rapport à une solution<br />

métallique. Les trous de fixation ayant les mêmes entraxes que<br />

sur les paliers métalliques, un échange standard peut être effectué<br />

rapidement et simplement.<br />

Toujours moins d’entretien<br />

Une nouvelle pompe à<br />

double vis<br />

AxFlow lance sur le CFIA Rennes<br />

la pompe à double vis Série<br />

Universal TS Waukesha pour les<br />

produits visqueux et NEP. Cette<br />

nouvelle pompe utilise des vis en<br />

alliage anti-grippant Waukesha<br />

Alloy 88 pour pomper divers<br />

fluides contenant de grosses<br />

particules, réduisant ainsi<br />

les dommages à la pompe et<br />

réduisant le besoin d’entretien.<br />

Réalité augmentée<br />

Des vannes 4.0 avec l’id<br />

Definox<br />

La société Definox entend<br />

révolutionner le suivi et la<br />

maintenance des vannes avec son<br />

application de réalité augmentée<br />

« id ». À partir d’une application<br />

mobile gratuite, l’identifiant<br />

unique « id » de<br />

chaque vanne<br />

est scanné<br />

pour obtenir en<br />

direct l’identité<br />

précise de la<br />

vanne et de<br />

ses pièces<br />

détachées et<br />

accéder aux<br />

documentations.<br />

Pratique<br />

Nouveau dispositif de<br />

vidange signé Mesa<br />

Pour faciliter la vidange des<br />

pompes à membranes, les<br />

pompes Depa intègrent un nouveau<br />

dispositif de vidange sur<br />

tous les modèles. Ce dispositif<br />

se situe au niveau des clapets et<br />

permet un écoulement naturel du<br />

NEP en quelques minutes, tout<br />

en préservant les performances<br />

intrinsèques de la pompe. Il n’est<br />

donc plus nécessaire d’intervenir<br />

manuellement sur la pompe qui<br />

peut maintenant<br />

être<br />

raccordée sur<br />

tuyauteries<br />

rigides.<br />

L’info en +<br />

Siveco équipe Bonduelle de sa GMAO<br />

Avec plus de cinquante-quatre sites répartis dans le monde et près<br />

de 10 000 collaborateurs, Bonduelle est un fleuron de l’industrie<br />

agroalimentaire. L’entreprise a décidé de déployer un outil de GMAO<br />

dans le but de gagner en productivité, d’uniformiser les processus<br />

et de fiabiliser les données. Elle a fait appel à Siveco et sa solution<br />

Coswin. Résultat, une simplification des procédures qui ont permis<br />

de se concentrer sur le savoir-faire de chaque site. Prochaine étape,<br />

l’implémentation de la version Coswin 8i et le passage au full-Web.<br />

56 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


La formation, facteur clé du<br />

déploiement de l’usine 4.0<br />

MAINTENANCE :<br />

MANAGEMENT &<br />

ORGANISATION<br />

PRODUCTION<br />

MAITRISE DES<br />

ENERGIES<br />

MAINTENANCE des<br />

SYSTEMES AUTOMATISES<br />

& ROBOTISES<br />

Automatismes<br />

Supervision - Réseaux<br />

Robotique<br />

Variation de vitesse<br />

Régulation<br />

Simulation de process<br />

MAINTENANCE des<br />

SYSTEMES DE PRODUCTION<br />

& DE DISTRIBUTION D'ENERGIES<br />

Froid - Climatisation<br />

Air - Gaz - Vapeur<br />

Electrotechnique<br />

Formations Conseil<br />

Inter-Intra-Sur mesure<br />

MANAGEMENT &<br />

EFFICACITE PERSONNELLE<br />

MAINTENANCE des<br />

SYSTEMES DE TRANSMISSION<br />

MECANIQUE - FLUIDE<br />

OLEOPNEUMATIQUE<br />

Mécanique<br />

Usinage & Matériaux<br />

Soudage<br />

Oléohydraulique<br />

Pompes - Vannes<br />

Pneumatique<br />

Logiciels industriels<br />

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MANAGEMENT<br />

EN APPLICATION<br />

Apave équipe<br />

un important<br />

prestataire de<br />

maintenance<br />

de sa solution<br />

Mainta<br />

Un grand prestataire de maintenance français a fait appel à Apave et sa solution de GMAO<br />

Mainta afin de mieux organiser ses interventions de maintenance mais aussi et surtout<br />

pour faire monter en compétences l’ensemble de ses équipes. Plus autonomes, cellesci<br />

ont pu, grâce à une utilisation optimale de Mainta, renforcer la qualité de service et la<br />

satisfaction client.<br />

Spécialisé dans la gestion des activités multitechniques et<br />

multiservices, l’efficacité énergétique ainsi que le développement<br />

durable, ce grand acteur de la maintenance industrielle<br />

au facility management en passant par la gestion<br />

d’utilités, c’est-à-dire l’exploitation d’équipements sur site avec<br />

toute l’expertise associée (bien au delà de la maintenance en<br />

somme), intervient sur de multiples sites industriels, tant dans<br />

le domaine de l’automobile que celui de la chimie, la pharmaceutique,<br />

la sidérurgie ou encore la défense et l’agroalimentaire. Les<br />

équipes de cette entreprise travaillent sur des installations aussi<br />

diverses que variées (électriques, à gaz ou eau / hydrauliques…)<br />

et sur tous types d’infrastructures.<br />

LE BESOIN D’IMPLÉMENTER UN OUTIL DE GMAO<br />

Face à des clients industriels toujours plus exigeants, notamment<br />

dans le suivi et la qualité de leurs produits ou de leur produc-<br />

tion, il était devenu nécessaire pour ce prestataire d’optimiser au<br />

maximum ses opérations de maintenance. La GMAO s’est donc<br />

imposée à l’entreprise, d’autant que la nature multi-services de<br />

ses activités s’ajoute à une gestion multi-sites (une dizaine au<br />

total) de ses interventions. « Il s’agissait pour cette entreprise d’une<br />

«primo acquisition» d’un outil GMAO, précise Damien Groetz,<br />

responsable commercial Mainta. L’objectif pour eux était de pour<br />

former des «super-utilisateurs» afin d’augmenter le niveau d’autonomie<br />

des utilisateurs et les aider à faire de la maintenance de<br />

premier niveau ».<br />

Autres besoins exprimés par l’entreprise de maintenance, l’adaptabilité<br />

et la réactivité face à tout type de situations. Là encore, la<br />

configuration « multi-sites » pose des problématiques que seule<br />

une GMAO peut véritablement résoudre en permettant aux utilisateurs<br />

de communiquer facilement entre eux, et d’utiliser des<br />

fonctionnalités telles que la mise en place d’alertes email à la suite<br />

d’une panne. « Mainta se définit également comme un outil très<br />

collaboratif et évolutif, notamment au niveau de la mobilité avec<br />

des technologies fonctionnant sous Android et IOS». Une aubaine<br />

pour l’entreprise qui n’a pas hésité à franchir le pas en 2015 en<br />

équipant ses techniciens d’une centaine de smartphones et de<br />

tablettes.<br />

La confiance en l’outil Mainta et le renforcement des bonnes<br />

relations clients sur de très nombreux projets ont convaincu la<br />

société. Prochaine étape : la mutualisation des outils informatiques<br />

et des infrastructures.<br />

Olivier Guillon<br />

58 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


MANAGEMENT<br />

CAS CLIENT<br />

La GMAO Altair<br />

Enterprise organise<br />

la maintenance<br />

des entrepôts et<br />

magasins de Nocibé<br />

© Fotolia<br />

Depuis l’acquisition de la<br />

chaîne par Douglas, Nocibé<br />

occupe la 2e place du podium<br />

des marques de parfumerie<br />

en France. Afin d’optimiser la<br />

gestion de maintenance des<br />

leurs entrepôts logistiques<br />

et de leurs magasins, Nocibé<br />

a choisi de s’équiper de la<br />

GMAO Altair Enterprise.<br />

« Le choix d’Altair a été<br />

motivé par l’envie d’avoir<br />

un environnement de travail<br />

agréable, fluide et convivial. »<br />

Franchise Nocibé<br />

Nocibé est une chaine de distribution<br />

spécialisé dans les produits<br />

cosmétiques et de parfumerie<br />

fondée en 1984 dans le Nord de<br />

la France. Solidement implanté en France,<br />

Nocibé existe aujourd’hui au travers de<br />

650 magasins et près de<br />

500 instituts de beauté,<br />

pour un chiffre d’affaire<br />

annuel de 950 millions<br />

d’euros. Enfin, l’enseigne<br />

est également présente à<br />

l’étranger sous la marque<br />

Les Bellista. La chaîne qui<br />

revendique quelque 1400<br />

références de produits,<br />

dispose de son propre<br />

réseau logistique, centralisé autour de l’entrepôt<br />

principal situé à Villeneuve-d’Ascq<br />

(Nord). Cet entrepôt, pierre angulaire de<br />

l’organisation du groupe, abrite quelques<br />

cinq kilomètres de convoyeurs, ainsi que<br />

de nombreux équipements de conditionnement<br />

: étiqueteuse, déballeuse, filmeuse,<br />

couvercleuse… autant de matériel dont la<br />

maintenance doit être menée avec précision.<br />

Boris Bazennerye, technicien de maintenance<br />

et responsable du projet GMAO,<br />

précise le fonctionnement de son service :<br />

« Nous assurons la maintenance en relai :<br />

une équipe du matin et une du soir, auquel<br />

s’ajoute généralement une personne de jour,<br />

ainsi qu’un responsable QHSE. Nous avions<br />

nos gammes d’opération sur des tableaux<br />

Excel, ainsi qu’une GMAO gratuite rudimen-<br />

« La centralisation de<br />

notre gestion autour<br />

d’un outil unique et<br />

performant était donc<br />

le moyen pour nous<br />

de libérer un temps de<br />

travail considérable. »<br />

taire pour nous organiser et communiquer.<br />

» Ce mode de fonctionnement, pourtant<br />

déjà informatisé, ne répondait pas correctement<br />

à leur problématique : « L’inconvénient<br />

avec les postes, c’est qu’on se relaye, on se<br />

croise sans avoir vraiment le temps d’échanger<br />

sur notre travail, explique<br />

Boris Bazennerye. Cela<br />

amène une problématique<br />

évidente en matière de<br />

suivi des équipements ».<br />

Le responsable du projet<br />

GMAO poursuit : « Au<br />

cumul, nous consacrions<br />

près d’une journée de<br />

travail par semaine à nous<br />

organiser, à échanger ou<br />

à archiver… autant de temps qui n’était pas<br />

utilisé à faire de la maintenance. La centralisation<br />

de notre gestion autour d’un outil unique<br />

et performant était donc le moyen pour nous<br />

de libérer un temps de travail considérable. »<br />

LE CHOIX D’ALTAIR ENTERPRISE,<br />

SOLUTION GMAO UNIQUE ET<br />

CENTRALISÉE<br />

Afin de combler les lacunes de l’existant,<br />

optimiser la communication entre les<br />

postes et assurer une traçabilité sans faille<br />

des opérations, Nocibé Distribution a choisi<br />

de se doter d’une solution de GMAO professionnelle.<br />

À la suite d’une présélection effectuée<br />

auprès de différentes solutions du<br />

marché, Altair Enterprise a été retenue sur<br />

la base de l’adéquation des réponses propo-<br />

<strong>60</strong> IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


MANAGEMENT<br />

sées par rapport aux besoins spécifiques de Nocibé. « La présence<br />

de fiche de vie des équipements, l’accès à des historiques détaillés et<br />

la possibilité de réaliser des compte-rendu rapides d’intervention<br />

depuis la GMAO Altair facilite grandement la coordination entre<br />

les équipes. De plus, la solution nous permet de mettre à disposition<br />

du siège un portail de demande d’intervention, dont ils peuvent<br />

ensuite suivre la réalisation de façon claire. »<br />

Si les applications Smartphone étaient un prérequis naturel au vu<br />

de la mobilité des effectifs, d’autres critères de choix de la solution<br />

ont eu leur importance dans le projet, comme la gestion des stocks<br />

ou une gestion avancée des rapports et statistiques.<br />

Les critères de sélection étaient également étendus à la problématique<br />

du groupe entier, afin de couvrir les besoins au-delà de l’entrepôt<br />

logistique, comme le précise Boris Bazennerye : « Notre<br />

service maintenance s’occupe de l’entrepôt logistique et du siège,<br />

assurant l’entretien et les réparations des équipements de ce centre<br />

névralgique du groupe. Nous avons cependant au sein du groupe<br />

un second service maintenance, qui est quant à lui consacré aux<br />

magasins, étant lui aussi intéressé par l’acquisition d’une GMAO.<br />

» Et d’ajouter : « Il fallait donc trouver une GMAO adaptée à la<br />

fois au fonctionnement d’un service central et localisé ainsi qu’aux<br />

besoins d’un service de maintenance de sites épars, faisant appel à<br />

de nombreux sous-traitants. Altair Enterprise présente à ce niveau<br />

une grande souplesse en termes d’organisation des données qui nous<br />

a paru comme pertinente. »<br />

Boris Bazennerye conclut en évoquant l’avenir du projet : « Comme<br />

nous l’avons évoqué précédemment, notre volonté de simplifier notre<br />

gestion est le principal moteur de notre projet. La solution de DSDSystem<br />

propose de nombreuses voies d’évolution, comme par exemple<br />

le module QHSE que nous pensons déployer à moyen terme sur<br />

notre site. » Bernard Decoster, fondateur de la société DSDSystem,<br />

revient quant à lui sur ce projet : « Nocibé partage sa problématique<br />

avec de nombreuses entreprises de la logistique et de la grande<br />

distribution. La GMAO Altair Enterprise a su apporter rapidement<br />

une réponse unique, concrète et efficace à leurs besoins, tout en leur<br />

offrant des perspectives d’évolutivité dans le futur. »<br />

RETOUR D’EXPÉRIENCE<br />

Luzeal fait appel<br />

à Dimo Maint MX<br />

pour une gestion<br />

multisite de sa<br />

maintenance<br />

Coopérative agricole spécialisée dans la<br />

collecte de luzerne, Luzeal (CA : 59,2M€) a<br />

fait le choix d’une gestion de maintenance en<br />

multisites avec Dimo Maint MX. Avec cette<br />

solution développée par Dimo Software,<br />

Luzeal bénéficie d’une solution Web intuitive<br />

qui facilite la prise en main par les utilisateurs<br />

non initiés à l’informatique, leur permettant<br />

ainsi de se pleinement consacrer à leur cœur<br />

de métier : la maintenance.<br />

© Luzeal<br />

Dashboard commercial<br />

Luzeal est une coopérative agricole spécialisée dans la<br />

collecte et le traitement de luzerne à destination des ruminants<br />

et des chevaux. Elle est constituée de cinq usines<br />

de production en Champagne-Ardenne sur lesquelles<br />

travaillent 210 équivalents temps plein. La coopérative est positionnée<br />

sur trois métiers : la récolte avec des machines agricoles<br />

roulantes (faucheuses, ensileuses, etc.), le transport routier pour<br />

alimenter les usines en luzerne et les productions de granulés et<br />

balles de luzerne.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I61


MANAGEMENT<br />

L’IMPLICATION DES<br />

COLLABORATEURS : UNE CONDITION<br />

SINE QUA NON DE SUCCÈS<br />

L’expérience d’Alexandre Lelaurin a été<br />

déterminante sur ce projet : il avait déjà<br />

utilisé diverses solutions de GMAO, en<br />

avait installées et même vendu une ! Selon<br />

lui, il est intéressant qu’une organisation<br />

de maintenance soit déjà en place dans<br />

l’organisation, que le personnel soit sensibilisé<br />

aux outils et aux pratiques, notamment<br />

pour les bons d’intervention. Cela<br />

permet de bien anticiper la courbe d’apprentissage,<br />

de travailler sur l’acceptation<br />

et l’appropriation par des collaborateurs. Il<br />

ajoute qu’« il est important que l’utilisation<br />

soit transparente pour eux dans leur quotidien.<br />

Obtenir l’implication de la direction<br />

générale dans le projet est crucial, de<br />

même que le «timing» de la mise en œuvre<br />

sachant que la coopérative est en pleine<br />

campagne neuf mois de l’année ».<br />

cran de Dimo Maint MX<br />

La commercialisation des produits déshydratés<br />

est prise en charge par sa filiale<br />

Desialis. Luzeal traite également de la<br />

pulpe de betterave, du marc de raisin<br />

et des granulés de bois pour les poêles<br />

domestiques et industriels. La coopérative<br />

rayonne sur 21 000 hectares pour<br />

une production totale de 400 000 tonnes<br />

annuelles tous produits confondus. L’activité<br />

saisonnière commence fin avril pour<br />

se terminer à fin octobre pour la luzerne,<br />

la maintenance et l’entretien se déroulant<br />

tout au long de l’année avec une forte activité<br />

maintenance lors de l’arrêt hivernal.<br />

AVANT LA GMAO : L’ÈRE DU PAPIER<br />

Alexandre Lelaurin, responsable de site,<br />

raconte que le savoir en matière de maintenance<br />

était consigné essentiellement sous<br />

forme papier et tableur. « Chaque site avait<br />

son propre mode d’organisation : tableur<br />

Excel pour l’historique par exemple, tenue<br />

de notes manuscrites pour la documentation<br />

technique… Les sources d’information<br />

étaient très disparates. » La coopérative<br />

ayant été certifiée ISO 50001 sur son<br />

système de management de l’énergie et<br />

FCA pour la qualité alimentaire animale,<br />

une problématique de traçabilité est apparue.<br />

Il explique en effet que « la direction<br />

générale a décidé d’harmoniser et de structurer<br />

la fonction maintenance, à laquelle<br />

une soixantaine de personnes est dédiée. »<br />

D’où le choix d’une GMAO adéquate qui<br />

a permis à la coopérative de faire un saut<br />

technologique, notamment grâce à une<br />

solution 100% Cloud.<br />

Le choix s’est porté sur une gestion de<br />

maintenance en multisites avec Dimo<br />

Maint MX. Les collaborateurs ont été associés<br />

au choix final d’une solution multisites<br />

performante. Les critères essentiels<br />

du cahier des charges étaient la facilité<br />

d’utilisation, la convivialité, l’évolutivité<br />

vers le module achats et gestion des stocks,<br />

ainsi que la possibilité d’interfaçage avec le<br />

système d’information en place.<br />

© Luzeal<br />

UNE MISE EN ŒUVRE RAISONNÉE<br />

La mise en place, l’installation et la<br />

formation ont été effectuées par un<br />

partenaire intégrateur certifié de Dimo<br />

Maint. Le paramétrage a eu lieu en même<br />

temps que la formation afin d’optimiser<br />

le coût. Le déploiement s’est fait en trois<br />

étapes. La première concernait l’utilisation<br />

et le paramétrage au plus simple du<br />

logiciel : une intervention est créée puis<br />

renseignée, sans forcément renseigner les<br />

pièces consommées, ni les heures passées.<br />

Deuxième étape : créer les bons d’intervention<br />

et renseigner les informations (qui<br />

a fait quoi, heures passées, pièces). Ensuite<br />

est venue l’étape de la mise en place des<br />

demandes d’intervention, avant l’étape 4,<br />

consacrée au développement de la partie<br />

préventive. Une vingtaine d’utilisateurs<br />

(profils superviseurs) a suivi la formation<br />

et dispose d’un accès à la solution.<br />

Dans un premier temps, seuls les chefs<br />

de services et les responsables peuvent<br />

renseigner la GMAO.<br />

AU FINAL : UNE MAINTENANCE<br />

PRÉVENTIVE SIMPLIFIÉE ET<br />

OPTIMISÉE<br />

Pour l’heure, Luzeal se sert principalement<br />

des bons et des demandes d’intervention.<br />

Tout n’a pas été encore renseigné<br />

mais Alexandre Lelaurin trouve un intérêt<br />

indéniable pour la gestion de la maintenance<br />

préventive sur le site de Pontfaverger.<br />

« On a créé des gammes de préventif, ce qui<br />

simplifie grandement le travail au quotidien<br />

du responsable maintenance à ce niveau<br />

- là », détaille-t-il. À l’avenir, l’usage de<br />

tablettes dans les champs est une évolution<br />

possible. Enfin, « le fait d’annoncer<br />

la mise en place d’une solution GMAO a<br />

été perçu comme un plus lors d’un Audit<br />

ISO 50 001. Nous pensons faire évoluer la<br />

solution vers de la gestion de stocks et des<br />

achats sous deux à trois ans. »<br />

62 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I63<br />

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REPORTAGE<br />

Optimiser la stratégie de<br />

maintenance d’un groupe<br />

agroalimentaire grâce à la GMAO<br />

En assurant la production de<br />

« A à Z » de produits carnés<br />

transformés, le site SVA –<br />

Jean Rozé (groupe Agromousquetaires)<br />

de Vitré (Ille-et-Vilaine)<br />

s’appuie sur la GMAO<br />

Carl Source pour optimiser<br />

ses interventions de maintenance.<br />

Utilisée sur treize<br />

autres sites historiquement<br />

rattachés à son périmètre,<br />

la GMAO se révèle être bien<br />

plus qu’un simple outil de<br />

planification et d’optimisation<br />

de la maintenance ; elle est<br />

le fer de lance d’une grande<br />

transformation digitale du<br />

groupe puisque la GMAO sera<br />

déployée sur les 63 autres<br />

sites du groupe Agromousquetaires<br />

d’ici 2020.<br />

Partie dédiée au stockage<br />

Dans cette petite commune<br />

valonnée de Bretagne bordant<br />

la Vilaine, il n’y a pas que le<br />

magnifique château datant du<br />

XIe siècle qui symbolise la ville. Celle-ci<br />

abrite en effet une place forte d’un tout<br />

autre genre : l’usine de SVA - Jean Rozé<br />

de Vitré, le plus grand site d’abattage et<br />

de transformation de viande du groupe ;<br />

celle-ci compte près de 1 400 salariés.<br />

L’usine s’étend sur plusieurs bâtiments<br />

dont les âges diffèrent (le dernier bâtiment<br />

date de 2012 et le dernier grand réaménagement<br />

d’atelier remonte à 2015), autant<br />

que les activités qui y sont pratiquées.<br />

Ce site à la fois central – Vitré étant le<br />

siège de SVA et de Saviel France – et pluridisciplinaire<br />

réunit les différents savoirfaire<br />

de l’entreprise : l’abattage (deux<br />

chaînes de bovins, une dédiée aux veaux<br />

et une quatrième consacrée à l’abattage<br />

des agneaux), le désossage et la découpe,<br />

une activité encore très manuelle regroupant<br />

250 personnes travaillant sur Desoss<br />

System puis sur table, la transformation<br />

des produits en plats cuisinés, le conditionnement,<br />

le stockage et l’acheminement<br />

des produits auprès de la grande distribution<br />

notamment. L’emballage (mise sous<br />

vide ou dans des cartons congelés) et l’étiquetage<br />

des produits transformés s’effectuent<br />

de façon totalement automatisée,<br />

tout comme la transitique, qui donne lieu à<br />

un enchevêtrement de convoyeurs desservant<br />

en continu les différentes étapes d’un<br />

process qui ne doit jamais s’arrêter.<br />

Mais les contraintes de la production – et<br />

donc de la maintenance – concernent aussi<br />

la diversité des équipements : à Vitré cohabitent<br />

de la mécanique dite lourde, des<br />

© O.Guillon<br />

64 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


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Écran d’accueil d’un responsable technique<br />

systèmes de convoyage automatisés et un<br />

magasin automatique de bacs de quarantedeux<br />

navettes et<br />

12 000 références. Ce domaine d’activité<br />

nécessite également des opérations<br />

manuelles effectuées à l’aide d’équipements<br />

mécaniques tels que des dénerveurs ou<br />

autres outils dédiés à des machines spécifiques.<br />

« Chaque site possède ses propres<br />

machines », précise le responsable technique<br />

du site, Pascal Legludic, devant une<br />

pièce de rechange pour une machine de<br />

tranchage, précisément identifiée (grâce à<br />

une étiquette comprenant code, référence,<br />

libellé, nom de machine correspondante,<br />

du fabricant et du fournisseur) et délicatement<br />

rangée dans le magasin déporté<br />

des ateliers Saviel, une unité notamment<br />

dédiée à la fabrication de steaks hachés.<br />

« Ce magasin déporté a été mis en place<br />

dans le but de limiter les allées-venues<br />

des personnes entre l’usine et le magasin<br />

central et d’améliorer ainsi l’hygiène et la<br />

sécurité alimentaire, complète Pascal Legludic.<br />

Cet atelier dispose d’un stock de pièces<br />

couramment utilisées par les opérateurs, ce<br />

qui permet à la maintenance de gagner du<br />

temps. » Au total, le site de Vitré compte<br />

quatre-vingts personnes en maintenance,<br />

dont une soixantaine sont dédiées à la<br />

maintenance des équipements.<br />

Le magasin central abrite quant à lui, un<br />

atelier de réparation, un bureau d’experts,<br />

une centrale d’achats ainsi qu’un magasin<br />

de stockage de près de 8 500 références,<br />

sans oublier naturellement les trois postes<br />

GMAO. « La gestion des stocks de l’ensemble<br />

des sites de SVA - Jean Rozé est gérée<br />

sur la même GMAO, indique le responsable<br />

méthodes de maintenance Christophe<br />

Boutruche ; on mutualise nos pièces<br />

détachées à partir d’une seule et même référence<br />

afin de pouvoir se dépanner les uns les<br />

autres. C’est nettement plus rapide que de<br />

faire appel à un fournisseur ! ». La gestion<br />

centralisée des stocks est l’un des points<br />

forts de la GMAO, mais ce n’est pas le seul.<br />

LE RÔLE INDISPENSABLE DE LA<br />

GMAO<br />

De la gestion des équipements, des travaux,<br />

des stocks, des contrats et des achats, au<br />

suivi de la maintenance réglementaire,<br />

tout est tracé et enregistré dans la GMAO<br />

Carl Source, un outil de pilotage pour tous<br />

les sites SVA - Jean Rozé et la plupart des<br />

sites du groupe Agromousquetaires. Le site<br />

de Vitré a en effet fait le choix depuis de<br />

nombreuses années déjà de l’éditeur Carl<br />

Software. « Après avoir utilisé depuis 1995<br />

des solutions devenues obsolètes, nous nous<br />

sommes orientés vers l’outil Carl Master en<br />

2008, en particulier au moment de la reprise<br />

du groupe SVA par Agromousquetaires et la<br />

nécessité de démarrer l’implémentation de la<br />

GMAO en multi-sites », détaille Christophe<br />

Boutruche. L’une des tâches du responsable<br />

méthodes de maintenance a été de mettre<br />

en place une seule et même codification<br />

des équipements et des pièces ; « parler le<br />

même langage entre la production, la maintenance<br />

mais aussi la comptabilité ou encore<br />

les ressources humaines est essentiel, qui plus<br />

est dans une logique multi-sites ; il en est de<br />

Partie dédiée au stockage<br />

même pour le libellé de chaque machine ».<br />

Au total, pas moins de 36 500 équipements<br />

sont répertoriés dans la GMAO, 38 300<br />

articles et 3 300 gammes de maintenance,<br />

le tout réparti sur les quatorze unités de<br />

production. A noter, en 2017, le groupe a<br />

procédé à la migration de Carl Master sur<br />

le progiciel Carl Source.<br />

« Rester fidèle à l’outil GMAO n’est pas<br />

seulement une question de confort de travail<br />

pour les professionnels de la maintenance,<br />

c’est une nécessité absolue », indique Bruno<br />

Allix, le directeur de la maintenance pour<br />

l’ensemble du groupe Agromousquetaires.<br />

Depuis son arrivée chez SVA - Jean Rozé<br />

en 1986, Bruno Allix a vu le groupe passer<br />

de deux à quatorze sites industriels. Une<br />

croissance pour le moins rapide qui a justifié<br />

la création d’une direction technique<br />

fusionnant la maintenance et les fonctions<br />

dédiées aux travaux neufs et s’appuyant<br />

sur une GMAO unique et transversale.<br />

« Avec la mise en place de la GMAO Carl<br />

Master, nous souhaitions structurer l’organisation,<br />

optimiser le préventif, centraliser<br />

les achats, gérer les contrats, suivre<br />

les temps d’intervention pour optimiser le<br />

pilotage des parcs équipements et répondre<br />

aux nombreuses contraintes posées par les<br />

audits réglementaires, certifications (IFS,<br />

9001, 14001, 50001….), normalisations et<br />

les audits menés par nos clients ».<br />

Et de poursuivre : « La GMAO mise en<br />

place sur tous les sites du groupe SVA -<br />

Jean Rozé nous a permis d’avoir une vision<br />

globale à la fois sur la maintenance industrielle<br />

et les travaux neufs mais également<br />

sur les achats techniques, l’assainissement et<br />

l’environnement, la sécurité, l’énergie. Elle<br />

66 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


MANAGEMENT<br />

nous a permis d’harmoniser nos méthodes,<br />

éviter les conflits grâce à la mise en place<br />

de procédures incontestables et lisibles par<br />

tout le personnel ».<br />

La mise en place de la GMAO multi sites<br />

a fait rapidement ses preuves. « Cet outil<br />

fédérateur nous a servi à créer un réseau<br />

entre les professionnels de la maintenance<br />

de chaque site », ajoute Christophe<br />

Boutruche. Un atout tout aussi précieux<br />

que celui d’aider le service à traiter les 30<br />

000 demandes d’interventions annuelles à<br />

Vitré, allant de la petite réparation à l’investissement<br />

lourd. Pour le responsable<br />

© O.Guillon<br />

méthodes maintenance, « il s’agit pour<br />

la maintenance d’un outil de priorisation<br />

de nos interventions […]. La GMAO Carl<br />

Source se montre très rapide, conviviale et<br />

possède une interface moderne ce qui nous<br />

aide, entre autres, à séduire les jeunes générations<br />

». Par ailleurs, Carl Source offre un<br />

accès direct à l’ensemble des fonctionnalités,<br />

la possibilité d’envoyer les commandes<br />

par email ou encore de procéder à une<br />

signature électronique et d’établir des<br />

tâches spécifiques telles que la demande<br />

de référencement de nouveaux articles.<br />

« Ces multiples caractéristiques offrent un<br />

gain de temps pour la maintenance mais<br />

aussi pour la partie administrative. Enfin,<br />

il est possible de rattacher et d’interfacer la<br />

GMAO aux organismes réglementaires; c’est<br />

ce qu’on a déjà fait avec Apave ».<br />

MENER L’IMPLÉMENTATION DE LA<br />

GMAO COMME UN PROJET À PART<br />

ENTIÈRE<br />

Le projet de migration sur le nouveau logiciel<br />

Carl Source a nécessité un an de préparation.<br />

Depuis octobre 2017, les quatorze<br />

usines de SVA - Jean Rozé utilisent Carl<br />

Source. « Même si nous avons été confrontés<br />

à certaines réticences, la migration<br />

s’est bien passée » indique Christophe<br />

Boutruche. L’éditeur Carl Software a formé<br />

des « key users » sur le logiciel Carl Source<br />

dans chacun des sites. Un mois après leur<br />

formation, ces « key users » ont été audités<br />

par une personne issue des méthodes<br />

maintenance venue s’assurer de la qualité<br />

d’utilisation du nouveau logiciel. Globalement,<br />

la principale difficulté du projet<br />

a, sans surprise, porté sur la récupération<br />

des données : « il a fallu faire le tri, on ne<br />

pouvait pas tout intégrer. Mais c’était l’occasion<br />

de faire un ménage de printemps »,<br />

explique Bruno Allix.<br />

Étape de desossage<br />

PASCAL LEGLUDIC<br />

Responsable technique en charge de la<br />

maintenance du site de Vitré depuis trois<br />

ans et coordinateur <strong>Maintenance</strong> de la<br />

filière Bœuf, Pascal Legludic a fait ses<br />

débuts chez SVA - Jean Rozé en 1987 en<br />

tant que technicien douze années durant.<br />

En 1999, il prend la responsabilité<br />

technique du site de Trémorel (dans les<br />

Côtes-d’Armor) avant de revenir à Vitré il<br />

y a près de trois ans.<br />

BRUNO ALLIX<br />

Directeur technique adjoint du groupe<br />

SVA - Jean Rozé, Bruno Allix est entré<br />

chez SVA en 1986 en tant qu’adjoint du<br />

responsable <strong>Maintenance</strong>. Il devient<br />

en 2000 responsable de projet avant<br />

d’intégrer la direction technique du<br />

groupe, créée quatre ans plus tard.<br />

Aujourd’hui, il occupe également le<br />

poste de directeur <strong>Maintenance</strong> du<br />

groupement Intermarché.<br />

CHRISTOPHE BOUTRUCHE<br />

Responsable Méthodes de maintenance<br />

& administration technique, Christophe<br />

Boutruche intègre le groupe à la fin de<br />

l’année 1994. Il est alors en charge du<br />

magasin central de Vitré dont l’objectif<br />

était de centraliser les achats avant de<br />

déployer les gammes de maintenance<br />

préventive et de préparer les travaux,<br />

également pour le préventif. Il a aussi été<br />

chargé de déployer la première GMAO de<br />

SVA sur trois de ses sites.


MANAGEMENT<br />

Écran de saisie d’une intervention<br />

tempère Christophe Boutruche. Nous regardons<br />

combien de connexions auront eu lieu<br />

durant cette période, ce qui nous permettra<br />

de mesurer la nécessité d’intégrer ou pas ces<br />

données dans Carl Source ». En revanche,<br />

l’ensemble des gammes de maintenance<br />

préventive, les informations relevant du<br />

domaine réglementaire, les données fournisseurs<br />

et des sous-traitants ont été intégrées<br />

dans le nouveau logiciel. « Notons<br />

que nous utilisons tous les modules de la<br />

GMAO, y compris ceux relatifs aux contrats<br />

et aux commandes », souligne Christophe<br />

Boutruche. 1 500 commandes sont passées<br />

chaque mois dans Carl Source et 1 700<br />

factures sont éditées !<br />

Magasin déporté<br />

© O.Guillon<br />

Écran de création d’un article<br />

Les méthodes ont d’abord sondé la<br />

production sur les articles à récupérer.<br />

Le choix s’est porté sur ceux âgés de<br />

moins de 5 ans pour les articles stockés,<br />

et ceux commandés à partir du 1er juillet<br />

2015 pour les articles non stockés. Aucun<br />

historique d’intervention n’a été repris,<br />

ce choix s’expliquant par la volonté de ne<br />

pas surcharger le système ; « l’historique<br />

demeurera sur Carl Master durant cinq ans,<br />

Désormais, sur le modèle déployé à la<br />

SVA - Jean Rozé, la direction technique<br />

d’Agromousquetaires compte poursuivre<br />

le déploiement de la GMAO dans l’ensemble<br />

du groupe, et ce dans le cadre «<br />

d’A2P 2020 », un projet d’une toute autre<br />

ampleur dans la mesure où l’harmonisation<br />

concernera la totalité des soixante-trois<br />

sites industriels du groupe ! Mais Bruno<br />

Allix et l’ensemble de la direction technique<br />

y croient dur comme fer malgré des niveaux<br />

de maturité et des métiers très différents.<br />

L’objectif de déploiement : 2020. Là encore,<br />

la GMAO fera office de colonne vertébrale<br />

de cet ambitieux projet. Affaire à suivre…<br />

Olivier Guillon<br />

Formation et recrutement : la<br />

nécessité de prendre les devants<br />

10% des effectifs techniques sont des apprentis (sur le périmètre des quatorze<br />

usines du groupe SVA - Jean Rozé. Dans ces métiers « en tension », la formation<br />

par apprentissage est une des solutions déployées par le groupe. Atteindre 10%<br />

d’apprentis est d’ailleurs l’un des objectifs du projet A2P 2020 pour l’ensemble<br />

du groupe Agromousquetaires.<br />

Paletisation<br />

© O.Guillon<br />

68 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


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PRÉVENTION DES RISQUES<br />

ANALYSE<br />

Un point sur l’Atex et les bonnes pratiques<br />

à mettre en place<br />

La quasi-totalité des secteurs industriels ont concernés par le risque Atex<br />

© Endel-Engie<br />

Les zones Atex – qui définissent des zones<br />

dont l’atmosphère est potentiellement<br />

explosible – impliquent l’identification des<br />

zones concernées à travers le Document<br />

relatif à la protection contre les explosions<br />

(DRPCE), mais également de retenir<br />

certaines bonnes pratiques de mise en<br />

œuvre afin d’assurer au maximum la<br />

protection de ses salariés.<br />

Une zone est définie comme étant Atex par la<br />

présence de gaz-vapeurs, de liquides inflammables<br />

ou de poussières combustibles. Plusieurs conditions<br />

doivent être réunies simultanément pour qu’une<br />

explosion soit possible : cela peut être dû à la présence d’un<br />

comburant (généralement l’air), la présence d’un combustible<br />

(le gaz par exemple) ou encore celle d’une source d’inflammation<br />

(comme une étincelle). Mais une explosion est due également<br />

à une forte concentration du combustible dans l’air avec<br />

une proportion combustible/comburant située dans le domaine<br />

d’explosivité, sans oublier le confinement.<br />

70 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I71


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

Il faut dire que la quasi-totalité des secteurs industriels<br />

sont concernés par le risque Atex : la distribution<br />

de gaz (en cas de fuite notamment), l’industrie<br />

chimique (avec la transformation et le conditionnement<br />

de substances gazeuses, liquides et<br />

solides combustibles), la raffinerie et la pétrochimie<br />

en raison de la présence d’hydrocarbures<br />

inflammables, les décharges et les<br />

déchetteries (fermentation des jus par<br />

exemple), l’industrie pharmaceutique<br />

du fait de la manipulation et du stockage<br />

des alcools, sans oublier l’industrie<br />

du bois dont la poussière<br />

présente elle aussi un risque<br />

d’explosion.<br />

RÉVISION DU ZONAGE : UNE<br />

AUBAINE POUR CERTAINS INDUSTRIELS<br />

Les zones Atex sont depuis deux ans sous le feu des<br />

projecteurs. En 2016 a en effet été mise à jour la norme<br />

NF EN <strong>60</strong>079-10-1, dont l’objectif est de proposer une<br />

méthode d’analyse pour le classement desdites zones.<br />

« La version précédente de la norme (2009) sera définitivement<br />

annulée en octobre 2018, souligne-t-on au<br />

sein de l’organisme de formation 123QSE. L’ancienne<br />

version 2009 de la norme se basait sur le calcul d’un<br />

«volume théorique inflammable» appelé Vz. Désormais,<br />

la capacité de la ventilation à diluer le dégagement de<br />

matières inflammables (sous la limite inférieure d’explosivité<br />

– LIE) est évaluée en fonction de la vitesse de<br />

ventilation au niveau du dégagement et des caractéristiques<br />

du dégagement ».<br />

Cette évolution peut sembler subtile mais elle n’en est<br />

pas moins importante pour les industriels : « L’ancien<br />

indicateur, qui analysait la ventilation de façon macroscopique,<br />

à l’échelle d’un local, pouvait être extrêmement<br />

pénalisant. Avec la nouvelle version de la norme, l’entreprise<br />

peut s’attendre à réduire son niveau de zone Atex,<br />

ou bien l’étendue de la zone concernée. C’est notamment<br />

le cas pour les installations avec de faibles dégagements<br />

de gaz, comme les chaufferies. Cette approche<br />

permet également d’optimiser le classement de zone des<br />

installations disposant d’un système de ventilation efficace.<br />

Cela concerne donc tous les industriels. ». Ainsi,<br />

prévient 123QSE, il est dans l’intérêt des entreprises<br />

disposant déjà d’un zonage Atex de réviser leur classement<br />

de zone selon la nouvelle version de la norme –<br />

dans certains cas du moins –, le prix des équipements<br />

Atex pouvant doubler voire décupler dans certaines<br />

situations par rapport à des équipements standard.<br />

Néanmoins, l’application de cette nouvelle norme ne<br />

modifie en rien la nécessité de protéger au maximum<br />

ses collaborateurs.<br />

S’ÉQUIPER EN CONSÉQUENCE DES RISQUES<br />

ENCOURUS<br />

La prévention des risques d’explosions telle<br />

que définie à l’article L.4121.1 du Code<br />

du Travail, cible entre autre le recours<br />

à des vêtements de protection susceptibles<br />

d’être utilisés dans les zones à<br />

risque d’explosion. Les charges électrostatiques<br />

provenant de l’utilisation<br />

même du vêtement peuvent<br />

constituer une source d’inflammation<br />

en zone Atex. Si un «<br />

EPI Atex » n’existe pas en tant<br />

que tel, la directive EPI 89/686/<br />

CEE relative aux équipements de protection individuelle<br />

prévoit toutefois les exigences essentielles pour<br />

les EPI destinés à une utilisation en zone Atex, à savoir<br />

qu’ils doivent être conçus et fabriqués de façon telle<br />

qu’ils ne puissent être le siège d’un arc ou d’une étincelle<br />

d’origine électrique, électrostatique, ou résultant<br />

d’un choc, susceptible d’enflammer un mélange<br />

explosible.<br />

Le port et bon entretien des EPI n’excluent évidemment<br />

pas de mettre en œuvre certaines pratiques de<br />

prévention du risque Atex. L’INRS rappelle notamment<br />

la nécessité d’agir sur les produits et les procédés<br />

susceptibles d’être à l’origine de la formation d’une<br />

atmosphère explosive. L’Institut national de recherche<br />

et de sécurité insiste par exemple sur la manière d’agir<br />

sur les combustibles (en les remplaçant en premier<br />

lieu par des produits moins combustibles), augmenter<br />

la granulométrie, ajouter des solides inertes à des<br />

poussières combustibles, maîtriser les paramètres de<br />

température et de pression et maintenir la concentration<br />

du combustible hors de son domaine d’explosivité.<br />

Autre bonne pratique évoquée par l’INRS, agir<br />

sur le comburant et qui consiste à introduire un gaz<br />

inerte (azote, argon…) en proportions suffisantes dans<br />

une atmosphère chargée de substances combustibles<br />

entrainant l’appauvrissement de celle-ci en oxygène et<br />

rendant donc l’inflammation impossible. Une pratique<br />

à mener avec une extrême précaution prévient toutefois<br />

l’institut afin de se prémunir du risque d’hypoxie<br />

(diminution de l’apport d’oxygène dans les tissus de<br />

l’organisme) en cas de pénétration d’un salarié dans<br />

la zone concernée.<br />

EN SAVOIR PLUS > www.inrs.fr<br />

72 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AVIS D’EXPERT<br />

Chaufferies : dangers gaz !<br />

Dans cet article, les experts de la société 3M | Gas & Flame Detection reviennent sur les<br />

nombreux dangers qui peuvent se produire dans les chaufferies, et en profitent pour évoquer<br />

des solutions de détection de gaz et de flammes.<br />

La détection de gaz et de flammes<br />

est vitale sur tous les sites industriels<br />

majeurs mais également au<br />

sein de structures tertiaires ou<br />

dans des applications où on la suspecterait<br />

moins. La surveillance des sites<br />

et la protection des personnes est, tout<br />

comme, les gaz qu’elle détecte, invisible ;<br />

mais se prémunir contre leurs dangers<br />

est crucial. Parking, laboratoires, locaux<br />

de charge batterie sont par exemple équipés<br />

en systèmes de détection de gaz et<br />

flammes afin d’assurer la sécurité des<br />

installations et du personnel. 3M | Gas<br />

& Flame Detection met à la disposition<br />

des industriels les centaines années d’expérience<br />

combinées des experts qu’elle<br />

rassemble : Oldham, Simtronics, GMI et<br />

Detcon afin de présenter ici les risques et<br />

solutions en détection de gaz et flammes<br />

en chaufferie.<br />

TOUTES LES CHAUFFERIES SONT-<br />

ELLES CONCERNÉES ?<br />

Oui, de par leur nature et leur principe<br />

de fonctionnement, toutes les chaufferies<br />

représentent un risque potentiel. Une<br />

chaufferie est une installation de production<br />

d’énergie sous forme de chaleur, de<br />

vapeur ou d’eau chaude destinée à chauffer<br />

un ou plusieurs bâtiments ou au fonctionnement<br />

des procédés industriels. Elle<br />

abrite une à plusieurs chaudières utilisant<br />

un combustible tel que le gaz, le fioul, le<br />

bois, le biogaz ou parfois deux énergies<br />

différentes dans le cas des chaudières<br />

mixtes. Quelle que soit leur puissance, les<br />

chaufferies présentent des risques d’explosion<br />

(ex. CH4, Butane, Propane ou GPL)<br />

et/ou des risques d’intoxication au CO<br />

(H2S pour les chaufferies biogaz).<br />

COMMENT LOCALISER LES RISQUES<br />

ET S’EN PRÉMUNIR ?<br />

Les risques se situent : au niveau du stockage<br />

du combustible (perte d’étanchéité,<br />

mauvais état des vannes), au niveau des<br />

brûleurs (dysfonctionnement, mauvais<br />

réglage, fuite au niveau des raccords) et<br />

au niveau de la ventilation (mauvaise<br />

évacuation).<br />

L’emplacement des détecteurs est déterminé<br />

en fonction des risques et en fonction<br />

du type de gaz. Pour le gaz naturel<br />

(CH4 – plus léger que l’air) tout d’abord,<br />

le détecteur est placé à environ 1,50 m<br />

Exemple de chaufferie au méthane<br />

au-dessus du brûleur et peut recevoir<br />

un collecteur de gaz en option selon la<br />

taille de l’installation à protéger. Pour<br />

le GPL (plus lourd que l’air), il est placé<br />

en-dessous du brûleur. Afin de protéger<br />

le local des risques d’explosion, il y aura<br />

lieu de placer un détecteur au niveau de<br />

la ventilation dans le flux d’air. Enfin,<br />

dans le cas de gaz toxiques, le détecteur<br />

sera placé à hauteur des voies respiratoires<br />

dans le cas du CO, et à 50 cm du<br />

sol pour l’H2S.<br />

Une étude spécifique de la chaufferie<br />

peut préconiser l’installation de détecteurs<br />

supplémentaires dans les endroits<br />

où le gaz serait susceptible de s’accumuler.<br />

Il est possible de contacter un expert<br />

qui pourra analyser les besoins de l’entreprise<br />

et lui fournir une solution adaptée.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I73


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

conformément aux dispositions de l’arrêté.<br />

La fiabilité des détecteurs est adaptée aux<br />

exigences et des étalonnages sont régulièrement<br />

effectués.<br />

Pour les chaufferies de puissance de 2 à 20<br />

MW : Arrêté PIC du 25 juillet 1997 modifié<br />

le 10 août 1998 seuil de mise en sécurité<br />

réglé au plus à <strong>60</strong> % de la LIE. Pour les<br />

chaufferies de puissance supérieure à 20<br />

MW : Arrêté GIC du 30 juillet 2003 seuil<br />

de mise en sécurité réglé au plus à 30 % de<br />

la LIE. Enfin, concernant les chaufferies<br />

soumises à autorisation, la DREAL peut<br />

imposer d’autres dispositions complémentaires.<br />

LES NORMES ET RÈGLEMENTATIONS<br />

Les normes en matière de sécurité et de détection de gaz varient d’un pays à l’autre. Se<br />

familiariser avec les systèmes de détection de gaz adaptés, avec les règlementations locales<br />

ou internationales et les bonnes pratiques, permet d’assurer la conformité et la sécurité<br />

des installations. Les dispositifs de sécurité varient en fonction de la puissance de la chaudière<br />

(Norme Française)<br />

CHAUFFERIE AU GAZ DE PUISSANCE < 2 MW<br />

Pour les chaufferies dont la puissance est supérieure à 70 kw, un dispositif de coupure<br />

électrique et de coupure de l’alimentation gaz doit être installé à l’extérieur (Arrêté du<br />

23/06/1978). Dans tous les autres cas, la détection de gaz ne constitue pas une obligation<br />

normative mais est vivement recommandée, selon les Recommandations techniques de<br />

l’Association Technique du Gaz (ATG) C.320.<br />

CHAUFFERIE AU GAZ DE PUISSANCE > À 2 MW<br />

Pour assurer la fiabilité de la chaîne de coupure automatique, la coupure de l’alimentation<br />

en gaz sera assurée par deux vannes automatiques redondantes placées en série sur<br />

la conduite d’alimentation en gaz, et un pressostat min/max. Ces vannes seront asservies<br />

chacune à un système de détection de gaz dont la redondance est assurée par la présence<br />

d’au moins deux capteurs.<br />

L’installation susceptible d’être en contact avec l’atmosphère explosible sera mise en sécurité,<br />

sauf les matériels et équipements dont le fonctionnement pourrait être maintenu<br />

LE CAS PARTICULIER DES<br />

CHAUDIÈRES VAPEUR<br />

Pour l’exploitation des générateurs de<br />

vapeur d’eau ou d’eau surchauffée de puissance<br />

au moins égale à 300 kW, l’arrêté du<br />

1er février 1993 (application de la norme<br />

NF EN 32-020-4) exige au moins un<br />

capteur de gaz par générateur et dans tout<br />

endroit où le gaz est susceptible de s’accumuler,<br />

avec deux seuils de coupure obligatoires.<br />

En France, la norme NF E 32-020-4,<br />

impose que le dispositif de détection de<br />

fuite de gaz soit testé au moins semestriellement<br />

par injection de gaz étalon.<br />

LE CAS PARTICULIER DU BIOGAZ<br />

Le biogaz est produit par la fermentation<br />

en l’absence d’oxygène de déchets ou<br />

d’effluents biodégradables. On parle de<br />

méthanisation. Il contient majoritairement<br />

du méthane, du dioxyde de carbone et de<br />

l’hydrogène sulfuré. L’arrêté PIC du 25<br />

juillet 1997 modifié le 10 août 1998 doit<br />

être utilisé comme base pour l’élaboration<br />

des prescriptions applicables à l’installation.<br />

En France, la détection de gaz<br />

ne sera imposée que pour des puissances<br />

supérieures à 500 kW, ou quelle que soit<br />

la puissance lorsque l’étude de danger fait<br />

apparaître la présence d’un risque particulier<br />

(forte concentration en H2S, gaz<br />

indétectable à l’odeur).<br />

EN SAVOIR PLUS ><br />

gasandflamedetection@scottsafety.com<br />

74 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

ENTRETIEN<br />

La prévention Atex passe<br />

avant tout par une bonne analyse<br />

des risques<br />

© Endel-Engie<br />

Jean-Jacques<br />

Robert<br />

Rencontré à l’occasion des conférences <strong>Maintenance</strong><br />

qui se sont déroulées sur le salon Sepem Industries<br />

Rouen, du 30 janvier au 1 er février dernier, Jean-<br />

Jacques Robert, directeur Qualité-Prévention-<br />

Environnement d’Endel Engie, revient sur les défis<br />

du groupe en matière de risques en zones Atex.<br />

À QUELS NIVEAUX, CHEZ ENDEL ENGIE,<br />

ÊTES-VOUS CONFRONTÉS AU RISQUE ATEX ?<br />

Mis à part certains ateliers du groupe et quelques<br />

zones identifiées Atex (à l’exemple des ateliers de<br />

peinture, que l’on a qualifiés de Atex), les principales<br />

interventions dans lesdites zones sont<br />

effectuées chez nos clients. Ces zones identifiées<br />

concernent surtout les équipements et la formation<br />

du personnel intervenant sur du matériel Atex. Ces<br />

équipements se trouvent essentiellement au niveau<br />

de la mécanique, à commencer par les pompes<br />

et des installations particulières. Au niveau des<br />

réseaux, à partir du moment où nos chaudronniers<br />

et nos tuyauteries doivent intervenir sur une zone<br />

définie, on coupe toute alimentation de manière à<br />

éliminer les risques. Il faut néanmoins rester très<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I75


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

vigilants sur les équipements mécaniques. Ces risques mécaniques<br />

concernent avant tout l’outillage, le choix et l’utilisation ;<br />

on utilise par exemple beaucoup de bronze, ce qui présente des<br />

risques à prendre en compte. L’enjeu réside avant tout dans<br />

l’identification des risques et leur classification.<br />

QUELS MOYENS AVEZ-VOUS MIS EN ŒUVRE PAR<br />

RAPPORT À L’ATEX ?<br />

Nous avons beaucoup travaillé sur l’analyse de risques ainsi<br />

que sur le mode opératoire de l’intervention. Avant d’entamer<br />

quoique ce soit, nous analysons au préalable les conditions dans<br />

lesquelles nos équipes vont intervenir. Cette étape est naturellement<br />

validée avec le client dans le but de n’oublier de prendre<br />

en compte aucun risque. En matière de moyens technologiques,<br />

nous équipons tous les techniciens de téléphones Atex, ainsi<br />

que tous les équipements de protection individuelle (masques<br />

respiratoires, équipements de protection faciale, combinaisons<br />

Atex, etc.).<br />

VOUS INSISTEZ BEAUCOUP SUR L’ANALYSE DE RISQUE<br />

ET PLUS PARTICULIÈREMENT SUR L’IDÉE QU’ELLE<br />

N’EST AUJOURD’HUI PLUS SUFFISAMMENT BIEN<br />

RÉALISÉE CHEZ BEAUCOUP D’INDUSTRIELS. EST-CE<br />

LE CAS ÉGALEMENT DANS LE DOMAINE ATEX ?<br />

Nous rencontrons le même problème dans le domaine Atex que<br />

dans le reste de l’industrie, à savoir que l’analyse de risques est<br />

trop vite réalisée du fait de la répétitivité des tâches. On plaque<br />

un modèle établi précédemment et on refait la même chose en<br />

ne modifiant parfois pas suffisamment les données. Or certains<br />

risques n’existent plus et n’ont plus lieu d’être mentionnés ; à<br />

l’inverse, et c’est plus grave, d’autres risques ont été occultés.<br />

Je me bats contre le « copié-collé » et regrette l’époque où l’on<br />

rédigeait une analyse de risques à la main, même si on ne peut<br />

évidemment plus se le permettre aujourd’hui.<br />

On engage actuellement deux démarches. La première est de<br />

prendre en compte l’analyse de risques dès l’appel d’offre ; c’està-dire<br />

que dès lors que l’on répond à une offre, on identifie et on<br />

détermine quels risques nous sommes susceptibles de rencontrer.<br />

Notre second axe de travail réside dans la simplification de<br />

nos analyses de risques. Pour certaines d’entre elles, plusieurs<br />

pages, c’est trop. Nous préférons aller droit à l’essentiel afin d’être<br />

plus efficaces. Par ailleurs, nous disposons d’un petit outil logiciel<br />

développé en interne et que l’on propose à nos clients dans<br />

sa version finalisée depuis deux ans : celui-ci permet d’effectuer<br />

une analyse de risques au jour le jour, c’est-à-dire remise à jour<br />

en fonction des dates des avis de chantier et de son état d’avancement,<br />

des mouvements qu’il est amené à subir. Cet outil s’appelle<br />

Argoya (ou PDP Interactif) et se met en place avec le client.<br />

Ainsi, lorsqu’on fait un point sur le chantier du jour, on parle bien<br />

des risques du jour, et pas ceux de demain ou d’après-demain.<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

Technologique<br />

Nouvelle garniture mécanique<br />

cartouche CARTseal B24 de Latty<br />

La garniture CARTseal B24 du groupe<br />

Latty est homologuée FDA, CE<br />

1935/2004, ACS et Atex. Conçue pour<br />

une adaptation parfaite à tout type<br />

d’environnement, la CARTseal B24<br />

est un concentré de technologie : le<br />

système d’entraînement surfacique,<br />

la longueur de montage unique et les<br />

cales de montage autoécartantes...<br />

www.latty.com<br />

Polyvalent<br />

Un accouplement tout acier Arpex<br />

pour les atmosphères explosibles<br />

Les accouplements tout acier N-Arpex sont adaptés<br />

à l’entraînement des pompes, des ventilateurs,<br />

des compresseurs, des<br />

génératrices et des turbines<br />

ainsi que les entraînements<br />

des machines à papier et<br />

des machines d’imprimerie.<br />

Ils sont conçus pour une<br />

utilisation en atmosphère explosible selon la directive<br />

2014/34/ UE et répondent aux exigences des normes<br />

API610/ISO13709 et API671/ISO10 441.<br />

www.siemens.com<br />

Automatisé<br />

Capteurs de niveau CleverLevel IO-<br />

Link de Baumer pour paramétrage<br />

centralisé<br />

Les capteurs de niveau LBFH et LBFI de Baumer<br />

sont dès à présents disponibles avec interface IO-<br />

Link (qui permet le réglage automatisé du capteur) et<br />

homologation Atex, autorisant désormais l´utilisation<br />

de barrières de marques usuelles. Tout comme leurs<br />

prédécesseurs, les modèles<br />

LBFH et LBFI sont certifiés Atex<br />

catégories 1 et 2 pour le gaz et la<br />

poussière.<br />

www.baumer.com<br />

76 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

Net et<br />

précis ?<br />

Le bon produit au bon moment, pour ne rien laisser au hasard.<br />

Nos produits Tork répondent aux bonnes pratiques d’hygiène des industries les plus exigeantes.<br />

Chaque produit est étudié et adapté à chaque tâche d’essuyage et de nettoyage. Ainsi ils vous garantissent<br />

une efficacité optimale et réduisent la contamination croisée tout en optimisant vos coûts.<br />

Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.tork.fr<br />

www.youtube.com<br />

TorkFrance<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018 I77


FORUMDIMO2018<br />

L’événement incontournable des solutions de gestion<br />

Nantes, 15 mars - Lyon, 20 mars<br />

L’INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE<br />

QUELLE PLACE DANS UN MONDE DIGITAL ?<br />

Le rendez-vous<br />

de la transformation digitale de la fonction maintenance !<br />

17 ème<br />

édition<br />

1800<br />

décideurs attendus<br />

Parmi les ateliers thématiques :<br />

• Digitaliser la maintenance : une démarche de progrès pour l’entreprise.<br />

Définir son plan d’action avec une véritable démarche managériale.<br />

Retour d’expérience concret sur la mise en place de la GMAO DIMO Maint nouvelle génération :<br />

cloud, mobile, simple et collaborative.<br />

• « Vos techniciens sont des superhéros ! »<br />

80% des clients préfèrent discuter avec un technicien ! Le technicien vient résoudre des problèmes, il est<br />

crédible, on peut lui faire confiance quand il donne un conseil. Et seulement 27% des entreprises forment<br />

les techniciens à autre chose que de la technique ! Pourtant les études montrent que les former à une relation<br />

client efficace permet d’économiser du temps et de générer plus de ventes. Cet atelier vous dit pourquoi et<br />

comment.<br />

• Sécurité des interventions de maintenance : nouvelle norme NF-X-<strong>60</strong>-400 et démarche AFIM-INRS<br />

“SecurAfim(R)”<br />

• DIMO Maint Services : soyez prêt pour encore plus d’efficacité et de rentabilité dans votre activité SAV/<br />

Services clients !<br />

Parmi les partenaires<br />

du FORUM DIMO :<br />

Partenaires presse :<br />

ACTYTUDE, AFIM, AUDROS, ATYS Concept, VISIATIV,<br />

SEDAPTA-Osys, SERV&SENS<br />

Information et inscription sur www.forumdimo2018.com<br />

78 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018<br />

Un événement organisé par DIMO Software<br />

Pour plus d’informations, contactez-nous :<br />

Tél : +33 (0)4 72 86 01 51<br />

marketing@dimosoftware.com


Du 13 au 15 mars 2018<br />

CFIA Rennes<br />

À la mi-mars, le parc des expositions<br />

de Rennes accueillera le CIFA,<br />

rendez-vous majeur des industriels<br />

de l’agroalimentaire. Carrefour de<br />

près de 1 450 fournisseurs répartis<br />

sur 40 000 m2, le CFIA s’articulera<br />

autour de trois offres : Ingrédients<br />

& PAI, Équipements & procédés et<br />

Emballages & conditionnement.<br />

Pas moins de 22 000 visiteurs sont<br />

attendus pour découvrir cette offre<br />

riche et participer à une vingtaine de<br />

conférences.<br />

À Rennes<br />

www.cfiaexpo.com<br />

Du 27 au 30 mars 2018<br />

Midest<br />

Salon spécialisé en sous-traitance<br />

industrielle, Midest joue un rôle<br />

dans le sourcing et la mise en<br />

relation entre donneurs d’ordres et<br />

sous-traitants. Le salon leur permet<br />

d’évaluer et d’affiner leur panel de<br />

sous-traitants, d’identifier les bons<br />

partenaires, de nouer des contacts<br />

déterminants pour la réussite<br />

de leurs projets, de s’informer<br />

et d’échanger sur les sujets clés<br />

de l’industrie et de découvrir les<br />

tendances technologiques.<br />

À Paris Nord Villepinte<br />

www.midest.com<br />

Du 27 au 30 mars 2018<br />

Industrie Paris<br />

Le plus grand événement<br />

dédié à l’industrie en France<br />

rassemblera plus d’un millier<br />

d’exposants et 22 000 visiteurs<br />

en quatre jours. Avec la<br />

fédération Global Industrie (qui<br />

associe Industrie Paris à Midest,<br />

Smart Industries et Tolexpo), le<br />

salon parisien atteindra 2 700<br />

exposants sur près de 100 000<br />

m2 de surface d’exposition.<br />

À Paris Nord Villepinte<br />

www.industrie-expo.com<br />

Du 27 au 30 mars 2018<br />

Smart Industries<br />

Pour sa troisième édition, Smart<br />

Industries se déroulera sur près<br />

de 10 000 m² et devrait accueillir<br />

plus de 10 000 visiteurs et 400<br />

exposants venus présenter leurs<br />

solutions en matière d’usine<br />

connectée intelligente, collaborative<br />

et efficiente. Smart Industries<br />

abritera des conférences et<br />

des dizaines de start-up.<br />

À Paris Nord Villepinte<br />

www.smart-industries.fr<br />

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ÉCO-RESPONSABLE<br />

POUR PRÉFORMES<br />

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AGENDA<br />

SOLUTIONS<br />

DE LUBRIFICATION<br />

INDUSTRIELLE<br />

Le 18 mars 2018<br />

<strong>Production</strong> Temps Réel<br />

<strong>Production</strong> Temps Réel Lyon<br />

rassemblera 200 professionnels<br />

à la recherche de contacts utiles<br />

et solutions ciblées pour améliorer<br />

la performance industrielle<br />

et digitale.<br />

À Lyon – Cité internationale<br />

production-temps-reel.com<br />

Le 20 mars 2018<br />

Forum Dimo 2018<br />

Guillaume Mulliez, président<br />

de Dimo Software, Jean-Paul<br />

Genoux, directeur général, accueilleront<br />

cette année encore<br />

de nombreux participants pour<br />

cette 17e édition lyonnaise.<br />

À la Cité Centre de congrès de<br />

Lyon<br />

www.forumdimo2018.com<br />

Les 21 et 22 mars 2018<br />

MtoM – Embedded<br />

Systems<br />

Près de 5 000 visiteurs sont<br />

attendus pour découvrir l’offre<br />

technologique et assister à plus<br />

d’une trentaine de conférences.<br />

À Paris - Porte de Versailles<br />

www.embedded-mtom.com<br />

Du 27 au 29 mars 2018<br />

Sepem Grenoble<br />

Pour la toute première édition<br />

de Sepem en région Auvergne<br />

Rhône-Alpes, pas moins de<br />

700 exposants rempliront les<br />

halls du parc des expositions de<br />

Grenoble.<br />

À Grenoble – Parc Alexpo<br />

grenoble.sepem-industries.com<br />

Les 28 et 29 mars 2018<br />

Mesures Solutions<br />

Expo 2018<br />

La deuxième édition du salon<br />

Mesures Solutions Expo<br />

2018 se tiendra à Lyon et ciblera<br />

2018 les solutions de mesure, de<br />

capteurs et d’étalonnage.<br />

À la Cité Centre de congrès de<br />

Lyon<br />

mesures-solutions-expo.fr<br />

Du 29 au 31 mai 2018<br />

Préventica Lyon<br />

Le Congrès/Salon de référence<br />

pour la Santé / Sécurité au<br />

travail posera ses valises les 29,<br />

30, 31 mai 2018 à Lyon.<br />

À Lyon – Eurexpo<br />

www.preventica.com<br />

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M<br />

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TÉL : +33 (0)3 44 61 76 76<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°58 • Août-Septembre 2017 I79


INDEX<br />

Au sommaire du prochain numéro :<br />

© Leuze<br />

©Corim<br />

TECHNOLOGIES<br />

• Vibro-acoustique : solutions et<br />

mises en pratique pour garantir le<br />

fonctionnement des machines<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

• Stockage et rayonnage : gagner en temps et en<br />

compétitivité en optimisant sa gestion de pièces<br />

détachées<br />

MANAGEMENT<br />

• Formation : bonnes pratiques pour<br />

transmettre le savoir. Focus sur la<br />

place des femmes dans la maintenance<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

• Lubrification : bien utiliser les huiles de<br />

maintenance pour assurer l’entretien de<br />

ses machines<br />

PRÉVENTION DES RISQUES AU TRAVAIL<br />

• Préventica<br />

Lyon : Intégrer<br />

le travailleur<br />

isolé dans<br />

une démarche<br />

d’hygiène et de<br />

sécurité<br />

©O. Guillon<br />

Liste des entreprises citées et répertoire des annonceurs<br />

123QSE 70<br />

AFFINITY 52<br />

AFI KLM & EM8<br />

AFIM6, 10 et 16<br />

AGRO MOUSQUETAIRE 64<br />

ALPHA3I 34<br />

APAVE 58 et 59<br />

AXFLOW 56<br />

ASTREE SOFTWARE 9 et 52<br />

BAUMER76<br />

BITO SYSTEM<br />

BONDUELLE 56<br />

CARL SOFTWARE64 et 4e de couverture<br />

CFIA RENNES 46, 55 et 79<br />

CIMI 57<br />

CORIM 4 et 6<br />

COTRAL21<br />

CREATIV’IT 11 et 48<br />

DBVIB CONSULTING 35<br />

DETIM 20<br />

DIMO SOFTWARE 61 et 63<br />

DSD SYSTEM 2 et <strong>60</strong><br />

ENGIE ENDEL 75 et 3e de couverture<br />

ETIC TELECOM 19 et 38<br />

FLIR 33<br />

FLUKE8<br />

FORUM DIMO 78 et 79<br />

FUCHS LUBRIFIANT 43<br />

GLOBAL INDUSTRIE6<br />

HUTCHINSON 34<br />

ID-DEFINOX 56<br />

IFM ELECTRONIC 23<br />

IGUS 56<br />

INDUSTRIES PARIS 6, 16 et 79<br />

INRS 70<br />

JET MOTEURS15<br />

JPS CONSULTANT 25<br />

LATTY76<br />

LUZEAL61<br />

MAINTENANCE & CO 27<br />

MAYR 45<br />

MESA 56<br />

MIDEST 6, 16 et 79<br />

MOLYDAL 79<br />

MTOM 65 et 79<br />

NOCIBÉ <strong>60</strong><br />

NORELEM8<br />

NSK8<br />

OLDHAM 71 et 73<br />

ORDINAL 30 et 31<br />

PAIR-CONSEIL10<br />

PHOENIX CONTACT29 et 44<br />

PREVENTICA LYON 69 et 79<br />

PRODUCTION TEMPS REEL 41 et 79<br />

RG2I 21 et 40<br />

ROCKWELL AUTOMATION18<br />

RS COMPONENTS7<br />

SAFRAN NACELLE6<br />

SEPEM GRENOBLE 8, 49 et 79<br />

SIAM RINGSPANN 53<br />

SIEMENS76<br />

SIVECO 56<br />

SMART INDUSTRIE6, 16, 17 et 79<br />

SYNERGYS 2e de couverture<br />

TORK 77<br />

VALOUY CONSEIL10<br />

VIEGA6<br />

VIF 47 et 50<br />

LE CHIFFRE<br />

À RETENIR<br />

13,7%<br />

C’est la hausse – franche – du<br />

nombre de projets de recrutement<br />

dans la filière de la<br />

maintenance industrielle, selon<br />

une étude mené par l’équipe de<br />

l’Observatoire Réseau maintenance<br />

et les sociétés Pair-<br />

Conseil et Valouy Conseil. Une<br />

bonne nouvelle bien sûr, qui<br />

montre le dynamisme des dépenses<br />

dans les métiers de la<br />

maintenance et les besoins des<br />

entreprises dans ces fonctions<br />

allant de paire avec la hausse<br />

de la production industrielle.<br />

Mais ce chiffre inquiète aussi<br />

car il révèle que le manque de<br />

main-d’œuvre risque de pénaliser<br />

les sociétés et mettre à mal<br />

l’effet de reprise attendu depuis<br />

si longtemps.<br />

>> Plus d’informations dans la<br />

synthèse de l’étude en pages<br />

10 à 15<br />

Retrouvez nos anciens<br />

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80 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>60</strong> • Janvier-février-mars 2018


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