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Production Maintenance n° 62

La mesure, élément incontournable de la maintenance

La mesure, élément incontournable de la maintenance

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DOSSIER 14<br />

La mesure, élément<br />

incontournable de la<br />

maintenance<br />

ÉVÉNEMENT<br />

Le Sepem Industries<br />

pose ses valises à<br />

Avignon<br />

10 28 43 54<br />

MANAGEMENT<br />

Le M.E.S. au cœur<br />

de l’usine et de la<br />

maintenance 4.0<br />

N° <strong>62</strong> | août-septembre-octobre 2018 | Trimestriel | 20€<br />

MAINTENANCE EN<br />

PRODUCTION<br />

La traçabilité,<br />

composante stratégique<br />

de la maintenance<br />

PRÉVENTION DES<br />

RISQUES<br />

Spécial Expoprotection :<br />

mieux protéger ses<br />

équipes


Vous l’utiliseriez<br />

encore ?<br />

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Vous pensez vraiment que cette brosse<br />

à dents est encore efficace ? De la même manière,<br />

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ÉDITORIAL<br />

L’humain, l’autre enjeu de la<br />

maintenance 4.0<br />

©DR<br />

Olivier Guillon<br />

Rédacteur en Chef<br />

Quelle époque formidable ! Alors qu’on se tuait à la tâche pour réparer des<br />

machines qui avaient pris la mauvaise habitude de tomber en panne, que l’on<br />

devait utiliser nos cinq sens (ou plutôt quatre, le goût n’étant pas franchement<br />

utile) pour tenter d’analyser d’éventuels défauts apparents, que l’on devait interrompre<br />

la production de tout un atelier pour pratiquer une maintenance aussi préventive<br />

que coûteuse, voici qu’un miracle apparut. L’industrie du futur, 4.0 ou connectée était née.<br />

Ne plus rien faire d’autre que presser sur un bouton pour que la machine se mette en route,<br />

qu’elle applique un programme d’usinage tombé du ciel et que les nombreux capteurs s’assurent<br />

en temps réel que rien ne viendra perturber ce beau process réglé comme une horloge.<br />

À moins de croire en la bienveillance d’un prétendu saint patron de l’usinage, ou pourquoi<br />

pas un dieu de la maintenance, personne n’est dupe. L’automatisation à outrance n’est pas un<br />

but en soi mais bien qu’un moyen. Elle est en revanche une aide précieuse qui, aujourd’hui,<br />

grâce à des technologies de plus en<br />

plus matures, permet de sécuriser les<br />

process et surveiller l’état de santé de<br />

la machine. Ces outils aident aussi à<br />

former plus rapidement une jeune<br />

main-d’œuvre aux savoir-faire moins<br />

« techniques » que l’ancienne. Par la<br />

technologie, l’industrie 4.0 doit parier<br />

sur la montée en compétences de<br />

ses collaborateurs, tant en production<br />

qu’en maintenance, sans perdre<br />

de vue la mécanique… qui restera<br />

encore et pour longtemps ce qui fait<br />

fonctionner une machine.<br />

« La technologie aide à former plus rapidement<br />

une jeune main-d’œuvre aux savoir-faire<br />

moins "techniques" que l’ancienne »<br />

Olivier Guillon<br />

@productionmaint<br />

ÉDITEUR<br />

MRJ Informatique<br />

22, Boulevard Gambetta<br />

92130 Issy-les-Moulineaux<br />

Tel : 01 84 19 38 10<br />

Fax : 01 34 29 61 02<br />

www.production-maintenance.com<br />

/Facebook.com/<br />

productionmaint<br />

/@productionmaint<br />

Direction :<br />

Michaël Lévy<br />

Directeur de publication :<br />

Jérémie Roboh<br />

Rédactreur en chef :<br />

Olivier Guillon<br />

COMMERCIALISATION<br />

Publicité :<br />

Sonia Cheniti<br />

s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

Diffusion et Abonnements :<br />

vad.mrj-presse.fr<br />

Emilie Bellenger<br />

abonnement@qualite-references.com<br />

Prix au numéro :<br />

20 €<br />

Abonnement 1 an :<br />

58 € / 4 numéros<br />

Étranger :<br />

100 €<br />

Règlement par chèque<br />

bancaire à l’ordre de MRJ<br />

RÉALISATION<br />

Conception graphique :<br />

Dolioz - Adeline Docquier<br />

Impression :<br />

Rivadeneyra, sa<br />

Calle Torneros, 16<br />

Poligono Industrial de Los Angeles<br />

28906 Getafe - Madrid Espagne<br />

N°ISSN :<br />

1293-2949<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Périodicité : Trimestrielle<br />

Numéro : <strong>62</strong><br />

Date : août-septembre-octobre<br />

2018<br />

RÉDACTION<br />

Rédactreur en chef<br />

Olivier Guillon<br />

Ont contribué au numéro :<br />

Mathieu Kutac (DSD System)<br />

Sylvie Sermage (3M).<br />

CRÉDITS<br />

Credits photos :<br />

Photo : FLIR SYSTEMS<br />

Crédit : FLIR SYSTEMS<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018I1


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<strong>Maintenance</strong> préventive et curative<br />

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SOMMAIRE<br />

DOSSIER<br />

ÉVÉNEMENT<br />

Le Sepem Industries<br />

pose ses valises à<br />

Avignon<br />

MANAGEMENT<br />

Le M.E.S. au cœur<br />

de l’usine et de la<br />

maintenance 4.0<br />

N° <strong>62</strong> | août-septembre-octobre 2018 | Trimestriel | 20€<br />

DOSSIER 14<br />

La mesure, élément<br />

incontournable de la<br />

maintenance<br />

10 28 43 54<br />

MAINTENANCE EN<br />

PRODUCTION<br />

La traçabilité,<br />

composante stratégique<br />

de la maintenance<br />

PRÉVENTION DES<br />

RISQUES<br />

Spécial Expoprotection :<br />

mieux protéger ses<br />

équipes<br />

Mesure dans la maintenance<br />

14<br />

14 La mesure, un atout stratégique pour la maintenance<br />

16 Enova Paris s’ouvre en octobre avant de laisser la place à<br />

Measurement World dès 2019<br />

18 La place grandissante de la mesure dans la maintenance industrielle<br />

24 Recourir aux caméras d´imagerie thermique<br />

pour surveiller l'état des machines<br />

26 IS Soudure renforce son activité CND<br />

26 Un boulon connecté pour détecter des desserrages intempestifs<br />

Actualités<br />

Prévention des<br />

risques<br />

06 Partenariat entre SKF et Siemens<br />

pour améliorer la fiabilité des<br />

équipements ferroviaires<br />

08 Eiffage confie à Récylum la gestion<br />

de la fin de vie des équipements<br />

électriques<br />

08 IFM lance le premier détecteur<br />

intelligent IO-Link pour actionneur<br />

¼ de tour<br />

08 Une planification intelligente de<br />

l'entretien avec les nouveaux<br />

systèmes isense d'Igus<br />

32 Prendre à bras le corps un projet<br />

d’intégration de l’outil M.E.S.<br />

36 Domis s’ouvre les portes de<br />

l’industrie du futur avec le M.E.S.<br />

40 Le M.E.S., un outil essentiel pour<br />

améliorer la traçabilité<br />

54 Expoprotection 2018 de retour à<br />

Paris !<br />

56 Précisions sur les directives et les<br />

EPI entourant les risques liés au<br />

bruit<br />

58 Lever les obstacles de la prévention<br />

des risques dans la maintenance<br />

60 Trébuchements, glissades et faux<br />

pas : les trois principales causes<br />

d'accidents du travail<br />

10 Le salon Sepem Industries revient<br />

en force à Avignon<br />

© Astrée Software<br />

<strong>Maintenance</strong> en<br />

productions<br />

43 La traçabilité au cœur de la stratégie<br />

d’entreprise<br />

Management<br />

28 Les Assises 2018 du M.E.S., le<br />

rendez-vous d’automne de l’usine 4.0<br />

30 Les Assises du M.E.S. s’ouvrent<br />

sur la publication d’un Livre<br />

Blanc dédié à l’usine du futur<br />

44 La traçabilité comme point de départ<br />

de l’industrie 4.0<br />

48 Le tag RFID : dans la GMAO en 2<br />

secondes, le parc équipements connu<br />

pour des années !<br />

50 Apporter des réponses technologiques<br />

aux problèmes de suivi des pièces<br />

52 Le groupe EPC s’équipe d’une solution<br />

complète de traçabilité<br />

© 3M<br />

Outil<br />

63 Agenda<br />

64 Au sommaire du prochain<br />

numéro<br />

64 Index<br />

64 Le chiffre à retenir<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I3


NOS DOSSIERS EN UN CLIN D’OEIL<br />

©3M<br />

©DR<br />

©Shutterstock<br />

©Tecnalia<br />

TECHNOLOGIES<br />

MANAGEMENT<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

La mesure, élément incontournable<br />

de la maintenance p. 14 à 27<br />

On dit que le diable est dans les détails, mais dans l’industrie, il est<br />

surtout dans le manque de précision. C’est aussi vrai en production<br />

qu’en maintenance d’autant que l’entrée des ateliers dans l’ère de<br />

l’industrie du futur, la numérisation des usines, le monitoring de<br />

chaque équipement de production et le dialogue entre les machines<br />

engendrent des données considérables. Pour être utilisées à bon<br />

escient, celles-ci devront être justes ; d’où le recours croissant aux<br />

outils de contrôle et de mesure.<br />

Le M.E.S., la brique technologique<br />

de la maintenance 4.0 p. 28 à 42<br />

Dans le but d’optimiser sa production et ses opérations de maintenance,<br />

le M.E.S. occupe une place croissante dans l’industrie afin d’aider<br />

à envoyer ces informations à la bonne personne, au bon moment,<br />

grâce à un suivi en temps réel. Renforcer la qualité de ses produits<br />

et de ses process, réduire ses délais grâce à l’amélioration du TRS,<br />

tout cela est possible avec le M.E.S., dont <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

consacre un dossier spécial à l’occasion des Assises qui auront lieu<br />

à Paris en octobre.<br />

La traçabilité au cœur de la<br />

stratégie de maintenance p. 43 à 53<br />

Lutter contre la contrefaçon est un enjeu crucial pour les entreprises.<br />

Incarné par l’industrie du luxe, ce fléau touche tout autant les industries<br />

mécaniques et, plus grave, les filières agroalimentaires et pharmaceutiques.<br />

Pour enrayer le phénomène, s’attaquer à la base, de l’extraction de<br />

la matière à la livraison finale, une seule solution : renforcer à tous<br />

les niveaux la traçabilité de la production. Mais celle-ci présente bien<br />

d’autres atouts : optimisation des process, amélioration de la qualité<br />

des produits et des interventions de maintenance...<br />

Spécial Expoprotection : mieux<br />

protéger ses équipes p. 54 à <strong>62</strong><br />

À l’occasion de la biennale de la protection qui ouvrira ses portes à<br />

Paris début novembre, <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> revient sur un sujet qui<br />

tient la rédaction à cœur, la prévention des risques et la sécurité des<br />

techniciens de maintenance. Au programme de ce « focus », un point<br />

sur les temps forts du salon Expoprotection, des avis d’expert et la<br />

vision de spécialistes sur la prévention des risques et les solutions pour<br />

mieux protéger les professionnels de la maintenance, en particulier<br />

lors des interventions extérieures.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I5


ACTUALITÉS<br />

EN BREF<br />

Erratum<br />

Dans l’article du précédent numéro<br />

de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> (<strong>n°</strong>61),<br />

portant sur le parcours d’Anaïs Rollet<br />

et figurant à la page 48, dans notre<br />

rubrique Management, une erreur s’est<br />

glissée à propos d’ADF. L’entité n’est<br />

pas « ex Latécoère Services »; c’est<br />

ADF qui a racheté Latécoère Services<br />

et qui l’a rebaptisé Latesys. ●<br />

Praxedo annonce un chiffre<br />

d’affaires 2017 de 6M€<br />

Praxedo, leader français de la gestion<br />

des interventions en mode SaaS, a<br />

annoncé un chiffre d’affaires global<br />

pour l’exercice 2017 en croissance<br />

de 25%. Présente en France, en<br />

Allemagne-Autriche-Suisse, au<br />

Canada, en Espagne et au Portugal,<br />

la société, en progression constante, a<br />

augmenté sa part de marché et affiche<br />

un portefeuille de plus 600 clients en<br />

2017. L’éditeur, qui entend devenir<br />

leader mondial des plateformes SaaS<br />

de Field Service Management, poursuit<br />

son développement international en<br />

s’ouvrant au marché américain. ●<br />

La démarche VDMxl à<br />

l’honneur le 20 septembre<br />

à Lyon St-Exupéry<br />

Après Paris au printemps dernier,<br />

Mainnovation organisera son prochain<br />

évènement à Lyon St-Exupéry le 20<br />

septembre. Objectif ? Faire découvrir<br />

la démarche VDMxl (Value Driven<br />

<strong>Maintenance</strong> & Asset Management)<br />

qui a été expérimentée par plus de 1000<br />

entreprises à travers le monde et a<br />

généré des résultats impressionnants.<br />

Des collaborateurs de Volvo Cars et<br />

d’Ipsen témoigneront de leur expérience.<br />

La participation est gratuite.●<br />

ACCORD<br />

Partenariat entre SKF et Siemens pour<br />

améliorer la fiabilité des équipements<br />

ferroviaires<br />

Dans le cadre de ce nouveau<br />

partenariat, la solution de<br />

maintenance conditionnelle<br />

sans fil Insight Rail<br />

de SKF sera accessible depuis la suite<br />

d’applications Railigent de Siemens, liée<br />

à MindSphere, le système d’exploitation<br />

de l’Internet des objets. Cette coopération<br />

entre les deux entreprises facilitera<br />

Eiffage Energie Systèmes<br />

Infrastructures a fait appel à<br />

Récylum (partenaire des installateurs<br />

électriciens pour la gestion<br />

des équipements électriques usagés qu’ils<br />

détiennent du fait de leurs activités de<br />

maintenance et rénovation) pour procéder<br />

à un destockage de 1,8 tonne de déchets<br />

de matériel d’éclairage publique sur son<br />

site de Savigny (Rhône). Le destockage<br />

sur le site de Savigny d’Eiffage Energie<br />

Systèmes Infrastructures est la conséquence<br />

du réaménagement du magasin<br />

et des espaces de stockage ; l’occasion de<br />

faire un inventaire et de trier les équipements<br />

définitivement hors d’usage.<br />

la surveillance en ligne des composants<br />

critiques tels que les roulements<br />

d'essieux et les roues. L’objectif de ce<br />

projet est d’aider les clients à anticiper<br />

les problèmes afin qu’ils puissent planifier<br />

les opérations de maintenance si<br />

celles-ci s’avèrent nécessaires.<br />

Surnommée l’« Internet des trains »,<br />

Railigent est une suite d’applications<br />

Siemens reposant sur le Cloud. Elle<br />

fournit une interface unique pour<br />

les données collectées des différents<br />

composants ou systèmes ferroviaires,<br />

et permet aux opérateurs d’améliorer<br />

la disponibilité des véhicules en utilisant<br />

la puissance de l’IoT. ●<br />

EN SAVOIR PLUS > www.skf.com/fr/<br />

CONTRAT<br />

Eiffage confie à Récylum la gestion<br />

de la fin de vie des équipements<br />

électriques<br />

L’industriel français, qui bénéficie<br />

du service de Récylum depuis 2007,<br />

dispose à travers ce projet d’une benne<br />

permettant de collecter 1,8 tonnes<br />

de matériel d’éclairage public. Cela a<br />

par ailleurs été l’occasion de prendre<br />

conscience du fait que le nombre de<br />

conteneurs dont Eiffage bénéficiait<br />

était devenu trop faible au regard de<br />

l’augmentation de l’activité et donc du<br />

volume de DEEE collectés. Récylum a<br />

ainsi procédé à la livraison de conteneurs<br />

supplémentaires. ●<br />

EN SAVOIR PLUS > www.recylum.com<br />

6 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


ACTUALITÉS<br />

EN BREF<br />

Rockwell Automation lance<br />

un nouveau protocole de<br />

communication axé sur la<br />

sécurité<br />

Le système de sécurité GuardLink<br />

Guardmaster Allen-Bradley est un<br />

nouveau protocole de communication<br />

axé sur la sécurité permettant aux<br />

opérateurs de réduire les arrêts de<br />

production et d'améliorer le diagnostic<br />

des machines tout en augmentant la<br />

productivité. La technologie GuardLink<br />

s'intègre de façon transparente avec<br />

les relais de sécurité et les composants<br />

Allen-Bradley Guardmaster. La<br />

connexion des équipements de sécurité<br />

avec des branchements intelligents<br />

permet une meilleure visibilité de<br />

tout le système de sécurité de l'usine,<br />

jusqu'aux barrières de protection et<br />

aux arrêts d'urgence. ●<br />

Un détecteur de gaz<br />

connecté pour repérer les<br />

fuites de gaz<br />

Honeywell a présenté un nouveau<br />

détecteur de gaz connecté qui repère<br />

les fuites par ultrasons, en complément<br />

des détecteurs de gaz fixes, afin de<br />

mieux protéger les travailleurs et les<br />

installations contre les fuites de gaz<br />

toxiques et explosifs potentiellement<br />

mortelles. Searchzone Sonik est facile<br />

à installer, à gérer et à entretenir grâce<br />

à une application lorsqu’il est associé<br />

à un smartphone Android sécurisé<br />

avec connectivité Bluetooth. ●<br />

Sick étoffe sa gamme de<br />

capteur de contrôle des<br />

mouvements avec les<br />

codeurs linéaires MAX48<br />

Dédié aux engins mobiles, le MAX48<br />

mesure le déplacement du piston des<br />

vérins hydrauliques. La technologie<br />

magnétostrictive assure une précision<br />

de mesure optimale et les fonctions<br />

de diagnostic étendues permettent de<br />

maintenir vos machines en forme et<br />

disponibles en anticipant tout défaut.<br />

À tout moment le MAX48 peut être<br />

facilement installé dans les designs<br />

de vérins existants sans modification.●<br />

INNOVATION<br />

IFM lance le premier détecteur intelligent<br />

IO-Link pour actionneur ¼ de tour<br />

À<br />

Hanovre, Igus a présenté quatre<br />

systèmes d'intégration ayant pour<br />

but d'optimiser l'intégration des<br />

données des capteurs dans le cadre<br />

de maintenance et de rétrofit. L'objectif étant<br />

d’offrir à l’utilisateur la solution qui lui convient<br />

le mieux, de l'arrêt automatique de l'installation<br />

à la commande automatisée des pièces de<br />

Le nouveau détecteur MVQ pour<br />

vannes ¼ de tour permet de<br />

configurer les fonctions nécessaires<br />

à l'application par logiciel<br />

de paramétrage IO-Link (LR Device) ou<br />

par un bouton-poussoir inductif (fonctions<br />

de base). Les positions finales de la<br />

vanne peuvent être apprises librement et<br />

la tolérance de détection peut être ajustée.<br />

De plus, un troisième seuil de commutation<br />

peut être défini, par exemple pour les<br />

vannes à trois voies ou pour désactiver la<br />

pompe en cas de coups de bélier.<br />

Grâce à l’interface de communication<br />

IO-Link, différents états d’usure<br />

peuvent être identifiés. Le détecteur est<br />

équipé d'un contrôle de joint d'étanchéité<br />

qui signale la dérive de la position<br />

fermée. Ces dérives indiquent, par<br />

exemple, un dépôt ou l'usure du joint<br />

d'étanchéité. D'autre part, le nombre<br />

de cycles peut être compté et les temps<br />

d’ouverture / fermeture peuvent être<br />

surveillés. Le MVQ est donc particulièrement<br />

adapté pour les industries<br />

chimiques, cosmétiques, pharmaceutiques<br />

et le traitement de l’eau. ●<br />

EN SAVOIR PLUS > www.ifm.com<br />

SOLUTION<br />

Une planification intelligente de<br />

l'entretien avec les nouveaux systèmes<br />

isense d'Igus<br />

rechange et du message d'entretien directement<br />

sur smartphone en passant par l'interrogation<br />

en ligne de l'état du produit Igus.<br />

Le rôle des plastiques intelligents Igus ?<br />

Augmenter la disponibilité des installations<br />

en faisant appel à la maintenance prédictive.<br />

Des capteurs intelligents de la gamme<br />

isense assurent une surveillance des solutions<br />

en polymères du spécialiste des plastiques<br />

en mouvement, de la chaîne porte-câbles au<br />

guidage linéaire sans graisse et au plateau tournant<br />

sans entretien en passant par les câbles<br />

ultra-souples. Les données ainsi collectées<br />

peuvent être utilisées selon les besoins de l'utilisateur.<br />

●<br />

EN SAVOIR PLUS<br />

www.igus.fr/plastiquesintelligents<br />

8 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


ACTUALITÉS<br />

ÉVÉNEMENT<br />

Le salon Sepem Industries revient en force<br />

à Avignon<br />

Pour sa trentième édition, Sepem Industries, le salon<br />

dédié aux solutions cœur d’usine en régions, fera sa<br />

rentrée en Avignon le mardi 25 septembre prochain.<br />

Comme à chaque édition, le salon national en région<br />

mettra à l’honneur l’ensemble des métiers de l’industrie<br />

et rassemblera les grands acteurs à la fois français et<br />

européens répondant aux attentes des industriels du<br />

sud-est du pays. Pour la troisième fois cette année, le<br />

salon accueillera un espace de conférences organisées<br />

par le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> ; celles-ci seront<br />

entièrement consacrées à la maintenance et à sa place<br />

dans l’atelier et dans l’industrie 4.0.<br />

Au début de l’automne prochain, le salon Sepem<br />

Industries posera ses valises pendant trois jours au<br />

parc des expositions d’Avignon Sud, célèbre capitale<br />

du théâtre abritant le Palais des Papes. Mais<br />

cette fois, la ville brillera davantage par l’événement industriel<br />

majeur de la rentrée, salon qui accueillera près de 410 exposants.<br />

S’adressant aux décideurs des usines de la région sud-est<br />

de la France, issues de tous secteurs d’activité, cette trentième<br />

édition réunira des exposants répartis en onze catégories<br />

pour un éventail complet des savoir-faire. « L’idée avec l’édition<br />

d’Avignon est la suivante : proposer à toute une région qui<br />

possède un tissu industriel important – présent dans de multiples<br />

secteurs comme l’agroalimentaire, le bâtiment, la pharmaceutique<br />

ou encore l’aéronautique – d’offrir un salon industriel<br />

Des salons toujours très convoités par les industriels<br />

Depuis leur création en 2006, les salons Sepem Industries proposent<br />

à l’ensemble des industriels d’une région spécifique de découvrir<br />

des solutions pratiques, innovantes et polyvalentes pour répondre à<br />

toutes les problématiques industrielles cœur d’usine : productivité,<br />

environnement, sécurité, maintenance, sous-traitance... La trentième<br />

édition qui se tiendra du 25 au 27 septembre prochains à Avignon sera<br />

suivie de trois autres salons : Douai à la fin janvier 2019, Toulouse<br />

du 26 au 28 mars et Angers du 8 au 10 octobre de l’année prochaine.<br />

« La caractéristique des salons Sepem – à commencer par l’édition<br />

avignonnaise, c’est de garder une taille raisonnée<br />

Le concept : des salons très techniques, à taille humaine et à<br />

proximité des sites de production<br />

Chaque salon Sepem Industries est implanté à moins de 2 heures<br />

30 de route des principaux sites de production de la région où il<br />

se tient et se présente comme un véritable marché de solutions<br />

industrielles. Avec un nombre d’exposants croissant à chaque<br />

édition, le Sepem Industries constitue ainsi une opportunité unique<br />

de répondre aux besoins de fonctionnement de nombreux sites de<br />

production et aux attentes d’un très large réseau de professionnels.<br />

Les premières éditions 2018/2019 (Rouen, Grenoble et Colmar) ont<br />

déjà réuni pas moins de 1875 exposants et 14 301 visiteurs.<br />

10 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


ACTUALITÉS<br />

à taille raisonnée et à proximité, sans avoir systématiquement<br />

à devoir se rendre à Lyon ou à Grenoble », souligne Philippe<br />

Dutheil, directeur des salons Sepem Industries.<br />

Les secteurs d’activité des participants au Sepem Avignon<br />

sont nombreux et concernent a sécurité-hygiène-environnement<br />

(HSE), la maintenance et la GMAO, les automatismes<br />

et la mécatronique, sans oublier la manutention-logistique-stockage-levage-convoyage,<br />

les bâtiments industriels<br />

(allant des équipements aux aménagements) ainsi que l’électricité,<br />

les machines d’ateliers, les machines-outils, la robotique<br />

et les équipements et produits associés, le contrôle<br />

– mesure – instrumentation – vision industrielle. Autres<br />

domaines d'activité représentés : les services aux industriels<br />

et l’ingénierie / formation, les fournitures et les équipements<br />

industriels, ou encore, la gestion des fluides et de l’air, le<br />

process, l’étanchéité, la filtration et la robinetterie. Enfin,<br />

une large partie sera également consacrée, comme à chaque<br />

édition des Sepem Industries, à la sous-traitance.<br />

Un espace dédié à la sous-traitance industrielle, un autre<br />

aux conférences de la maintenance<br />

Nouveauté des éditions 2018/2019, l’espace sous-traitance<br />

industrielle donne l’opportunité à une centaine de sociétés<br />

venues de toute la France de présenter leur savoir-faire<br />

caractéristique permettant aux industriels d’externaliser<br />

certaines compétences. Lors des trois premières éditions,<br />

ce nouveau hall a rencontré un vif succès auprès des industriels<br />

qui semblaient attendre le salon pour y découvrir leurs<br />

futurs partenaires.<br />

En complément des nombreuses technologies et innovations<br />

industrielles présentées sur le salon, les sept éditions régionales<br />

de Sepem Industries 2018/2019 proposent en exclusivité<br />

un programme de conférences sur la maintenance du<br />

futur. Intitulé « Forum conférences - <strong>Maintenance</strong> et sécurité<br />

», il offre un tour d’horizon des évolutions actuelles et à<br />

venir en matière de maintenance 4.0 des sites de production<br />

et de maîtrise des risques industriels. Une vraie valeur ajoutée<br />

qui a vu le jour depuis le mois de janvier à la demande<br />

des visiteurs et dont le succès s’est confirmé à Colmar, en juin<br />

dernier, où les conférences ont fait salle comble ; « car l’industrie,<br />

c’est certes beaucoup de technologies mais c’est aussi<br />

et surtout du savoir à travers des échanges et du retour d’expérience<br />

», insiste Philippe Dutheil (pour plus d’information,<br />

se référer au programme en encadré page suivante).<br />

Enfin, entrée, parking, vestiaire… tous les services en somme<br />

que propose le salon sont gratuits, y compris les navettes<br />

routières situées au départ des principales villes des régions<br />

concernées (cf. schéma ci-contre). ●<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I11


SALON DES SERVICES, ÉQUIPEMENTS, PROCESS ET MAINTENANCE<br />

LA RÉPONSE À TOUTES VOS PROBLÉMATIQUES :<br />

PRODUCTION, MAINTENANCE,<br />

SÉCURITÉ, ENVIRONNEMENT...<br />

AVIGNON<br />

NOUVELLES<br />

DATES<br />

DOUAI<br />

7 SALONS NATIONAUX<br />

EN RÉGIONS<br />

25>27 SEPTEMBRE 2018<br />

Pôle Sous-traitance<br />

TOULOUSE<br />

NOUVELLES<br />

DATES<br />

29>31 JANVIER 2019<br />

Pôle Sous-traitance &<br />

Pôle Machine-outil & robotique<br />

ANGERS<br />

CRÉDIT PHOTO : ISTOCK / RÉALISATION PUBLIROM<br />

ROUEN<br />

28>30 JANVIER 2020<br />

Pôle Sous-traitance<br />

26>28 MARS 2019<br />

GRENOBLE<br />

11>13 FÉVRIER 2020<br />

Pôle Sous-traitance<br />

08>10 OCTOBRE 2019<br />

Pôle Sous-traitance<br />

COLMAR<br />

09>11 JUIN 2020<br />

Pôle Sous-traitance<br />

SALON<br />

PERMANENT<br />

+ 16 000<br />

FOURNISSEURS<br />

À VOTRE SERVICE<br />

24H/7J<br />

DATA<br />

LOCATION DE<br />

FICHIERS INDUSTRIELS<br />

MULTI-REQUÊTES<br />

63 350 sites 276 800<br />

de production mails directs<br />

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WWW.SEPEM-DATA.COM<br />

WWW.SEPEM-INDUSTRIES.COM I 05 53 49 53 00 I CONTACT@EVEN-PRO.COM


ACTUALITÉS<br />

Programme des conférences <strong>Maintenance</strong> – Sepem Avignon<br />

MARDI 25 SEPTEMBRE<br />

10h30 :<br />

« Transformation Digitale et <strong>Maintenance</strong> Connectée : mener une stratégie<br />

d’asset management en lien avec les technologies d’exploitation des données<br />

pour entreprendre une démarche d'industrie 4.0 »<br />

Intervenant : Bruno Barbanson, Strategic <strong>Maintenance</strong> Consultant<br />

EMEA chez Rockwell Automation, et Olivier Pierlot, directeur Services<br />

et Solutions<br />

14h30 :<br />

« L'optimisation de la maintenance et des performances des équipes comme<br />

levier de réduction des coûts ».<br />

Témoignage et retour d'expérience de Jean-Patrick Ducros (chef du<br />

projet MCG et Technical Manager au sein du groupe Bourbon) et de<br />

Jean Garcia (société Performance & Management).<br />

MERCREDI 26 SEPTEMBRE<br />

10h30 :<br />

« <strong>Maintenance</strong> 4.0 : la voie express pour l’amélioration de la productivité.<br />

Retour d’expérience d’un responsable maintenance d’usine chez Bosch-<br />

Rexroth en France ».<br />

Témoignage sur la mise en œuvre du projet et résultats par un responsable<br />

maintenance au sein d’une usine Bosch-Rexroth.<br />

14h30 :<br />

« <strong>Maintenance</strong> du futur : comment extraire et exploiter vos données de<br />

maintenance afin de soulever des gisements de productivité ? »<br />

Par Matthieu Jolens, ancien leader <strong>Maintenance</strong> chez Danone et fondateur<br />

de la société J.I. Conseil.<br />

JEUDI 27 SEPTEMBRE<br />

10h30 :<br />

« Faire de la GMAO un véritable atout stratégique pour optimiser les<br />

interventions de maintenance » – Zoom sur la maintenance de l’entreprise<br />

Naturex, spécialisée dans les ingrédients naturels pour les industries<br />

agroalimentaire, nutraceutique et cosmétique.<br />

Intervenants : Julien Huguet, <strong>Maintenance</strong> & Engineering manager, et<br />

Philippe Paschen assistant Achats techniques<br />

11h30 :<br />

« Comment concilier performance et sécurité en maintenance ? » Refonte<br />

du processus de mise en sécurité des équipements et des installations<br />

et définition d'un parcours d'évaluation et de montée en compétences<br />

des techniciens de maintenance.<br />

Témoignage de Michel Romero, responsable maintenance chez Panzani<br />

(site de Vitrolles)<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I13


TECHNOLOGIE<br />

La mesure, un atout<br />

stratégique pour la maintenance<br />

À<br />

l’heure où le concept d’industrie du futur déferle<br />

dans les ateliers et où les projets de plus en plus<br />

nombreux et concrets se mettent en place, la mesure<br />

et le contrôle occupent une place croissante dans les<br />

usines, tant en production que dans les départements de maintenance.<br />

Ces moyens et outils de mesure sont divers et variés ;<br />

ils vont des capteurs qui, toujours plus nombreux, équipent<br />

aujourd’hui bon nombre de machines et de lignes industrielles,<br />

à l’acquisition de données de plus en plus denses, en passant par<br />

les outils de contrôle non destructif (CND) : analyse vibratoire,<br />

acoustique ou ultrasons, thermographie infrarouge, endoscopie<br />

etc.<br />

À mesure que l’atelier se numérise, que les pièces à produire sont<br />

de plus en plus complexes et customisées, que les exigences de<br />

qualité se renforcent et que les compétences très « techniques »<br />

se perdent en interne, les outils de contrôle en production ont<br />

un rôle à jouer, et ce depuis déjà de nombreuses années. Mais<br />

l’entrée dans l’industrie du futur et la densification des données<br />

impliquent une confiance absolue dans l’information recueillie.<br />

Or celle-ci doit être vérace car s’il est judicieux et stratégique de<br />

mettre en place des capteurs pour contrôler la production et avertir<br />

l’opérateur au moindre problème, avant la panne, il semble<br />

évident que les paramètres doivent être précisément définis et<br />

les outils de contrôle bien étalonnés ; sans quoi la masse d’informations<br />

que ces capteurs vont envoyer dans le Cloud ou dans<br />

le système informatique de l’entreprise seront tout simplement<br />

faussées et mèneront à des prises de décision catastrophiques.<br />

Ce dossier – spécialement consacré à la mesure au service de la<br />

maintenance industrielle – traitera différents aspects comme les<br />

bonnes pratiques à adopter pour bien utiliser ses instruments de<br />

mesure, les technologies innovantes aujourd’hui sur le marché,<br />

sans oublier l’avis d’un expert et spécialiste mondial de la mesure<br />

par caméra thermique.<br />

Bonne lecture ! ●<br />

Olivier Guillon<br />

AU SOMMAIRE DE CE DOSSIER :<br />

16 Enova Paris s’ouvre en octobre avant de laisser la place à<br />

Measurement World dès 2019<br />

18 La place grandissante de la mesure dans la maintenance<br />

industrielle<br />

24 Recourir aux caméras d'imagerie thermique<br />

pour surveiller l'état des machines<br />

26 IS Soudure renforce son activité CND<br />

26 Un boulon connecté pour détecter des desserrages<br />

intempestifs<br />

© René Gaens<br />

14 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


TECHNOLOGIE<br />

ÉVÉNEMENT<br />

Enova Paris s’ouvre en<br />

octobre avant de laisser<br />

la place à Measurement<br />

World dès 2019<br />

Enova Paris ouvrira ses portes pour la dernière fois à la Porte<br />

de Versailles. Cette dernière édition, qui promet de surfer sur le<br />

dynamisme de l’industrie et la demande croissante d solutions<br />

et de bonnes pratiques dans les domaines de la mesure et du<br />

contrôle, laissera la place dès l’an prochain à un événement<br />

biennal, d’envergure plus européenne et systématiquement<br />

organisé avec le Congrès international de métrologie.<br />

Soutenu par les syndicats, les institutionnels,<br />

les associations et les<br />

industriels du secteur, GL events<br />

Exhibitions lance Measurement<br />

World. Cet évènement unique sera dédié<br />

à l’univers de la mesure dans son sens le<br />

plus large, incluant le contrôle, le process,<br />

le test, la vision et l’optique. La première<br />

édition se tiendra du 24 au 26 septembre<br />

2019 à Paris Porte de Versailles, et accueillera<br />

le Congrès international de métrologie<br />

2019. Ce grand rassemblement sera une<br />

occasion unique de découvrir le champ des<br />

possibles qu'offrent les nouvelles technologies<br />

à l'univers de la Mesure.<br />

Ce nouvel évènement biennal se tiendra<br />

durant trois jours conjointement au<br />

Congrès international de métrologie (CIM<br />

2019) sur près de 5 000 m² d’exposition avec<br />

un Village Métrologie. 230 exposants dont<br />

15% d’internationaux et 3 000 visiteurs dont<br />

15% d’internationaux sont attendus. Pour<br />

Pierre Claudel, patron de la Direction des<br />

essais, des étalonnages et de la certification<br />

du Cetiat et vice-président du Collège<br />

français de métrologie (CFM), « la présence<br />

du Cetiat sur Measurement World, en tant<br />

que laboratoire de référence en métrologie et<br />

membre du Réseau national de la métrologie<br />

française, est incontournable. L'organisation<br />

en simultané du CIM, est l'opportunité<br />

de rencontrer nos homologues et partenaires<br />

étrangers membres d'Euramet ou<br />

d'autres organisations régionales en métrologie.<br />

Cette ouverture<br />

vers l'international est<br />

unique ! Plus largement,<br />

le visitorat est<br />

ciblé et qualitatif, l'occasion<br />

d'accueillir nos<br />

clients et de nouer de<br />

nouveaux contacts très<br />

intéressants. »<br />

Dopé par le déploiement de l’industrie du<br />

futur, le développement de l’Internet des<br />

objets (IOT) et des réseaux de télécommunication<br />

mobiles, le marché du test et de<br />

la mesure est, de l’avis de tous les experts,<br />

amené à croitre de manière exponentielle<br />

ces prochaines années. Porté par GL events,<br />

qui poursuit son engagement à soutenir<br />

la modernisation du monde industriel,<br />

Measurement World répond aux attentes<br />

des acteurs de la mesure ; « en effet, près<br />

de 70% des sociétés du secteur de la mesure<br />

du dernier Enova Paris souhaitent un salon<br />

biennal dédié regroupant l’ensemble des<br />

acteurs de leur secteur : experts, universitaires<br />

et chercheurs, organismes de référence,<br />

fabricants et prestataires, utilisateurs industriels<br />

d’outils de mesure … », peut-on lire<br />

dans l’Enquête exposants<br />

Enova Paris<br />

2017. Par ailleurs, le<br />

Collège français de<br />

métrologie a quant<br />

à lui confirmé sa<br />

volonté d’inscrire le<br />

Congrès international<br />

de métrologie au<br />

sein d’un évènement dédié à la mesure.<br />

Enthousiaste, Ludovic Bergère, directeur<br />

commercial chez Bronkhorst, ne cache pas<br />

son souhait que « Bronkhorst participe à<br />

Measurement World en septembre 2019 car<br />

je suis convaincu qu’il y a un public professionnel<br />

du Grand Paris et de la moitié nord<br />

de la France très intéressé par un grand salon<br />

regroupant tous les fabricants et les distributeurs<br />

de matériel dans le domaine de la<br />

mesure dans son ensemble, de l’instrumenta-<br />

16 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


TECHNOLOGIE<br />

tion à la métrologie, en passant par l’automatisme<br />

et régulation de process, l’amélioration<br />

des procédés, l’innovation et la production,<br />

tous ces secteurs de l’industrie et le R&D<br />

qui imposent de plus de plus de mesure et<br />

de contrôle de toutes formes »<br />

UNPROJET AMBITIEUX À DESTINATION<br />

DE TOUS LES SECTEURS INDUSTRIELS<br />

Face à un marché ultra concurrentiel au<br />

niveau mondial, les exigences de productivité,<br />

de qualité, de confiance, et de conformité<br />

s’imposent et se généralisent. La mise<br />

en place de partenariats stratégiques entre<br />

fournisseurs et une meilleure intégration<br />

des outils de mesure permettra aux entreprises,<br />

tous secteurs d’activité confondus<br />

, de se démarquer et d’offrir davantage de<br />

valeur et de services à leurs clients. « La<br />

tenue conjointe de Measurement World<br />

et du Congrès international de métrologie<br />

est une opportunité pour Wimesure<br />

car un tel évènement nous offre la possibilité<br />

de toucher à la fois un public industriel,<br />

scientifique et peut être une source de<br />

recrutement », a justifié Christophe Bracon,<br />

dirigeant de cette société spécialisée dans<br />

les appareils et les instruments de mesure<br />

(centrales d'acquisition, instrumentation,<br />

capteurs, interfaces homme machine pour<br />

l'industrie et les laboratoires), notamment<br />

pour des application de maintenance.<br />

Profitant du dynamisme économique et<br />

industriel, Measurement World souhaite<br />

ainsi participer au renouveau d’un écosystème<br />

en fédérant les acteurs de la profession<br />

autour d’un grand rendez-vous et se veut<br />

désormais un carrefour de rencontres entre<br />

industriels, scientifiques et institutionnels,<br />

mais également un lieu de partage d’expertises<br />

technologiques et d’expériences. Autre<br />

volonté de l’événement biennal, devenir un<br />

tremplin de lancement des innovations, une<br />

tribune d’expression des partenaires techniques,<br />

une plateforme d’expression des<br />

start-up ainsi qu’un espace favorable aux<br />

questions de formation et de recrutement.<br />

Enfin, une autre mission de Measurement<br />

World – et pas des moindres – passera par<br />

Quid des salons Enova ?<br />

Le sort des salons Enova en région n’est<br />

pas compromis. « Les éditions de Lyon et de<br />

Toulouse se portent bien et se maintiendront<br />

pour les années à venir, en 2020 », précise<br />

Jérôme Letu-Montois, directeur du salon<br />

Measurement World. En revanche, pour Enova<br />

l’information, la vulgarisation et la promotion<br />

des bonnes pratiques du secteur, de<br />

l’étendue des solutions technologiques et<br />

de tous les apports de la mesure (contrôle,<br />

optimisation, productivité, qualité, fiabilité,<br />

valorisation des données). Un événement<br />

en somme très ambitieux et qui aura<br />

pour vocation d’être durable pour enfin de<br />

devenir une vitrine à part entière du savoirfaire<br />

industriel français dans le domaine de<br />

la mesure et du contrôle. ●<br />

Olivier Guillon<br />

Paris, même si l’édition 2018 promet elle aussi<br />

d’être une belle édition (qui se déroulera les<br />

23 et 24 octobre prochains à Paris), le format<br />

régional de l’édition francilienne laissera bien<br />

place à un événement désormais national,<br />

européen et international, Measurement World.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I17


TECHNOLOGIE<br />

PANORAMA<br />

La place grandissante de la<br />

mesure dans la maintenance<br />

industrielle<br />

Les besoins en précision des données et des informations représentent un enjeu stratégique,<br />

à plus forte raison lorsqu’on raisonne en « usine 4.0 ». En ce sens, les outils de mesure et les<br />

capteurs, ne serait-ce que pour le monitoring des machines, se font de plus en plus nombreux<br />

et impactent à leur manière les métiers de la maintenance.<br />

Solution de monitoring DBVib<br />

On n’est pas à un paradoxe<br />

près. Alors que de plus en<br />

plus de systèmes de mesure<br />

complexes sont mis en<br />

œuvre pour des surveillances en temps<br />

réel d’un très grand nombre de grandeurs,<br />

les compétences se perdent en<br />

entreprise. L’abondance de capteurs, des<br />

systèmes d’acquisition, de transmission<br />

(multiplexés, optiques, radio…), de visualisation<br />

et de traitement de données (…)<br />

nécessite de plus en plus de maîtrise et de<br />

surveillance – et donc des compétences<br />

métrologiques adaptées – alors même que<br />

le métier est de moins en moins exercé en<br />

interne. Pourtant, l’enjeu est de taille, en<br />

particulier dans le contexte de l’industrie<br />

4.0, des nombreux moyens de contrôle et<br />

des capteurs qui équipent les machines.<br />

L’exactitude et la précision de la mesure<br />

vont permettre d’envoyer des données<br />

justes ; encore faut-il bien mettre utiliser<br />

ces nombreux instruments.<br />

Parmi les conseils que l’on peut donner,<br />

notons déjà que maintenir un certain<br />

niveau de compétences est judicieux,<br />

voire stratégique ; l’usine du futur – aussi<br />

numérisée soit-elle – aura dans tous les cas<br />

besoin d’informations justes et précises.<br />

Avant tout, il est important de définir ses<br />

besoins en matière de surveillance et de<br />

contrôle en « sélectionnant » au préalable<br />

ses équipements critiques et les défaillances<br />

à surveiller ; déterminer et prendre<br />

en compte chaque besoin permettront<br />

de mieux rationnaliser l’utilisation des<br />

systèmes et des capteurs à mettre en place.<br />

Ensuite, il convient d’identifier des moyens<br />

et des méthodes de mesure existant sur<br />

le marché en fonction de chaque défaillance.<br />

Au niveau de l’analyse vibratoire,<br />

mieux vaut prendre le temps au départ<br />

de faire monter le personnel en compétences<br />

afin de comprendre les nombreuses<br />

informations que l’on récupère. Enfin, ne<br />

pas se précipiter et ne pas tout mettre sous<br />

surveillance ; cibler les équipements pertinents.<br />

18 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


TECHNOLOGIE<br />

Le recours croissant aux CND dans la<br />

maintenance industrielle<br />

Avant tout, il est important de définir ses besoins<br />

en matière de surveillance et de contrôle<br />

Chargées de déterminer la santé d’un<br />

équipement sans le dégrader, les méthodes<br />

et les instruments de contrôle non<br />

destructif (CND) font partie intégrante<br />

des départements de maintenance.<br />

S’inscrivant pleinement dans la stratégie de<br />

maintenance des entreprises industrielles,<br />

les CND obéissent toutefois à des règles<br />

d’utilisation, impliquant au préalable<br />

une bonne connaissance et la maîtrise<br />

de ce type d’instruments, associées à<br />

une formation spécifique. C’est le cas<br />

notamment de l'analyse électrique, laquelle<br />

se pratique en deux séries de mesures bien<br />

distinctes : les mesures en fonctionnement<br />

(contrôle dynamique) et les mesures à<br />

l’arrêt (contrôle statique). Le contrôle<br />

dynamique s’effectue d’abord par la pose<br />

des capteurs sur les câbles en entrée,<br />

l’acquisition des données au cours<br />

© Foucha<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I19


TECHNOLOGIE<br />

Détection de gaz - Senspoint XRL d’Honeywell<br />

de plusieurs minutes de fonctionnement, puis l’interprétation<br />

des données qui vont renseigner l’exploitant sur la « santé » de<br />

son équipement. Quant au contrôle statique, il est réalisé sur<br />

le moteur mis hors fonctionnement et débranché ; il permet<br />

le diagnostic automatique de l’état de l’isolant des moteurs. Le<br />

mode opératoire inclut le test par ondes de choc afin de déceler<br />

préventivement des défaillances affectant les isolants entre les<br />

spires, entre les phases et par rapport à la masse (à l’aide du<br />

mégohmmètre).<br />

Du côté de l’endoscopie industrielle, souvent définie comme étant<br />

une méthode simple à mettre en place et efficace, elle permet<br />

notamment de contrôler les soudures, les bavures ou encore l’état<br />

de surface et de mener un contrôle périodique des moteurs. Cette<br />

technique flexible permet d’établir un diagnostic rapide et immédiat.<br />

Cependant, elle requiert elle aussi une formation spécifique<br />

du technicien de maintenance.<br />

Une économie de plus de 34 000 € en R&D grâce à la<br />

surveillance des machines<br />

34 500 € économisés en R&D ! Voilà qui est<br />

précis… plus en tout cas que l’industriel qui n’a<br />

pas souhaité dire son nom. On sait juste qu’il<br />

s’agit d’un fabricant de pompes centrifuges<br />

destinées au traitement des eaux et qui ne<br />

parvenait pas à comprendre pourquoi les<br />

essais sur banc indiquaient une température<br />

de fonctionnement supérieure à celle du<br />

concept initial. C’est alors que l’entreprise<br />

contacte le service de surveillance d’état<br />

(SSE) de NSK qui, une fois sur place, a<br />

constaté que les roulements du prototype<br />

de pompe étaient pourtant en parfait état.<br />

C’est l’analyse de vibrations qui a révélé que<br />

l’augmentation de température inexpliquée<br />

provenait d’un problème de lubrification.<br />

Le client a ainsi pu faire évoluer le projet,<br />

en recourant à une nouvelle méthode de<br />

lubrification pour applications hauts débits.<br />

Dans le cadre de la proposition de valeur de<br />

NSK, l’examen de surveillance d’état mené<br />

sur le site du client comprenait toutes les<br />

données techniques, conditions de mesure et<br />

explications de l’analyse de spectre. À vitesse<br />

de fonctionnement fixe lors de l’essai, il a été<br />

constaté que la température commençait à<br />

augmenter rapidement, mettant en évidence<br />

le problème potentiel de lubrification. L’origine<br />

du problème décelée, l’équipe de NSK a été à<br />

même d’estimer la durée de vie des composants<br />

critiques, permettant ainsi au client de mieux<br />

planifier le calendrier de maintenance. Au<br />

total, le SSE a fait économiser au fabricant<br />

de pompes centrifuges environ six mois de<br />

coûts de R&D et de fonctionnement de bancs<br />

d’essai, soit environ 34 500 €.<br />

20 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


TECHNOLOGIE<br />

Quelques points à retenir pour la<br />

maintenance et l’étalonnage des instruments<br />

de mesure<br />

Face à la recrudescence des moyens et<br />

des instruments de mesure dédiés à l’inspection,<br />

à la maintenance ou prévisionnelle<br />

avec, notamment, le monitoring des<br />

machines, se pose de plus en plus la question<br />

de l’étalonnage. Or se contenter de la<br />

date de garantie constructeur ne suffit pas<br />

à s’assurer du bon réglage des instruments<br />

de mesure ; tout dépend du besoin.<br />

Dans le cas où l’on sous-traite ce type<br />

d’opérations de vérification, quelle que<br />

soit la réputation de sérieux de son prestataire,<br />

il est important au préalable de bien<br />

définir avec lui les niveaux de fréquence<br />

et conditions de surveillance et d’entretien<br />

des équipements ; ensuite seulement<br />

on peut laisser le spécialiste agir. Dans le<br />

cas où, au contraire on décide de vérifier<br />

l’étalonnage de ses instruments soi-même,<br />

le premier conseil est d’ordre général : il<br />

est toujours mieux de conserver un minimum<br />

de compétences en interne dans le<br />

domaine de la métrologie afin de pouvoir<br />

mettre en place des solutions simples de<br />

contrôles intermédiaires.<br />

RS Components lance une gamme<br />

d’instruments d’imagerie thermique Flir<br />

pour la maintenance<br />

RS Components (RS), la<br />

marque d’Electrocomponents,<br />

leader mondial de la<br />

distribution de composants<br />

électroniques et produits de<br />

maintenance, annonce la<br />

disponibilité d'une nouvelle<br />

gamme de produits d'imagerie<br />

thermique et de test et de<br />

mesure Flir. Cette gamme<br />

de produits s'adresse<br />

principalement aux ingénieurs<br />

et techniciens électriciens,<br />

ainsi qu'aux opérateurs de<br />

maintenance. Elle comprend<br />

une caméra thermique<br />

(E53) évoluée ainsi qu’un<br />

large choix d’instruments<br />

multifonctions portables.<br />

Intégrant la technologie<br />

MSX (Multi Spectral Dynamic<br />

Imaging pour imagerie<br />

dynamique multispectrale)<br />

de Flir, la caméra Flir E53<br />

est doté d’un boîtier étanche<br />

à l’eau et robuste conçu<br />

pour fonctionner dans des<br />

environnements difficiles.<br />

Cette caméra met l'imagerie<br />

thermique à la portée des<br />

d'ingénieurs et des techniciens<br />

de maintenance.<br />

Les trois autres nouveaux<br />

instruments portables<br />

de Flir sont dotés de la<br />

technologie IGM (Infrared<br />

Guided Measurement pour<br />

mesure guidée par infrarouge)<br />

du constructeur : il s’agit<br />

du DM285, de la pince<br />

ampèremétrique CM275 et de<br />

deux multimètres numériques<br />

True-RMS DM<strong>62</strong> et DM66.<br />

Ces nouveaux produits de<br />

test et de mesure Flir sont<br />

désormais commercialisés<br />

par RS dans les régions EMEA<br />

et Asie-Pacifique.<br />

D’un point de vue plus pratique, il est<br />

conseillé d’une part d’assurer un intervalle<br />

d’étalonnage adapté. Celui-ci peut être<br />

périodique ou conditionnel ; il dépend de<br />

ses conditions d’utilisation, de la fréquence<br />

et des exigences en termes de capabilité,<br />

mais aussi l’enjeu et de la gravité des conséquences<br />

liées à un mauvais étalonnage.<br />

Autre conseil, ne pas sur-dimensionner<br />

la partie dédiée au contrôle avec des solutions<br />

« trop » performantes ou surdimensionnées.<br />

L’essentiel est de surveiller et de<br />

maîtriser le processus et les équipements<br />

dans leur ensemble. ●<br />

Olivier Guillon<br />

22 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


Salon de l’innovation en électronique,<br />

mesure, vision et optique<br />

PARIS<br />

Paris expo<br />

Porte de Versailles<br />

23 -24<br />

OCTOBRE<br />

2018<br />

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2018<br />

LYON<br />

7-8 FÉVRIER<br />

TOULOUSE<br />

30-31 MAI<br />

PARIS<br />

23-24 OCTOBRE


TECHNOLOGIE<br />

COMMUNIQUÉ<br />

Recourir aux caméras<br />

d'imagerie thermique<br />

pour surveiller l'état des<br />

machines<br />

La série de solutions E/S intelligentes MIO proposées par<br />

MoviTHERM utilise les caméras Flir de série FC R, AX8 ou<br />

A310Associant une caméra thermique et une caméra visible<br />

sous un format compact et économique, la solution FLIR<br />

AX8 effectue une surveillance continue de la température<br />

des équipements électriques et mécaniques stratégiques, et<br />

déclenche des alarmes en cas de problème.<br />

Au rythme où évoluent de nos<br />

jours les entreprises modernes,<br />

personne ne peut se permettre<br />

de subir des interruptions de<br />

production intempestives et des pannes<br />

coûteuses. La surveillance d'état des<br />

machines (ou « MCM » selon l'acronyme<br />

anglais) consiste à éviter ces problèmes<br />

avant qu'ils ne surviennent. Sur la base<br />

des nombreuses années d'expérience<br />

dans le domaine de l'imagerie thermique,<br />

le spécialiste de la thermographie<br />

MoviTHERM (Irvine, Californie, États-<br />

Unis) a conçu une solution de MCM dotée<br />

de caméras d´imagerie thermique Flir.<br />

Le système de surveillance d'état des<br />

machines (MCM) MoviTHERM offre un moyen<br />

fiable de détecter précocement les problèmes<br />

L'imagerie thermique s'est révélée être<br />

un moyen efficace de surveiller l'état des<br />

machines et de détecter les points de<br />

défaillance potentiels avant que les pannes<br />

ne se produisent. Les caractéristiques<br />

critiques de l'état et d'usure en service des<br />

équipements électriques et mécaniques<br />

peuvent être évaluées grâce à l'imagerie<br />

thermique, et les données de températures<br />

longitudinales apportent une contribution<br />

précieuse aux programmes de maintenance<br />

prédictifs.<br />

L'imagerie thermique est sans doute la<br />

méthode de mesure de la température sans<br />

contact la plus aisée qui soit. La surveillance<br />

des composants mécaniques comme<br />

les moteurs électriques, les échangeurs<br />

thermiques, les ventilateurs de refroidissement,<br />

les évents d'échappement, les<br />

tuyaux, etc. pour détecter d'éventuelles<br />

zones de surchauffe peut vous alerter sur<br />

la présence éventuelle de futurs points<br />

de défaillance. En outre, les analyses<br />

thermiques des composants électriques<br />

comme les câbles, les fils électriques, les<br />

bornes et les panneaux de commande<br />

peuvent révéler rapidement des problèmes<br />

comme un déséquilibre de charges, une<br />

surintensité, des fils mal branchés, des<br />

bornes oxydées ou des problèmes de<br />

gestion thermique inadaptée. L'imagerie<br />

thermique rend visibles ces problèmes<br />

qui passeraient autrement inaperçus, de<br />

sorte qu'il devient possible de prendre des<br />

mesures correctives avant qu'une panne<br />

désastreuse ne survienne.<br />

MoviTHERM est un distributeur, intégrateur,<br />

fournisseur de solutions et<br />

développeur de produits agréé de FLIR<br />

Systems, Inc. L'entreprise propose des<br />

caméras thermiques et des solutions<br />

d'imagerie thermique pour la surveillance<br />

à distance, l'imagerie automatisée<br />

et les tests non destructifs. Parmi les<br />

secteurs desservis par MoviTHERM, on<br />

peut citer le secteur aéronautique, la fabrication<br />

industrielle générique, le secteur<br />

sidérurgique, le secteur agroalimentaire,<br />

le secteur agricole, le secteur gazier et<br />

pétrolier, le secteur automobile, le secteur<br />

universitaire, ainsi que le secteur de la<br />

papeterie et de l'industrie plastique.<br />

QUELLE SOLUTION MISE EN ŒUVRE ?<br />

Pour répondre à l'utilisation en plein essor<br />

de solutions de MCM pour la prévention<br />

des pannes et la maintenance prévisionnelle,<br />

MoviTHERM a développé un<br />

24 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


TECHNOLOGIE<br />

L'imagerie thermique aide à détecter<br />

les problèmes de façon précoce, avant<br />

qu'ils n'évoluent vers des pannes<br />

d'équipement coûteuses et potentiellement<br />

désastreuses.<br />

système MCM intégré clé en main. Ce<br />

système intégré a été conçu pour répondre<br />

aux besoins spécifiques des installations<br />

de MCM industrielles. Recourant à une<br />

combinaison de composants d'imagerie<br />

thermique avancés et de composants<br />

éprouvés du commerce, le système<br />

de surveillance d'état des machines<br />

MoviTHERM offre un moyen fiable de<br />

détecter précocement les problèmes, avant<br />

qu'ils n'évoluent vers des pannes d'équipement<br />

coûteuses et potentiellement désastreuses.<br />

MOVITHERM MIO - LE MODULE E/S<br />

INTELLIGENT<br />

Le système MCM de MoviTHERM s'articule<br />

autour du module E/S intelligent<br />

MoviTHERM MIO. Ce module traite les<br />

données de température obtenues des<br />

caméras d'imagerie thermique et actualise<br />

les sorties analogiques (4 à 20 mA) et<br />

numériques (relais) en temps réel. Utilisant<br />

une architecture intégrée avancée, le<br />

MIO peut déclencher des alarmes sonores,<br />

l'allumage de voyants d'avertissement, la<br />

composition automatique de numéros<br />

téléphoniques, l'envoi de SMS et l'enregistrement<br />

des données, ou mettre en<br />

marche tout autre appareil industriel standard,<br />

tout cela sans passer par un PC ou<br />

PLC dédié. L'outil de configuration intégré<br />

sur navigateur simplifie l'installation et le<br />

paramétrage du système, vous permettant<br />

de configurer et de déployer votre système<br />

de MCM en quelques minutes, et non en<br />

plusieurs heures.<br />

DÉTAIL DE LA SOLUTION DE<br />

CAMÉRAS D’AUTOMATISATION FLIR<br />

La solution de surveillance d'état des<br />

machines MoviTHERM est compatible<br />

avec un grand nombre de caméras<br />

d'imagerie thermique Flir. La Flir AX8<br />

est une caméra thermique dotée de fonctions<br />

d'imagerie. Associant une caméra<br />

thermique et une caméra visible sous un<br />

format compact et économique, la solution<br />

AX8 effectue une surveillance continue<br />

de la température des équipements<br />

électriques et mécaniques stratégiques, et<br />

déclenche des alarmes en cas de problème.<br />

Flir NVR (Enregistreur vidéo sur réseau)<br />

La série FC R possède quant à elle des<br />

capacités embarquées de mesure de<br />

température sans contact pour la détection<br />

des incendies, la sécurité et la surveillance<br />

thermique des postes électriques, des<br />

décharges et des équipements de valeur.<br />

Cette série combine des images détaillées<br />

à la pointe de la technologie et des dispositifs<br />

analytiques vidéo embarqués.<br />

Les caméras à infrarouges fixes de la série<br />

Flir A310 peuvent être installées quasiment<br />

partout pour surveiller les équipements<br />

stratégiques et vos autres biens<br />

de valeur. Elles protègent les sites de<br />

production et mesurent les différences<br />

de température pour évaluer la gravité<br />

d'une situation donnée. Ainsi, les utilisateurs<br />

peuvent anticiper les problèmes<br />

avant qu'ils ne provoquent des défaillances<br />

coûteuses, et ainsi prévenir les interruptions<br />

d'activité et améliorer la sécurité des<br />

employés. Enfin, la Flir NVR, l’enregistreur<br />

vidéo sur réseau (NVR), affiche sur<br />

un écran vidéo les flux vidéo en direct<br />

obtenus à partir des caméras thermiques.<br />

En outre, le NVR peut être configuré pour<br />

afficher des avertissements et des indications<br />

d'alarme à l'écran.<br />

UN POTENTIEL D’INTERFAÇAGE<br />

SANS LIMITE<br />

La solution de surveillance d'état des<br />

machines de MoviTHERM se connecte<br />

aux voyants d'avertissement, aux alarmes<br />

sonores, aux dispositifs de composition<br />

automatique de numéros téléphoniques et<br />

aux contrôleurs PLC — autrement dit, à<br />

tout type d'appareil de contrôle ou d'appareil<br />

électrique imaginable. Elle fournit des<br />

capacités de capteurs intelligents, un mur<br />

vidéo/interface opérateur intégré ainsi que<br />

des capacités d'archivage des données, le<br />

tout dans un produit bien organisé aux<br />

lignes épurées. ●<br />

Module E/S intelligent - MoviTHERM<br />

MIO-AX8-7<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I25


TECHNOLOGIE<br />

ACQUISITION<br />

IS Soudure<br />

renforce<br />

son activité<br />

CND<br />

En reprenant les activités END,<br />

CND et métrologie d’Orys, le<br />

Groupe Institut de Soudure<br />

complète sa couverture géographique<br />

en s’implantant dans le Centre-Val<br />

de Loire, une région majeure du secteur<br />

nucléaire avec 14 réacteurs en activité sur<br />

un parc total de 58 réacteurs en France. La<br />

région offre également une visibilité longue<br />

en termes d’activité en s’inscrivant dans le<br />

programme d'investissement "grand carénage"<br />

sur la période 2014-2025. La reprise<br />

permettra également au Groupe Institut<br />

de Soudure d’élargir son offre, notamment<br />

sur les prestations d’étalonnage et de vérification<br />

d’équipements, en se positionnant<br />

sur le marché de la métrologie.<br />

Avec cet accord, le Groupe Institut de<br />

Soudure intègre dans ses effectifs la totalité<br />

des 24 salariés localisés sur deux sites,<br />

à Avoine près de la centrale de Chinon et<br />

à Ouzouer-sur-Loire près de la centrale<br />

de Dampierre. Le groupe signera un bail<br />

commercial pour ces deux sites qui viendront<br />

compléter son maillage territorial en<br />

France. L’opération permet au Groupe d’acquérir<br />

un portefeuille de clients supplémentaires<br />

et de devenir un prestataire de<br />

rang 1 d’EDF. Au-delà, l’activité reprise<br />

a un fort potentiel de développement. ●<br />

SOLUTION<br />

Un boulon connecté<br />

pour détecter<br />

des desserrages<br />

intempestifs<br />

À l’occasion de la dernière édition de WNE, salon spécialement<br />

dédié à l’industrie du nucléaire, la société FT Mesure a présenté un<br />

concept de boulon connecté développé par l’entreprise Cathelain.<br />

Baptisé C-Bolt, ce système mesure à distance d'infimes variations<br />

de longueur (précision de 0.5 µm) permettant ainsi de détecter<br />

un desserrage intempestif pouvant mettre en danger l'intégrité<br />

de l'installation.<br />

Destiné aux assemblages de<br />

sécurités nécessitant une vigilance<br />

(permanente ou cyclique)<br />

afin d’assurer l’intégrité<br />

du serrage, C-Bolt est un concept aidant<br />

à la surveillance de l’allongement des<br />

éléments d’assemblages. Cette mesure à<br />

distance permet de réduire les coûts de<br />

vérification in situ et d'assurer une surveillance<br />

permanente des installations situées<br />

en zones dangereuses, contaminées ou<br />

difficiles d'accès.<br />

Un concept éprouvé dans l’industrie<br />

nucléaire<br />

Le principe est d’intégrer aux vis, goujons,<br />

et autres tiges filetées, une fibre optique de<br />

diamètre 0,25mm, logée dans son centre<br />

à l’intérieur d’un trou axiale de 0.5 millimètre.<br />

Elle est solidarisée avec la boulonnerie<br />

par un collage polymérisé à l’étuve<br />

(certifié depuis plus de quarante ans dans<br />

l’aéronautique et le nucléaire) qui résiste<br />

aux expositions de température pouvant<br />

aller jusqu’à 320°C. La technologie de la<br />

fibre optique utilisée est un procédé brevetée<br />

basé sur « l’interférométrie polarimétrique<br />

en lumière blanche ». Ce procédé<br />

permet de calculer les variations infimes<br />

de longueurs par émission d’une lumière<br />

(spectre d’une onde lumineuse). Celle-ci<br />

est projetée sur un jeu de miroirs et ses<br />

signaux retours sont analysés afin de<br />

déterminer l’allongement du boulon à<br />

0.5 µm près.<br />

Schéma du capteur d’allongement<br />

par fibre optique<br />

Le branchement de la fibre se fait avant ou<br />

après serrage par un connecteur. Il relie<br />

la sonde à un appareil appelé « interrogateur<br />

» qui est déporté par un cheminement<br />

de câbles, à une distance pouvant aller<br />

jusqu’à 7 kilomètres. Cet instrument peut<br />

prendre en charge jusqu’à 1000 sondes en<br />

même temps. D’autres capteurs, basés sur<br />

cette même technologie, permettent également<br />

de détecter avec une très grande<br />

26 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


TECHNOLOGIE<br />

précision, la température, la pression, et<br />

les déplacements. C’est le même Interrogateur<br />

qui permet de gérer tous ces capteurs<br />

installés.<br />

Ces Fonctionnement informations de l’interrogateur sont communiquées<br />

sur une interface paramétrable (HMI)<br />

qui visualise la courbe de l’allongement<br />

en temps réel et qui permet d’alerter si<br />

besoin l’exploitant car un paramétrage<br />

proactif qui définir des seuils d’alarmes est<br />

possible. Il prend en charge également les<br />

indentifications de chaque sonde installée<br />

ce qui permet de les situer précisément<br />

dans l’environnement de travail.<br />

chimiques, aux rayons, aux rayons de<br />

courbures importantes, etc.<br />

Par sa précision ainsi que la mémorisation<br />

des relevés, C-Bolt permet de détecter<br />

l’évolution de l’allongement d’un assemblage<br />

allant même jusqu’à discerner sa<br />

détérioration lié à sa corrosion. La fibre<br />

optique utilisée en zone de rayonnements<br />

ionisants est constituée de silice pure. Des<br />

essais ont abouties à des rapports favorables<br />

à son utilisation en zone irradiée<br />

(Cf le rapport de : Cheymol, G., Long,<br />

H., Villard, J.V., Brichard, B., “High Level<br />

Gamma and Neutron Irradiation of Silica<br />

Optical Fibers in CEA OSIRIS Nuclear<br />

Reactor”, IEEE Trans. Nucl. Sci., Vol. 55,<br />

no. 5, pp. 2252-2258, Aug. 2008).<br />

C-Bolt est pour l’instant utilisable de<br />

-290°C à + 320°C. Il est à noter que la<br />

fibre optique est insensible à la température.<br />

Sa dilatation est nulle et ne perturbera<br />

donc pas ses relevées d’allongements.<br />

De même, le positionnement de la jauge<br />

sur l’axe neutre, la rend insensible aux<br />

phénomènes de couple ce qui permet de<br />

visualiser uniquement l’allongement lors<br />

du serrage. ●<br />

La plage de température d’exposition de l’assemblage est importante, allant pour le moment de<br />

-290°C à + 320°C<br />

C-Bolt s’installe sur la plupart de zones<br />

industrielles et sur tous types de secteurs<br />

d’interventions. En effet non seulement<br />

il est n’émet pas, mais il est également<br />

insensible, aux rayons gamma /beta,<br />

aux champs magnétiques ainsi qu’aux<br />

fréquences. Seul l’interrogateur, qui peut<br />

être déporté hors zone, est consommateurs<br />

d’énergie (de 2 à 5W). De plus, plusieurs<br />

centaines de versions de gaines protectrices<br />

(référencé sur le marché Télécom)<br />

peuvent permettre de résister à l’immersion<br />

(300bars), aux chocs, aux agressions<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I27


MANAGEMENT<br />

Les Assises 2018 du M.E.S.,<br />

le rendez-vous d’automne<br />

de l’usine 4.0<br />

Cette année, les Assises du M.E.S. n’auront pas lieu en<br />

juin comme habituellement mais en octobre. Une<br />

volonté des organisateurs qui ont décidé de travailler<br />

sur une nouvelle formule encore plus attractive<br />

mais aussi de prendre le temps de bien préparer ce rendez-vous<br />

majeur près de six mois après sa présence remarquée sur Global<br />

Industrie. Toutefois, l’événement annuel des acteurs du M.E.S. se<br />

déroulera toujours au même endroit, dans les Salons de l’Aveyron<br />

situés dans le quartier de Bercy, à Paris.<br />

Toujours très axées sur les retours d’expérience (autrement dit<br />

le « REX »), les Assises du M.E.S. mettront en avant des témoignages<br />

issus d’industriels ayant mis en place une solution de<br />

Manufacturing Execution System dans leur usine, et si possible<br />

depuis plusieurs années ; « nous souhaitons que ces retours d’expérience<br />

s’appuient sur des projets aboutis et des solutions déjà mises<br />

en place et opérationnelles afin d’en tirer un maximum d’informations<br />

précieuses pour les conférenciers », explique Philippe Allot,<br />

président du Club M.E.S.<br />

À travers ces multiples conférences et ateliers – véritable temps<br />

fort des Assises–, l’idée est bien d’échanger des bonnes pratiques<br />

en s’appuyant sur des témoignages d’une « certaine profondeur »<br />

et, surtout, de partager des visions multiples, parfois divergentes ;<br />

« ce que l’on veut, c’est ne pas diffuser de "pensée unique" à travers<br />

des interventions de qualité, pas à vocation mercantile ». Pour la<br />

partie consacrée à l’offre en tant que telle, un salon rassemblera<br />

près d’une trentaine d’exposants.<br />

Olivier Guillon<br />

AU SOMMAIRE DE<br />

CE DOSSIER :<br />

30 Les Assises du M.E.S. s’ouvrent<br />

sur la publication d’un Livre Blanc<br />

dédié à l’usine du futur<br />

34 Prendre à bras le corps un projet<br />

d’intégration de l’outil M.E.S.<br />

36 Domis s’ouvre les portes de<br />

l’industrie du futur avec le M.E.S.<br />

40 Le M.E.S., un outil essentiel pour<br />

améliorer la traçabilité<br />

28 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


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ÊTRE PLUS PROCHE...<br />

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MANAGEMENT<br />

ENTRETIEN<br />

Les Assises du M.E.S.<br />

s’ouvrent sur la publication d’un Livre Blanc dédié à<br />

l’usine du futur<br />

Les membres du Club M.E.S. préparent actuellement un livre blanc intitulé La place du M.E.S.<br />

dans l'Usine du Futur. Celui-ci sera disponible à l’occasion des Assises qui se dérouleront<br />

le jeudi 18 octobre 2018 à Paris-Bercy, dans les Salons de l’Aveyron. Explications avec le<br />

président du club Philippe Allot, qui revient également sur l’année écoulée et la place du<br />

M.E.S. sur le marché français.<br />

Philippe Allot<br />

Président du club M.E.S<br />

COMMENT SE PORTE LE CLUB M.E.S. ET SES MEMBRES<br />

QUI LE COMPOSENT ?<br />

Très bien. Le Club M.E.S. est de plus en plus représentatif de<br />

l’offre à la fois en France et à l’étranger. Nous accueillons au sein<br />

de l’association un nouveau membre par an ce qui nous conforte<br />

dans une certaine dynamique avec vingt-neuf membres. Nous<br />

sommes toujours très actifs, à l’image de cette industrie<br />

qui bouge beaucoup en ce moment et dont le<br />

M.E.S. joue un rôle déterminant pour la structuration<br />

des informations dans l’usine du futur.<br />

SUR QUOI REPOSE LE SUCCÈS DU CLUB ?<br />

D’une part, sur son dynamisme, à l’image notamment<br />

de la présence de nos membres sur le Village<br />

M.E.S. lors du salon Global Industrie. Cet événement<br />

important qui s’est tenu à la fin mars à Villepinte<br />

nous a conforté dans l’idée qu’il fallait repousser<br />

la date des Assises à l’automne, et non plus en juin,<br />

comme à l’accoutumée. D’autre part, outre la refonte<br />

de notre site Web et de notre présence de plus en<br />

plus active sur les réseaux sociaux, le Club M.E.S. se<br />

structure en diverses commissions, dont la dernière<br />

en date est consacrée à l’usine 4 .0 ; celle-ci vise à<br />

rapprocher l’ensemble des acteurs de l’industrie du<br />

futur (Big Data, intelligence artificielle, impression<br />

3D, robotique, Cloud…) gravitant autour du M.E.S.<br />

Tous ces acteurs sont amenés à dialoguer ensemble.<br />

D’OÙ LA PUBLICATION D’UN LIVRE SUR LE<br />

SUJET. POUVEZ-VOUS NOUS EN DIRE PLUS ?<br />

Actuellement en cours d’élaboration, ce livre blanc<br />

[le troisième du Club – NDLR], qui sera dévoilé le<br />

30 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


MANAGEMENT<br />

COOX 7 Helium d'Ordinal Software – Module PMT (Dossier de lot)<br />

jour des Assises, a pour objectif de donner une structuration de<br />

l’industrie du futur en revenant aux bases. Il est en effet nécessaire<br />

de repartir des axes fondateurs de l’usine 4.0, c’est-à-dire<br />

réagir aux changements de l’environnement économique, digitaliser<br />

les process de production, exploiter les données denses,<br />

établir un lien entre les outils d’amélioration continue comme le<br />

Lean ou la TPM. Le but est de redonner des repères<br />

aux industriels qui peuvent se sentir un peu perdus<br />

face à cette explosion de technologies, qu’il s’agisse<br />

des ERP, des capteurs, du M.E.S. etc.<br />

Nous souhaitons dresser un tableau cohérant et<br />

nourrir l’idée que rien n’est figé mais qu’il s’agit<br />

d’amélioration, raison pour laquelle le M.E.S. prend<br />

toute sa place. Le but de l’usine du futur n’est pas<br />

d’accumuler de la donnée et espérer en sortir quelque<br />

chose mais de les contextualiser et de les rapprocher<br />

des ordres de fabrication et de maintenance. N’oublions<br />

pas que le véritable souci de l’industriel, c’est<br />

bien de réduire les délais (en fonction d’une qualité<br />

et d’un coût donnés) ; les technologies que l’on met<br />

en place ne demeurent qu’un moyen d’y parvenir.<br />

L’usine du futur n’est donc pas une fin en soi mais le<br />

M.E.S. s’avère essentiel pour la planification et l’enchainement<br />

rapide des opérations, la flexibilité de la production ou encore<br />

la digitalisation des processus avec la possibilité de mener les<br />

bonnes informations aux bonne personnes, au moment le plus<br />

opportun. ●<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

Le numérique au service de l’excellence opérationnelle<br />

Imaginons vos solutions industrielles<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I31


MANAGEMENT<br />

ANALYSE<br />

Prendre à bras le corps<br />

un projet d’intégration de l’outil M.E.S.<br />

Le Manufacturing Execution System (M.E.S.) s’impose progressivement dans les ateliers de<br />

production. Véritable outil de suivi et diagnostic de l’état de santé des équipements, le M.E.S.<br />

suppose néanmoins de respecter des bonnes pratiques de mise en œuvre afin d’éviter de<br />

tomber dans les pièges que tend bien souvent l’implémentation d’un outil logiciel.<br />

© DR<br />

À<br />

quoi sert le M.E.S. ? Brique à part entière<br />

de l’industrie du futur, le Manufacturing<br />

Execution System sert tout d’abord à<br />

piloter les activités de la production en<br />

respectant la séquence prévue dans le planning et en<br />

exécutant les instructions de la gamme opératoire,<br />

y compris les gammes de contrôle. Seconde fonction<br />

toute aussi importante du M.E.S., la collecte en<br />

temps réel des informations et des événements relatifs<br />

à l’avancement de la production, en les structurant<br />

par rapport aux activités ; les objectifs visés<br />

sont les suivants : mettre le planning à jour et le<br />

recaler par rapport aux aléas, calculer les indicateurs<br />

de performance pertinents, éditer des rapports<br />

et alimenter les systèmes de gestion (ERP) en automatique.<br />

Pour Michel Devos, patron et fondateur<br />

de la société belge M.E.S. Consult, « les industriels<br />

ont de plus en plus tendance à oublier la fonction<br />

première du M.E.S. à savoir le pilotage de la production<br />

et l’exécution du planning. À cause de l’IoT et<br />

Michel Devos<br />

Dirigeant et fondateur<br />

de la société belge<br />

M.E.S. Consult, et<br />

membre du Club M.E.S.<br />

Écran de synthèse<br />

des capteurs toujours plus nombreux, on ne se focalise<br />

plus que sur le TRS et on se "contente" du second<br />

volet qui concerne la collecte des données pour vérifier<br />

qu’on a bien travaillé et pour fiabiliser le planning.<br />

On a simplifié le discours ! »<br />

Les attentes des industriels n’ont rien de très surprenant<br />

: il leur faut un outil simple, performant et<br />

suffisamment abordable pour envisager un ROI<br />

rapide. Et ce dernier argument, souvent déterminant<br />

aux yeux du dirigeant, ne vaut que si l’on<br />

aborde la question du pilotage et de l’exécution du<br />

planning de production. « Le M.E.S. accroît indiscutablement<br />

la productivité de l’entreprise par une<br />

meilleure gestion du planning. Or l’obsession du<br />

respect des délais entraîne bien souvent une dégradation<br />

des tâches les plus productives. Le M.E.S., en<br />

augmentant la flexibilité, permet de réduire les délais<br />

tout en maintenant un haut niveau de qualité ».<br />

APRÈS LA SACRO-SAINTE TECHNOLOGIE,<br />

LA COLLABORATION ENTRE LES SERVICES<br />

S’il y a encore quelques années les solutions de<br />

M.E.S. étaient confrontées à des limites technologiques,<br />

aujourd’hui les verrous de ce type semblent<br />

avoir été levés. La connexion à l’ERP de l’entreprise<br />

ne présente plus de problème majeur. Reste maintenant<br />

à bien déterminer les besoins, « chose pas<br />

toujours évidente d’autant qu’avec l’industrie 4.0 et<br />

tout le buzz marketing dont elle fait l’objet, il n’est<br />

pas toujours simple de s’y retrouver ». Mais en tant<br />

que brique à part entière de l’industrie du futur, de<br />

par la digitalisation de l’outil de production et de la<br />

documentation, le M.E.S. permet de remplir<br />

32 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


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On supprime ainsi la gestion documentaire. De plus, l’utilisation<br />

des données collectées dans l’outil M.E.S. donne la possibilité de<br />

mieux gérer les ressources humaines, matérielles et énergétiques<br />

puis la rendre accessible au plus grand nombre, y compris aux<br />

services extérieurs à la production en traduisant les informations<br />

relevant des ordres de fabrication en langage de chaque corps de<br />

métier. Enfin, la flexibilité atteint désormais des degrés importants,<br />

au niveau de chaque produit, grâce à la standardisation des<br />

processus régie sous la norme ISA95.<br />

Mais au-delà de ce formidable outil de modélisation des activités<br />

de l’entreprise, allant de la production à la maintenance en<br />

passant par la qualité et la gestion des stocks, vient la problématique<br />

de la collaboration entre les différents services de la société<br />

autour d’un outil unique de gestion et de respect du planning. «<br />

Aujourd’hui, on se contente de prendre le planning de l’ERP. Or cela<br />

s’avère insuffisant pour collaborer ; on doit au contraire y inclure<br />

toute activité ayant un impact dans la production, à commencer<br />

par la maintenance préventive ou la TPM par exemple, ou encore<br />

les pauses syndicales : on les intègre dans le planning et le système<br />

se recale sur l’activité prévue ».<br />

DES ÉCUEILS À NE PAS COMMETTRE<br />

Au démarrage d’un projet M.E.S., il est essentiel de ré-analyser les<br />

processus ; la pire des approches étant de reproduire l’ensemble<br />

des « documents ci-joints et les rapports déjà existants ». La meilleure<br />

au contraire consiste à demander à la direction de l’entreprise<br />

son objectif dans la mise en œuvre de l’outil ; « c’est souvent<br />

à ce moment-là que l’on découvre qu’il n’y pas tant de problèmes<br />

de productivité que de délais de livraison ». Avant même de parler<br />

logiciel, l’idée est de trouver la cause racine d’un problème, analyser<br />

les processus et voir en quoi l’outil peut les améliorer. Ensuite,<br />

le choix du logiciel, tout comme celui de l’intégrateur, sont déterminants.<br />

Il convient de bien s’assurer que les éditeurs et autres<br />

prestataires prennent bien en compte à la fois les besoins, les<br />

spécificités et la taille de l’entreprise. Enfin, durant la phase de<br />

mise en place, il faut avant tout nommer une équipe consacrée<br />

à l’amélioration continue et lui confier le projet ; ensuite seulement<br />

on implique l’IT, pas avant. ●<br />

Olivier Guillon<br />

34 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


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REPORTAGE<br />

Domis s’ouvre les<br />

portes de l’industrie du<br />

futur avec le M.E.S.<br />

Spin-off de Téfal et filiale depuis 2001 de<br />

Somfy, le leader et spécialiste des stores<br />

intérieurs, des volets, des portes de garages<br />

et des portails, la société savoyarde Domis<br />

appartient quant à elle à la troisième<br />

branche d’activité du groupe, les solutions<br />

connectées. Pilier de la division Sécurité du<br />

groupe, le fabricant d’alarmes, qui avait déjà<br />

entamé une démarche de Lean Management<br />

depuis plusieurs années, a franchi le pas<br />

de l’industrie du futur en implémentant la<br />

solution de M.E.S. Aquiweb.<br />

Implanté à Rumilly, sur des terres encore dominées par Téfal<br />

(appartenant aujourd'hui au groupe Seb), mais aussi Nestlé<br />

qui y produit les céréales Chocapic, le site de Domis évolue<br />

sur une surface de 2 000 m² et emploie une quarantaine de<br />

personnes réparties pour moitié en production et en R&D. Intégrant<br />

pleinement la division dédié à la sécurité, Domis s’adresse<br />

à deux types de publics : d'une part la grande distribution avec<br />

des clients comme Leroy Merlin, Castorama et Darty, d'autre<br />

part les professionnels de l'électricité ainsi que les installateurs<br />

expert et les réseaux d'électricien comme Rexel. « Ce<br />

qui est atypique pour une filiale de Somfy, c'est le fait que cette<br />

unité regroupe tous les corps de métiers allant du marketing à<br />

la logistique en passant par la R&D, la production et la maintenance<br />

», souligne Olivier Maho, Industrial Manager de<br />

Domis. Cette société se présente ainsi comme une PME à<br />

part entière mais aussi complètement intégré à un groupe de<br />

8 000 collaborateurs et pesant près d'un milliard d'euros de<br />

chiffre d'affaires. Autre particularité de la société savoyarde,<br />

la saisonnalité de l'activité : « à l'arrivée de l'été, les ventes et<br />

l'installation d’alarmes bondissent pour ensuite retomber à l'automne.<br />

Afin de réduire le fossé entre les pics de production et<br />

les périodes creuses d'activité, nous avons introduit depuis trois<br />

ans de nouveaux produits tels que la box domotique Tahoma<br />

ou encore le portier vidéo... »<br />

« Grâce au M.E.S., nous augmenté notre<br />

taux de rendement synthétique [TRS]<br />

passant de 82,5% à 85,5% »<br />

Olivier Maho, Industrial Manager de Domis<br />

Olivier Maho, Industrial Manager de Domis (groupe Somfy)<br />

Mais les spécificités de la PME ne s'arrêtent pas là. Mais pour<br />

se rendre compte, il faut descendre dans l'atelier de production<br />

où les outils intelligents se mêlent aux méthodes agiles<br />

36 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


MANAGEMENT<br />

La production est flexible et adaptée à des changements rapides de séries<br />

sur des produits qui n'ont ni les mêmes volumes, ni les mêmes tailles<br />

« Outre les temps liés aux changements de séries<br />

que l’entreprise devait à tout prix réduire pour<br />

augmenter son TRS, Domis souhaitait optimiser<br />

la maintenance de ses appareils de mesure. »<br />

mises en place par le top management dans le but de rendre la<br />

production beaucoup plus flexible et adaptée à des changements<br />

rapides de séries sur des produits qui n'ont ni les mêmes volumes,<br />

ni les mêmes tailles. Dès lors, l'atelier n'est plus composé de lignes<br />

pour un seul et même produit mais dédiées à une fonction industrielle.<br />

« Nous avons mis en place des postes polyvalents capables<br />

de produire environ 200 références différentes, soit un millier de<br />

composants pour 300 produits finis. Notre objectif étant de constituer<br />

un catalogue le plus large possible afin de proposer une offre<br />

complète. De là, les séries peuvent aller de 20 à 300 pièces ; une<br />

variation qui nécessite ainsi beaucoup d'agilité dans l'usine ».<br />

LE PASSAGE D’UN ATELIER LEAN À UNE USINE 4.0<br />

La solution de M.E.S. Aquiweb (Astrée Software) a permis<br />

d'améliorer le TRS avec un suivi de la production en temps réel<br />

Ce besoin d'agilité et d'amélioration continue a pu être rendu<br />

possible grâce au M.E.S., et plus particulièrement à la solution<br />

Aquiweb de l’éditeur Astrée Software. Car au-delà d'automatiser<br />

la production et d'améliorer le TRS avec un suivi de la production<br />

en temps réel, il était devenu nécessaire d'augmenter la flexibilité.<br />

« C'est chose faite, relate Olivier Maho. Grâce à l'automatisation des<br />

tâches dans l'ERP, nous sommes parvenus à gagner 20% de changement<br />

de série est à réduire de 15% la durée de cette opération fastidieuse,<br />

dégageant plus de temps pour les opératrices et libérant un<br />

poste. C'est d'ailleurs par ce biais que l'on a justifié l'acquisition d'un<br />

outil de M.E.S. auprès de la direction ». Cécile Lafarge, chef d’atelier<br />

en charge de la production, de la formation, de la planification et<br />

de l’ordonnancement, ajoute que « cet outil permet également d’améliorer<br />

le confort de travail. Les opératrices savent exactement où elles<br />

en sont et peuvent adapter leurs cadences en fonction de l’objectif<br />

fixé au préalable. De plus, le M.E.S. a permis de repérer les failles et<br />

d’améliorer les performances en continu ».<br />

D’autres arguments ont convaincu le groupe Somfy. Depuis<br />

plusieurs années en effet, Domis a entamé une démarche de Lean<br />

Management et a été en mesure de montrer les bienfaits d'une<br />

politique d'amélioration continue. Le fait d'aller plus loin en intégrant<br />

un logiciel de M.E.S. a littéralement propulsé l'entreprise<br />

savoyarde vers une autre étape de son évolution : l'industrie du<br />

futur. « Le M.E.S. a permis à Domis d'aborder sans embuche son<br />

passage entre le Lean et la modernisation de l'outil de production<br />

(avec l'arrivée des tablettes et du M.E.S. entre 2014 et 2016) et le<br />

projet d'usine 4.0 enclenché cette année », détaille Olivier Maho.<br />

Pour Céline Delepau, en charge de l’amélioration continue du site,<br />

« l’implémentation du M.E.S. a été vue d’un très bon œil, d’autant<br />

que déjà, dans l’usine, les opératrices avaient pris l’habitude de tout<br />

noter sur papier avant d’être ressaisi par la cheffe d’atelier sur Excel.<br />

Aujourd’hui, tout est automatiquement renseigné dans l’outil M.E.S.<br />

Par ailleurs, avec le Lean, nous avions déjà mis en place du management<br />

visuel : le M.E.S. a ainsi été perçu comme une continuité de<br />

cette démarche avec, en outre, une gestion beaucoup plus simple des<br />

informations recueillies donnant la possibilité de créer des indicateurs<br />

et des données d’amélioration ».<br />

Cerise sur le gâteau : l'entreprise a été retenue pour candidater<br />

auprès de l'Alliance Industrie du Futur et espérer être labellisée «<br />

Vitrine Industrie du Futur ». « Nous avons démarré le projet sur trois<br />

volets : l'optimisation des changements de série avec un changement<br />

autonome, l'amélioration des TRS et la dématérialisation des fiches<br />

au poste ». Ce dernier volet se présente comme un axe fort<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I37


MANAGEMENT<br />

de qualité. Habituellement, chaque opérateur doit aller chercher<br />

une fiche dans un énorme classeur dès lors que démarre un<br />

ordre de fabrication (OF). Avec le M.E.S., toutes les informations<br />

nécessaires sont disponibles dès le démarrage avec une dernière<br />

version mise à jour consultable sur tablette ; « il s'agit véritablement<br />

d'un vrai plus car il est également possible d'aller plus loin<br />

en générant des "pop-up" qualité. Par exemple, si il y a un danger<br />

sur un poste, une consigne est automatiquement rappeler à l'opérateur,<br />

lequel valide alors le pop-up avant de démarrer l'OF ».<br />

DISPONIBILITÉ DE TOUTE LA NOMENCLATURE<br />

« En mettant en place un outil de M.E.S., l’objectif<br />

pour Domis était triple : l’ordonnancement en<br />

temps réel, rendre plus pro-active la boucle<br />

d’approvisionnement et l’auto-maintenance (la<br />

maintenance autonome au niveau de la production)»<br />

coup" et qui révèle le nombre de fois que l'on mesure certains<br />

posages [interfaces de test – NDLR] devant être passés deux fois<br />

et provoquant une perte de temps. Avec le M.E.S., on cible désormais<br />

les posages posant problème (et pour lesquelles on ne savait<br />

pas s'il s'agissait d'une mauvaise manipulation ou d'un problème<br />

sur le banc de test) et que nous devons améliorer. L'objectif étant<br />

d'atteindre un taux de disponibilité de 98% grâce à l'amélioration<br />

de nos indicateurs et des plans d'actions gérés par un outil collaboratif<br />

et des méthodes agiles ».<br />

Chaque poste de travail comporte plusieurs tâches et peut être<br />

déplacé dans l’atelier en fonction des besoins de production<br />

Concrètement, l'ERP génère un ordre de fabrication, lequel génère<br />

à son tour toute une nomenclature comprenant la gamme, l'historique,<br />

les tests effectués sur la baie etc. Le tout remonte ensuite au<br />

M.E.S. et tout est disponible à la vingtaine d'utilisateurs selon des<br />

accès personnalisés avec des comptes dédiés aux responsables, aux<br />

opérateurs, à la qualité ou encore au magasin pour la logistique.<br />

Entièrement paramétrable à souhait, le logiciel Aquiweb de l'éditeur<br />

stéphanois Astrée Software a également permis aux équipes<br />

de Domis d'aller plus loin en automatisant<br />

le suivi des pièces non conformes. Désormais,<br />

depuis l'an dernier, tout rentre dans<br />

le M.E.S. et remonte à l'ERP. « Ainsi, dès<br />

lors qu'une pièce n'est pas conforme, on le<br />

sait en temps réel et on agit tout de suite<br />

sans perdre une journée (le temps de repérer<br />

la faille dans la production). »<br />

Autre évolution, en cours cette fois, le «<br />

first past yield », autrement dit la mesure<br />

des produits réalisés correctement pour<br />

la première fois. En effet, les activités de<br />

Domis relèvent beaucoup de la production<br />

de pièces électroniques. Or bien souvent,<br />

lors du premier test, le produit est déclaré<br />

non conforme alors que lorsqu'on effectue<br />

le second test, il s'avère bon. « Nous avons<br />

décidé d'introduire un indicateur de pourcentage<br />

de réussite intitulé "OK du premier<br />

La baie est un moyen de test faisant<br />

partie intégrante de la production<br />

et devant faire l’objet d’une maintenance<br />

régulière<br />

DE NOMBREUSES ÉVOLUTIONS À VENIR<br />

2018 sera l'année où l'entreprise<br />

supprimera la troisième<br />

feuille, celle des OF, afin de<br />

l'envoyer directement sur<br />

les tablettes des opératrices.<br />

Cette année, l'équipe introduira<br />

également la planification<br />

et le suivi de la<br />

maintenance via la gestion des moyens de mesure (GMM) ainsi<br />

que la gestion de la qualité. Cette stratégie « sans-papier » s’illustrera<br />

par la présence d'un QR-code sur les moyens de mesure<br />

comme la baie, machine sur laquelle on vient tester les composants<br />

électroniques, afin d’obtenir tout l’historique<br />

de maintenance.<br />

Par ailleurs, l'outil Aquiweb permettra d'affiner<br />

les opérations de maintenance préventive qui ont<br />

lieu tous les six mois avec des indicateurs sur le<br />

nombre d'heures d'utilisation de tel ou tel équipement,<br />

et ainsi d'avoir une meilleure vision du<br />

parc machines. « Nous avons mené ce projet avec<br />

l'équipe d'Astrée qui a travaillé avec nous en tant<br />

que partenaire à part entière, insiste Olivier Maho.<br />

Nous nous sommes tout de suite compris car nous<br />

parlons le même langage, nous utilisons les mêmes<br />

outils et pratiquons les mêmes méthodes agiles ; en<br />

somme, l'ADN métier est le même ». Une bonne<br />

relation de partenariat qui a permis de pérenniser<br />

le projet avec de nouveaux développements<br />

à venir. ●<br />

Olivier Guillon<br />

38 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


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équipements et des hommes et dématérialise les documents de<br />

l’atelier. Ainsi, votre personnel de production est libéré des tâches<br />

administratives (deux heures par jour) et peut se consacrer aux<br />

projets d’amélioration de la productivité.


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SOLUTION<br />

Le M.E.S.,<br />

un outil essentiel pour<br />

améliorer la traçabilité<br />

La dématérialisation des flux industriels implique de<br />

contrôler la qualité tout au long du processus industriel,<br />

éviter les erreurs de saisies, les ressaisies etc. En ce<br />

sens, l’outil de Manufacturing Execution System (M.E.S.)<br />

apparaît pleinement adapté pour relever les défis de<br />

traçabilité des pièces et des produits dans l’industrie.<br />

Car dans l’usine 4.0, l’identification des causes d’un<br />

problème de qualité s’avère absolument essentielle.<br />

© Fotolia<br />

La traçabilité est un sujet qui concerne absolument toutes<br />

les entreprises industrielles, tant dans le domaine de<br />

l’industrie manufacturière que l’agroalimentaire ou le<br />

secteur pharmaceutique. Ces différents domaines d’activité<br />

ne sont pas pris au hasard ; ils représentent en effet l’essentiel<br />

des entreprises préoccupées par le suivi de qualité des<br />

différentes opérations de production, depuis l’extraction et l’entrée<br />

des matières premières à la livraison du produit fini et sa<br />

consommation (donc d’une certaine manière son cycle de vie<br />

jusqu’à sa destruction) en passant naturellement par le contrôle<br />

et le suivi des équipements de production et de leurs composants<br />

ainsi que des pièces détachées et de rechange.<br />

Ces entreprises issues de ces trois secteurs d’activité utilisent à ce<br />

titre, et afin de répondre à de multiples problématiques de suivi<br />

et de traçabilité, des outils de Manufacturing Execution System<br />

Certains secteurs comme la pharmacie ont poussé la partie « traçabilité<br />

de process » avec des contrôles qualité en production<br />

(M.E.S.), comme en témoigne Olivier Barnet, chef<br />

de projet chez Creative IT… C’est d’autant plus<br />

vrai dans l’agroalimentaire, domaine dans lequel<br />

les industriels sont très nombreux à franchir le cap<br />

du M.E.S., en particulier pour tracer les matières<br />

premières ; « il s’agit pour eux de mener une traçabilité<br />

"qualitative", autrement dit une traçabilité de lots<br />

afin d’assurer le plus rapidement possible un rappel<br />

en cas de problème – sanitaire notamment –, et une<br />

traçabilité quantitative, laquelle prend en compte le<br />

cours des matières premières afin de mieux en maîtriser<br />

l’impact sur le prix du produit final ». C’est tout<br />

particulièrement le cas dans l’industrie laitière où<br />

les évolutions des cours des matières grasses et des<br />

protéines s’avèrent parfois non négligeables.<br />

LA LUTTE CONTRE LA CONTREFAÇON, UN<br />

AUTRE CHEVAL DE BATAILLE<br />

Si le M.E.S. répond essentiellement à des besoins<br />

sanitaires dans l’agroalimentaire, c’est pour des<br />

questions de santé et de sécurité qu’il intervient<br />

dans l’industrie pharmaceutique ; « la traçabilité des<br />

médicaments permet avant tout de lutter contre la<br />

contrefaçon, notamment en Afrique où un médicament<br />

sur trois est un faux », rappelle Marc-Antoine<br />

Serillon, responsable marketing chez Creative IT.<br />

Ce secteur est sans nul doute celui qui a poussé le<br />

plus loin la partie « traçabilité de process » avec des<br />

40 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


MANAGEMENT<br />

© Shutterstock<br />

contrôles qualité en production assurant une traçabilité<br />

de process des lots les plus critiques ; « avec<br />

Qubes, la solution M.E.S. de Creative IT, un de nos<br />

clients est parvenu à tracer chaque produit contenant<br />

des allergènes. Il permet par exemple d’alerter l’opérateur<br />

sur le matériel à utiliser lors des préparations<br />

pour éviter la contamination croisée des allergènes<br />

entre les différents composants/matières». Dans les<br />

deux cas, qu’il s’agisse de l’agroalimentaire ou de<br />

l’industrie pharmaceutique, la priorité est donnée au<br />

retour de la confiance de la part du consommateur.<br />

Dans la mise en place du M.E.S., les industries de l’agroalimentaire<br />

ont toujours été très en avance par rapport à d’autres filières<br />

Quant au secteur manufacturier, il utilise de plus en<br />

plus le M.E.S. pour des besoins en traçabilité industrielle,<br />

en particulier en maintenance, comme c’est le<br />

cas par exemple chez les constructeurs de machines<br />

et de machines-outils, chez qui les outillages doivent<br />

régulièrement être vérifiés, maintenus et étalonnés.<br />

Il en est de même pour les moules et les pièces qui<br />

composeront les machines qui, après un certain<br />

cycle d’utilisation, devront impérativement être<br />

remplacés. « Le M.E.S. leur permet de réduire les<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I41


MANAGEMENT<br />

©Creative IT<br />

opérations de maintenance préventive et systématique au profit<br />

d’une maintenance prévisionnelle », ajoute Marc-Antoine Serillon.<br />

La maturité des entreprises est cependant très différente selon les<br />

secteurs industriels. Car si les industries agroalimentaire, pharmaceutique,<br />

automobile, aéronautique avancent vite, d’autres<br />

filières sont encore à la traîne et n’en font pas leurs priorités<br />

malgré un contexte où l’apport des nouvelles technologies crée<br />

de nouveaux business model comme la personnalisation des<br />

produits par exemple ; « lutter contre la contrefaçon ou répondre<br />

aux exigences réglementaires certes toujours plus contraignantes<br />

ne sont plus les seuls arguments du M.E.S. Aujourd’hui, de plus en<br />

plus d’entreprises s’en servent pour accroître leur niveau de service<br />

au point de bouleverser leur business model à l’image de Terrena<br />

qui a lancé une marque baptisée "La Nouvelle Agriculture » et qui<br />

offre la possibilité à partir d’un code-barres de retrouver la traçabilité<br />

complète du produit, des informations portant sur l’éleveur<br />

d’un poulet, avec quoi il a nourri ses volailles etc. »<br />

LA CONSOLIDATION DES DONNÉES DE TRAÇABILITÉ<br />

Génération du dossier de lot électronique ou dossier de fabrication à<br />

partir des différents écrans de traçabilité<br />

MATIÈRE SUR TROIS SITES DE PRODUCTION<br />

Parmi les exemples de mise en place d'un outil de M.E.S. améliorant<br />

le suivi et la traçabilité des processus de production et de<br />

maintenance, on peut citer Horiba Médical (entreprise spécialisée<br />

dans les instruments d’analyses sanguines) et la mise en<br />

place du dossier de lot électronique (ce cas a déjà été évoqué et<br />

détaillé dans le numéro 58 de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>, paru<br />

en septembre 2017). On peut également citer Tipiak et sa division<br />

Traiteur Pâtissier ; l’entreprise nantaise interviendra d’ailleurs<br />

lors des Assises du M.E.S. le 18 octobre prochain sur le<br />

sujet de la consolidation des données de traçabilité matière sur<br />

trois sites de production.<br />

Le code-barres apparaît toujours comme<br />

un outil efficace de traçabilité<br />

La division Traiteur Pâtissier de Tipiak a en effet lancé en 2008<br />

un vaste projet d'informatisation des ateliers de productions de<br />

ses trois usines afin de fiabiliser le suivi de ses ordres de fabrication<br />

(OF), la traçabilité et les contrôles qualité depuis la réception<br />

jusqu'à l'expédition en passant par la transformation de la<br />

matière. Sur ce projet multi-sites, l'ensemble des informations<br />

remonte dans une base de données centrale afin d'obtenir un<br />

référentiel unique et une traçabilité consolidée. Les gains obtenus<br />

sont importants aussi bien en termes de réactivité au niveau<br />

du suivi de la fabrication en temps réel que dans l'amélioration<br />

des flux de stock ou des gains de performances main-d’œuvre et<br />

de qualité. « La solution Qubes est également devenue un levier<br />

d'amélioration continue de par l'ensemble des données qui sont<br />

récoltées », précise Olivier Barnet.<br />

Enfin, troisième et dernier exemple de mise en œuvre du M.E.S.<br />

dans une optique d’amélioration de la traçabilité, l’entreprise<br />

Gelagri. Spécialisée dans la surgélation de légumes, la société a<br />

mis en place une solution M.E.S. Qubes dans son usine espagnole<br />

pour le suivi et la traçabilité des légumes sortis des champs de<br />

récolte jusqu’à la mise en vrac sur palettes puis leur conditionnement<br />

en Bretagne. L’objectif ? Un maximum de transparence<br />

au niveau de la traçabilité de la matière mais également afin de<br />

s’assurer que la fabrication correspond bien à la demande des<br />

clients. En fonction des quantités réceptionnées quotidiennement,<br />

Qubes permet de savoir à chaque instant ce qu’il est possible de<br />

faire, c’est-à-dire réfléchir le plus en amont possible comment<br />

orienter la production et répondre au mieux aux besoins et aux<br />

attentes des consommateurs. ●<br />

Olivier Guillon<br />

©DR<br />

42 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

La traçabilité au cœur de<br />

la stratégie d’entreprise<br />

Système de vision Keyence pour la traçabilité des produits<br />

AU SOMMAIRE DE CE DOSSIER :<br />

46 La traçabilité comme point de départ de<br />

l’industrie 4.0<br />

48 Le tag RFID : dans la GMAO en 2 secondes, le<br />

parc équipements connu pour des années !.<br />

50 Apporter des réponses technologiques aux<br />

problèmes de suivi des pièces<br />

52 Le groupe EPC s’équipe d’une solution complète<br />

de traçabilité<br />

Le 27 juin dernier, le groupe SKF organisait à<br />

Göteborg, en Suède, un événement exceptionnel<br />

entièrement consacré à la destruction<br />

massive de pièces et de roulements contrefaits,<br />

en présence des autorités européennes compétentes<br />

comme l'Office européen de lutte contre la fraude<br />

(Olaf), des douanes et de la police suédoises. L’objectif<br />

était clair : lutter contre la contrefaçon, en particulier<br />

celle des roulements qui équiperont l’outil de production,<br />

et ce pour plusieurs raisons évidentes : sécurité de<br />

la machine et productivité (arrêts non planifiés, casses),<br />

coûts des roulements contrefaits parfois aussi élevés<br />

que ceux d’origine, qualité et performance imprévisibles<br />

(en raison de méthodes de fabrication inconnues<br />

et de contrôles qualité impossibles à tracer) et par<br />

dessus tout, le risque qu’engendrent de tels produits<br />

en matière de sécurité des opérateurs, du public et de<br />

l'environnement.<br />

Au-delà de l’engagement du groupe suédois, tout<br />

comme de nombreuses entreprises plus ou moins<br />

fortement impactées par la contrefaçon, à commencer<br />

par les secteurs du luxe et de la pharmacie, la traçabilité<br />

des produits et de tout les process amont se trouvent<br />

au cœur du sujet. Mais la contrefaçon est loin d’être<br />

la seule motivation dans la mise en place d’outils de<br />

traçabilité. Les enjeux reposent aussi beaucoup sur la<br />

qualité des produits et la sécurisation de la production,<br />

de l’extraction de la matière première à la livraison<br />

chez le client final. Répondre aux exigences d’une<br />

réglementation de plus en plus contraignante, éviter<br />

à tout prix les scandales (comme dans l’agroalimentaire<br />

qui peine aujourd’hui à retrouver la confiance<br />

des consommateurs), mais également améliorer la<br />

qualité de ses produits, sa productivité et la rentabilité,<br />

tant en production qu’en maintenance avec la gestion<br />

des pièces de rechange par exemple ou le suivi et le<br />

contrôle de l’outil de production, c’est aussi le rôle des<br />

solutions et des méthodes qui amélioreront la traçabilité<br />

dans l’usine.<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I43


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

PERSPECTIVES<br />

La traçabilité<br />

comme point de départ<br />

de l’industrie 4.0<br />

La traçabilité et la véracité de l’information<br />

sur les pièces s’imposent plus que jamais<br />

dans l’industrie et la maintenance en raison<br />

des problèmes de contrefaçon et de qualité<br />

des composants bien sûr, mais aussi dans un<br />

contexte de quatrième révolution industrielle<br />

et l’usine 4.0.<br />

À<br />

l’heure de l’industrie 4.0, de l’IoT, des multiples<br />

capteurs venant recueillir des informations à la fois<br />

denses et précieuses sur l’état des machines ellesmêmes<br />

connectées au sein d’un atelier de plus en<br />

plus numérisé, sans oublier la supervision en temps réel des<br />

installations, et ce à travers des sites répartis aux quatre coins<br />

du globe, la traçabilité des composants, des produits et des<br />

pièces de rechange apparaît dès lors comme une priorité. Car<br />

tout l’enjeu repose ici : sur l’origine et la véracité de l’information<br />

qui détaillera à la fois l’ADN et l’historique d’une pièce,<br />

depuis les matériaux et les composants qui la constituent à l’ensemble<br />

qu’elle intègrera tout au long de son cycle de vie, jusqu’à<br />

sa destruction.<br />

« L’industrie 4.0 n’a pas de sens si l’on ne dispose pas de la bonne<br />

information, qu’elle concerne le capteur IoLink (que l’on pourra<br />

régler à distance), la sécurité (à l’image des barrières de sécurité<br />

communicantes), le scanner laser ou la robotique, mais aussi<br />

le marquage laser, les lecteurs de codes pour la traçabilité sans<br />

oublier les caméras de contrôle et de vision, le tout communiquant<br />

avec les réseaux Ethernet, Profinet etc. pour ensuite remonter<br />

l’information au niveau supérieur dans un but d’autonomie des<br />

machines et de dialogue les différents équipements », détaille Éric<br />

Descoret, responsable commercial (pour la France, le Royaume-<br />

Uni et le Bénélux) de la division Industrie-Manufacturing de<br />

la société italienne Datalogic, accessoirement créateur à la fin<br />

des années 70 du premier lecteur de code à barres industriel<br />

et européen.<br />

Traçabilité contrefaçon (M210) dans l’industrie pharmaceutique<br />

44 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

normes de traçabilité en production : exigences de l’industrie<br />

agroalimentaire (ISO 22000, IFS, BRC), exigences de l’industrie<br />

cosmétique (ISO 22716) et exigences de l’industrie pharmaceutique<br />

(BPF et FDA 21 - CFR – 11). « C’est la connaissance précise<br />

des entrées et sorties de la chaine de production qui permettra à<br />

l’entreprise d’informer ses clients sur le détail des marchandises<br />

envoyées en garantissant la traçabilité, ajoute Antoine Sérillon. Si<br />

l’industriel n’a pas assuré la traçabilité de ses composants, celle-ci<br />

s’arrête chez lui avec toute la responsabilité et les coûts associés ».<br />

LES ATOUTS DE LA RFID POUR ASSURER LA<br />

TRAÇABILITÉ DES PIÈCES<br />

Caméra pour positionnement des produits, gravage laser de<br />

datamatrix puis passage de nouveau sous la caméra pour lecture<br />

TRAÇABILITÉ EN PRODUCTION,<br />

On entend par traçabilité en production « la capacité d’identifier<br />

l’ensemble des composants et des informations d’un produit<br />

depuis les fournisseurs jusqu’aux clients », précise Marc-Antoine<br />

Sérillon, chef de projet marketing chez l’éditeur de solutions<br />

M.E.S. Creative IT. Celle-ci concerne ainsi l’ensemble des<br />

opérations de l’entrée à la sortie de l’usine à savoir : l’identification<br />

des produits, des composants et des matières tout au long<br />

de la chaîne de fabrication, de la réception à l’expédition, la<br />

traçabilité logistique visant à suivre les mouvements de stocks<br />

dans l’usine, la traçabilité complète des opérations de production<br />

(traçabilité matière, sur les opérateurs, les techniciens de<br />

maintenance, les agents qualité etc. et la traçabilité sur les équipements<br />

et outillages), sans oublier la traçabilité du process avec<br />

un horodatage automatique de chaque étape de la production.<br />

Mais où en sommes-nous aujourd’hui ? Les secteurs industriels<br />

sont très variablement avancés avec d’un côté les industries<br />

agroalimentaires, pharmaceutiques, automobile et aéronautique,<br />

et de l’autre des secteurs qui n’ont pas franchi le pas de la<br />

traçabilité en production. De même, les industries de process<br />

semblent davantage concernées par le sujet que d’autres, même<br />

si dans l’industrie manufacturière de plus en plus de projets<br />

émergent de manière assurer le suivi rigoureux des équipements<br />

(outillages, machines) avec un marquage très précis de<br />

l’ensemble des composants (sérialisation).<br />

En matière de réglementation entourant la traçabilité en production,<br />

des standards internationaux définissent le respect des<br />

La traçabilité est un sujet complexe. Celle-ci doit répondre<br />

à des problématiques liées à la fois au secteur d’activité et au<br />

métier (production, maintenance, logistique etc.). C’est le cas<br />

de la RFID par exemple ; cette technologie est très diffuse et<br />

s’applique à une multitude de niches applicatives avec une<br />

variation de paramètres très importante. Comme l’expliquait<br />

Christophe Lecosse, directeur général du Centre national de la<br />

RFID (CNRFID), dont la vocation est d’orienter, accompagner,<br />

informer et conseiller les entreprises vers des solutions adaptées,<br />

« la RFID peut être utilisée à chaque fois que l’on a besoin<br />

d’identifier un produit ou des opérations en volume, en aveugle<br />

ou à distance. Or depuis plusieurs années, on constate notamment<br />

un bond significatif du nombre d’applications dans la gestion<br />

d’outils et de pièces de rechange, à l’exemple des armoires et des<br />

magasins intelligents ». Une manière de résoudre les problèmes<br />

de volumes de plus en plus importants.<br />

La technologie RFID est également très utile pour l’identification<br />

d’équipements inaccessibles ; c’est l’avantage de la lecture<br />

en aveugle, laquelle s’avère aussi bien utile pour lire un grand<br />

nombre d’informations sur l’historique de maintenance d’un<br />

composant ou d’une pièce sans pour autant les démonter de<br />

l’installation. On peut ainsi gagner parfois deux heures en<br />

évitant des opérations de démontage-remontage. Enfin, il est<br />

possible de gérer les accès d’un travailleur isolé, de savoir où il<br />

se trouve précisément mais aussi pour l’empêcher de franchir<br />

certaines zones. Au niveau du suivi et de la maintenance des<br />

produits, un fabricant de PDA s’est équipé de tags RFID afin<br />

de suivre tous les colis à destination de ses clients ; il a pu traiter<br />

rapidement le suivi de ses commandes et réaliser des opérations<br />

de maintenance « accélérée ».<br />

REMPART CONTRE LA CONTREFAÇON<br />

Lutter contre l’un des plus grands fléaux de l’économie mondiale<br />

n’est pas chose simple. Dans le monde de l’industrie manufacturière,<br />

de process ou autre, la contrefaçon touche autant<br />

les produits finis que l’outil de production ; ce domaine nous<br />

concerne plus particulièrement dans le cadre de la mainte-<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I45


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

© Keyence<br />

nance en raison de la profusion de pièces détachées contrefaites<br />

que l’on trouve sur le marché, y compris chez certains<br />

distributeurs peu scrupuleux ou au contraire de bonne foi mais<br />

dupés par le manque de sérieux des réseaux d’approvisionnement<br />

de leurs marchandises. Le problème majeur, outre la perte<br />

de qualité des produits fabriqués avec des pièces contrefaites,<br />

réside dans la dégradation de l’outil de production (en raison de<br />

la fragilité des pièces) voire dans les dangers auxquels sont exposés<br />

les opérateurs de production et les accidents que peuvent<br />

provoquer des machines équipées de composants inadaptés –<br />

c’est le cas notamment des meuleuses industrielles.<br />

Heureusement, des solutions existent et des industriels<br />

commencent à collaborer entre eux, mettant en commun leurs<br />

savoir-faire, à l’exemple<br />

de Datalogic qui travaille<br />

avec des sociétés telles que<br />

ProofTag, un fabricant d’étiquettes<br />

matérielles dotées<br />

d’un système unique irreproductible<br />

appelé « Code<br />

à bulles ». L’étiquette<br />

comporte une zone composée<br />

de micro-bulles sur à<br />

peine 1 cm2 qu’il est impossible<br />

de reproduire ; celle-ci<br />

est associée à un système<br />

datamatrix lui procurant<br />

un code d’identification. De<br />

même, le gravage associé à<br />

un code datamatrix, dans<br />

lequel on trouve un algorithme,<br />

permet également d’identifier et d’assurer la traçabilité<br />

des pièces industrielles, tout comme la RFID, le gravage<br />

laser équipé de systèmes automatiques capables de chercher<br />

des produits et de lire le code au moment où il récupère la<br />

pièce. Cette reconnaissance du produit ou de la pièce s’avère<br />

essentielle, à l’exemple d’un fabricant de machines de découpe<br />

dédiées au marché du textile qui a intégré sur chacune d’entre<br />

elles un datamatrix afin d’empêcher les utilisateurs d’y monter<br />

des lames contrefaites une fois le moment venu de remplacer<br />

les anciennes. ●<br />

Olivier Guillon<br />

© Keyence<br />

46 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


Solution de traçabilité sur-mesure<br />

TAG - ANTENNE - INTÉGRATION<br />

Analyse<br />

Conseil<br />

Matériel<br />

Intégration<br />

Formation<br />

myrfidsolution.com<br />

My RFID Solution est une association de 5 entreprises<br />

françaises spécialisées dans le domaine de la RFID


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

SOLUTION<br />

Le tag RFID : dans la GMAO en 2<br />

secondes, le parc équipements<br />

connu pour des années !<br />

L’identification d’un équipement n’est pas une tâche difficile en soi,<br />

en particulier quand on connait son parc technique : un numéro de<br />

série, un code-barres ou même un repère arbitraire permettent<br />

d’identifier une machine ou une pièce avec une fiabilité suffisante.<br />

Le problème devient plus complexe quand il s’agit de recenser des<br />

dizaines d’équipements ou de trouver un équipement tournant en<br />

particulier au sein d’un stock. Ces petites tâches, dont la valeur ajoutée<br />

est nulle, peuvent rapidement devenir chronophages, en plus de<br />

ne pas être à l’abri d’erreurs humaines.<br />

LE RFID : UN DÉPLOIEMENT SANS STRESS ET UN RETOUR SUR<br />

INVESTISSEMENT RAPIDE<br />

La RFID peut paraître une technologie complexe et peu accessible de prime<br />

abord, et pourtant, elle est plus simple à mettre en place que toute les autres<br />

méthodes d’identification que l’on connaisse : vous vous placez devant l’équipement,<br />

vous le sélectionnez dans votre GMAO, vous collez un tag neuf,<br />

vous scannez… un clic et c’est fait ! La fois suivante, l’équipement sera automatiquement<br />

retrouvé quand vous serez dans le rayon d’émission du tag, en<br />

moins de temps qu’il faut pour dire « code équipement ».<br />

Ce petit tour de force, c’est ce que permet la GMAO Altair Enterprise, développée<br />

par DSD System, grâce notamment au concours de son partenaire<br />

NooliTIC, spécialiste des capteurs connectés et expert en internet des objets.<br />

Le grand avantage du RFID est bien là : chaque technicien peut avoir son<br />

stock d’étiquettes et les déployer petit à petit au fil<br />

des interventions. Une perte de temps négligeable<br />

l’installation, mais un gain de temps lors de chaque<br />

utilisation future.<br />

DES APPLICATIONS QUOTIDIENNES SIMPLES<br />

ET MULTIPLES<br />

L’utilisation la plus spectaculaire de l’identification<br />

RFID, rendue possible en particulier certains<br />

tags actifs à longue portée, est de pouvoir recenser<br />

en quelques secondes jusqu’à plusieurs centaines<br />

d’équipements présents dans une pièce. Il n’y a pas<br />

que les recensements et les inventaires qui peuvent<br />

profiter des avantages de la RFID. Les rondes d’équipements<br />

par exemple deviennent beaucoup plus<br />

simples à suivre. C’est déjà ce qui est couramment<br />

utilisé par la sécurité au sein des bâtiments<br />

publics : des tags jalonnent leur ronde d’inspection<br />

et permettent ainsi d’assurer que le circuit a<br />

bien été réalisé.<br />

Le partenariat entre<br />

DSD System et NooliTIC<br />

Tissé depuis plus de cinq ans, ce partenariat s’étend également dans la mise en<br />

place de réseaux de capteurs connectés, autonomes et accessibles à toutes les<br />

entreprises, afin de mesurer en temps réel un grand nombre de paramètres, allant<br />

de la température à la présence de dihydrogène dans l’air. Grâce à cette mise en<br />

commun de compétences, la GMAO Altair Enterprise est une des plus avancées<br />

sur les applications industries 4.0, participant activement à la démocratisation<br />

de l’industrie du futur.<br />

48 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

C’est aussi un atout certain pour aider à mieux qualifier les<br />

demandes d’intervention et mains-courantes : tout salarié peut<br />

identifier à coup sûr l’équipement défaillant, ce qui vous permet<br />

de préparer plus facilement votre intervention curative.<br />

Enfin, la rotation des équipements s’en trouve également grandement<br />

facilité : tous les mouvements peuvent être suivis à une<br />

distance plus ou moins importante grâce à l’identification sans<br />

contact. Outre le gain de temps, c’est aussi un gain non négligeable<br />

en matière de qualité et de sécurité qu’il faut voir dans<br />

la mise en place de l’identification RFID au sein de votre parc<br />

technique. ●<br />

Mathieu Kutac (DSD System)<br />

Combien ça coûte ?<br />

C’est une question très difficile à répondre, tant les projets sont<br />

différents. Tag passif ou actif, granularité forte ou faible, TPE ou<br />

grand groupe… on peut parler de centaines comme de millions<br />

d’euros ! Mais pour donner un exemple simple, si vous souhaitez<br />

identifier une cinquantaine de machines à une distance de moins<br />

d’un mètre, l’investissement peut représenter moins de 1 000 euros.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I49


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

PANORAMA DE SOLUTIONS<br />

Apporter des réponses technologiques aux<br />

problèmes de suivi des pièces<br />

Aborder la question de la traçabilité dans l’industrie, qu’il s’agisse de la fabrication de produits<br />

de qualité que de la maintenance avec l’utilisation de composants authentiques (non contrefaits)<br />

pour réparer les machines, engendre des réponses technologiques multiples. Voici un aperçu<br />

de quelques solutions qui permettront aux industriels de répondre, du moins en partie, à leur<br />

niveau, aux problématiques de suivi et de traçabilité des produits et des pièces transitant dans<br />

leurs ateliers.<br />

Un poste de travail intelligent pour assurer la traçabilité des outils et le suivi de leurs révisions<br />

périodiques<br />

Chaque année, l’outillage et les équipements<br />

perdus lors d’activités de production<br />

ou de maintenance représentent des<br />

coûts importants, des défauts qualités et<br />

des risques pour la sécurité. Afin d’améliorer les<br />

conditions de travail de ses clients, SAM Outillage,<br />

en partenariat avec ELA Innovation, vient<br />

de lancer Servisam 4.0. Cette servante connectée<br />

de cinq tiroirs peut contenir jusqu’à 500 outils.<br />

Produite dans l’usine de Vendargues (Hérault) et<br />

totalement personnalisable (coloris, dimensions,<br />

matière plateau, agencement d’outils, mousses de<br />

rangement, roues...), ce poste de travail intelligent<br />

a pour but de sécuriser les équipements ainsi que<br />

les interventions.<br />

Poste de travail Servisam 4.0<br />

du fabricant français SAM Outillagex<br />

Concrètement, chaque personne ayant l’autorisation d’accès au<br />

poste de travail se voit remettre un badge qu’il devra présenter<br />

pour verrouiller et déverrouiller la servante. C’est le tag RFID<br />

actif relié au produit qui fait le lien. Dès lors que l’opérateur<br />

prend un outil, l’information est alors directement transmise à<br />

l’ordinateur. Parmi les avantages qu’offre cette solution, notons<br />

avant tout la traçabilité dans la mesure où l’inventaire instantané<br />

va permettre le pilotage des opérations en temps réel. La<br />

qualité n’est pas en reste puisqu’outre la gestion des dates de<br />

validité, le suivi périodique des outils est pris en charge avec<br />

la gestion des dates d’étalonnage des produits dans le logiciel.<br />

Outre sa disponibilité à tout moment (il n’y a plus d’arrêts de<br />

production), le poste de travail Servisam 4.0 permet de maitriser<br />

les risques industriels FME et FOD.<br />

SCHMERSAL INTÈGRE LA RFID POUR RENDRE<br />

L’INTERVERROUILLAGE DE SA POIGNÉE INFRAUDABLE<br />

Déjà utilisés sur un grand nombre de portes et protecteurs,<br />

les dispositifs d’interverrouillage de sécurité AZM201 avec<br />

poignée intégrée sont désormais disponibles avec technologie<br />

RFID intégrée. Objectif ? Atteindre le niveau de codage<br />

« élevé », conformément aux exigences de la norme DIN ISO<br />

14119. Mais en plus d’offrir désormais une protection accrue<br />

contre les risques de fraude, l’AZM201 transmet des diagnostics<br />

détaillés au système de commande principal permettant<br />

ainsi un entretien préventif, en droite ligne avec les exigences<br />

de l’industrie 4.0.<br />

50 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

Remise du prix de la thèse 2018 Marco Garbati<br />

Interverrouillage de sécurité AZM201 :<br />

poignée et technologie RFID intégrées<br />

©Communauté Université Grenoble Alpes<br />

Sur le nouvel AZM201, grâce à la technologie RFID, l’utilisateur<br />

peut choisir entre les trois types de codage et ainsi définir<br />

le niveau approprié de protection contre les risques de fraude.<br />

Dans la version de base, le dispositif accepte tous les actionneurs<br />

compatibles. La deuxième version accepte uniquement<br />

l’actionneur appris lors de la première mise en circuit. Enfin,<br />

avec la troisième version, cette procédure d’apprentissage peut<br />

être répétée aussi souvent que souhaité. Grâce à l’intégration<br />

de la technologie RFID dans les capteurs de sécurité, le niveau<br />

de codage « élevé » est atteint, conformément à la norme ISO<br />

14119 pour les versions à codage individuel.<br />

Par ailleurs, l’électronique embarquée dans l’interverrouillage<br />

offre un diagnostic détaillé de l’état du système via des LED à<br />

grande visibilité à l’avant de l’appareil. L’AZM201 dispose (en<br />

option) d’une ligne de diagnostic série avec montage de 31<br />

capteurs de sécurité maximum, en série, avec maintien de la<br />

sécurité. L’ensemble des capteurs et des systèmes d’interverrouillage<br />

de sécurité connectés transmet des signaux d’état ainsi que<br />

des messages d’avertissement et d’erreur à l’API à partir duquel il<br />

est possible d’envoyer des instructions de commande aux appareils<br />

reliés en série. Outre l’envoi d’informations vers l’API, on<br />

réduit le temps d’immobilisation machines.<br />

VERS LA FIN DU CODE-BARRES ?<br />

Marco Garbati, prix de thèse de l'innovation 2018 de la Communauté<br />

Université Grenoble Alpes (remis le 26 juin dernier), est<br />

en train de développer au sein de la start-up valentinoise Idyllic<br />

Technologies une nouvelle technologie pouvant bien remplacer<br />

le code-barres. Né lors de ses travaux menés dans le Laboratoire<br />

de conception et d'intégration des systèmes (LCIS - Grenoble<br />

INP/Université Grenoble Alpes), ce nouveau service se positionne<br />

entre le code-barres et la RFID classique, les deux technologies<br />

d'identification les plus utilisées au monde. Il permet<br />

d'avoir, pour le même prix qu'un code-barres, une étiquette<br />

plus flexible en termes de lecture, c'est-à-dire avec une réduction<br />

du temps de manutention d'un utilisateur pour accéder à<br />

l'identifiant du tag.<br />

Sa future commercialisation a nécessité le développement d'un<br />

lecteur spécifique qui, en plus de pouvoir lire un tag sans puce,<br />

bénéficie d'un coût abordable et une certaine fiabilité de lecture.<br />

De plus, ce lecteur permet de lire des étiquettes indépendamment<br />

de leur orientation. Cette technologie pourrait remplacer<br />

– ou coopérer avec – le code-barres dans la mesure où il<br />

est possible de lire sans visibilité directe, à savoir à travers l'emballage.<br />

●<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I51


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

EN APPLICATION<br />

Le groupe EPC s’équipe d’une solution<br />

complète de traçabilité<br />

Améliorer la qualité de ses produits passe avant tout par une traçabilité sans faille à toutes<br />

les étapes du process et de la supply chain. Et c’est tout particulièrement le cas pour certaines<br />

entreprises à l’image du groupe EPC est spécialisé dans la fabrication, le stockage, la distribution<br />

et la mise en œuvre d'explosifs à usage civil. Afin de se conformer à la réglementation européenne,<br />

la société a mis en place avec Zetes, spécialiste des technologies de traçabilité industrielle, une<br />

solution complète et unitaire de traçabilité sur l’ensemble de sa chaîne de logistique.<br />

Fondé dans l’Hexagone il y a plus de cent-vingt ans,<br />

EPC est aujourd'hui présent aux quatre coins du globe.<br />

Spécialiste de la fabrication, du stockage, de la distribution<br />

et de la mise en œuvre d'explosifs à usage civil, le<br />

groupe français s’est confronté le 1er avril 2015 à une nouvelle<br />

réglementation européenne ; deux directives pour être exact<br />

qui ont imposé aux entreprises de ce secteur bien particulier<br />

une traçabilité unitaire complète des articles sur l'ensemble de<br />

la chaîne logistique. Jusqu’alors, le groupe assurait la traçabilité<br />

de ses produits sur ses sept sites de production et sa cinquantaine<br />

de dépôts européens à travers une gestion de numéros de<br />

lots. La traçabilité portait alors essentiellement sur les quantités<br />

produites. Afin d’assurer une traçabilité unitaire et globale<br />

sur l’ensemble des processus logistiques, le groupe EPC devait<br />

donc repenser la totalité de ses opérations.<br />

© EPC<br />

Concrètement, il s'agissait pour l’entreprise<br />

de trouver un partenaire capable de mettre<br />

en place une solution unique de traçabilité<br />

unitaire sur l’ensemble de la chaine de distribution,<br />

à l’échelle européenne. Une tâche<br />

confiée à FAQ Logistique Conseil, cabinet<br />

de consulting désigné par le groupe<br />

EPC pour la conduite de ce projet d’envergure<br />

internationale et multiculturelle. «<br />

Nous avons tout d’abord procédé à un audit<br />

complet des sites européens, pour comprendre<br />

leur fonctionnement spécifique, , explique<br />

Carmen Neira, associée de FAQ Logistique<br />

Conseil. En effet, si les objectifs logistiques<br />

étaient communs, le mode opératoire variait<br />

d'un pays à l'autre ». C’est Zetes qui a su<br />

répondre positivement en tous points à<br />

l’expression de besoins du groupe EPC. «<br />

Zetes répondait aux attentes tant en termes<br />

de couverture géographique, qu'en termes de<br />

compétences techniques et d’architecture fonctionnelle<br />

», justifie Carmen Neira.<br />

MARQUAGE UNITAIRE DES ARTICLES<br />

ET AGRÉGATION DES DONNÉES EN<br />

PRODUCTION<br />

Assurer une traçabilité unitaire complète,<br />

tel était le mot d’ordre. Pour ce faire, les<br />

partenaires ont décidé d’équiper six lignes<br />

de production de la solution ZetesAtlas de<br />

« Packaging Execution ». Celle-ci est chargée<br />

de gérer le marquage et la sérialisation<br />

à chaque niveau d’emballage, allant de l’ar-<br />

52 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

impactant a minima la production, Zetes ayant eu « la capacité<br />

de comprendre et de répondre aux impératifs de production<br />

dans le respect des plannings », précise-t-on chez EPC.<br />

DES RÉPERCUSSIONS POSITIVES SUR LES PROCESSUS<br />

© EPC<br />

ticle à la palette en passant par le carton. Chaque article, quelle<br />

que soient ses dimensions, dispose désormais d’un Datamatrix<br />

avec un numéro de série unique permettant de le tracer tout<br />

au long de sa vie.<br />

Outre l'identification, ZetesAtlas assure l'agrégation et le<br />

contrôle des données en temps réel, une phase essentielle dans<br />

la mise en œuvre d’une traçabilité unitaire. Pour le groupe EPC,<br />

cette première étape a été réalisée dans un délai très court,<br />

La réponse donnée à la réglementation européenne a permis au<br />

groupe EPC de passer d’une traçabilité par lot à une traçabilité<br />

totale. Ceci a favorisé la montée en compétences des équipes en<br />

place, accompagnées et formées aux nouvelles technologies. En<br />

outre, depuis l’installation des solutions Zetes, le groupe EPC<br />

a constaté une augmentation de la qualité dans ses processus<br />

de production.<br />

En plus d'une traçabilité complète, la solution de Zetes a permis<br />

au groupe d'harmoniser l'ensemble de ses processus logistiques,<br />

dans tous les pays d'Europe où il est présent, avec au final un<br />

service au client amélioré. «Nous retiendrons de Zetes son savoirfaire<br />

dans le domaine de la traçabilité unitaire, ses compétences<br />

techniques et l'implication de ses équipes support», conclut le<br />

groupe EPC. Prochaine étape: le déploiement de ces solutions<br />

sur les sites du Royaume-Uni. ●<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I53


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

ÉVÉNEMENT<br />

Expoprotection<br />

2018 de retour à<br />

Paris !<br />

Expoprotection, le salon de la<br />

prévention et de la gestion des<br />

risques , se tiendra au Pavillon 1<br />

de la Porte de Versailles du 6 au 8<br />

novembre prochain. Ce rendez-vous référent<br />

des acteurs du marché de la prévention<br />

réunira près de 750 exposants internationaux<br />

et accueillera plus de 20 000 visiteurs<br />

dans ses deux univers complémentaires : les<br />

risques professionnels et Industriels, et les<br />

risques liés à la malveillance et l’incendie.<br />

Pendant trois jours, l’événement mettra<br />

ainsi le cap sur l’expertise et l’innovation<br />

pour permettre à ses visiteurs de<br />

comprendre les évolutions du marché,<br />

d’identifier les bons partenaires et de<br />

sélectionner les solutions adaptées à leurs<br />

besoins pour aujourd’hui et pour demain.<br />

UNE OFFRE TECHNOLOGIQUE<br />

RICHE<br />

Notons qu’une trentaine de pays sera représentée<br />

avec notamment des acteurs référents<br />

venus d’Italie, d’Allemagne, de Chine,<br />

du Royaume-Uni, d’Inde, d’Espagne et<br />

de Belgique… Parmi les acteurs phares<br />

du marché figureront de toujours fidèles<br />

exposants avec entre autres 3M, Cepovett,<br />

Lafont, Honeywell Safety Products,<br />

Lemaître, Mure et Peyrot, Scott Safety…<br />

Par ailleurs, de nombreuses sociétés dont<br />

Armor Lux, Caterpillar, Cousin Tressec,<br />

Covepro, Haws, Mp Hygiene, My-serious-Game<br />

ou encore Timberland Pro<br />

participeront pour la toute première fois<br />

à cet événement d’envergure.<br />

DES TEMPS FORTS INÉDITS<br />

Pour cette 27 e édition d’Expoprotection,<br />

l’organisation du salon mise sur un<br />

programme de thématiques et d’ animations<br />

aussi riche que diversifié pour illustrer<br />

les tendances actuelles en matière<br />

de prévention et de gestion des risques.<br />

Plusieurs « Villages Experts » rythmeront,<br />

par univers et secteurs, les allées du pavillon<br />

1 et proposeront aux visiteurs un concentré<br />

de solutions sur des sujets qu’ils ont préalablement<br />

sélectionnés. Les thèmes de ces<br />

villages seront dévoilés d’ici à la rentrée.<br />

Par ailleurs, plusieurs événements et partenariats<br />

majeurs seront aux programme de<br />

cette édition, notamment avec la CNAMTS,<br />

le ministère des Solidarités et de la santé,<br />

les acteurs de la sécurité privée ou encore<br />

la Chine…<br />

UNE CENTAINE DE CONFÉRENCES<br />

ET D’ATELIERS AU PROGRAMME<br />

Fort de ses nombreux partenaires experts<br />

et institutionnels, Expoprotection prépare<br />

un contenu de haut niveau et de nouveaux<br />

formats sur ses six espaces dédiés , incluant<br />

la scène du Live. Quatre cycles structureront<br />

l’essentiel des contenus : « Prospectives<br />

& innovation », « Formation & métiers », «<br />

Retours d’expérience » et « Réglementation ».<br />

Pour mémoire, en 2016, le programme de<br />

conférences et ateliers avait rassemblé plus<br />

de 5 000 auditeurs.<br />

>> Expoprotection se tiendra au Pavillon 1 de la Porte de<br />

Versailles du 6 au 8 novembre prochain<br />

EN SAVOIR PLUS > www.expoprotection.com<br />

Olivier Guillon<br />

54 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

© Expoprotection 2014 ©Stéphane Laure<br />

LE DOSSIER EN DÉTAIL<br />

56 Précisions sur les directives et les EPI entourant les risques<br />

liés au bruit<br />

58 Lever les obstacles de la prévention des risques dans la<br />

maintenance<br />

60 Trébuchements, glissades et faux pas : les trois principales<br />

causes d'accidents du travail<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I55


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AVIS D’EXPERT<br />

Sylvie Sermage<br />

Ingénieure support technique et affaires<br />

réglementaires 3M<br />

Précisions sur les<br />

directives et les EPI<br />

entourant les risques liés<br />

au bruit<br />

Sylvie Sermage, de la société 3M, l’un des<br />

leaders mondiaux des équipements de<br />

protection individuelle (EPI), revient à travers<br />

cet article sur les différentes réglementations<br />

qui entourent les risques liés au bruit ;<br />

l’ingénieure nous livre également des bonnes<br />

pratiques d’utilisation des EPI associés à<br />

une bonne protection des techniciens de<br />

maintenance.<br />

Le risque bruit est soumis à la directive 2003/10 qui précise<br />

qu’il faut évaluer les risques liés au bruit et mesurer les<br />

niveaux auxquels sont exposés les travailleurs. Cette<br />

directive précise les seuils de référence et les actions à<br />

déclencher suite à ces mesures. Il définit trois seuils. Le premier<br />

est la valeur d’action d'exposition inférieure (80 dB(A) et 135<br />

dB(C)) : les appareils de protection auditive doivent être accessibles<br />

à la demande et les salariés formés. Le deuxième seuil<br />

est la valeur d'action d'exposition supérieure (85 dB(A) et 137<br />

dB(C)) : des protections auditives doivent être utilisées, tandis<br />

qu'un programme de conservation de l'audition doit être mis<br />

en place. Enfin, le troisième est la valeur limite d’exposition (87<br />

dB(A) et 140 dB(C), celle-ci ne devant pas être dépassée au sein<br />

de l’oreille avec des protections auditives.<br />

PEU DE CHANGEMENT POUR LES UTILISATEURS<br />

Le règlement EPI 2016/425 remplace la directive 89/686/CEE<br />

et concerne la fabrication des EPI et la mise sur le marché. Ce<br />

règlement précise la catégorie des risques et le risque bruit passe<br />

de Catégorie II en Catégorie III, à savoir les risques irréversibles.<br />

Les conséquences de ce changement concernent surtout pour les<br />

fabricants avec la mise en place d’un système rigoureux de vérification<br />

permanente de la qualité, la limitation du certificat CE<br />

à cinq ans, un document de conformité (DoC) ou un lien Web<br />

accompagnera chaque produit. Autre conséquence, le changement<br />

visible de l’impression du marquage CE sur le produit (lorsque<br />

cela est possible) et sur l'emballage, sans oublier le marquage CE<br />

qui sera dorénavant associé au numéro de l’organisme notifié<br />

et une meilleure clarté sur le rôle des opérateurs économiques.<br />

© xxx<br />

Application Peltor Litecom Pro (3M)<br />

56 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

Application Peltor Litecom (3M)<br />

Pour les utilisateurs, il y a peu de changement. Les fiches techniques<br />

ne seront pas modifiées puisque les produits ne changent<br />

pas. La certification CE n’est pas invalidée par ce nouveau règlement.<br />

Donc les produits vont être re-certifiés pendant la période<br />

de transition, à savoir de 2019 à 2023 en fonction de la date de<br />

validité du présent certificat CE. Les certificats CE II type sans<br />

date de fin sont valable jusqu’en avril 2023.<br />

Ces solutions peuvent intégrer la modulation sonore qui permet<br />

d’entendre son environnement tout en étant protégé. Des microphones<br />

externes captent les sons environnants et les restituent<br />

via des haut-parleurs à l’intérieur de la protection auditive à un<br />

niveau sécurisé ne dépassant pas 82dB.<br />

Le document d’orientation EN 458:2016 précise aussi l’importance<br />

des essais d’ajustement. 3M d’ailleurs propose un système l’E-A-<br />

Rfit, pédagogique et ludique, qui permet de former les salariés à<br />

la mise en place des protections auditives et de valider le niveau<br />

d’atténuation réel atteint au sein de l’oreille. Le test est très rapide<br />

et prend moins de 30 secondes pour les deux oreilles. Un rapport<br />

peut être imprimé afin de garder une trace de la formation du<br />

salarié et de la valeur d’atténuation réelle obtenue par l’utilisateur.<br />

Ceci permet de valider le choix de la protection auditive. ●<br />

Application Protac (3M)<br />

Sylvie Sermage (3M)<br />

La partie utilisation des EPI est expliquée dans la directive 89/656/<br />

CEE. Le choix des EPI est décrit dans le document d’orientation<br />

EN 458:2016 visant à aider les employeurs, les superviseurs, les<br />

responsables sécurité, les hygiénistes industriels ou toute autre<br />

personne responsable de la gestion de la sécurité et de la santé<br />

de l’employé sur le lieu de travail à choisir la protection auditive<br />

appropriée pour chaque opérateur et environnement de travail<br />

afin de s’assurer qu’elle est adaptée.<br />

BIEN CHOISIR SES EPI<br />

Il existe différents types de protection auditive : bouchon à rouler,<br />

bouchon préformé, arceau, casque. Dans le choix d’une protection<br />

auditive les points importants sont : le confort, l’environnement,<br />

et le besoin en communication. Il est essentiel de prendre<br />

en compte le confort de l’utilisateur afin que la protection soit<br />

portée. En effet si une protection n’est pas portée 10 minutes sur<br />

une journée de 8 heures, elle perd 43% de son efficacité. Concernant<br />

l’environnement, cela va être la température de l’atelier : s’il<br />

fait chaud, on va privilégier des solutions intra-auriculaires qui<br />

n’apportent pas de chaleur. C’est aussi la compatibilité avec les<br />

autres équipements de protection individuelle qu’il faut prendre<br />

en compte : comme le port d’un masque respiratoire ou d’un<br />

casque de chantier.<br />

Autre point essentiel à prendre en compte dans le choix de la<br />

protection auditive est le besoin en communication, toujours dans<br />

le but d’éviter que l’utilisateur retire sa protection pour passer un<br />

appel ou communiquer avec ses collègues. Il existe aussi chez 3M<br />

une large gamme en solution communicante qui va du casque<br />

avec ou sans talkie-walkie intégrée à la solution intra-auriculaire.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I57


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

POINT DE VUE<br />

Lever les obstacles de la<br />

prévention des risques<br />

dans la maintenance<br />

La diversité des métiers dans la maintenance demeure le<br />

principal obstacle à la mise en place d’une politique efficace<br />

de prévention des risques. Mais ce n’est pas le seul ; le rôle<br />

accru du recours à la sous-traitance n’a pas aidé non plus<br />

à asseoir les bonnes pratiques adoptées au sein même des<br />

entreprises pour les intervenants extérieurs.<br />

La maintenance industrielle se<br />

compose de métiers très diversifiés,<br />

lesquels répondent de fait<br />

à des problématiques de sécurité<br />

complexes et propres à chacun d’eux.<br />

Denis Leblond, directeur commercial<br />

d’Ansell, qui avait témoigné à l’occasion<br />

de précédentes Rencontres organisées<br />

par le Synamap sur les défis de la sécurité<br />

dans la maintenance industrielle, avait<br />

© Olivier Guillon<br />

Malheureusement, les entreprises<br />

n’exigent pas de leurs sous-traitants la<br />

même formation que leurs salariés<br />

déclaré à propos de la maintenance industrielle<br />

qu’elle correspondait à « la diversité<br />

d’industries et au grand nombre de<br />

contextes auxquels les travailleurs doivent<br />

faire face, générant une multitude de<br />

risques. Les intervenants en maintenance<br />

sont confrontés à tous les risques que nous<br />

connaissons : travaux en hauteur, risques<br />

chimiques, risques mécaniques, risques électriques,<br />

bruit… La liste est longue ! »<br />

Pour faire face à cette situation de<br />

« multirisques », les fabricants d’EPI ne<br />

recherchent pas tant la polyvalence attendue<br />

par les techniciens de maintenance<br />

que la focalisation sur un risque donné.<br />

« Une démarche trop simplificatrice peut<br />

s’avérer dangereuse pour le travailleur qui<br />

n’aura pas l’équipement adapté face aux<br />

risques auxquels il est exposé », avait ajouté<br />

Denis Leblond. En se focalisant sur les<br />

risques principaux, on ignore les autres. Et<br />

si les entreprises connaissent généralement<br />

les risques principaux auxquels sont exposés<br />

leurs employés, il n’en pas de même<br />

pour les risques périphériques, or « pour<br />

travailler en sécurité, il faut prévoir au<br />

maximum ». Quant au document unique,<br />

qui demeure un support indispensable à<br />

la garantie de bonnes conditions de sécurité,<br />

celui-ci n’est pas suffisamment suivi,<br />

bon nombre d’entreprises n’allant pas au<br />

bout de la démarche ; le document unique<br />

étant vu avant tout comme un document<br />

administratif – lourd – plus que comme<br />

un outil de travail.<br />

Autre problème de la maintenance industrielle<br />

lié à la sécurité, celui de la sous-traitance.<br />

Pas de statistiques précises « mais on<br />

a largement dépassé les 70% de problèmes<br />

liés à la sous-traitance et à un transfert de<br />

responsabilités, déclarait à son tour Jean-<br />

Luc Betard, coordinateur SPS et directeur<br />

de la société Coregi. On oublie de vérifier<br />

que les sous-traitants ont bien les formations<br />

et les compétences requises par rapport<br />

aux contextes et aux éléments de risques liés<br />

aux interventions ». Bernard Cuny, ancien<br />

président du Synamap, ne manquant pas<br />

de rappeler que « les entreprises n’exigent<br />

pas de leurs sous-traitants la même formation<br />

que leurs salariés ».<br />

58 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

Une démarche trop simplificatrice peut s’avérer dangereuse pour le travailleur<br />

UN GUIDE DÉTAILLÉ DES NORMES<br />

ET RÉGLEMENTATIONS RELATIVES<br />

À LA PROTECTION DES MAINS<br />

Honeywell a publié un guide technique<br />

gratuit concernant les principales normes<br />

et réglementations à comprendre et à<br />

respecter par les professionnels de la santé<br />

et de la sécurité afin de garantir la protection<br />

des mains de leurs travailleurs. Intitulé<br />

Principales normes et réglementations<br />

à prendre en compte lorsqu'une protection<br />

des mains est nécessaire, ce guide accorde<br />

une attention particulière aux récentes et<br />

Garantir la protection des mains des travailleurs<br />

est une mission particulièrement délicate<br />

© Shutterstock<br />

futures modifications réglementaires qui<br />

affectent les normes relatives aux gants,<br />

notamment en ce qui concerne les gants<br />

de protection chimique. « De nombreuses<br />

lois régissent la protection des travailleurs<br />

contre les blessures et les affections au<br />

travail, notamment les accidents causés<br />

par des produits chimiques. Il existe aussi<br />

un certain nombre de normes qui décrivent<br />

les procédures de test à suivre par les fabricants<br />

avant de mettre des gants de protection<br />

sur le marché , explique Stéphanie<br />

Quilliet, chef de produit stratégique tête et<br />

corps pour la zone EMEA chez Honeywell<br />

Industrial Safety. Le nouveau guide technique<br />

de Honeywell aide les professionnels<br />

de la santé et de la sécurité à identifier les<br />

principales normes et réglementations à<br />

connaître lorsqu'ils choisissent des équipements<br />

pour protéger les mains contre des<br />

risques spécifiques, en particulier ceux liés<br />

à l'utilisation de produits chimiques ».<br />

Après avoir examiné la législation relative<br />

à l'étiquetage des produits chimiques<br />

et à l'EPI, le document traite des normes<br />

qui s'appliquent spécifiquement aux gants<br />

conçus pour protéger les mains dans le<br />

cadre d'applications particulières. Une<br />

« Pour travailler en sécurité, il<br />

faut prévoir au maximum »<br />

attention toute particulière est prêtée aux<br />

récentes modifications qui ont affecté l'EN<br />

374, norme la plus importante en matière<br />

de gants de protection chimique. On y<br />

décrit notamment la manière dont les<br />

gants sont catégorisés en fonction de leur<br />

capacité à protéger contre des produits<br />

chimiques précis. Le guide s'achève par<br />

une brève présentation des autres normes<br />

importantes en matière de gants, notamment<br />

celles qui concernent le contact<br />

avec des sources de chaleur ou de froid<br />

intenses, la protection contre les rayonnements<br />

ionisants et les gants antistatiques. ●<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I59


PRÉVENTION DES RISQUES<br />

PROTECTION<br />

Trébuchements, glissades et faux pas : les<br />

trois principales causes d'accidents du travail<br />

Le distributeur de fournitures industrielles Manutan a<br />

publié une étude a révélé résultats en révélant que les<br />

trébuchements et les glissades constituaient les principales<br />

causes d'accidents sur les lieux de travail. Explications avec<br />

Jan Piet van Dijk, directeur des opérations au Benelux et<br />

coordinateur sécurité chez Manutan.<br />

Jan Piet van Dijk<br />

Director Operations<br />

Benelux et coordinateur<br />

sécurité chez Manutan<br />

«<br />

44 % des collaborateurs travaillant<br />

dans des usines, dans des ateliers<br />

ou sur des sites extérieurs déclarent<br />

avoir déjà trébuché et/ou chuté. 24 %<br />

d'entre eux commettent parfois un faux pas<br />

»… c’est du moins qu’a dévoilé une étude<br />

de Manutan, distributeur de fournitures<br />

industrielles, qui résumait les résultats en<br />

révélant que les trébuchements ou glissades<br />

constituaient les principales causes<br />

d'accidents sur les lieux de travail. « La<br />

circulation sur les lieux de travail présente<br />

donc toujours des risques, en conclut Jan<br />

Piet van Dijk, Director Operations Benelux<br />

et coordinateur sécurité chez le distributeur.<br />

Il faudrait d’une part accorder plus d'attention<br />

à la propreté et au rangement des<br />

lieux de travail. D'autre part, il est essentiel<br />

d'utiliser correctement les équipements<br />

de protection individuels, que ce soit des<br />

tenues de travail aux protections auditives<br />

et contre les chutes. »<br />

Or une chute – même si elle peut sembler<br />

anodine, peut avoir de lourdes conséquences.<br />

« Vous trébuchez, vous relevez et<br />

continuez votre chemin, poursuit le coordinateur<br />

sécurité. Mais parfois, l’histoire ne<br />

©Veolia<br />

Même si elle peut sembler anodine, une chute<br />

peut avoir de lourdes conséquences<br />

60 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


DES MÉTIERS DE L’INCENDIE<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

s'arrête pas là : des incidents de ce type provoquent des blessures<br />

aux muscles et tendons, voire des fractures. La situation<br />

s'aggrave encore si la personne tombe sur la tête alors qu'elle ne<br />

porte pas de casque de sécurité. Il peut s'ensuivre une absence<br />

allant de quelques jours à quelques semaines, ce qui est très<br />

ennuyeux, tant pour la victime que pour l'employeur ». L’étude<br />

révèle en outre que dans 35 % des cas, les outils de sécurité<br />

n'étaient pas toujours présents ; un pourcentage élevé, signe<br />

que « tout le monde ne prend pas encore la sécurité au sérieux,<br />

déplore Jan Piet van Dijk. En outre, il est évidemment essentiel<br />

que les équipements de protection choisis soient adaptés aux<br />

conditions de travail. »<br />

SAVE THE DATE !<br />

CHOISIR LES BONS ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION<br />

« Prenez par exemple les chaussures de sécurité, poursuit Jan<br />

Piet. Notre assortiment compte près de 200 modèles différents.<br />

Vous travaillez dans un environnement humide, avec des<br />

produits chimiques ou électriques, des objets acérés sont présents<br />

sur le chantier, des objets risquent de tomber sur vos chaussures<br />

ou vous pouvez vous coincer le pied ? Tous ces éléments<br />

doivent être pris en compte lors de l'achat de chaussures. La<br />

pointure et le confort sont par ailleurs essentiels. L'expérience<br />

montre que les collaborateurs portent davantage leurs chaussures<br />

quand celles-ci sont confortables. Cela vaut pour presque<br />

tous les équipements de protection individuelle : sélectionnez<br />

la classe de sécurité et l'environnement de travail appropriés et<br />

veillez au confort et à la mobilité du collaborateur. » ●<br />

PROTÉGER LES HOMMES<br />

ET LES ORGANISATIONS<br />

DEMANDEZ VOTRE<br />

BADGE GRATUIT<br />

SUR EXPOPROTECTION.COM<br />

Top 5 des accidents les<br />

plus fréquents pouvant<br />

causer des lésions<br />

corporelles sur le terrain 1<br />

Partenaires<br />

1 - Trébuchement ou glissade 44 %<br />

2 - Levage incorrect 29 %<br />

3 - Faux pas 24 %<br />

4 - Frappé par la chute d'un objet 15 %<br />

5 - Chute de moins de 2,5 mètres de hauteur 12 %<br />

Organisé par<br />

FFMI<br />

FÉDÉRATION FRANÇAISE<br />

1. Selon l’étude menée par le distributeur Manutan<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I61


BORDEAUX<br />

SUD OUEST<br />

02>04 OCT<br />

2018<br />

LE CONGRÈS/SALON DE RÉFÉRENCE EN FRANCE<br />

• SANTÉ/SÉCURITÉ & QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL<br />

CONFÉRENCES / EXPOSITION / EXPERTS / ANIMATIONS / ATELIERS DÉMOS<br />

Sous le patronage du ministère des solidarités et<br />

de la santé et du ministère du travail.<br />

EXPOSER +33 (0)5 57 54 12 65 • DEVENIR PARTENAIRE +33 (0)5 57 54 38 26<br />

INFORMATIONS & INSCRIPTION GRATUITE<br />

www.preventica.com • CODE BM231D


AGENDA<br />

Du 24 au 27 septembre 2018<br />

EUROMAINTENANCE 4.0<br />

La plus grande conférence européenne sur la<br />

maintenance et l’Asset Management revient<br />

cette année. Euromaintenance 4.0 2018 vise<br />

plus de 750 participants venus de 51 pays, et<br />

entend bien dépasser le succès de 2008.<br />

À Antwerp en Belgique<br />

www.euromaintenance.org<br />

Du 25 au 27 septembre 2018<br />

SEPEM AVIGNON<br />

La nouvelle édition du sud-est des salons<br />

Sepem Industries se déroulera à la fin<br />

septembre à Avignon avec toujours un<br />

programme riche de conférences sur la<br />

maintenance et la prévention des risques au<br />

travail.<br />

Au parc des expositions d’Avignon<br />

avignon.sepem-industries.com<br />

Le 18 octobre 2018<br />

ASSISES DU M.E.S.<br />

Les Assises du M.E.S est l'évènement 100%<br />

retours d'expérience. Des industriels et des<br />

experts reconnus traitent des applications<br />

concrètes d'un déploiement M.E.S, le<br />

tout dans un environnement propice aux<br />

échanges.<br />

Aux Salons de l'Aveyron - Bercy Village<br />

assises.club-mes.com<br />

Les 23 et 24 octobre 2018<br />

ENOVA PARIS<br />

L’édition parisienne d’Enova posera ses<br />

valises comme chaque années à la Porte de<br />

Versailles et se posera comme une véritable<br />

plateforme de convergence des technologies<br />

de l’électronique, de la mesure, de la vision<br />

et de l’optique.<br />

À Paris-Porte de Versailles<br />

www.enova-event.com<br />

Retrouvez toutes les dates<br />

de manifestations sur :<br />

DU 2 AU 4 OCTOBRE 2018<br />

Préventica Bordeaux<br />

L’édition parisienne d’Enova posera ses<br />

valises comme chaque années à la Porte de<br />

Versailles et se posera comme une véritable<br />

plateforme de convergence des technologies<br />

de l’électronique, de la mesure, de la vision<br />

et de l’optique.<br />

À Paris-Porte de Versailles<br />

www.enova-event.com<br />

LE 6 NOVEMBRE 2018<br />

<strong>Production</strong> Temps Réel<br />

Une nouvelle édition régionale se déroulera<br />

à Bordeaux et rassemblera les experts du<br />

pilotage de l'entreprise industrielle<br />

Au Stade Matmut Atlantique<br />

production-temps-reel.com<br />

DU 6 AU 8 NOVEMBRE 2018<br />

Expoprotection 2018<br />

Cette année, la biennale parisienne de la<br />

protection et de la prévention des risques<br />

prévoit d’accueillir près de 750 exposants.<br />

À Paris-Porte de Versailles<br />

www.expoprotection.com<br />

www.qualityandco.com/agendas<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I63


INDEX<br />

Au sommaire du prochain numéro :<br />

Au sommaire du prochain numéro :<br />

TECHNOLOGIES<br />

MANAGEMENT<br />

© O. Guillon<br />

• <strong>Maintenance</strong> curative :<br />

Les interventions curatives<br />

sont souvent inévitables.<br />

Quelles solutions existent<br />

pour mieux les appréhender ?<br />

• Économies d’énergie :<br />

Faire de la maintenance un moyen de<br />

réaliser des économies d’énergies : par<br />

quels moyens d’organisation et avec quels<br />

outils (capteurs, logiciels, acquisition de<br />

données…) ?<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

© FAVART - salon All4Packn<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

• Dossier Emballage :<br />

Spécial All4Pack Paris :<br />

solutions de surveillances et<br />

leurs mises en application<br />

dans les lignes d’emballage et<br />

de conditionnement<br />

• Spécial roulements :<br />

Le rôle indispensable des roulements<br />

dans le bon fonctionnement d’une ligne de<br />

production<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

• Sécurité Machines :<br />

Les capteurs et barrières<br />

immatérielles de sécurité –<br />

projet, installation et bonne<br />

utilisation des solutions<br />

d’aujourd’hui<br />

O. Guillon<br />

Liste des entreprises citées et répertoire des annonceurs<br />

3M ................................. 2 e de couverture<br />

ALL4PACK................................... 35<br />

ASSISES DU M.E.S......... 28, 41, 63<br />

ASTRÉE SOFTWARE ........... 36, 39<br />

C-BLOT ....................................... 26<br />

CLUB M.E.S .................... 28, 30, 32<br />

CREATIVE IT.................... 9, 4O, 46<br />

DBVIB.......................................... 15<br />

DIMO SOFTWARE ...................... 33<br />

DOMIS (GROUPE SOMFY).......... 36<br />

DSD SYSTEM.......................... 2, 10<br />

EIFFAGE ....................................... 6<br />

ENOVA ............................. 16,23, 63<br />

EPC ............................................. 52<br />

EXPOPROTECTION........ 54, 61, 63<br />

FLIR SYSTEMS . 1 e de couverture, 22,24<br />

HONEYWELL ................................ 8<br />

IDYLLIC TECHNOLOGIES.......... 51<br />

IFM ELECTRONIC....................8, 47<br />

IGUS..........................................8, 19<br />

JET MOTEURS...................... 13, 49<br />

KTR................................................ 7<br />

MAINNOVATION............................6<br />

MAINTENANCE & CO..................21<br />

M.E.S. CONSULT..........................32<br />

MESURES & TESTS.....................63<br />

NOOLITIC.....................................48<br />

NSK...............................................20<br />

OET...............................................31<br />

ORDINAL SOFTWARE...................4<br />

PRAXEDO.......................................6<br />

PRODUCTION TEMPS RÉEL.......63<br />

RECYLUM.......................................6<br />

ROCKWELL AUTOMATION...........8<br />

RS COMPONENTS.......................22<br />

SAM OUTILLAGE.........................50<br />

SCHMERSAL................................50<br />

SEPEM AVIGNON............ 10, 12, 63<br />

SICK................................................8<br />

SIEMENS........................................6<br />

SKF.................................................6<br />

SYNERGYS..................... 4 e de couverture<br />

VIF.................................................29<br />

ZETES...........................................52<br />

EPI CENTER................... 3 e de couverture<br />

Retrouvez nos anciens numéros sur :<br />

www.production-maintenance.com<br />

LE CHIFFRE À RETENIR…<br />

8,4 millions<br />

C’est le nombre de produits industriels<br />

contrefaits saisis chaque année par les<br />

douanes françaises selon des chiffres<br />

communiqués par la Fédération des<br />

industries mécaniques (FIM) et l’Union<br />

des fabricants contre la contrefaçon<br />

(Unifab). Un chiffre impressionnant qui<br />

certes ne rivalise pas avec les produits<br />

de luxe ou les médicaments mais qui<br />

se révèle toujours très inquiétant, tant<br />

pour l’emploi industriel (en particulier<br />

européen) que la sécurité, qu’il s’agisse<br />

des hommes et des femmes travaillant<br />

en atelier que de l’outil de production<br />

lui-même. Si la conférence-débat<br />

organisée par l’Inpi lors du salon Global<br />

Industrie au printemps dernier a lancé<br />

des pistes de combat et de vigilance,<br />

l’essor de la contrefaçon n’est pas prêt<br />

de diminuer.<br />

>> Découvrez notre dossier portant<br />

sur la traçabilité en pages 43 à 53<br />

64 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018


Avec VSHOOTER® d’un coup d’oeil, visualisez à l’écran la condition<br />

de votre machine grâce à l’encodage automatique des valeurs mesurées !<br />

Mesure globales, spectres FFT, courbes de tendance, table des défauts.<br />

Balourd (souvent en<br />

radial)<br />

Défauts possibles de roulement<br />

(L défauts de lubrification, S détection de choc)<br />

AUTO DIAGNOSTIC<br />

Désalignement Offset<br />

(souvent en radial)<br />

Jeu, Déserrage<br />

Désalignement angulaire (souvent en axial)<br />

Défauts possibles non standards<br />

Demandez Demander votre démonstration<br />

info@synergys-technologies.com<br />

www.synergys-technologies.com | Tel : 03 89 08 32 72

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