Production Maintenance n° 62
La mesure, élément incontournable de la maintenance
La mesure, élément incontournable de la maintenance
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DOSSIER 14<br />
La mesure, élément<br />
incontournable de la<br />
maintenance<br />
ÉVÉNEMENT<br />
Le Sepem Industries<br />
pose ses valises à<br />
Avignon<br />
10 28 43 54<br />
MANAGEMENT<br />
Le M.E.S. au cœur<br />
de l’usine et de la<br />
maintenance 4.0<br />
N° <strong>62</strong> | août-septembre-octobre 2018 | Trimestriel | 20€<br />
MAINTENANCE EN<br />
PRODUCTION<br />
La traçabilité,<br />
composante stratégique<br />
de la maintenance<br />
PRÉVENTION DES<br />
RISQUES<br />
Spécial Expoprotection :<br />
mieux protéger ses<br />
équipes
Vous l’utiliseriez<br />
encore ?<br />
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ÉDITORIAL<br />
L’humain, l’autre enjeu de la<br />
maintenance 4.0<br />
©DR<br />
Olivier Guillon<br />
Rédacteur en Chef<br />
Quelle époque formidable ! Alors qu’on se tuait à la tâche pour réparer des<br />
machines qui avaient pris la mauvaise habitude de tomber en panne, que l’on<br />
devait utiliser nos cinq sens (ou plutôt quatre, le goût n’étant pas franchement<br />
utile) pour tenter d’analyser d’éventuels défauts apparents, que l’on devait interrompre<br />
la production de tout un atelier pour pratiquer une maintenance aussi préventive<br />
que coûteuse, voici qu’un miracle apparut. L’industrie du futur, 4.0 ou connectée était née.<br />
Ne plus rien faire d’autre que presser sur un bouton pour que la machine se mette en route,<br />
qu’elle applique un programme d’usinage tombé du ciel et que les nombreux capteurs s’assurent<br />
en temps réel que rien ne viendra perturber ce beau process réglé comme une horloge.<br />
À moins de croire en la bienveillance d’un prétendu saint patron de l’usinage, ou pourquoi<br />
pas un dieu de la maintenance, personne n’est dupe. L’automatisation à outrance n’est pas un<br />
but en soi mais bien qu’un moyen. Elle est en revanche une aide précieuse qui, aujourd’hui,<br />
grâce à des technologies de plus en<br />
plus matures, permet de sécuriser les<br />
process et surveiller l’état de santé de<br />
la machine. Ces outils aident aussi à<br />
former plus rapidement une jeune<br />
main-d’œuvre aux savoir-faire moins<br />
« techniques » que l’ancienne. Par la<br />
technologie, l’industrie 4.0 doit parier<br />
sur la montée en compétences de<br />
ses collaborateurs, tant en production<br />
qu’en maintenance, sans perdre<br />
de vue la mécanique… qui restera<br />
encore et pour longtemps ce qui fait<br />
fonctionner une machine.<br />
« La technologie aide à former plus rapidement<br />
une jeune main-d’œuvre aux savoir-faire<br />
moins "techniques" que l’ancienne »<br />
Olivier Guillon<br />
@productionmaint<br />
ÉDITEUR<br />
MRJ Informatique<br />
22, Boulevard Gambetta<br />
92130 Issy-les-Moulineaux<br />
Tel : 01 84 19 38 10<br />
Fax : 01 34 29 61 02<br />
www.production-maintenance.com<br />
/Facebook.com/<br />
productionmaint<br />
/@productionmaint<br />
Direction :<br />
Michaël Lévy<br />
Directeur de publication :<br />
Jérémie Roboh<br />
Rédactreur en chef :<br />
Olivier Guillon<br />
COMMERCIALISATION<br />
Publicité :<br />
Sonia Cheniti<br />
s.cheniti@mrj-corp.fr<br />
Diffusion et Abonnements :<br />
vad.mrj-presse.fr<br />
Emilie Bellenger<br />
abonnement@qualite-references.com<br />
Prix au numéro :<br />
20 €<br />
Abonnement 1 an :<br />
58 € / 4 numéros<br />
Étranger :<br />
100 €<br />
Règlement par chèque<br />
bancaire à l’ordre de MRJ<br />
RÉALISATION<br />
Conception graphique :<br />
Dolioz - Adeline Docquier<br />
Impression :<br />
Rivadeneyra, sa<br />
Calle Torneros, 16<br />
Poligono Industrial de Los Angeles<br />
28906 Getafe - Madrid Espagne<br />
N°ISSN :<br />
1293-2949<br />
Dépôt légal : à parution<br />
Périodicité : Trimestrielle<br />
Numéro : <strong>62</strong><br />
Date : août-septembre-octobre<br />
2018<br />
RÉDACTION<br />
Rédactreur en chef<br />
Olivier Guillon<br />
Ont contribué au numéro :<br />
Mathieu Kutac (DSD System)<br />
Sylvie Sermage (3M).<br />
CRÉDITS<br />
Credits photos :<br />
Photo : FLIR SYSTEMS<br />
Crédit : FLIR SYSTEMS<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018I1
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SOMMAIRE<br />
DOSSIER<br />
ÉVÉNEMENT<br />
Le Sepem Industries<br />
pose ses valises à<br />
Avignon<br />
MANAGEMENT<br />
Le M.E.S. au cœur<br />
de l’usine et de la<br />
maintenance 4.0<br />
N° <strong>62</strong> | août-septembre-octobre 2018 | Trimestriel | 20€<br />
DOSSIER 14<br />
La mesure, élément<br />
incontournable de la<br />
maintenance<br />
10 28 43 54<br />
MAINTENANCE EN<br />
PRODUCTION<br />
La traçabilité,<br />
composante stratégique<br />
de la maintenance<br />
PRÉVENTION DES<br />
RISQUES<br />
Spécial Expoprotection :<br />
mieux protéger ses<br />
équipes<br />
Mesure dans la maintenance<br />
14<br />
14 La mesure, un atout stratégique pour la maintenance<br />
16 Enova Paris s’ouvre en octobre avant de laisser la place à<br />
Measurement World dès 2019<br />
18 La place grandissante de la mesure dans la maintenance industrielle<br />
24 Recourir aux caméras d´imagerie thermique<br />
pour surveiller l'état des machines<br />
26 IS Soudure renforce son activité CND<br />
26 Un boulon connecté pour détecter des desserrages intempestifs<br />
Actualités<br />
Prévention des<br />
risques<br />
06 Partenariat entre SKF et Siemens<br />
pour améliorer la fiabilité des<br />
équipements ferroviaires<br />
08 Eiffage confie à Récylum la gestion<br />
de la fin de vie des équipements<br />
électriques<br />
08 IFM lance le premier détecteur<br />
intelligent IO-Link pour actionneur<br />
¼ de tour<br />
08 Une planification intelligente de<br />
l'entretien avec les nouveaux<br />
systèmes isense d'Igus<br />
32 Prendre à bras le corps un projet<br />
d’intégration de l’outil M.E.S.<br />
36 Domis s’ouvre les portes de<br />
l’industrie du futur avec le M.E.S.<br />
40 Le M.E.S., un outil essentiel pour<br />
améliorer la traçabilité<br />
54 Expoprotection 2018 de retour à<br />
Paris !<br />
56 Précisions sur les directives et les<br />
EPI entourant les risques liés au<br />
bruit<br />
58 Lever les obstacles de la prévention<br />
des risques dans la maintenance<br />
60 Trébuchements, glissades et faux<br />
pas : les trois principales causes<br />
d'accidents du travail<br />
10 Le salon Sepem Industries revient<br />
en force à Avignon<br />
© Astrée Software<br />
<strong>Maintenance</strong> en<br />
productions<br />
43 La traçabilité au cœur de la stratégie<br />
d’entreprise<br />
Management<br />
28 Les Assises 2018 du M.E.S., le<br />
rendez-vous d’automne de l’usine 4.0<br />
30 Les Assises du M.E.S. s’ouvrent<br />
sur la publication d’un Livre<br />
Blanc dédié à l’usine du futur<br />
44 La traçabilité comme point de départ<br />
de l’industrie 4.0<br />
48 Le tag RFID : dans la GMAO en 2<br />
secondes, le parc équipements connu<br />
pour des années !<br />
50 Apporter des réponses technologiques<br />
aux problèmes de suivi des pièces<br />
52 Le groupe EPC s’équipe d’une solution<br />
complète de traçabilité<br />
© 3M<br />
Outil<br />
63 Agenda<br />
64 Au sommaire du prochain<br />
numéro<br />
64 Index<br />
64 Le chiffre à retenir<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I3
NOS DOSSIERS EN UN CLIN D’OEIL<br />
©3M<br />
©DR<br />
©Shutterstock<br />
©Tecnalia<br />
TECHNOLOGIES<br />
MANAGEMENT<br />
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
La mesure, élément incontournable<br />
de la maintenance p. 14 à 27<br />
On dit que le diable est dans les détails, mais dans l’industrie, il est<br />
surtout dans le manque de précision. C’est aussi vrai en production<br />
qu’en maintenance d’autant que l’entrée des ateliers dans l’ère de<br />
l’industrie du futur, la numérisation des usines, le monitoring de<br />
chaque équipement de production et le dialogue entre les machines<br />
engendrent des données considérables. Pour être utilisées à bon<br />
escient, celles-ci devront être justes ; d’où le recours croissant aux<br />
outils de contrôle et de mesure.<br />
Le M.E.S., la brique technologique<br />
de la maintenance 4.0 p. 28 à 42<br />
Dans le but d’optimiser sa production et ses opérations de maintenance,<br />
le M.E.S. occupe une place croissante dans l’industrie afin d’aider<br />
à envoyer ces informations à la bonne personne, au bon moment,<br />
grâce à un suivi en temps réel. Renforcer la qualité de ses produits<br />
et de ses process, réduire ses délais grâce à l’amélioration du TRS,<br />
tout cela est possible avec le M.E.S., dont <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />
consacre un dossier spécial à l’occasion des Assises qui auront lieu<br />
à Paris en octobre.<br />
La traçabilité au cœur de la<br />
stratégie de maintenance p. 43 à 53<br />
Lutter contre la contrefaçon est un enjeu crucial pour les entreprises.<br />
Incarné par l’industrie du luxe, ce fléau touche tout autant les industries<br />
mécaniques et, plus grave, les filières agroalimentaires et pharmaceutiques.<br />
Pour enrayer le phénomène, s’attaquer à la base, de l’extraction de<br />
la matière à la livraison finale, une seule solution : renforcer à tous<br />
les niveaux la traçabilité de la production. Mais celle-ci présente bien<br />
d’autres atouts : optimisation des process, amélioration de la qualité<br />
des produits et des interventions de maintenance...<br />
Spécial Expoprotection : mieux<br />
protéger ses équipes p. 54 à <strong>62</strong><br />
À l’occasion de la biennale de la protection qui ouvrira ses portes à<br />
Paris début novembre, <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> revient sur un sujet qui<br />
tient la rédaction à cœur, la prévention des risques et la sécurité des<br />
techniciens de maintenance. Au programme de ce « focus », un point<br />
sur les temps forts du salon Expoprotection, des avis d’expert et la<br />
vision de spécialistes sur la prévention des risques et les solutions pour<br />
mieux protéger les professionnels de la maintenance, en particulier<br />
lors des interventions extérieures.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I5
ACTUALITÉS<br />
EN BREF<br />
Erratum<br />
Dans l’article du précédent numéro<br />
de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> (<strong>n°</strong>61),<br />
portant sur le parcours d’Anaïs Rollet<br />
et figurant à la page 48, dans notre<br />
rubrique Management, une erreur s’est<br />
glissée à propos d’ADF. L’entité n’est<br />
pas « ex Latécoère Services »; c’est<br />
ADF qui a racheté Latécoère Services<br />
et qui l’a rebaptisé Latesys. ●<br />
Praxedo annonce un chiffre<br />
d’affaires 2017 de 6M€<br />
Praxedo, leader français de la gestion<br />
des interventions en mode SaaS, a<br />
annoncé un chiffre d’affaires global<br />
pour l’exercice 2017 en croissance<br />
de 25%. Présente en France, en<br />
Allemagne-Autriche-Suisse, au<br />
Canada, en Espagne et au Portugal,<br />
la société, en progression constante, a<br />
augmenté sa part de marché et affiche<br />
un portefeuille de plus 600 clients en<br />
2017. L’éditeur, qui entend devenir<br />
leader mondial des plateformes SaaS<br />
de Field Service Management, poursuit<br />
son développement international en<br />
s’ouvrant au marché américain. ●<br />
La démarche VDMxl à<br />
l’honneur le 20 septembre<br />
à Lyon St-Exupéry<br />
Après Paris au printemps dernier,<br />
Mainnovation organisera son prochain<br />
évènement à Lyon St-Exupéry le 20<br />
septembre. Objectif ? Faire découvrir<br />
la démarche VDMxl (Value Driven<br />
<strong>Maintenance</strong> & Asset Management)<br />
qui a été expérimentée par plus de 1000<br />
entreprises à travers le monde et a<br />
généré des résultats impressionnants.<br />
Des collaborateurs de Volvo Cars et<br />
d’Ipsen témoigneront de leur expérience.<br />
La participation est gratuite.●<br />
ACCORD<br />
Partenariat entre SKF et Siemens pour<br />
améliorer la fiabilité des équipements<br />
ferroviaires<br />
Dans le cadre de ce nouveau<br />
partenariat, la solution de<br />
maintenance conditionnelle<br />
sans fil Insight Rail<br />
de SKF sera accessible depuis la suite<br />
d’applications Railigent de Siemens, liée<br />
à MindSphere, le système d’exploitation<br />
de l’Internet des objets. Cette coopération<br />
entre les deux entreprises facilitera<br />
Eiffage Energie Systèmes<br />
Infrastructures a fait appel à<br />
Récylum (partenaire des installateurs<br />
électriciens pour la gestion<br />
des équipements électriques usagés qu’ils<br />
détiennent du fait de leurs activités de<br />
maintenance et rénovation) pour procéder<br />
à un destockage de 1,8 tonne de déchets<br />
de matériel d’éclairage publique sur son<br />
site de Savigny (Rhône). Le destockage<br />
sur le site de Savigny d’Eiffage Energie<br />
Systèmes Infrastructures est la conséquence<br />
du réaménagement du magasin<br />
et des espaces de stockage ; l’occasion de<br />
faire un inventaire et de trier les équipements<br />
définitivement hors d’usage.<br />
la surveillance en ligne des composants<br />
critiques tels que les roulements<br />
d'essieux et les roues. L’objectif de ce<br />
projet est d’aider les clients à anticiper<br />
les problèmes afin qu’ils puissent planifier<br />
les opérations de maintenance si<br />
celles-ci s’avèrent nécessaires.<br />
Surnommée l’« Internet des trains »,<br />
Railigent est une suite d’applications<br />
Siemens reposant sur le Cloud. Elle<br />
fournit une interface unique pour<br />
les données collectées des différents<br />
composants ou systèmes ferroviaires,<br />
et permet aux opérateurs d’améliorer<br />
la disponibilité des véhicules en utilisant<br />
la puissance de l’IoT. ●<br />
EN SAVOIR PLUS > www.skf.com/fr/<br />
CONTRAT<br />
Eiffage confie à Récylum la gestion<br />
de la fin de vie des équipements<br />
électriques<br />
L’industriel français, qui bénéficie<br />
du service de Récylum depuis 2007,<br />
dispose à travers ce projet d’une benne<br />
permettant de collecter 1,8 tonnes<br />
de matériel d’éclairage public. Cela a<br />
par ailleurs été l’occasion de prendre<br />
conscience du fait que le nombre de<br />
conteneurs dont Eiffage bénéficiait<br />
était devenu trop faible au regard de<br />
l’augmentation de l’activité et donc du<br />
volume de DEEE collectés. Récylum a<br />
ainsi procédé à la livraison de conteneurs<br />
supplémentaires. ●<br />
EN SAVOIR PLUS > www.recylum.com<br />
6 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
ACTUALITÉS<br />
EN BREF<br />
Rockwell Automation lance<br />
un nouveau protocole de<br />
communication axé sur la<br />
sécurité<br />
Le système de sécurité GuardLink<br />
Guardmaster Allen-Bradley est un<br />
nouveau protocole de communication<br />
axé sur la sécurité permettant aux<br />
opérateurs de réduire les arrêts de<br />
production et d'améliorer le diagnostic<br />
des machines tout en augmentant la<br />
productivité. La technologie GuardLink<br />
s'intègre de façon transparente avec<br />
les relais de sécurité et les composants<br />
Allen-Bradley Guardmaster. La<br />
connexion des équipements de sécurité<br />
avec des branchements intelligents<br />
permet une meilleure visibilité de<br />
tout le système de sécurité de l'usine,<br />
jusqu'aux barrières de protection et<br />
aux arrêts d'urgence. ●<br />
Un détecteur de gaz<br />
connecté pour repérer les<br />
fuites de gaz<br />
Honeywell a présenté un nouveau<br />
détecteur de gaz connecté qui repère<br />
les fuites par ultrasons, en complément<br />
des détecteurs de gaz fixes, afin de<br />
mieux protéger les travailleurs et les<br />
installations contre les fuites de gaz<br />
toxiques et explosifs potentiellement<br />
mortelles. Searchzone Sonik est facile<br />
à installer, à gérer et à entretenir grâce<br />
à une application lorsqu’il est associé<br />
à un smartphone Android sécurisé<br />
avec connectivité Bluetooth. ●<br />
Sick étoffe sa gamme de<br />
capteur de contrôle des<br />
mouvements avec les<br />
codeurs linéaires MAX48<br />
Dédié aux engins mobiles, le MAX48<br />
mesure le déplacement du piston des<br />
vérins hydrauliques. La technologie<br />
magnétostrictive assure une précision<br />
de mesure optimale et les fonctions<br />
de diagnostic étendues permettent de<br />
maintenir vos machines en forme et<br />
disponibles en anticipant tout défaut.<br />
À tout moment le MAX48 peut être<br />
facilement installé dans les designs<br />
de vérins existants sans modification.●<br />
INNOVATION<br />
IFM lance le premier détecteur intelligent<br />
IO-Link pour actionneur ¼ de tour<br />
À<br />
Hanovre, Igus a présenté quatre<br />
systèmes d'intégration ayant pour<br />
but d'optimiser l'intégration des<br />
données des capteurs dans le cadre<br />
de maintenance et de rétrofit. L'objectif étant<br />
d’offrir à l’utilisateur la solution qui lui convient<br />
le mieux, de l'arrêt automatique de l'installation<br />
à la commande automatisée des pièces de<br />
Le nouveau détecteur MVQ pour<br />
vannes ¼ de tour permet de<br />
configurer les fonctions nécessaires<br />
à l'application par logiciel<br />
de paramétrage IO-Link (LR Device) ou<br />
par un bouton-poussoir inductif (fonctions<br />
de base). Les positions finales de la<br />
vanne peuvent être apprises librement et<br />
la tolérance de détection peut être ajustée.<br />
De plus, un troisième seuil de commutation<br />
peut être défini, par exemple pour les<br />
vannes à trois voies ou pour désactiver la<br />
pompe en cas de coups de bélier.<br />
Grâce à l’interface de communication<br />
IO-Link, différents états d’usure<br />
peuvent être identifiés. Le détecteur est<br />
équipé d'un contrôle de joint d'étanchéité<br />
qui signale la dérive de la position<br />
fermée. Ces dérives indiquent, par<br />
exemple, un dépôt ou l'usure du joint<br />
d'étanchéité. D'autre part, le nombre<br />
de cycles peut être compté et les temps<br />
d’ouverture / fermeture peuvent être<br />
surveillés. Le MVQ est donc particulièrement<br />
adapté pour les industries<br />
chimiques, cosmétiques, pharmaceutiques<br />
et le traitement de l’eau. ●<br />
EN SAVOIR PLUS > www.ifm.com<br />
SOLUTION<br />
Une planification intelligente de<br />
l'entretien avec les nouveaux systèmes<br />
isense d'Igus<br />
rechange et du message d'entretien directement<br />
sur smartphone en passant par l'interrogation<br />
en ligne de l'état du produit Igus.<br />
Le rôle des plastiques intelligents Igus ?<br />
Augmenter la disponibilité des installations<br />
en faisant appel à la maintenance prédictive.<br />
Des capteurs intelligents de la gamme<br />
isense assurent une surveillance des solutions<br />
en polymères du spécialiste des plastiques<br />
en mouvement, de la chaîne porte-câbles au<br />
guidage linéaire sans graisse et au plateau tournant<br />
sans entretien en passant par les câbles<br />
ultra-souples. Les données ainsi collectées<br />
peuvent être utilisées selon les besoins de l'utilisateur.<br />
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EN SAVOIR PLUS<br />
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8 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
ACTUALITÉS<br />
ÉVÉNEMENT<br />
Le salon Sepem Industries revient en force<br />
à Avignon<br />
Pour sa trentième édition, Sepem Industries, le salon<br />
dédié aux solutions cœur d’usine en régions, fera sa<br />
rentrée en Avignon le mardi 25 septembre prochain.<br />
Comme à chaque édition, le salon national en région<br />
mettra à l’honneur l’ensemble des métiers de l’industrie<br />
et rassemblera les grands acteurs à la fois français et<br />
européens répondant aux attentes des industriels du<br />
sud-est du pays. Pour la troisième fois cette année, le<br />
salon accueillera un espace de conférences organisées<br />
par le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> ; celles-ci seront<br />
entièrement consacrées à la maintenance et à sa place<br />
dans l’atelier et dans l’industrie 4.0.<br />
Au début de l’automne prochain, le salon Sepem<br />
Industries posera ses valises pendant trois jours au<br />
parc des expositions d’Avignon Sud, célèbre capitale<br />
du théâtre abritant le Palais des Papes. Mais<br />
cette fois, la ville brillera davantage par l’événement industriel<br />
majeur de la rentrée, salon qui accueillera près de 410 exposants.<br />
S’adressant aux décideurs des usines de la région sud-est<br />
de la France, issues de tous secteurs d’activité, cette trentième<br />
édition réunira des exposants répartis en onze catégories<br />
pour un éventail complet des savoir-faire. « L’idée avec l’édition<br />
d’Avignon est la suivante : proposer à toute une région qui<br />
possède un tissu industriel important – présent dans de multiples<br />
secteurs comme l’agroalimentaire, le bâtiment, la pharmaceutique<br />
ou encore l’aéronautique – d’offrir un salon industriel<br />
Des salons toujours très convoités par les industriels<br />
Depuis leur création en 2006, les salons Sepem Industries proposent<br />
à l’ensemble des industriels d’une région spécifique de découvrir<br />
des solutions pratiques, innovantes et polyvalentes pour répondre à<br />
toutes les problématiques industrielles cœur d’usine : productivité,<br />
environnement, sécurité, maintenance, sous-traitance... La trentième<br />
édition qui se tiendra du 25 au 27 septembre prochains à Avignon sera<br />
suivie de trois autres salons : Douai à la fin janvier 2019, Toulouse<br />
du 26 au 28 mars et Angers du 8 au 10 octobre de l’année prochaine.<br />
« La caractéristique des salons Sepem – à commencer par l’édition<br />
avignonnaise, c’est de garder une taille raisonnée<br />
Le concept : des salons très techniques, à taille humaine et à<br />
proximité des sites de production<br />
Chaque salon Sepem Industries est implanté à moins de 2 heures<br />
30 de route des principaux sites de production de la région où il<br />
se tient et se présente comme un véritable marché de solutions<br />
industrielles. Avec un nombre d’exposants croissant à chaque<br />
édition, le Sepem Industries constitue ainsi une opportunité unique<br />
de répondre aux besoins de fonctionnement de nombreux sites de<br />
production et aux attentes d’un très large réseau de professionnels.<br />
Les premières éditions 2018/2019 (Rouen, Grenoble et Colmar) ont<br />
déjà réuni pas moins de 1875 exposants et 14 301 visiteurs.<br />
10 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
ACTUALITÉS<br />
à taille raisonnée et à proximité, sans avoir systématiquement<br />
à devoir se rendre à Lyon ou à Grenoble », souligne Philippe<br />
Dutheil, directeur des salons Sepem Industries.<br />
Les secteurs d’activité des participants au Sepem Avignon<br />
sont nombreux et concernent a sécurité-hygiène-environnement<br />
(HSE), la maintenance et la GMAO, les automatismes<br />
et la mécatronique, sans oublier la manutention-logistique-stockage-levage-convoyage,<br />
les bâtiments industriels<br />
(allant des équipements aux aménagements) ainsi que l’électricité,<br />
les machines d’ateliers, les machines-outils, la robotique<br />
et les équipements et produits associés, le contrôle<br />
– mesure – instrumentation – vision industrielle. Autres<br />
domaines d'activité représentés : les services aux industriels<br />
et l’ingénierie / formation, les fournitures et les équipements<br />
industriels, ou encore, la gestion des fluides et de l’air, le<br />
process, l’étanchéité, la filtration et la robinetterie. Enfin,<br />
une large partie sera également consacrée, comme à chaque<br />
édition des Sepem Industries, à la sous-traitance.<br />
Un espace dédié à la sous-traitance industrielle, un autre<br />
aux conférences de la maintenance<br />
Nouveauté des éditions 2018/2019, l’espace sous-traitance<br />
industrielle donne l’opportunité à une centaine de sociétés<br />
venues de toute la France de présenter leur savoir-faire<br />
caractéristique permettant aux industriels d’externaliser<br />
certaines compétences. Lors des trois premières éditions,<br />
ce nouveau hall a rencontré un vif succès auprès des industriels<br />
qui semblaient attendre le salon pour y découvrir leurs<br />
futurs partenaires.<br />
En complément des nombreuses technologies et innovations<br />
industrielles présentées sur le salon, les sept éditions régionales<br />
de Sepem Industries 2018/2019 proposent en exclusivité<br />
un programme de conférences sur la maintenance du<br />
futur. Intitulé « Forum conférences - <strong>Maintenance</strong> et sécurité<br />
», il offre un tour d’horizon des évolutions actuelles et à<br />
venir en matière de maintenance 4.0 des sites de production<br />
et de maîtrise des risques industriels. Une vraie valeur ajoutée<br />
qui a vu le jour depuis le mois de janvier à la demande<br />
des visiteurs et dont le succès s’est confirmé à Colmar, en juin<br />
dernier, où les conférences ont fait salle comble ; « car l’industrie,<br />
c’est certes beaucoup de technologies mais c’est aussi<br />
et surtout du savoir à travers des échanges et du retour d’expérience<br />
», insiste Philippe Dutheil (pour plus d’information,<br />
se référer au programme en encadré page suivante).<br />
Enfin, entrée, parking, vestiaire… tous les services en somme<br />
que propose le salon sont gratuits, y compris les navettes<br />
routières situées au départ des principales villes des régions<br />
concernées (cf. schéma ci-contre). ●<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I11
SALON DES SERVICES, ÉQUIPEMENTS, PROCESS ET MAINTENANCE<br />
LA RÉPONSE À TOUTES VOS PROBLÉMATIQUES :<br />
PRODUCTION, MAINTENANCE,<br />
SÉCURITÉ, ENVIRONNEMENT...<br />
AVIGNON<br />
NOUVELLES<br />
DATES<br />
DOUAI<br />
7 SALONS NATIONAUX<br />
EN RÉGIONS<br />
25>27 SEPTEMBRE 2018<br />
Pôle Sous-traitance<br />
TOULOUSE<br />
NOUVELLES<br />
DATES<br />
29>31 JANVIER 2019<br />
Pôle Sous-traitance &<br />
Pôle Machine-outil & robotique<br />
ANGERS<br />
CRÉDIT PHOTO : ISTOCK / RÉALISATION PUBLIROM<br />
ROUEN<br />
28>30 JANVIER 2020<br />
Pôle Sous-traitance<br />
26>28 MARS 2019<br />
GRENOBLE<br />
11>13 FÉVRIER 2020<br />
Pôle Sous-traitance<br />
08>10 OCTOBRE 2019<br />
Pôle Sous-traitance<br />
COLMAR<br />
09>11 JUIN 2020<br />
Pôle Sous-traitance<br />
SALON<br />
PERMANENT<br />
+ 16 000<br />
FOURNISSEURS<br />
À VOTRE SERVICE<br />
24H/7J<br />
DATA<br />
LOCATION DE<br />
FICHIERS INDUSTRIELS<br />
MULTI-REQUÊTES<br />
63 350 sites 276 800<br />
de production mails directs<br />
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WWW.SEPEM-DATA.COM<br />
WWW.SEPEM-INDUSTRIES.COM I 05 53 49 53 00 I CONTACT@EVEN-PRO.COM
ACTUALITÉS<br />
Programme des conférences <strong>Maintenance</strong> – Sepem Avignon<br />
MARDI 25 SEPTEMBRE<br />
10h30 :<br />
« Transformation Digitale et <strong>Maintenance</strong> Connectée : mener une stratégie<br />
d’asset management en lien avec les technologies d’exploitation des données<br />
pour entreprendre une démarche d'industrie 4.0 »<br />
Intervenant : Bruno Barbanson, Strategic <strong>Maintenance</strong> Consultant<br />
EMEA chez Rockwell Automation, et Olivier Pierlot, directeur Services<br />
et Solutions<br />
14h30 :<br />
« L'optimisation de la maintenance et des performances des équipes comme<br />
levier de réduction des coûts ».<br />
Témoignage et retour d'expérience de Jean-Patrick Ducros (chef du<br />
projet MCG et Technical Manager au sein du groupe Bourbon) et de<br />
Jean Garcia (société Performance & Management).<br />
MERCREDI 26 SEPTEMBRE<br />
10h30 :<br />
« <strong>Maintenance</strong> 4.0 : la voie express pour l’amélioration de la productivité.<br />
Retour d’expérience d’un responsable maintenance d’usine chez Bosch-<br />
Rexroth en France ».<br />
Témoignage sur la mise en œuvre du projet et résultats par un responsable<br />
maintenance au sein d’une usine Bosch-Rexroth.<br />
14h30 :<br />
« <strong>Maintenance</strong> du futur : comment extraire et exploiter vos données de<br />
maintenance afin de soulever des gisements de productivité ? »<br />
Par Matthieu Jolens, ancien leader <strong>Maintenance</strong> chez Danone et fondateur<br />
de la société J.I. Conseil.<br />
JEUDI 27 SEPTEMBRE<br />
10h30 :<br />
« Faire de la GMAO un véritable atout stratégique pour optimiser les<br />
interventions de maintenance » – Zoom sur la maintenance de l’entreprise<br />
Naturex, spécialisée dans les ingrédients naturels pour les industries<br />
agroalimentaire, nutraceutique et cosmétique.<br />
Intervenants : Julien Huguet, <strong>Maintenance</strong> & Engineering manager, et<br />
Philippe Paschen assistant Achats techniques<br />
11h30 :<br />
« Comment concilier performance et sécurité en maintenance ? » Refonte<br />
du processus de mise en sécurité des équipements et des installations<br />
et définition d'un parcours d'évaluation et de montée en compétences<br />
des techniciens de maintenance.<br />
Témoignage de Michel Romero, responsable maintenance chez Panzani<br />
(site de Vitrolles)<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I13
TECHNOLOGIE<br />
La mesure, un atout<br />
stratégique pour la maintenance<br />
À<br />
l’heure où le concept d’industrie du futur déferle<br />
dans les ateliers et où les projets de plus en plus<br />
nombreux et concrets se mettent en place, la mesure<br />
et le contrôle occupent une place croissante dans les<br />
usines, tant en production que dans les départements de maintenance.<br />
Ces moyens et outils de mesure sont divers et variés ;<br />
ils vont des capteurs qui, toujours plus nombreux, équipent<br />
aujourd’hui bon nombre de machines et de lignes industrielles,<br />
à l’acquisition de données de plus en plus denses, en passant par<br />
les outils de contrôle non destructif (CND) : analyse vibratoire,<br />
acoustique ou ultrasons, thermographie infrarouge, endoscopie<br />
etc.<br />
À mesure que l’atelier se numérise, que les pièces à produire sont<br />
de plus en plus complexes et customisées, que les exigences de<br />
qualité se renforcent et que les compétences très « techniques »<br />
se perdent en interne, les outils de contrôle en production ont<br />
un rôle à jouer, et ce depuis déjà de nombreuses années. Mais<br />
l’entrée dans l’industrie du futur et la densification des données<br />
impliquent une confiance absolue dans l’information recueillie.<br />
Or celle-ci doit être vérace car s’il est judicieux et stratégique de<br />
mettre en place des capteurs pour contrôler la production et avertir<br />
l’opérateur au moindre problème, avant la panne, il semble<br />
évident que les paramètres doivent être précisément définis et<br />
les outils de contrôle bien étalonnés ; sans quoi la masse d’informations<br />
que ces capteurs vont envoyer dans le Cloud ou dans<br />
le système informatique de l’entreprise seront tout simplement<br />
faussées et mèneront à des prises de décision catastrophiques.<br />
Ce dossier – spécialement consacré à la mesure au service de la<br />
maintenance industrielle – traitera différents aspects comme les<br />
bonnes pratiques à adopter pour bien utiliser ses instruments de<br />
mesure, les technologies innovantes aujourd’hui sur le marché,<br />
sans oublier l’avis d’un expert et spécialiste mondial de la mesure<br />
par caméra thermique.<br />
Bonne lecture ! ●<br />
Olivier Guillon<br />
AU SOMMAIRE DE CE DOSSIER :<br />
16 Enova Paris s’ouvre en octobre avant de laisser la place à<br />
Measurement World dès 2019<br />
18 La place grandissante de la mesure dans la maintenance<br />
industrielle<br />
24 Recourir aux caméras d'imagerie thermique<br />
pour surveiller l'état des machines<br />
26 IS Soudure renforce son activité CND<br />
26 Un boulon connecté pour détecter des desserrages<br />
intempestifs<br />
© René Gaens<br />
14 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
TECHNOLOGIE<br />
ÉVÉNEMENT<br />
Enova Paris s’ouvre en<br />
octobre avant de laisser<br />
la place à Measurement<br />
World dès 2019<br />
Enova Paris ouvrira ses portes pour la dernière fois à la Porte<br />
de Versailles. Cette dernière édition, qui promet de surfer sur le<br />
dynamisme de l’industrie et la demande croissante d solutions<br />
et de bonnes pratiques dans les domaines de la mesure et du<br />
contrôle, laissera la place dès l’an prochain à un événement<br />
biennal, d’envergure plus européenne et systématiquement<br />
organisé avec le Congrès international de métrologie.<br />
Soutenu par les syndicats, les institutionnels,<br />
les associations et les<br />
industriels du secteur, GL events<br />
Exhibitions lance Measurement<br />
World. Cet évènement unique sera dédié<br />
à l’univers de la mesure dans son sens le<br />
plus large, incluant le contrôle, le process,<br />
le test, la vision et l’optique. La première<br />
édition se tiendra du 24 au 26 septembre<br />
2019 à Paris Porte de Versailles, et accueillera<br />
le Congrès international de métrologie<br />
2019. Ce grand rassemblement sera une<br />
occasion unique de découvrir le champ des<br />
possibles qu'offrent les nouvelles technologies<br />
à l'univers de la Mesure.<br />
Ce nouvel évènement biennal se tiendra<br />
durant trois jours conjointement au<br />
Congrès international de métrologie (CIM<br />
2019) sur près de 5 000 m² d’exposition avec<br />
un Village Métrologie. 230 exposants dont<br />
15% d’internationaux et 3 000 visiteurs dont<br />
15% d’internationaux sont attendus. Pour<br />
Pierre Claudel, patron de la Direction des<br />
essais, des étalonnages et de la certification<br />
du Cetiat et vice-président du Collège<br />
français de métrologie (CFM), « la présence<br />
du Cetiat sur Measurement World, en tant<br />
que laboratoire de référence en métrologie et<br />
membre du Réseau national de la métrologie<br />
française, est incontournable. L'organisation<br />
en simultané du CIM, est l'opportunité<br />
de rencontrer nos homologues et partenaires<br />
étrangers membres d'Euramet ou<br />
d'autres organisations régionales en métrologie.<br />
Cette ouverture<br />
vers l'international est<br />
unique ! Plus largement,<br />
le visitorat est<br />
ciblé et qualitatif, l'occasion<br />
d'accueillir nos<br />
clients et de nouer de<br />
nouveaux contacts très<br />
intéressants. »<br />
Dopé par le déploiement de l’industrie du<br />
futur, le développement de l’Internet des<br />
objets (IOT) et des réseaux de télécommunication<br />
mobiles, le marché du test et de<br />
la mesure est, de l’avis de tous les experts,<br />
amené à croitre de manière exponentielle<br />
ces prochaines années. Porté par GL events,<br />
qui poursuit son engagement à soutenir<br />
la modernisation du monde industriel,<br />
Measurement World répond aux attentes<br />
des acteurs de la mesure ; « en effet, près<br />
de 70% des sociétés du secteur de la mesure<br />
du dernier Enova Paris souhaitent un salon<br />
biennal dédié regroupant l’ensemble des<br />
acteurs de leur secteur : experts, universitaires<br />
et chercheurs, organismes de référence,<br />
fabricants et prestataires, utilisateurs industriels<br />
d’outils de mesure … », peut-on lire<br />
dans l’Enquête exposants<br />
Enova Paris<br />
2017. Par ailleurs, le<br />
Collège français de<br />
métrologie a quant<br />
à lui confirmé sa<br />
volonté d’inscrire le<br />
Congrès international<br />
de métrologie au<br />
sein d’un évènement dédié à la mesure.<br />
Enthousiaste, Ludovic Bergère, directeur<br />
commercial chez Bronkhorst, ne cache pas<br />
son souhait que « Bronkhorst participe à<br />
Measurement World en septembre 2019 car<br />
je suis convaincu qu’il y a un public professionnel<br />
du Grand Paris et de la moitié nord<br />
de la France très intéressé par un grand salon<br />
regroupant tous les fabricants et les distributeurs<br />
de matériel dans le domaine de la<br />
mesure dans son ensemble, de l’instrumenta-<br />
16 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
TECHNOLOGIE<br />
tion à la métrologie, en passant par l’automatisme<br />
et régulation de process, l’amélioration<br />
des procédés, l’innovation et la production,<br />
tous ces secteurs de l’industrie et le R&D<br />
qui imposent de plus de plus de mesure et<br />
de contrôle de toutes formes »<br />
UNPROJET AMBITIEUX À DESTINATION<br />
DE TOUS LES SECTEURS INDUSTRIELS<br />
Face à un marché ultra concurrentiel au<br />
niveau mondial, les exigences de productivité,<br />
de qualité, de confiance, et de conformité<br />
s’imposent et se généralisent. La mise<br />
en place de partenariats stratégiques entre<br />
fournisseurs et une meilleure intégration<br />
des outils de mesure permettra aux entreprises,<br />
tous secteurs d’activité confondus<br />
, de se démarquer et d’offrir davantage de<br />
valeur et de services à leurs clients. « La<br />
tenue conjointe de Measurement World<br />
et du Congrès international de métrologie<br />
est une opportunité pour Wimesure<br />
car un tel évènement nous offre la possibilité<br />
de toucher à la fois un public industriel,<br />
scientifique et peut être une source de<br />
recrutement », a justifié Christophe Bracon,<br />
dirigeant de cette société spécialisée dans<br />
les appareils et les instruments de mesure<br />
(centrales d'acquisition, instrumentation,<br />
capteurs, interfaces homme machine pour<br />
l'industrie et les laboratoires), notamment<br />
pour des application de maintenance.<br />
Profitant du dynamisme économique et<br />
industriel, Measurement World souhaite<br />
ainsi participer au renouveau d’un écosystème<br />
en fédérant les acteurs de la profession<br />
autour d’un grand rendez-vous et se veut<br />
désormais un carrefour de rencontres entre<br />
industriels, scientifiques et institutionnels,<br />
mais également un lieu de partage d’expertises<br />
technologiques et d’expériences. Autre<br />
volonté de l’événement biennal, devenir un<br />
tremplin de lancement des innovations, une<br />
tribune d’expression des partenaires techniques,<br />
une plateforme d’expression des<br />
start-up ainsi qu’un espace favorable aux<br />
questions de formation et de recrutement.<br />
Enfin, une autre mission de Measurement<br />
World – et pas des moindres – passera par<br />
Quid des salons Enova ?<br />
Le sort des salons Enova en région n’est<br />
pas compromis. « Les éditions de Lyon et de<br />
Toulouse se portent bien et se maintiendront<br />
pour les années à venir, en 2020 », précise<br />
Jérôme Letu-Montois, directeur du salon<br />
Measurement World. En revanche, pour Enova<br />
l’information, la vulgarisation et la promotion<br />
des bonnes pratiques du secteur, de<br />
l’étendue des solutions technologiques et<br />
de tous les apports de la mesure (contrôle,<br />
optimisation, productivité, qualité, fiabilité,<br />
valorisation des données). Un événement<br />
en somme très ambitieux et qui aura<br />
pour vocation d’être durable pour enfin de<br />
devenir une vitrine à part entière du savoirfaire<br />
industriel français dans le domaine de<br />
la mesure et du contrôle. ●<br />
Olivier Guillon<br />
Paris, même si l’édition 2018 promet elle aussi<br />
d’être une belle édition (qui se déroulera les<br />
23 et 24 octobre prochains à Paris), le format<br />
régional de l’édition francilienne laissera bien<br />
place à un événement désormais national,<br />
européen et international, Measurement World.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I17
TECHNOLOGIE<br />
PANORAMA<br />
La place grandissante de la<br />
mesure dans la maintenance<br />
industrielle<br />
Les besoins en précision des données et des informations représentent un enjeu stratégique,<br />
à plus forte raison lorsqu’on raisonne en « usine 4.0 ». En ce sens, les outils de mesure et les<br />
capteurs, ne serait-ce que pour le monitoring des machines, se font de plus en plus nombreux<br />
et impactent à leur manière les métiers de la maintenance.<br />
Solution de monitoring DBVib<br />
On n’est pas à un paradoxe<br />
près. Alors que de plus en<br />
plus de systèmes de mesure<br />
complexes sont mis en<br />
œuvre pour des surveillances en temps<br />
réel d’un très grand nombre de grandeurs,<br />
les compétences se perdent en<br />
entreprise. L’abondance de capteurs, des<br />
systèmes d’acquisition, de transmission<br />
(multiplexés, optiques, radio…), de visualisation<br />
et de traitement de données (…)<br />
nécessite de plus en plus de maîtrise et de<br />
surveillance – et donc des compétences<br />
métrologiques adaptées – alors même que<br />
le métier est de moins en moins exercé en<br />
interne. Pourtant, l’enjeu est de taille, en<br />
particulier dans le contexte de l’industrie<br />
4.0, des nombreux moyens de contrôle et<br />
des capteurs qui équipent les machines.<br />
L’exactitude et la précision de la mesure<br />
vont permettre d’envoyer des données<br />
justes ; encore faut-il bien mettre utiliser<br />
ces nombreux instruments.<br />
Parmi les conseils que l’on peut donner,<br />
notons déjà que maintenir un certain<br />
niveau de compétences est judicieux,<br />
voire stratégique ; l’usine du futur – aussi<br />
numérisée soit-elle – aura dans tous les cas<br />
besoin d’informations justes et précises.<br />
Avant tout, il est important de définir ses<br />
besoins en matière de surveillance et de<br />
contrôle en « sélectionnant » au préalable<br />
ses équipements critiques et les défaillances<br />
à surveiller ; déterminer et prendre<br />
en compte chaque besoin permettront<br />
de mieux rationnaliser l’utilisation des<br />
systèmes et des capteurs à mettre en place.<br />
Ensuite, il convient d’identifier des moyens<br />
et des méthodes de mesure existant sur<br />
le marché en fonction de chaque défaillance.<br />
Au niveau de l’analyse vibratoire,<br />
mieux vaut prendre le temps au départ<br />
de faire monter le personnel en compétences<br />
afin de comprendre les nombreuses<br />
informations que l’on récupère. Enfin, ne<br />
pas se précipiter et ne pas tout mettre sous<br />
surveillance ; cibler les équipements pertinents.<br />
18 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
TECHNOLOGIE<br />
Le recours croissant aux CND dans la<br />
maintenance industrielle<br />
Avant tout, il est important de définir ses besoins<br />
en matière de surveillance et de contrôle<br />
Chargées de déterminer la santé d’un<br />
équipement sans le dégrader, les méthodes<br />
et les instruments de contrôle non<br />
destructif (CND) font partie intégrante<br />
des départements de maintenance.<br />
S’inscrivant pleinement dans la stratégie de<br />
maintenance des entreprises industrielles,<br />
les CND obéissent toutefois à des règles<br />
d’utilisation, impliquant au préalable<br />
une bonne connaissance et la maîtrise<br />
de ce type d’instruments, associées à<br />
une formation spécifique. C’est le cas<br />
notamment de l'analyse électrique, laquelle<br />
se pratique en deux séries de mesures bien<br />
distinctes : les mesures en fonctionnement<br />
(contrôle dynamique) et les mesures à<br />
l’arrêt (contrôle statique). Le contrôle<br />
dynamique s’effectue d’abord par la pose<br />
des capteurs sur les câbles en entrée,<br />
l’acquisition des données au cours<br />
© Foucha<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I19
TECHNOLOGIE<br />
Détection de gaz - Senspoint XRL d’Honeywell<br />
de plusieurs minutes de fonctionnement, puis l’interprétation<br />
des données qui vont renseigner l’exploitant sur la « santé » de<br />
son équipement. Quant au contrôle statique, il est réalisé sur<br />
le moteur mis hors fonctionnement et débranché ; il permet<br />
le diagnostic automatique de l’état de l’isolant des moteurs. Le<br />
mode opératoire inclut le test par ondes de choc afin de déceler<br />
préventivement des défaillances affectant les isolants entre les<br />
spires, entre les phases et par rapport à la masse (à l’aide du<br />
mégohmmètre).<br />
Du côté de l’endoscopie industrielle, souvent définie comme étant<br />
une méthode simple à mettre en place et efficace, elle permet<br />
notamment de contrôler les soudures, les bavures ou encore l’état<br />
de surface et de mener un contrôle périodique des moteurs. Cette<br />
technique flexible permet d’établir un diagnostic rapide et immédiat.<br />
Cependant, elle requiert elle aussi une formation spécifique<br />
du technicien de maintenance.<br />
Une économie de plus de 34 000 € en R&D grâce à la<br />
surveillance des machines<br />
34 500 € économisés en R&D ! Voilà qui est<br />
précis… plus en tout cas que l’industriel qui n’a<br />
pas souhaité dire son nom. On sait juste qu’il<br />
s’agit d’un fabricant de pompes centrifuges<br />
destinées au traitement des eaux et qui ne<br />
parvenait pas à comprendre pourquoi les<br />
essais sur banc indiquaient une température<br />
de fonctionnement supérieure à celle du<br />
concept initial. C’est alors que l’entreprise<br />
contacte le service de surveillance d’état<br />
(SSE) de NSK qui, une fois sur place, a<br />
constaté que les roulements du prototype<br />
de pompe étaient pourtant en parfait état.<br />
C’est l’analyse de vibrations qui a révélé que<br />
l’augmentation de température inexpliquée<br />
provenait d’un problème de lubrification.<br />
Le client a ainsi pu faire évoluer le projet,<br />
en recourant à une nouvelle méthode de<br />
lubrification pour applications hauts débits.<br />
Dans le cadre de la proposition de valeur de<br />
NSK, l’examen de surveillance d’état mené<br />
sur le site du client comprenait toutes les<br />
données techniques, conditions de mesure et<br />
explications de l’analyse de spectre. À vitesse<br />
de fonctionnement fixe lors de l’essai, il a été<br />
constaté que la température commençait à<br />
augmenter rapidement, mettant en évidence<br />
le problème potentiel de lubrification. L’origine<br />
du problème décelée, l’équipe de NSK a été à<br />
même d’estimer la durée de vie des composants<br />
critiques, permettant ainsi au client de mieux<br />
planifier le calendrier de maintenance. Au<br />
total, le SSE a fait économiser au fabricant<br />
de pompes centrifuges environ six mois de<br />
coûts de R&D et de fonctionnement de bancs<br />
d’essai, soit environ 34 500 €.<br />
20 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
TECHNOLOGIE<br />
Quelques points à retenir pour la<br />
maintenance et l’étalonnage des instruments<br />
de mesure<br />
Face à la recrudescence des moyens et<br />
des instruments de mesure dédiés à l’inspection,<br />
à la maintenance ou prévisionnelle<br />
avec, notamment, le monitoring des<br />
machines, se pose de plus en plus la question<br />
de l’étalonnage. Or se contenter de la<br />
date de garantie constructeur ne suffit pas<br />
à s’assurer du bon réglage des instruments<br />
de mesure ; tout dépend du besoin.<br />
Dans le cas où l’on sous-traite ce type<br />
d’opérations de vérification, quelle que<br />
soit la réputation de sérieux de son prestataire,<br />
il est important au préalable de bien<br />
définir avec lui les niveaux de fréquence<br />
et conditions de surveillance et d’entretien<br />
des équipements ; ensuite seulement<br />
on peut laisser le spécialiste agir. Dans le<br />
cas où, au contraire on décide de vérifier<br />
l’étalonnage de ses instruments soi-même,<br />
le premier conseil est d’ordre général : il<br />
est toujours mieux de conserver un minimum<br />
de compétences en interne dans le<br />
domaine de la métrologie afin de pouvoir<br />
mettre en place des solutions simples de<br />
contrôles intermédiaires.<br />
RS Components lance une gamme<br />
d’instruments d’imagerie thermique Flir<br />
pour la maintenance<br />
RS Components (RS), la<br />
marque d’Electrocomponents,<br />
leader mondial de la<br />
distribution de composants<br />
électroniques et produits de<br />
maintenance, annonce la<br />
disponibilité d'une nouvelle<br />
gamme de produits d'imagerie<br />
thermique et de test et de<br />
mesure Flir. Cette gamme<br />
de produits s'adresse<br />
principalement aux ingénieurs<br />
et techniciens électriciens,<br />
ainsi qu'aux opérateurs de<br />
maintenance. Elle comprend<br />
une caméra thermique<br />
(E53) évoluée ainsi qu’un<br />
large choix d’instruments<br />
multifonctions portables.<br />
Intégrant la technologie<br />
MSX (Multi Spectral Dynamic<br />
Imaging pour imagerie<br />
dynamique multispectrale)<br />
de Flir, la caméra Flir E53<br />
est doté d’un boîtier étanche<br />
à l’eau et robuste conçu<br />
pour fonctionner dans des<br />
environnements difficiles.<br />
Cette caméra met l'imagerie<br />
thermique à la portée des<br />
d'ingénieurs et des techniciens<br />
de maintenance.<br />
Les trois autres nouveaux<br />
instruments portables<br />
de Flir sont dotés de la<br />
technologie IGM (Infrared<br />
Guided Measurement pour<br />
mesure guidée par infrarouge)<br />
du constructeur : il s’agit<br />
du DM285, de la pince<br />
ampèremétrique CM275 et de<br />
deux multimètres numériques<br />
True-RMS DM<strong>62</strong> et DM66.<br />
Ces nouveaux produits de<br />
test et de mesure Flir sont<br />
désormais commercialisés<br />
par RS dans les régions EMEA<br />
et Asie-Pacifique.<br />
D’un point de vue plus pratique, il est<br />
conseillé d’une part d’assurer un intervalle<br />
d’étalonnage adapté. Celui-ci peut être<br />
périodique ou conditionnel ; il dépend de<br />
ses conditions d’utilisation, de la fréquence<br />
et des exigences en termes de capabilité,<br />
mais aussi l’enjeu et de la gravité des conséquences<br />
liées à un mauvais étalonnage.<br />
Autre conseil, ne pas sur-dimensionner<br />
la partie dédiée au contrôle avec des solutions<br />
« trop » performantes ou surdimensionnées.<br />
L’essentiel est de surveiller et de<br />
maîtriser le processus et les équipements<br />
dans leur ensemble. ●<br />
Olivier Guillon<br />
22 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
Salon de l’innovation en électronique,<br />
mesure, vision et optique<br />
PARIS<br />
Paris expo<br />
Porte de Versailles<br />
23 -24<br />
OCTOBRE<br />
2018<br />
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2018<br />
LYON<br />
7-8 FÉVRIER<br />
TOULOUSE<br />
30-31 MAI<br />
PARIS<br />
23-24 OCTOBRE
TECHNOLOGIE<br />
COMMUNIQUÉ<br />
Recourir aux caméras<br />
d'imagerie thermique<br />
pour surveiller l'état des<br />
machines<br />
La série de solutions E/S intelligentes MIO proposées par<br />
MoviTHERM utilise les caméras Flir de série FC R, AX8 ou<br />
A310Associant une caméra thermique et une caméra visible<br />
sous un format compact et économique, la solution FLIR<br />
AX8 effectue une surveillance continue de la température<br />
des équipements électriques et mécaniques stratégiques, et<br />
déclenche des alarmes en cas de problème.<br />
Au rythme où évoluent de nos<br />
jours les entreprises modernes,<br />
personne ne peut se permettre<br />
de subir des interruptions de<br />
production intempestives et des pannes<br />
coûteuses. La surveillance d'état des<br />
machines (ou « MCM » selon l'acronyme<br />
anglais) consiste à éviter ces problèmes<br />
avant qu'ils ne surviennent. Sur la base<br />
des nombreuses années d'expérience<br />
dans le domaine de l'imagerie thermique,<br />
le spécialiste de la thermographie<br />
MoviTHERM (Irvine, Californie, États-<br />
Unis) a conçu une solution de MCM dotée<br />
de caméras d´imagerie thermique Flir.<br />
Le système de surveillance d'état des<br />
machines (MCM) MoviTHERM offre un moyen<br />
fiable de détecter précocement les problèmes<br />
L'imagerie thermique s'est révélée être<br />
un moyen efficace de surveiller l'état des<br />
machines et de détecter les points de<br />
défaillance potentiels avant que les pannes<br />
ne se produisent. Les caractéristiques<br />
critiques de l'état et d'usure en service des<br />
équipements électriques et mécaniques<br />
peuvent être évaluées grâce à l'imagerie<br />
thermique, et les données de températures<br />
longitudinales apportent une contribution<br />
précieuse aux programmes de maintenance<br />
prédictifs.<br />
L'imagerie thermique est sans doute la<br />
méthode de mesure de la température sans<br />
contact la plus aisée qui soit. La surveillance<br />
des composants mécaniques comme<br />
les moteurs électriques, les échangeurs<br />
thermiques, les ventilateurs de refroidissement,<br />
les évents d'échappement, les<br />
tuyaux, etc. pour détecter d'éventuelles<br />
zones de surchauffe peut vous alerter sur<br />
la présence éventuelle de futurs points<br />
de défaillance. En outre, les analyses<br />
thermiques des composants électriques<br />
comme les câbles, les fils électriques, les<br />
bornes et les panneaux de commande<br />
peuvent révéler rapidement des problèmes<br />
comme un déséquilibre de charges, une<br />
surintensité, des fils mal branchés, des<br />
bornes oxydées ou des problèmes de<br />
gestion thermique inadaptée. L'imagerie<br />
thermique rend visibles ces problèmes<br />
qui passeraient autrement inaperçus, de<br />
sorte qu'il devient possible de prendre des<br />
mesures correctives avant qu'une panne<br />
désastreuse ne survienne.<br />
MoviTHERM est un distributeur, intégrateur,<br />
fournisseur de solutions et<br />
développeur de produits agréé de FLIR<br />
Systems, Inc. L'entreprise propose des<br />
caméras thermiques et des solutions<br />
d'imagerie thermique pour la surveillance<br />
à distance, l'imagerie automatisée<br />
et les tests non destructifs. Parmi les<br />
secteurs desservis par MoviTHERM, on<br />
peut citer le secteur aéronautique, la fabrication<br />
industrielle générique, le secteur<br />
sidérurgique, le secteur agroalimentaire,<br />
le secteur agricole, le secteur gazier et<br />
pétrolier, le secteur automobile, le secteur<br />
universitaire, ainsi que le secteur de la<br />
papeterie et de l'industrie plastique.<br />
QUELLE SOLUTION MISE EN ŒUVRE ?<br />
Pour répondre à l'utilisation en plein essor<br />
de solutions de MCM pour la prévention<br />
des pannes et la maintenance prévisionnelle,<br />
MoviTHERM a développé un<br />
24 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
TECHNOLOGIE<br />
L'imagerie thermique aide à détecter<br />
les problèmes de façon précoce, avant<br />
qu'ils n'évoluent vers des pannes<br />
d'équipement coûteuses et potentiellement<br />
désastreuses.<br />
système MCM intégré clé en main. Ce<br />
système intégré a été conçu pour répondre<br />
aux besoins spécifiques des installations<br />
de MCM industrielles. Recourant à une<br />
combinaison de composants d'imagerie<br />
thermique avancés et de composants<br />
éprouvés du commerce, le système<br />
de surveillance d'état des machines<br />
MoviTHERM offre un moyen fiable de<br />
détecter précocement les problèmes, avant<br />
qu'ils n'évoluent vers des pannes d'équipement<br />
coûteuses et potentiellement désastreuses.<br />
MOVITHERM MIO - LE MODULE E/S<br />
INTELLIGENT<br />
Le système MCM de MoviTHERM s'articule<br />
autour du module E/S intelligent<br />
MoviTHERM MIO. Ce module traite les<br />
données de température obtenues des<br />
caméras d'imagerie thermique et actualise<br />
les sorties analogiques (4 à 20 mA) et<br />
numériques (relais) en temps réel. Utilisant<br />
une architecture intégrée avancée, le<br />
MIO peut déclencher des alarmes sonores,<br />
l'allumage de voyants d'avertissement, la<br />
composition automatique de numéros<br />
téléphoniques, l'envoi de SMS et l'enregistrement<br />
des données, ou mettre en<br />
marche tout autre appareil industriel standard,<br />
tout cela sans passer par un PC ou<br />
PLC dédié. L'outil de configuration intégré<br />
sur navigateur simplifie l'installation et le<br />
paramétrage du système, vous permettant<br />
de configurer et de déployer votre système<br />
de MCM en quelques minutes, et non en<br />
plusieurs heures.<br />
DÉTAIL DE LA SOLUTION DE<br />
CAMÉRAS D’AUTOMATISATION FLIR<br />
La solution de surveillance d'état des<br />
machines MoviTHERM est compatible<br />
avec un grand nombre de caméras<br />
d'imagerie thermique Flir. La Flir AX8<br />
est une caméra thermique dotée de fonctions<br />
d'imagerie. Associant une caméra<br />
thermique et une caméra visible sous un<br />
format compact et économique, la solution<br />
AX8 effectue une surveillance continue<br />
de la température des équipements<br />
électriques et mécaniques stratégiques, et<br />
déclenche des alarmes en cas de problème.<br />
Flir NVR (Enregistreur vidéo sur réseau)<br />
La série FC R possède quant à elle des<br />
capacités embarquées de mesure de<br />
température sans contact pour la détection<br />
des incendies, la sécurité et la surveillance<br />
thermique des postes électriques, des<br />
décharges et des équipements de valeur.<br />
Cette série combine des images détaillées<br />
à la pointe de la technologie et des dispositifs<br />
analytiques vidéo embarqués.<br />
Les caméras à infrarouges fixes de la série<br />
Flir A310 peuvent être installées quasiment<br />
partout pour surveiller les équipements<br />
stratégiques et vos autres biens<br />
de valeur. Elles protègent les sites de<br />
production et mesurent les différences<br />
de température pour évaluer la gravité<br />
d'une situation donnée. Ainsi, les utilisateurs<br />
peuvent anticiper les problèmes<br />
avant qu'ils ne provoquent des défaillances<br />
coûteuses, et ainsi prévenir les interruptions<br />
d'activité et améliorer la sécurité des<br />
employés. Enfin, la Flir NVR, l’enregistreur<br />
vidéo sur réseau (NVR), affiche sur<br />
un écran vidéo les flux vidéo en direct<br />
obtenus à partir des caméras thermiques.<br />
En outre, le NVR peut être configuré pour<br />
afficher des avertissements et des indications<br />
d'alarme à l'écran.<br />
UN POTENTIEL D’INTERFAÇAGE<br />
SANS LIMITE<br />
La solution de surveillance d'état des<br />
machines de MoviTHERM se connecte<br />
aux voyants d'avertissement, aux alarmes<br />
sonores, aux dispositifs de composition<br />
automatique de numéros téléphoniques et<br />
aux contrôleurs PLC — autrement dit, à<br />
tout type d'appareil de contrôle ou d'appareil<br />
électrique imaginable. Elle fournit des<br />
capacités de capteurs intelligents, un mur<br />
vidéo/interface opérateur intégré ainsi que<br />
des capacités d'archivage des données, le<br />
tout dans un produit bien organisé aux<br />
lignes épurées. ●<br />
Module E/S intelligent - MoviTHERM<br />
MIO-AX8-7<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I25
TECHNOLOGIE<br />
ACQUISITION<br />
IS Soudure<br />
renforce<br />
son activité<br />
CND<br />
En reprenant les activités END,<br />
CND et métrologie d’Orys, le<br />
Groupe Institut de Soudure<br />
complète sa couverture géographique<br />
en s’implantant dans le Centre-Val<br />
de Loire, une région majeure du secteur<br />
nucléaire avec 14 réacteurs en activité sur<br />
un parc total de 58 réacteurs en France. La<br />
région offre également une visibilité longue<br />
en termes d’activité en s’inscrivant dans le<br />
programme d'investissement "grand carénage"<br />
sur la période 2014-2025. La reprise<br />
permettra également au Groupe Institut<br />
de Soudure d’élargir son offre, notamment<br />
sur les prestations d’étalonnage et de vérification<br />
d’équipements, en se positionnant<br />
sur le marché de la métrologie.<br />
Avec cet accord, le Groupe Institut de<br />
Soudure intègre dans ses effectifs la totalité<br />
des 24 salariés localisés sur deux sites,<br />
à Avoine près de la centrale de Chinon et<br />
à Ouzouer-sur-Loire près de la centrale<br />
de Dampierre. Le groupe signera un bail<br />
commercial pour ces deux sites qui viendront<br />
compléter son maillage territorial en<br />
France. L’opération permet au Groupe d’acquérir<br />
un portefeuille de clients supplémentaires<br />
et de devenir un prestataire de<br />
rang 1 d’EDF. Au-delà, l’activité reprise<br />
a un fort potentiel de développement. ●<br />
SOLUTION<br />
Un boulon connecté<br />
pour détecter<br />
des desserrages<br />
intempestifs<br />
À l’occasion de la dernière édition de WNE, salon spécialement<br />
dédié à l’industrie du nucléaire, la société FT Mesure a présenté un<br />
concept de boulon connecté développé par l’entreprise Cathelain.<br />
Baptisé C-Bolt, ce système mesure à distance d'infimes variations<br />
de longueur (précision de 0.5 µm) permettant ainsi de détecter<br />
un desserrage intempestif pouvant mettre en danger l'intégrité<br />
de l'installation.<br />
Destiné aux assemblages de<br />
sécurités nécessitant une vigilance<br />
(permanente ou cyclique)<br />
afin d’assurer l’intégrité<br />
du serrage, C-Bolt est un concept aidant<br />
à la surveillance de l’allongement des<br />
éléments d’assemblages. Cette mesure à<br />
distance permet de réduire les coûts de<br />
vérification in situ et d'assurer une surveillance<br />
permanente des installations situées<br />
en zones dangereuses, contaminées ou<br />
difficiles d'accès.<br />
Un concept éprouvé dans l’industrie<br />
nucléaire<br />
Le principe est d’intégrer aux vis, goujons,<br />
et autres tiges filetées, une fibre optique de<br />
diamètre 0,25mm, logée dans son centre<br />
à l’intérieur d’un trou axiale de 0.5 millimètre.<br />
Elle est solidarisée avec la boulonnerie<br />
par un collage polymérisé à l’étuve<br />
(certifié depuis plus de quarante ans dans<br />
l’aéronautique et le nucléaire) qui résiste<br />
aux expositions de température pouvant<br />
aller jusqu’à 320°C. La technologie de la<br />
fibre optique utilisée est un procédé brevetée<br />
basé sur « l’interférométrie polarimétrique<br />
en lumière blanche ». Ce procédé<br />
permet de calculer les variations infimes<br />
de longueurs par émission d’une lumière<br />
(spectre d’une onde lumineuse). Celle-ci<br />
est projetée sur un jeu de miroirs et ses<br />
signaux retours sont analysés afin de<br />
déterminer l’allongement du boulon à<br />
0.5 µm près.<br />
Schéma du capteur d’allongement<br />
par fibre optique<br />
Le branchement de la fibre se fait avant ou<br />
après serrage par un connecteur. Il relie<br />
la sonde à un appareil appelé « interrogateur<br />
» qui est déporté par un cheminement<br />
de câbles, à une distance pouvant aller<br />
jusqu’à 7 kilomètres. Cet instrument peut<br />
prendre en charge jusqu’à 1000 sondes en<br />
même temps. D’autres capteurs, basés sur<br />
cette même technologie, permettent également<br />
de détecter avec une très grande<br />
26 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
TECHNOLOGIE<br />
précision, la température, la pression, et<br />
les déplacements. C’est le même Interrogateur<br />
qui permet de gérer tous ces capteurs<br />
installés.<br />
Ces Fonctionnement informations de l’interrogateur sont communiquées<br />
sur une interface paramétrable (HMI)<br />
qui visualise la courbe de l’allongement<br />
en temps réel et qui permet d’alerter si<br />
besoin l’exploitant car un paramétrage<br />
proactif qui définir des seuils d’alarmes est<br />
possible. Il prend en charge également les<br />
indentifications de chaque sonde installée<br />
ce qui permet de les situer précisément<br />
dans l’environnement de travail.<br />
chimiques, aux rayons, aux rayons de<br />
courbures importantes, etc.<br />
Par sa précision ainsi que la mémorisation<br />
des relevés, C-Bolt permet de détecter<br />
l’évolution de l’allongement d’un assemblage<br />
allant même jusqu’à discerner sa<br />
détérioration lié à sa corrosion. La fibre<br />
optique utilisée en zone de rayonnements<br />
ionisants est constituée de silice pure. Des<br />
essais ont abouties à des rapports favorables<br />
à son utilisation en zone irradiée<br />
(Cf le rapport de : Cheymol, G., Long,<br />
H., Villard, J.V., Brichard, B., “High Level<br />
Gamma and Neutron Irradiation of Silica<br />
Optical Fibers in CEA OSIRIS Nuclear<br />
Reactor”, IEEE Trans. Nucl. Sci., Vol. 55,<br />
no. 5, pp. 2252-2258, Aug. 2008).<br />
C-Bolt est pour l’instant utilisable de<br />
-290°C à + 320°C. Il est à noter que la<br />
fibre optique est insensible à la température.<br />
Sa dilatation est nulle et ne perturbera<br />
donc pas ses relevées d’allongements.<br />
De même, le positionnement de la jauge<br />
sur l’axe neutre, la rend insensible aux<br />
phénomènes de couple ce qui permet de<br />
visualiser uniquement l’allongement lors<br />
du serrage. ●<br />
La plage de température d’exposition de l’assemblage est importante, allant pour le moment de<br />
-290°C à + 320°C<br />
C-Bolt s’installe sur la plupart de zones<br />
industrielles et sur tous types de secteurs<br />
d’interventions. En effet non seulement<br />
il est n’émet pas, mais il est également<br />
insensible, aux rayons gamma /beta,<br />
aux champs magnétiques ainsi qu’aux<br />
fréquences. Seul l’interrogateur, qui peut<br />
être déporté hors zone, est consommateurs<br />
d’énergie (de 2 à 5W). De plus, plusieurs<br />
centaines de versions de gaines protectrices<br />
(référencé sur le marché Télécom)<br />
peuvent permettre de résister à l’immersion<br />
(300bars), aux chocs, aux agressions<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I27
MANAGEMENT<br />
Les Assises 2018 du M.E.S.,<br />
le rendez-vous d’automne<br />
de l’usine 4.0<br />
Cette année, les Assises du M.E.S. n’auront pas lieu en<br />
juin comme habituellement mais en octobre. Une<br />
volonté des organisateurs qui ont décidé de travailler<br />
sur une nouvelle formule encore plus attractive<br />
mais aussi de prendre le temps de bien préparer ce rendez-vous<br />
majeur près de six mois après sa présence remarquée sur Global<br />
Industrie. Toutefois, l’événement annuel des acteurs du M.E.S. se<br />
déroulera toujours au même endroit, dans les Salons de l’Aveyron<br />
situés dans le quartier de Bercy, à Paris.<br />
Toujours très axées sur les retours d’expérience (autrement dit<br />
le « REX »), les Assises du M.E.S. mettront en avant des témoignages<br />
issus d’industriels ayant mis en place une solution de<br />
Manufacturing Execution System dans leur usine, et si possible<br />
depuis plusieurs années ; « nous souhaitons que ces retours d’expérience<br />
s’appuient sur des projets aboutis et des solutions déjà mises<br />
en place et opérationnelles afin d’en tirer un maximum d’informations<br />
précieuses pour les conférenciers », explique Philippe Allot,<br />
président du Club M.E.S.<br />
À travers ces multiples conférences et ateliers – véritable temps<br />
fort des Assises–, l’idée est bien d’échanger des bonnes pratiques<br />
en s’appuyant sur des témoignages d’une « certaine profondeur »<br />
et, surtout, de partager des visions multiples, parfois divergentes ;<br />
« ce que l’on veut, c’est ne pas diffuser de "pensée unique" à travers<br />
des interventions de qualité, pas à vocation mercantile ». Pour la<br />
partie consacrée à l’offre en tant que telle, un salon rassemblera<br />
près d’une trentaine d’exposants.<br />
Olivier Guillon<br />
AU SOMMAIRE DE<br />
CE DOSSIER :<br />
30 Les Assises du M.E.S. s’ouvrent<br />
sur la publication d’un Livre Blanc<br />
dédié à l’usine du futur<br />
34 Prendre à bras le corps un projet<br />
d’intégration de l’outil M.E.S.<br />
36 Domis s’ouvre les portes de<br />
l’industrie du futur avec le M.E.S.<br />
40 Le M.E.S., un outil essentiel pour<br />
améliorer la traçabilité<br />
28 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
MES<br />
ÊTRE PLUS PROCHE...<br />
pour aller plus loin<br />
Sébastien Cap<br />
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MANAGEMENT<br />
ENTRETIEN<br />
Les Assises du M.E.S.<br />
s’ouvrent sur la publication d’un Livre Blanc dédié à<br />
l’usine du futur<br />
Les membres du Club M.E.S. préparent actuellement un livre blanc intitulé La place du M.E.S.<br />
dans l'Usine du Futur. Celui-ci sera disponible à l’occasion des Assises qui se dérouleront<br />
le jeudi 18 octobre 2018 à Paris-Bercy, dans les Salons de l’Aveyron. Explications avec le<br />
président du club Philippe Allot, qui revient également sur l’année écoulée et la place du<br />
M.E.S. sur le marché français.<br />
Philippe Allot<br />
Président du club M.E.S<br />
COMMENT SE PORTE LE CLUB M.E.S. ET SES MEMBRES<br />
QUI LE COMPOSENT ?<br />
Très bien. Le Club M.E.S. est de plus en plus représentatif de<br />
l’offre à la fois en France et à l’étranger. Nous accueillons au sein<br />
de l’association un nouveau membre par an ce qui nous conforte<br />
dans une certaine dynamique avec vingt-neuf membres. Nous<br />
sommes toujours très actifs, à l’image de cette industrie<br />
qui bouge beaucoup en ce moment et dont le<br />
M.E.S. joue un rôle déterminant pour la structuration<br />
des informations dans l’usine du futur.<br />
SUR QUOI REPOSE LE SUCCÈS DU CLUB ?<br />
D’une part, sur son dynamisme, à l’image notamment<br />
de la présence de nos membres sur le Village<br />
M.E.S. lors du salon Global Industrie. Cet événement<br />
important qui s’est tenu à la fin mars à Villepinte<br />
nous a conforté dans l’idée qu’il fallait repousser<br />
la date des Assises à l’automne, et non plus en juin,<br />
comme à l’accoutumée. D’autre part, outre la refonte<br />
de notre site Web et de notre présence de plus en<br />
plus active sur les réseaux sociaux, le Club M.E.S. se<br />
structure en diverses commissions, dont la dernière<br />
en date est consacrée à l’usine 4 .0 ; celle-ci vise à<br />
rapprocher l’ensemble des acteurs de l’industrie du<br />
futur (Big Data, intelligence artificielle, impression<br />
3D, robotique, Cloud…) gravitant autour du M.E.S.<br />
Tous ces acteurs sont amenés à dialoguer ensemble.<br />
D’OÙ LA PUBLICATION D’UN LIVRE SUR LE<br />
SUJET. POUVEZ-VOUS NOUS EN DIRE PLUS ?<br />
Actuellement en cours d’élaboration, ce livre blanc<br />
[le troisième du Club – NDLR], qui sera dévoilé le<br />
30 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
MANAGEMENT<br />
COOX 7 Helium d'Ordinal Software – Module PMT (Dossier de lot)<br />
jour des Assises, a pour objectif de donner une structuration de<br />
l’industrie du futur en revenant aux bases. Il est en effet nécessaire<br />
de repartir des axes fondateurs de l’usine 4.0, c’est-à-dire<br />
réagir aux changements de l’environnement économique, digitaliser<br />
les process de production, exploiter les données denses,<br />
établir un lien entre les outils d’amélioration continue comme le<br />
Lean ou la TPM. Le but est de redonner des repères<br />
aux industriels qui peuvent se sentir un peu perdus<br />
face à cette explosion de technologies, qu’il s’agisse<br />
des ERP, des capteurs, du M.E.S. etc.<br />
Nous souhaitons dresser un tableau cohérant et<br />
nourrir l’idée que rien n’est figé mais qu’il s’agit<br />
d’amélioration, raison pour laquelle le M.E.S. prend<br />
toute sa place. Le but de l’usine du futur n’est pas<br />
d’accumuler de la donnée et espérer en sortir quelque<br />
chose mais de les contextualiser et de les rapprocher<br />
des ordres de fabrication et de maintenance. N’oublions<br />
pas que le véritable souci de l’industriel, c’est<br />
bien de réduire les délais (en fonction d’une qualité<br />
et d’un coût donnés) ; les technologies que l’on met<br />
en place ne demeurent qu’un moyen d’y parvenir.<br />
L’usine du futur n’est donc pas une fin en soi mais le<br />
M.E.S. s’avère essentiel pour la planification et l’enchainement<br />
rapide des opérations, la flexibilité de la production ou encore<br />
la digitalisation des processus avec la possibilité de mener les<br />
bonnes informations aux bonne personnes, au moment le plus<br />
opportun. ●<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I31
MANAGEMENT<br />
ANALYSE<br />
Prendre à bras le corps<br />
un projet d’intégration de l’outil M.E.S.<br />
Le Manufacturing Execution System (M.E.S.) s’impose progressivement dans les ateliers de<br />
production. Véritable outil de suivi et diagnostic de l’état de santé des équipements, le M.E.S.<br />
suppose néanmoins de respecter des bonnes pratiques de mise en œuvre afin d’éviter de<br />
tomber dans les pièges que tend bien souvent l’implémentation d’un outil logiciel.<br />
© DR<br />
À<br />
quoi sert le M.E.S. ? Brique à part entière<br />
de l’industrie du futur, le Manufacturing<br />
Execution System sert tout d’abord à<br />
piloter les activités de la production en<br />
respectant la séquence prévue dans le planning et en<br />
exécutant les instructions de la gamme opératoire,<br />
y compris les gammes de contrôle. Seconde fonction<br />
toute aussi importante du M.E.S., la collecte en<br />
temps réel des informations et des événements relatifs<br />
à l’avancement de la production, en les structurant<br />
par rapport aux activités ; les objectifs visés<br />
sont les suivants : mettre le planning à jour et le<br />
recaler par rapport aux aléas, calculer les indicateurs<br />
de performance pertinents, éditer des rapports<br />
et alimenter les systèmes de gestion (ERP) en automatique.<br />
Pour Michel Devos, patron et fondateur<br />
de la société belge M.E.S. Consult, « les industriels<br />
ont de plus en plus tendance à oublier la fonction<br />
première du M.E.S. à savoir le pilotage de la production<br />
et l’exécution du planning. À cause de l’IoT et<br />
Michel Devos<br />
Dirigeant et fondateur<br />
de la société belge<br />
M.E.S. Consult, et<br />
membre du Club M.E.S.<br />
Écran de synthèse<br />
des capteurs toujours plus nombreux, on ne se focalise<br />
plus que sur le TRS et on se "contente" du second<br />
volet qui concerne la collecte des données pour vérifier<br />
qu’on a bien travaillé et pour fiabiliser le planning.<br />
On a simplifié le discours ! »<br />
Les attentes des industriels n’ont rien de très surprenant<br />
: il leur faut un outil simple, performant et<br />
suffisamment abordable pour envisager un ROI<br />
rapide. Et ce dernier argument, souvent déterminant<br />
aux yeux du dirigeant, ne vaut que si l’on<br />
aborde la question du pilotage et de l’exécution du<br />
planning de production. « Le M.E.S. accroît indiscutablement<br />
la productivité de l’entreprise par une<br />
meilleure gestion du planning. Or l’obsession du<br />
respect des délais entraîne bien souvent une dégradation<br />
des tâches les plus productives. Le M.E.S., en<br />
augmentant la flexibilité, permet de réduire les délais<br />
tout en maintenant un haut niveau de qualité ».<br />
APRÈS LA SACRO-SAINTE TECHNOLOGIE,<br />
LA COLLABORATION ENTRE LES SERVICES<br />
S’il y a encore quelques années les solutions de<br />
M.E.S. étaient confrontées à des limites technologiques,<br />
aujourd’hui les verrous de ce type semblent<br />
avoir été levés. La connexion à l’ERP de l’entreprise<br />
ne présente plus de problème majeur. Reste maintenant<br />
à bien déterminer les besoins, « chose pas<br />
toujours évidente d’autant qu’avec l’industrie 4.0 et<br />
tout le buzz marketing dont elle fait l’objet, il n’est<br />
pas toujours simple de s’y retrouver ». Mais en tant<br />
que brique à part entière de l’industrie du futur, de<br />
par la digitalisation de l’outil de production et de la<br />
documentation, le M.E.S. permet de remplir<br />
32 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
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On supprime ainsi la gestion documentaire. De plus, l’utilisation<br />
des données collectées dans l’outil M.E.S. donne la possibilité de<br />
mieux gérer les ressources humaines, matérielles et énergétiques<br />
puis la rendre accessible au plus grand nombre, y compris aux<br />
services extérieurs à la production en traduisant les informations<br />
relevant des ordres de fabrication en langage de chaque corps de<br />
métier. Enfin, la flexibilité atteint désormais des degrés importants,<br />
au niveau de chaque produit, grâce à la standardisation des<br />
processus régie sous la norme ISA95.<br />
Mais au-delà de ce formidable outil de modélisation des activités<br />
de l’entreprise, allant de la production à la maintenance en<br />
passant par la qualité et la gestion des stocks, vient la problématique<br />
de la collaboration entre les différents services de la société<br />
autour d’un outil unique de gestion et de respect du planning. «<br />
Aujourd’hui, on se contente de prendre le planning de l’ERP. Or cela<br />
s’avère insuffisant pour collaborer ; on doit au contraire y inclure<br />
toute activité ayant un impact dans la production, à commencer<br />
par la maintenance préventive ou la TPM par exemple, ou encore<br />
les pauses syndicales : on les intègre dans le planning et le système<br />
se recale sur l’activité prévue ».<br />
DES ÉCUEILS À NE PAS COMMETTRE<br />
Au démarrage d’un projet M.E.S., il est essentiel de ré-analyser les<br />
processus ; la pire des approches étant de reproduire l’ensemble<br />
des « documents ci-joints et les rapports déjà existants ». La meilleure<br />
au contraire consiste à demander à la direction de l’entreprise<br />
son objectif dans la mise en œuvre de l’outil ; « c’est souvent<br />
à ce moment-là que l’on découvre qu’il n’y pas tant de problèmes<br />
de productivité que de délais de livraison ». Avant même de parler<br />
logiciel, l’idée est de trouver la cause racine d’un problème, analyser<br />
les processus et voir en quoi l’outil peut les améliorer. Ensuite,<br />
le choix du logiciel, tout comme celui de l’intégrateur, sont déterminants.<br />
Il convient de bien s’assurer que les éditeurs et autres<br />
prestataires prennent bien en compte à la fois les besoins, les<br />
spécificités et la taille de l’entreprise. Enfin, durant la phase de<br />
mise en place, il faut avant tout nommer une équipe consacrée<br />
à l’amélioration continue et lui confier le projet ; ensuite seulement<br />
on implique l’IT, pas avant. ●<br />
Olivier Guillon<br />
34 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
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REPORTAGE<br />
Domis s’ouvre les<br />
portes de l’industrie du<br />
futur avec le M.E.S.<br />
Spin-off de Téfal et filiale depuis 2001 de<br />
Somfy, le leader et spécialiste des stores<br />
intérieurs, des volets, des portes de garages<br />
et des portails, la société savoyarde Domis<br />
appartient quant à elle à la troisième<br />
branche d’activité du groupe, les solutions<br />
connectées. Pilier de la division Sécurité du<br />
groupe, le fabricant d’alarmes, qui avait déjà<br />
entamé une démarche de Lean Management<br />
depuis plusieurs années, a franchi le pas<br />
de l’industrie du futur en implémentant la<br />
solution de M.E.S. Aquiweb.<br />
Implanté à Rumilly, sur des terres encore dominées par Téfal<br />
(appartenant aujourd'hui au groupe Seb), mais aussi Nestlé<br />
qui y produit les céréales Chocapic, le site de Domis évolue<br />
sur une surface de 2 000 m² et emploie une quarantaine de<br />
personnes réparties pour moitié en production et en R&D. Intégrant<br />
pleinement la division dédié à la sécurité, Domis s’adresse<br />
à deux types de publics : d'une part la grande distribution avec<br />
des clients comme Leroy Merlin, Castorama et Darty, d'autre<br />
part les professionnels de l'électricité ainsi que les installateurs<br />
expert et les réseaux d'électricien comme Rexel. « Ce<br />
qui est atypique pour une filiale de Somfy, c'est le fait que cette<br />
unité regroupe tous les corps de métiers allant du marketing à<br />
la logistique en passant par la R&D, la production et la maintenance<br />
», souligne Olivier Maho, Industrial Manager de<br />
Domis. Cette société se présente ainsi comme une PME à<br />
part entière mais aussi complètement intégré à un groupe de<br />
8 000 collaborateurs et pesant près d'un milliard d'euros de<br />
chiffre d'affaires. Autre particularité de la société savoyarde,<br />
la saisonnalité de l'activité : « à l'arrivée de l'été, les ventes et<br />
l'installation d’alarmes bondissent pour ensuite retomber à l'automne.<br />
Afin de réduire le fossé entre les pics de production et<br />
les périodes creuses d'activité, nous avons introduit depuis trois<br />
ans de nouveaux produits tels que la box domotique Tahoma<br />
ou encore le portier vidéo... »<br />
« Grâce au M.E.S., nous augmenté notre<br />
taux de rendement synthétique [TRS]<br />
passant de 82,5% à 85,5% »<br />
Olivier Maho, Industrial Manager de Domis<br />
Olivier Maho, Industrial Manager de Domis (groupe Somfy)<br />
Mais les spécificités de la PME ne s'arrêtent pas là. Mais pour<br />
se rendre compte, il faut descendre dans l'atelier de production<br />
où les outils intelligents se mêlent aux méthodes agiles<br />
36 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
MANAGEMENT<br />
La production est flexible et adaptée à des changements rapides de séries<br />
sur des produits qui n'ont ni les mêmes volumes, ni les mêmes tailles<br />
« Outre les temps liés aux changements de séries<br />
que l’entreprise devait à tout prix réduire pour<br />
augmenter son TRS, Domis souhaitait optimiser<br />
la maintenance de ses appareils de mesure. »<br />
mises en place par le top management dans le but de rendre la<br />
production beaucoup plus flexible et adaptée à des changements<br />
rapides de séries sur des produits qui n'ont ni les mêmes volumes,<br />
ni les mêmes tailles. Dès lors, l'atelier n'est plus composé de lignes<br />
pour un seul et même produit mais dédiées à une fonction industrielle.<br />
« Nous avons mis en place des postes polyvalents capables<br />
de produire environ 200 références différentes, soit un millier de<br />
composants pour 300 produits finis. Notre objectif étant de constituer<br />
un catalogue le plus large possible afin de proposer une offre<br />
complète. De là, les séries peuvent aller de 20 à 300 pièces ; une<br />
variation qui nécessite ainsi beaucoup d'agilité dans l'usine ».<br />
LE PASSAGE D’UN ATELIER LEAN À UNE USINE 4.0<br />
La solution de M.E.S. Aquiweb (Astrée Software) a permis<br />
d'améliorer le TRS avec un suivi de la production en temps réel<br />
Ce besoin d'agilité et d'amélioration continue a pu être rendu<br />
possible grâce au M.E.S., et plus particulièrement à la solution<br />
Aquiweb de l’éditeur Astrée Software. Car au-delà d'automatiser<br />
la production et d'améliorer le TRS avec un suivi de la production<br />
en temps réel, il était devenu nécessaire d'augmenter la flexibilité.<br />
« C'est chose faite, relate Olivier Maho. Grâce à l'automatisation des<br />
tâches dans l'ERP, nous sommes parvenus à gagner 20% de changement<br />
de série est à réduire de 15% la durée de cette opération fastidieuse,<br />
dégageant plus de temps pour les opératrices et libérant un<br />
poste. C'est d'ailleurs par ce biais que l'on a justifié l'acquisition d'un<br />
outil de M.E.S. auprès de la direction ». Cécile Lafarge, chef d’atelier<br />
en charge de la production, de la formation, de la planification et<br />
de l’ordonnancement, ajoute que « cet outil permet également d’améliorer<br />
le confort de travail. Les opératrices savent exactement où elles<br />
en sont et peuvent adapter leurs cadences en fonction de l’objectif<br />
fixé au préalable. De plus, le M.E.S. a permis de repérer les failles et<br />
d’améliorer les performances en continu ».<br />
D’autres arguments ont convaincu le groupe Somfy. Depuis<br />
plusieurs années en effet, Domis a entamé une démarche de Lean<br />
Management et a été en mesure de montrer les bienfaits d'une<br />
politique d'amélioration continue. Le fait d'aller plus loin en intégrant<br />
un logiciel de M.E.S. a littéralement propulsé l'entreprise<br />
savoyarde vers une autre étape de son évolution : l'industrie du<br />
futur. « Le M.E.S. a permis à Domis d'aborder sans embuche son<br />
passage entre le Lean et la modernisation de l'outil de production<br />
(avec l'arrivée des tablettes et du M.E.S. entre 2014 et 2016) et le<br />
projet d'usine 4.0 enclenché cette année », détaille Olivier Maho.<br />
Pour Céline Delepau, en charge de l’amélioration continue du site,<br />
« l’implémentation du M.E.S. a été vue d’un très bon œil, d’autant<br />
que déjà, dans l’usine, les opératrices avaient pris l’habitude de tout<br />
noter sur papier avant d’être ressaisi par la cheffe d’atelier sur Excel.<br />
Aujourd’hui, tout est automatiquement renseigné dans l’outil M.E.S.<br />
Par ailleurs, avec le Lean, nous avions déjà mis en place du management<br />
visuel : le M.E.S. a ainsi été perçu comme une continuité de<br />
cette démarche avec, en outre, une gestion beaucoup plus simple des<br />
informations recueillies donnant la possibilité de créer des indicateurs<br />
et des données d’amélioration ».<br />
Cerise sur le gâteau : l'entreprise a été retenue pour candidater<br />
auprès de l'Alliance Industrie du Futur et espérer être labellisée «<br />
Vitrine Industrie du Futur ». « Nous avons démarré le projet sur trois<br />
volets : l'optimisation des changements de série avec un changement<br />
autonome, l'amélioration des TRS et la dématérialisation des fiches<br />
au poste ». Ce dernier volet se présente comme un axe fort<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I37
MANAGEMENT<br />
de qualité. Habituellement, chaque opérateur doit aller chercher<br />
une fiche dans un énorme classeur dès lors que démarre un<br />
ordre de fabrication (OF). Avec le M.E.S., toutes les informations<br />
nécessaires sont disponibles dès le démarrage avec une dernière<br />
version mise à jour consultable sur tablette ; « il s'agit véritablement<br />
d'un vrai plus car il est également possible d'aller plus loin<br />
en générant des "pop-up" qualité. Par exemple, si il y a un danger<br />
sur un poste, une consigne est automatiquement rappeler à l'opérateur,<br />
lequel valide alors le pop-up avant de démarrer l'OF ».<br />
DISPONIBILITÉ DE TOUTE LA NOMENCLATURE<br />
« En mettant en place un outil de M.E.S., l’objectif<br />
pour Domis était triple : l’ordonnancement en<br />
temps réel, rendre plus pro-active la boucle<br />
d’approvisionnement et l’auto-maintenance (la<br />
maintenance autonome au niveau de la production)»<br />
coup" et qui révèle le nombre de fois que l'on mesure certains<br />
posages [interfaces de test – NDLR] devant être passés deux fois<br />
et provoquant une perte de temps. Avec le M.E.S., on cible désormais<br />
les posages posant problème (et pour lesquelles on ne savait<br />
pas s'il s'agissait d'une mauvaise manipulation ou d'un problème<br />
sur le banc de test) et que nous devons améliorer. L'objectif étant<br />
d'atteindre un taux de disponibilité de 98% grâce à l'amélioration<br />
de nos indicateurs et des plans d'actions gérés par un outil collaboratif<br />
et des méthodes agiles ».<br />
Chaque poste de travail comporte plusieurs tâches et peut être<br />
déplacé dans l’atelier en fonction des besoins de production<br />
Concrètement, l'ERP génère un ordre de fabrication, lequel génère<br />
à son tour toute une nomenclature comprenant la gamme, l'historique,<br />
les tests effectués sur la baie etc. Le tout remonte ensuite au<br />
M.E.S. et tout est disponible à la vingtaine d'utilisateurs selon des<br />
accès personnalisés avec des comptes dédiés aux responsables, aux<br />
opérateurs, à la qualité ou encore au magasin pour la logistique.<br />
Entièrement paramétrable à souhait, le logiciel Aquiweb de l'éditeur<br />
stéphanois Astrée Software a également permis aux équipes<br />
de Domis d'aller plus loin en automatisant<br />
le suivi des pièces non conformes. Désormais,<br />
depuis l'an dernier, tout rentre dans<br />
le M.E.S. et remonte à l'ERP. « Ainsi, dès<br />
lors qu'une pièce n'est pas conforme, on le<br />
sait en temps réel et on agit tout de suite<br />
sans perdre une journée (le temps de repérer<br />
la faille dans la production). »<br />
Autre évolution, en cours cette fois, le «<br />
first past yield », autrement dit la mesure<br />
des produits réalisés correctement pour<br />
la première fois. En effet, les activités de<br />
Domis relèvent beaucoup de la production<br />
de pièces électroniques. Or bien souvent,<br />
lors du premier test, le produit est déclaré<br />
non conforme alors que lorsqu'on effectue<br />
le second test, il s'avère bon. « Nous avons<br />
décidé d'introduire un indicateur de pourcentage<br />
de réussite intitulé "OK du premier<br />
La baie est un moyen de test faisant<br />
partie intégrante de la production<br />
et devant faire l’objet d’une maintenance<br />
régulière<br />
DE NOMBREUSES ÉVOLUTIONS À VENIR<br />
2018 sera l'année où l'entreprise<br />
supprimera la troisième<br />
feuille, celle des OF, afin de<br />
l'envoyer directement sur<br />
les tablettes des opératrices.<br />
Cette année, l'équipe introduira<br />
également la planification<br />
et le suivi de la<br />
maintenance via la gestion des moyens de mesure (GMM) ainsi<br />
que la gestion de la qualité. Cette stratégie « sans-papier » s’illustrera<br />
par la présence d'un QR-code sur les moyens de mesure<br />
comme la baie, machine sur laquelle on vient tester les composants<br />
électroniques, afin d’obtenir tout l’historique<br />
de maintenance.<br />
Par ailleurs, l'outil Aquiweb permettra d'affiner<br />
les opérations de maintenance préventive qui ont<br />
lieu tous les six mois avec des indicateurs sur le<br />
nombre d'heures d'utilisation de tel ou tel équipement,<br />
et ainsi d'avoir une meilleure vision du<br />
parc machines. « Nous avons mené ce projet avec<br />
l'équipe d'Astrée qui a travaillé avec nous en tant<br />
que partenaire à part entière, insiste Olivier Maho.<br />
Nous nous sommes tout de suite compris car nous<br />
parlons le même langage, nous utilisons les mêmes<br />
outils et pratiquons les mêmes méthodes agiles ; en<br />
somme, l'ADN métier est le même ». Une bonne<br />
relation de partenariat qui a permis de pérenniser<br />
le projet avec de nouveaux développements<br />
à venir. ●<br />
Olivier Guillon<br />
38 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
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l’atelier. Ainsi, votre personnel de production est libéré des tâches<br />
administratives (deux heures par jour) et peut se consacrer aux<br />
projets d’amélioration de la productivité.
MANAGEMENT<br />
SOLUTION<br />
Le M.E.S.,<br />
un outil essentiel pour<br />
améliorer la traçabilité<br />
La dématérialisation des flux industriels implique de<br />
contrôler la qualité tout au long du processus industriel,<br />
éviter les erreurs de saisies, les ressaisies etc. En ce<br />
sens, l’outil de Manufacturing Execution System (M.E.S.)<br />
apparaît pleinement adapté pour relever les défis de<br />
traçabilité des pièces et des produits dans l’industrie.<br />
Car dans l’usine 4.0, l’identification des causes d’un<br />
problème de qualité s’avère absolument essentielle.<br />
© Fotolia<br />
La traçabilité est un sujet qui concerne absolument toutes<br />
les entreprises industrielles, tant dans le domaine de<br />
l’industrie manufacturière que l’agroalimentaire ou le<br />
secteur pharmaceutique. Ces différents domaines d’activité<br />
ne sont pas pris au hasard ; ils représentent en effet l’essentiel<br />
des entreprises préoccupées par le suivi de qualité des<br />
différentes opérations de production, depuis l’extraction et l’entrée<br />
des matières premières à la livraison du produit fini et sa<br />
consommation (donc d’une certaine manière son cycle de vie<br />
jusqu’à sa destruction) en passant naturellement par le contrôle<br />
et le suivi des équipements de production et de leurs composants<br />
ainsi que des pièces détachées et de rechange.<br />
Ces entreprises issues de ces trois secteurs d’activité utilisent à ce<br />
titre, et afin de répondre à de multiples problématiques de suivi<br />
et de traçabilité, des outils de Manufacturing Execution System<br />
Certains secteurs comme la pharmacie ont poussé la partie « traçabilité<br />
de process » avec des contrôles qualité en production<br />
(M.E.S.), comme en témoigne Olivier Barnet, chef<br />
de projet chez Creative IT… C’est d’autant plus<br />
vrai dans l’agroalimentaire, domaine dans lequel<br />
les industriels sont très nombreux à franchir le cap<br />
du M.E.S., en particulier pour tracer les matières<br />
premières ; « il s’agit pour eux de mener une traçabilité<br />
"qualitative", autrement dit une traçabilité de lots<br />
afin d’assurer le plus rapidement possible un rappel<br />
en cas de problème – sanitaire notamment –, et une<br />
traçabilité quantitative, laquelle prend en compte le<br />
cours des matières premières afin de mieux en maîtriser<br />
l’impact sur le prix du produit final ». C’est tout<br />
particulièrement le cas dans l’industrie laitière où<br />
les évolutions des cours des matières grasses et des<br />
protéines s’avèrent parfois non négligeables.<br />
LA LUTTE CONTRE LA CONTREFAÇON, UN<br />
AUTRE CHEVAL DE BATAILLE<br />
Si le M.E.S. répond essentiellement à des besoins<br />
sanitaires dans l’agroalimentaire, c’est pour des<br />
questions de santé et de sécurité qu’il intervient<br />
dans l’industrie pharmaceutique ; « la traçabilité des<br />
médicaments permet avant tout de lutter contre la<br />
contrefaçon, notamment en Afrique où un médicament<br />
sur trois est un faux », rappelle Marc-Antoine<br />
Serillon, responsable marketing chez Creative IT.<br />
Ce secteur est sans nul doute celui qui a poussé le<br />
plus loin la partie « traçabilité de process » avec des<br />
40 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
MANAGEMENT<br />
© Shutterstock<br />
contrôles qualité en production assurant une traçabilité<br />
de process des lots les plus critiques ; « avec<br />
Qubes, la solution M.E.S. de Creative IT, un de nos<br />
clients est parvenu à tracer chaque produit contenant<br />
des allergènes. Il permet par exemple d’alerter l’opérateur<br />
sur le matériel à utiliser lors des préparations<br />
pour éviter la contamination croisée des allergènes<br />
entre les différents composants/matières». Dans les<br />
deux cas, qu’il s’agisse de l’agroalimentaire ou de<br />
l’industrie pharmaceutique, la priorité est donnée au<br />
retour de la confiance de la part du consommateur.<br />
Dans la mise en place du M.E.S., les industries de l’agroalimentaire<br />
ont toujours été très en avance par rapport à d’autres filières<br />
Quant au secteur manufacturier, il utilise de plus en<br />
plus le M.E.S. pour des besoins en traçabilité industrielle,<br />
en particulier en maintenance, comme c’est le<br />
cas par exemple chez les constructeurs de machines<br />
et de machines-outils, chez qui les outillages doivent<br />
régulièrement être vérifiés, maintenus et étalonnés.<br />
Il en est de même pour les moules et les pièces qui<br />
composeront les machines qui, après un certain<br />
cycle d’utilisation, devront impérativement être<br />
remplacés. « Le M.E.S. leur permet de réduire les<br />
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I41
MANAGEMENT<br />
©Creative IT<br />
opérations de maintenance préventive et systématique au profit<br />
d’une maintenance prévisionnelle », ajoute Marc-Antoine Serillon.<br />
La maturité des entreprises est cependant très différente selon les<br />
secteurs industriels. Car si les industries agroalimentaire, pharmaceutique,<br />
automobile, aéronautique avancent vite, d’autres<br />
filières sont encore à la traîne et n’en font pas leurs priorités<br />
malgré un contexte où l’apport des nouvelles technologies crée<br />
de nouveaux business model comme la personnalisation des<br />
produits par exemple ; « lutter contre la contrefaçon ou répondre<br />
aux exigences réglementaires certes toujours plus contraignantes<br />
ne sont plus les seuls arguments du M.E.S. Aujourd’hui, de plus en<br />
plus d’entreprises s’en servent pour accroître leur niveau de service<br />
au point de bouleverser leur business model à l’image de Terrena<br />
qui a lancé une marque baptisée "La Nouvelle Agriculture » et qui<br />
offre la possibilité à partir d’un code-barres de retrouver la traçabilité<br />
complète du produit, des informations portant sur l’éleveur<br />
d’un poulet, avec quoi il a nourri ses volailles etc. »<br />
LA CONSOLIDATION DES DONNÉES DE TRAÇABILITÉ<br />
Génération du dossier de lot électronique ou dossier de fabrication à<br />
partir des différents écrans de traçabilité<br />
MATIÈRE SUR TROIS SITES DE PRODUCTION<br />
Parmi les exemples de mise en place d'un outil de M.E.S. améliorant<br />
le suivi et la traçabilité des processus de production et de<br />
maintenance, on peut citer Horiba Médical (entreprise spécialisée<br />
dans les instruments d’analyses sanguines) et la mise en<br />
place du dossier de lot électronique (ce cas a déjà été évoqué et<br />
détaillé dans le numéro 58 de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>, paru<br />
en septembre 2017). On peut également citer Tipiak et sa division<br />
Traiteur Pâtissier ; l’entreprise nantaise interviendra d’ailleurs<br />
lors des Assises du M.E.S. le 18 octobre prochain sur le<br />
sujet de la consolidation des données de traçabilité matière sur<br />
trois sites de production.<br />
Le code-barres apparaît toujours comme<br />
un outil efficace de traçabilité<br />
La division Traiteur Pâtissier de Tipiak a en effet lancé en 2008<br />
un vaste projet d'informatisation des ateliers de productions de<br />
ses trois usines afin de fiabiliser le suivi de ses ordres de fabrication<br />
(OF), la traçabilité et les contrôles qualité depuis la réception<br />
jusqu'à l'expédition en passant par la transformation de la<br />
matière. Sur ce projet multi-sites, l'ensemble des informations<br />
remonte dans une base de données centrale afin d'obtenir un<br />
référentiel unique et une traçabilité consolidée. Les gains obtenus<br />
sont importants aussi bien en termes de réactivité au niveau<br />
du suivi de la fabrication en temps réel que dans l'amélioration<br />
des flux de stock ou des gains de performances main-d’œuvre et<br />
de qualité. « La solution Qubes est également devenue un levier<br />
d'amélioration continue de par l'ensemble des données qui sont<br />
récoltées », précise Olivier Barnet.<br />
Enfin, troisième et dernier exemple de mise en œuvre du M.E.S.<br />
dans une optique d’amélioration de la traçabilité, l’entreprise<br />
Gelagri. Spécialisée dans la surgélation de légumes, la société a<br />
mis en place une solution M.E.S. Qubes dans son usine espagnole<br />
pour le suivi et la traçabilité des légumes sortis des champs de<br />
récolte jusqu’à la mise en vrac sur palettes puis leur conditionnement<br />
en Bretagne. L’objectif ? Un maximum de transparence<br />
au niveau de la traçabilité de la matière mais également afin de<br />
s’assurer que la fabrication correspond bien à la demande des<br />
clients. En fonction des quantités réceptionnées quotidiennement,<br />
Qubes permet de savoir à chaque instant ce qu’il est possible de<br />
faire, c’est-à-dire réfléchir le plus en amont possible comment<br />
orienter la production et répondre au mieux aux besoins et aux<br />
attentes des consommateurs. ●<br />
Olivier Guillon<br />
©DR<br />
42 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
La traçabilité au cœur de<br />
la stratégie d’entreprise<br />
Système de vision Keyence pour la traçabilité des produits<br />
AU SOMMAIRE DE CE DOSSIER :<br />
46 La traçabilité comme point de départ de<br />
l’industrie 4.0<br />
48 Le tag RFID : dans la GMAO en 2 secondes, le<br />
parc équipements connu pour des années !.<br />
50 Apporter des réponses technologiques aux<br />
problèmes de suivi des pièces<br />
52 Le groupe EPC s’équipe d’une solution complète<br />
de traçabilité<br />
Le 27 juin dernier, le groupe SKF organisait à<br />
Göteborg, en Suède, un événement exceptionnel<br />
entièrement consacré à la destruction<br />
massive de pièces et de roulements contrefaits,<br />
en présence des autorités européennes compétentes<br />
comme l'Office européen de lutte contre la fraude<br />
(Olaf), des douanes et de la police suédoises. L’objectif<br />
était clair : lutter contre la contrefaçon, en particulier<br />
celle des roulements qui équiperont l’outil de production,<br />
et ce pour plusieurs raisons évidentes : sécurité de<br />
la machine et productivité (arrêts non planifiés, casses),<br />
coûts des roulements contrefaits parfois aussi élevés<br />
que ceux d’origine, qualité et performance imprévisibles<br />
(en raison de méthodes de fabrication inconnues<br />
et de contrôles qualité impossibles à tracer) et par<br />
dessus tout, le risque qu’engendrent de tels produits<br />
en matière de sécurité des opérateurs, du public et de<br />
l'environnement.<br />
Au-delà de l’engagement du groupe suédois, tout<br />
comme de nombreuses entreprises plus ou moins<br />
fortement impactées par la contrefaçon, à commencer<br />
par les secteurs du luxe et de la pharmacie, la traçabilité<br />
des produits et de tout les process amont se trouvent<br />
au cœur du sujet. Mais la contrefaçon est loin d’être<br />
la seule motivation dans la mise en place d’outils de<br />
traçabilité. Les enjeux reposent aussi beaucoup sur la<br />
qualité des produits et la sécurisation de la production,<br />
de l’extraction de la matière première à la livraison<br />
chez le client final. Répondre aux exigences d’une<br />
réglementation de plus en plus contraignante, éviter<br />
à tout prix les scandales (comme dans l’agroalimentaire<br />
qui peine aujourd’hui à retrouver la confiance<br />
des consommateurs), mais également améliorer la<br />
qualité de ses produits, sa productivité et la rentabilité,<br />
tant en production qu’en maintenance avec la gestion<br />
des pièces de rechange par exemple ou le suivi et le<br />
contrôle de l’outil de production, c’est aussi le rôle des<br />
solutions et des méthodes qui amélioreront la traçabilité<br />
dans l’usine.<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I43
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
PERSPECTIVES<br />
La traçabilité<br />
comme point de départ<br />
de l’industrie 4.0<br />
La traçabilité et la véracité de l’information<br />
sur les pièces s’imposent plus que jamais<br />
dans l’industrie et la maintenance en raison<br />
des problèmes de contrefaçon et de qualité<br />
des composants bien sûr, mais aussi dans un<br />
contexte de quatrième révolution industrielle<br />
et l’usine 4.0.<br />
À<br />
l’heure de l’industrie 4.0, de l’IoT, des multiples<br />
capteurs venant recueillir des informations à la fois<br />
denses et précieuses sur l’état des machines ellesmêmes<br />
connectées au sein d’un atelier de plus en<br />
plus numérisé, sans oublier la supervision en temps réel des<br />
installations, et ce à travers des sites répartis aux quatre coins<br />
du globe, la traçabilité des composants, des produits et des<br />
pièces de rechange apparaît dès lors comme une priorité. Car<br />
tout l’enjeu repose ici : sur l’origine et la véracité de l’information<br />
qui détaillera à la fois l’ADN et l’historique d’une pièce,<br />
depuis les matériaux et les composants qui la constituent à l’ensemble<br />
qu’elle intègrera tout au long de son cycle de vie, jusqu’à<br />
sa destruction.<br />
« L’industrie 4.0 n’a pas de sens si l’on ne dispose pas de la bonne<br />
information, qu’elle concerne le capteur IoLink (que l’on pourra<br />
régler à distance), la sécurité (à l’image des barrières de sécurité<br />
communicantes), le scanner laser ou la robotique, mais aussi<br />
le marquage laser, les lecteurs de codes pour la traçabilité sans<br />
oublier les caméras de contrôle et de vision, le tout communiquant<br />
avec les réseaux Ethernet, Profinet etc. pour ensuite remonter<br />
l’information au niveau supérieur dans un but d’autonomie des<br />
machines et de dialogue les différents équipements », détaille Éric<br />
Descoret, responsable commercial (pour la France, le Royaume-<br />
Uni et le Bénélux) de la division Industrie-Manufacturing de<br />
la société italienne Datalogic, accessoirement créateur à la fin<br />
des années 70 du premier lecteur de code à barres industriel<br />
et européen.<br />
Traçabilité contrefaçon (M210) dans l’industrie pharmaceutique<br />
44 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
normes de traçabilité en production : exigences de l’industrie<br />
agroalimentaire (ISO 22000, IFS, BRC), exigences de l’industrie<br />
cosmétique (ISO 22716) et exigences de l’industrie pharmaceutique<br />
(BPF et FDA 21 - CFR – 11). « C’est la connaissance précise<br />
des entrées et sorties de la chaine de production qui permettra à<br />
l’entreprise d’informer ses clients sur le détail des marchandises<br />
envoyées en garantissant la traçabilité, ajoute Antoine Sérillon. Si<br />
l’industriel n’a pas assuré la traçabilité de ses composants, celle-ci<br />
s’arrête chez lui avec toute la responsabilité et les coûts associés ».<br />
LES ATOUTS DE LA RFID POUR ASSURER LA<br />
TRAÇABILITÉ DES PIÈCES<br />
Caméra pour positionnement des produits, gravage laser de<br />
datamatrix puis passage de nouveau sous la caméra pour lecture<br />
TRAÇABILITÉ EN PRODUCTION,<br />
On entend par traçabilité en production « la capacité d’identifier<br />
l’ensemble des composants et des informations d’un produit<br />
depuis les fournisseurs jusqu’aux clients », précise Marc-Antoine<br />
Sérillon, chef de projet marketing chez l’éditeur de solutions<br />
M.E.S. Creative IT. Celle-ci concerne ainsi l’ensemble des<br />
opérations de l’entrée à la sortie de l’usine à savoir : l’identification<br />
des produits, des composants et des matières tout au long<br />
de la chaîne de fabrication, de la réception à l’expédition, la<br />
traçabilité logistique visant à suivre les mouvements de stocks<br />
dans l’usine, la traçabilité complète des opérations de production<br />
(traçabilité matière, sur les opérateurs, les techniciens de<br />
maintenance, les agents qualité etc. et la traçabilité sur les équipements<br />
et outillages), sans oublier la traçabilité du process avec<br />
un horodatage automatique de chaque étape de la production.<br />
Mais où en sommes-nous aujourd’hui ? Les secteurs industriels<br />
sont très variablement avancés avec d’un côté les industries<br />
agroalimentaires, pharmaceutiques, automobile et aéronautique,<br />
et de l’autre des secteurs qui n’ont pas franchi le pas de la<br />
traçabilité en production. De même, les industries de process<br />
semblent davantage concernées par le sujet que d’autres, même<br />
si dans l’industrie manufacturière de plus en plus de projets<br />
émergent de manière assurer le suivi rigoureux des équipements<br />
(outillages, machines) avec un marquage très précis de<br />
l’ensemble des composants (sérialisation).<br />
En matière de réglementation entourant la traçabilité en production,<br />
des standards internationaux définissent le respect des<br />
La traçabilité est un sujet complexe. Celle-ci doit répondre<br />
à des problématiques liées à la fois au secteur d’activité et au<br />
métier (production, maintenance, logistique etc.). C’est le cas<br />
de la RFID par exemple ; cette technologie est très diffuse et<br />
s’applique à une multitude de niches applicatives avec une<br />
variation de paramètres très importante. Comme l’expliquait<br />
Christophe Lecosse, directeur général du Centre national de la<br />
RFID (CNRFID), dont la vocation est d’orienter, accompagner,<br />
informer et conseiller les entreprises vers des solutions adaptées,<br />
« la RFID peut être utilisée à chaque fois que l’on a besoin<br />
d’identifier un produit ou des opérations en volume, en aveugle<br />
ou à distance. Or depuis plusieurs années, on constate notamment<br />
un bond significatif du nombre d’applications dans la gestion<br />
d’outils et de pièces de rechange, à l’exemple des armoires et des<br />
magasins intelligents ». Une manière de résoudre les problèmes<br />
de volumes de plus en plus importants.<br />
La technologie RFID est également très utile pour l’identification<br />
d’équipements inaccessibles ; c’est l’avantage de la lecture<br />
en aveugle, laquelle s’avère aussi bien utile pour lire un grand<br />
nombre d’informations sur l’historique de maintenance d’un<br />
composant ou d’une pièce sans pour autant les démonter de<br />
l’installation. On peut ainsi gagner parfois deux heures en<br />
évitant des opérations de démontage-remontage. Enfin, il est<br />
possible de gérer les accès d’un travailleur isolé, de savoir où il<br />
se trouve précisément mais aussi pour l’empêcher de franchir<br />
certaines zones. Au niveau du suivi et de la maintenance des<br />
produits, un fabricant de PDA s’est équipé de tags RFID afin<br />
de suivre tous les colis à destination de ses clients ; il a pu traiter<br />
rapidement le suivi de ses commandes et réaliser des opérations<br />
de maintenance « accélérée ».<br />
REMPART CONTRE LA CONTREFAÇON<br />
Lutter contre l’un des plus grands fléaux de l’économie mondiale<br />
n’est pas chose simple. Dans le monde de l’industrie manufacturière,<br />
de process ou autre, la contrefaçon touche autant<br />
les produits finis que l’outil de production ; ce domaine nous<br />
concerne plus particulièrement dans le cadre de la mainte-<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I45
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
© Keyence<br />
nance en raison de la profusion de pièces détachées contrefaites<br />
que l’on trouve sur le marché, y compris chez certains<br />
distributeurs peu scrupuleux ou au contraire de bonne foi mais<br />
dupés par le manque de sérieux des réseaux d’approvisionnement<br />
de leurs marchandises. Le problème majeur, outre la perte<br />
de qualité des produits fabriqués avec des pièces contrefaites,<br />
réside dans la dégradation de l’outil de production (en raison de<br />
la fragilité des pièces) voire dans les dangers auxquels sont exposés<br />
les opérateurs de production et les accidents que peuvent<br />
provoquer des machines équipées de composants inadaptés –<br />
c’est le cas notamment des meuleuses industrielles.<br />
Heureusement, des solutions existent et des industriels<br />
commencent à collaborer entre eux, mettant en commun leurs<br />
savoir-faire, à l’exemple<br />
de Datalogic qui travaille<br />
avec des sociétés telles que<br />
ProofTag, un fabricant d’étiquettes<br />
matérielles dotées<br />
d’un système unique irreproductible<br />
appelé « Code<br />
à bulles ». L’étiquette<br />
comporte une zone composée<br />
de micro-bulles sur à<br />
peine 1 cm2 qu’il est impossible<br />
de reproduire ; celle-ci<br />
est associée à un système<br />
datamatrix lui procurant<br />
un code d’identification. De<br />
même, le gravage associé à<br />
un code datamatrix, dans<br />
lequel on trouve un algorithme,<br />
permet également d’identifier et d’assurer la traçabilité<br />
des pièces industrielles, tout comme la RFID, le gravage<br />
laser équipé de systèmes automatiques capables de chercher<br />
des produits et de lire le code au moment où il récupère la<br />
pièce. Cette reconnaissance du produit ou de la pièce s’avère<br />
essentielle, à l’exemple d’un fabricant de machines de découpe<br />
dédiées au marché du textile qui a intégré sur chacune d’entre<br />
elles un datamatrix afin d’empêcher les utilisateurs d’y monter<br />
des lames contrefaites une fois le moment venu de remplacer<br />
les anciennes. ●<br />
Olivier Guillon<br />
© Keyence<br />
46 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
Solution de traçabilité sur-mesure<br />
TAG - ANTENNE - INTÉGRATION<br />
Analyse<br />
Conseil<br />
Matériel<br />
Intégration<br />
Formation<br />
myrfidsolution.com<br />
My RFID Solution est une association de 5 entreprises<br />
françaises spécialisées dans le domaine de la RFID
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
SOLUTION<br />
Le tag RFID : dans la GMAO en 2<br />
secondes, le parc équipements<br />
connu pour des années !<br />
L’identification d’un équipement n’est pas une tâche difficile en soi,<br />
en particulier quand on connait son parc technique : un numéro de<br />
série, un code-barres ou même un repère arbitraire permettent<br />
d’identifier une machine ou une pièce avec une fiabilité suffisante.<br />
Le problème devient plus complexe quand il s’agit de recenser des<br />
dizaines d’équipements ou de trouver un équipement tournant en<br />
particulier au sein d’un stock. Ces petites tâches, dont la valeur ajoutée<br />
est nulle, peuvent rapidement devenir chronophages, en plus de<br />
ne pas être à l’abri d’erreurs humaines.<br />
LE RFID : UN DÉPLOIEMENT SANS STRESS ET UN RETOUR SUR<br />
INVESTISSEMENT RAPIDE<br />
La RFID peut paraître une technologie complexe et peu accessible de prime<br />
abord, et pourtant, elle est plus simple à mettre en place que toute les autres<br />
méthodes d’identification que l’on connaisse : vous vous placez devant l’équipement,<br />
vous le sélectionnez dans votre GMAO, vous collez un tag neuf,<br />
vous scannez… un clic et c’est fait ! La fois suivante, l’équipement sera automatiquement<br />
retrouvé quand vous serez dans le rayon d’émission du tag, en<br />
moins de temps qu’il faut pour dire « code équipement ».<br />
Ce petit tour de force, c’est ce que permet la GMAO Altair Enterprise, développée<br />
par DSD System, grâce notamment au concours de son partenaire<br />
NooliTIC, spécialiste des capteurs connectés et expert en internet des objets.<br />
Le grand avantage du RFID est bien là : chaque technicien peut avoir son<br />
stock d’étiquettes et les déployer petit à petit au fil<br />
des interventions. Une perte de temps négligeable<br />
l’installation, mais un gain de temps lors de chaque<br />
utilisation future.<br />
DES APPLICATIONS QUOTIDIENNES SIMPLES<br />
ET MULTIPLES<br />
L’utilisation la plus spectaculaire de l’identification<br />
RFID, rendue possible en particulier certains<br />
tags actifs à longue portée, est de pouvoir recenser<br />
en quelques secondes jusqu’à plusieurs centaines<br />
d’équipements présents dans une pièce. Il n’y a pas<br />
que les recensements et les inventaires qui peuvent<br />
profiter des avantages de la RFID. Les rondes d’équipements<br />
par exemple deviennent beaucoup plus<br />
simples à suivre. C’est déjà ce qui est couramment<br />
utilisé par la sécurité au sein des bâtiments<br />
publics : des tags jalonnent leur ronde d’inspection<br />
et permettent ainsi d’assurer que le circuit a<br />
bien été réalisé.<br />
Le partenariat entre<br />
DSD System et NooliTIC<br />
Tissé depuis plus de cinq ans, ce partenariat s’étend également dans la mise en<br />
place de réseaux de capteurs connectés, autonomes et accessibles à toutes les<br />
entreprises, afin de mesurer en temps réel un grand nombre de paramètres, allant<br />
de la température à la présence de dihydrogène dans l’air. Grâce à cette mise en<br />
commun de compétences, la GMAO Altair Enterprise est une des plus avancées<br />
sur les applications industries 4.0, participant activement à la démocratisation<br />
de l’industrie du futur.<br />
48 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
C’est aussi un atout certain pour aider à mieux qualifier les<br />
demandes d’intervention et mains-courantes : tout salarié peut<br />
identifier à coup sûr l’équipement défaillant, ce qui vous permet<br />
de préparer plus facilement votre intervention curative.<br />
Enfin, la rotation des équipements s’en trouve également grandement<br />
facilité : tous les mouvements peuvent être suivis à une<br />
distance plus ou moins importante grâce à l’identification sans<br />
contact. Outre le gain de temps, c’est aussi un gain non négligeable<br />
en matière de qualité et de sécurité qu’il faut voir dans<br />
la mise en place de l’identification RFID au sein de votre parc<br />
technique. ●<br />
Mathieu Kutac (DSD System)<br />
Combien ça coûte ?<br />
C’est une question très difficile à répondre, tant les projets sont<br />
différents. Tag passif ou actif, granularité forte ou faible, TPE ou<br />
grand groupe… on peut parler de centaines comme de millions<br />
d’euros ! Mais pour donner un exemple simple, si vous souhaitez<br />
identifier une cinquantaine de machines à une distance de moins<br />
d’un mètre, l’investissement peut représenter moins de 1 000 euros.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I49
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
PANORAMA DE SOLUTIONS<br />
Apporter des réponses technologiques aux<br />
problèmes de suivi des pièces<br />
Aborder la question de la traçabilité dans l’industrie, qu’il s’agisse de la fabrication de produits<br />
de qualité que de la maintenance avec l’utilisation de composants authentiques (non contrefaits)<br />
pour réparer les machines, engendre des réponses technologiques multiples. Voici un aperçu<br />
de quelques solutions qui permettront aux industriels de répondre, du moins en partie, à leur<br />
niveau, aux problématiques de suivi et de traçabilité des produits et des pièces transitant dans<br />
leurs ateliers.<br />
Un poste de travail intelligent pour assurer la traçabilité des outils et le suivi de leurs révisions<br />
périodiques<br />
Chaque année, l’outillage et les équipements<br />
perdus lors d’activités de production<br />
ou de maintenance représentent des<br />
coûts importants, des défauts qualités et<br />
des risques pour la sécurité. Afin d’améliorer les<br />
conditions de travail de ses clients, SAM Outillage,<br />
en partenariat avec ELA Innovation, vient<br />
de lancer Servisam 4.0. Cette servante connectée<br />
de cinq tiroirs peut contenir jusqu’à 500 outils.<br />
Produite dans l’usine de Vendargues (Hérault) et<br />
totalement personnalisable (coloris, dimensions,<br />
matière plateau, agencement d’outils, mousses de<br />
rangement, roues...), ce poste de travail intelligent<br />
a pour but de sécuriser les équipements ainsi que<br />
les interventions.<br />
Poste de travail Servisam 4.0<br />
du fabricant français SAM Outillagex<br />
Concrètement, chaque personne ayant l’autorisation d’accès au<br />
poste de travail se voit remettre un badge qu’il devra présenter<br />
pour verrouiller et déverrouiller la servante. C’est le tag RFID<br />
actif relié au produit qui fait le lien. Dès lors que l’opérateur<br />
prend un outil, l’information est alors directement transmise à<br />
l’ordinateur. Parmi les avantages qu’offre cette solution, notons<br />
avant tout la traçabilité dans la mesure où l’inventaire instantané<br />
va permettre le pilotage des opérations en temps réel. La<br />
qualité n’est pas en reste puisqu’outre la gestion des dates de<br />
validité, le suivi périodique des outils est pris en charge avec<br />
la gestion des dates d’étalonnage des produits dans le logiciel.<br />
Outre sa disponibilité à tout moment (il n’y a plus d’arrêts de<br />
production), le poste de travail Servisam 4.0 permet de maitriser<br />
les risques industriels FME et FOD.<br />
SCHMERSAL INTÈGRE LA RFID POUR RENDRE<br />
L’INTERVERROUILLAGE DE SA POIGNÉE INFRAUDABLE<br />
Déjà utilisés sur un grand nombre de portes et protecteurs,<br />
les dispositifs d’interverrouillage de sécurité AZM201 avec<br />
poignée intégrée sont désormais disponibles avec technologie<br />
RFID intégrée. Objectif ? Atteindre le niveau de codage<br />
« élevé », conformément aux exigences de la norme DIN ISO<br />
14119. Mais en plus d’offrir désormais une protection accrue<br />
contre les risques de fraude, l’AZM201 transmet des diagnostics<br />
détaillés au système de commande principal permettant<br />
ainsi un entretien préventif, en droite ligne avec les exigences<br />
de l’industrie 4.0.<br />
50 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
Remise du prix de la thèse 2018 Marco Garbati<br />
Interverrouillage de sécurité AZM201 :<br />
poignée et technologie RFID intégrées<br />
©Communauté Université Grenoble Alpes<br />
Sur le nouvel AZM201, grâce à la technologie RFID, l’utilisateur<br />
peut choisir entre les trois types de codage et ainsi définir<br />
le niveau approprié de protection contre les risques de fraude.<br />
Dans la version de base, le dispositif accepte tous les actionneurs<br />
compatibles. La deuxième version accepte uniquement<br />
l’actionneur appris lors de la première mise en circuit. Enfin,<br />
avec la troisième version, cette procédure d’apprentissage peut<br />
être répétée aussi souvent que souhaité. Grâce à l’intégration<br />
de la technologie RFID dans les capteurs de sécurité, le niveau<br />
de codage « élevé » est atteint, conformément à la norme ISO<br />
14119 pour les versions à codage individuel.<br />
Par ailleurs, l’électronique embarquée dans l’interverrouillage<br />
offre un diagnostic détaillé de l’état du système via des LED à<br />
grande visibilité à l’avant de l’appareil. L’AZM201 dispose (en<br />
option) d’une ligne de diagnostic série avec montage de 31<br />
capteurs de sécurité maximum, en série, avec maintien de la<br />
sécurité. L’ensemble des capteurs et des systèmes d’interverrouillage<br />
de sécurité connectés transmet des signaux d’état ainsi que<br />
des messages d’avertissement et d’erreur à l’API à partir duquel il<br />
est possible d’envoyer des instructions de commande aux appareils<br />
reliés en série. Outre l’envoi d’informations vers l’API, on<br />
réduit le temps d’immobilisation machines.<br />
VERS LA FIN DU CODE-BARRES ?<br />
Marco Garbati, prix de thèse de l'innovation 2018 de la Communauté<br />
Université Grenoble Alpes (remis le 26 juin dernier), est<br />
en train de développer au sein de la start-up valentinoise Idyllic<br />
Technologies une nouvelle technologie pouvant bien remplacer<br />
le code-barres. Né lors de ses travaux menés dans le Laboratoire<br />
de conception et d'intégration des systèmes (LCIS - Grenoble<br />
INP/Université Grenoble Alpes), ce nouveau service se positionne<br />
entre le code-barres et la RFID classique, les deux technologies<br />
d'identification les plus utilisées au monde. Il permet<br />
d'avoir, pour le même prix qu'un code-barres, une étiquette<br />
plus flexible en termes de lecture, c'est-à-dire avec une réduction<br />
du temps de manutention d'un utilisateur pour accéder à<br />
l'identifiant du tag.<br />
Sa future commercialisation a nécessité le développement d'un<br />
lecteur spécifique qui, en plus de pouvoir lire un tag sans puce,<br />
bénéficie d'un coût abordable et une certaine fiabilité de lecture.<br />
De plus, ce lecteur permet de lire des étiquettes indépendamment<br />
de leur orientation. Cette technologie pourrait remplacer<br />
– ou coopérer avec – le code-barres dans la mesure où il<br />
est possible de lire sans visibilité directe, à savoir à travers l'emballage.<br />
●<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I51
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
EN APPLICATION<br />
Le groupe EPC s’équipe d’une solution<br />
complète de traçabilité<br />
Améliorer la qualité de ses produits passe avant tout par une traçabilité sans faille à toutes<br />
les étapes du process et de la supply chain. Et c’est tout particulièrement le cas pour certaines<br />
entreprises à l’image du groupe EPC est spécialisé dans la fabrication, le stockage, la distribution<br />
et la mise en œuvre d'explosifs à usage civil. Afin de se conformer à la réglementation européenne,<br />
la société a mis en place avec Zetes, spécialiste des technologies de traçabilité industrielle, une<br />
solution complète et unitaire de traçabilité sur l’ensemble de sa chaîne de logistique.<br />
Fondé dans l’Hexagone il y a plus de cent-vingt ans,<br />
EPC est aujourd'hui présent aux quatre coins du globe.<br />
Spécialiste de la fabrication, du stockage, de la distribution<br />
et de la mise en œuvre d'explosifs à usage civil, le<br />
groupe français s’est confronté le 1er avril 2015 à une nouvelle<br />
réglementation européenne ; deux directives pour être exact<br />
qui ont imposé aux entreprises de ce secteur bien particulier<br />
une traçabilité unitaire complète des articles sur l'ensemble de<br />
la chaîne logistique. Jusqu’alors, le groupe assurait la traçabilité<br />
de ses produits sur ses sept sites de production et sa cinquantaine<br />
de dépôts européens à travers une gestion de numéros de<br />
lots. La traçabilité portait alors essentiellement sur les quantités<br />
produites. Afin d’assurer une traçabilité unitaire et globale<br />
sur l’ensemble des processus logistiques, le groupe EPC devait<br />
donc repenser la totalité de ses opérations.<br />
© EPC<br />
Concrètement, il s'agissait pour l’entreprise<br />
de trouver un partenaire capable de mettre<br />
en place une solution unique de traçabilité<br />
unitaire sur l’ensemble de la chaine de distribution,<br />
à l’échelle européenne. Une tâche<br />
confiée à FAQ Logistique Conseil, cabinet<br />
de consulting désigné par le groupe<br />
EPC pour la conduite de ce projet d’envergure<br />
internationale et multiculturelle. «<br />
Nous avons tout d’abord procédé à un audit<br />
complet des sites européens, pour comprendre<br />
leur fonctionnement spécifique, , explique<br />
Carmen Neira, associée de FAQ Logistique<br />
Conseil. En effet, si les objectifs logistiques<br />
étaient communs, le mode opératoire variait<br />
d'un pays à l'autre ». C’est Zetes qui a su<br />
répondre positivement en tous points à<br />
l’expression de besoins du groupe EPC. «<br />
Zetes répondait aux attentes tant en termes<br />
de couverture géographique, qu'en termes de<br />
compétences techniques et d’architecture fonctionnelle<br />
», justifie Carmen Neira.<br />
MARQUAGE UNITAIRE DES ARTICLES<br />
ET AGRÉGATION DES DONNÉES EN<br />
PRODUCTION<br />
Assurer une traçabilité unitaire complète,<br />
tel était le mot d’ordre. Pour ce faire, les<br />
partenaires ont décidé d’équiper six lignes<br />
de production de la solution ZetesAtlas de<br />
« Packaging Execution ». Celle-ci est chargée<br />
de gérer le marquage et la sérialisation<br />
à chaque niveau d’emballage, allant de l’ar-<br />
52 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
impactant a minima la production, Zetes ayant eu « la capacité<br />
de comprendre et de répondre aux impératifs de production<br />
dans le respect des plannings », précise-t-on chez EPC.<br />
DES RÉPERCUSSIONS POSITIVES SUR LES PROCESSUS<br />
© EPC<br />
ticle à la palette en passant par le carton. Chaque article, quelle<br />
que soient ses dimensions, dispose désormais d’un Datamatrix<br />
avec un numéro de série unique permettant de le tracer tout<br />
au long de sa vie.<br />
Outre l'identification, ZetesAtlas assure l'agrégation et le<br />
contrôle des données en temps réel, une phase essentielle dans<br />
la mise en œuvre d’une traçabilité unitaire. Pour le groupe EPC,<br />
cette première étape a été réalisée dans un délai très court,<br />
La réponse donnée à la réglementation européenne a permis au<br />
groupe EPC de passer d’une traçabilité par lot à une traçabilité<br />
totale. Ceci a favorisé la montée en compétences des équipes en<br />
place, accompagnées et formées aux nouvelles technologies. En<br />
outre, depuis l’installation des solutions Zetes, le groupe EPC<br />
a constaté une augmentation de la qualité dans ses processus<br />
de production.<br />
En plus d'une traçabilité complète, la solution de Zetes a permis<br />
au groupe d'harmoniser l'ensemble de ses processus logistiques,<br />
dans tous les pays d'Europe où il est présent, avec au final un<br />
service au client amélioré. «Nous retiendrons de Zetes son savoirfaire<br />
dans le domaine de la traçabilité unitaire, ses compétences<br />
techniques et l'implication de ses équipes support», conclut le<br />
groupe EPC. Prochaine étape: le déploiement de ces solutions<br />
sur les sites du Royaume-Uni. ●<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I53
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
ÉVÉNEMENT<br />
Expoprotection<br />
2018 de retour à<br />
Paris !<br />
Expoprotection, le salon de la<br />
prévention et de la gestion des<br />
risques , se tiendra au Pavillon 1<br />
de la Porte de Versailles du 6 au 8<br />
novembre prochain. Ce rendez-vous référent<br />
des acteurs du marché de la prévention<br />
réunira près de 750 exposants internationaux<br />
et accueillera plus de 20 000 visiteurs<br />
dans ses deux univers complémentaires : les<br />
risques professionnels et Industriels, et les<br />
risques liés à la malveillance et l’incendie.<br />
Pendant trois jours, l’événement mettra<br />
ainsi le cap sur l’expertise et l’innovation<br />
pour permettre à ses visiteurs de<br />
comprendre les évolutions du marché,<br />
d’identifier les bons partenaires et de<br />
sélectionner les solutions adaptées à leurs<br />
besoins pour aujourd’hui et pour demain.<br />
UNE OFFRE TECHNOLOGIQUE<br />
RICHE<br />
Notons qu’une trentaine de pays sera représentée<br />
avec notamment des acteurs référents<br />
venus d’Italie, d’Allemagne, de Chine,<br />
du Royaume-Uni, d’Inde, d’Espagne et<br />
de Belgique… Parmi les acteurs phares<br />
du marché figureront de toujours fidèles<br />
exposants avec entre autres 3M, Cepovett,<br />
Lafont, Honeywell Safety Products,<br />
Lemaître, Mure et Peyrot, Scott Safety…<br />
Par ailleurs, de nombreuses sociétés dont<br />
Armor Lux, Caterpillar, Cousin Tressec,<br />
Covepro, Haws, Mp Hygiene, My-serious-Game<br />
ou encore Timberland Pro<br />
participeront pour la toute première fois<br />
à cet événement d’envergure.<br />
DES TEMPS FORTS INÉDITS<br />
Pour cette 27 e édition d’Expoprotection,<br />
l’organisation du salon mise sur un<br />
programme de thématiques et d’ animations<br />
aussi riche que diversifié pour illustrer<br />
les tendances actuelles en matière<br />
de prévention et de gestion des risques.<br />
Plusieurs « Villages Experts » rythmeront,<br />
par univers et secteurs, les allées du pavillon<br />
1 et proposeront aux visiteurs un concentré<br />
de solutions sur des sujets qu’ils ont préalablement<br />
sélectionnés. Les thèmes de ces<br />
villages seront dévoilés d’ici à la rentrée.<br />
Par ailleurs, plusieurs événements et partenariats<br />
majeurs seront aux programme de<br />
cette édition, notamment avec la CNAMTS,<br />
le ministère des Solidarités et de la santé,<br />
les acteurs de la sécurité privée ou encore<br />
la Chine…<br />
UNE CENTAINE DE CONFÉRENCES<br />
ET D’ATELIERS AU PROGRAMME<br />
Fort de ses nombreux partenaires experts<br />
et institutionnels, Expoprotection prépare<br />
un contenu de haut niveau et de nouveaux<br />
formats sur ses six espaces dédiés , incluant<br />
la scène du Live. Quatre cycles structureront<br />
l’essentiel des contenus : « Prospectives<br />
& innovation », « Formation & métiers », «<br />
Retours d’expérience » et « Réglementation ».<br />
Pour mémoire, en 2016, le programme de<br />
conférences et ateliers avait rassemblé plus<br />
de 5 000 auditeurs.<br />
>> Expoprotection se tiendra au Pavillon 1 de la Porte de<br />
Versailles du 6 au 8 novembre prochain<br />
EN SAVOIR PLUS > www.expoprotection.com<br />
Olivier Guillon<br />
54 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
© Expoprotection 2014 ©Stéphane Laure<br />
LE DOSSIER EN DÉTAIL<br />
56 Précisions sur les directives et les EPI entourant les risques<br />
liés au bruit<br />
58 Lever les obstacles de la prévention des risques dans la<br />
maintenance<br />
60 Trébuchements, glissades et faux pas : les trois principales<br />
causes d'accidents du travail<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I55
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
AVIS D’EXPERT<br />
Sylvie Sermage<br />
Ingénieure support technique et affaires<br />
réglementaires 3M<br />
Précisions sur les<br />
directives et les EPI<br />
entourant les risques liés<br />
au bruit<br />
Sylvie Sermage, de la société 3M, l’un des<br />
leaders mondiaux des équipements de<br />
protection individuelle (EPI), revient à travers<br />
cet article sur les différentes réglementations<br />
qui entourent les risques liés au bruit ;<br />
l’ingénieure nous livre également des bonnes<br />
pratiques d’utilisation des EPI associés à<br />
une bonne protection des techniciens de<br />
maintenance.<br />
Le risque bruit est soumis à la directive 2003/10 qui précise<br />
qu’il faut évaluer les risques liés au bruit et mesurer les<br />
niveaux auxquels sont exposés les travailleurs. Cette<br />
directive précise les seuils de référence et les actions à<br />
déclencher suite à ces mesures. Il définit trois seuils. Le premier<br />
est la valeur d’action d'exposition inférieure (80 dB(A) et 135<br />
dB(C)) : les appareils de protection auditive doivent être accessibles<br />
à la demande et les salariés formés. Le deuxième seuil<br />
est la valeur d'action d'exposition supérieure (85 dB(A) et 137<br />
dB(C)) : des protections auditives doivent être utilisées, tandis<br />
qu'un programme de conservation de l'audition doit être mis<br />
en place. Enfin, le troisième est la valeur limite d’exposition (87<br />
dB(A) et 140 dB(C), celle-ci ne devant pas être dépassée au sein<br />
de l’oreille avec des protections auditives.<br />
PEU DE CHANGEMENT POUR LES UTILISATEURS<br />
Le règlement EPI 2016/425 remplace la directive 89/686/CEE<br />
et concerne la fabrication des EPI et la mise sur le marché. Ce<br />
règlement précise la catégorie des risques et le risque bruit passe<br />
de Catégorie II en Catégorie III, à savoir les risques irréversibles.<br />
Les conséquences de ce changement concernent surtout pour les<br />
fabricants avec la mise en place d’un système rigoureux de vérification<br />
permanente de la qualité, la limitation du certificat CE<br />
à cinq ans, un document de conformité (DoC) ou un lien Web<br />
accompagnera chaque produit. Autre conséquence, le changement<br />
visible de l’impression du marquage CE sur le produit (lorsque<br />
cela est possible) et sur l'emballage, sans oublier le marquage CE<br />
qui sera dorénavant associé au numéro de l’organisme notifié<br />
et une meilleure clarté sur le rôle des opérateurs économiques.<br />
© xxx<br />
Application Peltor Litecom Pro (3M)<br />
56 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
Application Peltor Litecom (3M)<br />
Pour les utilisateurs, il y a peu de changement. Les fiches techniques<br />
ne seront pas modifiées puisque les produits ne changent<br />
pas. La certification CE n’est pas invalidée par ce nouveau règlement.<br />
Donc les produits vont être re-certifiés pendant la période<br />
de transition, à savoir de 2019 à 2023 en fonction de la date de<br />
validité du présent certificat CE. Les certificats CE II type sans<br />
date de fin sont valable jusqu’en avril 2023.<br />
Ces solutions peuvent intégrer la modulation sonore qui permet<br />
d’entendre son environnement tout en étant protégé. Des microphones<br />
externes captent les sons environnants et les restituent<br />
via des haut-parleurs à l’intérieur de la protection auditive à un<br />
niveau sécurisé ne dépassant pas 82dB.<br />
Le document d’orientation EN 458:2016 précise aussi l’importance<br />
des essais d’ajustement. 3M d’ailleurs propose un système l’E-A-<br />
Rfit, pédagogique et ludique, qui permet de former les salariés à<br />
la mise en place des protections auditives et de valider le niveau<br />
d’atténuation réel atteint au sein de l’oreille. Le test est très rapide<br />
et prend moins de 30 secondes pour les deux oreilles. Un rapport<br />
peut être imprimé afin de garder une trace de la formation du<br />
salarié et de la valeur d’atténuation réelle obtenue par l’utilisateur.<br />
Ceci permet de valider le choix de la protection auditive. ●<br />
Application Protac (3M)<br />
Sylvie Sermage (3M)<br />
La partie utilisation des EPI est expliquée dans la directive 89/656/<br />
CEE. Le choix des EPI est décrit dans le document d’orientation<br />
EN 458:2016 visant à aider les employeurs, les superviseurs, les<br />
responsables sécurité, les hygiénistes industriels ou toute autre<br />
personne responsable de la gestion de la sécurité et de la santé<br />
de l’employé sur le lieu de travail à choisir la protection auditive<br />
appropriée pour chaque opérateur et environnement de travail<br />
afin de s’assurer qu’elle est adaptée.<br />
BIEN CHOISIR SES EPI<br />
Il existe différents types de protection auditive : bouchon à rouler,<br />
bouchon préformé, arceau, casque. Dans le choix d’une protection<br />
auditive les points importants sont : le confort, l’environnement,<br />
et le besoin en communication. Il est essentiel de prendre<br />
en compte le confort de l’utilisateur afin que la protection soit<br />
portée. En effet si une protection n’est pas portée 10 minutes sur<br />
une journée de 8 heures, elle perd 43% de son efficacité. Concernant<br />
l’environnement, cela va être la température de l’atelier : s’il<br />
fait chaud, on va privilégier des solutions intra-auriculaires qui<br />
n’apportent pas de chaleur. C’est aussi la compatibilité avec les<br />
autres équipements de protection individuelle qu’il faut prendre<br />
en compte : comme le port d’un masque respiratoire ou d’un<br />
casque de chantier.<br />
Autre point essentiel à prendre en compte dans le choix de la<br />
protection auditive est le besoin en communication, toujours dans<br />
le but d’éviter que l’utilisateur retire sa protection pour passer un<br />
appel ou communiquer avec ses collègues. Il existe aussi chez 3M<br />
une large gamme en solution communicante qui va du casque<br />
avec ou sans talkie-walkie intégrée à la solution intra-auriculaire.<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I57
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
POINT DE VUE<br />
Lever les obstacles de la<br />
prévention des risques<br />
dans la maintenance<br />
La diversité des métiers dans la maintenance demeure le<br />
principal obstacle à la mise en place d’une politique efficace<br />
de prévention des risques. Mais ce n’est pas le seul ; le rôle<br />
accru du recours à la sous-traitance n’a pas aidé non plus<br />
à asseoir les bonnes pratiques adoptées au sein même des<br />
entreprises pour les intervenants extérieurs.<br />
La maintenance industrielle se<br />
compose de métiers très diversifiés,<br />
lesquels répondent de fait<br />
à des problématiques de sécurité<br />
complexes et propres à chacun d’eux.<br />
Denis Leblond, directeur commercial<br />
d’Ansell, qui avait témoigné à l’occasion<br />
de précédentes Rencontres organisées<br />
par le Synamap sur les défis de la sécurité<br />
dans la maintenance industrielle, avait<br />
© Olivier Guillon<br />
Malheureusement, les entreprises<br />
n’exigent pas de leurs sous-traitants la<br />
même formation que leurs salariés<br />
déclaré à propos de la maintenance industrielle<br />
qu’elle correspondait à « la diversité<br />
d’industries et au grand nombre de<br />
contextes auxquels les travailleurs doivent<br />
faire face, générant une multitude de<br />
risques. Les intervenants en maintenance<br />
sont confrontés à tous les risques que nous<br />
connaissons : travaux en hauteur, risques<br />
chimiques, risques mécaniques, risques électriques,<br />
bruit… La liste est longue ! »<br />
Pour faire face à cette situation de<br />
« multirisques », les fabricants d’EPI ne<br />
recherchent pas tant la polyvalence attendue<br />
par les techniciens de maintenance<br />
que la focalisation sur un risque donné.<br />
« Une démarche trop simplificatrice peut<br />
s’avérer dangereuse pour le travailleur qui<br />
n’aura pas l’équipement adapté face aux<br />
risques auxquels il est exposé », avait ajouté<br />
Denis Leblond. En se focalisant sur les<br />
risques principaux, on ignore les autres. Et<br />
si les entreprises connaissent généralement<br />
les risques principaux auxquels sont exposés<br />
leurs employés, il n’en pas de même<br />
pour les risques périphériques, or « pour<br />
travailler en sécurité, il faut prévoir au<br />
maximum ». Quant au document unique,<br />
qui demeure un support indispensable à<br />
la garantie de bonnes conditions de sécurité,<br />
celui-ci n’est pas suffisamment suivi,<br />
bon nombre d’entreprises n’allant pas au<br />
bout de la démarche ; le document unique<br />
étant vu avant tout comme un document<br />
administratif – lourd – plus que comme<br />
un outil de travail.<br />
Autre problème de la maintenance industrielle<br />
lié à la sécurité, celui de la sous-traitance.<br />
Pas de statistiques précises « mais on<br />
a largement dépassé les 70% de problèmes<br />
liés à la sous-traitance et à un transfert de<br />
responsabilités, déclarait à son tour Jean-<br />
Luc Betard, coordinateur SPS et directeur<br />
de la société Coregi. On oublie de vérifier<br />
que les sous-traitants ont bien les formations<br />
et les compétences requises par rapport<br />
aux contextes et aux éléments de risques liés<br />
aux interventions ». Bernard Cuny, ancien<br />
président du Synamap, ne manquant pas<br />
de rappeler que « les entreprises n’exigent<br />
pas de leurs sous-traitants la même formation<br />
que leurs salariés ».<br />
58 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
Une démarche trop simplificatrice peut s’avérer dangereuse pour le travailleur<br />
UN GUIDE DÉTAILLÉ DES NORMES<br />
ET RÉGLEMENTATIONS RELATIVES<br />
À LA PROTECTION DES MAINS<br />
Honeywell a publié un guide technique<br />
gratuit concernant les principales normes<br />
et réglementations à comprendre et à<br />
respecter par les professionnels de la santé<br />
et de la sécurité afin de garantir la protection<br />
des mains de leurs travailleurs. Intitulé<br />
Principales normes et réglementations<br />
à prendre en compte lorsqu'une protection<br />
des mains est nécessaire, ce guide accorde<br />
une attention particulière aux récentes et<br />
Garantir la protection des mains des travailleurs<br />
est une mission particulièrement délicate<br />
© Shutterstock<br />
futures modifications réglementaires qui<br />
affectent les normes relatives aux gants,<br />
notamment en ce qui concerne les gants<br />
de protection chimique. « De nombreuses<br />
lois régissent la protection des travailleurs<br />
contre les blessures et les affections au<br />
travail, notamment les accidents causés<br />
par des produits chimiques. Il existe aussi<br />
un certain nombre de normes qui décrivent<br />
les procédures de test à suivre par les fabricants<br />
avant de mettre des gants de protection<br />
sur le marché , explique Stéphanie<br />
Quilliet, chef de produit stratégique tête et<br />
corps pour la zone EMEA chez Honeywell<br />
Industrial Safety. Le nouveau guide technique<br />
de Honeywell aide les professionnels<br />
de la santé et de la sécurité à identifier les<br />
principales normes et réglementations à<br />
connaître lorsqu'ils choisissent des équipements<br />
pour protéger les mains contre des<br />
risques spécifiques, en particulier ceux liés<br />
à l'utilisation de produits chimiques ».<br />
Après avoir examiné la législation relative<br />
à l'étiquetage des produits chimiques<br />
et à l'EPI, le document traite des normes<br />
qui s'appliquent spécifiquement aux gants<br />
conçus pour protéger les mains dans le<br />
cadre d'applications particulières. Une<br />
« Pour travailler en sécurité, il<br />
faut prévoir au maximum »<br />
attention toute particulière est prêtée aux<br />
récentes modifications qui ont affecté l'EN<br />
374, norme la plus importante en matière<br />
de gants de protection chimique. On y<br />
décrit notamment la manière dont les<br />
gants sont catégorisés en fonction de leur<br />
capacité à protéger contre des produits<br />
chimiques précis. Le guide s'achève par<br />
une brève présentation des autres normes<br />
importantes en matière de gants, notamment<br />
celles qui concernent le contact<br />
avec des sources de chaleur ou de froid<br />
intenses, la protection contre les rayonnements<br />
ionisants et les gants antistatiques. ●<br />
Olivier Guillon<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I59
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
PROTECTION<br />
Trébuchements, glissades et faux pas : les<br />
trois principales causes d'accidents du travail<br />
Le distributeur de fournitures industrielles Manutan a<br />
publié une étude a révélé résultats en révélant que les<br />
trébuchements et les glissades constituaient les principales<br />
causes d'accidents sur les lieux de travail. Explications avec<br />
Jan Piet van Dijk, directeur des opérations au Benelux et<br />
coordinateur sécurité chez Manutan.<br />
Jan Piet van Dijk<br />
Director Operations<br />
Benelux et coordinateur<br />
sécurité chez Manutan<br />
«<br />
44 % des collaborateurs travaillant<br />
dans des usines, dans des ateliers<br />
ou sur des sites extérieurs déclarent<br />
avoir déjà trébuché et/ou chuté. 24 %<br />
d'entre eux commettent parfois un faux pas<br />
»… c’est du moins qu’a dévoilé une étude<br />
de Manutan, distributeur de fournitures<br />
industrielles, qui résumait les résultats en<br />
révélant que les trébuchements ou glissades<br />
constituaient les principales causes<br />
d'accidents sur les lieux de travail. « La<br />
circulation sur les lieux de travail présente<br />
donc toujours des risques, en conclut Jan<br />
Piet van Dijk, Director Operations Benelux<br />
et coordinateur sécurité chez le distributeur.<br />
Il faudrait d’une part accorder plus d'attention<br />
à la propreté et au rangement des<br />
lieux de travail. D'autre part, il est essentiel<br />
d'utiliser correctement les équipements<br />
de protection individuels, que ce soit des<br />
tenues de travail aux protections auditives<br />
et contre les chutes. »<br />
Or une chute – même si elle peut sembler<br />
anodine, peut avoir de lourdes conséquences.<br />
« Vous trébuchez, vous relevez et<br />
continuez votre chemin, poursuit le coordinateur<br />
sécurité. Mais parfois, l’histoire ne<br />
©Veolia<br />
Même si elle peut sembler anodine, une chute<br />
peut avoir de lourdes conséquences<br />
60 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
DES MÉTIERS DE L’INCENDIE<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
s'arrête pas là : des incidents de ce type provoquent des blessures<br />
aux muscles et tendons, voire des fractures. La situation<br />
s'aggrave encore si la personne tombe sur la tête alors qu'elle ne<br />
porte pas de casque de sécurité. Il peut s'ensuivre une absence<br />
allant de quelques jours à quelques semaines, ce qui est très<br />
ennuyeux, tant pour la victime que pour l'employeur ». L’étude<br />
révèle en outre que dans 35 % des cas, les outils de sécurité<br />
n'étaient pas toujours présents ; un pourcentage élevé, signe<br />
que « tout le monde ne prend pas encore la sécurité au sérieux,<br />
déplore Jan Piet van Dijk. En outre, il est évidemment essentiel<br />
que les équipements de protection choisis soient adaptés aux<br />
conditions de travail. »<br />
SAVE THE DATE !<br />
CHOISIR LES BONS ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION<br />
« Prenez par exemple les chaussures de sécurité, poursuit Jan<br />
Piet. Notre assortiment compte près de 200 modèles différents.<br />
Vous travaillez dans un environnement humide, avec des<br />
produits chimiques ou électriques, des objets acérés sont présents<br />
sur le chantier, des objets risquent de tomber sur vos chaussures<br />
ou vous pouvez vous coincer le pied ? Tous ces éléments<br />
doivent être pris en compte lors de l'achat de chaussures. La<br />
pointure et le confort sont par ailleurs essentiels. L'expérience<br />
montre que les collaborateurs portent davantage leurs chaussures<br />
quand celles-ci sont confortables. Cela vaut pour presque<br />
tous les équipements de protection individuelle : sélectionnez<br />
la classe de sécurité et l'environnement de travail appropriés et<br />
veillez au confort et à la mobilité du collaborateur. » ●<br />
PROTÉGER LES HOMMES<br />
ET LES ORGANISATIONS<br />
DEMANDEZ VOTRE<br />
BADGE GRATUIT<br />
SUR EXPOPROTECTION.COM<br />
Top 5 des accidents les<br />
plus fréquents pouvant<br />
causer des lésions<br />
corporelles sur le terrain 1<br />
Partenaires<br />
1 - Trébuchement ou glissade 44 %<br />
2 - Levage incorrect 29 %<br />
3 - Faux pas 24 %<br />
4 - Frappé par la chute d'un objet 15 %<br />
5 - Chute de moins de 2,5 mètres de hauteur 12 %<br />
Organisé par<br />
FFMI<br />
FÉDÉRATION FRANÇAISE<br />
1. Selon l’étude menée par le distributeur Manutan<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I61
BORDEAUX<br />
SUD OUEST<br />
02>04 OCT<br />
2018<br />
LE CONGRÈS/SALON DE RÉFÉRENCE EN FRANCE<br />
• SANTÉ/SÉCURITÉ & QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL<br />
CONFÉRENCES / EXPOSITION / EXPERTS / ANIMATIONS / ATELIERS DÉMOS<br />
Sous le patronage du ministère des solidarités et<br />
de la santé et du ministère du travail.<br />
EXPOSER +33 (0)5 57 54 12 65 • DEVENIR PARTENAIRE +33 (0)5 57 54 38 26<br />
INFORMATIONS & INSCRIPTION GRATUITE<br />
www.preventica.com • CODE BM231D
AGENDA<br />
Du 24 au 27 septembre 2018<br />
EUROMAINTENANCE 4.0<br />
La plus grande conférence européenne sur la<br />
maintenance et l’Asset Management revient<br />
cette année. Euromaintenance 4.0 2018 vise<br />
plus de 750 participants venus de 51 pays, et<br />
entend bien dépasser le succès de 2008.<br />
À Antwerp en Belgique<br />
www.euromaintenance.org<br />
Du 25 au 27 septembre 2018<br />
SEPEM AVIGNON<br />
La nouvelle édition du sud-est des salons<br />
Sepem Industries se déroulera à la fin<br />
septembre à Avignon avec toujours un<br />
programme riche de conférences sur la<br />
maintenance et la prévention des risques au<br />
travail.<br />
Au parc des expositions d’Avignon<br />
avignon.sepem-industries.com<br />
Le 18 octobre 2018<br />
ASSISES DU M.E.S.<br />
Les Assises du M.E.S est l'évènement 100%<br />
retours d'expérience. Des industriels et des<br />
experts reconnus traitent des applications<br />
concrètes d'un déploiement M.E.S, le<br />
tout dans un environnement propice aux<br />
échanges.<br />
Aux Salons de l'Aveyron - Bercy Village<br />
assises.club-mes.com<br />
Les 23 et 24 octobre 2018<br />
ENOVA PARIS<br />
L’édition parisienne d’Enova posera ses<br />
valises comme chaque années à la Porte de<br />
Versailles et se posera comme une véritable<br />
plateforme de convergence des technologies<br />
de l’électronique, de la mesure, de la vision<br />
et de l’optique.<br />
À Paris-Porte de Versailles<br />
www.enova-event.com<br />
Retrouvez toutes les dates<br />
de manifestations sur :<br />
DU 2 AU 4 OCTOBRE 2018<br />
Préventica Bordeaux<br />
L’édition parisienne d’Enova posera ses<br />
valises comme chaque années à la Porte de<br />
Versailles et se posera comme une véritable<br />
plateforme de convergence des technologies<br />
de l’électronique, de la mesure, de la vision<br />
et de l’optique.<br />
À Paris-Porte de Versailles<br />
www.enova-event.com<br />
LE 6 NOVEMBRE 2018<br />
<strong>Production</strong> Temps Réel<br />
Une nouvelle édition régionale se déroulera<br />
à Bordeaux et rassemblera les experts du<br />
pilotage de l'entreprise industrielle<br />
Au Stade Matmut Atlantique<br />
production-temps-reel.com<br />
DU 6 AU 8 NOVEMBRE 2018<br />
Expoprotection 2018<br />
Cette année, la biennale parisienne de la<br />
protection et de la prévention des risques<br />
prévoit d’accueillir près de 750 exposants.<br />
À Paris-Porte de Versailles<br />
www.expoprotection.com<br />
www.qualityandco.com/agendas<br />
PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018 I63
INDEX<br />
Au sommaire du prochain numéro :<br />
Au sommaire du prochain numéro :<br />
TECHNOLOGIES<br />
MANAGEMENT<br />
© O. Guillon<br />
• <strong>Maintenance</strong> curative :<br />
Les interventions curatives<br />
sont souvent inévitables.<br />
Quelles solutions existent<br />
pour mieux les appréhender ?<br />
• Économies d’énergie :<br />
Faire de la maintenance un moyen de<br />
réaliser des économies d’énergies : par<br />
quels moyens d’organisation et avec quels<br />
outils (capteurs, logiciels, acquisition de<br />
données…) ?<br />
MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />
© FAVART - salon All4Packn<br />
MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />
• Dossier Emballage :<br />
Spécial All4Pack Paris :<br />
solutions de surveillances et<br />
leurs mises en application<br />
dans les lignes d’emballage et<br />
de conditionnement<br />
• Spécial roulements :<br />
Le rôle indispensable des roulements<br />
dans le bon fonctionnement d’une ligne de<br />
production<br />
PRÉVENTION DES RISQUES<br />
• Sécurité Machines :<br />
Les capteurs et barrières<br />
immatérielles de sécurité –<br />
projet, installation et bonne<br />
utilisation des solutions<br />
d’aujourd’hui<br />
O. Guillon<br />
Liste des entreprises citées et répertoire des annonceurs<br />
3M ................................. 2 e de couverture<br />
ALL4PACK................................... 35<br />
ASSISES DU M.E.S......... 28, 41, 63<br />
ASTRÉE SOFTWARE ........... 36, 39<br />
C-BLOT ....................................... 26<br />
CLUB M.E.S .................... 28, 30, 32<br />
CREATIVE IT.................... 9, 4O, 46<br />
DBVIB.......................................... 15<br />
DIMO SOFTWARE ...................... 33<br />
DOMIS (GROUPE SOMFY).......... 36<br />
DSD SYSTEM.......................... 2, 10<br />
EIFFAGE ....................................... 6<br />
ENOVA ............................. 16,23, 63<br />
EPC ............................................. 52<br />
EXPOPROTECTION........ 54, 61, 63<br />
FLIR SYSTEMS . 1 e de couverture, 22,24<br />
HONEYWELL ................................ 8<br />
IDYLLIC TECHNOLOGIES.......... 51<br />
IFM ELECTRONIC....................8, 47<br />
IGUS..........................................8, 19<br />
JET MOTEURS...................... 13, 49<br />
KTR................................................ 7<br />
MAINNOVATION............................6<br />
MAINTENANCE & CO..................21<br />
M.E.S. CONSULT..........................32<br />
MESURES & TESTS.....................63<br />
NOOLITIC.....................................48<br />
NSK...............................................20<br />
OET...............................................31<br />
ORDINAL SOFTWARE...................4<br />
PRAXEDO.......................................6<br />
PRODUCTION TEMPS RÉEL.......63<br />
RECYLUM.......................................6<br />
ROCKWELL AUTOMATION...........8<br />
RS COMPONENTS.......................22<br />
SAM OUTILLAGE.........................50<br />
SCHMERSAL................................50<br />
SEPEM AVIGNON............ 10, 12, 63<br />
SICK................................................8<br />
SIEMENS........................................6<br />
SKF.................................................6<br />
SYNERGYS..................... 4 e de couverture<br />
VIF.................................................29<br />
ZETES...........................................52<br />
EPI CENTER................... 3 e de couverture<br />
Retrouvez nos anciens numéros sur :<br />
www.production-maintenance.com<br />
LE CHIFFRE À RETENIR…<br />
8,4 millions<br />
C’est le nombre de produits industriels<br />
contrefaits saisis chaque année par les<br />
douanes françaises selon des chiffres<br />
communiqués par la Fédération des<br />
industries mécaniques (FIM) et l’Union<br />
des fabricants contre la contrefaçon<br />
(Unifab). Un chiffre impressionnant qui<br />
certes ne rivalise pas avec les produits<br />
de luxe ou les médicaments mais qui<br />
se révèle toujours très inquiétant, tant<br />
pour l’emploi industriel (en particulier<br />
européen) que la sécurité, qu’il s’agisse<br />
des hommes et des femmes travaillant<br />
en atelier que de l’outil de production<br />
lui-même. Si la conférence-débat<br />
organisée par l’Inpi lors du salon Global<br />
Industrie au printemps dernier a lancé<br />
des pistes de combat et de vigilance,<br />
l’essor de la contrefaçon n’est pas prêt<br />
de diminuer.<br />
>> Découvrez notre dossier portant<br />
sur la traçabilité en pages 43 à 53<br />
64 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>62</strong> • août-septembre-octobre 2018
Avec VSHOOTER® d’un coup d’oeil, visualisez à l’écran la condition<br />
de votre machine grâce à l’encodage automatique des valeurs mesurées !<br />
Mesure globales, spectres FFT, courbes de tendance, table des défauts.<br />
Balourd (souvent en<br />
radial)<br />
Défauts possibles de roulement<br />
(L défauts de lubrification, S détection de choc)<br />
AUTO DIAGNOSTIC<br />
Désalignement Offset<br />
(souvent en radial)<br />
Jeu, Déserrage<br />
Désalignement angulaire (souvent en axial)<br />
Défauts possibles non standards<br />
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www.synergys-technologies.com | Tel : 03 89 08 32 72