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Production Maintenance n°64

Ma maintenance 4.0. un vrai projet d'entreprise !

Ma maintenance 4.0. un vrai projet d'entreprise !

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EXCLUSIF !<br />

Les tendances<br />

du marché de la<br />

maintenance industrielle<br />

N° 64 | février-mars 2019 | Trimestriel | 20 €<br />

MANAGEMENT<br />

Des logiciels<br />

pour accompagner<br />

la maintenance du futur<br />

DOSSIER 18<br />

La maintenance 4.0,<br />

un vrai projet<br />

d’entreprise !<br />

10 44 60 70<br />

MAINTENANCE<br />

EN PRODUCTION<br />

Agroalimentaire<br />

et industrie de process<br />

à l’honneur<br />

MAINTENANCE<br />

MÉCANIQUE<br />

Le graissage au bon<br />

endroit, au bon moment


éditorial<br />

Du disruptif dans la maintenance<br />

Le disruptif entre dans la maintenance. Certes, c’est encore marginal mais c’est l’avenir.<br />

Aujourd’hui, les équipements de production parviennent à reconnaître leur environnement<br />

et, de plus en plus, à atteindre un objectif afin de jouer un rôle dans cet atelier qui,<br />

pourtant, continue d’évoluer. Mais parler de « disruptif », ce n’est pas seulement acquérir<br />

de la technologie de pointe, reposant sur les promesses parfois extrapolées de l’intelligence<br />

artificielle. C’est innover, rompre avec les méthodes en place dans l’usine depuis<br />

des décennies aux niveaux de la production et de la maintenance.<br />

Olivier Guillon<br />

Rédacteur en chef<br />

Car l’erreur à ne pas commettre est de s’appuyer sur une organisation existante. Qu’importe<br />

d’investir dans des nouvelles machines ; la réalité des usines – en France mais aussi<br />

partout sur le Vieux Continent – ce sont des lignes plus ou moins anciennes, plus ou<br />

moins fiables et performantes… en somme, les parcs machines et d’équipements sont<br />

bien souvent disparates et le dernier centre d’usinage 5 axes, bardé de capteurs côtoie<br />

bien souvent un tour datant du début des années 90…<br />

Avec VSHOOTER® d’un coup d’oeil, visualisez à l’écran la condition<br />

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Mesure globales, spectres FFT, courbes de tendance, table des défauts.<br />

Balourd (souvent en<br />

Défauts possibles de roulement<br />

radial)<br />

(L défauts de lubrification, S détection de choc)<br />

«<br />

Il est illusoire et insensé de penser qu’on va convaincre<br />

les industriels de passer à l’industrie 4.0 en modifiant<br />

leur parc de machines. Ce qu’il faut changer,<br />

c’est l’organisation même de l’entreprise.<br />

Il est illusoire de penser qu’on va convaincre les industriels de passer à l’industrie 4.0 en<br />

modifiant leur parc de machines. Illusoire et insensé d’ailleurs ! Mais ce qu’il faut absolument<br />

changer, c’est l’organisation, le rapport à l’humain et à l’équipement. Auditer son<br />

usine et son mode de management, comprendre son parc d’équipement et en connaître les<br />

plus critiques et enfin, et c’est le plus difficile, faire communiquer les services entre eux.<br />

Car l’industrie 4.0, ce n’est ni plus ni moins qu’une vaste rupture englobant l’ensemble de<br />

l’usine et impliquant toutes ses forces vives ! ●<br />

«<br />

Envie de réagir ?<br />

@productionmaint<br />

AUTO DIAGNOSTIC<br />

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(souvent en radial)<br />

Désalignement angulaire (souvent en axial)<br />

Jeu, Déserrage<br />

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MRJ Informatique<br />

Le Trèfle<br />

22, boulevard Gambetta<br />

92130 Issy-les-Moulineaux<br />

Tél. : 01 84 19 38 10<br />

Fax : 09 72 58 48 14<br />

/Facebook.com/<br />

productionmaint<br />

/@productionmaint<br />

Direction :<br />

Michaël Lévy<br />

Directeur de publication :<br />

Jérémie Roboh<br />

Rédacteur en chef :<br />

Olivier Guillon<br />

COMMERCIALISATION<br />

Publicité :<br />

Sonia Cheniti<br />

s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

Diffusion et Abonnements :<br />

vad.mrj-presse.fr<br />

Prix au numéro :<br />

25 €<br />

Abonnement 1 an :<br />

85 € / 4 numéros<br />

Étranger :<br />

100 €<br />

Règlement par chèque<br />

bancaire à l’ordre de MRJ<br />

RÉALISATION<br />

Conception graphique :<br />

Eden Studio<br />

Maquette :<br />

Géraldine Lepoivre<br />

Impression :<br />

Rivadeneyra, sa<br />

Calle Torneros, 16<br />

Poligono Industrial de Los Angeles<br />

28906 Gerafe - Madrid<br />

N°ISSN :<br />

1632 - 4153<br />

Commission paritaire :<br />

0 414 T 83 214<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Périodicité : Trimestrielle<br />

Numéro : 64<br />

Date : janvier - février - mars 2019<br />

RÉDACTION<br />

Ont collaboré à ce numéro :<br />

Olivier Benas (société RG2i),<br />

Thibault Compagnon (Fuchs<br />

Lubrifiant), Mézyan Djebbara<br />

(dB Vib Instrumentation), Jean-<br />

Jacques Enrich (Valouy Conseil),<br />

Stéphane Lhuisset (Asystom),<br />

Daniel Mazieres (UE Systems),<br />

Jean-Paul Souris (S Consultants)<br />

Membre du réseau REPM-EMPN<br />

CRÉDITS<br />

photo de couverture :<br />

Photo : iStock - Guetty Images<br />

Crédit : PhonlamaiPhoto<br />

Toute reproduction, totale ou<br />

partielle, est soumise à l’accord<br />

préalable de la société MRJ.<br />

Ce numéro contient :<br />

Un catalogue collé AUTOMATION24<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı1


sommaire<br />

GMAO WEB ET MOBILE<br />

+ DE 250 FONCTIONNALITÉS FULL WEB<br />

dossier<br />

SPÉCIAL MAINTENANCE 4.0<br />

16<br />

16 Global Industrie débarque à Lyon :<br />

industrie et maintenance du futur seront à l’honneur<br />

18 La maintenance 4.0, une des stratégies de Bosch pour diversifier<br />

ses activités<br />

22 Le spécialiste de l’IA pour la maintenance veut conquérir l’Amérique<br />

26 Perspectives et nouveaux cas d’usage pour la maintenance conditionnelle<br />

28 Prendre l’IIoT par le bon bout<br />

30 Aider les « non-experts » de l’analyse vibratoire à détecter les premiers<br />

défauts<br />

32 3 questions de cybersécurité à Louis Parent, IMA Sales & Marketing<br />

manager de Phoenix Contact<br />

34 Du préventif au proactif, quels rôles pour la maintenance à l’ère<br />

de l’Industrie 4.0 ?<br />

38 Quid de la réalité virtuelle dans la maintenance ?<br />

40 Chasser les décharges partielles électriques sur les installations<br />

de moyenne et haute tension<br />

Altair Enterprise réunit tout ce que l’on peut<br />

attendre d’une GMAO : elle est complète<br />

fonctionnellement, facile à personnaliser,<br />

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<strong>Maintenance</strong> préventive et curative<br />

Pièces détachées, achats et stocks.<br />

Suivi et réduction des coûts<br />

App mobile avec mode déconnecté<br />

Module QHSE : Règlementation, conformité...<br />

Module 3D et intégration BIM, supervision...<br />

Édition SAV : parc client, contrats, facturation...<br />

Planning & Timeline dynamiques<br />

Actualités<br />

06 Sepem Toulouse revient<br />

au printemps<br />

06 La CCI Paris Ile-de-France<br />

et Goron créent une formation<br />

sur la sécurité et la sûreté<br />

06 Inauguration de la Fives<br />

Academy - <strong>Maintenance</strong>,<br />

un accélérateur de compétences<br />

en maintenance industrielle<br />

06 <strong>Maintenance</strong> conditionnelle<br />

dans la marine : SKF obtient<br />

une troisième homologation<br />

08 Innova-<strong>Maintenance</strong> revient<br />

le 4 avril à l’IUT Louis Pasteur<br />

de Schiltigheim<br />

08 Des indicateurs de niveau d’huile<br />

à forte valeur ajoutée<br />

08 Des plastiques intelligents<br />

dans le secteur ferroviaire<br />

pour plus de fiabilité<br />

08 Des pompes spéciales<br />

pour le refroidissement<br />

de l’électronique de puissance<br />

de trains et d’éoliennes<br />

08 Siemens lance sa plate-forme<br />

numérique Sidrive IQ<br />

10 Exclusivité <strong>Production</strong><br />

<strong>Maintenance</strong> ! les tendances<br />

économiques du marché<br />

de la maintenance industrielle<br />

Management<br />

44 En route vers la maintenance<br />

du futur !<br />

46 L’horlogerie de luxe à l’heure<br />

du M.E.S.<br />

52 Comment le logiciel MES<br />

Aquiweb supporte les activités<br />

de maintenance ?<br />

56 Entre optimisation<br />

de la maintenance et conduite<br />

du changement – le pari<br />

de Malteurop avec l’outil GMAO<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

en production<br />

60 Au CFIA, le secteur agroalimentaire<br />

toujours en pleine<br />

croissance<br />

62 Un déploiement multisites de<br />

la GMAO réussi pour Acolyance<br />

65 Pharmacosmetech : le nouveau<br />

rendez-vous des industries<br />

de process<br />

66 Industrie de process : L’Occitane<br />

choisit la GMAO Altair Enterprise<br />

pour sa maintenance<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

mécanique<br />

70 L’évolution de la lubrification<br />

au service de ses applications<br />

72 Mise en place réussie d’un plan<br />

de maintenance préventive chez<br />

Cristal Union<br />

78 Le graissage automatisé<br />

s’impose de plus en plus<br />

dans l’industrie<br />

80 La technologie des ultrasons<br />

au service du graissage<br />

Outils<br />

86 Agenda<br />

88 Au sommaire du prochain numéro<br />

88 Index<br />

88 Le chiffre à retenir<br />

© DR<br />

Éditeur du logiciel - www.dsdsystem.com<br />

+33 (0)3 20 51 47 29 - commercial@dsdsystem.com<br />

GMAO SAV Altair<br />

SERVICE E MANAGER<br />

QHSE<br />

Themis<br />

Q HSE MANAGER<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı3


*<br />

nos dossiers en un clin d’œil<br />

Une nouvelle ère<br />

pour la détection.<br />

Vous nous accordez déjà votre confiance. Vous connaissez nos équipes et nos produits.<br />

Vous méritez notre performance.<br />

Detcon, Simtronics, Oldham et GMI composent désormais 3M <br />

Gas & Flame Detection et renforcent l’offre de produits de sécurité<br />

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en oeuvre, à chaque fois, de la solution appropriée aux dangers.<br />

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TECHNOLOGIES<br />

MANAGEMENT<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

Réussir sa démarche<br />

d’industrie 4.0 p. 18 à 43<br />

L’industrie du futur touche la production certes, mais aussi la<br />

maintenance, et pas simplement par le seul fait qu’une multitude<br />

de solutions de monitoring vient désormais équiper le parc<br />

machines. Les solutions de réalité augmentée se multiplient<br />

dans les ateliers et sur les sites industriels. Mais il ne s’agit<br />

pas seulement de porter des lunettes connectées pour faire<br />

de la maintenance 4.0. La démarche exige de mener un projet<br />

d’entreprise de A à Z. De nombreuses réponses dans ce dossier.<br />

Pleins feux sur le software<br />

dans la maintenance p. 44 à 59<br />

Pas d’industrie 4.0 sans organisation préalable reposant<br />

sur une connaissance parfaite de son parc d’équipements.<br />

Pas d’organisation non plus sans une base logicielle solide.<br />

En témoigne ce focus qui, complémentaire au grand dossier<br />

de ce trimestre portant sur la maintenance 4.0, s’intéresse<br />

aux atouts que procurent la GMAO et le MES. Deux technologies<br />

de logiciels différentes mais ils ont pour point commun d’être<br />

des socles pour l’industrie 4.0.<br />

Les industries de process<br />

à l’honneur ce printemps p. 60 à 69<br />

Le printemps est une saison propice au renouveau des espèces.<br />

Il l’est également pour les salons. Outre Global Industrie,<br />

JEC World ou encore le Sepem de Toulouse, le CFIA se pose<br />

comme un leader dans les domaines de l’agroalimentaire et<br />

de l’industrie de process. Mais un autre salon fait son apparition<br />

et va tenter sa chance ; Pharmacosmetec, implanté à Chartres,<br />

est consacré cette fois à l’industrie du process dans la<br />

pharmacie et la cosmétique.<br />

Objectif graissage, où il faut,<br />

quand il faut ! p. 70 à 84<br />

Lubrifier et graisser régulièrement son outil de production,<br />

c’est essentiel, vital même pour ses équipements afin de ne<br />

pas mettre en danger le process. Mais graisser au bon endroit,<br />

au bon moment – c’est-à-dire au bon intervalle de graissage<br />

– c’est mieux. Dans ce dossier, entre graissage optimisé et<br />

solutions d’identification de zones de criticité, plusieurs articles<br />

aideront les lecteurs à mener une véritable démarche<br />

de maintenance préventive voire prévisionnelle.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı5


actualités<br />

en bref<br />

La CCI Paris Ile-de-France<br />

et Goron créent une<br />

formation sur la sécurité<br />

et la sûreté<br />

La CCI Paris Ile-de-France mobilise<br />

son école l’ÉA et s’engage dans<br />

une coopération à long terme avec<br />

le groupe Goron. Ce dernier souhaite<br />

explorer la voie de l’apprentissage<br />

afin d’élargir son vivier de recrutement<br />

et attirer un public jeune vers<br />

les métiers de la sécurité à travers<br />

une image positive. ●<br />

Inauguration de la Fives<br />

Academy – <strong>Maintenance</strong><br />

Fives <strong>Maintenance</strong> a inauguré son<br />

école de formation le 5 février<br />

dernier, au sein de son siège social<br />

à Montévrain (77). Objectif : contrer<br />

le phénomène de désaffection qui<br />

touche la maintenance industrielle<br />

en proposant des formations<br />

correspondant aux besoins<br />

en recrutement et aux compétences<br />

attendues dans l’industrie. ●<br />

Événement<br />

Sepem Toulouse<br />

revient au printemps<br />

Pour la quatrième fois de son histoire, le Sepem fera escale durant trois jours<br />

dans le sud-ouest de la France, à Toulouse. Pour cette nouvelle édition<br />

organisée sur les terres de l’aéronautique – mais également bien d’autres<br />

secteurs industriels, près de 500 exposants se réuniront pour répondre aux besoins<br />

« cœur d’usine » des industries des régions environnantes, avec pour temps fort le<br />

cycle de conférences entièrement dédiées à la maintenance industrielle et « 4.0 ».<br />

Au total, près de 480 Exposants sur 9 000 m² viendront cette fois en mars, « une<br />

période qui répond davantage à la demande des visiteurs et des exposants », précise<br />

Philippe Dutheil, directeur des salons Sepem Industries.<br />

La prochaine édition « Sud-Ouest »<br />

se tiendra donc du 26 au 28 mars au<br />

parc des expositions de Toulouse. Elle<br />

réunira les leaders régionaux (30% de<br />

l’offre) et nationaux (70%) de secteurs<br />

clefs tels allant de la manutention<br />

à la maintenance en passant par la<br />

production. Quant aux visiteurs, ils<br />

viennent à la fois de toute l’Occitanie<br />

et de Nouvelle-Aquitaine. Une zone de chalandise étendue qui devrait attirer<br />

de nombreux visiteurs recherchant des solutions « dans l’aéronautique mais pas<br />

seulement ; cette région est également marquée par les industries agroalimentaires,<br />

pharmaceutiques, les papeteries ou encore les fabricants de tuiles sans oublier les<br />

carrières… ». ●<br />

Olivier Guillon<br />

EN SAVOIR PLUS > toulouse.sepem-industries.com<br />

Mesure innovante du temps<br />

de parcours de la lumière<br />

Capteurs de distance laser O1D<br />

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Réglage et communication faciles grâce à IO-Link<br />

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Optimal pour les applications avec suppression de l'arrière-plan<br />

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Un programme de Conférences <strong>Maintenance</strong>* qui s’enrichit !<br />

<strong>Maintenance</strong> conditionnelle<br />

dans la marine : SKF obtient<br />

une troisième homologation<br />

SKF a récemment obtenu<br />

sa troisième homologation<br />

DNV GL pour ses services<br />

de maintenance conditionnelle<br />

après les accréditations remises<br />

par Lloyd’s Register et ABS.<br />

Ce type d’organismes de<br />

classification internationaux veille<br />

à ce que les navires et les structures<br />

offshore atteignent un certain niveau<br />

de qualité et de fiabilité. ●<br />

6ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

Mardi 26 mars<br />

10h30 « Transformation Digitale et <strong>Maintenance</strong> Connectée »<br />

11h30 « Retour d’expérience sur l’utilisation au quotidien de l’outil GMAO »<br />

14h « Briques technologiques et industrie 4.0 chez Engie »<br />

15h « Mise en œuvre de l’industrie 4.0 chez REEL »<br />

Mercredi 27 mars<br />

10h30 « Faire de la GMAO et de la mobilité des atouts pour optimiser la maintenance »<br />

11h30 « <strong>Maintenance</strong> 4.0 et suivi ultrasonore de machines tournantes »<br />

14h/16h Grand Cluster numérique d’Occitanie<br />

- 14h « Internet des objets (IoT) et traitement des données dans la maintenance »<br />

- 14h30 « Assurer la continuité numérique des activités en câblage filaire ? »<br />

- 15h « Digitalisation et optimisation des processus industriels »<br />

- 15h30 « Le digital pour accompagner les opérateurs de maintenance »<br />

Jeudi 28 mars<br />

10h30 « <strong>Maintenance</strong> 4.0 et suivi ultrasonore de machines tournantes »<br />

11h30 « La réalité mixte chez UPSA : retour d’expérience »<br />

* Conférences organisées par la revue <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> et l’Afim – Animées par Olivier Guillon<br />

Nous vous conseillons personnellement !<br />

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actualités<br />

en bref<br />

Des plastiques intelligents<br />

dans le secteur<br />

ferroviairepour plus<br />

de fiabilité<br />

Sur le salon Innotrans 2018, igus<br />

a démontré avec ses plastiques<br />

intelligents comment des câbles et<br />

des chaînes porte-câbles intelligents<br />

contribuent, grâce à la maintenance<br />

prévisionnelle, à faire circuler trains,<br />

métros et tramways de manière<br />

fiable à la fréquence demandée. ●<br />

Des pompes spéciales<br />

pour le refroidissement de<br />

l’électronique de puissance<br />

de trains et d’éoliennes<br />

KSB vient de compléter sa gamme<br />

de pompes Etaseco RVP. Ces pompes<br />

à rotor noyé exemptes de fuite ont été<br />

développées pour une pression de<br />

service de 10 ou de 16 bar. Avec leurs<br />

dimensions et leur poids relativement<br />

faible, les groupes motopompes<br />

ont été spécialement conçus pour<br />

être montés dans des espaces très<br />

restreints. ●<br />

Siemens lance<br />

sa plate-forme<br />

numérique Sidrive IQ<br />

Avec Sidrive IQ, Siemens propose<br />

une plate-forme numérique<br />

permettant d’évaluer et d’utiliser<br />

les données de fonctionnement<br />

disponibles sur l’ensemble de leurs<br />

systèmes d’entraînement. Cette<br />

application Cloud est désormais<br />

également disponible pour les<br />

moteurs et variateurs de vitesse<br />

moyenne et haute tension. Elle<br />

permet une maintenance optimisée,<br />

une disponibilité maximale et une<br />

productivité accrue tout au long<br />

du cycle de vie des entraînements. ●<br />

Événement<br />

Innova-<strong>Maintenance</strong> revient le 4 avril<br />

à l’IUT Louis Pasteur de Schiltigheim<br />

Innova-<strong>Maintenance</strong> accueillera cette année près de 250 personnes, le 4 avril<br />

à partir de 9h. La journée porte sur le thème de « <strong>Maintenance</strong> & Innovation<br />

» à travers de nombreuses conférences techniques. Innova-<strong>Maintenance</strong><br />

s’appuie sur le réseau des établissements de formation de la filière maintenance<br />

afin de promouvoir les solutions innovantes et concrètes dans les domaines de<br />

la technologie et de l’amélioration des conditions de travail.<br />

Initié et animé par Karim Kalfane, Innova-<strong>Maintenance</strong> est organisé par l’Afim<br />

et le Pôle <strong>Maintenance</strong> de l’IUT Louis Pasteur de Schiltigheim - Université de<br />

Strasbourg. Intimement liée au développement technologique, aux nouveaux<br />

modes de gestion et à la nécessité de réduire les coûts de production, la maintenance<br />

doit s’adapter et innover. ●<br />

EN SAVOIR PLUS > www.pole-maintenance.fr<br />

Solution<br />

Des indicateurs de niveau d’huile<br />

à forte valeur ajoutée<br />

Norelem vient de lancer sur le marché de nouveaux indicateurs de niveau<br />

d’huile avec contrôle électrique du niveau de remplissage et de la température.<br />

Ces indicateurs de niveau d’huile sont plus performants que des<br />

produits standard : les nouveaux modèles de norelem indiquent non seulement<br />

le niveau de remplissage visuellement, mais permettent également de le détecter<br />

par un interrupteur REED et émettent un signal en cas de dépassement d’une<br />

température définie. Le fabricant propose également des modèles combinant ces<br />

deux fonctionnalités.<br />

Les indicateurs de niveau d’huile<br />

avec contrôle électrique du niveau<br />

de remplissage sont équipés d’un<br />

élément flottant doté d’un aimant. Si<br />

celui-ci atteint la valeur minimale définie<br />

après la fermeture du circuit, un<br />

signal électrique est émis. Le capteur<br />

peut être réglé en hauteur en fonction<br />

des exigences de contrôle. ●<br />

EN SAVOIR PLUS > www.norelem.fr<br />

8ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019


actualités<br />

actualités<br />

Étude<br />

Exclusivité <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> -<br />

les tendances économiques du marché<br />

de la maintenance industrielle<br />

L’équipe de l’Observatoire Réseau maintenance, spécialisée dans<br />

le marché de la maintenance industrielle depuis 1988, réalise chaque<br />

année une enquête de conjoncture auprès des donneurs d’ordres<br />

industriels afin d’avoir une vision précise de l’évolution des dépenses<br />

de maintenance et des budgets de sous-traitance qui en résultent.<br />

Le résultat de ces travaux est mis en perspective avec les prévisions<br />

macro-économiques et sectorielles réalisées par Pair-Conseil et Valouy<br />

Conseil, dévoilé en exclusivité par le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>.<br />

Une reprise européenne qui s’essouffle,<br />

dans un contexte mondial moins porteur<br />

Le contexte international est caractérisé par un coup de frein au commerce<br />

mondial après son rebond de 2017. Plusieurs facteurs ont pesé : les tensions<br />

commerciales initiées par D. Trump, l’économie Chinoise qui ralenti, les<br />

sanctions contre l’Iran et la Russie, les difficultés de certains pays émergents face<br />

à la hausse des taux d’intérêt nord-américains, les incertitudes liées au Brexit, les<br />

tensions italiennes. Enfin, le bond des prix du pétrole (lié aux sanctions touchant<br />

l’Iran) a freiné le pouvoir d’achat dans les grandes économies développées. Malgré<br />

la hausse du dollar le taux de change pondéré de l’euro est resté élevé en raison<br />

de la chute des devises émergentes. Enfin les grandes places boursières ont vivement<br />

corrigé fin 2018.<br />

Dans ce contexte, l’économie européenne a significativement freiné. De toute<br />

façon les rythmes de croissance de 2017 n’étaient pas extrapolables, le potentiel<br />

de croissance de l’économie européenne étant désormais de 1,5% par an, notamment<br />

en raison de l’approche des taux de chômage structurels. D’ailleurs les<br />

entreprises européennes signalent de nettes difficultés de recrutement. La croissance<br />

italienne a fortement freiné en raison de la hausse des taux d’intérêt sur sa<br />

dette publique initiée par les velléités budgétaires de la coalition au pouvoir. Et<br />

enfin la croissance française a été pénalisée par le mouvement social des « gilets<br />

jaunes » fin 2018. Heureusement toutefois, le prix du pétrole a fortement corrigé<br />

à la baisse au S2 2018, ce qui va redynamiser le pouvoir d’achat des particuliers<br />

et des entreprises. Ensuite la politique budgétaire européenne a levé le pied sur<br />

l’austérité et il est probable que la BCE, qui a stoppé sa politique d’achats d’actifs<br />

fin 2018, sera très prudente avant de relever ses taux directeurs toujours nuls.<br />

Il faudra surveiller bien évidemment la nature du BREXIT, aux conséquences<br />

potentiellement désastreuses.<br />

Après 1,5% en 2018, l’économie française<br />

devrait croître de 1,7% en 2019, assez<br />

proche de son faible potentiel (1,4% par<br />

an), juste un peu dopée par le coup de<br />

pouce budgétaire annoncée fin 2018 par<br />

Emmanuel Macron qui viendra s’ajouter<br />

à la baisse des cotisations salariales<br />

et de la taxe d’habitation et au reflux<br />

de l’inflation (attendue en moyenne<br />

annuelle à 1,4% en 2019 après 1,9% en<br />

2018). Tout cela devrait permettre un<br />

redressement de la consommation des<br />

ménages. Bien entendu ceci repose sur<br />

l’hypothèse d’une accalmie sur le front<br />

du mouvement des « gilets jaunes » qui<br />

pénalise l’activité en particulier dans le<br />

secteur du commerce. L’investissement<br />

des entreprises, freinerait mais poursuivrait<br />

sa reprise en cours avec des taux<br />

d’utilisation des capacités élevés. La clé<br />

pour les autorités reste d’éviter une trop<br />

forte inflation salariale qui pénaliserait<br />

la compétitivité de notre industrie, d’où<br />

le choix d’une hausse des primes d’activité<br />

versées par l’état pour répondre au<br />

mécontentement social.<br />

Un climat conjoncturel<br />

toujours favorable<br />

à l’industrie française<br />

en 2018, mais des perspectives<br />

de ralentissement qui<br />

s’accentueraient en 2019<br />

Après une croissance de +1,9% en<br />

2017, la production industrielle en<br />

volume restait toujours dynamique<br />

sur le premier trimestre de l’année 2018<br />

(+2,1% comparé au même trimestre de<br />

l’année précédente).<br />

Les signes de ralentissement ont commencé à apparaître à compter du second<br />

trimestre et se confirmaient au troisième trimestre, avec une évolution respective<br />

de cet indicateur de +1,3% et +0,9% sur ces deux périodes, qui se traduirait<br />

par une croissance annuelle estimée à +1,3%.<br />

Le contexte macroéconomique d’ensemble laisse envisager une poursuite de ce<br />

ralentissement sur 2019 avec une prévision de croissance plus modérée de la<br />

production industrielle de l’ordre de +1,0% par rapport à 2018.<br />

L’année 2018 a néanmoins apporté une excellente nouvelle puisque, pour la<br />

première fois depuis 2008, le taux d’utilisation des capacités de production a<br />

LWEG MOTOR SCAN<br />

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<br />

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<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

dépassé sa moyenne d’avant crise à<br />

85,2% sur le début de l’année contre<br />

84,1% sur la période 2000-2007. Cette<br />

plus forte sollicitation de l’appareil<br />

industriel a concerné la totalité des<br />

branches de production comme en<br />

témoigne le tableau ci-dessous.<br />

L’accélération de la production début<br />

2018 se traduisait par l’apparition de<br />

goulots d’étranglements qui se sont<br />

diffusés de l’amont vers l’aval des filières<br />

de production. Ainsi, au début de l’année,<br />

plus d’un industriel sur trois déclaraient<br />

être concernés par le phénomène<br />

de difficultés d’approvisionnement en<br />

pièces de rechange et/ou en produits<br />

de consommations intermédiaires.<br />

Ces tensions se sont néanmoins apaisées<br />

pour revenir à la normale en cours<br />

d’année.<br />

Évolution du taux d’utilisation des capacités<br />

de production dans l’industrie manufacturière<br />

10ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı11


actualités<br />

actualités<br />

Accélération des dépenses en 2017 avec des perspectives<br />

d’évolutions plus modérées pour 2018 et 2019<br />

Dynamisme de<br />

l’investissement productif<br />

Évolution de l’investissement en valeur<br />

dans l’industrie manufacturière (%)<br />

En 2017, les dépenses totales de maintenance de l’industrie française ont progressé<br />

de +2,4% par rapport à l’année précédente, pour s’établir à 22,4 milliards d’euros<br />

courants.<br />

L’enquête conduite par l’observatoire réseau maintenance en 2018, auprès d’un échantillon<br />

représentatif de l’ensemble des activités industrielles, montrait que ces dépenses<br />

devaient continuer à progresser sur un rythme plus modéré en 2018 et 2019 avec<br />

une croissance respective estimée à +1,3% et +0,8% pour ces deux années. Toutefois,<br />

ces chiffres restent à affiner avec la prochaine enquête qui sera publiée en mai 2019.<br />

Les marchés de la maintenance<br />

sous-traitée progressent plus modérément<br />

que les dépenses totales de maintenance,<br />

mais les prestataires bénéficient<br />

de relais de croissance liés au dynamisme<br />

de l’investissement productif.<br />

Pour 2017, le marché de la maintenance<br />

industrielle accessible aux prestataires<br />

est estimé à 8,5 milliards d’euros.<br />

Les secteurs de l’énergie représentent à<br />

eux seuls près de 40% de l’activité maintenance<br />

sous-traitée à des entreprises<br />

spécialisées.<br />

Dans les secteurs de l’industrie manufacturière,<br />

les dépenses de sous-traitance<br />

progressent moins rapidement<br />

que les dépenses totales de maintenance<br />

(+0,8% contre +2,4% en 2017).<br />

Ce constat est à mettre en perspective<br />

avec les évolutions des stratégies des<br />

donneurs d’ordres du secteur.<br />

Des tensions sur les recrutements en maintenance<br />

qui continuent de s’exacerber<br />

L’emploi reste une problématique majeure chez les maintenanciers qu’ils soient<br />

du côté des donneurs d’ordres ou du côté des prestataires.<br />

Alors que depuis plusieurs années on constate que l’activité maintenance nécessite<br />

le recours à une montée des niveaux de qualification à l’embauche (à mettre en<br />

lien avec une diffusion croissante de la technologie dans l’appareil de production),<br />

la filière manque encore cruellement<br />

d’attractivité et ne produit pas suffisamment<br />

de candidats pour les entreprises.<br />

La reprise d’activité n’a fait qu’exacerber<br />

des tensions existantes comme<br />

en témoigne la dernière enquête de<br />

Pôle Emploi sur les besoins en main<br />

d’œuvre.<br />

Ainsi, en 2018, les intentions d’embauches<br />

en maintenance industrielle<br />

bondissent de plus de 37% représentant<br />

plus de 13 000 postes ouverts.<br />

Évolution des valeurs et des grands ratios de la maintenance sur longue période<br />

L’évolution des dépenses totales de maintenance est tirée par la croissance des<br />

secteurs de l’énergie (+3,5%), de la construction d’équipements mécaniques<br />

(+3,0%), des secteurs de fabrication de produits électroniques (+2,4%) et par<br />

celui de la construction de matériels de transports (+2,3%).<br />

Les secteurs de l’énergie, avec au premier plan l’industrie nucléaire, continuent<br />

d’occuper une part croissante dans les dépenses de maintenance. Le programme<br />

du grand carénage représente à lui seul un budget annuel de plus de 4 milliards<br />

d’euros (en incluant les dépenses liées à l’exploitation des centrales, les mesures<br />

post Fukushima et celles consacrées à la rénovation des tranches pour prolonger<br />

leur durée de vie au-delà de quarante ans).<br />

Suite à la crise de 2008, ces derniers<br />

avaient consenti des efforts importants<br />

pour maîtriser leurs coûts fixes, ce qui<br />

les avaient conduits, du point de vue<br />

maintenance, à réduire leurs effectifs<br />

internes car ils manquaient de visibilité<br />

sur l’activité future. Cette période bénéficiait<br />

donc aux prestataires qui étaient<br />

considérés comme un bon facteur d’ajustement<br />

à une activité en dents de scie.<br />

Avec la reprise de l’activité amorcée fin<br />

2016 et un horizon qui se faisait un peu<br />

plus clair, les industriels ont révisé leur<br />

stratégie en renforçant leurs effectifs<br />

internes ce qui s’est traduit par une légère<br />

baisse du taux moyen de sous-traitance.<br />

Évolution de la structure des dépenses totales de maintenance dans l’industrie<br />

Au cours de la même période, les projets<br />

d’investissements productifs se sont<br />

considérablement améliorés et l’activité<br />

des prestataires en a été la première<br />

bénéficiaire. L’investissement a été un<br />

relais de croissance important pour les<br />

prestataires de maintenance qui ont<br />

continué à en bénéficier jusqu’en 2018.<br />

12ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı13


La formation, facteur clé du<br />

déploiement de l’usine 4.0<br />

actualités<br />

MAINTENANCE :<br />

MANAGEMENT &<br />

ORGANISATION<br />

PRODUCTION<br />

MAITRISE DES<br />

ENERGIES<br />

Évolution du nombre de projets de recrutements en maintenance<br />

dans l’industrie France métropolitaine<br />

Changer de guidages<br />

... et réaliser jusqu'à 40% d'économies<br />

avec les guidages linéaires drylin ®<br />

Lourd<br />

Léger<br />

Les difficultés de recrutement sont communes à toutes les<br />

entreprises industrielles quel que soit le secteur d’activité<br />

avec, comme conséquence, la hausse des rémunérations et<br />

l’intensification du mercato de la maintenance qui pénalise<br />

d’autant plus les PME et les secteurs les moins attractifs. ●<br />

Bruyant<br />

Silencieux<br />

MAINTENANCE des<br />

SYSTEMES AUTOMATISES<br />

& ROBOTISES<br />

Automatismes<br />

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Jean-Jacques Enrich - Valouy Conseil<br />

jjenrich@valouy.com - Tél. : 06 63 91 63 00<br />

L’Observatoire Réseau <strong>Maintenance</strong> de l’Afim est réalisé<br />

en partenariat avec Valouy Conseil et Pair-Conseil.<br />

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vocation est d’aider les décideurs à comprendre et anticiper<br />

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L’Afim (Association Française des Ingénieurs et responsables<br />

de maintenance) est une association loi 1901 qui<br />

fédère 1 600 adhérents appartenant à 1 100 entreprises<br />

industrielles. Elle a pour vocation la promotion et l’évolution<br />

des métiers liés à la maintenance, fonction essentielle<br />

de la performance des entreprises<br />

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technologies<br />

Événement<br />

Global Industrie débarque à Lyon : industrie<br />

et maintenance du futur seront à l’honneur<br />

Du 5 au 8 mars prochain aura lieu<br />

à Lyon Eurexpo l’édition 2019<br />

de Global Industrie qui réunira<br />

sous la même coupe les salons Industrie<br />

Lyon, Midest, Tolexpo et Smart Industries,<br />

salon sur lequel les équipes de<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> (groupe MRJ<br />

Presse) se tiendront disponibles sur le<br />

stand AP140 pour toute information.<br />

Au total, pas moins de 2 500 exposants<br />

seront présents sur 110 000 m 2 afin d’accueillir<br />

les 45 000 visiteurs prévus. Au<br />

programme, de nombreux temps forts<br />

comme la remise des Trophées de l’innovation<br />

le mardi soir, un Campus de<br />

1 500 m 2 , un Espace Recherche sur<br />

Smart Industries et une Usine connectée<br />

de plus de 1 000 m 2 , sans oublier de<br />

nombreuses conférences ainsi que les<br />

États généraux de la robotique.<br />

À l’occasion de la deuxième édition du<br />

salon Global Industrie – la première à<br />

Lyon, capitale de la région la plus industrielle<br />

de l’Hexagone, la rédaction de<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> a choisi d’emmener<br />

ses lecteurs en voyage au cœur de<br />

la maintenance 4.0. Mais bien au-delà<br />

de la simple énumération de technologies,<br />

l’idée de ce dossier est bien<br />

d’apporter des réponses concrètes en<br />

donnant un aperçu des solutions mises<br />

en œuvre, des méthodes et des paroles<br />

d’experts sans oublier des retours d’expérience<br />

via des reportages exclusifs<br />

que les lecteurs découvriront à travers<br />

plusieurs rubriques : « Technologies »,<br />

« Management » qui traitera de GMAO<br />

et de MES, et dans la partie « <strong>Maintenance</strong><br />

en production ».<br />

Bonne lecture ! ●<br />

Olivier Guillon<br />

16ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

le dossier en détail<br />

18 La maintenance 4.0, une des stratégies<br />

de Bosch pour diversifier ses activités<br />

22 Le spécialiste de l’IA pour la maintenance veut<br />

conquérir l’Amérique<br />

26 Perspectives et nouveaux cas d’usage<br />

pour la maintenance conditionnelle<br />

28 Prendre l’IIoT par le bon bout<br />

30 Aider les « non-experts » de l’analyse vibratoire<br />

à détecter les premiers défauts<br />

32 3 questions de cybersécurité à Louis Parent,<br />

IMA Sales & Marketing manager de Phoenix Contact<br />

34 Du préventif au proactif, quels rôles<br />

pour la maintenance à l’ère de l’Industrie 4.0 ?<br />

38 Quid de la réalité virtuelle dans la maintenance ?<br />

40 Chasser les décharges partielles électriques<br />

sur les installations de moyenne et haute tension<br />

Global Industrie signe sa première édition lyonnaise,<br />

fortement teintée d’industrie du futur<br />

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Notre mission première consiste à améliorer la Performance Energétique des procédés et des installations de<br />

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technologies<br />

technologies<br />

Grégory Brouillet<br />

Responsable groupe<br />

développement 4.0 de l’usine<br />

Bosch de Rodez, Grégory<br />

Brouillet a initié en 2015 une<br />

réflexion sur l’industrie du<br />

futur à travers la maintenance<br />

et qui a abouti à une démarche<br />

et des résultats concrets.<br />

reportage<br />

La maintenance 4.0,<br />

une des stratégies de Bosch<br />

pour diversifier ses activités<br />

Face à l’évolution du marché de l’automobile, l’usine Bosch de Rodez,<br />

spécialisée dans les composants de moteurs diesel (à l’exemple<br />

des injecteurs), mise aujourd’hui sur l’industrie du futur, en particulier<br />

dans les métiers de la maintenance. Explications au cœur d’une usine<br />

en mouvement.<br />

C’est un nom emblématique à Rodez. Un symbole même ; celui d’une industrie<br />

automobile qui fait vivre depuis de nombreuses années des milliers<br />

de familles. Un marqueur économique fort qui, à l’image de dizaines de<br />

régions en France et en Europe, peut aussi se révéler inquiétant lorsqu’une filière<br />

– en l’occurrence l’automobile – prend subitement un virage technologique à 180°.<br />

« Le retournement brutal du marché du diesel nous impacte inévitablement, précise<br />

Grégory Brouillet, responsable groupe développement 4.0 de l’usine Bosch de<br />

Rodez. C’est pourquoi nous avons créé il y un an un groupe de réflexion industrielle<br />

dont l’objectif est d’ouvrir le site et ses activités à d’autres secteurs et à de nouveaux<br />

produits ou prestations de services afin d’élargir notre portefeuille de clients ».<br />

C’est dit. L’usine aveyronnaise de Bosch (1 500 salariés pour 240M€ de chiffre d’affaires)<br />

souhaite diversifier des activités et ne plus seulement produire des composants<br />

pour les véhicules diesel (soit plusieurs centaines de milliers d’injecteurs pour<br />

la technologie Common-rail, des buses d’injecteur et des bougies de pré-chauffage).<br />

En accord avec la direction générale allemande du groupe et les syndicats<br />

à travers des accords de transition récemment signés, le site de Rodez compte<br />

investir afin d’entamer une diversification de ses activités ; « nous avons le soutien<br />

du groupe Bosch pour une diversification rapide », confirme Grégory Brouillet.<br />

Une première pour le géant allemand dont la maison-mère a pour habitude de<br />

définir et de déployer aux « usines filles » les produits, les standards et les process.<br />

« Nous sommes à un tournant de l’histoire<br />

de l’usine car désormais, c’est à nous<br />

d’aller chercher de nouveaux business ».<br />

Ces nouveaux business, quels seront-ils ?<br />

Le site ruthénois ne s’interdit rien, tant<br />

qu’il parvient à démontrer à la direction<br />

du groupe la rentabilité des nouveaux<br />

produits et services… et mettre naturellement<br />

les compétences au service<br />

de nouvelles prestations, à l’exemple de<br />

développement de solutions connectées<br />

pour la maintenance. ; « nous nous<br />

positionnons aujourd’hui comme prestataire<br />

pour des clients industriels sur des<br />

missions de prestations externes d’automatisme,<br />

d’intégration robotique ou d’industrie<br />

4.0. Nous souhaitons également<br />

nous développer vers des prestations de<br />

conseils et d’accompagnement, en particulier<br />

dans la transformation digitale de<br />

la production, de la maintenance et de la<br />

logistique. Nous possédons déjà un important<br />

savoir-faire dans le domaine et nous<br />

sommes à ce jour en mesure de définir les<br />

besoins des entreprises et d’y répondre,<br />

tant pour les acteurs de l’automobile que<br />

ceux de l’aéronautique ou de l’énergie ».<br />

Une diversification qui passe<br />

par une transformation digitale franche<br />

Aller vite. Face à ce changement culturel, l’usine Bosch n’entend<br />

pas tergiverser. Le défi est de taille et pour le relever, il<br />

n’existe qu’un moyen aujourd’hui : passer à l’industrie 4.0.<br />

Cela, Bosch l’a bien compris et n’a pas attendu que ce phénomène<br />

soit devenu à la mode pour se lancer dans la transformation<br />

digitale de l’usine de Rodez, et ce depuis 2014<br />

(l’initiative a démarré en Allemagne au niveau du groupe en<br />

2011). « “Que peut amener l’I4.0 à la maintenance ?” Telle était<br />

la question à laquelle je devais répondre », précise le responsable<br />

qui mena en 2015 un benchmark sur les projets de<br />

digitalisation de la fonction maintenance. Un an plus tard,<br />

une équipe de quatre personnes est créée spécifiquement sur<br />

ce sujet et en 2018, c’est une équipe entièrement dédiée à la<br />

« transformation digitale globale » qui voit le jour, passant<br />

de ce groupe de quatre personnes à quinze. « La particularité<br />

de mon équipe est d’être composée de gens de tous âges et<br />

issus de différents métiers allant du technicien de maintenance<br />

spécialisé en mécanique à l’apprenti en passant par un doctorant<br />

travaillant sur une thèse dans le domaine de la maintenance<br />

prévisionnelle ». Cette organisation finalisée permet<br />

désormais de déterminer et d’affiner la stratégie à trois ans<br />

sur des sujets à la fois internes et externes à l’entreprise.<br />

Cette transformation digitale passe<br />

avant tout par l’outil de production et<br />

le millier d’équipements que comporte<br />

l’usine de Rodez. Et ce n’est pas chose<br />

aisée compte-tenu de la diversité des<br />

équipements et de leurs anciennetés,<br />

certains étant très automatisés et<br />

connectés depuis longtemps (à l’instar<br />

de la ligne d’assemblage d’injecteurs<br />

par exemple), d’autres étant plus traditionnels.<br />

Dans l’usine, de nombreuses<br />

machines d’usinage, de perçage, de<br />

tournage et de rectification (véritable<br />

Vue aérienne du site de Rodez<br />

18ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı19


technologies<br />

technologies<br />

cœur de métier de Bosch) côtoient environ soixante-dix<br />

robots industriels, un cobot et beaucoup de systèmes de<br />

contrôle optique ainsi que des lasers de marquage et de<br />

soudage. L’un des sujets du groupe dédiés à la transformation<br />

digitale concerne le « condition monitoring » via une plateforme<br />

sur laquelle on récupère un maximum de données<br />

liées aux temps de cycle, à la vibration ou encore la pression<br />

enregistrée sur les équipements. « L’idée est de connecter le<br />

plus possible de nos équipements que ce soit avec des technologies<br />

Bosch ou venant d’autres fournisseurs afin de maintenir<br />

un niveau maximal de performance sur notre OEE ou sur<br />

la qualité de nos pièces pour nos clients ». Le groupe a développé<br />

sa propre IoT de connexion et l’intègre sur ses propres<br />

moyens de fabrication. L’IoT Cloud de Bosch fera, de plus,<br />

son apparition à Rodez au cours de cette année.<br />

La transformation digitale de l’usine de Rodez passe avant tout par l’outil de production<br />

et le millier d’équipements qu’elle abrite<br />

Autre cheval de bataille, la « smart maintenance », impliquant<br />

la mise en place de solutions de mobilité, de gestion des ordres<br />

d’intervention et d’historique dans la GMAO de façon à ce<br />

que l’ensemble des informations et la documentation portant<br />

sur les travaux de maintenance soient accessibles à tous et de<br />

partout, via les smartphones ou les tablettes numériques de<br />

chaque technicien. Objectifs de cette stratégie de digitalisation<br />

: améliorer sans cesse la réactivité de la maintenance mais<br />

également remettre l’humain au cœur de l’atelier. « La stratégie<br />

de digitalisation du groupe est très humain centrique », concept<br />

consistant à accompagner les utilisateurs dans la définition de<br />

leurs besoins, « Nous développons l’utilisation des méthodes<br />

de Design Thinking dans nos projets de digitalisation » afin de<br />

mettre en place l’exacte application et pourvoir à l’ensemble des<br />

besoins des utilisateurs. « Mon équipe est à même d’accompagner<br />

un client externe dans la définition de ses besoins et mettre<br />

en place les solutions techniques adaptées ».<br />

Et de préciser : « cela passe avant tout<br />

par l’implication du personnel de maintenance<br />

et de l’acceptation de la technologie<br />

; à titre d’exemple, l’Allemagne a su<br />

intégrer la robotisation là où la France<br />

a échoué, déplore Grégory Brouillet. En<br />

France, la robotisation est moins perçue<br />

comme une avancée que comme une<br />

technologie supprimant des emplois ».<br />

Rendre visible le suivi<br />

de la production<br />

Concrètement, comment se met en<br />

œuvre la maintenance 4.0 ? Chez Bosch<br />

Rodez, il s’agit d’une démarche à part<br />

entière qui s’est mise en place via l’intégration<br />

de capteurs, de systèmes de<br />

collecte de données, d’un monitoring<br />

poussé sur les équipements de<br />

production et d’une solution à venir de<br />

machine Learning. L’« I4.0 », comme<br />

on la nomme dans l’entreprise, revient<br />

à utiliser massivement des données afin<br />

d’optimiser les coûts de non qualité<br />

et suivre en temps réel l’état de santé<br />

des équipements. Ce suivi de production<br />

est directement visible grâce à<br />

une vingtaine d’écran tactiles situés de<br />

part et d’autres de l’atelier et fonctionnant<br />

à partir d’une application développée<br />

chez Bosch. « Les réunions ont<br />

lieu devant ces écrans sur lesquels on<br />

retrouve tous les reportings de production.<br />

L’idée est de digitaliser l’information<br />

et de la diffuser à toute l’usine ». L’objectif<br />

est clair : renforcer l’interactivité afin<br />

d’améliorer la réactivité. L’information<br />

arrive au plus près de l’utilisateur et au<br />

bon moment.<br />

L’usine Bosch de Rodez est spécialisée<br />

dans les composants de moteurs diesel<br />

Dans le même temps, le groupe dédié à la digitalisation de<br />

l’entreprise souhaite se renforcer dans l’intelligence artificielle<br />

(IA) ; l’arrivée d’une doctorante dont le sujet de thèse<br />

porte sur l’état de santé des machines, va aider à améliorer<br />

encore davantage le suivi de l’état de santé des machines et<br />

la qualité des produits. Un projet de maintenance prévisionnelle<br />

sur des machines d’usinage est aussi en court avec la<br />

start-up Lyonnaise DI-Analyse. De quoi s’ouvrir de nouvelles<br />

perspectives dans une usine qui se forge un nouvel avenir. ●<br />

Olivier Guillon<br />

Verbatim<br />

L’un des sujets du groupe dédiés à la transformation digitale<br />

concerne le « condition monitoring »<br />

ia une plate-forme sur laquelle<br />

on récupère un maximum de données<br />

Le conseil à retenir<br />

« Pour intégrer de nouvelles technologies dans l’atelier,<br />

il faut à tout prix impliquer l’utilisateur final afin, d’une<br />

part, de bien identifier les besoins et, d’autre part, de<br />

bien faire accepter l’outil. Ne jamais oublier l’utilisateur<br />

final est une condition sine qua non pour qu’un projet,<br />

quel qu’il soit, puisse être mené à bien et corresponde<br />

à un besoin utilisateur »<br />

Un premier pas intelligent.<br />

Le second en toute sécurité.<br />

Le tapis sensible de sécurité incomparable de Pilz – avec<br />

une fonction de commande intelligente. Vous souhaitez aller<br />

plus loin dans le domaine de la surveillance des surfaces ? Avec<br />

le tapis sensible dynamique PSENmat, vous aurez assurément<br />

une longueur d’avance. Le PSENmat garantit une sécurité sans<br />

compromis. De plus, c’est l’unique solution sur le marché qui<br />

permet des concepts de commande entièrement nouveaux pour<br />

les machines. Son secret réside sous sa surface robuste : des<br />

boutons-poussoirs virtuels. Autre avantage, et non des moindres :<br />

vous pouvez configurer librement les emplacements d’attribution<br />

des différentes fonctionnalités. Le résultat : un travail mains libres<br />

sans aucun obstacle – en toute intelligence et sécurité.<br />

Stand Pilz :<br />

Hall 2, stand C13/D13<br />

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Stand Pilz : 4K155<br />

20ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı21


technologies<br />

Marc Dupaquier<br />

Ex-General Manager Monde,<br />

IBM Global Business Partners,<br />

Marc Dupaquier a été nommé<br />

l’hiver dernier CEO North<br />

America de Cartesiam<br />

start up<br />

Le spécialiste de l’IA pour la<br />

maintenance veut conquérir l’Amérique<br />

En procédant à un tour de table, la start-up Cartesiam a levé 2M€ le 19 décembre dernier. Objectif ? accélérer<br />

le développement de sa technologie NanoEdge AI et financer sa croissance à l’international, en particulier<br />

aux États-Unis, où l’entreprise française vient d’ouvrir une filiale à New-Yok dirigée par Marc Dupaquier.<br />

Explications de Joël Rubino, co-fondateur de Cartesiam.<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

Que représente pour vous le marché américain ?<br />

Joël Rubino<br />

Nous avons lancé Cartesiam en 2016 avec comme objectif<br />

de rendre l’IA disponible au plus près de là où les données<br />

étaient générées, c’est-à-dire directement dans les microcontrôleurs<br />

qui équipent de nombreux objets comme par<br />

exemple les capteurs de vibrations. Le marché nord-américain<br />

de l’IOT, principal consommateur de microcontrôleurs,<br />

est un des plus importants au monde en termes de taille et<br />

de croissance. L’ouverture d’une filiale aux États-Unis était<br />

donc primordiale pour donner une impulsion décisive à la<br />

croissance de Cartesiam et imposer NanoEdge AI comme<br />

une référence du marché de l’IA embarquée sur microcontrôleurs.<br />

Nous y avons d’ores et déjà des clients et des partenaires<br />

et l’arrivée de Marc Dupaquier comme CEO Amérique du<br />

Nord nous permet d’aborder ce marché avec beaucoup d’ambition<br />

et de détermination.<br />

Il y a un an, vous présentiez votre solution NanoEdge.<br />

Où en êtes-vous aujourd’hui ?<br />

Il y a un an nous présentions Bob Assistant, une solution<br />

de maintenance prédictive fabriquée et commercialisée par<br />

éolane et qui intègre la technologie NanoEdge AI de Cartesiam.<br />

Le passage à l’industrie 4.0 est un objectif critique pour<br />

les industriels mais difficile à atteindre pour nombre d’entreprises<br />

et notamment dans le domaine de la maintenance<br />

prédictive. Dans une étude consacrée à ce sujet, Bearing<br />

point a demandé aux industriels quels étaient les défis à<br />

relever pour une mise en œuvre réussie de la maintenance<br />

Tout pour votre réseau industriel<br />

Solutions intelligentes de communication pour un avenir numérique<br />

Les réseaux industriels deviennent plus complexes. Avec des solutions complètes pour la<br />

communication de données industrielles de demain, Phoenix Contact est votre partenaire<br />

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Solution d’assistant personnel Bob Assistant<br />

22ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019


technologies<br />

prédictive dans leur entreprise. Les<br />

défis sont classés en deux catégories :<br />

techniques – sécurité informatique,<br />

sélection et disponibilité des données,<br />

infrastructure informatique – et non<br />

techniques : efforts de mise en œuvre<br />

trop élevés, coopération production/IT,<br />

investissement élevé. C’est en partant<br />

de cette analyse que nous avons pensé<br />

et développé Bob Assistant qui permet<br />

aux industriels de s’affranchir de ces<br />

challenges majeurs auxquels les entreprises<br />

ont à faire face dans ce domaine<br />

et qui freinent le passage à cette maintenance<br />

prédictive de nouvelle génération.<br />

Quels cas concrets d’utilisation<br />

pouvez-vous nous dévoiler ?<br />

Depuis sa création, la solution Bob<br />

assistant est utilisée par de nombreux<br />

clients parmi lesquels EDF, Renault,<br />

Thales, Faurecia, Airbus, Air liquide,<br />

Pellenc, Rolls Royce, Engie, Framatome<br />

ou encore Veolia en France et en Allemagne<br />

pour n’en citer que quelquesuns.<br />

Un tel succès commercial en moins<br />

d’un an est la preuve que Bob assistant<br />

permet aux entreprises de déployer de<br />

manière simple et rapide une véritable<br />

stratégie de maintenance prédictive<br />

basée sur de l’IA embarquée et répond<br />

réellement et de manière économiquement<br />

viable aux défis de l’industrie dans<br />

ce domaine.<br />

Quels sont les prochains<br />

développements de Cartesiam,<br />

tant au niveau de NanoEdge que plus<br />

globalement sur l’IA et le machine<br />

learning ?<br />

Notre mission est de permettre le développement<br />

de solutions à base d’intelligence<br />

artificielle sur microcontrôleurs.<br />

Il se vend chaque année environ 40<br />

milliards de microcontrôleurs dont<br />

environ 13 milliards de nouveaux appareils<br />

équipés de microcontrôleurs qui<br />

sont connectés à l’économie mondiale.<br />

Rendre l’IA<br />

disponible ; l’objectif<br />

de Cartesiam<br />

Notre solution Nanoedge AI permet d’apporter la puissance<br />

de l’IA directement dans ces microcontrôleurs. Les<br />

framework d’IA actuellement disponibles sur le marché<br />

(TensorFlow, Caffe, Torch, mxnet, etc..) ne fonctionnent<br />

pas sur microcontrôleurs. Nous sommes donc repartis des<br />

mathématiques pour créer un framework d’IA qui puisse<br />

fonctionner dans un environnement aussi contraint en<br />

ressources. Exécuter, en apprentissage et en fonctionnement,<br />

des algorithmes de machine learning sur des microcontrôleurs<br />

avec une énergie très faible a nécessité que nous<br />

repensions intégralement l’algorithmique à partir de zéro.<br />

NanoEdge AI est le premier logiciel de machine learning<br />

spécialement conçu pour fonctionner sur des microcontrôleurs<br />

et apporter des fonctionnalités uniques aux dispositifs<br />

peu coûteux et autonomes tels que les capteurs IOT. C’est à ce<br />

jour la seule solution disponible dans le commerce capable<br />

d’apprendre, de comprendre et d’exploiter des données dans<br />

des microcontrôleurs.<br />

Quels sont vos projets pour cette nouvelle année ?<br />

Le focus 2019 de notre équipe de docteurs en IA, en mathématiques<br />

et en traitement du signal ainsi que de l’ensemble<br />

des développeurs est de continuer à parfaire NanoEdge Ai<br />

pour permettre aux industriels de bénéficier de la puissance<br />

de l’IA directement dans des microcontrôleurs et donc dans<br />

leurs solutions.<br />

Il existe aujourd’hui trois architectures à base d’IA et de<br />

machine learning. La première où 100% des données sont<br />

remontées dans le cloud pour y effectuer l’étape de machine<br />

learning et d’analyse. Celle-ci nécessite une infrastructure<br />

réseau complexe et sécurisée pour capter et transmettre les<br />

données, et des investissements conséquents en datacenter<br />

et en dépense énergétique. La deuxième combine Cloud et<br />

edge ; elle nécessite de transmettre les données dans le Cloud<br />

pour y créer un modèle analytique (Machine learning) qui<br />

sera ensuite envoyé dans un capteur et qui a besoin, comme<br />

pour l’architecture précédente, d’une infrastructure Cloud<br />

sécurisée et des investissements lourds et complexes. Enfin,<br />

la troisième solution, Nanoedge AI, permet de tout faire<br />

(apprentissage et analyse) sans envoyer aucune donnée dans<br />

le Cloud, car tout se passe directement dans le microcontrôleur<br />

(Machine learning, création du modèle et analyse). C’est<br />

dans cette voie que nous poursuivons nos travaux et rencontrons<br />

une grande appétence du marché car elle allie simplicité<br />

de déploiement, efficacité et ne nécessite pas d’investissement<br />

conséquent. Notre solution est désormais disponible pour<br />

tous les fabricants et intégrateurs désirant mettre à niveau<br />

leur gamme de produits. ●<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

OPTIMISEZ LE GRAISSAGE<br />

& AUGMENTEZ LA<br />

DUREE DE VIE DE VOS<br />

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Se fixe sur tout type de<br />

pompe à graisse pour<br />

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d’utilisation<br />

Graissez au bon<br />

moment, avec la bonne<br />

quantité de graisse,<br />

évitez le surgraissage<br />

Évitez les temps<br />

d’arrêt et défaillances<br />

prématurées de<br />

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Graissage assisté par<br />

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défaillances de<br />

roulements sont liées<br />

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Configurez et enregistrez<br />

des rondes de graissages<br />

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roulements nécessaires<br />

Effectuez des suivis de<br />

tendance et rapports de<br />

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24ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019


technologies<br />

technologies<br />

IOT Industriel<br />

Perspectives<br />

et nouveaux cas<br />

d’usage pour<br />

la maintenance<br />

conditionnelle<br />

Stéphane Lhuisset<br />

Auteur de l’article et directeur<br />

technique et co-fondateur<br />

d’Asystom (voir encadré)<br />

Ces dernières années, l’avènement de technologies électroniques embarquées proposant des capacités<br />

de calcul de plus en plus importantes, des moyens de transmission radio plus optimisés ainsi qu’une réduction<br />

de la consommation d’énergie a permis d’envisager de nouveaux cas d’usage pour l’industrie et notamment<br />

dans le domaine de la maintenance conditionnelle des équipements.<br />

Par le passé, le suivi en continu de la condition d’un équipement, principalement<br />

par analyse vibratoire, était limité à quelques machines critiques, et<br />

ce pour des raisons économiques liées aux coûts de déploiement de solutions<br />

essentiellement filaires. Dans ce contexte, le reste du parc de machines était<br />

souvent laissé pour compte, au mieux partiellement suivi, trop ponctuellement<br />

et à l’aide d’appareils portatifs.<br />

Sans pour autant se substituer aux approches traditionnelles de suivi fin et proactif<br />

des machines critiques, il est dorénavant possible de généraliser la notion de<br />

suivi permanent à l’ensemble des machines d’un parc industriel et ce quels que<br />

soient la nature, la conception ou l’âge de ces équipements. Convoyeurs, broyeurs,<br />

pompes et autres compresseurs peuvent aujourd’hui être suivis sur le long terme<br />

par les équipes de maintenance, sans interruption et sans imposer des coûts de<br />

déploiement excessifs.<br />

Ainsi, des solutions multi-capteurs de taille très réduite, autonomes en énergie et<br />

non filaires ont pu récemment voir le jour en s’appuyant principalement sur deux<br />

innovations technologiques : l’émergence des réseaux radio basse consommation<br />

et l’augmentation des puissances de calcul embarqué. Ces évolutions s’inscrivent<br />

dans le mouvement plus général de l’IOT (Internet Of Things) c’est-à-dire de l’Internet<br />

des objets, mouvement qui trouve ses applications dans un nombre croissant<br />

de domaines en particulier celui des activités industrielles.<br />

Développement de nouveaux protocoles radio<br />

Le développement de nouveaux standards radio tels que Lora est notamment<br />

au cœur de cette révolution. Lora appartient à la famille des protocoles radio<br />

longue portée et à faible débit d’information. Ces protocoles ont été développés<br />

avec comme objectif principal une très faible consommation d’énergie. Il est ainsi<br />

possible d’imaginer des dispositifs embarqués capables de suivre le fonctionnement<br />

d’une machine sur plusieurs années à partir de deux piles AA, ce qui reste<br />

difficile à concevoir avec d’autres protocoles radio tels que le Wi-Fi.<br />

Trimet / Saint-Jean-de-Maurienne :<br />

Installation de la solution Asystom<br />

sur un réducteur planétaire<br />

Si la portée radio en intérieur se mesure à l’échelle de l’usine,<br />

la portée en extérieur peut atteindre plusieurs kilomètres.<br />

Plusieurs centaines de dispositifs peuvent donc être rapidement<br />

déployés au sein d’un réseau privatif à l’échelle d’un<br />

site même de très grande dimension. Dans les cas les plus<br />

favorables, l’utilisation d’une seule passerelle relais permet<br />

une économie de déploiement considérable en comparaison<br />

d’autres technologies qu’elles soient filaires ou non.<br />

La principale limitation de ces protocoles radio est liée à la<br />

forte réduction du débit d’information, de l’ordre de quelques<br />

dizaines d’octets par transfert. Fort heureusement, en parallèle<br />

de ces évolutions, dans le domaine des transmissions hertziennes,<br />

les capacités de calcul embarqué ont été démultipliées<br />

tout en conservant une empreinte énergétique minimale. Il est<br />

donc aujourd’hui tout à fait concevable d’effectuer des traitements<br />

élaborés au plus proche de la machine, y compris des<br />

analyses fréquentielles (transformée de Fourier, filtrage) et des<br />

analyses intelligentes (détection de cycles, apprentissage de<br />

régimes de fonctionnement). Une fois ces traitements réalisés,<br />

il ne reste alors qu’à compresser l’information résultante sous<br />

la forme d’une signature numérique et la transférer vers un<br />

serveur central au travers de ces réseaux radio à faible débit.<br />

Vers une maintenance ajustée des équipements<br />

Les analyses de données de plus haut niveau ou s’appliquant<br />

à l’ensemble du parc de machines peuvent alors être réalisées<br />

sur un serveur centralisé, là où les contraintes de consommation<br />

d’énergie et de stockage des données sont virtuellement<br />

inexistantes. Si le contrôle de l’usure et la gestion des alertes<br />

en temps réel permettent une maintenance ajustée des équipements<br />

et une réduction des arrêts de production, des analyses<br />

Quelques mots sur la société Asystom<br />

Asystom conçoit et fournit des solutions digitales clés<br />

en main de suivi intelligent des équipements industriels<br />

intégrant des balises multi-capteurs, communicantes<br />

et autonomes ainsi que l’ensemble de l’infrastructure<br />

de traitement et de stockage centralisé des données.<br />

Les solutions Asystom trouvent leurs applications dans<br />

divers cas d’usage et au sein d’environnements industriels<br />

variés, de la sidérurgie à l’industrie automobile.<br />

Architecture d’un<br />

réseau IoT industriel<br />

Information sur<br />

la solution Asystom<br />

statistiques et des métriques orientées<br />

vers la productivité (taux d’utilisation)<br />

deviennent également accessibles<br />

à l’échelle du site.<br />

Des modèles d’apprentissage peuvent<br />

également être conçus pour adresser<br />

des problématiques spécifiques. À<br />

terme, cela ouvre la voie à une maintenance<br />

prévisionnelle capable de<br />

mieux anticiper les pannes, mieux<br />

gérer les opérations, et ce de manière<br />

économique même pour un très large<br />

parc de machines ● Stéphane Lhuisset<br />

(co-fondateur d’Asystom)<br />

Solutions CEM<br />

Borne de blindage<br />

avec tenue<br />

à la traction<br />

Avec les nouvelles bornes SKZ,<br />

le blindage des câbles est relié<br />

au potentiel de masse, tout<br />

en possédant une tenue à la<br />

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26ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı27


technologies<br />

Votre mécanicien 4.0<br />

Internet des objets<br />

Prendre l’IIoT par le bon bout<br />

Les technologies de maintenance prévisionnelle et/ou prédictive deviennent plus accessibles depuis l’arrivée<br />

de l’IIoT (Internet industriel des objets). En effet, l’IIoT apporte de nombreuses solutions (filaire ou sans fil)<br />

pour l’acquisition des données process.<br />

Il est dorénavant plus simple grâce à l’IIoT de collecter les<br />

données d’une machine, pour en assurer un suivi temps<br />

réel ; mais également pour compiler des données historiques<br />

qui serviront à analyser le process, l’améliorer mais<br />

également le maintenir en état de fonctionnement. C’est à<br />

partir de là que la maintenance dite 4.0 tire profit de l’IIoT<br />

: collecter, alerter, historiser, mettre en forme et envoyer<br />

les données process sur un système local ou sur Internet<br />

(Cloud). La machine devient ainsi connectée avec son fabricant.<br />

Celui-ci peut ainsi visualiser le comportement de sa<br />

machine, sans avoir à se déplacer !<br />

Néanmoins, cela est possible par l’intermédiaire d’équipements<br />

intelligents sur le terrain qui assurent ces fonctionnalités.<br />

On parle alors de passerelles de données IIoT. Elles<br />

occupent un rôle pivot dans les architectures actuelles : faire<br />

le lien entre l’OT et l’IT en local, ou entre le process et le<br />

Cloud à distance. Elles vont ainsi s’occuper de collecter les<br />

données, les mettre en forme et les publier sur les plateformes<br />

de maintenance préventive et prédictive. Ces plateformes sont<br />

ainsi alimentées automatiquement en données sans effort !<br />

Ce sont également ces passerelles IIoT qui vont assurer<br />

l’intégrité des données, en étant à la source à côté de la<br />

machine. En utilisant les technologies actuelles, HTTPS,<br />

MQTT, APIs… Elles s’assureront également de la sécurité<br />

des données (encryptage…).<br />

Les plateformes de maintenance 4.0 pourront alors fournir<br />

des indicateurs de performance machine à leurs utilisateurs.<br />

Ces derniers pourront alors anticiper des futurs arrêts voire<br />

pannes, mieux conseiller leurs clients quant à leur utilisation<br />

et augmenter les taux de performance d’une machine. ●<br />

Olivier Benas (société RG2i)<br />

En 10 secondes votre mécanicien<br />

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28ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

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technologies<br />

technologies<br />

Intelligence artificielle<br />

Aider les « non-experts »<br />

de l’analyse vibratoire<br />

à détecter les premiers défauts<br />

En publiant une nouvelle mise à jour de son moteur d’intelligence artificielle Accurex implémenté dans ses<br />

appareils portables Fixturlaser SMC (Smart Machine Checker) et Oneprod Falcon, le spécialiste de l’analyse<br />

vibratoire Acoem montre que cela fait déjà plusieurs années qu’il s’est lancé dans l’IA… avec pour objectif<br />

de permettre au plus grand nombre de déceler les premiers signes de pannes de façon autonome.<br />

L’industrie 4.0, c’est de la flexibilité dans les échanges<br />

d’informations et cela passe, certes, par la mobilité et<br />

les outils qui vont avec ! Mais pas seulement. L’intelligence<br />

artificielle fait elle aussi son entrée dans les nouvelles<br />

technologies, et ce n’est d’ailleurs pas si nouveau que ça, à<br />

en constater les développements réalisés chez le fabricant<br />

français Acoem depuis… 2013. « On résume bien souvent<br />

l’IA au big data et au “machine learning”, sortes de boîtes<br />

noires un peu magiques qui suscitent beaucoup d’attentes,<br />

explique Bertrand Wascat, responsable marketing de la<br />

marque Oneprod. On imagine tout de suite l’intérêt pour<br />

des applications complexes difficiles à surveiller au travers<br />

de méthodologies classiques, telles des bras robotisés ou des<br />

centres d’usinage, même si les solutions que l’on trouve à ce<br />

jour sur le marché demeurent encore très limitées. » Or, qui<br />

dit « machine learning », dit données et apprentissage. Et<br />

c’est là que le bas blesse : la majorité des machines que l’on<br />

aimerait suivre aujourd’hui (pompes, ventilateurs, compresseurs)<br />

de par leur criticité dans le process ou leur volume et<br />

coûts de maintenance engendrés, ne sont pas connectées !<br />

Si bien que les industriels ont souvent tendance à se dire<br />

que « comme je n’ai pas de données, pas d’historique, l’IA n’est<br />

pas faite pour moi ».<br />

La plupart du temps, on ne sait pas par quel bout prendre<br />

l’industrie 4.0 ou l’industrie du futur comme on la nomme en<br />

France. Pourtant, il existe déjà, sans qu’on le sache vraiment,<br />

des solutions intégrant de l’intelligence artificielle. « C’est le<br />

cas de deux de nos produits, le Fixturlaser SMC, et le Oneprod<br />

Falcon, un système d’analyse vibratoire portable, tous deux<br />

dotés du moteur d’IA embarquée Accurex. L’idée est d’adopter<br />

une approche probabiliste des vibrations au travers d’un réseau<br />

Bayesien, en reproduisant l’approche<br />

qu’un expert aurait lors de son analyse :<br />

on mesure les vibrations et on est averti<br />

des problèmes “probables” pouvant survenir<br />

tels que balourds, délignage, défaut<br />

de roulement, d’engrenages, cavitation,<br />

et autres ». Une fois le contrôle effectué,<br />

les résultats s’affichent instantanément<br />

grâce à une seule mesure sans aucune<br />

phase d’apprentissage ; ils sont ensuite<br />

associés à un niveau de confiance sous<br />

la forme de quatre étoiles.<br />

De nouvelles améliorations<br />

sur l’outil des réparateurs<br />

de machines tournantes :<br />

Fixturlaser SMC<br />

En ce début d’année, l’équipe d’experts<br />

en IA d’Acoem a apporté de nouvelles<br />

améliorations à cet outil d’analyse vibratoire<br />

déjà simple d’utilisation et qui ne<br />

nécessite pas de formation particulière<br />

pour être configuré ni être utilisé. « On<br />

décrit l’information par rapport à la signalétique<br />

de la machine (vitesse de rotation,<br />

puissance, etc.) puis on obtient un diagnostic<br />

automatique avec trois couleurs : vert<br />

(OK), jaune (problème à surveiller) et<br />

rouge (problème nécessitant une intervention<br />

d’urgence). L’une des améliorations<br />

majeures, fruit des nombreux retours d’expérience<br />

que nous cumulons depuis déjà<br />

cinq ans, réside dans la partie jaune qui<br />

avait tendance à fournir un diagnostic un<br />

peu trop sévère. Cet indicateur a été ajusté<br />

pour mieux répondre à la réalité de l’état<br />

de l’équipement ».<br />

Assistez vos<br />

clients sans<br />

vous déplacer.<br />

Restez Cosy !<br />

Les améliorations permettent également de réduire le taux de fausses alarmes<br />

et d’être plus précis dans la détection de certains défauts comme le lignage ou la<br />

résonance de structure grâce à l’apport de nouveaux indicateurs. Mais que ce soit<br />

pour identifier un problème, à l’image d’un rouleau dans une papeterie remis à<br />

neuf et pouvant présenter des problèmes, ou pour pallier – en partie bien sûr – le<br />

départ à la retraite de personnel, ces systèmes équipés d’IA ont un même objectif<br />

: permettre à n’importe quel opérateur de maintenance de vérifier la bonne<br />

remise en état des machines, et de détecter le plus rapidement possible, en fonction<br />

de la typologie d’un équipement et de son environnement industriel, des<br />

défaillances potentielles pouvant mener à la casse. « En ce sens, l’IA ne remplace<br />

nullement les hommes, encore moins les experts de l’analyse vibratoire ; ces systèmes<br />

permettent d’orienter et de limiter la sollicitation d’experts sur les machines les plus<br />

critiques »… et ainsi de gagner un temps précieux sur la détection des premiers<br />

signes de faiblesse d’un équipement. ●<br />

Olivier Guillon<br />

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30ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı31


Safer, Stronger, Smarter Networks<br />

technologies<br />

Entretien<br />

3 questions de cybersécurité à Louis Parent,<br />

IMA Sales & Marketing manager de Phoenix Contact<br />

À l’heure de l’industrie 4.0, en quoi la cybersécurité est-elle une priorité ?<br />

Les systèmes industriels sont aujourd’hui fortement informatisés et interconnectés<br />

avec les systèmes d’information classiques et avec Internet. L’Industrie 4.0,<br />

l’Internet des Objets et Smart Grid représentent ainsi la situation actuelle. Les<br />

automates et PC industriels mal protégés au cœur de votre procédé industriel<br />

sont vulnérables et deviennent des cibles privilégiées.<br />

Concrètement, à quels risques sont confrontées les entreprises ?<br />

32ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

Vos données sont l’ADN de votre entreprise. Elles peuvent être volées, altérées,<br />

rançonnées ou envoyées en gros volume pour bloquer un système et deviennent<br />

par conséquent le principal enjeu des cyberattaques. Il est donc important de<br />

bien protéger vos réseaux afin d’empêcher toute intrusion non désirée. En effet,<br />

la plupart des systèmes industriels n’ont pas été construits pour se protéger des<br />

cyberattaques. Tant qu’ils n’étaient pas connectés, entre eux ou vers l’extérieur, ils<br />

restaient relativement à l’écart des problématiques de sécurité informatique, mais<br />

la transformation numérique change la donne. De plus, les protocoles industriels<br />

standard tels que Modbus TCP/IP n’incluent pas de système de sécurité. Les automates<br />

et PC industriels mal protégés au cœur de votre procédé industriel sont<br />

vulnérables et deviennent des cibles privilégiées. L’absence de mesures appropriées<br />

pour la sécurité peut devenir<br />

très coûteuse : perte de données, perte<br />

de savoir-faire, arrêt de la production,<br />

impact sur la réputation... Un exemple<br />

concret est l’arrêt de l’outil de production<br />

dans les usines Renault par l’attaque<br />

WannaCry.<br />

Comment agir et quelles solutions<br />

existent sur le marché ?<br />

Aujourd’hui, la question n’est plus<br />

« doit-on se protéger ? », mais «<br />

comment se protéger ? ». Les bonnes<br />

pratiques sont la base : ne négligez pas<br />

la protection informatique, n’utilisez<br />

pas de clés USB dont vous ne connaissez<br />

pas la provenance, privilégiez les<br />

connexions VPN sécurisées, sensibilisez<br />

les équipes au risque de piratage,<br />

réalisez un état des lieux des données<br />

sensibles, mettez à jour les systèmes<br />

d’information et antivirus régulièrement,<br />

sauvegardez périodiquement les<br />

données stratégiques et stockez-les à<br />

plusieurs endroits. Enfin, interdisez<br />

la violation de vos données sensibles<br />

(mots de passe, comptabilité, base de<br />

données clients...).<br />

En matière de solution, Phoenix<br />

Contact, grâce à son expérience dans<br />

l’industrie et à l’expertise de ses experts<br />

Phoenix Contact Cybersecurity, offre<br />

une gamme de systèmes et de solutions<br />

qui sont en mesure de protéger vos<br />

réseaux des dangers de sources internes<br />

et/ou externes. Les appareils de sécurité<br />

mGuard apportent une protection autonome<br />

et conçue sur mesure et optimisée<br />

pour une utilisation dans les environnements<br />

les plus divers. ●<br />

Fiabiliser les réseaux d’énergie<br />

électrique : la surveillance des<br />

décharges partielles<br />

Surveillance Haute-Tension ASTUTE<br />

Grâce au service de surveillance 24/7 ASTUTE , nous sommes en mesure<br />

d’offrir un suivi continu et en temps réel de l’activité de décharges partielles des<br />

équipements et des câbles électriques critiques. L’activité de décharges<br />

partielles est un indicateur précoce de la dégradation, permettant aux<br />

utilisateurs de prendre des mesures proactives et d’éviter des arrêts coûteux.<br />

UItra TEV Plus² <br />

L’UltraTEV Plus² permet d’effectuer une mesure simple et rapide des<br />

décharges partielles. Utilisant des algorithmes conçus par des experts,<br />

l’UltraTEV Plus² est capable d’aider l’opérateur à comprendre les résultats et<br />

interpréter les données. En affichant des résultats clairs sur écran, il permet<br />

aux ingénieurs et techniciens d’appréhender immédiatement l’état d’un<br />

équipement électrique moyenne ou haute tension<br />

UItra TEV Monitor<br />

<br />

L’UltraTEV Monitor fait partie de la gamme UltraTEV .Il s’agit d’une<br />

maîtrise avancée des équipements par la surveillance de l’activité de<br />

décharges partielles. Ce système d’alarme et de surveillance 24/7 des<br />

activités de décharges partielles permet de suivre toutes les installations,<br />

y compris les câbles.<br />

PD Hawk<br />

Le système PD Hawk a été développé pour répondre aux besoins des<br />

installations extérieures. Il est particulièrement efficace et adapté pour<br />

détecter et localiser les décharges partielles dans les terminaux et postes<br />

ouverts.<br />

EA Technology Limited<br />

Europe | China | Australia<br />

Singapore | UAE | USA<br />

e. contact.groupe@dbvib.com<br />

t. 00 33 4 74 16 18 80<br />

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technologies<br />

technologies<br />

Méthodologie<br />

Du préventif au proactif,<br />

quels rôles pour<br />

la maintenance à l’ère<br />

de l’Industrie 4.0 ?<br />

Instructeur exclusif de la méthode Maxer et praticien de l’Holacracy,<br />

Jean-Paul Souris, « Master Black Belt 6 Sigma », de la société<br />

S Consultants, revient dans cet article sur les fondamentaux<br />

de la maintenance dite 4.0 et la mise en œuvre de la méthode Maxer.<br />

Depuis plus de quarante ans, les évolutions technologiques ont dû (ou<br />

auraient dû) faire évoluer les politiques, stratégies et organisations de la<br />

maintenance. Malheureusement, elle a souvent été en retard et en décalage<br />

pour se remettre en cause rapidement. On est passé des machines spéciales<br />

aux robots, on a vu l’apparition des méthodes et outils de la CND 1 (analyse des<br />

vibrations, thermographie IR, analyse des huiles, mesures des épaisseurs et des<br />

fuites par ultra-sons, etc.), mais toutes mises en œuvre de manière dispersées (en<br />

silos) et non corrélées. Les capteurs et l’analyse étaient concentrés souvent dans<br />

un seul appareil autonome, ce qui est encore le cas.<br />

Dans la mise en œuvre de la maintenance 4.0, on sépare les données que les<br />

équipements produisent (data existantes et/ou celles fournies par des capteurs<br />

complémentaires 2 ) de leur traitement cognitif à base de réseaux de neurones,<br />

bayésiens, des corrélations, régressions, voire des développements spécifiques<br />

avec des langages dédiés (Java script, R, Python).<br />

En conséquence, ce ne sont plus les acteurs de la maintenance qui définissent le<br />

plan de préventif, mais l’analyse prédictive des « data » qui va proposer une maintenance<br />

qui va devenir proactive. En fait, on renverse le processus...<br />

Chaque équipement étant spécifique<br />

(excepté les robots qu’on achète pratiquement<br />

sur catalogue), il est nécessaire<br />

de concevoir un métamodèle, qui est en<br />

fait un jumeau numérique allant s’affiner<br />

au fur et à mesure de l’apprentissage<br />

incontournable et qu’on va comparer<br />

au comportement de l’équipement sous<br />

surveillance.<br />

On pourrait faire des similitudes entre<br />

la maintenance 4.0 et la médecine réparatrice.<br />

Quand on prend sa pression<br />

artérielle, c’est une valeur unique à un<br />

moment T ; quand on porte un brassard<br />

sur 24 heures, on est en enregistrement<br />

quasi-continu et on voit les évolutions<br />

dans le temps.<br />

En fonction de la spécialité des médecins,<br />

chacun à ses valeurs à surveiller<br />

et ce de manière indépendante donc en<br />

silos ! De même avec le Shiatsu et l’acuponcture,<br />

on va, en appuyant sur les<br />

Tsubos 3 , libérer les énergies des méridiens<br />

qui régissent notre corps.<br />

Impact de la maintenance 4.0<br />

sur les acteurs<br />

La maintenance se conçoit, se réalise et<br />

s’analyse, et donc elle doit se remettre en<br />

cause en fonction du nouveau processus<br />

de mise en oeuvre de la maintenance 4.0<br />

Rappelons les étapes qui sont au<br />

nombre de 5 4 :<br />

• la définition du projet de maintenance<br />

proactive<br />

• la définition du modèle des données<br />

• la définition du modèle d’analyse<br />

• l’évaluation des modèles, de la qualité<br />

de la prédiction<br />

• le déploiement pour l’industrialisation<br />

d’équipements similaires.<br />

À ces cinq étapes, la maintenance doit être un acteur intégré<br />

dans le projet :<br />

• Étape 1 : Classement de la criticité des équipements, apport<br />

de l’historique des défaillances (REX des connaissances des<br />

techniciens, historique dans les GMAO)<br />

• Étape 2 : Identification des datas existantes et non exploitées,<br />

conseils sur les capteurs potentiels supplémentaires<br />

à mettre en place (maintenabilité ?)<br />

• Étape 3 : Aide à la conception des metamodèles avec les<br />

Ingénieurs IA de conception<br />

• Étape 4 : Analyse de la qualité de la prédiction selon les<br />

quatre axes suivants.<br />

• Étape 5 : validation du plan de déploiement de la maintenance<br />

proactive sur les équipements similaires.<br />

Impact sur la Fonction <strong>Maintenance</strong><br />

La <strong>Maintenance</strong> est impactée dans les domaines principaux<br />

suivants :<br />

▶ Les organisations : étant différentes et partagées, voire<br />

conflictuelles selon les différents managers (centralisées,<br />

décentralisées, matricielles, holacraciques, etc.) en fonction<br />

des milieux industriels automobile, pharmaceutique,<br />

agroalimentaire, énergie, etc.), elles n’ont pas d’incidence<br />

sur la maintenance 4.0. Mais certaines amènent une meilleure<br />

efficacité 5 .<br />

Il est recommandé d’avoir dans l’entreprise des compétences<br />

en statistique, voire un Black Belt 6 Sigma passionné<br />

de statistiques descriptives, ou un accord avec un consultant<br />

spécialisé dans l’analyse des données, afin de faire le travail<br />

nécessaire à l’interprétation et l’optimisation des résultats.<br />

▶ Les politiques : La maintenance préventive classique à<br />

vécu, inutile de faire du préventif prévisionnel à base<br />

d’Amdec moyens, de rajouter d’actions suite à l’analyse<br />

du correctif, d’autant que les analyses faites depuis longtemps<br />

avec la MBF 6 montrent que 30% des actions actuelles<br />

de Préventif, ne servent à rien...<br />

La maintenance 4.0 va changer l’organisation des interventions,<br />

car il n’est plus question de concentrer des actions de<br />

préventif sur le même créneau horaire, mais de les organiser<br />

au gré des alertes en provenance des recommandations<br />

du système de traitement des données dans un « Big Data ».<br />

▶ Les stratégies : La maintenance 4.0 peut être mise en<br />

oeuvre en fonction des choix, car elle ne repose que sur<br />

des processus définis par des politiques (ce qu’il faut faire<br />

de manière opérationnelle, curatif, préventif, améliorations)<br />

et des stratégies (qui est le plus apte et efficace pour<br />

le faire, entre l’interne et l’externe).<br />

Par exemple dans le domaine de la<br />

robotique, la politique de tout faire en<br />

interne peut évoluer vers la délégation<br />

au constructeur de certains actions avec<br />

les avantages suivants :<br />

• Il a un REX à partir des autres robots<br />

en activité chez ses différents clients,<br />

et donc capable d’optimiser la conception<br />

des metamodèles et les actions de<br />

préventif proactives<br />

• Il est plus efficace en termes de qualité 7 de l’intervention<br />

• Il maitrise la programmation des mouvements (la programmation<br />

des trajectoires, les mises à jour, les améliorations...)<br />

Il reste à la maintenance du client la surveillance de l’hygiène<br />

du câblage du robot (durement soumis à des mouvements<br />

selon les trajectoires) et des préhensions tenues au bout du<br />

dernier axe, et qui sont spécifiques à chaque entreprise car<br />

elles touchent le produit et assez fragiles...)<br />

Il ne faut pas oublier que les capteurs, leur connectique,<br />

les réseaux filaires, radio possèdent leurs propres modes<br />

de défaillances, il faut donc penser à les maintenir. Cette<br />

maintenance, leur paramétrage, étalonnage, le suivi de leur<br />

alimentation (batteries souvent), peuvent être pris en charge<br />

par les concepteurs des capteurs et leur système de communication,<br />

car ils sont désormais bidirectionnels et possèdent<br />

leur propre protocole de surveillance.<br />

34ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı35


technologies<br />

technologies<br />

▶ Les méthodes et les outils :<br />

Les principales méthodes impactées par la maintenance 4.0<br />

sont l’Amdec moyen et la GMAO, tous les deux devenant en<br />

partie obsolètes pour les raisons suivantes :<br />

• L’Amdec moyens est obsolète, car il ne reste plus que la<br />

décomposition technico-fonctionnelle et le lien avec les<br />

modes de défaillance, la criticité, les actions de préventifs<br />

n’existent plus, car désormais ce sont les datas analysées<br />

qui proposent les actions de maintenance proactive. Il faut<br />

donc reconcevoir les applications selon le schéma ci-dessous<br />

qui relient les objets à leurs modes de défaillance, les<br />

capteurs à identifier pour finaliser le plan d’instrumentation<br />

avec les capteurs.<br />

• Tableau 1 : L’Amdec réalisé à partir d’une base de données<br />

relationnelle<br />

• Tableau 2 : Matrice symptômes, capteurs<br />

• Tableau 3 : Liens organes, modes de défaillances spécifiques<br />

• Tableau 4 : Synthèse pour l’élaboration du plan d’instrumentation<br />

Mais le problème, c’est que cette application n’existe pas sous<br />

une seule forme, mais sur des liens avec des applications<br />

complémentaires...<br />

En fait, il n’existe qu’un seul progiciel qui s’y rapproche,<br />

c’est Diagdef 8 qui possède une base de données qui relie les<br />

modes de défaillances aux organes (troisième graphique sur<br />

le schéma ci-dessous)<br />

• Les GMAO sont dépassées, car ce ne sont que des logiciels<br />

de gestion des activités du passé, et qu’en plus n’enregistrent<br />

que les causes de pannes.<br />

• Celles qui possèdent des menus déroulants pour rédiger<br />

les comptes-rendus d’intervention, les défauts et les causes,<br />

soit sont mal documentés, voire inexistants.<br />

• Il faut garder à l’esprit le principe fondamental suivant :<br />

On remet en service en éliminant la cause de la panne, on<br />

fiabilise en éliminant la cause première.<br />

• Quand on sait que la fiabilisation ne se réalise qu’à partir<br />

de l’analyse des causes premières, qui sont essentiellement<br />

toutes d’origines humaines (excepté, les facteurs non maitrisables,<br />

comme les conditions d’environnement et la mort<br />

subite des composants électroniques) :<br />

- mauvais choix stratégiques d’achats des biens d’équipements<br />

(moyens, résultats)<br />

- erreurs de conception (be/ingénierie)<br />

- réalisation défaillante (assemblage chez le constructeur)<br />

- montage non conforme (chez le client)<br />

- défauts d’exploitation (production, opérateurs, procédures)<br />

- erreurs de maintenance (politique, stratégie, compétences,<br />

interventions...)<br />

- modifications ratées (pas d’Amec de la solution), car<br />

parfois la solution est pire que le mal...<br />

• Les indicateurs actuels sur les classifications par causes de<br />

pannes technologiques, ne suffisent plus, il faut les compléter<br />

avec des classifications de Causes premières et oublier le<br />

diagramme d’Ishikawa, qui n’est qu’un diagramme de classification<br />

des causes et en aucun cas une méthode de résolution<br />

de problèmes !<br />

L’ensemble se retrouve dans la méthode de diagnostic, d’analyse<br />

et de fiabilisation Maxer 9 (à voir dans le chapitre suivant<br />

« Formation »). Le défaillogramme se construit à partir de<br />

bases de données préenregistrées, d’objets et de défauts et se<br />

présente de la manière suivante :<br />

▶ Les formations :<br />

La maintenance 4.0 amène à acquérir de nouvelles compétences<br />

et donc former les acteurs de la maintenance sur des<br />

thèmes correspondant aux différents stades de la conception<br />

à l’analyse comme le décrivent les tableaux suivants :<br />

▶ Au stade de la conception :<br />

Cohabitation entre l’intelligence artificielle<br />

et l’intelligence naturelle<br />

La maintenance 4.0 a bien sûr ses propres limites car les<br />

données analysées ne permettent que d’identifier les organes<br />

qui sont susceptibles de présenter des modes de défaillances<br />

techniques, soit les causes de pannes, mais pas les causes<br />

premières !<br />

Seules les informations sur les antécédents (ce qui s’est passé<br />

avant), les disparités (différences entre les temps et les lieux<br />

permettant de faire des comparaisons), ne peuvent être identifiées<br />

que par les acteurs humains.<br />

La maintenance 4.0 ne donne pas de solutions pour résoudre<br />

le problème apparu, car il n’y en a pas qu’une, mais plusieurs<br />

choix possibles. Il appartient au Manager de choisir en fonction<br />

de critères (On fait du curatif, du palliatif, de l’amélioration<br />

au sens fiabiliste, etc.) à chaque problème rencontré.<br />

Dans le processus d’apparition des causes de pannes, à traiter<br />

par la maintenance corrective, il faut se rappeler que les<br />

causes premières génèrent des antécédents, qui eux-mêmes<br />

génèrent des anomalies qui sont en fait les causes de pannes.<br />

Mais pour cela, il faut avoir une approche systémique, c’està-dire<br />

concilier les deux Intelligences.<br />

▶ Au stade de l’apprentissage et de l’industrialisation des<br />

modèles :<br />

Seule cette vision permet d’obtenir les résultats attendus en<br />

coordonnant les deux approches. La démarche d’analyse et<br />

de fiabilisation est donc à développer auprès des acteurs de<br />

la maintenance, car elle apporte à chacun une valeur ajoutée<br />

qui lui restera quel que soit son cursus de carrière. On<br />

peut comparer cette formation à 6 Sigma qui travaille sur<br />

les variabilités, quand on est formé Black Belt on le restera<br />

toujours quel que soit le milieu dans lequel on travaille... ●<br />

Dans ce domaine, seule l’analyse faite<br />

en réalisant un défaillogramme de la<br />

chaîne Causale permet d’identifier les<br />

causes premières. Il est intégré dans le<br />

progiciel Diagdef.<br />

1<br />

Contrôles non destructifs, on parle également d’IND, investigations non destructifs<br />

2<br />

Industrial Internet Of Things<br />

3<br />

Les points d’énergie<br />

4<br />

Origine Monixo<br />

5<br />

Voir les différences dans mon livre « le guide du parfait responsable maintenance » Éditions Lexitis<br />

6<br />

<strong>Maintenance</strong> Basée sur la Fiabilité, présentée sous des noms comme la RCM, l’OMF)<br />

7<br />

Les techniciens de maintenance sont d’excellents démonteurs, mais pas aussi performant que les monteurs des constructeurs<br />

(Vécu de trente ans de maintenance sur les robots chez Renault)<br />

8<br />

Logiciel de diagnostic des défaillance et de conception d’une base de REX, édité par la société Sirom<br />

9<br />

Méthode AXée sur l’Efficacité du Raisonnement. Voir la description sur le site Internet www.sigmaxer.fr<br />

Jean-Paul Souris<br />

S Consultants<br />

36ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı37


technologies<br />

technologies<br />

Panorama<br />

Quid de la réalité virtuelle<br />

dans la maintenance ?<br />

Si l’industrie du futur se caractérise en grande partie par l’Internet industriel des objets et le monitoring<br />

des équipements visant à assurer une surveillance en temps réel d’un atelier désormais connecté,<br />

elle passe aussi par la réalité virtuelle. Petit aperçu de solutions disponibles aujourd’hui sur le marché…<br />

Metso lance une solution de maintenance<br />

prévisionnelle pour l’industrie minière<br />

La réalité augmentée au service des pompes<br />

et de la robinetterie<br />

©MiddleVR<br />

MiddleVR utilise le virtuel pour améliorer<br />

la réalité industrielle<br />

Vue de l’appli ITXVR en pratique sur une installation du réseau GRTgaz<br />

La start-up francilienne implantée aux portes de Paris, fondée<br />

en 2010 par Sébastien Kuntz, ancien spécialiste de la réalité<br />

virtuelle (RA) chez Dassault Systèmes, a lancé la version<br />

3 d’Improve. Cet outil de RA pour ingénieur CAO concerne<br />

des applications de formations industrielles dédiées aux<br />

prestations de services et de maintenance. « Aujourd’hui,<br />

Improve3 compte près de 300 clients dans le monde, en particulier<br />

en Asie où nous avons ouvert un bureau commercial à<br />

Shanghai ». Parmi ses clients figurent PSA, Renault, Plastic<br />

Omnium, SNCF, EDF, Naval Group ou encore L’Oréal, sans<br />

oublier la Nasa (!), « l’un des pionniers<br />

de la réalité virtuelle », nous apprend le<br />

fondateur de MiddleVR. Concrètement,<br />

les utilisateurs d’Improve3 (industriels<br />

citent précédemment auxquels s’ajoutent<br />

de nombreux sous-traitants et sociétés<br />

d’ingénierie) se servent de cette solution<br />

pour communiquer avec leurs collaborateurs<br />

voire leurs clients via un outil<br />

générique permettant d’accéder à une<br />

ligne industrielle ou une installation<br />

de production de gaz en temps réel et<br />

d’agir dessus. Concrètement, à l’aide<br />

d’un casque – et d’une connexion Internet<br />

naturellement – et dans un simple<br />

pièce, on est en mesure d’ouvrir et de<br />

fermer des vannes, d’agir sur un équipement<br />

en somme. Un outil pour intervenir sur l’équipement en<br />

production ou en maintenance, mais également pour améliorer<br />

certaines installations ; « Improve3 intéresse aussi les ergonomes<br />

grâce à la représentation numérique de l’opérateur avec<br />

des zones qui deviennent rouge lorsqu’il fait un mauvais geste.<br />

N’oublions pas que les TMS représentent 87% des maladies<br />

professionnelles et coûtent près d’un milliard d’euros chaque<br />

année à l’assurance maladie ! » Ça fait réfléchir en effet… en<br />

tout cas, l’outil séduit et a permis à MiddleVR de franchir le<br />

cap du million d’euros de chiffre d’affaires. ●<br />

La réalité augmentée s’invite dans la maintenance de Safran<br />

Metso étoffe sa gamme d’outils numériques Metso Metrics<br />

avec le lancement d’une nouvelle solution de maintenance<br />

prédictive pour l’équipement minier. Celle-ci contribuera à<br />

optimiser la disponibilité et les performances des circuits de<br />

broyage. Cette gamme offre aux acteurs de l’industrie minière<br />

une visibilité accrue sur leurs équipements et processus grâce<br />

à l’analyse, la surveillance de l’état des actifs et la maintenance<br />

prédictive. Les entreprises utilisatrices bénéficieront également<br />

de la technologie et de l’expertise avancées de Metso<br />

pour améliorer la collaboration et la fiabilité des équipements.<br />

Cette solution Internet industriel des objets (IIoT)<br />

est basée sur la plateforme Rockwell Automation Factory-<br />

Talk Cloud, optimisée par Microsoft Azure. Elle collecte en<br />

toute sécurité les données de centaines de capteurs intégrés<br />

dans l’équipement Metso, puis les utilise pour évaluer les<br />

performances des processus et prédire l’usure et la défaillance<br />

des composants.<br />

KSB a lancé un concept de service reposant sur la réalité<br />

augmentée, autrement dit le travail réalisé à l’aide de lunettes<br />

numériques connectées à internet ou à une application<br />

smartphone. Ces lunettes permettent aux utilisateurs ou<br />

aux monteurs d’être guidés par un expert pendant leur intervention<br />

de Service, par vidéo et signal audio. Devant son<br />

écran à son poste de travail usuel, l’expert peut évaluer la<br />

situation à travers les yeux de la personne présente sur le<br />

site. Cette méthode permet par exemple de guider pas à pas<br />

un monteur non spécialisé en pompes tout au long d’interventions<br />

de maintenance courantes. Les lunettes numériques<br />

peuvent également être utilisées pour transmettre des vues<br />

éclatées ou des captures d’écran qui sont affichées dans le<br />

champ de vision correspondant.<br />

© Safran<br />

Présente dans ses sites de production de Safran depuis<br />

déjà plusieurs années, la réalité augmentée pourrait bien<br />

s’étendre aux activités de maintenance. L’exemple avec<br />

une expérimentation menée par Safran Landing Systems.<br />

La réalité augmentée suscite en effet l’intérêt du spécialiste<br />

des trains d’atterrissage comme solution d’aide à la<br />

maintenance. « La documentation réglementaire fournie<br />

par les constructeurs, qui définit les procédures officielles<br />

de réparation, n’est pas exploitable directement par les<br />

opérateurs Safran, explique Francis Rossignol, directeur<br />

Coordination et support MRO chez Safran Landing Systems.<br />

D’autant que les équipements arrivant dans les ateliers<br />

de réparation sont de configurations différentes. » De là,<br />

un premier projet a débuté avec l’aide d’un étudiant de<br />

l’Institut Image de Chalon-sur-Saône afin d’explorer le<br />

potentiel de la réalité augmentée pour guider les opérateurs<br />

dans les tâches de maintenance et automatiser la<br />

rédaction des rapports d’intervention.<br />

Début 2017, un démonstrateur a ainsi été réalisé en collaboration<br />

avec la start-up française Diota, spécialisée dans<br />

la réalité augmentée appliquée à l’industrie. Testé dans<br />

un premier temps sur des maquettes au 1/6 e de trains<br />

d’atterrissage, ce démonstrateur a convaincu aussi bien<br />

les équipes de MRO en interne que les clients auxquels<br />

il a été présenté. L’heure est alors venue de passer à<br />

l’échelle réelle. Sous le nom de projet Argo (Augmented<br />

Reality for Ground Operations), le concept est expérimenté<br />

depuis début 2018 dans deux sites de maintenance de<br />

Safran Landing Systems, afin d’en évaluer les gains en<br />

productivité, qualité et traçabilité. Cette solution devrait<br />

être déployée dans d’autres ateliers de réparation.<br />

38ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı39


technologies<br />

technologies<br />

<strong>Maintenance</strong> préventive<br />

Mézyan Djebbara<br />

Ingénieur commercial<br />

au sein de la société dB Vib<br />

Instrumentation<br />

Chasser les décharges partielles<br />

électriques sur les installations<br />

de moyenne et haute tension<br />

Ingénieur commercial au sein de la société dB Vib Instrumentation, Mézyan Djebbara nous explique<br />

dans cet avis d’expert comment lutter contre les décharges partielles grâce à des techniques de détection<br />

non destructives. Ces moyens s’intègrent d’ailleurs de plus en plus dans la maintenance connectée.<br />

En pratique, il s’agit de décharges électriques localisées qui<br />

court-circuitent partiellement l’intervalle isolant séparant<br />

des conducteurs. Leur activité mène à une dégradation accélérée<br />

de l’isolation, quelle que soit sa nature.<br />

La décharge partielle de surface<br />

Celle-ci découle de l’effet « corona », nom de la couronne<br />

d’ozone créée par l’ionisation de l’air autour du composant<br />

considéré. Ce phénomène se produit lors d’une dégradation<br />

ou d’une rupture d’isolation. L’électricité trouve alors<br />

un chemin plus court vers un potentiel différent via l’air<br />

ionisé (ozone). Ce type de décharge, fréquent sur les têtes<br />

de câbles et autres éléments des cellules HT, laisse parfois<br />

des « traces » visibles.<br />

Peut-on détecter<br />

les décharges partielles<br />

avant qu’il ne soit trop tard ?<br />

La réponse est oui. Le phénomène est<br />

accompagné d’émission de lumière, de<br />

chaleur, d’odeurs, d’effets électromagnétiques<br />

et de bruit. La lumière et les<br />

odeurs sont difficilement quantifiables.<br />

La chaleur pourrait être détectée par<br />

thermographie infrarouge, mais l’inspection<br />

des cellules HT sous tension<br />

n’est pas autorisée.<br />

L’ouverture d’une cellule HT fait obligatoirement l’objet d’une<br />

consignation, et donc d’une coupure d’alimentation. Les<br />

effets électromagnétiques et le bruit sont donc les uniques<br />

signaux caractéristiques des décharges partielles permettant<br />

de les détecter.<br />

Dans l’industrie, l’énergie électrique<br />

est l’élément dont la<br />

fiabilité est essentielle pour<br />

tenir le calendrier de production. Pour<br />

preuve, tout contrat de fourniture<br />

d’énergie est susceptible de comporter<br />

des accords sur les niveaux de<br />

service concernant la distribution, les<br />

niveaux de stock et les pénalités éventuelles.<br />

L’électricité est le nec plus ultra<br />

dans la catégorie des fournitures à délivrer<br />

« juste à temps » : difficile à stocker,<br />

elle est livrée sur site en fonction<br />

des besoins et, en cas de défaillance,<br />

celle-ci met à mal tous les efforts de<br />

production. Privée de son réseau électrique<br />

moyenne et haute tension, une<br />

usine peut se voir paralysée. L’énergie<br />

électrique constitue donc une priorité<br />

majeure dans la gestion des risques<br />

critiques.<br />

« La cause principale de dégradation<br />

des installations est identifiée comme<br />

étant l’activité de décharges partielles,<br />

interne ou de surface »<br />

Le réseau haute tension, les câbles et les équipements de<br />

commutation sont constitués d’éléments clés se détériorant<br />

lentement avec le temps, jusqu’à remplacement ou déficience.<br />

Il existe cependant un moyen efficace d’identifier les éléments<br />

présentant des risques de défaillance : la détection et le suivi<br />

des décharges partielles électriques. Phénomène méconnu,<br />

il est la signature microscopique, ultrasonique et électromagnétique<br />

d’une rupture d’isolation. Sa surveillance permet<br />

d’avertir rapidement des défaillances du réseau moyenne et<br />

haute tension. Il s’agit du descripteur le plus approprié à l’état<br />

d’une installation électrique.<br />

La décharge partielle interne<br />

Celle-ci se produit lorsqu’un vide se crée dans l’isolation.<br />

Cette décharge partielle est régulièrement détectée dans les<br />

câbles de réseaux HT, dans les isolateurs et parafoudre. Les<br />

conséquences peuvent alors être couteuses ; en effet, suite à<br />

l’incident, il est difficile de détecter et localiser rapidement<br />

la partie du câble à l’origine de la défaillance.<br />

Quelles sont les techniques de détection<br />

des décharges partielle ?<br />

Lors d’une décharge partielle, les électrons sont déplacés et<br />

se frictionnent pour engendrer des ultrasons. Ces ultrasons<br />

sont détectables dans l’air, seulement si la cellule n’est pas<br />

étanche. Dans le cas d’une cellule étanche, les ondes sonores<br />

se propagent dans le solide et sont détectables en utilisant<br />

une sonde ultrasonore de contact, placée sur l’enveloppe de<br />

la cellule. Les appareils de détection ultrasonore permettent<br />

de convertir ces ultrasons en sons audibles. Le bruit peut<br />

alors être quantifié pour évaluer la criticité.<br />

40ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı41


technologies<br />

Dans le cas des décharges partielles internes, l’air ne circule<br />

pas, les ultrasons ne peuvent donc pas se propager. La sonde<br />

de contact ultrasonore ne pourra pas être utilisée. Il suffit<br />

alors d’exploiter les effets électromagnétiques pour identifier<br />

les décharges partielles internes. Les décharges partielles<br />

internes créent une Tension Transitoire de Terre (TEV : Transient<br />

Earth Voltage en anglais). Cette tension se mesure en<br />

apposant un détecteur TEV sur l’enveloppe métallique de<br />

la cellule.<br />

Il est également possible de détecter ces phénomènes dans<br />

les câbles du réseau HT souterrain. En plaçant des boucles<br />

RFCT (Radio Frequency Current Transformer) sur la tresse<br />

de terre de chacune des phases, on détermine si la phase en<br />

question présente ou non une activité de décharge partielle.<br />

Lorsqu’une décharge partielle a lieu dans l’isolant du câble,<br />

un « pic » de tension (TEV) s’échappe par la tresse de terre.<br />

C’est ce que l’on recherche lors de l’inspection. Ces inspections<br />

sous tension permettent de lever le doute et d’aiguiller<br />

la prise de décision : « Oui, il est nécessaire de mettre ce<br />

réseau hors tension pour faire une inspection complémentaire »<br />

ou « Non, ce réseau ne requiert pas d’inspection complémentaire,<br />

pour l’instant ».<br />

Les décharges partielles internes se produisent également<br />

dans des éléments tels que les isolateurs, les parafoudres, etc.<br />

Entrer en contact avec ces éléments sous tension est interdit<br />

pour des raisons évidentes de sécurité. Il a donc fallu<br />

imaginer un moyen de détection à distance des décharges<br />

partielles internes (DPI). Ces DPI produisent, outre le<br />

TEV, un autre effet électromagnétique : des ondes ultrahaute<br />

fréquence (UHF), directionnelles et comprises entre<br />

800MHz et 1 000MHz. Il est donc possible de détecter les<br />

DPI grâce à un appareil qui rend ces ondes UHF audibles<br />

et guide l’utilisateur vers la source de ces ondes, donc vers<br />

l’élément défaillant.<br />

Les solutions de monitoring « online 24/7 »<br />

Certaines installations haute tension sont plus critiques que<br />

d’autres. Un complexe hospitalier, un Data Center (banque,<br />

télécommunication) ou un aéroport possèdent des installations<br />

nécessitant une surveillance permanente. Il existe des<br />

solutions combinant les différentes technologies évoquées<br />

dans cet article pour avoir un contrôle total des paramètres<br />

physiques de l’installation : les boucles RFCT (pour les<br />

câbles), les capteurs TEV, ultrasonores, de température et<br />

d’humidité. Toutes les données, collectées de manière continue,<br />

sont transmises via GPRS à un serveur dédié pour y être<br />

stockées. En plus d’être consultables depuis n’importe quel<br />

navigateur Internet, ces données sont analysées en temps<br />

réel par des experts pour vous signaler toute activité anormale<br />

des décharges partielles.<br />

Ce qu’il faut retenir<br />

Toutes ces inspections s’inscrivent dans<br />

le cadre d’une maintenance préventive<br />

et conditionnelle. Elles permettent une<br />

inspection non intrusive et sous tension,<br />

une détection des défauts et des dégradations<br />

avant qu’ils ne deviennent<br />

couteux ou un suivi complet d’état via<br />

le stockage de données et le « trending »<br />

(suivi de tendance). Cette méthode<br />

s’impose comme la référence pour le<br />

diagnostic des installations HT.<br />

Les conclusions de chacune des inspections<br />

sont simples :<br />

• L’intervention est urgente car l’activité<br />

de décharge partielle est importante<br />

(l’opération est prévue, le matériel et<br />

la main d’œuvre sont disponibles, la<br />

consignation et la coupure sont planifiées),<br />

• Le doute subsiste sur la présence ou<br />

non d’un défaut (on peut prévoir une<br />

coupure/consignation pour faire une<br />

inspection complémentaire),<br />

• Aucune intervention n’est requise,<br />

l’équipement est en bon état.<br />

Ces inspections permettent donc de réaliser de réelles économies,<br />

tant sur la disponibilité de la fourniture d’énergie que<br />

sur la main d’œuvre et le matériel. Sur le long terme, elles<br />

permettent une meilleure connaissance de son parc machines<br />

et une évaluation fiable des priorités à donner aux travaux et<br />

aux investissements à réaliser dans un environnement HT. ●<br />

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les défis de l’avenir. Grâce à des capteurs intelligents qui collectent des données, les évaluent, les adaptent<br />

à leur environnement et les communiquent en réseau. Assurer une flexibilité jamais vue. Une intelligence en<br />

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42ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019


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UNE USINE<br />

INTELLIGENTE<br />

En route vers la maintenance<br />

du futur !<br />

Après une nouvelle année de croissance soutenue (pour la septième année consécutive !),<br />

liée en grande partie à l’acquisition de 200 nouveaux clients, à l’accélération des ventes en mode Cloud<br />

et au développement à l’export, Dimo Maint poursuit ses projets vers l’industrie du futur.<br />

Management<br />

visuel<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

Énergie<br />

Traçabilité<br />

Documentation<br />

s’articulera autour de plusieurs grands principes que sont la<br />

circulation numérique des informations, l’exploitation numérique<br />

globale des actifs, une sécurité renforcée, l’analyse énergétique<br />

des équipements, l’exploitation des objets connectés<br />

et enfin le partage des données en temps réel.<br />

De nouveaux défis technologiques<br />

Planning<br />

Suivi de<br />

production<br />

Flux<br />

Modes opératoires<br />

Retrouvez tous les témoignages de nos clients sur<br />

www.astree-software.fr > rubrique clients<br />

Qualité<br />

Conscientes de l’enjeu stratégique<br />

que représentent la maintenance<br />

et ses outils dans l’industrie<br />

du futur, les équipes de Dimo Maint<br />

innovent et développent de nouveaux<br />

partenariats pour assurer la convergence<br />

des nouvelles technologies appliquées à<br />

la GMAO 4.0, comme, par exemple, la<br />

maintenance prévisionnelle (Predictive<br />

<strong>Maintenance</strong>) avec des acteurs spécialisés<br />

sur le sujet IoT (objets connectés) et<br />

IA (intelligence artificielle), mais également<br />

la réalité augmentée avec des solutions<br />

de lunettes connectées ou encore<br />

l’intégration de la maquette numérique<br />

du bâtiment (BIM).<br />

Les évolutions les plus importantes sont<br />

destinées aux acteurs de terrain pour<br />

mieux les assister. La GMAO devient la<br />

plateforme de convergence de toutes les<br />

données numériques de l’ensemble des<br />

équipements, des réseaux et des bâtiments.<br />

La mutation vers la GMAO 4.0<br />

La GMAO Dimo Maint relève déjà un certain nombre<br />

de nouveaux défis technologiques avec notamment son<br />

offre Cloud, son application mobile DIMO Maint App qui<br />

répond déjà aux besoins d’assistance des techniciens sur le<br />

terrain, l’intégration des données de supervisions (alarmes,<br />

mesures) pour une politique de maintenance conditionnelle<br />

et enfinl’interopérabilité avec le système d’information<br />

en place. ●<br />

Forum Dimo : les dates !<br />

Depuis 2002, le Forum Dimo a accueilli<br />

plus de trente conférenciers d’exception<br />

venus partager leurs parcours<br />

et les clés de leurs belles réussites.<br />

Cette année, le thème du forum<br />

sera « Confiance et dépassement<br />

de soi » avec deux conférenciers à<br />

Lyon, Nantes et Paris :<br />

Philippe Croizon, à Nantes le 2 avril<br />

et à Lyon le 11 avril, et Yves Le Bihan,<br />

à Lyon le 10 avril et à Paris le<br />

18 avril.<br />

EN SAVOIR PLUS > www.forumdimo.fr<br />

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> Utilisation simple et intuitive<br />

> Mise en œuvre rapide<br />

En technologie 100% WEB, le logiciel collecte les données en temps<br />

réel auprès des équipements et des hommes et dématérialise les<br />

documents de l’atelier. Ainsi, votre personnel de production est libéré<br />

des tâches administratives (deux heures par jour) et peut se consacrer<br />

aux projets d’amélioration de la productivité.<br />

44ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019


management<br />

management<br />

© DR<br />

Reportage<br />

L’horlogerie de luxe<br />

à l’heure du M.E.S.<br />

Hublot, manufacture suisse très renommée du groupe LVMH et implantée<br />

à Nyon, dans le canton de Vaud, célèbre notamment pour son modèle Big<br />

Bang, a fait appel à l’éditeur de logiciels Creative IT et sa solution Qubes<br />

afin de mieux gérer les priorités de production de l’un de ses ateliers…<br />

et ainsi mieux répondre à une demande qui explose depuis plusieurs<br />

années.<br />

Modèle Big Bang Ferrari Unico de Hublot<br />

Hublot résonne chez les passionnés de montres comme une marque certes<br />

récente – qui a vu le jour en 1980 grâce à Carlo Crocco avant de céder<br />

en 2004 les rênes de l’entreprise à son ancien président Jean-Claude<br />

Biver (qui a cédé en 2012 sa place de CEO de Hublot à Ricardo Guadalupe et<br />

récemment celle de président à Stéphane Blanchi) – mais bel et bien comme une<br />

manufacture qui a su se faire une place au milieu des grands noms de la montre<br />

helvétique. Implantée dans une région où bat le cœur de l’horlogerie mondiale,<br />

Hublot a gagné ses galons de « manufacture suisse » au prix d’importants efforts<br />

destinés donner à l’entreprise les capacités de réaliser ses produits en interne,<br />

même si elle continue de faire appel à des sous-traitants triés sur le volet pour<br />

adapter ses flux de production. Car c’est bien là, sur la production elle-même, que<br />

repose en grande partie – avec l’image et l’action commerciale naturellement –<br />

les succès de la marque. Au point de se doter, afin de répondre à une forte croissance<br />

des carnets de commande, d’une solution de Manufacturing Execution<br />

System (M.E.S.).<br />

Chez Hublot, le process répond<br />

à un savant équilibre entre précision,<br />

qualité et hausses de production<br />

La gestion des priorités<br />

avant les KPI’s<br />

Initialement, la principale motivation<br />

de Hublot dans l’acquisition d’un outil<br />

M.E.S. résidait dans la création d’indicateurs.<br />

L’ERP était de fait trop peu précis<br />

dans les indicateurs qu’il fournissait. De<br />

même, l’impossibilité de calculer des<br />

TRS ou d’extraire des temps d’arrêts<br />

détaillés – mettant en lumière l’origine<br />

d’une panne par exemple – a fortement<br />

incité la manufacture à se lancer dans<br />

un projet dit de « contrôle de gestion<br />

industrielle, explique Jérôme Meynent,<br />

chef de projet ERP. Notre volonté était<br />

d’exploiter un outil servant à la fois à<br />

la maintenance et à la production pour<br />

avoir plus de détails sur la fabrication ».<br />

Une fois l’appel d’offres lancé et la solution<br />

choisie, en l’occurrence le logiciel<br />

Qubes de l’éditeur français Creative IT<br />

en collaboration avec l’intégrateur CGI,<br />

Hublot a pu démarrer l’intégration du<br />

logiciel au sein d’un projet qui a duré au<br />

total près de trois ans (de la naissance<br />

de l’idée au démarrage de l’outil) et,<br />

surtout, qui a évolué ; « notre nouveau<br />

directeur industriel, Samuel Morel, nous<br />

avait ouvert les yeux sur les priorités de<br />

la production – en particulier dans la<br />

gestion des priorités de notre unité T2 et<br />

© O. Guillon<br />

© O. Guillon<br />

© O. Guillon<br />

dans l’importance du management visuel. On a revu le cahier<br />

des charges et il s’est trouvé que Qubes correspondait bien plus<br />

à ce qu’on recherchait du fait de son interface et son caractère<br />

évolutif ; c’est un outil que l’on peut “tordre” et adapter en<br />

fonction de nos besoins ». Autre volonté du service IT : disposer<br />

d’un outil capable de prolonger l’ERP (en l’occurrence la<br />

solution ProConcept) dans tout l’atelier.<br />

Une des vues de l’atelier de production qui ne cesse de s’agrandir<br />

Cette évolutivité de l’outil correspond surtout à la vision à<br />

long terme que souhaitaient donner les acteurs du projet.<br />

L’entreprise connaît en effet une croissance importante, tant<br />

de ses ventes que dans ses besoins en production, d’où la<br />

construction il y a trois ans d’un deuxième bâtiment abritant,<br />

outre les départements administratif, IT et SAV, le T0, une<br />

unité de production de composants qui, comme son nom l’indique,<br />

intervient en amont du process, avant de passer dans le<br />

second bâtiment dans les ateliers T1 – assemblage du mouvement<br />

(fabrication du « cœur », c’est-à-dire du moteur) –,<br />

le T2 qui concerne l’assemblage du cadran et des aiguilles sur<br />

le mouvement puis l’emboitage de celui-ci dans la boite afin<br />

d’obtenir une tête de montre ; enfin, le T3, dédié à l’assemblage<br />

de la tête, du bracelet et du fermoir. « Depuis le début<br />

des années 80, l’entreprise a beaucoup évolué, notamment<br />

depuis l’arrivée à sa tête de Jean-Claude Biver, en particulier<br />

au niveau de la production puisqu’auparavant, l’entreprise<br />

achetait les mouvements. Aujourd’hui, Hublot est devenue<br />

une manufacture à part entière qui maîtrise l’ensemble du<br />

process de fabrication de ses montres, de l’usinage de ses composants<br />

à l’assemblage, même si l’entreprise fait encore appel à<br />

la sous-traitance dans certains cas en fonction des opérations<br />

à réaliser ou de certains volumes de commandes ». Et cette<br />

Olivier Grzybowski (gestionnaire de production),<br />

Samuel Morel, Jérôme Meynent et David Dicorit<br />

(responsable de l’atelier T2) devant l’interface Qubes<br />

problématique n’est pas aussi anodine<br />

qu’on pourrait le penser, notamment<br />

dans l’industrie du luxe bien connue<br />

pour subir, sur certains produits du<br />

moins, une variation importante dans<br />

les processus de production.<br />

Car ce marché de l’horlogerie, sur lequel<br />

Hublot propose des montres pour un<br />

panier moyen de 20 000 CHF (soit un<br />

peu moins de 18 000 €), a d’une part<br />

renoué avec la croissance après quelques<br />

années d’essoufflement (chose que n’a<br />

d’ailleurs pas connu Hublot, qui enregistre<br />

des taux de croissance à deux<br />

chiffres), et doit d’autre part répondre<br />

à des demandes express de la part de<br />

clients fortunés, gonflant d’un coup<br />

les volumes ou exigeant des montres<br />

sur mesure, entièrement personnalisées<br />

et aux mouvements extrêmement<br />

complexes. Dans ce contexte, s’équiper<br />

d’un outil simplifiant au maximum ces<br />

changements de process était devenu<br />

essentiel. « Chez Hublot, tout est “priorité”,<br />

mais il y a des priorités que le<br />

sont encore plus que d’autres !, ironise<br />

Jérôme Meynent. Et lorsque la direction<br />

commerciale impose de produire des<br />

volumes supplémentaires, cela impacte<br />

tout particulièrement l’atelier T2 ». Une<br />

gestion de la rareté en somme et une<br />

perpétuelle gestion de la demande tirée<br />

par la vente qui impacte inévitablement<br />

la production.<br />

© O. Guillon<br />

46ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı47


expliquer pourquoi, dans certains cas, la<br />

production n’est pas en mesure de fournir<br />

les pièces demandées en amont et de<br />

redéfinir certaines priorités ».<br />

© O. Guillon<br />

Mieux organiser la gestion<br />

des priorités de production<br />

Dans l’atelier T0, « on part d’une rondelle<br />

de laiton et on usine une platine. On<br />

empile ensuite les deux éléments comme<br />

un sandwich entre lesquels on insère<br />

les engrenages ». Ici, une trentaine de<br />

machines à commande numérique ainsi<br />

qu’une partie décolletage précède l’usinage<br />

de composants pour l’habillage de<br />

la montre. Les matériaux usinés relèvent<br />

du titane mais aussi du carbone, de l’or<br />

voire des métaux exotiques comme le<br />

« magic gold », un or de 18 carats céramique<br />

; « pour ce matériau mis au point<br />

par la R&D de Hublot, nous avons dû<br />

aussi développer les méthodes d’usinage<br />

qui vont avec ! »<br />

Afin d’être le plus réactif possible,<br />

Qubes permet de prioriser, mais aussi<br />

de montrer que l’on ne peut pas tout<br />

prioriser ! D’autant que certaines<br />

demandes spécifiques deviennent à leur<br />

tour prioritaires en cours de process,<br />

en fonction des encours et des règles<br />

établies par la production. « Cela nous<br />

offre la possibilité de fluidifier les priorités<br />

tout en gardant notre souplesse. L’outil<br />

met le point rouge du début du process<br />

à la livraison ; nos dates sont cohérentes<br />

et mettent tous les services d’accord.<br />

On bénéficie désormais d’une meilleure<br />

vision et répartition de la charge de<br />

travail ». De plus, « grâce à l’outil M.E.S.,<br />

le département Ventes a une vision de<br />

la production en temps réel ce qui nous<br />

pousse à être toujours plus performants.<br />

Qubes nous permet, de fait, de mieux<br />

Solution Qubes<br />

en application<br />

L’outil est parfaitement collaboratif.<br />

« Nous savons qui a donné la priorité à tel<br />

ou tel produit grâce à un historique. Puis<br />

on a formalisé la négociation. À terme,<br />

une fois que l’outil aura été adapté à l’ensemble<br />

des besoins de chaque service, il<br />

est prévu de déployer le M.E.S. pour les<br />

commerciaux. Cet outil de traçabilité<br />

permettra en outre de mieux répondre<br />

aux demandes émanant de la vente mais<br />

aussi de réduire le niveau de nos stocks du<br />

fait que l’on pourra transformer la montre<br />

en cours de production ».<br />

Entre le marteau et l’enclume<br />

Si les étapes T0 et T1 bénéficient de<br />

plus de temps, les T2 et T3 elles, se<br />

retrouvent inévitablement tiraillées<br />

entre les objectifs fixés par le plan<br />

directeur (via l’ERP) et les commandes<br />

venues s’ajouter au fil de l’année. Afin<br />

d’éviter le risque d’un goulot d’étranglement,<br />

Jérôme Meynent et Samuel Morel,<br />

directeur de production, ont opté pour<br />

une solution capable de gérer les priorités<br />

dans cet atelier crucial car capable<br />

de s’adapter aux besoins de la direction<br />

des ventes.<br />

L’atelier T2 se compose de plusieurs étapes, à commencer<br />

par l’aiguillage. Celle-ci concerne l’assemblage du cadran, des<br />

aiguilles et du mouvement. Le passage des aiguilles est indexé<br />

aux capteurs de force. Une fois le mouvement « aiguillé »,<br />

vient l’opération de l’emboitage. L’enjeu, outre la capacité<br />

de prendre en compte la multiplicité des gammes – standard,<br />

séries spéciales et collection – est de garantir un degré<br />

de propreté irréprochable au niveau du positionnement et<br />

du bridage du mouvement dans la boîte avant de refermer<br />

la pièce. En bout de ligne, une cellule robotisée travaillant<br />

24h/24 assure l’étape du contrôle de réserve de marche, « une<br />

opération qui peut durer de 40 heures à dix jours ». Concrètement,<br />

on arme la tête de montre à contrôler au maximum (on<br />

la remonte à fond en somme) qu’une petite navette autonome<br />

vient chercher grâce à une puce RFID pour l’insérer dans la<br />

bascule et les remonter automatiquement (pour les montres<br />

mécaniques c’est un tournevis automatique qui se charge de<br />

Creative IT département marketing 2019 © - Crédits photos / Fotolia & Shutterstock<br />

info@qubes.com<br />

48ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019


management<br />

cette opération). Des capteurs acoustiques<br />

viennent délicatement appuyer<br />

sur la couronne et prendre en compte<br />

certains chocs pour tester la conformité<br />

de la pièce. Un contrôle à zéro heure est<br />

également effectué dans cinq positions<br />

différentes tout comme le contrôle de<br />

tolérance et l’amplitude du balancier.<br />

© O. Guillon<br />

DIMO Maint,<br />

fiez-vous à<br />

son instinct<br />

© O. Guillon<br />

Tout le process fait l’objet d’une vision<br />

en temps réelle de chaque îlot et des<br />

opérations n-1. Les différentes étapes<br />

du T2 sont également visibles des autres<br />

ateliers. Et c’est là l’objectif prioritaire<br />

du projet : assurer par un management<br />

visuel le bon déroulement du process<br />

dans cet atelier chargé d’assembler le<br />

« cœur » de la montre, ce qui relève de<br />

l’essentiel du savoir-faire de la manufacture.<br />

Car la mission qui incombe à<br />

l’outil M.E.S., c’est bien la gestion des<br />

priorités par la réduction des pertes de<br />

temps. L’outil aide à diminuer le nombre<br />

d’échanges quotidiens générés par la<br />

gestion de ces priorités. Il établit aussi<br />

une hiérarchie unique entre celles-ci<br />

via l’utilisation d’une liste commune<br />

permettant d’évaluer le nombre global<br />

des priorités. On évite ainsi que tout soit<br />

priorisé à « 1 ». Il réduit également les<br />

risques d’oublis des urgences. En outre,<br />

le M.E.S. facilite l’ordonnancement<br />

des lots dans l’atelier T2, le but étant<br />

de permettre à n’importe quel opérateur<br />

de choisir le bon lot à produire<br />

parmi ceux disponibles. Il donne aussi<br />

la possibilité de tracer l’origine des modifications et d’obtenir<br />

un historique des modifications de priorité incluant le<br />

demandeur, la cause et la date. Enfin, les intéressés ont enfin<br />

la possibilité de connaître en temps réel la situation des lots<br />

dans l’atelier et d’avoir une représentation graphique du lot<br />

permettant de voir immédiatement son état d’avancement<br />

et ce de manière concise.<br />

L’outil Qubes intervient à tous les niveaux. Il faut dire que<br />

cet outil évolutif a séduit les équipes de production. « Le<br />

projet démarre et nous mettons en place la gestion des priorités<br />

au contrôle à la réception des composants que l’on soustraite,<br />

révèle Samuel Morel. Il s’agit d’une étape clef soumise<br />

à des aléas puisque la direction des ventes nous impose parfois<br />

un contrôle urgent en fonction des priorités. Avec l’outil de<br />

M.E.S., on a gagné considérablement en agilité, en qualité et<br />

en délais de livraison »… et – naturellement – en satisfaction<br />

client, en fluidité et en réactivité de production. Une<br />

manière de mieux gérer la forte croissance de la manufacture<br />

qui, rappelons-le, est passée de 100 à plus de 350 personnes<br />

en à peine huit ans. ●<br />

Olivier Guillon<br />

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Solution<br />

Comment le logiciel MES<br />

Aquiweb supporte les<br />

activités de maintenance ?<br />

Recherche de la qualité totale, obligation de réduire les coûts, automatisation des process de fabrication, …<br />

Pour répondre aux enjeux actuels des industriels, le service maintenance occupe une place centrale dans<br />

l’usine de production. Grâce au logiciel MES, il est aujourd’hui possible de digitaliser et supporter une grande<br />

partie des actions de maintenance pour gagner en productivité et augmenter la performance de l’entreprise.<br />

2<br />

AVRIL<br />

Nantes<br />

10<br />

AVRIL<br />

Lyon<br />

18<br />

AVRIL<br />

Paris<br />

Sans le logiciel MES : le plan de<br />

maintenances préventives et périodiques<br />

repose sur des fréquences<br />

théoriques et des durées ou des utilisations<br />

théoriques. Afin de s’assurer du<br />

respect du bon plan de maintenance,<br />

le service maintenance a pour habitude<br />

de réaliser les opérations avec des<br />

fréquences plus courtes.<br />

Avec le logiciel MES Aquiweb : les<br />

maintenances sont basées sur des<br />

données réelles, avec les bonnes durées<br />

d’utilisation d’un équipement ou d’un<br />

outil. Ainsi, les opérations de maintenance<br />

sont faites au juste moment.<br />

Globalement, il y a moins de maintenance<br />

à réaliser, donc moins de temps<br />

d’immobilisation de l’équipement et<br />

ainsi plus de temps pour produire, ce<br />

qui permet d’augmenter la productivité<br />

de l’installation.<br />

Prenons un exemple : un outil nécessite<br />

une maintenance toutes les 1 000<br />

heures d’utilisation. La dernière maintenance<br />

date du 1er mars, compte tenu<br />

que l’outil est utilisé en permanence la<br />

prochaine doit être faite avant le 10 avril<br />

(dans un cas où nous produisons 7j/7j<br />

24h/24h). Mais il y a eu plusieurs arrêts<br />

52ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

de la machine sur cette période. Ils ont tous été courts mais<br />

fréquents, pour une durée cumulée de 72 heures. La maintenance<br />

doit donc être décalée d’autant. Le MES la replanifiera<br />

en automatique pour le 13 avril. On a donc gagné trois<br />

jours ! Si le phénomène se répète dans l’année, on va sans<br />

aucun doute gagner une ou plusieurs maintenances à réaliser.<br />

Alerter en temps réel les opérateurs<br />

et les équipes de maintenance<br />

Le logiciel Aquiweb permet de définir des maintenances<br />

périodiques pour chaque outil de production en fonction<br />

des critères associés (niveau, type, fréquence, alerte, …) et<br />

de règles de gestion préalablement paramétrées. Par exemple,<br />

« toutes les 100 pièces produites, je lance une alerte de maintenance<br />

sur la ligne de fabrication » ou « 30 minutes avant<br />

la fin d’équipe du matin, je lance une alerte maintenance »<br />

▶ Niveau 1 : automaintenance pour l’opérateur<br />

L’opérateur reçoit une alerte visuelle pour être informé en<br />

temps réel des actions de maintenance à effectuer. Une fois<br />

exécutée, il peut réaliser sa déclaration simplifiée qui générera<br />

automatiquement une alerte mail auprès du service maintenance.<br />

▶ Niveau 2 : équipe de maintenance<br />

Le service maintenance reçoit une alerte des maintenances<br />

préventives et périodiques à réaliser. Les collaborateurs<br />

peuvent éditer des déclarations simplifiées pour les actions<br />

réalisées.<br />

La maintenance à l’heure de l’industrie du futur<br />

C'est désormais au tour de la maintenance de profiter de l'avancée des objets<br />

connectés, l'intelligence artificielle, la réalité augmentée et virtuelle, le big data, la<br />

GMAO nouvelle génération, la GED, le BIM, la robotique, la cobotique. Facile à<br />

inscrire sur le papier mais la réalité est-elle tout autre ? Sont-elles des technologies<br />

simples à mettre en oeuvre ? Quelle place pour l'humain ?<br />

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d’information en place.<br />

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optimiser le pilotage et la rentabilité de son service clients. Découvrez<br />

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SALON COMPLET<br />

Aider au diagnostic<br />

grâce aux indicateurs<br />

Le logiciel collecte les données de<br />

production en temps réel issues des<br />

équipements (machine, outil…). À<br />

partir de ces informations, il propose<br />

une série d’indicateurs : TRS, TRG,<br />

taux de disponibilité, taux de performance,<br />

taux de pannes, Pareto des<br />

arrêts pour comprendre ce qu’il s’est<br />

passé, mais aussi le suivi des fréquences<br />

des pannes avec les indices de fiabilité<br />

(MTBF) et de maintenabilité (MTTR).<br />

Guider les agents<br />

de maintenance<br />

dans leurs interventions<br />

Afin de garantir le bon déroulement des<br />

interventions de maintenance, le logiciel<br />

Aquiweb guide les agents pas à pas<br />

grâce à des modes opératoires digitalisés<br />

et dynamiques. Le service maintenance<br />

dispose d’une mobilité complète<br />

dans l’atelier grâce à l’utilisation du MES<br />

sur des tablettes. Dans son intervention,<br />

le technicien se déplace vers l’équipement<br />

en question, il identifie l’équipement sur<br />

lequel il doit intervenir. En retour, le<br />

système lui envoie toutes les informations<br />

concernant les maintenances à effectuer<br />

et le guide dans leurs exécutions.<br />

Aquiweb propose au technicien un mode opératoire pour assurer la bonne exécution<br />

de son process de maintenance. Il est guidé pas à pas dans son intervention<br />

avec l’appui de support vidéo, photo, de documents techniques. Il pourra relever<br />

tous les défauts par prise de photos. De son côté, le responsable maintenance<br />

disposera d’une traçabilité complète à l’étape d’exécution pour s’assurer de l’exécution<br />

et de la répétabilité du process. Il pourra ainsi étudier le rapport entre le<br />

temps passé et le temps alloué pour chaque opération pour mettre en place des<br />

actions d’amélioration continue. Le paramétrage des modes opératoires, simplifié,<br />

permet de définir des conditions d’exécution à l’étape pour adapter le guidage<br />

en fonction des compétences des agents.<br />

Le suivi des activités de maintenance<br />

Le service maintenance dispose d’un tableau de bord des actions de maintenance<br />

à réaliser. Dans cet écran, on retrouve l’historique détaillé des interventions effectuées<br />

avec une traçabilité à l’action (le nom de l’équipement, la date d’exécution,<br />

le nom de la personne, la nature de la maintenance, durée, le détail de l’intervention…),<br />

le journal de bord pour prévenir un problème identifié sur un équipement,<br />

la liste des arrêts machines etc.<br />

Lien entre le logiciel MES et la GMAO<br />

La GMAO va permettre au service maintenance la gestion des moyens techniques<br />

(informations sur les machines, préparation des interventions, …), des moyens<br />

humains (compétences, corps de métier, …) et des moyens financiers (coût des interventions,<br />

coûts des machines, …). En complémentarité de la GMAO, le logiciel MES<br />

se situe lui au cœur de l’atelier. Il va définir les dates des interventions de maintenance<br />

à réaliser en fonction du plan de maintenance de la GMAO. Il apportera aussi<br />

une interaction avec le planning de production (ex : une maintenance préventive<br />

deviendra une indisponibilité pour la production, cela sera donc traité en automatique<br />

par le MES Aquiweb). Il va ensuite remonter à la GMAO les temps d’utilisation,<br />

d’arrêt, de panne. Il peut aussi effectuer des demandes d’intervention sur les<br />

équipements, mesurer les temps d’intervention, descendre le plan de maintenance…<br />

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DES HALLS<br />

54ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

Les tableaux flash sont désormais<br />

numériques, toutes les données sont mises<br />

à jour en temps réels sans efforts de collecte<br />

et de manière objective.<br />

L’évolution de la maintenance dans l’industrie du futur<br />

Le management visuel est un élément clé pour améliorer la communication des<br />

équipes. Parce que la communication est la clé de succès des démarches d’amélioration<br />

continue. Parce qu’il est difficile d’assurer cette communication en temps<br />

réel, le logiciel Aquiweb est doté de tableaux de bord pour les réunions d’animation<br />

par intervalle court (AIC). ●<br />

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management<br />

technologies<br />

Reportage<br />

Entre optimisation de la maintenance<br />

et conduite du changement –<br />

le pari de Malteurop avec l’outil GMAO<br />

des cuves pour subir une période d’immersion en eau avant<br />

d’être ventilée avec de l’air (aspiration du CO2) ; « on injecte de<br />

l’air comprimé pour homogénéiser le grain ; l’objectif est de passer<br />

de 12-15% d’humidité à 40-45% », explique Christophe Lagrue,<br />

directeur du site de Metz, également expert process pour les<br />

sept sites, Les deux services production et maintenance ont<br />

la particularité d’être réunis au sein d’un seul et même pôle «<br />

opérationnel » (le second pôle du site messin étant administratif).<br />

« Il y a une réelle mixité entre les deux services et notre<br />

entreprise repose sur des personnes polyvalentes capables d’intervenir<br />

sur différents métiers », poursuit le directeur d’usine.<br />

Vue du site messin de Malteurop, partie silos<br />

Spécialisé dans la transformation de l’orge et dans la production de malt pilsen, que l’on trouve essentiellement<br />

dans la composition des bières blondes, Malteurop a choisi la GMAO Carl Source pour gérer l’ensemble<br />

de ses sept sites en France et en Allemagne. Détails dans ce reportage sur un projet réussi d’intégration<br />

de la GMAO et de l’acceptation de celle-ci.<br />

Le soleil hivernal parvient tout<br />

juste à radoucir la température<br />

ambiante de quelques maigres<br />

degrés. Mais ni le froid, ni le vent<br />

glacial ne parviennent à faire tanguer<br />

les imposants silos qui dominent cette<br />

zone industrielle implantée à la sortie<br />

de la métropole lorraine. Ici, malgré la<br />

taille du site messin de Malteurop, l’un<br />

des sept de la BU franco-allemande<br />

du groupe, seules dix-sept personnes<br />

travaillent à temps plein dans cette<br />

unité de transformation du malt, une<br />

graine convoitée par les brasseurs de<br />

bière. D’ailleurs, ne dit-on pas ici qu’une bière sur dix produite dans le monde<br />

a été conçue avec de l’orge transformée en malt fourni par Malteurop (entité du<br />

groupe coopératif agricole Vivescia Industrie), et dont le siège est situé à Reims ?<br />

Une production en continu quasi-exclusivement destinée<br />

au brasseur de bières blondes<br />

À Metz, l’atelier de production chargés de réceptionner et de tremper l’orge provenant<br />

des coopératives environnantes, de le faire germer puis de le faire sécher, fonctionnent<br />

24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par an, sans s’arrêter, si ce n’est<br />

trois heures par semaine pour un nettoyage complet des équipements et d’éventuelles<br />

interventions de maintenance. Au total, près de 105 000 tonnes d’orge sont transformées<br />

et 85 000 tonnes de malt produites. Plus précisément au niveau du process, la<br />

première phase consiste à tremper l’orge de printemps qui sera ensuite versée dans<br />

À l’intérieur des silos, le grain est transféré vers les cuves de trempage<br />

Les deux autres phases de production<br />

concernent cette fois la germination et<br />

le touraillage. La première consiste à<br />

transférer l’orge trempée sur un anneau<br />

de germination, d’où le surnom de<br />

« saturne » pour désigner cette malterie<br />

à la conception unique au monde<br />

(voir schéma). Une couche d’1,50 mètre<br />

posée sur un plateau perforé et ventilée<br />

en permanence ; le process fonctionne<br />

ainsi en aérobie de manière à<br />

éviter la fermentation. Monté sur des<br />

galets, plateau circulaire est mobile et<br />

tourne grâce à cinq vérins hydrauliques.<br />

Le grain passe sept fois à l’aide de vis<br />

sans fin pour éviter l’agglomération des<br />

grains. En sortie de ligne, l’orge trempée<br />

est devenue du malt vert. Celui-ci entre<br />

dans la troisième phase : le touraillage<br />

qui consiste en une étape de 24 heures de<br />

séchage, phase qui apportera la couleur<br />

du malt (pouvant varier en fonction des<br />

demandes du client) jusqu’à une montée<br />

progressive en température ; le plateau<br />

Bouche d’aspiration.<br />

Une opération de nettoyage<br />

est effectuée de manière<br />

hebdomadaire pour lutter<br />

contre l’ennemi numéro un,<br />

la poussière<br />

perforé repose sur des galets et tourne grâce à quatre vérins. Un process en continu<br />

qui, à force d’efforts intenses depuis plus de vingt ans pour améliorer la fiabilité<br />

des équipements, ne nécessite désormais que d’un arrêt de maintenance tous les<br />

quatre ans (contre un arrêt technique annuel auparavant) ; d’une durée de quatre<br />

semaines, le prochain est programmé pour cette année. Au quotidien, le personnel<br />

– travaillant en 5-8 – assure neuf rondes quotidiennes sur chaque équipement,<br />

en particulier sur les plus critiques tels que les ventilateurs, dont le rôle est absolument<br />

essentiel, ou encore les vis de transfert. « En outre, ces équipements font l’objet<br />

d’un préventif plus poussé par des prestataires extérieurs, avant de mettre en place à<br />

l’avenir du contrôle vibratoire in situ pour une surveillance en permanence », dévoile<br />

Michaël Chotin, responsable technique.<br />

La nécessité d’une GMAO et d’un déploiement multisite<br />

Malteurop ne se limite pas à Metz, ni à la France. Ses sept sites de production, dont<br />

le plus important se situe à Vitry-le-François (Marne), se répartissent entre le nord<br />

et le nord-est de l’Hexagone. L’Allemagne abrite trois sites, qui ont la particularité,<br />

à l’inverse des usines françaises – relativement proches les unes des autres (pas<br />

plus de 200 km) – d’être particulièrement éloignés. Une caractéristique qui n’a pas<br />

simplifié l’intégration de l’outil GMAO et des formations qui l’accompagnent. Mais<br />

cela n’a pas découragé l’équipe projet menée par Caroline Pattyn-Froissart, épaulée<br />

par Xavier Niquet, coordinateur de maintenance préventive et Michaël Chotin,<br />

Utilisation de QRCodes grâce à Carl Touch<br />

pour une optimisation du magasin<br />

de pièces détachées<br />

Atelier de maintenance<br />

de la malterie<br />

Application Carl Touch,<br />

utilisée par l’ensemble<br />

des techniciens de maintenance<br />

56ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı57


SOLUTION DE GMAO MOBILE<br />

management<br />

tout comme ses versions multilingues, ce qui s’est avéré indispensable<br />

pour bien faire accepter l’outil à la fois en France et en Allemagne,<br />

puis former au mieux dans son utilisation au quotidien.<br />

De plus, nous avions besoin d’équiper nos techniciens avec une<br />

solution de gestion mobile fonctionnant en asynchrone, les sites<br />

n’étant pas équipés de wifi 4G, ce que permettait Carl Touch ».<br />

Écran d’accès du responsable maintenance.<br />

À droite, arborescence dans la GMAO Carl Source<br />

auxquels s’ajoute la direction technique. « Nous travaillions sur<br />

une GMAO ancienne et obsolète, installée en 2000, résume le<br />

responsable production et maintenance. Elle n’a jamais été mise<br />

à jour et son utilisation était devenue limitée ». D’où la nécessité<br />

d’implémenter un nouveau logiciel, au regard des nombreux<br />

équipements tournant en continu dans un process qui ne tolère<br />

aucun arrêt de production de plus de quelques heures.<br />

Mais ce n’était pas l’unique enjeu : « En France, peu d’usines<br />

utilisaient vraiment l’outil de GMAO ; quant à l’Allemagne,<br />

la culture GMAO est quasi-inexistante, révèle Caroline<br />

Pattyn-Froissart. Nous partions du constat que nos usines sont<br />

automatisées mais les nombreuses machines – autour de 500<br />

– sont très différentes d’une usine à l’autre. De plus, la sécurité<br />

est un sujet prédominant pour nous dans la mesure où près<br />

de 50% des accidents impactent le personnel de maintenance.<br />

Enfin, nous devions bâtir un socle commun de méthodologies<br />

entre les sites du groupe, tant en France qu’en Allemagne ». Initié<br />

en 2016, le projet avait donc pour objectif d’améliorer le pilotage<br />

de la maintenance en maîtrisant le ratio préventif-curatif<br />

et en tirant des indicateurs performance, au moyen d’un<br />

déploiement multisites d’un outil de GMAO. En somme, les<br />

objectifs à atteindre étaient les suivants : homogénéiser les<br />

pratiques de maintenance, améliorer la sécurité des équipes<br />

de maintenance et de production, réduire le curatif, améliorer<br />

la disponibilité des machines, optimiser les coûts de maintenance<br />

et, d’une manière générale, mieux prévoir – et donc<br />

mieux maîtriser – les budgets liés à la maintenance.<br />

L’appui de la direction générale dans le choix<br />

de la GMAO<br />

Après avoir mené de mai 2016 à janvier 2017 un audit détaillé<br />

auprès da BU franco-allemande, selon les cinq grandes fonctions<br />

de la maintenance (méthodes, réalisation, ordonnancement,<br />

gestion des stocks et achats), l’équipe projet a pu faire émerger<br />

plusieurs prérequis à atteindre pour chacun des sites afin de<br />

pouvoir intégrer l’outil de GMAO. Parallèlement à cette étape,<br />

après avoir mené un appel d’offres auprès de quatre éditeurs<br />

de GMAO, Malteurop a sélectionné l’outil de Carl Software,<br />

Carl Source et son application mobile Carl Touch. « Au-delà<br />

des performances du logiciel, Carl Source était le plus convaincant<br />

au niveau de la gestion multisites, précise la cheffe de projet,<br />

58ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

En matière de projet en tant que tel et de conduite du changement,<br />

l’équipe de Caroline Pattyn-Froissart, Xavier Niquet<br />

et Michaël Chotin n’a pas lésiné sur les moyens. Après avoir<br />

impliqué à travers des réunions et des séminaires – traduits<br />

dans les deux langues – les responsables maintenance de<br />

chaque site pour déterminer les modules à intégrer dans la<br />

GMAO et ce qu’on souhaite y trouver, l’équipe projet a réuni<br />

les principaux intéressés pour valider l’outil, les process et<br />

l’organisation autour de la GMAO. Les responsables maintenance<br />

avaient ensuite pour mission de former leurs techniciens,<br />

avant une journée de test pour bien prendre l’outil<br />

en main. Entre-temps, des workshops avaient lieu tous les<br />

quinze jours afin de se former sur telle ou telle fonctionnalité.<br />

« Tout le monde a été impliqué, affirme Xavier Niquet.<br />

Nous avons d’ailleurs eu beaucoup de retours d’utilisateurs au<br />

moment des formations, nous permettant d’intégrer d’autres<br />

modules au moment du projet ». La direction générale est<br />

également venue en personne expliquer dans chaque site les<br />

bienfaits de ce projet et de la GMAO, le moyen d’y parvenir ;<br />

« c’est un point crucial parce que l’ensemble des collaborateurs<br />

savaient que ce projet avait le soutien du top management ».<br />

Une manière d’appuyer un projet qui se poursuit sa mue<br />

à travers les usines de France et Outre-Rhin… celle de<br />

Metz étant la plus en avance ; elle commence déjà à tirer de<br />

nombreux avantages de l’outil, en particulier dans la meilleure<br />

répartition du préventif et du curatif, et de la gestion<br />

des plans de maintenance. « Mais nous n’en sommes qu’au<br />

début. Le meilleur reste à venir. Le groupe regarde l’opportunité<br />

d’un déploiement mondial de la GMAO Carl Source dans<br />

les années à venir ». ●<br />

Olivier Guillon<br />

Cuves de malt dotées<br />

de systèmes d’aspiration<br />

(en bleu clair), d’évacuation<br />

d’eau usée (en vert) et de sondes<br />

de température avec régulation<br />

de l’eau de 15° à 20°<br />

CARL TOUCH,<br />

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CARL Touch est l’application indispensable des agents de terrain : tactile, utilisable sans formation, elle<br />

fonctionne même sans réseau et se synchronise automatiquement avec le back office dès qu’un réseau est disponible.<br />

L’OUTIL D’ASSISTANCE DU TECHNICIEN ET DU MAGASINIER :<br />

Réception des tâches à réaliser sur son smartphone ou tablette.<br />

Géolocalisation et guidage vers le lieu de son intervention<br />

même à l’intérieur des bâtiments.<br />

Guidage sécurisé des techniciens, notification en temps réel<br />

des zones dangereuses et des mesures préventives à respecter.<br />

Consultation des informations sur l’équipement concerné :<br />

historique des interventions, documentations techniques…<br />

Dictée vocale, photos, code-barres, RFID / NFC...<br />

Contrôle présentiel d’intervention via tag NFC.<br />

Réception des travaux par la signature électronique du client.<br />

Mise à jour instantanée des stocks en magasin et des stocks mobiles.<br />

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Événement<br />

Au CFIA, le secteur agro-alimentaire<br />

toujours en pleine croissance<br />

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« 44 000 m 2 d’efficacité et de savoir-faire agroalimentaire » ; c’est l’un des leitmotivs du Carrefour des fournisseurs<br />

de l’industrie agroalimentaire (CFIA), salon référent de l’agroalimentaire en Europe depuis maintenant près<br />

de vingt-deux ans, qui revient du 12 au 14 mars au parc Expo Rennes Aéroport.<br />

Sébastien Cap<br />

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La surface d’exposition est loin d’être le seul et unique argument pour cet<br />

événement implanté au parc des expositions de Rennes, soit au cœur de<br />

la Bretagne, région leader dans le domaine. Car ce salon met en avant les<br />

équipements et savoir-faire des fournisseurs des IAA dans le but d’améliorer le<br />

fonctionnement de l’usine à travers une offre répartie en trois pôles : Ingrédients<br />

& PAI, Équipements & procédés et Emballages & conditionnements.<br />

Une région clef pour la filière agroalimentaire<br />

L’agroalimentaire reste le plus important moteur économique de la région. La Bretagne<br />

est en effet la première région agricole française et le premier secteur industriel<br />

pour le nombre d’entreprises et l’emploi (43 % des entreprises et un tiers des emplois<br />

industriels). En France, le grand ouest arrive en tête des territoires en termes d’investissements<br />

agroalimentaires et constitue un pôle majeur au niveau européen. À<br />

une plus grande échelle, le secteur agroalimentaire conserve sa position de leader de<br />

l’industrie française avec ses 429 079 emplois directs (+4 491 emplois par rapport à<br />

2016) et un chiffre d’affaires de 180 milliards d’euros (+3,9 % vs 2016)*.<br />

Une croissance qui se confirme également<br />

au CFIA dont la prochaine<br />

édition qui se déroulera à la mi-mars<br />

réunira 1 600 fournisseurs dont 150<br />

nouveaux. Par ailleurs, les trois pôles<br />

ont été reconfigurés « afin de valoriser<br />

et de clarifier l’offre », explique-t-on<br />

chez les organisateurs. À cela s’ajoute<br />

un nouveau hall de 4 000 m² avec un<br />

pôle dédié à l’innovation, sans oublier<br />

l’usine du futur, l’espace des start-up et<br />

les Trophées de l’Innovation pour valoriser<br />

la créativité et l’expertise exposante.<br />

●<br />

Olivier Guillon<br />

* (Sources : Synagri - Ania)<br />

Suite<br />

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OPERATIONS<br />

Produire mieux sur toute la ligne.<br />

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prend en compte l’ensemble de vos process de production<br />

et de conditionnement. Vous maîtrisez la traçabilité des flux<br />

matières, la justesse des stocks, la qualité de vos produits et la<br />

performance des lignes, le tout en temps réel.<br />

60ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

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maintenance en production<br />

Reportage<br />

Un déploiement multisites de<br />

la GMAO réussi pour Acolyance<br />

Implantée dans le quart nord-est de la France, la coopérative céréalière et viticole Acolyance a revu sa copie<br />

en matière d’utilisation de sa GMAO. Après avoir mené un nouveau projet d’implémentation du logiciel Corim<br />

Progress, la coopérative récolte aujourd’hui les fruits d’une gestion multisites réussie de la maintenance.<br />

Un premier succès qui ouvre la voie à d’autres applications futures.<br />

Vue de la coopérative céréalière Acolyance<br />

SALON DES SERVICES, ÉQUIPEMENTS, PROCESS ET MAINTENANCE<br />

LA RÉPONSE À TOUTES VOS PROBLÉMATIQUES :<br />

PRODUCTION, MAINTENANCE,<br />

SÉCURITÉ, ENVIRONNEMENT...<br />

NOUVELLES<br />

DATES<br />

TOULOUSE<br />

ANGERS<br />

7 SALONS NATIONAUX<br />

EN RÉGIONS<br />

26>28 MARS 2019<br />

Pôle Sous-traitance<br />

ROUEN<br />

28>30 JANVIER 2020<br />

Pôle Sous-traitance<br />

08>10 OCTOBRE 2019<br />

Pôle Sous-traitance<br />

GRENOBLE<br />

11>13 FÉVRIER 2020<br />

Pôle Sous-traitance<br />

420<br />

salariés répartis sur<br />

une centaine de sites<br />

de production, 3 200<br />

agriculteurs-coopérateurs et 7 000 viticulteurs…<br />

tels sont les chiffres permettant<br />

de décrire et de comprendre les<br />

problématiques de la coopérative<br />

céréalière Acolyance. Principalement<br />

orientées vers la collecte des céréales<br />

et les services de viticulture, les activités<br />

de cette coopérative implantée<br />

sur plusieurs départements allant de la<br />

Marne à l’Aisne en passant par le Nord,<br />

l’Aube, les Ardennes et le département de la Seine-et-Marne nécessitent aujourd’hui<br />

de moderniser l’ensemble de la gestion de sa maintenance. C’est chose faite depuis<br />

l’an dernier ; opérationnelle au cours du dernier trimestre 2018, la GMAO Corim,<br />

de l’éditeur de logiciels Corim Solutions, a pris place dans les ateliers d’Acolyance<br />

pour une gestion multisite de la maintenance.<br />

Déjà possesseur d’un outil logiciel de GMAO, Acolyance n’était pas pour autant<br />

parvenu à exploiter pleinement les atouts d’un tel outil. En effet, de nombreuses<br />

fonctionnalités n’étaient pas utilisées si bien que le logiciel fut progressivement mis<br />

de côté. « Pendant à peu près dix ans, notre logiciel n’a pas été mis à jour si bien que<br />

l’utilisation du système était limitée au module de commandes et de gestion d’interventions<br />

», explique Frédéric Redmer, responsable maintenance d’Acolyance. L’outil<br />

logiciel étant devenu obsolète, il devenait indispensable d’implémenter dans<br />

CRÉDIT PHOTO : ISTOCK / RÉALISATION PUBLIROM<br />

SALON<br />

PERMANENT<br />

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Pôle Machine-outil & robotique<br />

62ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

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maintenance en production<br />

maintenance en production<br />

Événement<br />

Le parc se compose de convoyeurs, d’engins, de transporteurs,<br />

d’outils de travail du grain et de nombreux automatismes<br />

le service de maintenance une solution de nouvelle génération afin de « bénéficier<br />

de nouvelles fonctionnalités, d’améliorer le fonctionnement général de l’outil et<br />

d’aborder de gestion multisite des interventions et de la planification de la maintenance.<br />

De plus, nous avions la volonté de ré-industrialiser le processus de GMAO ».<br />

Pour ce faire, l’équipe a pris conscience de la nécessité de tout prendre en compte<br />

et d’entreprendre cette intégration logicielle à la manière d’un projet à part entière.<br />

Celui-ci a donc été mené à travers la mise en œuvre d’organisation fiable et entièrement<br />

dédiée à la mise en place de l’outil avec d’une part la nomination d’un<br />

administrateur, d’autre part l’implication d’un chef de projet « métier » afin de<br />

bien paramétrer le logiciel, puis d’exploiter et de manager les équipes pour faire<br />

vivre la GMAO et l’inscrire dans la durée.<br />

De nouvelles fonctions pour pérenniser l’outil<br />

Afin de déployer la GMAO sur l’ensemble des sites d’Acolyance, la coopérative a<br />

opté pour une solution logicielle Corim Progress dont le « cœur » est utilisé par<br />

le service central. Celle-ci est accessible de partout et par n’importe quel technicien<br />

d’exploitation ou de maintenance autorisé qui souhaite notamment connaître<br />

le planning d’intervention de maintenance de son site dans les quinze prochains<br />

jours par exemple.<br />

Par rapport à l’ancienne GMAO, c’est le jour et la nuit. Outre l’interface nettement<br />

plus actuelle, à la fois simple et intuitive, les nouvelles fonctionnalités sont<br />

nombreuses. « Elles nous permettent d’avoir une meilleure vision de l’arborescence du<br />

parc d’équipements – composé essentiellement de convoyeurs, d’engins, de transporteurs,<br />

d’outils de travail du grain et de nombreux automatismes, énumère Frédéric<br />

Redmer. L’outil GMAO nous aide également à gérer toutes les activités de maintenance<br />

liées au bâtiment, au génie civil ou encore à l’étanchéité... »<br />

Mais l’essentiel était avant tout de suivre le plus précisément possible les demandes<br />

d’intervention selon leur typologie : travaux, maintenance et HSE. « Outre le<br />

préventif, nous avons pu améliorer considérablement nos plannings d’intervention,<br />

réaliser des bilans économiques par sous-traitants et élaborer des budgets afin de<br />

les attribuer à chaque typologie d’interventions. »<br />

Autre grande nouveauté par rapport à l’ancien logiciel, la mobilité. Désormais, les<br />

techniciens sont équipés de tablettes numériques dans lesquelles ils entrent les<br />

temps d’intervention ; « n’importe qui a, dès lors, la possibilité de voir quel équipement<br />

va faire l’objet d’une réparation ». Et Pascal Tremong, consultant de la société<br />

Adix, qui a aidé à orchestrer le projet<br />

et l’implémentation du logiciel, d’ajouter<br />

: « un autre point fort réside dans la<br />

passerelle entre l’ERP de l’entreprise et la<br />

GMAO ; l’information remonte à l’ERP<br />

avant d’être automatiquement envoyée<br />

puis traitée en comptabilité ».<br />

Déjà des premiers résultats<br />

concluants<br />

Démarré fin 2017 puis opérationnel<br />

le 1er juillet 2018 (à une période<br />

cruciale pour l’activité saisonnière de<br />

la coopérative) et définitivement mis<br />

en production avec l’intégration des<br />

outils de mobilité, le projet a été brillamment<br />

mené – en toute transparence<br />

vis-à-vis de la production – par<br />

plusieurs personnes clefs : Stéphane<br />

Becquaert de l’équipe de Corim, Pascal<br />

Tremong en tant que chef de projet<br />

(Adix), Frédéric Redmer en tant que<br />

chef de projet métier et Guillaume<br />

Goupil en tant qu’administrateur<br />

chargé de faire vivre le système pour<br />

une exploitation à la fois pérenne et<br />

réussie.<br />

Déjà, les premiers résultats n’ont pas<br />

tardé à se faire ressentir avec une nette<br />

amélioration des modules d’intervention<br />

et de réactivité. Prochain cheval<br />

de bataille : déployer la GMAO sur<br />

l’ensemble de la flotte de véhicules, de<br />

smartphones de l’entreprise et, pourquoi<br />

pas, de l’ensemble des outils informatiques<br />

d’Acolyance. Affaire à suivre... ●<br />

Olivier Guillon<br />

Copie d’écran Corim Gestion du parc<br />

Pharmacosmetech : le nouveau<br />

rendez-vous des industries de process<br />

La première édition de Pharmacosmetech, salon des services,<br />

équipements et process pour les industries pharmaceutique et cosmétique,<br />

pour la parfumerie et pour la chimie fine, ouvrira ses portes du 2 au 4 avril<br />

à Chartres.<br />

Le concept a convaincu les deux<br />

associations emblématiques des<br />

industries cosmétique et pharmaceutique<br />

: la Cosmetic Valley et le Polepharma.<br />

Partenaires du salon, elles y ont<br />

vu la possibilité de fédérer en un seul<br />

lieu les industries qui les concernent.<br />

Un pari qui rassemble déjà plus de<br />

300 exposants – fabricants et distributeurs<br />

de matériels, d’équipements ou<br />

Ils font mieux que détecter :<br />

ils surveillent !<br />

de services destinés à l’industrie pharmaceutique, à l’industrie cosmétique, à la<br />

parfumerie et à la chimie fine, ainsi que les acteurs qui répondent aux besoins de<br />

production, de maintenance, de logistique, de sécurité ou d’environnement des<br />

sites de production dans ces secteurs industriels.<br />

Cette première édition consacre une formule qui a déjà fait ses preuves : organiser<br />

une manifestation professionnelle au plus près des industries et des publics<br />

qu’elle vise. L’organisateur Even Pro reproduit en effet le concept innovant de ses<br />

salons Sepem Industries lancés en 2006 : trente éditions régionales en douze ans,<br />

entre 400 et 750 exposants et jusqu’à 7 500 visiteurs suivant les éditions. ●<br />

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anticiper les pannes<br />

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64ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı65


maintenance en production<br />

Reportage<br />

Industrie de process : L’Occitane choisit<br />

la GMAO Altair Enterprise pour sa maintenance<br />

Sous le haut patronage de<br />

Monsieur Emmanuel MACRON<br />

Président de la République<br />

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LYON<br />

MARS 2019<br />

L’usine de Manosque des Laboratoires M&L a fait appel à DSD System pour<br />

déployer la solution GMAO de DSD System dans le cadre de l’optimisation<br />

de la maintenance du site.<br />

Le service technique de l’usine comprend<br />

une vingtaine de personnes. Trois équipes<br />

sur 24h assurent une présence continue,<br />

complétée par des postes de jour : un<br />

gestionnaire de stock, deux techniciens<br />

méthodes et un technicien administratif.<br />

Jérôme Durlent est le responsable technique<br />

de l’usine. Il nous explique l’organisation<br />

de ce pôle à l’amorce du projet<br />

GMAO. « Nous sommes dans une usine de<br />

process, manipulant des substances volatiles<br />

en continu. Nous avons donc besoin<br />

d’équipements en permanence aux conditions<br />

de base et d’un suivi réglementaire<br />

exemplaire. Pour ce faire, nous avions mis<br />

en place dès le départ des outils informatiques<br />

ou papier permettant la traçabilité<br />

des actions. Par exemple, le magasin était<br />

géré grâce à une base de données Access<br />

et la maintenance préventive sur planning<br />

Excel. Pour le curatif, nous faisions une<br />

traçabilité papier des actions menées. »<br />

L’Occitane en Provence est une marque cosmétique fondée en 1976, spécialisé<br />

dans les parfums et cosmétiques. Des marchés de Provence au marché<br />

mondial (plus de 90% du CA du groupe se réalise à l’étranger, Asie du sud-est<br />

en tête), la marque s’est construite autour d’une démarche authentique et durable.<br />

Les Laboratoires M&L sont au cœur de l’activité industrielle et de l’identité du<br />

groupe l’Occitane. Au sein de son site ultra-moderne inauguré en 2012, l’Usine<br />

de Manosque assure la production et le conditionnement de cosmétiques d’origine<br />

naturelles. L’usine jouxte un magasin, un musée ainsi que les laboratoires<br />

R&D et un siège administratif, au sein d’un campus. C’est au cœur de ce vaisseau-amiral<br />

que le projet GMAO a pris forme.<br />

La nécessité d’un outil commun pour gérer la maintenance<br />

L’usine de Manosque est découpée en plusieurs unités, les deux principales étant<br />

la fabrication, avec huit réacteurs, et les conditionnements avec pas moins de<br />

douze lignes. Le parc technique comporte également une station de prétraitement,<br />

diverses utilités process (vapeur, air comprimé…) ainsi que des cuves de<br />

matières premières.<br />

Jérôme Durlent souligne les limites du<br />

système en place : « Malgré les efforts<br />

réalisés pour avoir un système fiable et<br />

efficace, nous nous sommes confrontés à<br />

des limitations techniques difficilement<br />

franchissables. Comment lier notre planning<br />

de maintenance à notre base de<br />

données magasin ? Comment être capable<br />

d’analyser le curatif, sans passer des heures<br />

à faire de la re-saisie ? Comment intervenir<br />

à plusieurs sur un même fichier ? Bref,<br />

comment être robuste sur nos fondamentaux<br />

de maintenance, afin d’accompagner<br />

le développement d’équipes autonomes<br />

de production ? Une seule solution nous<br />

permettait de progresser sur cette voie :<br />

se doter d’une GMAO. » C’est ainsi que<br />

la décision a été prise pour le groupe de<br />

doter l’usine de MANOSQUE d’un logiciel<br />

de gestion de maintenance spécialisé.<br />

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66ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

Excellence et perspectives industrielles


maintenance en production<br />

LE CHOIX DES<br />

Le choix de la GMAO Altair Enterprise de DSD System<br />

Jérôme Durlent est arrivé dans l’entreprise quelque mois après l’initiation du projet.<br />

Il a repris le projet en y apportant son expérience et une approche pragmatique.<br />

« Une première sélection des outils les plus adaptés à notre problématique avait déjà<br />

été réalisée, et le budget avait déjà été alloué. J’ai choisi de conserver cette base de<br />

travail afin d’éviter de solliciter tous les éditeurs à nouveau. Nous nous sommes ainsi<br />

consacrés à étudier les qualités des différents logiciels, en particulier les possibilités<br />

de paramétrage, de personnalisation, et la convivialité des interfaces. Nous avons<br />

également accordé une grande importance au ressenti de toute l’équipe, car de leur<br />

implication dépend en grande partie le succès du projet. »<br />

Au terme du processus de décision, c’est<br />

sur la solution GMAO Altair Enterprise<br />

de DSD System que le choix s’est<br />

arrêté. Jérôme Durlent nous explique<br />

pourquoi. « Altair est, parmi les logiciels<br />

disponibles dans cette gamme de prix,<br />

une des GMAO les plus simples à paramétrer,<br />

et ce en profondeur. À chaque fois<br />

qu’un fonctionnement semblait inadapté<br />

de prime abord, nous avons trouvé un<br />

paramétrage ou une méthode alternative<br />

qui correspond bien à notre fonctionnement.<br />

Par exemple, nous avons treize<br />

typologies de bon de travail ; Altair nous<br />

a permis de les gérer. De même, la gestion<br />

de l’arborescence a permis de se plier à<br />

notre niveau d’exigence, allant jusqu’à<br />

une profondeur de six niveaux. »<br />

ciel. Leur retour direct au sujet de la<br />

qualité des prestations et du support<br />

offerts par l’éditeur lui a été précieux<br />

pour accorder sa confiance à un éditeur<br />

tel que DSD System.<br />

« Six mois après l’installation, nous avons<br />

une gestion du correctif et du magasin<br />

(plus de 3 000 références) pleinement<br />

opérationnelle. Nous sommes en train<br />

d’introduire progressivement le préventif,<br />

qui représente plus de 200 plans de<br />

maintenance. Mais nous ne nous arrêterons<br />

pas là : nous prévoyons ensuite le<br />

déploiement de terminaux mobiles pour<br />

les équipes postées, l’ajout du volet réglementaire<br />

sur les équipements. Enfin, un<br />

chantier parallèle s’amorce avec la gestion<br />

de bâtiment et services généraux pour<br />

l’ensemble du campus, mené par mon<br />

homologue. »<br />

Pour Bernard Decoster, fondateur de<br />

DSD System, « l’industrie de process<br />

compte parmi les secteurs qui sont les<br />

plus exigeants en termes de fonctionnalités<br />

et de paramétrages. Notre longue<br />

expérience auprès de nombreuses entreprises<br />

des secteurs chimiques et agroalimentaires<br />

nous a permis d’offrir à<br />

l’Occitane un produit conforme à leurs<br />

attentes, mais aussi un accompagnement<br />

de qualité tout au long du projet. Nous<br />

continuons à faire évoluer ensemble leur<br />

projet. » ●<br />

Oscilloscope numérique RSHS800<br />

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Notre marque propose des produits performants avec un excellent<br />

rapport qualité/prix adaptée à tous les domaines de l’ingénierie.<br />

Le choix de travailler avec DSD System<br />

a également été motivé par les échanges<br />

que l’entreprise a pu avoir directement<br />

avec des clients utilisateurs de leur logi-<br />

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*chaque produit a son importance<br />

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68ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

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maintenance mécanique<br />

Collecteur de données<br />

Solutions<br />

L’évolution de la lubrification<br />

au service de ses applications<br />

Détectez, mesurez, analysez<br />

ultrasons et<br />

vibrations<br />

L’huile est omniprésente dans le monde industriel. Dès lors qu’un corps est en mouvement par rapport à un autre,<br />

il se créée une surface de frottement entre les deux. Sans lubrification, les transferts et arrachements de matières<br />

sont inéluctables, provoquant pannes et usures prématurés des composants.<br />

© Fuchs Lubrifiant<br />

L’huile de lubrification crée un film protecteur entre ces deux corps en mouvement<br />

l’un par rapport à l’autre, empêchant les zones d’accroches. Elle vit avec<br />

son application, conservant une fluidité suffisante à froid lors des phases<br />

de repos. Elle maintient un film permanent dans les applications sous fortes<br />

contraintes et hautes températures. Elle disperse les impuretés et la chaleur. Elle<br />

soutient les pressions imposées. L’huile est en quelque sorte le sang des applications<br />

industrielles qu’elle lubrifie. La métaphore est belle mais l’huile ne se régénère<br />

pas. Avec le temps et les sollicitations, elle perdra une part de ses propriétés,<br />

ce qui imposera une vidange et l’apport d’une nouvelle huile.<br />

Répondre à l’ensemble des besoins en lubrifications<br />

Depuis plusieurs années, Fuchs, qui dispose en France d’une usine, de laboratoires<br />

de R&D et d’analyses, d’élaborer à partir d’huiles originellement minérales<br />

des huiles hydrocraquées et des huiles synthétiques aux propriétés décuplées.<br />

Bien entendu les coûts de fabrication de ces huiles sont plus importants mais<br />

70ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

les bénéfices le sont aussi : augmentation<br />

des performances des applications<br />

industrielles qu’elles lubrifient<br />

dans les conditions les plus sévères,<br />

diminution des efforts internes et<br />

donc la consommation de puissance<br />

de l’application ou encore la réduction<br />

des pannes en réduisant l’usure<br />

des pièces en frottement et l’optimisation<br />

des plages de production en espaçant<br />

les intervalles de vidange grâce<br />

à une meilleure tenue dans le temps.<br />

Autres bénéfices significatifs, le travail<br />

à proximité d’environnements sensibles<br />

grâce à la biodégradabilité de certaines<br />

de ses huiles de synthèse ou encore les<br />

opérations sur des chaînes de fabrication<br />

alimentaires de par l’innocuité des<br />

matières premières intégrées dans la<br />

formulation de certaines de ses huiles,<br />

agréées par l’organisme NSF.<br />

La profondeur de la gamme d’huiles<br />

industrielles Fuchs permet de plus de<br />

répondre à l’ensemble des besoins en<br />

lubrifications des chaines industrielles :<br />

huiles hydrauliques, engrenages, glissières,<br />

huiles de compresseurs, huiles de<br />

turbines… Ceci assure aux industriels<br />

une standardisation des produits, de la<br />

technologie, des interlocuteurs annihilant<br />

les problèmes de conformité ou de<br />

miscibilité. ●<br />

Thibault Compagnon<br />

(chef produit – Fuchs Lubrifiant)<br />

APPLICATIONS<br />

Ultrasound Soluons<br />

sdtultrasound.com<br />

MÉCANIQUE<br />

Détectez les<br />

défaillances<br />

mécaniques.<br />

FUITES<br />

Localisez les<br />

fuites de gaz en<br />

surpression ou en<br />

dépression.<br />

LUBRICATION<br />

Graissez chaque<br />

roulement en<br />

fonction de ses<br />

besoins spécifiques.<br />

Évolutif<br />

Multi-technologie<br />

Multi-platforme<br />

ELECTRIQUE<br />

Détectez l’effet<br />

couronne, le<br />

cheminement et<br />

l’étincelage.<br />

VANNES<br />

Identifiez<br />

les vannes<br />

passantes.<br />

VAPEUR<br />

Trouvez les<br />

purgeurs<br />

défectueux et les<br />

fuites de vapeur.<br />

UAS4.0<br />

Logiciel d’analyse<br />

HYDRAULIQUE<br />

Localisez les<br />

éléments passants<br />

ou bloqués.<br />

ÉTANCHÉITÉ<br />

Évaluez<br />

l’étanchéité de<br />

volumes clos.


maintenance mécanique<br />

maintenance mécanique<br />

Retour d’expérience<br />

Mise en place réussie d’un plan<br />

de maintenance préventive chez Cristal Union<br />

SDT International a contribué à mettre en place au sein de la société Cristal Union (sucrerie Bourdon à Aulnat –<br />

Puy-de-Dôme) un plan de maintenance préventive grâce à la méthode ultrasonore sur un parc de l’ordre<br />

de 400 machines tournantes.<br />

Groupe coopératif agro-industriel<br />

parmi les premiers producteurs<br />

européens de sucre et d’alcool, la<br />

société Cristal Union est principalement<br />

implanté sur le territoire français avec<br />

dix-huit sites. Parmi eux, le site de Bourdon<br />

à Aulnat possède une capacité de<br />

production de 4 500 t. de betteraves par<br />

jour. La société Cristal Union d’Aulnat<br />

a contacté la société SDT International<br />

pour mettre en place un plan de maintenance<br />

préventive concernant la surveillance<br />

de machines tournantes sur une<br />

très grosse partie de la sucrerie, représentant<br />

300 équipements. Après l’acquisition<br />

d’un détecteur ultrasonore type<br />

SDT270 en version DU et de son logiciel<br />

UltrAnalysis, SDT International et<br />

Cristal Union ont établi un programme<br />

de formation adapté au projet de surveillance<br />

de machines tournantes.<br />

La première étape a consisté à créer la<br />

base de données de l’ensemble de ces 300<br />

équipements, puis de faire une mesure<br />

d’initialisation pour faire un état mécanique<br />

de chaque roulement. Après une<br />

analyse simple sur site (écoute ultrasonore)<br />

et une analyse plus détaillée<br />

(mesures globales ou statiques et spectrales<br />

ou dynamiques) grâce au logiciel<br />

de maintenance préventive UltrAnalysis,<br />

il a été assigné 1 800 seuils de pré-alarme,<br />

alarme et de danger. Ce travail de fond<br />

nécessaire, permet maintenant aux<br />

techniciens de maintenance en charge<br />

de faire les mesures sur site, d’avoir un<br />

visuel rapide sur chaque arborescence,<br />

permettant en un coup d’œil de détecter<br />

les machines en alarmes.<br />

Exemple de visualisation de la base de données du logiciel UltrAnalysis<br />

Visualisation de l’arborescence avec l’ensemble des machines tournantes<br />

sous surveillance et les états d’alarmes de chaque équipement<br />

Dans ce cas précis, on visualise 19 machines tournantes, dont 2 ont dépassé le<br />

seuil de danger concernant des roulements de moteur arrière.<br />

Visualisation des outils graphiques du logiciel<br />

(matrix, courbes de tendance, signal temporel, spectre FFT, historique des mesures)<br />

L’enjeu de ce programme de maintenance préventive est<br />

triple :<br />

• Mise en évidence de l’efficacité de la mesure ultrasonore<br />

sur des machines tournantes.<br />

• Pertinence du diagnostic<br />

• Proposer une maintenance préventive avec des indicateurs<br />

fiables.<br />

Retour d’expérience après la campagne<br />

de production de septembre 2017 à janvier 2018<br />

▶ Surveillance d’une dégradation de roulement moteur<br />

• Machine : M779 Tapis à betteraves sales – Moteur électrique<br />

asynchrone<br />

Les mesures ont été effectuées le 26/09/2017 en début de<br />

campagne sucrière pour cette machine tournante. Lors de<br />

la ronde de mesures du 03/12/2017, les mesures statiques<br />

(niveaux globaux) ont montré une augmentation significative<br />

de +10dBµV (RMS) ce qui a fait passer la valeur RMS<br />

sur ce roulement arrière du moteur de 7.7 dBµV à 17.3 dBµV.<br />

D’après les critères de SDT International, cette augmentation<br />

correspond à un début de défaillance du roulement. L’écoute<br />

du roulement et les spectres temporels (voir graphique ci-dessus)<br />

ont permis de confirmer le diagnostic en voyant émerger<br />

des pics significatifs liés à cette dégradation de roulement.<br />

Un arrêt de production en pleine campagne sucrière a un<br />

impact financier important, ce roulement a donc été suivi<br />

d’une manière très rapprochée pour contrôler son évolution,<br />

ce qui a permis de programmer la maintenance sur cet équipement<br />

à la fin de la production saisonnière. Cristal Union<br />

n’a subi aucun arrêt grâce à cette surveillance et à la maîtrise<br />

des paramètres ultrasonores.<br />

72ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı73


maintenance mécanique<br />

maintenance mécanique<br />

HVG-90x274-OK.pdf 1 26/10/2018 16:33:41<br />

▶ Détection d’un problème mécanique au démarrage de la<br />

campagne :<br />

• Machine : M170 Pompe à Gaz CN16 – Moteur électrique<br />

asynchrone (P=160 kW)<br />

D’après les critères de SDT International, cette augmentation<br />

correspond à un manque de graissage et/ou début de défaillance<br />

du roulement. Le client a procédé au graissage de ce<br />

roulement avant moteur ce qui a fait diminuer considérablement<br />

la mesure qui est revenue en dessous de sa valeur d’origine<br />

soit 30 dBµV (élimination de la friction du roulement).<br />

Le client a donc surveillé ce moteur très minutieusement<br />

pendant toute la campagne et il s’est avéré que le bruit sur ce<br />

roulement avant moteur revenait régulièrement (voir graphes<br />

ci-dessus). Grâce à la maitrise de la quantité de graisse réinjectée<br />

et aux valeurs ultrasonores, le client a maintenu son<br />

roulement en état pendant toute la période de production.<br />

Après trois mois de surveillance sur ce moteur électrique, la<br />

valeur ultrasonore RMS du roulement arrière a sérieusement<br />

augmenté. Les mesures statiques (niveaux globaux) ont montré<br />

une augmentation significative de +12.9dBµV ce qui a fait passer<br />

la valeur RMS sur ce roulement arrière du moteur de 26.9 dBµV<br />

(25/09/2017) à 39.8 dBµV (04/12/2017). D’après les critères<br />

de SDT International, cette augmentation correspond à une<br />

défaillance avancée du roulement. L’écoute du roulement et les<br />

spectres temporels (voir graphique ci-dessus) ont permis de<br />

confirmer le diagnostic en voyant émerger des pics significatifs<br />

liés à cette dégradation de roulement.<br />

LUBRIFIANT<br />

PROPRE<br />

POLYVALENT<br />

Au bout de quelques semaines de production et après la troisième<br />

mesure effectuée sur ce moteur, le technicien en charge<br />

des campagnes de mesures ultrasonores s’aperçoit que la<br />

valeur du roulement avant de ce moteur électrique a considérablement<br />

augmenté et fait énormément de bruit à l’écoute, ce<br />

qui est confirmé par les spectres temporels (voir ci-dessous).<br />

Après la campagne et le démontage du moteur électrique,<br />

l’expertise a montré que la bague servant d’étanchéité pour le<br />

roulement avant moteur était fendue. Le fait de maîtriser la<br />

bonne quantité de graisse dans ce roulement, malgré la dégradation<br />

de la bague d’étanchéité, a évité de détériorer prématurément<br />

le roulement et de subir une casse impromptue.<br />

▶ Surveillance d’une dégradation de roulement moteur :<br />

• Machine : Turbine 1 er JET M257 ventilation forcée –<br />

moteur électrique asynchrone<br />

Au vu des niveaux ultrasonores atteints sur les deux roulements<br />

moteurs avant et arrière, le client a pris la décision<br />

de remplacer ce moteur pendant un arrêt programmé pour<br />

éviter une casse brutale et un arrêt de production beaucoup<br />

plus préjudiciable.<br />

Cette ventilation forcée a pour rôle de refroidir un moteur d’une<br />

puissance de 160 kW qui passe de 50 tr/min à 1200 tr/min et<br />

à nouveau à 50tr/min en 3 minutes.<br />

Cette dégradation de roulement a été provoquée par un balourd<br />

excessif dû au dépôt de poussière de sucre sur les pâles du ventilateur<br />

de la VF.<br />

C<br />

M<br />

J<br />

CM<br />

MJ<br />

CJ<br />

CMJ<br />

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La valeur RMS d’origine était de 32dBµV(RMS) à la date du<br />

16/12/16 et lors de la ronde de mesures du 14/10/2017, les<br />

mesures statiques (niveaux globaux) ont montré une augmentation<br />

significative de + 8 dBµV (RMS), ce qui a fait passer la<br />

valeur RMS à 40 dBµV (voir courbes précédentes).<br />

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74ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı75


maintenance mécanique<br />

▶ Lubrification d’un roulement<br />

• Machine : LAVERIE – M014 Vis à betterave – Moteur<br />

électrique asynchrone<br />

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montage pour forces jusqu’à 5 t<br />

La solution idéale pour le montage à la presse de roulements ou autres composants en<br />

forme d’anneau<br />

Lors de la première mesure effectuée le 26/09/2017 sur ce<br />

moteur, le technicien en charge des campagnes de mesures<br />

ultrasonores est alerté par l’écoute du roulement avant du<br />

moteur. Il décide immédiatement de le graisser, réaction<br />

immédiate puisque la mesure d’origine de 33.9 dBµV descend<br />

à une valeur de 23.9 dBµV (voir courbes de tendance ci-dessous).<br />

Ce roulement qui avait été changé à l’inter-campagne<br />

manquait de graisse au<br />

démarrage de la production. Le client a<br />

fait un suivi régulier de ce moteur électrique<br />

et les valeurs ultrasonores ont à<br />

nouveau remonté le 21/10/2017 passant<br />

de 23.9 dBµV (RMS) à 31.3dBµV<br />

(RMS). Après un ajout de graisse le<br />

jour même, la valeur redescend à 24.3<br />

dBµV. Puis, la valeur ultrasonore est<br />

restée stable pendant la campagne de<br />

production. Le client a parfaitement<br />

maîtrisé la quantité et la périodicité de<br />

graissage, puis a décidé de faire réviser<br />

ce moteur dû au manque de graissage<br />

initial. Action ciblée pour la maintenance<br />

de ces moteurs électriques.<br />

76ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

Pour le responsable Méthodes du site Cristal Union à Aulnat,<br />

Gérald Hercegfi, également l’un des instigateurs pour la mise en<br />

place et le développement de la méthodologie par ultrason pour<br />

la maintenance prédictive de ces équipements, « nos équipes<br />

de maintenance ont été très satisfaites par la simplicité de l’utilisation<br />

de l’appareil de mesures SDT270DU ainsi que du logiciel<br />

de traitements des données UltrAnalysis. Un diagnostic fiable,<br />

simple et efficace, a été le succès de cette campagne de production<br />

pour le service maintenance. Les divers exemples cités ci-dessus<br />

en sont la preuve. Après une formation faite par SDT sur site et<br />

adaptée à notre besoin, nous étions parfaitement autonomes ».<br />

Le défi a été relevé par SDT International de proposer une<br />

solution simple et des outils de mesures adaptés pour la mise<br />

en place d’un plan de maintenance préventive pour la surveillance<br />

de 300 machines tournantes. Après la campagne de<br />

production 2017-2018, Cristal Union a ainsi évité cinq à sept<br />

arrêts non planifiés. Quant au service maintenance, celui-ci a<br />

mieux planifié ses campagnes de graissage et les quantités de<br />

graisse à rajouter. SDT International et Cristal Union mettront<br />

en place pour la campagne 2018-2019 la nouvelle solution<br />

ultrasonore développé par SDT pour gérer ce programme de<br />

lubrification acoustique. Le LUBExpert Upgrade (SDT270DU<br />

avec l’option lubrification) apportera l’assurance d’un graissage<br />

parfait en indiquant : la bonne graisse, le bon emplacement<br />

de graissage, le bon intervalle de graissage, la bonne quantité<br />

de graisse à ajouter et les bons indicateurs de l’état de lubrification.<br />

Ceci permettra d’avoir une traçabilité complète du<br />

programme de lubrification mis en place. ●<br />

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Technologie<br />

Le graissage automatisé s’impose<br />

de plus en plus dans l’industrie<br />

S’il y a encore plusieurs années la lubrification figurait dans les dernières lignes des budgets des entreprises,<br />

force est de constater que les temps changent. C’est du moins ce que révèle Yann Bougamont, chargé d’affaires<br />

chez le fabricant français Molydal, qui revient notamment sur les avantages d’un système de graissage automatisé.<br />

débords produits sur les roulements<br />

et paliers. Maîtriser le graissage avec<br />

de petites quantités régulières, tel est<br />

le principe du graissage automatisé et<br />

donc de la lubrification optimale. « On<br />

vient renouveler le film lubrifiant afin<br />

d’éviter les usures prématurées, précise<br />

Yann Bougamont. En plus de réduire<br />

les arrêts de production et d’améliorer<br />

la durée de vie des machines, on parvient<br />

à travailler en temps masqué ».<br />

humidité, présence de poussières ou autres pollutions, le<br />

tout paramétré selon les besoins de l’industriel en matière<br />

de qualité de ses produits. Parmi les solutions existantes,<br />

on trouve des systèmes de pulvérisation de graisse et de<br />

micro-pulvérisation d’huile pour la lubrification de chaînes<br />

par exemple, ou encore les lubrificateurs à rouleaux à l’image<br />

du Roller Line de Molydal. « Avec cette technologie, le film<br />

lubrifiant déposé sur la face supérieure comme inférieure est<br />

totalement maitrisé en termes de quantité et d’homogénéité,<br />

évitant ainsi les zones sèches sur le métal à déformer », préciset-on<br />

au sein de la société. Une solution qui s’adapte notamment<br />

très bien aux problématiques de l’emboutissage pour<br />

éviter l’arrachement du métal. ●<br />

Olivier Guillon<br />

RollerLine, lubrification maitrisée en travail des métaux<br />

Verbatim<br />

« Le graissage automatisé offre de nombreux avantages :<br />

graissage en continu, gain de temps pour les techniciens<br />

– une simple vérification humaine suffit, une<br />

gestion et une consommation plus précises, moins de<br />

pertes de lubrifiant, un<br />

ROI évident en raison<br />

de la diminution drastique<br />

des arrêts de production…<br />

Néanmoins,<br />

l’automatisation ne dispense<br />

pas de procéder<br />

à un suivi régulier des<br />

installations pour optimiser<br />

au maximum le<br />

graissage »<br />

Yann Bougamont<br />

Yann Bougamont -<br />

Vérification d’un système<br />

de graissage centralisé<br />

Après avoir un moment travaillé<br />

dans la maintenance industrielle,<br />

cet ancien technico-commercial<br />

pour le Nord et le<br />

Pas-de-Calais est entré chez Molydal<br />

en 2007. Aujourd’hui chargé d’assister<br />

– dans toute la France – les techniciens<br />

dans l’installation de systèmes de lubrification<br />

centralisée, Yann Bougamont a<br />

pour mission de déterminer les besoins<br />

de ses clients en matière de graissage, de<br />

rédiger des cahiers des charges et de les<br />

aider à mettre en œuvre des solutions<br />

optimisées. Un poste qui lui permet de<br />

prendre suffisamment de recul pour<br />

affirmer que « la diminution des effectifs<br />

dans le domaine de la maintenance<br />

et la perte de connaissances en interne<br />

poussent un nombre croissant d’entreprises<br />

à investir dans des systèmes de<br />

lubrification automatisée. »<br />

Graissage centralisé double ligne<br />

L’autre raison pour laquelle les industriels<br />

s’équipent de plus en plus de telles<br />

solutions réside dans la nécessité de<br />

réduire les arrêts machines et, à l’inverse,<br />

d’augmenter la durée de vie des équipements.<br />

« Enfin, les entreprises qui nous<br />

sollicitent veulent maîtriser leur consommation<br />

de lubrifiants afin de réduire leur<br />

empreinte environnementale, à la fois sur<br />

le volet quantitatif (ce qui permet accessoirement<br />

de faire également un gain<br />

financier) et sur celui de la composition<br />

chimique, à l’exemple de l’utilisation<br />

croissante des produits écoresponsables ».<br />

Recours à des systèmes<br />

de graissage automatisé<br />

Déposer le lubrifiant là où il faut, quand<br />

il le faut… et pas de façon systématique,<br />

évitant ainsi le sur-graissage et les<br />

Ainsi, doseurs et automates viennent<br />

assurer simultanément plusieurs types de<br />

graissage en fonction de l’environnement<br />

industriel de l’atelier – température,<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı79


maintenance mécanique<br />

maintenance mécanique<br />

Avis d’expert<br />

La technologie des ultrasons<br />

au service du graissage<br />

Le graissage est une tâche facile n’est-ce pas ? Il suffit d’utiliser le bon<br />

lubrifiant, au bon moment et avec le bon dosage ! Et si cette tâche devenait<br />

très simple à mettre en œuvre grâce à la technologie des ultrasons !<br />

On estime que 60 à 80 % des<br />

défaillances de roulements<br />

sont liées à la lubrification. Les<br />

défaillances de roulements conduisent<br />

très souvent à des temps d’arrêts non<br />

planifiés. Ces arrêts équipements ont<br />

souvent un impact important sur la<br />

production ainsi que sur les équipements<br />

connexes. Ces temps d’arrêts<br />

sont coûteux. Bien que les coûts varient<br />

en fonction de la gravité de l’incident<br />

et de l’industrie considérée, ils s’additionnent<br />

aux coûts de production. La<br />

cause de défaillance la plus fréquente<br />

des roulements étant directement liée à<br />

leur lubrification, nous sommes donc ici<br />

en présence d’un vrai sujet. Son impact<br />

sur la fiabilité des équipements industriels<br />

n’est plus à démontrer ! Les faits<br />

montrent que pendant de nombreuses<br />

années le graissage des équipements<br />

tournants a été traité de façon plus aléatoire<br />

que méthodique et contrôlée.<br />

Beaucoup de techniciens s’en sont remis<br />

à une lubrification «préventive» basée<br />

sur le temps : graissage à période de<br />

temps fixe sans aucune mesure physique<br />

sur le palier prenant en compte le<br />

besoin ou pas de graissage ! Tous les<br />

X mois, une pompe à graisse fait son<br />

apparition devant le palier à graisser et<br />

les roulements sont ainsi lubrifiés.<br />

On prend se faisant les deux risques suivants :<br />

• Risque de sous-lubrification augmentant les contraintes<br />

mécaniques de rotation et pouvant être à l’origine de défaillances<br />

engendrant des casses et arrêts équipements ainsi<br />

que des interventions de maintenance curative coûteuses.<br />

• Risque de sur-lubrification étant remontée par un grand<br />

nombre d’études comme la cause origine principale de<br />

défaillance prématurée de roulements.<br />

C’est en s’appuyant sur des périodes de graissage uniquement<br />

basées sur le temps, ou même sur une combinaison de<br />

relevés de maintenance planifiées et de température comme<br />

indicateur d’état, que l’on prend ces risques de lubrification<br />

non appropriée.<br />

En s’appuyant sur une lubrification périodique basée sur le<br />

temps, on suppose que les roulements doivent être graissés<br />

à des intervalles de temps réguliers et fixes. La question<br />

devient : comment établir ces intervalles de temps ?<br />

Cela se transforme souvent en combinaison de données<br />

« constructeurs » valables pour des cas généraux ou pour<br />

des roulements montés sur bancs de tests constructeurs et<br />

d’approximations basées sur une expérience empirique du<br />

même type d’équipement.<br />

En utilisant la technologie des ultrasons (ainsi que les<br />

pratiques standard telles que l’élimination des graisses usagées<br />

et leur remplacement par de nouvelles graisses appropriées),<br />

les techniciens peuvent combiner une maintenance standard<br />

basée sur le temps et une maintenance conditionnelle basée<br />

sur l’état. Cette stratégie que nous allons détailler un peu<br />

plus loin permet d’avoir une image plus précise et plus juste<br />

de l’état des roulements et de leur lubrification : on améliore<br />

ainsi la fiabilité des ces derniers.<br />

Principe de la technologie des Ultrasons<br />

& Mise en œuvre pour le graissage :<br />

Les instruments à ultrasons détectent les ultrasons transmis<br />

dans l’air (détection de fuites, détection de défauts électriques)<br />

ainsi que les ultrasons transmis dans les structures<br />

solides (paliers de roulements). Ces ultrasons sont inaudibles<br />

à l’oreille humaine. Dans le cas du graissage, le niveau<br />

ultrasonore détecté par un capteur en contact avec le palier<br />

est directement lié au niveau de friction des roulements.<br />

L’instrument à ultrasons détecte ce niveau ultrasonore et le<br />

traduit en signal sonore audible dans un casque d’écoute.<br />

Le technicien utilisateur écoutera ainsi la signature ultrasonore<br />

ainsi que son amplitude pour le palier concerné. Le<br />

niveau en dB mesuré par l’appareil est affiché à l’écran et<br />

peut être enregistré par ce dernier. Sur certains instruments,<br />

comme l’Ultraprobe UP15 000, la forme d’onde ultrasonore<br />

peut également être visualisée et enregistrée sur un écran<br />

d’analyse spectrale embarqué. Grâce à ces informations, les<br />

techniciens en charge du contrôle des machines tournantes<br />

peuvent très rapidement et simplement connaître et analyser<br />

l’état des roulements.<br />

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le monde serait différent<br />

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▶ Lubrification de roulement : Exemple 1<br />

Forme d’onde d’écoute de roulement<br />

pendant le graissage. Cet enregistrement<br />

ultrasonore d’environ 1 minute<br />

montre le niveau ultrasonore ainsi que<br />

sa forme d’onde avant et après graissage.<br />

STAND 3G121<br />

80ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı81


maintenance mécanique<br />

maintenance mécanique<br />

▶ Lubrification de roulement : Exemple 2<br />

Une autre forme d’onde associée au process de graissage : il<br />

a dans ce cas fallu 13 secondes pour voir l’effet de la graisse<br />

sur le niveau ultrasonore. On distingue bien l’avant de l’après<br />

graissage.<br />

▶ Lubrification de roulement : Exemple 3 – Début de<br />

surgraissage<br />

Ce graphe montre un suivi de tendance<br />

des valeurs en dB mesurées sur un<br />

palier de roulement. On observe la ligne<br />

de référence (ligne verte) et les deux<br />

niveaux d’alarme positionnés. Niveau<br />

d’alarme bas (ligne jaune), niveau<br />

d’alarme élevé (ligne rouge)<br />

La technologie des ultrasons présente<br />

de nombreux avantages :<br />

• Elle peut être utilisée dans pratiquement<br />

n’importe quel environnement.<br />

• Son apprentissage et mise en œuvre<br />

sont très simples et très rapides.<br />

• Une technologie relativement peu<br />

coûteuse.<br />

• Les instruments de détection ultrasonore<br />

actuels permettent d’enregistrer<br />

et d’effectuer des suivis de tendance :<br />

historiques, maintenance prédictive.<br />

• C’est une technologie extrêmement<br />

fiable avec un seuil de détection de<br />

défaillance très précoce.<br />

Comment les ultrasons permettent-ils<br />

d’améliorer considérablement les pratiques<br />

de lubrification ?<br />

La technologie ultrasonore aide le technicien chargé du<br />

graissage à éliminer une grande partie des suppositions sur<br />

les besoins en lubrification. Les signaux ultrasonores sont<br />

très directionnels. Ils permettent une détection précise<br />

et localisée des paliers écoutés. Ceci évite toute perturbation<br />

extérieure produite par un palier ou équipement<br />

voisin. L’écoute ultrasonore permet de diagnostiquer et<br />

d’écouter chacun des paliers individuellement pendant<br />

leur graissage.<br />

Exemple de mise en œuvre de la technologie des ultrasons<br />

dédiée au graissage : « le responsable maintenance<br />

d’un grand site industriel remonte l’information suivante :<br />

depuis qu’il a adopté la technologie des ultrasons et pratiqué<br />

la surveillance assistée par ultrasons plutôt que de “courir<br />

pour éteindre des incendies”, son usine est passée de près<br />

de 30 pannes d’équipement tournants par an à 0 pannes en<br />

trois ans. »<br />

Mais selon quelle méthode les ultrasons<br />

permettent-ils l’aide au graissage ?<br />

La première étape consiste à établir à la fois un niveau de<br />

référence en décibels et d’enregistrer la forme d’onde initiale.<br />

L’idéal est d’abord de comparer les niveaux en dB et les signatures<br />

ultrasonores de roulements similaires. Les anomalies<br />

seront facilement identifiables. Une fois établi, chaque enregistrement<br />

peut faire l’objet d’un suivi de tendance dans le<br />

temps : on pourra ainsi identifier tous les changements d’amplitudes<br />

et de signatures ultrasonore pour chacun des paliers.<br />

De façon générale, lorsque l’amplitude d’un roulement s’élève<br />

de plus de 8 dB par rapport à sa référence et qu’il n’y a pas de<br />

changement au niveau de la signature ultrasonore établie à<br />

la base, le roulement doit être lubrifié. Pour éviter une surlubrification<br />

potentiellement désastreuse, le technicien appliquera<br />

ensuite une lubrification progressive tout en écoutant<br />

et visualisant la baisse du niveau ultrasonore.<br />

De nombreux services de maintenance mettent en place<br />

leurs programmes de lubrification « conditionnelle » en<br />

intégrant une approche en deux étapes. Les ingénieurs et<br />

techniciens utilisent dans un premier temps un instru-<br />

Cet enregistrement ultrasonore montre l’amplitude du signal<br />

et son niveau en dB qui augmentent lorsque l’on continue à<br />

graisser : on atteint dans ce cas un niveau de sur-lubrification.<br />

▶ Historique et Suivi de Lubrification :<br />

• Elle permet de mettre en place des<br />

stratégies de maintenance conditionnelle<br />

très efficaces :<br />

- Prévenir au plus tôt les défaillances<br />

- Planifier et Anticiper les interventions<br />

- Réduire les arrêts équipements<br />

- Planifier les changements et<br />

commandes de pièces de rechange<br />

- Réduire drastiquement les coûts de<br />

maintenance<br />

- Éviter la surlubrification destructrice<br />

pour les roulements<br />

- Réduire les temps de graissage et les<br />

quantités de graisse utilisées<br />

- Diagnostiquer les faibles vitesses de<br />

rotation<br />

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82ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı83


maintenance mécanique<br />

ment à ultrasons relativement complet pour effectuer la<br />

surveillance et mettre en place un suivi de tendance. Un<br />

rapport sur les roulements nécessitant une lubrification<br />

est alors édité. Le technicien en charge de la lubrification<br />

utilise ensuite un instrument à ultrasons plus simple lui<br />

permettant d’écouter les roulements pendant leur graissage.<br />

L’utilisateur est alors informé de la nécessité d’arrêter<br />

son graissage au moment où le niveau ultrasonore cesse de<br />

chuter. Ces instruments très simples d’utilisation et ergonomiques<br />

peuvent être fixés sur les pompes à graisse ou être<br />

portés de façon très pratique dans un étui fixé à la ceinture<br />

de l’utilisateur.<br />

Pourquoi commencer dès aujourd’hui<br />

la mise en place d’une stratégie de graissage<br />

et de surveillance de machines tournantes<br />

à l’aide des ultrasons ?<br />

Il y a toujours une certaine appréhension à investir dans une<br />

nouvelle technologie. Comment son utilisation vas-t-elle se<br />

passer ? Cela vas-t-il être rentable ? Mes équipes aurontelles<br />

ou prendront-elles le temps de l’utiliser ? S’agit-il de<br />

matériel industriel robuste qui résistera dans le temps ? …<br />

Autant de question que chaque responsable maintenance se<br />

pose avant d’investir !<br />

SANTÉ / SÉCURITÉ<br />

AU TRAVAIL<br />

QUALITÉ DE VIE<br />

AU TRAVAIL<br />

Pour améliorer l’efficacité, il est bon que le technicien note le<br />

moment où l’équipement a été graissé pour la dernière fois ainsi<br />

que la quantité de graisse utilisée. Ces informations peuvent<br />

directement être enregistrées sur certains appareils comme<br />

l’Ultraprobe UP401 Digital Grease Caddy Pro. Le responsable<br />

lubrification pourra ainsi effectuer des rondes de graissage<br />

qui seront directement téléchargées dans l’instrument.<br />

Il pourra également calculer la quantité de graisse déployée<br />

pour chacun des paliers ainsi que pour la totalité de l’installation.<br />

En utilisant cette méthode, le technicien construit une<br />

base de données lui servant de guide et lui permettant d’optimiser<br />

ses fréquences de graissages. (Logiciel Ultratrend DMS).<br />

On note ici une réduction significative du temps passé et des<br />

quantités de graisse consommées. Beaucoup plus important<br />

encore, une telle stratégie de graissage permettant de ne graisser<br />

que les paliers qui le nécessitent, au bon moment et avec<br />

la bonne quantité de lubrifiant, le graissage ainsi pratiqué n’est<br />

plus « destructeur » pour les roulements.<br />

Bien que la majeure partie de cet article porte sur les dangers<br />

de la sous-lubrification et de la surlubrification, les ultrasons<br />

sont tout aussi fiables pour détecter d’autres défaillances<br />

potentielles des roulements. Le technicien utilisant les ultrasons,<br />

peut entendre des sons de « grincement » et d’autres<br />

anomalies, qui s’accompagnent souvent d’une augmentation<br />

d’amplitude.<br />

84ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

Bien que de plus en plus d’usines utilisent les ultrasons et<br />

adoptent un état d’esprit prédictif et proactif plutôt que réactif,<br />

il reste encore pas mal de domaines où la maintenance<br />

curative reste la principale stratégie. Le résultat final est un<br />

faible niveau de fiabilité, des heures de travail inutiles, des<br />

temps d’arrêt et une perte de productivité considérables.<br />

Bien que les ultrasons ne puissent pas solutionner tous les<br />

problèmes de fiabilité, il est avéré que dans pléthore de cas<br />

c’est un outil de diagnostic très précieux et puissant.<br />

Lorsqu’il s’agit d’un sujet aussi important, à savoir la fiabilité<br />

des équipements, quand celle-ci passe par la lubrification, la<br />

question devient: « Peut-on se permettre de subir des casses<br />

liées à une stratégie de graissage non adaptée ? En prenant pour<br />

exemple l’usine qui est passée d’une trentaine de défaillances<br />

de roulements annuelles à zéro casses en trois ans après avoir<br />

implémenté une stratégie de graissage à l’aide des ultrasons, nous<br />

ne sommes pas ici en présence d’une coïncidence, les ultrasons<br />

représentent une vraie solution aux problèmes de graissage ! » ●<br />

Auteur : Daniel Mazieres<br />

Responsable marché francophone - UE Systems<br />

Pour de plus amples renseignements sur la technologie<br />

des ultrasons et pour accéder à de nombreuses ressources,<br />

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ces sujets, visitez le site : http://www.uesystems.eu/fr/<br />

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*En cours de renouvellement pour 2019


agenda<br />

Du 5 au 8 mars 2019<br />

Global Industrie<br />

Lyon accueillera du 5 au 8 mars prochain le plus grand salon<br />

industriel français. Seront rassemblés pour l’occasion tout<br />

l’écosystème industriel, de la start-up au grand groupe de<br />

donneurs d’ordres, en passant par le sous-traitant, le fabricant<br />

d’équipement ou de solutions industrielles, les pôles de<br />

compétitivité, centres de recherche et incubateurs. Global<br />

Industrie rassemblera en un seul et même lieu les salons<br />

Industrie Lyon, Midest, Tolexpo et Smart Industries.<br />

À Lyon Eurexpo www.global-industrie.com<br />

Du 5 au 8 mars 2019<br />

Smart Industries<br />

Intégré au sein du salon Global Industrie, Smart Industries,<br />

l’événement dédié à l’usine connectée intelligente, collaborative<br />

et efficiente, aura lieu la première fois dans la capitale<br />

des Gaules. L’an passé, à Paris, l’édition avait accueilli plus<br />

de 10 000 visiteurs sur pas moins de 11 000 m 2 de surface<br />

d’exposition.<br />

À Lyon Eurexpo smart-industries.fr<br />

0 5 / 0 8 M A R S 2 0 1 9<br />

E U R E X P O L Y O N<br />

VISITEZ<br />

Du 12 au 14 mars 2019<br />

CFIA<br />

Situé au cœur de la Bretagne, première région agroalimentaire<br />

européenne, le CFIA rassemble une offre exclusive répartie en<br />

trois secteurs : Ingrédients et PAI, Équipements et procédés,<br />

Emballages et conditionnements.<br />

Au Parc Expo Rennes Aéroport cfiaexpo.com<br />

Les 20 et 21 mars 2019<br />

IoT World<br />

Décrypter le marché, les enjeux et stratégies liés aux objets et<br />

services connectés, tel est l’objectif de la 4 e Édition du Salon IoT<br />

World qui accueillera plus de 160 exposants et 6 000 visiteurs<br />

dont 4 500 auditeurs aux conférences et aux ateliers.<br />

À Paris Porte de Versailles www.iot-world.fr<br />

Du 26 au 28 mars 2019<br />

Sepem Toulouse<br />

Pour la quatrième fois de son histoire, le Sepem fera escale<br />

durant trois jours dans le sud-ouest de la France, à Toulouse.<br />

Pour cette nouvelle édition organisée sur les terres de<br />

l’aéronautique – mais également bien d’autres secteurs<br />

industriels, près de 500 exposants se réuniront pour répondre<br />

aux besoins « cœur d’usine » des industries des régions<br />

environnantes, avec pour temps fort le cycle de conférences<br />

entièrement dédiées à la maintenance industrielle et « 4.0 ».<br />

Au parc des expositions de Toulouse toulouse.sepem-industries.com<br />

Du 2 au 4 avril 2019<br />

PharmaCosmetech<br />

Le salon des services, équipements et process pour les<br />

industries pharmaceutique et cosmétique, pour la parfumerie<br />

et pour la chimie fine, se déroulera pour la toute première fois<br />

à Chartres.<br />

Au parc des expositions de Chartres www.pharmacosmetech.com<br />

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86ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

Excellence et perspectives industrielles


index<br />

Au sommaire du prochain numéro :<br />

TECHNOLOGIES<br />

<strong>Maintenance</strong> à distance :<br />

quelles technologies<br />

pour plus d’efficacité ?<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

Faire de la gestion des stocks et<br />

des pièces détachées un élément<br />

de réduction des coûts en maintenance<br />

MANAGEMENT<br />

L’utilisation grandissante des ERP par les professionnels<br />

de la maintenance<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

Lutter contre la corrosion : véritable fléau<br />

touchant les installations industrielles<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

La Sécurité à l’heure du 4.0<br />

et technologies connectées<br />

Répertoire des annonceurs cités dans ce numéro<br />

3M-OLDHAM............................................................ 7<br />

ACOEM........................................................... 29 et 30<br />

AMO........................................................................ 83<br />

ASTRÉE SOFTWARE.................................... 45 et 52<br />

AUTOMATION 24................................ 4 et encartage<br />

CARL SOTWARE........................................... 56 et 59<br />

CFIA RENNES......................................... 55, 60 et 86<br />

CIMI......................................................................... 14<br />

CORIM.............................................................. 9 et 62<br />

CONTITECH................................... 4 e de couverture<br />

CREATIVE IT........................................................... 49<br />

DBVIB............................................................ 33 et 40<br />

DIFOPE.......................................... 3 e de couverture<br />

DIMO MAINT................................................. 44 et 53<br />

DSD SYSTEM................................................... 2 et 66<br />

ENDEL-ENGIE....................................................... 17<br />

FORUM DIMO......................................................... 53<br />

FUCHS LUBRIFIANTS.................................. 70 et 81<br />

GLOBAL INDUSTRIE............................... 16, 67 et 86<br />

ICOTEK................................................................... 27<br />

IFM ELECTRONIC.................................................. 65<br />

IGUS................................................................. 8 et 15<br />

JET MOTEURS..................................................... 1A3<br />

KLUBER LUBRICATION......................................... 73<br />

MOLYDAL...................................................... 75 et 78<br />

NORELEM........................................................ 8 et 79<br />

PHOENIX CONTACT...................................... 23 et 32<br />

PILZ......................................................................... 21<br />

PRÉVENTICA PARIS..................................... 85 et 86<br />

RG2I-EWON................................................... 28 et 31<br />

RS COMPONENTS................................................. 69<br />

SDT INTERNATIONAL.................................. 71 et 72<br />

SEPEM INDUSTRIES............................................. 63<br />

SIAM RINGSPANN................................................. 19<br />

SICK........................................................................ 43<br />

SIMATEC................................................................. 77<br />

SMART INDUSTRIES.................................... 86 et 87<br />

SYNERGYS.................................... 2 e de couverture<br />

VIF SOTWARE........................................................ 61<br />

UE SYSTEMS................................................. 25 et 80<br />

WEG........................................................................ 11<br />

67%<br />

Voici le pourcentage de dirigeants de PME industrielles<br />

reconnaissant avoir été confrontés à un ou des incidents<br />

de cybersécurité au cours des douze derniers mois,<br />

selon l’éditeur d’ERP Sylob. Les attaques ciblent en<br />

priorité les données sensibles des entreprises pour<br />

30% des répondants. Des chiffres qui ne doivent pas<br />

décourager les industriels de se lancer dans l’industrie<br />

4.0 mais au contraire les encourager à prendre cette<br />

démarche d’entreprise très au sérieux.<br />

Retrouvez nos anciens numéros sur :<br />

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complètes : plus de 13 000 courroies différentes, des systèmes de<br />

suspension pneumatique et des pièces antivibratoires pour applications<br />

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88ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019


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