Production Maintenance n°64
Ma maintenance 4.0. un vrai projet d'entreprise !
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actualités<br />
actualités<br />
Accélération des dépenses en 2017 avec des perspectives<br />
d’évolutions plus modérées pour 2018 et 2019<br />
Dynamisme de<br />
l’investissement productif<br />
Évolution de l’investissement en valeur<br />
dans l’industrie manufacturière (%)<br />
En 2017, les dépenses totales de maintenance de l’industrie française ont progressé<br />
de +2,4% par rapport à l’année précédente, pour s’établir à 22,4 milliards d’euros<br />
courants.<br />
L’enquête conduite par l’observatoire réseau maintenance en 2018, auprès d’un échantillon<br />
représentatif de l’ensemble des activités industrielles, montrait que ces dépenses<br />
devaient continuer à progresser sur un rythme plus modéré en 2018 et 2019 avec<br />
une croissance respective estimée à +1,3% et +0,8% pour ces deux années. Toutefois,<br />
ces chiffres restent à affiner avec la prochaine enquête qui sera publiée en mai 2019.<br />
Les marchés de la maintenance<br />
sous-traitée progressent plus modérément<br />
que les dépenses totales de maintenance,<br />
mais les prestataires bénéficient<br />
de relais de croissance liés au dynamisme<br />
de l’investissement productif.<br />
Pour 2017, le marché de la maintenance<br />
industrielle accessible aux prestataires<br />
est estimé à 8,5 milliards d’euros.<br />
Les secteurs de l’énergie représentent à<br />
eux seuls près de 40% de l’activité maintenance<br />
sous-traitée à des entreprises<br />
spécialisées.<br />
Dans les secteurs de l’industrie manufacturière,<br />
les dépenses de sous-traitance<br />
progressent moins rapidement<br />
que les dépenses totales de maintenance<br />
(+0,8% contre +2,4% en 2017).<br />
Ce constat est à mettre en perspective<br />
avec les évolutions des stratégies des<br />
donneurs d’ordres du secteur.<br />
Des tensions sur les recrutements en maintenance<br />
qui continuent de s’exacerber<br />
L’emploi reste une problématique majeure chez les maintenanciers qu’ils soient<br />
du côté des donneurs d’ordres ou du côté des prestataires.<br />
Alors que depuis plusieurs années on constate que l’activité maintenance nécessite<br />
le recours à une montée des niveaux de qualification à l’embauche (à mettre en<br />
lien avec une diffusion croissante de la technologie dans l’appareil de production),<br />
la filière manque encore cruellement<br />
d’attractivité et ne produit pas suffisamment<br />
de candidats pour les entreprises.<br />
La reprise d’activité n’a fait qu’exacerber<br />
des tensions existantes comme<br />
en témoigne la dernière enquête de<br />
Pôle Emploi sur les besoins en main<br />
d’œuvre.<br />
Ainsi, en 2018, les intentions d’embauches<br />
en maintenance industrielle<br />
bondissent de plus de 37% représentant<br />
plus de 13 000 postes ouverts.<br />
Évolution des valeurs et des grands ratios de la maintenance sur longue période<br />
L’évolution des dépenses totales de maintenance est tirée par la croissance des<br />
secteurs de l’énergie (+3,5%), de la construction d’équipements mécaniques<br />
(+3,0%), des secteurs de fabrication de produits électroniques (+2,4%) et par<br />
celui de la construction de matériels de transports (+2,3%).<br />
Les secteurs de l’énergie, avec au premier plan l’industrie nucléaire, continuent<br />
d’occuper une part croissante dans les dépenses de maintenance. Le programme<br />
du grand carénage représente à lui seul un budget annuel de plus de 4 milliards<br />
d’euros (en incluant les dépenses liées à l’exploitation des centrales, les mesures<br />
post Fukushima et celles consacrées à la rénovation des tranches pour prolonger<br />
leur durée de vie au-delà de quarante ans).<br />
Suite à la crise de 2008, ces derniers<br />
avaient consenti des efforts importants<br />
pour maîtriser leurs coûts fixes, ce qui<br />
les avaient conduits, du point de vue<br />
maintenance, à réduire leurs effectifs<br />
internes car ils manquaient de visibilité<br />
sur l’activité future. Cette période bénéficiait<br />
donc aux prestataires qui étaient<br />
considérés comme un bon facteur d’ajustement<br />
à une activité en dents de scie.<br />
Avec la reprise de l’activité amorcée fin<br />
2016 et un horizon qui se faisait un peu<br />
plus clair, les industriels ont révisé leur<br />
stratégie en renforçant leurs effectifs<br />
internes ce qui s’est traduit par une légère<br />
baisse du taux moyen de sous-traitance.<br />
Évolution de la structure des dépenses totales de maintenance dans l’industrie<br />
Au cours de la même période, les projets<br />
d’investissements productifs se sont<br />
considérablement améliorés et l’activité<br />
des prestataires en a été la première<br />
bénéficiaire. L’investissement a été un<br />
relais de croissance important pour les<br />
prestataires de maintenance qui ont<br />
continué à en bénéficier jusqu’en 2018.<br />
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