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Production Maintenance n°64

Ma maintenance 4.0. un vrai projet d'entreprise !

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actualités<br />

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Étude<br />

Exclusivité <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> -<br />

les tendances économiques du marché<br />

de la maintenance industrielle<br />

L’équipe de l’Observatoire Réseau maintenance, spécialisée dans<br />

le marché de la maintenance industrielle depuis 1988, réalise chaque<br />

année une enquête de conjoncture auprès des donneurs d’ordres<br />

industriels afin d’avoir une vision précise de l’évolution des dépenses<br />

de maintenance et des budgets de sous-traitance qui en résultent.<br />

Le résultat de ces travaux est mis en perspective avec les prévisions<br />

macro-économiques et sectorielles réalisées par Pair-Conseil et Valouy<br />

Conseil, dévoilé en exclusivité par le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>.<br />

Une reprise européenne qui s’essouffle,<br />

dans un contexte mondial moins porteur<br />

Le contexte international est caractérisé par un coup de frein au commerce<br />

mondial après son rebond de 2017. Plusieurs facteurs ont pesé : les tensions<br />

commerciales initiées par D. Trump, l’économie Chinoise qui ralenti, les<br />

sanctions contre l’Iran et la Russie, les difficultés de certains pays émergents face<br />

à la hausse des taux d’intérêt nord-américains, les incertitudes liées au Brexit, les<br />

tensions italiennes. Enfin, le bond des prix du pétrole (lié aux sanctions touchant<br />

l’Iran) a freiné le pouvoir d’achat dans les grandes économies développées. Malgré<br />

la hausse du dollar le taux de change pondéré de l’euro est resté élevé en raison<br />

de la chute des devises émergentes. Enfin les grandes places boursières ont vivement<br />

corrigé fin 2018.<br />

Dans ce contexte, l’économie européenne a significativement freiné. De toute<br />

façon les rythmes de croissance de 2017 n’étaient pas extrapolables, le potentiel<br />

de croissance de l’économie européenne étant désormais de 1,5% par an, notamment<br />

en raison de l’approche des taux de chômage structurels. D’ailleurs les<br />

entreprises européennes signalent de nettes difficultés de recrutement. La croissance<br />

italienne a fortement freiné en raison de la hausse des taux d’intérêt sur sa<br />

dette publique initiée par les velléités budgétaires de la coalition au pouvoir. Et<br />

enfin la croissance française a été pénalisée par le mouvement social des « gilets<br />

jaunes » fin 2018. Heureusement toutefois, le prix du pétrole a fortement corrigé<br />

à la baisse au S2 2018, ce qui va redynamiser le pouvoir d’achat des particuliers<br />

et des entreprises. Ensuite la politique budgétaire européenne a levé le pied sur<br />

l’austérité et il est probable que la BCE, qui a stoppé sa politique d’achats d’actifs<br />

fin 2018, sera très prudente avant de relever ses taux directeurs toujours nuls.<br />

Il faudra surveiller bien évidemment la nature du BREXIT, aux conséquences<br />

potentiellement désastreuses.<br />

Après 1,5% en 2018, l’économie française<br />

devrait croître de 1,7% en 2019, assez<br />

proche de son faible potentiel (1,4% par<br />

an), juste un peu dopée par le coup de<br />

pouce budgétaire annoncée fin 2018 par<br />

Emmanuel Macron qui viendra s’ajouter<br />

à la baisse des cotisations salariales<br />

et de la taxe d’habitation et au reflux<br />

de l’inflation (attendue en moyenne<br />

annuelle à 1,4% en 2019 après 1,9% en<br />

2018). Tout cela devrait permettre un<br />

redressement de la consommation des<br />

ménages. Bien entendu ceci repose sur<br />

l’hypothèse d’une accalmie sur le front<br />

du mouvement des « gilets jaunes » qui<br />

pénalise l’activité en particulier dans le<br />

secteur du commerce. L’investissement<br />

des entreprises, freinerait mais poursuivrait<br />

sa reprise en cours avec des taux<br />

d’utilisation des capacités élevés. La clé<br />

pour les autorités reste d’éviter une trop<br />

forte inflation salariale qui pénaliserait<br />

la compétitivité de notre industrie, d’où<br />

le choix d’une hausse des primes d’activité<br />

versées par l’état pour répondre au<br />

mécontentement social.<br />

Un climat conjoncturel<br />

toujours favorable<br />

à l’industrie française<br />

en 2018, mais des perspectives<br />

de ralentissement qui<br />

s’accentueraient en 2019<br />

Après une croissance de +1,9% en<br />

2017, la production industrielle en<br />

volume restait toujours dynamique<br />

sur le premier trimestre de l’année 2018<br />

(+2,1% comparé au même trimestre de<br />

l’année précédente).<br />

Les signes de ralentissement ont commencé à apparaître à compter du second<br />

trimestre et se confirmaient au troisième trimestre, avec une évolution respective<br />

de cet indicateur de +1,3% et +0,9% sur ces deux périodes, qui se traduirait<br />

par une croissance annuelle estimée à +1,3%.<br />

Le contexte macroéconomique d’ensemble laisse envisager une poursuite de ce<br />

ralentissement sur 2019 avec une prévision de croissance plus modérée de la<br />

production industrielle de l’ordre de +1,0% par rapport à 2018.<br />

L’année 2018 a néanmoins apporté une excellente nouvelle puisque, pour la<br />

première fois depuis 2008, le taux d’utilisation des capacités de production a<br />

LWEG MOTOR SCAN<br />

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dépassé sa moyenne d’avant crise à<br />

85,2% sur le début de l’année contre<br />

84,1% sur la période 2000-2007. Cette<br />

plus forte sollicitation de l’appareil<br />

industriel a concerné la totalité des<br />

branches de production comme en<br />

témoigne le tableau ci-dessous.<br />

L’accélération de la production début<br />

2018 se traduisait par l’apparition de<br />

goulots d’étranglements qui se sont<br />

diffusés de l’amont vers l’aval des filières<br />

de production. Ainsi, au début de l’année,<br />

plus d’un industriel sur trois déclaraient<br />

être concernés par le phénomène<br />

de difficultés d’approvisionnement en<br />

pièces de rechange et/ou en produits<br />

de consommations intermédiaires.<br />

Ces tensions se sont néanmoins apaisées<br />

pour revenir à la normale en cours<br />

d’année.<br />

Évolution du taux d’utilisation des capacités<br />

de production dans l’industrie manufacturière<br />

10ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°64 • février-mars 2019 ı11

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