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En 1957, l’accident de trop précipitera
la fin des 1000 Miglia.
connue. En fait, la tragédie de 1957 n’est pas la
seule en cause. Elle serait plutôt la goutte qui
fit déborder le vase, l’accident de trop dans
une série d’autres drames. C’est en tout cas la
théorie avancée par Brock Yates, journaliste
automobile américain, éditeur du magazine
Car & Driver, auteur de nombreux livres dédiés
au monde de la course, et coscénariste de
films comme « Cours après moi Sheriff » ou
« Canonball ». Cette théorie, il la livre dans son
ouvrage « Against Death and Time ».
Alberto Ascari
Ainsi, d’après Yates, l’accident des 1000 Miglia
survient à la fin d’une décennie particulièrement
meurtrière dans la compétition automobile. Car
même si les sports moteurs avaient toujours,
depuis les origines, causé la mort de pilotes et
de spectateurs, les années 50 sont marquées
par une explosion des performances des
voitures. Elles sont de plus en plus puissantes
et rapides, elles atteignent des vitesses folles,
mais n’en sont pas pour autant plus sûres. Les
accidents sont donc à la fois plus nombreux,
plus spectaculaires et plus graves.
Le premier événement qui commence à peser
dans la balance est le double accident d’Alberto
Ascari. En mai 1955, lors du GP de Monaco, il
glisse à la sortie du tunnel sur une flaque d’huile
Les 24 Heures du Mans 1955 :
l’événement le plus meurtrier de l’histoire du sport auto.
laissée par la casse moteur d’un concurrent.
Sa voiture franchit un parapet, effectue un
vol plané et termine dans le port. Ascari s’en
sort avec un nez cassé. A peine quatre jours
plus tard, il se rend à Monza pour une séance
d’essais privés de la Ferrari 750 Sport. La session
terminée, il insiste pour effectuer trois derniers
tours d’entrainement, et c’est au dernier de
ces tours que la voiture fait une embardée, se
retourne, et tue Ascari sur le coup. L’homme
était alors une vraie star mondiale, dont la
rivalité avec Fangio passionnait les foules. Son
décès provoque donc une grande émotion.
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