JOURNAL ASMAC No 6 - décembre 2019

Politique
ment et d’émettre des estimations provisoires.
Peut-on dans ce contexte espérer
qu’un plus grand nombre de médecins accéderont
aux leviers du pouvoir? Hélas
non, la corporation des fournisseurs de
prestations était et reste très modeste.
6 sur 20 ou 200
Dans le «Bulletin des médecins suisses» du
28 août 2019, 20 membres de la FMH
avaient présenté leur candidature pour le
Conseil national. L’éventail des partis représentés
était haut en couleur: liste alternative,
PBD, PDC, PEV, PLR, Verts, PVL,
POP, PS et UDC. Seul un petit nombre de
ces candidats ont finalement reçu un billet
pour le Palais fédéral de la part des électeurs.
Parmi eux figure le co-vice-président
de l’ASMAC Angelo Barrile (ZH). Il peut se
réjouir d’entamer sa seconde législature,
malgré la chute de son PS cantonal qui a
perdu 4 % de parts électorales et deux
sièges sur neuf. La présidente du Conseil
national 2019, Marina Carobbio Guscetti
(PS/TI, membre de la CSSS-N) peut poursuivre
ses travaux parlementaires (nouvellement
au Conseil des Etats, voir ci-dessus)
tout comme son collègue de parti, le Jurassien
Pierre-Alain Fridez.
Brigitte Crottaz (PS/VD), qui a rejoint
la Chambre basse dans le courant de la dernière
législature, est la quatrième parmi les
médecins réélus. Ce petit groupe est rejoint
par Michel Matter, vice-président et
membre du Comité central de la FMH, qui
est le premier vert libéral à être élu au
Conseil national dans le canton de Genève.
L’ancienne conseillère nationale saint-galloise
Yvonne Gilli (Verts), elle aussi
membre du Comité central de la FMH, a
Le vice-président de l’ASMAC et conseiller
national Angelo Barrile a été réélu sans
problème dans le canton de Zurich. Malgré
les fortes pertes de son parti, le PS. (màd)
par contre échoué. Il en va de même pour le
président de la société des médecins du
canton de Zurich, Josef Widler (PDC), et
Bettina Balmer (PLR), députée au Parlement
cantonal zurichois, soutenue,
comme Angelo Barrile, par l’association
faîtière ASMAC. Yvette Estermann (UDC/
LU), conseillère nationale depuis 2007, appartient
également à la confrérie des représentant(e)s
du peuple porteurs d’un diplôme
de médecin.
Les noms que l’on connaît
Revenons à la vue d’ensemble. Toute une
série de politiciennes et politiciens de la
santé connus ont une nouvelle fois convaincu
les citoyens. A leur tête Ruth Humbel
(PDC/AG), actuelle détentrice du record de
mandats dans le domaine de la santé au
Conseil national, qui s’engage, comme
Thomas de Courten (UDC/BL), Lorenz Hess
(PBD/BE) et la présidente de H+ Isabelle
Moret (PLR/VD) à la CSSS-N. Par ailleurs,
avec Pierre-Yves Maillard, c’est un poids
lourd de la politique qui revient à Berne.
L’ancien directeur de la santé vaudois et actuel
président de l’Union syndicale suisse
(USS) a déjà siégé au Conseil national de
1999 à 2004. Quant à Hans Stöckli (PS/BE),
membre de la CSSS-E, il a réussi à défendre
son siège à la Chambre haute.
Malgré tous ces noms connus, la diminution
de l’effectif des sommités dans le
domaine de la santé se poursuit avec les récentes
élections. Cela a son importance, car
le thème des coûts de la santé/des primes
d’assurance-maladie élevées figure en deuxième
position du baromètre des préoccupations,
juste derrière le climat. On verra
qui parmi les parlementaires les partis enverront
à l’avenir s’occuper de ce dossier-clé
et s’ils miseront plutôt sur du personnel
expérimenté ou sur des novices. Et quels
nouveaux liens d’intérêts seront établis
pour cela ou à la suite de cela. En effet, ce
sont notamment les hôpitaux, les
caisses-maladie et la branche pharmaceutique
qui ont fortement perdu de leur potentiel
d’influence suite à la vague verte. Ils
devront donc trouver de nouveaux protagonistes
pour assumer ce rôle.
Sur la base du changement des rapports
de force au Parlement, on peut
s’aventurer à pronostiquer des répercussions
pas uniquement positives sur des
projets tels que les volets de mesures 1 et 2
visant à maîtriser les coûts ou le financement
uniforme des prestations ambulatoires
et stationnaires pour ce qui concerne
la position des médecins. Plus vert signifie
plus vert libéral, un parti dont il ne faut
pas s’attendre à un grand soutien pour les
questions de politique sociale. En revanche,
les attaques sur la protection des
travailleurs, telles qu’elles sont fréquemment
survenues depuis 2015, devraient
rencontrer plus de résistance de la part du
camp rose-vert renforcé.
«Joyeux anniversaire,
chère ASMAC!»
L’ASMAC fête ses 75 ans en 2020. A son
anniversaire, on se réjouit de recevoir
des vœux. Nous serions heureux que
vous nous fassiez aussi part de vos félicitations.
Envoyez-nous une courte vidéo
(sur votre portable suffit) dans laquelle
vous exprimez, seul, à deux ou en
groupe, ce que vous souhaitez à l’ASMAC
pour son avenir. Les miniclips seront
publiés sur notre site web (voir cidessous).
Laissez libre cours à votre
fantaisie – nous nous réjouissons de les
découvrir! Contact pour l’envoi ou
toute question: marti@asmac.ch.
Bien d’autres activités sont prévues
pendant l’année du jubilé. Nous en
dévoilons déjà quelques aspects. Parmi
nos idées figurent une fourgonnette
ASMAC avec laquelle nous irons nous
présenter aux jeunes médecins hospitaliers,
une fête pour les membres et un
Social Media Challenge. Vous en saurez
plus sur les 75 ans de l’ASMAC en lisant
le prochain numéro du Journal.
Nous démarrons
l’année du jubilé avec
un nouveau site web
A temps pour le 75 e anniversaire de
l’ASMAC (voir ci-dessous), nous mettons
en service notre site web entièrement
remanié dans le courant des prochains
jours (www.asmac.ch). Il se présente
dans les nouvelles couleurs de l’association
bleu foncé, bleu ciel et rouge, il est
moderne et convivial et présente les
contenus de manière mieux structurée.
Pour ce qui concerne la qualité des
informations et prestations, nous ne
faisons pas de compromis. Et le logo de
l’association, nous le conservons sous
une forme légèrement rafraîchie.
Nous vous souhaitons beaucoup
de plaisir à le découvrir.
VSAO /ASMAC Journal 6/19 7