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Journal asmac No 6 - décembre 2023

Sauvetage - Histoires d’hôpitaux et de carottes Politique - Un guide sur la santé planétaire Médecine du sport - Prévention et traitement des blessures Déficits immunitaires secondaires - La substitution par immunoglobulines en hématologie

Sauvetage - Histoires d’hôpitaux et de carottes
Politique - Un guide sur la santé planétaire
Médecine du sport - Prévention et traitement des blessures
Déficits immunitaires secondaires - La substitution par immunoglobulines en hématologie

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<strong>Journal</strong><br />

N o 6, <strong>décembre</strong> <strong>2023</strong><br />

<strong>asmac</strong><br />

Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Sauvetage<br />

Histoires d’hôpitaux<br />

et de carottes<br />

Page 24<br />

Politique<br />

Un guide sur la santé<br />

planétaire<br />

Page 6<br />

Médecine du sport<br />

Prévention et traitement<br />

des blessures<br />

Page 41<br />

Déficits immunitaires<br />

secondaires<br />

La substitution par<br />

immunoglobulines en<br />

hématologie<br />

Page 44


Coopérative<br />

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Sommaire<br />

Sauvetage<br />

Histoires d’hôpitaux et de carottes<br />

Illustration de la page de<br />

couverture: Stephan Schmitz<br />

Editorial<br />

5 Save our souls<br />

Politique<br />

6 Ensemble pour le climat et la santé<br />

8 Beaucoup d’engagement et une<br />

décision pour l’environnement<br />

10 L’essentiel en bref<br />

Formation postgraduée/<br />

Conditions de travail<br />

12 Conseils et outils pour le début<br />

de carrière<br />

15 Dans l’univers des médecinsassistant(e)s<br />

<strong>asmac</strong><br />

16 <strong>No</strong>uvelles des sections<br />

22 <strong>asmac</strong>-Inside<br />

23 Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />

Perspectives<br />

41 Actualités sur la prise en charge<br />

médicosportive: La médecine<br />

du sport entre danse et tradition<br />

44 Aus der «Therapeutischen<br />

Umschau» – Übersichtsarbeit:<br />

Immunoglobulin-Substitutionstherapie<br />

bei hämatologischen<br />

Patienten mit sekundärem Antikörpermangel<br />

50 Le lieu particulier<br />

mediservice<br />

51 Boîte aux lettres<br />

52 Le dilemme de la numérisation<br />

54 Impressum<br />

Point de mire: Sauvetage<br />

24 Les situations d’urgence:<br />

comment s’y préparer?<br />

28 Sauvetage d’une carotte tessinoise<br />

30 Le salut et ses vertus probiotiques<br />

34 Une source d’inspiration pour<br />

les constructions futures<br />

38 Prévenir le suicide pour éviter<br />

la souffrance<br />

<strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>: nous cherchons de nouveaux membres<br />

pour la rédaction<br />

Vous avez de multiples centres d’intérêt et vous voulez marquer le <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

de votre empreinte?<br />

Si vous voulez vous faire une idée de notre travail, nous vous invitons cordialement à participer<br />

à une séance de la rédaction. Les principales tâches de la rédaction:<br />

• planification thématique des numéros<br />

• recherche d’auteurs<br />

• participation régulière aux séances (six séances du soir et une retraite)<br />

Cela vous intéresse? Écrivez-nous à l’adresse journal@<strong>asmac</strong>.ch.<br />

<strong>No</strong>us nous réjouissons d’accueillir de nouveaux visages.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 3


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Médecine Interne<br />

Update Refresher<br />

05. – 09.12.<strong>2023</strong> Lausanne<br />

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Editorial<br />

Save our souls<br />

Regula Grünwald<br />

Rédactrice en chef<br />

du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

Trois points, trois traits, trois points. Cet appel de détresse<br />

fut lancé par le paquebot britannique «Slavonia»<br />

après avoir heurté une falaise au large des Açores en<br />

1909. Une première dans l’histoire de la navigation<br />

internationale. L’appel à l’aide a été entendu, et tous les passagers<br />

ont pu être sauvés. Trois ans plus tôt, la Conférence radiotélégraphique<br />

internationale de Berlin avait adopté le «SOS» comme<br />

signal de détresse standard, officiellement introduit en 1908. On lui<br />

attribua par la suite les significations «Save our souls» (Sauvez<br />

nos âmes) ou encore «Sure of sinking» (Sur le point de couler).<br />

A l’origine, le SOS était une combinaison de signes en morse sans<br />

signification, mais très facile à mémoriser et à reconnaître.<br />

<strong>No</strong>s numéros d’urgence actuels sont eux aussi simples et faciles<br />

à retenir, mais ce qui se cache derrière est très complexe. Un article<br />

de notre édition consacrée au thème «Sauvetage» montre comment<br />

se préparer au mieux à une situation d’urgence. Des études sur<br />

la prévention du suicide chez les jeunes indiquent que certaines<br />

situations d’urgence ne devraient même pas exister. Un autre<br />

article met en lumière les progrès réalisés par la Suisse dans ce<br />

domaine. Le désir de sécurité fait partie des besoins fondamentaux<br />

de l’être humain. C’est pourquoi la croyance en un sauveur divin<br />

joue un rôle déterminant dans de nombreuses religions. <strong>No</strong>us nous<br />

sommes penchés sur cette question à l’aune du judaïsme et du<br />

christianisme.<br />

Mais il n’y a pas que les vies humaines qui peuvent être sauvées:<br />

au Ballenberg, près de Brienz, plus de cent bâtiments historiques<br />

issus de toutes les régions de Suisse sont rassemblés sur 66 hectares.<br />

En revanche, les plantes cultivées et les races que la fondation<br />

ProSpecieRara souhaite préserver et protéger sont réparties<br />

dans tout le pays. Dans le cas de la variété de carotte tessinoise<br />

«Gniff», il a fallu une astuce particulière pour y parvenir. Vous en<br />

saurez plus en lisant l’article dans le Point de mire.<br />

L’<strong>asmac</strong> ne prétend certes pas sauver le monde, mais au moins<br />

apporter sa contribution à une planète plus saine, en publiant<br />

un guide sur la santé planétaire. Des informations fondées, des<br />

exemples marquants et des conseils pratiques visent à alimenter<br />

la réflexion et inciter à l’action. Vous trouverez un article à ce<br />

sujet à la rubrique Politique. On peut également y découvrir les<br />

décisions prises par le Comité central de l’<strong>asmac</strong> et l’Assemblée<br />

des délégués de mediservice lors de leur séance d’automne.<br />

Avec le dernier numéro de cette année, nous prenons congé de<br />

Camille Bertossa, qui, avec son regard de jeune médecin-assistante,<br />

a partagé avec humour son quotidien pas toujours très rose. Quant<br />

à vous, chers lectrices et lecteurs, nous nous réjouissons d’ores et<br />

déjà de vous retrouver l’année prochaine. La rédaction du <strong>Journal</strong><br />

<strong>asmac</strong> vous remercie chaleureusement de votre intérêt et vous<br />

souhaite, ainsi qu’à vos proches, de joyeuses fêtes et une bonne et<br />

heureuse nouvelle année.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 5


Politique<br />

Ensemble<br />

pour le climat<br />

et la santé<br />

Le changement climatique représente<br />

la plus grande menace pour la santé de notre siècle.<br />

Avec sa Stratégie Planetary Health, la FMH veut encourager<br />

les médecins à assumer leur part de responsabilité<br />

dans ce domaine. L’<strong>asmac</strong> aussi apporte sa contribution.<br />

Philipp Thüler, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong>vsao<br />

Les étés deviennent plus chauds,<br />

la neige manque en hiver, les<br />

glaciers fondent, les tempêtes<br />

et les intempéries, les inondations,<br />

les chutes de pierres, les glissements<br />

de terrain et les périodes de sécheresse<br />

sont en augmentation dans le<br />

monde entier et également en Suisse.<br />

<strong>No</strong>us ressentons, voyons et assistons au<br />

changement climatique. De nombreux<br />

changements comme l’augmentation de<br />

la température moyenne, du niveau de la<br />

mer, la fonte des glaciers sont déjà en<br />

cours et irréversibles. Il est donc urgent<br />

d’agir pour limiter au maximum l’ampleur<br />

de ces changements.<br />

La nécessité de réduire les émissions<br />

de gaz à effet de serre est indiscutable,<br />

puisqu’il s’agit d’une des principales<br />

causes du changement climatique. En signant<br />

et ratifiant l’Accord de Paris de 2015,<br />

la Suisse s’est engagée à réduire de moitié,<br />

d’ici 2030, les émissions de gaz à effet de<br />

serre par rapport au niveau de 1990.<br />

Quel rapport avec le corps médical?<br />

Il est également incontesté que les médecins<br />

ont une responsabilité et un intérêt<br />

à s’engager. Le changement climatique se<br />

répercute directement sur la santé et,<br />

comme l’a formulé la FMH, il représente<br />

la plus grande menace pour la santé de<br />

ce siècle. La sauvegarde et l’amélioration<br />

des ressources naturelles stabilisent le climat<br />

et protègent la santé, car le changement<br />

climatique se répercute aussi sur la<br />

santé.<br />

Cela se manifeste en particulier lors<br />

de fortes chaleurs. La chaleur peut provoquer<br />

épuisement et coup de chaleur<br />

ou aggraver des maladies préexistantes,<br />

notamment cardiovasculaires ou respiratoires.<br />

Les nuits tropicales entravent la<br />

récupération nocturne, les maladies psychiques<br />

augmentent aussi. La surmortalité<br />

due à la chaleur a atteint 6,9% durant<br />

l’été record 2003, ce qui correspond à environ<br />

1000 décès supplémentaires.<br />

Emissions élevées dans le secteur<br />

de la santé<br />

On constate cependant aussi des effets indirects,<br />

par exemple des modifications<br />

dans les écosystèmes qui ont pour conséquence<br />

une propagation accrue de vecteurs<br />

tels que les moustiques et les tiques,<br />

les agents pathogènes et les plantes allergènes.<br />

L’augmentation de la concentration<br />

de polluants atmosphériques tels que<br />

l’ozone et les poussières fines a aussi des<br />

effets négatifs sur la santé. A cela s’ajoute<br />

que sur le plan mondial, le secteur de la<br />

santé génère 4,6% des émissions totales,<br />

en Suisse ce chiffre se situe entre 5,9 et<br />

6,7% suivant les sources. Une réduction<br />

des émissions dans le secteur de la santé<br />

peut donc apporter une contribution importante.<br />

Le corps médical l’a reconnu. Les<br />

«Médecins en faveur de l’environnement»,<br />

une association qui est née «de la<br />

préoccupation face à un environnement<br />

toujours plus malade qui menace notre<br />

santé et la vie des générations futures»,<br />

ont fait et font œuvre de pionnier dans<br />

ce domaine. L’association s’engage déjà<br />

depuis 1987 sur le plan médical pour éviter<br />

et empêcher les effets nuisibles sur<br />

l’environnement.<br />

La Stratégie Planetary Health<br />

de la FMH<br />

La FMH se penche aussi sur le sujet. En<br />

octobre 2021, elle a adopté le document<br />

«Santé planétaire: stratégie du corps médical<br />

suisse sur les possibilités d’action<br />

concernant le changement climatique»,<br />

un projet initié par l’Association suisse<br />

des étudiants en médecine (swimsa) avec<br />

le soutien de l’<strong>asmac</strong>. La stratégie a été<br />

élaborée dans un groupe de travail élargi<br />

dans lequel la swimsa et l’<strong>asmac</strong> siègent<br />

aussi. Avec cette stratégie, la FMH veut<br />

encourager les mesures pour promouvoir<br />

la santé planétaire et établir «un système<br />

sanitaire qui favorise durablement la promotion<br />

de la santé tout en étant résilient<br />

au changement climatique», en particulier<br />

par «des mesures proportionnées et<br />

financièrement supportables».<br />

Dans la stratégie, la FMH a fixé des objectifs<br />

dans quatre domaines: le corps mé-<br />

6<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Politique<br />

Les hôpitaux et cabinets médicaux peuvent contribuer à un usage parcimonieux des ressources, par exemple en triant les déchets de manière systématique.<br />

Photo: Adobe Stock<br />

dical s’engage pour l’information en rassemblant<br />

et diffusant les connaissances et<br />

compétences en matière de santé planétaire.<br />

En outre, le corps médical s’engage<br />

pour la réduction active des émissions de<br />

gaz à effet de serre et pour le ménagement<br />

des ressources. Il doit également apporter<br />

sa contribution à l’adaptation en s’engageant<br />

pour que la Suisse et son système de<br />

santé s’ajustent face au climat qui évolue.<br />

Et finalement, les médecins suisses<br />

doivent assumer un rôle exemplaire pour<br />

une politique qui protège et promeut la<br />

santé publique et la santé planétaire.<br />

A la FMH, la division Santé publique<br />

et le groupe de travail Planetary Health<br />

sont responsables de la mise en œuvre de<br />

la stratégie. L’<strong>asmac</strong> dispose depuis peu<br />

aussi d’un tel groupe de travail qui est<br />

dirigé par <strong>No</strong>ra Höger et Mirjam Arn.<br />

Que peuvent entreprendre les<br />

médecins?<br />

Les premiers résultats concrets des différents<br />

travaux en cours sont déjà disponibles:<br />

l’<strong>asmac</strong> Zurich/Schaffhouse a élaboré<br />

un guide «Planetary Health» pour<br />

les membres de l’<strong>asmac</strong>. L’association faîtière<br />

l’a traduit en français et en italien<br />

et publié sur le site web de l’<strong>asmac</strong>. En<br />

plus d’un aperçu des conséquences du<br />

changement climatique sur la santé, il<br />

comprend des recommandations pratiques<br />

pour les médecins sur la manière<br />

d’aborder le sujet et d’élever leur voix afin<br />

d’assumer leur responsabilité particulière<br />

en la matière.<br />

La FMH a publié une boîte à outils<br />

pour les cabinets médicaux. Elle comprend<br />

une septantaine de mesures dans<br />

14 catégories, notamment: consommation<br />

d’eau, déchets et recyclage, produits<br />

chimiques, chauffage et énergie, communication,<br />

formation continue et alimentation.<br />

Les mesures sont réparties en trois<br />

niveaux d’efficacité: les mesures «bronze»<br />

nécessitent peu d’efforts et peuvent généralement<br />

être mises en œuvre immédiatement.<br />

Les mesures «argent» nécessitent<br />

des efforts plus importants et les mesures<br />

«or» exigent de présenter des preuves de<br />

mise en œuvre.<br />

On citera comme exemples de mesures:<br />

l’introduction d’un tri strict des<br />

déchets, un chauffage adapté, la mise en<br />

œuvre de consultations téléphoniques,<br />

la suppression des places de parking<br />

gratuites, l’adaptation de la médication,<br />

l’utilisation systématique de matériel de<br />

bureau durable, l’application d’une stratégie<br />

d’investissement durable et bien<br />

d’autres encore. Les cabinets médicaux<br />

peuvent même s’inscrire et saisir les mesures<br />

réalisées. Si un cabinet remplit 75%<br />

des mesures «or» et qu’il peut en attester,<br />

il peut obtenir le certificat FMH «Cabinet<br />

respectueux de l’environnement».<br />

Mesures pour les hôpitaux<br />

Les mesures décrites dans la boîte à outils<br />

sont également une source d’inspiration<br />

personnelle et peuvent, le cas échéant,<br />

aussi être réalisées dans les hôpitaux. A<br />

noter que pour les hôpitaux, le projet<br />

«Green Hospital» financé par le Fonds national<br />

a publié une liste de mesures pour<br />

un «hôpital écologique et efficient». Il vaut<br />

la peine d’y jeter un œil. D’après Matthias<br />

Stucki, responsable du projet et spécialiste<br />

de l’environnement, 50% des hôpitaux<br />

suisses pourraient réduire de moitié leur<br />

empreinte écologique.<br />

Dans la profession de médecin, il<br />

existe toute une série de possibilités pour<br />

entreprendre quelque chose contre les<br />

émissions de gaz à effet de serre et en faveur<br />

d’un environnement plus sain. Il suffit<br />

donc de saisir ces opportunités et de<br />

s’engager personnellement ou de poursuivre<br />

son engagement.<br />

Sites web avec informations<br />

sur le sujet<br />

– <strong>asmac</strong>: www.<strong>asmac</strong>.ch/planetary-health<br />

– FMH: www.planetary-health.fmh.ch<br />

– Green Hospital: www.greenhospital.ch<br />

@vsao<strong>asmac</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 7


Politique<br />

Le Comité central de l’<strong>asmac</strong> a été marqué par une atmosphère collégiale,<br />

des discussions constructives et quelques votes<br />

Beaucoup d’engagement<br />

et une décision<br />

pour l’environnement<br />

Outre les sujets récurrents que sont la bureaucratie,<br />

les conditions de travail et le pilotage des admissions, les délégués<br />

du Comité central de l’<strong>asmac</strong> se sont aussi penchés sur le thème<br />

de la santé planétaire et ont marqué le coup en tant que<br />

délégués de mediservice vsao-<strong>asmac</strong>: le <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> ne paraîtra<br />

plus qu’en ligne à partir de la mi-2024.<br />

Regula Grünwald, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>. Photo: Severin <strong>No</strong>wacki<br />

Commençons par une bonne nouvelle:<br />

les cotisations de l’<strong>asmac</strong><br />

n’augmenteront pas l’année<br />

prochaine, malgré le déficit de<br />

CHF 276 500.– inscrit au budget 2024. Simon<br />

Stettler, directeur de l’<strong>asmac</strong>, a souligné<br />

que cette perte n’était en aucun cas le<br />

résultat d’une mauvaise gestion ou d’une<br />

diminution du nombre de membres. «Ce<br />

déficit reflète plutôt nos nombreux projets,<br />

activités et groupes de travail qui entraînent<br />

une augmentation des dépenses.» Comme<br />

l’<strong>asmac</strong> dispose d’une assise financière<br />

solide avec une fortune d’environ quatre<br />

millions de francs, et que la situation financière<br />

reste difficile dans de nombreux hôpitaux<br />

et donc pour les membres de l’<strong>asmac</strong>,<br />

le Comité central de l’<strong>asmac</strong> (CC) a décidé,<br />

lors de sa séance du 25 novembre <strong>2023</strong>, de<br />

ne pas augmenter les cotisations. Il a adopté<br />

sans modifications le budget 2024.<br />

Systèmes incompatibles et<br />

saisies multiples<br />

La suite de l’ordre du jour a mis en évidence<br />

les nombreux projets en cours à l’<strong>asmac</strong> et<br />

ceux prévus pour 2024. L’<strong>asmac</strong> a organisé<br />

en juin <strong>2023</strong> une table ronde sur les thèmes<br />

des conditions de travail, de la bureaucratie<br />

et de la formation postgraduée. Cette discussion<br />

a réuni des représentantes et représentants<br />

de la FMH, de l’Association des<br />

médecins dirigeants d’hôpitaux (AMDHS),<br />

de l’Institut suisse pour la formation médicale<br />

postgraduée et continue (ISFM), de<br />

l’Office fédéral de la santé publique (OSFP)<br />

et de l’association des hôpitaux H+. Ces<br />

derniers ont défini différentes pistes qui<br />

sont depuis lors explorées par de plus petits<br />

groupes. L’association est cependant aussi<br />

active en dehors de ce cadre. En publiant le<br />

manuel «Plus de médecine et moins de<br />

bureaucratie!» en mai <strong>2023</strong>, l’<strong>asmac</strong> a mis<br />

un point final à la campagne du même<br />

nom, a expliqué Philipp Thüler, responsable<br />

politique et communication. Toutefois,<br />

un sondage auquel environ 700 personnes<br />

ont participé a montré que les<br />

systèmes incompatibles et les saisies multiples,<br />

notamment, représentaient une<br />

contrainte considérable. «La bureaucratie<br />

reste donc un sujet important.» Des propositions<br />

de solutions sont actuellement élaborées<br />

à l’aide d’exemples concrets.<br />

8<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Politique<br />

Photos: màd<br />

Durée de travail et conciliation<br />

travail – vie privée<br />

Cette année, la semaine de 42+4 heures, au<br />

sujet de laquelle l’<strong>asmac</strong> a élaboré et publié<br />

une fiche d’information, a aussi suscité un<br />

grand intérêt, notamment dans les médias.<br />

En effet, la réduction de la durée de travail<br />

répond à un désir et besoin des membres,<br />

mais rencontre aussi des oppositions. Certains<br />

chirurgiens n’ont ainsi pas hésité à<br />

critiquer publiquement cette idée. L’<strong>asmac</strong><br />

a pris cette critique au sérieux et cherché le<br />

dialogue afin de trouver des solutions communes<br />

permettant de renforcer la formation<br />

postgraduée également dans le domaine<br />

de la chirurgie.<br />

La conciliation entre travail et vie privée<br />

est un autre besoin partagé par de nombreux<br />

membres. Ici aussi, l’<strong>asmac</strong> s’engage<br />

à différents niveaux. Ainsi, les membres<br />

peuvent faire appel à un coaching téléphonique<br />

gratuit proposé par le Bureau UND.<br />

«Souvent, des moyens simples suffisent<br />

pour améliorer une situation difficile», a<br />

déclaré Yvonne Stadler-Niederer, responsable<br />

droit. En outre, l’<strong>asmac</strong> participe à un<br />

projet de la Haute Ecole Spécialisée de la<br />

Suisse du <strong>No</strong>rd-Ouest (FHNW) qui vise,<br />

entre autres, à analyser les répercussions<br />

des obligations de prise en charge sur la<br />

carrière et à développer des mesures pour<br />

éviter les obstacles à la carrière.<br />

L’<strong>asmac</strong> entend aussi se positionner<br />

clairement dans la santé planétaire, un domaine<br />

qui ne figure pas parmi ses sujets<br />

phares. Le groupe de travail sur la santé<br />

planétaire constitué en été a pour mission<br />

de rendre le sujet plus visible au sein de<br />

l’association et de mettre à profit les synergies<br />

correspondantes avec d’autres institutions.<br />

Comme le montre un sondage réalisé<br />

par le groupe de travail, nombreux sont<br />

les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de<br />

clinique à approuver un engagement sur le<br />

thème de la santé planétaire alors que seul<br />

un petit nombre d’établissements mettent<br />

en œuvre des mesures concrètes.<br />

Les répercussions du changement climatique,<br />

la numérisation, la pénurie de<br />

personnel qualifié, l’augmentation des<br />

coûts: d’autres pays font face à des défis<br />

semblables à ceux rencontrés en Suisse.<br />

Pour déterminer si un renforcement du<br />

réseau au niveau européen permettra<br />

d’engendrer une valeur ajoutée, le CC a<br />

décidé, après discussion, de demander le<br />

statut d’observateur auprès de l’organisation<br />

European Junior Doctors (EJD).<br />

Dans une année, la collaboration sera évaluée<br />

et une décision quant à la marche à<br />

suivre sera prise.<br />

Le <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> passe en mode<br />

numérique<br />

Juste avant le repas de midi, les délégués de<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong> ont dû prendre<br />

une décision importante pour l’avenir du<br />

<strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>. L’effondrement du marché<br />

publicitaire et l’augmentation des coûts<br />

de production placent cette publication<br />

face à des défis financiers. En même temps,<br />

les efforts croissants en faveur de la santé<br />

planétaire soulèvent la question de savoir si<br />

une édition imprimée du <strong>Journal</strong> répond<br />

encore aux besoins actuels. C’est pourquoi<br />

le Comité directeur et la direction de mediservice<br />

ont proposé de faire du <strong>Journal</strong><br />

<strong>asmac</strong> une publication exclusivement numérique,<br />

probablement à compter d’août<br />

2024. Si les avis étaient encore partagés<br />

lors de la dernière Assemblée des délégués,<br />

cette fois, les délégués ont été unanimes: les<br />

sections présentes ont adopté la propo sition<br />

sans discussion. Le budget 2024, qui prévoit<br />

une perte supportable de CHF 18 500.–, a<br />

également été adopté à l’unanimité.<br />

Croissance record<br />

Le pilotage des admissions est un sujet qui<br />

occupe bien des sections. Les cantons<br />

avaient jusqu’au 30 juin <strong>2023</strong> pour établir<br />

leurs règles relatives à la fixation des<br />

nombres maximaux. Presque tous les cantons<br />

ont répondu à cette exigence, toutefois<br />

au prix d’interprétations parfois très<br />

différentes. 1 L’<strong>asmac</strong> continue d’observer<br />

la situation et apporte si nécessaire un soutien<br />

aux sections. Pour ce faire, elle échange<br />

régulièrement avec les juristes des sections<br />

et monitore les réglementations cantonales<br />

et leurs répercussions.<br />

Reste à savoir si ce sont les nombreux<br />

engagements et prestations de l’<strong>asmac</strong> ou<br />

la campagne de recrutement à large échelle<br />

durant l’année du jubilé 2022 qui ont attiré<br />

de nouveaux membres. Une chose est sûre:<br />

le nombre de nouveaux membres est très<br />

réjouissant. Avec 1431 nouvelles adhésions<br />

jusqu’à fin septembre <strong>2023</strong>, l’<strong>asmac</strong> a déjà<br />

enregistré plus d’inscriptions que pour<br />

toute l’année 2022. Un bilan définitif ne<br />

pourra cependant être établi qu’au printemps<br />

2024, lorsque les sorties auront été<br />

comptabilisées.<br />

1 Un aperçu de l’état actuel du pilotage des admissions<br />

est paru dans le numéro 5/23.<br />

Du sang frais au CD<br />

De nombreuses ressources sont nécessaires<br />

pour s’attaquer aux défis du moment<br />

et faire avancer les projets. C’est dans ce<br />

contexte que les délégués ont élu à l’unanimité<br />

Fabrice Juchler, Fabian Kraxner et<br />

Loredana Mitruccio au Comité directeur<br />

(voir encadré). Grâce à Fabrice Juchler, médecin<br />

bilingue qui a grandi dans le canton<br />

de Vaud et qui travaillera à partir de l’année<br />

prochaine à l’Hôpital cantonal de Fribourg,<br />

la Suisse romande est désormais aussi représentée<br />

au CD. En tant que délégué tarifaire<br />

de l’<strong>asmac</strong>, il connaît parfaitement<br />

l’association et est convaincu que l’<strong>asmac</strong><br />

peut influencer et améliorer le système de<br />

santé en Suisse. Fabian Kraxner, membre<br />

de la direction de l’ASMAC Zurich et de la<br />

rédaction du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>, n’est pas non<br />

plus un inconnu. Il souhaite maintenant<br />

partager son expérience et son savoir-faire<br />

à l’échelon national pour renforcer l’association.<br />

Clara Ehrenzeller, jusqu’ici représentante<br />

de l’Association Suisse des Etudiants<br />

en Médecine (swimsa), quittera le<br />

CD après deux ans, conformément au tournus<br />

établi. Loredana Mitruccio lui succédera<br />

dès janvier 2024. Svenja Ravioli est un<br />

visage connu de longue date au CD. Le CC<br />

l’a confirmée dans ses fonctions, malgré un<br />

séjour prolongé à l’étranger.<br />

La croissance de l’effectif du CD est<br />

réjouissante, a déclaré An gelo Barrile,<br />

président de l’<strong>asmac</strong>, et a ajouté que les<br />

nouveaux visages sont toujours les bienvenus,<br />

en particulier ceux venant de la<br />

Suisse latine.<br />

<strong>No</strong>uveaux membres du<br />

Comité directeur de l’<strong>asmac</strong><br />

Fabrice Juchler<br />

Médecin-assistant<br />

au cabinet Flühli,<br />

Lucerne<br />

Délégué tarifaire<br />

de l’<strong>asmac</strong> depuis<br />

mars 2021<br />

Fabian Kraxner<br />

Chef de clinique<br />

en psychiatrie,<br />

Hôpital Affoltern<br />

Membre de la direction<br />

de l’ASMAC<br />

Zurich; Conseiller<br />

municipal (exécutif)<br />

à Hedingen<br />

Loredana Mitruccio<br />

(dès janvier 2024)<br />

Etudiante à l’Università<br />

della Svizzera<br />

Italiana à Lugano<br />

Membre de la swimsa<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 9


Politique<br />

Qu’y a-t-il de plus personnel<br />

que la menace qui pèse sur<br />

notre existence?<br />

La particularité de la crise climatique est qu’elle nous<br />

concerne tous. Chacune et chacun de nous ressent<br />

déjà les conséquences de ces changements environnementaux<br />

drastiques. Cette crise menace notre existence<br />

ou du moins notre manière de vivre.<br />

Et si nous poursuivons la réflexion, nous constaterons qu’en<br />

Suisse, chaque jour en septembre et octobre de cette<br />

année a été trop sec et trop chaud, et qu’il régnait<br />

une chaleur inhabituelle au début de l’été. Différentes<br />

questions se posent donc: n’avonsnous<br />

pas déjà connu cette situation ces<br />

dernières années? Quand avons-nous<br />

pour la dernière fois vécu un «vrai»<br />

hiver? Vaut-il encore la peine d’apprendre<br />

à nos enfants à skier? Pouvons-nous<br />

raisonnablement entreprendre<br />

des vols de vacances? La liste<br />

pourrait être élargie à volonté.<br />

Sincèrement, c’est très pénible<br />

de se pencher sur ce thème. Admettre<br />

que plus ou moins tous les éléments de<br />

notre quotidien sont remis en question.<br />

Prendre conscience du fait que l’Europe,<br />

une bulle de prospérité, sera aussi touchée<br />

par des changements importants, que le monde<br />

de nos enfants sera totalement différent du nôtre et<br />

cela déjà à cause des changements climatiques actuels qui<br />

sont irréversibles. C’est difficile à supporter.<br />

<strong>No</strong>us cherchons donc des solutions. <strong>No</strong>us négocions<br />

(«Je prends la voiture aujourd’hui, en échange, je ne mangerai<br />

pas de viande demain»), minimisons («Chez nous, ce ne sera<br />

pas si grave»), cherchons un prétexte («La crise climatique est<br />

tellement complexe, qu’est-ce que tu veux que j’y fasse?!»),<br />

suscitons l’émotion («Ces activistes veulent nous prescrire ce qui<br />

est juste»), faisons des projections («Dommage pour ces animaux<br />

qui ne peuvent pas s’adapter assez vite aux changements climatiques!»),<br />

fuyons nos responsabilités («Tant que les États-Unis et<br />

la Chine émettent autant de CO2, ma contribution est sans effet»)<br />

et ainsi de suite. Des livres et dissertations paraissent déjà sur<br />

les mécanismes psychologiques de défense par rapport à la<br />

catastrophe climatique qui nous menace.<br />

La plupart des discussions sont vouées à se noyer dans<br />

l’émotionnel ou en sont du moins fortement empreintes.<br />

Les activistes climatiques du collectif «Dernière génération»<br />

L’essentiel<br />

en bref<br />

suscitent la panique, alors que Donald Trump incarne le déni.<br />

Comment pouvons-nous garder la tête froide et préserver notre<br />

capacité d’agir?<br />

Entre-temps, pas un jour ne passe sans que je sois d’une<br />

manière ou d’une autre confrontée à la crise climatique: que ce<br />

soit le temps estival en octobre, le nouveau jouet en plastique<br />

des enfants ou le parking plein devant la maison.<br />

Ce n’est pas drôle. Pourtant, c’est cette prise de<br />

conscience qui me motive au changement.<br />

Et si je suis honnête: j’ai besoin d’un peu<br />

de panique pour continuer.<br />

En référence à Hannah Arendt:<br />

personne n’a le droit de détourner<br />

le regard.<br />

Car il n’y a rien de plus personnel<br />

que la menace qui pèse sur<br />

notre existence.<br />

<strong>No</strong>ra Höger,<br />

coresponsable du groupe de travail<br />

de l’<strong>asmac</strong> Santé planétaire<br />

Photo: màd<br />

10<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Vous avez<br />

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nos médecins comprend les conseils médicaux, les<br />

examens ainsi que les visites d’entreprises, et évolue dans<br />

un cadre interdisciplinaire alliant travail, pré vention,<br />

médecine et droit. Laissez-nous vous présen ter comment<br />

nous pourrons bientôt nous investir ensemble en faveur<br />

d’un quotidien plus sûr et d’une société en meilleure santé.<br />

Suva – Un travail, une mission.<br />

Corinne Schmucki, Talent Acquisition Manager,<br />

se réjouit de vous lire ou de vous entendre:<br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 11


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Conseils et outils<br />

pour le début de<br />

carrière<br />

De quels points faut-il tenir compte sur le parcours vers le titre<br />

de spécialiste? Quelles sont les disciplines intéressantes?<br />

Et quels sont les avantages et inconvénients de l’engagement à l’hôpital<br />

ou de l’activité indépendante en cabinet? Le congrès de carrière medifuture<br />

a apporté des réponses à ces questions et à d’autres encore.<br />

Regula Grünwald, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>, Photos: Yanik Gasser/pixters.ch<br />

Grâce aux exposés variés, instructifs et parfois amusants, les participants à medifuture ont obtenu un aperçu des différentes facettes<br />

de la profession de médecin.<br />

12<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Faire connaissance des disciplines<br />

méconnues, obtenir des<br />

conseils pour la planification de<br />

sa carrière, échanger avec des<br />

collègues, bien manger. D’après un sondage,<br />

il faut dire pas tout à fait représentatif,<br />

les attentes vis-à-vis du congrès de carrière<br />

de cette année organisé par l’<strong>asmac</strong><br />

et mediservice vsao-<strong>asmac</strong> étaient claires.<br />

«Votre destin vous appartient»<br />

Les deux médecins-assistants Afreed Ashraf<br />

et Willi Balandies ont ouvert la série d’exposés<br />

avec un enregistrement en direct de leur<br />

podcast avec Jana Siroka, médecin adjointe<br />

au service des urgences/IMC de la Clinique<br />

Arlesheim et membre du Comité directeur<br />

de l’<strong>asmac</strong> et du Comité central de la FMH.<br />

Elle a, sans attendre, donné un conseil important<br />

aux environ 450 participants: la période<br />

d’assistanat est un défi qui exige beaucoup<br />

de sacrifices de la part des jeunes médecins.<br />

Il est donc d’autant plus important<br />

de s’accorder de l’espace et du temps lorsque<br />

le stress est trop grand ou qu’une situation<br />

est trop difficile. «Discutez-en dans l’équipe,<br />

unissez-vous. Exigez d’être traités d’égal à<br />

égal et demandez un feed-back. Car votre<br />

destin vous appartient.»<br />

Une bonne planification évite<br />

les détours<br />

Christoph Hänggeli, directeur de l’Institut<br />

suisse pour la formation médicale postgraduée<br />

et continue (ISFM), a expliqué les<br />

points importants à observer pour gérer<br />

avec facilité les questions d’organisation en<br />

lien avec la formation médicale postgraduée.<br />

Il a souligné que le système de la formation<br />

postgraduée en Suisse offre de nombreuses<br />

libertés en ce qui concerne le travail<br />

à temps partiel, les séjours à l’étranger et le<br />

choix de la filière. «Avec près de 150 qualifications,<br />

vous avez un choix énorme et il n’y<br />

a pas de mauvaise décision, car vous êtes<br />

partout les bienvenus.» Néanmoins, Christoph<br />

Hänggeli a rappelé l’importance de<br />

bien se préparer et a présenté quatre outils<br />

importants: le logbook électronique qui sert<br />

à documenter la formation postgraduée et<br />

donne un bon aperçu de l’avancement de la<br />

formation du médecin-assistant ou de la<br />

médecin-assistante, à condition de mettre<br />

ré gulièrement à jour les données. Pour si<br />

possible éviter les retards sur le parcours<br />

vers le titre de spécialiste, il a recommandé<br />

de vérifier régulièrement si l’on respecte le<br />

programme de formation postgraduée en<br />

question et de consulter le registre des établissements<br />

de formation postgraduée certifiés,<br />

dans lequel on trouve, d’une part,<br />

Des discussions animées entre de futurs collègues de travail? Les exposants n’ont pas ménagé leurs<br />

efforts pour attirer la prochaine génération, avec un grand enthousiasme, des activités intéressantes<br />

et des cadeaux originaux.<br />

toutes les institutions reconnues et, d’autre<br />

part, les concepts de formation postgraduée<br />

et les résultats de l’enquête sur la qualité<br />

qui fournit d’importantes informations<br />

sur le niveau de la formation postgraduée<br />

pro posée. Et pour finir, il a mentionné le<br />

site www.siwf.ch/fr qui propose des infomations<br />

utiles sur tous les processus et des<br />

données de contact pour d’éventuelles<br />

questions. Christoph Hänggeli a souligné<br />

que celles et ceux qui choisissent la profession<br />

de médecin optent pour l’apprentissage<br />

tout au long de la vie: «La demi-vie<br />

des connaissances médicales est courte.<br />

Les trois choses les plus importantes dans<br />

cette profession sont donc la formation, la<br />

for mation et, vous l’avez deviné, la formation.»<br />

Présentation des sociétés de<br />

discipline<br />

Jusqu’ici, tout baigne. Mais quelle filière<br />

choisir? Pour Eric Jaunin et Iulia Crisan, l’affaire<br />

est claire: «Celui qui aime la physiologie<br />

et la pharmacologie trouvera sa place en<br />

anesthésiologie», a déclaré Iulia Crisan lors<br />

de la table ronde des sociétés de discipline.<br />

En effet, dans son travail, elle peut combiner<br />

les tâches pratiques et intellectuelles. De<br />

plus, elle doit souvent trouver les bons mots<br />

pour rassurer les patients avant une opération.<br />

«Les entretiens ne durent pas longtemps»,<br />

a-t-elle expliqué avec un clin d’œil,<br />

«et si nous faisons bien notre travail, les<br />

patients ne se souviennent plus de notre<br />

nom lorsqu’ils se réveillent. <strong>No</strong>us sommes<br />

les héros invisibles.» Pour Yvette von Aarburg<br />

et Astrid Beerlage, le travail en hématologie<br />

et oncologie est tout sauf invisible.<br />

«<strong>No</strong>us accompagnons et soutenons souvent<br />

les patients et leurs proches pendant une<br />

longue période. C’est un travail gratifiant,<br />

même si ça ne finit pas toujours bien», a<br />

expliqué Astrid Beerlage. Pour Stefanie<br />

Mosimann, la médecine interne générale<br />

présente un attrait particulier en raison de<br />

la variété des sujets abordés et d’une certaine<br />

flexibilité. Tout est possible: travailler<br />

en cabinet, à l’hôpital ou dans la recherche.<br />

«Celui qui aime et cherche la diversité sera<br />

à l’aise dans cette discipline.» La gynécologie<br />

est aussi une discipline variée, a expliqué<br />

Claudia Becker. Elle couvre toute<br />

une palette: de la procréation au carcinome<br />

mammaire. «Un médecin qui aime opérer y<br />

trouvera son compte et celui qui manie le<br />

bistouri avec moins d’enthousiasme aussi.»<br />

Informations, activités et cadeaux<br />

Les participants en quête d’informations<br />

détaillées ont pu déambuler dans les couloirs<br />

de l’exposition pendant les pauses où<br />

plus de cinquante stands les attendaient.<br />

De nombreux hôpitaux, sociétés de discipline<br />

et institutions du secteur de la santé<br />

ont répondu à leurs questions, informé sur<br />

leur travail ou leurs prestations et distribué<br />

des cadeaux. Sur certains stands, les visiteurs<br />

ont même directement pu passer à la<br />

pratique en suturant une plaie, en intubant<br />

et ventilant une poupée ou en effectuant<br />

sur un simulateur certaines étapes d’une<br />

opération, une appendicectomie ou une<br />

cholécystectomie. La simulation de microanastomoses,<br />

le contrôle du curriculum<br />

vitae et la possibilité de réaliser gratuitement<br />

une photo de candidature ont aussi<br />

rencontré un franc succès.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 13


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Annonce<br />

Employé/e ou indépendant/e?<br />

Quatre exposés tenus en allemand et en<br />

français ont montré ce que peut être la vie<br />

après l’obtention du titre de spécialiste:<br />

Brigitte Nyfeler, médecin-cheffe au centre<br />

des urgences du Lindenhofspital à Berne,<br />

Lars Frauchiger, médecin agréé et propriétaire<br />

d’un cabinet de chirurgie orthopédique<br />

et traumatologie de l’appareil locomoteur,<br />

Julien Vaucher, médecin-chef à la<br />

clinique de médecine interne générale à<br />

l’Hôpital cantonal de Fribourg, et Patrick<br />

Ruedin, spécialiste en médecine interne,<br />

néphrologie et hypnose médicale dans un<br />

cabinet de groupe.<br />

En médecine d’urgence, il faut souvent<br />

prendre des décisions rapides, a expliqué<br />

Brigitte Nyfeler: «Il faut fixer les priorités et<br />

accepter que l’on ne peut pas toujours tout<br />

analyser en détail.» Elle apprécie cependant<br />

d’avoir un travail passionnant et très<br />

varié. «Chaque jour est différent.»<br />

Quant à Lars Frauchiger, il a entamé<br />

une activité indépendante il y a quelques<br />

années. Ce fut un saut dans l’inconnu, a-t-il<br />

reconnu. «<strong>No</strong>us apprenons tout sur la médecine,<br />

mais personne ne nous enseigne<br />

comment établir un business plan ou un<br />

budget.» Il vaut donc la peine de solliciter<br />

un appui à temps pour ces questions. Mais<br />

dans l’ensemble, il est satisfait de son choix.<br />

«Même si j’ai beaucoup de travail, c’est plus<br />

calme qu’à l’hôpital.»<br />

Et qu’en est-il des loisirs? «Je n’ai pas le<br />

temps de chômer», a répondu Lars Frauchiger<br />

en riant, tout en ajoutant: «On peut facilement<br />

travailler à temps partiel, notamment<br />

dans un cabinet de groupe. Et je suis<br />

libre dans mes décisions.» A l’hôpital, il y a<br />

bien des choses qui échappent à notre<br />

contrôle et les services du soir et du weekend<br />

font aussi partie intégrante du travail, a<br />

admis Brigitte Nyfeler. «Mais le travail à<br />

temps partiel est possible. Et quand on a terminé<br />

son service, on peut rentrer chez soi.»<br />

Faire beaucoup avec peu de moyens<br />

L’après-midi, les participants ont eu droit à<br />

un programme haut en couleur: Michael<br />

Harder, médecin adjoint du service de paraplégiologie,<br />

a donné une vue d’ensemble<br />

des nombreuses prestations médicales du<br />

Centre suisse des paraplégiques à <strong>No</strong>ttwil.<br />

Dieter Hahnloser, responsable du service de<br />

chirurgie coloproctologique à l’Hôpital universitaire<br />

de Lausanne, et Anna Wang, spécialiste<br />

en chirurgie plastique et chirurgie<br />

de la main à l’Hôpital cantonal d’Aarau, ont<br />

répondu aux questions actuelles concernant<br />

la chirurgie. Et le médecin de famille<br />

Raphael Stolz a parlé de ses expériences de<br />

responsable médical de l’OpenAir St-Gall et<br />

du Camp scout fédéral 2022.<br />

Les conditions dans lesquelles Martin<br />

Rohacek, spécialiste en médecine interne et<br />

médecine d’urgence, travaillant depuis huit<br />

ans en Tanzanie sont très particulières. L’espérance<br />

de vie moyenne atteint 65 ans et<br />

correspond donc à celle des années 1940 en<br />

Suisse et les maladies non transmissibles<br />

représentent un fardeau important. «<strong>No</strong>mbreux<br />

sont les patients qui nous consultent<br />

très tard. <strong>No</strong>us tentons d’y remédier par<br />

un dépistage dans les villages pour détecter<br />

à temps l’hypertension, les maladies cardiaques<br />

et pulmonaires ou les tumeurs.»<br />

A l’origine, Martin Rohacek avait prévu de<br />

rester deux ans en Tanzanie. Pourquoi est-il<br />

toujours là-bas? «Le travail est pénible, mais<br />

nous pouvons faire beaucoup avec peu de<br />

moyens et aider un grand nombre de personnes.<br />

C’est une expérience qui marque.»<br />

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La tête et le ventre pleins<br />

Les participants à medifuture en diront-ils<br />

autant? «D’excellents exposés, une bonne<br />

ambiance, un bon mix entre les exposés et<br />

les différents stands», disait l’une, et «j’ai<br />

passé un super bon moment et beaucoup<br />

appris», déclarait l’autre. Encore une édition<br />

couronnée de succès lors de laquelle<br />

les nombreux étudiants ont pu s’informer<br />

sur leurs options de carrière et, qui sait,<br />

puiser leur inspiration pour s’engager dans<br />

une certaine direction. Et comment était le<br />

repas? «Parfait!»<br />

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Remerciements<br />

<strong>No</strong>us remercions chaleureusement<br />

tous les sponsors et exposants pour leur<br />

soutien. <strong>No</strong>us remercions tout particulièrement<br />

les Services psychiatriques<br />

universitaires de Berne qui ont sponsorisé<br />

le concours et aussi les intervenantes<br />

et intervenants. Sans eux, medifuture<br />

<strong>2023</strong> n’aurait pas vu le jour.<br />

Le prochain congrès de carrière se<br />

déroulera le 2 novembre 2024 au Stade<br />

du Wankdorf à Berne.<br />

14<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Dans l’univers des médecins-assistant(e)s<br />

Le début de la fin ou<br />

la fin du début?<br />

Dernièrement, pendant la<br />

formation, je me suis fait la<br />

réflexion que le début d’une<br />

carrière médicale ressemblait<br />

fortement aux épreuves d’un triathlon.<br />

Comme dans le sport, le métier de<br />

médecin exige d’identifier rapidement<br />

ses forces, ses faiblesses et ses limites<br />

et d’essayer de prendre les bonnes mesures<br />

au bon moment.<br />

<strong>No</strong>us voici donc sur la ligne de départ,<br />

gorgés de confiance et d’excitation, avec<br />

un objectif précis en tête, le tout mêlé<br />

d’un sentiment d’angoisse face aux obstacles<br />

et problèmes éventuels.<br />

Comme pour un triathlon, la journée<br />

commence par un plongeon (au sens<br />

littéral) dans le travail, où il est primordial<br />

de doser sa vitesse pour éviter de s’épuiser<br />

dès la première bouée. Il est donc important<br />

de ralentir la cadence, de maintenir<br />

un pouls stable et de réfléchir à la manière<br />

dont on peut répartir habilement l’énergie<br />

restante en vue des prochaines étapes.<br />

Une fois la première étape passée,<br />

la zone de transition offre l’occasion de se<br />

concentrer brièvement avant de repartir.<br />

Car la deuxième étape ne laisse aucune<br />

place à la réflexion; il faut pédaler aussi<br />

vite que possible et montrer ce dont<br />

nous sommes capables. Peut-être parviendrons-nous<br />

même à dépasser nos concurrents.<br />

Mais il ne faut surtout pas se réjouir<br />

trop vite, car des concurrents encore plus<br />

forts, mieux préparés, plus expérimentés<br />

et mieux équipés nous talonnent de près.<br />

Il est essentiel de ne pas se laisser décourager<br />

et de ne jamais perdre l’objectif de<br />

vue, ce qui est, je l’avoue, plus facile à dire<br />

qu’à faire. En effet, ceux qui parviennent<br />

à dépasser leurs concurrents reçoivent<br />

généralement des encouragements et des<br />

félicitations, car ils ne sont qu’à quelques<br />

pas du succès. Les plus faibles sont tout<br />

au plus encouragés par compassion s’ils<br />

ne sont pas oubliés.<br />

Un deuxième accès de faiblesse<br />

menace à la nouvelle arrivée dans la zone<br />

de transition. La force dans les jambes<br />

s’amenuise. Un apport supplémentaire en<br />

sucre s’avère indispensable pour affronter<br />

la troisième étape. La motivation perd<br />

alors de sa vigueur et vous préférez peutêtre<br />

renoncer aux deux minutes de pause<br />

à ce moment-là, alors que l’objectif est si<br />

proche.<br />

Malgré l’épuisement croissant, vous<br />

vous ressaisissez et vous vous lancez dans<br />

la course. Les jambes en coton, vous parcourez<br />

les derniers mètres jusqu’à la ligne<br />

d’arrivée.<br />

Et maintenant? Avez-vous gagné<br />

votre place sur le podium ou avez-vous<br />

dû abandonner la course avant la fin? Comment<br />

distinguer les gagnants des perdants?<br />

Est-ce même nécessaire? Et avez-vous<br />

réellement atteint votre objectif?<br />

Car la compétition ne s’arrête pas<br />

à la ligne d’arrivée: l’adrénaline qui<br />

monte lorsque la course est terminée<br />

exalte vos ambitions et vous vous fixez<br />

aussitôt un nouvel objectif.<br />

Ma sagesse personnelle en cette fin<br />

d’année, qui déclenche éventuellement<br />

aussi chez vous une réflexion positive<br />

sur l’année écoulée: le succès ne signifie<br />

pas que vous êtes le ou la meilleure.<br />

Le succès signifie que vous avez atteint<br />

votre objectif dans un laps de temps<br />

défini, que vous avez eu un objectif en<br />

tête, que vous n’avez pas abandonné et<br />

que vous avez persévéré. Mais le succès<br />

signifie aussi que vous avez tiré la sonnette<br />

d’alarme au bon moment, que vous<br />

avez agi en respectant vos ressources<br />

personnelles et que vous avez arrêté la<br />

course avant de vous épuiser.<br />

Identifier et gérer ses ressources personnelles<br />

est, selon moi, le plus important<br />

pour pouvoir donner le meilleur de soimême<br />

à chaque étape, que ce soit dans le<br />

sport ou dans la médecine.<br />

Camille Bertossa,<br />

médecin-assistante en<br />

première année de<br />

formation postgraduée<br />

Photo: màd<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 15


<strong>asmac</strong><br />

<strong>No</strong>uvelles<br />

des sections<br />

Bâle<br />

Repas de diplôme de<br />

l’ASMAC Bâle<br />

Environ 160 médecins fraîchement diplômés<br />

se sont retrouvés le vendredi 20 octobre<br />

<strong>2023</strong> dans la Halle 7 à Bâle pour participer<br />

au traditionnel repas de diplôme<br />

orchestré par l’ASMAC Bâle.<br />

A cette occasion, l’ASMAC Bâle a organisé<br />

un débat sur le thème de la «compatibilité<br />

entre travail et famille à l’hôpital».<br />

Le D r méd. Daniel Steffens et les membres<br />

du comité, la D re méd. Susanna Stöhr et<br />

Arno Moritz ont permis aux jeunes médecins<br />

de comprendre comment les conditions<br />

de travail en milieu hospitalier évoluent.<br />

Les participants ont reçu de nombreux<br />

et précieux conseils pour prendre<br />

un bon départ à l’hôpital et sur la manière<br />

de gérer le stress. De plus, les hôtes ont eu<br />

l’occasion d’échanger avec le comité et la<br />

direction de l’ASMAC Bâle.<br />

Dans la halle industrielle 7 à Bâle, les<br />

convives ont savouré un repas festif dans<br />

le cadre duquel les jeunes médecins ont<br />

obtenu des réponses à bien des questions<br />

et trinqué à leur réussite. La soirée s’est déroulée<br />

dans une atmosphère propice à la<br />

réflexion, mettant en évidence le soutien<br />

et le réseau que l’ASMAC Bâle propose à<br />

ses membres.<br />

Une fois de plus, le repas de diplôme<br />

a été couronné de succès. Il permet non<br />

seulement de renforcer les liens entre les<br />

jeunes médecins, mais constitue aussi une<br />

plateforme d’information et d’échange<br />

importante pour l’entrée dans la profession.<br />

Jenny Settembrini, responsable de la<br />

communication ASMAC Bâle<br />

Berne<br />

Ateliers pour planificatrices<br />

et planificateurs<br />

<strong>No</strong>us organisons une série de trois ateliers<br />

pour les planificatrices et planificateurs<br />

des services. La première partie enseigne<br />

les bases nécessaires pour la planification<br />

des services. La deuxième partie aborde<br />

l’établissement de l’horaire de service et<br />

dans la troisième partie, il s’agit d’analyser<br />

les horaires de service.<br />

L’atelier de base:<br />

Vous passez souvent de longues soirées à<br />

plancher sur les horaires de service de votre<br />

département et ne voyez finalement plus<br />

que des symboles PEP danser devant vos<br />

yeux? Vous aimeriez savoir comment on<br />

peut judicieusement intégrer le travail à<br />

temps partiel dans l’horaire de service? Vous<br />

hésitez parfois quant à la manière d’éviter<br />

les écueils pour appliquer correctement la<br />

loi sur le travail? Vous voulez savoir comment<br />

établir un horaire de service correct?<br />

Simon Schneider (avocat et directeur<br />

suppléant de l’ASMAC Berne), le D r méd.<br />

Philipp Rahm (conseiller en matière de pla­<br />

Photo Bâle: màd; Photo Berne: Adobe Stock<br />

16<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

nification des services de l’<strong>asmac</strong>) et Susanne<br />

Nüesch (médecin hospitalier spécialiste<br />

au centre universitaire des urgences,<br />

Hôpital de l’Ile, responsable de la planification<br />

des services pour les médecins-assistant[e]s)<br />

assurent un programme passionnant<br />

et répondent volontiers à toutes vos<br />

questions.<br />

Date: Jeudi 18 janvier 2024, 18h30 à 21h,<br />

repas compris<br />

Lieu: Salle de conférence de l’<strong>asmac</strong>,<br />

Bollwerk 10, 3011 Berne<br />

(à côté de la gare de Berne)<br />

Inscription jusqu’au 10 janvier 2024 à<br />

l’adresse www.vsao-bern.ch<br />

Soleure<br />

Une année pleine de<br />

moments forts<br />

L’année <strong>2023</strong> de l’ASMAC Soleure a été<br />

marquée par toute une série d’évènements<br />

heureux. <strong>No</strong>us avons débuté l’année avec<br />

une formation pour la planification des<br />

services lors de laquelle Philipp Rahm,<br />

conseiller en matière de planification des<br />

services de l’<strong>asmac</strong>, a répondu à toutes les<br />

questions. Malgré la complexité du sujet,<br />

nous avons eu une discussion et un<br />

échange animés qui nous ont permis de<br />

clarifier de nombreux points. Sans oublier<br />

l’apéro en guise de conclusion, car avec un<br />

verre à la main, la discussion est souvent<br />

bien plus agréable.<br />

La «grève féministe» de cette année ne<br />

nous a pas non plus échappé. <strong>No</strong>us avons<br />

ouvert un café des grévistes au Bürgerspital<br />

de Soleure en collaboration avec le<br />

ssp Soleure. Il a rencontré un franc succès<br />

et nous a permis d’envoyer un signal interprofessionnel<br />

pour davantage de solidarité<br />

et d’égalité.<br />

En été, nous voulions rencontrer nos<br />

membres sur place, c’est-à-dire à Soleure<br />

et Olten. Quoi de mieux qu’un stand de<br />

glaces? Pendant deux journées estivales,<br />

nous avons donc distribué au Bürgerspital<br />

de Soleure et à l’Hôpital cantonal d’Olten<br />

d’excellentes glaces locales «Kalte Lust» et<br />

mené d’innombrables discussions intéressantes.<br />

Un régal!<br />

Dans l’intention de combler les lacunes<br />

après les études, l’ASMAC Soleure a<br />

organisé en automne deux ateliers «Soft<br />

Skills» sur les thèmes «Time Management»<br />

et «Feedback». Ces ateliers étaient<br />

dirigés par la Dre méd. Regula Fankhauser<br />

(médecin adjointe SoH, MME) et la Dre<br />

méd. Kate Gurevich (médecin-assistante<br />

SoH, ASMAC Soleure) et ont permis aux<br />

médecins-assistant(e)s de différents niveaux<br />

et disciplines de se retrouver. Dans<br />

le cadre de l’atelier «Time-Management et<br />

Self-Leadership», les participants ont pu<br />

réfléchir à leurs objectifs personnels et<br />

reçu des conseils sur la manière de les<br />

atteindre. Le tout s’est terminé dans une<br />

atmosphère décontractée autour d’un<br />

apéro. L’atelier «Feedback» était consacré<br />

à la manière de donner un retour aux<br />

supérieurs hiérarchiques, aux pairs et aux<br />

sous-assistant(e)s. Avec ces ateliers axés<br />

sur la pratique, nous espérons enseigner<br />

des compétences pratiques aux médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique<br />

pour leur travail et leurs loisirs.<br />

Suis-nous sur Instagram (www.instagram.com/vsao-so)<br />

et Facebook pour ne<br />

pas manquer les prochains évènements.<br />

Kate Gurevich et Mirjam Nussbaumer,<br />

membres du comité de l’ASMAC Soleure<br />

Les informations pour les ateliers consécutifs<br />

seront publiées sur notre site web au<br />

plus tard au début 2024.<br />

Photos: màd<br />

AG 2024<br />

Save the Date:<br />

Assemblée générale 2024<br />

25 avril 2024, dès 19h00<br />

au PROGR Berne<br />

Janine Junker, directrice de l’<strong>asmac</strong> Berne<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 17


<strong>asmac</strong><br />

Tessin<br />

Rencontre à Lugano:<br />

un échange sur la profession<br />

de médecin<br />

L’<strong>asmac</strong>, des étudiants en médecine de<br />

cinquième année et l’ASMACT (section <strong>asmac</strong><br />

Tessin) se sont retrouvés le mercredi<br />

25 octobre à Lugano. La manifestation organisée<br />

par Maria Grazia Mele, responsable<br />

de la coordination de la formation<br />

médicale et universitaire, a été l’occasion<br />

de discuter une série de thèmes importants<br />

en lien avec la profession de médecin<br />

et l’avenir du corps médical en Suisse.<br />

L’événement a notamment rassemblé<br />

le président de l’<strong>asmac</strong>, Angelo Barrile, le<br />

président de l’ASMACT, Davide Giunzioni,<br />

et la vice-présidente de l’ASMACT, Giorgia<br />

Lo Presti. La discussion a porté sur des<br />

thèmes importants tels que les prestations<br />

médicales, la politique de la santé, les<br />

contrats et conventions, les conditions de<br />

travail et la situation générale du corps médical<br />

en Suisse.<br />

Le programme «Coach my Career» et<br />

l’importance du premier engagement de<br />

médecin-assistant(e) figuraient parmi les<br />

thèmes centraux. Les étudiants ont pu faire<br />

part de leurs préoccupations concernant<br />

les défis éventuels à surmonter au début de<br />

leur carrière, et l’<strong>asmac</strong> a informé sur les<br />

ressources et offres de soutien proposées<br />

pour gérer ces difficultés.<br />

La discrimination fondée sur le genre<br />

dans le domaine médical et la question de<br />

savoir comment l’aborder ont également<br />

été traitées. La discussion a montré l’importance<br />

de promouvoir la diversité et<br />

l’égalité des genres dans la profession de<br />

médecin.<br />

En outre, elle a permis d’aborder les<br />

efforts pour réduire la durée de travail<br />

des médecins dans toute la Suisse, notamment<br />

avec l’introduction de la semaine<br />

de 42+4 heures dans les hôpitaux tessinois<br />

de l’EOC (Ente Ospedaliero Cantonale) dès<br />

2025. Cette étape est considérée comme importante<br />

pour encourager le bien-être des<br />

médecins et améliorer la qualité de la prise<br />

en charge des patientes et patients.<br />

La rencontre a mis en évidence la nécessité<br />

d’un dialogue entre les futurs médecins<br />

et les représentants expérimentés de la<br />

branche pour pouvoir affronter les défis et<br />

chances liés à la profession de médecin en<br />

Suisse.<br />

Giorgia Lo Presti, vice-présidente de l’ASMACT<br />

Angelo Barrile, Maria Grazia Mele, Davide Giunzioni et Giorgia Lo Presti (de gauche à droite) se sont<br />

retrouvés à Lugano pour discuter avec les étudiants en médecine de l’avenir de la profession de médecin.<br />

Photos: màd; Adobe Stock<br />

18<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Annonce<br />

Un engagement de l’association des éditeurs SCHWEIZER MEDIEN en faveur de la presse professionnelle suisse – q-publikationen.ch<br />

«Lors du choix du média,<br />

nous veillons à la qualité, au taux<br />

de pénétration et à l’impact.<br />

La certification Q nous aide<br />

dans cette démarche.»<br />

ANJA HÄNNI<br />

Head of Print, Radio, OOH<br />

dentsu Switzerland<br />

C’est pourquoi nous publions nos annonces dans les médias professionnels et<br />

spécialisés: passez par les médias certifiés Q pour vous adresser directement à vos groupes cibles, sans<br />

perte de diffusion. Cela vous permettra d’accroître l’impact de votre campagne tout en réduisant les coûts.<br />

Q-PUBLICATIONS: CIBLÉ – COMPÉTENT – TRANSPARENT<br />

<strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> – le journal de l’association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique – FACHMEDIEN,<br />

vsao@fachmedien.ch


<strong>asmac</strong><br />

St-Gall /<br />

Appenzell<br />

Les évènements se précipitent<br />

à la section St-Gall /<br />

Appenzell<br />

<strong>No</strong>us avions envisagé l’automne <strong>2023</strong> avec<br />

sérénité. En effet, nous avions prévu de lancer<br />

notre nouveau site web, d’organiser une<br />

table ronde en novembre pour mieux nous<br />

coordonner sur le plan politique et renforcer<br />

la position de l’<strong>asmac</strong> dans les négociations,<br />

et terminer l’année le 16 novembre<br />

<strong>2023</strong> par notre assemblée générale.<br />

A notre grand regret, de sombres<br />

nuages sont apparus au début septembre.<br />

Des rumeurs circulaient au sujet de la<br />

situation financière catastrophique du<br />

réseau hospitalier de St-Gall, à tel point<br />

qu’une suppression massive de postes serait<br />

inévitable. Le 27 septembre, l’<strong>asmac</strong><br />

St-Gall/Appenzell a été invitée à une<br />

conférence de presse organisée à très<br />

brève échéance lors de laquelle le président<br />

du conseil d’administration et le<br />

CEO des hôpitaux Grabs, St-Gall et Uznach<br />

informeraient au sujet d’une suppression<br />

de postes. Le mauvais pressentiment s’est<br />

confirmé. Le jour suivant, notre comité a<br />

pris connaissance de cette nouvelle avec<br />

d’autres partenaires sociaux. Et elle était<br />

tout sauf anodine: une réduction de<br />

440 postes, dont 120 dans les soins, doit<br />

permettre de couvrir un déficit annuel<br />

de 50 millions de francs. Une absurdité si<br />

l’on pense que jusqu’à récemment, on s’efforçait<br />

de pourvoir les postes vacants dans<br />

ce domaine. Les déclarations rassurantes<br />

selon lesquelles les collègues dans les services<br />

ne seraient pas concernés, vu que la<br />

réduction touchera principalement les<br />

postes dans l’administration, n’ont pas<br />

vraiment calmé les esprits.<br />

L’<strong>asmac</strong> St-Gall/Appenzell a accueilli<br />

cette nouvelle avec un sentiment partagé.<br />

D’un côté, nous comprenons qu’un déficit<br />

annuel de 50 millions de francs menace la<br />

survie à long terme du réseau hospitalier.<br />

De l’autre, nous nous demandons pourquoi<br />

le déficit reste aussi élevé, malgré la fermeture<br />

de plusieurs hôpitaux au cours des dernières<br />

années (Flawil, Rorschach, Wattwil).<br />

Les hôpitaux du canton ne gagnent apparemment<br />

pas d’argent dans le contexte actuel.<br />

Le conseil d’administration doit être<br />

parvenu au même constat et a donc décidé<br />

de supprimer des postes pour rapidement<br />

redresser la situation financière.<br />

<strong>No</strong>us espérons que cette réduction de<br />

postes touchera en premier lieu l’appareil<br />

administratif. Il y a pourtant déjà certains<br />

postes de médecins qui sont supprimés,<br />

en partie dans le service de médecine de<br />

premier recours. Ces postes avaient pourtant<br />

été spécialement créés pour compenser<br />

les postes de formation supprimés<br />

dans les hôpitaux régionaux fermés. Les<br />

responsables des cliniques concernées ne<br />

sont pas à envier, car ils se battent pour<br />

chaque poste et tentent de préserver au<br />

mieux les innovations réalisées ces dernières<br />

années.<br />

Au nom de l’<strong>asmac</strong>, nous demandons<br />

que soient trouvées des solutions durables.<br />

La suppression de postes dans le<br />

réseau hospitalier de St-Gall marque un<br />

tournant. De nombreux autres hôpitaux<br />

centraux sont aussi confrontés à des difficultés<br />

financières et la pression sur les<br />

prestataires de soins est énorme. Dans<br />

l’immédiat, les tarifs ne permettent pas de<br />

réagir à l’évolution des conditions économiques,<br />

comme par exemple l’augmentation<br />

des frais de salaire et d’énergie ou le<br />

renchérissement. Au final, c’est le personnel<br />

qui paie la facture en étant contraint<br />

d’assumer une masse de travail encore<br />

plus importante avec un effectif réduit.<br />

Pendant ce temps, les hôpitaux privés font<br />

des bénéfices. Les interventions lucratives<br />

avec une évolution postopératoire favorable<br />

sont réalisées en masse dans ces établissements.<br />

Lorsque des complications<br />

surviennent ou que des patients gériatriques<br />

et multimorbides doivent être pris<br />

en charge, ils sont envoyés sans hésiter<br />

dans les centres hospitaliers qui, en plus<br />

de cela, assument la quasi-totalité de la<br />

formation pré- et postgraduée de la relève<br />

médicale. La situation dans le canton de<br />

St-Gall montre bien qu’à long terme, ce<br />

système est voué à l’échec.<br />

<strong>No</strong>tre section reste à l’affût. Le comité<br />

ne peut cependant pas le faire sans le soutien<br />

des membres. De premières approches<br />

et la marche à suivre ont été discutées lors<br />

de l’assemblée générale du 16 novembre.<br />

Faites-nous part de vos idées et communiquez-nous<br />

les problèmes que vous rencontrez,<br />

car ce n’est que si nous en avons<br />

connaissance que nous pouvons réagir.<br />

<strong>No</strong>tre nouveau site web www.vsao-sg.ch<br />

vous facilite grandement la tâche. Quant à<br />

la table ronde prévue, nous demandons à la<br />

politique de réfléchir à des solutions durables<br />

et au conflit évoqué ci-dessus. <strong>No</strong>us<br />

sommes impatients d’en connaître les résultats.<br />

Le même format organisé à l’échelon<br />

national nous laisse espérer qu’un dialogue<br />

fructueux permettra de trouver des<br />

solutions appropriées.<br />

Severin Baerlocher, Président du comité de la<br />

section St-Gall/Appenzell<br />

Photo: Hôpital cantonal de St-Gall<br />

20<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

Zurich /<br />

Schaffhouse<br />

La force en clinique et au<br />

quotidien: entraînement<br />

à la résilience pour les<br />

chef(fe)s de clinique<br />

Qu’est-ce que la résilience? La résilience<br />

est la capacité d’un individu à se développer<br />

et à ne pas perdre de vue ses objectifs<br />

même dans des situations difficiles. Il est<br />

très important d’entraîner cette résilience.<br />

En effet, elle nous permet d’aborder les défis<br />

du quotidien de manière appropriée et<br />

d’améliorer durablement notre qualité de<br />

vie, tout en nous donnant la capacité de<br />

récupérer rapidement après des revers et<br />

de gagner en force psychique.<br />

Cette année, l’ASMAC Zurich a pour la<br />

première fois organisé un entraînement à<br />

la résilience pour les chef(fe)s de clinique.<br />

Lors de quatre soirées en octobre et novembre<br />

<strong>2023</strong>, des spécialistes ont présenté<br />

huit facteurs qui renforcent la résilience et<br />

montré comment s’y entraîner dans le travail<br />

quotidien en clinique et dans le privé.<br />

Les participants ont pu partager leurs expériences<br />

avec leurs collègues et approfondir<br />

la réflexion sur le sujet.<br />

Les ateliers étaient animés par une experte<br />

et un expert en la matière: la D r méd.<br />

Bernadette Ruhwinkel, cheffe de clinique<br />

et médecin adjointe en psychiatrie, superviseure<br />

et coach de santé, connaît bien les<br />

particularités du travail quotidien et notamment<br />

du travail d’équipe interdisciplinaire.<br />

Michael Buchmann, D r en agronomie<br />

et coach de résilience, est spécialiste<br />

de l’entraînement à la résilience individuelle<br />

et d’équipe. Les deux codirigent<br />

depuis 2019 l’atelier de résilience à Winterthour.<br />

<strong>No</strong>us sommes heureux du succès rencontré<br />

par ce premier entraînement à la<br />

résilience et remercions tous les participants<br />

d’avoir fait le déplacement<br />

<strong>No</strong>us établissons un nouveau département<br />

pour la recherche et t’invitons à<br />

participer le mercredi soir 17 janvier 2024<br />

au premier évènement consacré à la recherche<br />

à l’Université de Zurich avec des<br />

intervenantes et intervenants intéressants<br />

et un apéro de networking. Inscris-toi sans<br />

attendre: www.vsao-zh.ch.<br />

Dominique Iseppi, assistante de communication,<br />

ASMAC Zurich / Schaffhouse<br />

Photo: màd<br />

Inscris-toi sans attendre:<br />

évènement consacré à la recherche<br />

le 17 janvier 2024<br />

La recherche est un élément important de<br />

la médecine. Elle est à la base de toutes les<br />

mesures médicales. Jusqu’ici, la recherche<br />

n’est pas accessible à tous et le travail de<br />

recherche ne bénéficie souvent pas de la<br />

reconnaissance nécessaire.<br />

Faites la promotion de l’<strong>asmac</strong><br />

Vous êtes déjà membre de l’<strong>asmac</strong>? Super! C’est bon à savoir, car plus nous sommes nombreux,<br />

plus notre voix compte. <strong>No</strong>us récompensons les membres qui font activement la<br />

promotion de l’<strong>asmac</strong>. En effet, rien ne vaut une recommandation formulée par conviction<br />

personnelle. Pour chaque nouveau membre recruté, vous recevez un petit cadeau, p. ex. une<br />

lunchbox, un bon pour des livres ou un bon CFF, chacun d’une valeur de 50 francs. Vous avez<br />

aussi la possibilité de faire un don à une organisation caritative.<br />

Vous trouverez toutes les autres informations sur notre site web www.<strong>asmac</strong>.ch/campagnede-recrutement.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 21


vsao<br />

<strong>asmac</strong>-Inside<br />

Tabea Adamina<br />

Lieu de domicile: Muri près de Berne<br />

Membre de l’<strong>asmac</strong> depuis: mai <strong>2023</strong><br />

L’<strong>asmac</strong> en trois mots:<br />

orientée services, compréhensive,<br />

engagée<br />

Depuis sept mois qu’elle<br />

travaille à l’<strong>asmac</strong> en tant<br />

que collaboratrice Service<br />

et projets, Tabea Adamina<br />

a déjà beaucoup appris sur les médecins<br />

et sur le secteur de la santé en<br />

général.<br />

Avant son engagement auprès de<br />

l’association, elle n’avait eu affaire à<br />

cette branche que de manière marginale.<br />

Elle a d’abord suivi un apprentissage<br />

de commerce, puis fréquenté une école<br />

de tourisme. Après plusieurs années<br />

durant lesquelles elle s’est consacrée<br />

à ses enfants et sa famille, elle a repris<br />

le chemin de la vie professionnelle et<br />

travaillé pendant huit ans pour Suisse<br />

Tourisme.<br />

D’origine valaisanne, le tourisme<br />

est son domaine de prédilection.<br />

Aujourd’hui, elle vit avec son mari et<br />

ses trois enfants à Muri bei Berne.<br />

Pendant son temps libre, elle aime<br />

rencontrer ses amis, lire et explorer les<br />

environs. Elle se détend particu lièrement<br />

en jardinant et adore profiter<br />

des vacances pour voyager et découvrir<br />

de nouveaux endroits en famille.<br />

Tabea a énormément de plaisir<br />

à travailler à l’<strong>asmac</strong>: «C’est formidable<br />

de travailler dans une équipe aussi<br />

serviable et motivée.» En tant que<br />

collaboratrice au sein du département<br />

Service et projets, ses tâches sont diverses<br />

et variées. Elle gère la centrale téléphonique<br />

et participe à la comptabilité<br />

débiteurs, à la gestion des membres,<br />

à l’enregistrement des nouveaux<br />

membres ainsi qu’à l’organisation du<br />

congrès de carrière medifuture de<br />

l’<strong>asmac</strong>. Les nombreux contacts avec les<br />

membres lui permettent d’en apprendre<br />

chaque jour davantage: «Les membres<br />

ont toujours de nouvelles questions et de<br />

nouveaux problèmes à nous soumettre.<br />

Cela rend le quotidien passionnant,<br />

et je suis toujours heureuse de pouvoir<br />

leur apporter mon aide.»<br />

Tabea se sent à sa place à l’<strong>asmac</strong>.<br />

Elle trouve important que les médecins<br />

qui exercent dans les hôpitaux ne<br />

soient pas surchargés en permanence.<br />

«Je suis très motivée par le fait que<br />

l’<strong>asmac</strong> s’engage pour de meilleures<br />

conditions de travail dans les hôpitaux,<br />

et de pouvoir contribuer à faire avancer<br />

cette importante cause.»<br />

Photo: màd<br />

22<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


vsao<br />

Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />

Service de piquet:<br />

qu’est-ce qui compte comme<br />

temps de travail?<br />

Lorsque je suis de piquet,<br />

il arrive fréquemment que je<br />

sois appelé et que je donne<br />

des instructions depuis mon<br />

domicile. Est-ce que ce temps compte<br />

comme temps de travail?<br />

Selon l’art. 14, al. 1, de l’ordonnance 1<br />

relative à la loi sur le travail (OLT 1),<br />

«est réputé service de piquet le temps<br />

pendant lequel le travailleur se tient,<br />

en sus du travail habituel, prêt à intervenir<br />

pour remédier à des perturbations,<br />

porter secours en cas de situation d’urgence,<br />

effectuer des visites de contrôle ou<br />

faire face à d’autres situations particulières<br />

analogues».<br />

L’art. 15 b, al. 1, OLT 1 dispose que<br />

«l’intégralité du temps mis à la disposition<br />

de l’employeur au cours d’un service<br />

de piquet effectué dans l’entreprise<br />

compte comme durée du travail».<br />

Quant à l’art. 15 b, al. 2, OLT 1,<br />

il prévoit que «le temps consacré à un<br />

service de piquet effectué en dehors<br />

de l’entreprise compte comme durée<br />

du travail dans la mesure de l’activité<br />

effectivement déployée pour l’employeur».<br />

En l’occurrence, le fait de répondre<br />

à des questions et/ou donner des instructions<br />

depuis son domicile constitue bel<br />

et bien du travail, dans la mesure où cette<br />

prestation est fournie dans le cadre<br />

d’un service de piquet, et au bénéfice de<br />

l’employeur. Selon l’art. 15 al. 2 précité,<br />

ce temps compte donc bel et bien comme<br />

durée du travail et va venir s’ajouter<br />

aux heures accomplies à l’hôpital, durant<br />

l’activité normale ou dans le cadre du<br />

service de piquet.<br />

Se pose à ce stade la question<br />

suivante: comment comptabiliser cette<br />

activité effectuée depuis chez moi pour<br />

le compte de mon employeur?<br />

Concrètement, la façon la plus simple<br />

de fonctionner serait de créer un document<br />

et de noter chaque intervention,<br />

en indiquant la date, l’heure de l’appel,<br />

le motif de la demande (très globalement),<br />

ainsi que la durée de «l’intervention»,<br />

soit de l’appel. Ce document serait<br />

à présenter à l’employeur à la fin de la<br />

période de piquet, de façon à ce que le<br />

temps consacré soit intégré dans la durée<br />

hebdomadaire de travail.<br />

Valentine Gétaz Kunz,<br />

juriste de l’ASMAVal<br />

Photo: màd<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 23


Point de mire: Sauvetage<br />

Les situations d’urgence:<br />

comment s’y préparer?<br />

Les simulations permettent de s’entraîner de manière ciblée<br />

aux situations d’urgence et d’optimiser les processus.<br />

Elles permettent d’avoir un regard spécifique sur les compétences<br />

non techniques («<strong>No</strong>n Technical Skills»), un aspect des<br />

soins médicaux qui n’est souvent pas suffisamment valorisé.<br />

Kai Kranz, responsable de secteur Continuous Medical Education, Innovation & Development,<br />

Institut suisse de médecine d’urgence (SIRMED), Helge Regener, directeur du SIRMED<br />

Dans la salle de déchocage, des personnes de divers horizons<br />

professionnels se rencontrent. Une simulation leur permet de<br />

s’exercer et d’améliorer leur collaboration.<br />

24<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Sauvetage<br />

Photos: SIRMED<br />

Vous avez déjà vécu cette situation?<br />

Un patient hospitalisé<br />

est victime d’un arrêt circulatoire.<br />

Vous commencez la<br />

réanimation en attendant que l’équipe<br />

de réanimation vous rejoigne. Après avoir<br />

récupéré une circulation spontanée, le<br />

patient est transféré aux soins intensifs.<br />

Bien qu’il ait survécu, vous éprouvez un<br />

étrange sentiment de frustration. Les<br />

actes se sont enchaînés dans l’agitation et<br />

le chaos: faire de la place, allonger la personne,<br />

déclencher l’alarme REA, massage<br />

cardiaque, défibrillation, respiration artificielle,<br />

adrénaline et ainsi de suite. Même<br />

si, pendant la réanimation, les intervenants<br />

ont pensé à tout, cela ne s’est pas<br />

passé sans malentendus, contraintes et<br />

échanges tendus. Une fois le calme revenu,<br />

vous vous demandez si ce que vous<br />

avez vécu correspond réellement au déroulement<br />

normal d’une prise en charge<br />

d’urgence intrahospitalière. La réponse<br />

est: oui et non. Oui, parce que la situation<br />

décrite est fréquente dans la réalité et<br />

semble plausible compte tenu de la nécessité<br />

d’agir. Et non, parce qu’il existe aussi<br />

d’autres scénarios possibles auxquels<br />

vous avez, espérons-le, déjà été confronté(e).<br />

Ceux-ci peuvent être le fruit du hasard<br />

ou le résultat d’une planification<br />

consciente.<br />

Un expert observe la simulation depuis la salle de contrôle et l’enregistre pour le débriefing qui suit.<br />

Les compétences transversales<br />

sont souvent négligées<br />

Pour comprendre comment la situation<br />

décrite peut se produire, il suffit de jeter<br />

un œil aux structures de formation dans le<br />

secteur de la santé. Dans le jargon de la formation,<br />

on parle de compétence lorsqu’une<br />

personne est capable de mener à<br />

bien une tâche professionnelle ou de résoudre<br />

un problème. Cela nécessite des<br />

connaissances spécifiques et certaines aptitudes.<br />

C’est sur cette base que la structure<br />

de formation de nombreuses professions<br />

de la santé a été réorientée vers une<br />

approche axée sur les compétences. Un<br />

examen plus attentif montre toutefois que<br />

ces compétences concernent souvent en<br />

premier lieu des aspects spécifiques à la<br />

discipline et sont axées sur l’individu. Les<br />

compétences transversales telles que le<br />

travail d’équipe, le leadership, la communication,<br />

etc. sont généralement reléguées<br />

au second plan, bien que leur grande influence<br />

sur la sécurité et l’efficacité des<br />

soins aux patients soit prouvée depuis<br />

longtemps [2], [7]. Ces compétences transversales<br />

ou interpersonnelles sont également<br />

appelées compétences non techniques<br />

(«<strong>No</strong>n Technical Skills») et sont<br />

considérées comme un complément essentiel<br />

aux compétences techniques<br />

(«Technical Skills») [5]. Pour simplifier, on<br />

peut dire que les compétences techniques<br />

permettent de définir les mesures<br />

concrètes de prise en charge des patients,<br />

tandis que les compétences transversales<br />

aident à appliquer les compétences techniques<br />

de manière fiable dans différentes<br />

conditions.<br />

La situation décrite au début revêt un<br />

certain caractère de normalité dans la mesure<br />

où les aspects de la mise en œuvre<br />

dans la collaboration interprofessionnelle<br />

ne sont pas suffisamment pris en compte<br />

dans la formation. Conscients de ce phénomène,<br />

l’Organisation mondiale de la<br />

Santé (OMS) et l’Office fédéral de la santé<br />

publique (OFSP) appellent à développer la<br />

formation interprofessionnelle dans les<br />

professions de la santé [3], [12]. Afin de<br />

pouvoir offrir aux patients un traitement<br />

optimal et à faible risque, il est nécessaire<br />

d’ancrer davantage les compétences non<br />

techniques dans la formation professionnelle<br />

de base, postgraduée et continue.<br />

L’utilité des formations par simulation a<br />

été démontrée [4], [6], [9], [11].<br />

Une formation régulière améliore<br />

les processus<br />

Les hôpitaux, et en particulier les services<br />

d’urgence, les salles d’opération et les unités<br />

de soins intensifs, constituent des environnements<br />

à haut risque et sont donc<br />

considérés comme des organisations à<br />

haute fiabilité ou «High Reliability Organi­<br />

Le SIRMED propose des cours pour les profanes<br />

et les professionnels<br />

L’Institut suisse de médecine d’urgence (SIRMED) est une société anonyme d’utilité<br />

publique, portée à 50% par la Fondation suisse pour paraplégiques (FSP) et à 50% par la<br />

Garde aérienne suisse de sauvetage (Rega). Le SIRMED propose des formations professionnelles,<br />

des cours ainsi que des formations de perfectionnement en médecine de<br />

sauvetage et d’urgence pour les professionnels et les profanes. Il prend de ce fait une<br />

part active au développement de la médecine de sauvetage et d’urgence ainsi qu’à la<br />

formation en matière de sauvetage en Suisse.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 25


Point de mire: Sauvetage<br />

sations» (HRO) [1], [10]. Les HRO se distinguent<br />

par une fiabilité particulière des<br />

processus; cela signifie qu’elles fournissent<br />

leurs prestations même dans des<br />

conditions difficiles, sous peine de conséquences<br />

graves. Dans ce contexte, on parle<br />

de «haute performance» lorsque l’efficacité<br />

de travail est particulièrement élevée<br />

[8]. La «haute fiabilité» repose sur différents<br />

principes fondamentaux, tels que le<br />

haut niveau d’expertise du personnel ainsi<br />

que le bon déroulement des processus.<br />

Pour y parvenir, un entraînement en<br />

continu est essentiel [10]. Les formations<br />

par simulation permettent de se préparer à<br />

certaines situations. Le débriefing relatif<br />

aux processus, à la collaboration au sein<br />

de l’équipe ainsi qu’au comportement individuel<br />

permet d’acquérir des connaissances<br />

pertinentes qui peuvent contribuer<br />

à optimiser les processus [6].<br />

Conditions réelles dans le scénario<br />

de simulation<br />

Les simulations sont utilisées depuis un<br />

certain temps déjà, notamment en médecine<br />

d’urgence et en anesthésiologie, et<br />

d’autres disciplines y ont de plus en plus<br />

recours. Il s’agit souvent de promouvoir<br />

de manière ciblée la collaboration entre<br />

les équipes, ce que nous voulons illustrer<br />

par l’exemple d’un entraînement en salle<br />

de «déchocage». Les personnes admises<br />

en salle de déchocage sont souvent dans<br />

un état critique. Il est donc essentiel de<br />

leur fournir des soins efficaces. Des<br />

équipes réelles participent à l’entraînement<br />

selon le principe «train as you fight».<br />

Lors de la simulation, elles sont confrontées<br />

à des situations de travail choisies délibérément,<br />

appelées scénarios, dans un<br />

environnement de travail réaliste. Un lien<br />

très fort avec le contexte de travail respectif<br />

se crée lors des entraînements en salle<br />

de déchocage. Les scénarios peuvent être<br />

choisis de manière ciblée et reposent idéalement<br />

sur une analyse préalable des besoins.<br />

Il est ainsi possible de s’entraîner à<br />

des événements qui se produisent rarement<br />

au quotidien. Avant de commencer<br />

un scénario de simulation, une équipe est<br />

constituée et reçoit quelques informations<br />

sur le contexte (heure, lieu, ressources,<br />

Les principes du «Crisis Resource Management»<br />

(CRM) sont considérés comme code de<br />

la collaboration au sein de l’équipe.<br />

Les messages fondamentaux CRM<br />

Connaissance de la situation<br />

– Connait son environnement de travail<br />

– Utilise toutes les informations disponibles<br />

– Reconnaît et prévient les erreurs de fixation<br />

– Connaît ses limites et demande de l’aide à temps<br />

– Réévalue constamment la situation (principe du 10 pour 10)<br />

– Dirige son attention de manière consciente<br />

Prise de décision<br />

– Anticipe et planifie à l’avance<br />

– A des doutes et vérifie soigneusement<br />

– Utilise des aide-mémoires, les consulte et vérifie<br />

– Définit les problèmes et présente des options de solution<br />

– Planifie sa marche à suivre et priorise de manière dynamique<br />

Communication<br />

– Dit ce qui le préoccupe, ce qui n’est pas clair et où a besoin<br />

de soutien<br />

– Communique les résultats à haute voix<br />

– Ferme les circuits de communication (closed loop/boucle<br />

fermée)<br />

– Entretient des relations respectueuses<br />

Travail d’équipe<br />

– Assume sa fonction de leader ou assume son rôle dans l’équipe<br />

– Soutient ses collègues dans leurs réflexions et leurs actions<br />

–Trouve un consensus sur la situation<br />

– Répartit la charge de travail (principe du 10 pour 10)<br />

Inspiré de : Rall, Gaba 2005 et Jordi et al 2009<br />

Institut suisse de médecine d’urgence | www.sirmed.ch 04 / 2021<br />

22_307_SIR_Memokarte_CRM-Merksaetze_A6_DE_FR_IT.indd 1 25.04.22 11:48<br />

Qu’est-ce qui a été efficace/moins efficace? Et qui a agi comment et pour quelles raisons? Lors du débriefing, les personnes présentes réfléchissent<br />

à la simulation.<br />

26<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Sauvetage<br />

etc.). Le scénario lui-même dure généralement<br />

entre 10 et 25 minutes. Les patients<br />

sont soit des mannequins, soit des patients<br />

simulés. L’équipe est tenue d’appliquer<br />

concrètement toutes les mesures du<br />

traitement.<br />

Le débriefing révèle les points<br />

faibles<br />

Lors du débriefing qui suit, l’équipe réfléchit<br />

à la simulation avec des experts, en<br />

mettant l’accent sur les compétences non<br />

techniques. La conversation guidée doit<br />

montrer quelles stratégies de traitement<br />

et quelles approches de coopération ont<br />

été bénéfiques et lesquelles moins. Les<br />

normes de traitement respectives et les<br />

concepts de travail d’équipe tels que le<br />

«Crisis Resource Management» (CRM)<br />

servent de référence. L’échange permet<br />

d’instaurer une compréhension réciproque<br />

et d’élaborer des formes de collaboration<br />

productives.<br />

Recourir délibérément à ce type de<br />

formations permet aux organisations de<br />

travailler sur un point faible connu dans<br />

la prise en charge des patients, de reconnaître<br />

l’expertise des individus et des<br />

équipes, de renforcer l’efficacité et d’obtenir<br />

des informations importantes sur les<br />

performances institutionnelles. Et l’application<br />

systématique des mesures décrites<br />

contribuera à éviter les situations telles<br />

que celles décrites précédemment.<br />

Bibliographie<br />

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forschungsberichte-interprofessionalitaet-im-gesundheitswesen.<br />

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(2010). Framework for Action<br />

on Interprofessional Education &<br />

Collaborative Practice. 04/09/<strong>2023</strong><br />

https://www.who.int/publications/i/item/framework-for-action-on-interprofessional-education-collaborative-practice<br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 27


Point de mire: Sauvetage<br />

Sauvetage<br />

d’une carotte<br />

tessinoise<br />

ProSpecieRara préserve de l’extinction les variétés devenues rares.<br />

Parfois les stratégies habituelles de sauvetage d’une variété échouent.<br />

Les dernières semences d’une variété refusent de germer; les quelques<br />

spécimens survivants continuent de se raréfier. Tel est le sort qui<br />

guettait la variété de carotte tessinoise «Gniff» il y a quelques années.<br />

Il fallait impérativement trouver une nouvelle méthode.<br />

Philipp Holzherr, coresponsable du secteur plantes, ProSpecieRara<br />

La carotte «Gniff» est un trésor<br />

culturel tessinois. Violette sur<br />

le pourtour, blanche au centre,<br />

de forme conique, aux épaules<br />

larges et à la pointe effilée, elle ne ressemble<br />

à aucune autre. Peu sucrée, elle se<br />

caractérise par son goût herbacé prononcé,<br />

avec un soupçon d’arôme de rose.<br />

Cette carotte a traversé les âges en tant<br />

que variété locale typique. Au début du<br />

XX e siècle, elle était sans doute très répandue<br />

au Tessin. Comme la semence de<br />

cette carotte hors du commun n’était pas<br />

multipliée par une organisation centrale<br />

de sélection variétale, mais dans les jardins<br />

privés et les petites exploitations<br />

horticoles, elle présentait des caractéristiques<br />

variables. Et alors que la «Gniff»<br />

avait parfois la réputation d’être réservée<br />

aux cochons, on disait que c’est dans le<br />

village de Brè près de Lugano que<br />

poussent les «Gniff» les plus savoureuses.<br />

Dans le dialecte tessinois, le mot «Gniff»<br />

(les Tessinois prononcent «niff») ne se réfère<br />

pas seulement à la couleur violette.<br />

Dans la région de Lugano et dans le Val<br />

Blenio, il est tout simplement synonyme<br />

de carotte.<br />

Dépression endogamique<br />

La carotte «Gniff» a partagé le sort de bien<br />

des variétés anciennes – elle était cultivée<br />

de moins en moins souvent, à tel point<br />

que ProSpecieRara, au début du nouveau<br />

millénaire, ne puisse plus trouver de semences<br />

qu’en six endroits. Et malheureusement,<br />

la qualité de cette semence était<br />

très préoccupante. D’une part, ces «Gniff»<br />

ne correspondaient plus au profil de la<br />

Liste rouge: variétés fruitières les plus rares?<br />

Toutes les plantes ne peuvent pas être<br />

multipliées par semences, c’est-à-dire de<br />

manière générative. Les fruits et les baies,<br />

par exemple, mais aussi de nombreuses<br />

plantes aromatiques et ornementales, font<br />

partie des plantes à multiplication végétative.<br />

Elles poussent en permanence sous<br />

forme d’arbres ou d’arbustes dans les jardins<br />

d’institutions ou dans les jardins privés,<br />

où elles sont cultivées et entretenues.<br />

Si nécessaire, elles sont multipliées par<br />

bouturage, greffage ou division racinaire.<br />

Parmi les plus de 2400 variétés de fruits ProSpecieRara, près de 40% figurent sur<br />

la liste rouge. Cela signifie que ces variétés n’existent plus que sur un ou deux arbres.<br />

Planter de nouveaux arbres est donc une urgence absolue. ProSpecieRara publie<br />

pour cela chaque automne un extrait de la liste rouge avec pour objectif de mieux<br />

protéger au moins 40 variétés par an.<br />

Toute personne ayant la place pour accueillir un arbre fruitier et l’envie de se lancer<br />

dans les variétés fruitières anciennes et parfois méconnues est invitée à planter un<br />

arbre figurant sur la liste rouge. Les jardins familiaux, où l’on peut planter des arbres de<br />

petite taille (p. ex. basse tige ou en espalier), s’y prêtent également. Les arbres multivariétés,<br />

où deux ou trois variétés différentes poussent sur le même arbre, sont également<br />

intéressants pour les espaces limités. Si vous avez déjà un arbre fruitier dans votre<br />

jardin, vous pouvez également greffer une variété très rare.<br />

Vous trouverez de plus amples informations sur www.prospecierara.ch/liste-rouge.<br />

Photos: ProSpecieRara<br />

28<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Sauvetage<br />

Pourquoi est-il<br />

important de préserver<br />

la diversité?<br />

ProSpecieRara a été créée en 1982<br />

en tant que fondation suisse à but<br />

non lucratif, afin de protéger de l’extinction<br />

les plantes cultivées et les<br />

races d’animaux de rente menacées.<br />

Aujourd’hui, ProSpecieRara s’engage<br />

pour la conservation et l’utilisation<br />

de plus de 1500 plantes de plein<br />

champ, 2400 variétés de fruits,<br />

1000 variétés de plantes d’ornement,<br />

400 variétés de baies et 38 races.<br />

Le destin de la variété de carotte traditionnelle tessinoise «Gniff» n’a parfois tenu qu’à un fil.<br />

Grâce à un travail de conservation et de sélection méticuleux, elle a finalement pu être sauvée.<br />

variété. D’autre part, le semencier Sativa<br />

Rheinau rencontrait de graves problèmes<br />

lors de la multiplication et en a conclu que<br />

les populations souffraient probablement<br />

de dépression endogamique. Celle-ci se<br />

présente lorsque trop peu de plantes semencières<br />

sont reproduites entre elles sur<br />

plusieurs générations. Elle peut conduire<br />

à l’extinction de la variété.<br />

Conservation dans les champs avec<br />

de nombreux avantages<br />

En temps normal, les semences de plus<br />

de 1700 variétés de plantes de plein champ<br />

et de plantes d’ornement dont ProSpecie­<br />

Rara a la charge sont conservées par un<br />

vaste réseau: des conservateurs de variété<br />

bénévoles, formés dans le cadre de cours<br />

de culture de semences, cultivent les variétés<br />

dans leurs jardins, récoltent les<br />

graines et les renvoient à ProSpecieRara,<br />

où elles sont stockées dans la séminothèque<br />

– le cœur de la fondation – avant<br />

d’être renvoyées ultérieurement dans le<br />

réseau. Cette conservation sur l’exploitation,<br />

appelée également «on farm», dans<br />

laquelle les variétés sont conservées en les<br />

faisant vivre dans les jardins et les champs<br />

(et non pas congelées dans le pergélisol),<br />

présente de nombreux avantages: les<br />

variétés s’adaptent ainsi aux variations<br />

des conditions environnementales, se<br />

confrontent aux maladies qui peuvent<br />

survenir et développent des résistances le<br />

cas échéant.<br />

Une culture de niche rendue possible<br />

par une reprise de la sélection<br />

Cette conclusion alarmante a convaincu<br />

ProSpecieRara d’aller au-delà des méthodes<br />

de sauvetage d’une variété, et<br />

d’avoir recours à celle, classique, de l’hybridation.<br />

Elle espérait assainir la population<br />

en apportant du «sang neuf» à la<br />

«Gniff». C’est ainsi que ProSpecieRara<br />

a lancé ce projet de sélection en 2012 en<br />

collaboration avec Sativa Rheinau, en<br />

mettant l’accent sur la préservation des<br />

caractéristiques variétales. La «nouvelle<br />

Gniff» conserve ainsi sa forme conique et<br />

continue de séduire par sa couleur violette<br />

et blanche. Le projet a pour but de<br />

rendre la variété de carotte plus robuste<br />

et plus résistante. Le nouveau type de<br />

variété doit dans une certaine mesure se<br />

prêter à la production agricole et devenir<br />

accessible à un plus grand nombre de personnes.<br />

Les semences devraient être disponibles<br />

début 2025, suivies de peu par les<br />

carottes dans les commerces de légumes.<br />

Contribution à la sécurité<br />

alimentaire<br />

Entre-temps, la variété «Gniff» originelle a<br />

elle aussi pu être préservée. Comme par<br />

miracle, Sativa Rheinau est parvenue, à<br />

La diversité des caractéristiques<br />

des anciennes variétés et races est<br />

synonyme d’un vaste pool génétique<br />

dans lequel nous pouvons puiser<br />

en cas de besoin. Ce pool a d’autant<br />

plus d’importance que l’essentiel<br />

de l’alimentation mondiale repose<br />

aujourd’hui sur un nombre dangereusement<br />

faible d’espèces, de variétés<br />

et de races. Certaines propriétés sont<br />

susceptibles d’être à nouveau recherchées<br />

suite à l’apparition soudaine<br />

de maladies, aux changements climatiques<br />

ou à de nouveaux besoins des<br />

consommateurs. Le maintien d’une<br />

diversité aussi large que possible est<br />

donc une réassurance pour l’avenir.<br />

ProSpecieRara dépend du soutien<br />

de donatrices et donateurs.<br />

Plus d’informations sur<br />

www.prospecierara.ch/don<br />

force de sélection avisée, à assainir la population.<br />

La «Gniff» d’origine est donc à<br />

nouveau disponible. La variété nouvelle<br />

appelée «Gniffola» possède toutefois de<br />

meilleurs atouts s’il s’agit de la cultiver à<br />

plus large échelle. Toutes deux contribuent<br />

à diversifier la base de notre alimentation<br />

future, à l’instar de tous ceux qui<br />

préservent les variétés menacées d’extinction<br />

en les cultivant, en les multipliant ou<br />

en les utilisant pour cuisiner. En effet, ce<br />

n’est que si les variétés rares sont utilisées<br />

de manière diversifiée et restent présentes<br />

dans l’esprit et le cœur des gens qu’elles<br />

seront protégées à long terme.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 29


Point de mire: Sauvetage<br />

Le salut et ses<br />

vertus probiotiques<br />

Esclavage, maladie, mort: le judaïsme et le christianisme<br />

connaissent de nombreuses situations dans lesquelles les croyants<br />

prient pour leur salut – et en font l’expérience. Mais qu’est-ce que le salut?<br />

Et qui est le sauveur? <strong>No</strong>us nous sommes penchés sur la question,<br />

entre histoire et religion.<br />

D r Florian Lippke, maître-assistant à la chaire d’exégèse de l’Ancien Testament<br />

et d’histoire des religions de l’Orient ancien, Université de Fribourg<br />

Photo: Adobe Stock<br />

30<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Sauvetage<br />

échapper à l’armée égyptienne, font partie<br />

des lectures liturgiques. Ce récit a été mis<br />

en scène majestueusement dans de nombreux<br />

films. Ce texte sur le salut retentit<br />

dans les églises chrétiennes peu de temps<br />

avant la célébration de Pâques. Le message<br />

est clair: le christianisme célèbre ici<br />

aussi une expérience de salut. Tout comme<br />

l’affranchissement des Israélites de la répression<br />

égyptienne, le salut des chrétiens<br />

s’opère ainsi à Pâques. Concrètement,<br />

l’humanité est délivrée de la mort, et de<br />

ses péchés.<br />

Avec la sortie d’Egypte, le peuple d’Israël est affranchi de l’esclavage.<br />

Dans les cultures et les religions<br />

anciennes, le salut (synonyme<br />

de délivrance) n’est<br />

jamais pensé de manière abstraite.<br />

Il est toujours concret. Soit il est<br />

précisé qui a sauvé, soit de quoi la personne<br />

a été délivrée. Ainsi, dans le monde<br />

antique, le salut est notamment associé à<br />

l’affranchissement de l’esclavage, à la guérison<br />

de la maladie et – dans les cas extrêmes<br />

– à la délivrance de la mort. A<br />

l’aune de ces exemples, il apparaît manifestement<br />

que le salut part d’une situation<br />

de souffrance ou d’angoisse, pour<br />

aboutir à un nouvel état où l’harmonie et<br />

la justice sont rétablies. En langage universel,<br />

on pourrait dire que le salut transforme<br />

une situation hostile en situation<br />

bienfaisante, contribuant ainsi à offrir<br />

une vie meilleure – le salut a donc des vertus<br />

probiotiques.<br />

La sortie d’Egypte<br />

La sortie d’Egypte, suivie de l’entrée en<br />

Terre sainte, est au cœur de l’histoire<br />

du peuple d’Israël. Cet exode est même relaté<br />

dans les Dix Commandements, qui<br />

s’ouvrent sur ces paroles de Dieu: «Je suis<br />

l’Eternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du<br />

pays d’Egypte, de la maison de servitude»<br />

(Exode 20.2). Il est bien sûr fait allusion ici<br />

à la délivrance des Israélites de l’esclavage<br />

en Egypte. Il est intéressant de noter que<br />

même un texte légaliste comme les Dix<br />

Commandements ne commence pas par<br />

une loi, mais par une référence au salut ou<br />

à la libération. Tous ceux qui voient le judaïsme<br />

exclusivement comme une religion<br />

fondée sur la loi, qui ne tient compte<br />

que des commandements, des interdictions,<br />

etc. sont ici détrompés. Le récit-clé<br />

au cœur de la tradition juive est une histoire<br />

de salut. La libération de l’oppression<br />

et le chemin vers la liberté sont thématisés<br />

avant même toute loi. La liberté et le salut<br />

sont ici unis d’une manière indissoluble.<br />

Un message clair pendant la veillée<br />

pascale<br />

Quiconque a déjà assisté à une messe de<br />

la nuit de Pâques a peut-être remarqué<br />

que les textes relatant la sortie d’Egypte,<br />

à l’instar de la traversée de la mer Rouge,<br />

lorsque le peuple d’Israël parvient à<br />

Salut et substitution<br />

Les événements décrits dans le <strong>No</strong>uveau<br />

Testament en lien avec Pâques ne sont pas<br />

particulièrement positifs: maltraitance,<br />

crucifixion et mort de Jésus-Christ sont<br />

largement traitées. Deux aspects transforment<br />

toutefois ces scènes en situations<br />

de salut. Premièrement, la doctrine chrétienne<br />

soutient que Jésus est mort pour les<br />

péchés des hommes, en particulier des<br />

croyants. Il serait donc mort pour le salut<br />

des hommes. Du point de vue de l’histoire<br />

des religions, cela peut être apparenté à<br />

une substitution ou une expiation, à savoir<br />

la compensation d’une faute. Dans les<br />

deux cas, il en résulte que les personnes<br />

ou les croyants sont «sauvés» d’une situation<br />

fâcheuse. Psychologiquement, cette<br />

délivrance d’une situation difficile peut<br />

être assimilée à un salut de la mort psychique,<br />

sociale ou physique. Comme si<br />

Jésus­ Christ offrait une nouvelle vie. Ce<br />

qui nous amène au deuxième point.<br />

Le salut comme résurrection<br />

Deuxièmement, Pâques ne se termine pas<br />

avec la mort, mais a son point culminant<br />

dans la résurrection. Du point de vue de la<br />

sociologie religieuse, les parcours de vie<br />

des croyants et le parcours historique de<br />

Jésus-Christ sont ici menés en parallèle.<br />

Dans ce cas, le message est le suivant: à<br />

l’instar de Jésus-Christ qui est mort et ressuscité,<br />

chaque croyant mourra et ressuscitera.<br />

La mort n’est pas une fin mais une<br />

étape du chemin vers la résurrection.<br />

<strong>No</strong>us jonglons ici avec les thèmes théologiques<br />

les plus complexes qui soient – qui<br />

ont fait et font encore l’objet de nombreux<br />

débats et discussions. Mais sur le plan thématique,<br />

il est clair pour tous qu’il s’agit de<br />

structures de salut rendues possibles par<br />

un «sauveur», un «rédempteur».<br />

Mais qui est le sauveur?<br />

Mais qui est le sauveur dans la foi chrétienne?<br />

Il y a une réponse simple et une<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 31


Point de mire: Sauvetage<br />

réponse complexe. La réponse simple est<br />

la suivante: dans le christianisme, c’est Jésus<br />

qui sauve de la mort. Mais ce Jésus a<br />

un nom évocateur. Le nom de «Jésus» (du<br />

grec ancien Iēsūs) signifie «Yahvé sauve» ou<br />

«Yahvé est le salut». Translittéré de l’hébreu<br />

et de l’araméen, ce nom est Yeshua.<br />

Ce mot est une combinaison de Ya, une<br />

abréviation de Yahvé et du verbe yasha,<br />

qui signifie «délivrer» ou «sauver». Ainsi,<br />

la figure centrale du sauveur dans le <strong>No</strong>uveau<br />

Testament (Jésus) renvoie au salut<br />

par le Dieu de l’Ancien Testament (Yahvé).<br />

Encore une histoire complexe de salut,<br />

entre l’Ancien et le <strong>No</strong>uveau Testament,<br />

entre le judaïsme et le christianisme. On<br />

pourrait presque penser que dans ces religions,<br />

rien n’est possible sans le salut.<br />

Salut religieux<br />

Il y aurait encore beaucoup à dire sur le sujet,<br />

par exemple sur certains «noms de salut»<br />

bibliques. <strong>No</strong>n seulement Jésus se<br />

traduit par «Dieu sauve», mais le nom du<br />

prophète Isaïe vient lui aussi de l’hébreu<br />

jš ˛ et signifie «Dieu est secours/salut». Le<br />

successeur de Moïse, qui conduit le peuple<br />

hébreu vers la Terre promise, s’appelle Josué,<br />

que l’on peut traduire par «Dieu a sauvé».<br />

Et la liste ne s’arrête pas là. Un livre<br />

entier est consacré aux sauveurs d’Israël.<br />

Mais comme le terme hébreu signifie aussi<br />

bien «sauver» que «juger», le livre n’est pas<br />

directement identifiable à son titre. Le<br />

livre des «Juges» (Shophetim) est en fait<br />

un «livre des sauveurs» qui relate les actes<br />

de salut de Dieu par les chefs de tribus<br />

(juges/sauveurs).<br />

Le besoin humain de sécurité<br />

Dans pratiquement toutes les religions<br />

d’Eurasie, mais aussi au-delà, la croyance<br />

en un sauveur divin joue un rôle décisif.<br />

Yahvé, Christ, Mithra, Zeus Soter, Isis – le<br />

salut sous l’apparence divine prend de<br />

nombreux noms et formes. Tous ont en<br />

commun la défense d’individus et de<br />

groupes opprimés et accablés. Les figures<br />

salvatrices religieuses et divines sont donc<br />

essentielles, car elles répondent au besoin<br />

humain de bien-être et de sécurité: être<br />

sauvé, c’est retrouver la sécurité. Et le désir<br />

de sécurité est tout à fait humain. On<br />

comprend pourquoi l’historien Yuval<br />

<strong>No</strong>ah Harari qualifie l’homme d’être profondément<br />

religieux: la question de<br />

l’homme, de son bien-être et de son salut<br />

est en effet une question-clé dans la religion.<br />

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Page 28<br />

Politique<br />

Pilotage des<br />

admissions –<br />

quo vadis?<br />

Page 6<br />

Obésité<br />

<strong>No</strong>uveaux médicaments,<br />

nouveaux espoirs<br />

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Plaies ouvertes à la main<br />

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6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Sauvetage<br />

Photo: Shutterstock<br />

Le vitrail de l’église Saint-Nicolas à Gloucester en Angleterre traite<br />

de la résurrection de Jésus.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 33


Point de mire: Sauvetage<br />

La villa d’industriel construite en 1872 à Berthoud (BE) se distingue par une ornementation enjouée et des frises découpées à la scie.<br />

Une source<br />

d’inspiration pour<br />

les constructions<br />

futures<br />

Le Musée suisse en plein air de Ballenberg<br />

a sauvé plus de 100 bâtiments historiques et les a reconstruits<br />

près de Brienz. Il fait découvrir à ses visiteurs<br />

la culture rurale de la Suisse d’autrefois et plus encore.<br />

Regula Grünwald, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>, Photos: Severin <strong>No</strong>wacki<br />

34<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Sauvetage<br />

L’idylle à l’état pur: au Musée suisse en plein air de Ballenberg, on se sent transporté quelques siècles en arrière. A gauche, une ferme de Therwil (BL)<br />

datant de 1675, à droite, une maison d’habitation de Villnachern (AG), 1635.<br />

Il était une fois une villa construite<br />

dans le style «chalet suisse» et richement<br />

décorée de frises découpées<br />

à la scie, au cœur d’un magnifique<br />

parc. Un fabricant de textile prospère<br />

y vivait avec sa famille et plusieurs domestiques<br />

dans des pièces spacieuses et élégantes.<br />

Leur bonheur fut toutefois de<br />

courte durée. Face à la situation économique<br />

précaire au lendemain de la Première<br />

Guerre mondiale, l’entreprise se retrouva<br />

en difficulté financière. La famille<br />

fut finalement contrainte de liquider l’entreprise<br />

et de vendre la villa ainsi que le<br />

terrain de l’usine attenant. Peu à peu, de<br />

nouvelles constructions ont été érigées sur<br />

le terrain de l’usine et dans le parc, jusqu’à<br />

ce que la villa se retrouve enchâssée entre<br />

rues et immeubles d’habitation. Des familles<br />

modestes vécurent un certain<br />

temps dans cette bâtisse autrefois cossue.<br />

Lorsque celles-ci ont dû déménager, la villa<br />

s’est dégradée et a été menacée de démolition.<br />

Par chance, la Fondation Ballenberg<br />

l’a fait démonter pour la reconstruire<br />

le plus fidèlement possible dans le Musée<br />

suisse en plein air de Ballenberg.<br />

L’histoire de cette villa de Berthoud<br />

construite en 1872, que l’on aperçoit depuis<br />

l’entrée ouest du musée, témoigne du<br />

passé de nombreux autres bâtiments historiques<br />

qui se trouvent aujourd’hui sur le<br />

site de Ballenberg. Et pourtant, elle est<br />

unique en son genre.<br />

Un intérêt naissant pour les maisons<br />

paysannes<br />

A la fin du XIX e siècle, le folklore a commencé<br />

à s’intéresser à la culture quotidienne<br />

des classes sociales inférieures et<br />

moyennes et à la rendre accessible au<br />

grand public dans des musées dédiés.<br />

C’est à cette époque que fut fondé le premier<br />

musée de plein air sur l’île suédoise<br />

de Skansen, près de Stockholm, en 1891.<br />

Il faudra toutefois attendre encore un<br />

certain temps avant qu’un tel musée ne<br />

voie le jour en Suisse. La recherche sur<br />

les maisons paysannes qui, à partir des<br />

années 1930 et 1940 en particulier, a renforcé<br />

la conscience de leur valeur et permis<br />

de documenter les constructions, les<br />

habitats et les aspects de la vie quotidienne<br />

des paysans a fait émerger la volonté<br />

de sauver et de collectionner les<br />

maisons paysannes historiques. Le Musée<br />

suisse en plein air de Ballenberg a finalement<br />

ouvert ses portes en 1978 avec 16 objets<br />

exposés.<br />

La notion de monument est<br />

négociable<br />

Aujourd’hui, 103 bâtiments historiques de<br />

différentes époques – en général avant la<br />

motorisation qui a débuté au XIX e siècle –,<br />

de presque toutes les régions du pays et de<br />

différentes classes sociales sont rassemblés<br />

sur une surface de 66 hectares. On y<br />

trouve une maison vigneronne zurichoise<br />

à colombages et une maison de journalier<br />

argovienne au toit de chaume, ainsi qu’un<br />

grenier à blé et une maison d’artisan de<br />

Une rareté de nos jours: quand il faut rénover<br />

le toit de chaume de la maison de journalier<br />

de Leutwil (AG), datant de 1803, le Musée suisse<br />

en plein air Ballenberg doit faire appel à des<br />

spécialistes du nord de l’Allemagne ou de<br />

Lettonie.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 35


Point de mire: Sauvetage<br />

Une maison à colombages typique de la région du lac de Zurich. Les décharges obliques de cette<br />

maison vigneronne de Richterswil (ZH, à gauche), construite vers 1780, sont plus nombreuses que ce<br />

qui est techniquement nécessaire, mais témoignent de l’évolution de la construction en pan de bois.<br />

Préserver l’artisanat<br />

Le musée en plein air de Ballenberg<br />

donne un aperçu de la vie quotidienne<br />

rurale et artisanale en Suisse. Les<br />

bâtiments historiques avec leurs<br />

cuisines, chambres et salons aménagés<br />

de manière traditionnelle ne constituent<br />

qu’une partie de l’exposition.<br />

En effet, le musée entend également<br />

préserver d’anciens métiers, parfois<br />

presque oubliés. On y trouve ainsi,<br />

à l’intérieur comme à l’extérieur,<br />

de nombreux artisans qui fabriquent<br />

des bardeaux, du charbon, brûlent<br />

de la chaux, tressent de la paille et des<br />

paniers, sculptent, forgent, filent<br />

et tissent de manière traditionnelle.<br />

Les visiteurs peuvent eux aussi mettre<br />

la main à la pâte et gratter des sgraffites,<br />

fabriquer du sérac, sculpter du<br />

bois ou mélanger une teinture miraculeuse<br />

dans le cadre d’un atelier.<br />

Fondation d’utilité publique, le musée<br />

s’autofinance à 80% et dépend de dons<br />

et de legs pour entretenir ses maisons<br />

et proposer une médiation moderne.<br />

Plus d’informations sur<br />

www.ballenberg.ch/fr/dons.<br />

Le Ballenberg entend documenter la vie paysanne,<br />

dont fait partie cette modeste étable à foin construite<br />

au XIX e siècle à Spiringen (UR).<br />

Berne, une étable à foin d’Uri, un manoir<br />

tessinois et une imposante maison paysanne<br />

genevoise avec pigeonnier. Les bâtiments<br />

proviennent du milieu agricole<br />

ou artisanal, à l’exception de la villa d’industriel.<br />

«En reprenant cette villa, nous<br />

n’avons pas été tout à fait cohérents. Elle<br />

est cependant un bel exemple du style<br />

36<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Sauvetage<br />

Pour une fois, pas de bois: les murs de la maison paysanne genevoise avec pigeonnier, construite<br />

en 1762 et transformée plusieurs fois par la suite, sont faits de moellons et de galets et crépis.<br />

chalet, très prisé à l’époque, qui reflète la<br />

nostalgie de la société aisée pour une vie<br />

rurale idyllique et tranquille. C’est pourquoi<br />

Ballenberg l’a conservée», explique<br />

Riccarda Theiler, responsable de l’architecture<br />

et d’étude de l’habitat au Musée<br />

suisse en plein air de Ballenberg, lors<br />

d’une visite. Heureusement – car la façade<br />

richement décorée et le pignon délicatement<br />

sculpté sont dignes d’intérêt. «On<br />

assiste à une prise de conscience plus marquée<br />

quant aux ouvrages dignes de protection;<br />

la notion de monument historique<br />

fait l’objet de négociations permanentes»,<br />

explique Riccarda Theiler. La valeur de<br />

l’architecture représentative, comme celle<br />

des châteaux ou des bâtiments seigneuriaux,<br />

n’a guère été remise en question par<br />

le passé. «L’attention accrue portée à l’histoire<br />

des maisons paysannes, des usines,<br />

des logements ouvriers ou encore des<br />

constructions d’après-guerre des années<br />

1950 est relativement récente.»<br />

Il est judicieux de conserver les bâtiments<br />

sur leur site d’origine, souligne Riccarda<br />

Theiler. «Au Ballenberg, nous n’avons<br />

que des bâtiments qui ont aujourd’hui disparu.»<br />

A ce jour, il nous manque qu’une<br />

maison engadinoise. «<strong>No</strong>us en accueillerions<br />

volontiers une malgré l’arrêt officiel<br />

de la collection. Ces maisons d’habitation<br />

de pierre aux murs crépis de blanc de l’Engadine<br />

avec leurs encorbellements et leurs<br />

sgraffites sont toutefois très appréciées et<br />

protégées en conséquence. C’est une bonne<br />

chose.» Lors du déménagement d’un bâtiment,<br />

la construction d’un objet est documentée<br />

jusque dans les moindres détails<br />

afin de pouvoir le reconstruire le plus fidèlement<br />

possible sur le nouveau site. Mais<br />

même si la structure est encore bonne et<br />

que peu de matériaux doivent être remplacés,<br />

le bâtiment perd quelque chose. «Il est<br />

arraché à son contexte, au paysage environnant,<br />

à son agglomération. Cela change<br />

beaucoup de choses.» Parallèlement, la<br />

démolition de bâtiments historiques entraîne<br />

la perte d’une partie de la culture et<br />

de l’histoire du site d’origine. «Autrefois,<br />

chaque région avait des modes de construction<br />

spécifiques qui s’adaptaient aux changements<br />

structurels et économiques. Aujourd’hui,<br />

il est difficile de distinguer un<br />

nouveau bâtiment à Neuchâtel d’un nouveau<br />

bâtiment à St. Moritz.» Il est certes<br />

nécessaire de densifier le bâti déjà existant<br />

et de créer de nouveaux espaces de vie.<br />

Toutefois, il est également important de<br />

bien regarder avant d’ajouter de nouvelles<br />

constructions à des sites historiques. «Autrefois,<br />

les gens construisaient de manière<br />

durable et écologique. Cela ne signifie pas<br />

que nous devons tout copier. Mais les anciens<br />

bâtiments – que ce soit sur le Ballenberg<br />

ou ailleurs – peuvent servir de source<br />

d’inspiration.»<br />

1<br />

Office fédéral de la statistique (édité par):<br />

Les monuments historiques en Suisse: premiers<br />

résultats. Statistique des monuments 2016 et<br />

statistique des pratiques culturelles. Neuchâtel 2018<br />

Pas de maison engadinoise<br />

à l’horizon<br />

En 2016, l’Office fédéral de la statistique<br />

a recensé quelque 272 000 objets individuels<br />

présentant des qualités patrimoniales<br />

particulières. 75 084 d’entre eux<br />

étaient sous protection, dont 2752 classés<br />

comme monuments historiques d’importance<br />

nationale et 72 332 comme monuments<br />

historiques d’importance régionale<br />

ou locale. En Suisse, la conservation des<br />

monuments historiques relève en premier<br />

lieu de la responsabilité des cantons. Près<br />

de la moitié des objets protégés sont recensés<br />

dans cinq cantons.<br />

Le grenier à blé datant de 1760 se trouvait à Ostermundigen, un peu à l’écart de la ferme.<br />

Une chance – car la maison a brûlé en 1797.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 37


Point de mire: Sauvetage<br />

Prévenir<br />

le suicide pour éviter<br />

la souffrance<br />

Chaque année, environ 1000 personnes mettent fin à leurs jours en Suisse.<br />

Les idées suicidaires se manifestent souvent à l’adolescence.<br />

Les programmes de prévention en milieu scolaire peuvent faire baisser le nombre<br />

de tentatives de suicide, mais ils doivent bénéficier d’un financement garanti<br />

pour pouvoir être mis en œuvre sur le long terme.<br />

Maya Cosentino, doctorante et cheffe de clinique adjointe, Clinique universitaire de psychiatrie et psychothérapie<br />

pour enfants et adolescents, Université de Berne, Global Health Policy, London School of Hygiene and Tropical Medicine<br />

Prof. D r méd. Michael Kaess, professeur ordinaire et directeur, Clinique universitaire de psychiatrie et psychothérapie<br />

pour enfants et adolescents, Université de Berne<br />

Selon leurs dires, plus de 4 % des jeunes en Europe ont déjà fait une tentative de suicide. Pour prévenir les tentatives de suicide,<br />

il est nécessaire d’introduire sur le long terme des programmes efficaces de prévention du suicide<br />

Photos: Adobe Stock<br />

38<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Sauvetage<br />

Le suicide reste l’une des principales<br />

causes de décès dans le<br />

monde; environ 1 décès sur 100<br />

est un décès par suicide [1].<br />

Dans les pays à hauts revenus, le suicide<br />

est la première cause de mortalité liée à la<br />

maladie chez les jeunes [2]. Plus de 4% des<br />

jeunes en Europe déclarent avoir déjà fait<br />

une tentative de suicide [3]. Le comportement<br />

suicidaire chez les jeunes est donc<br />

un problème important et croissant.<br />

Plus de tentatives de suicide<br />

pendant la pandémie<br />

La souffrance qu’un suicide génère pour<br />

les familles touchées et l’environnement<br />

social, ainsi que les coûts pour la société<br />

sont considérables. Les tendances actuelles<br />

en Suisse sont préoccupantes [4].<br />

La pandémie de COVID-19 s’est accompagnée<br />

d’une augmentation substantielle<br />

des urgences en pédopsychiatrie et d’une<br />

aggravation de la pénurie de ressources<br />

déjà existante au sein du système de soins<br />

psychiatriques pour enfants et adolescents<br />

[5]. En 2021, les hospitalisations<br />

pour des tentatives de suicide présumées<br />

chez des jeunes ont nettement augmenté<br />

en Suisse par rapport à 2020, en particulier<br />

chez les filles [5]. La Suisse ne fait pas exception:<br />

une étude portant sur les données<br />

de 18 pays a montré que le nombre de<br />

consultations aux urgences pédiatriques a<br />

globalement diminué pendant la pandémie<br />

COVID-19, mais que le nombre de visites<br />

aux urgences pour des tentatives de<br />

suicide a considérablement augmenté [6].<br />

Source de la tendance suicidaire<br />

Le comportement suicidaire résulte d’une<br />

interaction complexe entre des facteurs<br />

neurobiologiques, sociaux, familiaux et<br />

environnementaux. Les événements difficiles<br />

et les facteurs de stress ainsi que les<br />

dépressions et autres troubles psychiques<br />

constituent des facteurs de risque significatifs<br />

[7]. L’enfance et l’adolescence représentent<br />

la période de développement au<br />

cours de laquelle le comportement suicidaire<br />

se manifeste souvent pour la première<br />

fois. Les études indiquent également<br />

que la plupart des troubles de santé<br />

mentale chez l’adulte commencent au<br />

cours de la petite enfance et de l’adolescence<br />

[8]. Selon la théorie psychologique<br />

et interpersonnelle de Thomas Joiner,<br />

trois facteurs de risque provoqueraient le<br />

comportement suicidaire: l’appartenance<br />

contrariée («thwarted belongingness»), la<br />

perception d’être un fardeau («perceived<br />

burdensomeness»), ainsi que la capacité<br />

acquise – par exemple par la préparation<br />

mentale, les actes d’automutilation et suicidaires<br />

ou la prise de substances – à se<br />

donner la mort («acquired capability for<br />

suicide») [9]. L’automutilation est donc<br />

liée à un risque accru de comportements<br />

suicidaires [10].<br />

Renforcer les compétences<br />

socioaffectives<br />

Les jeunes suicidaires ne demandent de<br />

l’aide que rarement ou très tardivement<br />

[11, 12]. Les spots publicitaires publics de<br />

prévention du suicide destinés aux jeunes<br />

n’ont pas réussi à modifier leur attitude<br />

vis-à-vis de la prévention du suicide ni<br />

leur propension à demander de l’aide [13].<br />

Dans son guide de prévention du suicide<br />

«Live Life», fondé sur des données factuelles,<br />

l’Organisation mondiale de la Santé<br />

(OMS) recommande de promouvoir les<br />

compétences socioaffectives chez les<br />

jeunes [14]. Cette recommandation est en<br />

accord avec les résultats de la recherche<br />

qui indiquent que les programmes de prévention<br />

du suicide en milieu scolaire qui<br />

renforcent les compétences socioaffectives<br />

telles que les stratégies de gestion du<br />

stress et de résolution des problèmes, ainsi<br />

que l’autorégulation des émotions, des<br />

pensées et des actions chez les jeunes, obtiennent<br />

des résultats positifs et peuvent<br />

être considérés comme efficaces [15, 16,<br />

17]. Les jeunes sont ainsi incités à prendre<br />

en main leur propre santé mentale. De<br />

plus, ces programmes ont la capacité d’atteindre<br />

la plupart des jeunes, y compris les<br />

plus vulnérables.<br />

Tentatives de suicide réduites de<br />

moitié grâce au programme<br />

Le programme international «Youth Aware<br />

of Mental Health» (YAM) vise à améliorer<br />

les capacités d’adaptation liées au stress<br />

et à modifier les perceptions négatives.<br />

Ce programme universel en milieu scolaire<br />

a été analysé dans le cadre d’une<br />

étude multicentrique, randomisée et contrôlée<br />

portant sur plus de 11 000 jeunes<br />

de dix pays européens [15]. Par rapport<br />

au groupe de contrôle, YAM a réduit le<br />

risque de pensées suicidaires graves chez<br />

les adolescents de près de 50 % et le<br />

nombre de tentatives de suicide de plus<br />

de 50 %. Il est intéressant de noter que les<br />

interventions ciblant le personnel scolaire<br />

ou les élèves vulnérables n’ont pas<br />

eu d’effet significatif.<br />

Une étude de l’évaluation des mesures<br />

de prévention primaire du suicide<br />

pour les enfants et les adolescents suggère<br />

que les mesures en milieu scolaire empêchent<br />

les tentatives de suicide à court<br />

terme et peut-être aussi à long terme, tandis<br />

que les effets d’autres mesures en milieu<br />

communautaire sont restés incertains<br />

[16]. Les programmes de prévention<br />

du suicide en milieu scolaire se sont révélés<br />

particulièrement efficaces lorsqu’ils<br />

sont de courte durée et prévoient un suivi<br />

[17]. On estime que de tels programmes<br />

permettent de prévenir une vingtaine<br />

de tentatives de suicide («number needed<br />

to treat») [17]. Cela suggère qu’un programme<br />

d’intervention dans une ou deux<br />

salles de classe peut prévenir au moins<br />

une tentative de suicide.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 39


Point de mire: Sauvetage<br />

La distribution contrôlée d’analgésiques<br />

en plus petits conditionnements<br />

ainsi que le traitement de la dépression<br />

sont d’autres mesures de prévention<br />

considérées comme potentiellement efficaces<br />

chez les jeunes.<br />

Plan d’action: mise en œuvre à la<br />

traîne<br />

En novembre 2016, l’Office fédéral de<br />

la santé publique (OFSP) a adopté un plan<br />

d’action pour la prévention du suicide en<br />

Suisse, qui vise à réduire le taux de suicide<br />

de 25 % d’ici 2030 par rapport à 2013 [18].<br />

Selon le dernier rapport d’avancement,<br />

des mesures supplémentaires sont nécessaires<br />

pour atteindre les objectifs visés.<br />

Actuellement, les programmes de prévention<br />

primaire du suicide – à savoir les mesures<br />

prises avant l’apparition de problèmes<br />

de santé – destinés aux jeunes ne<br />

sont pas souvent mis en œuvre en Suisse et<br />

ne sont guère ancrés de manière systématique<br />

[19]. Par ailleurs, les programmes<br />

existants peinent à obtenir un financement<br />

durable et complet.<br />

Sauver des vies a un coût<br />

Pour mettre en œuvre durablement<br />

et efficacement la prévention primaire du<br />

suicide des jeunes, il est nécessaire d’introduire<br />

en Suisse des programmes de<br />

prévention du suicide en milieu scolaire.<br />

La coordination, le financement et la mise<br />

en œuvre effective d’une stratégie nationale<br />

de prévention du suicide nécessitent<br />

une direction étatique. Selon le rapport<br />

d’avancement sur la mise en œuvre du<br />

plan d’action national, il manque à la<br />

Confédération une compétence législative<br />

globale en matière de prévention du suicide,<br />

qui permettrait d’introduire des<br />

mesures descendantes et favoriserait un<br />

ancrage durable [19]. Un financement<br />

suffisant permettrait de développer et de<br />

mettre en œuvre des programmes de prévention<br />

du suicide à long terme, en milieu<br />

scolaire, et donnerait aux écoles la possibilité<br />

de conclure des contrats avec des prestataires<br />

de programmes. Jusqu’à présent,<br />

les fonds sont en grande partie affectés à<br />

des mesures exigées par un lobby plus fort<br />

et moins stigmatisé, alors qu’il serait judicieux<br />

de les allouer selon un ordre de priorité.<br />

En effet, seule la disponibilité à long<br />

terme de moyens financiers permettra de<br />

mettre en œuvre durablement des programmes<br />

de prévention du suicide efficaces<br />

et, ainsi, de sauver des vies.<br />

Bibliographie<br />

[1] World Health Organization.<br />

Suicide worldwide in 2019:<br />

global health estimates.<br />

[2] Miniño A. Mortality<br />

among teenagers aged 12–19 years:<br />

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Data Brief. 2010(37):1–8.<br />

[3] Carli V, Hoven CW,<br />

Wasserman C, Chiesa F, Guffanti G,<br />

Sarchiapone M, Apter A, Balazs J,<br />

Brunner R, Corcoran P, Cosman D.<br />

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adolescents at “invisible” risk for<br />

psychopathology and suicidal<br />

behavior: findings from the SEYLE<br />

study. World psychiatry. 2014<br />

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[4] Zechmeister I, Kilian R,<br />

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mental health promotion and<br />

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[5] Schuler D, Tuch A,<br />

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Gesundheitsobservatorium. <strong>2023</strong>.<br />

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Vaillancourt T, Racine N, Hopkins<br />

WG, Pador P, Hewitt JM, AlMousawi<br />

B, McDonald S, Neville RD.<br />

Comparison of paediatric<br />

emergency department visits for<br />

attempted suicide, self-harm, and<br />

suicidal ideation before and during<br />

the COVID-19 pandemic: a<br />

systematic review and meta-analysis.<br />

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36.<br />

[8] Patton GC, Coffey C,<br />

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Degenhardt L, Richardson D,<br />

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2012 Apr 28;379(9826):1665–75.<br />

[9] Joiner T. Why people<br />

die by suicide. Harvard University<br />

Press; 2005.<br />

[10] Plener PL, Kaess M,<br />

Schmahl C, Pollak S, Fegert JM,<br />

Brown RC. <strong>No</strong>nsuicidal self-injury<br />

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[11] Lustig S, Koenig J,<br />

Resch F, Kaess M. Help-seeking<br />

duration in adolescents with<br />

suicidal behavior and non-suicidal<br />

self-injury. <strong>Journal</strong> of psychiatric<br />

research. 2021 Aug 1;140:60–7.<br />

[12] Kaess M, Schnyder N,<br />

Michel C, Brunner R, Carli V,<br />

Sarchiapone M, Hoven CW, Wasserman<br />

C, Apter A, Balazs J, Bobes J.<br />

Twelve-month service use,<br />

suicidality and mental health<br />

problems of European adolescents<br />

after a school-based screening for<br />

current suicidality. European child<br />

& adolescent psychiatry. 2020 Dec<br />

15:1–0.<br />

[13] Ftanou M, Ross A,<br />

Machlin A, Spittal MJ, King K,<br />

Nicholas A, Hocking J, Robinson J,<br />

Reavley N, Pirkis J. Public service<br />

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attitudes about youth suicide: A<br />

randomized controlled trial.<br />

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[14] World Health Organization.<br />

Live Life: An Implementation<br />

Guide for Suicide Prevention in<br />

Countries. 2021.<br />

[15] Wasserman D, Hoven<br />

CW, Wasserman C, Wall M,<br />

Eisenberg R, Hadlaczky G, Kelleher<br />

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Bobes J. School-based suicide<br />

prevention programmes: the<br />

SEYLE cluster-randomised,<br />

controlled trial. The Lancet. 2015<br />

Apr 18;385(9977):1536–44.<br />

[16] Morken IS, Dahlgren A,<br />

Lunde I, Toven S. The effects of<br />

interventions preventing self-harm<br />

and suicide in children and<br />

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2019;8.<br />

[17] Walsh EH, McMahon J,<br />

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effect of school-based suicide<br />

prevention on suicidal ideation<br />

and suicide attempts and the role<br />

of intervention and contextual<br />

factors among adolescents: a<br />

meta-analysis and meta-regression.<br />

<strong>Journal</strong> of child psychology<br />

and psychiatry. 2022<br />

Aug;63(8):836–45.<br />

[18] Federal Office of Public<br />

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Available from: https://www.bag.<br />

admin.ch/bag/en/home/<br />

strategie-und-politik/politische-auftraege-und-aktionsplaene/aktionsplan-suizidpraevention.html<br />

[accessed 28<br />

January <strong>2023</strong>].<br />

[19] Federal Office of Public<br />

Health. Zwischenstand Umsetzung<br />

Nationaler Aktionsplan Suizidprävention<br />

Schlussbericht.<br />

Available from: https://www.bag.<br />

admin.ch/bag/de/home/strategie-und-politik/politische-auftraege-und-aktionsplaene/aktionsplan-suizidpraevention.html<br />

[accessed 28 January <strong>2023</strong>].<br />

40<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Une danseuse du Ballet de Bâle effectue les tests sous la<br />

supervision d’un spécialiste, afin d’identifier ses faiblesses<br />

et de les contrer de manière ciblée.<br />

Actualités sur la prise en charge médicosportive:<br />

prévention et traitement des blessures sportives<br />

La médecine du<br />

sport entre danse et<br />

tradition<br />

Photos: Hôpital cantonal de Bâle-Campagne<br />

Une déchirure du ménisque ou une tendinite sont certes pénibles<br />

pour les personnes concernées, mais leurs conséquences sont encore plus<br />

impactantes chez les athlètes de haut niveau. Un encadrement médical<br />

professionnel – de la prévention aux soins aigus – est donc essentiel.<br />

D r méd. Julian Röhm, Prof. D r méd. D r phil., ingénieur diplômé HES Andrej M. <strong>No</strong>wakowski,<br />

Clinique d’orthopédie et de traumatologie, Centre de l’appareil locomoteur, Hôpital cantonal de Bâle-Campagne (KSBL)<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 41


Perspectives<br />

Le physiothérapeute identifie les forces et faiblesses du danseur à l’aide de différents exercices.<br />

Il ne pourrait y avoir de contraste<br />

plus marqué entre la lutte et le ballet:<br />

la lutte, une tradition suisse<br />

bien vivante, est une discipline qui<br />

impose des exigences physiques élevées<br />

en termes de force, d’endurance et de<br />

résistance. Les lutteurs d’une stature<br />

impressionnante pèsent souvent plus de<br />

100 kilos, à l’inverse des danseurs de ballet,<br />

nettement plus filiformes, même s’ils<br />

n’en sont pas moins athlétiques. L’art,<br />

l’expression et la maîtrise du corps sont<br />

pour eux au premier plan.<br />

Si l’on s’intéresse d’un peu plus près à<br />

ces deux sports, on s’aperçoit rapidement<br />

qu’ils nécessitent tous deux une discipline,<br />

un entraînement et un contrôle du<br />

corps hors du commun. Les orthopédistes<br />

du sport et les physiothérapeutes de l’Hôpital<br />

cantonal de Bâle-Campagne (KSBL)<br />

se sont penchés sur ces deux disciplines.<br />

Travail de prévention dans le ballet<br />

Les danseuses et danseurs de ballet sont<br />

non seulement des artistes, mais aussi des<br />

sportifs de haut niveau. Leur corps et leur<br />

santé sont leur capital et ils doivent les<br />

entraîner et les protéger en conséquence.<br />

La prévention et l’encadrement médical<br />

professionnel sont donc devenus essentiels<br />

dans la danse sportive également.<br />

Depuis 2021, le KSBL est le partenaire<br />

médical officiel du Theater Basel et y<br />

assure l’encadrement médicosportif du<br />

Ballet de Bâle. En collaboration avec le<br />

physiothérapeute employé par le Theater<br />

Basel, une équipe de médecins et physiothérapeutes<br />

du sport a développé un<br />

concept de prévention visant à réduire au<br />

minimum le risque de blessures aux tendons,<br />

aux ligaments et aux os.<br />

Des entraînements individuels aux<br />

effets positifs<br />

Dans un premier temps, 28 danseuses et<br />

danseurs ont été soumis à des tests de présaison<br />

à l’automne 2022. La batterie de<br />

tests comprenait dix exercices visant à<br />

identifier et documenter les forces et les<br />

faiblesses de chaque participant. Pendant<br />

la saison, ils ont suivi, en plus de l’entraînement<br />

de ballet collectif, des modules<br />

individuels afin de combler les éventuelles<br />

lacunes. Une répétition de la batterie de<br />

tests en août <strong>2023</strong> a montré les premiers<br />

effets positifs. Des tests supplémentaires<br />

doivent être réalisés afin d’obtenir des résultats<br />

scientifiques concrets ou encore<br />

d’émettre des recommandations relatives<br />

à l’entraînement de danse. A l’avenir, une<br />

mise en œuvre des tests à l’échelle nationale<br />

est envisageable. Outre leur travail de<br />

prévention, les spécialistes du KSBL sont<br />

également à la disposition de la compagnie<br />

de ballet pour les soins aigus. Grâce<br />

à des consultations d’urgence avec imagerie<br />

et administration des premiers soins,<br />

les danseurs peuvent rapidement identifier<br />

leurs troubles et faire soigner leurs<br />

blessures, afin de remonter sur scène sans<br />

tarder.<br />

Soins aigus lors de la fête de la lutte<br />

Contrairement au travail de prévention,<br />

les soins aigus dans le cadre d’un grand<br />

événement sportif placent les médecins<br />

du sport devant un tout autre défi. Organisée<br />

tous les trois ans, la Fête fédérale de<br />

lutte suisse et des jeux alpestres (FFLS) est<br />

l’un des plus grands événements sportifs<br />

de Suisse. Le KSBL a été sollicité pour<br />

42<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

L’équipe de médecins du sport du KSBL s’est occupée des athlètes blessés lors de la Fête fédérale de lutte suisse et des jeux alpestres 2022 à Pratteln.<br />

l’encadrement médical des athlètes dans<br />

l’arène de lutte dans le cadre de la planification<br />

de la FFLS 2022 à Pratteln.<br />

La plus grande arène mobile en plein<br />

air de Suisse présentait un diamètre de<br />

250 mètres et une capacité d’accueil de<br />

plus de 50 000 spectateurs. Au total,<br />

274 lutteurs se sont affrontés lors de<br />

1790 passes sur les sept cercles de sciure.<br />

Les lutteurs doivent faire usage à la fois<br />

de force et de dynamisme pour mettre<br />

leurs adversaires sur le dos. Des plaques de<br />

force enfoncées dans le sol ont permis de<br />

mesurer des forces de pointe allant jusqu’à<br />

1 tonne. Les blessures aux extrémités inférieures,<br />

en particulier au genou, font partie<br />

des blessures les plus fréquentes chez les<br />

lutteurs. Il était donc nécessaire de disposer<br />

d’un système de soins médicaux primaires<br />

efficace. Le service d’orthopédie<br />

était présent sur place pendant trois jours<br />

avec sept orthopédistes du sport, épaulés<br />

par un médecin urgentiste certifié et des<br />

ambulanciers. Les blessures ayant conduit<br />

à l’interruption ou l’abandon d’un combat<br />

ont été documentées. Il s’agissait de transporter<br />

rapidement et en toute sécurité les<br />

lutteurs blessés hors de la grande arène<br />

afin de pouvoir les examiner et les soigner<br />

dans un poste sanitaire à l’abri des regards<br />

du public sur place et des 800 000 téléspectateurs.<br />

Pour ce faire, l’équipe a utilisé<br />

un camion tout-terrain équipé d’une structure<br />

spéciale et d’un brise-vue pour le<br />

transport en position couchée.<br />

Se préparer pour réagir vite<br />

L’encadrement médicosportif d’un événement<br />

sportif majeur comme la FFLS est<br />

essentiel pour garantir la santé et la sécurité<br />

des athlètes. Pour cela, il est particulièrement<br />

important de disposer d’un personnel<br />

médical qualifié et expérimenté,<br />

d’un équipement médical adapté aux blessures<br />

typiques du sport à encadrer et d’une<br />

communication efficace entre les équipes<br />

médicales. Une préparation minutieuse<br />

permet de réagir rapidement à différents<br />

scénarios.<br />

Bibliographie<br />

Saner M, Steiner C, Röhm J, Müller SA,<br />

Suter T, <strong>No</strong>wakowski AM. Primärversorgung<br />

von gehunfähigen Schwingern bei einem<br />

sportlichen Grossanlass, 38. Jahreskongress<br />

GOTS, Luxemburg <strong>2023</strong><br />

https://blog.primeo-energie.ch/<br />

schwingen-und-kraftwirkung/<br />

Maliachovas NK, Klukowska-Rötzler J,<br />

Sauter TC, et al. Severity and pattern of<br />

injuries caused by Swiss wrestling<br />

(Schwingen): first retrospective study at a<br />

level I University Emergency Department in<br />

Switzerland. BMJ Open Sport & Exercise<br />

Medicine 2018;4:e000270.<br />

doi:10.1136/ bmjsem-2017-000270<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 43


Perspectives<br />

Aus der «Therapeutischen Umschau»* – Übersichtsarbeit<br />

Immunoglobulin-<br />

Substitutionstherapie<br />

bei hämatologischen<br />

Patienten mit sekundärem<br />

Antikörpermangel<br />

Thomas R. Braschler 1 und Sacha Zeerleder 1, 2<br />

Einführung<br />

Der Antikörpermangel als Untergruppe<br />

der Immundefizienzen wird entsprechend<br />

seiner Ätiologie eingeteilt in primäre und<br />

sekundäre Formen. Ein primärer Antikörpermangel,<br />

«Primary Antibody Deficiency»<br />

(PAD), basiert auf einer Gruppe heterogener,<br />

genetischer Krankheiten, die<br />

zu einem Mangel an und / oder einer Dysfunktion<br />

der Antikörper führen. Die Prävalenz<br />

liegt über alle Altersgruppen verteilt<br />

bei ca. 1:1200, im Kindesalter liegt sie<br />

etwas tiefer. Die sekundäre Immundefizienz<br />

hingegen ist eine Folge von exogenen,<br />

erworbenen Ursachen, wie zum Beispiel<br />

neoplastischen und / oder autoimmunen<br />

Krankheiten, viralen Infektionen (z. B.<br />

HIV, Malaria) oder Medikamentennebenwirkungen.<br />

Der sekundäre Antikörpermangel<br />

(«Secondary Antibody Deficiency»,<br />

SAD) als Untergruppe der sekundären<br />

Immundefizienz kommt deutlich häufiger<br />

vor als der primäre Antikörpermangel und<br />

1<br />

Abteilung für Hämatologie, Luzerner Kantonsspital,<br />

Luzern, Schweiz<br />

2<br />

Universitätsklinik für Hämatologie und<br />

Hämatologisches Zentrallabor, Inselspital,<br />

Universitätsspital Bern, Schweiz<br />

* Der Artikel erschien ursprünglich in der<br />

«Therapeutischen Umschau» (2022), 79(6),<br />

295–300.<br />

hat meist eine multifaktorielle Ätiologie,<br />

wobei die zugrunde liegende Krankheit<br />

wie auch die entsprechende Therapie einen<br />

relevanten Beitrag zum – vielfach<br />

temporären – Antikörpermangel leistet<br />

(Tabelle 1). Die chronische lymphatische<br />

Leukämie (CLL), das Multiple Myelom<br />

(MM) und Lymphome sind klassische<br />

hämatologische Krankheiten, die zu einem<br />

sekundären Antikörpermangel führen<br />

können. Die zur Therapie dieser<br />

Krankheiten verwendeten Medikamente,<br />

wie zum Beispiel alkylierende Substanzen,<br />

Purin-Analoga und Proteasom Inhibitoren,<br />

führen durch die Lymphozytendepletion<br />

respektive die Hemmung der<br />

Proliferation zu einer sekun dären Immundefizienz<br />

mit Störung der zellulären und<br />

vielfach auch der humoralen Immunität<br />

im Sinne eines Antikörpermangels. Die<br />

verzögerte Immunrekonstitution nach allogener,<br />

aber zum Teil auch autologer<br />

Stammzelltransplantation ist eine weitere<br />

Ursache des sekundären Antikörpermangels.<br />

Durch die breite Anwendung<br />

von therapeutischen Antikörpern und seit<br />

Kurzem auch von neuen zellulären Therapien<br />

mit zielgerichteter B-Zell-Depletion<br />

hat die Häufigkeit des sekundären Antikörpermangels<br />

deutlich zugenommen.<br />

Ein sekundärer Antikörpermangel führt<br />

zu einer erhöhten Infektanfälligkeit und<br />

trägt signi fikant zur Morbidität und Mortalität<br />

von hämatologischen Krankheiten<br />

und deren Therapien bei [1]. Dieser sekundäre<br />

An tikörpermangel wird in der klinischen<br />

Praxis vielfach mit der Verabreichung<br />

von Immunglobulinen behandelt.<br />

Der vorliegende Artikel befasst sich mit<br />

den Ursachen des sekundären Antikörpermangels,<br />

gibt einen Überblick über die Effektivität<br />

und die Indikationsstellung der<br />

Immun globulin-Substitutionstherapie.<br />

Ursachen eines sekundären<br />

Antikörpermangels bei hämatologischen<br />

Patienten<br />

Hämatologische Neoplasien sind häufig<br />

mit einem sekundären Antikörpermangel<br />

assoziiert, einer sogenannten Hypogammaglobulinämie.<br />

Mehr als 80 % der Patienten<br />

mit einer CLL haben eine Hypogammaglobulinämie<br />

und 25 bis 50 % der<br />

Patienten sterben schliesslich an infektiösen<br />

Komplikationen [2]. Hier ist anzumerken,<br />

dass mit zunehmendem Alter der<br />

Patienten, deren Komorbiditäten sowie<br />

der Krankheitsdauer die Prävalenz der<br />

Hypogammaglobulinämie zunimmt. Circa<br />

45 – 83 % der Patienten mit MM haben<br />

einen sekundären Antikörpermangel und<br />

gemäss einer Studie sterben 45 % dieser<br />

Patienten innerhalb von sechs Monaten<br />

nach Diagnose an infektiösen Komplikationen,<br />

wobei Pneumonien, Infektionen<br />

des Urogenitaltraktes und Septikämien<br />

als häufigste Ursachen identifiziert wurden<br />

[2].<br />

44<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Erwiesenermassen führt auch die<br />

Thera pie von hämatologischen Neoplasien<br />

zu einer sekundären Immundefizienz.<br />

Hochdosierte Steroide über längere<br />

Perioden führen nicht nur zu einer Suppression<br />

der zellulären Abwehr, sondern<br />

auch zu einem Immunglobulin-Mangel [3].<br />

Chemo therapie mit alkylierenden Substanzen<br />

(Cyclophosphamid, Chlorambucil,<br />

Melphalan, Bendamustin, Busulfan) induzieren<br />

eine Myelosuppression mit dem Risiko<br />

von infektiösen Komplikationen mit<br />

Erregern wie S. aureus, Strep. pneumo niae,<br />

H. influenza und K. pneumoniae. Eine Behandlung<br />

mit Purin-Analoga (z. B. Fludarabin)<br />

induziert durch die Lymphozytendepletion<br />

eine humorale und zellu läre<br />

Immunsuppression mit dem Risiko von<br />

opportunistischen bakteriellen wie viralen<br />

Infektionen [1]. Die Kombination dieser<br />

Zytostatika mit spezifisch gegen B-Zellen<br />

gerichteten Antikörpern (Immunochemotherapie,<br />

Kombination mit z. B. Rituximab),<br />

wie sie bei der Behandlung von lymphoproliferativen<br />

Krankheiten eingesetzt<br />

wird, kann zu einer schweren und lang<br />

anhaltenden Hypogammaglobulinämie<br />

von 18 bis 24 Monaten führen. Auch als<br />

Monotherapie kann eine Behandlung mit<br />

Rituximab abhängig von Dosis, Frequenz<br />

und Therapiedauer zu einer Hypogammaglobulinämie<br />

von sechs bis neun Monaten<br />

oder gar länger führen [4]. Die durch<br />

Rituximab induzierte Hypogammaglobulinämie<br />

geht dann auch mit einem erhöhten<br />

Infektionsrisiko einher [5]. Auch<br />

therapeutische Antikörper, die gegen andere<br />

B-Zell-Antigene (z. B. CD19, CD22) gerichtet<br />

sind, führen zu einer Hypogammaglobulinämie<br />

[1]. Therapeutische Antikörper,<br />

die Antigene auf Plasmazellen<br />

erkennen (z. B. anti-CD38), führen zu einer<br />

effizienten Plasmazell-Depletion und sind<br />

daher bei der Behandlung des MM sehr<br />

wirkungsvoll. Die Behandlung mit diesen<br />

Antikörpern geht mit einem erhöhten Risiko<br />

von bakteriellen und viralen Infektionen<br />

einher [6], jedoch interessanterweise<br />

nicht zwingend mit einer Hypogammaglobulinämie.<br />

Inhibitoren der Bruton-Tyrosinekinase<br />

(BTK), die zur Behandlung von<br />

lymphoproliferativen Krankheiten eingesetzt<br />

werden, induzieren ebenfalls eine<br />

Hypogammaglobulinämie.<br />

Blinatumomab, ein bispezifischer<br />

T-Zell-Antikörper («bispecific T-cell engager»,<br />

BiTE), der bei der akuten lymphatischen<br />

Leukämie eingesetzt wird, erkennt<br />

CD3 auf T-Zellen und CD19 auf B-Zellen<br />

und bringt so B- und T-Zellen in Kontakt.<br />

Die aktivierten, zytotoxischen T-Zellen<br />

Tabelle 1. Übersicht sekundäre Immundefizienze mit potenziell sekundärem Antikörpermangel<br />

bei hämatologischen Malignitäten.<br />

Hämatologische Krankheiten<br />

Leukämien<br />

Plasmazelldyskrasie<br />

Lymphome<br />

Therapien<br />

Medikamente<br />

Antikörpertherapien<br />

Zelluläre Therapien<br />

Entfernen von Antikörpern<br />

– Chronisch Lymphatische Leukämie<br />

– Akute Lymphatische Leukämie<br />

– Multiples Myelom<br />

– Smouldering Myeloma<br />

– MGUS<br />

– Hodgkin Lymphom<br />

– Diffus grosszelliges B-Zell Lymphom<br />

– Mantelzell Lymphom<br />

– Follikuläres Lymphom<br />

– Marginalzonen Lymphom<br />

– Burkitt Lymphom<br />

– M. Waldenström<br />

– Alkylantien (z. B. Cyklophosphamid,<br />

Melphalan)<br />

– Steroide<br />

– Proteasome inhibitoren (z. B. Bortezomib)<br />

– Purin-Analoga (z. B. Fludarabin, Cladribin,<br />

Bendamustin)<br />

– Mycophenolat-Mofetil<br />

– (Tyrosin) Kinase Inhibitoren (z. B.<br />

Imatinib, Dasatinib, Ibrutinib, Idealisib)<br />

– Anti-CD20 (z. B Rituximab, Ofatumumab,<br />

Obinutuzumab)<br />

– Anti-CD19 (z. B. Blinatumumab)<br />

– Anti-CD22 (z. B. Epratuzumab)<br />

– Anti-CD38 (z. B Daraumumab,<br />

Isatuximab)<br />

– Anti-CD52 (Alemtuzumab)<br />

– Anti-BAFF (Belimumab)<br />

– Allogene Stammzelltransplantation<br />

– Doner Lymphozyten Infusion<br />

– CD19-gerichtete «chimeric antigen<br />

receptor<br />

– T-cells» (CAR-T)<br />

– BCMA-gerichtete «chimeric antigen<br />

receptor<br />

– T-cells» (CAR-T)<br />

– Plasmapherese<br />

– Immunadsorption<br />

– Anti-FcRn (z. B. Rozanolixizumab)<br />

Anmerkungen: CD: Cluster of differentiation; BAFF: B-cell maturation antigen; CAR:<br />

Chimeric Antigen Receptor; FcRn: neonataler Fc-Rezeptor. Tabelle adaptiert aus [1].<br />

zerstören die B-Zellen (lymphatische<br />

B-Zell-Blasten wie auch physiologische<br />

B-Zellen), was zu einer ausgeprägten<br />

B-Zell-Depletion und in der Folge zu einer<br />

Hypogammaglobulinämie führt [1].<br />

Die nur langsame Immunrekonstitution<br />

des lympha tischen Kompartiments bei<br />

Patienten nach allogener Stammzelltransplantation<br />

führt zu einer zellulären<br />

wie humoralen Immundefizienz. Das Auftreten<br />

einer Graft­ versus-Host(GvHD)-<br />

Reaktion und die dadurch notwendige Immunsuppression<br />

verzögern die Immunrekonstitution<br />

zusätzlich und kann zu einer<br />

lang dauernden sekundären Immundefizienz<br />

mit Hypogammaglobulinämie füh­<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 45


Perspectives<br />

ren. Die kumulative Inzidenz einer Hypogammaglobulinämie<br />

bei Patienten nach<br />

allogener Stammzelltransplantation beträgt<br />

nach einem Jahr 24 % und nach drei<br />

Jahren 27 %. Als Risikofaktoren für eine<br />

Hypogammaglobulinämie bei diesen Patienten<br />

wurden lymphatische Malignitäten,<br />

die Behandlung mit Mycophenolat-Mofetil,<br />

tiefe Immunglobulin(IgG)-Spiegel vor<br />

der Transplantation und akute GvHD Grad<br />

2 bis 4 identifiziert [7]. Die negative Auswirkung<br />

des sekundären Antiköpermangels<br />

in dieser Patientengruppe wird durch<br />

eine Studie eindrücklich belegt: Patienten<br />

nach allogener Stammzelltransplantation,<br />

die im ersten Jahr nach Transplantation<br />

IgG-Spiegel von weniger als 4 g / l aufwiesen,<br />

zeigten eine 18 % höhere transplantations-assoziierte<br />

Mortalität, respektive<br />

eine 17 % tiefere Überlebensrate [8]. Die<br />

neuen zellulären Therapien mit «Chimeric<br />

Antigen Receptor(CAR)»-T-Zellen werden<br />

erfolgreich zur Behandlung von aggressiven<br />

B-Zell-Lymphomen eingesetzt. Diese<br />

CAR-T-Zellen reagieren mittels chimärem<br />

Antigenrezeptor (z. B. anti-CD19) spezifisch<br />

mit den Tumorzellen, z. B. Lymphomzellen.<br />

CAR-T-Zellen mit einem chimären<br />

Rezeptor gegen CD19 induzieren ebenfalls<br />

eine sehr effiziente und vielfach langanhaltende<br />

B-Zell-Depletion und somit auch<br />

eine Hypogammaglobulinämie. In einer<br />

Studie mit CAR-T-Zell-Infusion wurde zwischen<br />

Tag 15 und 30 in 35 %, zwischen Tag<br />

31 bis 60 in 27 % und zwischen Tag 61 und<br />

90 in 46 % eine Hypo gammaglobulinämie<br />

(IgG-Spiegel < 4 g / l) rapportiert [9]. In einer<br />

anderen Studie zeigen 67 % der Patienten<br />

90 Tage oder noch länger nach<br />

CAR-T-Zell-Infusion eine Hypogammaglobulinämie<br />

mit IgG-Spiegeln von < 4 g / l<br />

oder es wurde eine Immun globulin-<br />

Substitutionstherapie nötig [10]. Hier gilt<br />

anzumerken, dass die Häufigkeit des Auftretens<br />

der Hypogammaglobulin ämie von<br />

CAR-T-Präparat zu CAR-T­ Zell­ Präparat<br />

unterschiedlich ist, wobei dies wahrscheinlich<br />

nicht – oder nicht nur – an den<br />

verschiedenen Präparaten, sondern auch<br />

an den verschiedenen Therapieprotokollen<br />

liegt, die unterschiedliche Definitionen<br />

der Hypogammaglobulinämie aufweisen<br />

und verschiedene Zeitpunkte der<br />

IgG-Messung vorschreiben [11]. Obschon<br />

viele dieser Patienten bereits eine intensive<br />

Vorbehandlung mit Rituximab-enthaltenden<br />

Therapieschemata erhielten und<br />

vor CAR-T-Therapie verminderte Immunglobulin-Spiegel<br />

aufweisen, führt die CAR-<br />

T-Zell-Therapie zusätzlich zu einer weiteren<br />

Verminderung dieser Spiegel [11]. Infektiöse<br />

Komplikationen nach CAR-T-Zell-<br />

Therapie sind häufig und tragen signifikant<br />

zur Mortalität bei. In 23 – 42 % der Patienten<br />

tritt im ersten Monat nach CAR-T-Zell-<br />

Therapie eine infektiöse Komplikation<br />

auf, danach – bis Tag 90 nach CAR-T-Zell-<br />

Infusion – werden diese Komplikationen<br />

noch bei 21 % der Patienten beobachtet [11].<br />

Ein direkter Zusammenhang zwischen<br />

der Hypogammaglobulinämie und infektiösen<br />

Komplikationen kann bei Kindern<br />

in den ersten 28 Tagen nach CAR-T-Zell-<br />

Infusion belegt werden, eine entsprechende<br />

Assoziation konnte jedoch bei Erwachsenen<br />

Patienten noch nicht bestätigt werden.<br />

Therapie der sekundären<br />

Hypogammaglobulinämie<br />

mit Immunglobulinen<br />

Die IgG-Substitutionsbehandlung ist in<br />

der Behandlung des primären und sekundären<br />

Antikörpermangels zentral. Im Jahre<br />

1952 wurden bei einem achtjährigen<br />

Knaben mit rezidivierenden schweren<br />

Infektionen aufgrund einer Aggammaglobulinämie<br />

zum ersten Mal Immunglobuline<br />

verabreicht. Diese erste Substitutionsbehandlung<br />

wurde monatlich subkutan<br />

in Dosen von 3,2 g verabreicht und<br />

führte dazu, dass während einem Jahr<br />

keine Infektionen mehr aufgetreten sind<br />

[12]. In den folgenden Jahren wurden Immunglobuline<br />

hauptsächlich intramuskulär<br />

appliziert. Die Therapie zeigte jedoch<br />

Tabelle 2. Vergleich intravenös vs. subkutanes Immunglobulin.<br />

Pharmakokinetik<br />

Dosierung<br />

Patientenfreundlichkeit<br />

Nebenwirkungen<br />

Reaktion an der Injektionsstell<br />

Patientenzufriedenheit<br />

Intravenös immunglobuline<br />

– Fluktuierende Spiegel<br />

– Alle 3 – 4 Wochen<br />

– Dosis ev. Bestimmt durch Volumen<br />

Toleranz<br />

– Tiefe Talspiegel mit Wirkungsverlust<br />

– Meist gebunden an Spital / Poliklinik<br />

– Gefässzugang erforderlich<br />

– Spezialisiertes medizinisches Personal<br />

nötig<br />

– Erhöhtes Risiko von Nebenwirkungen<br />

– Dosis- und Frequenz-abhängige<br />

– Nebenwirkungen<br />

– Selten<br />

– Bevorzugt durch Patienten, die Angst vor<br />

Nadeln und Eigenverabreichung haben<br />

– Nicht zuverlässige Patienten<br />

Subkutan Immunglobuline<br />

– Konstante Spiegel<br />

– Alle 1 – 2 Wochen<br />

– Frequenz bestimmt durch Dosis,<br />

toleriertes Volumen und Präferenz Patient<br />

– Höhere Talspiegel mit geringem Risiko<br />

Wirkungsverlust<br />

– Meistens zu Hause möglich<br />

– Gefässzugang nicht erforderlich<br />

– Selten, meist milder als bei IglV<br />

– Kann bei Patienten eingesetzt werden<br />

die bei IglV Reaktionen hatten<br />

– Irritation, Schwellung, Verhärtung und<br />

Juckreiz an der Injektionsstelle normal;<br />

Symptome klingen rasch ab<br />

– Erhöhte QoL (Unabhängigkeit, Flexibilität)<br />

– Verminderte Belastung Infrastruktur<br />

– Tiefere Kosten<br />

Anmerkungen: IgSC: subkutane Immunglobuline; IgIV: intravenöse Immunglobuline; QoL: Quality of Life. Tabelle angepasst gemäss [13].<br />

46<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

beträchtliche Nebenwirkungen, wie lang<br />

dauernde Schmerzen an der Injektionsstelle<br />

und nicht selten schwere allergische<br />

Reaktionen. Erst mit der weiteren Optimierung<br />

der Immunglobulinproduktion<br />

wurde es möglich, die Präparate intravenös<br />

zu verabreichen und randomisierte<br />

klinische Studien belegten, dass die<br />

intrave nöse Verabreichung dieser Präparate<br />

gegenüber der intramuskulären Applikation<br />

betreffend Effizienz und Sicherheit<br />

überlegen war [13].<br />

Die Indikation zur Immunglobulin-<br />

Substitutionsbehand lung bei sekundärem<br />

Antikörpermangel stützt sich im klinischen<br />

Alltag auf Empfehlungen, die grösstenteils<br />

auf klinischer Erfahrung und Daten<br />

aus der Behandlung der primären Immundefizienzen<br />

beruhen. Das ist dann<br />

auch der Grund, weshalb nationale Fachgesellschaften<br />

und Autoritäten ihre eignen<br />

Empfehlungen betreffend Indikation<br />

zur Immunglobulin-Substitutionstherapie<br />

bei sekundärem Antikörpermangel herausgeben.<br />

Es liegen kontrollierte Studien<br />

vor, die zum Beispiel bei CLL den Benefit<br />

einer Immunglobulin-Substitutionstherapie<br />

zeigen. Eine placebo-kontrollierte,<br />

doppelblinde Studie in 81 Patienten mit<br />

CLL zeigte eindrücklich, dass eine Substitutionsbehandlung<br />

mit Immunglobulinen<br />

zu einer signifikanten Reduk tion der<br />

bakteriellen Infektionen führte [14]. Weitere<br />

kontrollierte, randomisierte Studien<br />

mit einer jedoch bescheidenen Anzahl<br />

CLL-Patienten bestätigten die Resultate<br />

dieser Studie. Eine placebo-kontrollierte<br />

Studie in 82 Patienten mit Multiplem Myelom<br />

mit sekundärer Hypogammaglobulinämie<br />

zeigte eine signifikante Verminderung<br />

der schweren infektiösen Komplikationen<br />

während der Substitutionstherapie<br />

mit Immunglobulinen [15]. Eine Cochrane-Analyse<br />

aus dem Jahr 2008 kam zum<br />

Schluss, dass Immunglobulin-Substitutionstherapie<br />

bei Patienten mit CLL und<br />

Multiplem Myelom zwar das Auftreten<br />

von infektiösen Komplikationen vermindert,<br />

jedoch keinen Einfluss auf die Mortalität<br />

hat. Die Autoren relativierten ihre<br />

Aussage aber auch, da die Anzahl ausgewerteter<br />

Patienten nicht hoch sei und für<br />

eine verlässliche Aussage eine grössere<br />

Anzahl Patienten benötigt werde [16]. Eine<br />

kürzlich publizierte grosse Kohortenstudie<br />

mit rituximab-behandelten Patienten<br />

zeigte, dass die Immunglo bulin-Substi tutionsbehandlung<br />

das Risiko auf schwere<br />

infektiöse Komplikationen signifikant<br />

ver mindert [17]. Allgemein bleiben nebst<br />

der beschränkten Anzahl der in den placebo-kontrollierten<br />

Studien eingeschlossenen<br />

Patienten auch die Hete rogenizität<br />

der verwendetet Patientengruppen sowie<br />

die verwendeten unterschiedlichen Definitionen<br />

der Hypogammaglobulinämie<br />

ein Problem. Es fehlen aktuellere kontrollierte<br />

Studien mit einer hohen statistischen<br />

Aussagekraft, die eine verlässliche<br />

Aussage des Effekts der Immunglobulin-<br />

Substitution auf die Mortalität respektive<br />

die infektiösen Komplikationen erlauben.<br />

Das dürfte dann auch der Grund sein, weshalb<br />

die Europäische Gesellschaft für medizinische<br />

Onkologie ESMO («European<br />

Society for Medical Oncology») mit ihren<br />

Empfehlungen betreffend Substitutionstherapie<br />

mit Immunglobulinen bei CLL<br />

sehr zurückhaltend ist, da diese zu keiner<br />

bewiesenen Verbesserung des Überlebens<br />

der CLL-Patienten führt. Die ESMO empfiehlt<br />

daher den Einsatz der Immunglobulin-Substitution<br />

nur bei schwerer Hypogammaglobulinämie<br />

und wiederholten<br />

(schweren) Infektion [1].<br />

Welche Patienten profitieren<br />

potenziell von einer Immunglobulin-<br />

Substitutionstherapie, mit welcher<br />

Dosis und wie lange soll man<br />

behandeln?<br />

Angesichts der nicht glasklaren Datenlage<br />

betreffend Wirksamkeit haben in verschiedenen<br />

Ländern nationale Expertengremien<br />

und Autoritäten Empfehlungen<br />

aufgestellt, um festzulegen, welche Patienten<br />

mit sekundärem Antikörpermangel<br />

für eine Immunglobulin-Substi tutionsbehandlung<br />

qualifizieren. Auch die<br />

Europäische Arzneimittelbehörde («European<br />

Medical Agency», EMA) hat kürzlich<br />

ihre Empfehlung zur Behandlung von Patienten<br />

mit sekundärem Antikörpermangel<br />

mit Immunglobulinen angepasst. Den<br />

meisten Empfehlungen ist die Anfor derung<br />

des Nachweises einer Hypogammaglobulinämie<br />

bei einer unter liegenden<br />

hämatologischen Krankheit gemein. Die<br />

Definition einer Hypogammaglobulinämie<br />

hingegen wird sehr unterschiedlich<br />

gehandhabt, wobei IgG-Werte von < 4 g / l,<br />

< 5 g / l oder schlichtweg zweimalig gemessen<br />

unter dem Referenzwert für IgG als<br />

Definition verwendet werden. Viele Empfehlungen<br />

fordern auch, dass die Patienten<br />

schwere und / oder wiederholte infektiöse<br />

Episoden hatten [1, 18]. Angesichts<br />

dieses unübersichtlichen Wildwuchses<br />

an Empfehlung hat sich ein paneuropäisches<br />

Experten panel, zusammengesetzt<br />

aus renommierten Immunologen und<br />

Hämato-Onkologen, bemüht, mittels der<br />

Delphi­ Methode eine «Europäische Expertenempfehlung»<br />

zu erarbeiten. Diese<br />

Empfehlung berücksichtigt sehr gelungen<br />

die einschlägigen nationalen (europäischen<br />

und nicht europäischen) Empfehlungen.<br />

Die Empfehlung beginnt mit der<br />

Defini tion der verschiedenen Schweregraden<br />

der Infektionen (1), gefolgt von einer<br />

Stellungnahme betreffend Zeitpunkt der<br />

Bestimmung der Serum-Immunoglobuline<br />

(2), wann eine Substitutionstherapie<br />

begonnen werden sollte (3) und der zu<br />

wählenden Dosis (4). Abgeschlossen wird<br />

mit einer Empfehlung, wann eine Substitutionstherapie<br />

wieder sistiert werden<br />

kann (5). Nachfolgend ein auf Schweizer<br />

Verhältnisse angepasster Vorschlag, der<br />

die Europäischen Empfehlungen berücksichtigt<br />

[18]:<br />

1. Definition einer Infektion bei<br />

Patienten mit hämatologischen<br />

Neoplasien<br />

– schwere Infektion: erfordert eine akute<br />

intravenöse An tibiotikatherapie und<br />

geht mit einer immediaten und meist<br />

verlängerten Hospitalisation oder gar<br />

der <strong>No</strong>twendigkeit einer intensivmedizinischen<br />

Behandlung einher<br />

– rezidivierende Infektionen: wiederholte<br />

Infektionen, mindestens dreimal pro<br />

Jahr trotz adäquater antimikrobieller<br />

Prophylaxe<br />

– persistierende Infektion: keine Verbesserung<br />

trotz Breitband-Antibiotika oder –<br />

nach erfolgter Keimidentifika tion und<br />

Resistenzbestimmung – gerichteter adäquater<br />

Antibiotikatherapie<br />

2. Zu welchem Zeitpunkt sollten die<br />

Gammaglobulin-Spiegel gemessen<br />

werden und was genau muss<br />

gemessen werden?<br />

– vor dem Start einer Anti-Tumor-Therapie<br />

(z. B. Immuno[chemo]-Therapie,<br />

Stammzelltransplantation, zelluläre<br />

Therapie)<br />

– bei pädiatrischen Patienten ist es wichtig,<br />

die Werte gemäss der altersspezifischen<br />

<strong>No</strong>rmwerten zu interpretieren<br />

– die Autoren empfehlen eine regelmässige<br />

Kontrolle (alle acht bis zwölf Wochen),<br />

auch unter Substitution (Talspiegel)<br />

– die Messung sollte eine Bestimmung<br />

der Isotypen IgG, IgM und IgA beinhalten;<br />

bei Patienten mit / nach Behandlung<br />

eines Multiplen Myeloms ist eine<br />

regelmässige Immunfixation und Bestimmung<br />

der leichten Ketten im Serum<br />

sinnvoll<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 47


Perspectives<br />

48<br />

Zusammenfassung<br />

Hämatologische Malignitäten und Immunochemotherapien sind häufig mit einer sekundären<br />

zellulären und humoralen Immunschwäche assoziiert. Durch die zunehmende<br />

Ver wendung von effektiven therapeutischen Antikörpern und zellulären Therapien, die<br />

gerichtet Antikörper-produzierende Zellen (B- und Plasma-Zellen) eliminieren, nimmt die<br />

Häufigkeit des sekundären Antikörpermangel-Syndroms in der täglichen hämatologischen<br />

Praxis zu. Diese Übersichtsarbeit gibt einen kurzen Überblick über die Ätiologie des sekundären<br />

Antikörpermangels bei hämatologischen Patienten und widmet sich in der Folge<br />

der Wirksamkeit und Indikationsstellung für eine Immunglobulin-Substitutionstherapie<br />

sowie Überlegungen zur entsprechenden Präparatewahl in dieser Patientengruppe.<br />

Abstract: Immunglobulin Substitution Therapy in<br />

Hematological Patients with secondary Antibody<br />

Deficiency<br />

Hematological malignancies and immunochemotherapy are frequently associated with<br />

secondary cellular and humoral immunodeficiencies. Due to the growing application<br />

of effective therapeutic antibodies, and cellular therapies specifically targeting and hence<br />

depleting antibody producing cells (B- and plasma cells) the incidence of secondary antibody<br />

deficiencies in the daily practice is increasing. This article will provide a short<br />

overview of the etiology of secondary antibody deficiencies in hematological patients.<br />

Then, it will discuss the efficacy and indication of immunoglobulin substitution therapy<br />

in these patients and finally address the choice of the respective preparation.<br />

3. Wann sollte bei Patienten mit<br />

hämatologischer Neoplasie eine<br />

Immunglobulin-Substitutionstherapie<br />

gestartet oder zumindest<br />

erwogen werden?<br />

– bei einem IgG-Spiegel < 4 g / l unter adäquater<br />

antimikrobieller Prophylaxe<br />

während oder nach einer schweren Infektion<br />

oder bei rezidivierenden oder<br />

persistierenden Infektionen<br />

– bei allen Patienten nach allogenen<br />

Stammzelltransplantation, im Besonderen<br />

wenn sie tiefe IgG (< 4 g / l) oder / und<br />

eine GvHD haben, die mit Immunsupressiva<br />

behandelt wird<br />

– bei Patienten nach CAR-T-Zell-Therapie<br />

sollte immer eine Substitution<br />

durchgeführt werden<br />

– bei Patienten mit einer trotz adäquater<br />

antibiotischer Therapie schweren, rezidivierenden<br />

oder persistierenden Infektion<br />

kombiniert mit einer milden<br />

Hypogammaglobulinämie von 4 bis<br />

6 g / l und / oder einer ungenügenden<br />

Impfantwort gegen Pneumokokken<br />

4. Wie muss dosiert werden?<br />

– Die Dosierung der Immunglobulin­<br />

Substitutionstherapie sollte gewichtsadaptiert<br />

erfolgen. Bei adipösen Pa tienten<br />

sollte die Dosis gewichtsadaptiert an<br />

das Ideal- oder angepasstes Körpergewicht<br />

(engl. «ideal» oder «adjusted body<br />

weight») angepasst werden.<br />

– Bei hämatologischen Patienten mit einem<br />

sekundären Antikörpermangel<br />

sollte die Dosierung 0.4 g / kg Körpergewicht<br />

alle drei bis vier Wochen betragen.<br />

– Bei Patienten, bei denen die Infektion<br />

trotz dieser Dosis alle drei bis vier Wochen<br />

nicht unter Kontrolle ist respektive<br />

Rezidive auftreten, muss eine Erhöhung<br />

der Dosis erwogen werden.<br />

5. Wann kann die Immunglobulin-Substitution<br />

wieder gestoppt werden?<br />

– bei Patienten, die eine klinisch signifikante<br />

Periode ohne infektiöse Komplikationen<br />

hatten oder bei denen Zeichen<br />

einer immunologischen Erholung<br />

sichtbar sind<br />

– bei Patienten ohne infektiöse Komplikationen<br />

für mindestens sechs Monate<br />

und mit Zeichen einer immunologischen<br />

Erholung<br />

– auch nach Absetzen der Substitution<br />

sollten die Immunoglobulin-Spiegel<br />

regelmässig gemessen werden und bei<br />

Wiederauftreten von infektiösen Kompli<br />

ka tionen niederschwellig eine erneute<br />

Immunglobulin- Substitutionstherapie<br />

gestartet werden.<br />

Wahl des Präparates<br />

und der Verabreichungsroute<br />

Seit der ersten Verabreichung 1952 wurden<br />

die Produktionsprozesse der Immunglobulin-Präparate<br />

optimiert. Im Vordergrund<br />

dieser Produktionsoptimierung stand eine<br />

Erhöhung des Gehaltes und der Reinheit<br />

des gewonnenen IgG aus einem Pool von<br />

gesunden Plasmaspendern. Die Präparate<br />

mit einem Mindestanteil von 96 % IgG bestehen<br />

hauptsächlich aus den IgG-Subklassen<br />

IgG1 (ca. 56 – 69 %) und IgG2 (26 – 32 %),<br />

zudem enthalten sie einen geringen Anteil<br />

IgG3 und IgG4. Die erhältlichen Präparate<br />

weisen auch eine IgA-Konzentration von<br />

< 0.9 mg / ml auf. Die Optimierung der<br />

Produktionsprozesse schliesst auch eine<br />

effi zientere Pathogen-Inaktivierung ein,<br />

was die Sicherheit dieser Immunglobulin­<br />

Präparate weiter erhöht [13].<br />

Die Therapie mit Immunglobulinen<br />

wird meist gut vertragen. Überempfindlichkeiten<br />

bis hin zur Anaphylaxie können<br />

auftreten, sind aber selten. Das Auftreten<br />

dieser Nebenwirkung kann einen Zusammenhang<br />

mit der Infusionsgeschwindigkeit<br />

haben, kann aber auch bei der ersten<br />

Infusion oder bei einer primären Hypooder<br />

Agam maglobulinämie mit oder ohne<br />

bestehenden IgA-Mangel auftreten. Beim<br />

Auftreten einer milden allergischen Reaktion<br />

kann die Infusion gestoppt werden<br />

und bei schneller Regredienz der Symptome<br />

nach einer Pause mit tieferer Infusionsgeschwindigkeit<br />

wieder aufgenommen<br />

werden [13]. Bei einer schwereren<br />

Reaktion bis hin zur Anaphylaxie muss<br />

die Infusion gestoppt werden und die entsprechenden<br />

notfallmedizinischen Massnahmen<br />

(Volumensupport, H1- und H2-<br />

Blocker, Steroide, evtl. Sauerstoff) müssen<br />

schnell eingeleitet werden. Selten kann<br />

die Immunglobulin-Substitution einen<br />

positiven direkten An tiglobulin-Test verursachen<br />

und in sehr seltenen Fällen kann<br />

dieser mit einer Hämolyse vergesellschaftet<br />

sein. Im Immunoglobulinpräparat enthaltene<br />

Isoagglutinine verursachen die<br />

sehr seltene Komplikation, wobei diese<br />

vor allem bei hohen Substitutionsdosen<br />

(> 0.5 g / kg KG) an Nicht-O-Blutgruppenempfänger<br />

auftritt. Hersteller haben zwischenzeitlich<br />

dieses Problem mit teils<br />

selektiver Reduktion von Isoagglutininen<br />

(Anti-A und Anti-B) in der Herstellung<br />

gelöst. Das sehr seltene Auftreten von<br />

thromboembolischen Komplika tionen<br />

wird ebenfalls beschrieben. Das plötzliche<br />

Zusammenspiel von Anstieg der Viskosität<br />

in Kombination mit vorbestehenden<br />

Risikofaktoren für thromboembo lische<br />

Ereignisse dürfte hier sicher eine Rolle<br />

spielen, vor allem bei höheren Dosierungen<br />

(> 0.5 g / l kg KG). Eine vergleichbare<br />

Ätiologie hat wahrscheinlich auch die<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

sehr selten beschriebene Niereninsuffizienz<br />

als Komplikation dieser Behandlung.<br />

In seltenen Fällen kann vor allem bei hochdosierter<br />

Behandlung mit Immunglobulinen<br />

(> 1 g / kg KG) eine aseptische Meningitis<br />

auftreten [13].<br />

Die subkutane Serumverabreichung<br />

hatte sich schon im Zeitalter von Emil von<br />

Behring vor mehr als 100 Jahren etabliert.<br />

Im Rahmen der verschiedenen Optimierungen<br />

der Prozesse in der Produktion mit<br />

dem Ziel, den Ertrag der Immunglobuline<br />

im Produkt zu steigern und die Sicherheit<br />

der Produkte zu verbessern, wurden über<br />

die letzten Dekaden verschiedene Verabreichungsrouten<br />

– intramuskulär, intravenös<br />

und dann auch wieder subkutan – verwendet.<br />

Mittlerweile wird der grösste Teil<br />

der Immunglobulin­ Präparate bei Antikörpermangel<br />

intravenös oder subkutan<br />

verabreicht. Die subkutane Immunglobulin-Verabreichung<br />

führt im Gegensatz<br />

zur intravenösen Verabreichung zu einer<br />

langsameren Absorption und Verteilung<br />

der IgG im Körper. Zudem vermindert eine<br />

sub kutane Verabreichung auch die Häufigkeit<br />

von schweren systemischen Nebenwirkungen.<br />

Bei Patienten mit hämatolo gischen<br />

Maligni täten mit einem sekundären<br />

Antikörpermangel, die für eine Immunglobulin-Substitutionstherapie<br />

qualifizieren,<br />

müssen die Vor- und Nachteile der<br />

intravenösen und subkutanen Verabreichung<br />

diskutiert werden und die Patienten<br />

sollten auch aktiv in den Entscheid<br />

einbezogen werden. Die Tabelle 2 gibt<br />

eine kurze allgemeine Übersicht über die<br />

Unterschiede zwischen subkutaner und<br />

intravenöser Verab reichung. Die Möglichkeit<br />

einer subkutanen Immunglobulin-Substitutionstherapie<br />

sollte – wenn<br />

es die Begleitumstände des Patienten erlauben<br />

– immer ernsthaft geprüft werden<br />

[13, 18].<br />

Prof. Dr. med. et phil. Sacha Zeerleder<br />

Abteilung Hämatologie<br />

Luzerner Kantonsspital<br />

Spitalstrasse<br />

6000 Luzern 16<br />

Schweiz<br />

sacha.zeerleder@luks.ch<br />

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clinical trial. N Engl J Med.<br />

1988;319(14):902 – 7.<br />

[15] Chapel H, Dicato M,<br />

Gamm H, Brennan V, Ries F, Bunch<br />

C, et al. Immunoglobulin replacement<br />

in patients with chronic<br />

lymph ocytic leukaemia: a comparison<br />

of two dose regimes. Br J<br />

Haematol. 1994;88(1):209 – 12.<br />

[16] Raanani P, Gafter-Gvili<br />

A, Paul M, Ben-Bassat I, Leibovici<br />

L, Shpilberg O. Immunoglobulin<br />

prophylaxis in hematological<br />

malignancies and hematopoietic<br />

stem cell transplantation.<br />

Cochrane Database Syst Rev.<br />

2008(4):CD006501.<br />

[17] Barmettler S, Ong MS,<br />

Farmer JR, Choi H, Walter J. Association<br />

of Immunoglobulin Levels,<br />

Infectious Risk, and Mortality With<br />

Rituximab and Hypogammaglobulinemia.<br />

JAMA Netw Open.<br />

2018;1(7):e184169.<br />

[18] Jolles S, Michallet M,<br />

Agostini C, Albert MH, Edgar D,<br />

Ria R, et al. Treating secondary<br />

antibody deficiency in patients<br />

with haematological malignancy:<br />

European expert consensus. Eur J<br />

Haematol. 2021;106(4):439 – 49.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 49


Perspectives<br />

Le lieu particulier<br />

Là où rêve et réalité<br />

se confondent<br />

Tharshika Thavayogarajah, membre de la rédaction du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

Dubrovnik, la «perle de l’Adriatique»,<br />

est sans aucun doute<br />

l’un des endroits les plus<br />

fascinants que la Croatie ait<br />

à offrir. La ville est connue pour sa beauté<br />

naturelle à couper le souffle et sa riche<br />

histoire, mais aussi pour avoir servi de<br />

cadre à certains événements célèbres de<br />

la littérature et du cinéma, comme pour<br />

la série «Game of Thrones».<br />

Un lieu d’histoire<br />

Anciennement connue sous le nom de<br />

Raguse, Dubrovnik possède un riche<br />

héritage historique qui remonte à l’Antiquité.<br />

La ville était autrefois une puissance<br />

maritime et un important centre<br />

de négoce. Avec ses remparts bien<br />

con servés, ses bâtiments historiques<br />

et ses charmantes places, la vieille ville<br />

de Dubrovnik, un site classé au patrimoine<br />

mondial de l’UNESCO, témoigne<br />

de ce passé.<br />

La ville a également joué un rôle<br />

phare pendant la Renaissance et le siècle<br />

des Lumières, ce qui en a fait un centre<br />

d’échanges intellectuels et culturels.<br />

De nombreux penseurs, écrivains et<br />

artistes célèbres ont visité et influencé<br />

Dubrovnik, ce qui se reflète dans la<br />

diversité culturelle de la ville.<br />

Un lien avec «Game of Thrones»<br />

Pour les fans de «Game of Thrones»,<br />

Dubrovnik est un véritable lieu de<br />

pèlerinage. Le décor impressionnant<br />

de la ville a servi de lieu de tournage<br />

pour King’s Landing, la capitale du<br />

monde fictif de Westeros. Flâner dans<br />

les ruelles étroites et sur les majestueux<br />

remparts de la ville nous donne la<br />

sensation d’être immergés dans les<br />

intrigues et les jeux de pouvoir de la série.<br />

L’architecture et l’atmosphère de<br />

Dubrovnik gomment les frontières<br />

entre la réalité et la fiction.<br />

Un lieu pour rêver et se détendre<br />

Dubrovnik est un véritable lieu de<br />

retraite. La beauté méditerranéenne de la<br />

ville, les eaux azur de la mer Adriatique<br />

et le paysage pittoresque offrent un cadre<br />

parfait pour échapper au stress du<br />

quotidien. Les plages tranquilles et les<br />

charmants cafés invitent à oublier le<br />

temps et à profiter de l’instant présent.<br />

Les contes de l’océan<br />

En tant que puissance maritime,<br />

le destin de la ville était étroitement<br />

lié à la mer, comme en témoignent les<br />

zones portuaires historiques et les<br />

histoires de marins. La côte de la Croatie,<br />

dont Dubrovnik fait partie, est riche<br />

en traditions maritimes. Les poèmes et<br />

les histoires de la région font souvent<br />

référence à la mer, à la liberté des vagues<br />

et aux aventures maritimes. Cette<br />

tradition littéraire, associée à l’histoire<br />

réelle de la ville, confère à Dubrovnik<br />

une atmosphère unique qui fascine les<br />

visiteurs.<br />

En résumé: un lieu de diversité<br />

et d’inspiration<br />

Dubrovnik est sans aucun doute un site<br />

qui joue un rôle significatif tant dans<br />

l’histoire réelle que dans la littérature et<br />

l’imaginaire. La combinaison de son<br />

importance historique, de sa beauté<br />

époustouflante et de sa diversité culturelle<br />

en fait un lieu d’inspiration et de<br />

rêve. Mon quotidien de médecin est<br />

souvent ponctué d’effervescence et de<br />

responsabilités. A Dubrovnik, je parviens<br />

à m’évader du quotidien, à me plonger<br />

dans le passé tout en m’inspirant des<br />

impulsions créatives de la littérature<br />

et de l’histoire.<br />

Tharshika<br />

Thavayogarajah<br />

est membre de la<br />

rédaction du <strong>Journal</strong><br />

<strong>asmac</strong> depuis <strong>2023</strong>.<br />

Médecin et chercheuse<br />

en hématologie, elle<br />

affectionne particulièrement<br />

la culture, la musique et la<br />

littérature. Intéressée par le journalisme<br />

depuis le début de ses études, elle a<br />

déjà auparavant volontiers écrit des<br />

articles sur des sujets relatifs à la<br />

politique de formation.<br />

Photos: màd<br />

50<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


mediservice<br />

Boîte aux lettres<br />

Naviguer et faire ses achats<br />

en ligne en toute sécurité<br />

J’entends souvent parler de<br />

cyberattaques ciblant des<br />

entreprises. Mais pour moi,<br />

en tant que particulier,<br />

quels sont les risques d’Internet,<br />

et comment puis-je m’en protéger?<br />

Il n’y a pas que les entreprises – tout un<br />

chacun peut devenir la cible de cybercriminels.<br />

Lorsque l’on clique sur une<br />

annexe jointe à un e-mail qui semble<br />

fiable (le «phishing»), ou qu’on télécharge<br />

un programme sur une page d’apparence<br />

inoffensive, un virus peut se glisser dans<br />

notre ordinateur. Le logiciel malveillant<br />

(ou «malware») peut paralyser l’appareil,<br />

détruire des données, photos et documents,<br />

ou soutirer des données personnelles<br />

(mots de passe, informations de<br />

carte de crédit …).<br />

Adhésion à<br />

mediservice <strong>asmac</strong><br />

Zurich propose deux cyberassurances<br />

pour les particuliers:<br />

– Pour une somme modique,<br />

l’assurance «Zurich Cyber Safe Surf»<br />

offre une excellente couverture<br />

en cas d’attaques de hackers,<br />

et rembourse les coûts jusqu’à<br />

CHF 3000.–.<br />

– L’assurance «Zurich Cyber Shop &<br />

Pay» vous protège lors de vos achats<br />

en ligne et de l’utilisation de<br />

l’e-banking. C’est vous qui choisissez<br />

la somme d’assurance: de<br />

CHF 10 000.– à 50 000.–.<br />

Grâce à votre adhésion à mediservice<br />

vsao-<strong>asmac</strong>, vous profitez d’avantages<br />

exclusifs chez Zurich.<br />

Photos: màd<br />

Quand des hackers vident le compte<br />

Lors du shopping en ligne aussi, les<br />

choses peuvent mal tourner: lorsque les<br />

articles commandés sont défectueux,<br />

endommagés ou n’arrivent jamais, par<br />

exemple. Ou alors, quand on réserve des<br />

vacances de rêve en ligne pour se rendre<br />

compte à l’arrivée que les choses sont tout<br />

autres! Le pire des scénarios: vos données<br />

d’accès à l’e-banking se retrouvent dans<br />

de mauvaises mains et votre compte est<br />

subitement vidé.<br />

La prudence, meilleure des protections<br />

La meilleure protection contre tout<br />

type de cyberattaques consiste à rester<br />

prudent et vigilant: l’e-mail qui se<br />

termine par un code de pays étranger<br />

provient-il réellement de votre service<br />

de livraison? Votre banque vous demanderait-elle<br />

vos données personnelles de la<br />

sorte? Et en quel honneur auriez-vous<br />

soudain gagné plusieurs millions?<br />

N’ouvrez jamais les pièces jointes<br />

d’e-mails dont vous ne connaissez pas<br />

l’expéditeur, ne cliquez pas sur les<br />

bannières douteuses et soyez très prudent<br />

lorsque vous voulez télécharger des<br />

programmes en ligne. Soyez également<br />

vigilant lors de vos sessions de shopping<br />

en ligne: lorsqu’une offre semble trop<br />

belle pour être vraie – c’est souvent le cas!<br />

Lisez aussi les textes en petits caractères<br />

et vérifiez les délais de résiliation des<br />

services sur abonnement.<br />

Enregistrez une copie hors ligne<br />

de vos données importantes<br />

N’utilisez pas votre prénom et votre date<br />

de naissance en guise de mot de passe.<br />

Remplacez des lettres par des chiffres et<br />

employez des caractères spéciaux: en<br />

utilisant «5Olei1!?!» plutôt que «Soleil123»,<br />

vous donnerez du fil à retordre<br />

aux pirates. Par ailleurs, effectuez des<br />

sauvegardes régulières de vos données<br />

importantes, puis déconnectez l’appareil<br />

du réseau. Néanmoins, même en faisant<br />

preuve de la plus grande prudence, le<br />

risque zéro n’existe pas.<br />

Il vous suffit de vous rendre dans la<br />

rubrique des adhérents pour découvrir<br />

les possibilités qui s’offrent à vous:<br />

www.zurich.ch/fr/partenaire/login<br />

Votre code d’accès: TqYy4Ucx<br />

Vous pouvez nous joindre du lundi au<br />

vendredi, de 8h à 18h, au 0848 890 190<br />

Lorsque vous contactez Zurich, n’oubliez<br />

pas de mentionner votre adhésion<br />

à mediservice vsao-<strong>asmac</strong>.<br />

Katrin Schnettler Ruetz,<br />

Senior Content Strategist<br />

chez Zurich Suisse<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 51


mediservice<br />

Le stress numérique est le plus répandu chez les employées et employés de la tranche d’âge des 25 à 34 ans.<br />

Le dilemme de la<br />

numérisation<br />

Le stress en général et le stress numérique en particulier ont<br />

des effets négatifs sur la santé physique et mentale. Dans un premier temps,<br />

il est utile de se pencher sur le sujet et de se poser la question suivante:<br />

suis-je moi aussi soumis/e au stress numérique?<br />

Sara Steinmann, rédactrice de Visana<br />

Photo: màd<br />

52<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


eDossier 1 / Gestion du stress <strong>2023</strong> numériq ue<br />

mediservice<br />

Fred, l’homme de Néandertal, entend<br />

un bruit suspect. Il se réveille<br />

en sursaut de sa sieste, en<br />

alerte: était-ce un tigre à dents<br />

de sabre? En une fraction de seconde, les<br />

hormones se bousculent, adrénaline en<br />

tête. Son corps lui signale un état d’alerte<br />

maximal et deux options: le combat ou la<br />

fuite.<br />

Le tigre à dents de sabre numérique<br />

Même si ce ne sont pas des tigres à dents<br />

de sabre qui déclenchent de telles situations<br />

dans le travail quotidien, notre corps<br />

réagit toujours de la même manière en cas<br />

de stress. Le stress numérique au travail<br />

peut provoquer de tels moments. Les facteurs<br />

de stress les plus souvent cités dans<br />

ce domaine sont la surveillance des performances<br />

et l’atteinte à la vie privée, le<br />

manque de fiabilité des outils techniques,<br />

l’incertitude quant à l’utilisation de la<br />

technologie numérique, la disponibilité<br />

permanente des informations et la joignabilité<br />

permanente.<br />

Effets négatifs sur le corps<br />

et le psychisme<br />

Les personnes qui ressentent souvent un<br />

stress numérique au travail souffrent davantage<br />

de troubles physiques tels que les<br />

maladies cardiovasculaires et les troubles<br />

du système digestif. De plus, le stress numérique<br />

pèse également sur le mental et<br />

entraîne des troubles psychiques. Les personnes<br />

concernées se sentent ainsi fatiguées<br />

et épuisées, elles manquent souvent<br />

d’énergie. De plus, il leur est difficile de se<br />

déconnecter: les sujets professionnels ne<br />

leur sortent pas de la tête, même après le<br />

travail. En outre, les personnes stressées<br />

par le numérique sont plus souvent irritables<br />

et nerveuses.<br />

Stratégies antistress et détente active<br />

Comment les personnes concernées<br />

peuvent-elles apprendre à mieux gérer<br />

les facteurs de stress numérique? Les stratégies<br />

antistress peuvent aider à améliorer<br />

ses propres compétences en matière de<br />

stress. Il s’agit notamment de fixer des limites,<br />

d’optimiser la gestion du temps ou<br />

d’essayer d’accepter la réalité et de considérer<br />

les exigences comme constructives.<br />

Le sport et l’activité physique réduisent<br />

le stress et s’intègrent facilement dans la<br />

vie quotidienne. Une promenade en forêt,<br />

un tour à vélo ou quelques heures sans<br />

smartphone apportent un changement<br />

bienfaisant et orientent les pensées vers<br />

d’autres directions. A propos: le stress numérique<br />

est le plus répandu chez les employées<br />

et employés de la tranche d’âge<br />

des 25–34 ans.<br />

Rabais exclusifs sur les<br />

primes des assurances<br />

complémentaires<br />

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vsao-<strong>asmac</strong> et Visana, vous bénéficiez,<br />

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à votre disposition. Contactez-nous<br />

par téléphone au numéro 031<br />

350 44 22, par courriel: info@mediservice-<strong>asmac</strong>.ch<br />

ou obtenez davantage<br />

d’informations en consultant le site<br />

Internet www.mediservice-<strong>asmac</strong>.ch.<br />

eDossier «Gestion du stress numérique»<br />

Visana s’engage pour la gestion de la santé en entreprise (GSE) et<br />

propose en ligne des eDossiers thématiques. Ceux-ci contiennent<br />

des conseils utiles pour un travail favorable à la santé, notamment<br />

à la maison. L’offre du centre de compétences GSE de Visana<br />

comprend des conseils, des séminaires, des ateliers santé ou des<br />

exposés introductifs ainsi que des aides pratiques, des exemples<br />

de bonnes pratiques et le magazine pour la clientèle entreprises<br />

Business News. Vous trouverez de plus amples informations<br />

ainsi que les eDossiers ici: www.visana.ch/edossiers > Gestion du<br />

stress numérique.<br />

Santé au travail<br />

Gestion du stress<br />

numérique<br />

eDossier, Visana<br />

Le stress numérique: qu’est-ce que c’est?<br />

Une définition<br />

Le stress numérique au poste de travail<br />

Conséquences sur la santé<br />

Le stress désigne un état d'activation psychique ou<br />

physique accru, en raison d’un manque d’équilibre entre<br />

les exigences et les conditions (ressources) individuelles<br />

pour gérer ces exigences.<br />

Le stress devient un problème pour la santé lorsque la<br />

durée et l’intensité des sollicitations sont importantes.<br />

On parle de stress numérique en cas de conséquences<br />

négatives suite aux sollicitations en lien avec les médias<br />

numériques. Il peut être déclenché par de nombreux<br />

facteurs.<br />

Les employés/es qui ressentent un stress numérique élevé souffrent plus souvent d'atteintes à la santé<br />

spécifiques:<br />

Facteurs de stress/<br />

exigences<br />

Ressources<br />

Maladies du système<br />

musculo-squelettique<br />

Maladies cardiovasculaires<br />

Troubles psychiques<br />

Maladies du système<br />

digestif<br />

Personnes subissant peu<br />

de stress<br />

Personnes subissant un<br />

stress numérique intense<br />

Source: Gesund digital arbeiten?!, 2020<br />

3<br />

<strong>2023</strong><br />

eDossier / Gestion du stress numérique<br />

7<br />

<strong>2023</strong><br />

eDossier / Gestion du stress numérique<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 6/23 53


Impressum<br />

Adresses de contact des sections<br />

N o 6 • 42 e année • Décembre <strong>2023</strong><br />

Editeur<br />

AG<br />

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />

Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne<br />

Tél. 031 350 44 88<br />

journal@<strong>asmac</strong>.ch, journal@vsao.ch<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch, www.vsao.ch<br />

Sur mandat de l’<strong>asmac</strong><br />

Rédaction<br />

Regula Grünwald (rédactrice en chef),<br />

Maya Cosentino, Kerstin Jost, Fabian Kraxner,<br />

Bianca Molnar, Patricia Palten, Léo<br />

Pavlopoulos, Lukas Staub, Tharshika<br />

Thavayogarajah, Anna Wang<br />

Comité directeur <strong>asmac</strong><br />

Angelo Barrile ( président), <strong>No</strong>ra Bienz<br />

(vice- présidente), Severin Baerlocher,<br />

Christoph Bosshard (invité permanent), Clara<br />

Ehrenzeller (swimsa), Marius Grädel- Suter,<br />

Fabrice Juchler, Fabian Kraxner, Richard<br />

Mansky, Gert Printzen, Svenja Ravioli,<br />

Patrizia Rölli, Martin Sailer, Jana Siroka,<br />

Impression et expédition<br />

Stämpfli SA, entreprise de communication,<br />

Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,<br />

info@staempfli.com, www.staempfli.com<br />

Maquette<br />

Oliver Graf<br />

Illustration de la page de couverture<br />

Stephan Schmitz<br />

Annonces<br />

Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,<br />

Markus Haas, Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa<br />

Tél. 044 928 56 53<br />

vsao@fachmedien.ch<br />

Tirage<br />

Exemplaires imprimés: 22 850<br />

Certification des tirages par la REMP/FRP<br />

<strong>2023</strong>: 21 648 exemplaires<br />

Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />

L’abonnement est inclus dans la contribution<br />

annuelle pour les membres de l’<strong>asmac</strong><br />

ISSN 1422-2086<br />

L’édition n o 1/2024 paraîtra en<br />

février 2024. Sujet: Vide.<br />

© <strong>2023</strong> by <strong>asmac</strong>, 3001 Berne<br />

Printed in Switzerland<br />

BL/BS<br />

VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:<br />

lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,<br />

4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,<br />

sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />

BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,<br />

info@vsao-bern.ch, www.vsao-bern.ch<br />

FR<br />

ASMAC section fribourgeoise, Rue du Marché 36, 1630 Bulle,<br />

presidence@asmaf.ch<br />

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, info@amig.ch, www.amig.ch<br />

GR<br />

JU<br />

NE<br />

VSAO Sektion Graubünden, 7000 Coire, Samuel B. Nadig,<br />

lic. iur. HSG, RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 081 256 55 55,<br />

info@vsao-gr.ch, www.vsao-gr.ch<br />

ASMAC section Jura, 6, Bollwerk 10, 3001 Berne, secretariat@<strong>asmac</strong>.ch,<br />

tél. 031 350 44 88<br />

ASMAC section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat,<br />

Rue du Musée 6, case postale 2247, 2001 Neuchâtel,<br />

tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />

SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,<br />

9000 St-Gall, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,<br />

Surber@anwaelte44.ch<br />

SO<br />

TI<br />

TG<br />

VD<br />

VS<br />

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAC Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />

segretariato@<strong>asmac</strong>t.ch<br />

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ZH/SH<br />

VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,<br />

Geschäftsführerin, <strong>No</strong>rdstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,<br />

susanne.hasse@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch<br />

Publication<strong>2023</strong><br />

CIBLÉ<br />

COMPÉTENT<br />

TRANSPARENT<br />

Label de qualité Q-publication<br />

de l’association médias suisses<br />

54<br />

6/23 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


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P: adultes et enfants à partir de 12 ans : 1 comprimé effervescent par voie orale 1 fois par jour. CI : insuffisance rénale, bloc A.V., exsiccose. IA : tétracyclines, sels ferreux,<br />

cholécalciférol. EI : occasionnellement : diarrhée. P : 20 et 60 comprimés effervescents. CV: liste D. 04/2020. Pris en charge par l’assurance-maladie. Vous trouvez de<br />

plus amples informations sur www.swissmedicinfo.ch. Andreabal SA, Binningerstrasse 95, 4123 Allschwil, Tél. 061 271 95 87, Fax 061 271 95 88 www.andreabal.ch


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traiter lieu affecté 1–5x par jour. CI: Hypersensibilité à l’un des composants, peau lésée. P: Ne pas utiliser avec des compresses hermétiques. IA: Aucune interaction connue.<br />

G/A: Selon l’avis du médecin. EI: Rares: Réactions allergiques cutanées. E: Tube 100 g*. Cat. D. Pour des informations détaillées, voir www.swissmedicinfo.ch.*admis par les<br />

caisses-maladie V02.0921<br />

Références: 1. OFSP Liste des spécialités. www.spezialitaetenliste.ch, consulté le 26.06.<strong>2023</strong>. 2. Contrairement à d’autres préparations topiques indiquées pour des<br />

«traumatismes contus», Traumaplant peut également être utilisée en cas d’éraflures et d’autres blessures de la peau sans saignement. Information sur le médicament;<br />

www.swissmedicinfo.ch, consulté le 26.06.<strong>2023</strong>. 3. Traumaplant ® . www.swissmedicinfo.ch, consulté le 26.06.<strong>2023</strong>. 4. Barna M et al. Wound healing effects of a Symphytum<br />

herb extract cream: Results of a randomized, controlled double-blind study. Wien Med Wochenschr 2007; 157(21-22): 569-574. 5. Kucera M et al. Topischer<br />

Beinwellextrakt: Studie bestätigt rasche Wirksamkeit bei Myalgien durch Überlastung oder akute stumpfe Traumen. J Pharmakol Ther 2012; 21(4): 112-117. 6. Casetti F<br />

et al. Beinwellsalbe. Klinischer Nutzen und Wirkmechanismus in der Haut. Z Phytother 2014; 35(6): 268-272. Les références sont disponibles sur demande.<br />

Biomed AG, Überlandstrasse 199, CH-8600 Dübendorf<br />

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