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Journal asmac No 2 - avril 2024

Système - Société, santé, salubrité Politique - Deux initiatives à l’épreuve Psychoanaleptiques - Utilisation off-label dans les soins palliatifs Tiques - Les infections rares

Système - Société, santé, salubrité
Politique - Deux initiatives à l’épreuve
Psychoanaleptiques - Utilisation off-label dans les soins palliatifs
Tiques - Les infections rares

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<strong>Journal</strong><br />

N o 2, <strong>avril</strong> <strong>2024</strong><br />

<strong>asmac</strong><br />

Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Système<br />

Société, santé,<br />

salubrité<br />

Page 28<br />

Politique<br />

Deux initiatives<br />

à l’épreuve<br />

Page 6<br />

Psychoanaleptiques<br />

Utilisation off-label<br />

dans les soins palliatifs<br />

Page 45<br />

Tiques<br />

Les infections<br />

rares<br />

Page 48


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1/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong><br />

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Sommaire<br />

Système<br />

Société, santé, salubrité<br />

Illustration de la page de<br />

couverture: Stephan Schmitz<br />

Editorial<br />

5 Petits insectes et grandes questions<br />

Politique<br />

6 Pour un accès aux soins solidaire et<br />

performant<br />

8 Urgences et infections liées au<br />

changement climatique: des mesures<br />

concrètes s’imposent<br />

Formation postgraduée/<br />

Conditions de travail<br />

11 Autres pays, autre médecine?<br />

«J’aime découvrir différents contextes»<br />

14 Photos de plaies: l’approche correcte<br />

16 Apprendre à chercher<br />

17 L’essentiel en bref<br />

18 Next Level<br />

Le leadership au quotidien en clinique<br />

Perspectives<br />

45 Actualités sur les stimulants:<br />

Quel est l’effet des psychoanaleptiques<br />

dans les soins palliatifs?<br />

48 Aus der «Therapeutischen<br />

Umschau» – Übersichtsarbeit:<br />

Die anderen Zecken-übertragenen<br />

Infektionen in Mitteleuropa<br />

62 My Way<br />

mediservice<br />

63 Boîte aux lettres<br />

64 Protégez vos objets préférés<br />

65 Passer au mode hors ligne<br />

66 Impressum<br />

<strong>asmac</strong><br />

22 <strong>No</strong>uvelles des sections<br />

26 <strong>asmac</strong>-Inside<br />

27 Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />

Point de mire: Système<br />

28 Le système social très élaboré<br />

des fourmis<br />

31 Le déclic par l’hypnose chez<br />

les enfants et adolescents<br />

33 A la base de notre santé<br />

36 L’élevage comme source<br />

de l’inégalité sociale<br />

39 Observer les séismes par les réseaux<br />

de fibres optiques<br />

42 Les maladies auto- immunes sont-elles<br />

des troubles somatoformes?<br />

<strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong>: nous cherchons de nouveaux membres<br />

pour la rédaction<br />

Vous avez de multiples centres d’intérêt et vous voulez marquer le <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

de votre empreinte?<br />

Si vous voulez vous faire une idée de notre travail, nous vous invitons cordialement à participer<br />

à une séance de la rédaction. Les principales tâches de la rédaction:<br />

• planification thématique des numéros<br />

• recherche d’auteurs<br />

• participation régulière aux séances (six séances du soir et une retraite)<br />

Cela vous intéresse? Écrivez-nous à l’adresse journal@<strong>asmac</strong>.ch.<br />

<strong>No</strong>us nous réjouissons d’accueillir de nouveaux visages.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 3


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Editorial<br />

Petits insectes<br />

et grandes<br />

questions<br />

Regula Grünwald<br />

Rédactrice en chef<br />

du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

Fermer les yeux, serrer les dents et retenir son souffle<br />

jusqu’à ce que le palet soit sorti de la zone défensive.<br />

Enfant, cela me semblait être le système infaillible<br />

pour faire gagner mon équipe de hockey préférée. Hélas,<br />

ça n’a servi à rien: j’attends toujours leur premier titre de<br />

champion suisse.<br />

A la rubrique Point de mire de ce numéro, nous découvrons des<br />

systèmes qui fonctionnent nettement mieux: grâce à une organisation<br />

sociale et un partage des tâches très élaborés, la colonie de<br />

fourmis assure la disponibilité d’un nombre suffisant d’individus<br />

chargés de s’occuper de la progéniture et de la nourriture. Quant<br />

à l’assainissement urbain, nous considérons qu’il s’agit d’une<br />

évidence, alors qu’il a contribué de manière décisive à ce que les<br />

épidémies de typhus ou de choléra ainsi que les tapis de mousse et<br />

les algues dans les rivières et les lacs appartiennent depuis longtemps<br />

au passé. Vous découvrirez dans un autre article pourquoi le<br />

réseau de fibre optique ne sert pas seulement à la transmission de<br />

données, mais présente aussi un intérêt pour la sismologie.<br />

Quelles interactions existent entre les facteurs biologiques,<br />

psychologiques et sociaux? Et comment influencent-ils la santé?<br />

Deux articles sont consacrés à ces questions et aux approches<br />

envisageables pour les aborder. Et pour finir, nous dépassons<br />

l’individu et portons un regard sur la naissance des structures<br />

sociales existantes.<br />

Grâce à notre système démocratique, la population peut s’impliquer<br />

dans le débat politique et elle ne manque pas de le faire:<br />

deux initiatives populaires touchant à la politique de la santé<br />

seront soumises au vote populaire en juin prochain. Vous lirez à la<br />

rubrique Politique pourquoi l’<strong>asmac</strong> soutient l’une et rejette l’autre.<br />

Et dans la série «Next Level», vous apprendrez ce qui caractérise<br />

un leader, ce qui aide les médecins fraîchement promus au rang de<br />

chef(fe)s de clinique à endosser leur nouveau rôle et comment l’on<br />

peut se préparer à cette transition pendant la période d’assistanat.<br />

A propos de transition: vous tenez probablement l’antépénultième<br />

numéro imprimé du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> entre vos mains. Les préparatifs<br />

pour remplacer la version imprimée du magazine battent leur<br />

plein. Vous souhaitez recevoir à l’avenir le <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong> dans<br />

votre boîte aux lettres virtuelle? Dans ce cas, nous vous invitons<br />

sans attendre à vous inscrire sur www.mediservice-<strong>asmac</strong>.ch/<br />

journalnewsletter à notre infolettre du <strong>Journal</strong>.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 5


Politique<br />

Pour un accès<br />

aux soins solidaire<br />

et performant<br />

Le 9 juin, l’<strong>asmac</strong> recommande de rejeter l’initiative<br />

pour un frein aux coûts et d’accepter l’initiative d’allègement des primes.<br />

Les bons jalons sont ainsi posés en faveur de soins de santé<br />

de qualité et abordables pour tous.<br />

Philipp Thüler, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />

La campagne du corps médical et des autres organisations de santé contre l’initiative pour un frein aux coûts mise sur les émotions.<br />

Le 9 juin prochain, le peuple<br />

suisse votera sur deux projets<br />

de politique de la santé de portée<br />

majeure. Les deux initiatives<br />

concernent les coûts de la santé, les<br />

deux sont donc l’occasion de recentrer la<br />

discussion autour des prestations et de la<br />

valeur du système de santé suisse. Que<br />

veulent les initiatives?<br />

L’initiative d’allègement des primes<br />

lancée par le PS demande que personne en<br />

Suisse ne doive consacrer plus de 10% de<br />

son revenu pour payer les primes de l’assurance<br />

obligatoire des soins. En cas d’adoption,<br />

cette revendication serait mise en<br />

œuvre par une amélioration de la réduction<br />

des primes. La Confédération devrait y apporter<br />

une contribution financière considérable.<br />

Le texte de l’initiative précise<br />

qu’au moins deux tiers des moyens engagés<br />

pour la réduction des primes doivent être<br />

mis à disposition par la Confédération. Aujourd’hui,<br />

la part de la Confédération est<br />

environ égale à celle des cantons.<br />

Les dépenses de santé sont<br />

un fardeau<br />

Les partisans argumentent que les primes<br />

augmentent depuis des années et qu’elles<br />

représentent un fardeau de plus en plus<br />

lourd et parfois impossible à assumer pour<br />

une part croissante de la population.<br />

D’après l’Office fédéral de la statistique, les<br />

coûts de l’assurance obligatoire des soins<br />

ont effectivement plus que doublé depuis<br />

1999. Malgré l’évolution positive des salaires<br />

pendant la même période et les ré-<br />

Photo: Sujet de campagne «<strong>No</strong>n à l'initiative ‹Frein aux coûts›»<br />

6<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Politique<br />

ductions de primes, cette augmentation<br />

s’est répercutée négativement sur le revenu<br />

disponible. En 2023, cela s’est traduit<br />

par une baisse du revenu disponible de<br />

0,4%. Le fait est que ces dernières années,<br />

de nombreux cantons ont réduit leurs dépenses<br />

pour les réductions de primes et<br />

que de larges couches de la population<br />

considèrent les primes comme un fardeau.<br />

Les opposants à l’initiative critiquent<br />

que cette dernière entraînerait des coûts<br />

trop importants et qu’elle ne prévoit aucune<br />

mesure pour réduire les coûts de la<br />

santé.<br />

Le Conseil fédéral a certes reconnu<br />

que la revendication était légitime, mais le<br />

Parlement a édulcoré son contre-projet à<br />

tel point qu’il ne représentait pas une alternative<br />

valable pour les auteurs de l’initiative.<br />

Un plafonnement des coûts de<br />

l’assurance de base ...<br />

L’initiative pour un frein aux coûts a été<br />

lancée par le parti Le Centre. Elle demande<br />

un plafonnement des coûts pour les prestations<br />

de l’assurance de base. En cas<br />

d’adoption du texte, le montant total des<br />

prestations financées par l’assurance de<br />

base devrait évoluer «conformément à<br />

l’économie nationale et aux salaires<br />

moyens». Si l’augmentation des coûts est<br />

supérieure de plus d’un cinquième à l’évolution<br />

des salaires nominaux, la Confédération<br />

devrait mettre en œuvre en collaboration<br />

avec les cantons des mesures visant<br />

à faire baisser les coûts.<br />

Les partisans avancent aussi l’argument<br />

de l’augmentation des coûts de la<br />

santé et de la contrainte que cela représente<br />

pour les ménages. Ils estiment qu’il<br />

y a un potentiel d’économie important qui<br />

ne peut toutefois être exploité que si les<br />

acteurs y sont contraints par un frein aux<br />

coûts.<br />

... conduit à un rationnement<br />

et à des temps d’attente<br />

Quant aux opposants, ils craignent que le<br />

frein aux coûts n’entraîne un rationnement<br />

des prestations de santé et de longs<br />

temps d’attente. Une médecine à deux vitesses<br />

en serait la conséquence. Cela se<br />

répercuterait en premier lieu sur les personnes<br />

qui dépendent d’un financement<br />

solidaire des prestations de santé.<br />

Quelle est la position de l’<strong>asmac</strong>?<br />

Le Comité directeur de l’<strong>asmac</strong> a donné la<br />

consigne de voter OUI à l’initiative d’allègement<br />

des primes et NON à l’initiative<br />

pour un frein aux coûts. Angelo Barrile,<br />

président de l’<strong>asmac</strong> et, en tant qu’ancien<br />

conseiller national PS, membre du comité<br />

d’initiative, justifie comme suit le OUI de<br />

l’<strong>asmac</strong> à l’initiative d’allègement des<br />

primes: «En tant que médecins, nous assumons<br />

une responsabilité particulière pour<br />

la santé de nos patientes et patients. <strong>No</strong>us<br />

devons donc nous engager pour un système<br />

de qualité abordable pour tous. Je le<br />

vois régulièrement dans mon travail: les<br />

patientes et patients optent pour une franchise<br />

élevée parce que cela leur permet<br />

d’économiser de l’argent. Ensuite, ils retardent<br />

longtemps la consultation chez le<br />

médecin pour ne pas inutilement grever le<br />

budget du ménage. C’est inadmissible. La<br />

consultation chez le médecin ne doit pas<br />

devenir un luxe inabordable.»<br />

C’est pour la même raison qu’il faut<br />

rejeter l’initiative pour un frein aux coûts,<br />

explique Angelo Barrile: «Un plafonnement<br />

conduit automatiquement à un rationnement.<br />

Cela s’est produit partout où<br />

une telle mesure a été mise en œuvre. Les<br />

plus faibles dans le système sont les perdants.<br />

Si l’initiative était adoptée, cela entraînerait<br />

une médecine à deux vitesses et<br />

de longs temps d’attente pour les traitements<br />

nécessaires.»<br />

De bons arguments contre le frein<br />

aux coûts<br />

Le comité des organisations de santé qui<br />

s’oppose à l’initiative et auquel appartient<br />

l’<strong>asmac</strong> est emmené par la FMH. Il avance<br />

d’autres arguments contre l’initiative pour<br />

un frein aux coûts: la dépendance à la<br />

conjoncture imposée est absurde, étant<br />

donné que l’état de santé général de la population<br />

se détériore justement lorsque<br />

l’économie va mal. L’initiative veut donc<br />

limiter l’accès aux soins justement lorsqu’ils<br />

sont le plus nécessaires. De plus, elle<br />

implique le risque de réaliser des économies<br />

sur le dos du personnel, c’est-à-dire<br />

que la pression sur les salaires et les conditions<br />

de travail des médecins et du personnel<br />

s’accentuerait. Par ailleurs, les traitements<br />

reportés ou annulés engendrent<br />

des coûts consécutifs importants. Le véritable<br />

objectif de l’initiative, c’est-à-dire de<br />

réduire les coûts, ne pourra donc pas être<br />

atteint.<br />

Angelo Barrile souligne qu’il faut garder<br />

un œil sur les coûts de la santé, mais<br />

que l’initiative pour un frein aux coûts<br />

n’est pas la bonne réponse. «Au lieu de cela,<br />

nous devrions améliorer les soins de<br />

base et faire avancer la transformation numérique.<br />

Des études montrent que la numérisation<br />

permet à elle seule de réduire<br />

les coûts de 10%. Les caisses-maladie<br />

peuvent aussi contribuer aux économies<br />

en évitant les demandes inutiles qui engendrent<br />

un surcroît de travail pour les<br />

médecins.» Pour finir, il rappelle qu’il faut<br />

améliorer les conditions de travail du personnel<br />

hospitalier, car une fluctuation élevée<br />

occasionne aussi des coûts. Quant au<br />

corps médical, il peut contribuer à réduire<br />

les coûts en travaillant selon les principes<br />

«Smarter Medicine».<br />

Voter et mobiliser<br />

Les premiers sondages réalisés en mars<br />

montrent que les deux initiatives ont de<br />

bonnes chances d’être acceptées. En particulier,<br />

l’acceptation de l’initiative pour un<br />

frein aux coûts mettrait en péril la qualité<br />

des soins de santé, comme le souligne Angelo<br />

Barrile: «En tant que médecins, nous<br />

savons comment fonctionne le système de<br />

santé. Il nous incombe donc d’effectuer un<br />

travail d’information et de réfuter les<br />

nombreux faux arguments qui circulent. Il<br />

est essentiel de mobiliser le plus grand<br />

nombre pour un non. Un net rejet de l’initiative<br />

serait un signal fort en faveur d’un<br />

système de santé solidaire et porteur<br />

d’avenir.»<br />

– Vous trouverez d’autres informations<br />

et du matériel de campagne sur le site<br />

web du comité «<strong>No</strong>n au frein aux coûts»:<br />

www.frein-aux-couts-non.ch<br />

– Informations et arguments relatifs à<br />

l’initiative d’allègement des primes:<br />

www.primes-abordables.ch<br />

@vsao<strong>asmac</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 7


Politique<br />

Les médecins ressentent les conséquences du<br />

changement climatique au quotidien: comme le<br />

montre un sondage, un grand nombre de<br />

membres de l’<strong>asmac</strong> souhaite davantage de<br />

mesures concrètes pour mieux pouvoir les gérer.<br />

Urgences et infections<br />

liées au changement<br />

climatique: des mesures<br />

concrètes s’imposent<br />

<strong>No</strong>mbreux sont les membres de l’<strong>asmac</strong> à être sensibles<br />

aux conséquences du changement climatique. Pourtant, la mise en œuvre<br />

de mesures concrètes visant à mieux les aborder reste problématique<br />

comme le montre un sondage de l’<strong>asmac</strong>.<br />

D r méd. <strong>No</strong>ra Höger, coresponsable du groupe de travail <strong>asmac</strong> Planetary Health, et<br />

Robin Rieser, collaborateur scientifique, division Santé publique de la FMH.<br />

Les conséquences du changement<br />

climatique font désormais<br />

partie du quotidien des<br />

médecins: en particulier, les<br />

personnes âgées, les enfants et les<br />

groupes de population vulnérables atteints<br />

de maladies cardiovasculaires et<br />

autres sont davantage menacés par une<br />

augmentation des vagues de chaleur, des<br />

précipitations et l’apparition de nouvelles<br />

maladies infectieuses. Comment les médecins<br />

perçoivent-ils les répercussions du<br />

changement climatique sur la santé?<br />

Quelles mesures sont mises en œuvre sur<br />

leur lieu de travail pour gérer les conséquences<br />

du changement climatique? Et<br />

que fait-on sur leur lieu de travail pour réduire<br />

l’empreinte écologique?<br />

Pour se faire une idée de l’ambiance<br />

au sein du corps médical et de la situation<br />

dans les hôpitaux en ce qui concerne ces<br />

trois questions-clés, l’<strong>asmac</strong> a réalisé l’automne<br />

dernier un sondage en collaboration<br />

avec la division Santé publique de la<br />

Photo: Adobe Stock, généré par l’IA<br />

8<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Politique<br />

FMH. Outre le choix de réponses proposé,<br />

les participants pouvaient également faire<br />

part de leur avis dans des réponses à texte<br />

libre. Les 351 participants sont représentatifs<br />

des membres de l’<strong>asmac</strong> en ce qui<br />

concerne le genre, le lieu de travail, les disciplines<br />

et l’âge.<br />

Plus d’urgences, peu d’adaptations<br />

de la médication<br />

Les résultats montrent que les membres<br />

de l’<strong>asmac</strong> font preuve d’une sensibilité<br />

élevée concernant les répercussions du<br />

changement climatique sur la santé (graphique<br />

1). 42% des personnes interrogées<br />

indiquent observer plus d’urgences dues à<br />

la chaleur parmi leurs patientes et patients.<br />

Et un tiers conseille les patientes et<br />

patients en matière de répercussions du<br />

changement climatique. En même temps,<br />

ils sont moins de 20% à adapter la médication<br />

de leurs patientes et patients, p. ex. en<br />

raison d’une période de canicule. Compte<br />

tenu des risques concrets pour la santé, en<br />

particulier pour les patientes et patients à<br />

risque, il est urgent d’agir et de former les<br />

médecins sur le sujet.<br />

Absence de mesures concrètes<br />

Le constat est alarmant pour ce qui<br />

concerne les mesures visant à mieux gérer<br />

les conséquences du changement climatique.<br />

Plus d’un tiers des participants indiquent<br />

qu’à leur connaissance, leur employeur<br />

n’a jusqu’ici pris aucune disposition<br />

de cette nature. Seul un cinquième<br />

évoque des adaptations au niveau de l’infrastructure,<br />

en particulier pour une meilleure<br />

protection contre la chaleur, alors<br />

qu’il existe une demande manifeste de<br />

mesures concrètes telles que des offres<br />

d’information et de formation sur les<br />

conséquences médicales du changement<br />

climatique et les possibilités de traitement.<br />

Les offres de formation sur les maladies<br />

liées au climat et les mesures de prévention<br />

telles qu’un style de vie sain et<br />

respectueux de l’environnement sont particulièrement<br />

pertinentes pour les médecins.<br />

La contrainte psychique résultant de<br />

l’«écoanxiété» est également citée à plusieurs<br />

reprises.<br />

Le désir de réduire les déchets<br />

Les mesures structurelles dans l’établissement<br />

pour protéger le climat sont également<br />

importantes. Ainsi, 40% des personnes<br />

interrogées rapportent l’existence<br />

de lignes directrices concernant les économies<br />

d’énergie, la promotion des offres de<br />

transports publics et l’adaptation des menus<br />

dans les cantines (graphique 2). En<br />

Plus d’urgences dues à la chaleur<br />

(p.ex. symptômes cardiovasculaires tels<br />

que déshydratation, insuffisance rénale,<br />

crise hypertensive, migraine, etc.)<br />

Information du patient/de la patiente<br />

concernant les changements<br />

climatiques (chaleur, infections,<br />

effet des médicaments, comportement<br />

au quotidien, etc.)<br />

Utilisation adaptée des médicaments<br />

Elle ne joue aucun rôle<br />

Autres<br />

Mise à disposition de<br />

brochures d’information consacrées<br />

aux évènements dus à la chaleur<br />

même temps, le besoin de mesures supplémentaires<br />

est très élevé dans tous les domaines<br />

visés par le sondage (graphique 3).<br />

Cela se manifeste notamment dans la réduction<br />

de la consommation de ressources,<br />

p. ex. le matériel d’emballage ou<br />

les médicaments qui génèrent d’énormes<br />

émissions lors de la fabrication et de la distribution.<br />

Environ un tiers des personnes<br />

interrogées souhaitent qu’une personne<br />

chargée du développement durable soit<br />

désignée dans leur établissement.<br />

Les réponses à texte libre témoignent<br />

clairement du besoin de bénéficier de<br />

conseils pour réduire les émissions de gaz<br />

à effet de serre de la part des sociétés de<br />

Dans quelle mesure la crise climatique joue-t-elle un rôle<br />

dans la prise en charge de vos patientes et patients?<br />

8<br />

11<br />

15<br />

18<br />

0 10 20 30 40<br />

Pourcentage [%]<br />

Graphique 1: 42% des participants (n=351) ont assisté ces dernières années à une augmentation des<br />

urgences dues à la chaleur.<br />

Encouragement des offres de transports publics pour<br />

se rendre au travail (p.ex. billet de train, PubliBike)<br />

Davantage d’offres purement végétariennes à la cantine<br />

Directives relatives aux mesures d’économie d’énergie<br />

(p.ex. chauffage/aération, éclairage des couloirs,<br />

utilisation d’appareils électroniques)<br />

Mesures pour réduire les déchets<br />

(p.ex. matériel d’emballage, couverts jetables)<br />

Encouragement d’un mode de participation écologique<br />

à la formation continue (déplacement en transports<br />

publics, présence virtuelle, lieu proche du domicile)<br />

<strong>No</strong>n/pas de mesures<br />

Engagement de personnes chargées<br />

du développement durable<br />

Directives relatives à l’utilisation écologique<br />

de médicaments et dispositifs médicaux<br />

Autres<br />

Je ne sais pas<br />

Offres de conseil de ma société de discipline/mon<br />

association professionnelle pour mettre en œuvre les<br />

mesures de protection du climat<br />

A-t-on déjà pris des mesures sur votre lieu de travail<br />

pour réduire la consommation de ressources et les<br />

répercussions négatives sur le climat?<br />

1<br />

1<br />

2<br />

5<br />

6<br />

11<br />

18<br />

0 10 20 30 40<br />

Pourcentage [%]<br />

Graphique 2: De nombreux établissements ont déjà pris des mesures pour protéger le climat en<br />

encourageant les offres de transports publics, en proposant davantage de menus végétariens à la<br />

cantine et en rédigeant des lignes directrices relatives aux mesures d’économie d’énergie.<br />

23<br />

discipline et d’obtenir des réponses sur le<br />

plan politique. Plus de 80% des personnes<br />

interrogées soutiennent un engagement<br />

accru de leurs associations professionnelles.<br />

La mission est claire!<br />

Participation via un questionnaire<br />

en ligne<br />

L’invitation à participer au sondage a été<br />

diffusée par les réseaux sociaux habituels<br />

(Facebook, Instagram, LinkedIn) et via la<br />

newsletter de l’<strong>asmac</strong>. Pour réaliser l’enquête,<br />

nous avons créé un questionnaire<br />

en ligne en référence au sondage de la Stiftung<br />

Gesundheit réalisé au printemps<br />

2023 sur mandat du Centre for Planetary<br />

33<br />

30<br />

30<br />

42<br />

40<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 9


Politique<br />

Mesures pour réduire les déchets<br />

(p.ex. matériel d’emballage, couverts jetables)<br />

Directives relatives à l’utilisation écologique<br />

de médicaments et dispositifs médicaux<br />

Encouragement d’un mode de participation écologique<br />

à la formation continue (déplacement en transports<br />

publics, présence virtuelle, lieu proche du domicile)<br />

Offre purement végétarienne à la cantine<br />

Directives relatives aux mesures d’économie d’énergie<br />

(p.ex. chauffage/aération, éclairage des couloirs,<br />

utilisation d’appareils électroniques)<br />

Encouragement des offres de transports publics pour<br />

se rendre au travail (p. ex. billet de train, PubliBike)<br />

Propositions et offres de conseil de ma société de<br />

discipline/mon association professionnelle pour mettre<br />

en œuvre les mesures de protection du climat<br />

Engagement de personnes chargées du développement<br />

Autres<br />

Pas de mesures<br />

Graphique 3: Malgré les mesures déjà prises, nombreux sont ceux qui souhaitent un engagement<br />

supplémentaire pour la protection du climat: 70% des participants (n=351) souhaitent des mesures<br />

supplémentaires pour réduire les déchets..<br />

Health Policy (CPHP). Le sondage a été réalisé<br />

du 21 septembre 2023 au 30 octobre<br />

2023. A noter que la taille de l’échantillon<br />

ne représente qu’une fraction de l’effectif<br />

de membres et que ce sont sans aucun<br />

doute principalement des membres qui<br />

s’intéressent au sujet qui y ont participé.<br />

Les résultats montrent néanmoins une<br />

nette tendance.<br />

Quelles mesures souhaiteriez-vous que l’on prenne en plus<br />

de celles déjà citées?<br />

2<br />

7<br />

0 20 40 60<br />

Pourcentage [%]<br />

35<br />

41<br />

Il reste beaucoup à faire<br />

Bon nombre de médecins ont compris<br />

qu’ils avaient un rôle important à jouer<br />

dans la gestion du changement climatique<br />

et de ses conséquences: nous pouvons<br />

contribuer de façon décisive à la prévention<br />

de nombreuses maladies en promouvant<br />

la santé par le biais de «bénéfices<br />

concomitants» [1, 2]. Vis-à-vis de nos patientes<br />

et patients, nous devons effectuer<br />

un travail d’information, en particulier<br />

dans la prévention et la promotion de la<br />

santé. <strong>No</strong>us devons traiter le mieux possible<br />

les conséquences du changement climatique<br />

sur la santé. Et dans les hôpitaux<br />

et les cabinets, nous devons réduire drastiquement<br />

la consommation de ressources<br />

et l’impact sur l’environnement pour protéger<br />

ce dernier. La prise de conscience est<br />

là, mais la mise en œuvre laisse souvent à<br />

désirer.<br />

L’<strong>asmac</strong> et la FMH s’efforcent d’être à<br />

l’écoute de leurs membres et de répondre à<br />

leurs attentes par des actes. Le guide «Planetary<br />

Health» de l’<strong>asmac</strong> présente des<br />

possibilités d’action concrètes pour promouvoir<br />

la santé planétaire dans la pratique<br />

quotidienne. La FMH a élaboré une<br />

48<br />

48<br />

50<br />

49<br />

59<br />

70<br />

boîte à outils destinée aux cabinets médicaux<br />

comprenant plus de 60 mesures classées<br />

en 14 catégories pour les soutenir<br />

dans leur transformation en matière de<br />

durabilité. La FMH décerne cette année<br />

pour la première fois le Planetary Health<br />

Award pour récompenser des projets qui<br />

visent à promouvoir la durabilité dans le<br />

système de santé suisse. Le groupe de travail<br />

de l’<strong>asmac</strong> Planetary Health travaille<br />

sur une brochure d’information qui<br />

contient des conseils sur l’environnement<br />

et la santé et qui pourra être proposée dans<br />

les salles d’attente aux patientes et patients<br />

et à leurs proches.<br />

<strong>No</strong>us remercions chaleureusement tous les<br />

participants au sondage pour leurs réponses et<br />

contributions constructives! <strong>No</strong>us remercions<br />

également le Centre for Planetary Health<br />

Policy (CPHP) à Berlin d’avoir mis à disposition<br />

le 3 e sondage relatif à la mise en œuvre des<br />

décisions de la 125 e Journée des médecins<br />

concernant le changement climatique et la santé.<br />

Les graphiques avec toutes les réponses et<br />

les données démographiques relatives aux<br />

participants sont disponibles sur le site<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch/planetary-health.<br />

@vsao<strong>asmac</strong><br />

Bibliographie<br />

[1] Co-bénéfices santéenvironnement:<br />

revue de la littérature<br />

(swisshealthweb.ch)<br />

[2 ] Co-Benefits: Gut fürs<br />

Klima – doppelt gut für den Menschen,<br />

KLUG (klimawandel-gesundheit.de)<br />

Signaler les problèmes et les violations de la loi en ligne<br />

L’<strong>asmac</strong> exploite depuis le 1er mai 2022 un bureau de notification. Par le biais de celui-ci,<br />

les (non-)membres peuvent signaler les violations de la loi sur le travail, du Règlement<br />

pour la formation postgraduée ainsi que d’autres problèmes. Depuis son entrée en service,<br />

le bureau de notification est très sollicité. Les notifications déposées concernent par exemple<br />

des services de nuit trop longs, le dépassement de la durée maximale de travail ou le temps<br />

de formation postgraduée structurée qui n’est pas accordé. Pour l’<strong>asmac</strong>, ces notifications<br />

sont très utiles pour son engagement contre les problèmes au travail. <strong>No</strong>us vous invitons<br />

à nous signaler en ligne les violations que vous constatez sur: www.<strong>asmac</strong>.ch/notification.<br />

<strong>No</strong>us traitons chaque notification de manière strictement confidentielle.<br />

10<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Autres pays, autre médecine?<br />

«J’aime<br />

découvrir différents<br />

contextes»<br />

Severin Pinilla est parti à Munich en premier lieu pour des raisons familiales.<br />

Même si les débuts ont été très pénibles, il estime que c’est un grand privilège<br />

de pouvoir aussi facilement passer d’un pays à l’autre en Europe.<br />

Philipp Thüler, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />

Photo: màd<br />

Severin Pinilla travaille depuis l’été 2023 à Munich. Outre de nombreux parallèles, il constate quelques différences par rapport à<br />

la Suisse, notamment en ce qui concerne l’assurance de base, le congé parental et la culture en matière de formation postgraduée.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 11


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Severin Pinilla, où travailles-tu<br />

actuellement?<br />

Je travaille depuis juillet 2023 comme responsable<br />

médical au Psychotherapeutisches<br />

Gesundheitszentrum à Munich, à<br />

temps partiel, c’est-à-dire à 60%. Parallèlement,<br />

je poursuis mon engagement<br />

scientifique à la Clinique universitaire de<br />

psychiatrie pour personnes âgées de l’Université<br />

de Berne. En outre, j’exerce un<br />

mandat de l’Institut suisse pour la formation<br />

médicale postgraduée et continue<br />

dans le cadre du projet d’introduction des<br />

Entrustable Professional Activities (EPA).<br />

Comment ce séjour à l’étranger a-t-il pu<br />

être organisé et quelles en étaient les<br />

raisons?<br />

La principale raison était d’ordre familial.<br />

<strong>No</strong>tre premier enfant est né l’année dernière.<br />

Auparavant, ma femme travaillait à<br />

Constance et moi à Berne. <strong>No</strong>us avons<br />

donc réfléchi au lieu idéal pour nous trois<br />

et avons finalement choisi Munich. Ce<br />

choix n’a pas été fortuit, mais s’explique en<br />

premier lieu par le réseau de relations de<br />

ma femme et aussi par le fait que ses parents<br />

y habitent. En automne, je vais cependant<br />

revenir à Berne pour des raisons<br />

professionnelles. <strong>No</strong>us verrons combien<br />

de temps je ferai les trajets aller-retour ou<br />

s’il vaudra mieux, à long terme, déplacer<br />

notre domicile à Berne.<br />

Ton séjour peut-il être pris en compte<br />

pour ta formation postgraduée?<br />

J’avais déjà obtenu le titre de spécialiste<br />

avant d’arriver à Munich, mais cela m’a<br />

permis de compléter ma formation approfondie<br />

en psychiatrie et psychothérapie de<br />

la personne âgée.<br />

Quels obstacles as-tu dû surmonter<br />

pour organiser ton séjour?<br />

Grâce à l’accord de reconnaissance mutuelle,<br />

il est très facile de travailler en Allemagne<br />

avec un titre de spécialiste. Les médecins-assistant(e)s<br />

en formation postgraduée,<br />

c’est-à-dire sans titre de spécialiste,<br />

doivent pour leur part répondre à plus de<br />

12<br />

Un regard au-delà des frontières<br />

questions. Celles-ci doivent être discutées<br />

et résolues avec la chambre médicale du<br />

land en question.<br />

Y a-t-il quelque chose qui t’a surpris ou<br />

que tu avais mal évalué ou évalué<br />

différemment avant ton séjour?<br />

J’ai sous-estimé cette phase de transition<br />

lorsque je faisais les trajets entre Berne et<br />

Munich. Le fait d’être présent à deux endroits<br />

était pénible. Néanmoins, j’estime<br />

que c’est un grand privilège de pouvoir<br />

passer d’un pays à l’autre dans l’espace européen<br />

et d’être confronté à relativement<br />

peu d’obstacles formels. J’aime découvrir<br />

différents contextes et échanger des expériences.<br />

Je l’avais déjà apprécié pendant<br />

les études, ensuite pendant la formation<br />

postgraduée et maintenant dans la phase<br />

de formation continue. L’échange entre les<br />

systèmes et les cultures est une source<br />

d’inspiration, même si c’est parfois exigeant<br />

et fatigant. Il faut faire un effort.<br />

Qu’est-ce qui te plaît particulièrement<br />

à Munich?<br />

Sur le plan professionnel, c’est comparable<br />

à la Suisse. Il m’est difficile de dire ce<br />

qui est mieux ou moins bien. Sur un point<br />

toutefois, il y a une différence: les jeunes<br />

parents ont droit à un congé parental prolongé<br />

qui n’existe pas sous cette forme en<br />

Suisse. Les conditions-cadres sur le plan<br />

social y sont donc un peu plus favorables.<br />

Quant au niveau de vie à Munich, il est<br />

très proche de celui de la Suisse. L’offre<br />

culturelle est immense, tout comme en<br />

Suisse. Les montagnes sont un peu plus<br />

éloignées, mais atteignables et visibles par<br />

beau temps. La transition de la Suisse à<br />

Munich est probablement l’une des plus<br />

douces que l’on puisse imaginer.<br />

Y a-t-il néanmoins quelque chose qui<br />

te manque?<br />

Ce que j’apprécie énormément en Suisse,<br />

c’est la diversité linguistique et le fait que<br />

les gens se définissent par leur diversité.<br />

Par exemple le fait que la compétence linguistique<br />

dans deux langues nationales<br />

Dans la série «Autres pays, autre médecine?», nous nous entretenons avec des médecins qui<br />

travaillent/ont travaillé à l’étranger pendant un certain temps. Quelles sont leurs expériences<br />

dans ce contexte? Qu’est-ce qui fonctionne mieux ou moins bien qu’en Suisse?<br />

Les médecins qui souhaitent évoquer leurs expériences en la matière peuvent volontiers<br />

contacter la rédaction: journal@<strong>asmac</strong>.ch.<br />

Biographie express<br />

Severin Pinilla est spécialiste en<br />

psychiatrie et psychothérapie. Il a<br />

obtenu son habilitation en psychiatrie<br />

avec un accent sur l’enseignement<br />

médical. Il travaille depuis juillet 2023<br />

comme responsable médical au<br />

Psychotherapeutisches Gesundheitszentrum<br />

à Munich.<br />

est considérée comme donnée. Cela me<br />

manque un peu en Allemagne où les mentalités<br />

sont différentes. La situation se présente<br />

un peu autrement à Munich où sont<br />

installées de nombreuses entreprises et<br />

institutions de recherche internationales.<br />

Il arrive donc d’être en contact avec<br />

d’autres langues et cultures au travail.<br />

Quelles sont les principales différences<br />

entre le système de santé allemand et<br />

suisse?<br />

En Suisse, les patientes et les patients ainsi<br />

que les médecins doivent mieux s’informer,<br />

il y a plus d’options en matière de<br />

modèles d’assurance et l’on doit savoir<br />

quelles prestations sont couvertes et lesquelles<br />

pas. En Allemagne par contre, les<br />

patientes et patients peuvent tout au plus<br />

choisir entre assurance légale et assurance<br />

privée. Toutes les prestations autorisées<br />

sont remboursées; pas besoin donc de réfléchir<br />

longtemps à la nécessité de se<br />

rendre chez le médecin ou pas. Il n’y a pas<br />

de quote-part importante ni de franchise.<br />

Les prestations sont faciles d’accès, l’examen<br />

peut donc se faire sans détours, alors<br />

qu’en Suisse, les patientes et patients se<br />

posent parfois bien des questions avant de<br />

consulter. Il y a donc un type de pilotage<br />

différent de celui pratiqué en Suisse.<br />

Pourtant, la pénurie générale de ressources<br />

est un problème dans les deux systèmes.<br />

Les délais d’attente en psychiatrie<br />

et psychothérapie sont un sujet de préoccupation<br />

dans les deux pays. En Allemagne,<br />

la situation est probablement encore<br />

plus difficile, même s’il y a d’importantes<br />

différences régionales. Plus on est<br />

éloigné des centres, plus c’est difficile.<br />

Qu’en est-il des conditions de travail?<br />

Y a-t-il des différences entre la Suisse<br />

et l’Allemagne?<br />

En Suisse, la semaine de 50 heures s’applique<br />

en principe aux médecins en formation<br />

postgraduée. En Allemagne, la semaine<br />

compte 42 heures, mais dans les<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

deux pays, la réalité est différente, c’est-àdire<br />

que l’on travaille normalement plus<br />

que la durée convenue. Je pense que les<br />

différences sont probablement plus importantes<br />

selon la discipline et le lieu de<br />

travail – hôpital universitaire, hôpital cantonal,<br />

hôpital régional ou hôpital privé –<br />

que selon les systèmes allemand et suisse.<br />

Dans les deux systèmes, on peut travailler<br />

énormément et effectuer beaucoup<br />

d’heures supplémentaires, mais on peut<br />

aussi, en choisissant la discipline et le lieu<br />

de travail approprié, travailler moins et<br />

faire moins d’heures supplémentaires<br />

pendant la formation postgraduée.<br />

Dans le domaine de la formation<br />

postgraduée, je constate cependant d’importantes<br />

différences de culture. En<br />

Suisse, une évaluation régulière de la formation<br />

postgraduée est établie depuis de<br />

nombreuses années, alors qu’elle n’existe<br />

pas sous cette forme en Allemagne. Cette<br />

mentalité, c’est-à-dire de prendre au sérieux<br />

la formation postgraduée et de faire<br />

les investissements nécessaires, est mieux<br />

ancrée en Suisse. Dans le système de formation<br />

postgraduée allemand, il y a certaines<br />

disciplines où les conditions sont<br />

bonnes et qui souhaitent se développer.<br />

Mais cette volonté n’est pas aussi largement<br />

établie qu’en Suisse. Le même<br />

constat s’impose pour les coûts de la formation<br />

postgraduée, notamment dans le<br />

domaine de la psychiatrie et psychothérapie.<br />

En Suisse, les coûts ne sont pas entièrement<br />

couverts et certains frais doivent<br />

être supportés par les médecins en formation.<br />

Comparativement à l’Allemagne ou à<br />

d’autres pays européens, les employeurs<br />

en Suisse assument toutefois une part relativement<br />

importante des coûts de la formation<br />

postgraduée.<br />

Te réjouis-tu de revenir ou préfèrerais-tu<br />

prolonger ton séjour?<br />

Je me réjouis de pouvoir approfondir mon<br />

activité scientifique à Berne dans le domaine<br />

de la psychiatrie et psychothérapie<br />

de la personne âgée. Il y a de nombreux<br />

projets et thèmes que je suis impatient<br />

d’aborder. Cette période ne sera toutefois<br />

pas de tout repos puisque les trajets seront<br />

à nouveau à l’ordre du jour, du moins pendant<br />

une phase de transition. Ma réponse<br />

à ta question est donc oui et non.<br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 13


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Photos de<br />

plaies: l’approche<br />

correcte<br />

Dans le cadre de leur travail à l’hôpital, les médecins sont régulièrement<br />

en contact avec des données sensibles de santé telles que des photos de plaies.<br />

Différents facteurs déterminent les circonstances dans lesquelles<br />

de tels clichés peuvent être réalisés et transmis.<br />

Florim Loshi, BLaw, étudiant en master à l’Université de Berne, collaborateur droit, <strong>asmac</strong><br />

Les médecins peuvent-ils prendre de telles photographies et les transmettre?<br />

Il s’agit d’une question délicate à laquelle il n’est pas facile de répondre.<br />

La pratique de prendre des photos<br />

de plaies ou blessures et de<br />

les partager avec des collègues,<br />

que ce soit pour des raisons professionnelles<br />

ou par pur intérêt, est largement<br />

établie. Il se pose toutefois la question<br />

de savoir, si du point de vue de la<br />

protection des données, les médecins ont<br />

le droit de prendre de telles photos et de<br />

les transmettre à leurs collègues.<br />

Droit fédéral ou droit cantonal?<br />

Outre la loi fédérale sur la protection des<br />

données (LPD, RS 235.1), les cantons disposent<br />

également de leur propre législation<br />

en la matière. Les hôpitaux de droit<br />

public et les hôpitaux figurant sur la liste,<br />

qui fournissent des prestations dans le<br />

cadre de leur mandat de prestations, sont<br />

considérés comme des autorités cantonales<br />

et sont donc soumis au droit cantonal<br />

de la protection des données. Les<br />

fournisseurs de prestations privés sont<br />

assujettis au droit fédéral. Les explications<br />

Photo: Adobe Stock<br />

14<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

suivantes se rapportent à la LPD, mais<br />

s’appliquent mutatis mutandis aux lois<br />

cantonales sur la protection des données.<br />

Qu’entend-on par données<br />

personnelles?<br />

Pour que les photographies tombent dans<br />

le champ d’application de la LPD, elles<br />

doivent constituer des données personnelles.<br />

D’après l’art. 5 let. a LPD, on entend<br />

par données personnelles «toutes les informations<br />

concernant une personne physique<br />

identifiée ou identifiable». Cela signifie<br />

qu’il doit s’agir (1) d’une donnée<br />

concernant (2) une personne et la personne<br />

doit (3) être au moins identifiable.<br />

La notion de données personnelles doit<br />

être comprise au sens large.<br />

L’identification dépend de<br />

l’observateur<br />

Une personne est identifiable lorsqu’elle<br />

peut être identifiée directement ou à partir<br />

du contexte des données. Cette identification<br />

doit toutefois être possible sans<br />

mettre en œuvre des moyens excessifs. Les<br />

moyens sont excessifs si, selon le cours ordinaire<br />

des choses, aucun intéressé ne les<br />

mettra en œuvre. L’identification dépend<br />

du point de vue du responsable du traitement.<br />

Une personne peut être identifiée<br />

compte tenu des connaissances supplémentaires<br />

dont dispose le responsable du<br />

traitement, alors que d’autres ne seront<br />

pas en mesure de l’identifier.<br />

Si des signes distinctifs sont visibles<br />

sur une photo, par exemple un tatouage,<br />

les photos constituent des données personnelles.<br />

Même en l’absence de tels<br />

signes distinctifs, le médecin traitant se<br />

trouve face à des données personnelles, vu<br />

qu’il peut, sur la base des clichés, conclure<br />

à l’identité de la personne. S’il réalise une<br />

photographie, il se souviendra de qui elle<br />

provient. La personne reste identifiable.<br />

Même si le médecin ne se souvient plus de<br />

la personne traitée, il devrait, en mettant<br />

en œuvre des moyens appropriés, être<br />

possible de l’identifier à l’aide du système<br />

interne de l’hôpital.<br />

Les photos de plaies constituent donc<br />

dans la plupart des cas des données personnelles<br />

sensibles. Dès lors, les dispositions<br />

relatives au traitement de données<br />

de la LPD s’appliquent.<br />

Conditions pour le traitement de<br />

données personnelles<br />

D’après l’art. 5 let. d LPD, on entend par<br />

traitement de données «toute opération<br />

relative à des données personnelles, [...]<br />

notamment la collecte, l’enregistrement,<br />

la conservation, l’utilisation, la modification,<br />

la communication, l’archivage, l’effacement<br />

ou la destruction de données». Il<br />

s’agit donc d’opérations de n’importe<br />

quelle nature relatives à des données. La<br />

communication signifie que des données<br />

personnelles sont rendues accessibles à<br />

une personne qui ne les a pas encore traitées.<br />

Le type ou la forme de la communication<br />

ne joue pas de rôle.<br />

Les données de patients ne peuvent<br />

être traitées que sous respect des conditions<br />

suivantes:<br />

– il existe une base légale suffisante;<br />

– le traitement est nécessaire à l’accomplissement<br />

d’une tâche légale; ou<br />

– la personne concernée a expressément<br />

donné son consentement au traitement.<br />

En outre, les données personnelles ne<br />

peuvent être collectées que pour les finalités<br />

déterminées (art. 6 al. 3 LPD). En principe,<br />

c’est le cas du traitement médical.<br />

Demander le consentement<br />

exprès<br />

Les points suivants sont donc déterminants<br />

pour la prise de photographies: la<br />

prise de photographie requiert soit une<br />

base légale ou le consentement de la personne<br />

concernée. Ce premier point n’étant<br />

pas rempli, il faut donc dans tous les cas<br />

obtenir le consentement. Comme ces photographies<br />

représentent des données personnelles<br />

sensibles, le consentement doit<br />

être exprès. Même s’il est possible d’obtenir<br />

ce consentement lors de l’admission à<br />

l’hôpital, il est conseillé, dans le cas particulier,<br />

d’obtenir le consentement exprès<br />

de la personne concernée.<br />

La question de savoir si les photographies<br />

peuvent être transmises dépend du<br />

destinataire et de la finalité de cette transmission.<br />

Les auxiliaires sont soumis à<br />

l’obligation de garder le secret au même<br />

titre que les médecins, raison pour laquelle<br />

une transmission des photographies<br />

est possible. Sont considérées<br />

comme auxiliaires les personnes qui soutiennent<br />

les détenteurs du secret et<br />

prennent, pour ce faire, connaissance des<br />

informations confidentielles. Cela comprend<br />

donc l’ensemble de l’équipe de traitement.<br />

La responsabilité du traitement<br />

incombe cependant dans tous les cas aux<br />

détenteurs du secret qui sont tenus de respecter<br />

les obligations de diligence requises.<br />

Les données doivent d’une manière<br />

générale n’être communiquées que<br />

de manière restrictive.<br />

La finalité et le but sont<br />

déterminants<br />

La transmission de photographies à<br />

d’autres médecins est en principe interdite,<br />

sauf si la personne concernée y a<br />

consenti. Ce consentement peut être présumé<br />

lorsqu’il est fait appel à un médecin<br />

de consultation. La même chose vaut<br />

pour les patients inconscients admis en<br />

urgence.<br />

Si les photographies sont envoyées à<br />

d’autres fins que le traitement médical,<br />

par exemple par curiosité ou intérêt, il faut<br />

distinguer le destinataire. S’il s’agit d’un<br />

médecin qui travaille dans le même hôpital,<br />

on peut admettre qu’il peut lui aussi<br />

identifier la personne traitée sans mettre<br />

en œuvre des moyens excessifs. Pour ce<br />

dernier, les photographies représentent<br />

aussi des données personnelles. L’utilisation<br />

contraire à la finalité n’est donc pas<br />

autorisée sans le consentement de la personne<br />

traitée.<br />

En revanche, si les photographies<br />

sont envoyées à une personne qui ne peut<br />

pas identifier la personne concernée, par<br />

exemple, un médecin d’un autre hôpital<br />

ou un tiers, les photographies ne sont pas<br />

réputées données personnelles et l’envoi<br />

est donc autorisé.<br />

Pas d’appareils privés<br />

Si des données personnelles sont transmises,<br />

il faut systématiquement assurer la<br />

sécurité des données selon l’art. 8 al. 1 LPD.<br />

On n’enverra donc pas de photographies<br />

par le biais de services de messagerie tels<br />

que WhatsApp. Il convient d’utiliser un<br />

cryptage qui correspond à l’état actuel de<br />

la technique. En outre, l’utilisation d’un<br />

appareil privé est proscrite. La prise de<br />

photographie et l’envoi de cette dernière<br />

doivent s’effectuer avec un appareil de<br />

l’employeur.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 15


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Apprendre à chercher<br />

Au commencement<br />

est la question<br />

Lorsqu’au début de ma carrière,<br />

j’ai demandé à un chercheur<br />

expérimenté quel pourrait être<br />

un sujet de recherche, il m’a<br />

donné le brillant conseil suivant: «Va<br />

regarder sur MEDLINE et cherche ce qui<br />

n’existe pas encore sur le sujet.» Je n’ai<br />

rien trouvé.<br />

Les projets scientifiques réussis se<br />

caractérisent par une bonne question de<br />

recherche. Elle doit d’une part être<br />

novatrice, mais aussi pouvoir être<br />

résolue. Comment les futurs chercheurs<br />

peuvent-ils trouver une question de<br />

recherche pertinente? Les conseils<br />

suivants, que j’ai rassemblés depuis ma<br />

première recherche sur MEDLINE, vous<br />

seront peut-être utiles.<br />

– Devez-vous ou voulez-vous faire de la<br />

recherche? Si vous devez rédiger un<br />

travail scientifique en prévision de<br />

votre titre de spécialiste, ne soyez pas<br />

trop pointilleux pour choisir un thème.<br />

Le plus simple est de vous renseigner<br />

auprès d’un institut de recherche s’il<br />

existe un projet en cours auquel vous<br />

pouvez participer. Cela garantit<br />

généralement un encadrement structuré<br />

et un calendrier contraignant, étant<br />

donné que l’institut responsable veut<br />

faire avancer le projet dans son ensemble.<br />

– En revanche, si vous voulez faire des<br />

recherches parce que cela vous intéresse<br />

et que vous visez une carrière de<br />

chercheur, vous aurez probablement<br />

déjà défini un domaine d’intérêt. Vous<br />

trouverez de l’inspiration sur des<br />

questions intéressantes dans votre<br />

réseau que vous devez établir dès le<br />

début de votre carrière.<br />

– Prenez contact avec des collègues<br />

expérimentés dans le domaine clinique<br />

qui remettent les choses en question et<br />

qui parlent volontiers de leur recherche.<br />

Discutez des problèmes<br />

actuels dans votre discipline et des<br />

thèmes qui seront importants à l’avenir.<br />

Et demandez directement à la personne<br />

si vous pourriez développer ensemble<br />

un projet de recherche.<br />

– Evitez les questions générales. Cherchez<br />

un problème clairement délimité<br />

qui exige une réponse claire.<br />

– Une revue systématique peut constituer<br />

une bonne base pour les publications<br />

futures. Vous résumez de la<br />

littérature existante sur un thème tout<br />

en faisant connaissance du domaine de<br />

recherche. De telles revues peuvent<br />

aussi être publiées.<br />

N’oubliez pas que la recherche est<br />

toujours un travail d’équipe. Pour réussir,<br />

un bon esprit d’équipe est tout aussi<br />

important que les compétences professionnelles<br />

des membres de l’équipe.<br />

Si le niveau relationnel fonctionne,<br />

toute question d’étude peut donner<br />

naissance à un projet intéressant.<br />

Lukas Staub,<br />

Spécialiste en épidémiologie<br />

clinique, membre de la<br />

rédaction du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

Photo: màd<br />

16<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

La communication:<br />

une compétence négligée<br />

«Je repasserai plus tard.» Cette phrase que nous,<br />

médecins hospitaliers, utilisons régulièrement<br />

fait partie du répertoire standard, que ce soit<br />

pendant les visites ou l’admission des patients.<br />

Est-ce que nous repasserons vraiment plus tard? Généralement,<br />

les heures passent et le prochain contact personnel n’aura lieu<br />

que lors de la visite du lendemain.<br />

Le fait de retarder les entretiens peut avoir différentes<br />

raisons. D’une part, les entretiens avec les<br />

patients peuvent être longs, délicats et parfois<br />

pénibles. De plus, nous n’avons souvent<br />

pas le temps à cause d’un agenda<br />

surchargé. D’autre part, nous aimerions<br />

peut-être simplement nous dégager<br />

d’une situation délicate ou reporter<br />

une décision complexe. Quoi<br />

de plus naturel donc que de faire<br />

patienter la personne concernée?<br />

Le prochain service s’annonce déjà<br />

et l’entretien promis tombe de plus<br />

en plus bas dans la liste de nos priorités.<br />

Il n’est donc pas rare de nous retrouver<br />

dans exactement la même situation<br />

le jour suivant lors de la visite.<br />

Pendant les six ans que durent les<br />

études de médecine, nous disséquons le corps<br />

humain jusque dans les moindres détails, faisons<br />

connaissance de processus biochimiques étonnants et<br />

abordons les pathologies les plus rares. Mais comment communiquons-nous<br />

correctement des informations médicales<br />

complexes et surtout de manière à ce que le profane les comprenne<br />

et soit, si possible, en mesure de prendre lui-même une<br />

décision? C’est une question qui n’est actuellement abordée de<br />

manière appropriée ni pendant les études ni ensuite, au cours<br />

de la longue formation de spécialiste.<br />

L’essentiel<br />

en bref<br />

Dans une profession comme la nôtre, la capacité de communiquer<br />

est une compétence-clé. Pourtant, cette compétence-clé<br />

n’est pas suffisamment enseignée, ni pendant les études de<br />

médecine, ni pendant la formation médicale postgraduée.<br />

Comme nous passons de moins en moins de temps avec les<br />

patientes et les patients en raison de la numérisation et bureaucratisation<br />

croissantes 1 , le peu de temps disponible gagne<br />

encore en importance.<br />

La bonne conduite d’entretiens peut<br />

s’apprendre. Elle est essentielle pour établir<br />

une relation de confiance avec les<br />

patientes et les patients. 2 Les compétences<br />

que cela implique, par<br />

exemple en matière de négociation,<br />

et les techniques d’entretien et de<br />

communication devraient être<br />

abordées le plus tôt possible dans<br />

le cadre de la formation médicale,<br />

afin que nous soyons en mesure de<br />

répondre de façon appropriée aux<br />

attentes des patientes et patients,<br />

particulièrement dans les situations<br />

difficiles sur le plan éthique. Dans ce<br />

contexte, il faudrait également enseigner<br />

des compétences sociales et émotionnelles<br />

comme cela se fait déjà à l’école dans<br />

de nombreux pays.<br />

Seule une communication irréprochable permet de<br />

mettre en œuvre, dans l’intérêt de nos patientes et patients, une<br />

médecine de pointe impliquant une approche globale. Il est<br />

donc urgent d’intégrer davantage ces compétences dans notre<br />

formation médicale pré- et postgraduée. L’élaboration et<br />

l’introduction des EPA (Entrustable Professional Activities)<br />

dans les années à venir sont, à mon avis, une opportunité à<br />

saisir pour offrir la place qui lui revient à la compétence en<br />

matière de communication.<br />

1<br />

Butler R., Monsalve M., Thomas G. W., Herman T., Segre A. M., Polgreen P. M.,<br />

Suneja M. Estimating Time Physicians and Other Health Care Workers Spend<br />

with Patients in an Intensive Care Unit Using a Sensor Network.<br />

Am J Med. 2018 Aug; 131(8): 972.e9-972.e15. doi: 10.1016/j.amjmed.2018.03.015.<br />

Epub 2018 Apr 9. PMID: 29649458.<br />

Photo: màd<br />

2<br />

Gu L., Tian B., Xin Y., Zhang S., Li J., Sun Z. Patient perception of doctor<br />

communication skills and patient trust in rural primary health care: the<br />

mediating role of health service quality. BMC Prim Care. 2022 Sep 29; 23(1):<br />

255. doi: 10.1186/s12875-022-01826-4. PMID: 36175839; PMCID: PMC9520094.<br />

Richard Mansky,<br />

responsable du ressort formation<br />

postgraduée et continue, <strong>asmac</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 17


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Un leader sait utiliser à bon escient le potentiel de l’équipe, ses aptitudes et le savoir disponible.<br />

Next Level<br />

Le leadership<br />

au quotidien en<br />

clinique<br />

Garder la vue d’ensemble, communiquer de façon compréhensible,<br />

distribuer les tâches et surveiller leur exécution. Pour les jeunes chef(fe)s<br />

de clinique, endosser le nouveau rôle dirigeant ne va pas toujours de soi.<br />

Voici quelques conseils en la matière.<br />

D r méd. Christine Roten, médecin spécialiste hospitalier I, et D r méd. Martin Perrig, médecin-chef,<br />

Clinique universitaire de médecine interne générale, Hôpital de l’Ile Berne<br />

Photos: Adobe Stock, màd<br />

18<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Les leaders compétents se caractérisent<br />

par leur capacité à développer<br />

une vision, à fixer des<br />

objectifs et à les communiquer<br />

clairement. Ils sont capables d’enthousiasmer<br />

et de motiver leur équipe pour réaliser<br />

ces objectifs et visions, et ainsi de<br />

les gagner à leur cause. Ils gèrent avec habileté<br />

les défis et obstacles en faisant<br />

preuve de créativité et de clarté [1, 2, 3].<br />

Les attentes et objectifs auxquels les<br />

chef(fe)s de clinique doivent répondre figurent<br />

dans les descriptions de poste, les<br />

lignes directrices et directives de la clinique<br />

et dans les visions de l’hôpital. Les<br />

chef(fe)s de clinique peuvent aussi directement<br />

interpeller leurs supérieurs en ce<br />

qui concerne les attentes et objectifs auxquels<br />

ils doivent répondre. En accord avec<br />

ceux-ci, ils peuvent définir leur propre<br />

«orientation» et «stratégie» pour leur domaine<br />

de compétence.<br />

Même les personnes sans rôle dirigeant<br />

défini peuvent assumer un rôle de<br />

leader pour une tâche concrète. Chacun<br />

peut donc contribuer au bon fonctionnement<br />

d’un service [2, 3].<br />

Leadership signifie aussi aborder les<br />

changements dans un esprit constructif.<br />

Les chef(fe)s de clinique partagent une<br />

part de responsabilité dans la mise en<br />

œuvre des innovations et changements<br />

dans un service. Cela fait donc partie de<br />

leurs attributions d’analyser régulièrement<br />

les processus (entrées, sorties, visites,<br />

entretiens, rapports, etc.) quant à<br />

leur optimisation, leur adaptation ou leur<br />

remaniement, afin d’améliorer les déroulements<br />

en réduisant les temps morts.<br />

Avec l’expérience, ils sont en mesure de<br />

mieux anticiper les problèmes et d’intervenir<br />

à temps.<br />

Lorsque des changements sont annoncés,<br />

il y a un risque de rencontrer des<br />

résistances qui sont généralement induites<br />

par la crainte de subir des inconvénients<br />

et le manque d’informations sur les<br />

raisons du changement. Il est donc fondamental<br />

de prendre son temps pour mettre<br />

en place de nouveaux processus et de bien<br />

définir le cercle des destinataires des informations,<br />

afin de motiver le plus possible<br />

les collaboratrices et collaborateurs<br />

(par écrit ou oralement).<br />

Qu’est-ce qui caractérise un leader?<br />

Les leaders compétents maîtrisent différents<br />

styles de conduite et sont capables<br />

de les adapter au contexte. Suivant la situation<br />

et les besoins de l’équipe, ils<br />

peuvent alterner entre instruction, coaching,<br />

soutien et délégation [4]. Un leader<br />

se distingue notamment par les caractéristiques<br />

suivantes [5]:<br />

Une bonne vue d’ensemble: les leaders<br />

ont la capacité d’apprécier avec une<br />

certaine distance chaque situation ou problème<br />

qui se présente en adoptant la Balcony<br />

Perspective [6]. Pour les chef(fe)s de<br />

clinique, cela signifie adopter, outre la<br />

perspective de la relation médecin-patient,<br />

une perspective organisationnelle et interprofessionnelle<br />

en tenant compte des défis<br />

à l’échelon supérieur (service, hôpital).<br />

Exemple<br />

En début de semaine et chaque matin, les<br />

chef( fe)s de clinique discutent avec leur<br />

équipe des objectifs et tâches spécifiques<br />

de la journée. Ils parlent à la première<br />

personne du pluriel (nous) plutôt qu’à la<br />

première personne du singulier (je), ce qui<br />

accroît pour les médecins-assistant(e)s le<br />

sentiment d’appartenance à l’équipe.<br />

Fixer les priorités et déléguer: la séparation<br />

systématique entre l’essentiel et<br />

l’accessoire permet de mieux maîtriser la<br />

complexité du quotidien. Les leaders sont<br />

en mesure de fixer des priorités pour la<br />

planification, la décision et l’exécution<br />

de tâches et de les déléguer aux bonnes<br />

personnes. Les chef(fe)s de clinique<br />

connaissent très bien leur équipe. Ils savent<br />

donc à qui ils peuvent déléguer quelle<br />

tâche. Pour ce faire, ils doivent donner des<br />

instructions claires sur le moment et la<br />

manière dont la tâche doit être exécutée.<br />

Quelles sont mes tâches<br />

en tant que chef(fe) de<br />

clinique?<br />

La fonction généralement inédite<br />

de supérieur(e) devant assumer la<br />

responsabilité de toute une équipe<br />

représente un grand défi pour les<br />

jeunes chef(fe)s de clinique. Cela signifie<br />

apprendre à déléguer et contrôler<br />

des tâches. Outre le rôle dirigeant,<br />

les chef(fe)s de clinique assument<br />

aussi une responsabilité et des tâches<br />

de gestion, par exemple la planification<br />

des services. De plus, ils veillent<br />

à ce que les processus, ressources et<br />

problèmes éventuels dans leur domaine<br />

de compétence soient évalués,<br />

optimisés et résolus de manière<br />

structurée [1].<br />

Exemples<br />

La cheffe de clinique laisse au médecinassistant<br />

la compétence de choisir le type et<br />

la fréquence à laquelle l’analyse de laboratoire<br />

est effectuée. Le médecin-assistant<br />

est donc encouragé à réfléchir et apprend à<br />

prendre lui-même des décisions. Ce faisant,<br />

il doit justifier vis-à-vis de la cheffe de clinique<br />

les analyses qu’il mandate auprès du<br />

laboratoire. Les décisions sont discutées et,<br />

le cas échéant, corrigées. La cheffe de clinique<br />

n’établit pas de prescriptions, afin de<br />

rendre bien visible le domaine de compétence<br />

du médecin-assistant.<br />

Un guide pour le travail des chef(fe)s de clinique<br />

Le passage du statut d’assistant(e) à celui de chef(fe) de<br />

clinique s’accompagne de toute une série de nouvelles<br />

attributions. Outre les compétences médicales, il faut également<br />

avoir acquis davantage de compétences transversales<br />

comme les aptitudes en matière de bonne communication et<br />

les qualités didactiques et de leadership. La série «Next<br />

Level» de six articles illustre les défis qui se posent et propose<br />

des conseils pratiques et une aide pour le travail quotidien.<br />

Les textes légèrement adaptés et en partie abrégés sont<br />

tirés du guide «Die oberärztliche Tätigkeit – eine neue<br />

Herausforderung» et ont été mis à disposition par les Editions<br />

Hogrefe et les auteurs pour une réimpression. Le guide<br />

avec les textes complets et d’autres thèmes est disponible<br />

aux Editions Hogrefe ou auprès de la Société Suisse de Médecine Interne Générale<br />

(SSMIG).<br />

Roten C, Perrig M (Hrsg.): Die oberärztliche Tätigkeit – eine neue Herausforderung.<br />

Ein praktischer Leitfaden. 1. Auflage, Bern: Hogrefe Verlag, 2021.<br />

www.hogrefe.com, www.ssmig.ch<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 19


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Au début de leur activité en clinique,<br />

les médecins-assistant(e)s inexpérimentés<br />

se voient prescrire la plupart des concepts<br />

thérapeutiques. Ils doivent donc discuter<br />

toutes les prescriptions avec leurs supérieurs.<br />

Avec l’expérience, ils gagnent en<br />

autonomie. Lorsque le temps presse ou en<br />

cas d’urgence, il est important de clairement<br />

définir, communiquer et déléguer les<br />

tâches.<br />

Identifier le potentiel inexploité: en<br />

écoutant, observant et communiquant activement,<br />

les chef(fe)s de clinique peuvent<br />

identifier le potentiel de l’ensemble de<br />

l’équipe, ses aptitudes, le savoir disponible<br />

et l’expérience. Cela constitue la base d’un<br />

travail interdisciplinaire et interprofessionnel<br />

efficace.<br />

«<strong>No</strong>us» plutôt que «je»: les bons messages et un échange régulier permettent de souder une équipe<br />

Annonce<br />

«Lors du choix du média,<br />

nous veillons à la qualité, au taux<br />

de pénétration et à l’impact.<br />

La certification Q nous aide<br />

dans cette démarche.»<br />

ANJA HÄNNI<br />

Head of Print, Radio, OOH,<br />

dentsu Switzerland<br />

Exemple<br />

Les chef( fe)s de clinique demandent l’avis<br />

de leurs collaborateurs et manifestent leur<br />

intérêt pour l’opinion de l’équipe. Ils soulignent<br />

les forces et non pas les faiblesses<br />

des collaborateurs, les complimentent, témoignent<br />

leur reconnaissance pour le travail<br />

bien fait et les remercient.<br />

Faire preuve de clarté: les chef(fe)s<br />

de clinique sont aussi confrontés à des situations<br />

désagréables (p. ex. des patients<br />

ou proches mécontents, des médecinsassistant(e)s<br />

difficiles ou des conflits avec<br />

le personnel soignant, etc.). Ils sont responsables<br />

d’aborder et régler ces situations.<br />

Pour préserver la collaboration et<br />

la qualité du travail, il est nécessaire de<br />

déceler à temps les problèmes et conflits<br />

et de les aborder directement, même si<br />

cela peut s’accompagner de revendications<br />

ou questions désagréables. Le cas<br />

échéant, il faudra savoir s’imposer, tout en<br />

gardant la distance nécessaire. Avec une<br />

certaine expérience, il est possible d’aborder<br />

avec respect les situations difficiles<br />

tout comme les conséquences et décisions<br />

qu’elles impliquent. On peut ainsi élaborer<br />

des solutions durables et encourager un<br />

développement positif sur le long terme.<br />

Vos annonces avec un impact maximal<br />

Exemples<br />

Pour être un leader crédible et digne de<br />

confiance, il faut avoir une vision claire<br />

des choses et savoir dire non, car ce n’est pas<br />

en étant toujours d’accord que l’on sera<br />

respecté.<br />

En tant que chef( fe)s de clinique, il est<br />

très désagréable de devoir donner un feedback<br />

négatif à des médecins-assistant(e)s<br />

dont la performance n’est pas satisfaisante.<br />

Photo: Adobe Stock<br />

20<br />

vsao_haenni_1_4_hoch_fr.indd 1 24.03.2022 09:51:23<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

C’est pourtant indispensable pour la suite<br />

de la collaboration.<br />

Comment puis-je développer<br />

mes compétences en matière de<br />

leadership?<br />

Développer le leadership est un processus.<br />

La première étape consiste à réfléchir au<br />

rôle dirigeant et aux tâches que cela implique.<br />

En effet, la personne qui se remet<br />

en question, analyse son comportement et<br />

ses décisions peut améliorer sa capacité à<br />

motiver une équipe pour ses objectifs et à<br />

la mener aux objectifs. De plus, il est très<br />

précieux d’entretenir des échanges dans<br />

son réseau sur les tâches et difficultés liées<br />

à la conduite. Si l’on souhaite recevoir un<br />

feed-back sur son comportement de<br />

conduite, on peut demander l’avis de son<br />

équipe. Cela exige toutefois d’être ouvert à<br />

la critique.<br />

L’apprentissage et l’exécution des<br />

fonctions de conduite vont de pair. Il est<br />

donc possible de se renseigner déjà pendant<br />

la période d’assistanat sur les opportunités<br />

de pratiquer le leadership, p. ex. en<br />

menant une visite, en donnant un cours à<br />

des étudiants, en animant une table ronde,<br />

etc. Les compétences en matière de leadership<br />

s’acquièrent par la pratique régulière,<br />

la réflexion et le feed-back.<br />

Bibliographie<br />

[1] Blumenthal DM, Bernard K,<br />

Bohnen J, Bohmer R. Addressing the<br />

leadership gap in medicine: residents’ need<br />

for systematic leadership development<br />

training. Acad Med. 2012;87(4):513–22.<br />

https://doi.org/10.1097/ACM.<br />

0b013e31824a0c47.<br />

[2] Collins-Nakai R. Leadership in<br />

medicine. Mcgill J Med. 2006;9(1):68–73.<br />

[3] Hackman JR. Leading Teams.<br />

Boston: Harvard Business Review Press;<br />

2002.<br />

[4] Dent J, Harden RM, Hunt D, eds.<br />

A practical Guide for Medical Teachers. 5 th<br />

ed. Amsterdam: Elsevier; 2017.<br />

[5] Kälin K, Müri P. Sich und andere<br />

führen. 16. Aufl. Bad Hersfeld: Ott-Verlag;<br />

2015.<br />

[6] Heifetz RA. Leadership without<br />

easy answers. Cambridge, Massachusetts:<br />

Harvard University Press; 1998.<br />

Bibliographie<br />

spécialisée<br />

Kim MM, Barnato AE, Angus DC,<br />

Fleisher LA, Kahn JM. The effect of<br />

multidisciplinary care teams on intensive<br />

care unit mortality. Arch Intern Med.<br />

2010;170(4):369–76. https://doi.org/10.1001/<br />

archinternmed.2009.521.<br />

Neily J, Mills PD, Young-Xu Y, Carney<br />

BT, West P, Berger DH, et al. Association<br />

between implementation of a medical team<br />

training program and surgical mortality.<br />

JAMA. 2010;304(15):1693–700. https://doi.<br />

org/10.1001/jama.2010.1506.<br />

Stoller JK, Rose M, Lee R, Dolgan C,<br />

Hoogwerf BJ. Teambuilding and Leadership<br />

Training in an Internal Medicine Residency<br />

Training Program. J Gen Intern Med.<br />

2004;19(6):692–7. https://doi.<br />

org/10.1111/j.1525-1497.2004.30247.x.<br />

Wheelan SA, Burchill CN, Tilin F.<br />

The link between teamwork and patients’<br />

outcomes in intensive care units. Am J Crit<br />

Care. 2003;12(6):527–34. https://doi.<br />

org/10.4037/ajcc2003.12.6.527.<br />

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Kathrin Grüneis<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 21


<strong>asmac</strong><br />

<strong>No</strong>uvelles<br />

des sections<br />

Bâle<br />

Save the date: assemblée<br />

générale de l’ASMAC Bâle<br />

L’ASMAC Bâle tiendra cette année son assemblée<br />

générale dans le cadre d’une exposition<br />

très intéressante. Mercredi 29<br />

mai <strong>2024</strong>, nous irons visiter ensemble l’exposition<br />

«The End of Aging». A la Fondation<br />

culturelle Bâle H. Geiger (KBH.G),<br />

Michael Schindhelm apporte un éclairage<br />

controversé et créatif sur la question du<br />

prolongement de la vie. En effet, l’immortalité<br />

a de tout temps préoccupé l’humanité.<br />

Les progrès de la médecine et de la<br />

biotechnologie ne cessent d’accroître l’espérance<br />

de vie. Mais qu’est-ce que cela signifie<br />

pour la société? Michael Schindhelm<br />

a étudié la chimie quantique. Il est<br />

un manager culturel renommé, auteur et<br />

cinéaste qui analyse ces questions dans<br />

une exposition interdisciplinaire et multimédias.<br />

Pour «The End of Aging», les locaux<br />

de la KBH.G se transforment en hôpital<br />

abandonné. Les travaux vidéo et audio<br />

confrontent les visiteuses et visiteurs avec<br />

des personnages fictifs et sans âge qui<br />

décrivent leur état. Tabitha Frehner, Urs<br />

Baur alias Black Tiger, Graham Valentine,<br />

Jürg Kienberger et l’enfant-actrice Hana<br />

Motokura jouent dans les clips. Des chercheuses<br />

et chercheurs connus comme le<br />

lauréat du prix <strong>No</strong>bel Venki Ramakrishnan<br />

ou Fiona Marshall, President of Biomedical<br />

Research chez <strong>No</strong>vartis, nous<br />

parlent de l’état actuel de la recherche sur<br />

le prolongement de la vie et décrivent<br />

comment pourrait se présenter la suite du<br />

développement dans ce domaine.<br />

L’assemblée générale se déroulera<br />

après la visite de l’exposition dans les locaux<br />

du Biocentre à Bâle. A l’occasion d’un<br />

apéritif dînatoire, les participants pourront<br />

échanger et profiter de la soirée dans<br />

un cadre décontracté.<br />

Jenny Settembrini, responsable de la communication<br />

ASMAC Bâle<br />

Berne<br />

Assemblée générale ordinaire<br />

<strong>2024</strong> de l’ASMAC Berne<br />

Invitation à l’assemblée générale<br />

ordinaire <strong>2024</strong> de l’ASMAC Berne<br />

Jeudi 25 <strong>avril</strong> <strong>2024</strong>, Progr Berne (Aula),<br />

Waisenhausplatz 30, 3011 Berne<br />

Programme<br />

Dès 18h30: petit apéro<br />

19h00: assemblée générale avec<br />

Michael Frei, Spoken Word Artist<br />

20h30: souper et tombola<br />

Ordre du jour<br />

1. Procès-verbal de l’assemblée générale<br />

ordinaire 2023<br />

2. Rétrospective 2023 de la présidence*<br />

3. Comptes annuels 2023<br />

4. Budget <strong>2024</strong><br />

5. Cotisations 2025<br />

6. Restructuration de l’ASMAC Berne<br />

et constitution de ressorts<br />

7. Elections (présidence, comité)<br />

8. Négociations salariales <strong>2024</strong><br />

9. La semaine de 42+4 heures dans<br />

le canton de Berne<br />

10. Questions et discussion<br />

Inscrivez-vous jusqu’au 18 <strong>avril</strong> <strong>2024</strong> en<br />

ligne sur www.vsao-bern.ch.<br />

* Le rapport annuel est publié sur le site web en<br />

allemand et en français.<br />

Veuillez emporter de l’argent liquide<br />

pour les billets de tombola!<br />

L’ASMAC Bâle organise son assemblée générale dans les locaux du Biozentrum à Bâle.<br />

Lors de l’assemblée générale, nous vous<br />

informerons sur la restructuration de l’AS-<br />

MAC Berne et en particulier sur la constitution<br />

de ressorts thématiques. L’année<br />

dernière, nous avons analysé en détail<br />

notre travail et les priorités que nous voulons<br />

fixer. <strong>No</strong>us souhaitons constituer des<br />

ressorts dans les domaines suivants:<br />

Photo: © Daisuke-Hirabayashi<br />

22<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

Photo: màd<br />

conditions de travail (notamment salaires,<br />

convention collective de travail, planification<br />

des services, semaine de 42+4 heures),<br />

commissions/faculté, égalité, politique,<br />

communication/relations publiques, santé<br />

planétaire, responsables hospitaliers et<br />

formation postgraduée. <strong>No</strong>tre objectif est<br />

d’intensifier et de préciser notre engagement.<br />

<strong>No</strong>us nous réjouissons de votre participation.<br />

Les personnes intéressées qui<br />

ne peuvent pas prendre part à l’assemblée<br />

générale peuvent s’annoncer chez Janine<br />

Junker (junker@vsao-bern.ch).<br />

Atelier de l’ASMAC Berne sur la<br />

planification des services – premier<br />

atelier d’approfondissement<br />

«Comment puis-je établir un bon horaire<br />

de service en tenant compte des demandes<br />

de congé, de la continuité et de la formation<br />

postgraduée?»<br />

2 mai <strong>2024</strong>, 18h30 à 21h00, Bollwerk 10<br />

à Berne, repas compris<br />

Avec <strong>No</strong>ëmi Allemann, conseillère en matière<br />

de planification des services de l’<strong>asmac</strong><br />

et cheffe de clinique à la Clinique universitaire<br />

de gynécologie et obstétrique à<br />

l’Hôpital de l’Ile à Berne, et Thierry Hermann,<br />

chef de clinique en médecine interne<br />

à l’Hôpital Emmental à Berthoud et<br />

responsable de la planification pour les<br />

médecins-assistant(e)s.<br />

Après un bref résumé des principaux<br />

points de la loi sur le travail, il s’agira d’élaborer<br />

un horaire de service à l’exemple de<br />

celui de Berthoud, complété par les expériences<br />

de la Clinique universitaire de gynécologie<br />

et obstétrique. L’atelier inclura<br />

un volet consacré à la présentation d’outils<br />

de planification. De plus, les participants<br />

auront le temps de poser leurs questions.<br />

Dans l’idéal, les participants auront<br />

déjà suivi l’atelier consacré aux bases,<br />

même si ce n’est pas une condition.<br />

Vous pouvez dès maintenant vous inscrire<br />

sur www.vsao-bern.ch.<br />

Négociations salariales <strong>2024</strong><br />

Les intenses et difficiles négociations salariales<br />

<strong>2024</strong> dans le cadre de la convention<br />

collective de travail hôpitaux et cliniques<br />

bernois avec tous les établissements ont<br />

été menées à terme. L’Inselgruppe AG met<br />

en œuvre une augmentation salariale de<br />

2%. Les centres hospitaliers régionaux et<br />

cliniques psychiatriques une de 1,85%.<br />

Une même part générale des adaptations<br />

salariales a été fixée avec les deux partenaires<br />

à la négociation (Inselgruppe AG/<br />

Centres hospitaliers régionaux et cliniques<br />

psychiatriques).<br />

A compter du 1 er <strong>avril</strong> <strong>2024</strong>, le personnel<br />

avec un salaire annuel jusqu’à<br />

CHF 80 000.– par année (pour un poste à<br />

Conclusion<br />

des négociations<br />

salariale<br />

L’ASMAC Berne a mené d’intenses et difficiles<br />

négociations dans le cadre de la convention<br />

collective de travail hôpitaux et cliniques<br />

bernois qui ont pu être achevées.<br />

plein temps) touche une augmentation de<br />

CHF 75.– par mois ou CHF 975.– par année.<br />

Le personnel avec un salaire annuel de<br />

CHF 80 001.– à CHF 100 000.– par année<br />

(pour un poste à plein) touche une augmentation<br />

de CHF 50.– par mois ou CHF 650.–<br />

par année. Le personnel avec un salaire annuel<br />

dépassant CHF 100 000.– n’a pas droit<br />

à une augmentation générale de salaire.<br />

Les négociations ont été longues et ardues<br />

pour toutes les parties, compte tenu<br />

de la situation financière difficile. Comme<br />

les faibles revenus sont davantage touchés<br />

par le renchérissement, nous avons finalement<br />

approuvé les limites de salaires mentionnées.<br />

<strong>No</strong>us sommes conscients que le<br />

résultat sans augmentation générale de<br />

salaire pour tous équivaut, notamment<br />

pour nos membres, à une baisse du salaire<br />

réel et que cette situation n’est pas satisfaisante.<br />

Les défis dans le secteur de la santé, en<br />

particulier les tarifs qui ne couvrent pas<br />

les coûts et le manque de soutien de la politique,<br />

restreignent fortement la marge de<br />

manœuvre dans les négociations. Les<br />

comptes annuels 2023 négatifs et les budgets<br />

<strong>2024</strong> déséquilibrés des établissements<br />

suscitent l’inquiétude. Face à la pénurie<br />

croissante de personnel qualifié, la<br />

politique doit développer des solutions<br />

pour décharger financièrement les hôpitaux.<br />

En tant qu’association du personnel,<br />

nous poursuivons notre engagement dans<br />

ce domaine, mais dépendons aussi du soutien<br />

du personnel.<br />

Vous trouverez les résultats détaillés<br />

des négociations sur notre site web.<br />

Janine Junker, Directrice de l’ASMAC Berne<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 23


<strong>asmac</strong><br />

St-Gall /<br />

Appenzell<br />

Les mesures d’économie à<br />

l’Hôpital cantonal de St-Gall<br />

continuent de nous occuper<br />

L’année vient de commencer et pourtant,<br />

nous avons déjà retroussé nos manches<br />

pour nous mettre à l’ouvrage. Suite à notre<br />

récent appel invitant nos membres à nous<br />

signaler (sous couvert de l’anonymat) les<br />

problèmes dans les hôpitaux, nous avons<br />

reçu différents comptes-rendus. <strong>No</strong>tre<br />

planificateur des services est actif à l’Hôpital<br />

de Herisau, à l’Hôpital pédiatrique de<br />

Suisse orientale et dans le service de gériatrie.<br />

Par ailleurs, les mesures d’économie<br />

de l’année dernière à l’Hôpital cantonal de<br />

St-Gall (KSSG) continuent de nous occuper,<br />

tout comme, dans ce même contexte,<br />

les incertitudes et le mécontentement du<br />

personnel. Divers échanges entre les organisations<br />

des employés de l’Hôpital cantonal<br />

de St-Gall ont eu lieu et d’autres réunions<br />

entre les organisations des employés<br />

et la direction de l’Hôpital cantonal<br />

de St-Gall sont prévues, car une communication<br />

régulière et transparente est absolument<br />

indispensable dans la situation actuelle,<br />

en particulier pour assurer le bienêtre<br />

des collaboratrices et collaborateurs.<br />

La campagne n’est pas terminée<br />

Suite aux résultats des élections du 3 mars,<br />

les médecins st-gallois et notre section entament<br />

le printemps avec une équipe renforcée.<br />

Lors des élections au Parlement<br />

cantonal, Thomas Warzineck (Centre) a<br />

obtenu un grand nombre de voix à travers<br />

tous les partis et a été réélu avec un excellent<br />

score. Avec Friedrich von Toggenburg<br />

(Centre), les médecins de Werdenberg<br />

seront également mieux représentés.<br />

Eva Lemmenmeier (PS) est la première des<br />

viennent-ensuite. <strong>No</strong>us espérons qu’elle<br />

pourra prochainement défendre les intérêts<br />

des médecins au Parlement cantonal.<br />

Severin Baerlocher (PS) figure à la quatrième<br />

place.<br />

Les élections au Conseil d’Etat ne sont<br />

pas moins passionnantes. <strong>No</strong>tre directrice,<br />

Bettina Surber, parlementaire cantonale de<br />

longue date et juriste, a réalisé un score respectable<br />

lors du premier tour. Si les médecins<br />

parviennent à porter la candidature de<br />

Bettina Surber et si elle est élue au deuxième<br />

tour, Eva Lemmenmaier prendra automatiquement<br />

sa place au parlement cantonal.<br />

A supposer qu’un député actuel du PS<br />

au Parlement cantonal se retire, Severin<br />

Baerlocher y ferait également son entrée.<br />

<strong>No</strong>us espérons qu’en attendant, Bettina<br />

Surber aura été élue. Dans ce cas de figure,<br />

nous disposerions de quatre représentants<br />

des médecins au Parlement cantonal de St-<br />

Gall et, avec Bettina Surber, d’une membre<br />

du gouvernement qui s’est toujours montrée<br />

ouverte aux revendications du personnel<br />

de la santé.<br />

Le nouveau site web est en ligne<br />

<strong>No</strong>tre site web (www.vsao-sg.ch) brille de<br />

tous ses feux depuis quelques mois. <strong>No</strong>us<br />

sommes fiers de la nouvelle mise en page<br />

et avons prévu de mettre à jour et élargir<br />

continuellement le site. <strong>No</strong>us vous invitons<br />

à nous faire part de vos suggestions.<br />

La présidence est renforcée<br />

Lors de sa dernière séance, le comité a<br />

élargi l’équipe de la présidence. En sa qualité<br />

de vice-présidente, Josephine Reichardt<br />

vient compléter la présidence, ce<br />

qui permet d’améliorer la visibilité de la<br />

section. <strong>No</strong>us la félicitons pour son élection<br />

à l’unanimité et nous réjouissons de<br />

bénéficier de son précieux soutien.<br />

Profitez du printemps!<br />

Severin Baerlocher, président du comité, Ivana<br />

Moor, Josephine Reichardt, membres du comité<br />

de la section St-Gall/Appenzell.<br />

Photos: Captures d’écran du site web www.vsao-sg.ch<br />

24<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

Zurich /<br />

Schaffhouse<br />

Une première réussie<br />

pour la manifestation<br />

«Research UNight»<br />

L’année dernière, l’ASMAC Zurich a créé le<br />

nouveau ressort «Recherche» et organisé<br />

en janvier la première «Research UNight»<br />

à l’Université de Zurich. Le grand nombre<br />

de participants à la première édition de la<br />

manifestation organisée par le ressort<br />

«Recherche» sous la direction de Tharshika<br />

Thavayogarajah témoigne du grand intérêt<br />

que suscite le thème de la médecine<br />

et de la recherche.<br />

Une centaine de médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique et étudiant(e)s<br />

en médecine étaient présents.<br />

Les exposés introductifs et les comptesrendus<br />

de nos expertes et experts, la Prof.<br />

Bea Latal, la Prof. Emanuela Keller, le<br />

Prof. Sascha David et le Prof. Miro Räber,<br />

leur ont permis de découvrir comment<br />

suivre avec succès une carrière dans la<br />

médecine et la recherche et les points à<br />

observer pour planifier sa carrière de<br />

chercheuse ou chercheur.<br />

Les nombreuses questions posées par<br />

le public ont témoigné de l’enthousiasme<br />

suscité par cette manifestation. Ensuite,<br />

lors de l’apéro de networking, les intervenantes<br />

et intervenants ont également été<br />

très sollicités.<br />

Avec le nouveau ressort «Recherche»,<br />

l’ASMAC Zurich s’engage pour la valorisation<br />

de la recherche en médecine. La recherche<br />

est un élément important de la<br />

médecine. Elle est à la base de toutes les<br />

mesures médicales. <strong>No</strong>us sommes d’avis<br />

que les activités de recherche doivent être<br />

encouragées dans le cadre de la carrière<br />

académique et compter comme temps de<br />

travail.<br />

La prochaine manifestation consacrée<br />

à la recherche se déroulera le 26 septembre<br />

<strong>2024</strong> à Zurich. Réserve la date<br />

sans attendre. D’autres informations seront<br />

communiquées ultérieurement.<br />

Parvenir avec créativité à la semaine<br />

de 42+4 heures: flashmob des<br />

médecins-assistant(e)s zurichois<br />

En février, les médecins-assistant(e)s zurichois<br />

ont laissé libre cours à leur mécontentement<br />

et fait connaître leur revendication<br />

pour la semaine de 42+4h dans un clip<br />

musical. Une telle initiative réalisée malgré<br />

une charge de travail très élevée est<br />

remarquable et pleinement soutenue par<br />

l’ASMAC Zurich. En tant qu’association<br />

professionnelle, nous nous engageons<br />

aussi pour cette revendication, raison<br />

pour laquelle nous avons résilié la convention<br />

collective de travail (CCT) avec les hôpitaux<br />

cantonaux pour la fin 2023.<br />

La durée réglementaire de travail de<br />

50 heures qui s’applique dans la plupart<br />

des établissements n’est tout simplement<br />

plus adaptée à notre époque. Des négociations<br />

avec les hôpitaux cantonaux sont actuellement<br />

en cours pour réduire la durée<br />

réglementaire de travail. <strong>No</strong>us voulons obtenir<br />

la semaine de 42+4 heures, même si<br />

quelques étapes intermédiaires seront<br />

éventuellement nécessaires pour y parvenir.<br />

<strong>No</strong>us avons déjà pu convenir d’une réduction<br />

de la durée de travail de 50 heures<br />

Les médecins-assistant(e)s s’engagent pour<br />

une réduction de la durée réglementaire de<br />

travail avec un clip musical.<br />

à 46 heures pour les médecins-assistant(e)s<br />

avec les services de psychiatrie de Winterthour<br />

(Integrierte Psychiatrie Winterthur<br />

– Zürcher Unterland [ipw]) à compter de<br />

janvier <strong>2024</strong>.<br />

Les médecins-assistant(e)s et l’AS-<br />

MAC Zurich sont convaincus qu’il est possible<br />

de réduire la durée de travail par une<br />

optimisation des processus, mais que la<br />

volonté et les efforts de chacun sont nécessaires<br />

pour réussir.<br />

C’est d’ailleurs l’ASMAC Zurich qui a<br />

sponsorisé les cordons orange visibles<br />

dans le clip. Les membres de l’ASMAC qui<br />

souhaitent s’engager pour la semaine de<br />

42+4 heures peuvent les commander chez<br />

nous (prière de n’effectuer que des commandes<br />

groupées).<br />

Tu trouveras le clip musical<br />

«Zweievierzig Stund» sur notre site web<br />

www.vsao-zh.ch.<br />

Save the date: assemblée générale<br />

du 13 juin <strong>2024</strong><br />

L’assemblée générale se tiendra le jeudi<br />

13 juin <strong>2024</strong> dès 18h30 à Zurich. <strong>No</strong>tez la<br />

date dans votre agenda. D’autres informations<br />

seront communiquées ultérieurement!<br />

Photos: màd, Action 42+4 h: capture d’écran, YouTube<br />

Table ronde sur le thème «Comment pouvons-nous combiner avec succès la médecine et la<br />

recherche?» lors de la première «Research UNight» de l’ASMAC Zurich.<br />

Dominique Iseppi, communication,<br />

ASMAC Zurich / Schaffhouse<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 25


<strong>asmac</strong><br />

<strong>asmac</strong>-Inside<br />

Fabian Kraxner<br />

Lieu de résidence: Hedingen<br />

Membre du CD de l’<strong>asmac</strong> depuis:<br />

novembre 2023<br />

L’<strong>asmac</strong> en trois mots:<br />

fiable, engagée, orientée sur<br />

les solutions<br />

Fabian Kraxner s’engage<br />

depuis plusieurs années au<br />

comité de l’ASMAC Zurich.<br />

Membre du Comité directeur<br />

(CD) depuis novembre 2023, il s’engage<br />

désormais aussi pour l’association<br />

faîtière.<br />

En tant que membre du CD, Fabian<br />

Kraxner attache une importance particulière<br />

au continuel développement des<br />

structures de l’organisation. Dans son<br />

rôle de co-responsable du ressort «Développement<br />

de l’association», il est donc<br />

à la bonne place. Le travail à la base et<br />

l’admission et l’intégration de nouveaux<br />

membres dans les sections et structures<br />

de l’association lui tiennent particulièrement<br />

à cœur. Pour cela, il souhaite<br />

maintenir et élargir les nombreuses<br />

possibilités offertes aux membres en<br />

matière d’engagement et de participation<br />

à la discussion.<br />

Toutefois, il n’y a pas que les affaires<br />

internes de l’<strong>asmac</strong> qui sont importantes<br />

à ses yeux. Il souhaite par exemple que<br />

l’<strong>asmac</strong>, en tant que porte-voix des jeunes<br />

médecins, continue de défendre les<br />

revendications et renforce son engagement<br />

dans ce domaine, souligne la valeur<br />

ajoutée de la profession de médecin pour<br />

la société et quelle contribution durable<br />

elle apporte à des soins de santé de<br />

qualité et abordables. Lorsqu’il entend<br />

ses collègues de tous les échelons<br />

hiérarchiques témoigner de leur<br />

gratitude pour l’engagement de l’<strong>asmac</strong><br />

en faveur de la semaine de 42+4 heures,<br />

cela le motive à s’engager davantage<br />

pour des conditions de travail modernes<br />

et accroître ainsi sur le long terme<br />

l’attractivité de la profession de médecin.<br />

Pour y parvenir, il veut un système de<br />

santé entièrement numérisé et des<br />

structures numériques et analogiques<br />

intelligentes qui réduisent la bureaucratie<br />

au quotidien.<br />

Fabian apprécie l’échange au sein<br />

de l’<strong>asmac</strong> avec les collègues qui<br />

s’engagent dans les différents organes<br />

de l’association et qui lui ouvrent de<br />

nouvelles perspectives et connaissances.<br />

Grâce à son bilinguisme, il peut le<br />

pratiquer avec aisance au-delà des<br />

frontières linguistiques.<br />

Fabian travaille actuellement comme<br />

chef de clinique en psychiatrie à l’hôpital<br />

d’Affoltern où il consolide son savoir-faire<br />

clinique. Ensuite, il veut se préparer à de<br />

futurs rôles et approfondir ses connaissances<br />

en matière de leadership, de<br />

transfert du savoir et d’enseignement.<br />

Dans ses loisirs, il aime être dans<br />

la nature, souvent en faisant du vélo<br />

ou de la randonnée. Les lieux reculés et<br />

peu fréquentés figurent parmi ses<br />

destinations préférées, ce qui a fait de<br />

lui un fan des petites remontées mécaniques<br />

en Suisse qu’il utilise comme<br />

aide à la montée ou à la descente.<br />

Photo: màd<br />

26<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />

Vacances et travail<br />

supplémentaire:<br />

les principales questions<br />

Un solde de vacances passé<br />

peut-il être supprimé s’il<br />

n’est pas pris dans un délai<br />

fixé par l’employeur?<br />

<strong>No</strong>n. La seule limite qui existe quant au<br />

droit aux vacances, c’est le délai de<br />

prescription de cinq ans. S’il n’est pas<br />

possible de prendre par exemple les<br />

vacances 2023 d’ici à fin <strong>avril</strong> <strong>2024</strong>,<br />

celles-ci ne sont pas perdues et le droit<br />

d’en bénéficier demeure durant cinq ans;<br />

sachant qu’à chaque fois que des vacances<br />

sont prises, elles sont en réalité<br />

décomptées du solde le plus ancien.<br />

Autrement dit, s’il reste un solde 2023,<br />

toutes les vacances prises en <strong>2024</strong><br />

commenceront par déduire le droit 2023<br />

avant d’entamer celui de <strong>2024</strong>. Si à la fin<br />

du contrat il demeure un solde, celui-ci<br />

doit être payé avec un supplément avec le<br />

dernier salaire.<br />

L’employeur a-t-il le droit d’imposer<br />

les dates de vacances?<br />

En principe, l’employeur décide de la<br />

date des vacances, mais en tenant compte<br />

des désirs des employé(e)s. En pratique,<br />

c’est souvent l’inverse, mais juridiquement,<br />

c’est un droit de l’employeur.<br />

Les dates de vacances ne peuvent<br />

toutefois être imposées par l’employeur<br />

que moyennant respect d’un délai de<br />

trois mois. Il n’est donc pas possible pour<br />

l’employeur, qui se rendrait compte d’un<br />

solde important, d’obliger par exemple la<br />

prise de vacances avec effet immédiat.<br />

proches, etc. L’employé(e) doit pouvoir<br />

les organiser librement, ce qui serait<br />

impossible si un service de piquet était<br />

imposé.<br />

L’employeur peut-il unilatéralement<br />

modifier des vacances planifiées<br />

en récupération de travail supplémentaire<br />

ou l’inverse?<br />

<strong>No</strong>n. Comme indiqué ci-dessus, les<br />

vacances imposées doivent l’être dans un<br />

délai de trois mois au minimum. Par<br />

ailleurs, la compensation du travail<br />

supplémentaire ne peut se faire qu’avec<br />

l’accord de l’employé(e) et à un moment<br />

convenu entre les parties.<br />

décompte comme tels, il est possible que<br />

les heures supplémentaires ou le travail<br />

supplémentaire soient compensés durant<br />

un laps de temps donné. Cela fait même<br />

sens, dans la mesure où la loi sur le travail<br />

prévoit un délai pour la compensation<br />

du travail supplémentaire, à savoir<br />

14 semaines. Il s’agit idéalement de<br />

trouver une solution qui convienne à<br />

chacun(e). On précisera encore que la<br />

compensation en temps du travail<br />

supplémentaire ne peut se faire qu’avec<br />

l’accord de l’employé(e). A défaut, ces<br />

heures doivent être payées avec un<br />

supplément de 25%.<br />

Photos: Adobe Stock, Julie Masson<br />

Peut-on prévoir un service de piquet<br />

pendant les vacances?<br />

<strong>No</strong>n. L’employé(e) doit pouvoir bénéficier<br />

de vacances effectives. Leur but est de se<br />

reposer, de se changer les idées, de<br />

voyager, de rencontrer sa famille et ses<br />

Un délai peut-il être imposé pour la<br />

récupération d’heures ou de travail<br />

supplémentaires?<br />

Oui. Pour autant que le planning le<br />

permette et que les jours de récupération<br />

soient clairement mentionnés sur le<br />

Patrick Mangold,<br />

juriste de la section<br />

<strong>asmac</strong> Vaud<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 27


Point de mire: Système<br />

Photo 1: Les scientifiques ont enregistré les comportements individuels de près de 500 fourmis en identifiant les ouvrières avec des codes-barres.<br />

Afin de connaître leur âge, ils ont peint leur dos de couleurs différentes en fonction de leur date de naissance.<br />

Le système<br />

social très élaboré<br />

des fourmis<br />

Grâce à leur organisation sociale très sophistiquée,<br />

les fourmis n’ont cessé d’étendre leur emprise sur la planète.<br />

Se répartissant les tâches, les ouvrières veillent au bien-être<br />

et au développement des colonies. <strong>No</strong>n seulement elles<br />

défendent les fourmilières et nourrissent ses membres, mais elles<br />

les protègent aussi contre la propagation des maladies. Elles se<br />

font même soignantes pour traiter les guerrières blessées.<br />

Laurent Keller, ex-professeur du Département d’écologie et d’évolution de l’Université de Lausanne, et<br />

Elisabeth Gordon, journaliste scientifique et médicale<br />

Photo: Current Biology<br />

28<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Système<br />

Selon le Larousse, un système est<br />

«un ensemble de procédés, de<br />

pratiques organisées, destinées à<br />

assurer une fonction définie». Ou<br />

encore «une société considérée comme un<br />

ensemble structuré et rigide». Ces deux<br />

définitions s’appliquent à merveille au<br />

monde des fourmis – si l’on excepte le côté<br />

rigide qui ne le caractérise pas.<br />

Ces insectes vivent en effet dans des<br />

sociétés très organisées, sans être pour<br />

autant centralisées. Leurs colonies ne<br />

comptent en effet ni maître – les mâles ne<br />

survivent pas au ballet nuptial – ni maîtresse.<br />

La reine ne règne pas. Elle ne<br />

donne aucun ordre et n’a aucun pouvoir.<br />

Sa seule fonction est de se reproduire et<br />

d’assurer ainsi la croissance de la colonie.<br />

Quant à ses filles, les ouvrières pour la<br />

plupart stériles, elles assurent les tâches<br />

quotidiennes en se répartissant le travail.<br />

Les nourrices s’occupent du couvain<br />

(œufs, larves et nymphes), les fourragères<br />

se chargent de la quête de nourriture, les<br />

bâtisseuses construisent la fourmilière et<br />

les guerrières défendent la colonie.<br />

Photo: Erik T. Frank<br />

Changement de fonction<br />

On a longtemps pensé que cette division<br />

du travail était uniquement fondée sur<br />

l’âge. Il était en effet admis que les ouvrières<br />

les plus jeunes prenaient soin du<br />

couvain, puis de l’entretien du nid et que<br />

seules les plus âgées se risquaient à l’extérieur<br />

pour accomplir des tâches plus périlleuses.<br />

La réalité est différente, comme le<br />

montre une étude que nous avons menée<br />

au Département d’écologie et d’évolution<br />

de l’Université de Lausanne [1]. <strong>No</strong>us avons<br />

utilisé un système de marquage avec des<br />

codes-barres, afin de suivre pendant cinq<br />

mois le comportement et les interactions<br />

sociales de plus de 500 individus (voir photo<br />

1). Cela nous a permis de constater que<br />

toutes les ouvrières sont d’abord des nourrices<br />

avant de devenir des fourragères, la<br />

transition se faisant rapidement, c’est-àdire<br />

en une ou deux semaines. En revanche,<br />

ce n’est pas à un âge prédéterminé<br />

qu’une ouvrière passe d’une fonction à<br />

l’autre. Cette transition se fait de manière<br />

stochastique, indépendamment de l’âge<br />

des individus, ce qui permet à la colonie de<br />

ne pas être dépendante de la pyramide des<br />

âges et ainsi de disposer en permanence du<br />

nombre de nourrices et de fourragères nécessaires<br />

à ses besoins.<br />

Eviter la propagation des maladies<br />

Les ouvrières appartenant à ces différents<br />

groupes de travail ont relativement peu de<br />

Photo 2: Ouvrière Matabele nettoyant la plaie d’une consœur (marquée en vert)<br />

qui a eu une patte coupée.<br />

contacts les unes avec les autres. Elles occupent<br />

en effet des zones différentes du<br />

nid, ce qui diminue la probabilité de transfert<br />

des pathogènes.<br />

<strong>No</strong>us nous sommes demandé si elles<br />

étaient capables de modifier de manière<br />

adaptative leur réseau social lorsqu’elles<br />

sont confrontées à des maladies. Pour répondre<br />

à cette question, nous avons exposé<br />

des fourragères aux spores d’un champignon<br />

pathogène transmissible par<br />

simple contact, puis nous les avons suivies<br />

à l’aide de la technique mentionnée<br />

précédemment [2]. En comparant l’organisation<br />

de la fourmilière avant et après<br />

l’introduction de l’agent infectieux, nous<br />

avons constaté que les fourmis sont capables<br />

de détecter, sur leur organisme, la<br />

présence des spores dont elles s’efforcent<br />

de se débarrasser.<br />

En outre, elles ajustent rapidement<br />

leur comportement pour limiter l’extension<br />

de l’infection. Les fourragères qui ont<br />

été exposées aux spores s’isolent et<br />

passent plus de temps hors de la fourmilière<br />

et, quand elles sont dans le nid, elles<br />

limitent leurs interactions avec les ouvrières<br />

s’occupant d’autres tâches.<br />

Les nourrices contribuent, elles aussi,<br />

à limiter la propagation du pathogène en<br />

s’empressant de déplacer la reine et le<br />

couvain au plus profond du nid pour les<br />

mettre à l’abri.<br />

Preuve que, depuis des millions d’années,<br />

les fourmis ont adopté ces «gestes<br />

barrières» que nous n’avons découverts<br />

que très récemment, pendant l’explosion<br />

de la pandémie du COVID-19.<br />

Soigner les blessées<br />

Les fourmis ne sont pas seulement capables<br />

de prendre des mesures prophylactiques,<br />

elles peuvent aussi prendre en<br />

charge leurs congénères blessées.<br />

<strong>No</strong>us avons mis en évidence leurs talents<br />

de soignantes en observant des fourmis<br />

Matabele qui ont coutume d’attaquer<br />

des termites pour s’en nourrir. Leurs raids<br />

sont violents et souvent, plus d’une attaquante<br />

sur quatre se retrouve avec une ou<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 29


Point de mire: Système<br />

plusieurs pattes coupées par les mandibules<br />

des soldats termites.<br />

Comme nous l’avons observé [3], des<br />

congénères viennent alors au secours des<br />

guerrières blessées sur le champ de bataille.<br />

Après les avoir ramenées au nid,<br />

elles les traitent à l’aide d’un cocktail d’antibiotiques<br />

qui sont sécrétés par leur<br />

glande métapleurale (voir photo 2). Cet<br />

organe, que les fourmis sont les seules à<br />

posséder, renferme plus de 100 protéines<br />

et composés organiques qui inhibent le<br />

développement des bactéries sur la plaie<br />

et dans l’organisme des individus.<br />

<strong>No</strong>us avons aussi montré que le profil<br />

d’hydrocarbures cuticulaires (qui constitue<br />

la signature chimique de chaque insecte)<br />

des guerrières blessées différait de<br />

celui des ouvrières non estropiées. Ce qui<br />

signifie que les ouvrières peuvent modifier<br />

leur odeur corporelle pour signaler<br />

qu’elles ont besoin d’aide.<br />

Les fourmis peuplent la Terre depuis<br />

plusieurs millions d’années et elles sont<br />

actuellement présentes sur toute la surface<br />

du globe, à l’exception des régions<br />

très froides. Ce grand succès écologique,<br />

elles le doivent à leur organisation sociale<br />

sophistiquée et à leur faculté hors du commun<br />

de s’adapter à leur environnement<br />

pour assurer le développement de leurs<br />

colonies. Un système des plus efficaces.<br />

Bibliographie<br />

[1] Richardson, T. O., Kay, T.,<br />

Braunschweig, R., Journeau, O. A., Rüegg,<br />

M., McGregor, S., De Los Rios, P. & Keller, L.<br />

(2021). Ant behavioral maturation is<br />

mediated by a stochastic transition between<br />

two fundamental states. Current Biology, 31,<br />

2253–2260. https://doi.org/10.1016/j.<br />

cub.2020.05.038.<br />

[2] Stroeymeyt, N., Grasse, A. V.,<br />

Crespi, A., Mersch, D. P., Cremer, S. & Keller,<br />

L. (2018). Social network plasticity<br />

decreases disease transmission in a eusocial<br />

insect. Science, 362, 941–945. https://doi.<br />

org/10.1126/science.aat4793.<br />

[3] Frank, E. T., Kesner, L., Liberti,<br />

J., Helleu, Q., LeBoeuf, A. C., Dascalu, A.,<br />

Sponsler, D. B., Azuma, F., Economo, E. P.,<br />

Waridel, P., Engel, P., Schmitt, T. & Keller, L.<br />

(2023). Targeted treatment of injured<br />

nestmates with antimicrobial compounds<br />

in an ant society. Nature Communication,<br />

14, 8446. https://doi.org/10.1038/s41467-023-<br />

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2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Système<br />

Un voyage accompagné dans un monde imaginaire lors d’une intervention hypnosystémique imaginative peut aider<br />

à traiter les troubles biopsychosociaux chez les enfants.<br />

Le déclic<br />

par l’hypnose<br />

chez les enfants et<br />

adolescents<br />

Photo: Adobe Stock<br />

Les interventions hypnosystémiques imaginatives<br />

auprès d’enfants et d’adolescents souffrant de maladies biopsychosociales<br />

sont efficaces, créatives et ludiques.<br />

D r méd. Camilla Ceppi Cozzio, spécialiste en pédiatrie<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 31


Point de mire: Système<br />

Les enfants évoluent dans des environnements<br />

et des systèmes<br />

sociaux variés tels que la famille<br />

nucléaire, la crèche, l’école et les<br />

clubs de loisirs, soumis chacun à des règles<br />

différentes qui demandent une grande capacité<br />

d’adaptation de la part des enfants.<br />

Curieux et avides de connaissances, les enfants<br />

aiment explorer et s’amuser. Le potentiel<br />

de développement psychomoteur et linguistique<br />

est propre à chacun d’entre eux.<br />

Les défis renforcent la maîtrise de soi<br />

La satisfaction des besoins fondamentaux<br />

de l’enfant et un soutien adapté sont à la<br />

base d’un développement biopsychosocial<br />

sain. Les nourrissons dépendent de personnes<br />

de référence fiables et affectueuses<br />

qui soutiennent leur autorégulation. Au départ,<br />

celle-ci est guidée par des normes externes.<br />

Au cours de leur développement, les<br />

enfants apprennent à gérer de plus en plus<br />

leur capacité d’autorégulation de manière<br />

interne, et peuvent ainsi supporter un degré<br />

sain d’imprévisibilité. Ils découvrent qu’ils<br />

peuvent s’adapter à différentes circonstances<br />

et situations et s’autoréguler efficacement<br />

au sein de divers systèmes sociaux.<br />

L’expérience de défis relevés avec succès<br />

renforce la maîtrise personnelle de l’enfant.<br />

Le stress négatif, potentiel déclencheur<br />

de maladies<br />

Pour les enfants en bas âge et les écoliers,<br />

c’est d’abord le système familial qui prime.<br />

Vient ensuite l’influence de l’école, d’autres<br />

systèmes et des pairs qui se fait plus forte. Si<br />

le stress négatif se manifeste dans un ou plusieurs<br />

systèmes, des maladies biopsychosociales<br />

telles que des douleurs abdominales<br />

fonctionnelles ou des troubles du sommeil<br />

sont susceptibles d’apparaître. Les facteurs<br />

de stress potentiels peuvent être des conflits<br />

entre les parents, la pression des examens,<br />

une expérience de perte, etc. Plus l’enfant<br />

est surmené, plus sa capacité d’autorégulation<br />

diminue. Les enfants concernés ne sont<br />

plus capables de développer des stratégies<br />

d’adaptation adéquates. Ils se plaignent de<br />

douleurs récurrentes ou de difficultés d’endormissement.<br />

Et le fait de se concentrer<br />

uniquement sur les aspects négatifs empêche<br />

d’apprécier ce qui va bien et le recours<br />

aux ressources personnelles. Cela conduit<br />

parfois à de véritables états de transe. Si la<br />

souffrance est trop importante, les enfants<br />

et les parents ont souvent tendance à<br />

s’adresser en priorité aux pédiatres, car il<br />

existe avec eux une relation de confiance de<br />

longue date. Ils s’attendent alors à un soutien<br />

accessible, non psychiatrique et rapide.<br />

Les maladies biopsychosociales nécessitent<br />

une autre approche que les maladies somatiques<br />

aiguës. Les médecins spécialistes<br />

doivent en premier lieu identifier les facteurs<br />

de stress et comprendre comment<br />

ceux-ci induisent et entretiennent des schémas<br />

dysfonctionnels avec une capacité<br />

d’autorégulation limitée.<br />

Difficultés de lecture inexplicables<br />

Dans ces circonstances, une approche hypnosystémique<br />

est préconisée. Celle-ci associe<br />

l’hypnose ericksonienne à des approches<br />

thérapeutiques systémiques. Cette méthode<br />

analyse les processus d’auto-organisation<br />

systémiques et provoque un changement de<br />

perspective, du problème à la redécouverte<br />

des ressources existantes. Ces ressources<br />

sont utilisées dans la transe thérapeutique à<br />

travers la visualisation positive. Les enfants<br />

sont les champions de l’imagination. Ils<br />

donnent naissance à des univers de jeu fantastiques<br />

dans lesquels ils expérimentent<br />

des états de transe naturels. L’imagination<br />

donne des ailes, mais elle ravive parfois aussi<br />

des souvenirs d’expériences effrayantes.<br />

Elle peut renforcer les peurs des enfants<br />

jusqu’à les rendre incontrôlables. Ni les enfants<br />

ni les parents ne comprennent alors ce<br />

qui se passe. Le cas de Mindy (prénom d’emprunt),<br />

10 ans, en est un exemple: elle a commencé<br />

à se plaindre soudainement d’une<br />

vision floue et d’une diplopie, rendant la<br />

lecture difficile. Après avoir exclu la présence<br />

éventuelle d’une tumeur, l’examen<br />

ophtalmologique a révélé une hypermétropie<br />

avec astigmatisme et une exophorie de<br />

près. Mindy a eu beau tester différentes lunettes<br />

pendant neuf mois, ses compétences<br />

en lecture ne se sont pas améliorées. Malgré<br />

ces restrictions, elle est parvenue à atteindre<br />

ses objectifs scolaires. Fait intéressant toutefois:<br />

Mindy était capable de lire les petits<br />

caractères d’une règle du jeu sans aucune<br />

difficulté. Un deuxième avis médical n’a rien<br />

révélé de nouveau, laissant Mindy et ses parents<br />

désespérés et sans perspectives d’amélioration.<br />

Quand les plaintes somatiques sont<br />

un appel à l’aide<br />

La clé pour comprendre une histoire aussi<br />

insolite est de partir de l’idée que le problème<br />

présenté est une tentative de résoudre<br />

un défi insoluble. Le médecin a rassuré<br />

Mindy en lui expliquant qu’il y avait<br />

certainement de bonnes raisons à ses difficultés<br />

de lecture et l’a valorisée en soulignant<br />

son intelligence. Mindy a hoché la<br />

tête à l’évocation des «bonnes raisons».<br />

Lorsque le médecin a fait remarquer que<br />

toute situation difficile avait aussi ses avantages,<br />

Mindy a répondu qu’elle se sentait en<br />

sécurité lorsque la maîtresse était assise à<br />

côté d’elle et lisait des textes à haute voix. Il<br />

était donc clair que les peurs avaient contribué<br />

à instaurer et entretenir des méthodes<br />

défavorables pour tenter de résoudre les difficultés<br />

de lecture. Une menace de mort proférée<br />

par une camarade dans le chat de la<br />

classe, une dépression parentale et le TDAH<br />

sévère de son frère avaient été les éléments<br />

déclencheurs de son anxiété.<br />

Boisson de superhéroïne<br />

et lutin farceur<br />

Mindy et ses parents ont été invités à former<br />

une équipe pour tenter de régler le problème<br />

ensemble. Les parents se sont chargés de<br />

contacter l’enseignante et l’assistante sociale<br />

scolaire. Des règles de communication<br />

et de comportement contraignantes vis-àvis<br />

de la camarade de classe ont ainsi pu être<br />

établies. Par la suite, Mindy s’est sentie à<br />

nouveau en sécurité à l’école. De leur côté,<br />

les parents et le frère ont demandé une aide<br />

thérapeutique. Mindy s’est fixé pour objectif<br />

de lire seule. Pour y parvenir, la stratégie des<br />

«petits pas» a été adoptée, comprenant une<br />

psychoéducation adaptée aux besoins de<br />

l’enfant et plusieurs séquences de transe.<br />

Mindy s’est visualisée dans un bel endroit,<br />

en train de préparer sa boisson de superhéroïne<br />

avant de la boire pour se donner du<br />

courage. Elle a ensuite rencontré un lutin<br />

farceur et impertinent, qu’elle a remis à sa<br />

place. En faisant preuve d’une grande maîtrise<br />

de soi, elle a mis de l’ordre dans son organisation<br />

intérieure chaotique et dans ses<br />

souvenirs. Elle a été confortée dans sa démarche<br />

par des suggestions répétées de renforcement<br />

du Moi. La combinaison des stratégies<br />

choisies a provoqué un véritable déclic,<br />

car elle a permis à Mindy et sa famille de<br />

prendre conscience de leurs ressources respectives.<br />

Mindy a ainsi retrouvé une vision<br />

normale. Pour que les méthodes hypnosystémiques<br />

imaginatives soient efficaces, il<br />

faut disposer de connaissances en pédiatrie<br />

et psychologie du développement afin<br />

d’évaluer les questions présentées dans le<br />

contexte du développement de l’enfant. Il<br />

est alors possible de définir avec l’enfant des<br />

objectifs adaptés à son développement et de<br />

concevoir la structure et le déroulement des<br />

interventions hypnosystémiques imaginatives<br />

de manière adéquate.<br />

<strong>No</strong>us recommandons aux lecteurs qui souhaitent<br />

en savoir plus sur la méthode systémique imaginative<br />

de se renseigner sur le CAS correspondant<br />

proposé par l’Université de Bâle:<br />

www.wb-kjp.unibas.ch/studiengaenge/cas-isi/<br />

32<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Système<br />

A la fin du XIXe siècle, les eaux usées et les déchets sont déversés directement dans les cours d’eau.<br />

Sur la photo: la Birsig à Bâle vers 1880<br />

A la base<br />

de notre santé<br />

Depuis plus de 100 ans, l’assainissement urbain en Suisse veille<br />

à garantir de bonnes conditions d’hygiène dans nos agglomérations<br />

et nos maisons. Il est ainsi fondamental pour notre santé<br />

et notre réussite économique. Le système d’évacuation des<br />

eaux usées en est l’un des piliers.<br />

Stefan Hasler et Paul Sicher, Association suisse des professionnels de la protection des eaux (VSA)<br />

Photos: VSA<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 33


Point de mire: Système<br />

Sous l’Empire romain et jusqu’au<br />

XVIII e siècle, il était courant de<br />

faire ses besoins dans la rue. La<br />

population urbaine vivait dans<br />

une saleté permanente. L’absence d’évacuation<br />

des eaux usées entraînait régulièrement<br />

la contamination des puits d’eau<br />

potable situés dans les agglomérations,<br />

donnant lieu à des épidémies dévastatrices<br />

de typhus et de choléra. De ce fait, l’espérance<br />

de vie dans les villes était nettement<br />

inférieure à celle des campagnes. Ce n’est<br />

qu’au XIX e siècle que les médecins, les urbanistes<br />

et les architectes ont exigé une<br />

évacuation contrôlée des eaux usées dans<br />

le cadre de la réforme des cloaques. Grâce<br />

aux efforts d’amélioration de l’hygiène urbaine,<br />

l’espérance de vie a doublé, passant<br />

de 40 à 80 ans.<br />

Augmentation de la pollution<br />

des eaux<br />

Le gain en termes de qualité de vie s’est accompagné<br />

d’une augmentation de la pollution<br />

des eaux. En effet, les eaux usées rejetées<br />

par les agglomérations se sont déversées<br />

dans les ruisseaux, les rivières et les lacs sans<br />

être épurées. Des tapis de mousse se sont formés,<br />

et des algues et tapis d’algues nauséabonds<br />

ont proliféré dans les cours d’eau, causant<br />

la mort des poissons. Pour des raisons<br />

sanitaires, les autorités décrétèrent des interdictions<br />

de baignade en de nombreux endroits<br />

jusque dans les années 1970.<br />

34<br />

Construction de stations d’épuration<br />

A la fin des années 1950, moins de 10% de la<br />

population suisse est raccordée à une station<br />

d’épuration publique (STEP). L’utilisation<br />

croissante de tensioactifs synthétiques<br />

dans les détergents et les produits d’entretien,<br />

ainsi que l’exploitation agricole toujours<br />

plus intensive du Mittelland aggravent<br />

dramatiquement les problèmes de protection<br />

des eaux.<br />

La première loi sur la protection des<br />

eaux en Suisse entre en vigueur en 1957.<br />

Dès 1962, la Confédération soutient la<br />

construction de stations d’épuration. A<br />

peine vingt ans plus tard, environ 80% de<br />

la population et presque toutes les entreprises<br />

évacuent déjà leurs eaux usées vers<br />

une STEP. En parallèle à la construction<br />

des stations d’épuration publiques, le réseau<br />

de canalisations est étendu en un<br />

temps record pour atteindre une longueur<br />

totale de 130 000 kilomètres à l’heure actuelle.<br />

Ce système d’évacuation ramifié et<br />

robuste permet d’éviter les inondations<br />

dans les zones d’habitation, même en cas<br />

de fortes pluies.<br />

Du nettoyage mécanique<br />

à l’ozonation<br />

L’épuration des eaux usées et l’assainissement<br />

urbain se développent continuellement<br />

jusqu’à aujourd’hui. Les STEP<br />

actuelles comportent quatre étapes d’épuration:<br />

– Première étape: dans les années 1950, le<br />

traitement des eaux usées se limite souvent<br />

à l’épuration mécanique, c’est-àdire<br />

à l’exploitation d’une décantation<br />

primaire. Mais cela ne permet d’éliminer<br />

qu’une partie de la charge organique des<br />

eaux usées.<br />

Les tapis de mousse sur la Limmat en aval de Zurich au début des années 1960 n’invitaient guère<br />

à la baignade.<br />

– Deuxième étape: dans les années 1960, le<br />

traitement biologique des eaux usées<br />

s’impose, notamment le procédé à boues<br />

activées. Les micro-organismes présents<br />

dans les boues dégradent les polluants<br />

organiques à l’aide d’oxygène. Environ<br />

90% des substances biodégradables sont<br />

ainsi éliminées des eaux usées.<br />

– Troisième étape: dans les années 1970, les<br />

grandes stations d’épuration sont équipées<br />

d’une étape d’épuration chimique<br />

sous la forme d’une précipitation de<br />

phosphates. Cela permet d’éliminer des<br />

eaux usées, en plus des substances biodégradables,<br />

le phosphore qui favorise la<br />

prolifération des algues. Les phosphates<br />

sont finalement interdits en 1986 pour les<br />

détergents textiles.<br />

– Elimination de l’azote: afin d’éliminer<br />

des eaux usées l’ammonium ou le nitrite,<br />

toxiques pour les poissons, ainsi que le<br />

nitrate, utilisé comme engrais, les STEP<br />

sont agrandies et développées dans les<br />

années 1980 et 1990 (mécanismes de nitrification<br />

et dénitrification).<br />

– Depuis 1998, l’ordonnance sur la protection<br />

des eaux prescrit l’élaboration de<br />

plans généraux d’évacuation des eaux<br />

pour les communes. Cela permet de<br />

consolider la planification et la mise en<br />

œuvre systématiques d’un système d’évacuation<br />

des eaux usées fonctionnel.<br />

– Depuis 2002, on assiste à un changement<br />

de mentalité concernant la gestion des<br />

eaux urbaines par temps de pluie. Pendant<br />

des décennies, l’assainissement urbain<br />

a consisté à évacuer le plus rapidement<br />

possible toutes les eaux usées des<br />

agglomérations. Ce n’est qu’avec la loi sur<br />

la protection des eaux de 2002 qu’apparaît<br />

le principe selon lequel les «eaux non polluées»<br />

doivent être infiltrées en priorité.<br />

– Quatrième étape: à partir des années<br />

2010, l’attention se porte sur les micropolluants<br />

issus de médicaments, d’hormones<br />

ou de biocides. Dès 2014, la Confédération<br />

oblige certaines STEP à les<br />

éliminer des eaux usées. Pour ce faire,<br />

des procédés au charbon actif ou à<br />

l’ozone (ozonation) sont principalement<br />

utilisés.<br />

– De nouvelles approches élargissent l’assainissement<br />

urbain traditionnel et permettent<br />

une gestion de l’eau durable et<br />

adaptée au climat dans les agglomérations.<br />

Le principe de la ville-éponge, développé<br />

dans les années 2020, permet<br />

d’intégrer l’eau dans la conception des<br />

agglomérations et de leurs infrastructures,<br />

de la retenir, de l’évaporer, de l’évacuer<br />

sans danger et de l’utiliser comme<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Système<br />

Que ne doit-on pas jeter dans les égouts?<br />

De l’écume sur l’Aar près d’Aarbourg en 1962.<br />

Une situation heureusement inconcevable<br />

de nos jours.<br />

élément de conception. Cette gestion de<br />

l’eau adaptée au climat offre des opportunités<br />

à la fois pour l’homme et pour la<br />

nature et atténue les effets du changement<br />

climatique.<br />

Situation actuelle<br />

Aujourd’hui, 98% des ménages sont raccordés<br />

à une STEP, ce qui signifie que le<br />

potentiel d’extension est pratiquement<br />

épuisé. Les terrains sont drainés, les eaux<br />

polluées des ménages, de l’industrie et de<br />

l’agriculture sont acheminées vers les<br />

STEP. Près de 750 stations d’épuration publiques<br />

traitent les eaux usées dans toute la<br />

Suisse, 24 heures sur 24 et 365 jours par an.<br />

Les cours d’eau naturels ont ainsi été considérablement<br />

déchargés des nutriments,<br />

métaux lourds et autres substances problématiques.<br />

Ils ont non seulement amélioré<br />

la qualité de l’habitat des organismes<br />

aquatiques, mais offrent aussi de nouveau<br />

une eau propice à la baignade. Les épidémies<br />

et les maladies liées au manque d’hygiène<br />

appartiennent depuis longtemps au<br />

passé. L’assainissement urbain est, pour<br />

ainsi dire, fondamental pour notre santé et<br />

la protection des eaux.<br />

On trouve dans les égouts toutes sortes de produits qui n’ont rien à y faire:<br />

– Les matières solides telles que les litières pour chats, les lingettes humides, les articles<br />

d’hygiène, les chewing-gums, les préservatifs ou les textiles finissent souvent dans les<br />

toilettes. Or, ceux-ci doivent être jetés à la poubelle et non dans les canalisations, car ils<br />

les bouchent. Dans le pire des cas, cela peut occasionner une inondation de la pièce. Et<br />

si les objets sortent de la maison, ils risquent d’obstruer les pompes de la station d’épuration<br />

et doivent être enlevés à la main au prix de gros efforts.<br />

– Les déchets de cuisine sont biodégradables et doivent être mis au compost; les aliments<br />

cuits, rôtis et les restes d’animaux doivent être jetés à la poubelle. Les restes de<br />

nourriture peuvent obstruer les canalisations et, dans le pire des cas, attirer les rats et<br />

la vermine.<br />

– L’huile, les médicaments, les produits chimiques, les engrais, les peintures et les vernis<br />

contiennent des substances nocives qui ne doivent en aucun cas pénétrer dans la<br />

nappe phréatique. Les substances, médicaments et poisons doivent être rapportés aux<br />

points de vente; leur nettoyage à la STEP reste insuffisant.<br />

Plus d’informations: www.inf-eau.ch<br />

Les lingettes humides peuvent obstruer les pompes des égouts et doivent être jetées à la poubelle.<br />

Annonce<br />

Dans l’urgence,<br />

Donner les<br />

premiers soins<br />

© Ron Haviv / VII<br />

www.msf.ch ccP 12-100-2<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 35


Point de mire: Système<br />

L’élevage<br />

comme source<br />

de l’inégalité<br />

sociale<br />

Argent, éducation, influence: les ressources de notre système social<br />

sont réparties de manière inégale. Comment et pourquoi les structures<br />

existantes se sont-elles développées? Un aperçu.<br />

Jörg Rössel, professeur de sociologie, Université de Zurich<br />

L’appartenance à une classe<br />

n’est pas fixe: plus de la moitié<br />

des personnes dans des pays<br />

comme la Suisse appartiennent<br />

à une classe différente de celle<br />

de leurs parents.<br />

36<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Système<br />

Les questions relatives aux inégalités<br />

sociales, à l’exploitation<br />

et à la discrimination revêtent<br />

une grande importance dans le<br />

discours public contemporain. Mais que<br />

savons-nous réellement de ces thématiques<br />

dans les sciences sociales? Cet article<br />

tente de donner un aperçu systématique<br />

des développements, des structures<br />

et des explications fondamentaux de<br />

l’inégalité sociale. En d’autres termes, la<br />

répartition déterminée par des facteurs<br />

sociaux de ressources valorisées au sein<br />

de la population [1]. Comme nous le verrons<br />

dans la suite du texte, l’inégalité sociale<br />

est un phénomène multiforme qui<br />

ne se laisse pas facilement réduire à un<br />

dénominateur commun et qui, en outre,<br />

ne cesse d’évoluer sous l’effet de l’action<br />

humaine. C’est la raison pour laquelle les<br />

sociologues tentent certes de décrire et<br />

d’analyser systématiquement les inégalités<br />

sociales, mais hésitent généralement à<br />

les qualifier de système stable.<br />

La fortune grâce à l’agriculture<br />

et à l’élevage<br />

L’Homo sapiens a passé la majeure partie<br />

de son histoire dans des sociétés de chasseurs-cueilleurs<br />

relativement égalitaires.<br />

Avec le passage à l’horticulture, l’agriculture<br />

et l’élevage, il est devenu possible<br />

d’accumuler des richesses et de les transmettre<br />

aux générations suivantes, ce qui<br />

a conduit à une augmentation des inégalités<br />

[2, 3, 4]. Les plus grandes inégalités<br />

sont celles observées dans les sociétés<br />

agricoles à la veille de l’industrialisation.<br />

Avec l’apogée de cette dernière, les inégalités<br />

ont commencé à reculer, avant d’augmenter<br />

à nouveau depuis les années 1970<br />

dans de nombreux pays, à l’exception de la<br />

Suisse.<br />

L’industrialisation comme moteur<br />

Si l’on considère les inégalités entre les différents<br />

Etats dans le monde, celles-ci ont<br />

explosé depuis le début du XIX e siècle en<br />

raison des différents progrès de l’industrialisation,<br />

surtout entre le <strong>No</strong>rd global et le<br />

Sud global. Depuis les années 1970, l’industrialisation<br />

de rattrapage, surtout dans les<br />

pays d’Asie de l’Est et du Sud, a contribué à<br />

diminuer les inégalités entre les Etats et à<br />

réduire drastiquement la pauvreté dans le<br />

Sud global [5]. Le Bangladesh en est un<br />

exemple. Dans ce pays, le développement<br />

de l’industrie textile a entraîné une réduction<br />

de moitié du taux de pauvreté entre<br />

2000 et 2016 – malgré des conditions de travail<br />

que nous jugeons désastreuses.<br />

Annonce<br />

Structures des inégalités sociales<br />

Toutes les sociétés humaines sont structurées<br />

autour de hiérarchies sociales, mais<br />

elles n’ont généralement qu’un caractère<br />

circonstanciel: X est la meilleure chasseuse<br />

du jour, par exemple. Ce n’est qu’avec la possibilité<br />

d’accumuler et d’hériter des ressources<br />

qu’apparaissent des hiérarchies<br />

stables, fondées sur des critères socioéconomiques,<br />

qui représentent le «haut» et le<br />

«bas» des sociétés. En sociologie, on parle<br />

ici de classes sociales, caractérisées par le<br />

type de ressources dont disposent les individus,<br />

telles que le capital économique, le<br />

capital culturel et la profession. En outre,<br />

on peut également constater des inégalités<br />

entre les sexes ou les groupes ethniques (en<br />

anglais, on parle souvent de class, gender<br />

and race).<br />

L’appartenance à une classe<br />

n’est pas visible<br />

La dimension verticale du «haut» et du<br />

«bas», conditionnée par l’appartenance à<br />

des classes sociales, représente toutefois<br />

de loin la plus grande partie des inégalités<br />

sociales dans des pays comme la Suisse [1].<br />

Néanmoins, la visibilité et la prégnance de<br />

la structure de classe dans les sociétés<br />

contemporaines sont moins importantes<br />

que l’on ne pourrait s’y attendre. En effet,<br />

premièrement, si nous avons tous une idée<br />

Photo: Adobe Stock<br />

Transmettre une éducation plutôt<br />

qu’un patrimoine<br />

Quelles sont les causes de cette évolution?<br />

D’une part, l’industrialisation a augmenté<br />

les possibilités de mobilisation politique<br />

des classes ouvrières et moyennes. D’autre<br />

part, l’héritage intergénérationnel s’effectue<br />

de moins en moins par la transmission<br />

d’un capital économique, mais par la<br />

transmission d’une éducation [4], ce qui a<br />

conduit à une réduction des inégalités.<br />

Toutefois, la mondialisation économique<br />

qui s’accélère depuis les années 1970 a de<br />

nouveau fait basculer le pendule vers une<br />

augmentation des inégalités [5]. Mais cela<br />

ne vaut que pour les inégalités à l’intérieur<br />

des pays.<br />

<strong>No</strong>us pouvons proposer de bons services aux médecins, parce que<br />

nous les comprenons bien.<br />

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privilégié: vous avez un accès exclusif à un portail de l’emploi en ligne et sur<br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 37


Point de mire: Système<br />

de ce que signifient le «haut» et le «bas»<br />

d’une société, les notions de classe utilisées<br />

en sociologie sont souvent méconnues.<br />

Deuxièmement, l’appartenance à<br />

une classe n’est pas une caractéristique<br />

fixe; plus de la moitié des individus occupent<br />

une position sociale différente de<br />

celle de leurs parents: on parle ici de mobilité<br />

sociale [6]. Et troisièmement, l’appartenance<br />

à une classe n’est pas intrinsèquement<br />

liée à un comportement ou une apparence<br />

qui la rendrait évidente aux yeux<br />

des autres. Ainsi, la classe est certes un<br />

principe structurel central de l’inégalité<br />

moderne, mais elle est toutefois moins visible<br />

au quotidien que l’appartenance<br />

sexuelle par exemple [7, 8].<br />

Comment les inégalités<br />

naissent-elles?<br />

Une explication centrale des inégalités sociales<br />

dans les sociétés méritocratiques est<br />

la répartition inégale des talents et des performances.<br />

Pour devenir un joueur de tennis<br />

professionnel bien payé, il faut à la fois<br />

l’un et l’autre. Or, les performances et les<br />

talents qui sont salués par une bonne rémunération<br />

dans une société dépendent à<br />

leur tour de conditions sociales. La comparaison<br />

entre les footballeurs suisses moyennement<br />

performants mais bien payés et les<br />

vététistes suisses très performants mais<br />

sous-payés en témoigne de manière éloquente.<br />

Une deuxième explication centrale<br />

des inégalités sociales est la transmission<br />

de différents types de capital des générations<br />

de parents à leurs enfants, qui marque<br />

aujourd’hui encore également l’acquisition<br />

de l’éducation dans les sociétés contemporaines.<br />

Les processus de numérisation<br />

actuels, en raison de leurs tendances monopolistiques,<br />

favorisent en outre les possibilités<br />

d’accumulation de richesses, qui<br />

peuvent à leur tour être héritées.<br />

Discrimination sur le marché<br />

du travail<br />

Le rôle de la discrimination, c’est-à-dire<br />

l’inégalité de traitement des personnes en<br />

raison de leur appartenance à certains<br />

groupes, fait également l’objet d’un débat<br />

important. Alors qu’il existe peu de<br />

preuves d’une telle discrimination dans le<br />

système éducatif, celle-ci peut être clairement<br />

démontrée sur le marché du travail,<br />

où, pour reprendre l’exemple de la discrimination<br />

ethnique, une hiérarchie claire<br />

peut être établie selon la distance socioculturelle<br />

entre le pays d’origine et la<br />

Suisse. Dans l’ensemble, la pertinence explicative<br />

de la discrimination reste nettement<br />

en deçà des deux autres mécanismes<br />

responsables, mais en même temps, elle<br />

enfreint de manière flagrante le principe<br />

méritocratique de l’égalité des chances [1].<br />

Bibliographie<br />

[1] Rössel, Jörg, 2009: Sozialstrukturanalyse.<br />

Eine kompakte Einführung.<br />

Wiesbaden: Springer.<br />

[2] Kohler, Timothy, Smith, Michael,<br />

Bogaard, Amy et al., 2017: Greater<br />

post-Neolithic wealth disparities in Eurasia<br />

than in <strong>No</strong>rth America and Mesoamerica.<br />

Nature 551: 619–622.<br />

[3] Milanovic, Branko, Lindert,<br />

Peter H., Williamson, Jeffrey G., 2011:<br />

Pre-Industrial Inequality. The Economic<br />

<strong>Journal</strong> 121: 255–272.<br />

[4] Lenski, Gerhart, 1966: Macht<br />

und Privileg. Eine Theorie der sozialen<br />

Schichtung. Frankfurt: Suhrkamp.<br />

[5] Firebaugh, Glenn, 2015:<br />

Global Income Inequality. Emerging Trends<br />

in the Social and Behavioral Sciences.<br />

Herausgegeben von Robert Scott, Stephen<br />

M. Kosslyn und Marlis Buchmann:<br />

John Wiley.<br />

[6] Falcon, Julie, 2016: Soziale<br />

Mobilität in der Schweiz im 20. Jahrhundert:<br />

zwischen Demokratisierung der<br />

Bildung und Fortbestand der Klassenungleichheiten.<br />

Social Change in Switzerland,<br />

N°5. doi:10.22019/SC-2016-00004.<br />

[7] Pape, Simone, Rössel, Jörg,<br />

Solga, Heike, 2012: Do We See Class<br />

Membership and How? Poetics 40: 317–336.<br />

[8] Rössel, Jörg, 2012: Gibt es in der<br />

Schweiz soziale Schichten?, Schweizerische<br />

Zeitschrift für Soziologie 38: 99–124.<br />

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Engagement, motivation, compétence<br />

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38<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Système<br />

Observer<br />

les séismes par les<br />

réseaux de fibres<br />

optiques<br />

Des chercheurs de l’EPF Zurich et de l’Institut fédéral<br />

de métrologie METAS ont découvert que les systèmes de suppression du bruit<br />

des réseaux de fibres optiques sont capables de mesurer les mouvements de sol.<br />

A l’avenir, cette technologie permettra de mettre en place à peu de frais<br />

des systèmes d’alerte précoce aux séismes et aux tsunamis.<br />

Sebastian <strong>No</strong>e, doctorant en sismologie et physique des ondes, EPF Zurich<br />

Photo: Adobe Stock<br />

Les câbles à fibres optiques servent<br />

en premier lieu à transmettre des signaux.<br />

Des chercheurs ont montré qu’ils peuvent<br />

aussi être utilisés pour mesurer des<br />

mouvements de sol.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 39


Point de mire: Système<br />

Les séismes peuvent avoir des<br />

conséquences désastreuses pour<br />

l’homme, l’infrastructure et l’environnement.<br />

Et il est impossible<br />

de les prévoir avec précision. Pourtant,<br />

grâce à l’étude des séismes, les sismologues<br />

sont en mesure de développer des systèmes<br />

d’alerte précoce, par exemple en mesurant<br />

les mouvements de sol. Ces systèmes permettent<br />

d’alerter des zones éloignées du<br />

foyer sismique pour que la population<br />

puisse se mettre à l’abri et les trains ralentir<br />

ou s’arrêter à temps. Dans un pays développé<br />

comme la Suisse, il va de soi que l’on entretient<br />

un réseau dense de stations de mesure<br />

sismiques. Pourtant, dans les pays<br />

moins développés, il n’est souvent pas possible<br />

d’assurer l’entretien coûteux de telles<br />

infrastructures. Sans oublier la collecte de<br />

données au fond des océans, dont la surface<br />

couvre les deux tiers de la surface terrestre,<br />

qui s’avère également très complexe<br />

et onéreuse en ce qui concerne l’installation,<br />

l’entretien et la transmission de données.<br />

La mesure des séismes, un produit<br />

dérivé surprenant<br />

En collaboration avec l’Institut fédéral de<br />

métrologie METAS, des chercheurs de<br />

l’EPFZ ont trouvé une nouvelle méthode<br />

qui produit des résultats surprenants: lors<br />

de la réalisation d’un procédé dont le principal<br />

objectif consiste à transmettre avec<br />

précision des timbres temporels entre deux<br />

laboratoires par une fibre optique [1], un résultat<br />

collatéral inattendu a été découvert.<br />

Le réseau de fibres optiques permet aussi de<br />

saisir les mouvements de sol. La transmission<br />

optique des données s’effectue au<br />

moyen d’une technologie de suppression<br />

active du bruit. Le bruit peut provenir de<br />

différentes sources: outre l’activité humaine<br />

(voitures, trains ou chantiers), il peut<br />

aussi venir d’une source naturelle comme<br />

les séismes. L’information sur le moment et<br />

l’intensité de la suppression automatique<br />

du bruit contient donc des données relatives<br />

à la déformation microscopique de la<br />

fibre optique qu’il suffit d’enregistrer et<br />

d’analyser. Les installations existantes du<br />

METAS le permettent sans investissements<br />

supplémentaires.<br />

Comment les fibres optiques<br />

peuvent-elles saisir des mouvements<br />

de sol?<br />

La technologie dite «Active Phase <strong>No</strong>ise<br />

Cancellation» (PNC) dans les réseaux de<br />

fibres optiques est comparable aux systèmes<br />

de réduction du bruit des écouteurs haut de<br />

gamme. Dans ce cas, des microphones enregistrent<br />

les bruits extérieurs. Pratiquement<br />

en temps réel, un signal opposé est produit<br />

qui se superpose à ces bruits extérieurs et les<br />

supprime. Le résultat est une musique dont<br />

la qualité est inaltérée.<br />

La mesure du bruit ambiant dans la<br />

fibre optique ne s’effectue évidemment<br />

pas avec un microphone, mais se fonde sur<br />

la comparaison avec un signal partiel réfléchi<br />

par le récepteur [2]. S’il n’y a pas de<br />

bruit ambiant, le signal initialement émis<br />

est identique au signal réfléchi à l’autre<br />

bout de la fibre. Les différences entre les<br />

deux signaux sont le résultat de petites déformations<br />

de la fibre que le signal lumineux<br />

a «perçu» au cours de son trajet. Tout<br />

comme pour la réduction du bruit dans les<br />

écouteurs, le bruit ambiant peut être annulé<br />

en temps réel par un contre-signal.<br />

Sans appareil supplémentaire<br />

L’influence des mouvements de sol sur les<br />

impulsions laser dans une fibre optique est<br />

un phénomène connu depuis quelques années.<br />

Les déformations le long d’une fibre<br />

optique peuvent être mesurées avec des interféromètres<br />

laser développés à cet effet.<br />

Cette technologie a été utilisée avec succès<br />

pour mesurer des séismes dans différents<br />

environnements: dans des villes [3], sur des<br />

glaciers [4] et sur des volcans [5]. Dans le cas<br />

de la suppression du bruit de la communication<br />

par fibre optique de l’infrastructure<br />

des horloges atomiques suisses étudiée par<br />

les scientifiques de l’EPFZ et du METAS, un<br />

tel instrument de mesure supplémentaire<br />

n’est pas nécessaire. Les déformations résultant<br />

des mouvements de sol le long des<br />

123 kilomètres du câble à fibre optique<br />

peuvent être lues à partir du bruit ambiant<br />

de la transmission de données.<br />

Les modèles numériques confirment<br />

les observations<br />

Bien que les changements de la longueur<br />

des fibres optiques ne soient généralement<br />

que de quelques micromètres, les<br />

signaux sismiques dans le système PNC<br />

sont clairement identifiables. Un câble de<br />

télécommunication entre les laboratoires<br />

à Bâle et Berne a saisi les ondes sismiques<br />

d’un séisme de magnitude 3,9 à Mulhouse<br />

en Alsace. Les mesures PNC correspondent<br />

à la modélisation numérique du séisme et<br />

également de manière extrêmement précise<br />

aux mesures du Service sismologique<br />

suisse [1].<br />

Comme les mesures dans les modèles<br />

numériques sont reproduisibles, les données<br />

PNC permettent de déterminer avec<br />

une grande précision aussi bien le lieu que<br />

la profondeur et la force d’un séisme. Il<br />

s’agit de paramètres essentiels pour l’alerte<br />

précoce. A l’avenir, les données PNC pourraient<br />

en particulier être collectées dans<br />

des pays moins développés et dans les<br />

fonds marins pour soutenir les systèmes<br />

d’alerte précoce aux séismes et tsunamis.<br />

La tomographie de la Terre<br />

La méthode s’avère aussi prometteuse<br />

dans d’autres domaines. L’analyse des données<br />

PNC peut être utilisée pour «scanner»<br />

la Terre, comme la tomographie en médecine.<br />

C’est particulièrement utile. En effet,<br />

les échantillons de projets de forage ne proviennent<br />

souvent que de quelques kilomètres<br />

de profondeur. Leur pertinence est<br />

donc limitée compte tenu du rayon de la<br />

Terre de 6371 kilomètres, et ils ne peuvent<br />

pas être utilisés pour en apprendre davantage<br />

sur l’intérieur de notre planète. Une<br />

Photo: Adobe Stock<br />

40<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Système<br />

Encore actuellement, il est impossible de prédire avec précision quand et où un séisme se produira. Les stations sismiques, et peut-être bientôt<br />

le réseau de fibres optiques, peuvent aider à déceler les mouvements de sol et à mettre en garde la population.<br />

tomographie de la Terre avec des ondes sismiques<br />

s’appuie sur les mêmes principes<br />

physiques qu’un CT-scan, simplement sur<br />

une échelle différente [6]. <strong>No</strong>tamment<br />

l’utilisation de données PNC dans les profondeurs<br />

du plancher océanique recèle le<br />

potentiel pour approfondir notre compréhension<br />

de l’intérieur de la Terre, étant<br />

donné que cela permet d’intégrer les données<br />

relatives aux mouvements de sol de<br />

zones inaccessibles pour compléter le tableau.<br />

Vous trouverez un clip sur la mesure des mouvements<br />

de sol avec le réseau de fibres optiques sur:<br />

www.youtube.com/watch?v=vFkPJ-SBe9s<br />

Bibliographie<br />

[1] <strong>No</strong>e, S., Husmann, D., Müller, N.,<br />

Morel, J., and Fichtner, A. (2023). Long-range<br />

fiber-optic earthquake sensing by active phase<br />

noise cancellation. Sci Rep 13, 13983. https://doi.<br />

org/10.1038/s41598-023-41161-x.<br />

[2] Ma, L. S., Jungner, P., Ye, J., and<br />

Hall, J. L. (1994). Delivering the same optical<br />

frequency at two places: accurate cancellation<br />

of phase noise introduced by an optical fiber or<br />

other time-varying path. Optics letters, 19(21),<br />

1777–1779.<br />

[3] Smolinski, K., Paitz, P., Bowden, D.,<br />

Edme, P., Kugler, F., and Fichtner, A.: Urban<br />

Distributed Acoustic Sensing Using In-Situ<br />

Fibre Beneath Bern, Switzerland, EGU General<br />

Assembly 2020, Online, 4–8 May 2020,<br />

EGU2020-8225, https://doi.org/10.5194/<br />

egusphere-egu2020-8225.<br />

[4] Klaasen, S., Paitz, P., Lindner, N.,<br />

Dettmer, J., and Fichtner, A. (2021). Distributed<br />

acoustic sensing in volcano- glacial environments<br />

– Mount Meager, British Columbia.<br />

<strong>Journal</strong> of Geophysical Research: Solid Earth,<br />

126(11), e2021JB022358.<br />

[5] Klaasen, S., Thrastarson, S.,<br />

Çubuk-Sabuncu, Y., Jónsdóttir, K., Gebraad, L.,<br />

Paitz, P., and Fichtner, A. (2023). Subglacial<br />

volcano monitoring with fibre-optic sensing:<br />

Grímsvötn, Iceland. Volcanica, 6(2), 301–311.<br />

[6] Marty, P., Boehm, C., and Fichtner,<br />

A. (2021, February). Acoustoelastic full-waveform<br />

inversion for transcranial ultrasound<br />

computed tomography. In Medical Imaging<br />

2021: Ultrasonic Imaging and Tomography<br />

(Vol. 11602, pp. 210–229). SPIE.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 41


Point de mire: Système<br />

Les maladies autoimmunes<br />

sont-elles des<br />

troubles somatoformes?<br />

L’étude empirique de la théorie des systèmes complexes,<br />

de la biosémiotique, de la psychologie profonde ainsi que de la psychanalyse<br />

pourrait être un moyen efficace de réaliser à l’avenir de réels progrès<br />

dans la recherche médicale et la thérapie, en particulier pour les maladies<br />

chroniques. C’est ce que suggèrent des études de cas intégratives.<br />

Christian Schubert, psychoneuroimmunologue et professeur à la clinique de psychiatrie, psychothérapie,<br />

psychosomatique et psychologie médicale de l’Université de médecine d’Innsbruck<br />

Le départ de son fils dans un contexte conflictuel a déclenché une légère poussée chez une femme de 40 ans atteinte de lupus érythémateux systémique.<br />

L’Université de médecine d’Innsbruck étudie cette interaction entre le psychisme et le corps au moyen d’études de cas intégratives.<br />

Actuellement, l’idée systémique<br />

d’une vision médicale élargie<br />

de l’être humain se lit le plus<br />

clairement dans la conception<br />

biopsychosociale de la médecine de George<br />

Engel [1]. Le modèle biopsychosocial repose<br />

sur l’hypothèse d’un agencement hiérarchique<br />

en couches des différentes entités<br />

de vie (notamment biologiques, psychologiques,<br />

sociales) qui, selon la théorie<br />

des systèmes complexes, se différencient<br />

par des formations d’émergence et sont<br />

interconnectées dans des causalités circulaires<br />

top-down-bottom-up. Les maladies<br />

physiques et les modifications biochi miques<br />

qui y sont liées sont donc le résultat<br />

de troubles de l’adaptation à des stimuli environnementaux<br />

complexes et excessifs.<br />

Analyse empirique par des études<br />

de cas intégratives<br />

Afin d’étudier empiriquement ces relations<br />

complexes dans des conditions vécues<br />

au quotidien («life as it is lived») et en<br />

tenant compte des hypothèses biosémiotiques<br />

et psychodynamiques, l’Université<br />

de médecine d’Innsbruck a développé le<br />

design de l’étude de cas intégrative [2, 3].<br />

Il s’appuie sur la collecte de données de<br />

séries temporelles biochimiques, psychologiques<br />

et sociales et sur leur évaluation<br />

intégrative au moyen de méthodes quantitatives<br />

(analyse de séries temporelles)<br />

et qualitatives (analyses d’entretiens). Ce<br />

modèle a permis d’étudier de manière répétée<br />

des sujets sains [3] et des patients<br />

atteints de lupus érythémateux systémique<br />

(LES) [4] et de maladies tumorales<br />

(p. ex. cancer du sein) [5]. Il a été démontré<br />

Photo: Adobe Stock<br />

42<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire: Système<br />

que le système de stress réagit de manière<br />

cyclique et avec retard à des événements<br />

quotidiens importants sur le plan émotionnel.<br />

Sur le plan fonctionnel, ces réactions<br />

longues et cycliques du système de<br />

stress sont probablement des phénomènes<br />

de régulation (feed-back, feedforward)<br />

qui se produisent dans le cadre<br />

d’attributions de sens conscientes et inconscientes.<br />

Un cas avec LES: le stress psychique<br />

a déclenché une poussée<br />

Compte tenu de la théorie des systèmes<br />

complexes [6], on suppose que les réactions<br />

cycliques du système de stress renvoient<br />

à des phénomènes de régulation et<br />

que, dans les situations où les conditions<br />

environnementales et les troubles associés<br />

sont exigeants sur le plan émotionnel,<br />

l’être humain tend à passer de l’état sain à<br />

l’état malade ou, dans le cas de maladies<br />

chroniques comme le LES, de l’état de rémission<br />

à l’état de poussée. Cela peut également<br />

être étudié empiriquement avec le<br />

design intégratif portant sur un cas,<br />

comme le montre de manière exemplaire<br />

le cas d’une patiente de 40 ans atteinte de<br />

LES. Cette patiente a recueilli toutes ses<br />

urines pendant 63 jours (de 20h à 8h), a<br />

rempli chaque soir à 20h un questionnaire<br />

sur les 24 heures précédentes et a été interviewée<br />

une fois par semaine sur les<br />

contraintes ressenties au quotidien durant<br />

la semaine précédente [2]. Au moyen<br />

de la complexité dynamique (une mesure<br />

pour déterminer la complexité dans une<br />

série de données [7]) et des interviews,<br />

nous avons pu identifier une telle transition<br />

de phase sous la forme d’une poussée<br />

de la maladie [8] dans les séries temporelles<br />

psychoneuroimmunologiques de la<br />

patiente. Sa légère poussée de LES (douleurs<br />

lombaires avec engourdissement des<br />

pieds, gonflement des petites articulations<br />

des doigts, fièvre, frissons, baisse des performances,<br />

fatigue) a été déclenchée par<br />

un événement de la vie quotidienne que la<br />

patiente a ressenti comme une contrainte<br />

émotionnelle considérable: le départ de<br />

son fils le 25e jour de l’étude. Avec l’apparition<br />

du facteur de stress, on a observé des<br />

augmentations critiques de la complexité<br />

dans les valeurs inflammatoires (néoptérine<br />

dans l’urine) et dans l’humeur de la<br />

patiente. Parallèlement, on a observé des<br />

diminutions critiques de la complexité<br />

dans l’irritabilité ressentie par la patiente<br />

et dans l’intensité de l’activité de la maladie<br />

auto-immune évaluée de façon subjective<br />

(figure 1).<br />

Ces augmentations et diminutions<br />

synchronisées et critiques de la complexité<br />

des variables psychoneuroimmunologiques<br />

associées à la maladie chez cette<br />

patiente nous ont permis de formuler<br />

d’autres pistes de réflexion pertinentes<br />

concernant la pathogenèse du LES. Ce faisant,<br />

nous avons associé, comme nous le<br />

verrons plus loin, la théorie des systèmes<br />

complexes aux réflexions psychanalytiques<br />

de C. G. Jung, qui avait déclaré: «Les<br />

phénomènes de synchronicité vont, me<br />

semble-t-il, dans cette direction, en ce sens<br />

que, sans lien causal, le non-psychique<br />

peut se comporter comme le psychique et<br />

vice versa.» [9]<br />

Pendant l’intervalle de l’étude de deux<br />

mois, la patiente a identifié avec l’intervieweuse,<br />

à un rythme hebdomadaire, des<br />

aspects de sa vie quotidienne significatifs<br />

sur le plan émotionnel. <strong>No</strong>tamment lors de<br />

l’événement du départ de son fils, l’intervieweuse<br />

a régulièrement ressenti une<br />

colère dans le contre-transfert, accompagnée<br />

d’une agitation visible de la patiente.<br />

Comme la psychanalyse moderne considère<br />

que les sentiments du thérapeute à<br />

l’égard du patient sont une «caisse de résonance»<br />

à travers laquelle le thérapeute obtient<br />

des informations sur le patient, cette<br />

colère peut être considérée, en plus des<br />

anomalies dans les processus de complexité<br />

psychoneuroimmunologique, comme<br />

un autre élément de diagnostic qui a<br />

contribué à la compréhension de la maladie<br />

de la patiente.<br />

Les réactions auto-immunes<br />

sont-elles la conséquence d’une<br />

colère refoulée?<br />

<strong>No</strong>us interprétons nos résultats de la manière<br />

suivante: dans le contexte du départ<br />

de son fils, qui est pertinent du point de<br />

vue de la dynamique conflictuelle (conflit<br />

relationnel central selon le Diagnostic<br />

Psychodynamique Opérationnalisé [DPO]<br />

[10]: œdipe-sexuel, mode passif), la patiente<br />

atteinte de LES ne pouvait plus percevoir<br />

sa colère et sa rage de manière<br />

flexible (baisse de la complexité de l’irritabilité<br />

et de l’activité de la maladie perçue<br />

subjectivement) et devait les exclure de<br />

sa conscience dans le sens d’un isolement<br />

des affects. En outre, nous supposons que<br />

la patiente a déplacé ses problèmes psychiques<br />

sur le corps (somatisation) ou,<br />

plus précisément, qu’elle a retourné sa<br />

colère refoulée contre elle-même (retournement<br />

contre soi) dans une réaction<br />

auto-immune (augmentation de la complexité<br />

de l’humeur et de la néoptérine).<br />

Complexité de la concentration<br />

de néoptérine dans l’urine<br />

Complexité de l’humeur<br />

Complexité de l’irritabilité<br />

Complexité de l’activité subjective<br />

du LES<br />

Complexité de l’activité mentale<br />

,3<br />

,25<br />

,2<br />

,15<br />

,1<br />

,05<br />

0<br />

1 5 9 13 17 21 25 29 33 37 41 45 49 53 57 61<br />

,3<br />

,25<br />

,2<br />

,15<br />

,1<br />

,05<br />

,3<br />

,25<br />

,2<br />

,15<br />

,1<br />

,05<br />

Unités de 7 jours<br />

0<br />

1 5 9 13 17 21 25 29 33 37 41 45 49 53 57 61<br />

Unités de 7 jours<br />

,3<br />

,25<br />

,2<br />

,15<br />

,1<br />

,05<br />

Unités de 7 jours<br />

0<br />

1 5 9 13 17 21 25 29 33 37 41 45 49 53 57 61<br />

,3<br />

,25<br />

,2<br />

,15<br />

,1<br />

,05<br />

Départ du fils<br />

Unités de 7 jours<br />

0<br />

1 5 9 13 17 21 25 29 33 37 41 45 49 53 57 61<br />

0<br />

1 5 9 13 17 21 25 29 33 37 41 45 49 53 57 61<br />

Unités de 7 jours<br />

Figure 1: Séries temporelles de la complexité<br />

dynamique de la concentration de néoptérine<br />

dans l’urine et des états émotionnels que sont<br />

l’humeur, l’irritabilité et l’activité mentale ainsi<br />

que de l’activité subjective de la maladie du cas<br />

1 atteint de LES au cours de la période d’étude<br />

de 63 jours.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 43


Fokus: System<br />

L’autoagression de la patiente s’est donc<br />

probablement accompagnée d’une réaction<br />

auto-immune. Autrement dit, la<br />

colère liée au conflit psychique, mais refoulée,<br />

a probablement été transférée<br />

symboliquement sur le corps (conversion)<br />

[11, 12]. Le système nerveux central est interconnecté<br />

avec le système immunitaire<br />

[13]. Il est donc tout à fait envisageable<br />

qu’une activité inflammatoire au sens décrit<br />

ci-dessus puisse être «instrumentalisée»<br />

de manière inconsciente et symbolique<br />

par une activité psychique.<br />

<strong>No</strong>uvelles approches thérapeutiques<br />

pour les maladies chroniques?<br />

Si nos observations sur la synchronisation<br />

entre les paramètres émotionnels (autoagressifs)<br />

et immunologiques (autoimmuns)<br />

étaient confirmées par d’autres<br />

études, cela signifierait qu’il faudrait à<br />

l’avenir traiter les patients atteints de<br />

LES d’une manière totalement différente<br />

comparativement à la pratique actuelle<br />

en médecine (e.a. le traitement médicamenteux).<br />

Par exemple, en rendant possible<br />

des transitions de phase (bénéfiques)<br />

sur le plan psychique impliquant ensuite<br />

des restructurations top-down sur le plan<br />

physique.<br />

L’intégration d’hypothèses théoriques<br />

issues de la psychanalyse (p. ex. processus<br />

inconscients, défense) et des sciences systémiques<br />

(p. ex. transition de phase, émergence)<br />

présente donc une pertinence essentielle,<br />

en particulier pour les maladies<br />

chroniques que la médecine qualifie souvent<br />

de «purement physiques» [14, 15]. Il<br />

faudra probablement encore du temps<br />

jusqu’à ce que la vision biosémiotique et<br />

systémique de la médecine remplace le<br />

paradigme matérialiste réducteur. <strong>No</strong>us<br />

assistons cependant déjà à un changement<br />

positif de l’acceptation des approches<br />

scientifiques globales et pluridisciplinaires<br />

dans la société, ce qui est essentiel,<br />

notamment pour les malades.<br />

Bibliographie<br />

[1] Engel GL (1980): The<br />

clinical application of the<br />

biopsychosocial model. Am. J.<br />

Psychiatry 137, 535–544.<br />

[2] Schubert C, Lampe A,<br />

Rumpold G, Fuchs D, König P,<br />

Chamson E, Schüssler G (1999):<br />

Daily psychosocial stressors<br />

interfere with the dynamics of<br />

urine neopterin in a patient with<br />

systemic lupus erythematosus: an<br />

integrative single-case study.<br />

Psychosom. Med. 61, 876–882.<br />

[3] Schubert C, Geser W,<br />

<strong>No</strong>isternig B, Fuchs D, Welzenbach<br />

N, König P, Schüssler G, Ocaña-Peinado<br />

FM, Lampe A (2012):<br />

Stress system dynamics during<br />

“life as it is lived”: an integrative<br />

single-case study on a healthy<br />

woman. PLoS One 7, e29415. doi:<br />

10.1371/journal.pone.0029415.<br />

[4] Schubert C, Geser W,<br />

<strong>No</strong>isternig B, König P, Rumpold G,<br />

Lampe A (2002): Stressful life<br />

events and skin diseases: an<br />

additional perspective from<br />

research on psychosomatic<br />

dynamics in systemic lupus<br />

erythematosus. Psychother.<br />

Psychosom. 71, 123–124.<br />

[5] Schubert C, Ott M,<br />

Hannemann J, Singer M, Bliem<br />

HR, Fritzsche K, Burbaum C,<br />

Chamson E, Fuchs D (2021):<br />

Dynamic Effects of CAM<br />

Techniques on Inflammation and<br />

Emotional States: An Integrative<br />

Single-Case Study on a Breast<br />

Cancer Survivor. Integr. Cancer<br />

Ther. 20:1534735420977697. doi:<br />

10.1177/1534735420977697.<br />

[6] Haken H (1982):<br />

Synergetik. Berlin, Heidelberg,<br />

New York: Springer.<br />

[7] Schiepek G, Strunk G<br />

(2010): The identification of<br />

critical fluctuations and phase<br />

transitions in short term and<br />

coarse-grained time series-a<br />

method for the real-time<br />

monitoring of human change<br />

processes. Biol. Cybern. 102,<br />

197–207. doi: 10.1007/s00422-009-<br />

0362-1.<br />

[8] Schubert C, Schiepek G<br />

(2003): Psychoneuroimmunologie<br />

und Psychotherapie: Psychosozial<br />

induzierte Veränderungen der<br />

dynamischen Komplexität von<br />

Immunprozessen bei einer<br />

Patientin mit systemischem Lupus<br />

erythematodes. In: Schiepek G<br />

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Psychotherapie. Stuttgart:<br />

Schattauer. S. 485–508.<br />

[9] Ribi A (2011):<br />

Neurose – an der Grenze zwischen<br />

krank und gesund. Berlin,<br />

Heidelberg: Springer. S. 415.<br />

[10] Arbeitskreis OPD<br />

(1998): Operationalisierte<br />

Psychodynamische Diagnostik:<br />

Grundlagen und Manual.<br />

2. korrigierte Auflage Bern: Huber.<br />

[11] Freud A (1980): Die<br />

Schriften der Anna Freud. Band I.<br />

München: Kindler Verlag.<br />

S. 233–243.<br />

[12] Otto R, Mackay IR.<br />

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disturbance in systemic lupus<br />

erythematosus. Med J Aust 1967;<br />

2: 488–493.<br />

[13] Schubert C (2015):<br />

Psychoneuroimmunologie<br />

körperlicher Erkrankungen. In:<br />

Schubert C (Hrsg.), Psychoneuroimmunologie<br />

und Psychotherapie.<br />

2. Auflage. Stuttgart: Schattauer. S.<br />

68–116.<br />

[14] Reiber H (2008): Von<br />

Lichtenbergs «Gespenst» zur<br />

Emergenz der Qualität. Die<br />

neurobiologische Hirn-Geist-Diskussion<br />

im Licht der Komplexitätswissenschaft.<br />

In: Joost U,<br />

Neumann A, Achenbach B, Tuitje<br />

H (Hrsg.), Lichtenberg-Jahrbuch<br />

2008. Heidelberg: Universitätsverlag<br />

Winter. S. 42–65.<br />

[15] Schubert C (2023): Die<br />

Geometrie der Seele. Wie<br />

unbewusste Muster das Drehbuch<br />

unseres Lebens bestimmen.<br />

München: Gräfe & Unzer.<br />

44<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Participer à la fête de famille tant attendue malgré la fatigue ou les troubles de la<br />

concentration? Pour les personnes en soins palliatifs, différents psychoanaleptiques,<br />

le plus souvent prescrits off-label, peuvent apporter un soulagement.<br />

Actualités sur les stimulants: Utilisation off-label dans le contexte palliatif<br />

Quel est l’effet<br />

des psychoanaleptiques<br />

dans les<br />

soins palliatifs?<br />

Photo: Adobe Stock<br />

Les psychoanaleptiques sont régulièrement utilisés<br />

chez des personnes atteintes de maladies incurables, mais généralement<br />

en dehors de l’indication approuvée. Certains effets secondaires<br />

que cela peut impliquer sont même voulus. Un aperçu.<br />

Sandra Curschellas et Eva Voser, cheffes de clinique au Centre de gériatrie / soins palliatifs, Hôpital d’Affoltern<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 45


Perspectives<br />

Lors d’un symposium de l’OMS<br />

en 1969, il a été décidé de classer<br />

les médicaments selon une<br />

norme internationale. Cela a<br />

donné naissance à la classification ATC<br />

(Anatomical Therapeutic Chemical [ATC]<br />

Classification) de l’OMS publiée en 1976.<br />

Les psychoanaleptiques figurent dans le<br />

groupe N qui correspond au système nerveux<br />

central (SNC). Ces substances ont un<br />

effet stimulant et augmentent, accélèrent<br />

ou améliorent l’activité des nerfs. Ce<br />

groupe comprend les antidépresseurs, les<br />

psychostimulants, les médicaments pour<br />

traiter le TDAH, les nootropes, les préparations<br />

combinées de psychoanaleptiques<br />

et psycholeptiques ou les médicaments<br />

procognitifs. Le fait que les antidépresseurs<br />

sédatifs soient également attribués<br />

aux psychoanaleptiques est quelque peu<br />

contradictoire. En revanche, on trouve<br />

dans le groupe des psycholeptiques les<br />

substances à action dépressive sur le système<br />

nerveux central auquel appartiennent<br />

les antipsychotiques, les anxiolytiques,<br />

les hypnotiques et les sédatifs [1].<br />

L’effet des psychoanaleptiques<br />

Sur le plan clinique, les psychoanaleptiques<br />

augmentent la vigilance, améliorent<br />

la concentration et réduisent la fatigue. En<br />

médecine, ils sont en premier lieu utilisés<br />

pour traiter le TDAH, certains troubles du<br />

sommeil tels que la somnolence diurne excessive,<br />

l’apnée obstructive du sommeil et<br />

la narcolepsie ou, compte tenu de leur effet<br />

inhibiteur sur l’appétit, pour réduire le<br />

poids en cas d’obésité. Les substances<br />

comme la caféine et la nicotine font aussi<br />

partie de ce groupe, la caféine étant le psychoanaleptique<br />

le plus fréquemment utilisé<br />

dans le monde.<br />

D’une manière générale, les psychoanaleptiques<br />

agissent par une augmentation<br />

de la concentration de la sérotonine,<br />

des catécholamines et comme antagoniste<br />

du récepteur de l’adénosine.<br />

<strong>No</strong>us aimerions ci-après donner un<br />

aperçu des psychoanaleptiques les plus<br />

fréquemment utilisés en soins palliatifs.<br />

On notera toutefois que ce groupe de substances<br />

est généralement utilisé en dehors<br />

de l’indication approuvée et qu’il n’existe<br />

qu’un petit nombre d’études portant sur<br />

de petites populations. Il en résulte donc<br />

un faible niveau de preuve.<br />

Les antidépresseurs en cas de<br />

troubles du sommeil et de douleurs<br />

neuropathiques<br />

La trazodone est un inhibiteur de la recapture<br />

de la sérotonine ainsi qu’un antagoniste<br />

des récepteurs 5-HT 2 . La trazodone<br />

est utilisée comme antidépresseur avec<br />

composante anxiolytique. Les effets secondaires<br />

cliniquement significatifs sont<br />

les cauchemars, la dysfonction sexuelle et<br />

le syndrome de sécrétion inappropriée<br />

d’ADH (SIADH) [2]. Dans les soins palliatifs,<br />

la trazodone est utilisée off-label pour<br />

l’induction du sommeil à des doses de 25 à<br />

150 mg/jour ou parfois sous forme retard<br />

lorsqu’une anxiolyse supplémentaire est<br />

souhaitée [3].<br />

La mirtazapine est un antagoniste α 2<br />

d’action centrale qui augmente la transmission<br />

noradrénergique et sérotoninergique.<br />

La mirtazapine a des propriétés<br />

sédatives en raison de son effet antagoniste<br />

de l’histamine H1. La mirtazapine a<br />

peu d’activité anticholinergique et n’a, à<br />

dose thérapeutique, que des effets limités<br />

sur le système cardiovasculaire (p. ex. hypotension<br />

orthostatique). Les principaux<br />

effets secondaires sont les cauchemars et<br />

le syndrome des jambes sans repos [2].<br />

L’effet stimulant sur l’appétit avec prise de<br />

poids que l’on observe régulièrement (pas<br />

d’amélioration de la sarcopénie, pas d’effet<br />

anabolisant) est souvent un effet secondaire<br />

recherché dans les soins palliatifs,<br />

étant donné que le manque d’appétit<br />

est un symptôme fréquent. En usage<br />

off-label, les doses allant jusqu’à 15 mg/<br />

jour sont les plus efficaces en tant que médicament<br />

somnifère. L’effet antidépresseur<br />

se manifeste à des doses plus élevées,<br />

jusqu’à 45 mg/jour au maximum [3].<br />

L’escitalopram est un inhibiteur sélectif<br />

de la recapture de la sérotonine.<br />

L’escitalopram est utilisé pour traiter la<br />

dépression, les troubles anxieux/obsessionnels<br />

et les phobies sociales [2]. Parmi<br />

ses principaux effets secondaires figurent<br />

les nausées au début du traitement, le<br />

SIADH, l’insomnie, une tendance accrue<br />

aux saignements, surtout en combinaison<br />

avec l’aspirine, les AINS et les anticoagulants.<br />

La question de savoir dans quelle<br />

mesure les antidépresseurs sont utiles en<br />

soins palliatifs pour traiter la tristesse et<br />

le stress dans le cadre de la maladie sousjacente<br />

reste controversée. On peut éventuellement<br />

mettre à profit l’effet stimulant<br />

et anxiolytique [3]. La dose initiale est<br />

de 5 à 10 mg/jour et peut être augmentée<br />

progressivement jusqu’à 20 mg/jour au<br />

maximum.<br />

La venlafaxine fait partie des inhibiteurs<br />

de la recapture de la sérotonine et de<br />

la noradrénaline (IRSN) et se distingue<br />

chimiquement des autres antidépresseurs.<br />

La venlafaxine inhibe la recapture<br />

de la sérotonine et de la noradrénaline et<br />

dans une faible mesure celle de la dopamine.<br />

Les effets secondaires sont similaires<br />

à ceux de l’escitalopram. Avec en<br />

plus une légère augmentation de la pression<br />

artérielle. La venlafaxine est utilisée<br />

pour traiter la dépression. En soins palliatifs,<br />

elle est utilisée off-label en premier<br />

lieu pour traiter les douleurs neuropathiques<br />

compte tenu de son effet modulateur<br />

sur la douleur. Comparativement au<br />

traitement de la dépression qui se fait avec<br />

des doses de 75 à 150 mg, ce sont des doses<br />

plus élevées de 150 à 225 mg/jour qui sont<br />

utilisées [4].<br />

La duloxétine est aussi un IRSN. Elle<br />

est comparable à la venlafaxine pour ce<br />

qui concerne le mécanisme d’action et le<br />

profil d’effets secondaires. Elle est utilisée<br />

pour traiter la dépression, les troubles<br />

anxieux et la polyneuropathie diabétique<br />

à des doses de 60 à 120 mg/jour. Compte<br />

tenu de son effet modulateur sur la douleur,<br />

la duloxétine est également souvent<br />

utilisée off-label en soins palliatifs [4].<br />

Psychostimulants en cas de<br />

somnolence et de troubles de la<br />

concentration<br />

Le méthylphénidate est un stimulant du<br />

système nerveux central proche des amphétamines.<br />

Il est principalement utilisé<br />

dans le traitement du TDAH chez les enfants<br />

et les adultes. Son effet repose sur<br />

l’inhibition de la recapture de la dopamine<br />

et de la noradrénaline dans les neurones<br />

présynaptiques. La concentration de ces<br />

messagers dans la fente présynaptique<br />

augmente alors, ce qui entraîne une transmission<br />

accrue des signaux dopaminergiques<br />

et noradrénergiques. L’objectif est<br />

d’augmenter l’attention, la vigilance et les<br />

performances cognitives. En soins palliatifs,<br />

le méthylphénidate est souvent prescrit<br />

en cas de fatigue, pour améliorer les<br />

troubles de la concentration et pour augmenter<br />

les performances cognitives. Par<br />

exemple lorsqu’il s’agit de terminer des<br />

tâches importantes («unfinished business»).<br />

La dose initiale est de 5 mg/jour<br />

et peut être augmentée progressivement<br />

jusqu’à 40 mg/jour au maximum. Généra-<br />

46<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

lement, il est administré en deux doses,<br />

le matin et à midi, en raison de la courte<br />

demi-vie d’une à quatre heures. Les effets<br />

secondaires les plus fréquents sont la<br />

perte d’appétit, l’insomnie, les maux de<br />

tête, les nausées, la transpiration, l’augmentation<br />

de la pression artérielle, la tachycardie<br />

et les tremblements. Des<br />

troubles du comportement peuvent aussi<br />

apparaître. Ils se manifestent par une irritabilité<br />

et instabilité émotionnelle accrues<br />

et des symptômes dépressifs [3, 5].<br />

Le modafinil augmente la vigilance,<br />

l’attention et l’activité motrice. Le mécanisme<br />

précis de l’effet psychotrope n’a pas<br />

encore été entièrement élucidé. Le modafinil<br />

inhibe la recapture de la dopamine,<br />

alors que la recapture de la noradrénaline<br />

et de la sérotonine n’est guère influencée.<br />

Le modafinil est principalement utilisé<br />

pour traiter la somnolence en cas d’apnée<br />

obstructive du sommeil, de narcolepsie ou<br />

chez les personnes travaillant par équipe.<br />

La nervosité, les maux de tête, les palpitations,<br />

les nausées, la sécheresse de la<br />

bouche et une vision floue comptent parmi<br />

les effets secondaires. Dans les soins<br />

palliatifs, on dispose d’indices montrant<br />

une amélioration de la fatigue, mais les<br />

données disponibles ne permettent pas<br />

une appréciation définitive [3].<br />

Autres classes de substances: les<br />

corticostéroïdes pour la fête de<br />

famille<br />

D’après la directive S3 sur les soins palliatifs,<br />

il convient, chez les patients souffrant<br />

de fatigue, d’identifier et de traiter en priorité<br />

les causes secondaires telles que l’anémie,<br />

la dépression, les infections, la déshydratation,<br />

la malnutrition, l’hypercalcémie,<br />

l’hypomagnésémie ou l’effet sédatif<br />

des opioïdes [7]. Si la fatigue persiste, on<br />

peut utiliser des corticostéroïdes en plus du<br />

méthylphénidate ou du modafinil. Bien<br />

qu’ils ne fassent pas partie des psychoanaleptiques,<br />

les corticostéroïdes ont<br />

permis d’obtenir une amélioration significative<br />

de la fatigue. Dans les études disponibles,<br />

des doses de méthylprednisolone<br />

allant jusqu’à 500 mg/jour, de prednisone<br />

et de prednisolone allant jusqu’à 20 mg/jour<br />

et de dexaméthasone allant jusqu’à 20 mg/<br />

jour ont été utilisées. Des effets secondaires<br />

indésirables peuvent apparaître en<br />

cas d’utilisation prolongée: résistance à<br />

l’insuline, myopathie proximale et risque<br />

accru d’infection en raison de l’immunosuppression.<br />

Les stéroïdes peuvent provoquer<br />

des troubles du sommeil, en particulier<br />

lorsqu’ils sont pris le soir, il est donc<br />

préférable de les prendre le matin. Les<br />

stéroïdes sont souvent utilisés dans des<br />

situations où la fatigue doit être améliorée<br />

pendant une durée limitée, par exemple<br />

pour permettre à la personne d’assister à<br />

la fête de famille. Dans la pratique, la pre-<br />

Bibliographie<br />

[1] Markus Antonius Wirtz (2021).<br />

Dorsch – Lexikon der Psychologie. Hogrefe.<br />

Psychopharmakologie – Dorsch – Lexikon<br />

der Psychologie (hogrefe.com).<br />

[2] HCI Solutions AG. (21.4 2023).<br />

Compendium.ch. www.compendium.ch.<br />

[3] Martin Mücke, M. M. (2015).<br />

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associated with palliative care. Cochrane<br />

Database of Systematic Reviews 2015,<br />

Issue 5. Art. <strong>No</strong>.: CD006788. https://doi.org/<br />

DOI: 10.1002/14651858.CD006788.pub3.<br />

[4] Ian Gilron, R. B. (April 2015).<br />

Neuropathic Pain: Principles of Diagnosis<br />

and Treatment. Mayo Clinic Proceedings.<br />

https://doi.org/10.1016/j.mayocp.2015.01.018.<br />

[5] Shun Gong, P. S. (2014). Effect<br />

of Methylphenidate in Patients with<br />

Cancer-Related Fatigue: A Systematic<br />

Review and Meta-Analysis. PLoS ONE 9(1):<br />

e84391. https://doi.org/ doi:10.1371/journal.<br />

pone.0084391.<br />

[6] Deutsche Krebsgesellschaft,<br />

Deutsche Krebshilfe, AWMF. (2020).<br />

Erweiterte S3-Leitlinie Palliativmedizin<br />

für Patienten mit einer nicht heilbaren<br />

Krebserkrankung (Langversion 2.2).<br />

[7] Hans Neuenschwander, C. C.<br />

(2015). Handbuch Palliativmedizin. In:<br />

Hans Neuenschwander, C. C., Handbuch<br />

Palliativmedizin (S. 101 ff). Hans Huber.<br />

Bibliographie<br />

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Otto Benkert, H. H. (2011). Kompendium<br />

der Psychiatrischen Pharmakotherapie.<br />

Heidelberg: Springer Medizin Verlag.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 47


Perspectives<br />

Aus der «Therapeutischen Umschau»* – Übersichtsarbeit<br />

Die anderen<br />

Zecken-übertragenen<br />

Infektionen in<br />

Mitteleuropa<br />

Rainer Weber, mediX Praxis Altstetten, Schweiz, sowie Klinik für Infektionskrankheiten und Spitalhygiene,<br />

Universitätsspital Zürich, Schweiz<br />

Einleitung<br />

Zunehmend werden in Europa – neben<br />

der Lyme-Borreliose und der Frühsommer-Meningoenzephalitis<br />

(FSME) – auch<br />

andere, seltenere, durch Zecken übertragene<br />

Infektionen erkannt, welche in dieser<br />

Übersichtsarbeit dis kutiert werden.<br />

Weiterhin sind aufgrund der Reisetätigkeit<br />

und der Migration auch Zecken-assoziierte<br />

Infektionen aus anderen geografischen<br />

Regionen differenzialdiagnostisch<br />

zu erwägen.<br />

Zecken-übertragene Infektionen<br />

in Europa<br />

Zecken-übertragene Infektionen kommen<br />

entsprechend der Ausbreitungsgebiete<br />

der Vektoren und der Pathogene in geografisch<br />

lokalisierten Gebieten vor (Tabelle<br />

1) [1, 2]. Dazu gehören:<br />

– Lyme-Borreliose<br />

– Zeckenenzephalitis: europäische und<br />

russische FSME<br />

– andere Virusinfektionen, die Enzephalitis<br />

und hämorrhagische Fieber verursachen<br />

– Rickettsiosen<br />

– Anaplasmose und Ehrlichiose<br />

– Babesiose<br />

* Der Artikel wurde erstmalig in der «Therapeutischen<br />

Umschau» (2022), 79(9), 426–440 publiziert<br />

und erscheint hier in einer aktualisierten Fassung.<br />

– Zecken-assoziierte Rückfallfieber und<br />

die neu entdeckte Borrelia miyamotoi-Infektion<br />

– seltene Infektionen, die vor allem immunsupprimierte<br />

betreffen: Neoehrlichiose,<br />

Spiroplasmose<br />

– Infektionen, die üblicherweise andere<br />

Transmissionswege haben, aber auch<br />

durch Zecken übertragen werden können:<br />

Tularämie, Q-Fieber, möglicherweise<br />

Bartonellosen.<br />

Zecken<br />

Zecken kommen weltweit vor. Die Verbreitung<br />

der verschiedenen Arten hängt vom<br />

Vorkommen ihrer jeweiligen Wirte und<br />

von Umweltfaktoren wie Temperatur und<br />

Luftfeuchtigkeit ab. Viele Zeckenarten haben<br />

bevorzugte Wirtstiere, andere haben<br />

eine geringe Wirtsspezifität, wie die Ixodes<br />

ricinus-Zecke, die auf über 300 Wirbeltierarten<br />

(darunter Säugetieren, Reptilien und<br />

Vögeln) nachgewiesen wurde.<br />

Zecken sind Arthropoden mit mehrjährigem<br />

Entwicklungszyklus, die ab einer<br />

Temperatur von etwa 7 bis 8 Grad Celsius<br />

aktiv werden. Sie durchlaufen nach<br />

dem Schlüpfen drei Entwicklungsstadien<br />

und zwei Häutungsprozesse: Larve (sechs<br />

Beine, Ixodes: 0.5 × 0.4 mm gross), Nymphe<br />

(acht Beine, 1.2 × 0.8 mm) und Adulte (acht<br />

Beine, 3.8 × 2.6 mm; vollgesogen bis 13 ×<br />

10 mm).<br />

Unterschiedliche Zeckenarten übertragen<br />

unterschiedliche Mikroorganismen<br />

(Tabelle 2). Eine Zeckenart kann mit mehreren<br />

Pathogenen infiziert sein und somit<br />

einen oder gleichzeitig mehrere Erreger<br />

übertragen. Zecken sind meist infektiös<br />

via Saliva, selten via Fäzes (Q-Fieber).<br />

Die Verbreitungsgebiete der Zeckenarten<br />

in Europa sind in Tabelle 2 zusammengestellt<br />

(siehe auch Landkarten der European<br />

Centres for Disease Control [3]). Am<br />

häufigsten kommt in Europa die Schildzecke<br />

(Ixodes sp.) vor, welche verschiedene Bakterien,<br />

Viren und Protozoen übertragen kann.<br />

Die Schildzecken kommen praktisch<br />

überall vor, wo es Pflanzen gibt (bis auf eine<br />

Höhe von zirka 2000 Metern über<br />

Meer), somit auch in Gärten sowie in städtischen<br />

und vorstädtischen Gebieten. Die<br />

Zecken klettern auf Grashalme, Gebüsche<br />

oder herumliegendes Holz und halten sich<br />

meist in einer Höhe von weniger als einem<br />

Meter, häufig sogar nur zwischen 10 und<br />

50 cm über dem Boden auf. Zecken fallen<br />

nicht von Bäumen und können nicht<br />

springen. Ixodes-Zecken warten auf den<br />

Pflanzen und halten sich an Tieren oder<br />

Menschen fest, sobald sie durch Kontakt<br />

von den Pflanzen abgestreift werden.<br />

Demgegenüber krabbeln Dermacentor-,<br />

Haemaphysalis- und Hyalomma-Zecken,<br />

die auch in Europa heimisch sind, aktiv<br />

auf den Menschen zu.<br />

48<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Der Gemeine Holzbock aus der Familie der Schildzecken ist die häufigste Zeckenart in der Schweiz. Neben Lyme-Borreliose und der Frühsommer-<br />

Meningo enzephalitis (FSME) kann er – ebenso wie andere Zeckenarten – auch seltenere Krankheiten übertragen.<br />

Bild: Adobe Stock<br />

Determinanten von Zeckenübertragenen<br />

Infektionen<br />

Zecken-übertragene Infektionen werden<br />

in den letzten Jahren häufiger [4]. Die Ursachen<br />

für die Zunahme sind vielfältig und<br />

aufgrund multipler und komplexer Interaktionen<br />

zwischen Pathogenen, deren<br />

Tierreservoire, der Vektoren, Mensch und<br />

Umwelt schwierig zu erforschen. Faktoren<br />

wie Landnutzung, Fragmentierung und<br />

andere Veränderungen von Ökosystemen,<br />

Klimaänderungen, Veränderungen der<br />

Epidemiologie der Tierreservoire oder der<br />

Zecken sowie menschliche Verhaltensweisen<br />

können zur erhöhten Wahrscheinlichkeit<br />

einer Exposition der Menschen gegenüber<br />

infizierten Zecken beitragen [5].<br />

Infektionsrisiko<br />

Ixodes sp. ist in 30 – 50 % mit Borrelia burgdorferi,<br />

in Endemiegebieten in 0.1 – 5 % mit<br />

FSME-Viren und in wenigen Prozent auch<br />

mit weiteren Pathogenen infiziert. Das Risiko<br />

für eine Antikörperbildung (Serokonversion)<br />

gegenüber B. burgdorferi nach einem<br />

Zeckenstich beträgt 2.6 – 5.6 %, aber<br />

nur ein kleiner Teil der Infizierten erkrankt.<br />

Insgesamt ist bei 0.3 – 1.4 % der Zeckenstiche<br />

mit einer Lyme-Borreliose zu<br />

rechnen [6 – 8]. Das Risiko für eine Infektion<br />

mit dem FSME-Virus nach Zeckenstich<br />

ist nicht zu beziffern, da viele Infektionen<br />

asymptomatisch oder wenig symptomatisch<br />

verlaufen, ist es aber aufgrund der<br />

tiefen Rate infizierter Zecken in den Endemiegebieten<br />

klein.<br />

Prävention<br />

Eine vollständige Expositionsprophylaxe<br />

ist keine lebens- oder realitätsnahe Strategie.<br />

Verschiedene Massnahmen können<br />

aber das Risiko von Zeckenstichen reduzieren:<br />

Das Tragen geschlossener Kleidung<br />

(feste Schuhe, lange Hosen, lange Ärmel)<br />

erschwert es einer Zecke, eine geeignete<br />

Hautstelle für eine Blutmahlzeit zu finden.<br />

Nach einem Aufenthalt im Freien sollte<br />

der Körper nach Zecken abgesucht und<br />

diese sollten sofort entfernt werden.<br />

Zecken stechen nicht sofort, wenn sie<br />

auf einen Wirt gelangt sind, sondern suchen<br />

zuerst nach einer geeigneten für sie<br />

«geschützten» Stichstelle und saugen in<br />

der Folge über mehrere Tage (Larven: 2 – 4,<br />

Nymphen: 3 – 5, Adulte: 6 – 8 Tage). Häufige<br />

«bevorzugte» Stichstellen umfassen<br />

Haaransatz, Ohren, Hals, Achseln, Ellenbeuge,<br />

Bauchnabel, Genitalbereich, Kniekehle<br />

oder Stellen unter enganliegender<br />

Kleidung. Es dauert ein bis zwei Tage, bis<br />

Borrelien nach dem Stich übertragen werden.<br />

Somit kann durch Absuchen nach<br />

umherlaufenden oder saugenden Zecken<br />

und durch eine möglichst rasche Entfernung<br />

eine mög liche Infektion verhindert<br />

werden. Die Übertragung von FSME-Viren<br />

kann demgegenüber innert Stunden nach<br />

einem Stich erfolgen.<br />

Zur Entfernung von Zecken werden<br />

diese mit einer Pinzette oder einem Zecken<br />

entfernungsinstrument – und falls<br />

nicht vorhanden mit dem Fingernagel –<br />

nahe der Hautoberfläche gefasst und gerade<br />

herausgezogen. Die Haut wird in der<br />

Folge desinfiziert. Falls Teile der Zecken<br />

nicht entfernt werden können, können<br />

diese belassen werden und sollen nicht<br />

chirurgisch entfernt werden.<br />

Die Anwendung von Repellentien (Akarizide)<br />

auf der Haut oder der Kleidung kann<br />

ebenfalls schützen, z. B. Diethyltoluamid<br />

(DEET), welches von schwangeren Frauen,<br />

in der Stillzeit und bei Kindern unter zwei<br />

Jahren nicht angewendet werden soll und<br />

selten auch Allergien hervorrufen kann.<br />

Die aktive Immunisierung gegen FSME<br />

ist erfolgreich. Impfungen gegen die Borreliose<br />

oder andere Zecken-übertragene Infektionen<br />

sind bisher nicht verfügbar.<br />

Eine Untersuchung von entfernten<br />

Zecken auf Infek tionserreger, um Prophylaxe-<br />

oder Therapieempfehlungen abzuleiten,<br />

wird nicht als sinnvoll angesehen.<br />

Ein positiver Nachweis von Pathogenen<br />

in der Zecke lässt nicht darauf schliessen,<br />

dass es zu einer Infektion gekommen<br />

ist und umgekehrt schliesst ein negatives<br />

Ergebnis aufgrund der limitierten Testsensitivität<br />

eine Infektion nicht aus.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 49


Perspectives<br />

Tabelle 1. Zecken-übertragene Infektionen<br />

Erkrankung Mikroorganismus Vektoren * Endemiegebiete<br />

BAKTERIEN<br />

Borrelia<br />

Lyme-Borreliose Borrelia burgdorferi I. scapularis, I. pacificus, I. ricinus,<br />

I. hexagonus, I. trianguliceps<br />

CH**, Eurasien, <strong>No</strong>rdamerika<br />

B. afzelii I. ricinus, I. persulcatus CH, Eurasien<br />

B. garinii I. ricinus, I. persulcatus, I. uriae CH, Eurasien<br />

B. valaisiana, B. bavariensis,<br />

B. spielmanii, B. lusitaniae<br />

I. ricinus CH, Eurasien<br />

B. mayonii I. scapularis <strong>No</strong>rdamerika<br />

Zecken-Rückfallfieber B. miyamotoi I. scapularis, I. pacificus, I. ricinus,<br />

I. persulcatus<br />

CH, Eurasien, Japan, <strong>No</strong>rdamerika<br />

B. hispanica O. erraticus Spanien, <strong>No</strong>rdafrika<br />

B. duttonii Ornithodoros sp. Afrika<br />

Anaplasmataceae<br />

Humane granulozytäre<br />

Anaplasmose (HGA)<br />

Anaplasma phagocytophilum<br />

I. ricinus, I. scapularis, I. pacificus,<br />

I. trianguliceps, R. sanguineus<br />

CH, Eurasien, China, <strong>No</strong>rdamerika<br />

Humane monozytäre<br />

Ehrlichiose (HME)<br />

Ehrlichia chaffeensis A. americanum, D. variabilis <strong>No</strong>rdamerika<br />

Neoehrlichiose Candidatus Neoehrlichia mikurensis Ixodes sp. CH, Europa, China, Japan<br />

Rickettsia<br />

Mittelmeer-Fleckfieber<br />

( Boutonneuse Fieber)<br />

Rickettsia conorii<br />

(R. conorii subsp. conorii, subsp.<br />

israelensis, subsp. caspia, subsp.<br />

indica)<br />

R. sanguineus Mittelmeerländer<br />

Zeckenbissfieber R. helvetica I. ricinus CH, Europa<br />

Zeckenbissfieber R. massiliae Rhipicephalus sp. Europa, Afrika, Amerika<br />

Zeckenbissfieber R. monacensis Ixodes sp. Europa, Afrika<br />

Afrikanisches<br />

Zeckenbissfieber<br />

R. africae Amblyomma sp. Afrika<br />

Diverse Zeckenbissfieber<br />

(global)<br />

R. japonica, R. australis,<br />

R. sibirica, etc.<br />

Diverse<br />

Asien, Australien, Südamerika,<br />

<strong>No</strong>rdamerika<br />

Rocky-Mountain-Fleckfieber<br />

(Spotted Fever)<br />

TIBOLA, DEBONEL,<br />

SENLAT ***<br />

Mollicutes<br />

R. rickettsii D. variabilis, D. andersoni,<br />

R. sanguineus)<br />

R. slovaca, R. raoulti I. ricinus, D. marginatus,<br />

D. reticulatus, H. inermis<br />

<strong>No</strong>rdamerika<br />

CH, Europa<br />

Spiroplasmose Spiroplasma sp. I. ricinus und andere CH, Eurasien, weltweit?<br />

Andere Bakterien<br />

Bartonellose Bartonella henselae Unklar, ob auch durch Zecken übertragen<br />

Q-Fieber Coxiella burnetii Übertragung durch Zecken nicht<br />

bewiesen, aber möglich<br />

Tularämie Francisella tularensis I. ricinus, D. marginatus,<br />

D. reticulatus<br />

CH, weltweit<br />

CH, weltweit<br />

CH, <strong>No</strong>rdhalbkugel<br />

50<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Tabelle 1. Zecken-übertragene Infektionen (Fortsetzung)<br />

Erkrankung Mikroorganismus Vektoren * Endemiegebiete<br />

PROTOZOEN<br />

Borrelia<br />

Babesiose Babesia microti I. scapularis, I. pacificus, H. inermis CH, Europa, <strong>No</strong>rdamerika<br />

B. divergens I. ricinus CH, Europa, <strong>No</strong>rdamerika<br />

B. venatorum (früher: Babesia sp.<br />

EU1)<br />

I. ricinus CH, Europa, China<br />

VIREN<br />

Virale Zecken-Enzephalitis<br />

Frühsommer-Meningoenzephalitis-Virus<br />

(FSME)<br />

FSME Virus (Tick-Borne<br />

Encephalitis Virus; Flaviviridae)<br />

I. ricinus, I. persulcatus CH, Eurasien<br />

Louping-ill Louping-ill-Virus (Flaviviridae) I. ricinus Schottland, Irland<br />

Zecken-Enzephalitis Deer Tick Virus (Flaviviridae) I. scapularis <strong>No</strong>rdamerika<br />

Powassan Virus (Flaviviridae) I. scapularis, I. cookei Ost-Russland, <strong>No</strong>rdamerika<br />

Bhanjavirus (und Subtyp<br />

« Palma Virus») (Bunyaviridae)<br />

Thogotovirus (Orthomyxoviridae)<br />

Haemaphysalis sp., Dermacentor sp.,<br />

Rhipicephalus sp., Boophilus sp.,<br />

Amblyomma sp.<br />

Amblyomma sp., Ixodes sp.,<br />

Boophilus sp., Hyalomma sp.,<br />

Rhipicephalus sp.<br />

Osteuropa, Italien, Portugal<br />

Portugal, Sizilien, Iran,<br />

Zentralafrika<br />

Tribec Virus (Synonym:<br />

Lipovnikvirus) (Reoviridae)<br />

I. ricinus Osteuropa, Russland, Italien<br />

Virale hämorrhagische Zeckenbissfieber<br />

Eyachvirus (Reoviridae) I. ricinus, I. ventalloi Deutschland, Frankreich,<br />

Niederlande, Tschechien<br />

Alkhurma Hämorrhagisches<br />

Fieber<br />

Alkhurma Hämorrhagisches Fieber<br />

Virus (Flaviviridae)<br />

Ornithodoros sp.<br />

Saudi-Arabien<br />

Kyasanur Forest<br />

Hämorrhagisches Fieber<br />

Kyasanur Forest Virus (Flaviviridae) Haemaphysalis sp. Indien<br />

Omsker Hämorrhagisches<br />

Fieber<br />

Heartland Hämorrhagisches<br />

Fieber<br />

Omsker Hämorrhagisches Fieber<br />

Virus (Flaviviridae)<br />

Heartland Virus<br />

(Bunyaviridae, Phlebovirus)<br />

D. reticulatus Russland<br />

A. americanum <strong>No</strong>rdamerika<br />

Krim-Kongo-<br />

Hämorrhagisches- Fieber<br />

Krim-Kongo Hämorrhagisches<br />

Fieber Nairovirus (Bunyaviridae)<br />

Hyalomma sp., R. sanguineus, und<br />

andere<br />

Ost-, Südeuropa, Mittelmeerländer,<br />

Mittlerer Osten, Afrika, Asien<br />

Severe Fever with<br />

Thrombocytopenia<br />

Severe Fever with Thrombocytopenia<br />

Syndrome Virus (SFTSV)<br />

(Hualyangshan Virus, Bunyaviridae,<br />

Phlebovirus)<br />

H. longicornis China, Japan, Südkorea<br />

Bourbon Hämorrhagisches<br />

Fieber<br />

Bourbon Virus (Orthomyxoviridae) A. americanum <strong>No</strong>rdamerika<br />

Virale Zeckenbissfieber<br />

Colorado Zeckenbissfieber<br />

Colorado Tick Fever Virus<br />

( Reoviridae)<br />

D. andersoni <strong>No</strong>rdamerika<br />

Alongshan Zeckenbissfieber<br />

Alongshan Virus (ALSV)<br />

(Flaviviridae)<br />

Ixodes sp.<br />

CH, <strong>No</strong>rdchina, Finnland, Russland,<br />

Frankreich, Deutschland<br />

Anmerkungen: * A. (Amblyomma), D. (Dermacentor), H. (Haemaphysalis), I. (Ixodes), O. (Ornithodoros oder Ornithodorus), R. (Rhipizephalus);<br />

** CH, Schweiz; *** Syndrome mit Eschar und Lymphadenopathie wurden unter folgenden Akronymen beschrieben: TIBOLA (TIck-BOrne<br />

LymphAdenopathy); DEBONEL (DErmacentor-BOrne Necrosis Erythema and Lymphadenopathy); SENLAT (Scalp Eschar and Neck LymphAdenopathy<br />

after Tick bite»).<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 51


Perspectives<br />

In den USA wird in Hochendemiegebieten<br />

von B. burgdorferi nach einem<br />

Zeckenbiss eine Sekundärprophylaxe mit<br />

200 mg Doxycyclin als Einzeldosis empfohlen.<br />

In Europa wird keine derartige<br />

Antibiotikaprophylaxe durchgeführt, weil<br />

der mögliche Nutzen die Nachteile (Schädigung<br />

des Mikrobioms, Resistenzentwicklung,<br />

Toxizität) nicht aufwiegt.<br />

Zecken-assoziierte<br />

Krankheitsbilder<br />

Die Lyme-Borreliose und die FSME werden<br />

in anderen Artikeln besprochen.<br />

Anaplasmose und Ehrlichiose<br />

Anaplasma phagocytophilum sind Zecken-übertragene<br />

Bakterien, die Granulozyten<br />

infizieren und die humane granulozytäre<br />

Anaplasmose (HGA) verursachen<br />

(früher humane granulozytäre Ehrlichiose<br />

[HGE] genannt); Ehr lichia chaffeensis infiziert<br />

Monozyten und ist Ursache der humanen<br />

monozytären Ehrlichiose (HME).<br />

Epidemiologie<br />

A. phagocytophilum kommt in <strong>No</strong>rdamerika<br />

und Eurasien vor und wurde in<br />

1.4 – 11.9 % von Ixodes-Zecken in der<br />

Schweiz [9, 10] sowie in zahlreichen<br />

Wirtstieren nachgewiesen. Koinfektionen<br />

mit mehr als einem potentiell humanpathogenen<br />

Erreger finden sich in rund 5 %<br />

der untersuchten Zecken [11]. Seroepidemiologische<br />

Studien in Europa und der<br />

Schweiz zeigen eine durchschnittliche<br />

Prävalenz von rund 8 % seropositiven Personen<br />

[12, 13]. Trotz dieses ubiquitären<br />

Vorkommens des Erregers in Zecken und<br />

Tierreservoiren wurden demgegenüber<br />

erst ein paar hundert Fälle von klinisch<br />

manifester HGA in Europa publiziert. Es<br />

bleibt unklar, ob die Erkrankung nicht erfasst<br />

oder unterdiagnostiziert wird, ob die<br />

Europäischen Anaplasmen weniger pathogen<br />

sind oder ob die Infektion fast immer<br />

so milde verläuft, dass sie diagnostisch<br />

nicht gesucht wird. Falls die Erkrankung<br />

zusammen mit einer Lyme-Borreliose auftritt,<br />

wird sie möglicherweise nicht entdeckt,<br />

da sie auf Tetrazykline anspricht,<br />

die für die Behandlung der Lyme-Borreliose<br />

eingesetzt werden. In einer Studie in der<br />

Schweiz, die 75 Personen mit Fieber nach<br />

einem dokumentierten Zeckenstich untersuchte,<br />

wurde eine HGA bei 7 (10 %) Patienten<br />

diagnostiziert [14]. E. chaffeensis ist nur<br />

in <strong>No</strong>rdamerika prävalent.<br />

Klinik<br />

Die HGA-Infektion verläuft oftmals asymptomatisch<br />

oder wenig symptomatisch.<br />

Die HGA manifestiert sich – nach einer<br />

Inkubationszeit von 5 – 14 Tagen – als<br />

unspezifische fieberhafte Erkrankung mit<br />

Allgemeinsymptomen (Kopfschmerzen,<br />

Myalgien, Arthralgien, Übelkeit), seltener<br />

mit einem makulopapulösen oder petechialen<br />

Exanthem und sehr selten mit<br />

Meningitis. Infektionen mit Toxic- Shockähnlichen<br />

Verläufen und Todesfälle (in<br />

USA 0.6 %) sind vor allem bei immundefizienten<br />

Personen beschrieben. Klassischerweise<br />

zeigt sich im Labor eine transiente<br />

Leukozytopenie, Thrombozytopenie<br />

und eine leichte Transaminasenerhöhung.<br />

Bisher sind keine chronischen Verläufe<br />

oder Spätmanifestationen bekannt.<br />

Koinfektionen mit anderen gleichzeitig<br />

Zecken-übertragenen Erregern wurden<br />

beschrieben [15].<br />

Diagnostik<br />

Mittels Mikroskopie eines nach Wright-<br />

Giemsa gefärbten Blutausstrichs können<br />

in der akuten Phase einer HGA sogenannte<br />

Morulae im Zytoplasma von Granulozyten<br />

visualisiert werden (Sensitivität 25 – 75 %).<br />

In Vollblut kann Erreger-DNA mittels Polymerasekettenreaktion<br />

(PCR; Sensitivität<br />

60 – 90 %) nachgewiesen werden. Die Kultivierung<br />

gelingt nicht in Routinekulturen,<br />

sondern nur in speziellen Zellkultursystemen.<br />

Im Verlauf einer Infektion kann mittels<br />

Serologie (Immunfluoreszenz, Sensitivität<br />

90 %, ab 2. Krankheitswoche) eine<br />

Serokonversion oder ein vierfacher Antikörpertiteranstieg<br />

diagnostisch sein.<br />

Therapie<br />

Therapie der Wahl ist Doxycyclin 2 ×<br />

100 mg peroral für 10 – 14 Tage; bei Kindern<br />

fünf bis sieben Tage. Bei schwerer Erkrankung<br />

von Kindern ist Doxycyclin die<br />

Therapie der Wahl. Schwangere und Kinder<br />

wurden vereinzelt erfolgreich mit Rifampicin<br />

behandelt (20 mg / kg / Tag, maximal<br />

600 mg in zwei Dosen; Erwachsene 2 ×<br />

300 mg peroral für fünf bis sieben Tage).<br />

Rickettsiosen<br />

Rickettsien sind gramnegative Bakterien<br />

mit einem ausschliesslich intrazellulären<br />

Vermehrungszyklus, welche vor allem die<br />

vaskulären Endothelzellen von verschiedenen<br />

Zielorganen infizieren. Rund 30 humanpathogene<br />

Arten kommen weltweit in<br />

je unterschiedlichen geogra fischen Gebieten<br />

vor, entsprechend den Verbreitungsgebieten<br />

der Vektoren. Die Klassifizierung<br />

der Rickettsiosen umfasst vier Biogruppen:<br />

«Spotted Fever Biogroup» (Zeckenbissfieber-Gruppe;<br />

Transmission durch<br />

verschiedenste Zeckenarten), «Typhus<br />

Group» (Fleckfiebergruppe, Transmission<br />

durch Läuse und Flöhe), «Transitional<br />

Group» und «Scrub Typhus Biogroup»<br />

(Tsutsugamushi-Fiebergruppe).<br />

Epidemiologie<br />

Autochthone Zecken-assoziierte Infektionen<br />

durch Rickettsien sind in Mitteleuropa<br />

selten. Die überwiegende Anzahl<br />

von Rickettsiosen betrifft Reisende in den<br />

Mittelmeerraum (R. conorii, «Mittelmeer-<br />

Fleckfieber», «Mittelmeer-Zeckenbissfieber»,<br />

«Boutonneuse-Fieber») oder in andere<br />

Kontinente (R. africae und zahlreiche<br />

andere Arten in verschiedenen geografischen<br />

Orten). R. helvetica wird in Mitteleuropa<br />

sehr häufig in Ixodes-Zecken nachgewiesen;<br />

in der Schweiz in bis zu 25 % [10,<br />

11]. Die klinische Relevanz einer Infektion<br />

mit R. helvetica ist nicht geklärt, dürfte<br />

aber möglicherweise zum Teil für fieberhafte<br />

Erkrankungen nach Zeckenstich ursächlich<br />

sein [14]. Im Kanton Tessin<br />

(Schweiz) wurden mit R. slovaca infizierte<br />

Dermacentor marginatus-Zecken identifiziert<br />

[16]; R. monacensis wurde in Ixodes-Nymphen<br />

[11, 17] und R. massiliae<br />

in Rhipicephalus-Zecken entdeckt [2, 16],<br />

wobei in der Schweiz bisher nie über<br />

solche Infektionen berichtet wurde. R. rickettsii<br />

als Ursache des Rocky-Mountain-<br />

Fleckfiebers (engl. Rocky Mountain Spotted<br />

Fever) ist in <strong>No</strong>rdamerika endemisch.<br />

Klinik<br />

Rickettsiosen manifestieren sich häufig<br />

mit Fieber und unterschiedlichen Exanthemen.<br />

Folgende Symptomenkomplexe<br />

werden beobachtet [2]:<br />

– asymptomatische oder sehr milde Infektionen<br />

– Fieber mit Kopfschmerzen und zum<br />

Teil starken Myalgien plus meist ein<br />

Exanthem, aber nicht immer<br />

– Fieber mit Allgemeinbeschwerden plus<br />

Primärläsion nach Stich der Zecke<br />

(Eschar, Tâche noire) plus makulopapulöses<br />

Exanthem (z. B. Mittelmeer-Fleckfieber<br />

/Boutonneuse-Fieber, Afrikanisches<br />

Zeckenbissfieber)<br />

– Fieber mit petechialem Exanthem (z. B.<br />

Rocky Mountain Spotted Fever)<br />

– Syndrome mit Eschar und Lymphadenopathie,<br />

welche «Tick-borne Lymphadenopathy»<br />

(TIBOLA), «Dermacentorborne<br />

Necrosis Erythema and Lymphadenopathy»<br />

(DEBONEL) oder «Scalp<br />

52<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Eschar and Neck LymphAdenopathy after<br />

Tick bite» (SENLAT) genannt und<br />

durch R. slovaca oder R. raoultii verursacht<br />

werden [18].<br />

Das Mittelmeer-Fleckfieber (R. conorii)<br />

manifestiert sich nach einer Inkubationszeit<br />

von ungefähr sechs Tagen mit abrupt<br />

beginnendem hohem Fieber und Allgemeinsymptomen<br />

wie Müdigkeit, Muskelund<br />

Gelenkschmerzen. An der Stichstelle<br />

der Zecke entsteht ein Eschar (sichtbar in<br />

bis zu 70 % der Erkrankten), der zusammen<br />

mit der Reiseanamnese und dem<br />

Exanthem auf die Diagnose hinweist. Das<br />

generalisierte makulopapulöse Exanthem<br />

tritt etwa vier Tage nach Fieberbeginn<br />

auf, kann seltenerweise auch petechial erscheinen,<br />

wird bei über 95 % der Erkrankten<br />

manifest und kann auch Handflächen<br />

und Fusssohlen involvieren, spart aber<br />

das Gesicht aus. Die meisten Erkrankten<br />

bessern sich ohne Therapie nach etwa<br />

zehn Tagen, während aber das Exanthem<br />

dann oft noch 10 – 20 Tage sichtbar bleiben<br />

kann. Schwere Formen – vor allem bei<br />

Vorliegen von Grunderkrankungen wie<br />

Glucose- 6-Phosphat-Dehydro ge nase-<br />

Mangel, Alkoholismus, Immunsuppression,<br />

Diabetes mellitus, chronische Nierenerkrankungen<br />

– kommen etwa bei<br />

5 – 6 % der Erkrankten vor und die Mortalität<br />

beträgt 2 %.<br />

Die Ansteckung mit dem Afrikanischen<br />

Zeckenbissfieber (R. africae) geschieht oft<br />

in verschiedenen Nationalparks Südafrikas.<br />

Reisende streifen die aggressiv nach<br />

Wirten suchenden Amblyomma-Zecken<br />

von Gräsern ab und es sind zum Teil<br />

mehrere Eschar gleichzeitig zu sehen,<br />

da es oft zu mehreren Zeckenstichen<br />

(durch mehrere Zecken) kommt. Regional<br />

tritt eine Lymphadenopathie auf. Die<br />

Er krankung verläuft ansonsten ähnlich<br />

wie das Mittelmeer-Fleckfieber, meist jedoch<br />

etwas milder.<br />

Die Symptomatik des Rocky Mountain<br />

Spotted Fever umfasst Fieber, Kopfweh,<br />

Myalgien, Nausea, Erbrechen und Abdominalschmerzen.<br />

Ein petechiales Exanthem<br />

ist häufig, kann aber oft erst verzögert<br />

sichtbar werden. Das Exanthem<br />

beginnt an Handgelenken und Sprunggelenken<br />

bevor es zu einer proximalen<br />

Ausbreitung kommt; Hand- und Fussflächen<br />

können im späteren Verlauf involviert<br />

werden. Hautnekrosen, Fingergangrän,<br />

neurologische Komplikationen<br />

und Lungenödem mit ARDS (Acute Respiratory<br />

Distress Syndrome) sind Zeichen einer<br />

schweren Infektion.<br />

Bei den auch in Mitteleuropa vorkommenden<br />

Syndromen mit Eschar und<br />

Lymphadenopathie befindet sich der<br />

Eschar oft im Haarboden und zervikal tritt<br />

eine Lymphadenopatie auf.<br />

Diagnostik<br />

Der direkte molekulare Erregernachweis<br />

aus EDTA-Blut oder Hautbiopsien kann<br />

mittels gattungsspezifischer oder speziesspezifischer<br />

PCR-Verfahren in der akuten<br />

Phase in rund 70 % gelingen. Bei den serologischen<br />

Untersuchungsverfahren ab der<br />

zweiten Erkrankungswoche ist die Immunfluoreszenz<br />

sensitiv und spezifisch,<br />

währenddem die ELISA-Systeme weniger<br />

verlässlich sind. Zur Differenzierung der<br />

Antikörper zwischen einzelnen Mitgliedern<br />

innerhalb einer Fleckfieber-Gruppe<br />

müssen spezielle Westernblot-Verfahren<br />

angewandt werden, die nur in wenigen<br />

Laboratorien verfügbar sind. Rickettsien<br />

können in verschiedenen Zellkulturen angezüchtet<br />

werden; die Kultur ist jedoch<br />

schwierig und spezialisierten Laboratorien<br />

vorbehalten.<br />

Therapie<br />

Die Therapie aller Formen der Rickettsiosen<br />

erfolgt mit Doxycyclin 2 × 100 mg täglich<br />

für 3 bis 14 Tage, je nach Schweregrad<br />

der Erkrankung. Das Antibiotikum kann<br />

drei Tage nach klinischer Besserung gestoppt<br />

werden. Bei Kontraindikationen,<br />

Schwangeren oder bei Kindern kann bei<br />

leichten Verlaufsformen auch Azithromycin<br />

500 mg für fünf bis sieben Tage eingesetzt<br />

werden. Bei schweren Formen soll<br />

auch bei Schwangeren und Kindern Doxycyclin<br />

vorgezogen werden, das zunehmend<br />

bei diesen Patientengruppen als sicher<br />

angesehen wird [19]. Chinolone sollen<br />

nicht eingesetzt werden, da Therapieversagen<br />

häufig sind und Resistenzen<br />

gegen die Substanzklasse vorkommen.<br />

Zecken-Rückfallfieber und<br />

B. miyamotoi-Infektion<br />

Es werden zwei Formen des Rückfallfiebers<br />

unterschieden: 1) das Läuse-Rückfallfieber<br />

(epidemisches Rück fallfieber) und<br />

2) das Zecken-übertragene (endemische)<br />

Rückfallfieber, welches durch über 20 bekannte<br />

humanpathogene Spirochäten<br />

(Borrelia sp.) verursacht wird, die in Mitteleuropa<br />

aber nicht vorkommen. Kürzlich<br />

wurde die vorher unbekannte B. miyamotoi-Infektion<br />

beschrieben, welche in den<br />

Verbreitungsgebieten der Lyme-Borreliose<br />

endemisch ist.<br />

Epidemiologie<br />

Die durch Ornithodoros-Lederzecken («Soft<br />

Ticks») übertragenen Rückfallfieber-Borrelia<br />

sp. werden in «Alte Welt»- (B. hispanica,<br />

B. duttonii, B. crocidurae u. a.) und «Neue<br />

Welt»-Arten (B. hermsii, B. turicatae u. a.)<br />

eingeteilt. B. hispanica ist auf der Iberischen<br />

Halbinsel und in Marokko endemisch.<br />

Infektionen durch B. miyamotoi, die<br />

phylogenetisch mit den Rückfallfieber-Borrelien<br />

verwandt ist und durch Ixodes-Zecken<br />

übertragen wird, wurden erstmals<br />

2011 in Russland und in der Folge in<br />

<strong>No</strong>rdamerika, Europa und Japan beschrieben<br />

[20]. In der Schweiz wurde der Erreger<br />

in 2.5 % (städtische Gebiet und Agglomerationen)<br />

und in 4.2 % (Westschweiz) von gesammelten<br />

Zecken nachgewiesen [10, 11].<br />

Klinik<br />

Abhängig von der Borrelien-Art und Komorbiditäten<br />

verläuft das Lederzecken-assoziierte<br />

Rückfallfieber mild bis schwer<br />

und das Spektrum klinischer Manifestationen<br />

ist breit. Das Rückfallfieber manifestiert<br />

sich nach einer Inkubationszeit von<br />

4 – 18 Tagen mit einem plötzlichen Krankheitsbeginn<br />

und schwerem Krankheitsgefühl.<br />

Mit den wiederkehrenden Fieberschüben<br />

mit Schüttelfrost und starken<br />

Kopfschmerzen werden häufig Arthralgien,<br />

Myalgien, trockener Husten und<br />

abdominelle Schmerzen beobachtet. Die<br />

Fieberattacken dauern drei bis sieben<br />

Tage und werden gefolgt von fieberfreien<br />

Intervallen von einigen Tagen bis Wochen,<br />

durchschnittlich 4 – 14 Tage. Beim Läuse-<br />

Rückfallfieber ist das Krankheitsbild in<br />

der Regel schwerer als beim Zecken-Rückfallfieber;<br />

bei Letzterem kommen auch<br />

weniger Organmanifestationen wie Splenomegalie,<br />

Hepatomegalie, respiratorische<br />

Symptome oder eine Beteiligung des<br />

Zentralnervensystems vor [21].<br />

Die häufigsten Symptome bei der B.<br />

miyamotoi-Infek tion («Hard Tick-borne Relapsing<br />

Fever») – nach einer Inkubationsperiode<br />

von 12 – 16 Tagen – sind Fieber, Fatigue,<br />

Kopfschmerzen, Frösteln, Myalgien,<br />

Arthralgien und Nausea. Schwere Verläufe<br />

einschliesslich Meningoenzephalitis wurden<br />

beobachtet. Das Krankheitsbild manifestiert<br />

sich unspezifisch und soll differenzialdiagnostisch<br />

bei fieberhaften Erkrankungen<br />

in geografischen Gebieten erwogen<br />

werden, wo auch die Lyme-Borreliose endemisch<br />

ist [22]. Ein Rückfallfiebermuster<br />

wurde in den USA bei 4 % [23] und in der<br />

initialen Publikation aus Russland bei 11 %<br />

[24] der Erkrankten beobachtet; möglicherweise<br />

wäre ein wiederkehrendes Fieber<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 53


Perspectives<br />

häufiger, wenn bei den beschriebenen Fallserien<br />

nicht (frühzeitig) antibiotisch behandelt<br />

worden wäre. Leukozytopenie,<br />

Thrombozytopenie und erhöhte Transaminasen<br />

wurden beschrieben.<br />

Diagnostik<br />

Der mikroskopische Direktnachweis von<br />

Borrelien im Blutausstrich ist die verfügbare<br />

Diagnostik der Wahl, bedingt aber<br />

erfahrene Mikroskopierende. Serologische<br />

Tests sind nicht verfügbar. Molekulare<br />

Methoden oder die Kultur in Spezialmedien<br />

werden nur in wenigen Labors durchgeführt.<br />

Therapie<br />

Bei schwerem Rückfallfieber sind intravenöses<br />

Penicillin G oder Ceftriaxon die<br />

Therapie der Wahl. Amoxicillin ist weniger<br />

wirksam. Im Verlauf oder bei milderen<br />

Erkrankungen wird Doxycyclin, bei Kontraindikationen<br />

Azith romycin, eingesetzt.<br />

Innerhalb von Stunden nach Beginn einer<br />

antibiotischen Therapie kann eine Jarisch-Herxheimer-Reaktion<br />

mit Fieber<br />

und mit akuter schwerer Exazerbation der<br />

Symptomatik auftreten [21].<br />

Bei der B. miyamotoi-Infektion scheinen<br />

Doxycyclin, Amoxicillin und Ceftriaxon<br />

effektive Therapieoptionen [22].<br />

Babesiose<br />

Die Babesiose wird durch die Protozoen<br />

Babesia microti, B. divergens und andere<br />

Babesienarten verursacht, welche die Erythrozyten<br />

infizieren und meist durch Zecken,<br />

aber selten auch durch Bluttransfusionen<br />

oder transplazentar übertragen<br />

werden. In den Oststaaten der USA ist das<br />

Risiko relevant, dass eine mit B. microti<br />

infizierte Person Blut spendet, da diese Infektion<br />

über Monate im Blut persistieren<br />

und asymptomatisch verlaufen kann.<br />

Epidemiologie<br />

Die häufigste humanpathogene Art, B. microti,<br />

kommt vor allem in den nordöstlichen<br />

und mittelwestlichen Staaten der<br />

USA und sporadisch in anderen Ländern<br />

der nördlichen Hemisphäre vor. Obwohl<br />

der Erreger auch in Zecken und Tierreservoire<br />

in Europa und der Schweiz nachgewiesen<br />

wurde [25, 26], wurden in Europa<br />

erst anekdotische Fallbeschreibungen von<br />

humanen B. microti-Infektionen publiziert<br />

[27]. In Europa wurden bisher weniger als<br />

100 Kasuistiken von Babesiosen publiziert,<br />

die vor allem durch B. divergens, Babesia<br />

venatorum (auch Babesia sp. EU1 genannt)<br />

sowie vereinzelt durch eine neuartige Babesia<br />

crassa-like Babesienart verursacht<br />

wurden [28 – 30].<br />

Klinik<br />

Die Infektion verläuft bei Immungesunden<br />

oft asymptomatisch, kann aber auch<br />

zu schweren Erkrankungen und zum Tod<br />

führen. Die klinische Präsentation ist –<br />

nach einer Inkubationszeit von einer bis<br />

vier Wochen – meist ein unspezifisches<br />

febriles Krankheitsbild [31]. Die Erkrankung<br />

beginnt mit Prodromi wie Müdigkeit<br />

und Malaise, gefolgt von Fieber mit unterschiedlichen<br />

Allgemein beschwerden<br />

wie Frösteln, Schwitzen, Kopfschmerzen,<br />

Myalgien und Arthralgien, Nausea, trockener<br />

Husten und zum Teil Abdominalbeschwerden.<br />

Labormässig steht eine hämolytische<br />

Anämie im Vordergrund; die<br />

Leberenzyme sind oft etwas erhöht und<br />

zum Teil wird eine Thrombozytopenie beobachtet.<br />

Bei splenektomierten, immundefizienten<br />

oder älteren Personen kann es<br />

zu schwersten Infektionen mit pulmonalen<br />

Komplikationen, disseminierter intravasaler<br />

Gerinnung, Herzinsuffizienz, Milzruptur<br />

und Koma kommen, die zum Tod<br />

führen können. Koinfektionen mit gleichzeitig<br />

anderen Zecken-übertragenen Infektionen<br />

wurden beobachtet.<br />

Diagnostik<br />

Die Diagnose erfolgt mittels Mikroskopie<br />

eines nach Wright- Giemsa gefärbten<br />

Blutausstrichs. Die Parasiten finden sich<br />

intraerythrozytär und können mit Malariaparasiten<br />

verwechselt werden. Der molekulare<br />

DNA- Nachweis oder Serologien<br />

(Immunfluoreszenz) werden in Speziallabors<br />

angeboten. Eine Serokonversion oder<br />

ein vierfacher Titeranstieg sind diagnostisch,<br />

was aber erst im Verlaufe der Infektion<br />

nach Antikörperbildung beobachtet<br />

werden kann. Bei schweren Krankheitsbildern<br />

ist somit die schnelle Mikroskopie<br />

des Blutbildes entscheidend.<br />

Therapie<br />

Bei leichten bis mittelschweren Infektionen<br />

werden Atovaquon 2 × 750 mg plus<br />

Azithromycin 500 bis 1000 mg peroral für<br />

sieben bis zehn Tage oder Clindamycin<br />

plus Chinin eingesetzt. Bei schweren Erkrankungen<br />

werden intensivmedizinische<br />

Massnahmen, Austauschtransfusionen<br />

und verschiedene Medikamentenkombinationen<br />

eingesetzt [32].<br />

Zecken-übertragene virale Infektionen<br />

Die virologische Taxonomie der Zeckenübertragenen<br />

Viren umfasst ein diverses<br />

Spektrum von Viren aus sechs Familien:<br />

Flaviviridae, Bunyaviridae, Orthomyxoviridae,<br />

Rhabdoviridae, Reoviridae und Asfarviridae<br />

(kein humanpathogener Vertreter:<br />

Afrikanisches Schweinepestvirus). Klinisch<br />

verursachen die Viren fieberhafte Erkrankungen,<br />

Meningoenzephalitis oder hämorrhagische<br />

Fieber [33 – 36].<br />

Virale Zecken-Enzephalitis<br />

Epidemiologie<br />

In Tabelle 1 sind eine Auswahl von Zeckenenzephalitis-Viren,<br />

deren Vektoren und<br />

ihre Verbreitungsgebiete dargestellt. Abgesehen<br />

von der in Europa häufigen FSME<br />

treten die anderen viralen Infektionen<br />

sporadisch in lokalisierten Endemiegebieten<br />

auf und werden wohl aufgrund einer<br />

nicht zugänglichen Erreger-spezifischen<br />

Diagnostik oft nicht virologisch klassifiziert.<br />

Klinik<br />

Viele Infektionen verlaufen asymptomatisch<br />

oder mild oder klingen nach einer<br />

Fieberphase ab; andere verlaufen zweiphasig,<br />

mit einer initialen Fieberphase, gefolgt<br />

– nach einer afebrilen Periode – von<br />

einer meningoenzephalitischen Phase.<br />

Akute meningitische oder enzephalitische<br />

Erkrankungen sind ebenfalls möglich.<br />

Die meningoenzephalitischen Erkrankungen<br />

manifestieren sich als lymphozytäre<br />

Meningitis oder Enzephalitis<br />

mit Bewusstseinseinschränkungen und<br />

manchmal neurologischen Ausfällen. Zur<br />

Differenzialdiagnostik gehört eine exakte<br />

Reiseanamnese.<br />

Die Klinik einer menschlichen Louping-ill-Infektion<br />

ähnelt der zentraleuropäischen<br />

FSME, verläuft ebenfalls in zwei<br />

Phasen, aber milder. Die Eyach-Virus-Infektion<br />

manifestiert sich mit Fieber, Kopfund<br />

Gliederschmerzen. Bei etwa der Hälfte<br />

der Erkrankten kommt es zu einer zweiten<br />

Phase mit Meningitis, Orchitis, Myokarditis<br />

und Magen-Darmblutungen. Die<br />

Bhanjavirus-Infektion ist eine fieberhafte<br />

Erkrankung mit Meningoenzephalitis und<br />

Paresen. Tribecvirus und Lipovnikvirus<br />

verursachen eine fieberhafte Erkrankung<br />

mit aseptischer Meningoenzephalitis. Das<br />

Alongshan-Virus als Ursache einer fieberhaften<br />

Erkrankung wurde kürzlich erstmals<br />

in China beschrieben [37]. Inzwischen<br />

wurde das Virus auch in der Schweiz<br />

[38, 39] und anderen europäischen Ländern<br />

in Ixodes-Zecken gefunden. Ob und<br />

wie häufig das Virus auch in Europa zu febrilen<br />

Erkrankungen führt, ist zurzeit unbekannt.<br />

54<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Diagnostik<br />

Eine Erreger-spezifische molekulare Diagnostik<br />

erfolgt aus Blut oder Liquor, die aber<br />

meist nur in Speziallabors durchgeführt<br />

wird. In der Phase der Enzephalitis oder<br />

Meningitis sind die molekularen Tests<br />

zum Teil negativ, da es sich um eine immunologische<br />

Reaktion handelt und die Viren<br />

nicht mehr nachweisbar sind. Verschiedene<br />

Viren können in Zellkultursystemen<br />

isoliert werden. Spezifische serologische<br />

Tests sind – ausser zum Nachweis einer<br />

FSME – nicht breit verfügbar.<br />

Therapie<br />

Eine kausale antivirale Therapie ist nicht<br />

bekannt.<br />

Krim-Kongo und andere virale<br />

hämorrhagische Zeckenbissfieber<br />

Die Zecken-übertragenen hämorrhagischen<br />

Fieber werden in Tabelle 1 aufgelistet.<br />

Die Differenzialdiagnose erfordert eine<br />

präzise Reise- und Berufsanamnese.<br />

Das Krim-Kongo-Hämorrhagische-Fiebervirus<br />

(KKHFV) wird durch Zecken, nosokomial<br />

durch Sekrete von Erkrankten oder<br />

kontaminierte Gegenstände sowie durch<br />

Blut und Sekrete von Tieren (nicht aber<br />

Fleisch) übertragen. Ziel zellen des Virus<br />

sind mononukleäre Phagozyten, Endothelzellen<br />

und Hepatozyten.<br />

Epidemiologie<br />

Das im Mittelmeerraum, in Osteuropa, Afrika<br />

und Asien endemische KKHFV ist zwar<br />

in Europa selten, aber differenzialdiagnostisch<br />

relevant, da es eine erhebliche Sterblichkeit<br />

verursacht und auch von erkrankten<br />

Personen oder infizierten Tieren auf<br />

andere Menschen übertragen werden kann.<br />

Der Zecken-Vektor ist Hyalomma sp. [40,<br />

41]. Beruflich exponierte Personen arbeiten<br />

in der Tierzucht, im Schlachthof oder der<br />

Veterinärmedizin. Folgende Länder Eurasiens<br />

haben KKHF gemeldet: Albanien, Armenien,<br />

Bulgarien, Griechenland, Kazakhstan,<br />

Kosovo, Russland, Serbien, Spanien,<br />

Tajikistan, Türkei, Turkmenistan, Ukraine,<br />

Usbekistan. Zwischen 2008 und 2020 wurden<br />

von den Europäischen Centres for Disease<br />

Control in Europa jährlich zwischen<br />

2 und 14 Erkrankungen erfasst [42].<br />

Klinik<br />

Die KKHFV-Infektion kann asymptomatisch<br />

oder subklinisch verlaufen. Nach einer<br />

Inkubationsperiode von ein bis neun<br />

Tagen (bis über 50 Tage sind berichtet)<br />

präsen tieren sich symptomatische Personen<br />

vorerst mit einer unspezifischen fieberhaften<br />

Erkrankung mit Myalgien,<br />

Schwindel, Lichtempfindlichkeit, Nausea<br />

und Abdominalschmerzen. Nach dieser<br />

prähämorrhagischen Phase können Petechien,<br />

Ekchymosen, Schleimhautblutungen,<br />

Nasenbluten, Blutungen im Gastrointestinaltrakt,<br />

in den Harnwegen, Atemwegen<br />

und dem Zentralnervensystem, eine<br />

nekrotisierende Hepatitis und konsekutiv<br />

ein Multiorganversagen auftreten, mit einer<br />

Sterblichkeit von 5 % (und höher). Die<br />

lange Genesungsphase ist charakterisiert<br />

durch Leistungsintoleranz, Kopfschmerzen,<br />

Schwindel, Gemütsschwankungen,<br />

zum Teil Aggressivität, Tachykardie, Polyneuropathie,<br />

Hör- und Visusverminderung<br />

oder kognitiven Funktionseinbussen.<br />

Diagnostik<br />

Das Virus kann bis 10 – 15 Tage nach Infektion<br />

mittels molekularer Methoden direkt<br />

nachgewiesen werden. Eine spezifische<br />

IgM-Antikörperantwort beginnt ab Tag<br />

fünf. Die Serokonversion oder ein vierfacher<br />

IgG-Titeranstieg unterstützen die Diagnose,<br />

kommen aber für die zeitnahe Patientenbetreuung<br />

zu spät. Probenmaterial<br />

muss unter Biosicherheitsmassnahmen<br />

entnommen und verarbeitet werden.<br />

Therapie<br />

Die Therapie ist primär eine supportive.<br />

Oral oder intravenös verabreichtes Ribavirin<br />

wurde als antivirale Behandlung verwendet,<br />

aber ohne klare Evidenz. Der Stellenwert<br />

von Rekonvaleszentenserum wird<br />

reevaluiert.<br />

Tularämie<br />

Die im Volksmund «Hasenpest» genannte<br />

bakterielle Infektion durch Francisella tularensis<br />

ist eine Zoonose, die verschiedene<br />

Übertragungswege hat: Zecken- oder Insektenstich;<br />

direkter Kontakt mit infizierten<br />

Tieren oder Kadavern; oder Inhalation<br />

oder Kontakt mit kontaminiertem Staub<br />

oder Wasser.<br />

Epidemiologie<br />

In der Schweiz untersteht die Tularämie<br />

der Meldepflicht. Bei rund 45 % der gemeldeten<br />

Fälle wird ein Zecken- oder «Insektenstich»<br />

als Übertragungsweg gemeldet;<br />

bei einem Drittel eine Exposition gegenüber<br />

Tieren, einer Quelle mit nicht trinkbarem<br />

Wasser oder dem Einatmen von<br />

Staub oder Aerosolen in landwirtschaftlicher<br />

Umgebung. In rund 20 % bleibt die<br />

Exposition unbekannt. Währenddem vor<br />

20 Jahren nur wenige Infektionen gemeldet<br />

wurden, beträgt die durchschnittliche<br />

Zahl von in der Schweiz Zecken-übertragener<br />

Tularämie in den letzten Jahren<br />

rund 60 pro Jahr (2018: 71 Fälle) [43]. F.<br />

tularensis wurde in der Schweiz in 0.12 %<br />

und in Süddeutschland in 8 % von untersuchten<br />

Zecken nachgewiesen [44, 45].<br />

Klinik<br />

Generell kann die Tularämie klinisch<br />

sechs Verlaufsformen zeigen: die (1) ulzeroglanduläre,<br />

(2) glanduläre, (3) okuloglanduläre,<br />

(4) oropharyngeale, (5) pneumonische<br />

und (6) typhoidale Form. Abhängig<br />

vom Ansteckungsweg entwickeln<br />

sich unterschiedliche Krankheitsbilder,<br />

die von Allgemeinsymptomen wie Fieber,<br />

Muskel- und Gelenkschmerzen begleitet<br />

werden. Nach einem Zeckenstich kommt<br />

es an der Stichstelle meist zu einem kleinen<br />

Ulkus (Eschar) und in der Folge zu einer<br />

Anschwellung der regionalen Lymphknoten<br />

(glanduläre Tularämie).<br />

Diagnostik<br />

Die Bakterien können aus Blut oder Biopsiematerial<br />

unter Biosicherheitsmassnahmen<br />

kultiviert werden. Kulturen nach Beginn<br />

von Antibiotika sind oft negativ. Im<br />

Verlauf der Erkrankung können serologisch<br />

spezifische Antikörper nachgewiesen<br />

werden, was aber für die Diagnostik in<br />

der Akutphase zu Verzögerungen führt.<br />

Der molekulare Nachweis von F. tularensis<br />

DNA kann aus Biopsiematerial (Eschar,<br />

Lymphknoten) gelingen.<br />

Therapie<br />

Bei mildem bis moderatem Verlauf (ambulant)<br />

ist die Therapie der Wahl Ciprofloxacin<br />

2 × 500 mg für 10 – 14 Tage. Mit<br />

einer erhöhten Rezidivrate ist beim Einsatz<br />

von Doxycyclin 2 × 100 mg für<br />

14 – 21 Tage zu rechnen. Bei schwerem Verlauf<br />

ist eine intravenöse Therapie mit<br />

Gentamicin 5 mg / kg Körpergewicht 1×<br />

täglich nötig plus Ciprofloxacin 2 × 500 mg<br />

peroral oder 2 × 400 mg intravenös für<br />

10 – 14 Tage.<br />

Seltene Zecken-übertragene<br />

Infektionen<br />

Weitere Pathogene wurden in Zecken<br />

nachgewiesen: Candidatus Neoehrlichia<br />

mikurensis wurde in der Schweiz in<br />

6.2 – 6.4 % von untersuchten Zecken gefunden<br />

[10, 11]; Coxiella als Erreger des Q-Fiebers<br />

in Europa durchschnittlich in 4.8 %<br />

[46] (in der Schweiz in 0 % [9]), wobei unklar<br />

bleibt, ob es tatsächlich zu Zeckenübertragenen<br />

Infek tionen durch C. burnetii<br />

beim Menschen kommen kann. Die<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 55


Perspectives<br />

Tabelle 2. Verbreitung von Zecken in Europa und in der Schweiz<br />

Zecke Geografische Verbreitung* Zecken-übertragene Mikroorganismen<br />

Amblyomma sp. • Nicht vorkommend in Europa<br />

• Diverse Amblyomma sp. in <strong>No</strong>rd-, Südamerika,<br />

Afrika, Asien<br />

Dermacentor marginatus<br />

(«Schafzecke», oder «Frühjahrswaldzecke»):<br />

sonnige<br />

Waldränder, Trockenwiesen<br />

Dermacentor reticulatus<br />

(«Auwaldzecke»): Feuchtgebiete<br />

(Moore, Auwälder),<br />

Laubwälder<br />

Haemaphysalis inermis<br />

(«Winterzecke»)<br />

Hyalomma lusitanicum<br />

(«Hyalomma- Zecke»):<br />

Trocken- und Halbtrockengebiete<br />

Hyalomma marginatum<br />

(«Hyalomma- Zecke»):<br />

Trocken- und Halbtrockengebiete<br />

Ixodes persulcatus<br />

(«Taigazecke»)<br />

Ixodes ricinus («Gemeiner<br />

Holzbock»): dichtes Unterholz,<br />

Wälder, angrenzende<br />

Lichtungen, Gärten, Stadtpärke<br />

Ornithodorus (oder Carios)<br />

erraticus (« Lederzecke»)<br />

Rhipicephalus sanguineus<br />

(« Braune Hundezecke»):<br />

trockene Gebiete<br />

• Mittelmeergebiete<br />

• Verschiedene Orte in Deutschland<br />

• Asien<br />

• Schweiz<br />

• <strong>No</strong>rdspanien, Frankreich, Mitteleuropa, Osteuropa<br />

• Südeuropa, Frankreich, Balkan, Osteuropa, Türkei<br />

• Georgien, Armenien, Aserbaidschan, Naher Osten,<br />

Iran<br />

• Iberische Halbinsel, Sardinien, Sizilien<br />

• <strong>No</strong>rdafrika<br />

• Schweiz: Tessin<br />

• Mittelmeerraum, Osteuropa<br />

• z. T. neu auch in Zentral-, <strong>No</strong>rdeuropa<br />

• <strong>No</strong>rdafrika<br />

• Asien, Süden Russlands, Pakistan, Turkmenistan<br />

• Finnland, baltische Staaten, Polen<br />

• Asien<br />

• Schweiz<br />

• ganz Europa inkl. Süden und <strong>No</strong>rden<br />

• Anaplasma sp., Ehrlichia sp.<br />

• Borrelia sp.<br />

• Coxiella burnetii<br />

• Francisella tularensis<br />

• KKHFV**<br />

• Rickettsia sp.<br />

• Omsker Hämorrhagisches Fiebervirus<br />

• R. conorii<br />

• R. slovaca<br />

• Babesia sp.<br />

• C. burnetii<br />

• F. tularensis<br />

• FSME Virus**<br />

• Omsker Hämorrhagisches Fiebervirus<br />

• Rickettsia slovaca<br />

• FSME Virus**<br />

• R. slovaca<br />

• Babesia bovis<br />

• KKHFV**<br />

• Dhorivirus<br />

• FSME Virus**<br />

• KKHFV**<br />

• R. aeschlimanni<br />

• Rickettia sp.<br />

• Spanien • Borrelia hispanica<br />

• Schweiz: Süden, Ostschweiz<br />

• <strong>No</strong>rddeutschland<br />

• Südeuropa, Frankreich, Balkan, Türkei<br />

• <strong>No</strong>rdafrika<br />

• A. phagocytophilum<br />

• B. afzelii<br />

• B. garinii<br />

• FSME Virus**<br />

• R. helvetica<br />

• Viren, diverse (Negishivirus, Uukuniemivirus)<br />

• A. phagocytophilum<br />

• B. afzelii<br />

• B. burgdorferi sensu stricto<br />

• B. garinii<br />

• B. valaisianaa<br />

• Babesia divergens<br />

• C. burnetii<br />

• F. tularensis<br />

• FSME Virus**<br />

• KKHFV**<br />

• R. helvetica<br />

• R. slovaca<br />

• Viren, diverse (Louping-ill-Virus, Negishivirus,<br />

Uukuniemivirus, Ervevirus, Eyachvirus, Tribecvirus,<br />

Lipovnikvirus, Bhanjavirus)<br />

• A. phagocytophilum<br />

• B. burgdorferi sensu lato<br />

• C. burnetii<br />

• KKHFV**<br />

• R. conorii<br />

• R. massiliae<br />

• Viren, diverse (Liponvnikvirus)<br />

Anmerkungen: * Landkarten: https://www.ecdc.europa.eu/en/disease-vectors/surveillance-and-disease-data/tick-maps; ** FSME, Frühsommer-<br />

Meningoenzephalitis Virus; KKHFV, Krim-Kongo-hämorrhagisches Fieber Virus.<br />

56<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Transmission der Katzenkratzkrankheit<br />

via Zecken wird kontrovers beurteilt und<br />

ist nicht etabliert [47, 48]. Weitere potentiell<br />

humanpathogene Erreger wie Spiroplasma<br />

sp. wurden in Europa in Zecken<br />

entdeckt [49].<br />

Kasuistiken von Infektionen mit Candidatus<br />

N. mikurensis werden zunehmend<br />

in der Schweiz, Europa und Asien beschrieben.<br />

Das intrazelluläre Bakterium<br />

wird durch Ixodes übertragen, wobei bei<br />

vielen Fallbeschreibungen ein Zeckenstich<br />

nicht eruierbar war. Die Neoehrlichiose<br />

scheint vor allem bei immundefizienten<br />

Personen zu langandauernden<br />

fieberhaften Erkrankungen mit zum Teil<br />

vaskulären und thromboembolischen<br />

Komplikationen zu führen. Da das Bakterium<br />

in Blutkulturen nicht wächst, wird die<br />

Infektion wohl oft verpasst. Der Nachweis<br />

erfolgt mit molekularen Methoden aus<br />

Blutproben, zum Beispiel mittels der bakteriellen<br />

breitspektrum-16S-rRNA-Gen-<br />

PCR. Mit Doxycyclin kann eine Heilung<br />

erzielt werden [50, 51].<br />

Infektionen durch Spiroplasma sp.<br />

wurden vereinzelt bei immundefizienten<br />

Personen (mit Agammaglobulinämie oder<br />

nach Organtransplantation) diagnostiziert,<br />

wobei der Übertragungsweg der Infektion<br />

meist unklar blieb [52]. Die klinischen Manifestationen<br />

waren fieberhafte Zustände,<br />

zum Teil mit Hepatitis. Die Therapie mit<br />

Doxycyclin und Azithromycin scheint erfolgreich.<br />

S. ixodetis wurde in okulären Proben<br />

von Neugeborenen mit kongenitalem<br />

Katarakt und Uveitis nachgewiesen [49],<br />

wobei hier eine direkte Transmission via<br />

Zecken unwahrscheinlich erscheint.<br />

Differenzialdiagnostische<br />

Überlegungen<br />

Daran denken …<br />

Die Differenzialdiagnose, ob die klinische<br />

Präsentation auf eine Zecken-übertragene<br />

Infektion hinweisen könnte, beginnt mit<br />

dem Darandenken, einer gezielten Anamnese<br />

und einer sorgfältigen körperlichen<br />

Untersuchung, da – abgesehen vom<br />

Erythema migrans – die einzelnen Leitsymptome<br />

von Zecken-assoziierten Infektionen<br />

unspezifisch sind (Tabelle 3). Die<br />

Patienten selber berichten oftmals nicht<br />

über eine mögliche Exposition gegenüber<br />

Zecken; weniger als 50 % der Infizierten haben<br />

einen Zeckenstich wahrgenommen.<br />

Die folgenden Hinweise initiieren die<br />

differenzialdiagnostischen Überlegungen:<br />

1. Eine Zecken-übertragene Infektion<br />

überhaupt in Betracht ziehen!<br />

2. Aufenthalt in Endemiegebieten von<br />

Vektoren und Pathogenen (inkl. präzise<br />

Reiseanamnese)?<br />

3. Mögliche Exposition gegenüber Zecken?<br />

– Anamnestische Fragen zu Beruf,<br />

Sport, Freizeitaktivitäten, Mobilität<br />

und Reisen können auf eine Exposition<br />

hindeuten.<br />

4. Leitsymptome, insbesondere Symptomenkomplexe<br />

beziehungsweise «Muster»<br />

von Leitsymptomen und Befunden?<br />

– zum Beispiel Fieber plus Hautbefunde<br />

(Rickettsiosen); Fieber plus<br />

Konstellationen von Laborbefunden<br />

(Transaminasenerhöhung und Thrombozytopenie<br />

bei Anaplasmose und Ehrlichiose);<br />

siehe Tabelle 3.<br />

5. Dynamik von klinischen Manifestationen<br />

im Krankheitsverlauf? – zum Beispiel<br />

«zweigipfliger» Verlauf der FMSE;<br />

Fiebermuster bei Zecken-Rückfallfieber.<br />

6. Befunde einer sorgfältigen klinischen<br />

Untersuchung, inklusive vollständiges<br />

Absuchen der Haut (Suche nach Eschar,<br />

Exanthemen, Lymphadenopathie etc.).<br />

7. Immundefizienz oder Grundkrankheit?<br />

– Wachsamkeit betreffend atypischen<br />

oder schweren, gegebenenfalls foudroyanten<br />

und lebensbedrohlichen klinischen<br />

Verläufen.<br />

8. Impfstatus? – Impfung gegen FSME.<br />

Immundefizienz?<br />

Wie bei jeder Differenzialdiagose muss<br />

rasch erfasst werden, ob eine Immunsuppression,<br />

eine Splenektomie oder eine<br />

Grundkrankheit vorliegt, da Zecken-übertragene<br />

Infektionen in solchen Situationen<br />

schwerer und gar (akut) lebensbedrohlich<br />

verlaufen können. In solchen Situationen<br />

ist eine schnelle Diagnostik besonders<br />

wichtig.<br />

Leitsymptome und Krankheitsverläufe<br />

im Kontext<br />

Die verschiedenen Leitsymptome wie<br />

Fieber, Allgemeinsymptome, Haut- oder<br />

Organsymptome (Arthritis, Me ningo enzephalitis<br />

etc.) und Laborbefunde sind isoliert<br />

betrachtet meist unspezifisch. Der<br />

Kontext mit der Anamnese, das Auftreten<br />

von Symptom- oder Laborkonstellationen<br />

oder die Dynamik von Symptomen und<br />

Befunden im Krankheitsverlauf ergeben<br />

aber oftmals deutliche Hinweise auf eine<br />

mögliche Ursache (Tabelle 1).<br />

Kenntnisse unterschiedlicher Krankheitsverläufe<br />

und klinischer Manifestationen<br />

entlang der Zeitachse unterstützen<br />

die differenzialdiagnostischen Überlegungen:<br />

– Zecken-übertragene Infektionen verlaufen<br />

oft wenig symptomatisch oder<br />

unspezifisch, zum Beispiel mit Fieber<br />

und Allgemeinsymptomen ohne organbezogene<br />

Beschwerden oder Befunde<br />

(Anaplasmose, Babesiose, Rickettsiosen,<br />

virale Infektionen)<br />

– Leitsymptome treten aufgrund des<br />

zeitlichen Verlaufs einer Erkrankung<br />

oftmals nicht in der Saison der Zeckenaktivität<br />

auf, wie zum Beispiel die<br />

Lyme-Arthritis, die durchschnittlich<br />

sechs Monate nach Infektion und somit<br />

auch im Winter auftreten kann<br />

– der Verlauf ist oft nicht «lehrbuchmässig»:<br />

die FSME verläuft nicht immer<br />

«zweigipflig», das heisst die meningitische<br />

Phase bei FSME kann fehlen oder<br />

sie kann unmittelbar – ohne asymptomatische<br />

Periode – unmittelbar nach<br />

einer initialen Fieberphase auftreten<br />

– Manifestationen eines Stadium II oder<br />

III der Lyme-Borreliose können ohne<br />

vorherige Wahrnehmung früherer Stadien<br />

auftreten<br />

– zum Zeitpunkt eines Erythema migrans<br />

können Fieber und Allgemeinsymptome<br />

auftreten: dies kann allein durch<br />

eine akute Lyme-Borreliose verursacht<br />

sein, aber auch differenzialdiagnostisch<br />

auf Zecken-übertragene Koinfektionen<br />

hinweisen<br />

– Leitsymptome können zum Zeitpunkt<br />

der Erstunter suchung bereits wieder<br />

verschwunden sein und sollen erfragt<br />

werden, wie zum Beispiel flüchtige Exantheme.<br />

Der Leitbefund eines Eschar<br />

(Rickettsiosen, Tularämie) wird möglicherweise<br />

von Patienten nicht berichtet<br />

(oder nicht wahrgenommen) und<br />

kann nur durch eine sorgfältige und<br />

vollständige klinische Untersuchung<br />

erfasst werden<br />

– Fieber bei Reiserückkehrenden kann<br />

auf Zecken-übertragene Rickettsiosen<br />

oder Spirochäten-Rückfallfieber hinweisen,<br />

welche sich zum Teil als langdauerndes<br />

Fieber oder als «fever of<br />

unknown origin» präsentieren können<br />

– Erkrankungen, die üblicherweise via<br />

andere Transmissionswege zur Infektion<br />

führen, sollen differenzialdiagnostisch<br />

in Betracht gezogen werden:<br />

Tularämie, möglicherweise Q-Fieber<br />

– hämorrhagische Fieber verursachende<br />

Virusinfektionen können mild und ohne<br />

Petechien oder Blutungskomplikationen<br />

verlaufen.<br />

Krankheitsverläufe und klinische Manifestationen<br />

von spezifischen Infektionen<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 57


Perspectives<br />

Tabelle 3. Klinische Präsentation und Differenzialdiagnose der Zecken-übertragenen Infektionen (modifiziert nach [59])<br />

Leitsymptome oder Symptomenkomplex<br />

Differenzialdiagnosen<br />

Arthritis • Lyme-Borreliose<br />

Fazialislähmung oder andere kraniale Neuritis • Lyme-Borreliose<br />

Fieber • Anaplasmose, Ehrlichiose<br />

• Babesiose<br />

• FSME*<br />

• Neoehrlichiose<br />

• Rickettsiosen<br />

• Zecken-Rückfallfieber<br />

• Zecken-übertragene Viren, andere<br />

Fieber + /- Erythema migrans • Lyme-Borreliose<br />

Fieber + Allgemeinsymptome (Kopfschmerzen, Myalgie, gastointestinale<br />

Symptome) + ein / mehrere pathologische Laborbefunde (Leukozytopenia,<br />

Thrombozytopenie, Hyponatriämie, erhöhte Transaminsaen)<br />

Fieber + Allgemeinsymptome (Malaise, Frösteln, gastrointestinale<br />

Symptome) + Anämie und Thrombozytopenie<br />

• Anaplasmose, Ehrlichiose<br />

• Rickettsiosen, RMSF*<br />

• Babesiose<br />

Fieber + Exanthem (makulopapulös, petechial oder hämorrhagisch)<br />

+ /- Kopfschmerzen oder neurologische Befunde<br />

• Anaplasmose, Ehrlichiose<br />

• Rickettsiosen, RMSF*<br />

• Zecken-Rückfallfieber<br />

Fieber + Exanthem + Eschar • Rickettsiosen<br />

• Tularämie<br />

Fieber + hämorrhagische Hautveränderungen + /- hämorrhagische<br />

Organmanifestationen<br />

• KKHF*<br />

• Diverse Zecken-übertragene hämorrhagische Fieber<br />

Fieber + Sepsis Syndrom oder Hypotension + /- Exanthem • Anaplasmose, Ehrlichiose<br />

• Rickettsiosen, RMSF*<br />

• Tularämie<br />

Fieber, rezidivierend + Allgemeinsymptome • Zecken-Rückfallfieber<br />

Hauteffloreszenz: Erythem, Dermatitis, Hautatrophie, (tumoröse)<br />

Infiltration<br />

Hautulkus (Eschar) + Lymphadenopathie • Tularämie<br />

• Rickettsia-africae-Infektion<br />

• Rickettsia-slovaca-Infektion<br />

Kardiale Überleitungsstörungen • Lyme-Borreliose<br />

• Lyme-Borreliose (Erythema migrans, Acrodermatitis chronica<br />

atrophicans, Borrelien Lymphozytom)<br />

Meningitis oder Meningoenzephalitis • Anaplasmose<br />

• Borrelia-miyamotoi-Infektion<br />

• Ehrlichiose<br />

• FSME*<br />

• RMSF*<br />

• Zecken-Rückfallfieber<br />

• Zecken-übertragene Virusinfektionen, andere<br />

Radikulitis • Lyme-Borreliose<br />

Anmerkungen: * FSME, Frühsommer-Meningoenzephalitis; KKHF, Krim-Kongo-Hämorrhagisches-Fieber; RMSF, Rocky Mountain Spotted Fever.<br />

können in verschiedenen geografischen<br />

Gebieten unterschiedlich verlaufen. So<br />

sind die klinischen Manifestationen von B.<br />

burgdorferi sensu stricto in <strong>No</strong>rdamerika<br />

unterschiedlich im Vergleich mit B. afzeliiund<br />

B. garinii-Infektionen in Europa [53].<br />

Laborbefunde<br />

Anamnestische und klinische Informationen<br />

führen zur Verordnung von gezielten<br />

mikrobiologischen Untersuch ungen: Anzustreben<br />

ist der direkte mikroskopische,<br />

kulturelle oder molekulare Erregernachweis,<br />

der aber für wichtige Erkrankungen<br />

(Lyme-Borreliose, Q-Fieber) meist nicht<br />

möglich ist. Hier werden klinische Symptomenkomplexe<br />

zusammen mit der Serologie<br />

interpretiert, die aber erst im Verlaufe<br />

der Infektion – frühestens nach 10 – 14 Tagen<br />

– positiv wird.<br />

Serologische Resultate ohne klinisches<br />

Korrelat sind nicht diagnostisch. Die<br />

Symptomatik von Zecken-assoziierten Erkrankungen<br />

ist zwar oftmals unspezifisch,<br />

zeigt aber im Verlauf und in der Gesamtschau<br />

mit Laborresul taten doch oftmals<br />

klare und bekannte Muster.<br />

Aufgrund von Müdigkeit als alleiniges<br />

Symptom und ohne klinische Befunde sollen<br />

keine serologischen oder andere mikrobiologische<br />

Untersuchungen durchgeführt<br />

werden.<br />

Koinfektionen<br />

Bei bis zu 20 % von untersuchten Zecken<br />

finden sich in der Schweiz mindestens<br />

zwei oder mehr Pathogene [10, 11]. Somit<br />

ist auch mit klinischen Doppel- oder<br />

Mehrfachinfektionen zu rechnen. An<br />

Koinfektionen ist vor allem bei fieberhaften<br />

Erkrankungen nach Zeckenstich oder<br />

bei einem Erythema migrans und gleichzeitigem<br />

Fieber zu denken [14]. Bei einer<br />

Lyme-Borreliose plus einer zweiten Infektion<br />

verläuft letztere, wie zum Beispiel eine<br />

Anaplasmose oder Rickettsiose, allerdings<br />

oftmals unentdeckt oder heilt spontan.<br />

Diese Infektionen verlaufen bekanntermassen<br />

häufig asymptomatisch oder<br />

58<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

wenig symptomatisch und heilen bei immungesunden<br />

Personen ohne Antibiotika.<br />

Es ist noch unklar, ob die häufig in Zecken<br />

nachgewiesenen R. helvetica von<br />

klinischer Relevanz sind.<br />

Bild: Adobe Stock<br />

Chronische Beschwerden<br />

und Postinfektionssyndrome<br />

Das Post-Treatment-Lyme-Disease-Syndrom<br />

wird anderswo dargestellt [54]. Bekannt<br />

sind mögliche neurologische Folgeerkrankungen<br />

sowie lange Rekonvaleszenzphasen<br />

nach Infektionen mit FSME und<br />

KKHFV. Nach anderen Zecken-übertragene<br />

viralen Erkrankungen des Zentralnervensystems<br />

können wohl ähnliche verzögerte<br />

Heilungsphasen und neurologische Folgen<br />

vorkommen. Die Anaplasmose, Ehrlichiose<br />

oder Babesiose führen – nach Behandlung –<br />

nicht zu chronischer Fatigue, Leistungsintoleranz<br />

oder Erschöpfung, auch nicht bei<br />

einer Koinfektion mit B. burgdorferi [55].<br />

Schwangerschaft und Stillen<br />

Ein Screening auf Zecken-übertragene Infektionen<br />

in der Schwangerschaft ist nicht<br />

sinnvoll. Demgegenüber soll bei symptomatischen<br />

Schwangeren die Differenzialdiagnose<br />

von Zecken-übertragenen Infektionen<br />

erwogen und gegebenenfalls lege<br />

artis behandelt werden.<br />

Aufgrund der Analogie mit Treponema<br />

pallidum-Infektionen wurde befürchtet,<br />

dass B. burgdorferi-Spirochäten fötale Erkrankungen<br />

zur Folge haben könnten. Bisher<br />

gibt es keine fundierte und klare Evidenz<br />

auf vertikale Transmissionen, kongenitale<br />

Infektionen oder Schwangerschaftskomplikationen<br />

durch B. burdorferi. Da<br />

Komplikationen einer Lyme-Borreliose<br />

aber nicht vollständig ausgeschlossen werden<br />

können, ist es wichtig, eine Infektion<br />

bei der Mutter rechtzeitig zu diagnostizieren<br />

und zu behandeln [56, 57]. B. burgdorferi<br />

wird weder sexuell noch über die Brustmilch<br />

übertragen.<br />

Eine Lyme-Borreliose wird in der<br />

Schwangerschaft mit Penicillinen oder<br />

Cephalosporinen behandelt. Bei anderen<br />

schweren Zecken-assoziierten Infektionen,<br />

die üb licherweise mit Tetrazyklinen behandelt<br />

werden, wird Doxycyclin zunehmend<br />

als mögliche Option erwogen [19].<br />

Eine FSME scheint den Föten nicht zu<br />

schädigen. Obwohl Flaviviren gelegentlich<br />

in der Brustmilch ausgeschieden werden,<br />

scheint das Risiko einer Übertragung auf<br />

das gestillte Neugeborene vernachlässigbar<br />

zu sein [58]. Möglicherweise kann das<br />

KKHFV sexuell, intrauterin und perinatal<br />

übertragen werden [40].<br />

Die auch in Europa heimischen Dermacentor-Zecken krabbeln – im Gegensatz zu den häufigeren<br />

Ixodes-Zecken – aktiv auf Menschen zu.<br />

Über kongenitale Infektion durch Babesien<br />

wurde berichtet. Da die Babesiose<br />

über lange Zeit im Blut von asymptomatischen<br />

Infizierten persistieren kann, wird<br />

die Gefahr einer kongenitalen Infektion in<br />

Endemiegebieten möglicherweise unterschätzt.<br />

Neugeborene entwickeln 2.5 – 7<br />

Wochen nach der Geburt eine hämolytische<br />

Anämie.<br />

Iatrogene und nosokomiale Zeckenübertragene<br />

Infektionen<br />

Einige Zecken-assoziierte Infektionen wie<br />

die Babesiose oder Rückfallfieber verursachende<br />

Spirochäten können auch durch<br />

Bluttransfusionen übertragen werden<br />

und zu Infektionen führen.<br />

Zusammenfassung<br />

Das KKHFV kann durch Sekrete von<br />

Erkrankten oder durch kontaminierte Gegenstände<br />

übertragen werden und zu nosokomialen<br />

Infektionen – auch Infektionen<br />

bei Medizinalpersonen – führen [40].<br />

Konklusionen und Ausblick<br />

Die Häufigkeit verschiedener Zecken-übertragener<br />

Infektionen hat in den letzten<br />

Jahren zugenommen und neue Zecken-assoziierte<br />

Infektionen wurden entdeckt [1].<br />

Neben der Lyme-Borreliose und FSME<br />

sind in Europa auch andere Zecken-übertragene<br />

Infektionen differenzialdiagnostisch<br />

zu erwägen, wie die Anaplasmose,<br />

Ehrlichiose, Babesiose, Rickettsiosen, Zecken-Rückfallfieber<br />

sowie zahlreiche vira-<br />

Die Häufigkeit Zecken-übertragener Infektionen nimmt zu, die Verbreitungsgebiete von<br />

Zecken dehnen sich aus, bisher unbekannte Pathogene werden neu entdeckt und anderswo<br />

bekannte Pathogene treten an neuen geografischen Orten auf. Mit Fokus auf die Epidemiologie<br />

in Mitteleuropa, aber auch unter Berücksichtigung reisemedizinischer Aspekte,<br />

werden in der vorliegenden Übersichtsarbeit die selteneren Zecken-assoziierten Mikroorganismen<br />

diskutiert: Anaplasmen, Babesien, Borrelia miyamotoi, Candidatus Neoehrlichia<br />

mikurensis, Ehrlichien, Francisella tularensis, Rickettsien, Rückfallfieber-Spirochäten<br />

sowie Zecken-assoziierte Viren. Neben den häufigen Schildzecken (Ixodes sp.) kommen in<br />

Europa zahlreiche anderen Zeckenarten vor, die Pathogene übertragen können. Zeckenübertragene<br />

Infektionen sollten bei fieberhaften Erkrankungen unklarer Ätiologie,<br />

bei neu aufgetretenen Exanthemen oder bei fieberhaften neurologischen Manifestationen<br />

differenzialdiagnostisch erwogen werden. Die Differenzialdiagnose beginnt mit dem<br />

«daran denken», da – abgesehen vom Erythema migrans – die einzelnen Leitsymptome<br />

von Zecken-assoziierten Infektionen unspezifisch sind. Die Patienten selbst berichten<br />

oftmals nicht über eine mögliche Exposition gegenüber Zecken und weniger als 50 % der<br />

Infizierten haben einen Zeckenstich wahrgenommen. Die Anamnese soll Beruf, Freizeitaktivitäten,<br />

Reisen und Immunstatus umfassen. Bei splenektomierten und immundefizienten<br />

Personen können Zecken-übertragene Infektionen schwer und lebensbedrohlich<br />

verlaufen.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 59


Perspectives<br />

le Fiebererkrankungen, die zu Enzephalitis<br />

oder hämorrhagischen Fiebern führen<br />

können. Zudem können Infektionskrankheiten,<br />

die üblicherweise andere Transmissionswege<br />

haben, auch durch Zecken<br />

übertragen werden, wie die Tularämie und<br />

wahrscheinlich das Q-Fieber. Diese «Anderen»<br />

sind zwar seltener und verlaufen<br />

oftmals wenig symptomatisch oder gutartig,<br />

können aber bei immunsupprimierten<br />

oder splenektomierten Personen zu foudroyant<br />

verlaufenden und lebensbedrohlichen<br />

Krankheiten führen. Zecken-assoziierte<br />

Infektionen sind auch bei Reiserückkehrenden<br />

zu erwägen. Bei zahlreichen<br />

nach Zeckenstich Erkrankten kann keine<br />

Diagnose gestellt werden [14]. Somit ist zu<br />

vermuten, dass künftig weitere und neuartige<br />

Zecken-assoziierte Infektionserreger<br />

entdeckt werden. Zudem verändern sich<br />

die Ausbreitungsgebiete von Wirtstieren,<br />

Vektoren und Pathogenen, sodass andernorts<br />

bekannte Infektionskrankheiten<br />

plötzlich in bisher nicht als Endemiegebiete<br />

bekannten geografischen Gebieten neu<br />

auftreten können.<br />

Prof. em. Dr. med. Rainer Weber<br />

mediX Praxis Altstetten<br />

Hohlstrasse 556<br />

8048 Zürich<br />

Schweiz<br />

rainer.weber@uzh.ch<br />

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en/crimean-con<br />

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breitet sich aus. In: BAG-Bulletin.<br />

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sensu lato, and tick-borne<br />

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Ticks Play a Role in Transmission<br />

of Bartonella henselae. Infect Dis<br />

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with the tick-borne bacterium Candidatus<br />

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Clin Microbiol Infect. 2015;<br />

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[52] Mueller NJ, Tini GM,<br />

Weber A, Gaspert A, Husmann L,<br />

Bloemberg G, et al. Hepatitis From<br />

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Academy of Neurology (AAN),<br />

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other than Lyme disease. Curr<br />

Opin Pediatr. 2013;25(3):407 – 18.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 61


Perspectives<br />

My Way<br />

Assistanat à l’étranger:<br />

une riche expérience<br />

Lors de mon dernier semestre<br />

avant l’examen fédéral, j’ai<br />

découvert l’ophtalmologie dans<br />

le cadre d’un cours d’ophtalmologie<br />

pratique. Une vraie révélation.<br />

Déterminée à devenir ophtalmologue,<br />

j’ai donc postulé pour un emploi à Zurich.<br />

Comme un tel poste était très convoité,<br />

j’ai profité de ce temps d’attente pour<br />

acquérir de l’expérience en anesthésie,<br />

en médecine légale et en neurochirurgie.<br />

Pendant ces trois ans et demi, j’ai régulièrement<br />

rendu visite au directeur de<br />

l’époque, le professeur Rudolf Witmer,<br />

afin de manifester mon intérêt constant<br />

pour le poste au sein de sa clinique<br />

ophtalmologique. Si quelqu’un m’avait<br />

prédit que vingt ans plus tard, je deviendrais<br />

à mon tour directrice de cette<br />

clinique ophtalmologique, jamais je ne<br />

l’aurais cru ...<br />

Ma persévérance a porté ses fruits:<br />

j’ai reçu une réponse positive et j’ai<br />

commencé ma formation en ophtalmologie<br />

le 1er mai 1982. Si j’ai démissionné<br />

au bout de quatre mois seulement, c’est<br />

parce que mon compagnon et moi-même<br />

– tout juste mariés – sommes partis nous<br />

installer en Israël, son pays natal. Bien<br />

qu’un peu surpris, le professeur Witmer<br />

s’est montré compréhensif et m’a remis<br />

une belle lettre de recommandation.<br />

Klara Landau<br />

Professeur émérite<br />

d’ophtalmologie,<br />

Klara Landau a été la<br />

première femme à<br />

diriger une clinique de<br />

l’Hôpital universitaire<br />

de Zurich. Elle raconte<br />

son parcours en six<br />

étapes.<br />

En septembre, je me suis donc<br />

retrouvée catapultée dans un pays qui<br />

m’était étranger, dont je ne connaissais<br />

pas la langue et où les candidats à une<br />

formation en ophtalmologie étaient<br />

suffisamment nombreux. De plus, j’étais<br />

enceinte et, pour la seule fois de ma vie<br />

professionnelle, j’ai décidé de prendre<br />

une année sabbatique pour m’adapter à<br />

mon nouvel environnement, apprendre<br />

l’hébreu et passer du temps avec mon fils.<br />

A l’hôpital Kaplan de la ville de<br />

Rehovot, où j’ai finalement pu prendre<br />

un poste de médecin-assistante à la<br />

clinique ophtalmologique, il était tout<br />

à fait normal pour une jeune maman<br />

de continuer à travailler, d’apprendre à<br />

opérer et de suivre sa formation postgraduée.<br />

Avec les collègues, nous avions<br />

en outre pour habitude de nous remplacer<br />

mutuellement pour pouvoir assister<br />

aux fêtes d’anniversaire de nos enfants<br />

dans leur jardin d’enfants respectif.<br />

Durant cette période, les deux examens<br />

de spécialiste et l’examen américain<br />

«Foreign Medical Graduate Examination<br />

in the Medical Sciences» (FMGEMS) ont<br />

été pour moi un véritable défi, tant sur<br />

le plan professionnel qu’en termes<br />

d’organisation. En effet, les besoins de<br />

notre famille, qu’une petite fille était<br />

venue agrandir, n’avaient pas diminué<br />

après sa naissance en 1985.<br />

Pendant les cinq années que j’ai<br />

passées à la clinique ophtalmologique<br />

en Israël, j’ai remarqué des différences<br />

importantes par rapport à la culture<br />

vécue dans les hôpitaux suisses: les<br />

hiérarchies étaient plus horizontales et<br />

l’engagement pour la formation médicale<br />

postgraduée était très élevé. Lorsque,<br />

peu après mon entrée en fonction, le<br />

médecin-chef m’a demandé en séance<br />

plénière, alors que je n’avais aucune<br />

expérience, comment on traitait un<br />

Klara Landau (à droite) en 1987 avec sa<br />

famille en Israël, où elle a suivi sa formation<br />

d’ophtalmologue.<br />

tableau clinique complexe en ophtalmologie<br />

à Zurich, je suis restée sans voix.<br />

D’une part parce que je ne le savais tout<br />

simplement pas, d’autre part parce que<br />

je ne m’attendais pas à une telle question.<br />

Cet épisode m’a appris que mon opinion<br />

comptait – et c’était très motivant.<br />

Une fois mon diplôme d’ophtalmologue<br />

en poche et le doctorat en chimie<br />

obtenu par mon mari, nous avions pour<br />

objectif de poursuivre notre spécialisation<br />

aux Etats-Unis. A l’époque, on ne<br />

pouvait postuler que par lettre, et en tant<br />

que duo, c’était tout sauf facile. Je me<br />

souviens aujourd’hui encore de l’excitation<br />

que j’ai ressentie lorsque nous avons<br />

reçu une lettre avec le logo de l’UCSF<br />

Medical School: le très réputé professeur<br />

William F. Hoyt m’avait-il acceptée<br />

comme fellow en neuro-ophtalmologie?<br />

La suite dans le prochain numéro ...<br />

Photos: màd<br />

62<br />

2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


mediservice<br />

Boîte aux lettres<br />

Collision avec<br />

un chevreuil:<br />

qui paie les dégâts?<br />

Les chevreuils sont des animaux sauvages qui vivent en liberté. En cas de collision, personne ne peut donc être rendu responsable du dommage.<br />

Photo: Adobe Stock<br />

Un chevreuil a sauté devant<br />

ma voiture alors que je<br />

roulais sur une route traversant<br />

une forêt. Malgré<br />

un freinage d’urgence, impossible<br />

d’éviter la collision. La voiture a subi<br />

d’importants dégâts. Qui prend en<br />

charge les frais de réparation?<br />

Le risque de collision avec un chevreuil,<br />

un cerf, un sanglier ou un autre animal<br />

sur une route est très élevé, en particulier<br />

sur les routes traversant les forêts.<br />

Un chevreuil est un animal sauvage.<br />

Personne ne peut donc être rendu<br />

res ponsable du dommage à votre véhicule.<br />

L’Etat et les chasseurs non plus.<br />

Pour les animaux en propriété, la responsabilité<br />

de la ou du propriétaire de<br />

l’animal doit être examinée, pour autant<br />

qu’elle ou il soit connu. Le meilleur<br />

moyen pour se prémunir contre les<br />

conséquences financières d’une collision<br />

avec des animaux est de conclure une<br />

assurance casco partielle ou complète.<br />

L’assurance casco partielle couvre en<br />

principe les collisions avec des animaux<br />

sur les routes publiques, sans franchise.<br />

Procès-verbal pour l’assurance<br />

Pour tous les accidents impliquant des<br />

animaux, qu’ils soient sauvages ou non,<br />

il est important que la police ou le<br />

garde-faune établisse un procès-verbal<br />

d’accident ou que la ou le propriétaire<br />

de l’animal ou un témoin en atteste<br />

par écrit. Tout accident avec un animal<br />

doit obligatoirement être annoncé<br />

à la police ou au garde-faune. Le procèsverbal<br />

rempli par le service compétent<br />

ou l’attestation vous servira de preuve<br />

pour déclarer le sinistre à l’assurance.<br />

Si ce document fait défaut, vous risquez<br />

que l’assureur refuse la couverture par<br />

l’assurance casco partielle. Sans procèsverbal<br />

ou attestation et pour les dommages<br />

à la suite d’une manœuvre d’évitement<br />

qui ne sont pas couverts par la<br />

casco partielle, seule l’assurance casco<br />

complète (collision) offre une couverture.<br />

A noter que la personne assurée devra<br />

assumer la franchise applicable en cas de<br />

collision et une éventuelle rétrogradation<br />

dans le système de bonus.<br />

Association Suisse d’Assurances (ASA)<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 63


mediservice<br />

Protégez vos<br />

objets préférés<br />

Certains objets ont une valeur personnelle et sont uniques<br />

pour leurs propriétaires. Souvent, ils ont aussi une valeur financière.<br />

Il vaut donc la peine de protéger spécialement ces objets.<br />

Quelques réponses aux principales questions.<br />

Philipp Heer, Product Manager Assurance habitation, Zurich<br />

Les biens de luxe sont-ils les seuls à<br />

être considérés comme des objets de<br />

valeur?<br />

<strong>No</strong>n! Le nouvel équipement cinématographique,<br />

un instrument de musique, un<br />

vélo de valeur ou le collier dont on a hérité<br />

méritent également une protection particulière.<br />

En principe, tout ce qui vous est<br />

cher peut être assuré.<br />

Quelle assurance dois-je souscrire et<br />

quels sont les dommages couverts?<br />

Une assurance objets de valeur offre une<br />

couverture tous risques. Autrement dit:<br />

Tous les événements qui ne sont pas explicitement<br />

exclus sont assurés, notamment la<br />

chute, vol ou la perte d’objets assurés.<br />

Et si je casse quelque chose moi-même?<br />

Une assurance tous risques intervient également<br />

dans les cas suivants: si, par<br />

exemple, une boisson fuit dans votre sac à<br />

dos et endommage votre équipement cinématographique,<br />

si vos lunettes en écaille<br />

glissent et tombent par terre lorsque vous<br />

dansez ou si vous renversez et endommagez<br />

un objet d’art en passant l’aspirateur,<br />

vous recevrez une indemnisation correspondante.<br />

Certains objets, comme un<br />

appareil photo, ont souvent<br />

une valeur particulière<br />

pour leur propriétaire.<br />

Une assurance objets de<br />

valeur offre une couverture<br />

complète.<br />

Adhésion à mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />

Grâce à votre adhésion à mediservice vsao-<strong>asmac</strong>, vous<br />

bénéficiez d’avantages de premier ordre chez Zurich.<br />

Visitez en ligne l’espace réservé aux membres et<br />

découvrez les possibilités qui s’offrent à vous:<br />

www.zurich.ch/fr/partenaire/login<br />

Votre code d’accès: TqYy4Ucx<br />

Si vous avez des questions, vous pouvez nous joindre<br />

par téléphone du lundi au vendredi de 8h à 18h au<br />

0848 89 01 90.<br />

Lorsque vous contactez Zurich, veuillez toujours<br />

mentionner votre affiliation à mediservice<br />

Si j’ai une assurance inventaire du<br />

ménage, je n’ai pas besoin d’une assurance<br />

objets de valeur, n’est-ce pas?<br />

Si, elle a son intérêt. En effet, avec une couverture<br />

tous risques, la couverture d’assurance<br />

est beaucoup plus complète qu’avec<br />

une assurance inventaire du ménage classique.<br />

D’ailleurs, vous pouvez économiser<br />

des primes dans l’assurance inventaire du<br />

ménage si vous souscrivez une assurance<br />

objets de valeur. En effet, vous pouvez y réduire<br />

la somme d’assurance de la valeur<br />

des objets assurés individuellement.<br />

Assurance objets de valeur chez Zurich – voici<br />

les prestations<br />

– L’assurance objets de valeur de Zurich permet d’assurer des objets de valeur spécifiques.<br />

L’assurance indemnise si l’objet assuré est perdu, endommagé ou détruit. Il en va de<br />

même si le preneur d’assurance a lui-même causé le dommage par une maladresse.<br />

– Il n’y a pas que les objets de valeur classiques comme les montres, les bijoux ou les pièces<br />

de designer qui peuvent être assurés, mais aussi, par exemple, les équipements sportifs,<br />

les moyens auxiliaires médicaux, les armes, les objets d’art ou les équipements de cinéma.<br />

– Les objets de valeur sont protégés non seulement au domicile de la personne assurée,<br />

mais aussi dans le monde entier, donc y compris en voyage.<br />

Photo: màd<br />

64<br />

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mediservice<br />

Passer au mode<br />

hors ligne<br />

Le premier coup d’œil du matin et le dernier du soir: pour beaucoup sur<br />

le téléphone portable. Mais à partir de quand le comportement d’utilisation<br />

pose-t-il problème et comment retrouver l’équilibre numérique?<br />

Daniela Gerber, spécialiste senior en communication d’entreprise SWICA<br />

Photo: màd<br />

Tablette, ordinateur portable ou<br />

téléphone mobile: les appareils<br />

mobiles sont omniprésents.<br />

Le smartphone en particulier<br />

nous simplifie la vie et est, pour<br />

beaucoup, indispensable. Revers de la<br />

médaille: un potentiel d’addiction élevé,<br />

surtout chez les personnes utilisant les<br />

médias sociaux.<br />

Se connecter pour éviter la solitude,<br />

vraiment?<br />

Des études montrent qu’une surconsommation<br />

peut avoir des liens avec la dépression<br />

ou des sentiments d’angoisse et renforce<br />

le sentiment de solitude. En effet, la<br />

comparaison avec les autres dans les médias<br />

sociaux entraîne souvent une estime<br />

de soi négative car la bulle des médias sociaux<br />

est dominée par des posts qui<br />

évoquent les beaux côtés de la vie.<br />

Face à l’avalanche d’expériences formidables<br />

qui défilent sans fin sur le petit<br />

écran du smartphone, on a vite l’impression<br />

de mener une vie moins palpitante que<br />

celle des autres. A cet égard, citons un motclé<br />

important: la FOMO («Fear of missing<br />

out») ou la peur de rater quelque chose. Elle<br />

suscite un sentiment d’infériorité et accentue<br />

le stress, pas seulement chez les jeunes,<br />

qui subissent déjà une énorme pression à<br />

l’adaptation.<br />

Un comportement d’utilisation<br />

problématique?<br />

Il n’existe pas de réponse universelle à la<br />

question de savoir à partir de quand l’utilisation<br />

du smartphone pose problème. En<br />

effet, le comportement d’utilisation et le<br />

traitement des contenus diffusés sur les<br />

médias sociaux varient d’un individu à<br />

l’autre. Il est évident que plus l’utilisation<br />

du smartphone est élevée, moins il reste<br />

Lire est un plaisir. C’est pourquoi il vaut la<br />

peine de laisser parfois délibérément son<br />

téléphone portable de côté pour avoir le temps<br />

de pratiquer de telles activités hors ligne.<br />

de temps pour les échanges sociaux, pour<br />

suffisamment de sommeil et d’exercice<br />

physique. Il convient de tirer la sonnette<br />

d’alarme lorsque la reconnaissance, les<br />

succès ou les contacts sociaux proviennent<br />

essentiellement du monde numérique. De<br />

même, des problèmes de sommeil, de<br />

concentration, une baisse de la forme physique<br />

ou des migraines sont de possibles<br />

signes avant-coureurs.<br />

Digital Balance plutôt que<br />

Digital Detox<br />

Une personne qui se surprend régulièrement<br />

à faire inconsciemment défiler<br />

l’écran devrait réagir suffisamment tôt.<br />

Une option simple consiste à réduire l’attrait<br />

du smartphone. On peut par exemple<br />

désactiver complètement les notifications<br />

push, ou seulement pour certaines applications.<br />

De même, les limitations dans le<br />

temps pour les applis empêchent d’utiliser<br />

trop longtemps son smartphone. On<br />

Bénéficier de multiples<br />

remises sur les primes<br />

et des offres de SWICA<br />

en matière de santé<br />

Il est important de veiller à l’équilibre<br />

et de recharger régulièrement ses<br />

batteries. SWICA soutient les efforts<br />

réguliers visant à renforcer la santé et le<br />

bien-être, avec de généreuses contributions<br />

à plus de 100 cours et traitements.<br />

www.swica.ch/relaxation<br />

En tant que membre de mediservice<br />

vsao-<strong>asmac</strong>, vous bénéficiez en outre,<br />

grâce au contrat collectif et au système<br />

de bonus BENEVITA, d’une remise<br />

jusqu’à 30%* sur les primes des assurances<br />

hospitalisation et complémentaires<br />

de SWICA. Vers les avantages<br />

SWICA:<br />

www.swica.ch/fr/mediservice<br />

peut aussi tester la Digital Detox. Cette<br />

tendance venue des Etats-Unis consiste à<br />

ne plus utiliser du tout son smartphone ou<br />

uniquement pour le strict minimum.<br />

Sur la durée, il est irréaliste de renoncer<br />

entièrement au smartphone, à la tablette,<br />

etc. C’est pourquoi l’objectif à long<br />

terme ne s’appelle pas Digital Detox, mais<br />

Digital Balance. De nos jours, il n’est pas judicieux<br />

de diaboliser le smartphone en général,<br />

car ce n’est pas l’appareil qui est nuisible,<br />

mais l’usage qu’on en fait – et cet<br />

usage, nous en sommes nous-mêmes les<br />

maîtres. Un équilibre sain entre le mode<br />

online et offline permet de continuer à bénéficier<br />

des avantages du smartphone,<br />

mais en l’utilisant de manière autonome et<br />

réfléchie.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 65


Impressum<br />

Adresses de contact des sections<br />

N o 2 • 43 e année • Avril <strong>2024</strong><br />

Editeur<br />

AG<br />

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />

Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne<br />

Tél. 031 350 44 88<br />

journal@<strong>asmac</strong>.ch, journal@vsao.ch<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch, www.vsao.ch<br />

Sur mandat de l’<strong>asmac</strong><br />

Rédaction<br />

Regula Grünwald (rédactrice en chef),<br />

Patrick Cernoch, Maya Cosentino, Kerstin Jost,<br />

Fabian Kraxner, Bianca Molnar, Patricia<br />

Palten, Léo Pavlopoulos, Lukas Staub,<br />

Tharshika Thavayogarajah, Anna Wang,<br />

Marc Schällebaum (représentant mediservice<br />

vsao-<strong>asmac</strong>), Philipp Thüler (représentant<br />

<strong>asmac</strong>)<br />

Impression et expédition<br />

Stämpfli SA, entreprise de communication,<br />

Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,<br />

info@staempfli.com, www.staempfli.com<br />

Maquette<br />

Oliver Graf<br />

Traductions<br />

Translation Management, François Egli,<br />

3073 Gümligen<br />

Illustration de la page de couverture<br />

Stephan Schmitz<br />

Annonces<br />

Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,<br />

Markus Haas, Tiefenaustrasse 2,<br />

8640 Rapperswil, Tél. 044 928 56 53,<br />

vsao@fachmedien.ch<br />

Tirage<br />

Exemplaires imprimés: 22 700<br />

Certification des tirages par la REMP/FRP<br />

2023: 21 648 exemplaires<br />

Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />

L’abonnement est inclus dans la contribution<br />

annuelle pour les membres de l’<strong>asmac</strong><br />

ISSN 1422-2086<br />

L’édition n o 3/<strong>2024</strong> paraîtra en<br />

juin <strong>2024</strong>. Sujet: Plan.<br />

© <strong>2024</strong> by <strong>asmac</strong>, 3001 Berne<br />

Printed in Switzerland<br />

BL/BS<br />

VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:<br />

lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,<br />

4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,<br />

sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />

BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,<br />

info@vsao-bern.ch, www.vsao-bern.ch<br />

FR<br />

ASMAC section fribourgeoise, Rue du Marché 36, 1630 Bulle,<br />

presidence@asmaf.ch<br />

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, info@amig.ch, www.amig.ch<br />

GR<br />

JU<br />

NE<br />

VSAO Sektion Graubünden, 7000 Coire, Samuel B. Nadig,<br />

lic. iur. HSG, RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 081 256 55 55,<br />

info@vsao-gr.ch, www.vsao-gr.ch<br />

ASMAC section Jura, 6, Bollwerk 10, 3001 Berne, secretariat@<strong>asmac</strong>.ch,<br />

tél. 031 350 44 88<br />

ASMAC section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat,<br />

Rue du Musée 6, case postale 2247, 2001 Neuchâtel,<br />

tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />

SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,<br />

9000 St-Gall, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,<br />

Surber@anwaelte44.ch<br />

SO<br />

TI<br />

TG<br />

VD<br />

VS<br />

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAC Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />

segretariato@<strong>asmac</strong>t.ch<br />

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Schwanenplatz 7, 6004 Luzern, sekretariat@vsao-zentralschweiz.ch,<br />

vultier@schai-vultier.ch, tél. 044 250 43 23<br />

ZH/SH<br />

VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,<br />

Geschäftsführerin, <strong>No</strong>rdstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,<br />

susanne.hasse@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch<br />

Publication<strong>2024</strong><br />

CIBLÉ<br />

COMPÉTENT<br />

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de l’association médias suisses<br />

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