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Essais & Simulations n°124

La place grandissante de la mesure dans les essais

La place grandissante de la mesure dans les essais

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DossiEr 24<br />

La place<br />

grandissante<br />

de la mesure<br />

dans les essais<br />

<strong>Essais</strong> et modélisation 15<br />

L’impression 3D et son impact sur la simulation<br />

numérique<br />

Mesure 38<br />

Quelques règles pour étalonner ses instruments<br />

N° 124 • Mars-Avril 2016 • 25 €


BOUSCULEZ LE PAYSAGE INDUSTRIEL<br />

INNOVEZ AVEC LE PROTOTYPAGE VIRTUEL<br />

Copyright © ESI Group, 2015 - G.OM.15.45A - Images courtesy of EADS Innovation Works, Dongfeng Motor Corporation, PPE.<br />

CRÉEZ LE PRODUIT DU FUTUR VIRTUELLEMENT:<br />

Fabriquer, tester et appréhender votre prototype virtuel.<br />

Obtenir le bon produit du premier coup.<br />

Réduire l’impact sur l’environnement.<br />

www.esi-group.com/innovate | innovate@esi-group.com


ÉDITORIAL<br />

Rendre responsables<br />

les objets connectés<br />

olivier Guillon<br />

Rédacteur en chef<br />

Il est 2 heures de l’après-midi sur cette route étroite sillonnant<br />

les hauteurs de Californie. Bloqué à 30 miles à l’heure derrière<br />

un véhicule A un peu « trop » prudent à son goût, un homme<br />

pressé de rentrer chez lui entame un dépassement hasardeux à bord<br />

de son véhicule B. En face surgit au même moment dans le virage<br />

une voiture autonome (C) qui, ne pouvant se ranger ni à droite,<br />

ni à gauche, choisit de dévier légèrement sa trajectoire pour venir<br />

percuter le véhicule A de plein fouet, ne laissant aucune chance à<br />

son conducteur.<br />

Pourquoi la véhicule connectée s’en est-elle « pris » à la voiture qui roulait<br />

tranquillement et sur la bonne voie ? Tout simplement parce que lorsque<br />

le cerveau du véhicule autonome comprenait que l’impact était inévitable,<br />

la caméra avait identiÿé la présence de quatre personnes dans la voiture A,<br />

contre une seule dans la voiture B.<br />

Quelle est la responsabilité du constructeur du véhicule autonome<br />

dont l’un des nombreux algorithmes a, de toute évidence, légitimement<br />

choisi de « laisser la vie sauve » aux uns plutôt qu’aux autres ? Quelle<br />

justice rendre à un système qui « confond jeu d’échecs et vie humaine »,<br />

pour reprendre les mots (et les éléments de ce scénario ÿctif) de l’avocat<br />

Alain Bensoussan à l’occasion d’une conférence sur les objets connectés<br />

et leur responsabilité juridique, qui a eu lieu en février dernier à Paris.<br />

Une question épineuse pour les constructeurs et fabricants mais aussi<br />

de nouveaux déÿs qui attendent les laboratoires d’essais à l’heure où la<br />

robotique prend place dans notre quotidien, les voitures se garent toutes<br />

seules et les drones envahissent le ciel de Roissy…●<br />

Olivier Guillon<br />

ÉDITEUR<br />

MRJ Informatique<br />

54, boulevard Rodin<br />

92130 Issy-les-Moulineaux<br />

Tel : 01 73 79 35 67<br />

Fax : 01 34 29 61 02<br />

www.maintenance-entreprise.fr<br />

/facebook.com/<br />

Maintenance.Entreprise<br />

/@EssaiSimulation<br />

Direction :<br />

Michaël Lévy<br />

Directeur de publication :<br />

Jérémie Roboh<br />

Rédacteur en chef :<br />

Olivier Guillon<br />

COMMERCIALISATION<br />

Publicité :<br />

Patrick Barlier<br />

p.barlier@mrj-corp.fr<br />

Diffusion et Abonnements :<br />

vad.mrj-presse.fr<br />

Marina Drocci<br />

m.drocci@mrj-corp.fr<br />

Prix au numéro :<br />

25 €<br />

Abonnement 1 an :<br />

85 € / 4 numéros<br />

Étranger :<br />

100 €<br />

Règlement par chèque<br />

bancaire à l’ordre de MRJ<br />

RÉALISATION<br />

Conception graphique :<br />

Eden Studio<br />

Maquette :<br />

Nord Compo<br />

Impression :<br />

Pauker holding KFT<br />

11-15 Barros Utca<br />

H -1407 Budapest - Hongrie<br />

N°ISSN :<br />

1632 - 4153<br />

Commission paritaire :<br />

0 414 T 83 214<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Périodicité : Trimestrielle<br />

Numéro : 124<br />

Date : mars 2016<br />

RÉDACTION<br />

Ont collaboré à ce numéro :<br />

Mirko Baecker<br />

(Siemens PLM Software),<br />

Nicolas Croué (Keonys),<br />

Josselin Feld (Ineva),<br />

Gwenn Gmeinder (Littelfuse),<br />

Lucille Lamotte (MicroDB),<br />

Jean-Paul Prulhière (Metexo.Eng),<br />

Julien Uzanu (Elemca)<br />

Comité de rédaction :<br />

Olivier Guillon (MRJ)<br />

Commission Revue de l’ASTE :<br />

André Coquery (responsable -<br />

MBDA France), Bernard Colomies<br />

(Sopemea), François Derkx (Ifsttar),<br />

Jean-Claude Frölich,<br />

Henri Grzeskowiak (HG Consultant),<br />

Michel-Roger Moreau, Joseph<br />

Merlet, Yohann Mesmin (Siemens<br />

Industry Software), Patrycja Perrin,<br />

Jean-Paul Prulhière (Metexo)<br />

Membre du réseau REPM-EMPN<br />

PHOTO DE COUVERTURE<br />

LMS Scadas<br />

(Siemens PLM Software)<br />

EssAis & siMULATioNs • N° 124 • Mars-Avril 2016 I1


Livre_ES124.indb 1 18/03/2016 17:25<br />

soMMAire<br />

Moyens de mesure dans les essais<br />

24<br />

Dossier<br />

DOSSIER 24<br />

La place<br />

grandissante<br />

de la mesure<br />

dans les essais<br />

<strong>Essais</strong> et modélisation 15<br />

L’impression 3D et son impact sur la simulation<br />

numérique<br />

Mesure 38<br />

Quelques règles pour étalonner ses instruments<br />

24 Comprendre l’émissivité acoustique des produits<br />

28 « La mesure prend une place croissante dans les phases développement »<br />

30 GAM-PME : un guide pratique des précautions d’intercâblage des dispositifs<br />

de mesure<br />

35 Le Cern fait appel à NI pour ses opérations de tests et mesures<br />

36 Un système pour superviser la température des enceintes climatiques<br />

N° 124 • Mars-Avril 2016 • 25 €<br />

Actualités<br />

4 ESI Group lance la version 11.5<br />

de Visual-Environment<br />

4 Rohde & Schwarz France fête<br />

ses 50 ans<br />

5 Paris, capitale française<br />

de l’industrie l’espace<br />

d’une semaine !<br />

6 Une ingénierie intelligente<br />

pour des machines intelligentes<br />

20 L’impression 3D s’ouvre<br />

aux multimatériaux<br />

Mesure<br />

Spécial étalonnage<br />

38 L’étalonnage au cœur<br />

de la stratégie d’entreprise<br />

40 Un projet pour garantir la rectitude<br />

de barres avant usinage<br />

42 Panorama des technologies<br />

et des moyens d’étalonnage<br />

Vie de l’AsTE<br />

44 Astelab revient en octobre,<br />

à Paris, sur le thème<br />

de la mécanique<br />

45 La nouvelle édition d’Astelab<br />

Toulouse sur le thème des tests<br />

thermiques<br />

<strong>Essais</strong><br />

& modélisations<br />

10 Raccourcir le time-to-market :<br />

l’intérêt de la simulation dès<br />

la conception<br />

12 Améliorer la conception<br />

des appareils électroménagers<br />

Spéciale fabrication additive<br />

15 « Nous assistons à une véritable<br />

révolution »<br />

16 La fabrication additive : un nouveau<br />

paradigme dans la production<br />

18 <strong>Essais</strong> et caractérisation<br />

de pièces en fabrication additive<br />

outils<br />

46 Programme des formations<br />

47 Agenda<br />

48 Index des annonceurs<br />

2 IEssAis & siMULATioNs • N° 124 • Mars-Avril 2016


nos Dossiers en 1 clin D’œil<br />

MoDÉlisATion<br />

Recourir à la simulation<br />

dès la conception p. 10 à 23<br />

© Stratasys<br />

Dans ce focus consacré à la simulation dès la conception,<br />

le lecteur y trouvera des exemples d’application dans<br />

l’industrie. Mais un facteur déterminant vient également<br />

chambouler les métiers de la conception : il s’agit<br />

de l’émergence de l’impression 3D. Ce dossier propose<br />

ainsi de précieuses informations sur l’impact de ce nouveau<br />

phénomène industriel.<br />

Dossier<br />

Le rôle croissant de la mesure<br />

dans les essais p. 24 à 37<br />

Dans le but de pouvoir tester de pièces aux formes<br />

et aux compositions toujours plus complexes, les procédés<br />

et les instruments de contrôle ont investi les laboratoires<br />

d’essais… au point d’occuper aujourd’hui une place de premier<br />

plan. Des systèmes de mesure multivoies ont pris place<br />

dans les labos, rassemblant de nombreuses données multiphysiques<br />

stratégiques. Désormais, la mesure s’invite dans<br />

le couple « essais-simulation » et vient former un trio gagnant.<br />

MesUre<br />

L’étalonnage, un critère décisif<br />

de qualité p. 38 à 43<br />

La bonne calibration des instruments de mesure<br />

présente un enjeu crucial pour les industriels,<br />

à la fois confrontés à des exigences drastiques<br />

en termes de qualité des produits finis et soumis<br />

aux contraintes réglementaires… le tout en maintenant<br />

des délais de conception et de production de plus<br />

en plus serrés. À ce titre, assurer l’étalonnage<br />

des équipements permet d’accroître la qualité<br />

et gagner un temps de développement précieux.<br />

EssAis & siMULATioNs • N° 124 • Mars-Avril 2016 I3


ActuAlités<br />

en bref<br />

riba Composites choisit<br />

mSC Apex et mSC nastran<br />

La filiale du groupe Bucci<br />

Industries, spécialisée dans<br />

la conception et de la fabrication<br />

de pièces structurelles composites,<br />

a sélectionné les solutions MSC<br />

Apex et MSC Nastran pour élargir<br />

ses capacités d’analyse pour<br />

les composants composites.<br />

Riba Composites, déjà utilisateur<br />

de MSC Nastran, sera désormais<br />

en mesure d’exécuter des analyses<br />

non linéaires en complément<br />

des analyses linéaires et modales.<br />

Ceric élargit<br />

son accréditation<br />

Cofrac pour ses essais<br />

biocombustibles bois<br />

Le laboratoire « première partie »<br />

du groupe Poujoulat, le Centre<br />

d’essais et de recherche<br />

des industries de la cheminée<br />

(Ceric), a obtenu une extension<br />

de sa portée d’accréditation<br />

Cofrac (n° 1-1033) sur les essais<br />

biocombustibles bois (granulés,<br />

briquettes, plaquettes, bûches),<br />

lui permettant ainsi de soutenir<br />

l’activité bois énergie du groupe.<br />

Emitech dispose<br />

de son propre service<br />

de certification<br />

Le groupe Emitech travaille depuis<br />

début 2013 à la création<br />

d’un service accrédité ISO 17065,<br />

c’est- à- dire organisme certificateur<br />

de produits. L’accréditation vient<br />

d’être validée. Cela permet<br />

au laboratoire de certifier<br />

la conformité d’un produit<br />

pour lequel il n’existe pas encore<br />

de normes harmonisées, d’étendre<br />

la validité d’un rapport d’essai<br />

à l’ensemble d’une gamme<br />

de produit ou encore de valider<br />

l’intégration de sous- ensemble par<br />

essais partiels. ●<br />

Solution<br />

Esi Group lance la version 11.5<br />

de Visual- Environment<br />

La plateforme multidomaines d’ESI,<br />

chargée de gérer les processus de<br />

simulation dans un seul et même<br />

environnement, s’offre une nouvelle<br />

jeunesse. Lancée en mars, cette nouvelle<br />

version est désormais compatible avec les<br />

bibliothèques Modelica de modélisation et<br />

de simulation des systèmes, et permet l’assemblage<br />

virtuel des produits. En parallèle,<br />

la nouvelle application ESI- Player permet<br />

aux ingénieurs de visualiser leurs fi hiers de<br />

résultats ESI n’importe où et n’importe quand.<br />

Visual- Environment 11.5 intègre les librairies<br />

standard Modelica et est compatible<br />

avec des librairies externes développées par<br />

des tierces parties. Les utilisateurs bénéficient<br />

de fonctionnalités avancées pour la<br />

sauvegarde et la gestion de leurs modèles<br />

ÉvÉnement<br />

En un demi- siècle, la filiale française<br />

dirigée par Jean- Christophe<br />

Prunet a connu de grands succès,<br />

à commencer par l’explosion du<br />

GSM à la fin des années 1990 ou encore en<br />

prenant près de 100 % du marché de la TNT,<br />

mais aussi des déconvenues, lors de la crise<br />

des années 2000 par exemple. À l’occasion<br />

de ce 50 e anniversaire, Rohde & Schwarz a<br />

présenté de multiples nouveautés, dont le<br />

récepteur CEM haut de gamme R&S ESW.<br />

Ce nouveau récepteur de test CEM a été<br />

conçu pour être employé dans les laboratoires<br />

des industriels et dans les laboratoires<br />

d’essais indépendants. Il peut être utilisé<br />

pour des tests de certifi ation de modules,<br />

de composants ou d’équipements, aussi bien<br />

que pour des tests de systèmes et installations<br />

techniques selon les standards commerciaux<br />

mécatroniques, modèles de contrôle et<br />

données à travers leur entreprise. Les ingénieurs<br />

systèmes peuvent ainsi travailler de<br />

façon collaborative au succès de nouveaux<br />

projets, tout en assurant la continuité et la<br />

maturité de leurs technologies en place. ●<br />

en SAvoiR PluS > www.esi- group.com<br />

rohde & schwarz France<br />

fête ses 50 ans<br />

tels que CISPR ou FCC, et militaires tels que<br />

MIL- STD ou toute autre norme spécifi ue au<br />

domaine de la Défense. Le modèle R&S ESW<br />

est l’instrument idéal pour les mesures de<br />

certifi ation d’émissions conduites ou rayonnées<br />

répondant aux spécifi ations les plus<br />

contraignantes même celles établies par les<br />

standards internes des entreprises du secteur<br />

de l’automobile. ●<br />

en SAvoiR PluS > www.rohde- schwarz.fr<br />

4 IEssAis & siMULATioNs • N° 124 • Mars-Avril 2016


ActuAlités<br />

ÉvÉnement<br />

Paris, capitale française<br />

de l’industrie l’espace<br />

d’une semaine !<br />

© APFOUCHA<br />

Du lundi 4 au vendredi 8 avril<br />

2016, le salon Industrie Paris<br />

avril 2016, le salon Industrie<br />

Paris revient au parc des expositions<br />

de Paris-Nord Villepinte (hall 5) avec<br />

les acteurs incontournables du futur de l’industrie.<br />

Pour son édition 2016, le salon se réinvente<br />

pour les 25 000 industriels donneurs<br />

d’ordres attendus sur 60 000 m 2 . Grande<br />

nouveauté, sur une surface mieux conçue,<br />

l’implantation du salon du salon a été<br />

revue pour créer un ensemble comparable<br />

à une gigantesque usine en fonctionnement<br />

avec un mélange des technologies.<br />

Plus d’un millier d’exposants s’investiront<br />

pour permettre aux industriels de trouver<br />

des réponses adéquates à leurs projets. Tout<br />

en capitalisant sur les valeurs qui font son<br />

succès, Industrie Paris négocie en 2016 un<br />

virage décisif avec une nouvelle dynamique,<br />

de nouvelles animations et encore davantage<br />

de connexion avec l’actualité bouillonnante<br />

de la filière…<br />

Trois nouveaux villages font leur apparition<br />

sur le salon : le Village Stratégie et développement<br />

des entreprises (normalisation,<br />

ressources humaines, design industriel, action<br />

commerciale…), le Village impression 3D<br />

et le Village Start-up. Par ailleurs, Industrie<br />

PARIS créera son Fab-lab (un espace de<br />

création collaborative) afin de présenter ses<br />

nouvelles structures qui font de l’open innovation<br />

avec en libre accès les outils de fabrications<br />

numériques modernes (impression 3D,<br />

découpe laser, logiciels CAO…). ●<br />

NCsiMUL CAM : LA ProGrAMMATioN<br />

CN 4.0, HYBriDE, AGiLE, FLEXiBLE<br />

Nominé pour la 3 e fois consécutive aux<br />

Trophées de l’innovation d’Industrie<br />

Paris, SPRING Technologies innove une<br />

nouvelle fois avec NCSIMUL CAM. Sur<br />

le salon, le spécialiste des logiciels destinés<br />

aux utilisateurs de commandes numériques<br />

présentera également la version 10.1<br />

de la plateforme NCSIMUL SOLUTIONS.<br />

Véritable complément des FAO du marché,<br />

le module NCSIMUL CAM accélère l’intégration<br />

des nouvelles machines CN dans<br />

le cycle de production et améliore l’ordonnancement<br />

de l’atelier. La reprogrammation<br />

FAO en quelques clics, et ce, pour tous<br />

types de machines devient simple, agile<br />

et flexible, optimisant de fait, et de façon<br />

signifi ative, la production des entreprises<br />

utilisatrices.<br />

LEs 3 iNNoVATioNs MAJEUrEs<br />

DE NCsiMUL CAM :<br />

1. Changement de machine en quelques<br />

clics, quelle que soit la machine<br />

( cinématique, contrôleur, outils,<br />

conditions de coupe), pour une flex -<br />

bilité totale de l’outil de production ;<br />

publi‐cOMMuniqué<br />

2. Programmation hybride à partir des<br />

données d’entrées hétérogènes de CFAO<br />

(3D, parcours outils au format APT/<br />

CLdata) ou de programmes CN existants<br />

(ISO). Création de programmes sans<br />

erreur et donc, réduction signifi ative<br />

des temps d’industrialisation d’un prototype<br />

vers la série, ou de reprises d’anciens<br />

programmes vers une nouvelle machine ;<br />

3. Suppression des postprocesseurs<br />

externes, soit réduction des coûts de<br />

développement, des cycles de mise au<br />

point et de la maintenance associée.<br />

Quelques chiffres sur les gains obtenus<br />

avec NCSIMUL CAM :<br />

• Reprogrammation de pièces unitaires sur<br />

Cubes = 1 heure au lieu de 8.<br />

• Reprogrammation de pièces historiques<br />

sur de nouvelles machines plus performantes<br />

= 1 jour au lieu de 5.<br />

• Augmentation des taux d’usage machine par<br />

une flex bilité de l’ordonnancement = 10 %.<br />

>> SPRING Technologies sera présent au salon Industrie Paris – Stand C104 du Hall 5a.<br />

Pour plus d’information, www.ncsimul.com<br />

EssAis & siMULATioNs • N° 124 • Mars-Avril 2016 I5


ACTUALITÉS<br />

AviS D’exPeRt<br />

Une ingénierie intelligente pour<br />

des machines intelligentes<br />

Quel que soit le nom qu’on lui donne – internet<br />

des objets (ido), industrie 4.0 ou ère des machines<br />

numériques –, il est évident que nous sommes<br />

au début d’une nouvelle révolution industrielle.<br />

Dans le secteur des machines industrielles,<br />

l’impact de la nouvelle technologie entraînera<br />

l’informatisation de la fabrication, avec des chaînes<br />

de production équipées de machines plus<br />

intelligentes, plus connectées et plus complexes.<br />

Dans cet article, mirko Baecker, Director emeA<br />

marketing, manufacturing engineering chez Siemens<br />

Plm Software, explique pourquoi cette inflexion,<br />

parmi d’autres tendances, signifie que le secteur<br />

de la construction de machines industrielles<br />

a besoin d’adopter de nouvelles méthodes de travail,<br />

plus collaboratives, polyvalentes et souples.<br />

en un mot, à l’ère des machines intelligentes,<br />

la façon dont ces machines sont conçues,<br />

réalisées et livrées doit aussi être plus intelligente.<br />

Ceux d’entre nous qui ont aimé la saga T er minator<br />

se rappelleront peut- être la scène de T er minator 2<br />

dans laquelle un concepteur de Cyberdyne Systems<br />

réalise que les machines sont devenues conscientes<br />

d’elles- mêmes. Bien que nous n’en soyons pas encore arrivés à<br />

ce stade, les machines sont en train de devenir plus intelligentes<br />

et sont désormais capables d’effectuer automatiquement davantage<br />

d’opérations. Prenons l’exemple d’une chaîne de production<br />

de parfums. Il existe aujourd’hui des machines capables<br />

de travailler de façon autonome et continue, et de changer le<br />

contenu des flacons, ainsi que leur étiquette, en fonction d’instructions<br />

de travail numériques.<br />

Dans l’avenir, les machines deviendront également des éléments<br />

d’une chaîne de production intégrée. Grâce à des capteurs et<br />

à une connexion Internet, elles fourniront en temps réel des<br />

données sur l’avancement de la production et sur leur fonctionnement.<br />

Par exemple, elles pourront surveiller leur état opérationnel,<br />

et notamment des variables telles que leur température,<br />

leur rendement hydraulique et leur niveau de pression. Elles<br />

signaleront automatiquement les anomalies aux ingénieurs,<br />

Les modèles virtuels sont désormais capables de minimiser<br />

mise l’impact des essais physiques des machines<br />

6 IEssAis & siMULATioNs • N° 124 • Mars-Avril 2016


ACTUALITÉS<br />

qui pourront intervenir avant que ces dernières n’entraînent<br />

des dysfonctionnements graves et coûteux. Les données ainsi<br />

collectées feront partie d’un écosystème de données plus vaste,<br />

comprenant aussi des actionneurs, des capteurs, des caméras<br />

vidéo sans fil et des lecteurs RFID également implantés dans les<br />

usines et fournissant de façon continue des informations sur la<br />

chaîne de production. Ces données, analysées et traitées dans le<br />

cl oud, apporteront une meilleure compréhension opérationnelle,<br />

qui permettra aux responsables – et aux machines – de prendre<br />

de meilleures décisions. Mais si ces progrès sont bienvenus, ils<br />

sont aussi synonymes de complexifi ation massive pour les<br />

constructeurs de machines industrielles. Plus particulièrement,<br />

des logiciels sophistiqués – comportant des millions de lignes<br />

de code – sont nécessaires pour contrôler les machines, dont<br />

le contenu logiciel a augmenté « de 45 % entre 1970 et 2010 »*.<br />

Les exigences des industriels contribuent également à cette<br />

complexifi ation. Dans les secteurs clés – de l’automobile aux<br />

biens de consommation –, les clients veulent des produits<br />

toujours plus adaptés à leurs besoins. Et des produits adaptés<br />

nécessitent des machines adaptées pour les fabriquer, ce qui<br />

fait que les clients demandent de plus en plus des machines<br />

qui requièrent une conception sur mesure. L’époque où l’on<br />

pouvait concevoir, construire et proposer un modèle standard<br />

d’une machine, offrant une longue durée de vie, semble bien<br />

toucher à sa fin<br />

En outre, l’agenda environnemental et le durcissement des<br />

normes de sécurité ont fait du respect de la réglementation<br />

un objectif qui évolue en permanence. Pour satisfaire aux<br />

exigences, les configur tions des machines doivent être modifi<br />

es plus souvent. De plus, la mondialisation et l’émergence de<br />

constructeurs de machines industrielles dans les pays où le coût<br />

du travail est moindre augmentent la pression sur les marges.<br />

Ces problèmes étant identifiés, notre secteur d’activité doit trouver<br />

des façons de travailler différemment. Nous devons faire<br />

face à la complexité sans cesse croissante des machines, devenir<br />

plus effici ts afin de réduire les coûts, et être plus flex bles<br />

en concevant, développant et réalisant nos machines de façon<br />

plus agile et plus rapide. En un mot, nous devons adopter des<br />

méthodes d’ingénierie plus sophistiquées.<br />

ConStRuiRe DeS mAChineS PluS intelligemment<br />

La pierre angulaire d’une ingénierie sophistiquée est une plateforme<br />

numérique qui centralise tout le travail effectué sur les<br />

différents projets, qui permet aux équipes de collaborer, et qui<br />

* VDMA<br />

Centre d’essais<br />

• Accréditations et homologations<br />

mondiales (COFRAC, ASEFA, LCIE,<br />

VDE, UL…)<br />

• Laboratoire de puissance<br />

• Laboratoire d’essais photovoltaïques<br />

• Laboratoires d’essais électriques,<br />

mécaniques, environnementaux<br />

EXPERT EN ESSAIS<br />

ET SIMULATIONS<br />

Plateforme d’essais<br />

de surtensions<br />

• Décharges de foudre<br />

• Chocs de courant<br />

Laboratoire de tests<br />

thermiques<br />

• Pour refroidisseurs (air, eau)<br />

et caloducs<br />

Logiciels de simulation<br />

• Mécanique, électrique, thermique<br />

EP.MERSEN.COM<br />

EssAis & siMULATioNs • N° 124 • Mars-Avril 2016 I7


ActuAlités<br />

Opérateur exécutant un programme CNC sur le contrôleur Siemens<br />

stocke et catalogue tout le travail accompli, permettant ainsi de<br />

réutiliser facilement l’ensemble de la propriété intellectuelle.<br />

Adopter un système unifi , conçu pour le cycle de vie des projets<br />

de conception de machines, permet aux constructeurs de prendre<br />

trois mesures clés pour améliorer leurs processus de production :<br />

1. Adopter la conception mécatronique : utiliser les principes de<br />

l’ingénierie des systèmes permet de suivre les exigences du client<br />

depuis les discussions initiales jusqu’au terme de la phase de conception.<br />

Il est important de noter que le logiciel permet la création de<br />

modèles fonctionnellement plus avancés. Le modèle offre un cadre<br />

commun dans lequel les spécialistes en mécanique, en électricité et<br />

en automatisation peuvent travailler en parallèle et collaborer entre<br />

eux. Par exemple, les ingénieurs en mécanique peuvent utiliser des<br />

modèles conceptuels pour réaliser des conceptions détaillées, les<br />

ingénieurs en électricité peuvent utiliser les données des modèles<br />

pour sélectionner les meilleurs capteurs et actionneurs pour chaque<br />

machine, et les ingénieurs en automatisation peuvent utiliser des<br />

cames et les données relatives au déroulement opérationnel issues<br />

des modèles pour développer des logiciels.<br />

2. Ingénierie à la commande : la numérisation de la gestion<br />

de projets permet également de passer à une conception<br />

modulaire, c’est- à- dire d’utiliser des logiciels pour décomposer<br />

les spécifi ations du client en éléments discrets traitables<br />

séparément. Ces modules sont généralement réutilisables et<br />

permettent de réduire le nombre de cycles de conception requis<br />

pour construire une nouvelle machine. Cette approche permet<br />

également de réduire les problèmes de coûts et de délais qui se<br />

posent lorsqu’un client commande une machine sur mesure.<br />

3. Mise en service virtuelle : le point le plus intéressant dans<br />

l’évolution du secteur de la conception de machines est peut- être<br />

la création de « machines virtuelles ». Il est désormais possible<br />

de créer des clones virtuels numériques 3D complets et détaillés<br />

des machines afin de concevoir, tester et mettre en service de<br />

nouveaux produits. Cela permet de construire rapidement les<br />

concepts, et le logiciel peut simuler les effets de variables telles<br />

que la gravité, les frottements et les performances des systèmes<br />

électriques, fluidiques et pneumatiques. Le modèle peut également<br />

être connecté à des contrôleurs physiques afin d’inclure le<br />

matériel dans la boucle du processus de conception. Notre logiciel,<br />

qui peut être interfacé avec une grande variété de contrôleurs<br />

de différents fournisseurs, permet de simuler un automate<br />

programmable (PLC, Programmable Logic Controller) d’atelier.<br />

La mise en service virtuelle contribue à rendre le cycle de développement<br />

plus effici t, en permettant de commencer les tests<br />

avant que la machine ne soit construite. Elle aide également à<br />

détecter les problèmes plus tôt dans le processus, ce qui permet<br />

d’éviter qu’ils n’entraînent ultérieurement des retards coûteux.<br />

gAinS De temPS PouR l’ingÉnieRie<br />

Ceux de nos clients qui utilisent des outils de PLM (Project<br />

Lifecycle Management, gestion du cycle de vie des produits)<br />

offrant les fonctionnalités décrites ci- dessus estiment que la<br />

durée du développement est réduite de 20 à 30 %. Ces économies<br />

sont notamment dues à la réutilisation de leur propriété<br />

intellectuelle et à l’utilisation de modèles virtuels qui facilitent<br />

la conception, le test et la mise en service des machines. Par<br />

exemple, si l’on fournit à l’équipe qui conçoit le logiciel de l’automate<br />

programmable une base conceptuelle pour lui permettre<br />

de commencer la programmation, elle pourra aussi commencer<br />

à simuler le fonctionnement du logiciel beaucoup plus tôt<br />

(dans la phase de conception) afin d’éviter les erreurs et de<br />

simplifier considérablement le processus.<br />

8 IEssAis & siMULATioNs • N° 124 • Mars-Avril 2016


INDUSTRIE PARIS<br />

LE SALON DES TECHNOLOGIES DE PRODUCTION<br />

4-8 AVRIL 2016<br />

PARIS NORD VILLEPINTE<br />

Le futur de l’Industrie<br />

se construit aujourd’hui !<br />

25 000<br />

donneurs d’ordres<br />

50 filières<br />

représentées<br />

1000<br />

exposants<br />

Équipées de composants à la fois électriques, mécaniques, hydrauliques<br />

et pneumatiques, les machines sont de plus en plus complexes<br />

Les outils de PLM offrent également l’infrastructure de collaboration<br />

numérique en temps réel nécessaire à la coordination<br />

des équipes internationales dans les différentes disciplines. Ils<br />

intègrent de façon parfaite le travail des différents groupes et<br />

émettent des alertes lorsqu’une modifi ation de conception<br />

effectuée dans un domaine peut avoir des implications dans<br />

un autre. Cette meilleure intégration peut également permettre<br />

d’économiser beaucoup de temps.<br />

À mesure que les machines deviennent plus connectées et plus<br />

autonomes, la complexité de leur conception et de leur réalisation<br />

ne peut qu’augmenter. Pour créer ces machines sophistiquées,<br />

il faut des logiciels tout aussi sophistiqués : des logiciels<br />

qui sont dédiés à cette tâche et qui, en offrant des interfaces et<br />

des outils de collaboration intuitifs, rendent plus facile, plus<br />

rentable et plus rapide de construire les machines personnalisées<br />

dont nous avons besoin aujourd’hui et celles dont nous<br />

aurons besoin demain. ●<br />

Mirko Baecker (Siemens PLM Software<br />

9 parcours<br />

technologiques<br />

60 000 m²<br />

d’exposition<br />

machines à commande tactile<br />

Les commandes et les interfaces des machines<br />

ont toujours été un peu rudimentaires, mais<br />

les utilisateurs s’en contentaient. Aujourd’hui, à mesure<br />

que la technologie progresse, ils montrent un intérêt<br />

croissant pour les interfaces nettement plus intuitives,<br />

telles que les écrans tactiles, qui ne nécessitent<br />

que très peu de formation et qui permettent un meilleur<br />

contrôle de la machine. Ces nouvelles interfaces<br />

requièrent le développement de logiciels plus<br />

sophistiqués, un autre facteur qui complexifie<br />

la conception des machines.<br />

WWW.INDUSTRIE-EXPO.COM<br />

Avec le soutien du<br />

EssAis & siMULATioNs • N° 124 • Mars-Avril 2016 I9


ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

SIMULATION DÈS LA CONCEPTION<br />

TENDANCES<br />

raccourcir le time- to- market : l’intérêt<br />

de la simulation dès la conception<br />

Avec le raccourcissement des cycles de vie des produits et l’évolution toujours plus rapide des<br />

technologies, le time- to- market est devenu un facteur stratégique crucial. Issu de l’expression<br />

anglo- saxonne, il se réfère au délai nécessaire pour le développement et la mise au point d’un<br />

produit, avant qu’il puisse être lancé sur le marché.<br />

Tous secteurs d’activité confondus, la capacité d’une<br />

entreprise ou d’une marque à concevoir et ÿnaliser un<br />

produit pour le marché plus rapidement peut améliorer<br />

sensiblement sa rentabilité mais aussi lui donner<br />

la possibilité de prendre un avantage concurrentiel décisif.<br />

Prenons l’exemple du secteur de l’énergie. Les ingénieurs qui<br />

travaillent actuellement au développement des réseaux électriques<br />

du futur se trouvent face à des systèmes électriques<br />

toujours plus complexes. Ils doivent non seulement tester les<br />

lignes de transmission et de distribution d’électricité, mais<br />

désormais aussi veiller à intégrer les sources d’énergies renouvelables<br />

sans perturber l’ensemble du réseau, concevoir des<br />

systèmes de stockage performants, et tout cela sans faire l’impasse<br />

sur la performance, la ÿabilité et la sécurité de ces réseaux.<br />

PrENDrE UNE LoNGUEUr D’AVANCE PoUr FAirE<br />

LA DiFFÉrENCE<br />

De l’ingénieur travaillant à la conception d’un convertisseur<br />

de tension électrique, à celui travaillant sur la turbine d’une<br />

éolienne, tous sont concernés par la complexiÿcation croissante<br />

de leur métier. De ce fait, comment imaginer pouvoir développer<br />

et mettre au point ces produits de haute technicité dans<br />

des délais toujours plus courts ? Si elles veulent faire la di° é-<br />

rence, les entreprises doivent prendre une longueur d’avance en<br />

testant le produit grâce à la simulation dès les premières étapes<br />

du processus de conception, sans attendre la phase de ÿnalisation<br />

pour corriger les erreurs.<br />

Dans la plupart des industries, le cycle de développement en V<br />

est devenu un standard (expression du besoin, spéciÿcations,<br />

réalisation, test, validation, mise sur le marché). Ainsi, certaines<br />

entreprises comme Opal- RT proposent d’associer la simulation<br />

dès le début du cycle de création d’un produit. Grâce à la<br />

simulation, il est alors possible de reconstituer virtuellement,<br />

à l’identique et en temps réel, les conditions d’utilisations du<br />

système mécanique ou électrique à développer (caractéristiques<br />

intrinsèques, intervention humaine, conditions extérieures, etc.)<br />

mais aussi de détecter et répéter virtuellement les pannes et les<br />

accidents, jusqu’à l’obtention d’une solution, avant la conceptualisation<br />

physique du produit.<br />

UN AVANTAGE CoNCUrrENTiEL DÉCisiF<br />

« Dans ces secteurs où les technologies évoluent très vite, il est<br />

essentiel pour nos utilisateurs de mettre très rapidement sur<br />

le marché des produits à la pointe de l’innovation, sous peine<br />

d’être dépassé par la concurrence et de ne plus pouvoir rattraper<br />

leur retard. C’est assez flagrant dans le domaine automobile,<br />

l’avantage ira à celui qui sortira la meilleure voiture<br />

100 % électrique le premier. Il y a une grosse attente sur le sujet<br />

de la part des consommateurs », explique Cédric Jacquault,<br />

P- DG d’Opal- RT Europe à Paris. « Ce que nous offrons, c’est<br />

un raccourcissement significatif de la durée du cycle de développement<br />

des produits », complète- t-il. ●<br />

Olivier Guillon et la société Opal- RT<br />

Occurrence des erreurs dans le cycle de développement<br />

Lors de la phase de conception, 70 % des erreurs<br />

sont susceptibles de s’immiscer dans le produit.<br />

Souvent, ces erreurs ne sont détectées que bien<br />

plus tard, parfois au moment de la mise sur le marché.<br />

10 IEssAis & siMULATioNs • N° 124 • Mars-Avril 2016


Depuis 1986<br />

CONÇU & FABRIQUÉ<br />

F R A N C E<br />

EN<br />

Photo CNES<br />

Cages de Faraday<br />

Absorbants hyperfréquences<br />

Chambres anéchoïques<br />

Chambres réverbérantes<br />

à brassage de modes<br />

Systèmes clé en main et logiciel<br />

Étude & fabrication<br />

sur un site unique en France<br />

60% du chiffre à l’international<br />

Filiale à Bangalore, Inde<br />

Réseau mondial de distributeurs<br />

Photo CEA - GRAMAT<br />

Applications<br />

Aéronautique<br />

Automobile<br />

Champ proche<br />

Industrie<br />

Mesure d’antennes<br />

Radio/Télécom<br />

Spatial<br />

www.siepel.com<br />

Marot & Cie, Vannes - Photos non contractuelles<br />

Parc d’Activités de Kermarquer - 56470 La Trinité-sur-Mer - FRANCE<br />

Tél. +33 (0)2 97 55 74 95 - Fax +33 (0)2 97 55 84 55 - E-mail : contact@siepel.com


essais et modélisation<br />

SIMULATION DÈS LA CONCEPTION<br />

Capteurs<br />

Améliorer la conception<br />

des appareils<br />

électroménagers<br />

Gwenn Gmeinder,<br />

responsable Business<br />

Development (évolution<br />

de l’entreprise)<br />

chez Littelfuse, Inc.<br />

Après une brève présentation des capteurs utilisés dans les appareils ménagers, cet article<br />

explique comment les technologies de détection sans contact améliorent les caractéristiques<br />

de ces appareils et apportent de nombreux avantages aux consommateurs, dont l’amélioration<br />

notable des performances et de l’efficacité globale et économies d’énergie significatives.<br />

L’article souligne également les principaux facteurs qui justifient l’intégration de ces capteurs<br />

dans les appareils électroménagers.<br />

Compte tenu des données de marché actuelles, le<br />

volume annuel d’appareils fabriqués devrait atteindre<br />

990 millions d’unités en 2017. En parallèle avec cette<br />

augmentation constante de la production, on peut<br />

s’attendre à la généralisation de technologies de détection plus<br />

évoluées pour les valeurs de position, de proximité, de niveau,<br />

de débit et de vitesse dans les appareils de toutes tailles ainsi<br />

que dans les systèmes spécialisés de chau˜ age, ventilation et<br />

climatisation (HVAC/CVC). Pour atteindre ces fonctionnalités<br />

et ces performances supérieures, les appareils intelligents<br />

font appel à plusieurs capteurs (voir Figure 1).<br />

Deux types de capteurs sans contact utilisés très couramment<br />

dans les appareils ménagers sont les commutateurs reed et<br />

les capteurs à e˜ et Hall, qui sont actionnés par magnétisme.<br />

Ces équipements sont considérés sans contact dans la mesure<br />

où le dispositif d’activation n’a pas besoin d’établir un contact<br />

physique avec le capteur pour modiÿer la sortie du capteur.<br />

• Les commutateurs reed sont utilisés très souvent pour les<br />

applications de faible puissance en raison de leur simplicité et<br />

de la ÿabilité de leurs performances. Dans l’industrie des appa-<br />

Réfrigérateur, avec emplacement des différents capteurs<br />

Composants d’un commutateur reed<br />

12 IESSAIS & SIMULATIONS N° 124 Mars-Avril 2016


SIMULATION DÈS LA CONCEPTION<br />

ESSAIS ET MODéLISATION<br />

reils ménagers, les commutateurs reed sont souvent utilisés dans<br />

la porte des réfrigérateurs ou des fours : ils détectent si la porte<br />

est ouverte ou fermée. Le capteur envoie un signal à l’unité de<br />

pilotage pour activer ou désactiver rapidement les LED de l’appareil.<br />

Les contacts (lames) du commutateur reed étant enfermés<br />

dans une ampoule hermétique, ils sont protégés contre les<br />

températures extrêmes et contre l’humidité, lesquelles représentent<br />

des événements fréquents dans de nombreux appareils.<br />

Cette conÿguration est sans aucun impact sur la stabilité<br />

de leurs contacts ou sur leur durée de fonctionnement.<br />

• Les capteurs à effet Hall sont utilisés très souvent dans les<br />

applications de détection de vitesse du tambour d’un lavelinge.<br />

La vitesse de rotation du tambour du lave- linge est<br />

contrôlée à l’aide d’un aimant multipolaire (16 ou 32 pôles) qui<br />

est ÿxé à l’arbre du moteur ; cet aimant tourne au- dessus d’un<br />

capteur à e˜ et Hall et permet ainsi de disposer de mesures<br />

de vitesse d’excellente qualité. Le signal de vitesse numérique<br />

obtenu est transmis à l’unité de pilotage qui contrôle en interne<br />

la vitesse de rotation du moteur pour les di˜ érents cycles du<br />

lave- linge. Les capteurs à e˜ et Hall sont programmables et<br />

peuvent être utilisés de di˜ érentes manières pour obtenir des<br />

SmartManufacturingSummit_190x125.pdf 1 25/02/2016 14:47:46<br />

sorties multiples, y compris numérique, analogique et détection<br />

de la vitesse et du sens de rotation.<br />

COMMENT LES CApTEUrS SANS CONTACT<br />

AMéLIOrENT LES AppArEILS éLECTrOMéNAGErS<br />

Pour soutenir la concurrence sur le marché des appareils intelligents,<br />

les concepteurs doivent tirer parti de toutes les technologies<br />

qui sont mises à leur disposition. Les capteurs sans<br />

contact apportent de nombreuses améliorations aux appareils :<br />

1. Amélioration de la souplesse et de la ÿabilité – Avec les technologies<br />

de détection sans contact, la conception des appareils<br />

est beaucoup plus souple pour les applications exigeant<br />

des tolérances strictes. Cette qualité est particulièrement<br />

importante dans les châssis conÿnés où l’espace disponible<br />

pour le montage des capteurs est parfois très limité. Ces technologies<br />

livrent une meilleure ÿabilité et une plus grande<br />

durabilité pendant toute la durée de vie des appareils parce<br />

qu’elles ne sont pas a˜ ectées par l’usure mécanique ou par<br />

l’accumulation des produits d’oxydation sur les contacts<br />

mécaniques. En outre, les capteurs sans contact sont protégés<br />

contre les variations de température ou d’humidité qui<br />

sont fréquentes dans la plupart des appareils ménagers.<br />

C<br />

M<br />

J<br />

CM<br />

MJ<br />

CJ<br />

CMJ<br />

N<br />

ESSAIS & SIMULATIONS N° 124 Mars-Avril 2016 I13


essais et modélisation<br />

SIMULATION DÈS LA CONCEPTION<br />

Capteur à effet Hall contrôlant la vitesse du tambour d’un lave- linge<br />

(avec aimant en anneau)<br />

2. Amélioration de la précision – Les options de signal en sortie<br />

des capteurs sans contact incluent les signaux numériques<br />

pour la détection de position et les valeurs de sortie proportionnelles<br />

pour la détection en linéaire ou en rotation. Ces<br />

signaux peuvent livrer des valeurs instantanées, ce qui permet<br />

des contrôles plus stricts et une meilleure résolution – pour<br />

une détection encore plus précise.<br />

3. Amélioration de l’esthétique – Contrairement aux dispositifs<br />

mécaniques dont les leviers, boutons et autres éléments<br />

sont souvent visibles, les actionneurs et les composants des<br />

technologies sans contact (capteurs, aimants, etc.) peuvent<br />

être très facilement dissimulés derrière les panneaux de l’appareil,<br />

ce qui a pour e˜ et d’améliorer l’esthétique de celui- ci.<br />

4. Réduction de l’impact sur l’environnement – Les solutions<br />

de détection sans contact aident les appareils ménagers<br />

à atteindre les valeurs d’e˛ cacité énergétique nécessaires<br />

pour obtenir le label Energy Star (décerné par l’EPA, agence<br />

des États- Unis pour l’environnement). L’utilisation de plus<br />

en plus importante des appareils Energy Star a un e˜ et positif<br />

sur l’environnement ; voyez plutôt :<br />

• L’EPA estime que les produits Energy Star réduisent de<br />

plus de 150 millions de tonnes par an les émissions de gaz<br />

à e˜ et de serre.<br />

• Ces produits permettent d’économiser plus de 200 milliards<br />

de kWh d’électricité par an (ce qui correspond à 15 % de la<br />

consommation résidentielle aux États- Unis !).<br />

• Depuis sa création en 1992, le programme Energy Star a<br />

permis de réaliser plusieurs milliards de dollars d’économies<br />

de consommation d’énergie (source : www.energystar.gov).<br />

QUATrE fACTEUrS fAvOrAbLES à L’AppLICATION<br />

dE CApTEUrS dANS LES AppArEILS<br />

éLECTrONIQUES GrANd pUbLIC<br />

Les améliorations de performances, de souplesse, de ÿabilité<br />

et d’esthétique ne sont pas les seules raisons qui justiÿent<br />

l’application de plus en plus fréquente de capteurs sans<br />

contact. Le secteur des appareils ménagers a pu constater les<br />

avantages suivants :<br />

1. L’utilisation de microprocesseurs dans les systèmes de pilotage<br />

a réduit la nécessité de contacteurs et de relais mécaniques<br />

de grandes dimensions et l’utilisation de technologies<br />

de commutation qui consommaient plusieurs ampères et<br />

exigeaient des ampoules à incandescence. Dans l’état actuel<br />

des technologies, la détection intelligente se contente de<br />

modules de détection/commutation à basse tension et à<br />

faible consommation. Les dispositifs de détection sans<br />

contact sont le remplacement idéal des composants mécaniques.<br />

2. La ˝ ambée des prix de l’énergie et la multiplication des<br />

réglementations nationales ou internationales exigent des<br />

appareils écoénergétiques. L’utilisation de capteurs dans de<br />

multiples applications (dont les réseaux électriques intelligents,<br />

les bâtiments intelligents et les contrôles de processus<br />

industriels intelligents) contribue à une utilisation plus<br />

e˛ cace des ressources et à la réduction des émissions de<br />

gaz à e˜ et de serre. Avec les appareils modernes qui bénéÿcient<br />

d’une e˛ cacité plus élevée grâce à l’implantation de<br />

capteurs évolués, il est possible de réduire considérablement<br />

les niveaux d’énergie et d’eau requis et la quantité de<br />

déchets liquides à éliminer.<br />

3. La demande mondiale en appareils à faible coût d’achat et<br />

présentant de meilleures caractéristiques d’e˛ cacité et d’économie<br />

d’énergie continue d’augmenter en Asie, en Amérique<br />

du Sud et sur d’autres continents.<br />

4. La domotique et le confort des consommateurs sont à l’origine<br />

d’une demande en solutions d’électroménager intégrant<br />

des technologies de détection intelligente. Comme<br />

les foyers modernes deviennent de plus en plus dépendants<br />

des technologies intelligentes, les appareils intelligents dotés<br />

de capteurs performants vont être au premier plan dans les<br />

futures infrastructures des maisons intelligentes, et ils vont<br />

faciliter les communications et les contrôles synchronisés.<br />

La croissance rapide du marché des appareils intelligents<br />

entraîne une forte demande en technologies de détection<br />

évoluées. Les capteurs sans contact tels que les commutateurs<br />

reed et les capteurs à e˜ et Hall permettent de concevoir des<br />

appareils plus performants et présentant des niveaux supérieurs<br />

de souplesse, de ÿabilité et de précision des signaux.<br />

En outre, ces capteurs permettent de développer des appareils<br />

plus durables, plus esthétiques et dont l’impact sur l’environnement<br />

est très inférieur à celui des modèles antérieurs.<br />

L’amélioration constante des caractéristiques des appareils et<br />

les facteurs d’évolution du marché indiquent que les capteurs<br />

sans contact continueront d’être la technologie de détection<br />

privilégiée par les concepteurs d’appareils ménagers. ●<br />

Gwenn Gmeinder (Littelfuse)<br />

14 IESSAIS & SIMULATIONS N° 124 Mars-Avril 2016


SIMULATION DÈS LA CONCEPTION<br />

essais et modélisation<br />

IntervIew<br />

« Nous assistons à une<br />

véritable révolution »<br />

david da Silva,<br />

responsable technique<br />

Simulation chez Keonys<br />

responsable technique simulation chez Keonys, David Da silva nous donne sa vision de<br />

la fabrication additive à travers la simulation numérique dédiée aux applications dans<br />

l’impression 3D. Il explique qu’au niveau de la conception d’un produit, la fabrication additive<br />

directe permet d’effectuer de la simulation bien plus en amont, avant même le design du<br />

produit.<br />

éSSAIS & SIMULATIONS<br />

EN QUOI LA fAbrICATION AddITIvE bOULEvErSE-<br />

T-ELLE LES hAbITUdES dE réALISATION<br />

dE pIèCES ?<br />

dAvId dA SILvA<br />

Avant tout, il convient de distinguer deux types de fabrications<br />

additives : d’une part, celle utilisée pour le prototypage<br />

rapide et qui consiste à imprimer une pièce qui sera<br />

ensuite fabriquée de façon « classique ». Ce type de production<br />

représente près de 70 % des réalisations faites à partir<br />

de la fabrication additive. L’autre type est moins répandu<br />

(30 %) et est plus compliqué : il s’agit de la fabrication additive<br />

directe, procédé grâce auquel il est possible de fabriquer<br />

directement une pièce, d’un bloc. Ce procédé répond à des<br />

problématiques nouvelles et spéciÿques, en particulier dans<br />

le domaine de la simulation numérique qui interviendra en<br />

amont de la conception.<br />

QU’AppOrTE- T-ELLE AU NIvEAU dE LA CONCEpTION<br />

dES prOdUITS ?<br />

Habituellement, la simulation numérique sert à valider le<br />

design. Dans le cas de la fabrication additive directe, la simulation<br />

intervient bien plus en amont, au niveau du concept, et<br />

est directement liée avec l’optimisation du produit. Ainsi, la<br />

simulation couplée à un outil d’optimisation topologique va<br />

être réalisée avant le design aÿn de déÿnir un concept répondant<br />

aux exigences mécaniques. Avec notre savoir- faire et les<br />

solutions proposées par Keonys, un concepteur jouit désormais<br />

d’une liberté totale dans le design du produit car celui- ci n’est<br />

plus limité par les contraintes liées au process.<br />

QUELS SONT LES dOMAINES d’ACTIvITé LES pLUS<br />

CONCErNéS pAr LA fAbrICATION AddITIvE ?<br />

Il y en a deux principalement : l’aérospatial (où le moindre<br />

gramme envoyé dans l’espace coûte très cher) et le médical, pour<br />

les prothèses notamment : l’acier et le titane peuvent s’avérer<br />

trop lourds et provoquer une gêne chez le patient. Mais au- delà<br />

de ces deux secteurs, la fabrication additive peut intéresser tous<br />

les domaines concernés par la petite série ou la production de<br />

pièces unitaires, y compris dans l’automobile pour de l’outillage<br />

destiné par exemple à tenir les blocs- moteurs dans les centres<br />

d’usinage et les meules.<br />

Pour la première fois, on ne raisonne plus<br />

en limitation de process mais à partir<br />

des possibilités et des fonctionnalités<br />

que l’on souhaite donner à la pièce.<br />

QUEL EST L’AvENIr dE LA fAbrICATION AddITIvE ?<br />

Avec la fabrication additive directe, nous assistons à une véritable<br />

révolution dans la mesure où nous changeons totalement<br />

notre manière de penser et de concevoir. Plus qu’un chamboulement,<br />

c’est un changement de paradigme car pour la première<br />

fois, on ne raisonne plus en limitation de process mais à partir<br />

des possibilités et des fonctionnalités que l’on souhaite donner<br />

à la pièce. Par exemple, on est capable désormais de réaliser<br />

un assemblage de cinquante pièces en un seul et unique bloc.<br />

À ce jour, les industriels cherchent encore les outils et les techniques<br />

les plus aboutis. Mais nous sommes à l’aube d’un grand<br />

changement. ●<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

ESSAIS & SIMULATIONS N° 124 Mars-Avril 2016 I15


ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

SIMULATION DÈS LA CONCEPTION<br />

TRIBUNE<br />

La fabrication additive : un nouveau<br />

paradigme dans la production<br />

La fabrication additive est l’ensemble des procédés permettant de fabriquer, couche par<br />

couche, par ajout de matière, un objet physique à partir d’un objet numérique. Celle- ci<br />

permet d’utiliser tout type de matériaux (aluminium, titane, acier, plastique…) pour obtenir<br />

des pièces supportant des charges structurelles importantes. La fabrication additive est très<br />

répandue dans le prototypage rapide. De nombreux projets sont en cours d’élaboration dans<br />

les domaines aéronautique, défense et spatiale, secteurs propices à la réalisation de petites et<br />

moyennes séries.<br />

L’INTérêT évIdENT dES LOgIcIELS dANS<br />

LES prOcédéS dE fAbrIcATION AddITIvE<br />

Nicolas croué,<br />

directeur Solutions & Consulting<br />

au sein de l’éditeur de logiciels<br />

de simulation Keonys<br />

Le prototypage rapide (et outillage rapide) permet<br />

d’imprimer et de manipuler une pièce qui sera<br />

ensuite fabriquée par un processus standard (injection<br />

plastique, usinage, fonderie). Il s’agit d’un<br />

domaine mature chez nos clients qui commence à s’étendre<br />

au sein de la chaîne de sous- traitance. De son côté, la fabrication<br />

additive change le paradigme de la production. En<br />

e˜ et, la production de pièces se fait traditionnellement par<br />

de l’enlèvement de matière. Ici, la fabrication se fait par ajout<br />

de matières, ce qui change fondamentalement les méthodes<br />

de conception et ouvre de nouvelles perspectives, aussi bien<br />

dans les domaines d’application que de mise en forme des<br />

pièces.<br />

L’enjeu majeur concerne les nouveaux moyens de production,<br />

la mise au point de nouvelles machines d’impression<br />

3D mais aussi la conception de pièces. Ce nouveau paradigme<br />

est loin d’être négligeable car il induit de nouvelles<br />

méthodes de conception pour les ingénieurs. Plus précisément,<br />

le déÿ de la conception se joue aussi bien sur les outils<br />

pour accompagner les ingénieurs que dans les modiÿcations<br />

des formes traditionnelles des produits.<br />

De nouveaux outils aident les ingénieurs à concevoir de<br />

nouvelles pièces et en particulier les logiciels de simulation<br />

et d’optimisation topologique ont une importance particulière.<br />

En e˜ et, l’optimisation topologique peut identiÿer de<br />

nouvelles formes automatiquement di˜ érentes de celles que<br />

l’ingénieur avait imaginées.<br />

Les logiciels de simulation permettent de valider les produits<br />

en virtualisant les essais (sans pour autant les supprimer)<br />

et en réalisant l’ensemble des calculs de résistance pour<br />

l’ensemble des cas de charges. Mais lorsque l’on parle de<br />

fabrication additive, on doit aussi aborder l’optimisation<br />

topologique. Celle- ci permettra de redessiner la pièce en<br />

fonction des e˜ orts et de leurs chemins, tout en tenant<br />

compte des contraintes de fabrication. Le logiciel d’optimisation<br />

va jouer sur la modélisation par éléments ÿnis<br />

(découpage élémentaire discrétisé de la pièce) pour enlever<br />

toute la matière non nécessaire à la résistance du produit en<br />

tenant aussi compte des contraintes et exigences industrielles<br />

(fournies par l’ingénieur et sa connaissance des contraintes<br />

de fabrication et d’industrialisation). L’ingénieur doit alors<br />

déÿnir l’espace d’encombrement maximum de la pièce à optimiser.<br />

Le logiciel fournit une pièce issue du calcul (design<br />

optimisé) et non compatible avec les standards de la CAO.<br />

À l’issue de l’optimisation, le produit doit être ainsi repris<br />

dans un logiciel de CAO aÿn de suivre son cycle de conception.<br />

Une nouvelle problématique apparaît : il est nécessaire<br />

de reprendre les surfaces aÿn d’avoir un modèle 3D propre<br />

permettant son industrialisation mais aussi sa commercialisation<br />

en y apportant éventuellement une touche esthétique.<br />

16 IESSAIS & SIMULATIONS • N° 124 • Mars-Avril 2016


SIMULATION DÈS LA CONCEPTION<br />

ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

MODéLISATION<br />

dES OUTILS NOUvEAUx qU’IL EST IMpOrTANT<br />

dE bIEN MAîTrISEr<br />

Il est important de souligner que l’introduction de nouveaux<br />

outils ne doit pas se faire au détriment des chaînes de<br />

conception actuelle, le maintien de la continuité de la chaîne<br />

numérique reste un enjeu très important. Nous pouvons<br />

remarquer que des progrès considérables ont été accomplis<br />

en ce qui concerne les machines de production qui peuvent<br />

dorénavant faire de l’hybridation entre di˜ érents moyens,<br />

impression 3D et tournage dans une seule machine. Les<br />

nouvelles méthodes et moyens de conception deviennent<br />

© Stratasys<br />

des éléments clés pour réduire les coûts de production et<br />

les essais physiques souvent très coûteux.<br />

À l’heure actuelle, on parle de conception de pièces conçues<br />

indépendamment les unes des autres en tenant compte de<br />

leurs interfaces mais à l’avenir, de nouveaux enjeux apparaîtront<br />

comme l’optimisation d’assemblage, de pièces actives<br />

qui vont entraîner des impacts sur l’ingénierie concurrente<br />

et les méthodes d’innovation.<br />

La fabrication additive modiÿe énormément les méthodes<br />

de conception et nécessite de fournir aux ingénieurs de<br />

nouveaux outils leur permettant d’explorer les espaces de<br />

conception d’une nouvelle manière. On parle bien entendu<br />

ici de l’ajout de l’optimisation topologique aux méthodes<br />

traditionnelles de conception basée sur le calcul comme<br />

décrit ci- dessus. ●<br />

Nicolas Croué (Keonys)<br />

Ce nouveau paradigme est loin d’être<br />

négligeable car il induit de nouvelles méthodes<br />

de conception pour les ingénieurs.


ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

MÉTHODE<br />

<strong>Essais</strong> et caractérisation de pièces<br />

en fabrication additive<br />

La fabrication additive est une technique de fabrication en pleine expansion dans des secteurs<br />

industriels comme l’automobile et l’aérospatiale. Cette technologie n’est pourtant pas<br />

nouvelle, en particulier dans le secteur du médical qui l’utilise depuis longtemps et fabrique<br />

notamment des pièces plastiques pour implants. Au niveau industriel, cette technique était<br />

surtout utilisée pour faire du prototypage rapide (stéréolithographie) par les concepteurs. Mais<br />

jusqu’à présent très peu de pièces de vol étaient sorties de fabrication additive.<br />

Pour faire face aux problématiques économiques et<br />

écologiques actuelles, il est devenu nécessaire pour<br />

toutes les industries d’optimiser leur production.<br />

Principalement en termes de poids, de temps et<br />

de coûts. La fabrication additive apparaît alors comme une<br />

solution parfaitement viable à ces problématiques.<br />

Se pose alors le problème de la qualiÿcation et de la ÿabilité.<br />

En e˜ et les contraintes et les enjeux économiques sont beaucoup<br />

plus élevés dans ce type d’industrie que dans le médical.<br />

Les pièces modèles de vol doivent être certiÿées pour des<br />

conditions d’utilisation particulières. À l’heure actuelle le recul<br />

dont nous disposons sur chaque technique est encore insu˛ -<br />

sant pour pouvoir les juger et valider (en particulier en ce qui<br />

concerne l’impression métallique).<br />

Dès lors la fabrication additive se positionne comme une alternative<br />

potentielle aux techniques d’usinages classiques. Il n’est<br />

pas question de remplacer la production, mais plutôt d’y apporter<br />

un complément sur des petites cadences de production ou<br />

des pièces à forte valeur ajoutée.<br />

qUELS défIS pOUr LA fAbrIcATION AddITIvE ?<br />

La fabrication additive o˜ re l’avantage de s’a˜ ranchir des<br />

contraintes de production et d’usinage classiques. Ceci permet<br />

aux concepteurs de penser uniquement aux contraintes réelles<br />

d’utilisations. Les pièces sont ainsi parfaitement optimisées et<br />

conçues en fonction de leurs conditions d’utilisation (optimisation<br />

topologique). Ces modèles de conception sont spéciÿques<br />

à la fabrication additive. Grâce à cela, il est possible de remplacer<br />

des assemblages de plusieurs pièces par un seul monobloc,<br />

ce qui représente un gain assez important en productivité.<br />

Cependant, le procédé de fabrication n’est pas totalement parfait<br />

et apparaissent des défauts inhérents à la méthode. Premièrement<br />

les pièces apparaissent assez rugueuses en sortie de<br />

production. Il est alors nécessaire de passer par une étape d’usinage<br />

supplémentaire pour améliorer la rugosité sur les surfaces<br />

le nécessitant. Malgré cette étape de reprise d’usinage, les principales<br />

applications spatiales sont des pièces de structure, sollicitées<br />

uniquement en statique.<br />

Si le contrôle de l’état de surface est assez accessible et maîtrisé,<br />

il en va autrement pour le contrôle de la santé matière interne.<br />

La tomographie informatisée est un bon moyen de contrôle<br />

pour cette application, surtout en phase de développement.<br />

Tout d’abord car c’est une méthode totalement non destructive.<br />

Ensuite les temps d’analyses sont en adéquations avec des<br />

petites cadences de production.<br />

Les premières observations tomographiques font là aussi apparaître<br />

des défauts caractéristiques de la fabrication additive.<br />

Le défaut de la est très caractéristique de la fabrication<br />

additive. Il se reconnaît très facilement comme une succession<br />

de porosités très rapprochées sur une même strate. Ces<br />

porosités alignées sont dues à un problème de dépose de<br />

poudre liée à l’usure de l’outil. Cette usure peut être di˛ -<br />

cile à évaluer pendant la fabrication. Grâce au contrôle de la<br />

pièce, le fabricant peut ainsi optimiser sa maîtrise du process<br />

de fabrication.<br />

Le type de défaut présenté sur la est déjà plus connu dans le<br />

monde de la métallurgie. Il s’apparente à des retassures. On le<br />

retrouve assez fréquemment en fabrication additive en raison<br />

du retrait de matière lors du remplissage. Ce défaut peut prendre<br />

Défauts de fusion<br />

Figure 1 – Visualisation d’un défaut de fusion<br />

18 IESSAIS & SIMULATIONS • N° 124 • Mars-Avril 2016


ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

MODéLISATION<br />

Retassures<br />

Figure 2 – Visualisation de retassures<br />

des proportions assez importantes et s’étendre sur plusieurs<br />

millimètres.<br />

La tomographie permet en outre d’obtenir une image 3D de la<br />

pièce analysée. À partir de cette image numérique, plusieurs<br />

post- traitements informatiques sont possibles et utiles à l’amélioration<br />

du process de fabrication.<br />

– Comparatif CAO : le comparatif CAO se traduit en pratique<br />

par l’alignement de la surface réelle par rapport à la surface<br />

théorique, puis le calcul de la distance entre ces deux surfaces.<br />

Lors de ce calcul, il apparaît que les principaux écarts sont<br />

généralement situés aux extrémités de la pièce, ce qui signiÿe<br />

que la pièce a tendance à « s’ouvrir ». Ceci est sûrement dû<br />

à une relaxation de contraintes postfabrication, par exemple<br />

lors de l’enlèvement du support de construction.<br />

– Maillage EF : grâce à un logiciel de traitement d’image<br />

spéciÿque, il est possible de transposer l’image numérique<br />

de la pièce en un modèle éléments ÿnis. Le principal intérêt<br />

de ce modèle est de prendre en compte la santé matière<br />

et la géométrie réelle de la pièce. La simulation numérique<br />

s’e˜ ectue donc non plus sur un modèle théorique (CAO),<br />

mais sur un modèle réel. Cela permet de quantiÿer l’impact<br />

des défauts sur la tenue de la pièce. L’exemple présenté sur la<br />

montre que le principal défaut identiÿé lors de la visualisation<br />

n’impacte pas la tenue mécanique globale de la pièce.<br />

LES LIMITES dE LA MéThOdE<br />

La principale limite de cette méthode de contrôle est le temps<br />

d’analyse et d’expertise. Pour le moment, cette méthode est<br />

assez bien adaptée aux cadences de production mais celles- ci<br />

peuvent être amenées à évoluer.<br />

De plus, la tendance actuelle dans la fabrication additive métallique<br />

pour le spatial est de produire des pièces de plus en plus<br />

grandes. Seulement en tomographie, la résolution de l’acquisition<br />

est directement liée à la taille de la pièce. En augmentant la<br />

taille des pièces, la résolution de travail est dégradée, rendant<br />

moins ÿables les post- traitements associés à l’analyse. Il existe<br />

toujours un moyen de contourner cette di˛ culté en découpant<br />

la pièce en plusieurs acquisitions, mais cela augmente considérablement<br />

le temps de l’analyse.<br />

Augmenter la taille des pièces signiÿe aussi augmenter la taille<br />

des modèles de simulation. Or ces modèles sont déjà très denses,<br />

compte tenu de leur grande précision. La puissance des stations<br />

de calcul doit aussi être un facteur à prendre en compte.<br />

La qualité des images tomographiques dépend aussi de la nature<br />

et de la géométrie du matériau à traverser. Dans le cas de grands<br />

plans métalliques, des artefacts peuvent apparaître et gêner l’analyse…<br />

en particulier les post- traitements informatiques, très<br />

sensibles à la qualité des images et pas seulement la résolution.<br />

Enÿn, les résolutions de travail sont en général su˛ santes<br />

pour visualiser porosités et inclusions, mais peu adaptées à la<br />

détection de ÿssures, plus ÿnes. C’est pourquoi les industriels<br />

préfèrent encore prévoir une surépaisseur pour la reprise en<br />

usinage de pièces. ●<br />

Julien Uzanu (Elemca)<br />

Quelques mots à propos<br />

de l’auteur<br />

Gwenn Gmeinder est responsable Amérique du Nord<br />

pour les produits de détection/capteurs du département<br />

Electronic Business Unit/Produits électroniques de<br />

Littelfuse. Au cours de ses trente ans de vie professionnelle,<br />

il a travaillé sur les technologies de détection/capteurs<br />

dans plusieurs sociétés. En 1978, Gwenn Gmeinder a rejoint<br />

la société Hamlin en qualité d’ingénieur en conception de<br />

produits. En 2007, il prend en charge les activités Global<br />

Business Development (évolution de l’entreprise dans le<br />

monde entier). Il occupe son poste actuel chez Hamlin<br />

(qui fait aujourd’hui partie de Littelfuse) depuis juin 2013.<br />

Gwenn Gmeinder est titulaire d’une licence en technologies<br />

industrielles de l’université de Wisconsin- Stout.<br />

Figure 3 – Méthodologie de contrôle – Tomographie – Maillage – Simulation<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N° 124 • Mars-Avril 2016 I19


ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

SIMULATION DÈS LA CONCEPTION<br />

PROJET<br />

L’impression 3d s’ouvre aux multimatériaux<br />

Lancé fin 2014 et impulsé par Patricia Renaud, l’actuelle directrice d’Armines, Aclame* résulte<br />

du choix des écoles des Mines de Douai de faire de la fabrication additive une priorité pour<br />

l’appel à projet Carnot Mines 2014, comme le précise dans cet entretien accordé à <strong>Essais</strong> &<br />

<strong>Simulations</strong>, le Pr. Frédéric Roger, responsable d’un des composantes d’Aclame, le projet<br />

Fatima ; celui- ci concerne l’impression 3D multimatériaux et a nécessité l’utilisation de la<br />

solution Comsol Multiphysics.<br />

pr frédéric roger,<br />

Mines Douai (département<br />

TPCIM), responsable du projet<br />

Fatima<br />

dANS qUEL cAdrE S’INScrIT LE prOjET AcLAME<br />

ET qUELLES EN SONT SES cOMpOSANTES ?<br />

frédérIc rOgEr<br />

Aclame est un projet Carnot Mines qui associe toutes les écoles<br />

de Mines sur la thématique fabrication additive. Ce projet<br />

comporte plusieurs sous- projets dédiés à di˜ érentes familles<br />

de matériaux et de procédés. Ces sous- projets sont les suivants :<br />

il y a tout d’abord Céfalé (Fabrication additive de pièces céramiques<br />

hautes performances par Fusion laser sélective), Cerammet<br />

(Élaboration par fabrication additive de « Cermet » à base<br />

de poudres d’alumine et titane ou acier inoxydable 316L). Autres<br />

sous- projets : Électrophorèse (dépôt de surfaces rugueuses par<br />

électrophorèse non linéaire) et Fatima (Fabrication additive à<br />

base de thermoplastiques : impression 3D multimatériaux),<br />

projet dont je suis le responsable scientiÿque.<br />

qUEL EST L’ObjEcTIf dU prOjET fATIMA ?<br />

Ce projet consiste à fédérer les compétences et les savoirfaire<br />

complémentaires au sein du Carnot Mines permettant la<br />

conception, la fabrication additive par impression 3D et l’optimisation<br />

des performances fonctionnelles de pièces constituées<br />

de plusieurs matériaux polymères thermoplastiques ; le<br />

tout en visant des secteurs applicatifs à forte valeur ajoutée, par<br />

exemple le secteur (bio)médical.<br />

Fatima associe plusieurs partenaires : Mines Douai et son département<br />

technologie des polymères et composites et ingénierie<br />

mécanique (TPCIM), le Centre de mise en forme des matériaux<br />

(Cemef) de Mines Paristech, Le Centre Ingénierie pour<br />

la santé (CIS) et le département Science des matériaux et des<br />

structures (SMS) de Mines Saint- Étienne et le Centre des matériaux<br />

(CdM) de Mines Paristech.<br />

qUELLES SONT LES SpécIfIcITéS dE cE prOjET<br />

dE rEchErchE ?<br />

Le projet de recherche consiste à proposer une démarche<br />

de conception et de fabrication additive optimale de pièces<br />

thermoplastiques. L’accent est mis sur la possibilité d’utiliser<br />

plusieurs matériaux lors de l’impression ou de déÿnir plusieurs<br />

architectures internes à l’objet plus ou moins dense en fonction<br />

des contraintes mécaniques locales.<br />

Deux technologies ont été retenues : le dépôt de ÿls fondus<br />

(Fused Deposition Modelling) qui est largement di˜ usé mais<br />

qui possède de nombreux paramètres de contrôle et la technologie<br />

de dépôt de gouttelettes de polymère fondu appelée<br />

Freeformer développée récemment par le constructeur allemand<br />

Arburg. Pour ces deux technologies, deux matériaux<br />

thermoplastiques peuvent être déposés lors de l’impression.<br />

20 IESSAIS & SIMULATIONS • N° 124 • Mars-Avril 2016


SIMULATION DÈS LA CONCEPTION<br />

ESSAIS ET MODéLISATION<br />

La démarche consiste d’abord à déÿnir la géométrie externe de<br />

la pièce par optimisation topologique de forme qui permet de<br />

maximiser sa rigidité tout en allégeant la pièce. Une fois cette<br />

géométrie optimale déÿnie, la seconde étape consiste, à partir<br />

de la simulation numérique mécanique, à localiser les concentrations<br />

de contraintes mécaniques pour renforcer ces zones<br />

critiques lors de l’impression. Nous proposons soit d’imprimer<br />

un matériau plus résistant à cet endroit, soit d’augmenter<br />

la densité de remplissage de la pièce. La sortie de cette étape<br />

se présente comme une structure de remplissage assurant une<br />

bonne résistance mécanique dans les zones critiques de la pièce.<br />

L’impression de plusieurs matériaux conduit à la création d’interfaces,<br />

qui s’avèrent être des zones beaucoup plus fragiles. Une<br />

étude spéciÿque de la résistance des interfaces a été conduite et<br />

a permis de déterminer les conditions d’impression qui maximise<br />

l’adhérence.<br />

Finalement, une fois la structure de remplissage interne de<br />

la structure déÿnie, la simulation numérique du dépôt de<br />

matière fondu permet de déterminer le chemin de dépôt optimal<br />

assurant le maximum d’adhésion entre ÿlaments ou gouttelettes.<br />

Pour obtenir une bonne coalescence des dépôts, la<br />

température doit être su˛ samment élevée au voisinage de la<br />

zone de dépôt.<br />

qUELS SONT LES défIS TEchNOLOgIqUES<br />

dE cE prOjET ET à qUELLES prObLéMATIqUES<br />

INdUSTrIELLES dOIT- IL répONdrE ?<br />

Les déÿs scientiÿques sont de modéliser le dépôt de polymères<br />

fondu (ÿlament et gouttes) en intégrant les nombreux phénomènes<br />

multiphysiques qui déterminent la résistance mécanique<br />

de la pièce et la distribution des porosités et qui sont liées à la<br />

fusion/solidiÿcation et la dynamique du mouillage. Ce problème<br />

est encore plus complexe lors du dépôt multimatériaux ou si<br />

l’un des matériaux polymères cristallise. Lors de la fabrication<br />

additive des matériaux thermoplastiques, les vitesses de refroidissement<br />

sont élevées, de l’ordre de 100 °C/s, ce qui crée des<br />

conditions de cristallisation particulières qui sont spéciÿques<br />

à l’impression 3D.<br />

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ESSAIS & SIMULATIONS • N° 124 • Mars-Avril 2016 I21


ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

SIMULATION DÈS LA CONCEPTION<br />

Les déÿs technologiques sont nombreux. Les polymères thermoplastiques<br />

après dépôt se contractent lors du refroidissement<br />

et la cristallisation partielle de certains polymères accentuent<br />

ce phénomène. Les conséquences sont les suivantes : les pièces<br />

se désolidarisent du plateau lors de l’impression et les déformations<br />

résiduelles des pièces ne respectent plus les tolérances<br />

géométriques. Ces déformations rendent par exemple l’impression<br />

du polypropylène et du polyéthylène particulièrement di˛ -<br />

cile. La technologie Arburg freeformer de dépôt de gouttelettes<br />

fondues permet de chau˜ er l’enceinte entre 50 et 120 °C lors<br />

de l’impression ce qui permet de mieux contrôler les conditions<br />

de refroidissement. Le plateau d’impression (matériau<br />

adapté et état de surface) peut aussi être modiÿé pour assurer<br />

une meilleure adhérence de la première couche d’impression.<br />

L’ancrage mécanique et les liaisons de type Van der Waals<br />

peuvent être mis à proÿt.<br />

L’impression d’un objet multimatériaux crée des interfaces qui<br />

fragilisent énormément la structure. Renforcer l’adhésion de ces<br />

interfaces et limiter le taux et la taille des porosités à cet endroit<br />

critique se révèle aussi être un déÿ. La position d’impression<br />

de l’objet sur le plateau, la température entre les ÿlaments ou<br />

gouttes à l’interface et l’orientation de remplissage des couches<br />

de part et d’autre de l’interface sont des facteurs déterminants.<br />

Nous avons mené des études sur ces facteurs pour un assemblage<br />

ABS et ABS chargé de noir de carbone. Une solution d’entrelacement<br />

des couches de polymère à l’interface a conduit à<br />

une amélioration signiÿcative de la résistance de l’interface.<br />

Où EN SOMMES- NOUS à cE jOUr ?<br />

L’optimisation topologique de forme par éléments ÿnis (calcul<br />

du gradient de la fonction objectif par la méthode adjointe) a<br />

été mise en œuvre pour déterminer la géométrie externe optimale<br />

d’une pièce de liaison en maximisant sa rigidité tout en<br />

réduisant son volume de 50 %. La répartition des contraintes<br />

mécaniques dans cette pièce a été évaluée par simulation<br />

éléments ÿnis. La pièce a été imprimée en 3D et les zones de<br />

concentrations de contraintes ont été soit remplies par un<br />

matériau plus résistant, soit nous avons augmenté la densité<br />

de remplissage interne. Une étude spéciÿque sur la résistance<br />

des interfaces d’une pièce bimatériaux a été conduite : la résistance<br />

mécanique a été mesurée et la distribution des porosités<br />

à l’interface a été évaluée à partir d’un scan 3D par microtomographie<br />

à Rayons X. Les premiers travaux de modélisation<br />

par éléments ÿnis des transferts thermiques et du remplissage<br />

pendant l’impression 3D par dépôt de ÿl ou de gouttelettes<br />

ont été réalisés. Ils montrent qu’un des déÿs est la taille des<br />

modèles numériques qui pour être précis doivent évaluer les<br />

transferts de chaleurs dans la zone de dépôt ; celui- ci a pour<br />

dimension caractéristique quelques dizaines de microns au<br />

cube alors que la pièce complète a pour dimensions plusieurs<br />

centimètres cubes.<br />

qUE vOUS A AppOrTé cONcrèTEMENT<br />

LA SOLUTION dE cOMSOL ?<br />

Comsol Multiphysics permet de réaliser l’optimisation topologique<br />

de forme d’une pièce industrielle (module « optimisation<br />

») et de déterminer les contraintes mécaniques associées<br />

dans la pièce optimisée (module « mécanique des structures »).<br />

Cette pièce a été imprimée en utilisant deux matériaux (un<br />

matériau de renfort) ou un remplissage hétérogène plus dense<br />

dans la zone de concentration de contrainte. Un traitement<br />

d’images a permis de générer le ÿchier STL.<br />

Finalement, la modélisation des procédés d’impression 3D<br />

(FDM et Freeformer) a été réalisée à partir du module « transferts<br />

thermiques » pour les échanges de chaleur et du module<br />

« mathématique » qui nous a permis de développer une équation<br />

d’activation du maillage lorsque l’extrudeur parcourt le<br />

remplissage de la pièce.<br />

cOMMENT UTILISEz- vOUS cET OUTIL ET qUELLES<br />

bONNES prATIqUES d’UTILISATION pOUvEz- vOUS<br />

NOUS LIvrEr ?<br />

Comsol est un outil en constante évolution et les sessions d’initiation<br />

gratuite permettent de tester régulièrement les nouveaux<br />

modules et de faire un point sur les possibilités des nouvelles<br />

versions. Les séminaires en ligne permettent aussi de se tenir<br />

22 IESSAIS & SIMULATIONS • N° 124 • Mars-Avril 2016


SIMULATION DÈS LA CONCEPTION<br />

ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

informés des possibilités o˜ ertes par chacun des modules. La<br />

licence nous donne un accès Internet au service support qui<br />

contient de multiples exemples dont on peut s’inspirer.<br />

La bonne pratique pour développer un modèle multiphysique<br />

consiste à ajouter progressivement les phénomènes physiques,<br />

à vériÿer la distribution spatiale des fonctions de couplages par<br />

post- traitement graphique pour détecter des singularités avant<br />

d’activer un couplage fort ou séquentiel et à travailler initialement<br />

sur des géométries simples qui limitent le nombre de<br />

degrés de liberté à traiter.<br />

Dans le cas de la modélisation de la fabrication additive, les<br />

modèles de transferts thermiques et d’activation de maillage<br />

ont été testés séparément sur une géométrie simple : un tube<br />

mince avant d’être couplés fortement. ●<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

*Action concertée des laboratoires matériaux des Écoles des Mines sur les<br />

procédés de fabrication additive.<br />

OffrIr UNE SOLUTION dE TESTS OpTIMALE<br />

Afin de répondre au besoin de l’industrie d’avoir des moyens de test thermique et climatique<br />

sur site d’une façon flexible, nous avons créé la société DS Consultancy il y a 10 ans.<br />

Aujourd’hui, nous avons plus de 16 000 l. de capacité pour supporter vos tests thermiques,<br />

climatiques, variation de température rapide, chocs thermiques et brouillard salin.<br />

Si le client le souhaite, nous réalisons aussi des tests en sous-traitance dans notre laboratoire.<br />

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et microscopique, des photos, des mesures de toutes sortes (électriques, dimensions,<br />

poids…) suivant votre cahier des charges.<br />

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des applications dans le spatial, nous permet aussi de donner un support d’un point de<br />

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domaines de l’automobile, pharmaceutique,<br />

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ESSAIS & SIMULATIONS • N° 124 • Mars-Avril 2016 I23


dossier<br />

MéTHodE<br />

comprendre l’émissivité acoustique<br />

des produits<br />

Les techniques d’antennerie acoustique permettent à partir de la mesure du champ<br />

acoustique et de méthodes de traitement du signal une caractérisation fine des sources<br />

acoustiques par la détermination de leur localisation spatiale, la séparation de leur contenu<br />

spectral et temporel, de leur puissance acoustique. elles se sont développées dans les<br />

années 1990 avec l’arrivée de systèmes de mesure multivoies abordables. en 1994, la<br />

société MicrodB s’est alors spécialisée dans ces techniques avec une expertise en services et<br />

développements produit. devenue partenaire de la société LMs (siemens) pour la vente de<br />

produit d’imagerie acoustique, elle est aujourd’hui filiale du groupe Vibratec qui lui a donné<br />

accès à un large panel de client. depuis, de nombreux utilisateurs de tout secteur industriel<br />

ont amélioré la compréhension de l’émissivité acoustique de leur produit par la localisation<br />

des sources acoustiques et leur contribution au bruit global.<br />

Le premier marché fut l’automobile avec des techniques<br />

adaptées au banc de mesure puis l’arrivée des caméras<br />

acoustiques a simpliÿé l’utilisation du produit élargissant<br />

le panel d’utilisateur (biens de consommation, et<br />

industrie mécanique en général). Ensuite, l’automobile et l’aéronautique<br />

se sont souciés du confort des passagers en bruit<br />

intérieur avec des techniques adaptées à des milieux conÿnés.<br />

Plus récemment, l’aéronautique et tout secteur confrontés aux<br />

sources aéroacoustiques se voient imposés des réglementations<br />

qui impliquent de maîtriser les phénomènes de génération<br />

de ces dernières. Pour répondre à toutes ces demandes<br />

avec des environnements de mesure et des sources de natures<br />

di° érentes, des contraintes économiques et de temps de traitement,<br />

MicrodB a dû travailler la forme des antennes, leur mise<br />

en œuvre, les algorithmes de traitements et les interfaces pour<br />

en simpliÿer l’utilisation.<br />

UNE ANTENNE dE MIcrOphONES<br />

ET UN TrAITEMENT AdApTéS<br />

à L’ENvIrONNEMENT dE MESUrE<br />

ET AUx SOUrcES<br />

La géométrie de l’antenne (plane, sphérique, conique…) permet<br />

de mesurer au mieux le champ acoustique. Pour les mesures<br />

champ libre ou champ proche, l’antenne est classiquement plane<br />

alors que pour des mesures en cavité ou milieu réverbérant,<br />

l’antenne est 3D, de préférence sphérique. Le positionnement<br />

des microphones est la clé des meilleures performances pour<br />

identiÿer des sources de bruit suivant la bande de fréquence<br />

d’intérêt avec une densité plus forte en hautes fréquences et<br />

une antenne plus grande en basses fréquences. À partir de la<br />

mesure du champ émis, divers algorithmes tentent de remonter<br />

à la distribution de sources acoustiques à la surface de l’objet.<br />

Les résultats sont alors représentés sous forme de cartes ou<br />

de maillage 3D du champ Pression/Intensité rétropropagées<br />

sur l’objet et par intégration sur des zones, il est possible d’obtenir<br />

la contribution ou la puissance partielle de ces sources.<br />

MESUrES AU BANc OU EN chAMp prOchE<br />

L’holographie acoustique champ proche est la méthode de localisation<br />

et quantiÿcation de source la plus performante et la<br />

première utilisée dans les années 1990 mais la moins répandue<br />

par la di˛ culté de mise en œuvre. Elle permet de quantiÿer<br />

la puissance de sources stationnaires sur un plan et en<br />

champ proche (transparence de panneaux, moteur au banc).<br />

Elle nécessite une mesure complète du champ acoustique en<br />

maillage régulier et ÿn de quelques centimètres. Pour cette<br />

raison, l’antenne est balayée au moyen d’un robot 1 ou 2 axes.<br />

Pour la mesure acoustique au banc ou sur site, l’utilisateur<br />

24 IESSAIS & SIMULATIONS N° 124 Mars-Avril 2016


dossier<br />

Mesures et résultats d’holographie pour transparence acoustique<br />

préfère un outil plus rapide et simple de mise en œuvre. Le<br />

diagnostic sur site impose un outil portatif et léger, simple d’utilisation<br />

qui puisse donner rapidement une localisation du bruit<br />

telles que fuites acoustiques, points chauds, bruits parasites ou<br />

encore contrôle qualité.<br />

NoiseScanner développé par MicrodB et distribué par Viaxys<br />

est issu d’un concept novateur basé sur des capteurs MEMS et<br />

une tablette dédiée pour répondre à cette problématique avec<br />

un outil par balayage entre le simple microphone baladé et la<br />

caméra acoustique. Il embarque à bout de bras des mesures<br />

audio et vidéo synchronisées avec un traitement de focalisation<br />

et ÿltrage temps réel. De par sa taille, il ne permet cependant<br />

pas de travailler en dessous de 500 Hz et donne des résultats<br />

qualitatifs.<br />

Une caméra acoustique se distingue du scanner acoustique par<br />

sa taille d’au moins 50 cm pour descendre en basse fréquence et<br />

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ESSAIS & SIMULATIONS N° 124 Mars-Avril 2016 I25


dossier<br />

Scanner acoustique<br />

NoiseScanner<br />

des nombreuses possibilités de post-traitement. Elle est généralement<br />

utilisée pour des mesures en champ proche type banc<br />

d’essai. L’avantage de se placer au plus près des sources (entre<br />

10 et 20 cm) est de capter avec la plus grande ouverture d’angle<br />

possible le champ acoustique mais aussi les ondes évanescentes<br />

qui apportent au traitement plus d’information. Elle o° re ainsi<br />

un résultat plus précis sur une large gamme de fréquence tant<br />

en localisation qu’en quantiÿcation par un traitement d’holographie<br />

acoustique irrégulière. Le produit caméra acoustique<br />

HDCam de MicrodB a de plus l’avantage d’être interfacé dans<br />

l’environnement LMS TestLab de Siemens pour une meilleure<br />

gestion projet tant sur la mesure que sur le post-traitement.<br />

MESUrES AérOAcOUSTIqUES ET chAMp LOINTAIN<br />

Il est parfois di˛ cile de positionner une antenne en champ<br />

proche notamment pour l’analyse bruit de passage ou les<br />

mesures aéroacoustiques type sou˝ erie ou machine tournante.<br />

La mesure champ lointain impose alors des antennes<br />

de plus grandes envergures pour conserver un bon pouvoir<br />

de séparation des sources. MicrodB propose alors de designer<br />

une antenne à façon de plusieurs dizaines de microphones sur<br />

plusieurs mètres carrés. En champ lointain, seule la formation<br />

de voie donne une localisation des sources, elle est plus grossière<br />

mais elle peut être a˛n ée par une méthode de déconvolution<br />

qui enlève la réponse de l’antenne et quantiÿe la puissance<br />

des sources.<br />

À ces méthodes peuvent s’ajouter des prétraitements pour<br />

répondre aux environnements di˛ ciles de mesure. Une mesure<br />

bruit de passage ou de sources en rotation implique un E° et<br />

Doppler qui doit être corrigé. En sou˝ erie ou en milieu réverbérant,<br />

le signal est très bruité et des méthodes de cohérences<br />

peuvent aider à améliorer le rapport signal à bruit.<br />

Produit 3DCam, mesure en cavité<br />

MESUrES EN cAvITé<br />

La mesure du bruit en cavité est souvent contrainte par le temps<br />

qu’il s’agisse d’essais en roulage, en sou˝ erie ou encore en vol.<br />

De plus, le champ ré˙ échi perturbe la mesure du champ direct.<br />

Pour répondre à ses problématiques, MicrodB a développé une<br />

caméra acoustique 3D appelée 3DCam interfacée à LMS Test-<br />

Lab de Siemens basée sur une antenne sphérique rigide et un<br />

traitement de focalisation en onde sphérique. Et pour mesurer<br />

aussi bien des bruits MF/HF type Squeak and Rattle que les<br />

sources BF liés à la structure, cette antenne peut être complétée<br />

d’une sphère ouverte de plus grande taille. Elle permet de<br />

réaliser un « instantané » du champ source total.<br />

pOUrqUOI UTILISEr dES TEchNIqUES<br />

d’ANTENNErIE ?<br />

Bien que les méthodes d’imagerie acoustique ne répondent à<br />

aucune norme de mesure de puissance ou pression acoustique,<br />

elles restent souvent la seule méthodologie pour approfondir<br />

26 IESSAIS & SIMULATIONS N° 124 Mars-Avril 2016


Les essais aggravés :<br />

dossier<br />

la compréhension d’un phénomène d’émissivité acoustique et<br />

concentrer les e° orts nécessaires pour la réduction de bruit ou<br />

bien extraire la signature acoustique d’un composant dans un<br />

ensemble de sources et émettre un critère acoustique. Comme<br />

le démontre cet article, il existe un large panel d’outil pour<br />

s’adapter à l’environnement. Et si aucune solution ne réponde<br />

aux besoins et contraintes clients aujourd’hui, les évolutions du<br />

traitement du signal, du matériel et des technologies amèneront<br />

une réponse. Pour cela, MicrodB poursuit constamment<br />

sa recherche au travers de partenariat universitaire et industriel<br />

ou de projets de plus grande ampleur subventionnés par<br />

l’État et l’Europe. ●<br />

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MÉTHODES DE MESURES<br />

Les nouveaux usages<br />

des capteurs dans les essais.<br />

Page 11<br />

Numéro spécial MesurexpoVision<br />

Page 48<br />

MÉTHODES DE MESURES<br />

N° 108 OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 TRIMESTRIEL 20 €<br />

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ESSAIS & SIMULATIONS N° 124 Mars-Avril 2016 I27


dossier<br />

EnTRETiEn<br />

« La mesure prend une place<br />

croissante dans les phases<br />

développement »<br />

Responsable du département Solutions<br />

Tests qui appartient à l’entité Test &<br />

Simulation de Siemens PLM Software,<br />

Bruno Massa (ancien vice- président de<br />

la société LMS, rachetée en 2012 par<br />

Siemens) revient sur les grandes tendances<br />

en matière d’instruments de mesure que<br />

connaît aujourd’hui son activité.<br />

Bruno Massa,<br />

vice- président de la division<br />

Test Siemens Industry<br />

Software<br />

dANS vOTrE MéTIEr – ET cEUx<br />

dE vOS cLIENTS –, qUELLE pLAcE OccUpE<br />

LA MESUrE ? cOMMENT A- T-ELLE évOLUé<br />

cES dErNIèrES ANNéES ?<br />

La part de la mesure a beaucoup progressé dans les métiers de<br />

nos clients et, plus largement, dans tous les domaines de l’industrie<br />

aÿn de réduire les délais de développement des produits<br />

en particulier, mais aussi pour relever les déÿs que posent les<br />

produits mécaniques de plus en plus complexes. Cela a poussé<br />

les entreprises à revoir leur stratégie de développement et à<br />

travailler davantage en lien avec la simulation numérique dans<br />

le but de réduire le nombre de prototypes, notamment dans le<br />

secteur automobile. Ce phénomène n’a pas pour autant éliminé<br />

les besoins en matière de contrôle et de mesure, loin de là.<br />

C’est le cas par exemple des opérations de mesure en phase de<br />

préconception et de l’ingénierie détaillée, lesquelles sont de<br />

plus en plus nombreuses.<br />

simulation, qui consiste à réunir les informations du monde<br />

réel pour les intégrer dans la simulation, nécessite d’utiliser des<br />

modèles développés et validés à partir de données de mesure.<br />

Des systèmes de mesure multivoies ont ainsi vu le jour (allant<br />

de quelques dizaines à plusieurs centaines de voies) chargés de<br />

capter les informations issues de di° érents moyens de mesure,<br />

capteurs ou autre jauges de contrainte de façon à les synchroniser<br />

avec un récepteur GPS ou des informations provenant du<br />

bus CAN d’un véhicule. Ces systèmes permettent de quantiÿer<br />

le comportement dynamique ou vibro- acoustique de façon<br />

approfondie aÿn de connaître par exemple la cause d’un bruit<br />

suspect (provenant des suspensions, du moteur, de l’interaction<br />

du véhicule avec le vent, etc.). L’idée est de parvenir à prendre<br />

en compte tout comportement extérieur autre que celui du<br />

véhicule lui- même.<br />

qUELS SONT, AUjOUrd’hUI, LES BESOINS<br />

ET LES ATTENTES dU MArché EN MATIèrE<br />

d’INSTrUMENTS ET dE MOyENS dE MESUrE<br />

dANS LE dOMAINE dES ESSAIS ET cELUI<br />

dE LA prOdUcTION ?<br />

Bon nombre de nos clients e° ectuent des tests sur leurs propres<br />

produits et les produits de leurs concurrents dans le but de<br />

rassembler un maximum d’informations ; la première étape de<br />

28 IESSAIS & SIMULATIONS N°124 Mars-Avril 2016


dossier<br />

ici, la grande avancée réside dans le fait<br />

que nous sommes désormais capables<br />

de représenter de la mesure (vibrations,<br />

mesures acoustiques, stress…) directement<br />

sur des images vidéos ou des<br />

modèles 3D ; c’est le cas notamment dans<br />

l’automobile où, à la manière d’une image<br />

de scanner médical, on vient représenter<br />

avec précision l’ensemble des informations<br />

de mesure afin d’en simplifier au<br />

maximum la lecture et l’interprétation des<br />

données.<br />

LES INdUSTrIELS fONT- ILS AppEL à vOUS<br />

pOUr cE TypE d’OpérATION ?<br />

Les systèmes multivoies sont modulaires (16 voies pour<br />

les plus rapides et jusqu’à 400 voies pour les plus précis), à<br />

l’image de la solution LMS SCADAS, ou ÿxes (de 300 à 800<br />

voies de mesure) comme dans le domaine aéronautique. Ces<br />

systèmes apportent beaucoup de ˙ex ibilité : ils peuvent en<br />

e° et être combinés pour évoluer vers des systèmes multiphysiques<br />

aÿn de fournir une analyse dynamique complète.<br />

La demande est croissante et notre Département Mesure est,<br />

en e° et, de plus en plus sollicité. C’est pourquoi notre stratégie<br />

est de couvrir n’importe quel type de voie ou de signal<br />

qu’il est nécessaire de mesurer. Cela consiste à transformer<br />

une information analogue en une information digitale, capter<br />

la totalité des informations et les mettre en relation pour les<br />

synchroniser de façon extrêmement précise. Enÿn, nos solutions<br />

permettent de réaliser à partir de ces données précises<br />

une vision simpliÿée de manière à pouvoir être lues et interprétées<br />

sans problème par l’ingénieur, lequel n’est pas – ou n’est<br />

plus toujours – un spécialiste. Ces résultats obtenus sous la<br />

forme d’images doivent être aisés à manipuler et interpréter.<br />

En un clin d’œil, on doit être capable de dire si le comportement<br />

d’un produit évolue par rapport à un autre et de savoir<br />

où orienter le test aÿn de rectiÿer le tir au plus vite.<br />

qUELLES TEchNOLOgIES INNOvANTES<br />

TrOUvE-T-ON SUr LE MArché ET à qUELLES<br />

INNOvATIONS pEUT- ON S’ATTENdrE<br />

à L’AvENIr ?<br />

Parmi les évolutions technologiques significatives, on<br />

peut par exemple citer les solutions d’images et de vidéos,<br />

jusqu’à présent résumée à de la 2D ou 3D simplifiées. Mais<br />

Autre phénomène à la mode, le Cloud,<br />

application qui trouve toute sa place dans<br />

l’ère de la mobilité que nous connaissons<br />

aujourd’hui. Auparavant, la plupart des<br />

opérations de mesure ne pouvaient s’effectuer qu’à partir du<br />

moment où l’on était relié à un PC. Aujourd’hui, les smartphones<br />

et autres tablettes, associés à la technologie Cloud,<br />

permettent à nos clients de mener des mesures sur place et<br />

de suivre le déroulement du test à distance. Un technicien<br />

peut réaliser des campagnes entières de mesures sur terrain,<br />

puis entrer directement en communication avec l’ingénieur<br />

au bureau pour visualiser et analyser les résultats ensemble<br />

et en temps réel, par un accès cloud au système d’acquisition.<br />

Cette communication à distance résout aujourd’hui bien<br />

des problèmes et nous offre, grâce au Cloud, de nouvelles<br />

perspectives en matière de productivité. ●<br />

Curriculum vitae<br />

>> Bruno Massa<br />

Olivier Guillon<br />

∙ Poste actuel :<br />

Vice- président de la division Test Siemens Industry<br />

Software (depuis 2014)<br />

∙ Parcours / diplôme :<br />

Ingénieur commercial<br />

∙ Parcours professionnel :<br />

1990-1994 : Ingénieur commercial pour la société Star-<br />

Apic – 1Spatial (GIS – Geographical Information Systems)<br />

1994-1997 : Responsable marketing chez Software AG<br />

1997 : Bruno Massa intègre la société LMS International<br />

en tant que responsable process marketing<br />

2000-2008 : Responsable marketing et communication<br />

chez LMS International puis directeur corporate du<br />

département marketing<br />

2008-2014 : Vice- président de la division Test de LMS<br />

International<br />

ESSAIS & SIMULATIONS N°124 Mars-Avril 2016 I29


dossier<br />

ouTiL<br />

gAM-pME : un guide pratique<br />

des précautions d’intercâblage<br />

des dispositifs de mesure<br />

Financé par la dGE, un outil interactif d’aide à la décision en matière de câblage des appareils<br />

de mesure en environnement industriel est disponible. destiné aux PME- PMi non spécialistes<br />

en cEM, gratuit et accessible depuis le site de l’ASTE, il chiffre en temps réel l’influence des<br />

parasites sur les mesures et propose si nécessaire des solutions simples pour les réduire,<br />

en s’appuyant sur un guide de bonnes pratiques téléchargeable. Avec l’aide de cap’Tronic, il a<br />

été présenté à plus de 100 PME dans toute la France.<br />

La compatibilité électromagnétique (CEM) caractérise<br />

l’aptitude d’un appareil à fonctionner dans en milieu<br />

industriel. Sa maîtrise passe par une remise en cause<br />

de nombreuses idées reçues.<br />

Il existe en e° et des risques de mauvais fonctionnement des<br />

dispositifs de mesures dus aux environnements sévères souvent<br />

rencontrés qui viennent fausser les résultats ou aussi conduire,<br />

dans certains cas, à des résultats inexploitables. D’une part, bien<br />

que les mesures soient largement pratiquées actuellement dans<br />

l’industrie avec des équipements disponibles sur le marché<br />

ÿables et possédant de très bonnes performances, l’expérience<br />

prouve que leur mise en œuvre dans un environnement industriel<br />

peut parfois être à l’origine d’anomalies de fonctionnement<br />

dont les utilisateurs n’ont pas conscience. D’autre part, les<br />

perturbations ne peuvent apparaître qu’au moment des acquisitions,<br />

c’est- à- dire une fois que les matériels ont été choisis,<br />

installés et mis en service. Il est alors très di˛ cile de revenir<br />

en arrière.<br />

Aÿn d’aider les PME non spécialistes du domaine, la Direction<br />

générale des entreprises (DGE) du ministère de l’Économie, de<br />

l’industrie et du numérique a demandé à l’Association pour le<br />

développement des sciences et techniques de l’environnement<br />

(ASTE) de réaliser un outil interactif d’aide à la décision en<br />

matière de câblage des appareils de mesure en environnement<br />

industriel accessible sur Internet à l’aide d’un navigateur Web et<br />

facile d’utilisation. Cet outil devait également être mis gratuitement<br />

à la disposition des PME pour les aider à faire des mesures<br />

de qualité sans investissement complémentaire en matériel. De<br />

plus, il devait s’appuyer sur une enquête menée auprès de plus<br />

d’une centaine de PME- PMI dans toute la France ; cette enquête<br />

a permis de prendre en compte les perturbations électromagnétiques<br />

souvent rencontrées en environnement industriel,<br />

de déÿnir les conÿgurations génériques de mesures couvrant<br />

plus de 90 % des types de mesure faites, et de quantiÿer visuellement<br />

l’in˙ uence des parasites sur les mesures puis proposer<br />

si nécessaire des solutions simples pour les réduire. Enÿn, cet<br />

outil devait être associé à un guide des bonnes pratiques adapté<br />

aux câblages des lignes de mesure.<br />

LES AcTEUrS dU prOjET<br />

Le projet GAM- PME est porté par l’ASTE, associé à dix partenaires<br />

: trois consultants (RBC, Metexo et HGC), trois sociétés<br />

en contact avec de nombreuses PME travaillant dans le domaine<br />

du câblage (Critt Mécanique et composites, Algotech et Prescamex,<br />

trois laboratoires d’essais apportant leurs compétences<br />

dans le domaine de la mesure (Sopemea, Intespace, Emitech)<br />

et un concepteur d’outils informatiques sur le Web : Pear’s &<br />

Bragston. Le projet s’appuie sur un comité de pilotage présidé<br />

par la DGE et constitué de représentants des Direccte, du LNE<br />

et du pole Astech.<br />

LES OUTILS ExISTANTS<br />

Accessibles depuis le site de l’ASTE (et à www.GAM- PE.com),<br />

ces outils ont pour but d’aider les PME- PMI non expertes en<br />

CEM, qui conçoivent ou installent des équipements de mesure<br />

en environnement industriel, à prendre en compte les perturbations<br />

électromagnétiques aÿn de choisir les meilleures options<br />

de câblage.<br />

L’outil de quantiÿcation des perturbations<br />

Il s’appuie sur le schéma code la ÿgure 1 qui représente une<br />

chaîne générique de mesure (capteur – ligne – conditionneur) :<br />

30 IESSAIS & SIMULATIONS N°124 Mars-Avril 2016


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Schéma générique d’une chaîne de mesure<br />

Les conditionneurs employés pour les mesures comportent<br />

systématiquement un ÿltre passe- bas dont la fréquence de<br />

coupure dépend du type de capteur (quelques Hz à quelques<br />

kHz maximum) et est très inférieure à celle de la perturbation<br />

rayonnée (située dans la bande de quelques MHz au GHz).<br />

La perturbation transmise à l’entrée de l’ampliÿcateur est donc<br />

très atténuée (de 3 à 6 décades). Pour voir son in˙ uence, elle<br />

est comparée au signal utile. Selon la valeur obtenue, il est alors<br />

possible de déÿnir un critère de qualité de mesure et éventuellement<br />

proposer des solutions d’amélioration.<br />

Le modèle de calcul retenu a été volontairement simpliÿé<br />

pour conserver sa généricité et son adéquation au câblage de<br />

capteurs de mesure. Il suppose que le comportement du module<br />

de conditionnement est linéaire. Celui- ci prend en compte les<br />

couplages rencontrés sur ce type de mesure : modes commun,<br />

di° érentiel et par boucle de masse (GLC). Les équations et<br />

abaques utilisées sont issues du document de référence « EMI<br />

Control Method » de Donald White qui fournit des formules<br />

simpliÿées permettant à un expert en CEM de concevoir rapidement<br />

des montages électriques robustes dans un environnement<br />

perturbé.<br />

Le bloc diagramme de la ÿgure 2 en explique le principe.<br />

Câbles et montages traités par l’outil<br />

Il couvre, avec les limitations précitées et sans nouveau développement,<br />

la quasi- totalité des conÿgurations rencontrées en<br />

instrumentation analogique pour un câble reliant un capteur<br />

à un conditionneur.<br />

Exemple d’utilisation :<br />

L’outil permet de choisir un type de capteur et un environnement<br />

parasite par des menus déroulants. Ces valeurs peuvent<br />

être modiÿées si nécessaire. Les seuls paramètres à fournir sont<br />

liés au type de câble, sa longueur et sa distance par rapport au<br />

plan de masse et à la précision souhaitée.<br />

Un exemple de calcul est présenté ÿgure 4.<br />

Bloc diagramme de l’outil de quantification des perturbations<br />

Traitant di° érents types de câblage : coaxial, biÿlaire (non<br />

blindé, torsadé, blindé) et de montages comme indiqué ÿgure 3,<br />

il ne prend pas en compte les résonances de ligne. L’in˙ uence<br />

des parasites large bande est a˛ chée sur les courbes globales<br />

de couplage, entre 1 MHz et 10 GHz.<br />

Un exemple de configuration à caractériser<br />

Les résultats obtenus sont présentés ÿgure 5. La partie droite<br />

donne la précision obtenue (3 %) et la compare avec l’objectif.<br />

(1 %) Elle est moins bonne que celle souhaitée, mais su˛ sante.<br />

La partie gauche montre les couplages (cad ici les atténuations)<br />

sur toute la bande de fréquence (en abscisse le logarithme de<br />

la fréquence en MHz). Pour les fréquences plus basses que<br />

32 IESSAIS & SIMULATIONS N°124 Mars-Avril 2016


dossier<br />

1 MHz, le couplage étant moins important, la précision de<br />

mesure sera meilleure.<br />

perturbations électromagnétiques sur les circuits électroniques.<br />

Inversement, si l’on commet des erreurs, telles les notions de<br />

« bonnes terres », de câblage en étoile ou d’écran de câble blindé<br />

relié à un seul bout, des dysfonctionnements deviennent pratiquement<br />

inévitables.<br />

Résultats obtenus en temps réel<br />

On peut comparer facilement l’in˙ uence du type de câblage sur<br />

la précision de mesure. La ÿgure 6 donne un exemple entre un<br />

biÿlaire nu un biÿlaire torsadé et un coaxial.<br />

Influence du type de câblage sur la précision<br />

Le guide de bonnes pratiques<br />

Contrairement à ce que l’on peut penser, le câble blindé est<br />

moins e˛ cace à cette fréquence que le câble torsadé (qui est<br />

beaucoup moins cher).<br />

Le guide de bonnes pratiques<br />

Associé à un jeu de transparents, il complète l’outil de quantiÿcation<br />

de la perturbation induite par un parasite sur le résultat<br />

en présentant les points importants permettant de faire de<br />

bonnes mesures.<br />

Il aidera les PME- PMI qui conçoivent ou installent des équipements<br />

de mesure en environnement industriel à comprendre les<br />

phénomènes électromagnétiques aÿn de choisir les meilleures<br />

options de câblage. En e° et, une bonne maîtrise de l’installation,<br />

simple et peu coûteuse, réduit radicalement les e° ets des<br />

Réalisé en collaboration avec la Société AEMC, experte de la<br />

CEM, il est téléchargeable depuis le site GAM- PME opéré par<br />

l’ASTE. Les points présentés sont décrits de manière pragmatique<br />

et avec de nombreux exemples illustrés, comme montré<br />

ÿgure 8, en particulier les caractéristiques des perturbations<br />

électromagnétiques basses et hautes fréquences et les principales<br />

sources de perturbations en environnement industriel et<br />

les remèdes associés.<br />

cONcLUSION ET pErSpEcTIvES<br />

Cet outil, disponible en ligne, a reçu un accueil très favorable<br />

de la part des PME rencontrées, mais aussi de grands<br />

groupes et laboratoires. Celui- ci répond en effet à deux<br />

besoins : d’une part, une aide à la conception de câblages<br />

ESSAIS & SIMULATIONS N°124 Mars-Avril 2016 I33


dossier<br />

Planches issues du guide<br />

(type de câble, position du chemin de câble…), d’autre part,<br />

une initiation à la CEM et une aide pour mettre en place<br />

les bonnes pratiques. Il pourra être adapté à de nouveaux<br />

besoins s’ils sont génériques et demandés par un nombre de<br />

sociétés significatives.<br />

L’outil de dialogue du site permet d’exprimer ces demandes. Il<br />

est aussi possible de contacter directement l’ASTE (info@aste.<br />

asso.fr 01 42 66 58 29) ou le rédacteur de cet article (prulhiere@<br />

me.com 06 71 67 22 71). ●<br />

Jean- Paul Prulhière (Metexo.Eng)


dossier<br />

RETouR d’ExPéRiEncE<br />

Le cern fait appel à NI pour<br />

ses opérations de tests et mesures<br />

À l’occasion des derniers ni days, organisés par la filiale française de national instruments,<br />

spécialiste des systèmes d’acquisition de données dans le domaine du test & mesure, Adriaan<br />

Rijllart, responsable test, mesure et analyse au cern, nous fait part de son expérience et<br />

l’utilisation de LabViEW.<br />

Adriaan rijllart<br />

responsable test, mesure<br />

et analyse au sein de<br />

l’Organisation européenne<br />

pour la recherche nucléaire<br />

(Cern)<br />

Plus particulièrement sur le projet de l’accélérateur de<br />

particules, à quels défis techniques étiez- vous confrontés,<br />

votre équipe et vous ?<br />

Nous utilisons de préférence des systèmes de mesures industriels<br />

et le logiciel industriel LabVIEW. Le déÿ de mon équipe<br />

est de créer les interfaces avec des cartes électroniques spéciÿques<br />

Cern et des interfaces soˆ ware avec des logiciels faits<br />

maison.<br />

À quelles problématiques, dans le domaine de l’analyse<br />

et de la mesure, un équipement tel que le collisionneur<br />

de hadrons est- il confronté ?<br />

préSENTEZ- vOUS EN qUELqUES MOTS AINSI qUE<br />

vOTrE fONcTION AU cErN<br />

Je m’appelle Adriaan Rijllart, je suis Hollandais et j’ai 61 ans.<br />

Après ma formation d’ingénieur en électronique au Pays- Bas,<br />

j’ai intégré le Cern en 1980, d’abord dans un groupe de cibles<br />

polarisées pour les expériences de physiques et ensuite dans<br />

le groupe de contrôle industriel dans le secteur des accélérateurs.<br />

En début d’année 2016, mon équipe a été transférée dans<br />

le groupe « Sources, Targets et Interactions ». Dans ma fonction<br />

actuelle, je dirige une équipe de vingt personnes qui est<br />

responsable d’une trentaine de systèmes di° érents de test et<br />

qualiÿcation de composants supraconducteurs pour le LHC<br />

(grand collisionneur de hadrons).<br />

Quel rôle y jouez- vous ? Que représente votre activité au<br />

sein du laboratoire et en quoi consiste- t-elle ?<br />

Mon rôle est d’assurer que des groupes clients, principalement<br />

pour les aimants sup r a, cavités sup r a et l’opération du LHC,<br />

reçoivent en temps et en heure les systèmes et les logiciels de<br />

qualiÿcation qui correspondent à leurs besoins.<br />

Les problèmes dans le domaine de l’analyse et mesures sont<br />

que les signaux sont souvent perturbés par des parasites induits<br />

par des nombreux systèmes de puissance à proximité ou mal<br />

synchronisés à cause d’un mauvais fonctionnement d’un équipement.<br />

Ensuite, les mesures et les analyses sont souvent à la<br />

limite des possibilités de l’équipement et des méthodes.<br />

À quelles technologies de test et de mesure un tel équipement<br />

fait- il appel ? À quoi servent- elles et comment<br />

les utilisez- vous ?<br />

Nous utilisons les plateformes PXI, PXI express et CompactRIO<br />

avec le logiciel LabVIEW de National Instruments. Ils<br />

sont utilisés pour créer des systèmes de test et de qualifications<br />

de composants supraconducteurs des accélérateurs au<br />

Cern et pour qualifier les circuits électriques supraconducteurs<br />

du LHC. Ces systèmes sont utilisés par des opérateurs<br />

des installations de test en permanence et des opérateurs<br />

d’accélérateurs pendant la période de redémarrage de l’accélérateur<br />

après un arrêt prolongé ou le changement d’un<br />

composant. ●<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

ESSAIS & SIMULATIONS N°124 Mars-Avril 2016 I35


dossier<br />

RETouR d’ExPéRiEncE<br />

Un système pour superviser la température<br />

des enceintes climatiques<br />

L’objectif du laboratoire alsacien était le suivant : développer un système permettant<br />

d’évaluer la conformité des produits et d’optimiser l’utilisation et la maintenance d’un parc<br />

d’enceintes climatiques. Pour ce faire, il s’est rapproché de national instrument.<br />

Le principe d’un test en enceinte climatique est de<br />

soumettre un produit (équipement sous tension ou<br />

non) à des contraintes de température et d’humidité.<br />

Il est important de connaître précisément les valeurs<br />

atteintes par les enceintes aÿn d’éliminer les e° ets de bord et<br />

de garantir la qualité de l’essai. Il peut arriver qu’une étuve n’atteigne<br />

pas la température de consigne demandée et rende un<br />

essai incomplet, des défauts pouvant apparaître sur le produit<br />

dans la plage de température ou d’humidité non testée.<br />

Pour s’a° ranchir de ces dérives potentielles, l’utilisateur peut<br />

e° ectuer, au préalable du test du produit, un test des équipements.<br />

Ce test du test garantit la conformité du test ÿnal.<br />

Les logiciels de gestion de parc d’enceintes existent et sont livrés<br />

par les constructeurs. Par contre, aucun d’entre eux n’assure un<br />

autocontrôle indépendant. Pour réaliser ce test d’autocontrôle,<br />

notre client souhaite réutiliser du matériel existant, notamment<br />

des modules Cansas et des sondes PT100 pour la mesure des<br />

températures. Ce projet peut néanmoins être réalisé avec des<br />

châssis NI Ethernet RIO et des cartes NI- 9217.<br />

UNE ArchITEcTUrE MATérIELLE cLASSIqUE,<br />

UN LOgIcIEL évOLUTIf<br />

L’architecture est très classique. Des sondes sont placées dans<br />

les enceintes et reliées à des conditionneurs Cansas. Le réseau<br />

Enceintes thermiques<br />

CAN permet de multiplexer les données et de relier les enceintes<br />

de façon évolutive. Les températures sont transmises au PC via<br />

le réseau CAN.<br />

Le choix de la programmation orientée objet avec LabVIEW<br />

s’est imposé tout naturellement pour le développement de cette<br />

application. Chaque enceinte représente un objet auquel on a<br />

a° ecté des propriétés et des méthodes. Cette méthodologie de<br />

programmation permet de gérer plus facilement la diversité du<br />

parc des enceintes. En e° et, les méthodes peuvent varier et des<br />

propriétés peuvent être ajoutées en fonction du type d’enceinte.<br />

La programmation orientée objet permet également d’avoir<br />

une application très évolutive, nécessitant peu de modiÿcations<br />

dans l’architecture principale du programme si l’on veut<br />

ajouter des fonctionnalités aux objets « enceintes », comme<br />

l’ajout de la surveillance de l’humidité dans les enceintes ou<br />

de la fonction de pilotage.<br />

dérOULEMENT dU TEST dE vérIfIcATION<br />

Avant chaque essai de pièce, un test de vériÿcation peut être<br />

réalisé pour vériÿer les caractéristiques de l’enceinte, comme<br />

la température de consigne, la tolérance, le temps de stabilisation,<br />

le temps de mesure… On déÿnit un cycle de mesure et<br />

selon les résultats obtenus, des ajustements de consignes (gain,<br />

o° set) sont réalisés pour que l’enceinte réponde aux exigences<br />

de l’essai ÿnal. Des mesures de température sont e° ectuées régulièrement<br />

(toutes les trente secondes) aÿn de garder un historique.<br />

Cet autocontrôle garantit la qualité des tests et évite une<br />

dérive en température des enceintes qui peut rendre des tests<br />

non conformes aux spéciÿcations. Pour coller encore plus à la<br />

réalité, les sondes PT100 sont placées directement au contact<br />

« Chaque enceinte représente un objet auquel<br />

on a affecté des propriétés et des méthodes.<br />

Cette méthodologie de programmation permet<br />

de gérer plus facilement la diversité du parc<br />

des enceintes. » – Josselin Feld (Ineva)<br />

36 IESSAIS & SIMULATIONS N°124 Mars-Avril 2016


dossier<br />

Taux d’efficience d’une enceinte sur une période donnée<br />

Suivi mensuel du taux d’utilisation<br />

des pièces à tester, de manière à ne pas se ÿer à une température<br />

générale, mais au contraire, d’avoir la température réelle<br />

au plus proche des pièces. L’historique permet une traçabilité<br />

en cas de problèmes.<br />

TEST d’EffIcIENcE pOUr UNE MEILLEUrE<br />

gESTION dU pArc<br />

La collecte des données périodiques permet d’obtenir des statistiques<br />

sur le taux d’utilisation de chaque enceinte et indique<br />

l’activité du laboratoire sur une période donnée. Ces informations<br />

sont importantes car elles permettent de gérer plus e˛ cacement<br />

le parc, d’anticiper les révisions pour chaque enceinte<br />

et donc d’éviter les pannes en cas de surutilisation, ou de réaliser<br />

des économies en espaçant l’entretien dans le cas contraire.<br />

gAIN EN qUALITé dE TEST ET gAIN fINANcIEr<br />

Les coûts de calibration peuvent être importants. En e° et, au<br />

simple chi° rage ÿnancier s’ajoutent le temps d’immobilisation<br />

d’enceinte et le coût du technicien en charge de préparer<br />

la calibration (arrêt et démontage des tests en cours, remise en<br />

état après calibration). Notre système est beaucoup plus souple<br />

d’utilisation car la chaîne complète de traitement peut être calibrée<br />

par un opérateur de laboratoire à n’importe quel moment,<br />

à l’aide d’appareils de mesures certiÿés et d’un simulateur de<br />

charges. Les sondes PT100 de classe A sont remplacées annuellement,<br />

de façon transparente pour l’activité du laboratoire. Le<br />

retour sur investissement est d’autant plus conséquent que le<br />

parc surveillé est important (ici plus de 25 enceintes).<br />

réSULTATS ET évOLUTIONS<br />

L’architecture du projet permet de multiples évolutions. C’est un<br />

modèle ouvert qui pourrait facilement intégrer d’autres solutions<br />

National Instruments. La prochaine évolution sera d’intégrer<br />

le pilotage des enceintes directement au sein du programme<br />

de surveillance et d’ajouter une chaîne de mesure de l’humidité.<br />

Enÿn, une automatisation des tests par une programmation<br />

générique facilitera l’utilisation de l’ensemble du système,<br />

en choisissant des tests génériques dans une base de tests. Ce<br />

modèle peut être déployé dans tous les laboratoires possédant<br />

des enceintes climatiques. ●<br />

Josselin Feld (Ineva)<br />

L’équipe d’Ineva au complet<br />

© Ineva<br />

Quelques données<br />

sur le laboratoire<br />

ineva accompagne les entreprises, du développement à<br />

l’industrialisation des produits, grâce au conseil, à l’ingénierie,<br />

à la prestation de laboratoire d’essai et à la conception de bancs<br />

de tests ou de contrôle. Le rôle de ce laboratoire situé à illkirch<br />

(Bas- rhin) est d’aider ses clients à optimiser leurs coûts et<br />

améliorer la qualité de leurs produits par de l’intelligence en<br />

validation. Les domaines de compétences du laboratoire sont<br />

orientés vers la mécatronique et l’interaction entre la mécanique,<br />

l’électronique et le logiciel. ineva possède une spécificité de<br />

qualité perçue, qualification optique, acoustique, vibratoire et<br />

climatique.<br />

ESSAIS & SIMULATIONS N°124 Mars-Avril 2016 I37


mesURes<br />

sPéCial étalonnaGe<br />

en prAtique<br />

L’étalonnage au cœur<br />

de la stratégie d’entreprise<br />

comment prouver qu’un matériel que l’on a acheté est bien conforme ? pour répondre<br />

à cette question cruciale formulée par des industriels, que ce soit dans l’automobile,<br />

l’aéronautique, le ferroviaire ou l’énergie, les entreprises doivent se doter d’équipements<br />

de mesure de plus en plus pointus ; d’autant que l’industrie utilise des moyens de production<br />

et de contrôle toujours plus précis et complexes, moyens qu’il faut contrôler à leur tour.<br />

Les demandes en matière de certiÿcats d’étalonnage sont<br />

croissantes, en particulier pour les laboratoires ou les<br />

fabricants de bancs d’essais, pour tester des boîtes de<br />

vitesses par exemple ou des moteurs. « Leur problématique<br />

est de démontrer que leur banc d’essais va donner<br />

des valeurs justes pour concevoir les produits de leurs propres<br />

clients », indique- t-on chez HBM, un spécialiste de moyens<br />

de mesure. Il faut dire que pour le groupe allemand spécialisé<br />

dans la chaîne complète de la mesure, l’étalonnage est une<br />

compétence vieille de plus de trente ans. En 1977 en e° et, le<br />

laboratoire d’étalonnage HBM fut le premier en Allemagne à<br />

être accrédité par le Laboratoire national d’étalonnage allemand<br />

(DKD), une accréditation qui garantit l’étalonnage selon les<br />

normes et directives en vigueur. Depuis, il est devenu l’un des<br />

laboratoires d’étalonnage les plus connus dans son domaine.<br />

L’accréditation selon la norme DIN EN ISO/IEC 17025 englobe<br />

aujourd’hui di° érentes grandeurs de mesure : la force, la pression,<br />

le couple et les signaux mV/V.<br />

De plus, la hausse des investissements dans des machines<br />

aux capacités de forces de plus en plus élevées (allant jusqu’à<br />

25 000 Newton) comme les pompes de relevage, des turbines<br />

hydroélectriques, des moteurs diesel, des presses ou des transmissions<br />

de navires rendent les opérations plus compliquées,<br />

d’autant que les exigences de précision, de délais et de coûts<br />

vont dans le même sens. Si l’étalonnage n’est guère, du moins<br />

pour le moment, une priorité dans la majorité des entreprises,<br />

il prend une importance et une place croissantes.<br />

Adopter le vocAbulAire Approprié<br />

En métrologie, les normes n’ont pas de caractère obligatoire mais<br />

s’imposent dans certaines situations, comme dans le cadre de<br />

l’accréditation par exemple. On observe un nombre croissant<br />

de demandes de prestations accréditées du fait des exigences de<br />

plus en plus fortes et d’une prise en compte, timide mais bien<br />

réelle, de la métrologie, en particulier à travers l’ISO 9001 où un<br />

paragraphe concerne l’étalonnage. Une autre norme est essentielle<br />

: l’ISO 10012 qui concerne quant à elle la gestion d’un parc<br />

d’instruments et de processus de mesure. S’il ne fait pas l’objet<br />

d’un caractère obligatoire, ce texte présente en revanche une<br />

référence, au même titre que les fascicules documentaires X<br />

07-011 (qui porte sur le constat de vériÿcation) et FDX 07-012<br />

(qui traite de l’étalonnage et du certiÿcat d’étalonnage).<br />

38 IESSAIS & SIMULATIONS N° 124 mars-avril 2016


sPéCial étalonnaGe<br />

mesURes<br />

Il est également important d’exploiter les résultats fournis<br />

dans le certificat d’étalonnage, notamment pour la confirmation<br />

métrologique de l’instrument et éventuellement pour<br />

corriger ses propres mesures. Il faut aussi réviser la périodicité<br />

d’étalonnage ou de vérification à chaque fois qu’un ajustage<br />

ou une réparation ont été réalisés, soigner les emballages<br />

pour le transport (risques de dégradation), bien évaluer au<br />

préalable la nécessité d’une accréditation et, enfin, contacter<br />

son fournisseur de métrologie avant d’envoyer le matériel,<br />

afin de bien définir en amont la prestation et régler<br />

les aspects administratifs (gain de temps et qualité mieux<br />

assurée).<br />

Mais ces textes ne sont pas su˛ sants car bien souvent, bon<br />

nombre des demandes sont mal exprimées. Or il existe un outil<br />

bien spéciÿque : le vocabulaire international de métrologie<br />

(VIM). « La plupart des entreprises qui nous consultent ne<br />

sont pas des métrologues ou des professionnels de la métrologie,<br />

déclare- t-on du côté de la société Brüel & Kjaer. La culture<br />

et le vocabulaire en la matière manquent tout comme le fait de<br />

se poser les bonnes questions ». Le Syndicat de l’instrumentation<br />

de mesure, du test et de la conversion d’énergie dans le<br />

domaine de l’électronique (Simtec) a pour cela mis en ligne<br />

une check- list des questions à se poser en matière de métrologie<br />

accompagnée d’un document sur la manière d’exprimer<br />

ses besoins dans ce domaine.<br />

Chez le spécialiste danois de l’enregistrement, la mesure, le<br />

test, la mesure et l’analyse en vibro- acoustique, il est important<br />

de bien maîtriser le vocabulaire essentiel de la métrologie<br />

pour exprimer un besoin aÿn d’utiliser le vocabulaire approprié<br />

(au minimum : étalonnage, vériÿcation, ajustage). Si le<br />

terme « calibration » n’a, en français, aucune déÿnition et sème<br />

le doute sur la prestation attendue, « il convient aussi d’éviter<br />

d’utiliser le terme de “calibrage”, ou bien avec précaution, dans<br />

la mesure où ce mot n’a plus de déÿnition o˛ cielle dans le VIM<br />

et ne signiÿe pas “étalonnage” contrairement aux idées reçues et<br />

néanmoins répandues ». Il convient aussi de déÿnir son besoin<br />

avec précision (étalonnage ou vériÿcation, quel programme<br />

d’étalonnage, quelle incertitude d’étalonnage, ajustage souhaité,<br />

accréditation ou non… ?). Pour cela, les entreprises peuvent<br />

se référer à la ÿche guide produite par le Comité maintenance<br />

du Simtec. Cependant, les clients sont, en matière de métrologie<br />

et d’étalonnage, de plus en plus « éduqués » ; ce qui signiÿe<br />

aussi qu’ils deviennent dans le même temps de plus en plus<br />

exigeants et que leurs cahiers des charges sont bien plus précis<br />

qu’autrefois. Les laboratoires se doivent donc d’être à leur tour<br />

plus précis dans les conseils qu’ils délivrent, plus pointus pour<br />

faire face à la demande qui exige dans le même temps des délais<br />

plus serrés.<br />

l’étAlonnAge toujours perçu<br />

comme une contrAinte<br />

Dans le domaine bien particulier de la dynamométrie, le besoin<br />

croissant de contrôler le serrage donne un rôle de plus en plus<br />

important à des instruments aujourd’hui plutôt bien répandus.<br />

Car si un mauvais étalonnage peut toucher les petites pièces,<br />

il peut aussi avoir des répercussions sur des composants de<br />

grande taille, à l’exemple de l’aéronautique où lorsqu’une vis<br />

casse sur la turbine d’un réacteur, les dégâts peuvent se chiffrer<br />

à plusieurs centaines de milliers d’euros. Une autre raison<br />

explique le besoin de plus en plus pressant pour bon nombre<br />

d’entreprises à recourir à la dynamométrie : les assurances et<br />

le besoin parfois vital de se dégager de toute responsabilité en<br />

cas de mauvais serrage et d’incident.<br />

Les besoins sont là mais la volonté réelle de prendre en compte<br />

les contraintes liées à l’étalonnage ne suit pas pour autant.<br />

« Tout ce qui relève du contrôle et de la mesure est encore<br />

trop souvent vécu comme une contrainte par les industriels<br />

en raison du fait, notamment, que l’on ne peut en automatiser<br />

toutes les opérations, souligne- t-on chez l’Allemand<br />

Stahlwille. Le calibrage d’un outil nécessite à la fois du temps<br />

et des technologies performantes. Il exige donc des investissements<br />

parfois importants dans du personnel et du matériel ».<br />

Il existe bien une norme – ISO EN- 6789* – mais celle- ci n’est<br />

pas toujours respectée. Le respect de la norme varie selon les<br />

entreprises – ou les cultures d’entreprises – et les métiers ;<br />

« certains autorisent plus ou moins 3 % de déviation d’une<br />

clé, d’autres vont jusqu’à 6 %. Il n’y a pas de règles ».<br />

ESSAIS & SIMULATIONS N° 124 mars-avril 2016 I39


mesURes<br />

sPéCial étalonnaGe<br />

pArtenAriAt<br />

Un projet pour garantir la rectitude<br />

de barres avant usinage<br />

la filiale française du groupe bucci industries et le cetim- ctdec ont annoncé en début d’année<br />

leur collaboration dans le cadre d’un projet visant à améliorer le contrôle de la rectitude des<br />

barres avant usinage, problématique récurrente pour les industriels du décolletage.<br />

Constatant la nécessité pour la profession de progresser<br />

sur le contrôle de la rectitude des barres, Bucci<br />

Industries France et le Cetim- Ctdec ont lancé un<br />

projet sur cette thématique. Les objectifs sont, dans<br />

un premier temps, de proposer aux industriels du décolletage<br />

une méthode complémentaire à la norme, aÿn de préciser<br />

les précautions à prendre et d’améliorer l’expression de leurs<br />

besoins envers les fournisseurs de barres. « Les industriels du<br />

décolletage ont besoin de solutions de mesure de rectitude des<br />

barres, rappelle Olivier Sciascia, responsable du projet au sein<br />

de Cetim- Ctdec. Nous travaillons également avec les acteurs<br />

majeurs de la ÿlière industrielle déjà impliqués dans ces problématiques.<br />

Nous prévoyons de présenter la méthode lors du<br />

Simodec en mars 2016, le salon professionnel international de<br />

la machine- outil de décolletage. »<br />

développement et mise à disposition d’un bAnc<br />

de mesure<br />

Dans un second temps, une fois la méthode validée, l’objectif<br />

des deux partenaires est de travailler à la conception<br />

d’un banc de contrôle. Leader mondial des embarreurs<br />

avec la marque Iemca, Bucci Industries France sera en<br />

charge de la commercialisation de ce matériel. « Nous<br />

sommes depuis longtemps concernés par les problèmes<br />

de rectitude de barres, explique Didier Bouvet, directeur<br />

général de Bucci Industries France. Déjà en 2002, lorsque<br />

nous avons créé un bureau d’études à Cluses dédié aux<br />

applications spécifiques (débarreurs, retourneurs, etc.),<br />

cette problématique nous a alertés. Depuis 2006, nous<br />

nous intéressons de près aux phénomènes vibratoires et<br />

avons même développé plusieurs systèmes afin de mieux<br />

les maîtriser. »<br />

Aujourd’hui, ce projet avec le Cetim- Ctdec marque le<br />

début d’une étape supplémentaire. Il s’agit tout d’abord de<br />

permettre aux industriels du décolletage de se mettre d’accord<br />

avec les fournisseurs de barres via l’élaboration d’une<br />

méthode et d’investir dans un banc de contrôle. « Passé<br />

cette étape, tout le monde sera d’accord sur la façon de<br />

mesurer la rectitude des barres (méthode) et sur les résultats<br />

associés (banc de contrôle), ajoute Didier Bouvet.<br />

La réalisation de tests permettra la modélisation de l’influence<br />

de la rectitude de la barre sur les phénomènes<br />

vibratoires ainsi que ses conséquences sur l’usinage. »<br />

……<br />

40 IESSAIS & SIMULATIONS N° 124 mars-avril 2016


Donnez vie<br />

à vos projets<br />

…AÉRONAUTIQUE……MILITAIRE…<br />

……AGROALIMENTAIRE/AGRICOLE…<br />

……AUTOMOBILE/TRANSPORT……SMART CITIES…<br />

……MÉDICAL……INDUSTRIE 4.0…<br />

……RECHERCHE ACADÉMIQUE………<br />

MÊME LIEU<br />

MÊMES DATES<br />

CONFÉRENCE SCIENTIFIQUE<br />

CISEA2016<br />

sur les Systèmes Intelligents et<br />

leurs Applications Électroniques<br />

BADGE GRATUIT<br />

www.enova-event.com<br />

ENOVA ANGERS BÉNÉFICIE DU SOUTIEN DES PARTENAIRES CLÉS DE LA RÉGION


noUVeaUX PRodUits<br />

sPéCial étalonnaGe<br />

pression<br />

Le calibrateur d’AOIP<br />

en route pour les trophées<br />

industrie 2016<br />

En intégrant une pompe électronique performante,<br />

les calibrateurs de pression automatisés portables<br />

PM250 / ADT761 offrent une solution clé en main pour<br />

l’étalonnage de manomètres, de transmetteurs et<br />

de pressostats, à la fois sur le terrain et en laboratoire.<br />

Ce produit est nominé dans la catégorie « Créationinnovation<br />

» aux Trophées Industrie.<br />

service<br />

RS Components<br />

étalonne tous<br />

les produits de test<br />

et mesure<br />

Lancé en janvier 2014,<br />

le service étalonnage de RS,<br />

en pleine croissance, s’étend<br />

désormais à tous les secteurs<br />

de test et mesure, mécaniques<br />

et dimensionnels, et étalonne tous<br />

les produits neufs ou anciens en<br />

cinq jours (contre dix auparavant).<br />

mArcHé<br />

Beamex poursuit<br />

son expansion mondiale<br />

Ce spécialiste en matière<br />

de solutions d’étalonnage, accroît<br />

ses capacités de production<br />

en agrandissant son usine<br />

de Pietarsaari, en Finlande.<br />

De plus, Beamex a débuté<br />

en décembre un projet d’extension,<br />

passant de 2 743 m 2 à 4 427 m 2<br />

(fin des travaux : octobre 2016).<br />

régulAtion<br />

Trescal accompagne<br />

Airbus en Alabama<br />

En novembre 2015, Trescal<br />

a ouvert un laboratoire à Mobile<br />

(Alabama) près de la nouvelle<br />

usine d’assemblage d’Airbus.<br />

Cette structure de 250 m 2 propose<br />

des prestations d’étalonnage<br />

pour les instruments de mesure<br />

(dimensionnel, couple,<br />

température et électrique).<br />

surveillAnce<br />

Une nouvelle technologie miniaturisée<br />

pour le contrôle de l’eau<br />

Avec ce système d’analyse en ligne de type 8905,<br />

Bürkert enrichit sa gamme de produits avec<br />

une solution à la fois complète, compacte et modulaire.<br />

Ce système d’étalonnage nomade résulte<br />

d’un partenariat conduit conjointement par Bürkert,<br />

3D Plus et un laboratoire de l’École supérieure<br />

de biotechnologies de l’université<br />

de Strasbourg.<br />

42 IPRODUCTION & MAINTENANCE N°52 mars-avril 2016


sPéCial étalonnaGe<br />

noUVeaUX PRodUits<br />

cApteur<br />

Nouvelle référence pour les mesures de force<br />

sur le champ d’essai<br />

Le capteur de force U10 de HBM se caractérise par une faible erreur<br />

de linéarité à partir de 0,02 % sur toute l’étendue de mesure.<br />

Sa robustesse s’illustre surtout en extérieur dans des conditions<br />

ambiantes difficiles. L’influence de la température sur le zéro du capteur<br />

est réduite à 0,0075 % par 10 K pour un étalonnage plus précis.<br />

logiciel<br />

Une solution de gestion<br />

de parc d’instruments<br />

de mesure et d’assistance<br />

à l’étalonnage<br />

Félix Informatique édite Deca,<br />

un outil de gestion de la métrologie<br />

multisite et multilingue.<br />

Ce logiciel permet d’uniformiser<br />

les procédures et indicateurs<br />

et de mutualiser les parcs<br />

d’instruments de mesure.<br />

pesAge<br />

Plus de robustesse et dans les systèmes<br />

de pesage<br />

Les plates- formes de pesage PBK9 et PFK9 de Mettler Toledo<br />

offrent une fiabilité supérieure dans des environnements industriels<br />

difficiles ainsi qu’une maintenance simple grâce à un étalonnage<br />

automatisé et aux poids d’étalonnage intégrés.<br />

cAlibrAtion<br />

Un calibrateur de clé<br />

dynamométrique<br />

de haute précision<br />

Le Trans Cal 7281 peut être<br />

utilisé partout où il y a un besoin<br />

d’effectuer des calibrages<br />

de haute précision et in situ afin<br />

de surveiller les composants<br />

utilisés dans des presses<br />

par exemple, des outils de couple<br />

ou des systèmes de régulation<br />

de pression.<br />

étAlonnAge<br />

Prestation<br />

d’étalonnage<br />

de débit sur site<br />

Pour des raisons<br />

de qualité et de conformité<br />

réglementaire, il est nécessaire<br />

de contrôler périodiquement<br />

la performance de mesure<br />

des instruments critiques.<br />

Difficile à contrôler, le débit<br />

est un des paramètres<br />

les plus importants dans<br />

le process. Endress + Hauser<br />

propose un étalonnage<br />

sur site des débitmètres réalisé<br />

avec un nouveau banc mobile<br />

autonome.<br />

PRODUCTION & MAINTENANCE N°51 mars 2016 I43


VIE DE L’ASTE<br />

ÉVÉNEMENT<br />

La nouvelle édition d’Astelab Toulouse<br />

sur le thème des tests thermiques<br />

L’Association pour le développement des sciences et techniques de l’environnement<br />

(ASTE) organise du 22 au 23 septembre 2016 à Toulouse dans les locaux et avec le support<br />

de l’Institut catholique d’arts et métiers (Icam) et la participation de la plateforme d’innovation<br />

thermique Fahrenheit, une conférence sur le thème de la « Virtualisation de la conception<br />

et tests thermiques des systèmes ».<br />

Associé à ce workshop, le salon « Astelab ˜ ermique<br />

2016 » est organisé aÿn de mieux faire connaître les<br />

di˛ érents acteurs du domaine, leurs produits et leurs<br />

services. Ce salon, à l’accès gratuit, est dédié aux :<br />

• .aricants et endeurs de capteurs pour les essais<br />

thermiques,<br />

• laoratoires d’essais,<br />

• éditeurs et endeurs de logiciels de simulations,<br />

• sociétés de serice en calculs termiques<br />

Pour vous inscrire, contactez rapidement l’ASTE au<br />

01 61 38 96 32 ou pperrin@aste.asso.fr<br />

APPEL A COMMUNICATION<br />

La thermique est un domaine par nature transverse à de<br />

nombreuses applications industrielles et les problèmes qui lui<br />

sont associés constituent bien souvent des freins ou des verrous<br />

aux avancées technologiques. La conférence a pour objectif de<br />

traiter des liens fondamentaux entre les essais industriels et la<br />

simulation.<br />

> Th mes du Workshop :<br />

• utils et métodes de alidation et de recalage des modles<br />

de simulation<br />

• <strong>Essais</strong> irtuels, modélisation des moyens<br />

• Caractérisation epérimentale des grandeurs termiques<br />

(propriétés des matériaux, coe˝ cients d’échanges,<br />

écoulements mono ou diphasiques…)<br />

• Capteurs termiques et multipysiques innoants,<br />

noueau moyens d’essais<br />

• Contrles non destructis par métodes termiques<br />

• cange de données<br />

> Soumission et calendrier :<br />

Le contenu des conférences devra avoir un caractère novateur,<br />

technologique et économique. Les exposés retenus privilégieront<br />

les témoignages industriels et scientiÿques issus des<br />

expériences d’utilisateurs et de fabricants en évitant les aspects<br />

commerciaux. Les conférenciers pourront présenter leur sujet<br />

soit en anglais soit en français. Les intervenants souhaitant<br />

participer à l’ensemble des sessions bénéÿcieront de l’exemption<br />

des frais d’inscription.<br />

Toutes les intentions de communications sont à adresser à<br />

l’ASTE (astelab.toulouse2016@aste.asso.fr) avant ÿn avril 2016<br />

sous la forme d’un résumé avant d’être soumises à l’approbation<br />

du comité de programme qui statuera au plus tard le 1 er juin<br />

2016.<br />

Une journée technique<br />

sur le thème de l’armement<br />

ASTE et la DGA Techniques Terrestres organisent le 19 mai<br />

2016 sur le site de Bourges une journée technique sur<br />

le thème « Prise en compte de l’environnement mécanique<br />

dans le secteur des armements terrestres ». La matinée<br />

sera consacrée aux présentations techniques et l’après- midi<br />

aux visites des laboratoires de DGA TT.<br />

Prix de participation : 350 € HT.<br />

Pour plus d’information, contactez l’ASTE au 01 61 38 96 32<br />

ou par mail : pperrin@aste.asso.fr<br />

44 IEssAis & siMULATioNs • N°124 • Mars-Avril 2016


ÉVÉNEMENT<br />

Astelab revient en octobre, à Paris,<br />

sur le thème de la mécanique<br />

L’Association pour le développement des sciences et techniques de l’environnement (ASTE)<br />

organisera les 19 et 20 octobre prochains à Paris un colloque sur le thème de « L’innovation<br />

au service de la prise en compte de l’environnement mécanique des systèmes ».<br />

La journée du 19 octobre sera consacrée à l’atelier sur les<br />

métodes de syntse de l’enironnement mécanique<br />

et climatique, organisé dans le cadre de la 66 e réunion<br />

semestrielle du CEEES (Confederation of European<br />

Environmental Engineering Societies). La 2 e journée sera constituée<br />

par le programme habituel.<br />

Associé à ce colloque, le salon « Astelab Mécanique 2016 » est<br />

organisé aÿn de mieux faire connaître les di˛ érents acteurs du<br />

domaine, leurs produits et leurs services. Ce salon, à l’accès<br />

gratuit, est dédié aux :<br />

• aricants et endeurs de capteurs,<br />

• aricants de systmes d’acquisition et de moyens d’essais,<br />

• laoratoires d’essais<br />

• éditeurs et endeurs de logiciels de simulations<br />

Pour vous inscrire, contactez rapidement l’ASTE au<br />

01 61 38 96 32 ou pperrin@aste.asso.fr<br />

APPEL A COMMUNICATION<br />

Depuis longtemps l’ASTE s’est attachée à défendre l’idée de la<br />

personnalisation des spécications des systmes en enironnement<br />

mécanique tant pour leur conception que pour leur qualiÿcation.<br />

Ses e˛ orts ont abouti à la rédaction des six normes<br />

Afnor NF X 50144, en cours de ÿnalisation pour deux d’entre<br />

elles. Cependant la recherche ne s’arrête pas et ce colloque a<br />

pour objet de présenter les innovations qui vont améliorer le<br />

processus de personnalisation tant au niveau de la caractérisation<br />

de l’environnement mécanique, du calcul des spéciÿcations,<br />

de la simulation et des essais.<br />

> Th mes du colloque :<br />

• oueau capteurs, capteurs sans ls, capteurs<br />

multipysiques,<br />

• Préparation d’essais, traitement de données, stocage<br />

de résultats,<br />

• Présentation de simulations, Simulation Data Lie<br />

anagement , simulations multipysiques<br />

• oueau moyens d’essais, essais cominés,<br />

• canges de données,<br />

• Comparaison calcul essais, recalage de modles<br />

> Soumission et calendrier :<br />

Le contenu des conférences devra avoir un caractère novateur,<br />

technologique et économique. Les exposés retenus privilégieront<br />

les témoignages industriels et scientiÿques issus des<br />

expériences d’utilisateurs et de fabricants en évitant les aspects<br />

commerciaux. Les conférenciers pourront présenter leur sujet<br />

soit en anglais, soit en français. Les intervenants bénéÿcieront<br />

de l’exemption des frais d’inscription.<br />

Toutes les intentions de communications sont à adresser à<br />

l’ASTE (astelab.paris2016@aste.asso.fr) avant la ÿn mai 2016<br />

sous la forme d’un résumé. Celles- ci seront soumises à l’approbation<br />

du comité de programme qui statuera au plus tard<br />

le 1 er juillet 2016.<br />

EssAis & siMULATioNs • N° 124 • Mars-Avril 2016 I45


PROGRAMME DES FORMATIONS<br />

2016<br />

THEMES<br />

LIEU<br />

DUREE<br />

JOURS<br />

PRIX HT<br />

DATES PROPOSEES<br />

Mesure et analyses des phénomènes vibratoires (Niveau 1)<br />

Mesure et analyses des phénomènes vibratoires (Niveau 2)<br />

Mécanique vibratoire : application au domaine industriel<br />

IUT du Limousin ou SOPEMEA<br />

INTESPACE (31)<br />

SOPEMEA (78)<br />

2 ou 3<br />

1 120 ou<br />

1530 €<br />

3 1 530 €<br />

6-8 sept<br />

24-26 mai et 13-15 sept<br />

7-9 juin<br />

11-13 oct<br />

Chocs mécaniques : mesures, spécifications, essais et analyses de risques SOPEMEA (78) 3 1 530 € 15-17 nov<br />

Acquisition et traitement des signaux : principes de base et caractérisation<br />

des signaux<br />

IUT du Limousin ou SOPEMEA 3 1 530 € 31 mai-2 juin<br />

Traitement du signal avancé des signaux vibratoires SOPEMEA (78) 3 1 530 € 13-15 sept<br />

Pilotage des générateurs de vibrations - principes utilisés et applications SOPEMEA (78) 4 1 840 € 22-25 nov<br />

Analyse modale expérimentale et initiation aux calculs de structure et essais<br />

INTESPACE (31)<br />

7-9 juin<br />

3 1 530 €<br />

SOPEMEA (78)<br />

29 nov - 1er déc<br />

Principes de base et mesure des phénomènes acoustiques INTESPACE (31) 4 1 840 € 22-25 nov<br />

Principes de base et mesure des phénomènes thermiques IUT du Limousin ou SOPEMEA 3 1 530 € 15-17 nov<br />

Climatique : application au domaine industriel INTESPACE (31) 3 1 530 € 6-8 déc<br />

Sensibilisation à la compatibilité électromagnétique IUT du Limousin ou SOPEMEA 3 1 530 € 7-9 juin<br />

Application à la prise en compte de la CEM dans le domaine industriel<br />

INTESPACE 3 1 530 €<br />

4-6 oct<br />

Compatibilité ÉlectroMagnétique (CEM) Exploitation des normes EMITECH (78) 2 1 120 € 11-12 octobre<br />

Prise en compte de l’environnement électromagnétique EMITECH (78) 3 1 530 € 5-7 avril<br />

Personnalisation du produit à son environnement : prise en compte de<br />

l'environnement dans un programme industriel (norme NFX-50144-1)<br />

2 1 120 € 20-21 sept<br />

Prise en compte de l’environnement mécanique (norme NFX-50144-3) 3 1 530 € 18-20 oct<br />

SOPEMEA (78)<br />

Prise en compte de la norme NFX-50144 dans la conception des systèmes 3 1 530 € 22-24 nov<br />

Prise en compte de l’environnement climatique (norme NFX-50144-4) 3 1 530 € 27-29 sept<br />

Extensomètrie : collage de jauge, analyse des résultats et de leur qualité SOPEMEA (78) 3 1 840 € 14-16 juin et 15-17 nov<br />

Concevoir, réaliser, exploiter une campagne de mesures SOPEMEA (78) 2 1 120 € 6-7 déc<br />

Caractérisation métrologique des systèmes de mesure et essais SOPEMEA (78) 2 1 120 € 6-7 avril<br />

Conception et validation de la fiabilité - dimensionnement des essais pour<br />

la validation de la conception des produits<br />

SOPEMEA (78) 3 1 530 € Dates à définir<br />

Fiabilité, déverminage, essais (accélérés, aggravés) SOPEMEA (78) 2 1 120 € Dates à définir<br />

Construire la robustesse de vos produits par la méthode HALT & HASS EMITECH (78) 1 890 € 16 sept<br />

Fiabilité dans les projets : méthodologies et processus SOPEMEA (78) 2 1 120 € Dates à définir<br />

Calcul de la fiabilité : analyse Weibull SOPEMEA (78) 2 1 120 € Dates à définir<br />

Comment estimer les coûts de garantie SOPEMEA (78) 2 1 120 € Dates à définir<br />

Comment identifier et améliorer la compétence de fiabilité dans une<br />

organisation industrielle ?<br />

SOPEMEA (78) 2 1 120 € Dates à définir<br />

La simulation numérique et les essais : complémentarités - comparaisons SOPEMEA (78) 2 1 120 € 12-13 oct<br />

Analyses Physico-Chimiques et Matériaux : techniques Spectroscopiques 2 1 120 € 5-6 juillet<br />

Techniques de Caractérisation de composés Organiques<br />

IUT du Limousin ou SOPEMEA<br />

2 1 120 € 27-28 sept<br />

Contrôles non Destructifs 2 1 120 € 8-9 nov<br />

Qualité et Métrologie : Gestion d’une Salle blanche - application dans un<br />

Centre d’<strong>Essais</strong><br />

2 1 120 € 21-22 sept<br />

Suivi de la contamination : application aux salles blanches et aux essais sous<br />

vide<br />

INTESPACE (31)<br />

2 1 120 € 13-14 avril<br />

Gestion des risques liés aux essais d’environnement : application aux<br />

domaines spatial et aéronautique<br />

3 1 530 € 21-23 juin et 6-8 décembre<br />

Evaluation des incertitudes, étalonnage, vérification, ajustage, OPPERET IUT du Limousin ou SOPEMEA 2 1 120 € 7-8 sept<br />

L’assurance qualité dans les laboratoires d’essais selon le référentiel EN<br />

ISO/CEI 17025<br />

EMITECH (78) 2 1 120 € 27-28 sept<br />

46 IESSAIS & SIMULATIONS • N°124 • Mars-Avril 2016<br />

CONTACT : Patrycja PERRIN - Tél. 01 61 38 96 32 - info@aste.asso.fr


AGENDA<br />

le 19 mai 2016<br />

Journée technique ASTE et DGA TT<br />

ASTE et la DGA organisent sur le site<br />

de Bourges une journée sur la « Prise<br />

en compte de l’environnement mécanique<br />

dans le secteur des armements terrestres ».<br />

Présentations techniques le matin et visite<br />

des laboratoires de DGA TT l’après- midi.<br />

À Bourges<br />

www.aste.asso.fr<br />

Du 22 au 23 septembre 2016<br />

Astelab Toulouse<br />

L’ASTE organise à Toulouse dans les locaux<br />

et avec le support de l’Institut catholique d’arts<br />

et métiers (Icam), une conférence sur le thème<br />

de la « Virtualisation de la conception et tests<br />

thermiques des systèmes ».<br />

À Toulouse<br />

www.aste.asso.fr<br />

Du 19 au 20 octobre 2016<br />

Astelab Paris<br />

L’ASTE organisera du 19 au 20 octobre<br />

2016 à Paris un colloque sur le thème<br />

de « L’innovation au service de la prise<br />

en compte de l’environnement mécanique<br />

des systèmes ».<br />

À Paris<br />

www.aste.asso.fr<br />

Du 4 au 8 avril 2016<br />

Industrie Paris<br />

Industrie Paris s’emploie à proposer<br />

une large sélection de solutions aux PME,<br />

ETI et grands groupes. Des équipements<br />

aux produits en passant par les services<br />

associés, les conditions les plus optimales<br />

sont réunies pour rendre une usine productive<br />

et compétitive. L’édition parisienne rassemblera<br />

près de 1 000 exposants sur cinq jours<br />

de business dans tous secteurs de l’industrie.<br />

À Paris- Nord Villepinte<br />

www.industrie-expo.com<br />

Du 13 au 17 juin 2016<br />

Eurosatory<br />

Eurosatory, le salon des acteurs<br />

et des technologies en matière de défense<br />

dans les domaines terrestres et aéroterrestres<br />

et de sécurité intérieure et civile, se déroulera<br />

à Villepinte du 13 au 17 juin prochains.<br />

L’événement représente toute la filière<br />

industrielle : les systèmes opérationnels,<br />

les matières premières, les sous- ensembles,<br />

dans tous les domaines D&S. Sur le site auront<br />

lieu des présentations et des démonstrations<br />

grandeur réelle des matériels et des systèmes<br />

d’armes.<br />

À Paris- Nord Villepinte<br />

www.eurosatory.com<br />

Les 8 et 9 juin 2016<br />

Conférence régionale Nafems<br />

France<br />

La Conférence régionale Nafems France 2016<br />

a pour objectif d’aider les entreprises à mieux<br />

évaluer l’apport des technologies de simulation<br />

numérique pour le développement de produits<br />

innovants, performants, optimisés. La conférence<br />

traite l’ensemble des domaines d’étude liés<br />

à la mécanique des solides (FEA), la mécanique<br />

des fluides (CFD), la simulation multiphysique<br />

ainsi que des technologies adjacentes, etc.<br />

À Paris<br />

www.nafems.org<br />

Les 28 et 29 juin 2016<br />

Forum Teratec<br />

En réunissant plus de 1 200 professionnels,<br />

la 11 e édition du Forum Teratec illustre le dynamisme<br />

technologique et industriel du HPC et le rôle<br />

important que joue la France dans ce domaine.<br />

La participation et les témoignages de grands<br />

industriels, les présentations des entreprises<br />

technologiques leaders dans le domaine, la diversité<br />

et le niveau des ateliers techniques, la représentativité<br />

des exposants et l’innovation des offres présentées,<br />

sont autant d’atouts qui rendent incontournable<br />

le rendez- vous de la haute performance.<br />

À l’École Polytechnique (91)<br />

www.teratec.eu<br />

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<br />

ESSAIS & SIMULATIONS • N°124 • Mars-Avril 2016 I47


INDEX<br />

Au sommaire du prochain numéro :<br />

DOSSIER<br />

• Spécial Eurosatory :<br />

un dossier Défense et Armement<br />

qui met en lumière les compétences<br />

et les<br />

moyens<br />

d’essais<br />

qu’abrite<br />

la France<br />

ESSAIS ET MODÉLISATION<br />

• Teratec 2016 : les essais à l’épreuve du HPC<br />

• <strong>Essais</strong> et simulation dans le nucléaire :<br />

quelles solutions pour quelles<br />

problématiques ?<br />

MESURE<br />

• En amont du salon Enova Paris, un point sur<br />

les moyens et les techniques de mesure en<br />

production et les logiciels associés<br />

Liste des entreprises citées et index des annonceurs<br />

AOIP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

MICRODB…<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

A<br />

.<br />

4<br />

. .<br />

2<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

ASTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. 4 . . . e. t . . 4. . 7. . .<br />

MSC<br />

. . . .<br />

SOFTWARE…<br />

. . . . . . . . . . . .<br />

.<br />

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. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. . . . . . . .<br />

BEAMEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

NAFEMS<br />

. . . . . . . .<br />

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4<br />

. .<br />

2<br />

. . . 3 . e . d. . e . . c. . o . u. . v. e. . r . t. u. . r . e.<br />

BRÜEL & KJAER.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

NATIONAL<br />

. . . . . . . . . .<br />

INSTRUMENT…<br />

. . . . . . . . 3 8<br />

. . . . . . . . . . . . . . 3. . 5 . . e. . t . . 3. 6. . . .<br />

BUCCI INDUSTRIES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. . 0. . . . . .<br />

OPAL<br />

. . . . .<br />

RT<br />

. . .<br />

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. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

BÜKERT.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. . 2. . . . . .<br />

PÔLE<br />

. . . . .<br />

EUROPÉEN<br />

. . . . . . . . . . .<br />

DE<br />

. . .<br />

PLASTURGIE<br />

. . . . . .<br />

(PEP) . . . . . . . . . . . 1 7<br />

CERIC (POUJOULAT).. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. . . . . .<br />

RIBA<br />

. . . . .<br />

COMPOSITES<br />

. . . . . . . . . . . .<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. . . . . . . .<br />

CERN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3. 5 . . . e. t . . 4. . 8. . .<br />

ROHDE<br />

. . . . . . .<br />

&<br />

. .<br />

SCHWARZ<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 . . e. . t 5. . 2. . . . . .<br />

e<br />

COMSOL . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. 0 . . . e . t . . 4d . . e . . c. . o . u. . v e r t u r<br />

RS<br />

e<br />

COMPONENT… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

CTDEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

SIEMENS<br />

. . . . . . . . .<br />

PLM<br />

. . . .<br />

SOFTWARE<br />

. . . . . . . . . . . . . . .<br />

4<br />

.<br />

0<br />

. . . . . . . . . 6 . . . e . t . . 2. . 8. . . .<br />

DS CONSULTANCY ( p u b l i - c o m m u . n. . i . q . u. . é .). . . . . . .<br />

SIEPEL…<br />

3 7<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

ÉCOLE DES MINES DE DOUAI… . . . . . . . . . . . . . . . 2. . 0. . . . . .<br />

SMART<br />

. . . . . .<br />

MANUFACTURING SUMMIT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

ELEMCA… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

SPRING<br />

. . . . . . .<br />

TECHNOLOGIES<br />

. . . . . . . . . . . . . . .<br />

(<br />

.<br />

p<br />

.<br />

u<br />

1<br />

b<br />

8<br />

l i - c o m m u . n. i. q. 5 . u.<br />

é )<br />

EMITECH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. . . . . .<br />

STAHWILLE…<br />

. . . . . . . . . . . .<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

ENDRESS + HAUSER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

TRESCAL<br />

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4<br />

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3<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

ENOVA ANGERS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 1<br />

ESI GROUP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . e . t . . e 2. d. . e . . c. . o . u. . v 4 e r t u r e<br />

EUROSATORY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . LE . . . . . CHiFFrE . . . . . . . . . . 3 1 À rETENir :<br />

FELIX INFORMATIQUE… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 3<br />

HBM… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. 3. . . . . . . . . . .<br />

100...<br />

. . . . . . . . . . . . . 3 8 e t<br />

ICA SYSTÈMES MOTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1<br />

INDUSTRIE PARIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

INEVA… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 6<br />

KEONYS… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. . 6. . . . . . . . . . . C’est . . . . en . . mètres . . . . 1(sous 5 eterre t !) la profondeur du grand<br />

collisionneur de hadrons, le plus grand instrument<br />

LITTELFUSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 2<br />

scientifique au monde. Implanté au Cern, cet<br />

MERSEN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7. . . . . . . . . . . . équipement . . . . . . . . colossal . . . . . . permet . . . . . d’étudier . . . les particules<br />

MESURES&TESTS… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . fondamentales . . . . . . . . . . de 3 la 4 matière. Ce mastodonte de la<br />

METEXO.ENG… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

recherche<br />

. . . . . . .<br />

abrite<br />

. . . .<br />

des<br />

. . .<br />

systèmes<br />

3 0<br />

de test capables de<br />

qualifier des milliers d’éléments supraconducteurs,<br />

METTLER TOLEDO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 3<br />

dont des aimants de 35 tonnes.<br />

Retrouvez nos anciens numéros sur :<br />

EN SAVOIR PLUS > www.essais-simulations.com<br />

48 IEssAis & siMULATioNs • N° 124 • Mars-Avril 2016


Conférence Régionale<br />

NAFEMS France 2016<br />

La Conférence Régionale NAFEMS France 2016 est<br />

LA conférence de référence pour la communauté simulation<br />

numérique industrielle en France : le point sur l’état de l’art, les<br />

tendances, les pratiques et l’impact industriel des technologies,<br />

méthodologies et applications de simulation numérique en<br />

contexte industriel.<br />

La conférence NAFEMS s’adresse à tous les ingénieurs,<br />

concepteurs, scientifiques, managers et décideurs exerçant<br />

une responsabilité dans le choix, la mise en œuvre et l’utilisation<br />

performante des outils de simulation numérique dans<br />

l’entreprise.<br />

Les personnalités suivantes ont déjà confirmé leur participation<br />

à l’événement :<br />

Simulation numérique<br />

• moteur de performance<br />

• état de l’art<br />

• pratiques<br />

• tendances<br />

• analyse des données<br />

• fabrication additive<br />

• gestion des données et des processus<br />

• optimisation<br />

• simulation des systèmes<br />

• CFD<br />

• simulation des procédés de fabrication<br />

• simulation multi physique<br />

• calcul de structures<br />

INTERVENANTS<br />

Pr. Yohan PAYAN, Directeur de Recherche au CNRS<br />

Benoit CHANGEUX, expert chez PSA Group<br />

Meriam CHEBRE, Directrice de Recherche chez Total<br />

Dr. Fabiano COLPO, © ROLEX SA<br />

Gilles SURDON, Dassault Aviation<br />

Gilles BESOMBES, VALEO<br />

Nicolas GARDAN, Micado DINNCS<br />

THÈMES ABORDÉS<br />

La simulation numérique dans le domaine de la biomécanique<br />

La simulation et la cotation de défauts d’aspects sur des pièces embouties automobile<br />

Etat de l’art en simulation dans l’industrie pétrolière et chimique<br />

Importance de la connaissance des caractéristiques des matériaux dans l’horlogerie<br />

Etat de l’art, apport de la simulation pour les métiers, en particulier sur le choix des<br />

procédés de fabrication<br />

Projet SDM4DOE : Simulation Data Management for DOE en collaboration avec ALNEOS,<br />

NECS, ECN, le CEA et l’UTC<br />

Etat de l’art sur la simulation et la chaîne numérique en fabrication additive<br />

CONTACT : Didier LARGE | Mobile +33 (0) 6 85 88 21 62 | Fixe +33 (0)130 41 37 45 | Email : france@nafems.org<br />

WEB : http://www.nafems.org/2016/france/<br />

INSCRIPTION : http://www.nafems.org/2016/france/inscription_conference/


LA MULTIPHYSIQUE POUR TOUS<br />

L’évolution des outils de simulation numérique<br />

vient de franchir un cap majeur.<br />

Des applis spécialisées sont désormais<br />

développées par les spécialistes en simulation<br />

avec l’application Builder de COMSOL<br />

Multiphysics ® .<br />

Une installation locale de COMSOL Server,<br />

permet de diffuser les applis dans votre<br />

organisme et dans le monde entier.<br />

COMSOL MULTIPHYSICS ®<br />

APPLICATION BUILDER<br />

APPLICATION<br />

Faites bénéficier à plein votre organisme de la<br />

puissance de l’outil numérique.<br />

comsol.fr/application-builder<br />

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trademarks of COMSOL AB. All other trademarks are the property of their respective owners, and COMSOL AB and its subsidiaries and products are not affiliated with, endorsed by, sponsored by, or<br />

supported by those trademark owners. For a list of such trademark owners, see www.comsol.com/trademarks

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