Spectrum_3_2020
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
MAGAZINE DES ÉTUDIANT·E·S DE L'UNIVERSITÉ DE FRIBOURG
WIR SCHREIBEN SCHARF!
SEPTEMBRE 2020
SPONSORED BY AGEF SINCE 1958
Ras la Terre !
Militer pour le climat malgré les contradictions, page 12
Quid de la responsabilité des entreprises ? page 20
Klimawandel: Die Erde am Limit
Umweltaktivismus gestern und heute Seite 9
Wohin mit unserem Plastikmüll? Seite 14
09.20
spectrum
1
Montag
14. September –
10. Oktober
* Gegen Vorweisen eines gültigen Studentenausweises einer Universität/öffentliche Hochschule. Online nicht gültig. Nicht kumulierbar auf andere Aktionen und bereits reduzierte Artikel
Lüthy Kanisiusbuchhandlung,
2 spectrum 09.20
Kanisiusbuchhandlung
EDITO
SOMMAIRE
* Gegen Vorweisen eines gültigen Studentenausweises einer Universität/öffentliche Hochschule. Online nicht gültig. Nicht kumulierbar auf andere Aktionen und bereits reduzierte Artikel
ADIEU !
Kaziwa Raim
Rédactrice en cheffe
Rédaction
francophone
Quel avenir pour l’humanité ? Comment comprendre
la crise climatique ? La responsabilité
environnementale est-elle exclusivement individuelle
? Quelle part de responsabilité revient
aux entreprises et gouvernements ? Peut-on
militer sans être parfait·e d’un point de vue écologique
? Est-il bien sage de faire des enfants
dans un contexte de crise climatique ?
Dans ce numéro spécial environnement, nous
répondons à toutes ces questions, avec à la clé
quelques crises existentielles, c’est promis. Par
ailleurs, les habitué·e·s du magazine l’auront remarqué
: le journal s’est refait une beauté. Nouveau
design, nouveau logo, nouveau papier. La
totale.
D’abord, le logo. Pourquoi un iceberg ? La nouvelle
identité visuelle de Spectrum fait référence
à la part cachée de la réalité qui échappe au
premier regard, traversant toutes les couleurs
du spectre. En somme, on creuse pour dénicher
la complexité d’une réalité qui trop souvent nous
glisse entre les doigts. Pour tout dire, ce nouveau
logo est un test et reste sujet à modifications
pour les prochains numéros.
Ensuite, le papier. Moins blanc qu’auparavant, il
porte la marque de son passé. Et pour cause :
nous imprimons désormais sur papier Estrella,
un papier recyclé. Vous apprendrez tout sur
l’impression écologique à la page 31. Grâce à
ce changement, nous espérons réduire notre
empreinte carbone et ainsi contribuer à la préservation
de notre environnement, du moins à
l’échelle de notre journal.
Enfin, pour ce qui est du design… il s’agit surtout
d’oser donner une nouvelle tête au magazine !
On aime ou on n’aime pas, c’est à l’esthétique
de chacun·e.
Finalement, je vous annonce mon départ du
poste de rédactrice en cheffe. J’ai eu grand
plaisir à gérer ce magazine depuis plus d’une
année, avec son lot de bonne humeur et de
coups de stress, de surprises et de nouvelles
rencontres ! Arrivée au bout de mes études, il
est grand temps pour moi de passer la main à
mon successeur qui, j’en suis sûre, fera honneur
à Spectrum. Merci pour tout, ça a été une très
belle aventure !
Achillesverstand
Selina Grossrieder
Chefredakteurin
Deutschsprachige
Redaktion
Als mein jüngeres Ich einen bleibenden Eindruck
auf diesem Planeten hinterlassen wollte,
war das etwas naiv. Tatsächlich werden wir
Menschen diesen bleibenden Eindruck hinterlassen,
allerdings im negativen Sinne. So war
es nicht als Kompliment gemeint, als zwei Forscher
den Beginn eines neuen Erdzeitalters –
das Anthropozän – ausriefen. Von Menschen
verursachte Faktoren wie Treibhausgase oder
grossflächiges Artensterben haben den Planeten
nachhaltig verändert. In dieser Sonderausgabe
wollen wir uns deshalb mit dem Umweltschutz
befassen. So wirft meine Kollegin zu
Beginn die Frage auf, was die Deklaration des
Klimanotstands bringt. Weiter geht es mit der
Geschichte des Klimaaktivismus.
Im zweiten Teil widmen wir uns dem Thema
Plastik. In ihrer Recherche geht meine Kollegin
der Frage nach, wie das scheinbar unzerstörbare
Material entsorgt werden kann.
Der Artikel auf Seite 22 befasst sich mit den
neuesten Erkenntnissen über Mikroplastik –
winzige Kunststoffpartikel die beinahe überall
zu finden sind.
Früher oder später beschleicht alle Umweltschützer*innen
ein Gefühl der Ohnmacht,
doch es gibt auch Lichtblicke. So schreiben
wir über innovative Plastikflaschendörfer oder
Ideen, wie Studierende weniger Abfall produzieren
können.
Im Sinne der Klimabewegung möchte auch
Spectrum ein Zeichen setzen. Ab sofort wird
das Magazin deshalb auf recyceltem Papier
gedruckt. Auch das Logo erhält ein neues Gesicht.
Der Eisberg steht für die Komplexität,
die sich hinter scheinbar einfachen Sachverhalten
versteckt. Diese Ausgabe soll als Testphase
dienen, nach der das Logo möglicherweise
noch angepasst wird.
Bis dahin wird meine Nachfolgerin mich als
Chefredakteurin abgelöst haben. Es war eine
anstrengende aber bereichernde Aufgabe und
ich möchte mich bei allen Redaktionsmitgliedern
für euren Einsatz bedanken. Dem Team
und allen anderen Studierenden wünsche ich
eine gute Lektüre und einen erfolgreichen
Start ins neue Semester.
La collapsologie, ou quand
l’excès précipite la chute
Ce que nous laisserons à
nos enfants
Grosses Wort, nix dahinter?
Umweltaktivismus gestern
und heute
Militer pour le climat malgré
les contradictions
Wohin mit unserem Plastikmüll?
Le climat change,
mais pas notre cerveau
«Güsel adieu» – so einfach geht’s!
Quid de la responsabilité
des entreprises ?
Anthropozän:
das Zeitalter des Plastiks
Jeder Mode ihren Preis
La gratuité des transports,
une utopie ?
Panic at the Bookstore
4-5
6-7
8
9-11
12-13
14-16
17-18
19
20-21
22-24
25
26-27
28-29
09.20
spectrum
3
Texte Gwendoline Bossert et Michèle Dussex
Illustration Anaïs Balmon
Photo Gwendoline Bossert
La collapsologie, ou quand
l’excès précipite la chute
Mêler biologie, écologie et climatologie pour tirer un bilan
de l’avenir de notre société, voilà le défi que se sont
fixé les collapsologues.
La collapsologie se définit comme l’étude
des probabilités d’effondrement de la
société. Ce néologisme récent est créé par
Pablo Servigne et Raphaël Stevens dans un
essai paru en 2015 : Comment tout peut s’effondrer.
Petit manuel de collapsologie à l’usage
des générations présentes. Toutefois, cette réflexion
est plus ancienne puisque dès 1972,
le rapport du Club de Rome, The Limits
to Growth, alertait déjà que la pollution,
jointe aux croissances démographique et
économique, produirait à terme des conséquences
désastreuses pour l’ensemble de
l’humanité. Adrien Couzinier, ingénieur
conseiller sur les enjeux énergétiques et climatiques,
soutient un constat sans appel :
« Nous avons largement dépassé la capacité
de charge terrestre, c’est-à-dire que nous
consommons plus de ressources que ce que
la Terre peut renouveler et donc nous détruisons
notre capital environnemental qui
n’est pas infini. »
Un effondrement socio-économique
Comment comprendre la notion d’effondrement
? « Souvent, les gens imaginent
que c’est un événement très bref, mais l’effondrement
d’une société peut s’étendre
sur une période de plusieurs siècles »,
explique l’ingénieur. Ainsi, les expert·e·s
avertissent que les contraintes climatiques
et énergétiques conduiront inévitablement
à une perte de notre niveau de
vie actuel. « Nos sociétés reposent essentiellement
sur des énergies non-renouvelables
dont le pétrole, le charbon et le gaz
représentent 85% du total. Lorsqu’il n’y
en aura plus, le changement sera nécessaire
», affirme le conseiller. Quant aux
géologues, ils·elles prévoient que d’ici
2050 la moitié du pétrole mondial sera
4 spectrum 09.20
épuisée. Sachant que la majorité des activités
humaines reposent sur ce dernier, il
est fortement probable que le PIB mondial
se trouve à son tour divisé par deux.
« Cela aura pour conséquence de creuser
encore plus les inégalités sociales », prédit
Couzinier. « De plus, les pays ne pourront
plus que compter sur leurs propres
ressources et éventuellement sur celles
de leurs voisins », ajoute-t-il.
Des causes climatiques
À côté de la question des ressources, la collapsologie
prévoit également un effondrement
climatique, puisque des changements
environnementaux drastiques sont annoncés
pour les décennies à venir. Depuis le
début de l’anthropocène, la température
globale a déjà augmenté de 1,15°C et des différences
climatiques se font déjà ressentir,
comme les canicules estivales de ces dernières
années. À partir d’un réchauffement
de 2 à 3°C, des scientifiques prévoient que
certaines régions de la Terre, dont notamment
l’Asie du Sud-Est, seront touchées
par des vagues de chaleur mortelles :
« Lorsqu’il y a trop d’humidité dans l’air
combinée à des chaleurs extrêmes, notre
corps n’est plus capable de se refroidir par la
transpiration, ce qui conduit petit à petit à la
destruction des organes », explique l’expert.
Il ajoute que « cela mènera soit à la mort
des populations touchées, soit à leur migration.
» Dans son article Draught under
global warming, le scientifique Aiguo Dai
discute des changements de pluviométrie
à prévoir ainsi que de leurs effets. On y
apprend que ceux-ci engendreront dans
certaines régions du monde des conditions
de sécheresse comparables au Dust
Bowl des années 30, et ce sans compter
la montée des eaux qui rendront d’autres
terres inhabitables. Ainsi pour Adrien Couzinier,
le constat est sans équivoque : « Soit
on ruine l’économie maintenant, soit on
attend que le climat s’en charge ». Et pourtant,
malgré les prévisions alarmantes
de nombreux·euses scientifiques et les
accords de Paris, force est de constater
que les politiques ne semblent pas
prêt·e·s à opérer les mesures radicales
nécessaires.
Solutions et scénarios possibles
Au sein de ces prévisions, il s’agit pour
les collapsologues d’imaginer différents
scénarios possibles, sachant que
les réactions psychologiques et sociales
échappent à l’analyse scientifique.
Adrien Couzinier, ingénieur conseiller sur les enjeux énergétiques et climatiques
« Certaines personnes pensent que nous
éviterons la catastrophe, que ce soit par
une prise de conscience générale ou par
la technologie. Mais les changements
doivent être tellement radicaux, rapides
et globaux que la probabilité me semble
très faible », confie l’ingénieur Couzinier.
D’après lui, la fin de la société ramènerait
à la fin de soi et donc à l’angoisse existentielle
la plus forte chez l’être humain :
« C’est pour cette raison que les gens se
braquent ou ignorent ce qu’on leur dit
face à un tel sujet », dit-il.
Si les gouvernements semblent parier sur
la géo-ingénierie pour limiter le réchauffement
en manipulant le climat, l’expert
estime que ces techniques ne suffiront
pas : « Ce sont des solutions qui ralentiront
peut-être la chute, mais à terme,
elle reste inévitable. Le seul moyen de
limiter la catastrophe est d’arrêter
l’émission des gaz à effet de serre »,
assure-t-il avant d’ajouter : « Même
les solutions dites vertes pourraient
s’avérer de pires remèdes que la maladie
tant qu’on cherchera à produire
de l’énergie à outrance. » L’ingénieur
estime que dans de telles perspectives,
il s’agit surtout d’anticiper les
nouvelles conditions de vie auxquelles
nous seront confronté·e·s pour influencer
au mieux l’avenir. « Je pense
que la contrainte est la seule chance
de progrès. Il faut d’abord être prêt·e
à concevoir que la pauvreté n’est pas
synonyme de malheur et qu’elle encourage
au contraire à la solidarité, alors
autant faire vœu de sobriété et encourager
les réseaux de solidarité pour se
préparer », conclut-il. P
09.20
spectrum
5
Texte Manon Savary et Lara Diserens
Illustration Anaïs Balmon
Photo Sofian Younes
Ce que nous laisserons à
nos enfants
Au-delà des mœurs sociales changeantes, la question de
la procréation résonne aujourd’hui d’un point de vue écologique.
Est-il sage de faire des enfants en pleine crise climatique
? Réponses mitigées.
6 spectrum 09.20
« Est-ce que tu veux des enfants ? » La
réponse est souvent tellement personnelle
qu’il est difficile d’en faire une
généralité. Pourtant, les enfants ont
longtemps été considéré·e·s comme
une suite logique de la vie de couple.
Or dans le contexte de la crise climatique,
la question natale donne lieu à
de vifs débats. Sachant que l’ONU estime
à 9,8 milliards le nombre d’êtres
humains présents sur Terre en 2050,
certain·e·s estiment que renoncer à
la procréation relève du militantisme
écologique. En effet, selon le Groupe
d’experts intergouvernemental sur
l’évolution du climat (GIEC), le meilleur
moyen de réduire son empreinte
carbone est d’avoir un enfant en moins.
La question est donc la suivante : estil
souhaitable de faire des enfants en
pleine crise climatique ? Réponses de
six jeunes Suisses.
Un avenir incertain
Si tou·te·s les jeunes interviewé·e·s se
disent concerné·e·s par la question écologique,
d’autres facteurs rentrent en
jeu dans leur décision de vouloir ou non
procréer. Rébecca, 19 ans, étudiante en
Lettres à l’Université de Genève, confie
que la responsabilité d’un enfant et le
fait d’avoir moins de temps pour elle
sont des éléments qui ne la tentent pas.
On note ainsi que la question écologique
n’est pas forcément l’élément le
plus déterminant dans la décision de
faire ou ne pas faire d’enfant.
Ceci dit, la crise climatique ne les laisse
pas pour autant indifférent·e·s. Henri,
apprenti dessinateur en génie civil,
âgé de 20 ans, prédit un avenir incertain
pour l’humanité : « En observant
l’évolution de l’environnement et en
sachant que ça empire, je n’imagine
pas comment cela sera plus tard. Je ne
vivrai sûrement pas ma vieillesse dans
un milieu stable, alors je ne veux pas
infliger ça à la jeunesse », déclare-t-il.
Charlotte, 21 ans, étudiante en Lettres
à l’Université de Lausanne, partage les
mêmes craintes pour la qualité de vie
des générations futures : « J’ai peur que
si j’ai des enfants, ils ou elles ne connaîtront
pas les choses simples que j’ai aimées.
Il ne sera peut-être plus possible
de voyager, d’aller skier ou simplement
de se baigner dans un lac. Je n’ai pas
envie que mes enfants aient une vie
où ils ou elles doivent se restreindre »,
affirme-t-elle.
Pour Audrey Suter, la perspective d’une génération
future est un argument fort en faveur de
l’écologie.
La relève du futur ?
Audrey Suter, étudiante en médecine, âgée de
21 ans, considère que la procréation est constitutive
de la nature humaine. Selon elle, la relève
générationnelle contribuera à trouver des
solutions pour l’avenir : « Je trouve plus égoïste
de ne pas faire d’enfant pour profiter à fond
tout·e seul·e en polluant un max que de faire
des enfants. Quitter l’aventure maintenant serait
lâche, c’est à nous de sauver la planète »
juge-t-elle avant de poursuivre « Moi, je suis du
côté des humains. Renoncer à eux au nom de la
planète, c’est renoncer à la vie. » Pour Audrey,
la perspective d’une génération future est un
argument fort en faveur de l’écologie. Un autre
jeune partage son point de vue : « La science
essaie de se développer d’un point de vue plus
écologique et je pense qu’il est possible d’espérer
que des solutions à la surpopulation ou
à l’écologie soient trouvées prochainement »,
estime David, 21 ans et suivant une formation
d’informaticien au CPNV.
Transmettre, mais autrement
La transmission des valeurs est-elle forcément
synonyme de procréation ? « On est trop ! »
s’exclame Marie Oesch, étudiante en Master de
durabilité à l’Université de Lausanne : « Cela
ne sert à rien de faire des enfants dans l’espoir
de sauver le monde. Plus on sera, plus les
ressources seront limitées, et pire sera la crise
écologique. » Aussi la jeune femme préfère-telle
renoncer à la procréation pour préserver
la planète : « Mon mode de vie et ma classe
sociale me permettent d’avoir le choix. En
tant que femme blanche privilégiée issue de la
bourgeoisie de la Côte, je préfère renoncer à
donner la vie pour laisser la place aux gens qui
n’ont pas le choix d’y renoncer, ou qui en ont
vraiment envie », confie-t-elle.
Ainsi, Marie considère que la résolution de la
crise climatique tient davantage à l’éducation
écologique des futures générations qu’à la procréation
en elle-même. L’étudiante estime que
le système éducatif doit prendre un nouveau
tournant pour évoluer de manière favorable au
climat et casser la transmission des vieux schémas.
« Arrêtons d’infantiliser les enfants. Laissons
place à leur intuition, intégrons-les au dialogue,
donnons-leur la parole. C’est en agissant
qu’ils et elles apprendront. Le rôle des adultes
est de montrer l’exemple pour par la suite leur
laisser la main », affirme-t-elle. L’étudiante
donne pour exemples les écoles Montessori et
La Bicyclette, des méthodes pédagogiques alternatives
qui prônent une éducation plus libre
et proche de la nature.
«Cela ne sert à
rien de faire des
enfants dans l’espoir
de sauver le
monde.»
Marie Oesch
Éduquer plutôt que procréer, c’est l’idée défendue
par le collectif américain Ginks, ou
Green Inclination No Kids. « Le meilleur
moyen de venir à bout du problème du réchauffement
climatique serait de réduire
la population mondiale de 500 millions de
personnes d’ici à 2050 », avance Lisa Hymas,
autrice du manifeste de Ginks. Ainsi, le collectif
écologique suggère de privilégier l’adoption à
la procréation, ce qui constituerait une solution
intermédiaire entre les différentes
positions. P
Pour en savoir plus :
www.montessori-suisse.ch
www.labicyclette.ch
09.20
spectrum
7
Text Anja Blaser
Foto Pixabay
Grosses Wort, nix dahinter?
Greta Thunberg, Fridays for Future und Klimastreiks – Begriffe,
die spätestens seit vergangenem Jahr allen bekannt sind. Durch
die dahinterstehende Bewegung wurde vielerorts der Klimanotstand
ausgerufen. Doch was bedeutet das?
eltweite Protestbewegungen, tagelange
Streiks, Millionen von Menschen
W
auf den Strassen. Das Resultat: Klimanotstand!
Bereits vor 2010 tauchte der Begriff
bei Demonstrationen zur Bekämpfung des
Klimawandels auf. 2019 wurde er wieder
aufgegriffen und wohl DAS Wort 2019. Klimanotstand
- das klingt zwar bedeutungsvoll,
ist es rechtlich gesehen aber nicht. Das
Ausrufen eines Klimanotstandes ist eine der
zentralsten Forderungen der Klimastreiks.
Gemeint damit ist das politische Zugeständnis,
dass bisherige Massnahmen rund um
den Klimawandel nicht genügen und neue
Mittel benötigt und gerechtfertigt werden.
Bei den beiden anderen Hauptforderungen
der Klimajugend handelt es sich um die Reduktion
der Treibhausgase auf netto Null
bis 2030 sowie Klimagerechtigkeit. Damit
ist gemeint, dass sich die Schweiz an Klimaschutz-
und -vorsorgemassnahmen in Staaten
beteiligen soll, die besonders stark vom
Klimawandel betroffen sind.
Das Klima im Fokus
Der Begriff des «Notstandes» in diesem
Zusammenhang steht dafür, der Eindämmung
der Klimakrise und deren gefährlichen
Folgen für Natur und Mensch höchste
Priorität einzuräumen. Der Klimaschutz
muss somit immer im Zentrum stehen, sei
es bei neuen Gesetzen, Änderungen der
Infrastruktur oder bei Mobilitätsprojekten.
Mit dem Ausruf sollen konkrete Massnahmen
in unterschiedlichsten Bereichen in
Angriff genommen werden. Massnahmen
wie etwa die klimaneutrale Versorgung
von Gebäuden, CO2-freie Transportmittel,
die Anpassung der Landwirtschaft an
Ökostandards oder eine Verdopplung der
Produktionskapazitäten für erneuerbare
Energien alle vier Jahre. Mit dem Klimanotstand
setzen viele Städte, Kantone und
ganze Länder ein Zeichen und machen so
aus Sicht der Klimajugend einen wichtigen
Schritt in Richtung Umsetzung solcher
Projekte.
Skepsis in der Ostschweiz
In der Schweiz machte auf kantonaler Ebene
Basel-Stadt im Februar 2019 den Anfang.
Darauf folgten die Kantone Waadt, Jura,
Zug, Zürich, Bern, Freiburg und schliesslich
Luzern. Die Ostschweiz hingegen
zeigt sich noch zurückhaltend. Einzig die
Stadt Wil hat bisher den Klimanotstand
ausgerufen. Kantone wie der Thurgau und
St.Gallen rechtfertigen ihren Entscheid
gegen den Klimanotstand damit, dass sie
keine «Symbolpolitik» betreiben wollen.
Des Weiteren würde mit diesem Begriff
das Notrecht missbraucht und nur Angst
in der Bevölkerung ausgelöst werden.
Freiheit und Nachhaltigkeit im Konflikt
Auch in anderen Ländern wird die Rechtfertigung
des Klimanotstandes diskutiert.
So wird etwa in Deutschland von Kritikern
aus der CSU und CDU auf die Zeit
unter Adolf Hitler verwiesen, in der die
Demokratie mitsamt der Pressefreiheit
unter dem Vorwand eines Notstandes
eingeschränkt oder gar abgeschafft wor-
den waren. Ein Antrag der Fraktion der
Europäischen Volkspartei (EVP), stattdessen
von Klima-Dringlichkeit zu sprechen,
wurde jedoch innerhalb des Europäischen
Parlaments abgelehnt. Trotz dieser Debatte
gibt es weltweit bereits viele Städte und
Gemeinden, die sich der Notwendigkeit
bekennen und den Klimanotstand ausgerufen
haben. Bereits im Frühjahr 2019
riefen Grossbritannien, Irland und Frankreich
sogar landesweit den Notstand aus
und schliesslich zog auch das EU-Parlament
damit für ganz Europa nach. Auch
ausserhalb Europas folgten Städte in Australien,
Kanada, Argentinien und den USA
diesem Beispiel. Anfang 2020 stiessen
sogar erste Regionen Asiens hinzu. Und
die Liste wird immer länger und länger.
So wurde bis Februar 2020 der Notstand
bereits über 1’300 Mal in 25 Ländern ausgerufen.
Das entspricht einer Bevölkerung
von rund 454 Millionen Menschen – Zahlen,
die beeindrucken. Umstritten oder
nicht, ein Statement ist der Klimanotstand
allemal. P
8 spectrum 09.20
Text Gioia Jöhri
Fotos Pixabay, zvg
Umweltaktivismus gestern
und heute
Aktivist*innen vertreten heute Umweltanliegen lauter denn je.
Die Ursprünge des Umweltaktivismus in der Schweiz liegen jedoch
bereits in den 1970er Jahren. Spectrum hat mit zwei Frauen
gesprochen, die sich in unterschiedlichen Zeiten für Umweltthemen
stark gemacht haben.
as Überleben des Menschen ist von
Dseiner Umwelt abhängig, doch das
Verhältnis zwischen Mensch und Umwelt
hat sich seit der Industrialisierung zu Beginn
des 19. Jahrhunderts grundlegend
geändert. Erstmals schien der Mensch im
Stande zu sein, die Natur zu seinen Gunsten
zu zähmen. Diese Entwicklung ist
nicht ohne Folgen geblieben: Die Umwelt
hat sich dadurch immer wieder stark verändert
und spätestens seit dem Zweiten
Weltkrieg zeigen sich vielfältige negative
Auswirkungen des menschlichen Eingreifens.
Chemie als Wundermittel
Charlotte Schmid lebt schon seit einiger
Zeit in der Nähe von Basel. Der ausufern-
09.20
spectrum
9
de Einsatz von chemischen Düngemitteln
und Pestiziden hat sie politisiert, wie sie
sagt. «Die Basler Chemiekonzerne versprachen
mit grossen Tönen das Blaue
vom Himmel, damit in der Landwirtschaft
möglichst viele ihrer Produkte eingesetzt
wurden.» Ihr habe das Angst gemacht und
sie wollte nicht einsehen, weshalb Chemie
für alle landwirtschaftlichen Probleme
die Lösung sein sollte, erzählt sie weiter.
Charlotte Schmid ist aber nicht etwa Teil
der heutigen Klimajugend, sondern bereits
über siebzig Jahre alt. Die Landwirtschaft
veränderte sich in den 70er Jahren
eher schnell. Monokulturen mit immer
denselben gezüchteten Sorten gehörten
zum neuen Landschaftsbild der Schweiz.
«Der Verlust von so vielen Pflanzen- und
Tierarten machte uns damals Sorgen.»
Früher habe es in fast jedem Kanton verschiedene
Mehlsorten gegeben, da ganz
unterschiedliche Weizensorten angebaut
worden sind. «Doch damit war es schnell
vorbei.» So engagierte sich Charlotte
Schmid für die Schweizerische Gesellschaft
Biologischer Landbau, die heute Bio Suisse
heisst. Sie nahm auch an Vorträgen, Ausflügen
oder Bücherverkäufen an Messen
teil. Ihre Aktionen eckten an: «Wir wurden
damals als ein paar wenige Spinner
abgetan», sagt Schmid. Der Konsens in
der Gesellschaft habe sich klar in Richtung
der konventionellen Landwirtschaft
bewegt. «Angestellte der Chemiefirmen
durften sich nicht bei uns an den Messeständen
zeigen, das hätte ihren Chefs gar
nicht gefallen.» Die 1968er Bewegung, die
zahlreiche neue soziale Bewegungen mit
sich brachte, wirkte sich auch auf die Herausbildung
der neuen Umweltbewegung
der 70er Jahre aus. Viele von Charlotte
Schmids Mitstreiter*innen waren mindestens
zehn Jahre jünger als sie selbst, liefen
in selbstgenähten Kleidern herum und
lebten teils in alternativen Wohnformen.
Charlotte Schmid, die damals bereits zwei
Töchter hatte und über 30 Jahre alt war,
gehörte eigentlich nicht zu den typischen
Aktivist*innen. Doch einfach nur zusehen
war für sie keine Option.
Einige Anliegen der momentan aktiven
Klimajugend unterscheiden sich kaum
von denen der 1968er Aktivist*innen:
«Wir machten uns auch schon Gedanken
über den übermässigen Fleischkonsum»,
sagt Charlotte Schmid. Auch das Thema
der Überbevölkerung im Zusammenhang
mit Armut und dem verschwenderischen
westlichen Lebensstil sei allgegenwärtig
gewesen. Mobilisierungspotenzial hatten
Mitte der 70er Jahre zudem auch die
Anti-Atomkraft-Demonstrationen gegen
den Bau des Atomkraftwerks Kaiseraugst.
Auch dort war Charlotte Schmid mehrmals
an Demonstrationen dabei und half mit, den
Bau zu verhindern. Später in den 80er Jahren
wurde sie zur Gemeinderätin gewählt und engagierte
sich für eine nachhaltige Abfallpolitik.
«Parteien gab es zu dieser Zeit in unserer Gemeinde
noch nicht. Aber alle wussten, dass ich
irgendwo zwischen den Grünen und den Sozialdemokraten
politisierte.» Noch heute verfolgt
sie die Debatten mit Interesse. «Es freut
mich sehr, dass die jungen Leute sich mit dem
Klimastreik für die Umwelt stark machen.»
Das neue Engagement gebe ihr Hoffnung,
sagt sie. Im gleichen Atemzug stellt sie aber
schmunzelnd noch klar: «Umweltbewusstsein
wurde nicht erst mit dem Klimastreik
erfunden.»
Das Phänomen Klimawandel
Seit den 70er Jahren hat sich einiges getan
in punkto Klimaschutz und Umweltbewusstsein.
In Stockholm definierte die
UNO 1972 erstmals den Begriff der Nachhaltigkeit,
der fortan in all ihren Strategien
auftauchte. Bücher wie «Die Grenzen
des Wachstums» des Club of Rome
oder «Silent Spring» von Rachel Carson
thematisierten die Ressourcenknappheit
und die Zerstörung der Artenvielfalt, was
der Umweltbewegung weiteren Schub
verlieh. In der Schweiz äusserte sich dies
auch in der Gründung von grünen Parteien.
1979 sass erstmals ein Vertreter der
Grünen im Nationalrat. Lange dominierten
die Themen Ressourcenknappheit,
Umweltzerstörung durch Chemie und
Landwirtschaft sowie Atomkraft den Diskurs.
Seit den 90er Jahren hat sich jedoch
die Thematik der Klimaerwärmung in den
Vordergrund gedrängt. Obwohl schon in
den 70er Jahren Forschung und Prognosen
zu einer möglichen Erwärmung des
Klimas vorgenommen wurden, war dieses
Thema lange nicht im Fokus. Heute sieht
dies ganz anders aus: Die gegenwärtige
Umweltbewegung versucht, möglichst
10 spectrum 09.20
«So kann es nicht weitergehen»
Beide Aktivistinnen sind sich in diesem
Punkt einig. Obwohl seit Charlotte
Schmids aktivem Engagement mehr als
40 Jahre vorbeigegangen sind, sehen beide
noch erheblichen Handlungsbedarf. «Der
Klimawandel muss nicht nur beachtet
werden, sondern als Realität betrachtet
werden. Ohne diese Anerkennung können
keine sinnvollen Strategien ausgearbeitet
werden», sagt Zarina. Das Thema Umweltaktivismus
sei heute deshalb wichtiger
denn je. Den heutigen Aktivist*innen
wird die Arbeit auf jeden Fall nicht so
schnell ausgehen.
viele Themen miteinander zu vernetzen
und das grosse Ganze zu sehen: Nicht
mehr nur einzelne Themen politisieren,
sondern die Gefahren und Risiken, die der
Klimawandel mit sich bringen kann.
Aktivismus heute: Mouvement universitaire
pour le climat
Zu Beginn des Jahres haben einige Umweltaktivist*innen
der Universität Freiburg
sich zusammengeschlossen und das
Mouvement universitaire pour le climat
(MUC) gegründet. Die junge Bewegung
mitbegründet hat Zarina Fäh aus Zürich,
die nun im dritten Semester Sozialanthropologie
und Umweltwissenschaften in
Freiburg studiert. Beim Klimastreik Freiburg
habe sie Gleichgesinnte getroffen,
die sich ein aktiveres Engagement an der
Universität gewünscht haben. «Wir sind
eine noch sehr junge Bewegung, die sich
für eine ökologische Transition an der
Uni einsetzen will. Unser Ziel ist es, die
Studierenden zu informieren und aufzuzeigen,
wie sich unsere Uni in eine nachhaltige
Richtung bewegen kann.» Doch
wieso braucht es neben der NEUF eine
weitere Umweltorganisation an der Universität?
«Wir sind eine eigenständige
Gruppe, wollen aber eng mit der NEUF
zusammenarbeiten.» Einige Themen
könnten so mit neuem Elan angegangen
werden. «Zurzeit befinden wir uns noch
in der Aufbauphase, alle können mitgestalten.
Wir sind motiviert, etwas zu bewegen
und in der Gruppe herrscht ein
sehr herzliches Klima», sagt Zarina.
Doch wie kam Zarina zu ihrem Engagement?
Welche Themen haben sie politisiert?
«Als ich ins Gymnasium kam, hatte
ich zum ersten Mal mit neuen Kreisen,
anderen Hintergründen und Ansichten
Kontakt. Ich begann mich mit den vielen
Ungerechtigkeiten auf der Welt auseinanderzusetzten
und wollte unbedingt etwas
ändern.» Umweltthemen seien ihr dabei
schon immer besonders wichtig gewesen.
Die Klimastreikbewegung, und nun auch
die MUC, bieten neue Möglichkeiten für
dieses Engagement. «Beim Klimastreik
hatte ich endlich das Gefühl, dass alle dem
Thema Beachtung schenken», sagt Zarina.
09.20
spectrum
11
Texte Amélie Gyger et Maxime Ducrest
Illustration Antoine Bouraly
Photos Jonas Widmer, Zélie Schneider et Léa Rouiller
Militer pour le climat malgré
les contradictions
Est-il légitime de militer en faveur du climat sans être soimême
irréprochable d’un point de vue écologique ?
Rencontre avec trois militant·e·s romand·e·s.
Jonas Widmer, membre d’Extinction Rebellion Zélie Schneider, membre d’Extinction Rebellion Léa Rouiller, membre des Jeunes Vert·e·s Fribourg
Marches et initiatives pour le climat
n’ont cessé de faire parler d’elles
l’année dernière. Portées par les jeunes,
ces manifestations ont été d’une ampleur
exceptionnelle pour notre pays d’ordinaire
bien calme. Selon la SRF, près de
170 grèves du climat ont eu lieu dans 60
villes suisses en 2019. Des centaines de
milliers de personnes sont donc descendues
dans la rue pour faire entendre leur
ras-le-bol face à l’inactivité des politiques
devant l’urgence climatique. Mais
manifester publiquement son désaccord,
c’est aussi s’exposer aux critiques. Il arrive
alors de douter de sa légitimité à
militer. Spectrum est allé à la rencontre
de Léa Rouiller, Zélie Schneider et Jonas
Widmer, trois étudiant·e·s activistes
âgé·e·s de 17 à 20 ans qui décrivent leur
parcours de militant·e·s ainsi que les difficultés
qu’implique la défense de la cause
environnementale.
Une prise de conscience progressive
Si tou·te·s les trois sont aujourd’hui d’actif·ve·s
défenseur·euse·s de l’environnement,
le chemin parcouru avant l’engagement
a été plus ou moins long. Avant
d’entrer au Parti des Verts, Léa, est passée
par une profonde remise en question de
son comportement. Son travail de maturité
a d’ailleurs eu pour sujet : « Objectif
Zéro Déchet ». C’est donc tous ses gestes
du quotidien qu’elle a changés : réutiliser
plutôt que jeter, acheter le nécessaire et
uniquement de la seconde main ou de la
qualité. « Tous ces changements ne se sont
pas faits du jour au lendemain », préciset-elle.
« Si tu coupes tout d’un coup, tu
ne vas pas y arriver. Il faut y aller petit
à petit. »
Zélie et Jonas, tou·te·s deux étudiant·e·s
à l’Université de Fribourg et membres du
mouvement Extinction Rebellion (XR),
ont également adopté progressivement
de nouveaux comportements. Pour Jonas,
cela passe obligatoirement par un
12 spectrum 09.20
changement de paradigme : « Avant,
j’imaginais ma vie faite de travail et de
vacances. Mais aujourd’hui, j’aspire à des
choses plus simples, moins polluantes.
Nous devons apprendre à changer nos
désirs », affirme-t-il.
Le besoin d’en faire plus
Après un certain temps, entreprendre
des changements au niveau individuel
n’était plus suffisant pour ces trois activistes.
« Au fur et à mesure de mes recherches,
les informations se métabolisaient
», raconte Jonas. « Au début, je
ne faisais qu’y penser. Puis j’ai ressenti
un mal-être physique au point de ne pas
dormir. J’ai vécu ça et ça m’a transformé.
Je me suis alors engagé de plus en plus. »
Zélie a également ressenti ce mal-être et
ce besoin d’agir. Pourtant, lorsqu’on lui
demande ce qu’elle attend de son engagement,
elle ne se fait pas d’illusions :
« Plus tu te renseignes, moins tu as d’espoir.
Même si on arrêtait aujourd’hui de
polluer, les dégâts irréversibles que nous
avons causés par le passé occasionneront
plusieurs décennies de changements. Il
faut être conscient·e de ça et c’est uniquement
avec cet état d’esprit qu’on pourra
essayer de sauver le vivant », confie-t-elle.
Militer avec conviction n’est donc pas facile
tous les jours. Si tou·te·s ont douté à
un moment de l’utilité de leurs actions, nos
trois témoins affirment néanmoins préférer
agir plutôt que rester les bras croisés
« en regardant le monde s’effondrer. »
Vivre avec ses contradictions
Les trois étudiant·e·s montrent une
conscience aigüe de leurs propres
contradictions et une recherche de cohérence
dans leurs actions. Léa tempère :
« Quelqu’un qui fait du zéro déchet c’est
bien, mais si cette personne part tous
les ans en avion, ça reste moyen. » C’est
pourquoi il·elle·s cherchent à rester critiques
pour progresser.
Cependant, militer signifie aussi faire
face aux jugements des autres, que ce soit
de la part d’ami·e·s dubitatif·ve·s ou de
passant·e·s affecté·e·s par les manifestations.
« J’ai souvent entendu ‘Ne desservez-vous
pas votre cause en bloquant ce
pont et en vous mettant ainsi des gens à
dos ?’ », raconte Zélie. « Je crois que ces
critiques sont légitimes et elles ont d’ailleurs
été pensées dans la stratégie d’XR.
Le but n’est pas que tout le monde nous
aime, mais plutôt que des personnes déjà
sensibilisées s’intéressent et s’engagent. »
Tou·te·s trois sont ouvert·e·s à la discussion
et à la sensibilisation mais fuient les
débats interminables et stériles avec les
personnes qui critiquent sans argumenter.
Pour Jonas, la légitimité et la perfection
sont une question très suisse : « Comme
s’il fallait nécessairement être parfait·e
pour s’engager… mais on ne peut pas être
parfait·e avec ce système ! » Il conclut :
« Les gens trouveront toujours quelque
chose à redire par rapport à tes actions
parce que tu les déranges et ce que tu
fais est illégal. Mais tu ne peux pas t’arrêter
à cela, sinon tu ne milites plus. »
Réfléchir plus loin que la perfection
Ainsi, bien que les critiques extérieures
puissent être virulentes, les trois étudiant·e·s
poursuivent leur volonté de
manifester. Au-delà de la réflexion sur
son impact environnemental personnel,
chacun·e a la volonté de sensibiliser le
plus de monde. « Si une maison brûle,
elle va forcément finir en cendres si tu
ne fais rien. Mais si tout le monde s’y met
un petit peu, tu arrives à limiter les dégâts,
ou en tout cas tu essaies. Et si en
plus les pompier·ère·s s’y mettent, soit
les politiques, l’impact sera encore plus
grand », confie Léa. Néanmoins, Jonas
n’entretient que peu d’espoirs sur une
prise d’initiatives du gouvernement face
à la crise qui nous attend. Il met en avant
deux types d’écologie : « La première est
prônée actuellement par nos politiques
parce qu’elle s’intègre à notre système
capitaliste. La deuxième est une forme
d’écologie plus radicale qui s’attaque aux
causes du problème et donc au système
dans son intégralité. » Selon lui, il est nécessaire
de redéfinir nos désirs et ce qui
est valorisé par la société pour y parvenir.
En somme, l’imperfection importe peu :
l’apprentissage, la solidarité, la remise en
question et un engagement concret auront
bien plus d’impact. P
Pour plus d’infos, retrouvez Extinction
Rebellion Fribourg sur Facebook et
sur Instagram (@xrfribourg) ou sur
www.xr-fribourg.ch
09.20
spectrum
13
Text Leonora Schulthess
Fotos Pixabay, zVg, www.sammelsack.ch
Wohin mit unserem Plastikmüll?
Ob in Lebensmitteln, Technikgeräten, Kleidung oder in
der Medizin – Plastik ist aus unserem Alltag nicht mehr
wegzudenken. Doch dessen Entsorgung stellt für die
Welt noch eine grosse Hürde dar.
Seit den 1980er Jahren beschäftigen sich
immer mehr Forschende und Verbraucher*innen
mit der Frage, wie wir Plastik
richtig entsorgen können. Dabei sind Kunststoffprodukte
so gut wie unzerstörbar und
ihre Produktion gleichzeitig so billig, dass
wir sie viel zu oft bedenkenlos wegwerfen.
Wissenschaftler*innen vermuten, dass es
450 Jahre dauert, bis sich eine PET-Flasche
auf natürliche Weise abgebaut hat. Genau
kann das aber niemand wissen, es bleibt eine
reine Schätzung. In den letzten Jahrzehnten
wurde weltweit nach Entsorgungs- und Recyclingmöglichkeiten
gesucht. China kaufte
beispielsweise über Jahre hinweg anderen
Ländern ihren Plastikmüll ab, um diesen bei
sich weiterzuverarbeiten. Dadurch konnte
das Land seine Recyclinginfrastruktur immer
mehr ausbauen. Als China aber 2018
den Import von ausländischen Plastikabfällen
verbietet, um bei sich Umweltverschmutzungen
reduzieren zu können, steht
der Rest der Welt vor einem Problem: Wie
und wo soll jetzt der ganze Kunststoffmüll
entsorgt werden?
Von Verbrennungsanlagen und Plastikflaschen-Dörfern
Eine Alternative zu Chinas Recyclinganlagen
sahen einige Politiker*innen und
Produzent*innen in der Verlegung der
Plastikentsorgung in südostasiatische
Länder wie Malaysia. Zahlreiche illegale
Verbrennungsfabriken wurden eröffnet.
14 spectrum 09.20
recyclebar wäre. Neben dem CO2-Ausstoss
belastet auch die Produktion von neuem
Kunststoff aus Erdöl und -gas die Umwelt.
Dass Plastik aber ein Wertstoff und kein
reiner Abfall ist, erkannte das Unternehmen
InnoRecycling AG. Dieses sammelt mit dem
Projekt sammelsack.ch Plastikabfälle von
Privathaushalten und verarbeitet diese
weiter. «Wir sind das einzige Kunststoffrecyclingwerk
in der Schweiz, das seit zwanzig
Jahren aus Kunststoff und Restposten
Regranulat herstellt. Neu verarbeiten wir
seit fünf Jahren auch gebrauchte und verschmutzte
PE- und PP-Haushaltskunststoffverpackungen
weiter», gibt der Projektberater
Hanspeter Hösli an. Bei der Sammlung
arbeitet das Unternehmen entweder direkt
mit einer Stadt oder Gemeinde zusammen,
manchmal aber auch mit privaten Recyclingbetrieben.
Privathaushalte können alle
Lebensmittelverpackungen aus Kunststoff,
Folien, Plastikflaschen jeglicher Art und
Tiefziehschalen in den Säcken entsorgen
und diese zur nächstgelegenen Sammelstelle
bringen. Die verschiedenen Logistikpartner
bringen diese dann zum Firmenstandort in
Eschlikon. Da es in der Schweiz noch keine
Kunststoffsortierungsanalgen gibt, lässt
InnoRecycling das Plastik in Österreich
und Deutschland sortieren. Die sortierten
Diese wiederum brachten gesundheitliche
Folgen für die Anwohner*innen mit sich.
Beispielsweise stieg das Risiko, an Krebs
zu erkranken, um ein Vierfaches. Auf die
Proteste der Bewohner*innen reagierte die
malaysische Regierung erst Wochen später:
«In den nächsten
Monaten werden
es schweizweit
über 250 Städte
und Gemeinden
sein, die bei der
Plastiksammlung
mitmachen.»
Sie versuchte, möglichst viele der illegalen
Fabriken zu schliessen. Während Aktivist*innen
zudem ein Verbot für den Import
von ausländischen Kunststoffabfällen fordern,
will die Regierung die Industrie weiterhin
fördern. Allerdings verspricht sie,
die Qualität des importierten Plastikmülls
zu überprüfen, damit keine minderwertigen
Produkte in Malaysia weiterverarbeitet
werden.
Unternehmer Robert Bezeau oder auch die
Organisation Project Wings zeigen, dass es
auch andere Möglichkeiten gibt, mit dem
Plastikmüll umzugehen. Bezeau startete
2015 das Projekt «Plastic Bottle Village»
in Panama. Wie der Name bereits preisgibt,
bestehen alle Häuser im Dorf aus
Plastikflaschen. Auch Project Wings will
aus über 250 Tonnen gesammelten Plastikmülls
das weltweit grösste Recycling-Dorf
im indonesischen Regenwald aufbauen.
Einheimische sammeln und säubern den
Plastikmüll, um ihn anschliessend in grosse
Plastikflaschen zu stopfen, in sogenannte
Ecobricks. Diese werden für den Bau der
Häuser verwendet und können von den
Einheimischen gegen Geld eingetauscht
werden.
Recycling statt Entsorgung
Auch auf nationaler Ebene wird unser
Umgang mit Kunststoffabfällen diskutiert.
Rund achzig Prozent des Plastikmülls werden
in der Schweiz in Kehrichtverbrennungsanalgen
verbrannt und somit zerstört.
Pro Kilogramm Kunststoff entstehen so
zwischen zweieinhalb und drei Kilogramm
CO2, obwohl das Material grundsätzlich
09.20
spectrum
15
Mengen werden anschliessend in Eschlikon
zu Regranulaten verarbeitet, die dann in diversen
Produktionsfirmen in der Schweiz,
für nationale Infrastrukturprojekte und in
den EU-Nachbarländern weiterverwendet
werden. Konkret werden daraus unter
anderem Bewässerungs-, Elektro- und Kabelschutzrohre
sowie Abfallsäcke und Tragtaschen
hergestellt.
Sammlung, Transport und Sortierung finanzieren
sich durch einen Recyclingbeitrag
pro Sammelsack - für Gemeinden entstehen
also keine zusätzlichen Kosten durch
die Plastiksammlung. Das Projekt kommt
bei den Gemeinden gut an, berichtet
Hösli: «Es werden glücklicherweise immer
mehr. In den nächsten Monaten werden es
schweizweit über 250 Städte und Gemeinden
sein, die bei der Plastiksammlung mitmachen.
Zudem werden die Sammelsäcke
bei über 450 Verkaufsstellen erhältlich
sein.» Eine aktuelle Auflistung der Verkaufsund
Entsorgungsstellen findet sich auf der
Website von sammelsack.ch.
kein Stück Plastik, das jemals produziert
wurde, auf natürliche Weise abgebaut hat.
Wir alle kennen Bilder von plastiküberhäuften
Stränden und von Vögeln und Fischen,
die an den Kunststoffabfällen der Menschen
gestorben sind. Wenn sich unser Umgang
mit diesem Material nicht ändert, werden
ab 2050 mehr Plastikteile als Fische in unseren
Meeren schwimmen. Gleichzeitig sind
Kunststoffe aus unserem Alltag nicht mehr
wegzudenken. Verbote von Einwegplastikprodukten
wie Tüten und Strohhalmen sind
sicherlich Schritte in die richtige Richtung.
Zudem achten immer mehr Menschen darauf,
ihren Kunststoffkonsum zu reduzieren
und setzten sich mit dem Thema Zero
Waste auseinander. Doch Einzelpersonen
allein können das Problem nicht lösen: Egal
ob Verbraucher*innen, Wissenschaft, Regierungen
oder Produzent*innen - wir alle
müssen zusammenarbeiten, um sinnvolle
Lösungen für den Umgang mit Kunststoffabfällen
zu finden. P
Plastik geht alle etwas an
Ob nun Dörfer aus Plastikflaschen gebaut
oder Kunststoffabfälle zu Regranulaten
verarbeitet werden: Es wird deutlich, dass
wir das Thema Plastik nicht einfach ignorieren
können. Tatsache ist, dass sich noch
16 spectrum 09.20
Texte Sylvain Cabrol et Lydiane Lachat
Illustration Antoine Bouraly
Photo David Marchon
Le climat change,
mais pas notre cerveau
Comment le cerveau humain perçoit-il l’urgence du réchauffement
climatique ? Entretien avec un expert.
Dans un essai intitulé Effondrement
(2005), le scientifique américain Jared
Diamond décrit un phénomène intrigant.
Évoquant le Montana de sa jeunesse,
il raconte le recul flagrant des glaciers de
la région, à son retour quelques décennies
plus tard. Pourtant, les gens du coin ne s’en
émeuvent guère. Pour expliquer cette apparente
insensibilité à la dégradation de leur
environnement, Diamond parle d’amnésie
du paysage : « On oublie à quel point le pay-
sage alentour était différent il y a cinquante
ans parce que les changements d’année en
année ont été eux aussi graduels ».
Cet exemple montre à quel point nous
autres, êtres humains, ne sommes pas toujours
rationnels. Notre cerveau est le siège
d’une multitude de biais cognitifs. Des raisonnements
simples, intuitifs, destinés à
nous maintenir en vie… mais pas à prévenir
le réchauffement climatique.
09.20
spectrum
17
Les biais cognitifs, instruments de
survie immédiate
Ces heuristiques ont été étudiées dès les
années 1970 par les psychologues Daniel
Kahneman et Amos Tversky. À rebours de
la fiction libérale d’un homo œconomicus rationnel,
leurs travaux décrivent une humanité
à la logique faussée. Il se trouve que
leurs résultats sont applicables à la crise
environnementale, comme l’explique Pascal
Wagner-Egger, enseignant-chercheur
en psychologie sociale et statistique à
l’Université de Fribourg : « Le cerveau humain
est inadapté pour appréhender les
enjeux liés au réchauffement climatique,
car il est le fruit d’une évolution qui l’a sélectionné
pour la survie. Or la survie, c’est
du court à moyen terme. »
Afin de gérer une grande quantité d’informations
sans y consacrer trop d’énergie,
notre cerveau automatise une partie des
raisonnements en créant des schémas cognitifs
associés à des stimuli. Ces derniers
entraînent des réactions automatiques
sans qu’un raisonnement conscient ne
soit nécessaire : « Si vous entendez un
bruit derrière vous, vous allez penser que
c’est un prédateur et fuir », illustre Pascal
Wagner-Egger. Ce comportement résulte
d’un biais d’intentionnalité qui nous pousse
à attribuer une intention hostile à certains
événements, même inoffensifs.
Le biais de temporalité influence également
notre comportement : « On est moins sensibles
à un danger lointain, qui doit se réaliser
concrètement dans quelques décennies », explique
le chercheur. C’est ainsi que les circuits de
la récompense jouent un rôle par la survalorisation
des récompenses immédiates : « Lorsqu’on
propose de choisir entre une récompense
immédiate, mais moindre, et une récompense
plus importante, mais différée dans le
temps, la majorité privilégie la récompense
immédiate », confie-t-il. À cela s’ajoute le
biais d’optimisme où réside la croyance
infondée selon laquelle notre civilisation
trouvera forcément un moyen de se tirer de
l’impasse climatique.
« Au niveau de la prise et de l’évaluation de
nouvelles informations, le biais de confirmation
est un classique », l’enseignant poursuit
« si deux articles présentant les mêmes caractéristiques
méthodologiques défendent
des thèses opposées, vous serez plus sévère
à l’égard de celui qui ne va pas dans votre
sens et accepterez plus facilement celui qui
confirme vos opinions. »
Pascal Wagner-Egger, enseignant-chercheur en
Psychologie sociale et statistique.
Des biais cognitifs aux biais socioculturels
Ces raccourcis mentaux rendent difficiles
la compréhension d’informations
ou de statistiques complexes. Pascal Wagner-Egger
évoque la notion d’aisance
cognitive : « Les exemples frappants sont
plus persuasifs que les données abstraites.
Entre le rapport périodique du GIEC, qui
démontre à l’aide de graphiques la réalité
du réchauffement climatique, et le témoignage
vidéo d’un·e climatosceptique, le
second tend à l’emporter. » Ainsi, l’incertitude
inhérente à la démarche scientifique
joue en sa défaveur.
Cette incompréhension alimente la
défiance croissante à l’égard des décideur·euse·s
et des chercheur·euse·s. On
retrouve ici le biais d’intentionnalité :
« On va croire que les scientifiques inventent
des fables au sujet du réchauffement
climatique, des vaccins, ou de la 5G,
pour nous contrôler », présente le chercheur.
Or la confiance et l’adhésion de la
population sont cruciales en matière de
politique environnementale.
À cela s’ajoutent des biais comportementaux,
comme l’attente sociale de réciprocité
: on refuse d’être le seul pigeon à
investir son temps et son argent dans la
lutte écologique. Cela se traduit au niveau
politique par le « dilemme du prisonnier »,
auquel les États sont confrontés : adopter
des mesures écologiques radicales qui les
désavantageraient sur le plan économique,
ou sacrifier l’écologie pour sauver l’économie
nationale.
Et que dire de biais plus subtils, bien
ancrés dans la culture populaire ? Citons
la connotation écopositive de la couleur
verte, dont McDonald’s s’est emparé pour
greenwasher son logo, ou encore les biais
linguistiques, comme l’emploi du terme
« climatosceptique », auquel le journal britannique
The Guardian préfère désormais
« climatonégationniste ».
B(i)aiser nos biais
Contrôler constamment les biais à l’œuvre
dans notre cerveau serait bien trop éprouvant
mentalement. Mais nous ne sommes
pas pour autant démuni·e·s : nous pouvons
combattre le mal par le mal en retournant
ces biais à notre profit. Le biais de temporalité
peut ainsi avoir un effet positif lors
d’une forte canicule par exemple, donnant
l’impression que le réchauffement climatique
s’accélère : « Même en supposant qu’il
s’agît d’un artefact statistique, cela peut renforcer
la prise de conscience. Une crise à court
terme peut nous aider à penser de la même façon
pour les crises à plus long terme », affirme
Pascal Wagner-Egger.
L’aisance cognitive a été utilisée par Extinction
Rebellion, qui a symboliquement
teint la Limmat en vert afin de visibiliser
la destruction des écosystèmes. Cette même
aisance cognitive est à l’œuvre lorsque l’on
convertit des informations abstraites en données
tangibles, comme lorsqu’on apprend que
l’émission de 3,74 tonnes de CO2 équivaut à un
vol Paris-Tokyo.
De manière plus générale, il faut réfréner notre
pensée intuitive au profit de la pensée analytique,
plus complexe et plus fatigante, mais
plus difficile à tromper : « En faisant intervenir
cette pensée analytique, les gens deviennent
plus sceptiques par rapport à leurs croyances
et analysent les preuves à disposition », déclare
le chercheur avant de conclure : « Vu l’urgence,
nous devons aussi encourager une
pensée humaine plus globale et à plus long
terme, tournée vers l’avenir, plutôt qu’une
pensée court-termiste et par défaut. » P
18 spectrum 09.20
Text Chantal Mathys
Foto Pixabay
«Güsel adieu» – so einfach geht’s!
Schon wieder ist der Abfallsack voll. Rund siebenhundert Kilo
Abfall produziert jede*r Schweizer*in pro Jahr. So kann er im
Studi-Alltag reduziert werden.
Recycelte PET-Flaschen sind Schnee
von gestern. Shampoo als festes
Seifenstück, waschbare Abschminkpads
aus Bambus und Metall-Strohhalme sind
heute überall zu finden. Kein Wunder, in
den letzten Jahren hat sich das Thema
Nachhaltigkeit zum leidenschaftlichen
Diskussionsstoff entwickelt. Dass dabei
nicht immer mangelndes Umweltbewusstsein
der Sündenbock ist, zeigt sich
beispielsweise im Studierendenalltag:
Semestergebühren, WG-Miete, Krankenkasse
und der leckere Gin vom letzten
Ausgang müssen vom bescheidenen
Budget monatlich berappt werden. Es
liegt auf der Hand, dass Ansprüche anderswo
zurückgesteckt werden. Als Studi
greift man im Supermarkt dann lieber
zu den Lieblingsguetzli in Plastikfolie,
die sowieso zwei Franken günstiger sind
als die in der recycelten Verpackung mit
Umweltsiegel.
Aufgrund ihres hohen Lebensstandards gehört die Schweiz
zu den grössten Abfalllverursachern der Welt.
Als Studierende*r habe ich ein limitiertes
Budget. Abfallarme und somit
nachhaltigere Produkte kann ich mir
nicht leisten.
Weit gefehlt! Der beste und wohl günstigste
Abfall ist derjenige, der gar nicht
erst anfällt. Wie wär’s etwa mit einem
kleinen Ausflug zum nächsten Beerenfeld
statt zum nächsten Supermarkt?
Statt Erdbeeren in zigfachfolierter Kartonschachtel
zu kaufen, sind selbstgepflückte
Beeren eine kostengünstige Alternative.
Frisch vom Feld schmecken sie
doch sowieso am besten. Auch möglich:
Vereinbare nächsten Freitag ein Pizzadate
in deinem Lieblingspizzalokal, statt sie
wie gewohnt als Take-Away zu bestellen.
Das Beste daran: Die Kartonschachteln
erübrigen sich automatisch.
Heute Abend steigt eine WG-Party.
Grill und Beerpong sind angesagt.
Was sollen wir bei der Vorbereitung
berücksichtigen?
Vermeidet unbedingt den Kauf von kurzlebigen
Produkten, sprich Einweggrills
aus Aluminium oder ähnlichen Materialen.
Investiert in Produkte, die zwar teurer
sind, aber auf Dauer wiederkehrende
berauschende Grillpartys bescheren
werden. Tipp: Schaut euch Mini-Kugelgrills
an. Erhältlich sind diese bei verschiedenen
Herstellern in unterschiedlichen
Versionen. Auch beim Beerpong
kann man auf Plastikbecher verzichten.
Becher aus Polystyrol sind wiederverwendbar
und spülmaschinengeeignet,
aber trotzdem stabil und robust.
Das Geschirr stapelt sich nach dem
Abend bei uns in der Küche und
muss noch geputzt werden. Wie
geht’s weiter?
Ihr könnt mit nur drei Zutaten ein eigenes
Geschirrspülmittel herstellen. Alles,
was ihr für ein bis zwei Flaschen braucht,
sind je drei Esslöffel Natron und geriebene
Kernseife. Die Kernseife rührt ihr
in 300 – 500 ml kochendem Wasser mit
einem Schneebesen ein, fügt das Natron
hinzu und lasst es so lange köcheln, bis
sich alles aufgelöst hat. Anschliessend
füllt ihr das Mittel in die leeren Flaschen
ab. Fertige Putzmittel gibt es für die Bequemen
bei Atout Vrac in Freiburg. Dabei
handelt es sich um eine Freiburger Kooperative,
die Haushaltsartikel lose und
ohne Verpackung anbietet – und das zu
einem erschwinglichen Budget.
Beim einen oder anderen Punkt muss mit
Mehraufwand gerechnet werden. Lass
dich aber trotzdem von den Ideen anregen,
sprich mit deinen Kommiliton*innen
oder deinen Mitbewohner*innen darüber
und hinterfragt gemeinsam euren Abfallverbrauch.
Erste Schätzungen zeigen
bereits, dass sich das Konsumniveau mit
dem Wirtschafts- und Bevölkerungswachstum
tendenziell weiter erhöhen
wird. Die Siedlungsabfälle stehen nach
der regen Bautätigkeit (84%) mit einem
vergleichsweise geringen Abfallvolumen
( 7%) direkt an zweiter Stelle. Darunter
fällt unter anderem auch der Haushaltsmüll,
den deine WG verursacht. P
09.20
spectrum
19
Texte Selin Varli et Kaziwa Raim
Illustration Antoine Bouraly
Photos Isabelle Aeby, Andreas Fahr
Quid de la responsabilité
des entreprises ?
Si la responsabilité individuelle revient souvent sur le devant
de la scène, qu’en est-il de la question de la responsabilité
des entreprises dans la crise climatique ? Entretiens.
l’heure où l’appel à la responsabilité
À individuelle est omniprésent dans le
discours écologique, il semble légitime de
se poser la question de la responsabilité
des entreprises et des gouvernements dans
la crise climatique. Dans quelle mesure les
entreprises sont-elles responsables de la
pollution qu’elles génèrent ? L’État doit-il
intervenir en faveur du climat dans la gestion
des entreprises ? Quel pouvoir les citoyen·ne·s
ont-ils·elles sur la réglementation
de la pollution générée par les entreprises ?
Pour en savoir plus, nous avons posé ces
questions à deux professeur·e·s de l’Université
de Fribourg.
Quel est le rôle de l’État par rapport à la
pollution générée par les entreprises ?
La première question que l’on se pose est
celle de la responsabilité sociale et environnementale
des entreprises et des gouvernements.
François Gauthier, professeur au
sein de la faculté des Lettres et des Sciences
humaines, observe un désengagement de
l’État par rapport aux marchés privés depuis
plusieurs années. « Le résultat des diverses
politiques néolibérales des quarante
dernières années a été de soumettre l’État
au marché, au détriment d’un État qui régulait
ce dernier », explique-t-il. Il ajoute : « Le
problème actuel réside dans le fait que l’État
n’a plus les moyens financiers ni les moyens
d’actions politiques concrètes pour faire le
virage vert. »
Cela signifie-t-il qu’il faut laisser les entreprises
gérer elles-mêmes la crise climatique
? Au contraire, l’enseignant est d’avis
que la réponse est dans la régulation plus
stricte de l’État sur le marché. D’après lui,
il faut avant tout mettre en doute le récit
selon lequel le marché est plus efficace que
20 spectrum 09.20
l’État : « La solution libérale ne tient pas la
route, bien que cette position soit très populaire.
Elle réussit à faire croire qu’elle
est la plus raisonnable et que l’État est
inefficace par définition. Or c’est faux,
car le marché n’a jamais su se mettre des
limites », affirme François Gauthier. Il explique
que le principal objectif des entreprises
étant de faire du profit, elles ne feront
pas d’elles-mêmes des choix qui leur
enlèveraient ces gains et qui nuiraient à
leurs actionnaires. C’est pourquoi les
entreprises auraient besoin de normes
strictes de l’État pour amorcer un changement
: « Il n’y a jamais eu de gain social
ou écologique qui n’ait été le produit
de mobilisations sociales entérinées par
l’État », avance le professeur Gauthier.
Laura Illia, professeure à la faculté des
Sciences économiques et sociales et du
Management, avance quant à elle : « Il est
vrai que ces dernières années il y a eu un
pushing des individus, mais cela ne signifie
par pour autant que les entreprises ont
moins de responsabilité d’un point de vue
environnemental. Aussi, la responsabilité
des entreprises est destinée non seulement
aux actionnaires, mais à toutes les autres
parties prenantes également. »
Les entreprises ont-elles un devoir de
transparence ?
De nos jours, on ne va pas sans savoir
que de nombreuses entreprises usent et
abusent du greenwashing, voire de l’autocréation
de normes environnementales.
Là où le greenwashing est un procédé
marketing utilisé par une entreprise
dans le but de se donner une image de
responsabilité écologique trompeuse,
les normes environnementales quant à
elles visent à assurer le respect de l’environnement.
Malheureusement, ces dernières
sont souvent créées par les entreprises
elles-mêmes qui adaptent lesdites
normes de manière à s’autoattribuer
leurs propres labels pour se donner une
meilleure image.
Face à ce constat, on est alors en droit de
se poser la question suivante : quelle est
la responsabilité de transparence et d’authenticité
des entreprises en matière environnementale
? « Aujourd’hui, il y a de
nombreuses réglementations internationales
auxquelles les entreprises doivent
se plier. L’idée est de donner un standard
à suivre qui soit comparable pour les entreprises
et qui assure la transparence »,
explique la professeure Laura Illia.
François Gauthier, professeur en Lettres
et Sciences humaines
Néanmoins, François Gauthier fait remarquer
que dans l’absolu il n’y a pas de vérification
du respect de ces normes : « C’est de
l’angélisme que de prétendre qu’il faut que
les entreprises soient responsables… c’est
comme de dire qu’il faut que les humains
soient bons ! Nous savons que tous les êtres
humains ne sont pas bons et il en va de
même pour les entreprises », souligne-t-il.
D’où la nécessité, selon lui, de mesures coercitives
de l’État. « Il faut prendre conscience
que les libéraux·ales ne sont pas réalistes,
ils·elles sont au contraire utopistes de penser
que le marché peut se réguler tout seul»,
soutient l’enseignant.
Quelles solutions seraient-elles envisageables
?
Quels seraient les moyens pour obliger
les entreprises et les États à être plus responsables,
voire à devenir des leaders dans
l’action en faveur du climat ? Selon Laura
Illia, les gouvernements ont la responsabilité
de faire pression sur tous les types
d’acteur·rice·s concerné·e·s par le développement
durable et l’environnement : « La
responsabilité ne revient pas qu’aux entreprises.
Les moyens d’y parvenir peuvent
être multiples, à commencer par l’établissement
d’un programme sur la durabilité
Laura Illia, professeure en Sciences économiques
et sociales et du Management
et l’investissement dans la recherche dans
le domaine environnemental. » Selon l’enseignante,
les obligations et les sanctions ne
sont pas les seuls moyens pour encourager
une entreprise à se responsabiliser : « Soit
on oblige et on sanctionne, soit on crée une
culture ! », s’exclame-t-elle avant d’ajouter :
« On ne devrait pas seulement travailler
avec des sanctions, mais avec l’instauration
de politiques compensatoires internes à
l’entreprise et l’éducation des manageur·e·s.
C’est ainsi qu’on assure la responsabilité sociale
et la durabilité. »
François Gauthier approuve la nécessité
d’un changement de culture et la
place importante que doit occuper le·la
citoyen·ne : « Il ne faut pas oublier que
l’État existe précisément pour exprimer la
volonté des citoyen·ne·s, et encore plus en
démocratie directe », rappelle-t-il. « Il ne
s’agit pas seulement de sanctionner, mais
de provoquer et de diriger un changement
profond qui ne se fera pas sans lui, et certainement
pas en se fiant aux compagnies privées
et aux seules volontés individuelles. Il
faut établir des mesures inspirées par les citoyen·ne·s
et appliquées par l’État au travers
de moyens d’impositions et de régulations
environnementales », conclut-il. P
09.20
spectrum
21
Text Larissa Myriel Fricke
Fotos Pixabay, Mathew Chauvin für The OceanCleanup
Anthropozän:
das Zeitalter des Plastiks
Der Mensch hinterlässt seine Spuren auf biologischer, geologischer
und atmosphärischer Ebene und läutet damit den Beginn
eines neuen Zeitalters ein. Der Naturzustand des Wassers erschien
seit Jahrmillionen unverändert. Doch dieser wird von
uns beeinflusst und somit auch Kreisläufe in der Natur. Plastik
spielt dabei eine entscheidende Rolle.
Unsere Erde ist 4,6 Milliarden Jahre alt.
Wenn diese Zeit auf einen Tag reduziert
würde, gäbe es den Menschen erst seit
3 Sekunden, berechnete das ZDF in seinem
Wissensmagazin Terra X. Doch in diesen 3
Sekunden erschuf der Mensch die Welt neu.
Die starken Einflüsse des Menschen auf Biologie,
Geologie und Atmosphäre haben zu
einem neuen Zeitalter geführt, berichtet das
ZDF. Man nennt es Anthropozän, das Zeitalter
des Menschen. Zwar wurde die «Anthropozoische
Ära» durch den Geologen Antonio
Stoppani bereits 1873 ausgerufen, erst 2008
gelang es jedoch der Geological Society of London,
der ältesten geowissenschaftlichen Vereinigung,
mit neuen technischen Errungenschaften
Argumente für diese These zu finden.
2021 soll die geologische Epoche ein definitives
Datum als Startpunkt erhalten. Zwei
Faktoren sind für die Bestimmung des neuen
Zeitalters notwendig: Zum einen braucht es
einen unumkehrbaren Wandel auf der Erde,
sodass sich die natürlichen Bedingungen auf
der Erde radikal verändern. Als Schlüsselfaktor
gilt hier der Klimawandel. Zum anderen
braucht es eine geologische Veränderung. Nun
entwickelte der Mensch einen Stoff, der in den
höchsten Bergen, den kältesten Eisfeldern und
den tiefsten Schluchten des Meeres nachweislich
zu finden ist: Plastik.
Mehr Plastik als Fische im Meer
Seit Hermann Staudinger das Grundprinzip
der Makromoleküle postuliert hat, wofür
er im Jahr 1953 den Nobelpreis für Chemie
erhielt, ist die Herstellung von neuen
Kunststoffen möglich. Seitdem wurden
weltweit über neun Milliarden Tonnen
Kunststoff produziert, berichtet das Wissensmagazin
Terra X. Das entspricht mehr
als einer Tonne Plastik pro Person. Aber
Das Plastik wird durch Meeresströmungen zu den 5 großen Plastikstrudeln zusammengetrieben.
Der größte ist so groß wie Europa.
nur neun Prozent davon wurden wiederverwertet.
Greenpeace vermutet, dass das
restliche Plastik in die Meere und in die
Natur gelangt ist oder illegal verbrannt
wurde. Der grösste Plastikproduzent ist
China mit einem Anteil von 29 Prozent.
Auf Europa und Nordamerika entfällt
ein Anteil von 18 Prozent, führt Terra X
aus. Allein in der Schweiz kommen davon
rund eine Million Tonnen Kunststoff
im Jahr zum Einsatz. 780‘000 Tonnen
werden jedes Jahr wieder entsorgt – ein
schlechtes Verhältnis aus ökologischer
Sicht. 14‘000 Tonnen gelangen pro Jahr
in die Umwelt, zwölf bis zwanzig Tonnen
in die Ozeane, stellte das Bundesamt
für Umwelt (BAFU) in einer Studie fest.
Weltweit sieht der Trend für die Meere
noch schlechter aus: Sechs bis zehn Prozent
der gesamten Kunststoffe gelangen
in die Ozeane. Nach einer neueren Studie
des Leibniz-Institutes für Gewässerökologie
und Binnenfischerei sollen sogar ein Drittel
aller Kunststoffe in Böden und Gewässern
aufzufinden sein. Ab dem Jahr 2050 soll
das Meer dann mehr Plastik beheimaten
als Fische, fügen Forschende der Ellen
MacArthur Foundation hinzu.
22 spectrum 09.20
Kernproblem Mikroplastik
Besonders diskutiert wird dabei das sogenannte
Mikroplastik – Partikel kleiner
als fünf Millimeter. Wird es extra produziert,
zum Beispiel für Peelings, Duschgels,
Zahnpasten, aber auch Wasch- oder
Putzmittel, bezeichnet man es als primäres
Mikroplastik. Allein in der Schweiz
würden gemäss BAFU 150 Tonnen primäres
Mikroplastik pro Jahr hergestellt. Davon
fliessen knapp 15 Tonnen in Oberflächengewässer
und Sedimente. Dennoch
scheint das sekundäre Mikroplastik die
mengenmässig bedeutsamere Quelle für
Mikroplastik im Meer zu sein. Das zeigt
eine gross angelegte Studie des deutschen
Umweltbundesamtes. Sekundäres Mikroplastik
entsteht durch die Nutzung von
Kunststoffprodukten, wie zum Beispiel
Reifenabrieb, Gewebefasern aus Kleidung
oder durch die Fragmentierung grösserer
Plastikteile, wie zum Beispiel Fischernetze.
Eine neue Studie des National Oceanography
Centre hat gerade erst für Aufsehen
gesorgt, weil sie beweisen konnte, dass
zehnmal mehr Mikroplastik im Atlantik
zu finden ist als zuvor angenommen wurde.
Allein in den oberen zweihundert Metern
des Ozeans sollen zwölf bis einundzwanzig
Millionen Tonnen Mikroplastik
schwimmen sollen. Wenn man diese Zahl
als Basis nähme und damit die Gesamtkonzentration
an Mikroplastik ausrechnen
würde, müsste der Atlantische Ozean
bereits jetzt zweihundert Millionen Tonnen
Mikroplastik fassen, fügte Professor
Richard Lampitt, Co-Autor der Studie,
hinzu. «Noch alarmierender ist es aus der
Perspektive, dass diese Studie nur drei Arten
von Polymeren in einer sehr begrenzten
Grösse und auch nur in einem sehr
begrenzten Teil des Ozeans behandelt
hat», erzählt Katsia Pabortsava, weitere
Mitautorin der Studie.
Plastik, der «Alleskönner»: Überwinder
der Blut-Hirn-Schranke
In den Wasserkreislauf und später in unseren
Nahrungskreislauf gerät das Mikroplastik
auch durch unsere Kläranlagen. Sie
können das Mikroplastik nicht gut filtern.
Dazu kommt, dass es kaum abgebaut werden
kann. Mikroben können Plastik nicht
verdauen. So würde es tausend Jahre dauern,
bis es kompostiert ist, unterstreicht
das Umweltprogramm der Vereinten Nationen.
Derweil gewinnt das sich zersetzende
Mikroplastik neue chemische und
physikalische Eigenschaften. Besonders
problematisch sind dabei Additive wie
Phthalate und Bisphenol A. Sie können
zu hormonellen Störungen bei Wirbeltieren
und Wirbellosen führen. Sobald das
Mikroplastik in Nanogrösse zerfallen ist,
kann es die Blut-Hirn-Schranke und Zellmembranen
überwinden, Entzündungen
hervorrufen sowie Genexpressionen und
biochemische Reaktionen in einer Zelle
auslösen. Das fand eine Studie von Anderson
Abdel de Souza Machado und seinem
Forschungsteam am Leibniz-Institut für
Gewässerökologie und Binnenfischerei
heraus. Passend dazu ist die Nachricht
aus dem Jahr 2019 der Arizona State University,
dass erstmals Mikroplastik in der
Leber und im Fettgewebe eines Menschen
gefunden wurde. Aber auch bei Meeressäugern
und Vögeln lässt sich immer
mehr Plastik und Mikroplastik nachweisen,
klagt der WWF. Die Tiere halten das
Plastik zu oft für Nahrung. Schildkröten
erkennen in Plastiktüten Quallen, Fische
ihren Plankton. Für Vögel riecht das Plastik
anscheinend nach Essen. Bei 93 Pro-
Die Strände sind Indikatoren für die Verschmutzung der Meere, z.B. am Mellumer Strand besteht das
Treibgut zu 80 % aus Plastik.
09.20
spectrum
23
zent der untersuchten Eissturmvögel fanden
sich in ihren Mägen Plastikteile. Oft
verhungern sie, weil der Magen durch das
Plastik komplett gefüllt ist. Auf Lord-Howe-Island,
erzählt Terra X, wüssten die
Forschenden keinen anderen Rat mehr,
als den Jungvögeln nachts die Mägen auszupumpen,
um sie zu retten.
«Right here, right now is where we
draw the line.»
Ernüchternd wirkt das Ergebnis des Leibniz-Zentrum
für Marine Tropenforschung
zum Projekt «The Ocean Cleanup». Es
handelt sich dabei um schwimmende
Müllschlucker, die Plastik aus dem Meer
sammeln und unsere Welt von Plastik befreien
sollen. Gemäss der Studie könne
aber nach 130 Jahren nur etwas mehr als
fünf Prozent des gesamten Meeresplastikabfalls
durch diese Technik herausgefiltert
werden. Dennoch steht der 23-jährige
Boyan Slat mit seinem «The Ocean Cleanup»
für eine neue Bewegung. Wegen der
stetig wachsenden Produktion von Plastik
sind seit 1970 immer mehr Erkenntnisse
gesammelt und Initiativen gegen
exzessive Nutzung von Plastik gegründet
worden. Länder wie Ruanda, Uganda,
Marokko, Eritrea oder Kongo haben bereits
Anti-Plastik-Gesetze erlassen. Die
Europäische Union beschloss punktuelle
Einwegplastikverbote ab 2021 und schuf
mit Horizon 2020 das grösste Forschungsprogramm
der Union, das zum Beispiel
auch die Studie des National Oceanography
Centres unterstützte. Die Seychellen
haben alle Einwegprodukte verbannt und
ein Marinereservat gegründet, das die
Grösse von Grossbritannien hat. Private
Akteure wie Ocean Care setzen sich ein
für ein Verbot von primärem Mikroplastik,
lancieren Kampagnen wie «I care»,
die App «Beat the Microbead» und rufen
mit Ihrem Hastag #plasticdiet zu einem
Verzicht auf Einwegplastik auf. Auch Klimaaktivisten,
wie Greta Thunberg, verschaffen
sich immer mehr Gehör. Auf der
Generalversammlung der Vereinten Nationen
sprach sie Ende September 2019
«Right here, right now is where we draw
the line. The world is waking up. »
Wir leben in einer Umbruchzeit. Die Erfindungsfähigkeit
des Menschen hat uns
in eine neue geochronologische Epoche
geführt. Plastik erobert die Welt und
hinterlässt in der Umwelt, im Wasser, im
Tier und im Menschen seine Spuren. Die
Studien überschlagen sich mit immer neuen
ernüchternden Feststellungen. Jedoch
zeigen sie auch, dass wir beginnen hinzuschauen,
dass in der Welt alles zusammenhängt
und es dem Menschen möglich
ist, sich darin einzumischen. Wir können
neue Spuren hinterlassen.
Die Songwriterin Frederika Stahl besingt
im Lied «Pull Up Your Sleeves» das Fazit
«Nothing we can say is no excuse, we’ve
got the power in our hands.»
Für weitergehende Informationen
zum Thema
siehe den neu erschienen Plastikatlas
der Heinrich-Böll-Stiftung.
https://www.boell.de/de/plastikatlas
Dokumentarfilm «A Plastic Ocean»
von Craig Leeson
24 spectrum 09.20
Text Natalie Meleri
Foto Pexels
Jeder Mode ihren Preis
Angesagte Mode ist nur ein Gang ins Stadtzentrum oder
ein paar Klicks im Internet entfernt. Und sie ist preiswert.
Dass die Textilindustrie ihre Schattenseiten hat, ist längst
bekannt. Was sind die Alternativen?
Mein Cursor schwebt über dem Button
«Jetzt kaufen». Ein letztes Mal melden
sich die Zweifel: «Soll ich mir wirklich ein
Bikini-Top und die dazugehörige Hose für
je CHF 80.- kaufen? Ich könnte doch nochmals
auf Zalando nachschauen, ob ich eine
preiswertere Variante finde?» Ich beschliesse,
nicht auf meine innere Stimme zu hören
und klicke entschlossen auf den Button. Ich
habe soeben meine beiden ersten Fair-Fashion-Teile
erstanden.
Fast-Fashion versus Fair-Fashion
Vor H&M, Mango und Co. war der Kauf
von Kleidung eine kostspielige Angelegenheit
und der Qualität wurde ein höherer
Stellenwert beigemessen. Heutzutage jagt
ein Sale den anderen und nur eine Saison
später ist das trendige Oberteil wieder
out und wird ausgemustert. Genau das
ist Fast-Fashion: Kleidung wird möglichst
schnell zu geringen Kosten produziert
und in den Läden zu tiefen Preisen verkauft.
Dem gegenüber steht Fair-Fashion.
Diese Art von Mode steht für nachhaltig
produzierte Kleidung unter sozial akzeptablen
Bedingungen. Die Kleidungsstücke
sind oft zeitlos, denn sie sollen lange halten
und eben nicht gleich wieder im Müll
oder der Altkleidersammlung landen.
Fair-Fashion Teile sind dementsprechend
auch teurer, denn, wer ein T-Shirt für nur
CHF 4.99 verkauft, kann sich kaum darauf
berufen, dass die Arbeiter*innen auch fair
entlöhnt wurden. Doch genau der Preis
ist für viele eine Hemmschwelle. Weshalb
drei Mal so viel bezahlen für ein weisses
T-Shirt? Diese Frage habe ich mir schon
oft gestellt und ich stelle sie mir noch immer.
Oft besitzen wir mehr Kleidungsstücke, als wir wirklich brauchen.
Alles nur Utopie?
Mittlerweile bin ich im Besitz von vier
Fair-Fashion Teilen. Realistisch ist somit
weit über neunzig Prozent meines Kleiderschrankes
noch immer «schlecht». Es
wäre jedoch ein Fehler, jetzt einfach alles
wegzuwerfen und eine grosse Shoppingtour
zu starten. Denn darum geht es eben
nicht. Auch wenn unsere Kleidung nicht
fair produziert wurde, sollten wir sie so
lange wie möglich tragen. Erst wenn wir
ein neues Kleidungsstück benötigen, sollten
wir uns dieses anschaffen. So würde
das zumindest in einer utopischen Welt
aussehen. Denn sind wir mal ehrlich: Selbst
wenn wir mehr darauf achten möchten,
woher unsere Kleidung kommt, gibt es diesen
einen Moment, wenn wir online oder
im Schaufenster ein Kleidungsstück sehen,
das wir unbedingt haben möchten. Ist das
schlimm? Nein. Das Bewusstsein dafür zu
entwickeln, was hinter einem Kleidungsstück
steckt, ist der erste Schritt auf diesem
langen Weg zu bewussterem Konsum.
Es ist nicht alles Gold, was glänzt
Nachhaltige Mode ist im Trend. Das beweisen
die vielen Angebote, die es mittlerweile
gibt. Auf den ersten Blick wähnt
man sich in einem Paradies aus nachhaltiger
und fairer Mode. Bei genauerem Hinsehen
bemerkt man jedoch schnell den
abblätternden Lack. Begriffe wie «nachhaltig»
und «fair» sind nicht geschützt. Es
gibt also keine Richtlinien, die vorschreiben,
ab wann man seine Produkte mit
diesen Bezeichnungen bewerben kann.
Man sollte sich deshalb vor dem Kauf
immer über die Marke informieren oder
auf Empfehlung einer Vertrauensperson
handeln. Sonst bezahlt man am Ende
zwar mehr, ohne jedoch etwas Gutes für
Mensch, Tier und Natur getan zu haben.
Das klingt kompliziert, mit etwas Übung
ist es jedoch keine Hexerei. Wer sich die
Mühe dennoch nicht machen möchte,
kann auch Secondhand einkaufen. Denn
auch das ist nachhaltig.
Gute Qualität oder nur teurer Hype?
Gute Gründe sprechen für Fair-Fashion.
Lohnt es sich aber auch, so viel dafür zu
bezahlen? Aus meiner Sicht absolut. Ich
bin von allen meinen Teilen begeistert.
Das Material ist hochwertig und fühlt
sich klasse an auf der Haut. Keines dieser
Kleidungsstücke würde ich wieder hergeben.
Bestimmt werden noch weitere
folgen. Bevor es jedoch so weit ist, möchte
ich sicher sein, dass ich das Kleidungsstück
auch wirklich brauche. Denn wenn
ein Pullover anstatt CHF 24.90 plötzlich
CHF 99.- kostet, überlegt man sich den
Kauf doppelt. Doch wenn wir alle kleine
Schritte machen, können wir in Zukunft
Grosses bewirken. Davon bin ich überzeugt.
P
09.20
spectrum
25
Texte Léa Crevoisier et Stéphane Huber
Illustration Anaïs Balmon
Photos Dimitri Känel, Marion Aland
La gratuité des transports,
une utopie ?
Et si un jour les transports publics à Fribourg devenaient
gratuits ? Inès Marthaler et Jérémie Stöckli présentent
leurs projets respectifs.
Des transports publics gratuits en ville
de Fribourg, cela vous semble utopique
? Pourtant des projets sont en cours,
comme celui d’Inès Marthaler, présidente
des Jeunes POP Fribourg, ou celui de
Jérémie Stöckli, co-président des Jeunes
Vert·e·s Fribourg. Alors qui sait, peutêtre
qu’un jour, vous pourrez paisiblement
vous déplacer en bus sans avoir à
vous préoccuper de l’aspect financier ou
d’une possible amende pour les réfractaires
?
Gratuité pour les jeunes
En 2018, la gratuité des transports pour
les écolier·ère·s de la Ville de Fribourg
a été introduite, suscitant de vives réactions
– réactions auxquelles l’un de
nos rédacteur·trice·s a été directement
confronté au travers de son emploi dans
la récolte de données de satisfaction des
usager·ère·s TPF. En effet, des seniors
aux revenus précaires témoignaient
d’un mécontentement quant à la politique
adoptée car ils et elles se sentaient
mis·es à l’écart. D’autres, tel·le·s que les
usager·ère·s irrégulier·ère·s des transports
en commun, qui pour des raisons
pratiques jonglaient entre trajets en voiture
et transports publics, remettaient
en question l’attractivité des coûts des
transports collectifs. Finalement, une
partie non négligeable des usager·ère·s
régulier·ère·s se montraient très favorables
à une baisse des prix, voire à une
gratuité totale.
Pour répondre partiellement à cette demande,
deux élus du PS, Xavier Ganioz
et Nicolas Repond, ont lancé en février
2020 une motion en ce sens pour la catégorie
des seniors. Quant à eux et elles, les
26 spectrum 09.20
jeunes POP ont récemment déposé une
pétition à la Chancellerie fribourgeoise
afin d’inclure la catégorie des moins de
25 ans ainsi que tou·te·s les appenti·e·s et
étudiant·e·s fribourgeois·es. Inès explique
la démarche de son parti : « Comme nous
sommes un parti de jeunes, nous luttons
essentiellement pour la jeunesse et sa qualité
de formation et de travail » avancet-elle,
enchaînant « Le but est d’alléger
les budgets déjà souvent serrés des personnes
en formation ou des familles dont
elles sont issues, afin que le niveau économique
ait un impact réduit sur la possibilité
ou non de la formation. » En tant
que future relève des personnes actives
contribuant à l’essor de la société, il paraît
en effet intuitif de leur accorder un
certain soulagement financier, en particulier
aux individus qui doivent financer
seuls leurs études. Inès fait remarquer
que la pétition des JPOP vise non seulement
à sensibiliser la population à la précarité
des jeunes étudiant·e·s et apprenti·e·s,
mais aussi à souligner les bienfaits
écologiques de l’usage des transports en
commun.
Alliance de la jeunesse de gauche
Dès lors, les quatre partis des jeunes de
la gauche fribourgeoise (JPOP, JSolidaritéS,
JS, JV) ainsi que les collectifs de la
Grève du Climat et d’Extinction Rebellion
ont mis en commun leurs forces. Fin
août 2020, ils ont lancé une initiative de
plus grande envergure : « Notre initiative
demande que les transports publics
deviennent gratuits pour tout le monde
et dans tout le canton de Fribourg »,
s’enthousiasme Jérémie Stöckli. « Elle
précise notamment que les transports
publics doivent être de qualité pour éviter
que la gratuité ne se fasse au détriment
de celle-ci. Nous demandons aussi que la
fréquence des lignes soit adaptée à la fréquentation,
afin que chacun et chacune ait
une place dans le bus. Finalement, nous
souhaitons également que les transports
soient respectueux de l’environnement. »
Selon Jérémie, un soulagement du trafic
serait en tous points appréciable
en heures de pointe, notamment pour
la sécurité des adeptes de la mobilité
douce mais aussi par gain de temps pour
tou·te·s les usager·ère·s de la route. « A
Tallinn, cette politique de transport a
engendré un phénomène de décongestion
avec 15% d’encombrements des
routes en moins en un an ! » s’exclame
le jeune Vert.
Inès Marthaler, présidente des Jeunes POP
Fribourg
Quid de la question du financement ?
Est-ce qu’un projet avant-gardiste centré sur
le bien commun est envisageable sans que
son financement n’effraie les contribuables,
particulier·ère·s et entreprises ? Bien qu’il
manque encore des données concrètes à
l’échelle fribourgeoise, Jérémie pense que
des économies pourraient se faire au travers
d’un tel projet : « Cela permettrait
d’économiser cinq millions de francs par an
liés aux charges d’exploitation des billets,
une somme qui sera investie dans de nouveaux
bus et conducteur·trice·s », affirmet-il.
Le jeune Vert souligne également la
réduction de certains aspects liés à la surcharge
du trafic : « Cela pourrait diminuer
les problèmes de santé liés à la pollution
de l’air et leurs coûts qui s’élèvent à 6,5 milliards
par an en Suisse ! Le nombre d’accidents
de la route, qui eux, coûtent neuf
milliards par an, pourra également être réduit.
En bref, l’augmentation de la cadence
horaire et la diminution du nombre de véhicules
individuels sont deux exemples qui
montrent que tout le monde y a un intérêt »,
assure-t-il. Si l’aspect financier ainsi que ses
conséquences restent flous, les données récoltées
par les Jeunes Vert·e·s soutiennent
que l’équilibre pourrait se rétablir grâce à la
réduction des coûts d’un trajet, tel que l’a
démontré la Ville d’Aubagne qui est parvenue
à réduire ce coût de 33,6% en introduisant
la gratuité.
Jérémie Stöckli, co-président des Jeunes Vert·e·s
Fribourg
Un changement des habitudes ?
Dès lors, la population fribourgeoise sera-t-elle
encline à changer ses habitudes
et à substituer le transport collectif au
véhicule personnel ? « Une telle initiative
permettrait aux personnes vivant à
l’extérieur des villes d’y avoir accès plus
facilement et de renoncer à la voiture »,
rappelle Inès. À noter que si Fribourg
s’active sur le sujet, ce n’est pas le seul
canton. À Berne aussi, une initiative similaire
est prévue prochainement. Alors qui
sait si un jour la gratuité des transports
publics ne sera pas une réalité fédérale ?
«Le but est d’alléger
les budgets
déjà souvent serrés
des personnes
en formation.»
Inès Marthaler
09.20
spectrum
27
Text Alyna Reading
Illustration Zarina Fäh
Panic at the Bookstore
Die Klimabewegung trieb 2019 nicht nur die Jugendlichen
auf die Strasse, sondern auch «grüne» Bücher in
die Schaufenster. Wie viele davon finden sich ein Jahr
und eine Pandemie später noch in der Kanisius-Buchhandlung?
Das beste am Lockdown (abgesehen
von Vorlesungen im Pyjama): Ich
habe meine Leselust neuentdeckt. So ging
es nicht nur mir; plötzlich wollten alle
meiner Bekannten einen Online-Buchclub
gründen. Lieber zum dritten Mal «Harry
Potter» lesen als noch eine Schlagzeile
über die fehlenden Erntehelfenden für
die Spargelsaison. Eskapismus dient als
Erfolgsrezept für die Pandemiebewältigung.
Dabei brauchen wir Bücher, die uns
nicht nur zum Weg-, sondern auch zum
Hinschauen bewegen - über den eigenen
Maskenrand hinaus, sozusagen.
In der Kanisius-Buchhandlung stehen
zwei Frauen hinter der Kasse. Ich desinfiziere
mir die Hände, um den Verkäuferinnen
Zeit zu geben, sich zu einigen, wer
mich ansprechen soll. Die jüngere von
beiden tritt mit freundlichem Lächeln
auf mich zu. Normalerweise stöbere ich
lieber, aber heute suche ich ausnahmsweise
wirklich etwas Bestimmtes: Bücher über die
Klimakrise.
Corona statt Klimakrise
Vor einem Jahr lagen solche Bücher stapelweise
in den Auslagen. Ja, während den Demonstrationen
von Fridays for Future habe
es mehr Bücher dazu gegeben, bestätigt die
Buchhändlerin. Sie hat mich mittlerweile
ins Obergeschoss zu den Sachbüchern geführt.
«Um ehrlich zu sein, ist dieses Thema
in Freiburg nie auf besonders grosses
Interesse gestossen», fügt sie hinzu. Das sei
aber nur ihr persönlicher Eindruck, fügt sie
schmunzelnd hinzu.
Obwohl die Buchhandlung regelmässig ihr
Sortiment aktualisiert, stehen noch einige
Bücher zu Klimathemen in einer Vitrine neben
der Treppe. Die Bücher über Covid-19
liegen mitten im Raum auf einem Tisch
aus; ein Titelbild mit schwarzer Maske auf
rotem Untergrund sticht sofort ins Auge.
Das Farbschema der Klimabücher wirkt im
Vergleich dazu fast langweilig: Pastellfarben,
Karton und natürlich eine Vielfalt an Grüntönen.
Ich frage die Buchhändlerin, was sich für jemanden
eignet, der sich nur wenig mit dem
Thema auseinandergesetzt hat. Sie sucht
ein paar Bücher aus und lädt mich ein, es
mir damit auf einem der Sessel bequem zu
machen.
Einstieg für Einsteigende
Ich mache mich sogleich an die Arbeit. Als
Überblick empfiehlt mir die Buchhändlerin
«Das Klimabuch» von Esther Gonstalla
und «Das Ökologiebuch», ein Nachschlage-
28 spectrum 09.20
werk aus der Dorling Kindersley Kulturreihe.
Gonstallas Buch behandelt in fünfzig
grün-grauen Grafiken den Klimawandel.
Der Text nimmt hierbei eine eher unterstützende
Funktion ein. Wie ein hübsches
Bilderbuch für Erwachsene, denke ich mir,
während ich das Superman-Piktogramm
neben der Rubrik «persönlicher Wandel»
betrachte.
Optisch ähnlich ansprechend ist «Das Ökologiebuch».
Es beginnt bei der Evolution
und arbeitet sich vor bis zum Pariser Klimagipfel.
Komplexe Zusammenhänge werden
einfach erklärt und mit Diagrammen,
Grafiken, Zitaten und Fotografien untermauert.
Selbst ich als Fachfremde verstehe
nach der Lektüre Lovelocks «Gaia-Theorie»
oder das Kyoto-Protokoll von 1997.
Ein ähnlich übersichtliches Buch ist Joanna
D. Haighs «Klima in 30 Sekunden». Auf jeder
Seite wird ein Konzept kurz erläutert,
sodass es sich in 30 Sekunden lesen lässt.
Im Vergleich zum «Ökologiebuch» geht es
weniger in die Tiefe, dafür glänzt es mit seinen
kreativen Zeichnungen.
An Christoph Schulz’ «Nachhaltig leben
für Einsteiger» spricht mich besonders
das Wort «Einsteiger» an. Weil der Buchinhalt
tatsächlich spannend ist, will ich ihm
für einmal den genderunfreundlichen Titel
nachsehen. Von der Ernährung über die
Ferien bis zum Arbeitsplatz zeigt Schulz
Schritt für Schritt auf, wie sich das eigene
Leben klimafreundlicher gestalten lässt.
Er erläutert Problemstellungen, denen er
dann einfache und originelle Lösungsansätze
gegenüberstellt. Wasserverschmutzung
beim Waschen lässt sich beispielsweise
mit einem hausgemachten Waschmittel
aus Rosskastanien bekämpfen.
Klimafreundliche Küche
Die Buchhändlerin kehrt mit einem Stapel
Neuerscheinungen zurück. Sie legt ein
Buch über Dirk C. Gratzels Selbstversuch,
die eigene Ökobilanz wieder aufzuwiegen
(«Projekt Green Zero»), vor mich auf den
Tisch. Dazu kommen drei Kochbücher:
«Ich bringe dir jetzt nicht alle veganen
Kochbücher mit.»
Ich bedanke mich und blättere die Kochbücher
durch. Appetitliche Fotos regionaler
und exotischer Früchte- und Gemüsesorten,
die mit Begriffen wie «nachhaltig»,
«klimaschonend oder «Selbstversorgung»
werben. Liebe geht durch den Magen - aber
Klimaschutz? Das Essen sieht lecker aus,
aber es wurmt mich, dass neue Sachbücher
zu Klimathemen weniger zu interessieren
scheinen als ausgefallene Kochbücher. Als
bliebe von der Klimabewegung nur ein
Nachgeschmack von Gemüse-Fukhara und
Bohnenguacamole.
Nochmals schaue ich die Gestelle durch;
erst jetzt fällt mir das kleine Buch unter der
Rubrik «Natur» auf. In roten Buchstaben
steht auf dem Einband: «Ich will, dass ihr
in Panik geratet». Es ist eine Sammlung von
Greta Thunbergs Reden. «I want you to panic»,
im englischen Original. Ich stelle mir
vor, wie jemand panisch vegane Kichererbsenmuffins
bäckt, um das Klima zu retten.
Ich schaue aus dem Fenster. Von hier oben
liegt der Bahnhof stumm und fast friedlich
vor mir. Ein Mann zieht seine Maske herunter,
um eine Zigarette zu rauchen. I want
you to panic. Ich frage mich: Wie viel Krise,
wie viel Panik ertragen wir, ehe wir Harry
Potter noch ein viertes Mal lesen? Mit
einem Mal finde ich all die Menschen mutig,
die in dieser Zeit Bücher übers Klima
gekauft haben. All diese Menschen, die weiterhin
vegane Muffins gebacken und eigenhändig
gegen Einwegstrohhalme gekämpft
haben. Ich denke: Es braucht ziemlich viel
Mut, die Panik zuzulassen.
09.20
spectrum
29
FONDERIE FRIBOURG
Apartis, the place to live !
www.apartis.swiss
Dès le 15.09.2020
Ab 15.09.2020
petites colocations | kleine Wohngemeinschaften
372 chambres | Zimmer
Loyer | Miete : CHF 454 - CHF 509
39 studios | Studios
Loyer | Miete : CHF 672 - CHF 687
Rue de l’Hôpital 4 | 1700 Fribourg | T +41 26 300 73 13 | apartis@unifr.ch
30 spectrum 09.20
ss
!
Texte Mériem Ottet
Spectrum passe au vert !
Vous l’aurez remarqué, ce numéro de septembre 2020
marque le passage de Spectrum à l’impression (autant
que faire se peut) écologique. Explications.
Qu’est-ce que l’impression écologique ?
L’impression écologique permet de respecter
au maximum l’environnement. Dans
le jargon technique, les impressions écologiques
ont le label FSC. Ce dernier
certifie que le produit en bois et/ou en
papier est issu d’une gestion forestière
respectueuse de l’environnement. Ce
label garantit également et autant que
possible le respect social et humain,
c’est-à-dire, celui des travailleur·euse·s.
À présent nous imprimons sur du papier
Estrella, un papier recyclé. Nous
utilisons une encre composée d’huiles
végétales obtenues à partir de dérivés de
maïs, de colza et de soja.
Des particularités ?
Il existe trois types de FSC. Le FSC 100%
offre des produits provenant, dans leur totalité,
de forêts certifiées FSC. Ensuite, il
y a les produits certifiés FSC Mixte, fabriqués
à partir de matières issues de forêts
certifiées FSC ainsi que de matières recyclées
et/ou contrôlées FSC. Enfin, le FSC
Recyclé désigne les produits fabriqués à
partir de matières recyclées dont plus de
85% sont issues de la post-consommation.
Nous avons choisi cette troisième option
car elle est finalement la plus respectueuse
de l’environnement.
Petite histoire
FSC est le sigle de Forest Stewardship
Council (« Conseil d’intendance des forêts
»). En 1990, lors d’une rencontre
en Californie, un groupe d’utilisateur·trice·s
de bois, de commerçant·e·s
ainsi que de représentant·e·s d’ONG a
proposé la mise en place d’un système
de certification internationale qui identifierait
de manière crédible les forêts
dont l’exploitation est responsable et
respectueuse de l’environnement. C’est
ainsi qu’en 1994, le FSC est créé. En
Suisse, il faut attendre 2003 pour que
le National Office de FSC International
(FSC Suisse) voit le jour. Il est à
noter qu’en 2000, la première certification
FSC au monde dans le domaine
de l’impression voit le jour : il s’agissait
de Ropress, une maison d’impression
à Zurich. Voilà pourquoi Spectrum aspire
naturellement à améliorer son empreinte
carbone.
Pour une histoire passionnante de
l’impression, lisez la suite du présent
article sur notre site
www.student.unifr.ch/spectrum
IMPRESSUM · SEPTEMBRE 2020
Chefredaktion / Rédactrices en chef
Unipolitik / Unipolitique
Kultur / Culture
Online
Titelbild / Couverture
Layout
Korrektur / Correction
Info / Abonnement
Internet
Administration
Marketing
Nächste Ausgabe / Proch. parution
Selina Grossrieder, Kaziwa Raim
Sylvain Cabrol
Léa Crevoisier, Katharina Schatton
Stéphane Huber, Natalie Meleri
Camille Pasquier
Camille Ayer
Dana Kissling, Mériem Ottet
redaction@spectrum-unifr.ch
abo@spectrum-unifr.ch
unifr.ch/spectrum
Dana Sarfatis
Céline Haueter
19.10.20
Fotograf·innen / Photographes
Illustrationen / Illustrations
Mitautor/innen dieser Ausgabe
Contributions à ce numéro
Valentina Scheiwiller,
Anaïs Balmon, Antoine Bouraly, Zarina Fäh,
Anja Blaser, Gioia Jöhri, Leonora Schulthess,
Chantal Mathys, Larissa Myriel Fricke,
Alyna Reading, Natalie Meleri
Kaziwa Raim, Selin Varli, Léa Crevoisier, Amélie
Gyger, Gwendoline Bossert, Michèle Dussex,
Lara Diserens, Sylvain Cabrol, Stéphane Huber,
Manon Savary, Mériem Ottet, Maxime Ducrest,
Lydiane Lachat.
Depuis 1958, Spectrum est le journal des étudiant∙e∙s de l’Université
de Fribourg. Entièrement créé par les étudiant∙e∙s, le
magazine est également bilingue. Chaque étudiant∙e peut participer
à la création de Spectrum et ainsi faire ses premiers pas
dans le journalisme. Spectrum paraît six fois par an et est à la
disposition des étudiant·e·s gratuitement à l’Université.
Tirage : 1'500.
Das Studierendenmagazin Spectrum gibt es seit 1958. Es wird
von Studierenden der Universität gestaltet und ist zweisprachig.
Alle Studierenden können mitmachen und dabei Erfahrungen
im Journalismus sammeln. Spectrum erscheint sechsmal
im Jahr und liegt kostenlos an der Uni auf.
Auflage: 1'500.
09.20
spectrum
31
20% de
réduction
pour les écoliers
& les étudiants
C‘est le moment
de faire une pause!
Pizzeria Ristorante Molino, Rue de Lausanne 93 | 1700 Fribourg
t: 026 322 30 65 | fribourg@molino.ch
32 spectrum 09.20