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Spectrum_03_2022

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MAGAZINE DES ÉTUDIANT·E·X·S

DE L'UNIVERSITÉ DE FRIBOURG

STUDIERENDENMAGAZIN

DER UNIVERSITÄT FREIBURG

MAI 2022

FONDÉ PAR L'AGEF

Jenseits des Gesetzes

Die muslimische Seelsorge im Gefängnis hat Potenzial Seiten 14-15

Kiffer hinter Gitter Seite 17

Au bagne !

L’accompagnamento spirituale in prigione page 16

Le hacking éthique: en toute (il)légalité pages 18-19

05.22

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1


#darumlehrperson

WIE WEITER NACH

DEM FACHSTUDIUM?

Mehr dazu an der online Info-Veranstaltung:

Mittwoch, 18. Mai 2022, 18.00 – 19.00 Uhr

2 spectrum 05.22

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ÉDITO

SOMMAIRE - INHALT

Yvan Pierri

Rédacteur en chef

Rédaction

francophone

As far back as I can

remember…

C’est sur ces mots que s’ouvre le film Les Affranchis

de Martin Scorsese qui est à mes yeux le

plus grand film sur la criminalité jamais réalisé. On

a souvent accusé Scorsese d'être irresponsable,

de traiter le crime organisé avec complaisance.

La réalité est tout autre; Martin Scorsese est honnête.

Il avait compris que le crime, malgré tout ce

qu'il a de répréhensible, est fondamentalement

fascinant. Il nous fascine en tant que contrepouvoir,

en tant que microcosme, il nous fascine

quand il est digital et enfin, il nous fascine parce

qu'il paraît intemporel, universel et parfois même

nécessaire..

Ce numéro de Spectrum tente de comprendre

ce qu'est le crime. Qui le définit, qui le pratique

et comment est-ce qu'on le vit. Maxime Staedler

s'est ainsi intéressé pour son article au hacking

éthique et à l'hacktivisme. Tanimara Sartori s’est

entretenu avec deux aumôniers de prison afin de

nous parler de la foi religieuse en milieu carcéral.

Et enfin, Emilia Astorina nous propose un coup

de projecteur sur Time Out, une structure pour

les jeunes en rupture.

Au programme ce mois-ci, un décryptage du dernier

rapport du GIEC, la sexualisation du métier

de masseur.euse et un entretien avec la cinéaste

ukrainienne Maryna Er Gorbach. Ce numéro est

également pour nous l'opportunité d'inaugurer la

page International où nous vous proposons un

extrait de notre énorme reportage en Pologne

sur la prise en charge des réfugié.e.s ukrainien.

ne.s. Les huit articles sur le sujet sont disponibles

sur le site Web du magazine…

Un autre grand événement marque la sortie de ce

numéro: les 130 ans de l'AGEF. Depuis plus d'un

siècle, l'association modère la vie culturelle des

étudiant.e.s de l'université de Fribourg. Cela fait

plus de 50 ans que Spectrum défend un journalisme

estudiantin de qualité, et ce, aussi sous l'égide

de l'AGEF. Bon anniversaire !

… I wanted to be a gangster

Alyna Reading

Chefredakteurin

Deutschsprachige

Redaktion

Verbrechen und Bestrafung

Koks unter roten Fingernägeln, Verfolgungsjagden

durch die Stadt, ein kettenrauchender Detektiv

in einem schummrigen Büro. Krimis, Mafiafilme

oder True Crime-Podcasts faszinieren mit

schaurigen Details oder glamouröser Noir-Ästhetik.

Dabei ist die Realität selten so schwarzweiss

wie ein Ford Coppola Film. Nicht immer ist klar,

weshalb Menschen Verbrechen begehen. Oder

was überhaupt als Verbrechen zählt und was

eine angemessene Strafe ist. Spectrum hat einige

Facetten der Kriminalität untersucht, die in

der Popkultur untergehen. So schreiben wir unter

anderem über die Seelsorge im Gefängnis (Seite

14-15 und Seite 16), wie ethisch Cyberverbrechen

sein können (Seite 18-19) und die Entkriminalisierung

von Cannabis (Seite 17).

Doch nicht nur das Verbrechen hat uns umgetrieben.

Yvan Pierri, Loïs Pythoud und Mathias

Cadena schreiben über die Flüchtlingspolitik in

Polen (Seite 4-5). Ausserdem durfte Spectrum

den Schweizer Romanautor Peter Stamm bei

seinem Besuch an der Uni Freiburg treffen. Freut

euch auch auf praktische Tipps zur Kompostentsorgung

in Freiburg (Seite 22), erotische Fanfiction

(Seite 24) und eine Kurzgeschichte von Mara

Wehofsky (Seite 26).

Als Studierendenmagazin schreiben wir in erster

Linie Artikel von und für Studierende. Ohne die

Unterstützung durch die AGEF wäre dies nicht

möglich. Gerne gratulieren wir der Studierendenvertretung

der Uni Freiburg zu ihrem 130-jährigen

Bestehen und hoffen weiterhin auf gute

Zusammenarbeit. Und jetzt wünschen wir euch

viel Vergnügen mit dem letzten Spectrum des Semesters.

Wobei wir natürlich hoffen, dass unsere

Rechtschreibeverbrechen auf keine allzu harte

Bestrafung stossen…

INTERNATIONAL

Quand la société civile remplace 4-5

le gouvernement

GESELLSCHAFT · SOCIÉTÉ

Vegane Sportler*innen: 6

meine Erfahrung

Invitation au voyage avec l'eikonlab 7

KULTUR · CULTURE

Agnes ist eher nicht tot 8

FIFF : un sacre politique 9

UNIPOLITIQUE · UNIPOLITIK

Bunte Boxen gegen rote Flecken 10

Un peu d'amour dans ce monde 11

de brutes

FRIBOURG

À la découverte des Apostrophes 12

DOSSIER

Au bagne ! 13-21

Jenseits des Gesetzes

PAGE VERTE · GRÜNES BLATT

Kompostieren ja, aber wo? 22

GIEC 2022 : c'est maintenant 23

qu'il faut agir !

SEXUALITÄT · SEXUALITÉ

Wenn Fantasien die Wirklichkeit 24

bestimmen

Le massage érotique, c'est fini ! 25

ANIMAE LIBERAE 26

COUPE DE GUEULE

Bonheur, amour. Antagoniste ou 27

consubstantiel ?

KRITIKEN · CRITIQUES 28-29

COMITÉ · KOMITEE 31

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INTERNATIONAL

Texte Yvan Pierri, Loïs Pythoud, Mathias Cadena

Photo Yvan Pierri

Quand la société civile remplace le

gouvernement

Depuis le 24 février 2022, les réfugié.e.s ukrainien.e.s affluent en

masse en Pologne. Comment le pays gère-t-il l’accueil de millions

de personnes sur son territoire ?

a Pologne pratique depuis 2015 avec l'arrivée

au pouvoir du parti Droit et Justice

L

(PiS) une politique d’état anti-réfugié très

agressive qui s’aligne avec l’idéologie conservatrice

et nationaliste du parti de Jarosław

Kaczyński. Alors que les réfugié.e.s syrien.

ne.s et iranien.ne.s continuent de mourir à

la frontière biélorusse où le gouvernement

du président Andrzej Duda a pour projet de

construire un mur afin d’empêcher ces personnes

d’entrer sur le territoire, le 24 février

2022, l’Ukraine est soudain en proie aux missiles

russes. Des millions d’Ukrainien.ne. s

sont alors contraint.e.s de fuir le pays. De

par sa situation géographique, la Pologne

représente le premier refuge des Ukrainien.

ne.s.

Comment un pays anti-immigration accueille

soudain plus de 2 millions de réfugié.e.s ?

“Il ne les accueille pas” répond Dominika

Losota, 20 ans, étudiante et activiste du climat

polonaise. Rattachée au mouvement

Fridays for Future, elle est impliquée depuis

plusieurs années dans la coordination de

campagnes d'activisme au niveau national et

international. Par ce biais, elle connaît très

bien le fonctionnement du PiS: “Il n’y avait

aucun service gouvernemental à la frontière,

et encore moins ici à Varsovie. La seule

réponse à la crise lors des premières semaines

est venue d’organisations, de groupes et

mouvements populaires ou simplement de

gens normaux qui n’avaient absolument rien

à voir avec tout ça” se remémore l’activiste.

Le gouvernement polonais s’est démarqué

par une absence quasiment totale de prise

en charge politique des réfugié.e.s : peu

d’aides financières versées aux villes, pas de

véhicules à la frontière et, surtout, pas de

camps de réfugié.e.s. La Pologne fait face à

un véritable manque d’infrastructure et de

préparation qui aura poussé la société civile

à prendre en charge les réfugié.e.s :”Toute la

mobilisation que l’on voit en Pologne vient

de gens ordinaires qui ont répondu à l’appel

de la solidarité, qui se sont dit “cette crise est

en train de se passer, faisons quelque chose

!” affirme Dominika dont la famille a hébergé

des Ukrainien.ne.s à deux reprises.

Une action collective sans précédent

Si l’organisation entre les citoyen.ne.s polonais.e.s

a pu être chaotique les premières

semaines, Dominika fait remarquer à quel

point des groupes de volontaires ont rapidement

développé des systèmes d’organisation

ingénieux permettant notamment

de désengorger les villes, de fournir de la

nourriture, des habitations et des vêtements

aux réfugié.e.s; le tout au moyen de points

de donation, de plateformes sur internet et

de groupes de discussions sur les réseaux

sociaux: “Après que certaines mairies et autres

supermarchés ont ouvert leurs portes,

nous avons vu se construire ce qu’on appelle

des “points de réceptions de réfugiés DIY”

Le soutien de la société civile au réfugie.e.s d’Ukraine

décrit Dominika. Le mouvement le plus emblématique

de ce phénomène est sans aucun

doute Grupa Centrum. De nombreux.ses

volontaires se mobilisent depuis le début de

l’arrivée des Ukrainien.ne.s à la gare centrale

de Varsovie pour gérer l’afflux de réfugié.e.s,

particulièrement massif lors des premières

semaines: “Les volontaires publiaient sur

internet des listes de choses dont les Ukrainien.ne.s

avaient besoin. Elles sont devenues

de plus en plus formelles avec le temps.

Les groupes ont commencé à s’organiser de

façon plus systémique. Les gens ordinaires

s’inscrivaient lorsqu’ils.elles pouvaient offrir

des transports ou des habitations.“ Les

premiers temps, les volontaires de Grupa

Centrum ne pouvaient compter que sur la

bonne volonté des Polonais.e.s de Varsovie:

“Dès qu’il y avait besoin de nous, ils nous

contactaient via des groupes sur Signal. Des

centaines de milliers de réfugié .e.s ont vécu

4 spectrum 05.22


Des Ukrainien.ne.s chantant à la gare centrale avec un activiste de Grupa Centrum

dans des ménages privés de Polonais.e.s ! “

se rappelle Dominika.

”Quand tout ça a commencé, il y avait énormément

de monde qui arrivait à la frontière

mais il n’y avait que des gens ordinaires

qui conduisaient jusque là-bas pour amener

les réfugié.e.s dans les villes. Il n’y avait pas

d’autres opportunités pour les Ukrainien.

ne.s” explique Marcelina Zjawinska, activiste

responsable de la Fundacja Splot Społeczny.

Avec l’aide d’autres ONG, du secteur privé

et de l’administration de l'arrondissement

Praga-Południe à l’est de la capitale, elle s’occupe

du Terminal Kultury où un centre d’intégration

pour les réfugié.e.s ukrainien.ne.s

est en train de se construire. Elle explique

comment, en lieu et place des véhicules militaires

ou des camps attendus dans ce genre

de situation, les réfugié.e.s et les activistes

présent.e.s à la frontière ukrainienne ont dû

se contenter de panneaux placés tous les

deux kilomètres indiquant: “Rendez-vous à

un point d’information.”

“C’est normal en Pologne”

L’activiste Jana Schostak présente à la frontière

reporte régulièrement la situation via

le compte Instagram heart.is.for.art où elle

tire à boulet rouge sur un système étatique

qu’elle qualifie d’”absurde”. Un sentiment

partagé par beaucoup d’activistes qui voient

aussi dans le manque d’infrastructure pour

les réfugié.e.s le symptôme d’une inaction

gouvernementale normalisée en Pologne:

“Le système de santé est merdique, tout

comme les programmes sociaux”, attaque

Mikolaj, un autre activiste du climat qui rappelle

que la Pologne a toujours eu d’énormes

problèmes de gestion: “Toute l’administration

est très compliquée à gérer. Par exemple,

si vous allez dans un bureau tenu par le

gouvernement, vous aurez souvent besoin

de prendre un jour de congé afin de pouvoir

prendre votre temps avec l’administration.”

Olga, une jeune volontaire de Grupa Centrum

ne sourcille pas quand on lui demande

si l’inaction gouvernementale l’étonne :

”C’est normal en Pologne. C’est un endroit

bizarre à vivre. Quand je vais chez le docteur,

je suis obligée de me tourner vers le

privé...“

Malgré le manque d’initiative politique de

l’administration Duda dans la crise, certains

officiels du gouvernement n’hésitent pas à

s’attribuer les mérites de l’accueil des réfugié.e.s

. La ministre de la Famille, du Travail

et de la Politique sociale Marlena Maląg a

même affirmé que “la Pologne s’était montrée

à la hauteur du défi en aidant les Ukrainien.ne.s

qui, en ces temps difficiles de guerre,

cherchaient refuge” 1. Une citation qui

agacent particulièrement Mikolaj: “Je suis

vraiment outré quand le gouvernement se

prend tout le mérite. “Nous représentons

les Polonais.e.s et les Polonais.e.s aident les

Ukrainien.ne.s donc nous aussi, on aide les

Ukrainien.ne.s et on peut nous féliciter.”

C’est leur logique et ça n’a pas de sens !”

Marcelina se réjouit même ironiquement

que le gouvernement ne la dérange pas

dans son entreprise au Terminal Kultury :

“ J’espère que tout éventuel argent venant

de l’UE ou d’ailleurs n’ira pas dans les poches

du gouvernement parce qu’ils ne font

rien.” Mais Marcelina garde espoir, faisant

remarquer à quel point la mobilisation générale

de la société civile est sans précédent

: ”C’est peut-être la conséquence positive de

la crise. Il y a eu une auto-gestion un peu

anarchique de la crise qui a bien marché”,

explique la responsable du centre d’intégration

qui s’étonne en souriant de voir la Pologne

vivre un tournant majeur : “On est en

train de devenir un pays multiculturel, c’est

assez cool…”. P

Retrouvez l’article

au complet dans

notre dossier :

« Reportage dans

l’Est Sauvage »

1 Notes from Poland, https://notesfrompoland.com/2022/03/14/poland-passes-law-expanding-support-for-ukrainian-refugees/

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GESELLSCHAFT

Text Lea Müller

Illustration Lukas Lauener

Vegane Sportler*innen:

meine Erfahrung

Veganismus ist ein grosser Trend, auch im Sport. Aber wie gesund ist

es tatsächlich, wenn sich Sportler*innen vegan ernähren?

port gehört für mich zum Alltag und ein

S wichtiger Teil des Sports ist die Ernährung.

Ich habe mir die Frage, ob Veganismus

im Sport gesund oder eher ungesund ist, gestellt,

als ich meine Maturaarbeit geschrieben

habe. Viermal wöchentlich trainiere

ich Leichtathletik und mein Trainer besteht

darauf, dass wir uns bewusst ernähren, um

im Training und an Wettkämpfen unsere

Bestleistung zu erbringen. Unsere Nahrung

sollte möglichst vielfältig sein, damit wir alle

nötigen Nährstoffe für unseren Stoffwechsel

aufnehmen können. Mein erster Gedanke:

Veganismus kann dem Körper also nur

schaden, weil man auf etwas verzichtet.

Schaden oder Erfolgsgeheimnis

Es ist tatsächlich so, dass gewisse Nährstoffe,

wie z.B. Vitamin B12, verhältnismässig

am meisten in tierischen Produkten

vorkommen. Trotzdem bin ich bei meiner

Recherche auf Sportler*innen gestossen,

die auch mit veganer Ernährung Erfolge erzielt

haben. Als Beispiel Carl Lewis. Er ist

ein US-amerikanischer Leichtathlet, der in

einem Interview zugab, dass er seine besten

Erfolge dem Veganismus verdankt: «I've

found that a person does not need protein

from meat to be a successful athlete. In fact,

my best year of track competition was the

first year I ate a vegan diet. »

Tatsächlich gibt es Studien, die beweisen,

dass vegane oder vegetarisch lebende Menschen

gesünder und auch länger leben. Das

scheint aber vor allem an der Tatsache zu

liegen, dass sich (gesundlebende) Veganer*innen

bewusster ernähren, bzw. sich

mehr Gedanken über ihre Ernährung machen.

Equilibrium oder Mangel

Die Ernährung und Sport faszinieren mich

schon lange. Mir war klar, dass ich es am eigenen

Leib erfahren wollte. Was würde mit

meinem Körper passieren, wenn ich mich

vegan ernähren würde, vor allem wenn ich

Sport triebe? Und die wichtigste Frage, die

ich mir gestellt habe: Werde ich einen Mangel

erfahren, wenn ich auf etwas verzichten

muss?

Um mein Experiment möglichst wissenschaftlich

zu gestalten, liess ich meine Werte

beim Arzt überprüfen, um meine Ausgangslage

zu kennen. Nach sechs Monaten

strikter veganer Ernährung habe ich die

«I've found that a person

does not need protein

from meat to be a successful

athlete. In fact, my best

year of track competition

was the first year I ate a

vegan diet.»

Carl Lewis

Tests wiederholt und die Resultate haben

mich sehr verblüfft.

Auf wissenschaftlicher Ebene war ich gesünder

als je zuvor. Meine Werte waren alle

überdurchschnittlich gut und fast alle Werte

haben sich verbessert oder blieben gleich.

Zum Beispiel habe ich meinen Cholesterinwert

stark verringern können, was darauf

hinweist, dass ich gesunde Fette zu mir genommen

habe. Mein Eisenwert ist konstant

geblieben, obwohl ich in der Vergangenheit

immer mit Eisenmangel zu kämpfen hatte.

Natürlich habe ich mich in meinem Experiment

aber nicht nur auf die wissenschaftlichen

Daten verlassen, sondern habe auch

ein Tagebuch geführt, in dem ich mein

Wohlbefinden vor und nach dem Sport, sowie

durch den Tag hinweg notiert habe.

Als Auswertung kann ich sagen, es gab zwar

eine kurze Phase zu Beginn meines Experiments

von ein bis zwei Wochen, in denen

ich mich wirklich schlapp gefühlt habe, vor

allem nach dem Sport. Ob das aber wirklich

der Ernährung zuzuschreiben war, ist fraglich.

Und trotz dieser kurzen Phase konnte

ich im Training gut mithalten und habe sogar

meine Leistung verbessert.

Mindset-Wechsel?

Ich war erstaunt über mein Ergebnis. Nie

hätte ich es erwartet, dass sich mein Körper

und meine Leistungen verändern – besser

gesagt, verbessern können – nur durch eine

Umstellung der Ernährung. Ich habe mich

zwar fitter gefühlt, doch ich musste deutlich

mehr Zeit in die Planung meines Essens investieren.

Zu Beginn habe ich sehr lange im

Supermarkt gebraucht, bis ich die richtigen

veganen Produkte gefunden habe und musste

auch oft das Kleingedruckte lesen. Es war

nicht leicht auf meine Lieblingsspeisen zu

verzichten. Natürlich gibt es viele Ersatzprodukte,

doch es ist und bleibt nicht das

Gleiche. Nach meinem Selbstversuch habe

ich mich so gut es ging weiter vegan ernährt,

doch irgendwann musste ich mir eingestehen,

dass mir die Zeit und Motivation fehlte,

um mich strikt vegan zu ernähren. Ich bin

immer noch vegetarisch unterwegs und verzichte

so gut es geht auf tierische Produkte.

Es war ein sehr spannendes Experiment.

Besonders interessant war es, auf medizinischer

Ebene zu sehen, dass Veganismus

sehr gut möglich ist, ohne einen Mangel zu

entwickeln, sofern man sich gut über seine

tägliche Nahrung informiert. P

6 spectrum 05.22


SOCIÉTÉ

Texte Manon Becker

Illustration Immersive Sound Festival

Invitation au voyage avec l’eikon-

Les élèves de l'eikonlab ont eu carte blanche pour présenter une installation

lors de la nouvelle édition de l’Immersive Sound Festival.

u 6 au 10 avril, les fribourgeois.es ont

D été invité.e.s à se plonger dans une

expérience immersive unique au sein des

locaux du Nouveau Monde lors de la nouvelle

édition de l’Immersive Sound Festival.

Après trois ans d’interruption, le public

fribourgeois a pu découvrir pendant cinq

jours un programme riche et percutant autour

de l’expérimentation musicale avec des

concerts en chaises longues, une installation

de Couleur 3, des dance floors immersifs et

égalementt un projet de l’eikonlab.

Jocelyn Raphanel, régisseur son, directeur

technique du théâtre Équilibre et créateur

du festival nous explique : « cette année,

nous avons fait une extension sur tout le

domaine des arts, que ce soit les arts plastiques,

visuels, lumineux ou sonores. ». Avec

un jeu de haut-parleur impressionnant -32

dans la salle de concert, 32 dans le dôme et

16 mis en place pour le projet d’eikon, - Jocelyn

nous explique que chaque son est abordé

de manière différente : “Dans la partie

concert, les sons sont directement manipulés

dans l'espace par l'ingénieur du son en

fonction de ce que le.la musicien.ne fait.

C’est une véritable interaction live !”, nous

explique-t-il. C’est avec la volonté de démocratiser

les événements immersifs avec

des styles musicaux inattendus et avec des

prix réduits que Jocelyn a imaginé le festival

: “Pour l'instant, la musique contemporaine

et la musique classique accaparent encore

trop ce genre d’événements”, confie-t-il. Ce

sont donc plusieurs artistes et musicien.ne.s

aux univers variés tels que Sophie Hunger,

Florian Favre, Laure Betris ou encore Cédric

Blaser qui se sont succédés pendant

près d’une semaine sur la scène du Nouveau

Monde.

Parmi cette multitude d’événements, les

élèves de quatrième année de l’eikonlab, le

bureau de recherche et développement de

l’école en arts appliqués d’eikon, ont eu la

chance de pouvoir investir l’Aile Est de l’Ancienne

Gare pour présenter une installation

cinétique envoûtante “Croisement - Kreuzung”

autour de la thématique du train qui

faisait appel aux émotions qui traversent les

voyageur.euse.s. “ Croisement - Kreuzung

démarre par ce petit mouvement rotatif des

manivelles qui permettait autrefois aux roues

de locomotives de fonctionner.”, explique

Martial Mingam, responsable de l’eikonlab.

Bénéficiant d’une carte blanche, les élèves

de l’eikonlab ont pu laisser libre cours à leur

créativité autour de l’installation qui croisait

mouvements, projections et réflexions, le

tout accompagné par une ambiance sonore

envoûtante réalisée par le musicien fribourgeois

Nathan Gros. Gabriel Klopfenstein, 20

ans, en formation à l’eikonlab nous explique:

“Nous nous sommes orientés assez naturellement

vers le thème du train car il nous

permettait d’être assez libre, notamment au

niveau des jeux de lumière. Et puis le croisement

entre l'installation et le son de Nathan

s'entremêlait vraiment bien. Cela a été un

dépaysement comparé à ce qu'on a l'habitude

de faire !”. L'installation invitait ainsi le

public au voyage par un jeu de miroirs qui

se reflétaient sur les murs de l’ancienne gare,

accompagné par des sons qui rappelaient

ceux des manivelles de locomotives. “Cela

reste tout de même abstrait même si on

peut facilement reconnaître les formes. Il y a

surtout une liberté d'interprétation pour les

visiteurs qui est intéressante", raconte Lou

Aumann, 19 ans, en formation à l’eikonlab.

Pari réussi pour les élèves de l'eikonlab qui,

à travers cette installation, nous ont fait perdre

la notion du temps en nous plongeant

dans un état méditatif presque angoissant.

De son côté, l’Immersive Sound Festival a

fait salle comble et on se réjouit déjà de la

prochaine édition! “J’aimerais présenter de

l'immersive art urbain et un plus grand jeu

de lumière l'année prochaine. Et puis plus

tard, on pourrait proposer une semaine du

son avec toutes les thématiques qui l’entourent”,

a d’ailleurs confié Jocelyn. En attendant

la prochaine édition, vous pourrez

retrouver le projet de dôme immersif réalisé

en collaboration avec Couleur 3, lors de sa

tournée en suisse et notamment au Paléo

Festival. P

05.22

spectrum

7


KULTUR

Text Helene-Shirley Ermel

Foto Johanna A. Ullrich

Agnes ist eher nicht tot

Der Schweizer Schriftsteller Peter Stamm hielt am 6. April eine

Lesung an der Universität Freiburg. Mit Spectrum sprach er über

seine Schriftstellerkarriere.

Wann haben Sie mit dem Schreiben

begonnen? Wovon handelte

Ihre erste Geschichte?

Ich war keiner dieser Autor*innen, die mit

zehn Jahren ihre ersten Bücher geschrieben

hatten. So ungefähr mit zwanzig habe

ich entschieden, dass ich schreiben will. Ich

habe vorher schon gern geschrieben, auch

in der Schule. Es war jedoch nie so, dass ich

dachte, ich schreibe jetzt ein Buch.

Mein erstes Buch spielt in Soglio, einem

Bergdorf im Bergell. Es war schon eine Beziehungsgeschichte,

wie ich sie heute auch

schreibe, aber es war viel zu durchgeplant,

viel zu gewollt. Es war auf jeden Fall gar

nicht gut.

An welchem Werk hat Ihnen die Arbeit

am meisten Freude bereitet?

Also im Grunde ist es von Buch zu Buch

nicht so verschieden. Bei dem Buch, das ich

gerade geschrieben habe, hatte ich wirklich

grossen Spass, weil die Erzählerin eine sehr

lustige Person ist. Ich wollte immer ein lustiges

Buch schreiben und ich glaube, jetzt ist

es mir zum ersten Mal gelungen. Obwohl

gewisse Leute sagen, es sei überhaupt nicht

lustig, finde ich es ziemlich lustig.

Spiegeln die Beziehungen in Ihren

Büchern Ihre eigenen Beziehungen

wieder?

Natürlich, wenn ich nie verliebt gewesen

wäre, würde ich nicht über verliebte Leute

schreiben. Ich schreibe oft über kreative

Menschen, die in kreativen Berufen arbeiten.

Natürlich hat das damit zu tun, dass ich

diese Berufe einfach kenne und mich gut in

sie hineinfühlen kann. Ich habe so ein Spektrum

von Figuren, die ich beschreiben kann,

aber nie die Absicht gehabt, irgendwas über

mich zu veröffentlichen.

Das Ende ihres Debütromans

«Agnes» ist relativ offen. Wissen Sie

selbst, warum?

Wenn meine Enden offen sind, dann weiss

ich auch nicht mehr. Es ist nicht so, dass ich

das Ende weiss, es aber nicht verrate. Das

wäre fies. Wenn es nicht im Buch entschieden

ist, dann ist es auch in meinem Kopf

Peter Stamm an der Lesung in der Miséricorde

«Man sollte sich nicht

täuschen und glauben, es

gäbe eine Wirklichkeit.

Das Buch ist das Buch,

mehr ist da nicht.»

Peter Stamm

nicht entschieden. Ich kann meine Bücher

natürlich interpretieren, aber die Interpretation

ändert sich über die Jahre. Damals

habe ich gedacht, Agnes ist tot. Heute denke

ich, sie ist eher nicht tot. Das steht nicht

im Buch, das ist meine persönliche Meinung

als Leser und nicht als Autor. Man sollte sich

nicht täuschen und glauben, es gäbe eine

Wirklichkeit. Das Buch ist das Buch, mehr

ist da nicht.

«Agnes» ist 1998 erschienen. Wieso

sind Ihre Romane noch relevant?

Naja, ob sie das sind… Ich hoffe, dass Literatur

eine längere Halbwertszeit hat als ein

Zeitungsartikel. Letztendlich muss immer

das Publikum entscheiden, ob sie noch relevant

sind. Mir ist erst aufgegangen, als

ich mit «Agnes» in Schulen war, dass dieses

Bildnis-Thema heute noch viel stärker ist,

als es damals war – dieses Sich-ein-Bild-machen

von den anderen, von sich selbst. Wir

haben oft gesagt, es ist fast ein Facebook-

Roman. Es geht darum, wie wir Bilder von

uns machen und diese Bilder wiederum eine

Wirkung auf uns haben und uns schaden

können.

Welchen Ratschlag würden Sie denen

geben, die auch gerne irgendwann

vom Schreiben leben möchten?

Ich sage immer, ich kann diesen Beruf niemandem

empfehlen, aber ich finde es den

tollsten Beruf überhaupt. Es ist kein Beruf,

den man bei der Berufsberatung empfohlen

kriegt, weil es wahnsinnig schwierig ist. Man

muss das Schreiben ernst nehmen und viel

arbeiten. Viel lesen und viel leben vor allem.

In meinem nächsten Buch geht es um einen

Autor; der wichtigste Satz für ihn wäre vielleicht

I don’t give a shit. Einfach sagen, es

ist mir egal, was die Leute denken. Wenn

ich Erfolg haben will, muss ich meinen Weg

gehen und nicht den Weg, den sich andere

für mich vorstellen. Ob es dann gelingt, ist

eine andere Frage. Wenn man es aber nicht

einmal versucht, dann hat es überhaupt keinen

Sinn. P

Das volle Interview

findet ihr hier

8 spectrum 05.22


CULTURE

Texte Yvan Pierri

Illustration Noor Amdouni

FIFF : un sacre politique

La 36ème édition du FIFF a sacré le film Klondike de Maryna Er

Gorbach du Grand Prix. Un prix amplement mérité pour ce film narrant

les affres de la guerre du Donbass. Entretien avec sa réalisatrice…

la guerre et l’esthétique de la violence sont

vraiment devenus partie intégrante de l’Entertainment.

Quand on vient d’un endroit où

les gens meurent vraiment et qu’on voit

dans ces événements culturels que le sang

constitue un divertissement, mon défi a été

de trouver un langage cinématographique

adéquat pour faire un film sur la guerre avec

un fort message anti-guerre sans promouvoir

pour autant cette esthétique de la violence.

C’est pour ça que nous sommes parti.e.s

sur cette mise en scène très impersonnelle.

Nous devions prendre le.la spectateur.trice

international.e et le.la mettre dans une

position d’observateur.trice de la situation.

Je ne pense pas, en tant qu’autrice, avoir la

possibilité de mettre le.la spectateur.trice au

cœur des événements au moyen d’une dramaturgie

exagérée. Je pense devoir proposer

au public international un langage unique

d’observateur.trice qui pourra toucher leur

imagination et, de là, peut-être leur cœur et

enfin leur compréhension analytique de la

situation.

olik et Irka vivent dans une ferme du

T village Hrabove dans le Donbass ukrainien.

En proie aux bombardements, leur vie

va définitivement basculer le jour où l’avion

du Malaysian Airlines Flight 17 s’écrase

brutalement dans les environs du village.

Film épatant à plus d’un titre, sa réalisatrice,

Maryna Er Gorbach, s’est vue décerner le

Grand Prix du Festival du Film de Fribourg.

Un sacre qui, bien qu’amplement mérité,

entre forcément en résonnance avec l’invasion

russe de l’Ukraine survenue le 24 février

2022, quelques semaines seulement avant

le début du Festival. Entretien avec Maryna

Er Gorbach, jeune voix d’un cinéma ukrainien

que, selon ses termes, on ne « fait que

découvrir ».

Spectrum: Qu’est-ce qui vous a donné

l’idée de réaliser Klondike ?

Maryna Er Gorbach : Le silence et l’omission

des médias internationaux de la situation

à la frontière russo-ukrainienne. Car

cette guerre dure depuis 8 ans. Les gens en

Europe aujourd’hui sont tellement surpris

par l’armée ukrainienne parce qu’ils ignoraient

le fait qu’il y avait la guerre tout ce

temps-là. Je pense que ça ne faisait pas la une

parce qu’ils ne réalisaient pas que Poutine

occupait vraiment la région du Donbass et

la Crimée. C’était vraiment traité un peu à

la légère. Quand nous avons diffusé le film

à Sundance, les médias internationaux ont

commencé à enfin écrire « guerre en Ukraine

». C’était une victoire pour l’industrie culturelle

et cinématographique de l’Ukraine.

Ce fut une victoire parce que nous avions

enfin apporter cette idée qu’il y a une guerre

en Ukraine et pas juste un « conflit local ».

Est-ce que le projet a beaucoup évolué

entre le début de l'écriture et le

film que nous avons pu découvrir au

FIFF ?

Non. Le projet a très peu évolué. Nous avions

ce concept et nous nous y sommes tenu.e.s.

Nous avons beaucoup voyagé dans

les différents festivals et j’ai constaté que

Bien que la guerre du Donbass dure

depuis 8 ans, vous avez choisi de

vous concentrer sur le crash du

MH17, Pourquoi cela ?

J’ai pensé qu’utiliser cette tragédie me permettrait

d’avoir une dramaturgie très forte.

Dans notre film, il y a un couple de néerlandais

en deuil qui occupe une petite place. Ce

sont des étranger.ère.s dans une situation

tragique. Cet événement me permettait de

montrer que tout le monde est absolument

le.la même dans une situation tragique, qui

qu’ils.elles soient , étranger.ère ou non. Dans

notre monde contemporain où le président

de la Fédération russe peut simplement dire

à la télévision qu’il peut utiliser l’arme nucléaire,

je ne sais pas vraiment qui n’est pas en

danger. Je pense que le crash du MH17 montre

que tant que les crimes restent impunis,

les criminels politiques auront le champ libre

pour continuer à les commettre. Ce sera

juste de plus en plus grand… P

Retrouvez le

reste de notre

long entretien ici

05.22

spectrum

9


UNIPOLITIK

Text Mara Wehofsky

Foto ZVG

Bunte Boxen

gegen rote Flecken

An der Universität Freiburg befinden sich in einigen Toiletten seit neustem

bemalte Boxen mit kostenlosen Hygieneprodukten. Spectrum hat sich gefragt:

Warum eigentlich? Claire Lacour, Mitglied bei EquOpp, klärt auf.

as haben Schnittblumen, Hundefutter,

W Viagra und die elektronische Ausgabe

des Tageanzeigers gemeinsam? Richtig,

sie werden mit dem reduzierten Schweizer

Mehrwertsteuersatz von 2,5% besteuert.

Interessanterweise werden Menstruationsprodukte

immer noch mit dem Normalsatz

von 7,7% besteuert. Menstruationsprodukte

sind für Menschen, die unter Periodenarmut

leiden, ein Luxusprodukt. Die Studierendenorganisation

EquOpp der Universität

Freiburg will dem entgegenwirken.

Was habt ihr genau gemacht?

In unseren Menstruationsboxen aus Holz

befinden sich Tampons und Binden.

EquOpp wird sich einmal im Monat ums

Auffüllen kümmern, aber es wäre natürlich

toll, wenn dies auch von anderen übernommen

würde.

Unser Projekt entwickelten wir in mehreren

Phasen: Zuerst die «Bauphase», danach die

«Installationsphase», die wir in Zusammenarbeit

mit dem Hausmeister der Universität

durchgeführt haben. Nun schauen wir mal,

wie die Boxen ankommen, wie und ob sie

genutzt werden und inwiefern sich andere

Studierende daran beteiligen. Unser Projekt

entspricht auch Initiativen an anderen Universitäten

(z. B. in Genf oder an der ETH

Zürich) und einer Bewegung auf der Ebene

der kantonalen Politik.

Was hat euch dazu motiviert, kostenlose

Menstruationsprodukte in den

Toiletten der Universität bereitzustellen?

Periodenarmut bedeutet, dass sich menstruierende

Menschen nur wenige oder gar keine

Hygieneprodukte leisten können. In der

Schweiz sind vor allem Obdachlose und in

prekären Verhältnissen lebende Menschen,

aber auch Studierende mit knappen Budgets,

jeden Monat von dieser zusätzlichen

finanziellen Belastung betroffen. Wenn diese

Produkte nicht zugänglich sind, kann es

zu unangenehmen oder sogar gefährlichen

Situationen kommen, wie z. B. der Verwendung

von weniger hygienischen Produkten.

Daher ist es wichtig, dass diese Produkte

zugänglich sind, vor allem in Schulen und

anderen öffentlichen Gebäuden. Dadurch

verhindern wir, dass die Betroffenen wegen

ihrer Menstruation der Schule oder Arbeit

fernbleiben müssen. Wir sensibilisieren

auch für das Problem, indem diese Boxen

zur Verfügung gestellt werden.

Wie wurde das Projekt angenommen?

Habt ihr hierzu Feedback erhalten?

Bisher haben wir sehr positive Rückmeldungen

erhalten, entweder anonym, indem

uns eine Nachricht in dem dafür vorgesehenen

Feld auf den Boxen hinterlassen wurde,

oder per E-Mail und Instagram. Unser Projekt

hat auf eine klare Nachfrage reagiert.

Wir wurden auch gefragt, warum es nur Boxen

in Damentoiletten gibt, obwohl sie auch

von Transpersonen benötigt werden. Eine

Box war für eine Männertoilette gedacht,

wir haben uns aber entschieden, diese in die

Behindertentoilette (PER 10) zu stellen, da

wir momentan nur über eine kleine Anzahl

an Boxen verfügen.

Ist es nur eine kurzfristige Idee oder

soll dies ein permanentes Projekt an

der Uni Freiburg werden?

Die Idee war von Anfang an, dass EquOpp

dieses Pilotprojekt über einen Zeitraum von

sechs Monaten laufen lässt. Danach soll es

von der Universität auf kantonaler Ebene

übernommen und zu einer fixen Einrichtung

werden. Wir wünschen uns, dass

mehr Boxen vom Kanton aufgestellt werden.

Diesbezüglich befinden wir uns noch

im Gespräch. P

10 spectrum 05.22


UNIPOLITIQUE

Texte Alison Eugénie Bender

Illustration Christian Schmid

Un peu d'amour

dans ce monde de brutes

L’article UniPolitique de cette édition vous propose, dans le cadre des 130

ans de l’AGEF et dans l’intention d’amener un peu de baume au cœur à nos

lecteurs et lectrices, une enquête exclusive sur une toute nouvelle présence

charmante à Miséricorde : Misette Chagef

L

e chat domestique, ou de son petit nom

latin Felis silvestris catus, ferait partie

intégrante de la vie de nombreux Homo

sapiens depuis seulement 8’000 à 10’000

ans, soit bien plus tardivement que l’autre

immanquable compagnon qu’est le chien,

nous tenant compagnie depuis 100'000 ans

déjà. Il faut dire qu’apprivoiser un animal à

la fois proie et prédateur comme nos petits

félins demandent bien plus de temps et de

confiance mutuelle pour aboutir à une relation

stable au travers des âges. Ce rapport

complexe à entretenir et difficile à maîtriser

a amené les chats à porter toutes sortes de

symboliques elles-aussi multiples et instables

selon les lieux et les époques.

Aujourd’hui le maneki-neko, ou chat portebonheur

japonais, le Nyan Cat, inoffensif

mème, ou, plus généralement, le règne à la

fois du “trop mimi” et du “trop drôle” des

chats et chatons sur internet dominent sur la

vision de ces félins dans la culture populaire.

Cependant ils ont aussi connu l’idolâtrie et

la divinisation de l’Égypte pharaonique, tout

comme l’exécration et la diabolisation dans

une partie de l’Europe médiévale. Et bien

c’est sur ce sujet aussi essentiel que sérieux

que Misette, nouvelle mascotte vivante de

l’Université, nous invite involontairement

à débattre : qu’apporte ce fauve en venant

s’immiscer dans la vie des étudiant·e·s de

Miséricorde, le bon ou le mauvais œil ? Doiton

lui ériger un temple ou l’éloigner à l’aide

d’exorcismes variés ?

Il faut dire que cette histoire est des plus

mystérieuses. Au courant du semestre d’automne

dernier, des étudiant·e·s rapportent

au comité de l’AGEF avoir ressenti une présence

particulière et non-humaine dans les

couloirs de Miséricorde et en particulier

dans les auditoires de Droit. Certain·e·s faisant

preuve de plus d’audace et partant à sa

recherche finissent par mettre la main sur la

créature : un chat d’entre deux âges, au pelage

tigré et aux yeux d’argent.

Misette, le chat de l’université

Le comité décide qu’il vaut mieux tenter

d’amadouer la bête que de la laisser errer

sans contrôle au milieu du campus. À force

de croquettes, pâtés et câlins, l’animal se laisse

apprécier et fait même du stock de sacs

en toile du bureau de l’AGEF son lit favori.

Mais de nombreuses interrogations persistent

: d’où vient ce félin sorti de nulle part

? Vient-il porter de bonnes ou de mauvais

augures ? Cherche-t-il à prendre le contrôle

des membres du Comité grâce à son charme

millénaire et, si oui, dans quel but ?

Toujours est-il que l’animal s’est vu attribuer

les noms de Misette Chagef, le premier évoquant

Miséricorde et le second sa désormais

proximité avec l’AGEF et son comité. Le félin

a également obtenu le titre d’official cat

from UniFr et un compte instagram dédié,

@misette_chagef. S’il vous arrive de croiser

l’élégante créature, n’hésitez pas à capturer

cet instant aussi unique que mystique et à

le transmettre sur Instagram. Aussi si vous

remarquez une quelconque habitude de

l’animal, que d’autres félins le rejoignent ou

que quelqu’un le recherche, n’hésitez pas à

contacter notre journal ou l’AGEF.

Enfin si vous constatez qu’il se repose, ne

tentez pas de vous en approcher, non pas

que ça soit dangereux, mais tant que nous

n’avons aucune preuve concrète de son

hostilité, la moindre des choses est de lui garantir

hospitalité et quiétude. De même s’il

semble s'ennuyer, n'hésitez pas à le divertir

si le cœur vous en dit. À force de patience

et de persévérance, peut-être qu’en s’alliant

toutes et tous nous finiront par réduire les

interrogations autour de ses origines et, qui

sait, à connaître un peu mieux les intentions

et l’esprit de cette fabuleuse créature … pour

le meilleur ou pour le pire … P

AGEF

Instagram

Misette Chagef

Instagram

05.22

spectrum

11


FRIBOURG

Texte Emilia Astorina

Illustration Les Apostrophes

À la découverte des Apostrophes

Spectrum propose un portrait des Apostrophes, une troupe de théâtre

unie et motivée avec deux de leurs membres, Marion et Amélie.

la troupe doivent pouvoir avoir un rôle attribué

s’ils.elles le souhaitent”. Cette année,

il a été décidé d’interpréter une pièce d’une

auteure québécoise qui date de 2014.

« Small Talk », se construit en deux axes, le

premier suit Justine, une jeune femme âgée

de 25 ans et qui ne parvient pas à discuter de

banalités, si bien qu’elle n’a pas d’amis. Cependant

tout au long de l’histoire, elle apprend

à s’en faire et à socialiser. Le second

axe suit Timothée dont on ne peut révéler

qu’une seule chose à son sujet : il cherche un

lieu qui lui échappe.

vez-vous déjà entendu parler de la troupe

de théâtre « les Apostrophes » ? Si

A

tel n’est pas le cas, pas de panique, l’équipe

de Spectrum a rencontré leur metteuse en

scène, Marion, ainsi qu’Amélie, comédienne

et l’une des responsables communication de

la troupe.

Qui sont les Apostrophes ?

La troupe de théâtre les Apostrophes se

compose des étudiant.e.s de l’université de

Fribourg puisqu’elle en est la troupe. Qu’on

débute les études ou que l’on soit en train

d’écrire sa thèse, cela ne fait pas de différence,

de même qu'être novice dans le monde

du théâtre ou déjà comédien chevronné,

chacun sera à son aise avec les Apostrophes.

En effet, comme l’expliquent Marion

et Amélie, toutes deux membres de la troupe,

tout le monde est bienvenu.

Une troupe ouverte à tous.tes

Nul besoin de passer un casting,

même lors de la distribution des rôles.

En effet, les deux membres de la

troupe insistent sur le caractère collectif

des Apostrophes. Le choix de la pièce est

discuté lors d’une assemblée et les rôles

donnés respectent les envies des un.e.s et

des autres et c’est surtout la démonstration

de motivation qui fait foi. Marion, la metteuse

en scène de cette année ajoute : “je me

sens très chanceuse de l’ambiance et du dévouement

dont font preuve mes coéquipier.

ère.s”. La troupe se retrouve tous les mardis

soir à l’université pour leur répétition. Si le

début de l’année est rythmé par des ateliers

d’improvisation ou des exercices pour la

voix, dès le mois d’octobre, une fois la pièce

choisie, les répétitions se concentrent surtout

autour des représentations publiques

à venir, mais les ateliers demeurent tout de

même.

Le choix de la pièce

Marion explique: ”les metteur.euse.s en

scène sont très libres concernant les pièces

et la seule contrainte à respecter, c’est

le nombre de personnages qui doit être au

minimum de vingt, car tous les membres de

Comment gère-t-on le trac ?

À la question : avez-vous le trac avant de

monter sur scène ? Amélie et Marion ne

peuvent réprimer un énorme sourire et répondent

par l’affirmative. Cependant elles

renchérissent rapidement et expliquent

leurs trucs et astuces pour faire descendre le

trac, mais précisent: " Être stressé avant une

représentation, c’est positif car ça produit de

l’adrénaline et c’est ce qui permet aux comédien.ne.s

de parler fort et de se lancer dans

le spectacle”. Si certains membres de la troupe

préfèrent s’isoler pour gérer leur stress,

d’autres apprécient rester en petits groupes

et discuter. D’autres encore, ont besoin d’un

“gros câlin” ou de respirer profondément et

de méditer. Au final, peu importe la méthode

car selon Amélie et Marion, au moment

d’être sur scène, les répliques reviennent en

tête et tout se passe bien ! P

Si vous souhaitez en savoir d’avantages

sur cette intrigue et que vous êtes curieux.euse.s

de voir la mise en scène

des Apostrophes, alors vous aurez la

possibilité d’assister à leurs représentations

du 19 au 22 mai 2022. De plus,

cette saison, la troupe a la chance de

bénéficier de quelques musicien.ne.s

qui s’occupent de créer une bandeson

spécialement pour elle. Les représentations

auront lieu au théâtre de la

cité, en basse-ville de Fribourg. Il est

possible de réserver des places pour le

prochain spectacle

des Apostrophes,

« Small Talk », sur

leur page internet

avec le QR code

suivant.

12 spectrum 05.22


Au bagne !

-

Jenseits des Gesetzes

Idée originale Yvan Pierri

Die muslimische Seelsorge im Gefängnis hat Potenzial

Seiten 14-15

L’accompagnamento spirituale in prigione

page 16

Kiffer hinter Gitter

Seite 17

Le hacking éthique : en toute (il)légalité

pages 18-19

wie viele wären wir

Seite 20

Démystifions Time Out

page 21

05.22

spectrum

13


DOSSIER

Text Selina Keiser

Foto Unsplash

Die muslimische Seelsorge im

Gefängnis hat Potenzial

In Freiburg sitzen so viele Muslim*innen wie Christ*innen

in Haft. Welche Rolle spielt neben der christlichen eigentlich

die muslimische Seelsorge im Gefängnis?

42.2% der Gefangenen in den Anstalten

von Bellechasse im Kanton Freiburg

sind muslimisch, 47.4% christlich. Dennoch

ist die Anzahl muslimischer Seelsorger*innen

in Gefängnissen verschwindend klein.

Die Interpretation der Zahl von Muslim*innen

im Gefängnis kann der Nummer eine

falsche Bedeutung beimessen. «Es gibt die

Tendenz, diese Zahlen so zu lesen, als ob

der Islam an sich kriminogen ist», meint Dr.

Mallory Schneuwly Purdie vom Schweizerischen

Zentrum für Islam und Gesellschaft

(SZIG). «Damit sieht es so aus, als ob

die Personen im Gefängnis wären, weil sie

muslimisch sind», sagt sie. Denn obwohl das

Land, laut Schneuwly Purdie, den Ruf eines

«El Dorados» geniesst, ist es schwierig, eine

Aufenthaltsbewilligung zu erhalten. Ohne

die entsprechenden Papiere ist es für Migrierende

jedoch unmöglich, in der Schweiz

ihren Lebensunterhalt zu verdienen. Diese

Rechtslage zwingt viele von ihnen in die

Parallelwirtschaft und dadurch ins Gefängnis.

Unter ihnen befinden sich auch viele

Muslim*innen. Denn zurzeit sind es mehrere

muslimische Länder, deren Bevölkerung

aufgrund von instabilen Regierungen und

Wirtschaftssystemen emigrieren muss. Dabei

sind viele der inhaftierten Muslim*innen

nicht praktizierend. Sie sind so muslimisch

wie viele Schweizer*innen christlich: aufgrund

ihrer Herkunft. Doch wie ergeht es

den Gefangenen, bei denen der Glaube eine

zentrale Rolle im Leben spielt?

Das Gewicht des Glaubens im Gefängnis

Bei Eintritt ins Gefängnis wird eine Person

von der Institution «de-personalisiert». Vieles,

was ihre Identität ausmacht, wird ihr

genommen. Aus ihr wird eine Nummer, ein

Nachname. «Im Gefängnis bist du kein Vater,

keine Mutter mehr, kein Fussballcoach

oder Hockeyfan», sagt Schneuwly Purdie.

Neben einem 15 Kilogramm Paket mit Schuhen

und Sportkleidern lässt sich der Glaube

an Gott leichter mitnehmen. Die Religion

wiegt nichts. Im Gefängnis beginnt ein Prozess

der Rekonstruktion der Identität. Der

Glaube kann diese unterstützen, hilft, einen

Sinn im Dasein zu finden. Das Gefängnis hat

einen intensivierenden Effekt auf das Praktizieren

der Muslim*innen. Gefangene haben

Zeit, das Angebot ist da. Einzig ein Kreuzchen

muss auf ein Papier gesetzt werden, um

am Freitagsgebet teilzunehmen. Sie werden

hingeführt und wieder abgeholt. Der Glaube

gibt Rechte, sodass je nach Interpretation

auch während dem Ramadan im Gefängnis

«Im Gefängnis bist du

kein Vater, keine Mutter

mehr, kein Fussballcoach

oder

Hockeyfan»

Mallory Schneuwly Purdie

gewisse Dinge wie Änderungen der Mahlzeiten

erlaubt sein könnten. Kurzum: Der

Glaube ermöglicht, in einem Umfeld zu verhandeln,

indem sonst kaum eine Form der

Selbstbestimmung möglich ist.

Die Rolle der Seelsorge

Das Gefängnis ist für viele Menschen eine

Grenzerfahrung, die ihre Identität in Frage

stellt. Institutionen wollen verhindern, dass

Muslim*innen in diesem Moment eine islamistische

Radikalisierung erleben. Im Kontext

der Möglichkeit einer Radikalisierung

im Gefängnis ist jedoch wichtig zu wissen,

dass es meist nicht die immigrierten Ausländer*innen

sind, die sich radikalisieren.

Oft sind es konvertierte Schweizer*innen

und Muslim*innen der zweiten oder dritten

Generation, die Kontakt zu radikalen Gruppierungen

haben, wobei es in der Schweiz

aktuell nur eine Handvoll solcher Fälle gibt.

Das Gefängnis unterscheidet bei der Prävention

von Radikalisierung zwischen unterschiedlich

religiösen Personentypen. So

gibt es Personen ohne radikale Gedanken

oder Bezug dazu, während andere bereits

vor ihrer Inhaftierung eine radikale Denkweise

besassen. Dieses fundamentalistische

Gedankengut kommt beispielswiese aus

dem salafistischen Milieu. Zuletzt gibt es

jene Personen, die man islamistische Terrorist*innen

nennt. Sie sind Attentäter*innen,

welche in der Schweiz sehr selten sind, oder

Personen, die, wie oben erwähnt, Kontakt

mit Organisationen wie der Al-Qaida hatten

oder diese finanziert haben, und nun dafür

in Haft sitzen. Bei der Prävention der Ra-

14 spectrum 05.22


dikalisierung stehen vor allem die Personen

im Fokus, die bisher keinen Bezug zu radikalen

Elementen hatten. Viele Neuzugänge im

Gefängnis sind äusserst fragil. Die Rekonstruktion

der Identität mit dem Glauben beginnt

mit Fragen wie «Was sage ich in einem

Gebet?», «Wie wasche ich mich richtig vor

dem Gebet?». Wird nun eine Person aus der

dritten Kategorie zur Ansprechperson und

Autorität in diesem Bereich, kann eine radikale

Form des Glaubens in die Identitätskonstruktion

einfliessen. Es ist daher von

grosser Hilfe, wenn ein Gefängnis stattdessen

eine*n Seelsorger*in als Ansprechperson

vorweisen kann . Damit das möglich ist,

muss die Seelsorge jedoch verfügbar und zugänglich

sein. Diese Verfügbarkeit scheitert

oft am Misstrauen des Gefängnisses gegenüber

der muslimischen Seelsorge und dem

fehlenden Professionalisierungsgrad der

Seelsorger*in selbst.

Essenziell: Vertrauen von Seite der

Institution und Professionalisierung

der Seelsorge

Nach Schneuwly Purdie ist zurzeit nur in einem

Schweizer Gefängnis ein muslimischer

Seelsorger zu hundert Prozent angestellt. In

anderen sind es oft Ehrenamtliche, die vor

allem für das Freitagsgebet in die Gefängnisse

kommen. Da sie keinen Arbeitsvertrag

haben und oftmals nicht bezahlt werden,

kommt es vor, dass diese freiwilligen muslimischen

Betreuer (die grosse Mehrheit

ist männlich) aus beruflichen oder persönlichen

Gründen nicht am vereinbarten Tag

im Gefängnis erscheinen. Da ihre Aufgaben

nicht klar sind, informieren sie manchmal

das Gefängnis nicht über ihre Abwesenheit.

Damit stehen die Gefangenen am Freitagmorgen

im Gebetssaal und niemand ist da.

Schneuwly Purdie betont, wie wichtig

das Vertrauen der Institution des Gefängnisses

in die Seelsorgenden ist. Viele der

Gefängnisse haben Angst, dass ein Imam

die Insassen radikalisieren könnte. Dieses

Vertrauen ist jedoch, angesichts des tiefen

Niveaus der Professionalisierung der Seesorgenden,

auch schwierig aufzubauen. Die

meisten Ehrenamtlichen hätten keine zertifizierte

theologische Ausbildung und wenig

Ahnung von Seelsorge. Bei Institutionen,

die schon zwanzig Jahre mit einem muslimischen

Seelsorger zusammenarbeiten, hat

sich aber gezeigt: Die muslimische Seelsorge

ist ein klares Plus. Ein solcher Seelsorger

kennt die Insassen. Er spürt, wenn die

hyper-instabile Gefängnisstimmung kippt.

Auch ist der Seelsorger eine Ansprechperson

für die anderen Gefängnisangestellten.

Er kann Beobachtungen einordnen und

weiss Rat, wenn sich ein Insasse einen Bart

wachsen lässt, oder sich weigert, einer Frau

die Hand zu schütteln.

Die Seelsorge muss eine Partnerin der Institution

sein, muss für grosse Fragen der Insassen

verfügbar sein: «Wieso bin ich hier?»,

«Wer will ich sein?», «Was mache ich, wenn

ich hier rauskomme?» Sie muss die Regeln

des Gefängnisses kennen, muss wissen, wie

wichtig die eigene Pünktlichkeit im Gefängnis

ist, weil sich gewisse Insassen in den

Gängen nicht sehen dürfen und darf fundamentalistischer

Hetze keinen Platz bieten.

Für viele Gefangene in Schweizer Gefängnissen

bietet der Islam Trost, Selbstbestimmung

und Kraft. Dafür braucht es ausgebildete

Seelsorger*innen. Es reicht nicht, wenn

der Seelsorger eigentlich Busfahrer ist und

am Freitag für die Gebetsstunde die Buslinie

neben dem Gefängnis kurz einem Kollegen

übergibt. P

SZIG: Dr. Mallory Schneuwly Purdie

Die Forscherin spezialisiert sich unter anderem auf die Rolle des Islams und der Muslim*innen in europäischen Gefängnissen. Anfang

2022 publizierte das SZIG in Freiburg i.Ue. die neuste Version des Papers zur muslimischen Seelsorge im Spital, im Justizvollzug, im

Bundesasylzentrum und zur Armeeseelsorge. Im September 2022 wird eine sechzehntägige Ausbildung von muslimischen Seelsorgenden

in diesen Bereichen stattfinden. Dabei wird es um das Grundprinzip der Seelsorge gehen: Den Menschen ins Zentrum zu stellen,

keine Normen zu konstruieren.

05.22

spectrum

15


DOSSIER

Reddatrice Tanimara Sartori

Illustrazione Tanimara Sartori

L' accompagnamento spirituale

in prigione

La parola prigione viene spesso abbinata a sbarre, malessere e

solitudine, e difficilmente si immaginano le figure religiose al

di fuori dai ruoli di evangelizzatori e convertitori dei perduti…

a libertà di religione fa parte dei diritti

L fondamentali che le prigioni svizzere si

impegnano a garantire ai detenuti. Sebbene

l’immagine maggiormente abbinata alle

prigioni, sicuramente in parte influenzata

dal mondo cinematografico, sia legata alle

sbarre, alla solitudine, alla violenza e ad un

senso di malessere, all’interno delle prigioni

Svizzere operano i cappellani di prigione,

importanti figure nell’accompagnamento

religioso. Spectrum ha raccolto le testimonianze

dei cappellani Yves Dawans, che lavora

per l’Armée du Salut au Service des Prisons

e che conduce la sua missione in cinque differenti

prigioni, e Joël Bielmann, cappellano

di Marly e dintorni e operante alla prigione

Bellechasse e alla prigione centrale di Friborgo.

Ci hanno parlato del loro mestiere…

Quali sono i compiti e i doveri di un

cappellano all’interno di una prigione?

Il compito di un cappellano di prigione è

soprattutto legato all’ascolto, all’accompagnamento

spirituale e allo scambio durante

incontri privati, visite o colloqui richiesti

dai detenuti stessi, come anche all’animazione

di celebrazioni religiose e momenti di

lettura della Bibbia. Oltre ad attenersi alla

propria missione spirituale, un cappellano

di prigione deve anche “rispettare al meglio

le regole della casa” come spiega Joël: “ad

esempio per quanto riguarda il rispetto di

orari legati agli ateliers, come anche legati

alla possibilità dei detenuti di uscire dalle

loro celle”. In una prigione sono presenti

differenti livelli di sicurezza, che implicano

uno spazio d’azione più o meno ampio per

i detenuti.

Perché svolgere la vostra missione

all’interno di un carcere?

Si tratta di un impiego a metà tempo proposto

dai superiori gerarchici dopo un lungo

periodo di servizio come agente pastorale,

accettato come ci racconta Yves : “dopo un

buon momento di riflessione e di preghiera,

che mi hanno convinto ad accettare questo

incarico, che non rimpiango”. Si tratta di

un compito quindi svolto con entusiasmo

e senza obbligo: “Sono contento e mi entusiasma

il fatto di incontrare tutte queste

persone” dice Joël: “non so mai cosa mi attende”

continua il cappellano.

Quale rapporto avete con i detenuti?

“Ho un buon contatto con i detenuti” ci

dice Joël, “ogni persona è differente, ma generalmente

c’è molto rispetto per l’autorità

religiosa” spiega Yves. In ogni caso, nessuno

riferisce di essere mai stato oggetto di minacce

o di lesioni fisiche. I cappellani operano

su richiesta, e prestano il loro servizio

a qualsiasi persona lo desideri, indipendentemente

dalla fede professata: “hanno delle

attese nei nostri confronti, che non sempre

posso soddisfare” racconta Joël, riferendo

per esempio alle richieste materiali di alcuni

detenuti. Non si tratta di imporre la propria

presenza ma si tratta di “avere l’attitudine

all’ascolto” continua il cappellano di Marly.

Inoltre il cappellano di prigione è legato al

segreto professionale, rappresentando così

una delle rare figure all’interno delle prigioni

con le quali i detenuti possano parlare

senza la paura di ripercussioni istituzionali.

Qual è l’importanza della religione

all’interno di un carcere?

“La prigione avvicina a Dio” secondo la testimonianza

di un detenuto. Inoltre “la fede

offre delle risorse di cui i detenuti non credenti

sono privi” ci spiega Yves secondo le

sue osservazioni, :“molti detenuti si rivolgono

verso il loro Dio per far fronte a questa

situazione di crisi di vita, per trovarvi aiuto

e conforto”. Come spiega Joël, le storie che

maggiormente emergono riguardano “il

modo di gestire l’incertezza” legata al proprio

futuro, e, continua: “Non sapere cosa gli

accadrà genera della sofferenza”. La presenza

dei cappellani di prigione ha un effetto

positivo, se non terapeutico, sui detenuti,

aiutandoli ad alleviare la sofferenza legata

alla loro condizione. P

16 spectrum 05.22


DOSSIER

Text und Illustration Pauline Anne Meyer

Kiffer hinter Gitter

Die am weitesten verbreitete illegale Substanz in der Schweiz

ist Cannabis. Heute noch kriminell, morgen bereits legalisiert?

Die Diskussion läuft.

ährend einige Cannabis als eine gefährliche

Einstiegsdroge sehen, ist für

W

andere die Legalisierung längst überfällig.

Sollten Kiffer*innen wirklich als Kriminelle

gelten? In einigen Staaten ist der Freizeitkonsum

bereits erlaubt. Auch in Deutschland

hat die Ampelkoalition im letzten Jahr

grünes Licht für die Legalisierung gegeben.

Wie steht es um die Schweiz?

Rechtslage in der Schweiz

Der Konsum von Cannabis mit über 1%

THC Gehalt ist in der Schweiz verboten.

Dies bestimmt das Betäubungsmittelgesetz.

Der berauschende Wirkstoff im Cannabis

ist das THC (Tetrahydrocannabinol). Er

wirkt euphorisierend und leicht halluzinogen.

Zweck des Verbots ist es insbesondere,

Personen vor negativen gesundheitlichen

sowie sozialen Folgen zu schützen. Wer

dennoch einen Joint raucht, riskiert eine

Ordnungsbusse in der Höhe von 100 Franken.

Der Besitz von bis zu 10g Cannabis

bleibt straffrei. Indem man den Besitz gestattet,

werden Konsument*innen aus der

Strafbarkeit herausgeholt. Das ist das Ziel

der Entkriminalisierung. Bei einer Legalisierung

würden zusätzlich der Erwerb und

Verkauf erlaubt werden.

«Cannabis kein Brokkoli»

Wer regelmässig viel kifft, beeinträchtigt gemäss

verschiedenen Studien langfristig seine

Hirnleistung. Zudem erhöht Kiffen das

Risiko, an Depressionen, Angststörungen

oder einer Psychose zu erkranken. Cannabis

ist kein harmloses Kraut. Grund genug für

ein Verbot? Die Antwort lautet nein! Spätestens

dann, wenn man seine Augen auf

den Alkohol- und Nikotinkonsum richtet.

Doch auch hier gehen die Meinungen auseinander.

Die deutsche Politikerin Daniela

Ludwig hält fest: «Nur weil Alkohol gefährlich

ist – unbestritten – ist Cannabis kein

Brokkoli.» Die Pflanze dürfe nicht bagatellisiert

werden.

Alkohol und Nikotin? Ja. Cannabis?

Nein.

Im direkten Vergleich mit Alkohol und Nikotin

schneidet sie aber gleich ab, wenn

nicht sogar besser. Gemäss BAG sterben

in der Schweiz jährlich 9500 Menschen

vorzeitig an den Folgen des Zigarettenrauchens.

An den Folgen des Alkoholkonsums

sterben jährlich 1600 Personen, oftmals an

alkoholbedingter Leberzirrhose. Eine höhere

Sterblichkeit bei Cannabiskonsumierenden

ist unbekannt. Eine Suchtgefahr besteht

bei allen Drogen. Bei Cannabis halten Forschende

aber fest, dass die Entzugserscheinungen

schwächer sind als bei Alkohol und

Nikotin.

Verbot und Prävention

Ob Cannabis, Alkohol, Nikotin oder andere

Drogen: Übermass ist immer gefährlich. Daher

ist es für die Gesellschaft umso wichtiger,

in Präventionsmassnahmen zu investieren.

Bei Nikotin und Alkohol geschieht dies

durch breite Aufklärung über die Folgen,

aber auch über Werbeverbote. Zudem soll

die erhobene Steuer den Konsum unattraktiver

machen. Das Verbot von Cannabis hat

seine präventive Wirkung jedoch verfehlt.

Fast ein Drittel der Schweizer Bevölkerung

hat Cannabis schon einmal probiert. Über

200'000 Schweizer*innen geben an, regelmässig

zu kiffen.

Schwarzmarkt und Jugendschutz

Konsument*innen müssen die Droge auf

dem Schwarzmarkt kaufen, was Risiken mit

sich bringt. So können sie sich nie ganz sicher

sein, was sie rauchen. Es kann sich um

mit Tabak, Sand, Zuckerwasser oder chemischen

Substanzen gestrecktes Gras handeln.

Dadurch sind Stärke und Effekt unbekannt.

Im Laden kann jede*r ein Bier kaufen und

weiss genau, es enthält 4.5 Volumenprozent

Alkohol. Konsument*innen können sich auf

die Wirkung einstellen. Bei Cannabis von

der Strasse müssen sie vorsichtiger sein.

Vor zwei Jahren war in Basel synthetisches

Cannabis im Umlauf, mit einer 200-fachen

Wirkung. Der Konsum kann fatale Folgen

haben. Die Stiftung «Sucht Schweiz»

kommt zum Schluss, dass beispielsweise in

den US-Bundesstaaten, in denen Cannabis

legal ist, der Schwarzmarkt langsam zurückgeht.

So würden Jugendliche nicht gezwungen

sein, sich bereits in jungen Jahren in ein

kriminelles Milieu zu begeben.

Ob in der Schweiz das Verbot bleibt

oder eine Legalisierung bevorsteht,

ist offen. Es bleibt spannend, wie sich

die Legislative entscheiden wird. Vielleicht

wird die Konsumentensouveränität

auch bald fürs Kiffen anerkannt. P

05.22

spectrum

17


DOSSIER

Texte Maxime Staedler

Illustration Gwendoline Schenck

Le hacking éthique : en toute

(il)légalité

Le hacking éthique, activité légale, est un aspect méconnu

de la sécurité informatique, qui est souvent confondu – à

tort – avec l’hacktivisme, le plus souvent illégal. Éclairage

avec l’anthropologue David Bozzini.

u début des années 1980 naît ce qu’on

A peut appeler le hacking éthique, dans

une ère pré-internet. De jeunes individu.e.s

doués en informatique s’amusent avec des

programmes et systèmes d’exploitation, et

se plaisent à dénicher les failles et les vulnérabilités

qu’ils renferment. Rapidement,

il.elle.s se mettent à communiquer aux

entreprises concernées – on peut penser à

Microsoft, Lotus… - pour les informer de

ces défaillances afin de les faire corriger car

elles représentent un potentiel danger.:«

Généralement, les entreprises étaient dans

le déni, et le sont parfois encore. La réponse

envers les hackers éthiques a été parfois

violente, que ce soit en attaquant les personnes

légalement, en menaçant de s’attaquer à

elles, ou simplement en ne répondant pas »

résume David Bozzini, anthropologue intéressé

par la sécurité informatique.

Les prémices du hacking éthique

« Au bout d’un moment, ces gens en ont

eu marre de se faire taper sur les doigts

ou d’être complètement ignoré.e.s », poursuit-il.

En 1984, le Chaos Computer Club

(CCC), créé trois ans plus tôt, prévient la

Deutsche Bundespost que son système Bildschirmtext

(BTX, l’équivalent allemand du

minitel, ndlr.) comporte une faille de sécurité,

mais la mise en garde est ignorée par

la poste allemande. Peu de temps après, les

hackers se sont rendu.e.s compte que la poste

avait corrigé cette vulnérabilité et qu’elle

n’existait plus.

Devant ce manque flagrant de considération,

le CCC a trouvé un autre moyen pour

se faire entendre : Utilisant une autre vulnérabilité,

ils.elles ont détourné 134'000

deutschemark sur le compte du CCC, avant

de les rendre le lendemain devant la presse.

L’affaire fait grand bruit, le Chaos Computer

Club se fait connaître et révèle ainsi au

grand public l’existence de failles au sein de

18 spectrum 05.22


ce système de transaction financière réputé

jusque-là sûr : « C’est un des premiers cas de

divulgation publique de vulnérabilités et qui

donne cette image du hacker qui aime bien

s’amuser, titiller le pouvoir et se moquer de

lui, » commente l’anthropologue.

Cet exemple illustre bien la pensée des hackers

éthiques : Leur recherche de vulnérabilité

s’inscrit dans une volonté de contribuer

à la sécurité informatique. Il.elle.s ne

cherchent pas l’enrichissement personnel et

ne poursuivent pas d’activités criminelles.

Internet change la donne

Avec la démocratisation d’internet dans le

courant des années 1990 et au début des

années 2000, ces problèmes de sécurité

informatique deviennent de plus en plus

prégnants, avec des personnes malintentionnées

qui créent des virus en exploitant

les failles révélées par les hackers éthiques.

Il faut préciser que les hackers éthiques contactent

systématiquement les entreprises

et ne divulguent les failles sur des forums

spécialisés qu’en absence de réponse de la

part de celles-ci : « Il y a toujours un déni

des entreprises », relève David Bozzini. De

larges pans d’internet sont ainsi bloqués à

plusieurs reprises, à cause de virus et autres

worms créés par des personnes malintentionnées.

nérabilité qui correspond à leurs attentes.

C’est donc une nouvelle manière de faire

de la sécurité informatique, qui permet de

recevoir des bugs et des vulnérabilités de

l’extérieur et de la part de n’importe qui, et

que les entreprises promeuvent même par le

biais de rémunérations.

Des chasses aux bugs, ou bug bounties, sont

régulièrement organisées à cette fin, et offrent

des primes conséquentes aux hackers

inventif.ve.s. Ces bug bounties existent notamment

dans le domaine de la blockchain

(système permettant notamment aux

crypto-monnaies comme le Bitcoin ou les

contrats intelligents d’Ethereum de fonctionner,

ndlr.) : « La blockchain est une technologie

qui devrait assurer la décentralisation

et la sécurité de l’information, mais qui n’est

évidemment pas invulnérable. Et comme il

y a des enjeux financiers énormes, si un bug

est dans la blockchain, en quelques secondes

des personnes peuvent détourner des milliards

en tout anonymat. » explique l’anthropologue.

Dans la même veine que les bug bounties, des

hacking events sont organisés. Il s’agit d’inviter

les hackers à travailler sur de nouvelles

technologies afin de dénicher des bugs, à

nouveau contre espèces sonnantes et trébuchantes.

De même, il y a de plus en plus

d’entreprises spécialisées dans la sécurité informatique.

Pour n’en citer qu’une, Hackerone

protège Nintendo, PayPal, Toyota, le

département de la défense des États-Unis…

La place de l’hacktivisme

Par comparaison, des groupements tels

qu’Anonymous se désignent eux.ellesmêmes

comme des hacktivistes, et agissent

avec des motifs politiques. « Dans le cas de

ce collectif, ce sont des attaques qui n’impliquent

pas la découverte de nouvelles

vulnérabilités, mais l’utilisation de vulnérabilités

existantes et d’outils qui sont en

libre accès afin d’exercer des activités plus

Les entreprises se sentent donc obligées de

répondre. Petit à petit se met en place une

collaboration difficile entre ces hackers éthiques,

qui reçoivent enfin une part de reconnaissance,

et les entreprises actives dans

l’informatique. David Bozzini constate : « Ce

n’est que depuis très récemment qu’existe un

système qui permet des rétributions pour ce

travail-là. Il y a un marché des vulnérabilités,

un marché défensif qui s’est mis en place il

y a une dizaine d’années. Auparavant, tout

cela était complètement bénévole ».

De nos jours, les géants du net proposent à

n’importe qui d’attaquer leur système contre

rétribution s’il.elle.s trouvent une vulou

moins légales. », analyse l’anthropologue.

Étant donné son arsenal de compétences

journalistiques et techniques, Anonymous

est un des groupements d’hacktivistes les

plus médiatisés. Leur image, dont l’utilisation

comme symbole du masque de V, issu

de comic et du film V pour Vendetta, y est

sans doute pour beaucoup.

La question de l’hacktivisme se décline de

plusieurs manières. Outre Anonymous,

Wikileaks est un emblème majeur de la liberté

de la presse et de la liberté d’informer.

Sa raison d'être est de donner une audience

aux lanceur.euse.s d'alertes et aux fuites d'information,

tout en protégeant leurs sources.

Plusieurs millions de documents relatifs à

des scandales de corruption, d'espionnage et

de violations de droits de l'Homme concernant

des dizaines de pays à travers le monde

ont été publiés sur le site depuis sa création

en 2006. Rappelons que Julian Assange, son

représentant le plus célèbre, est sur le point

d’être extradé aux USA au moment de la rédaction

de cet article.

Citons également Aaron Swartz, fervent

partisan de la liberté numérique qui aura,

entre autres, contribué au libre accès d’articles

scientifiques, avant de se suicider à

l’âge de 26 ans, sous la pression d’un procès

imminent. Enfin, il existe pléthore de

fondations et d’organisations qui militent

pour la liberté sur internet et pour le droit

à la protection des données : Access Now,

Electronic Frontier Foundation ou encore

la Quadrature du Net ne sont que quelques

exemples piochés dans la multitude. Bien

entendu, des individus peuvent être à la fois

hacktiviste et hacker éthique.

Rappelons-nous qu’internet reste un univers

assez jeune et en constante mutation.

Il y a fort à parier que le hacking éthique et

l’hacktivisme ont encore de beaux jours devant

eux ! P

05.22

spectrum

19


DOSSIER

Text Alyna Reading

wie viele wären wir

wie viele wären wir

das verbrechen schläft nie

höchstens im gleichen bett wie du

in zürich

rückt die polizei fünfzehnmal pro tag aus

wegen häuslicher gewalt

in der schweiz

überlebt jede woche eine frau einen mordversuch durch ihren partner

überlebt jede zweite woche eine frau

nicht

dunkelziffer unbekannt

opfer unbenannt

jane doe

jane doe

das sind einzelfälle

bereits sieben einzelfälle bis und mit april

im falle vieler einzelfälle hiesse es womöglich

struktur

sexarbeiterinmuttertransfrau

im strassengrabenflusswohnzimmer

flache gräber

ein mord ist kein «familiendrama»

ein femizid ist kein offizieller begriff in der schweiz

wie viele

wie viele einzelfälle

müssen wir noch ausgraben?

wie viele wären wir

wenn wir nicht eine weniger wären?

jane doe schläft unruhig

staub in den lungen

heiser bis zur trunkenheit

eine faustvoll worte in den himmel

ni una menos verdammt nochmal

¡Ni una menos!

Als Reaktion auf die wiederholten

Femizide in der Stadt Juarez in

Mexiko schrieb Aktivistin und Dichterin

Susanna Chávez 1995: «Ni una

mujer menos, ni una muerta más»

(dt. «Nicht eine Frau weniger, nicht

eine Tote mehr»). Seither wehren sich

Frauen und Transpersonen weltweit

mit diesem Ausruf gegen Femizide

und patriarchale Gewalt.

Der Europarat formulierte 2011 die

«Konvention zur Verhütung und Bekämpfung

von Gewalt gegen Frauen

und häuslicher Gewalt», umgangssprachlich

als «Istanbul-Konvention»

bezeichnet. Diese wertet häusliche

Gewalt explizit als Menschenrechtsverletzung.

In der Schweiz ist die

Istanbul-Konvention 2018 in Kraft

getreten. Dennoch fehlen Erhebungen

darüber, welches Ausmass diese Gewalt

annimmt und welche Ursachen

dafür verantwortlich sind.

Das Projekt «Stopp Femizide» liefert

Statistiken und Aufklärung: «Um Gewalt

gegen Frauen möglichst umfassend

zu dokumentieren, zählen wir

nicht nur Femizide in Folge häuslicher

Gewalt, sondern auch die Femizide,

in denen die Täter keine Beziehung

zu den Opfern hatten, Fälle von rassistischen,

homo-, transphoben und

behindertenfeindlichen Motiven, und

solche an Sexarbeiterinnen.» Ausserdem

fördert das Projekt angemessene

mediale Berichterstattung, deren Fokus

nicht auf den Tätern liegen soll.

Mehr dazu online

bei stopfemizid.ch

20 spectrum 05.22


DOSSIER

Texte Emilia Astorina

Illustration Marie Schaller

Démystifions Time Out

Une structure semi-fermée pour les adolescent.e.s en « rupture ».

Qu’en est-il réellement ?

L

'image d’un établissement pour des jeunes

en difficultés ou en rupture avec la

société pâtit souvent des fausses croyances

de la société elle-même. Si Time Out accueille

effectivement des adolescent.e.s sous

mandat civil ou pénal, ce n’est guère une

structure carcérale.

Time Out c’est quoi ?

Avec la collaboration de la responsable

pédagogique et de la psychologue de l’établissement,

Spectrum se propose d’éclaircir

certains points sur cette structure “semi-ouverte”,

accueillant des adolescent.e.s

pendant 16 semaines. Le principe de Time

Out est avant tout d’établir une évaluation

de la personne admise et de sa situation. Ce

n’est pas un endroit à visée carcérale malgré

le côté semi-fermé de la structure et la

nécessité d’une ordonnance de placement

d’une justice civile ou pénale pour y séjourner.

Comme l’explique la responsable pédagogique

de l’établissement : « les 16 semaines

c’est ce qui définit le temps qu’il nous faut

pour l’observation, l’évaluation et l’intervention

et puis après pour concrétiser les

projets et la suite pour qu’elle soit pérenne

». L’interdisciplinarité est de mise puisque

les jeunes admis.e.s bénéficient notamment

de l’accompagnement d’éducateur.trice.s ,

d’une psychologue, d’une art-thérapeute,

d’un enseignant spécialisé, mais également

d’une pédopsychiatre consultante.

Comment travaille-t-on à Time Out ?

S’il y a une chose primordiale et fondamentale

pour les professionnel.le.s qui travaillent

dans l’établissement, c’est d’établir un

lien de confiance avec le.la jeune. En effet,

la psychologue de Time Out, Madame Uva

insiste sur ce point : « Le lien social est notre

premier outil de travail. C’est un peu ça qui

permet de proposer des choses à ces jeunes

et de faire en sorte qu’ils.elles y adhèrent.

C’est quelque chose qui se crée au fil des semaines.

Au début, lorsque le.la jeune arrive,

il.elle est plutôt dans la contrainte et plus on

avance dans le placement, plus il.elle accepte

l‘aide. Il y a même des jeunes qui ont de

la peine à partir car le lien est assez intense,

parce qu’ils.elles sont tout le temps là, les

éducateur.trice.s sont tout le temps avec eux

.elles et la “semi fermeture” permet aussi ce

lien. Sinon certain.e.s seraient dans la fuite ».

À cela, la responsable pédagogique, Madame

Brunisholz ajoute : « Certain.e.s’imaginent

que Time Out est une structure carcérale,

et ils.elles se demandent comment dans

un cadre fermé comme celui-là -parce que

nous sanctionnons parfois les jeunes -, on

peut être dans le lien ». Elle met l’emphase

sur l’effet catalyseur qu’un cadre normatif

peut avoir : « Être tout le temps dans la fuite,

ça ne les aide pas à être des adolescent.e.s

ou des adultes épanoui.e.s. Il y un aspect

comportementaliste et prédictible, ils.elles

savent que quand il y a un « non », c’est un «

non ». Et quand le lien prend, c’est fort. Dix

ans après, certain.e.s nous donnent encore

des nouvelles et viennent ici nous voir ».

Pour ce qui est du quotidien à Time Out, les

journées sont toutes rythmées de la même

manière. Il y a des heures fixes et des activités

diverses qui sont entrecoupées par des

moments en chambre. Les repas sont pris

en commun et les activités sont proposées

en groupes de deux, trois au maximum. Elles

permettent d’établir une évaluation des jeunes

et ne sont pas purement occupationnelles.

« Elles servent à faire un premier bilan

d’observation et d’évaluation des jeunes et,

dans un second temps, ces mêmes activités

seront reprises dans des projets personnels.

De plus, elles sont souvent des découvertes

pour eux.elles et les aident à trouver aussi ce

qu’ils.elles aiment. »

Les jeunes ont également des entretiens individuels

et adaptés à leurs besoins et leurs

compétences.

Après Time Out

Selon la responsable pédagogique : « ici

on essaie de les outiller pour la suite. Mais

on doit aussi faire face aux réalités extérieures

de ce qu’on leur propose. Certains

bénéficiaires auront encore besoin de professionnel.le.s

autour d’eux ». À cela sa collègue

ajoute : « C’est aussi pour ça les seize

semaines, ils.elles ont besoin d’être un peu

plus outillé.e.s et les interventions avec eux.

elles leur permettent aussi d’être un peu plus

solides à leur sortie de Time Out et la transition

vers autre chose peut se faire plus en

douceur également. Car au final, c’est quand

même très protégé comme contexte, même

si les jeunes ne le disent pas. La “semi-fermeture”

fait un peu un effet « cocon » et la

réalité extérieure peut aussi être violente

parfois. »

Finalement, tout ceci montre bien que

l’image de Time Out et des “jeunes en rupture”

est altérée par des stéréotypes finalement

assez éloignés de la réalité... P

05.22

spectrum

21


GRÜNES BLATT

Text Oliver Clemente

Illustration Unsplash

Kompostieren ja, aber wo?

Wo man Grüngut in Freiburg entsorgen kann und warum

dies wichtig ist.

Bestimmt haben sich schon viele Studierende

in Freiburg gefragt, wo sie ihre

Küchen- und möglicherweise Gartenabfälle

entsorgen können. Zu oft finden sich diese

stofflich wertvollen Abfälle im normalen

Hauskehrrichtsack wieder. So enthält ein

durchschnittlicher Kehrrichtsack in der

Schweiz ungefähr einen Drittel Bioabfälle.

Problematisch ist dies insofern, als die Stoffe

sinnvoll verwendet werden könnten, statt

sie einfach mit dem Hausmüll zu verbrennen

und dabei unnötig CO2 freizusetzen.

Organische Abfälle finden einerseits als

Dünger im Garten oder der Landwirtschaft

Verwendung. Dazu müssen die Abfälle kompostiert,

das heisst von Kleinstlebewesen zu

nährstoffreichem Humus zersetzt werden.

Gemäss «Swissrecygling» erhöht Hummus

die Rückhaltefähigkeit von Wasser, ist bodenverbessernd

und kann so den Einsatz

von chemischem Dünger vermindern. Andererseits

kann organischer Abfall aber

auch zu Biogas umgewandelt werden und

damit als erneuerbare Energie zum Heizen

oder zur Stromproduktion genutzt werden.

Wo entsorgen?

In der Stadt Freiburg gibt es unterschiedliche

Möglichkeiten Küchen- und Gartenabfälle

zu entsorgen. So bietet der Botanische

Garten der Universität Freiburg die kostenlose

Entsorgung von organischen Abfällen

an. Durch eine trichterförmige Röhre rutschen

die mitgebrachten Küchenabfälle direkt

auf den Kompost des Gartens. Erlaubt

sind dabei weder Speisereste noch Etiketten

oder Teebeutel. Auch kompostierbare

Abfallsäcke dürfen nicht auf dem Kompost

deponiert werden. Diese können in bereitgestellte

Abfalleimer geworfen werden.

Eine weitere Möglichkeit ist, das Grüngut

durch die Stadt abholen zu lassen. Jeden

Dienstag sammeln Angestellte der Stadt

Freiburg die organischen Abfälle ein. Dafür

muss ein normierter Grüncontainer mit einer

offiziellen Klebeetikette (und Andresse

des*r Besitzer*in) vor 06:45 Uhr am Strassenrand

deponiert werden. Wie der Bota-

nische Garten verbietet auch die Stadt Freiburg

die Entsorgung von Speiseresten und

kompostierbaren Abfallsäcken. Als dritte

Möglichkeit kann Grüngut direkt zur Sammelstelle

Neigles unterhalb der Poyabrücke

gebracht werden, wo es später zu Biogas

oder zum sogenannten Reifekompost für

die Landwirtschaft umgewandelt wird.

Für nicht wenige Studierende scheinen diese

Möglichkeiten aber unpraktisch zu sein,

sei es, weil sie entweder zu weit weg vom

Botanischen Garten oder der Sammelstelle

Neigles wohnen oder aber, weil sie als Wochenaufenthalter*innen

und Mieter*innen

vom Entscheid der Immobilienbesitzer*innen

abhängig sind, ob ein Grüncontainer in

ihrem Quartier angeschafft wird oder nicht.

Städtische Umfrage

Den Freiburger Behörden scheint das Problem

des ungenügenden Angebots zur Entsorgung

von Küchen- und Gartenabfällen

bekannt zu sein, wie eine im Sommer 2020

durchgeführte Umfrage der Stadt nahelegt.

Auf die Frage, ob es einen Abfall gebe, über

den man nicht wisse, wie er zu entsorgen

sei, war Kompost- Grün- und Lebensmittelabfälle

mit 38% die meistgenannte Antwort.

Auf die Frage welcher Hausmüll direkt bei

den Haushalten gesammelt werden sollte,

gaben 40% der Befragten Grünabfälle an.

Schliesslich verneinten 49% der Befragten

Stadtfreiburger*innen die Aussage, dass genügend

Arten von Abfällen an den Sammelstellen

der Stadt gesammelt werden. Alle

diese Antworten weisen darauf hin, dass das

jetzige Grünabfallmanagement der Stadt

Freiburg von einem erheblichen Teil der Bevölkerung

als nicht ausreichend betrachtet

wird. Als Reaktion auf den Mangel hat das

Centre Fries einen öffentlichen Kompost

aufgestellt, in dem Studierende ihren Kompost

(ohne Zitrusfrüchte, die schwerer abbaubar

sind) entsorgen können. Doch auch

das Fries kann den städtischen Bedarf nicht

abdecken. Es wird höchste Zeit, dass die Behörden

ein angepasstes Grüngutkonzept in

Freiburg einrichten. Und bis dahin erspäht

man wohl in der Nacht von Sonntag auf

Montag hier und da Studierende, die durch

die Strassen huschen, um ihren Kompost

entgegen aller Vorschrift in der nächstgelegenen

Grüntonne (übrigens oft neben Restaurants

anzutreffen) zu entsorgen. P

22 spectrum 05.22


PAGE VERTE

Texte Adeline Mougel

Illustration Adeline Mougel

GIEC 2022 : c’est maintenant qu’il

faut agir !

Il vaut mieux prévenir que guérir. Il est moins coûteux et plus efficace

d’agir en amont comme l’atteste le 6e volet du GIEC. Spectrum

examine ce rapport d’un peu plus près.

Qu’est-ce que le GIEC ?

Depuis 1988, le groupe d’experts

intergouvernemental sur l’évolution du

climat (GIEC) réunit des scientifiques du

monde entier. Ces volontaires alertent les

gouvernements et les populations sur le climat.

Pour ce faire, l’organisation analyse le

changement climatique. Des conséquences

sont scientifiquement prouvées, des scénarios

d’évolutions sont émis et des stratégies

d’adaptation possibles sont imaginées à travers

le monde.

Le rapport du GIEC n’a pas pour vocation

de mener des études scientifiques sur le climat

et cherche au contraire à synthétiser

près de 14'000 publications scientifiques

rédigées par plus de 250 auteurs..

Qu’est-ce que le rapport du GIEC ?

Le rapport du GIEC contient 3 volets. Le

premier analyse l’état de la planète Terre et

le changement climatique. Le second volet

porte sur l’impact du réchauffement climatique

sur les écosystèmes régionaux et mondiaux.

Le dernier volet se concentre sur les

solutions possibles.

Catastrophes météorologiques, montée

des eaux, sécheresse, famine, maladies, les

conséquences du réchauffement climatique

sont multiples. Qu’est-ce qui peut être retenu

de ce dernier rapport du GIEC ?

L’activité humaine

D’après le sixième rapport du GIEC, l’activité

humaine ne joue plus un rôle « extrêmement

probable » sur le réchauffement

climatique. Elle est désormais « certaine »

comme les scientifiques l’affirment : « les

augmentations observées des concentrations

de gaz à effet de serre depuis environ

1750 sont, sans équivoque, causées par les

activités humaines 1 ».

Un œil sur le méthane

Le méthane est le deuxième gaz à effet de

serre qui dégrade la couche d’ozone. Celleci

est essentielle car elle protège des rayons

solaires ultraviolets.

L’élevage de bétail est aussi responsable en

grande partie de l’émission de cette particule

nocive tout comme les énergies fossiles,

les déchets et les décharges. À noter que

l’émission de méthane croît régulièrement

depuis des décennies et qu’elle réchauffe

plus vite la planète que le CO2.

Des puits de carbones insuffisants

Les forêts et les océans absorbent le dioxyde

de carbone. Ils représentent des puits de

carbone. Les émissions de CO2 sont supérieures

aux capacités d’absorption ce qui explique

le manque d’efficacité des réservoirs

naturels.

Des espaces naturels vont fleurir

Reforestation, maintien des zones humides,

préservation et entretien des puits de

carbone, transformation des pratiques agricoles

et de la gestion des sols, les solutions

sont multiples et nécessaires pour la transition

écologique. Elles ne sont envisageables

qu’avec des changements structurels

au niveau politique, social et économique.

Le rapport du GIEC met l’emphase sur la

gestion des espaces naturels, le but étant

d’absorber l’excédent de carbone circulant

dans l’atmosphère.

+ 1.5°C se rapprochent à grand pas

Si nous voulons limiter le réchauffement à

1.5 degré, il faut atteindre la neutralité carbone

d’ici 2050. Le plus tôt est le mieux.

Pour atteindre cet objectif, les expert.e.s du

GIEC s’accordent sur le fait que les émissions

devraient atteindre leur pic en 2025 au

maximum, mais il est fort probable qu’elles

l’atteignent dès 2022. L’une des grandes

priorités est de baisser progressivement

les émissions de CO2 et de méthane afin

de parvenir à cet équilibre. Chaque année

supplémentaire sans réduire les émissions

de gaz à effet de serre augmente les risques

climatiques. Ce qui engendre des coûts plus

élevés supportés par la collectivité.

On vit tous.tes sur la même planète. C’est

pourquoi chaque action, à son échelle,

compte. Recyclage, alimentation moins carnée,

économie d’eau et d’électricité, chaque

bonne action aide à baisser son empreinte

carbone pour que la planète, et donc la société,

en bénéficie… P

Un temps d’action limité

« Les éléments scientifiques sont sans

équivoque : le changement climatique

menace le bien-être de l’humanité et

la santé de la planète. Tout retard dans

l’action mondiale concertée nous ferait

perdre un temps précieux et limité pour

instaurer un avenir viable», Hans-Otto

Pörtner, physiologiste et biologiste marin.

1 Rapport GIEC 2022: https://climate.selectra.com/fr/actualites/rapport-giec-2022

05.22

spectrum

23


SEXUALITÄT

Text Franziska Schwarz

Illustration Emanuel Hänsenberger

Wenn Fantasien die

Wirklichkeit bestimmen

Fanfiction ist eine beliebte Art, um Lieblingsfilme, -bücher und

mehr zu ergänzen. Sex kommt dabei nie zu kurz.

enn Jugendliche regelmässig am

W Abend in ihrem Bett sitzen und Pornos

schauen, machen sich alle Sorgen. Dies

vermittelt den Jugendlichen womöglich ein

verzerrtes Bild von Sex und Beziehungen.

Wenn jemand aber jeden Abend im Bett

sitzt und eine Fanfiction darüber liest, wie

eine gewöhnliche Teenagerin an One Direction

verkauft wird und sich über mehrere

Kapitel in einen der englischen Sänger verliebt,

erregt das kaum Aufsehen. Verwunderlich,

wenn wir bedenken, wie sexuell

explizit diese Geschichten sein können und

wie jung manche sie lesen. Auf Webseiten

wie Wattpad, Archive of our own (Ao3)

oder auch Tumblr kann jede und jeder geschriebene

Pornographie finden. Der Fantasie

sind dabei keine Grenzen gesetzt. Obwohl

Amateur*innen die Werke auf diesen

Seiten schreiben, können sie den Blick der

Leser*innen auf Sex und Intimität bis ins Erwachsenenleben

stark beeinflussen.

"Porn Without Plot"

Fanfiction kann als geschriebene Pornographie

gesehen werden. Viele der Autor*innen

bezeichnen ihre Werke selbst als Porno.

Fanfiction stellt für einige den ersten Kontakt

mit Sex dar. Wenn Jugendliche keine

umfangreiche sexuelle Aufklärung erhalten

haben, kann also Fanfiction beeinflussen,

wie sie Sex und Intimität wahrnehmen. Vergewaltigung,

toxische Beziehungsstrukturen

und brutale Darstellungen von Sex sind

oft zu finden, ohne dass diese kritische reflektiert

werden. Bei einer Umfrage der Universität

von Ontario in Kanada bestätigten

die befragten Student*innen, dass diese Geschichten

sich darauf ausgewirkt hatten, wie

sie Intimität im echten Leben wahrnahmen.

Die Student*innen sagten jedoch, dass nicht

das Lesen selbst negative Folgen hatte, sondern

der Fakt, dass sie nicht darüber reden

konnten. Fanfiction ist mit viel Scham verbunden.

Wenige Leute die Fanfiction lesen

oder sogar schreiben, erzählen offen davon.

Die gelesenen Fantasien werden im eigenen

Kopf weiterentwickelt und können bestim-

men, wie Sexualpartner*innen ausgewählt

werden. Umso problematischer ist dies,

da "Violence", "Abuse", "Non-Consensual"

und "Rape" zu den 100 meistgebrauchten

Schlagwörtern auf Ao3 im Jahr 2021 zählten.

Eine schwierige Situation entsteht,

wenn die sexuellen Extreme, die in Fanfiction

vorkommen können, nicht angemessen

und offen angesprochen werden.

Ein Mittel zur Selbstentdeckung

Frauen sind die dominierende Kraft in der

Fanfiction-Welt. Deshalb ist es für viele ein

Ort, an dem sie ihre eigene Sexualität besser

ausleben können. Vor allem im Vergleich

zu traditionellen Pornos schafft erotische

Fanfiction einen Platz, in dem weibliche

Anliegen im Mittelpunkt stehen. Es ist kein

Wunder, dass gerade junge Frauen, die ihre

sexuellen Bedürfnisse zum ersten Mal entdecken,

sich Fantasien hingeben, in denen

ihre Lieblingsfiguren oder Stars ihnen ihre

volle Aufmerksamkeit schenken. Dies umfasst

in erotischen Fanfictions nicht nur

den beschriebenen Sex, sondern auch die

darum entwickelten Beziehungen. Sogar

die Geschichten, die selbst von den Autor*innen

als Porno beschrieben werden,

bieten eine Handlung und Hintergründe

für die Figuren.

Das Darstellen von extremen Situationen in

Fanfiction kann auch positiv sein. Fanfiction

kann einen Raum schaffen, in dem diese Extreme

auf ethische Art und Weise erkundet

werden können. Anders als bei visueller

Pornographie, geschieht alles im Kopf der

Leser*innen, ohne Schauspieler*innen zu

schaden. Ausserdem hat Zustimmung in

Fanfiction einen grösseren Wert als in anderen

erotischen Medien. Lange ermöglichte

nur Fanfiction LGBTQ+ Fans sich in ihren

Lieblingsgeschichten repräsentiert zu sehen.

LGBTQ+ Charaktere mit glücklichen

Geschichten waren und sind auch heute

noch nicht sehr verbreitet, vor allem in den

grossen und erfolgreichen Medienfranchisen.

Trotz problematischer Aspekte bietet

erotische Fanfiction für viele – wenn sie

angemessen kontextualisiert und enttabuisiert

wird – eine Alternative zu klassischer

Pornografie. P

Einen

ausführlicheren

Artikel zum Thema

findet ihr hier

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SEXUALITÉ

Texte Marine Lanzi

Illustration Marine Lanzi

Le massage érotique, c’est fini !

Depuis plusieurs années, la massothérapie est devenue une véritable

pratique médicale, reconnue pour ses nombreux bienfaits.

a massothérapie représente l’une des

L plus anciennes formes de thérapie.

Elle remonte à l’Antiquité, notamment en

Orient, dans les médecines traditionnelles

chinoises et indiennes. Le massage était pratiqué

pour favoriser la santé et la guérison,

tout en étant associé aux huiles essentielles

et aux herbes thérapeutiques. En Occident,

avec la montée du christianisme, la pratique

ne fut plus valorisée, malgré les preuves de

ses nombreux bienfaits. Le christianisme

condamnait la pratique du toucher, qu’il jugeait

inappropriée. Le côté semi-sexuel et

ambigu du massage l’a rapidement associé à

une pratique érotique et immorale, perdant

de fait sa valeur thérapeutique.

Mais, depuis plus de vingt ans , la massothérapie

est peu à peu associée à un moment

de détente. Le massage devient un outil essentiel

à la routine beauté et bien-être de

beaucoup d’individus. Surtout depuis le début

de la pandémie, les instituts et les salons

de massage remarquent une augmentation

du nombre de visiteur.euse.s. Avec le confinement,

les individus ressentent de plus

en plus le besoin de prendre du temps pour

eux. La vision du massage comme une pratique

érotique, c’est fini ! Et pour les professionnels.les

c’est un soulagement.

Poser un cadre professionnel au massage

Comme le dit Megan Pillonel, massothérapeute

et esthéticienne à l’Institut Pause

Douceur de Fribourg : « je peux comprendre

l’idée sexuelle du massage, avec le toucher, la

caresse, cela peut vite partir dans la sexualisation

du geste. Après, je pense que c’est

dans la manière de présenter le massage et

de l’expliquer, qu’on évite le malentendu. »

Ainsi, l’une des meilleures approches pour

éviter la confusion avec un massage érotique

se trouve dans le type de discours et la présentation.

Le fait de parler et d’expliquer le

déroulement de la séance permet de poser

un cadre clair, et d’indiquer qu’il ne s’agit pas

d’un lieu propice aux massages sexuels.

Le consentement du toucher n’est donc pas

explicitement évoqué. Il est sous-entendu

au travers du professionnalisme du-de la

praticien.ne. De manière générale, la séance

commence par une explication du déroulement

du massage, des zones qui vont être

massées, et des habits à retirer et ceux à garder,

avant la séance. En presque dix ans de

carrière, Megan déclare : “ Je n’ai jamais eu

de remarques sexistes, je ne sais pas si c’est

de la chance ou quoi, mais les hommes qu’on

reçoit ont toujours été dans la bienveillance.

” Elle précise tout de même qu’il existe

quelques instituts qui préfèrent arborer une

affiche sur la porte avertissant qu’il ne s’agit

pas d’un lieu pour les massages érotiques.

L’évolution de l’idée du massage

Depuis les dix dernières années, Megan a

pu constater une évolution des mentalités,

même si elle admet que : “ les hommes sont

parfois gênés de venir la première fois. Ils

doivent quand même entrer dans un endroit

qui, à la base, est dédié plutôt aux femmes.

” Le massage n’est plus simplement réservé

aux sportifs, mais s’ouvre à différentes méthodes.

En effet, le métier de masseur-se est

une profession en expansion. D’une part,

il existe actuellement différents types de

massage : californien, ayurvédique, suédois,

énergétique, etc… D’autre part, de nombreux

hommes pratiquent la massothérapie. De

fait, l’arrivée des hommes, dans la profession,

a permis d’atténuer l’impact des stéréotypes

sexuels associés aux masseuses.

Autre aspect important de l’évolution du

métier de masseur-se, de plus en plus de

médecins et de spécialistes recommandent

la massothérapie, comme une médecine alternative.

La démocratisation de la pratique

dans les cercles professionnels permet également

de la rendre plus légitime.

Megan de conclure: « Il y a dix ans, il y avait

plus une image sexuelle du massage, tandis

que maintenant, la massothérapie est devenue

une banalité. Heureusement, cette

image a un peu évolué... ». P

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ANIMAE LIBERAE

Text und Illustration Mara Wehofsky

2112 - The colony

verything and everybody is synthetic

E here: only the richest of the rich could

afford to leave the dying earth behind. Everything

here had to be built, and everything

needed had to be brought. But everything is

not enough anymore, for nobody here.

The flat and soil-red buildings are our new

home now. Everybody knows everybody.

For some, the arrival on this red stone flying

through space was difficult, they had been

used to glamor and glory, but life here is better

described as hard and boring. Money as

a concept has been abandoned.

Everybody here is a scientist. We harvest

our vegetables, grains, and fruit inside of big,

perfectly round holes filled with bright white

synthetic soil; every single item looks the

same, nothing has a smell. Well, that is not

true. Smell has become something foreign

to us, as the breathable air inside our station

stinks because of the filtering chemicals

used to make it breathable. To put it better,

everything stinks of metal and oil.

Everybody needs to work, everybody contributes

to keeping us alive, and every breath

taken by anybody is a fight against the sheer

emptiness surrounding us. We fight against

an atmosphere so deadly to us it becomes

ironic at times. But laughing is something

people here hardly do. We are supposed to

laugh when we are finished building a place

we could call home.

At night we sit together. The dark sparkly

sky is something everybody has memorized

here, and we look up to find earth, small as

any other star. Together we admire her, in

silence.

Everybody here knows the painful truth.

And we all feel it, inside of us, as we deeply

drown in loneliness, all together. Humanity

thought that this would be our start as

an intergalactic force, conquering the cosmos,

victory after victory. Humanity never

thought it might be like this, trying to live

inside of death itself. Humanity thought it

would be easy, and prestigious. But in reality,

we humans are overcoming what it once

meant to be human. We must build our new

heaven, in this red and dry world, but it will

always stink of metal and oil.

Because we thought that going away would

be easy. We are infants who lost their mother.

We chose it to be this way.

The colony is our last chance. P

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COUP DE GUEULE

Texte Joan Laissue

Photo Pixabay

Bonheur, amour. Antagoniste

ou consubstantiel ?

« L’expérience nous enseigne que bonheur et jouissance sont de pures

chimères qu’une illusion nous indique au loin ; qu’au contraire la souffrance,

la douleur sont réelles, qu’elles se font connaître elles-mêmes

immédiatement sans avoir besoin d’illusion et de délais. » A. Schopenhauer

l est en effet assez complexe de penser

I qu’Arthur Schopenhauer puisse proposer

une pensée eudémonique décente de par le

pessimisme qu’on lui reconnaît. Pourtant, ce

penseur complet a pris soin de s’attarder sur

la question. Selon lui, le bonheur est une notion

négative, c’est-à-dire, l’inverse d’un état

naturel. Douleur, souffrance, ennui, envie et

angoisse sont intrinsèquement liés à la condition

humaine qui porte en elle la Volonté

et ses désirs. Le bonheur ne serait alors par

définition que l’absence inédite de déplaisir

et de souffrance. Ce phénomène se contemple

directement dans la conception du

désir. Ce dernier suscite souffrance et ennui

lorsqu’il ne peut être satisfait. Mais dès sa

satisfaction, le déplaisir ne s’évanouit qu’un

très bref instant avant de laisser place à une

quête nouvelle de satisfaction. C’est ainsi

que, proportionnellement à la nature de l’individu,

il n’y a que l’instant d’où intervient

le trouble émotionnel - au sein de l’existence

ordinairement morne - qui nous émeut

de manière perceptiblement forte, qu’il en

soit d’une profonde morosité ou d’une vive

allégresse. Mais à nouveau, cet état, aussi

sensible puisse-il être, cessera en des délais

très brefs ; l’illusion se dissipe. En résumé,

nous pourrions exprimer cette pensée par

la doctrine aristotélicienne suivante : « Le

sage n’aspire pas au plaisir mais à l’absence

de souffrance ».

Mais est-il totalement inconcevable d’imaginer

une ivresse existentielle ? Une ontologie

immanente d’une jouissance objective ?

Dépasser l’amour ?

Nietzsche proposait alors comme sortie

de cette condition précaire de souffrance,

l’acceptation et même l’affirmation de ces

aspirations naturelles au bonheur, en les dépassant

alors. Mais cet amour de son propre

sort, n’est-il pas à nouveau, un stratagème de

la nature afin de ne plus ressentir ce dégoût

constant ?

Le monde des représentations n’est que l’expression

du monde de la volonté, c’est-à-dire,

une illusion constamment entretenue par

«L’amour, c’est l’ennemi ; [..] le

Génie de l’espèce est un industriel

qui ne veut que produire.

Il n’a qu’une pensée, pensée

positive et sans poésie, c’est la

durée du genre humain»

Arthur Schopenhauer

la condition humaine. S’il y a un sujet philosophique

des plus axiomatiquement acceptés,

c’est certainement l’amour. Ce dernier

serait en effet chimérique, un « au-delà »

intellectuel, une transcendance toute particulière.

C’est certainement ce qui fait qu’un

examen métaphysique de l’amour est chose

particulièrement complexe et de facto contraire

à l’ordre naturel. Si une telle opinion

est réversive, elle devient nécessaire lors de

l’analyse de notre paradigme sur l’amour. Si

celui-ci n’est en effet que l’instrumentalisation

de la volonté conséquemment à la condition

humaine afin d’immortaliser l’espèce, il

faut dès lors conjecturer que l’« intellĕgĕre »

n’est en mesure que de donner une opinion

favorable aux phénomènes qui elle-même la

conçoivent. Comme d’après la proposition

de Nietzsche : « Il y a toujours un peu de

folie dans l'amour mais il y a toujours un peu

de raison dans la folie. » ; il faut également

se demander si accepter la fatalité du genre

humain n’édifie pas également une pertinence

alors inexpérimentée ? Une expérimentation

éclairée et lucide de la fantasmagorie

élaborée par notre nature intrinsèque n'a-telle

pas un intérêt existentiel et nécessaire à

l’étude ontologique du genre humain et de

ses affects ? Ou alors, cette nature, doit-on la

nier pour avoir accès aux plus hautes sphères

de la raison et de l'objectivation (pour

autant qu’elles existent) ? P

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KRITIKEN

Mord und Todschlag – Nichts für

schwache Nerven!

lles rund um Verbrechen, Mord und Todschlag

A ist Thema des internationalen True Crime Podcasts

der deutschen Journalistinnen Linn Schütze

und Leonie «Leo» Bartsch. True Crime, das bedeutet

die Fälle sind nicht erfunden, sondern beruhen

auf wahren Begebenheiten, die die beiden recherchiert

haben. Einmal in der Woche veröffentlichen

sie eine Folge auf Spotify, die aber auch über Apple

Podcast und weitere Anbieter zugänglich ist.

Die Fälle handeln von international bekannten Serienmörder*innen

wie beispielsweise Ted Bundy

oder erschütternden Morden, wie derjenige der

«Black Daliah». Aber sie greifen auch Leos Lieblinge

auf: ungeklärte Fälle, sogenannte „Cold Cases“.

Die beiden decken ebenfalls weniger populäre Fälle

auf, die bisher nur am Rande der Öffentlichkeit behandelt

wurden, aber nicht weniger grausam sind.

Der kolumbianische Drogenbaron Pablo Escobar ist

weltbekannt. Die Tatsache, dass sein Geschäft und

seine Machenschaften auf dem Fundament stehen,

das die Kolumbianerin Griselda Blanco gelegt hat,

wissen die Wenigsten. Der Podcast fasst die Fälle

übersichtlich zusammen und setzt sie stets in einen

zeitlichen und historischen Kontext.

Doch was macht diesen True Crime Podcast aussergewöhnlich?

Leo und Linn trinken dazu meistens Wein oder andere

alkoholische Getränke. Das gefällt womöglich

nicht allen und führt teilweise zu unangebrachten

oder absurden Witzen. Aber eines ist klar, es lockert

die Stimmung auf und das ist bitter nötig. Denn die

Fälle, die sie in ihrem Podcast aufrollen sind nichts

für schwache Nerven!

In meinen Augen eine der spannendsten Folgen

handelt von der bereits erwähnten Kolumbianerin

Griselda Blanco und trägt den Titel: «Die Kokainkönigin:

Warum hat Griselda Blanco keine eigene

Netflix Serie?». Wenn Ihr wissen wollt, was in den

kolumbianischen Drogenkartells vor Pablo Escobar

geschah, wie es dazu kam, dass Griselda Blanco bereits

als Jugendliche ihren ersten Mord beging und

wie sie zu ihrem Beinamen „The Godmother“ kam,

drückt Play. In diesem Sinne, wie es Linn und Leo

sagen würden: «Cheers!»

Ella Lory

Mord auf Ex

Leonie Bartsch & Linn Schütze

2019 - heute

120 Episoden

Im Kopf einer Psychopathin

ch nehme dir das, was du mir angetan hast, nicht

I übel. Du warst mir so lange ein perfekter Ehemann,

bis du es nicht mehr sein konntest. Und du

warst der beste Vater der Welt. Daran gibt es keinen

Zweifel. Ich liebe dich. Sogar jetzt noch.» Sind das

die letzten Worte einer Psychopatin oder doch nur

einer liebenden Ehefrau?

Colleen Hoover ist für ihre emotionalen Liebesromane

bekannt, aber mit dem Buch Verity hat sie

einen hervorragenden Psychothriller geschrieben,

den man einfach nicht aus der Hand legen kann. Er

bringt Dich dazu an der Wahrheit zu zweifeln und

erhält die Spannung bis zum Schluss aufrecht!

Verity handelt von der jungen Autorin Lowen Ashleigh,

die ein Angebot bekommt, das sie unmöglich

ablehnen kann: Sie soll die gefeierten Psychothriller

von Starautorin Verity Crawford zu Ende schreiben.

Diese ist seit einem Autounfall, der unmittelbar auf

den gewaltsamen Tod ihrer beiden Töchter folgte,

geistig nicht mehr ansprechbar.

Lowen akzeptiert – auch, weil sie sich zu Veritys

Ehemann Jeremy hingezogen fühlt. Während ihrer

Recherchen im Haus der Crawfords findet sie Veritys

Tagebuch und liest darin Erschreckendes: Hinter

der Maske der gefeierten Starautorin verbirgt

sich eine zutiefst gefährliche Psychopathin, die die

Mitschuld am Tod ihrer eigenen Töchter trägt und

auch ihren eigenen Unfall inszeniert hat. Je mehr sie

im Tagebuch liest, desto mehr denkt sie über Verity

Crawford zu erfahren, doch ist es die Wahrheit?

Selten hat mich ein Buch so gepackt wie dieses hier.

Hoover hat es wirklich geschafft die Sicht einer Psychopatin

so spielerisch leicht darzustellen, dass man

selbst beim Lesen das Gefühl hatte in Veritys Kopf

zu sein.

Zwischen Hass, Verachtung und natürlich etwas Romanze

bietet dieses Buch alles, was ich mir erhofft

habe. Ich empfehle das Buch allen, die nicht vor Nervenkitzel

und etwas Wahnsinn zurückscheuen und

natürlich etwas Romantik vertragen können.

Lea Müller

Verity

Colleen Hoover

2020

368 Seiten

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CRITIQUES

Furies Nocturnes

es traits de Robert de Niro, Jodie Foster, Harvey

L Keitel et Cybill Shepherd ont sculpté une œuvre

majeure nommée Taxi Driver . Ce film, réalisé par

Martin Scorsese, est sorti en 1976. Il fait partie des

pionniers dans le genre du drame psychologique.

En effet, l’histoire porte une attention particulière

sur la psychologie de Travis Bickle, incarné par

Robert de Niro. Ce dernier revient de la guerre du

Viêt Nam. Solitaire, dépressif et victime d’insomnie,

Travis Bickle devient chauffeur de taxi nocturne

pour occuper ses nuits. Il fait ensuite la rencontre

de Betsy.

La singularité du protagoniste la convainc de prendre

un café avec lui, puis un rancard. Toutefois, il n’y

a aucune suite puisqu’elle est offensée par l’endroit

incongrue où Travis l’emmène, un cinéma pornographique.

Rejeté et dépressif, ses pensées s’assombrissent

et son dégoût pour New York s’accroît.

Derrière son volant, nombre de crimes se déroulent

sous les yeux de Travis Bickle. Soudainement, le

film prend un tournant. Le protagoniste décide de

nettoyer la ville des délinquants et ce, à sa manière.

Il achète de multiples armes illégalement. Il se prépare

physiquement et mentalement à combattre. «

C’est à moi que tu parles ? » prononcé plusieurs fois

devant le miroir est une scène, improvisée par de

ls ne font plus de films romantiques feel good

"Icomme dans le début des années 2000”. Laissez-moi

alors poser un genou à terre et vous présenter

Marry Me.

Un couple surprenant et improbable est apparu sur

les grands écrans en février 2022. Jennifer Lopez

dans le rôle d’une pop star de renommée mondiale

qui lui va si bien et Owen Wilson en professeur de

maths à la vie tranquille.

Basé sur le roman graphique de Bobby Crosby publié

en 2012, le film met en scène l'histoire d’amour

entre Kat Valdez et Charlie Gilbert. Kat Valdez et

Bastian, un couple de chanteurs de musique latine

extrêmement célèbre, prévoient de se marier en

chantant leur titre Marry Me lors d’un de leurs concerts.

Plus qu’une simple mise en avant publicitaire,

c’est l'occasion pour Kat de faire oublier au monde

ses deux divorces et de redorer son image. Mais en

plein concert elle apprend que Bastian l’a trompée.

Désespérée, elle choisit d’épouser un membre du

public portant une pancarte sur laquelle est inscrit

Marry Me, et dont le propriétaire n’est autre que

Charlie Gilbert (Owen Wilson). Pour le bien de sa

réputation, Kat propose de rester mariée et Charlie

accepte cette relation avec curiosité et bienveillance.

S'ensuit une série d’événements qui rapprocheront

l'improbable couple. Mais la relation entre

Niro, devenue culte. Le film dans son ensemble est

d’ailleurs un classique. Solitaire et incompris, Robert

de Niro nous offre une remarquable prestation.

On vit à travers ses yeux ce monde torturé, fou et

sombre. Perdu, souffrant et incompris, il ne se sent

à sa place nulle part et il ne sait pas comment agir

dans de nombreuses circonstances, au travail ou

face aux femmes. Ce qui explique les nombreuses

maladresses du protagoniste tel qu’emmener Betsy

dans un cinéma pornographique. Il ne comprend

pas les conventions sociales. Je salue la prestation

de Cybill Shepherd qui incarne Betsy. Jodie Foster

excelle aussi dans le rôle d’Iris Steensman, jeune

prostituée effrontée et rebelle. Il est déjà possible

de flairer le talent de la jeune actrice âgée de 12 ans

seulement à l’époque.

Pour conclure, ce film fait incontestablement partie

des grands piliers du cinéma. Les brillantes prises

de vue de Martin Scorsese avec le script riche et cru

rédigé par Paul Schrader ont créé un chef d’œuvre

influençant un grand nombre de réalisateur.trice.s

et acteur.trice.s. Taxi Driver donne la liberté de lire

entre les lignes et les plans. La fin est la cerise sur

le gâteau. Ouverte, vive et trouble, elle laisse libre

cours à notre imagination…

Une comédie romantique

rafraîchissante

Kat et Charlie se trouve menacée lorsque Kat recommence

à passer du temps avec son ex Bastian

pour la promotion de la chanson Marry Me.

Ce film apporte une véritable bouffée d’air frais

dans le cinéma de 2022 sans aucune mention de

pandémie ou tout autre catastrophe planétaire, juste

une histoire d’amour qui défie les probabilités.

Le film remplit son objectif de divertissement à

merveille grâce à d’excellents acteurs.trice.s et à

une narration rythmée par les concerts de Kat et

les cours de maths de Charlie. Les protagonistes

sont agréables à suivre tout au long du film, ce qui

rend facile de s’identifier à eux mais aussi de se réjouir

de leur bonheur. Charlie est un homme compréhensif

et empathique ce qui change de l’habituel

protagoniste masculin immature qui se retrouve

sans le vouloir dans une relation amoureuse. Kat,

quant à elle, est une femme sûre d’elle et accomplie

qui fait tout ce qu’elle peut pour avoir la meilleure

carrière possible. Ce couple d’opposés qui s'attirent

un peu cliché est mu par une réelle alchimie,

mise en avant par les nombreuses scènes de dialogues

qui les rapprochent naturellement.

Marry Me, comme de nombreuses comédies romantiques,

peut ne pas attirer la curiosité du public

parce que “on sait très bien ce qui va se passer”,

cependant cette rom-com réchauffe assez le cœur

pour en valoir le détour.

Adeline Mougel

Taxi Driver

Martin Scorsese

1976

114 min

Laurie Nieva

Marry Me

Kat Coiro

2022

112 min

05.22

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29


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COMITÉ · KOMITEE

Photo Florence Valenne

Comité

Komitee

Von links nach rechts: Manon Becker, Alison Eugénie Bender, Helene-Shirley Ermel, Oliver Clemente, Emilia Astorina, Franziska Schwarz,

Alyna Reading, Tim König, Yvan Pierri, Jérôme Meyer, Pauline Meyer

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IMPRESSUM · MAI 2022

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redaction@spectrum-unifr.ch

abo@spectrum-unifr.ch

student.unifr.ch/spectrum/

Loïs Pythoud

Jérôme Meyer

19.09.2022

Photographes · Fotograf·innen

Illustrations · Illustrationen

Contributions · Mitautor·innen

Florence Valenne, Yvan Pierri, Johanna A. Ullrich

Lukas Lauener, Mara Wehofsky, Pauline Meyer,

Emanuel Hänsenberger, Gwendoline Schenck,

Marie Schaller, Noor Amdouni, Christian Schmid,

Tanimara Sartori, Adeline Mougel, Marine Lanzi

Manon Becker, Alison Eugénie Bender, Helene-

Shirley Ermel, Ella Lory, Pauline Meyer, Yvan Pierri,

Alyna Reading, Lea Müller, Selina Keiser, Franziska

Schwarz, Mara Wehofsky, Maxime Staedler, Emilia

Astorina, Joan Laissue, Tanimara Sartori, Oliver

Clemente

Depuis 1958, Spectrum est le journal des étudiant·e·s de l’Université

de Fribourg. Entièrement créé par elleux, le magazine

est également bilingue. Chaque étudiant·e peut participer à sa

conception et ainsi faire ses premiers pas dans le journalisme.

Spectrum paraît six fois par an et est gratuitement à la disposition

de la communauté estudiantine dans les locaux de

l’Université, ainsi que sur Internet.

Tirage : 1'065.

Das Studierendenmagazin Spectrum gibt es seit 1958. Es wird

von Studierenden der Universität gestaltet und ist zweisprachig.

Alle Studierenden können mitmachen und dabei Erfahrungen

im Journalismus sammeln. Spectrum erscheint sechsmal

im Jahr und liegt kostenlos an der Uni und auf dem Internet auf.

Auflage: 1'065.

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Lettre aux politicien·n·e·s du Canton de Fribourg |

Schreiben an Politiker·innen des Kantons Freiburg

A l’occasion de nos 130 ans, nous désirons sensibiliser le monde politique aux

problématiques des étudiant·e·s. Notre lettre est à lire sur notre site internet.

Anlässlich unseres 130-jährigen Jubiläums möchten wir die Politik für die Probleme

der Studierenden sensibilisieren. Unser Brief ist auf unserer Website zu lesen.

Thèmes abordés :

Précarité étudiante

Santé mentale

Situation financière de l'UniFR

Egalité des chances

Infrastructures

Erasmus+ / Horizon Europe

Entrée sur le marché du travail

Angesprochene Themen :

Studentische Ungewissheit

Die mentale Gesundheit

Finanzielle Situation der UniFR

Chancengleichheit

Infrastruktur

Erasmus+ / Horizon Europe

Eintritt in den Arbeitsmarkt

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