Dossier de presse 2012 - Les Suds à Arles

Il fut consacré par la Biennale de 1998, et sollicité par une infinité d'artistes.
Il se lance alors dans une carrière en solo qui culmina avec son premier disque
Arcángel. À la mort de Paco Toronjo, il s'est imposé comme le plus grand connaisseur
des fandangos de Huelva et surtout des styles alosneros.
Arcángel est aussi un artiste au vaste répertoire, capable de faire vibrer sa voix selon
les écoles de Caracol, El Pelé, Enrique Morente, El Pinto ou Carmen Linares…
>>> VENDREDI 13 JUILLET
EL GUSTO, Algérie
Version algérienne du Buena Vista Social Club, ce grand orchestre d’une vingtaine de
musiciens arabes et juifs se retrouve cinquante ans après les événements liés à
l’indépendance de l’Algérie…
Sur scène, comme dans le film que leur a consacré Safinez Bousbia, ils célèbrent
chaleureusement leurs retrouvailles ! Il faut dire qu’ils ont fait les grandes heures du
chaâbi de la Casbah d’Alger, cette musique populaire et festive inspirée du répertoire
arabo-andalou (dont nous connaissons ya rayah, célèbre reprise de Rachid Taha).
On y retrouve Robert Castel, Maurice El Médioni ou encore Rachid Berkani ou
Abdelkader Chercham.
Avec cette merveilleuse musique, El Gusto illustre le bonheur retrouvé d’être
ensemble, au-delà des appartenances religieuses ou communautaires…
Un art de vivre qu’ils savent faire partager !
Cet orchestre de la musique arabo-andalouse dont il s’inspire notamment, représente
les différentes écoles de la musique chaâbi (populaire) des années 40 et 50. Ces
musiciens sont des vieux maîtres du chaâbi, compagnons de rangs de la première
école de musique de ce genre musical fondée par Hadj el Anka, que Safinez Bousbia,
jeune algéro-irlandaise, a réuni. En effet, lors d’un voyage à Alger, elle entre dans une
échoppe de la Casbah, attirée par un miroir, et fait la rencontre de l’un d’entre eux…
Elle a retissé le fil qui les reliait alors, la musique chaâbi !
Véritable patrimoine, cette musique née au milieu des années 20, s’inspire des poésies
écrites au XV e siècle qui se sont mêlées aux chansons populaires des pêcheurs, des
dockers et des barbiers de la Casbah d’Alger. Issu des influences berbère, andalouse
et des chants religieux, c’est El Anka (1907-1978) qui invente « ce son magique qui
résonne ». Cette musique nouvelle touche tous les habitants : Musulmans, Juifs,
Italiens, Espagnols, tous vivent au rythme du chaâbi !
Pionniers de cette musique mais aussi auteurs de certaines de ses plus belles
mélodies, ces papys du chaâbi retrouvent enfin la reconnaissance dont ils ont été
privés il y a 50 ans, avec la guerre d’Algérie…
L’orchestre se compose de banjos, derbouka, taar, violons, pianos, mandoline,
bangos, accordéon, contrebasse et chanteurs.
Retrouvez le film EL Gusto, mardi 10/7 à 14h30 à l’auditorium du Musée
départemental Arles antique et « Un Rêve algérien » le 14/7 à 10h dans l’amphi
de l’Espace Van Gogh ! (entrée libre, dans la limite des places disponibles)
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