Dossier de presse 2012 - Les Suds à Arles

Depuis 2008, il offre une musique qui revendique un son épuré et rythmé, rappelant les
syncopés des griots traditionnels, mélangés à des arrangements entre blues et
musique du désert et affirmant un style entre traditions et modernité. Composer à la
frontière entre deux mondes, deux continents, dans un métissage de styles devient la
pierre angulaire de son travail. Installé en France depuis 2002, il se produit également
en Europe avec son groupe sous la forme d’un quatuor.
>>> MERCREDI 11 JUILLET
ANTONIO PLACER & JEAN-MARIE MACHADO, Espagne/Galice-
France
La rencontre entre ces deux musiciens-poètes était évidente !
Premier volet d’un triptyque qui explore le thème de l’exil, Republicalma raconte la
solitude du migrant. La voix majestueuse du ténor épouse les notes nomades du piano
sur des compositions personnelles puissantes ou de grands standards : un poème
d’Aragon sur une musique de Jean Ferrat, une réadaptation de Volver ou la sublime
version en galicien des Passantes de Georges Brassens...
Un dialogue intimiste qui transforme ce moment en une balade sur des chemins de
traverse…
« Depuis l’aube de mes jours, l’exil a été ma marque de fabrique et mon maître intérieur. Il
m’a appris le chemin de mon âme, ma voie, mon chant, mon indécelable. Aujourd’hui,
grâce à ses enseignements, j’ai retrouvé ma force vitale la plus profonde. Mon
cheminement est incompréhensible et puissant. Je suis un cheval sauvage qui ne sait que
galoper au service du féminin, de la vie et de l’instant présent. Il faut se reléguer,
s’expatrier, s’éloigner pour devenir l’instrument d’un monde invisible qui souffle, chante,
frappe à l’intérieur de nos entrailles. En s’exilant, on met son âme à l’abri… »
Antonio Placer.
Ténor galicien exilé en France, musicien, poète, auteur, compositeur, Antonio Placer
écrit musiques et chansons au gré des cultures qu’il a croisées tout au long de son
parcours. « Atlantiterranéen » de cœur, « annartiste » d’esprit, il s’amuse des langues
et chante ses poèmes en espagnol, galicien, français et autres esperantos de sa
composition. Approfondissant son univers singulier, il poursuit la quête d’une langue et
d’une musique intimes, miroirs de son intérieur, partant du particulier pour aller vers
l’universel. Tour à tour et tout à la fois barde, troubadour ou trouvère, il n’est jamais
seulement chanteur ! Sa voix, tragique, émouvante, parfois fiévreuse, se marie
harmonieusement avec les notes de l’ami Jean-Marie Machado au piano.
D’origine portugaise et italo-espagnole aux inspirations méditerranéennes
constamment renouvelées, Jean-Marie Machado est un pianiste de jazz, de formation
classique, et un habitué lui aussi du mélange des genres et du partage des émotions.
Fondateur d’un trio emblématique, soliste lumineux, iconoclaste, empêcheur de
« jazzer » en rond, il est rétif à toute forme de postulat et autre enfermement
stylistique. La rencontre et le dialogue sont pour lui des moteurs à mille temps.
Leur duo est un véritable dialogue de virtuoses, l’engagement « physique » d’Antonio
Placer étant soutenu au piano tantôt avec une rondeur délicate de notes qui s’égrènent
tantôt avec ferveur et mordant.
21