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Production Maintenance n°35

Midest – Maintenance Expo : Dossier spécial sur l’événement industriel majeur de l’automne

Midest – Maintenance Expo : Dossier spécial sur l’événement industriel majeur de l’automne

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www.maintenanceandco.com<br />

DOSSIER TECHNOLOGIES<br />

Optimiser la<br />

maintenance dans les<br />

milieux difficiles<br />

page > 22<br />

DOSSIER MANAGEMENT<br />

GMAO : pratiques<br />

d’utilisation et bonnes<br />

surprises<br />

page > 38<br />

TRANSMISSIONS - ÉTANCHÉITÉ<br />

ROULEMENTS<br />

Directive Machines : ce<br />

qui va changer en 2012<br />

page > 60<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

10 ans d’AZF :<br />

Quels changements<br />

dans la prise en compte<br />

des risques ?<br />

page > 68<br />

Retrouvez en exclusivité<br />

le rapport du Bipe sur le<br />

marché de la maintenance.<br />

> page 10<br />

> page 6<br />

Midest – <strong>Maintenance</strong> Expo :<br />

Dossier spécial sur l’événement industriel majeur de l’automne<br />

N° 35 OCTOBRE - NOVEMBRE - DECEMBRE 2011 TRIMESTRIEL 20 €


Mobiliser des expertises pour trouver la solution adaptée,<br />

Élaborer un projet sur mesure,<br />

Renforcer les performances de votre outil de production,<br />

Contrôler, anticiper, intervenir en urgence...<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

www.endel-gdfsuez.com


SOMMAIRE<br />

ACTUALITÉS<br />

Entreprises & marché<br />

Distribution : RS Components converge<br />

son offre de maintenance en Europe ..............4<br />

Défense : L’Armée de l’Air renouvelle<br />

sa confiance à AFI KLM E&M pour<br />

la maintenance de ses Awacs..........................4<br />

Dossier spécial<br />

Midest/<strong>Maintenance</strong> Expo<br />

Événement : <strong>Maintenance</strong> Expo,<br />

l’événement de la maintenance 2011<br />

à Paris-Nord Villepinte ..........................6<br />

Conjoncture : Synthèse 2010<br />

et perspectives 2011-2012 de<br />

la conjoncture de la maintenance<br />

industrielle ...........................................10<br />

Tribune : 45% de diplômés<br />

maintenance en moins en 2010............12<br />

Produits & technologies<br />

Mobilité :<br />

Carl Software lance Carl Touch ...................16<br />

Aéraulique : Testo 480 Mesures<br />

en ventilation, climatisation<br />

et confort ambiant ........................................16<br />

Événement : Pollutec Horizon 2011 :<br />

cap sur le green-business .............................18<br />

Contrat : Siemens fait confiance à Denios<br />

pour assurer le stockage de ses produits<br />

inflammables................................................20<br />

TRANSMISSIONS -<br />

ÉTANCHÉITÉ - ROULEMENTS<br />

Événement : Innovative Mechatronic<br />

Automation, deuxième ! Cap sur Nantes.....55<br />

Solutions : Nouveau frein hydraulique<br />

KTR-Stop.....................................................56<br />

Robotique :<br />

Nouveau robot Delta de Parker :<br />

quasiment sans maintenance........................56<br />

Systèmes : NorStone intègre un système<br />

d’entraînement par motoréducteurs .............58<br />

Réglementation :<br />

Quel avenir en matière de sécurité<br />

des machines ? .............................................60<br />

Focus : Redémarrer ses machines<br />

après des travaux de maintenance................64<br />

DOSSIER TECHNOLOGIES<br />

Interview : Quelles solutions<br />

pour intervenir en milieu<br />

difficile ? ➤ 22<br />

Panorama : Quelques<br />

technologies pour les<br />

environnements extrêmes ➤ 24<br />

Retour d’expérience :<br />

Quelques leçons provenant<br />

des milieux marins ➤ 28<br />

Reportage : Microwave invente<br />

le maintien des appareils<br />

aéronautiques directement<br />

sur site ➤ 35<br />

DOSSIER MANAGEMENT<br />

En pratique : L’étendue<br />

d’une GMAO maîtrisée ➤ 38<br />

Interview :<br />

La GMAO : un organe vivant<br />

au sein de l’entreprise ➤ 42<br />

Contrat : Nantaise des Eaux<br />

Services se dote d’un outil<br />

de décision ➤ 44<br />

En pratique : Développer<br />

sa GMAO au même rythme<br />

que la vie de l’usine ➤ 46<br />

Focus :<br />

Quand la GMAO révèle<br />

de bonnes surprises ➤ 50<br />

Retour d’expérience :<br />

Adapter sa GMAO<br />

aux problématiques<br />

de l’entreprise ➤ 52<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

AU TRAVAIL<br />

Sécurité :<br />

Securafim : plus qu’un outil, une démarche...67<br />

Interview : AZF – Quels changements<br />

dans la prise en compte des risques ? ..........68<br />

Analyse de risques :<br />

Comment réaliser le diagnostic<br />

de ses installations de sécurité ? ..................72<br />

Protection individuelle :<br />

De la casquette au casque de sécurité ..........76<br />

Formations ..............................................78<br />

Agenda ..................................................... 79<br />

Répertoire des annonceurs............. 80<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> est le partenaire<br />

presse de l’Afim et membre du Réseau<br />

maintenance.<br />

PAR TENAIRES<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 1


swww.fr<br />

Rapide et fiable,<br />

RS vous livre plus de 550 000 produits<br />

dès le lendemain.


Éditorial<br />

Quand allons-nous enfin<br />

peser tous les risques ?<br />

Le 21 septembre 2001, à 10h17 et à dix jours du traumatisme qui a frappé les États-Unis,<br />

un coup de tonnerre de 3,4 degrés sur l'échelle de Richter retentit à des kilomètres à la ronde.<br />

La ville rose et son agglomération sont secouées par l'explosion de quelques centaines de tonnes<br />

de nitrate d'ammonium qu'abritait le bâtiment 221/222 de l'usine AZF, exploitée par le géant<br />

de l'énergie Total. Bilan : trente-et-un morts, plus de 2 500 blessés et des dégâts estimés à près<br />

de 2 milliards d'euros. La relaxe prononcée le 19 novembre 2009 après des années d'enquête<br />

n'a pas pour autant révélé les causes de ce qui a été considéré « à plus de 90 % comme un<br />

accident », selon les conclusions de Michel Bréard, alors procureur de la République. Mais peuton<br />

toutefois en tirer des leçons ?<br />

Dix ans déjà que le drame a eu lieu. Pourtant, selon les professionnels de la maintenance, rien<br />

n'a réellement changé. Bien sûr, la loi du 30 juillet 2003 a tenté d'encadrer l'étude et l'analyse<br />

des risques sur les sites classés Seveso. Bien sûr, l’État, par la voie de l'actuelle ministre de<br />

l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet, se dit prêt à tout mettre en œuvre pour améliorer la<br />

qualité des installations, leur maintenance et leur surveillance, rappelant au passage que<br />

« le risque zéro n'existe pas ». Bien sûr, les multiples débats et autres rapports du Sénat<br />

notamment, portant sur les actions à mener pour réduire au maximum les risques d'accident<br />

n'ont cessé d'alimenter une liste déjà exhaustive de recommandations faisant elles-mêmes<br />

l'objet d'un débat sans fin. Bien sûr, les risques relevant du recours quasi systématique à des<br />

prestataires extérieurs quant à leur formation et leur sécurité, tout comme la perte de la maîtrise<br />

des installations et de leur maintenance par l'exploitant ont été longuement montrés du doigt.<br />

Force est malgré tout de constater que la catastrophe de l'usine de Total n'a pas bousculé les<br />

mentalités et que les doléances du bon sens ne semblent toujours pas être prises en<br />

considération, que ce soit en France ou aux quatre coins du globe, de l'Angleterre à la Chine,<br />

en passant par la Russie, les États-Unis, sans oublier le Japon ; car c'est au pays du Soleil levant<br />

que le spectre de la nature s'est abattu en mars dernier, causant au passage de nombreuses<br />

victimes et des dégâts considérables. Et c'est sur cette même péninsule, pourtant si bien<br />

préparée aux séismes et aux tsunamis, que le risque nucléaire a été sous-estimé. Une mauvaise<br />

analyse des risques, tristement illustrée par la perte des sources froides, due à une démarche qui<br />

s'appuie sur la faible probabilité qu'un tel phénomène – en l'occurrence, la submersion des<br />

réacteurs – puisse se produire.<br />

Ce scénario intervenu dans la décennie qui a connu l'explosion d'AZF semble avoir une<br />

nouvelle fois échappé aux probabilistes. Faut-il attendre encore dix ans avant de changer de<br />

méthode et enfin prendre en compte tous les risques de façon à éviter qu'une nouvelle<br />

catastrophe naturelle ne tourne au cauchemar pour des générations ?<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 3


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

UN NOUVEAU DIRECTEUR INDUSTRIEL<br />

POUR 3M<br />

Ivan Donzelot a été nommé directeur industriel<br />

du groupe 3M en France. A ce titre, il est<br />

membre du comité de direction. Âgé de 40<br />

ans, ingénieur en génie mécanique et construction,<br />

diplômé de l’Insa Lyon (1994) et titulaire<br />

de l’Asian Executive International<br />

Programme de l’Insead (2011), Ivan Donzelot<br />

a démarré sa carrière chez 3M en 1995, en<br />

tant qu’ingénieur technologies industrielles.<br />

En 1998, il rejoint l’activité santé de 3M à<br />

Pithiviers (Loiret) comme chef de groupe<br />

process, avant de prendre en 2000 la direction<br />

de la production de la gamme des aérosols.<br />

En 2002, il est nommé chef de projets<br />

six sigma (Black Belt certifié). En 2004, il se<br />

voit confier le poste de directeur des techniques<br />

industrielles du site industriel de 3M<br />

à Cluses (Haute-Savoie), dédié aux télécommunications.<br />

En 2008, Ivan Donzelot poursuit<br />

sa carrière en Chine au sein du groupe<br />

autrichien Andritz AG, en tant que directeur<br />

industriel, achats et lean six sigma.<br />

DYNAE OUVRE UNE NOUVELLE AGENCE<br />

À BORDEAUX<br />

Dans le cadre de son développement, Dynae<br />

annonce l’ouverture de son agence de<br />

Bordeaux. Avec un effectif de huit ingénieurs<br />

et techniciens, l’agence couvre les activités<br />

de Dynae pour le quart sud ouest de la<br />

France : diagnostic vibratoire et électrique<br />

des machines tournantes, équilibrage sur site,<br />

analyse dynamique de structure, thermographie<br />

infrarouge.<br />

➟ http://fr.dynae.com/implantations/<br />

UNE NOUVELLE GOUVERNANCE<br />

POUR APAVE<br />

Apave franchit une étape importante dans<br />

son organisation en se dotant d’une gouvernance<br />

et d’une direction opérationnelle<br />

uniques. L’objectif est d’accroître les performances<br />

et les résultats du groupe. Un plan<br />

stratégique opérationnel intitulé Projet Alpha<br />

et qui couvre la période 2011-2013 a été bâti<br />

pour renforcer l’efficacité et la réactivité<br />

opérationnelle et commerciale de l’entreprise.<br />

Parallèlement, Apave connaît des succès<br />

notamment dans l’aéronautique et le<br />

nucléaire, tout en poursuivant son développement<br />

à l’international. Enfin, dans son cœur<br />

de métier, Apave a renforcé ses positions en<br />

inspection et conforté sa place de numéro 1<br />

du secteur privé de la formation à la maîtrise<br />

des risques.<br />

Distribution<br />

RS Components converge son<br />

offre de maintenance en Europe<br />

Components (RS), le plus grand<br />

RS distributeur mondial de composants<br />

électroniques, électromécaniques et<br />

industriels, et la marque commerciale de<br />

Electrocomponents plc, est désormais le<br />

premier distributeur à faire converger<br />

entièrement son offre de maintenance à<br />

travers l’Europe. Objectifs de RS : offrir<br />

à ses clients européens la gamme la plus<br />

complète de produits en équipement électrique,<br />

automatisme et contrôle, test et<br />

mesure, outillage, produits consommables<br />

et en hygiène et sécurité. Finalisé courant<br />

octobre, ce programme a déjà permis de<br />

réaliser une croissance des ventes importante<br />

et devrait générer environ 875 000 €<br />

supplémentaires par mois.<br />

Initié en 2010, ce programme permettra<br />

d’offrir près de 70 000 produits convergés<br />

Défense<br />

L’Armée de l’Air fait confiance<br />

à AFI KLM E&M pour<br />

la maintenance de ses Awacs<br />

Air France et la Structure intégrée de<br />

maintien en condition opérationnelle<br />

des matériels aéronautiques du ministère<br />

de la défense (Simmad) ont renouvelé le<br />

contrat de maintien en condition opérationnelle<br />

(MCO) des quatre Awacs de<br />

l’Armée de l’air pour une durée de cinq<br />

ans à compter du 1 er septembre dernier.<br />

Le MCO couvre l’intégralité des services<br />

de soutien industriel aux Awacs. Ainsi, AFI<br />

KLM E&M assurera à la fois le soutien<br />

technique et documentaire de l’avion et de<br />

son système de mission, la réalisation des<br />

peintures et des grandes visites en même<br />

temps que les chantiers de modification,<br />

la maintenance des moyens industriels<br />

en Europe, ce qui équivaut au lancement<br />

de 380 000 produits distincts dans seize<br />

pays. La moitié d’entre eux concernera<br />

la gamme automatisme et contrôle, cible<br />

technologique principale de la société<br />

dans le secteur de la maintenance en<br />

raison de sa forte croissance des ventes<br />

et de son potentiel de croissance.<br />

Selon Kevin Thompson, General Manager<br />

<strong>Maintenance</strong> chez RS Components,<br />

« cette initiative permettra à nos clients<br />

de réaliser des gains de temps et d’argent<br />

en leur donnant un accès localement<br />

à l’ensemble de notre portefeuille de<br />

produits (…). Cette initiative, combinée<br />

à notre vision e-Commerce, nous donne<br />

un avantage clé dans le secteur dédié<br />

aux produits d’automatisme et de<br />

contrôle. » ■<br />

associés ainsi que des prestations de<br />

soutien informatique et logistique.<br />

Deux projets seront également poursuivis<br />

dans le cadre de ce contrat, d’un côté<br />

l’informatisation de la documentation technique<br />

et de l’autre l’intégration d’un suivi<br />

de navigabilité dans le système informatique<br />

de l’Awacs. Olivier Dugast, responsable<br />

Flotte avions de support opérationnel<br />

à la Simmad, a souligné l’importance<br />

« d’avoir, grâce à ce contrat avec Air<br />

France, un titulaire unique responsable des<br />

prestations de soutien global sur l’Awacs,<br />

aussi bien sur l’avion que sur ses systèmes,<br />

et réalisant les modifications dues au<br />

MLU. » ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 4


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

DOSSIER SPÉCIAL MIDEST/MAINTENANCE EXPO – Événement<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo<br />

l’événement de la maintenance 2011<br />

à Paris-Nord Villepinte<br />

Comme chaque année dans le hall 6 du parc des expositions de Paris-<br />

Nord Villepinte, le salon numéro 1 de la sous-traitance abritera l’événement<br />

majeur de la maintenance en France en cette fin d’année 2011 :<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo. Avec un programme riche en conférences et son<br />

traditionnel Forum de la maintenance, cette nouvelle édition promet de<br />

répondre aux attentes de ses visiteurs. Voici un point sur le salon,<br />

suivi de l’enquête menée conjointement par le Bipe et l’Afim et dévoilée<br />

en exclusivité dans le magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>.<br />

La nouvelle édition de <strong>Maintenance</strong><br />

Expo va une nouvelle fois réunir tous<br />

les acteurs de la maintenance, des responsables<br />

maintenance aux opérateurs et<br />

techniciens en passant par les directeurs<br />

généraux, les directeurs et chefs de<br />

production ou d’exploitation, sans oublier<br />

les agents de maîtrises, les consultants et<br />

experts, les acheteurs mais aussi les<br />

responsables techniques et sécurité. Les<br />

secteurs représentés portent sur les<br />

travaux et les outils de production, mais<br />

aussi les fournitures et les produits d’outillage,<br />

les fabricants et les loueurs de<br />

matériel, les éditeurs de logiciels, à<br />

commencer par la GMAO, les NTIC, les<br />

énergies, la sécurité et la santé au travail,<br />

l’ingénierie et le conseil, ainsi que la<br />

documentation technique, le contrôle et<br />

la qualité.<br />

En outre, la formation sera un secteur<br />

bel et bien présent dans les allées du<br />

salon, et ce en partie pour trouver des<br />

solutions de manière à résoudre un<br />

problème latent dans ce métier si particulier<br />

et si divers qu’est la maintenance.<br />

Cette question figure en effet au cœur du<br />

débat, en particulier depuis le passage du<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 6


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

temps de formation contenue dans le Bac<br />

professionnel de quatre à trois ans, et la<br />

chute logique et attendue du nombre de<br />

diplômés qui a diminué de 6500nouvelles<br />

têtes pourtant nécessaires sur le marché<br />

(plus de détails dans la tribune consacrée<br />

à ce sujet, en pages 12 à 14).<br />

Le Midest innove en 2011<br />

La 41 e édition du Midest, numéro un<br />

mondial des salons de sous-traitance<br />

industrielle, qui abritera <strong>Maintenance</strong><br />

Expo, entend répondre aux attentes de<br />

ses 1 800 exposants venus d’une quarantaine<br />

de pays. Surtout, le salon devra se<br />

poser en tant que moteur d’échanges,<br />

d’innovations, de solutions techniques et<br />

de contrats entre les différents acteurs de<br />

la sous-traitance présents à Villepinte<br />

cette année. Car 2011 se présente comme<br />

une année charnière pour eux, mêlant à<br />

la fois des inquiétudes, comme les conséquences<br />

de la fin de la prime à la casse<br />

ou de l’augmentation des prix des<br />

matières premières, et de réelles raisons<br />

d’espérer, avec les différentes mesures<br />

de soutien mises à leur disposition pour<br />

leur permettre de se développer et se<br />

diversifier.<br />

C’est pourquoi les organisateurs du<br />

Midest ont mis en place des actions tout<br />

au long de l’année pour les aider en leur<br />

apportant un maximum d’informations<br />

sur leurs activités. Cette édition bénéficiera<br />

ainsi, entre autres, de quatre grandes<br />

nouveautés : son ouverture au marché de<br />

la transformation du bois, la naissance<br />

d’un Village Environnement & services,<br />

la création d’un Trophée « Partenariat/Alliance<br />

» et l’arrivée de Midest sur<br />

Twitter. Sans parler de l’édition de Sistep-<br />

Midest, seul salon dédié à la sous-traitance<br />

industrielle au Maroc, qui se<br />

déroulera à Casablanca du 17 au 20 mai<br />

2012, conjointement au Mima, le salon<br />

international des machines, des équipements<br />

et des services pour l’industrie ■<br />

Informations pratiques<br />

Date et lieu<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo se tiendra du mardi 15<br />

au vendredi 18 novembre 2011 au Parc<br />

des expositions de Paris Nord Villepinte<br />

(Hall 6) – France.<br />

Horaires<br />

Du mardi 15 au jeudi 17 novembre 2011 :<br />

9 heures – 18 heures<br />

Vendredi 18 novembre 2011 :<br />

9 heures - 16 heures<br />

Prix d’entrée<br />

Entrée gratuite pour les professionnels<br />

munis d’un badge ou d’une carte d’invitation.<br />

55€ sur place (pour toute personne sans<br />

badge ou invitation).<br />

Programme<br />

du 12e Forum de la maintenance<br />

Organisé par l’Afim, le 12 e Forum international de la maintenance<br />

2011 aura lieu du 15 au 18 novembre au parc des expositions<br />

de Paris-Nord-Villepinte dans le hall 6, salle 618. Cette<br />

année, le thème central et qui servira de fil conducteur durant<br />

les quatre jours de conférences portera sur le « partage des<br />

meilleures pratiques de maintenance pour progresser ». En voici<br />

le programme.<br />

DR<br />

➤ Mardi 15 novembre<br />

Thème : Les éléments clés des politiques de maintenance<br />

10 h : Ouverture du 12 e Forum international de la maintenance<br />

Claude Pichot (président de l’Afim)<br />

10 h 10 : Observatoire de la maintenance industrielle Bipe/Afim :<br />

évolutions du marché de la maintenance en 2011<br />

Mise à jour annuelle des données économiques et financières du marché<br />

de la maintenance.<br />

Daniel Dunet (Bipe)<br />

11 h : Contexte juridique des contrats de prestations<br />

Contrats de moyens et contrats de résultats : quelles obligations de moyens<br />

ou de résultats. Savoir gérer la responsabilité de son entreprise via les<br />

contrats.<br />

Sylvain Martin (avocat à la Cour d’appel de Paris)<br />

12 h : Relations donneurs d’ordres/prestataires<br />

La Médiation des relations inter-entreprises industrielles et de la soustraitance,<br />

confiée à Jean-Claude Volot en 2010, a pour objectifs de réhumaniser<br />

les relations clients / fournisseurs, d’aider les PME à assurer<br />

leur indépendance, de faire prendre conscience aux grandes entreprises<br />

de leur responsabilité de filière.<br />

Jean-Claude Volot (ministère de l’Économie, des finances et de l’industrie)<br />

13 h : Pause déjeuner<br />

14 h : Rôle de la maintenance pour améliorer l’efficacité énergétique<br />

des installations<br />

Mise en évidence des liens logiques entre maintenance et consommations<br />

d’énergie. Face à l’augmentation des coûts de l’énergie, la maintenance<br />

devient un levier puissant pour en diminuer la facture.<br />

Rabah Achemaoui et Vincent Bryant (Endel GDF-Suez)<br />

15 h : Des outils et des solutions pour faire progresser la profession :<br />

les e-catalogues<br />

Etat d’avancement d’ec@t-npmi.net, plateforme de publication de catalogues<br />

multimarques multilingues certifiés ec@t-npmi.net / eCl@ss pour<br />

codifier, décrire et classer les pièces de rechange et composants industriels<br />

utilisés en maintenance.<br />

Friedhelm Hausmann (eCl@ss) et Claude Pichot (président de l’Afim)<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 7


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

16 h : Génération d’indicateurs de maintenance par une approche<br />

semi-paramétrique et par une approche markovienne<br />

Une suite d’évènements particuliers peut informer l’expert d’une panne<br />

prochaine. Conférence présentée dans le cadre des travaux scientifiques<br />

et universitaires sur la maintenance relayés par l’Afim.<br />

Pascal Vrignat (université d’Orléans)<br />

17 h : Clôture de la journée<br />

➤ Mercredi 16 novembre<br />

Thème : Méthodes de travail innovantes et confirmées<br />

10 h : Mise en œuvre de la maintenance basée sur la fiabilité (MBF)<br />

dans les industries du gaz et de la chimie<br />

Présentation de la méthode, applications dans les industries du gaz et de<br />

la chimie, bénéfices attendus.<br />

Rabah Achemaoui et Pierrick Boulet (Endel GDF-Suez)<br />

11 h : Amélioration de la maintenance industrielle par l’intégration<br />

de la démarche qualité<br />

Exemple concret d’une démarche conduite sur le complexe de production<br />

de Zinc de Ghazaouet en Algérie.<br />

Elias Mami (université de Tlemcen)<br />

12 h : Utilisation de la GMAO pour la gestion des plans de maintenance<br />

Leader mondial en conception et fabrication de systèmes de freinage,<br />

Brembo appuie sa performance industrielle sur une maintenance de haute<br />

technicité. Présentation des méthodes de maintenance et du projet mené<br />

avec le logiciel Carl Source.<br />

Angello Avellino et Vladimiro Carminati (Brembo)<br />

13 h : Pause déjeuner<br />

14 h : Prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires : gestion<br />

des problèmes d’obsolescence, refonte du système de suivi des matériels<br />

en maintenance<br />

Analyse et résolution des problèmes de maintenance posés à EDF par la<br />

prolongation des centrales nucléaires jusqu’à 60 ans. Enseignements pour<br />

les autres branches industrielles.<br />

Jean-Jacques Nicolay (EDF)<br />

15 h : Optimiser la priorisation et la préparation de la maintenance<br />

courante<br />

Préparation des ordres de travaux effectuée sur le terrain et renseignée<br />

dans des outils intégrés. Retour d’expérience chez Total Raffinage.<br />

Pierre-Olivier Castagliola (Total Raffinage) et Jean Garcia (Kepler)<br />

16 h : GMAO : fournir une solution globale de pilotage des contrats<br />

de services en lieu et place de 20 applications existantes<br />

Cédric Tréguier (IBM Software)<br />

17 h : Clôture de la journée<br />

➤ Jeudi 17 novembre<br />

Thème : Les technologies innovantes et confirmées<br />

10 h : <strong>Maintenance</strong> des tubes tournants des industries mécaniques<br />

Expertise sur les broyeurs et les sécheurs, diagnostic, aide à la conception<br />

et résolution de problèmes.<br />

Jean-Louis Combeau (Cetim)<br />

11 h : Diagnostic rapide des machines à pistons par acyclisme<br />

Application aux groupes électrogènes de secours des centrales nucléaires.<br />

Christian Hoisnard (EDF) et Hamid Saiah (Impédance)<br />

12 h : <strong>Maintenance</strong> mécanique des robots en autonomie assistée par<br />

vidéo-guidage<br />

Présentation d’un outil de guidage pour intervenir sur les robots, développé<br />

et amélioré par l’expérience. Démonstration interactive.<br />

Philippe Decan et Aurélien Dodemont (ABB)<br />

13 h : Pause déjeuner<br />

14 h : Prolongation de la durée de vie des équipements électroniques<br />

industriels<br />

Prolonger la durée de vie d’équipements électroniques industriels installés<br />

jugés obsolètes par les constructeurs avec la garantie de solutions de<br />

maintenance fiables, rapides et économiques en cas de défaillance de ces<br />

derniers.<br />

Jean-Christophe Guilmin (Aserti Electronic)<br />

15 h : La maintenance conditionnelle des servomoteurs<br />

Présentation d’une technique d’analyse des courbes de courant permettant<br />

de détecter les variations de charge des servomoteurs.<br />

Guillaume Hoff (Spie)<br />

16 h : Gestion électronique de documents techniques pour la maintenance<br />

Retour d’expérience chez Total.<br />

Christophe Picard (Incitius)<br />

17 h : Clôture de la journée<br />

➤ Vendredi 18 novembre<br />

Thème : Les compétences technologiques des professionnels de terrain :<br />

les évaluer, les recruter, les adapter<br />

9 h 30 : Table ronde (participation gratuite)<br />

En clôture du 12 e Forum international de la maintenance organisé dans<br />

le cadre de <strong>Maintenance</strong> Expo, l’Afim vous invite vendredi 18 novembre<br />

de 9 heures à 11h30 à une table ronde sur le recrutement en maintenance.<br />

Les entreprises rencontrent des difficultés croissantes pour recruter<br />

les savoir-faire techniques nécessaires à la réalisation des missions de<br />

maintenance. L’Afim propose de faire témoigner des représentants d’entreprises<br />

recruteuses, des responsables de formation technique et des<br />

médiateurs du marché de l’emploi pour analyser ces difficultés, partager<br />

des bonnes pratiques et identifier des pistes de progression.<br />

Participants à la table ronde :<br />

- Florent Buisson, responsable du recrutement industriel de Randstad,<br />

société de services en ressources humaines<br />

- Nello Comelli, responsable Afim Bourgogne, en charge du concours<br />

Découverte des métiers de la maintenance au niveau national<br />

- Olivier Guillon, journaliste et rédacteur en chef de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong><br />

- Karim Kalfane, maître de conférence de l’université de Strasbourg<br />

- Jean-François Romain, journaliste et rédacteur en chef de <strong>Maintenance</strong><br />

& Entreprises<br />

- Francis Vasse, directeur du master <strong>Maintenance</strong> et maîtrise des risques<br />

industriels de Paris XII.<br />

11h30 : Clôture du 12 e Forum international de la maintenance<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 8


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- augmentant la durée de vie et la fiabilité des actifs,<br />

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- réduisant les coûts de maintenance et des approvisionnements,<br />

- optimisant la productivité de la maintenance.<br />

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ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

DOSSIER SPÉCIAL MIDEST/MAINTENANCE EXPO – Conjoncture<br />

Synthèse 2010 et perspectives<br />

2011-2012 de la conjoncture<br />

de la maintenance industrielle<br />

Chaque année, l’Observatoire du Bipe et de l’Afim fournit une étude<br />

complète et analytique du marché de la maintenance. Cette année,<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> a choisi d’en publier (en exclusivité) la synthèse<br />

à l’occasion de <strong>Maintenance</strong> Expo qui a lieu en cette fin d’année à<br />

Villepinte. L’étude fait état de la conjoncture 2010 mais aussi des<br />

perspectives 2011-2012 du marché de la maintenance industrielle.<br />

Maintien des dépenses<br />

de maintenance en 2010<br />

En 2010, avec le retour à une croissance<br />

plus vigoureuse que prévue<br />

(+5,6% en volume constaté en 2010<br />

contre +3,5% prévu en 2010), les dépenses<br />

de maintenance se sont redressées<br />

également de manière plus forte que<br />

prévue avec une croissance de +1,5% par<br />

rapport à 2009 (20,7 Md€dépensés en<br />

2010 contre 20,4 Md€prévus) ; ce qui<br />

est peu mais marque dans le même temps<br />

un coup d’arrêt au recul du budget global<br />

de maintenance dans l’industrie.<br />

Cette reprise, même timide, s’est quasiment<br />

généralisée dans tous les secteurs.<br />

Elle masque également celle encore<br />

observée dans quelques secteurs ;<br />

certains grands donneurs d’ordres en<br />

maintenance continueront de fermer des<br />

capacités de production en 2010 (papeteries,<br />

raffinage).<br />

Croissance des dépenses<br />

globales de maintenance<br />

en 2011 et en 2012<br />

En 2011 et en 2012, les dépenses globales<br />

de maintenance continuent et conti-<br />

L’évolution des valeurs et des grands ratios de la maintenance<br />

P : prévisions – Source : Bipe d’après enquêtes 2011, EAE du Sessi et Insee 2010 (pour les chiffres<br />

d’affaires industries) et prévisions Bipe – Les données sont arrondies euros courants<br />

20 ans d’expertise<br />

au service de la maintenance<br />

Depuis plus de vingt ans, l’Observatoire<br />

Bipe-Afim révèle des prévisions détaillées<br />

et des contacts privilégiés entre les<br />

professionnels de la maintenance. Son<br />

rôle est d’analyser les différents secteurs<br />

d’activités et les stratégies des prestataires<br />

de maintenance, de suivre les ratios<br />

de la maintenance par secteur et par<br />

types d’équipements, et d’anticiper les<br />

évolutions majeures de la maintenance à<br />

court et moyen termes (2010-2014).<br />

nueront de croître à un rythme élevé qui<br />

semble même « dé-corrélé » de la croissance<br />

de la production elle-même. En<br />

effet, alors que la croissance de la production<br />

industrielle ralentit sur les années<br />

2011 et 2012 par rapport à la croissance<br />

de 2010, l’accroissement des dépenses de<br />

maintenance reste à un niveau élevé<br />

(+360 M€en 2011 et +290 M€en 2012) !<br />

En conclusion, si la crise a entraîné des<br />

comportements d’adaptation spécifiques<br />

dans chaque secteur selon les moyens<br />

disponibles et les ressources humaines<br />

en place (arrêt de sous-traitance, maintien<br />

du niveau de délégation...), la reprise<br />

s’accompagne également de phénomènes<br />

constatés à l’échelle des secteurs.<br />

L’analyse doit être réalisée en dissociant<br />

les tendances budgétaires à venir dans le<br />

domaine de la maintenance nucléaire de<br />

celle des autres secteurs industriels.<br />

Le secteur nucléaire prévoit en effet<br />

d’augmenter ses dépenses de maintenance<br />

de manière très significative sur la<br />

période de projection (et après). Ainsi,<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 10


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

ce secteur prévoit une augmentation de<br />

son budget de maintenance de +245 M€<br />

en 2011 et de +230 M€en 2012. Cette<br />

augmentation de budget devrait représenter<br />

plus de 60 % de la croissance des<br />

dépenses totales de maintenance de l’industrie<br />

ces années là ! Il s’agira pour l’essentiel<br />

de dépenses de maintenance de<br />

niveau 4 et 5, réalisées en période d’arrêt<br />

(générateurs de vapeur, turbines, alternateurs…),<br />

c’est-à-dire quasiment des<br />

dépenses assimilables à des investissements<br />

de mise à niveau dans le but d’allonger<br />

la durée de vie des tranches<br />

nucléaires.<br />

En contrepoint de cette tendance, et si l’on<br />

enlève l’effet «centrales nucléaires », les<br />

mouvements de fonds dans les autres<br />

secteurs industriels sont nettement plus<br />

modérés. Dans la majorité des secteurs,<br />

l’atonie des budgets de maintenance des<br />

sites devrait caractériser les deux<br />

prochaines années.<br />

Seuls quelques secteurs en forte croissance<br />

permettent d’impulser une dynamique<br />

dans le marché :<br />

- la chimie au sens large (y ccompris la<br />

pétrochimie)<br />

- la mécanique (travail des métaux,<br />

assemblage mécanique, construction de<br />

machines) qui bénéficiera de la reprise<br />

des investissements industriels et de la<br />

bonne tenue de l’activité automobile.<br />

Dans ces secteurs, le retour à la croissance<br />

est à la fois situé à un niveau élevé<br />

(qui dépasse le seuil haut du taux de<br />

productivité de la fonction maintenance)<br />

et durable.<br />

Ailleurs, les budgets de maintenance ne<br />

redécolleront pas. L’atonie des dépenses<br />

dans ces secteurs ne sera pas compensée<br />

par l’embellie observée dans la chimie<br />

et la mécanique.<br />

L’avant et l’après-crise :<br />

quels enseignements liés<br />

aux évolutions des indicateurs<br />

économiques de la maintenance ?<br />

Le premier graphique présente l’évolution<br />

de la répartition des dépenses de<br />

maintenance, à l’échelle de l’industrie<br />

toute entière, par nature de moyens. Cette<br />

analyse est effectuée sur une année<br />

d’avant-crise (2008), pendant la crise<br />

(2009) et après la crise lors de la reprise<br />

de l’activité industrielle (2010 et 2012).<br />

Baromètre » de la maintenance industrielle en 2011<br />

(Évolution 2011/2010)<br />

Source : Enquêtes Bipe 2011 (selon échantillon OMI) et prévisions Bipe<br />

Club Dynamiques sectorielles 2011<br />

En % : taux de croissance annuel moyen 2011/2010<br />

Ce qui retient l’attention est la relative<br />

stabilité des pourcentages de chacun des<br />

postes de dépense au cours du temps et<br />

ce quelle que soit la conjoncture. Outre<br />

le fait que cette évolution valide l’idée<br />

qu’il n’y avait pas eu à proprement parlé<br />

de « rapatriement de charges » de maintenance<br />

pendant la crise, cette situation<br />

montre la place actuelle de la sous-traitance<br />

dans la stratégie de la majorité des<br />

donneurs d’ordres : il s’agit avant tout<br />

d’une variable d’ajustement. Seuls<br />

quelques secteurs ont délégué des pans<br />

entiers d’activité de maintenance (délégation<br />

de la maintenance d’ateliers<br />

complets) ou encore des savoir-faire<br />

métiers (tuyauterie-chaudronnerie par<br />

exemple). Mais dans les<br />

faits, ces secteurs sont<br />

peu nombreux : raffinagepétrochimie,<br />

chimie, nucléaire,<br />

sidérurgie (qui<br />

effectue un retour en<br />

arrière sur ce critère)…<br />

Ailleurs, les donneurs<br />

d’ordres ont en général<br />

gardé des équipes internes<br />

pour ce qui concerne la<br />

plupart des grands corps<br />

de métier et sont capables<br />

d’assurer par leurs propres moyens la<br />

maintenance sur la plupart des spécialités<br />

lorsque l’activité est en diminution.<br />

Cette relative constance dans la répartition<br />

de moyens de maintenance nous<br />

indique également que le levier (actuel)<br />

d’évolution des marchés est davantage<br />

lié à l’augmentation du budget de maintenance<br />

global qu’à l’évolution du taux<br />

de sous-traitance (ou délégation) luimême<br />

– ce constat étant bien évidemment<br />

à moduler selon les secteurs et le<br />

profil de la pyramide des âges de leurs<br />

effectifs de maintenance interne... ■<br />

Daniel Dunet<br />

(Bipe-Environnement-Industrie)<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 11


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

DOSSIER SPÉCIAL MIDEST/MAINTENANCE EXPO – Tribune<br />

45% de diplômés maintenance<br />

en moins en 2010<br />

En 2010, 45 % de diplômés en moins dans la filière maintenance après<br />

la réforme du bac professionnel en trois ans pour la rendre plus attractive<br />

! - Voici la réponse de l’Association française des ingénieurs de<br />

maintenance (Afim), qui s’insurge au regard de cette inquiétante dégringolade<br />

du nombre de professionnels de la maintenance.<br />

La tête et les mains<br />

En 1998, l’Afim intervenait auprès<br />

des institutions pour alerter sur la<br />

nécessité de former en maintenance, non<br />

seulement la tête, mais aussi, les mains.<br />

Rappelons-nous : la formation intellectuelle,<br />

celle des « têtes » avait bien été<br />

prise en compte, avec les programmes<br />

théoriques des Bac Pro maintenance<br />

des systèmes mécaniques automatisés<br />

(MSMA), BTS <strong>Maintenance</strong> industrielle<br />

(MI) et DUT GIM. L’Afim attirait alors<br />

fortement l’attention sur la nécessité de<br />

la formation pratique, la formation aux<br />

gestes techniques, professionnels et<br />

qualifiés. Nous rappelions alors que ces<br />

métiers ne peuvent pas s’opérer sans des<br />

mains intelligentes et entraînées. Croire<br />

qu’il n’y aurait plus que des machines<br />

exécutant tout à la place des intervenants<br />

est parfaitement irréaliste.<br />

À la suite de cette alerte, les programmes<br />

du cursus des enseignements de la filière<br />

maintenance (BEP, Bac Pro, BTS et<br />

DUT) ont été renforcés dans leurs dimensions<br />

mécaniciennes notamment, pour<br />

donner toute sa place à l’intelligence<br />

technologique avec les référentiels MEI<br />

(<strong>Maintenance</strong> des équipements industriels).<br />

Ce processus de rénovation de la<br />

filière a été achevé en 2005, avec l’introduction<br />

de l’enseignement de la santé<br />

et de la sécurité au travail, dont nous<br />

connaissons toute l’acuité. En juillet<br />

2008, nous nous félicitions du rapport<br />

Dab et de la position du ministre du<br />

Travail, sur la nécessité d’introduire dans<br />

les formations d’ingénieurs les enseignements<br />

santé et sécurité.<br />

Aujourd’hui encore, et demain aussi, les<br />

gestes de base de 75 % des intervenants<br />

de maintenance en contact direct avec les<br />

machines consistent et consisteront à<br />

mesurer, percer, tarauder, scier, ajuster,<br />

souder, contrôler, etc. Et cela, alors que<br />

la réduction d’une année dans le cursus<br />

de formation du Bac Pro MEI est effective.<br />

On ne peut imaginer de maintenance<br />

sans l’intelligence du geste et sans la<br />

formation qui la soutient. Sans les gestes<br />

professionnels, experts et qualifiés, les<br />

patrimoines techniques et immobiliers<br />

vont connaître une inévitable dégradation,<br />

avec les conséquences fatales qu’on leur<br />

connait : dysfonctionnements, ruptures,<br />

accidents.<br />

DR<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 12


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

15 000 diplômés en 2007,<br />

moins de 8 000<br />

trois ans plus tard<br />

Construite en plus de vingt ans, la filière<br />

professionnelle maintenance a démontré<br />

son utilité depuis sa mise en place en<br />

1987. Et tous ceux qui l’ont empruntée<br />

ont trouvé un emploi qualifié et durable<br />

dans un domaine qui accueille plus de<br />

450 000 personnes dans l’industrie, l’immobilier<br />

et le tertiaire.<br />

En 2007, la filière maintenance comptait<br />

plus de 15 000 diplômés (BEP, Bac<br />

Pro, BTS, DUT) dont 14 091 relevaient<br />

de l’Education nationale hors DUT GIM.<br />

En 2009, 13 729 élèves (hors DUT GIM)<br />

ont été diplômés, dont 5 837 titulaires du<br />

BEP. Avec la disparition en 2009 du BEP<br />

après quinze années d’existence, la<br />

réforme du Bac Pro MEI en trois ans<br />

produit ses pleins effets depuis la session<br />

2010 avec un total de 7 571 diplômés.<br />

Alors que le but de la réforme était d’attirer<br />

plus de jeunes vers le bac professionnel,<br />

la chute est brutale avec<br />

6 200 diplômés de moins qu’en 2009<br />

(- 45%). Dans la période 2007-2010, les<br />

diplômés du Bac Pro ont diminué,<br />

passant de 5 275 à 4 990 bacheliers soit<br />

une baisse de 4 %.<br />

Cette situation était pourtant prévisible<br />

et l’Afim avait dès 2007 attiré l’attention<br />

sur le risque de tarissement du recrutement<br />

de la filière maintenance avec la<br />

suppression d’une année de formation<br />

pour l’obtention du bac professionnel.<br />

En 2008, l’Afim avait saisi le ministre<br />

de l’Éducation pour attirer son attention<br />

sur ce risque et en lui demandant le maintien<br />

du BEP MEI rénové en 2005. Les<br />

deux années pratiques du BEP réconciliaient<br />

beaucoup d’élèves avec les études<br />

car c’est très souvent en situation d’échec<br />

dans l’enseignement général en fin de<br />

collège qu’ils empruntaient cette voie.<br />

Et nous nous interrogions sur le devenir<br />

de ces jeunes dès lors que le BEP serait<br />

supprimé : il est à craindre que la poursuite<br />

d’études après le collège sur un<br />

cycle de trois années pour obtenir le Bac<br />

Pro MEI ne soit que la continuation du<br />

parcours d’échec antérieur. Avec leur<br />

contenu pratique centré sur le métier, les<br />

deux années de BEP MEI remettaient en<br />

moyenne depuis douze ans 11 500 élèves<br />

en fin de collège dans la voie de la réussite.<br />

67 % d’entre eux poursuivaient leurs<br />

INA-FAG<br />

études en Bac Pro MEI et 33 % des<br />

jeunes entrent dans l’emploi en sortie de<br />

BEP. Les titulaires du BEP MEI constituaient<br />

93 % des entrants en Bac Pro MEI<br />

avec un taux de réussite de 78 %.<br />

Supprimer le BEP en deux ans c’est à<br />

coup sûr tarir le recrutement en bac<br />

professionnel et en BTS ! 44 % des titulaires<br />

du Bac Pro MEI entrent dans l’emploi<br />

et 56 % poursuivent leurs études en<br />

BTS MI. Mais supprimer le BEP en deux<br />

ans, c’est aussi casser toute une filière<br />

qui donne satisfaction et de l’emploi.<br />

Croire que les jeunes en situation d’échec<br />

se rueront sur un bac professionnel<br />

déqualifié (1 an de moins pour accomplir<br />

le parcours jusqu’au bac) est une vue<br />

de l’esprit. Les employeurs connaissent<br />

la qualité des formations actuelles. Et qui<br />

pourra croire que trois années « modernisées<br />

» en vaudront quatre à contenu technologique<br />

égal. Comment apprendre à<br />

souder, percer, tarauder, meuler, mesurer,<br />

démonter et remonter des composants et<br />

comment apprendre à le faire en protégeant<br />

sa santé sans la formation pratique<br />

qui l’accompagne ? Qui fera confiance<br />

à un ouvrier ou un technicien qui ne<br />

maîtrisera pas la connaissance des risques<br />

et les techniques de base de la mécanique<br />

et de l’électromécanique en maintenance<br />

? Pourquoi tant d’obstination à<br />

vouloir réformer ce qui fonctionne à la<br />

satisfaction de tous ? Est-ce parce que<br />

ceux qui décident ignorent où se trouve<br />

les emplois d’ouvriers indispensables que<br />

les métiers d’ouvriers doivent disparaître<br />

pour autant ?<br />

Pas d’excellence sans formation<br />

technologique de qualité<br />

La maîtrise du fonctionnement des<br />

systèmes de production laisse croire que<br />

le fonctionnement piloté à distance de très<br />

grandes installations industrielles supprime<br />

aussi la nécessité de comprendre les technologies<br />

des équipements qui les composent.<br />

Les centrales thermiques à gaz, les<br />

turbines hydrauliques, les plateformes de<br />

production pétrolière et bien d’autres<br />

installations, peuvent être conduites à<br />

distance sans nécessiter de présence<br />

humaine sur ces installations. A distance,<br />

au travers des systèmes de conduite<br />

numériques, le pilotage des installations<br />

se fait sans effort car les processus<br />

complexes sont gérés et supervisés par<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 13


ACTUALITÉS<br />

entreprises & marché<br />

DR<br />

des automates. Quand ces systèmes fonctionnent<br />

sans aléas, on peut penser qu’il<br />

n’est pas utile de connaitre quoi que ce soit<br />

de la technologie des machines et des équipements<br />

qui constituent ces systèmes. En<br />

effet, à quoi bon savoir comment est réalisé<br />

le bobinage d’un alternateur tant qu’il ne<br />

présente pas de défaut d’isolement ? À<br />

quoi bon connaître la technologie de<br />

montage des garnitures mécaniques tant<br />

qu’elles ne fuient pas ? Mais la question<br />

de la maîtrise des technologies se repose<br />

immédiatement dès que les composants<br />

des machines sont défaillants ou qu’il<br />

s’agit de les maintenir en profondeur après<br />

plusieurs années de fonctionnement.<br />

Si notre dispositif de formation en maintenance<br />

continue de baisser la garde<br />

comme cela a été le cas avec la suppression<br />

du BEP et si l’enseignement de la<br />

physique et de la mécanique sont délaissés<br />

en classe de seconde, comme annoncé<br />

pour la filière STI, alors nous pouvons<br />

craindre le pire. Qui sera capable de maintenir<br />

ou de réparer les machines qui constituent<br />

la base de l’industrie (moteurs,<br />

alternateurs, turbines, pompes, etc.) s’il<br />

n’existe plus qu’un enseignement qui fait<br />

fi de la mécanique et de la physique ? Et<br />

quelle sera la valeur dans les filières techniques,<br />

des diplômes BTS, DUT et d’ingénieurs<br />

acquis sans que les élèves aient<br />

été confrontés à la réalité des machines<br />

avant l’âge de 18 ou 19 ans ?<br />

S’il existe des enseignements qui peuvent<br />

être dispensés efficacement avec l’appui<br />

des ordinateurs, il est dangereux de croire<br />

que l’apprentissage du geste professionnel<br />

de soudage, de perçage, de taraudage, de<br />

montage, etc. puisse se faire sans apprentissage<br />

pratique sur des machines et sans<br />

enseignant. De même que le démontage<br />

et le remontage de roulements ou le<br />

remplacement des garnitures des pompes.<br />

Agir pour inverser<br />

le cours de l’histoire<br />

La maintenance des matériels mécaniques<br />

et électromécaniques existera<br />

toujours car à l’heure du développement<br />

d’automatismes de plus en plus sophistiqués,<br />

la partie mécanique des systèmes<br />

représente toujours 80 % des investissements<br />

et la même proportion des dépenses<br />

de maintenance. Ceux qui<br />

décident de la consistance des enseignements<br />

devraient se souvenir que le défaut<br />

de compétence dans le domaine de la<br />

mécanique se traduit toujours par ce que<br />

nous appelons tous du bricolage. Il est<br />

tentant de croire les arguments des<br />

vendeurs de solutions « magiques » qui<br />

ramènent toutes les activités industrielles<br />

au management et à la gestion. Sans la<br />

conscience de la permanence de la mécanique<br />

dans tous les systèmes, nous nous<br />

acheminerons vers une société dans<br />

laquelle nul ne saura plus remettre en état<br />

les dispositifs essentiels au fonctionnement<br />

de notre économie, car<br />

personne n’en comprendra les fondements.<br />

Cet oubli de la mécanique est<br />

préjudiciable à une gestion efficace<br />

des ressources matérielles. Et si nous<br />

voulons avoir une idée de ce qui nous<br />

attend à force de délaisser la mécanique<br />

au profit du merchandising,<br />

il suffit d’aller visiter quelques<br />

usines de pays dans lesquels le<br />

système de formation technologique<br />

est défaillant ou inexistant. Les<br />

machines sont en panne, les patrimoines<br />

publics ou privés dans un état<br />

de santé préoccupant.<br />

Mais il est vrai qu’aujourd’hui, faire<br />

entendre la voix des actions à long<br />

terme dans un monde qui pense que<br />

le trimestre est l’unité raisonnable de<br />

mesure de l’efficacité n’est pas aisé.<br />

Toutefois, ce n’est pas une raison<br />

pour ne pas agir pour inverser le cours<br />

de l’histoire qui consiste à réduire les<br />

enseignements technologiques à la<br />

portion congrue. Faute de former correctement<br />

les ouvriers et les techniciens qui<br />

représentent 80 % de la population qui<br />

exerce les métiers de la maintenance,<br />

nous allons vers l’extinction des filières<br />

professionnelles alors que la politique<br />

industrielle semble revenir au goût du<br />

jour. Le dogme selon lequel les services<br />

prennent le relai de l’industrie est<br />

infondé.<br />

Les services ne se développent que s’il<br />

existe une industrie solide et prospère.<br />

Mais il est plus facile de croire aux bienfaits<br />

de l’économie de la connaissance que<br />

de former des ajusteurs, des tuyauteurs,<br />

des électriciens, des chauffagistes, des robinetiers,<br />

des chaudronniers, etc. Et pourtant<br />

notre économie a besoin de ces techniciens<br />

car le secteur de la maintenance représente<br />

plus de 450 000 emplois dans les seuls<br />

domaines industriel et immobilier. Mais<br />

aujourd’hui, ces métiers transverses,<br />

fondés sur la maîtrise des technologies<br />

souffrent d’un manque évident de reconnaissance.<br />

Ils sont pourtant ceux de l’intelligence<br />

technologique indispensables<br />

à une économie innovatrice. Pour cela<br />

nous devons consolider la filière d’enseignement<br />

à la maintenance et attirer de<br />

nouvelles vocations ■<br />

➟ www.afim.asso.fr<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 14


La qualité a un nom<br />

www.facom.com


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

SORTIE DU GUIDE<br />

DE LA MAINTENANCE 2011<br />

L’Association française des ingénieurs de la<br />

maintenance (Afim) lance l’édition 2011 du<br />

Guide national de la maintenance. Cet<br />

ouvrage contient les informations nécessaires<br />

à la fois sur la formation (établissements,<br />

diplômes, du CAP au Mastère), les acteurs,<br />

les professionnels, les fournisseurs et les<br />

prestataires de maintenance adhérents de<br />

l’Afim, mais aussi des pages riches en informations<br />

concernant le marché, les normes<br />

et les documents utiles en maintenance, les<br />

règlements, codes, arrêtés, décrets, circulaires<br />

et autres notes techniques ou recommandations.<br />

Enfin, les lecteurs retrouveront<br />

dans les pages de cette nouvelle édition un<br />

panorama de la GMAO, les adresses et les<br />

sites Web utiles en maintenance, une liste<br />

des outils d’aides au diagnostic et les fiches<br />

traitant des métiers de la maintenance.<br />

FACOM LANCE UNE NOUVELLE GAMME<br />

D’OUTILLAGE ANTIDÉFLAGRANT<br />

Les outils antidéflagrants ou « Non sparking<br />

tools Facom » ont pour objectif de répondre<br />

aux attentes des acteurs de la maintenance<br />

industrielle en milieu explosif et dans tous les<br />

endroits où se trouvent des vapeurs inflammables<br />

ou résidus combustibles : industries<br />

minières, pétrochimie, maintenance pipe-line,<br />

chantiers navals mais aussi industries<br />

chimiques et pyrotechnique. Ils sont également<br />

conseillés dans le domaine militaire ou<br />

dans l’agriculture (silos à grain), dans l’industrie<br />

aérospatiale et automobile, ainsi que<br />

le milieu médical pour la fabrication ou la<br />

maintenance des IRM et des scanners.<br />

SIVECO GROUP ANNONCE<br />

DE NOUVELLES RÉFÉRENCES CLIENTS<br />

Cegelec a sélectionné le logiciel Coswin 7i<br />

pour la maintenance de radars feux rouge à<br />

Étupes, dans le département du Doubs. Le<br />

Port autonome du Havre poursuit quant à lui<br />

le déploiement de la GMAO avec l’exploitation<br />

du terminal charbonnier par l’entreprise<br />

STMC6. Dans le domaine de l’industrie papetière,<br />

le groupe suédois Munksjö a choisi<br />

Coswin 7i pour la maintenance de ses usines<br />

d’Arches. Enfin, Siveco compte deux références<br />

de plus dans le secteur de la santé,<br />

avec le Groupement hospitalier intercommunal<br />

du Vexin (GHIV) dans le Val d’Oise et<br />

les Papillons Blancs du Cambrésis qui ont<br />

tous deux adopté la solution de GMAO Coswin<br />

7i Santé.<br />

Mobilité<br />

Carl Software<br />

lance Carl Touch<br />

Fruit de plus de vingt-cinq<br />

années d’expérience, Carl<br />

Software présente Carl Touch, une<br />

GMAO mobile pensée pour les<br />

techniciens. Face aux manque<br />

d’historique des interventions et<br />

d’informations sur les opérations<br />

effectuées par les techniciens, la<br />

société lyonnaise a décidé de<br />

rendre la fonction et la gestion de<br />

la maintenance assistée par ordinateur<br />

plus ludiques et plus conviviales.<br />

L’application utilise les concepts habituels<br />

du SmartPhone et ne nécessite<br />

aucune formation préalable. Carl Touch<br />

dispose d’une ergonomie épurée qui<br />

valorise l’essentiel. Son mode tactile<br />

simplifie la saisie des informations et fait<br />

gagner du temps. Des modes multimédias<br />

(photo, vidéo, commande vocale)<br />

remplacent tout clavier. Par ailleurs, le<br />

Aéraulique<br />

Testo 480 Mesures<br />

en ventilation, climatisation<br />

et confort ambiant<br />

Testo, spécialiste de la mesure, innove<br />

avec le testo 480, anémomètre multifonction<br />

pour la mise en service, la<br />

gestion et la surveillance des centrales<br />

de traitement d’air. À l’heure des nouvelles<br />

réglementations thermiques et de la<br />

révolution énergétique, la qualité de l’air<br />

intérieur (QAI) dans les bâtiments est un<br />

enjeu majeur, tant pour la production de<br />

produits sensibles que pour les conditions<br />

de travail et le confort des occupants. Le<br />

testo 480, qui réunit grâce à sa large<br />

palette de sondes, toutes les mesures<br />

nécessaires au bon fonctionnement d’une<br />

installation, compte bien, selon Testo,<br />

DR<br />

mode GMAO fonctionne en<br />

permanence ; sitôt le réseau retrouvé,<br />

tout se met à jour automatiquement.<br />

Carl Touch permet également<br />

au technicien de renseigner le<br />

compte- rendu directement sur son<br />

lieu d’intervention et en temps réel.<br />

En liaison permanente avec son<br />

entreprise, l’agent sait ce qu’il a à<br />

faire, accède aux informations utiles et<br />

envoie ses compte-rendus. Enfin, avec cette<br />

solution, le technicien n’est plus isolé sur<br />

son lieu d’intervention ; il peut solliciter<br />

une assistance (appel téléphonique d’un<br />

expert, demande de documentation technique,<br />

nomenclature d’une machine, photo<br />

d’une pièce à changer…). Les fonctions<br />

GPS du Smartphone sont exploitées pleinement<br />

par Carl Touch pour géolocaliser<br />

et optimiser les déplacements ■<br />

permettre à ses utilisateurs de réaliser des<br />

mesures de types débit, température<br />

rayonnante, mesures de confort, turbulences<br />

et CO 2 .<br />

Le testo 480 dispose d’un concept de<br />

sondes intelligentes avec une mémoire<br />

(EEPROM) destinée à informer l’utilisateur<br />

sur le prochain étalonnage. Les<br />

incertitudes de mesures sont mémorisées<br />

dans la sonde à travers le logiciel. La<br />

sonde corrige automatiquement, en fonction<br />

de la valeur mesurée, les valeurs à<br />

l’affichage pour atteindre une précision<br />

absolue ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 16


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

DR<br />

Événement<br />

Pollutec Horizons 2011 :<br />

cap sur le green-business<br />

Du 29 novembre au 2 décembre prochains se tiendra à Paris Nord<br />

Villepinte le salon Pollutec Horizons 2011. Toujours fidèle à ses thématiques<br />

d’origine – à savoir le traitement des déchets et des pollutions –,<br />

cette nouvelle édition maintiendra aussi le cap vers le green-business<br />

et les green-techs. Explications avec Sylvie Fourn, commissaire générale<br />

du salon.<br />

Pollutec Horizons. La nouvelle terminologie<br />

de ce salon apparue il y a<br />

trois ans prend tout son sens au regard<br />

du positionnement de l’événement vers<br />

les nouveaux enjeux environnementaux,<br />

incarnés pour beaucoup par l’émergence<br />

des green-techs et du green-business. Car<br />

auparavant, à l’époque de Pollutec Paris<br />

(sans le terme « Horizons » qui l’accompagne<br />

désormais), le salon se limitait<br />

pour l’essentiel aux problématiques<br />

rencontrées par les collectivités locales.<br />

Depuis quelques années, l’édition parisienne,<br />

en complément de celle de Lyon,<br />

s’adresse en outre aux industriels, alors<br />

frappés de plein fouet par l’inflation<br />

législative et réglementaire (à la fois<br />

française et européenne) en matière de<br />

respect de l’environnement et de développement<br />

durable.<br />

Cette année encore, les industriels sont<br />

à l’honneur, ce qui n’empêchera évidemment<br />

pas les visiteurs d’y trouver des<br />

réponses en matière de traitement de<br />

déchets et des pollutions, d’optimisation<br />

des ressources comme l’eau, d’économie<br />

d’énergie de manière plus large et de<br />

gestion-prévention des risques. « Par<br />

ailleurs, la thématique du développement<br />

durable sera mise en avant à travers la<br />

mobilité, le génie écologique et la ville<br />

durable, ajoute Sylvie Fourn. Nous<br />

inscrivons cet événement dans la continuité<br />

avec une manifestation qui tentera<br />

à la fois d’anticiper et de suivre les<br />

tendances ».<br />

Près de 1 500 à 1 600 exposants sont<br />

attendus cette année pour l’édition parisienne<br />

de Pollutec. « La particularité de<br />

cette manifestation tient dans son caractère<br />

international, indique Sylvie Fourn.<br />

En effet, près de quarante pays différents<br />

seront représentés, ce qui permettra aux<br />

visiteurs de découvrir des technologies et<br />

des innovations venues du monde entier<br />

et parfois peu développées voire<br />

inconnues des professionnels français ou<br />

européens ». Les exposants devraient<br />

venir de lieux aussi divers et variés que<br />

la Caroline du Nord, le Japon, la Corée, la<br />

Finlande ou encore Israël. Pour consulter<br />

la liste exhaustive des exposants,<br />

rendez-vous sur le site Internet<br />

www.pollutec.com.<br />

Les procédés industriels<br />

à l’honneur<br />

Parmi ces tendances évoquées par la<br />

commissaire générale du salon Pollutec<br />

Horizon figurent notamment la ville<br />

durable avec le développement de la<br />

mobilité au sein des parcs de véhicules,<br />

l’assistance motorisée des déplacements<br />

ou encore la mise en place du génie<br />

écologique dans le but d’une restitution<br />

de la nature dans la ville.<br />

En matière d’accompagnement des entreprises,<br />

et ce dans leur souci d’optimiser<br />

leurs procédés industriels dans la gestion<br />

des fluides et la maîtrise de leurs performances<br />

énergétiques, un carrefour sera<br />

organisé de manière à répondre à toutes<br />

leurs interrogations en la matière. Enfin,<br />

« nous tenterons d’accompagner concrètement<br />

la notion même du green-business<br />

qui a pour objectif de faire émerger des<br />

techniques prometteuses issues de la<br />

recherche, d’aider les start-up dans ce<br />

domaine à trouver des lieux d’expression,<br />

encourager le matching et la mise<br />

en réseau entre les entreprises et les<br />

investisseurs de façon à créer une véritable<br />

économie verte ». Ainsi, de cet axe<br />

recherche et innovation résultera l’organisation<br />

d’un espace et d’un focus tous<br />

deux dédiés aux nouvelles techniques,<br />

grâce notamment au réseau EcoTech et,<br />

pour la première fois, à la présence des<br />

pôles de compétitivité impliqués dans<br />

le développement durable ■<br />

Michael Levy<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 18


ACTUALITÉS<br />

produits & technologies<br />

Contrat<br />

Siemens fait confiance à Denios<br />

pour assurer le stockage<br />

de ses produits inflammables<br />

Siemens, premier groupe européen de haute technologie (plus de<br />

400 000 employés), a fait appel à la société Denios pour résoudre<br />

son manque d'espace de stockage au sein de son nouveau bâtiment<br />

dédié à la production de débitmètre.<br />

ÀHaguenau, l’unité Siemens est rattachée<br />

à la branche « Industrie ». Ce<br />

site représente plus de 700 personnes<br />

réparties en cinq unités de production :<br />

capteurs de pression, débitmètres, analyseurs<br />

de gaz, cartes électroniques et SAV<br />

de tous ces produits. Début janvier 2009,<br />

Siemens à Haguenau a construit le<br />

secteur « débitmètre » de son site.<br />

L’investissement portait sur la construction<br />

d’une extension de 10 000 m 2 , dont<br />

7 000 m 2 de surfaces industrielles. La<br />

production du secteur « débitmètre » a<br />

été lancée en début d’année 2010. Ayant<br />

ainsi presque doublé la surface de<br />

production, le besoin en stockage de<br />

produits chimiques a augmenté.<br />

Le manque d’emplacement de stockage<br />

dans le bâtiment existant créait des difficultés<br />

de tri des produits. Il fallait assurer<br />

le stockage sans risques d’explosion causés<br />

par une incompatibilité entre les produits.<br />

Siemens souhaitait trouver une solution<br />

autre que la construction d’un nouveau<br />

bâtiment : une solution flexible et mobile.<br />

Travaillant déjà avec Denios dans la lutte<br />

contre les déversements de produits<br />

polluants, c’est tout naturellement que<br />

Siemens s’est tourné vers un partenaire<br />

de confiance pour réaliser son projet de<br />

stockage de produits chimiques. Denios,<br />

leader de la protection de l’environnement<br />

et de la sécurité en entreprise, a<br />

mené une analyse de la situation sur site.<br />

DR<br />

L’ingénieur commercial Denios a proposé<br />

la solution adaptée au mode de fonctionnement<br />

de l’entreprise.<br />

Un stockage des produits<br />

inflammables sécurisé<br />

Les conteneurs de stockage Denios<br />

permettent de stocker un grand volume<br />

de produits chimiques. Grâce aux rampes<br />

et aux grandes ouvertures de portes,<br />

l’accès facile au contenu des conteneurs<br />

est garanti.<br />

L’ensemble est sécurisé par une fermeture<br />

à clé centrale afin d’éviter tout accès illicite.<br />

L’équipement intérieur – dont chauffageAtex,<br />

ventilationAtex, luminaireAtex<br />

et rayonnages – sécurise les produits<br />

stockés et leur manipulation par les opérateurs.<br />

Le bac de rétention d’une capacité<br />

de 50% du volume stocké, conformément<br />

à la législation en vigueur, permet de<br />

protéger les sols et les eaux de toute pollution.<br />

Pour assurer une bonne isolation, des<br />

panneaux non inflammables d’une épaisseur<br />

de 50 millimètres ont été utilisés.<br />

Ainsi, le stockage de produits inflammables<br />

est sécurisé. Fabriqués en France, les<br />

conteneurs de stockage ont, selon Denios,<br />

une durée de vie allongée permettant ainsi<br />

de minimiser les coûts de maintenance ■<br />

DR<br />

Michael Levy<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 20


LE SYSTÈME ACTIF DE STABILITÉ TOYOTA<br />

VOTRE PARTENAIRE POUR RÉDUIRE VOS COÛTS DE MANUTENTION<br />

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Expertise vibratoire - Expertise électrique - Thermographie infrarouge<br />

Nouveau DynamX ® V7, la référence en analyse vibratoire<br />

DYNAE fait évoluer son logiciel dédié au traitement des<br />

signaux dynamiques :<br />

- ergonomie repensée autour de la base de données<br />

- amélioration continue en relation avec l’équipe d’experts techniques DYNAE<br />

tout en conservant les fonctionnalités qui font la force de DynamX :<br />

- SOUPLESSE : gestion des bases de données de signaux dynamiques<br />

- COMPATIBILITÉ : pilotage d’analyseurs<br />

- PUISSANCE : post traitements avancés<br />

- PROXIMITÉ : écoute client / développements spécifiques<br />

DynamX ® V7 est compatible Windows XP, Vista, Seven<br />

Un ensemble complet de logiciels dédiés à l’analyse vibratoire<br />

> DynamX<br />

La référence en diagnostic vibratoire<br />

> DynAlim<br />

Diagnostic par analyse du courant<br />

> SysTeo<br />

Capture de phénomènes fugitifs et télédiagnostic<br />

> Adonis<br />

Collecte de signaux temporels<br />

> Seolane<br />

Discrétion acoustique des équipements embarqués<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 21


Dossier technologies<br />

Interview<br />

Quelles solutions pour intervenir<br />

en milieu difficile ?<br />

Responsable de la maintenance au sein de l’un des principaux prestataires du marché français, Rabah<br />

Achemaoui nous explique comment les équipes d’Endel travaillent dans les milieux difficiles et quelles<br />

pratiques le service a su mettre en œuvre pour intervenir en toute sécurité. Interview.<br />

➤ Sur quels types d’équipements<br />

travaillez-vous au sein d’Endel (gaz,<br />

vapeur, liquide...) ?<br />

Endel (1) , société du groupe GDF-Suez<br />

appartenant à la branche GDF-Suez<br />

Energy Services, intervient tout au long<br />

du cycle de vie des installations de ses<br />

clients. Cela va de l’installation à la rénovation<br />

en passant par la maintenance, le<br />

transfert, et ce jusqu’au démantèlement.<br />

Les équipements sous pression sur<br />

lesquels Endel intervient sont : les accumulateurs,<br />

les bouteilles antipulsatoires,<br />

les cuves d’air comprimé, les cuves de<br />

stockages de toute nature, les échangeurs,<br />

les filtres, les sécheurs, les rebouilleurs,<br />

les bacs et sphères, les chaudières, les<br />

soupapes et, pour finir, les équipements<br />

de déshydratation ou de désulfuration.<br />

Tous les types de gaz (gaz naturel,<br />

oxygène, hydrogène, azote, vapeur…) ou<br />

de liquides (produits pétroliers divers,<br />

huiles, eau, fluides caloporteurs, eau<br />

surchauffée, etc.) sont concernés.<br />

➤ Dans quel environnement ces équipements<br />

évoluent-ils ?<br />

Ces équipements évoluent dans tous les<br />

secteurs d’activité mais principalement<br />

dans le secteur de l’énergie (comme le<br />

raffinage, le traitement et le stockage du<br />

gaz, les centrales thermiques et nucléaires<br />

de production d’électricité, etc.) et de la<br />

chimie. Les environnements sont très<br />

variés et ont chacun des spécificités,<br />

notamment au niveau des conditions<br />

d’intervention pour la maintenance.<br />

➤ Quelles sont les problématiques de<br />

ces équipements causées par leur environnement<br />

dit hostile (pérennité des<br />

appareils, facilité d’opération de maintenance,<br />

de réparation ou de remplacement<br />

de certaines pièces, etc.) ?<br />

« Le logiciel Sérénité qu’a<br />

développé Endel pour faire face<br />

aux enjeux de sécurité nous<br />

permet de définir les plans<br />

d’inspection en fonction des<br />

conditions d’exploitation et des<br />

obligations réglementaires liées<br />

à l’arrêté du 15 mars 2000<br />

modifié. » - Rabah Achemaoui,<br />

responsable du service maintenance<br />

au sein d’Endel (groupe GDF-Suez).<br />

La stratégie de maintenance de ce type<br />

d’équipement est bien souvent orientée<br />

par des décrets, des arrêtés ministériels<br />

et différents guides (décret 99-1023,<br />

arrêté 15 mars 2000, guides Gesip,<br />

Codres maintenance...).<br />

Ceux-ci définissent les modalités pour<br />

réaliser les inspections, les requalifications<br />

et les interventions de modification<br />

ou de réparation.<br />

Après avoir défini le plan d’inspection<br />

en s’appuyant sur l’arrêté, l’exploitant<br />

fera réaliser les contrôles par un organisme<br />

notifié tel qu’Apave, Bureau<br />

Veritas, Asap (…), s’il ne dispose pas<br />

en interne d’un service d’inspection habilité.<br />

Endel intervient en tant que<br />

« sachant » dans la phase de définition,<br />

de préparation de l’équipement sous<br />

pression et de réparation lorsque les<br />

visites d’inspection ou de requalification<br />

ont décelé des problèmes<br />

sur les équipements (fissure, manque<br />

d’épaisseur…) et dans la réception<br />

(épreuve hydrostatique ou<br />

test d’étanchéité).<br />

L’impact de l’environnement sur ce<br />

type d’équipements chaudronnés<br />

intervient en particulier sur les<br />

problèmes liés à la corrosion, voire<br />

à la fatigue.<br />

➤ Quelles sont également les<br />

contraintes qui se posent à vous<br />

en tant qu’opérateur de maintenance<br />

(en matière de sécurité ou<br />

de confort de travail) ?<br />

Les contraintes sont de différentes natures<br />

pour ce type d’équipement.Tout<br />

d’abord des contraintes liées à la consignation<br />

de l’équipement qui comprend :<br />

- l’isolement de l’équipement (fermeture<br />

des vannes d’isolement),<br />

- la purge des circuits qui est réalisée<br />

généralement par l’exploitant,<br />

- les contrôles de pression avant ouverture,<br />

- les opérations d’inertage ou de lavage,<br />

- les opérations de contrôle d’atmosphère<br />

(oxygénemètre, analyseur de gaz toxique,<br />

etc.),<br />

*6 000 collaborateurs et 140 implantations en<br />

France.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 22


Dossier technologies<br />

- la délivrance des permis (autorisation<br />

d’ouverture des capacités, autorisation<br />

de pénétrer, permis de feu…).<br />

Ensuite, surviennent éventuellement des<br />

problématiques d’accès. Pour travailler<br />

en toute sécurité, nous installons des<br />

échafaudages afin d’accéder à toutes les<br />

zones spécifiées dans le plan d’inspection.<br />

De plus, pour réaliser nos interventions<br />

nous devons, lorsque cela est<br />

nécessaire, décalorifuger l’équipement,<br />

notamment lors des opérations de requalification.<br />

Enfin, nous pouvons être aussi<br />

amenés à installer des dispositifs de<br />

ventilation lorsque nous travaillons dans<br />

des espaces confinés.<br />

En termes d’organisation, nous devons<br />

prévoir lorsque cela est nécessaire des<br />

surveillants de sécurité positionnés en<br />

permanence sur les accès afin de<br />

surveiller les intervenants travaillant à<br />

l’intérieur de la capacité et pallier tout<br />

problème. Au préalable, il faut s’assurer<br />

que le personnel intervenant dispose des<br />

habilitations spécifiques, concernant<br />

notamment les risques chimiques et les<br />

équipements de protection individuels<br />

(EPI) adaptés. Le plus contraignant pour<br />

les intervenants est d’intervenir avec un<br />

appareil respiratoire isolant dans une<br />

atmosphère non respirable (toxique).<br />

Pour finir, dans le cas d’une requalification,<br />

nous sommes amenés à réaliser une<br />

épreuve hydraulique avant de rendre<br />

l’équipement à l’exploitant. Cette<br />

dernière action a pour objectif de<br />

renforcer la sécurité. L’épreuve hydrostatique<br />

est une opération du « contrôle<br />

final » qui fait partie de l’évaluation de<br />

la conformité de l’équipement sous pression<br />

à un ensemble d’exigences essentielles<br />

de sécurité.<br />

➤ Quelles solutions technologiques<br />

avez-vous adoptées pour résoudre ces<br />

difficultés ?<br />

Concernant toutes les problématiques<br />

liées aux équipements sous pression, les<br />

équipes Endel et nos clients peuvent s’appuyer<br />

sur l’expertise de notre direction<br />

technique animé par Yves Taffard.<br />

D’ailleurs, ce dernier participe à différentes<br />

commissions sur les équipements<br />

sous pression équipements pouvant<br />

présenter un risque environnemental.<br />

Face aux enjeux de sécurité, Endel a<br />

DR<br />

Les travaux :<br />

100 m de soudure,<br />

Épaisseur : 45 mm,<br />

Préchauffage et<br />

traitement thermique à<br />

590°C.<br />

Les contrôles :<br />

Contrôle : TOFD (Time<br />

of Flight Diffraction),<br />

Contrôle US (ultra-son).<br />

développé un logiciel que nous appelons<br />

Sérénité. Cette application nous permet<br />

de définir les plans d’inspection en fonction<br />

des conditions d’exploitation et des<br />

obligations réglementaires liées à l’arrêté<br />

du 15 mars 2000 modifié. Notre<br />

direction technique réalise aussi la définition<br />

et la validation des modes opératoires<br />

de soudage nécessaires à la<br />

réparation de ces types d’équipement,<br />

ainsi que des procédures techniques d’intervention.<br />

Pour ce faire, nous disposons<br />

d’une base documentaire qui regroupe<br />

l’ensemble des qualifications de mode<br />

opératoire de soudage (QMOS) et des<br />

procédures pour répondre aux problématiques<br />

de nos clients.<br />

➤ Quelles leçons avez-vous tirées de<br />

votre expérience en la matière et quels<br />

conseils pouvez-vous nous donner ?<br />

Il est important pour la maintenance et le<br />

maintien en conformité des ESP ainsi que<br />

des équipements à risque de s’appuyer sur<br />

des experts. En effet, la réglementation<br />

évolue sans cesse et cette dernière peut<br />

avoir un impact sur les plans d’inspection.<br />

N’oublions pas que le législateur a établi<br />

des arrêtés dans l’objectif de maintenir<br />

un niveau de sécurité élevé pour les<br />

personnes, les biens et pour l’environnement.<br />

La circulaire DM-T P N°31555<br />

indique d’ailleurs que « le retour d’ex-<br />

Sphère gaz liquéfié (secteur pétrochimie)<br />

périence dans le domaine des appareils<br />

à pression a montré qu’une proportion<br />

importante d’accidents est soit liée à des<br />

problèmes d’entretien, soit à des<br />

problèmes d’intégration d’équipements<br />

entre eux, ou encore à des remplacements<br />

d’accessoires de sécurité pour lesquels<br />

l’exploitant n’avait pas vérifié l’adéquation<br />

avec les équipements qu’ils<br />

protègent ». Tout désordre détecté doit<br />

faire l’objet d’une réparation. Un mode<br />

opératoire doit être alors rédigé ; par<br />

exemple pour définir les métaux d’apport,<br />

la température de préchauffage, le<br />

procédé de soudage, l’intensité et le type<br />

de contrôle (US, radio,… ) avant de<br />

réaliser la soudure.<br />

Pour finir, lorsque la réparation rentre<br />

dans un cadre réglementaire, il faut constituer<br />

un dossier comprenant :<br />

- les plans et les notes de calcul,<br />

- le cahier de soudage, les qualifications<br />

des soudeurs, les QMOS,<br />

- les certificats matières pour les métaux<br />

d’apport,<br />

- les certificats des matériaux,<br />

- les résultats des contrôles (radios),<br />

- les procès verbaux d’épreuve,<br />

- les attestations de l’organisme notifié ■<br />

Propos recueillis<br />

par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 23


Dossier technologies<br />

Panorama<br />

Quelques technologies<br />

pour les environnements extrêmes<br />

Dans certains environnements, qu’ils soient secs ou humides, soumis<br />

à des températures froides, chaudes ou brûlantes, confrontés à des vents<br />

ou à des intempéries de toutes sortes, les opérations de maintenance<br />

se trouvent inévitablement freinées et gênées. Les conséquences<br />

sur l’efficacité des interventions mais aussi, à terme, sur la pérennité<br />

des installations et plus globalement sur la production nécessitent de<br />

prendre les devants grâce aux solutions technologiques du moment.<br />

«<br />

La production de papier est un système<br />

en continu. On ne doit l’arrêter sous<br />

aucun prétexte ». Voici comment résume<br />

Raphaël Grail l’essentiel des problématiques<br />

qui se posent au secteur de la papeterie.<br />

Le chef de projets au sein de<br />

Hägglunds Drives (Bosch Rexroth), portant<br />

sur les installations vendues dans l’industrie<br />

lourdes, précise : « On ne peut tolérer<br />

les arrêts de maintenance même si, toutefois,<br />

il s’opère plusieurs arrêts de maintenance<br />

dans l’année ; il s’agit d’arrêts<br />

planifiés et dont la durée d’intervention<br />

ne doit souvent pas excéder une journée ».<br />

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Butée à rotule sur rouleaux E1 pour<br />

implantation dans des conditions extrêmes.<br />

Une exigence de délais qui implique aux<br />

opérateurs de maintenance de Bosch<br />

Rexroth de parfaitement connaître la nature,<br />

La gamme «<strong>Maintenance</strong>» par<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 24


Dossier technologies<br />

Schaeffler<br />

Roulement à rouleaux cylindriques<br />

auto-aligneur, une solution palier<br />

libre idéale pour les cylindres<br />

sécheurs/lisseurs et les rouleaux<br />

conducteurs dans les machines<br />

à papier.<br />

la compléxité et l’état de<br />

chaque installation de<br />

leurs clients. Car les<br />

enjeux de maintenance<br />

sont éminemment déterminants.<br />

L’usure prématurée<br />

des installations et<br />

de leurs composants en<br />

est le premier risque si les<br />

conditions élémentaires<br />

ne sont pas respectées.<br />

L’absence nécessaire de<br />

maintenance peut être<br />

chaotique et mener à des<br />

pannes des machines<br />

coûteuses et des arrêts de<br />

production, du process<br />

entier voire de toute<br />

l’usine. Une situation au<br />

final bien plus onéreuse<br />

que la « simple » réparation<br />

de moteurs ou le<br />

changement de roulements. Enfin, négliger la maintenance<br />

préventive et la remplacer bien malgré soi par de la maintenance<br />

curative et la soustraire implique de travailler dans l’urgence,<br />

donc plus vite et moins bien.<br />

Dans le secteur de la papeterie, les industriels sont amenés à<br />

travailler sur des machines longues parfois d’environ 200 mètres<br />

réparties sur deux zones différentes : la partie humide et la partie<br />

sèche en sortie de la machine. Deux problématiques s’imposent<br />

alors au fonctionnement même de l’installation : l’une, évidente,<br />

concerne l’humidité, en raison de l’extraction d’eau pour la fabrication<br />

de la pâte à papier ; l’autre concerne les écarts de température.<br />

Selon les zones, des roulements spécifiques, parfois très<br />

larges (jusqu’à une dizaine de mètres) et très rapides (près de<br />

1500 mètres par minutes), sont mis en place à travers pas moins<br />

de 2 000 paliers. Ainsi, des roulements à rotule sur rouleau mais<br />

aussi des sècheurs sont confrontés à des situations dites difficiles<br />

; « les sécheurs par exemple, connaissent des écarts de<br />

température dus au passage de la vapeur et peuvent atteindre<br />

entre 120 et 140 degrés », indique Jean-Michel Aimain, ingénieur<br />

Service applications au sein du groupe Schaeffler.<br />

Des solutions technologiques<br />

adaptées aux environnements humides<br />

Dans le cadre du concept Total Cost of Ownership (TCO), le<br />

groupe Schaeffler a lancé des solutions prenant en compte le<br />

cycle de vie complet des machines et des installations. Celles-ci<br />

ont notamment été présentées à l’occasion du salon Zellcheming<br />

(spécialisé dans l’industrie des pâtes et du papier) qui s’est déroulé<br />

du 28 au 30 juin derniers enAllemagne. Les nouveautés du groupe<br />

se caractérisent par des durées de fonctionnement sensiblement<br />

plus élevées et des temps d’arrêts machines plus courts. Le FAG<br />

SmartCheck par exemple, se présente comme un nouveau système<br />

d’analyse vibratoire online et permet la surveillance des petites<br />

installations. Ce nouveau système de mesures pour la surveillance<br />

continue en temps réel de machines et d’installations intègre de<br />

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coûts grâce à une gamme complète de matériels performants,<br />

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Copyright ©2010, MCFE. All rights reserved. CATERPILLAR,<br />

CAT, leurs logos respectifs, « Caterpillar Yellow » et « Power<br />

Edge » ainsi que les filiales et identités de produit mentionnés<br />

dans ce document sont des marques commerciales de<br />

Caterpillar qui ne peuvent pas être utilisés sans autorisation.<br />

Conseil<br />

Gamme complète de matériels<br />

Expertise Service<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 25


Dossier technologies<br />

DR<br />

nouvelles technologies innovantes et des<br />

fonctions d‘avenir, et contribue ainsi<br />

précieusement à l’optimisation des procédés<br />

et à la diminution des coûts de<br />

fonctionnement. L’offre est complétée<br />

par une prestation de service autour du<br />

produit – formation initiale, accompagnement<br />

lors de la phase de mise en<br />

route, aide et conseils d’experts pour des<br />

questions allant du diagnostic aux<br />

contrats de service personnalisés incluant<br />

la surveillance à distance.<br />

À d’autres problématiques d’autres solutions.<br />

Les butées à rotule sur rouleaux, par<br />

exemple, sont implantées dans des applications<br />

où s’exercent des charges axiales<br />

GE lance un nouveau Panel PC<br />

pour les environnements extrêmes et dangereux<br />

GE Intelligent Platforms vient d’annoncer le lancement d’une nouvelle version de Panel PC durci<br />

Wolverine III, conçue tout particulièrement pour résister aux rigueurs de déploiement dans les<br />

applications extrêmes et dangereuses telles que l’exploration et les forages de pétrole et de gaz<br />

dans lesquels le sel, les embruns, la poussière, les chocs, les vibrations et les températures<br />

extrêmes sont autant de défis pour les ordinateurs.<br />

Le Wolverine III est utilisé pour la collecte de données et le contrôle ou l’exploitation d’équipements<br />

sophistiqués. Le cœur du système basé sur un module COM Express conçu spécialement<br />

par GE pour le Wolverine III et au cœur duquel se trouve un processeur Intel Core 2 Duo 2,26 GHz.<br />

Associée aux 4 Goctets de mémoire DDR3, cette solution affiche un nombre réduit de composants<br />

et de sous-ensembles, ainsi qu’une connexion plate étendue et un disque dur à semiconducteurs<br />

de 32 GO pour maximiser la fiabilité. Il répond aux exigences des clients afin de<br />

raccourcir le MTTR (délai moyen de réparation) en adoptant la conception Atex Zone 2 de service<br />

à l’utilisateur ; sa construction hautement modulaire facilite et accélère le service aux clients, ce<br />

qui réduit à leur minimum les temps d’arrêt. La surveillance des systèmes embarqués permet<br />

d’identifier les pannes potentielles, ce qui permet de prendre les mesures correctrices tout en<br />

interrompant au minimum les opérations.<br />

Conçu pour pouvoir être mis à niveau avec les générations futures de processeurs, Wolverine III<br />

est logé dans un boîtier Nema 4 étanche à l’environnement et résistant à la corrosion. Un système<br />

de chauffage, facultatif, permet d’obtenir une plage de températures d’exploitation de -40° à<br />

+60° C. « Les professionnels qui travaillent dans des lieux dangereux et/ou extrêmes, tels que<br />

les plateformes pétrolières, confirmeront que la fiabilité robuste et la facilité de maintenance<br />

des équipements sont des exigences fondamentales », explique Tom Behnke, directeur produits,<br />

systèmes et affichages chez GE Intelligent Platforms. « Le défi, c’est de faire tout ce qui est<br />

possible pour optimiser la fiabilité, mais également pour reconnaître qu’à un certain stade, des<br />

réparations peuvent être nécessaires ; et, par conséquent, de rendre les équipements aussi faciles<br />

à entretenir que possible, de sorte qu’ils puissent être de nouveau opérationnels en un temps<br />

minimum. Wolverine III répond à tous ces défis. »<br />

DR<br />

Wolverine III.<br />

CFM Toyota<br />

très élevées et où des défauts d’alignement<br />

des paliers sont à compenser. Les butées à<br />

rotule sur rouleaux E1 en qualité X-Life<br />

sont précisément conçues pour fonctionner<br />

dans ces conditions. Elles peuvent également<br />

être implantées sous des exigences<br />

extrêmes combinant charge et vitesse, telles<br />

que dans les défibreuses à grande vitesse.<br />

Pour les utilisateurs des installations, il en<br />

résulte une augmentation de la capacité des<br />

machines, un accroissement de la rentabilité<br />

et une baisse des coûts de fonctionnement<br />

provenant d’une consommation<br />

d’énergie réduite. Les concepteurs profitent<br />

d’une plus grande performance de ces<br />

produits pour des dimensions identiques<br />

ou de solutions plus économiques par la<br />

réduction de l’encombrement (downsizing).<br />

Compenser la variation<br />

de la longueur axiale<br />

Les roulements à rouleaux cylindriques<br />

auto-aligneurs (SCAR) sont implantés<br />

dans les cylindres sécheurs/lisseurs et les<br />

rouleaux conducteurs de machines à<br />

papier. Le roulement compense les grandes<br />

variations de longueur du cylindre<br />

sécheur entre le chemin de roulement de<br />

la bague intérieure et les rouleaux, sans<br />

aucune contrainte.<br />

La bague extérieure sphérique et la bague<br />

intermédiaire permettent l’auto-alignement.<br />

Le graissage s’effectue au travers<br />

du plan médian de la bague extérieure<br />

directement à l’intérieur du roulement, ce<br />

qui entraîne une répartition uniforme de<br />

la température dans le roulement. D’autres<br />

types de roulements, tels que les roulements<br />

à rotule sur rouleaux, peuvent être<br />

remplacés par des roulements à rouleaux<br />

cylindriques auto-aligneurs sans grande<br />

modification du palier.<br />

Ces roulements, combinés à un corps de<br />

palier fixé de façon rigide sur le bâti de la<br />

machine, ont un meilleur comportement<br />

aux vibrations et permettent ainsi d’atteindre<br />

des vitesses plus élevées.<br />

Enfin, le groupe a présenté un nouveau<br />

procédé de montage pour roulements avec<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 26


Dossier technologies<br />

CFM Toyota<br />

alésage conique. Le principe en est le suivant : le déplacement<br />

indispensable lors du montage est déterminé par la mesure du<br />

volume d’huile. Le monteur déplace alors le roulement à l’aide<br />

de la pompe et détermine la course par le nombre de coups<br />

de piston. Cette opération est non seulement simple mais également<br />

extrêmement fiable.<br />

La manutention face aux environnements difficiles<br />

La maintenance préventive<br />

d’un matériel de manutention<br />

dans un environnement classique<br />

se fait toutes les<br />

500 heures, en fonction des<br />

contrats ou des accords prévus<br />

avec le client. Dans un environnement<br />

difficile voire très<br />

sévère, la maintenance curative<br />

prend facilement le pas sur<br />

la maintenance préventive...<br />

Les visites périodiques deviennent<br />

un suivi hebdomadaire.<br />

Le réseau CFM Toyota en<br />

France est constitué de concessionnaires implantés partout<br />

dans l’Hexagone, capables d’intervenir rapidement, même<br />

dans des conditions très difficiles. C’est le cas de la concession<br />

Arzel Manutention, située à Plouedern dans le Finistère.<br />

Entre les industries agroalimentaires et les secteurs de<br />

la pêche, la maintenance des matériels de manutention en<br />

milieu sévère fait partie du quotidien de la concession. C’est<br />

pourquoi, les salaisons Tallec, spécialisée en charcuterie, a<br />

confié la maintenance de ses matériels en full service à Arzel<br />

Manutention.<br />

Chez Tallec, les matériels de magasinage Toyota sont soumis<br />

à un environnement de projection d’eau nitratée. Celle-ci a la<br />

particularité d’être plus corrosive que l’eau de mer. Ce type<br />

d’application nécessite un entretien hebdomadaire des machines<br />

avec l’obligation pour le concessionnaire de disposer en permanence<br />

d’un technicien prêt à intervenir. A ce niveau d’intervention,<br />

la maintenance curative prend le pas sur la maintenance<br />

préventive. Le technicien profite de chaque intervention pour<br />

assurer également la maintenance préventive. Malgré cela, les<br />

interventions sont nécessaires toutes les 50 heures pour assurer<br />

une qualité de travail aux salaisons Tallec.<br />

Un interrogateur de capteurs<br />

à fibre optique<br />

National Instruments a lancé il y a un peu plus d’un an un interrogateur<br />

de capteurs optique, le NI PXIe-4844, module PXI Express<br />

3U à deux emplacements pour les capteurs FBG (réseau de Bragg<br />

sur fibre). Objectif : mesurer la température en environnement sous<br />

haute tension. Les capteurs FBG de l’interrogateur fonctionnent en<br />

réfléchissant une longueur d’onde de lumière qui correspond à des<br />

variations de grandeurs physiques comme la contrainte et la température.<br />

Contrairement aux capteurs électriques classiques, les capteurs<br />

FBG sont non-conducteurs, passifs au niveau électrique et insensibles<br />

à toute interférence électromagnétique, ce qui fait d’eux une<br />

solution sécurisée et fiable dans les environnements sujets au bruit,<br />

à la corrosion et à des conditions climatiques extrêmes. Le support<br />

de transmission est une fibre optique standard plutôt qu’un câble<br />

en cuivre, permettant ainsi de relever des mesures sur de longues<br />

distances (jusqu’à 10 km). Les ingénieurs et les scientifiques peuvent<br />

utiliser les capteurs FBG pour les types de mesures les plus courants,<br />

comme la contrainte, la température ou la pression. Plusieurs de ces<br />

capteurs peuvent se chaîner le long d’une fibre optique unique pour<br />

réduire de façon conséquente la taille, le poids et la complexité du<br />

système de mesure.<br />

ENREGISTREURS<br />

Autonomes Sans Fil<br />

Température/Humidité/Pression<br />

Courant/Tension/Impulsion<br />

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NOUVEAU<br />

Dans ces environnements, la durée de vie des matériels est<br />

d’une trentaine de mois pour ce type d’utilisation. Chez ce<br />

client, les matériels utilisés sont des gerbeurs et des transpalettes<br />

Toyota sablés, métallisés et recouverts de peinture PU<br />

(polyuréthane) pour les parties du mât, du châssis, du tablier<br />

et des fourches. Le capot est en acier inoxydable de type<br />

alimentaire 304 L. Les pièces métalliques sont généralement<br />

grenaillées pour permettre une meilleure adhérence et les<br />

galets sont en vinyle polyuréthane avec un collage spécifique<br />

pour durer dans le temps ■<br />

RCS (24)Périgueux 349 282 095<br />

Olivier Guillon<br />

Paris - Bordeaux - Lyon - Toulouse - Lille<br />

Rennes - Aix en Provence - Strasbourg<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 27


Dossier technologies<br />

Retour d’expérience<br />

Quelques leçons provenant<br />

des milieux marins<br />

Les méthodes et les pratiques de maintenance des installation en environnement<br />

difficile peuvent difficilement mieux s’appliquer qu’en pleine<br />

mer, sur des navires par exemple. Lionnel Parant, officier mécanicien<br />

et ingénieur en maintenance (MIMarEST – MNI), revient sur la manière<br />

d’utiliser les technologies dans le but d’assurer et d’optimiser les<br />

opérations de maintenance en milieux extrêmes.<br />

La fiabilité de fonctionnement et les<br />

opérations de maintenance des équipements<br />

restent un souci constant lorsqu’ils<br />

évoluent dans des environnements<br />

contraignants voire extrêmes. Ces<br />

contraintes sont de plusieurs ordres. On<br />

pense en premier lieu aux conditions<br />

climatiques avec des températures très<br />

froides (exemple : station de recherche<br />

Concordia en Antarctique) ou très<br />

chaudes (exemple : mine d’Arlit au Niger<br />

pour l’extraction d’uranium), des endroits<br />

exposés à des vents forts (exemple :<br />

champ d’éoliennes du col de Tehachapi<br />

aux États-Unis) et des régions saturées<br />

en humidité (exemple : centre spatial<br />

guyanais à Kourou). Viennent ensuite les<br />

contraintes mécaniques ; les aéronefs<br />

civils et de combat subissent fréquemment<br />

des accélérations particulièrement<br />

néfastes pour les équipements embarqués.<br />

L’isolement est également un paramètre<br />

essentiel à prendre en compte dans<br />

la stratégie de maintenance et les attendus<br />

en termes de fiabilité de fonctionnement<br />

des équipements. Citons pour<br />

exemples les plateformes pétrolières offshores,<br />

les engins spatiaux et les sousmarins.<br />

La proximité et l’emploi de<br />

produits extrêmement dangereux constituent<br />

un facteur déterminant voire central<br />

autour duquel tournent toutes les<br />

réflexions ; c’est le cas des installations<br />

nucléaires civiles ou militaires (exemple :<br />

SNLE (1) ). Enfin, notons aussi les conditions<br />

de stress subies par les opérateurs<br />

et les maintenanciers telles que l’on peut<br />

les rencontrer dans les zones de crises<br />

(exemple : Sud Soudan et Afghanistan).<br />

Certains navires de combat ont la particularité<br />

de cumuler toutes ces contraintes<br />

ceteris paribus : en particulier, climatiques,<br />

mécaniques, d’isolement, de<br />

transport de produits dangereux (2) et<br />

d’évolution dans des zones de guerre.<br />

Pour autant, ces navires doivent remplir<br />

leurs missions dans la durée. Pour réussir<br />

cet objectif en dépit de ces contraintes,<br />

des dispositifs matériels, technologiques<br />

et organisationnels sont mis en place en<br />

gardant toujours à l’esprit les principes<br />

de retour d’expérience, la synergie et la<br />

pugnacité.<br />

Les contraintes climatiques<br />

À la différence des sites de production<br />

ou de recherche sédentaires, le navire a<br />

la particularité de devoir faire face à des<br />

conditions météorologiques à la fois<br />

sévères et changeantes, d’un extrême à<br />

l’autre. C’est le cas, par exemple, des<br />

frégates de surveillance basées à La<br />

Réunion qui, en l’espace de quelques<br />

mois, naviguent dans des conditions<br />

climatiques très rudes et totalement différentes.<br />

Elles sont en effet amenées à<br />

effectuer des missions de police des<br />

pêches dans la zone antarctique jusqu’au<br />

60° parallèle sud avec le plus souvent des<br />

eaux à 1°C, des températures de l’air<br />

allant jusqu’à -20°C, des vents de plus<br />

de 70 nœuds (3) , une visibilité très réduite<br />

à cause du brouillard et la présence d’icebergs<br />

de toutes tailles. Les mois suivants,<br />

ces mêmes frégates peuvent avoir pour<br />

mission de surveiller les zones de piraterie<br />

au large de la Somalie. Ces zones<br />

sont humides – jusqu’à un taux d’humidité<br />

dans l’air de 100% – et chaudes (eau<br />

DR<br />

(1) Sous-marin nucléaire lanceur d’engins qui<br />

possède non seulement une propulsion nucléaire<br />

mais qui, de surcroît, transporte des missiles<br />

balistiques à têtes nucléaires… le tout sous l’eau.<br />

(2) Combustibles (gazole, essence,<br />

carburéacteur), munitions, explosifs et, pour<br />

certains, matières nucléaires.<br />

(3) 1 nœud = 1,852 km/h.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 28


Dossier technologies<br />

DR<br />

à 35°C – air à 40°C). En zone tropicale,<br />

l’usine frigorifique de climatisation pour<br />

les instruments électroniques (transmissions,<br />

systèmes d’armes, détections,…),<br />

les compartiments machines et le confort<br />

de l’équipage sont très sollicités afin de<br />

maintenir une température ambiante<br />

adéquate (maximum 25°C) et une hygrométrie<br />

nominale. Une avarie complète de<br />

l’installation étant inacceptable, le<br />

palliatif est basé sur la redondance. Le<br />

besoin maximal demandant, au plus,<br />

l’utilisation de deux groupes (compresseurs)<br />

de réfrigération, l’usine frigorifique<br />

complète en possède alors trois.<br />

La préparation des équipements avant<br />

chaque départ en mission est également<br />

primordiale. Les équipements embarqués<br />

subissent de grosses contraintes à cause<br />

d’un gradient (4) de température très important.<br />

La nature des missions et les régions<br />

où elles se déroulent imposent une excellente<br />

fiabilité de fonctionnement. Les<br />

conditions climatiques étant préalablement<br />

connues par le retour d’expérience et par<br />

les banques de données des organismes<br />

spécialisés, les maintenanciers peaufinent<br />

les opérations de maintenance préventive<br />

pour faire face aux contraintes à venir. Ces<br />

maintenanciers veillent donc, par exemple,<br />

à écouvillonner soigneusement tous les<br />

réfrigérants en eau de mer (5) des moteurs<br />

de propulsion et des groupes électrogènes.<br />

Les forts gradients de températures (eau<br />

et air) imposent par ailleurs que le personnel<br />

soit vigilant sur les paramètres de<br />

fonctionnement des équipements et, en<br />

l’absence de contrôle-commande automatique<br />

évolué, qu’il anticipe certains<br />

réglages pour éviter des débuts de dysfonctionnements<br />

annonciateurs d’avaries. Sur<br />

ce dernier point, le retour d’expérience (6) ,<br />

une fois de plus, et la maîtrise (7) des équipements<br />

sont essentiels.<br />

DR<br />

L’humidité est une contrainte également<br />

très forte sur les navires, d’autant plus<br />

qu’il s’agit d’une humidité chargée de<br />

sel. Les principales conséquences<br />

néfastes sont les dysfonctionnements<br />

électriques et la corrosion. Une attention<br />

toute particulière doit être portée sur<br />

l’étanchéité de tout ce qui renferme les<br />

équipements électriques et électroniques<br />

(borniers, boîtiers de commande,<br />

armoires électriques,…). Une mauvaise<br />

étanchéité favorise le passage d’air<br />

humide et salin et, à terme, entraîne une<br />

accumulation de sel sur les connexions<br />

électriques pouvant engendrer par la suite<br />

des courts-circuits ou, plus gravement,<br />

des flashs (sources d’avaries, de blessés<br />

et d’incendies). Un contrôle et un entretien<br />

à échéance régulière de tous les coffrets<br />

électriques est impératif (8) . Il convient<br />

également d’équiper ces mêmes coffrets<br />

de résistances chauffantes adéquates pour<br />

limiter au mieux le taux d’humidité.<br />

Notons en parallèle que les pièces de<br />

rechange sont également très sensibles à<br />

l’humidité (cartes électroniques, pièces<br />

mécaniques,…) et doivent par conséquent<br />

être protégées dans un emballage<br />

adéquate (exemple : papier gras pour les<br />

pièces mécaniques) et stockées dans un<br />

local ventilé. Par ailleurs, le marin se doit<br />

de combattre en permanence la corrosion<br />

qui représente un véritable fléau pour les<br />

navires. Lorsqu’elle est installée et qu’on<br />

la laisse progresser, la corrosion fragilise<br />

la structure du navire dans le même ordre<br />

et avec les mêmes conséquences que l’ostéoporose<br />

pour le squelette humain.<br />

Concernant le navire, une lutte efficace<br />

contre la corrosion repose en partie sur<br />

les principes suivants :<br />

- ne pas peindre sur des traces de rouille<br />

« pour faire propre »<br />

- repérer et entamer au plus tôt la réfection<br />

des revêtements de peinture présentant<br />

des cloques et des boursoufflures<br />

- traiter avant de peindre (brossage,<br />

« chromatage », séchage)<br />

- peindre dans les conditions hygrométriques<br />

préconisées par le fournisseur<br />

- intervenir rapidement en cas de présence<br />

de rouille<br />

- ne pas laisser stagner l’eau (cales,<br />

fonds, dalots,…)<br />

- traquer tous les recoins du navire ;<br />

notamment ceux qui sont exposés à<br />

l’humidité<br />

- garder en permanence à l’esprit que,<br />

d’une manière générale, l’application<br />

d’une simple couche de peinture ne<br />

suffit pas à traiter la rouille<br />

(4)Il arrive que, lors d’un transit, la température<br />

de l’eau de mer rencontrée par le navire<br />

augmente ou descende de 20°C en deux ou trois<br />

jours.<br />

(5)Propices à un encrassement rapide dû aux<br />

organismes marins et au sel, en dépit des filtres<br />

en amont.<br />

(6)D’où l’importance de la tenue rigoureuse des<br />

historiques.<br />

(7)D’où l’importance d’une formation adéquate<br />

et d’un entraînement permanent du personnel.<br />

(8) Retour d’expérience sur un navire à la mer :<br />

un joint de porte étanche défectueux a permis<br />

une entrée d’eau de mer dans un navire en<br />

s’écoulant le long d’un câble électrique passant<br />

ensuite à travers un passage de pont<br />

malheureusement également non étanche pour<br />

finalement entrer dans un tableau électrique<br />

force, pas étanche lui non plus. Résultat de ce<br />

déficit d’étanchéité cumulé par manque de<br />

vigilance : flash, court-circuit, avarie du tableau<br />

force et trois heures à la dérive dans le golfe de<br />

Gascogne par mer 8… le temps de réparer.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 30


Dossier technologies<br />

- assurer et garantir l’étanchéité des locaux,<br />

des coffrets, des armoires techniques,…<br />

- assurer une ventilation adéquate<br />

Les contraintes mécaniques<br />

Les navires de combat à la mer sont<br />

soumis à des contraintes mécaniques très<br />

importantes qui trouvent leurs origines<br />

essentiellement dans les :<br />

- mouvements de plateforme dans les<br />

trois dimensions (9)<br />

- chocs engendrés par l’état de la mer<br />

(exemple : « coup de trottoir ») ou par des<br />

impacts (abordage, « corps morts » (10) ,<br />

cétacés, mines, obus,…)<br />

- vibrations produites par les lignes propulsives,<br />

les installations de production<br />

(compresseurs, groupes électrogènes,…),<br />

les appendices de coque (propulseurs<br />

d’étrave, appareil à gouverner, stabilisateurs,…)<br />

et les systèmes d’armes (canons,<br />

lance-missiles,…).<br />

Il est fréquent que ces sources de<br />

contraintes agissent simultanément sur<br />

le navire avec des conséquences multiples<br />

pour lesquelles des solutions palliatives,<br />

parfois pérennes, sont mises en<br />

place. (voir tableaux).<br />

D’une manière générale, le marin, quel<br />

qu’il soit (plaisance, commerce, combat),<br />

prend très tôt conscience de la nécessité<br />

d’être vigilant sur tous ces aspects compte<br />

tenu des conséquences qui peuvent potentiellement<br />

porter atteinte à la sécurité de<br />

l’équipage et à l’intégrité du navire. Des<br />

réflexes sont alors rapidement acquis. Une<br />

porte laissée battante lorsque le navire<br />

évolue sur une mer formée peut rapidement<br />

se refermer sur une main agrippée à l’encadrement<br />

pour ne pas être déséquilibré.<br />

Ce type de porte, pesant plusieurs dizaines<br />

de kilos, sectionne sans difficulté les<br />

phalanges, avec pour conséquences d’avoir<br />

à bord un blessé sérieux et une compétence<br />

en moins.<br />

Les contraintes d’isolement<br />

et de conception<br />

Une des particularités du navire est qu’il<br />

évolue en pleine mer avec la spécificité<br />

(9)C’est-à-dire par rapport à tous les degrés de<br />

liberté : roulis, tangage, pilonnement,<br />

cavalement, embardée (mouvement de lacet) et<br />

déplacement latéral.<br />

(10) Conteneurs perdus flottant entre<br />

« deux-eaux », billes de bois,…<br />

Humain<br />

Problèmes Risques Solutions<br />

Fatigue<br />

Cinétose<br />

Stress<br />

SST<br />

(Santé, Sécurité<br />

au Travail)<br />

Navire<br />

Manque d’endurance<br />

Perte d’attention<br />

Défaut de vigilance<br />

Absence de discernement<br />

Réflexes altérés<br />

Idem supra<br />

Inaptitude fonctionnelle<br />

Perte des aptitudes<br />

psychologiques et<br />

intellectuelles<br />

Traumatismes dus aux<br />

chutes ou aux chocs<br />

(personnel et objet) suite<br />

à un déséquilibre<br />

Repos<br />

Formation<br />

Entraînement<br />

Hygiène de vie<br />

Médicaments<br />

« Désensibilisation »<br />

Formation<br />

Entraînement<br />

Hygiène de vie<br />

Cohésion de l’équipage<br />

Arrimage de tous les objets susceptibles d’être<br />

projetés<br />

Installation de multiples rangements et de<br />

barres dites antiroulis dès la conception<br />

Respecter l’adage : « une main pour le navire<br />

et une main pour soi »<br />

Les portes doivent être soient ouvertes, soient<br />

fermées mais non battantes (mise en place de<br />

bloques-portes)<br />

Mise en place d’antidérapants<br />

Mise en place de garde-corps et de rambardes<br />

S’assurer d’un sol propre et non glissant<br />

Port des EPI selon les circonstances<br />

Problèmes Risques Solutions<br />

Efforts<br />

sur la<br />

structure<br />

Équipements<br />

Fatigue de la structure avec risque<br />

de déchirement consécutif à des<br />

torsions, flexions, compressions,<br />

extensions et cisaillements des<br />

éléments de structure<br />

Problèmes Risques Solutions<br />

Fatigue<br />

mécanique<br />

Fissure et rupture de<br />

supports, de boitiers, de<br />

carters,…<br />

Conception adaptée à l’emploi dans<br />

les bureaux d’études<br />

Utilisation de matériaux idoines<br />

Emploi du navire dans les limites de<br />

navigation définies à la conception<br />

Mise en place de renforts de maintien<br />

Mise en place de plots élastiques<br />

Repérer les ponts de transfert de vibrations<br />

(collecteurs, carlingages, crampages,…), les<br />

supprimer ou les atténuer<br />

Stabilité Chute et dégradation Arrimage de combat ou gros temps<br />

Logistique<br />

Problèmes Risques Solutions<br />

Transport<br />

d’une pièce<br />

de rechange<br />

d’un point à<br />

un autre du<br />

navire<br />

(maintenance)<br />

Stabilité des<br />

pièces de<br />

rechanges<br />

Chute et détérioration<br />

Choc contre des<br />

équipements et<br />

détérioration<br />

Choc contre des<br />

personnes entraînant des<br />

blessures<br />

Chute et dégradation<br />

Chocs entre pièces et<br />

détérioration<br />

Analyse des risques pour le transport<br />

notamment pour les pièces lourdes<br />

Vérifier la conformité du plan de pitonnage et<br />

des équipements de manutention<br />

Protection des pièces transportées<br />

Port des EPI<br />

Arrimage de combat ou gros temps<br />

Adapter les rangements<br />

Vérifier la fermeture correcte des rangements<br />

(verrous, sangles, filets antichute,…)<br />

Utilisation d’enveloppes protectrices et<br />

compartimentage pour éviter les chocs<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 32


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Dossier technologies<br />

d’être loin des côtes, parfois jusqu’à<br />

plusieurs jours de navigation de toute terre.<br />

Au mieux, en fonction des missions, il<br />

navigue de concert avec d’autres navires<br />

(flottille en pêche ou Task Force pour les<br />

militaires). À cela s’ajoute le fait qu’un<br />

navire n’est pas extensible et donc que la<br />

place à l’intérieur y est limitée ; d’autant<br />

plus qu’il doit renfermer tout ce qu’il lui<br />

est nécessaire pour naviguer, remplir ses<br />

missions et faire vivre l’équipage. Résumons<br />

qu’un navire de combat est une miniville<br />

fortifiée devant être capable d’attaquer<br />

et de se défendre. L’isolement et les<br />

contraintes de conception (i.e. l’architecture<br />

navale) ont un impact non négligeable<br />

sur les capacités de ressources humaines<br />

et logistiques.<br />

Du point de vue des ressources humaines,<br />

le besoin en compétences doit être en<br />

adéquation avec les équipements embarqués<br />

et les missions à réaliser. Le manque<br />

de place à bord, l’isolement et les<br />

contraintes budgétaires imposent une<br />

polyvalence de chaque marin. Citons, par<br />

exemple, quelques multi-compétences<br />

potentielles pour un mécanicien et un<br />

cuisinier embarqués.<br />

On voit qu’au-delà de leur spécialité principale<br />

(transmetteur, cuisinier, timonier,<br />

canonnier, mécanicien,…), les marins<br />

assurent des fonctions complémentaires<br />

Fonction<br />

Spécialité<br />

initiale<br />

Mécanicien<br />

Cuisinier<br />

DR<br />

nécessitant des compétences spécifiques<br />

avec une formation contraignante et<br />

rigoureuse, ainsi qu’un entraînement<br />

permanent. On réalise facilement, alors<br />

que le navire est en pleine mer, les conséquences<br />

lorsqu’un marin se blesse et qu’il<br />

lui devient impossible d’assurer ses fonctions.<br />

L’isolement du navire implique de<br />

trouver très difficilement une personne<br />

remplaçante ; dans ce cas c’est le reste<br />

de l’équipage, déjà bien chargé, qui prend<br />

le relais. Il convient alors de s’assurer<br />

qu’en plus de ses fonctions, chaque marin<br />

doit éventuellement être apte à remplacer<br />

partiellement un camarade au pied levé ;<br />

c’est d’autant plus vrai en zone de conflit.<br />

Côté logistique, l’isolement et les contraintes<br />

d’espace imposent une gestion<br />

pointue des stocks de pièces de rechanges<br />

et des outillages spécifiques. Une préparation<br />

minutieuse avant chaque départ en<br />

mission avec des activités opérationnelles<br />

Compétences à détenir<br />

Conduite des équipements à sa charge (exemple : groupes électrogènes,<br />

usine de production d’eau douce, compresseurs, réchauffeurs,…)<br />

<strong>Maintenance</strong>s préventive et corrective des équipements à sa charge<br />

Membre de l’équipe d’intervention sécurité incendie et voie d’eau<br />

Mécanicien sur moteur hors-bord lorsque les embarcations pneumatiques<br />

sont mises à l’eau pour diverses opérations<br />

Entretien d’une zone définie des parties extérieures du navire :<br />

«préservation du patrimoine »<br />

Plongeur de bord (équivalent niveau 2+)<br />

Traducteur<br />

Secouriste<br />

Réalisation des repas pour l’équipage<br />

Entretien des équipements de cuisine<br />

Membre de l’équipe d’intervention sécurité incendie et voie d’eau<br />

Membre de la brigade de protection du navire (capacité de tir pour diverses<br />

armes de poing)<br />

Entretien d’une zone définie des parties extérieures du navire «<br />

préservation du patrimoine »<br />

Tireur sur canon de calibre 12,7mm<br />

Gabier<br />

Membre de la garde d’honneur<br />

Secouriste<br />

est capital. Cette préparation est principalement<br />

basée sur le retour d’expérience,<br />

l’analyse des risques d’avaries, l’étude des<br />

potentiels de fonctionnement, la nature<br />

d’emploi des équipements (exemple : zones<br />

chaudes ou froides, faibles allures des<br />

moteurs diesel de propulsion,…) et les<br />

prévisions de consommation en pièces de<br />

rechange. Le bon sens incite également à<br />

avancer certaines opérations de maintenance<br />

préventive augmentant ainsi le potentiel<br />

de fonctionnement et réduisant par la<br />

suite le taux d’indisponibilité pour l’entretien<br />

au cours de la mission. Par ailleurs, il<br />

est sain de garder à l’esprit que l’on sait<br />

toujours quand une mission commence<br />

pour un navire de combat mais très rarement<br />

quand elle se termine (11) . Dans ce<br />

contexte, le marin prend régulièrement son<br />

« pied de pilote » (12) plus communément<br />

appelé marge de sécurité par les « terriens ».<br />

Le navire de combat apparaît comme un<br />

système isolé évoluant dans un milieu (la<br />

mer) et dans un contexte (la zone de<br />

conflit) dangereux et très contraignants<br />

pour l’équipage et les équipements<br />

embarqués. Ces équipements doivent<br />

alors avoir une excellente fiabilité de<br />

fonctionnement dont la responsabilité<br />

incombe aux concepteurs et aux maintenanciers<br />

(i.e. les industriels et les marins).<br />

Ajoutons que les marins sont tenus non<br />

seulement de faire preuve de ténacité,<br />

d’endurance et de polyvalence, mais<br />

également d’une maîtrise parfaite de<br />

leurs (13) équipements par un apprentissage<br />

sérieux et un entraînement rigoureux.<br />

Sans oublier qu’en multipliant les technologies<br />

embarquées on multiplie les<br />

risques de dysfonctionnements ■<br />

Lionnel Parant (MIMarEST - MNI)<br />

Officier mécanicien<br />

Ingénieur maintenance<br />

marine.maintenance.management@gmail.com<br />

(11)Cf. la mission du porte-avions Charles de<br />

Gaulle lors de sa mission au large de la Libye au<br />

cours du printemps et de l’été 2011<br />

(12) Pour être bref, il s’agit d’une hauteur de<br />

sécurité théorique sous la quille d’un bateau que<br />

se donne le marin pour éviter tout échouage<br />

lorsqu’il navigue par petits fonds<br />

(13) Il s’agit bien de « leurs » et non de « ces » car<br />

il est essentiel que l’utilisateur et le maintenancier<br />

s’approprient et se sentent responsables des<br />

équipements dont ils ont la charge.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 34


Dossier technologies<br />

Reportage<br />

Microwave invente le maintien<br />

des appareils aéronautiques<br />

directement sur site<br />

DR<br />

La maintenance d’appareils sur site, quels qu’ils soient, sont soumis<br />

aux aléas du climat, de l’humidité, des températures basses ou au<br />

contraire, anormalement élevées. Pourtant, dans certains cas, comme<br />

la réparation des appareils aéronautiques (en particulier dans le secteur<br />

de la défense), la mobilisation des engins implique souvent des investissements<br />

colossaux et une perte d’exploitation importante. Microwave<br />

Vision, société française spécialisée dans les systèmes de tests et mesures<br />

d’antennes, a mis au point une technologie inédite de maintenance des<br />

appareils directement sur site.<br />

L<br />

’arrivée sur le site parisien de<br />

Microwave (plus précisément à<br />

Palaiseau, dans l’Essonne) surprend un peu<br />

lorsque l’on pénètre dans le département<br />

maintenance. Celui-ci était en effet, lors de<br />

notre visite exclusive,…vide! L’explication<br />

ne se fait pas attendre et tient en deux mots :<br />

« globe-trotter ». Voici donc comment<br />

définit Philippe Garreau, PDG de l’entreprise,<br />

le service le plus atypique de la<br />

société. « Nous avons plus de quatre-cents<br />

systèmes présents dans le monde. Nos<br />

opérateurs interviennent directement sur<br />

site, aux quatre coins de la planète. C’est<br />

la spécificité du département maintenance,<br />

lequel ne cesse de croître d’années en<br />

années et dont les contrats s’accumulent ».<br />

Une croissance du métier qui n’est<br />

d’ailleurs pas facile à gérer en termes de<br />

recrutement puisque le patron de l’entreprise<br />

précise que, dans ce domaine à forte<br />

valeur ajoutée impliquant -outre des interventions<br />

de maintenance pure- des opérations<br />

de calibration ainsi que des mesures<br />

fines, « il est difficile de trouver les compétences<br />

nécessaires et d’embaucher ».<br />

Un savoir-faire tourné<br />

vers des compétences<br />

en électromagnétique<br />

Avant de découvrir la nouvelle stratégie de<br />

cette entreprise française hors du commun,<br />

il convient d’aborder les différents savoirfaire<br />

de Microwave Vision Group (MVG).<br />

À l’origine, cette société fondée par un<br />

professeur de Supelec n’avait pour clients<br />

exclusifs que des institutionnels comme la<br />

Défense ou l’Agence spatiale, avant de<br />

tourner son activité vers l’électromagnétique.<br />

Mais au moment où, en 1996,<br />

Philippe Garreau prit la direction de l’entreprise,<br />

celle-ci subissait depuis deux ans<br />

les conséquences d’une réduction drastique<br />

des budgets affectés à ces secteurs<br />

d’activité, à commencer par les crédits<br />

militaires. « J’ai donc proposé de nous<br />

tourner vers l’industrie. C’est de cette<br />

nouvelle orientation qu’est né le challenge<br />

de Satimo pour la mesure d’antennes. En<br />

1998, en effet, petit à petit s’était dressé<br />

un marché, celui des télécoms, qui, traditionnellement,<br />

utilisait un capteur que<br />

l’on “baladait” soi-même autour de l’appareil<br />

; notre culture jeune et innovante<br />

nous a amenés à développer des nouveautés<br />

telles que des scanners munis de capteurs<br />

tournants et capables de réaliser un<br />

balayage électronique. L’objectif étant<br />

d’utiliser le même instrument de mesure<br />

du début à la fin sur la chaîne de développement<br />

».<br />

Le paradoxe était que la technologie<br />

présentait une avance significative par<br />

rapport aux demandes militaires même<br />

si une partie des développements concernait<br />

les tests de radars. Ce savoir-faire a<br />

donc été étendu au secteur de l’automobile,<br />

dont les attentes en matière de<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 35


Dossier technologies<br />

contrôle électromagnétique présentaient<br />

des perspectives de marché particulièrement<br />

ambitieuses, mais aussi et toujours<br />

dans le domaine de l’aéronautique, notamment<br />

pour les pointes avant et arrière des<br />

appareils. « Notre volonté était d’introduire<br />

une technologie multicapteurs. Pour ce<br />

faire, il fallait nous doter d’un département<br />

mécanique.Aussi avons-nous acquis<br />

en 2008 la société américaine Orbit/FR ».<br />

À ce jour, MVG emploie près de 260 personnes<br />

dans le monde (sur douze sites<br />

allant d’Israël à San Diego en passant par<br />

l’Allemagne pour la production, et de Brest<br />

à Paris, sans oublier Rome pour la R&D),<br />

dont une trentaine de collaborateurs en<br />

maintenance.<br />

Des problématiques<br />

de maintien opérationnel<br />

La maintenance, il en est évidemment<br />

fortement question au sein de ces activités<br />

dont les clients de Microwave ne<br />

peuvent parfois se permettre d’immobiliser<br />

leurs équipements plus de quelques<br />

heures. Une contrainte qui peut se chiffrer<br />

en plusieurs centaines de milliers<br />

d’euros, hors coût de l’intervention – le<br />

montant estimé du démontage et de<br />

l’envoi d’une antenne atteignant entre<br />

200 000 et 400 000 euros). Pour tenter<br />

de pallier ces problèmes de maintien<br />

opérationnel des appareils, une quinzaine<br />

de personnes a été affectée sur le programme<br />

Satimo de manière à pouvoir<br />

opérer directement sur site. Exemple de<br />

cas, celui de l’armée française qui utilise<br />

des batteries de radars développés sur<br />

site, notamment en Afghanistan. « Il est<br />

essentiel pour eux d’avoir les bases de<br />

connaissances sur le positionnement de<br />

toute la balistique. Si le moindre doute<br />

s’installe, les militaires se voient contraints<br />

de renvoyer tout le matériel. »<br />

Une démarche extrêmement coûteuse<br />

dans la mesure où, en plus opérations de<br />

maintenance onéreuses en raison de<br />

moyens logistiques lourds à mettre en<br />

oeuvre, s’ajoute l’immobilisation du<br />

matériel défectueux. « Ces prestations<br />

coûtent ainsi très cher à tous et ne font<br />

aucun gagnant, insiste Philippe Garreau.<br />

C’est de là que nous est venue l’idée de<br />

mettre au point un système de vérification<br />

de maintenance opérationnelle sur<br />

site ». L’idée est de laisser le matériel à<br />

la disposition de l’exploitant, lequel n’est<br />

DR<br />

DR<br />

pas un spécialiste de la maintenance. Le<br />

contrat de maintenance conclu entre lui<br />

et le fabriquant (Microwave) engage ce<br />

dernier de se déplacer sur le site.<br />

La mise au point<br />

d’une technologie inédite<br />

Il s’agit donc d’une démarche nettement<br />

moins coûteuse pour les uns et les autres ;<br />

encore faut-il disposer d’un système<br />

capable de répondre au besoin de maintenance<br />

sans avoir à envoyer l’appareil<br />

en France. Cette lacune technologique a<br />

donc été comblée par le système de<br />

mesure d’antenne StarBot (le premier<br />

produit de la société pour la maintenance<br />

sur place), dont les fonctionnalités intègrent<br />

désormais une maintenance intelligente<br />

et mobile. L’intérêt du système :<br />

permettre aux opérateurs de diagnostiquer<br />

sur place mais aussi de ne pas démonter<br />

entièrement l’appareil et de mesurer plus<br />

rapidement. Exemple d’application : la<br />

caractérisation de pas moins des dix-huit<br />

antennes de l’Eurofighter.<br />

Ces opérations dans l’aéronautique à la<br />

fois civiles et militaires peuvent également<br />

servir à vérifier la qualité et l’état<br />

du radôme de l’avion (partie imperméable<br />

et protectrice destinée à protéger<br />

l’antenne de l’appareil). Des tests ont<br />

d’ailleurs été effectués sur l’A400M et<br />

l’A380 directement sur les pistes d’aéroport.<br />

« Il est aussi possible d’intervenir<br />

sur les radars en plein air grâce à un<br />

faisceau très fin et une technologie de<br />

balayage. On met en place cet outil<br />

pendant la nuit en flashant le radar<br />

défectueux pour une configuration en<br />

fonctionnement. Enfin, par extension, il<br />

serait possible de se servir de cette solution<br />

sur les stations de relais en haut d’un<br />

immeuble, d’une grue, ou pour contrôler<br />

la réalité des puissances des systèmes<br />

antennaires ». Cette technologie se révèle<br />

naturellement bien moins onéreuse que<br />

le démontage et l’envoi de l’antenne ; les<br />

prestations atteignent en moyenne entre<br />

40 et 45 000 euros et mobilisent l’appareil<br />

quelques heures, voire quelques jours<br />

maximum pour les interventions les plus<br />

importantes.<br />

Une solution encore très<br />

rattachée à la défense<br />

mais applicable<br />

à d’autres secteurs<br />

Si l’on dresse un état des lieux des<br />

secteurs les plus en vogue, celui des télécoms<br />

bat son plein en affichant un taux<br />

de croissance de près de 26% en 2010,<br />

grâce en partie à l’explosion des applications<br />

sur tablettes PC et à la bonne<br />

tenue des smartphones. Le secteur automobile<br />

n’est pas en reste, tiré vers le<br />

haut en raison d’un marché et des investissements<br />

en plein essor en Asie.<br />

Concernant l’aéronautique, le marché<br />

poursuit sur une stabilité, en particulier<br />

aux États-Unis, et sur une hausse des<br />

investissements en Chine mais aussi au<br />

Japon. Une aubaine pour StarBot qui<br />

avait auparavant subi des conjonctures<br />

difficiles, en particulier en 2003, puis<br />

en 2008-2009 au niveau des radiocommunications.<br />

Désormais, la demande<br />

forte du secteur militaire mais aussi de<br />

la part du civil, oblige le groupe à mobiliser<br />

tous les efforts de ses équipes pour<br />

réaliser un système à la fois normalisé<br />

et standardisé.<br />

La gamme est étendue mais dépendra<br />

surtout de la taille de la bande de<br />

fréquence en fonctionnement. Elle s’applique<br />

à des sondes allant de 70 à<br />

400 mégahertz, de 400 MHz à 6 gigahertz,<br />

puis de 6 à 18 GHz. Pour ce qui relève des<br />

dimensions, celles-ci atteindront entre<br />

quatre mètres (StarBot 4200) et environ<br />

six mètres (StarBot 4300). Les produits<br />

finis sont déjà utilisés sur les Eurofighter<br />

et les avions de chasse européens. Ils sont<br />

reproductibles et devront bientôt être<br />

installés sur des sites israéliens ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 36


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Dossier management<br />

En pratique<br />

L’étendue d’une GMAO maîtrisée<br />

Arrivé en 1981, en tant que technicien d’essais à l’Onera, centre français de recherches aérospatiales, c’est<br />

en 2007 que Franck Hervy rejoint la direction de l’immobilier et des affaires générales où il prend la fonction<br />

de chef de travaux principal. Franck Hervy porte également une casquette d’administrateur de la gestion de<br />

la maintenance assistée par ordinateur (GMAO). Une position stratégique, surtout depuis que le centre de<br />

recherche a décidé la même année de se munir d’un logiciel de GMAO pour la gestion de son parc tertiaire<br />

en vue d’une certification ISO 9001. L’administrateur revient sur cette expérience et évoque notamment des<br />

fonctionnalités supplémentaires, montrant l’étendue du système une fois maîtrisé.<br />

Il y a quatre ans, le centre français de<br />

recherches aérospatiales décide de<br />

mettre en place un logiciel de GMAO.<br />

Ce virage technologique s’explique par<br />

plusieurs raisons. Tout d’abord, l’essentiel<br />

de la fonction de maintenance étant<br />

externalisé, il était devenu primordial de<br />

rationaliser et de centraliser toutes les<br />

informations ainsi que l’historique des<br />

interventions en un seul et même système.<br />

« Il fallait munir les trois centres<br />

situés dans la région Île-de-France d’une<br />

solution, explique Franck Hervy, en<br />

particulier pour les activités relevant du<br />

CVC – chauffage, ventilation et climatisation<br />

– qui revêt deux aspects : le<br />

confort dans les locaux mais aussi et<br />

surtout la régulation de la température.<br />

Certaines salles ont en effet tendance à<br />

chauffer, d’où l’importance de pouvoir<br />

refroidir l’air ambiant, notamment dans<br />

les salles où se trouvent des serveurs<br />

informatiques ». Car l’une des singularités<br />

d’un centre de recherche tel que<br />

l’Onera tient dans la nécessité de maintenir<br />

des températures bien définies et<br />

précises, c’est-à-dire avec une tolérance<br />

minimale (de l’ordre du demi-degré).<br />

Une maintenance serrée qui a mené<br />

l’Onera à se munir d’une solution de<br />

GMAO dans le but de se doter de son<br />

propre système et d’assurer la qualité du<br />

suivi de ses opérations de maintenance.<br />

« Notre problématique résidait aussi dans<br />

le fait de perdre la mémoire des interventions<br />

et leur historique au moment où<br />

nous décidions de changer de prestataire.<br />

Aujourd’hui, c’est l’Onera qui pilote<br />

désormais sa GMAO et sa maintenance.<br />

» Mais cette intégration n’est en<br />

réalité que l’un des aboutissements d’une<br />

démarche de qualité menée bien plus en<br />

amont par la structure dans le but d’être<br />

certifiée ISO 9001 ; ce qu’elle est<br />

parvenue à atteindre en mars 2010 en<br />

obtenant la reconnaissance en question<br />

(voir encadré).<br />

Recueillir l’adhésion de tous<br />

Un cahier des charges bien précis a donc<br />

été rédigé en fonction notamment des<br />

exigences de certains services dont<br />

dépend l’Onera, au premier rang desquels<br />

le ministère de la Défense... rien que ça !<br />

d’où l’importance de bien choisir son<br />

logiciel et d’être en phase avec les<br />

exigences de qualité et de fiabilité exprimées<br />

par les plus hautes instances de la<br />

République. Une fois cette fastidieuse<br />

L’Onera en quelques mots<br />

L’Onera est le premier acteur français de la R&T aéronautique, spatiale et de défense : il<br />

réalise 25 % de la R&T de ces secteurs hautement stratégiques. Etablissement public (EPIC)<br />

créé en 1946, sous tutelle du ministère de la Défense, l’Onera compte plus de 2 000 salariés.<br />

Il est le seul acteur en France à cumuler des connaissances et des compétences<br />

dans toutes les disciplines de l’aérospatial.Avec un parc de moyens d’expérimentation unique<br />

en Europe, il met ses compétences au service des agences de programmes, des institutionnels,<br />

des grands industriels et des PME-PMI. Son modèle atypique de recherche partenariale,<br />

avec cinq fois plus d’activités sur contrat par chercheur que la moyenne, lui a permis<br />

de réaliser un volume d’activités de 227 millions d’euros en 2010. Force d’innovation,<br />

d’expertise et de prospective, l’Onera a contribué aux plus grands succès de l’aérospatial :<br />

Ariane 5, gammes Airbus et Eurocopter, Rafale, Falcon 7X, le radar de veille spatiale Graves,<br />

le Very Large Telescope, etc.<br />

étape surmontée, il a fallu entamer la<br />

lourde tâche d’inventorier les équipements<br />

des différents centres. « Nous ne<br />

disposions que de peu d’informations sur<br />

les équipements que nous possédions. Le<br />

peu de références tenait sur un vieux<br />

fichier Access », regrette l’administrateur<br />

GMAO qui démarra alors, avec<br />

l’aide des responsables techniques CVC,<br />

un marathon entre les différents sites pour<br />

en dresser un état des lieux de leurs<br />

installations de façon à constituer une<br />

base assez solide permettant d’envisager<br />

d’implanter un logiciel, quel qu’il soit ;<br />

« il a fallu tout mentionner : le nom, la<br />

nature et l’état de l’équipement, s’il est<br />

dégradé ou non, dans quelle mesure il<br />

est opérationnel, si des documents y sont<br />

attachés, les éventuelles procédures en<br />

cours, etc. Au final, nous avons dû<br />

reprendre voire créer de toutes pièces de<br />

nouvelles bases de données ».<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 38


Dossier management<br />

Autre travail de fond : celui de s’approprier<br />

le système et de le faire accepter<br />

par tous. Une tâche certes pas aisée à<br />

mettre en œuvre mais qui a toutefois été<br />

facilitée par la culture de projet qui anime<br />

l’Onera, dont la grande partie des activités<br />

concernent des contrats à long<br />

terme (trois ou quatre ans) et des partenariats<br />

de recherche appliquée et industrielle<br />

avec des grands comptes à<br />

commencer par Airbus et d’autres entités<br />

du groupe EADS. De même, l’Onera a<br />

pris soin d’impliquer également ses prestataires.<br />

« Le risque, et ce dans n’importe<br />

quel projet, c’est qu’une personne ne soit<br />

pas convaincue du résultat attendu. Elle<br />

va créer de l’inertie et son scepticisme<br />

peut à lui-seul mener le projet à l’échec.<br />

Il est important de recueillir l’adhésion<br />

de tout le monde ». L’aspect humain est<br />

donc essentiel, à commencer par l’aval<br />

de la direction qui, dans le cas de Franck<br />

Hervy, a permis d’ouvrir certaines portes,<br />

de mobiliser des moyens techniques et<br />

en personnel supplémentaires.<br />

Ne pas placer<br />

la barre trop haut<br />

Les premières idées du projet échangées<br />

en réunion ont donné naissance à des<br />

ambitions malheureusement peu réalisables<br />

et, pour certaines d’entre elles, avortées.<br />

Chacun (comprendre : chaque service,<br />

à la fois scientifique, de maintenance, de<br />

production ou autres) y allait de sa plume<br />

pour alimenter un cahier des charges à la<br />

hauteur de leurs espérances. « Mais nous<br />

sommes allés trop loin, en particulier<br />

dans le détail des équipements. Nous<br />

nous sommes très vite aperçus que nos<br />

demandes, dès le départ, étaient trop<br />

fines et trop précises », concède Franck<br />

Hervy. Si bien qu’Apisoft, l’éditeur du<br />

progiciel retenu par l’Onera, est intervenu<br />

de manière à recadrer l’équipe de<br />

l’administrateur et l’accompagner dans<br />

sa démarche. « ce coup de frein nous a<br />

permis de tout rationaliser et d’aller<br />

beaucoup plus vite. À la fin 2008, le<br />

système était opérationnel ».<br />

« Nous commençons à prendre<br />

conscience des bénéfices de la<br />

traçabilité et de la gestion de ce<br />

type d’opérations. »<br />

Au total, les essais ont concerné une trentaine<br />

d’équipements, puis près de 500, pour<br />

enfin intégrer la totalité du parc, à savoir<br />

près de 3 300 équipements répartis sur pas<br />

moins de 600 installations. Pour ce qui<br />

relève de la maintenance préventive, plus<br />

de 5 000 heures ont été programmées dans<br />

le système. La maintenance sur les équi-<br />

Un organisme de recherche certifié ISO 9001<br />

depuis mars 2010<br />

Le 8 mars 2010, l’Onera est devenu l’un des premiers organismes de recherche à obtenir<br />

le certificat de qualité pour l’ensemble de ses activités. L’Onera a en effet reçu la certification<br />

ISO 9001 des mains de Bureau Veritas Certification pour l’orientation et la conduite<br />

de travaux de recherche pour l’aérospatial et la défense. Le centre de recherche a donc<br />

rejoint le cercle très fermé des quelques organismes publics de recherche certifiés dans<br />

leur ensemble.<br />

Déjà, l’Onera avait entamé depuis plus de dix ans une démarche qualité qui aboutit à la certification<br />

en 1997 de sa direction des Grands Moyens Techniques, qui gère notamment ses<br />

grandes souffleries. À cette époque, la notion de démarche qualité est encore embryonnaire<br />

dans le monde de la recherche, mais l’Onera étant particulièrement engagé dans la recherche<br />

partenariale, l’organisme avait pu anticiper les attentes de son environnement et s’organiser<br />

en vue d’une gestion toujours plus efficace des projets qui lui sont confiés. Dès lors,<br />

les départements de recherche se sont appropriés les principes de la démarche qualité,<br />

permettant à l’Onera d’obtenir en mars 2010 la certification pour l’ensemble de ses activités,<br />

y compris celles de ses directions de soutien et d’encadrement.<br />

pements a trait à la VMC sanitaire, à la<br />

gestion d’une tour aéroréfrigérée, ou encore<br />

à des gammes de maintenance sur un<br />

groupe froid de manière à éviter les variations<br />

de température. Une préoccupation<br />

en effet essentielle dans la mesure où les<br />

pannes à répétitions peuvent mettre en péril<br />

la pérennité d’appareils tels qu’un supercalculateur,<br />

dont le coût avoisine les 6 à<br />

8 M€, sans compter les centaines d’heures<br />

de travail et la valeur même des calculs.<br />

De nouvelles fonctionnalités<br />

à envisager<br />

Pour l’Onera, la GMAO peut également<br />

servir à tracer les opérations correctives.<br />

Une tâche pour le moment un peu<br />

prématurée en raison du déploiement<br />

opérationnel encore récent du<br />

progiciel au sein du centre de<br />

recherche. Toutefois, Franck Hervy<br />

assure que « nous commençons à<br />

prendre conscience des bénéfices<br />

de la traçabilité et de la gestion de<br />

ce type d’opérations. La maintenance<br />

ne se limitera pas pour nous à de<br />

simples changements de courroies. Plus<br />

sérieusement, les questions réglementaires<br />

peuvent aussi être prises en<br />

compte, à l’exemple des réservoirs de<br />

pression et des chaufferies, lesquels sont<br />

soumis à des normes bien précises ».<br />

De même, en matière de sécurité, et ce<br />

à l’Onera comme dans n’importe quelle<br />

entreprise ou n’importe quel établissement,<br />

s’y trouvent des détecteurs d’incendie<br />

et des extincteurs. Ce niveau de<br />

sécurité peut être à son tour géré et<br />

planifié par la GMAO, tout comme<br />

d’autres équipements comme les appareils<br />

de levage.<br />

Par ailleurs, l’administrateur de GMAO<br />

a eu l’idée d’y intégrer des paramètres<br />

de gestion technique centralisée (GTC)<br />

pour un bâtiment technique. La raison ?<br />

« La maintenance du logiciel de GTC<br />

d’un des bâtiments devait être effectuée<br />

par l’un de nos prestataires en juillet<br />

dernier. Mais celle-ci a été oubliée car<br />

elle n’a pas été planifiée. Cela a pu être<br />

vu et corrigé immédiatement grâce à la<br />

GMAO. » ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 40


Dossier management<br />

Interview<br />

La GMAO : un organe vivant<br />

au sein de l’entreprise<br />

Lorsque l’on évoque Lindt, on pense inévitablement au chocolat et<br />

autres confiseries. Mais pour un lecteur de <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>,<br />

Lindt signifie aussi des usines qui tournent à plein régime et dont découlent<br />

des problématiques de maintenance bien propres au secteur agroalimentaire<br />

gérées par la GMAO. Entretien avec Jean-François Dufourg,<br />

directeur technique de l’usine d’Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-<br />

Atlantiques), qui nous explique comment il utilise le logiciel et comment<br />

il voit l’évolution du système.<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> : Pouvezvous<br />

nous rappeler les activités de Lindt<br />

et votre fonction au sein de l’unité de<br />

production d’Oloron ?<br />

Jean-François Dufourg : Lindt est un<br />

fabriquant de chocolat qui possède<br />

plusieurs usines dans le monde, en Europe<br />

et deux aux États-Unis. L’unité de production<br />

d’Oloron y réalise plusieurs activités<br />

principales : la torrecfaction des fèves de<br />

cacao, la production de liqueur de cacao,<br />

de pâte de chocolat et de tablettes.<br />

Cette unité produit également les<br />

bonbons pour la France et rassemble<br />

environ 830 employés toute l’année,<br />

excepté de juin à novembre, période<br />

chargée pour la production de Noël<br />

durant laquelle le site peut embaucher<br />

jusqu’à 1 100 personnes. En tant que<br />

directeur technique, j’ai pour mission de<br />

gérer les équipements de production, le<br />

bâtiment, l’énergie et les solutions<br />

d’énergie, tout l’automatisme, l’ingénierie<br />

et bien entendu la maintenance.<br />

➤ Quelle est la particularité de<br />

l’usine?<br />

La production de ce site fonctionne en<br />

3-8, parfois en 4-8 voire en 5-8, c’est-àdire<br />

trois équipes la semaine et deux le<br />

week-end. Les machines tournent en<br />

continu ; il n’existe pas de période creuses<br />

permettant des opérations ponctuelles de<br />

maintenance.<br />

Autre particularité de nos usines : cellesci<br />

abritent des modes de production à<br />

process continu en ligne.<br />

En somme, si un défaut intervient sur<br />

l’une des machines et provoque une<br />

panne, toute le reste de la ligne s’arrête.<br />

Cette singularité dans notre processus de<br />

production relève inévitablement le<br />

niveau d’exigence.<br />

Au regard de ces deux problématiques,<br />

il est essentiel d’organiser la maintenance.<br />

C’est pourquoi nous avons eu<br />

recours à la GMAO. Mais cette intégration<br />

fait partie d’une démarche de<br />

restructuration démarrée il y a maintenant<br />

cinq ans de l’ensemble du service<br />

maintenance, lequel représente aujourd’hui<br />

soixante-dix personnes.<br />

Nous avions besoin d’un support commun<br />

de manière à analyser ce que chacun<br />

fait et en combien de temps. Il nous<br />

fallait remonter les informations, enrichir<br />

les travaux de maintenance,<br />

développer le préventif et réaliser un<br />

historique de toutes nos interventions.<br />

➤ Comment vous y êtes-vous pris pour<br />

choisir votre logiciel actuel ?<br />

DR<br />

Nous avions besoin d’un outil commun<br />

pour harmoniser l’ensemble des pratiques.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 42


Dossier management<br />

La maintenance est, certes, un service à<br />

part, mais il était important de partager<br />

les informations entre tous les services,<br />

qu’il s’agisse de la production, des automatismes<br />

etc. Nous avons donc mis en<br />

place des groupes de personnes dès 2004-<br />

2005, dans un service qui se servait<br />

essentiellement d’Excel pour analyser ses<br />

travaux.<br />

C’est ce groupe de travail qui s’est chargé<br />

d’implémenter la GMAO. Mais la<br />

première étape a pris beaucoup de temps.<br />

Pour choisir le logiciel adéquat, nous<br />

avons pris notre temps.<br />

Nous nous sommes naturellement dirigés<br />

vers neuf tenors du marché de la GMAO,<br />

puis nous avons rédigé un cahier des<br />

charges avant de contacter cinq « finalistes<br />

» et de tester leurs produits.<br />

Notre choix s’est donc porté sur le progiciel<br />

de Carl Software dans la mesure où<br />

ses modules de gestion des interventions<br />

préventives pour l’analyse statistique, de<br />

gestion des pièces détachées, de mobilisation<br />

et de facturation ainsi que la<br />

gestion des ressources humaines répondaient<br />

pleinement à nos attentes.<br />

L’objectif de n’avoir qu’un seul logiciel,<br />

performant, rapide en temps de réponse,<br />

muni d’une interface intuitive et simple a<br />

été atteint ; nous pouvions donc le moduler<br />

librement entre les entrées et les sorties<br />

avec une souplesse d’utilisation pour<br />

pouvoir être utilisé par tous les opérateurs<br />

concernés qui ont pu s’approprier l’outil<br />

grâce à une simple interface Web. Ce point<br />

était pour nous capital.<br />

➤ Quels conseils d’utilisation pouvezvous<br />

nous livrer ?<br />

Par rapport aux échecs que l’on a pu<br />

connaître précédemment avec des systèmes<br />

comme les ERP ou autres systèmes<br />

lourds, nous avons constaté que l’une des<br />

clés de réussite se trouve dans la manière<br />

d’alimenter l’outil. La qualité des données<br />

est primordiale ; si la base de<br />

données n’est pas parfaite, on s’empoisonne<br />

inévitablement. Il ne faut pas<br />

oublier que, dans notre cas, pas moins de<br />

deux cent cinquante personnes utilisent<br />

le logiciel Carl Source, dont soixante-dix<br />

en maintenance.<br />

Le paramétrage doit être parfait. Cette<br />

étape, située entre le démarrage du projet<br />

et son lancement effectif, nous a pris sept<br />

mois, d’octobre à avril 2009. Pour cela,<br />

DR<br />

nous avons constitué, avec l’appui de<br />

Carl, un groupe composé de deux à trois<br />

personnes à plein temps. Aussi, le travail<br />

de formation du personnel avant le<br />

démarrage nous a permis de ne pas partir<br />

de travers.<br />

Les deux cent cinquante personnes à<br />

former, d’une demi-journée à une journée<br />

entière, ont été sensibilisées à l’utilisation<br />

mais aussi et avant tout à l’utilité<br />

même de la GMAO et les objectifs que<br />

l’on en attend en termes de coûts, des<br />

temps de panne, etc. Il fallait avant toute<br />

chose convaincre les équipes, et ce à<br />

différents niveaux, en fonction des<br />

métiers, puis les former à l’utilisation des<br />

grilles et des interfaces qui leur sont<br />

dédiées.<br />

➤ Quelles leçons tirez-vous de cette<br />

expérience ?<br />

La leçon que je retiens tout particulièrement<br />

de notre cas concerne l’organisation.<br />

En fonction de ce qui a été mis en<br />

avant, en fonction de la taille et des activités<br />

de notre entreprise, nous avons eu<br />

besoin de mettre à disposition et à plein<br />

temps une personne chargée de suivre les<br />

évolutions, les besoins, le personnel et<br />

l’utilisation effective du logiciel. Le but<br />

étant de constamment veiller à ce que<br />

l’outil réponde toujours aux attentes du<br />

système. Au départ, nous n’étions pas<br />

sûrs d’en faire un poste à part entière.<br />

Finalement, celui-ci s’est avéré indispensable<br />

pour la cohérence du produit. Car<br />

il ne faut jamais s’ôter l’idée de la tête<br />

que la GMAO vit avec l’entreprise, les<br />

équipements et les hommes.<br />

Par ailleurs, comme je l’ai dit précédemment,<br />

lorsque l’on intègre ou que<br />

l’on change de logiciel de GMAO,<br />

comme ce fut pour nous le cas, on a deux<br />

possibilités : soit de garder les bases de<br />

données et de nettoyer, soit de partir de<br />

zéro. Nous avons préféré naturellement<br />

tout garder ; toutefois, l’opération de<br />

« nettoyage » est longue et fastidieuse.<br />

Mais tant que cela n’a pas été fait, que<br />

les bases de données ne sont pas précisément<br />

mises à jour et que votre arborescence<br />

n’est pas complète, ce n’est pas<br />

la peine de tout basculer vers la GMAO.<br />

➤ Ce logiciel correspond-il à vos<br />

attentes ?<br />

Oui car grâce à la GMAO, nous avons<br />

aujourd’hui une vision claire de nos<br />

dépenses et de nos coûts. Nous optimisons<br />

désormais tous nos choix de dépenses.<br />

Nous disposons aussi d’une mise<br />

en avant des taux de pannes. Seules les<br />

exportations d’indicateurs restent compliquées<br />

à réaliser. Les modules de gestion<br />

des stocks, le suivi du curatif, le suivi du<br />

budget, la gestion des actifs et la possiblité<br />

de venir faire doublon avec le logiciel<br />

de RH présentent des avantages<br />

significatifs.<br />

➤ Vers quelles fonctionnalités souhaitezvous<br />

faire évoluer votre GMAO ?<br />

Des passerelles sont à faire, en particulier<br />

entre les modules de planification et<br />

la gestion des ressources humaines.<br />

Ensuite, nous comptons faire évoluer<br />

la partie consacrée à la gestion du<br />

personnel.<br />

Autres évolutions possibles, celles liées<br />

à la maintenance conditionnelle. Nous<br />

disposons en effet d’une GTC que nous<br />

souhaitons relier à la GMAO de manière<br />

à pouvoir lancer des ordres de travail à<br />

destination des services adéquats. Partager<br />

des données sur la température et leur stabilité,<br />

sur les analyses vibratoires ainsi que<br />

les différences de pression pouvant intervenir<br />

au sein des machines en marche,<br />

voici notre idée pour optimiser la<br />

surveillance en continu nécessaire pour<br />

améliorer la maintenance conditionnelle<br />

de nos installations. Il en est de même<br />

pour la surveillance de tout notre réseau<br />

d’automates. Tout cela, nous sommes<br />

actuellement en train de le monter sur<br />

la GMAO de Carl. Puis, progressivement,<br />

viendra l’analyse de la consommation<br />

d’énergie à travers les capteurs et les<br />

automates ■<br />

Propos recueillis<br />

par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 43


Dossier management<br />

Contrat<br />

Nantaise des Eaux Services<br />

se dote d’un outil de décision<br />

Nantaise des Eaux Services souffrait de problèmes liés à la dispersion<br />

géographique de ses centres d’exploitation et à la pluridisciplinarité<br />

de ses opérateurs. En outre, l’entreprise devait également<br />

répondre à des obligations de contrats sur-mesures. C’est alors que les<br />

dirigeants ont décidé de doter Nantaise des Eaux d’une GMAO. En<br />

phase de test sur un site pilote, le logiciel Mainta, mis au point par<br />

l’Apave, sera déployé sur toutes les agences d’ici la fin 2011.<br />

Avec 240 collaborateurs (dont 25 en<br />

Guadeloupe) et un chiffre d’affaires<br />

annuel de près de 30 M€, Nantaise des<br />

Eaux Services (groupe Gelsenwasser)<br />

assure la délégation de services publics<br />

d’eau potable et d’assainissement ainsi que<br />

des prestations d’entretien et de maintenance<br />

pour les collectivités et les industriels.<br />

« Notre métier est le pompage et le<br />

traitement de l’eau par un affinage plus<br />

ou moins poussé, puis la distribution de<br />

l’eau potable. Mais il s’agit aussi pour<br />

nous d’assurer la collecte, le transport et<br />

le traitement dans des stations d’épuration<br />

des eaux usées et de rejeter les eaux<br />

épurées dans le milieu naturel », précise<br />

Jean-Pierre Ciglia, président de la société.<br />

« Nous sommes confrontés à un<br />

problème de dispersion géographique.<br />

Les difficultés se ressentaient surtout<br />

dans l’optimisation de la maintenance<br />

et de la logistique des trajets ».<br />

Jean-Pierre Ciglia, président de Nantaise<br />

des Eaux Services.<br />

Un métier bien particulier mais dont la<br />

spécificité n’est pas l’unique raison qui a<br />

poussé Nantaise des Eaux Services à se<br />

munir d’une solution de GMAO : « nos<br />

contraintes sont liées à l’organisation<br />

d’une PME chargée de travailler à<br />

l’échelle nationale ». Jean-Pierre Ciglia<br />

s’explique : « nous disposons de seize<br />

agences réparties sur six zones, lesquelles<br />

doivent honorer pas moins de<br />

160 contrats de délégation de service public<br />

et 800 contrats de prestation et de services<br />

divers. Nous sommes donc confrontés à un<br />

problème de dispersion géographique. Les<br />

difficultés se ressentaient surtout dans l’optimisation<br />

de la maintenance et de la logistique<br />

des trajets ».<br />

Par ailleurs, la nature même des contrats<br />

(« à la carte ») menait à des problèmes de<br />

modularité des exigences contractuelles. En<br />

d’autres termes, les interventions se font sur<br />

mesure et sont de nature ou de fréquence<br />

radicalement différentes les unes des autres.<br />

Si bien que les équipes mobilisées sur place<br />

sont dites « mixtes » ; « nos intervenants<br />

effectuent à la fois des<br />

tâches d’exploitation et de<br />

maintenance. Il s’agit de<br />

salariés initialement spécialisés<br />

dans un secteur bien<br />

défini comme l’électromécanique<br />

ou la plomberie,<br />

mais dont la polyvalence et<br />

les compétences métier<br />

s’élargissent, pouvant aller<br />

de l’analyse de contrôle à<br />

l’entretien du matériel ».<br />

Le choix de se doter<br />

d’une GMAO<br />

Face à cette liste bien définie de problèmes<br />

à résoudre et de lacunes à combler,<br />

Nantaise des Eaux Services décide alors<br />

de développer un outil de GMAO et un<br />

ordonnancement de l’activité de manière<br />

à maîtriser les obligations contractuelles,<br />

ordonnancer et tracer les interventions et<br />

optimiser l’activité. Objectif : améliorer<br />

les déplacements et les tournées, décloisonner<br />

les activités, confronter les différentes<br />

expériences pour sélectionner les<br />

meilleures méthodes de travail. Il s’agit<br />

également pour la société d’assurer des<br />

remontées d’informations et d’optimiser<br />

les reportings de sorte que la part des<br />

tâches administratives empiète moins sur<br />

l’opérationnel. « Au final, nous souhaitions<br />

avant tout gagner en productivité.<br />

Notre autre objectif était de planifier et de<br />

maîtriser au mieux nos interventions de<br />

maintenance préventive ».<br />

Pour ce faire, un cahier des charges a été<br />

rédigé avec l’aide du cabinet de conseil<br />

Veredis avant de lancer l’appel d’offres. À<br />

la fin du mois de septembre 2010, le choix<br />

s’est orienté vers l’Apave Alsace. « Les<br />

finalistes avaient les capacités de répondre<br />

à nos attentes mais la différence s’est faite<br />

grâce aux individus eux-mêmes », concède<br />

Jean-Pierre Ciglia. Une équipe projet dirigée<br />

par Patricia Dubois a donc été mise<br />

sur pied et une zone pilote s’est vue<br />

équipée de la solution Mainta. Ainsi,<br />

130 techniciens d’exploitation ont été<br />

formés et équipés de PDA Ikôn de Psion,<br />

dont la connexion à un serveur central est<br />

assurée par l’opérateur BouyguesTélécom.<br />

« Les principales difficultés résidaient<br />

dans la prise en compte des exigences dans<br />

le domaine de l’eau, en particulier aux<br />

niveaux industriel, transport et santé,<br />

indique Sacha Lukic, responsable de l’activité<br />

Mainta au sein de l’Apave. Mais<br />

Nantaise des Eaux Services s’est donnée<br />

les moyens de réussir un tel projet de mettre<br />

en place non pas seulement une GMAO<br />

mais un véritable outil décisionnel qui<br />

prend notamment en compte le renouvellement<br />

des équipements. » Un outil pour<br />

une vision d’avenir, dont le déploiement<br />

final est programmé pour la fin de l’année ■<br />

Michael Levy<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 44


Rendez-nous visite à<br />

<strong>Maintenance</strong> Expo 2011<br />

Stand L023<br />

15-18 nov. 2011


Dossier management<br />

En pratique<br />

Développer sa GMAO<br />

au même rythme que la vie de l’usine<br />

Dans le secteur de l’agroalimentaire, les problématiques de maintenance<br />

nécessitent d’implémenter un progiciel de GMAO. C’est le cas en particulier<br />

de la Coopérative Le Gouessant qui a démarré le projet d’intégration<br />

il y a déjà six ans ; pourtant, les développements à venir montrent<br />

que ce système, outre ses applications de départ le plus souvent prévues<br />

dans le cahier des charges, ne cessent d’évoluer au rythme l’entreprise.<br />

700 salariés répartis sur six sites d’aliments,<br />

une production animale de<br />

900 000 tonnes par an, un chiffre d’affaires<br />

de 511 millions d’euros en 2010<br />

et 4 800 adhérents ; voici en quelques<br />

chiffres ce que représente la Coopérative<br />

Le Gouessant implantée à Lamballe dans<br />

les Côtes d’Armor. Mais au-delà de ces<br />

données, l’appartenance de ces usines au<br />

secteur agroalimentaire en dit déjà long<br />

sur les problématiques que peuvent<br />

rencontrer de telles unités de production<br />

et les hommes qui ont la lourde charge<br />

de gérer leur fonctionnement, sans compter<br />

la maintenance des équipements et des<br />

machines qu’elles supposent. C’est le<br />

rôle d’Antoine Bureau, responsable de<br />

l’usine Poisson (Coopérative Le Gouessant)<br />

qui s’est vu attribuer la tâche de mettre<br />

en place un logiciel de GMAO de<br />

manière à organiser toute la structure et<br />

sa maintenance, sa production, les travaux,<br />

de régler les questions de qualité,<br />

de personnel et d’énergie... Rien que ça !<br />

dans un secteur dont les process doivent<br />

tourner en continu, le défi n’est pas<br />

simple à relever.<br />

Deux problèmes majeurs qu’il<br />

fallait résoudre<br />

Car c’est bien là que se pose la principale<br />

difficulté : la disponibilité des<br />

machines et des pièces de rechange.<br />

« Nous n’avons pas le droit à la panne.<br />

Nos 5 000 équipements, parmi lesquels<br />

des broyeurs, des mélangeurs, des presses<br />

à granulés, des refroidisseurs, des sécheurs,<br />

sans compter les appareils et les équipements<br />

de manutention comme les vis et les<br />

vis sans fin, chariots élévateurs, transporteurs,<br />

etc., ne doivent pas tomber en<br />

panne », indique Antoine Bureau.<br />

Le second problème majeur résidait quant<br />

à lui dans le manque – voire l’absence –<br />

d’historique d’intervention ; une lacune<br />

récurrente dans l’organisation de la maintenance.<br />

Il semble que dans le cas de la<br />

coopérative, les responsables de maintenance,<br />

comme c’est souvent le cas, se<br />

sentent beaucoup plus à l’aise dans leur<br />

métier d’origine (d’ordre technique, en<br />

étant proches de leurs équipes de techniciens)<br />

qu’à remplir des fiches d’intervention<br />

et à travailler les aspects tant<br />

organisationnels que ceux liés au management.<br />

« L’absence d’enregistrement du<br />

savoir et d’historiques d’intervention<br />

présentait un risque trop important de perte<br />

de connaissances pour continuer de la<br />

sorte. D’où le recours à la GMAO: l’objectif<br />

était que les anciens opérateurs diffusent<br />

et partagent leurs savoir-faire aux<br />

jeunes générations. Mais c’était aussi le<br />

moyen pour nous d’aller plus loin et de se<br />

servir d’un tel outil pour standardiser et<br />

partager les méthodes de travail puis, à<br />

terme, pour diffuser les bonnes pratiques ».<br />

Cette démarche a été entreprise pour<br />

répondre, notamment, à une absurdité :<br />

celle de réparer deux machines de même<br />

modèle mais de manière radicalement<br />

différente d’un site à l’autre. L’idée était<br />

donc de récupérer les meilleures méthodes<br />

et de les transmettre de manière à harmoniser<br />

les pratiques les plus efficaces dans<br />

l’ensemble des usines de la coopérative.<br />

« Nous ne sommes qu’au début<br />

de la GMAO »<br />

DR<br />

Si les deux principaux problèmes précédemment<br />

évoqués ont fait l’objet de<br />

plusieurs années de travail, du démarrage<br />

du projet à la constitution d’un site pilote<br />

en 2005 (et le déploiement trois ans plus<br />

tard sur l’ensemble des usines de la<br />

coopérative), d’autres fonctionnalités se<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 46


Le 6 e sens<br />

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Dossier management<br />

DR<br />

sont ajoutées au cahier des charges. Mais<br />

avant de penser à développer d’autres<br />

applications, il a fallu résoudre certaines<br />

difficultés inhérentes à l’intégration d’un<br />

logiciel aussi dense et surmonter des<br />

obstacles tels que l’absence de paramétrage<br />

des pièces, les difficultés à se rendre<br />

et à accéder aux bases des autres unités et,<br />

le plus grand d’entre eux, la formation des<br />

opérateurs. Pour résoudre ces problèmes,<br />

un groupe de travail composé de deux<br />

collaborateurs et d’une personne issue de<br />

la société éditrice du logiciel Dimo Maint<br />

(filiale du groupe Dimo Gestion), s’est<br />

réuni deux fois par semaine durant toute<br />

la phase de mise en place du système.<br />

L’éditeur s’est également chargé de la<br />

formation des futurs utilisateurs. Une autre<br />

partie du travail a consisté à impliquer<br />

également d’autres services que la maintenance<br />

et la production à la démarche de<br />

mise en œuvre de la GMAO au sein de la<br />

coopérative. Le service informatique a<br />

donc lui aussi été sollicité ; « et aujourd’hui<br />

nous en sommes au stade où nous<br />

allons impliquer à leur tour les services<br />

qualité et le contrôle de gestion ».<br />

En matière d’utilisation du logiciel,<br />

Antoine Bureau nous avoue ne pas être<br />

encore sorti de la GMAO ; « on se rend<br />

compte jour après jour que nous n’en<br />

sommes qu’au début ; ce qui est au final,<br />

une bonne chose car cela révèle les capacités<br />

énormes de cet outil. On peut en<br />

faire beaucoup plus ! ». Sur le plan<br />

préventif par exemple, la Coopérative Le<br />

Gouessant utilise les bons de travaux ;<br />

un système utilisé au quotidien par les<br />

techniciens et les opérateurs qui saisissent<br />

toutes les informations relatives au<br />

travaux effectués, données qualifiées à<br />

la maîtrise du temps de gestion des<br />

pièces. Objectif de ces bons de travaux :<br />

valoriser au maximum les actions dans<br />

la GMAO de manière à l’enrichir<br />

toujours davantage et perpétuellement.<br />

Idem pour la documentation dédiée aux<br />

machines et aux nomenclatures des<br />

pièces de rechange ; « en ce moment,<br />

nous travaillons sur tous les moteurs.<br />

L’idée est simple : si une machine subit<br />

une panne sur un moteur élévateur par<br />

exemple, on utilise la GMAO de manière<br />

à savoir si la pièce de rechange est disponible<br />

sur le site où se trouve la machine<br />

défectueuse. Sinon, on regarde de la<br />

même manière sur l’ensemble des usines<br />

de la coopérative ».<br />

Des développements<br />

supplémentaires<br />

Les demandes d’intervention de la part de<br />

la production se multiplient. Signe que<br />

l’outil GMAO fonctionne et a pu au sein<br />

de la coopérative agricole se généraliser<br />

auprès d’autres services que la maintenance<br />

; l’idée étant d’élaborer des passerelles<br />

entre l’outil de GMAO et le logiciel<br />

de commandes internes par exemple.<br />

Le but : tout simplement permettre<br />

au personnel de pouvoir valider une<br />

commande de pièce directement dans le<br />

logiciel de GMAO.<br />

Au niveau du préventif, l’équipe d’Antoine<br />

Bureau est parvenue à introduire des<br />

notions de sécurité, en particulier orientées<br />

vers les procédures de consignation.<br />

« Nous nous sommes aperçus avec notre<br />

groupe de travail qu’il y avait une hiérarchie<br />

dans l’énumération des procédures<br />

de sécurité, à commencer par la condamnation<br />

des équipements. Nous avons donc<br />

créé des modèles de préventif que l’on<br />

décline équipement par équipement. L’intérêt<br />

est que si l’on se rend compte qu’il<br />

est nécessaire d’ajouter certaines données<br />

pour un équipement, celle-ci s’ajoute automatiquement<br />

sur les autres composants.<br />

À titre d’exemple, nous avons mis au point<br />

un modèle de préventif pour les élévateurs<br />

à godet, lesquels peuvent lever de la<br />

matière jusqu’à vingt mètres de hauteur.<br />

Or nous disposons d’une dizaine d’élévateurs<br />

par usine : nous avons donc créé<br />

un modèle élévateur spécifique et décliné<br />

à tous les autres appareils ».<br />

D’autres fonctionnalités rejoignent davantage<br />

les premiers objectifs fixés par le<br />

cahier des charges. En effet, la raison<br />

première d’une GMAO tenait dans la<br />

mesure de la performance de la maintenance,<br />

et ce à travers des indicateurs (sur<br />

la répartition, le préventif, le curatif, etc.*).<br />

L’intérêt étant naturellement d’être capable<br />

de les comparer d’une usine à l’autre, de<br />

mieux connaître les coûts de maintenance<br />

globale, les coûts de main-d’oeuvre<br />

(interne ou externe), le coûts des pièces ;<br />

« encore faut-il se mettre d’accord sur l’intitulé<br />

ou le nom des équipements et leurs<br />

pièces de rechange, leur libellé et que leur<br />

désignation soit compréhensible de tous ».<br />

Cela sert bien sûr à la coopérative à mieux<br />

constituer son budget, réaliser des opérations<br />

de benchmarking entre les usines et<br />

ses concurrents, ainsi qu’avoir la mainmise<br />

et la maîtrise de ses stocks. Enfin,Antoine<br />

Bureau entend bien développer le système<br />

vers la voie du management, avec des<br />

objectifs concrets pour mettre en place à<br />

l’aide d’indicateurs un véritable système<br />

managérial ■<br />

Olivier Guillon<br />

*Pour en savoir plus sur les indicateurs<br />

de maintenance, retrouvez le dossier consacré<br />

aux indicateurs dans le n° 34 du magazine<br />

<strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 48


Dossier management<br />

Focus<br />

Quand la GMAO<br />

révèle de bonnes surprises<br />

Être expert dans son secteur d’un métier tel que le service aprèsvente<br />

ne veut pas dire que l’on optimise toujours bien en interne ses<br />

opérations, en particulier celles qui concernent la facturation. C’est<br />

pourquoi la société Filpack, spécialiste du conditionnement des fruits<br />

et des légumes, s’est orientée vers la GMAO. Au-delà du respect du<br />

cahier des charges, l’expérience s’est avérée particulièrement concluante<br />

en raison des atouts insoupçonnés que les professionnels chargés d’implémenter<br />

le système ont pu mettre à profit.<br />

Il y a un peu plus de dix ans maintenant,<br />

Filpack, groupe spécialisé dans<br />

la conception des solutions de conditionnement<br />

pour la distribution des fruits<br />

et légumes prenait un virage technologique<br />

majeur dans son organisation<br />

interne en entrant de plein pied dans le<br />

changement de son ERP.<br />

À l’origine de ce grand bouleversement,<br />

deux problématiques. La première concernait<br />

le lien entre le rapport d’intervention<br />

et la facture. Surtout, il était essentiel<br />

pour l’entreprise d’obtenir un historique<br />

et une traçabilité des interventions. Le<br />

problème n’était, selon Filpack, pas lié à<br />

d’éventuels retours de sa clientèle sur la<br />

qualité du SAV mais plutôt de l’organisation<br />

interne du service. « Il nous fallait<br />

réorganiser la gestion de notre chaine<br />

facturation, indique Stéphane Battie directeur<br />

administratif et financier (DAF) de<br />

la société. Or, cet aspect est essentiel<br />

pour améliorer la productivité et la<br />

qualité des interventions en sachant<br />

précisément ce qui a été réalisé chez tel<br />

ou tel client ». La seconde problématique,<br />

d’ordre comptable, résidait dans le souci<br />

de recenser au mieux les éléments<br />

permettant de calculer au plus juste le<br />

coût des garanties.<br />

Aidées par des personnes de l’Association<br />

nationale de la formation professionnelle<br />

des adultes (Afpa), les équipes<br />

du groupe se sont attelées à la rédaction<br />

d’un cahier des charges. « Si pour nous,<br />

grâce aux fonctions de notre ancien ERP,<br />

les aspects de gestion comptable et commerciale<br />

étaient bien gérés, ceux relevant<br />

du service après-vente étaient moins<br />

maîtrisés, car totalement nouveaux dans<br />

notre projet » précise Stéphane Battie.<br />

Nous étions plus novices en la matière si<br />

bien que les professionnels de l’Afpa nous<br />

ont présenté différents produits. Le problème<br />

était que beaucoup des solutions<br />

évoquées étaient sur-dimensionnées par<br />

rapport à notre taille et à nos besoins ».<br />

DR<br />

Plus de 20 fonctions sont directement accessibles du planning<br />

à partir dʼun simple clic.<br />

A- La charge des 4 semaines à venir.<br />

B- Le planning de la journée de lʼensemble des techniciens.<br />

C- Le puits de commandes c'est-à-dire les commandes à planifier.<br />

Le choix s’est finalement porté vers Octa<br />

et sa solution Interlogiciel, plus connue<br />

aujourd’hui sous le nom de Divalto. « Ce<br />

qui nous a convaincu, c’était le fait que<br />

cet outil de SAV était pleinement intégré<br />

à notre ERP. Nous souhaitions un système<br />

d’information unique sans redondance<br />

dans les opérations de saisie ».<br />

Concrètement, lorsque les opérateurs de<br />

Filpack modifient les données de la fiche<br />

d’un client, les modifications se font<br />

automatiquement dans l’ERP, les sites<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 50


Dossier management<br />

des clients sont directement alimentés<br />

par les mouvements matériels de la<br />

gestion commerciale de Filpack.<br />

Des fonctionnalités<br />

insoupçonnées et un niveau<br />

de précision élevé<br />

Ces atouts ont poussé la<br />

société à entreprendre en<br />

2010 une migration<br />

totale vers Divalto et<br />

Divalto Sav Version 6.3<br />

(Divalto Sav étant le<br />

nom de la fonctionnalité éditée par Octa<br />

France et intégrée à Divalto chargée de<br />

gérer l’intégralité du SAV).<br />

Cette migration concernait plus précisément<br />

les appels, les demandes, la<br />

saisie des rapports, la facturation<br />

et l’analyse. La société<br />

a d’ailleurs poursuivi<br />

cette collaboration en étant<br />

à ce jour cliente des solutions<br />

Divalto SAV, Divalto<br />

Achat Vente et Divalto Comptabilité,<br />

de sorte que la traçabilité<br />

est désormais totale et les liaisons entre<br />

les actions et les rapports d’intervention<br />

assurées.<br />

Durant l’implémentation du progiciel<br />

sont apparus aux dirigeants de la société<br />

des éléments et des nouvelles fonctionnalités<br />

à l’image de l’historique des interventions<br />

avec une précision allant du<br />

numéro de série de la machine, la date<br />

de mise en service, sa garantie, ses réparations<br />

ou sa date de remise en état, sans<br />

oublier la nature des interventions.<br />

Mais pour la bonne mise en place de ce<br />

nouvel outil, deux grandes étapes devaient<br />

être franchies. La première tenait dans le<br />

recensement du parc matériel chez les<br />

clients de Filpack. Une opération<br />

délicate dans sa mise en œuvre<br />

en raison de la précision de ce<br />

recensement par type et par<br />

famille d’équipements, numéro<br />

de série, et date de mise en<br />

service, les indications sur la<br />

vente ou la location de l’installation,<br />

sa codification ainsi que les renseignements<br />

géographiques et les sites de<br />

chaque client, les facturations etc. « Cela<br />

a représenté un travail long et fastidieux.<br />

Mais aujourd’hui, le rapport<br />

DR<br />

Divalto SAV permet un suivi poussé du matériel et centralise toutes<br />

les informations : localisation (Site), N° de série, documentation technique,<br />

caractéristiques techniques etc.<br />

d’intervention saisi, toutes les<br />

informations telles que la date<br />

d’acquisition, les noms des<br />

fournisseurs et autres sont<br />

désormais intégrées<br />

dans l’ERP ». Puis<br />

il a fallu saisir<br />

toutes les fiches<br />

de renseignements et prendre<br />

l’habitude de travailler<br />

différemment, de normaliser<br />

la saisie d’un rapport d’intervention.<br />

L’objectif étant de<br />

savoir quand et où se trouve le technicien<br />

de maintenance et ce qu’il fait, d’où<br />

l’importance d’un parc extrêmement<br />

précis; « grâce au numéro de série, on<br />

trouve la machine immédiatement. Cela<br />

sert aussi à savoir si l’équipement est<br />

toujours sous garantie ou non. Cette<br />

précision permet aussi et surtout de<br />

fiabiliser la facturation et ne pas<br />

l’oublier... ce qui peut malheureusement<br />

arriver par manque<br />

de visibilité ».<br />

Quelques bonnes<br />

surprises<br />

dans l’utilisation<br />

En matière d’utilisation, tout<br />

dépend naturellement si la<br />

GMAO se présente pour<br />

l’entreprise comme une<br />

véritable nouveauté ou au<br />

contraire est plutôt monnaie<br />

courante. Dans le cas de<br />

Filpack, c’est avec une certaine<br />

humilité que Stéphane Battie<br />

nous avoue qu’à l’époque,<br />

« nous sommes partis de rien.<br />

Mais si nous manquions d’un peu<br />

de recul, les choses se sont plutôt vite<br />

mises en place. Notre priorité était avant<br />

toute chose de valider le parc<br />

de machines ». Mais certains<br />

aspects n’étaient pas prévus<br />

par l’ERP. Les développements<br />

les plus significatifs<br />

étaient liés à la provision de<br />

garantie ; « auparavant, les<br />

opérations prenaient deux à<br />

trois semaines. Désormais, une journée<br />

suffit », se réjouit Stéphane Battie.<br />

Pour ce qui concerne la production<br />

d’historique chez les clients de<br />

Filpack, les bonnes surprises étaient<br />

également au rendez-vous. « Nous<br />

avons été particulièrement étonnés<br />

de la multitude de possibilités<br />

dans la consultation des interventions<br />

réalisées sous la forme<br />

d’un générateur de rapports-, de<br />

telle à telle date, pour tels ou tels<br />

clients, secteur géographique,<br />

machine ou rapport d’intervention,<br />

numéro de série... » ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 51


Dossier management<br />

Retour d’expérience<br />

Adapter sa GMAO<br />

aux problématiques de l’entreprise<br />

DR<br />

Dédiée à la performance de l’entretien des installations industrielles<br />

du groupe Vicat, la Gestion de maintenance assistée par ordinateur<br />

(GMAO) est en place depuis six ans. Retour sur les grandes étapes de<br />

cette implémentation et sur les fonctionnalités que les intégrateurs<br />

ont dû ajouter en raison de la spécificité et la principale préoccupation<br />

de l’entreprise : les arrêts de maintenance.<br />

Cela fait maintenant six ans que le<br />

spécialiste du ciment, du béton et<br />

des granulats a intégré en interne un<br />

progiciel de GMAO. Une démarche<br />

essentielle selon Gaëlle Renard, coordinatrice<br />

de la GMAO au sein du groupe<br />

Vicat, et ce pour répondre à une<br />

demande : « contribuer à l’augmentation<br />

substantielle de la productivité et de la<br />

durée de vie des installations Vicat en<br />

fédérant nos activités d’entretien autour<br />

de procédures communes afin que tous<br />

les responsables, que ce soit en laboratoire,<br />

dans les services de production et<br />

de maintenance, puissent avoir accès aux<br />

informations rapidement. »<br />

Les technologies actuelles offrant de<br />

bonnes solutions, le challenge est lancé<br />

Usine de Saint-Égrève<br />

en 2005 : rassembler en l’espace de deux<br />

ans tout l’historique de manière à rendre<br />

possible et à optimiser la transmission<br />

des connaissances afin de fédérer les activités<br />

d’entretien du groupe autour de<br />

procédures communes. L’idée : intégrer<br />

un progiciel de GMAO pour avoir un<br />

support transversal au niveau des différentes<br />

activités et filiales du groupe,<br />

suivre au quotidien les installations<br />

industrielles et connaitre à tout moment<br />

l’historique, les coûts d’entretien. Retrouver<br />

très rapidement et avec efficacité<br />

n’importe quelle information sur les<br />

équipements, tout en prenant en compte<br />

les aspects qualité et sécurité dans leur<br />

entretien, et assurer une meilleure planification<br />

des interventions préventives sur<br />

les équipements, étaient les objectifs<br />

majeurs. Sans oublier la gestion des<br />

pièces de rechange des installations.<br />

« Notre parc rassemblait beaucoup de<br />

références de pièces et de stocks. Une<br />

masse importante compte-tenu du fait<br />

que les pièces détachées et les prestations<br />

étaient auparavant gérées dans<br />

l’ERP pour une couverture partielle des<br />

besoins de la gestion de maintenance ».<br />

Une situation qui s’était avérée de plus<br />

en plus compliquée à gérer dans la<br />

mesure où l’ERP s’était alourdi d’une<br />

quantité considérable de références.<br />

Le besoin de disposer<br />

d’une GMAO simple à utiliser<br />

Pour Vicat, les critères de sélection<br />

étaient simples : le logiciel devait être<br />

facile à utiliser et moins lourd que l’ancien<br />

ERP. Il devait également être muni<br />

de deux modules de gestions différenciées<br />

: l’un pour la gestion des équipements<br />

pour la maintenance des machines<br />

et l’autre pour la gestion des pièces détachées.<br />

« Siveco, avec le progiciel Coswin,<br />

répondait à toutes ces fonctionnalités.<br />

Mais surtout, à l’époque, l’interface<br />

graphique de cet outil était unique en son<br />

genre. Par ailleurs, ce qui nous a<br />

convaincu, c’est le fait que les pièces<br />

détachées enrichissaient directement et<br />

automatiquement la nomenclature en<br />

fonction des rentrées de données ; en<br />

d’autres termes, nous avons été séduits<br />

par un système qui s’auto-construit ».<br />

Le projet démarre fin 2005. La première<br />

étape du projet consistait à déterminer<br />

le choix du logiciel puis à rédiger un<br />

cahier des charges. Un site pilote a été<br />

choisi et équipé à la suite d’un travail de<br />

six mois dédiés au paramétrage des<br />

données, suivi d’une phase de formation<br />

du personnel de six mois également.<br />

Ensuite, pour les autres unités françaises<br />

de production (cinq au total), puis pour<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 52


Dossier management<br />

celles situées dans le reste du monde,<br />

quatre à huit mois pour chacune des<br />

unités ont été nécessaires pour effectuer<br />

la récupération de données, le paramétrage<br />

ainsi que la formation des employés.<br />

Tout ce travail a été mené en<br />

collaboration étroite avec la direction des<br />

systèmes d’informations groupe.<br />

Le développement<br />

d’une fonctionnalité<br />

dédiée à la sécurité<br />

Concernant la gestion de la maintenance,<br />

la volonté première était d’informatiser<br />

tous les rapports d’intervention et les<br />

opérations de maintenance. Rédigés<br />

auparavant sur des cahiers, ces rapports<br />

d’intervention avaient pour principal<br />

inconvénient d’entraver la bonne communication<br />

entre les différents services.<br />

Autre avantage de l’implémentation de<br />

la GMAO au sein du cimentier, disposer<br />

de plus d’indicateurs car nombre de sites<br />

du groupe sont certifiés ISO et en tirer<br />

des indicateurs plus facilement et plus<br />

rapidement.<br />

L’une des plus grandes préoccupations du<br />

groupe réside dans la diminution de la<br />

durée des arrêts planifiés de maintenance<br />

annuelle. « Les nôtres ont lieu en hiver et<br />

une à deux fois en été. Ils sont longs (de<br />

une à trois semaines) et coûteux [...] Il a<br />

donc fallu adapter tout le système au<br />

fonctionnement spécifique de notre industrie<br />

». Les intégrateurs de Vicat sont<br />

parvenus à détourner un module projet<br />

pour en faire un module d’arrêt. Ainsi, le<br />

logiciel GMAO intègre l’aspect gestion<br />

complète des activités de maintenance :<br />

maintenance corrective, arrêt annuel,<br />

maintenance préventive, travaux neufs et<br />

améliorations. La GMAO assure également<br />

le suivi des coûts d’entretien, que<br />

ce soit durant les arrêts annuels ou tout<br />

au long de l’année, et apparaît comme<br />

une méthode homogène de générer les<br />

ordres de travail, avec leur suivi des coûts.<br />

Par ailleurs, l’idée était d’intégrer des<br />

outils nouveaux, parmi lesquels la gestion<br />

de la sécurité. L’autonomie opérationnelle<br />

des unités a mené à la mise en place<br />

d’un portail de sécurité dans l’une des<br />

usines (Saint-Égrève). Une évolution de<br />

fonctionnalités du logiciel Coswin qui<br />

s’est traduit concrètement par une sorte<br />

de page « bis » d’accueil du site mais<br />

spécialement dédié à la sécurité ; « le<br />

résultat est particulièrement intéressant<br />

car au lieu de créer un nouveau logiciel<br />

à part entière spécialement conçu pour<br />

les questions de sécurité, les équipes de<br />

l’unité de Saint-Égrève ont greffé le<br />

système dessus de façon à être sûres que<br />

les opérateurs à la fois issus de la maintenance<br />

et de la production aient accès<br />

à cette interface ».<br />

Prendre son temps,<br />

franchir les étapes une par une<br />

Si le processus s’est globalement bien<br />

déroulé et les objectifs ont été atteints,<br />

Gaëlle Renard a toutefois, en tant que<br />

coordinatrice GMAO, été confrontée à<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 53


Dossier management<br />

deux problèmes majeurs. Le<br />

premier concernait naturellement<br />

la saisie des données des<br />

innombrables références des<br />

pièces détachées ; « nous<br />

avons beaucoup avancé. Un<br />

grand tri a été réalisé et nous<br />

avons posé des bases utiles<br />

pour le prochain ERP en<br />

projet. En revanche, nous<br />

avons rencontré davantage de<br />

soucis au niveau de l’historique.<br />

La GMAO est un travail<br />

de longue haleine. Il faut<br />

convaincre chacun des opérateurs<br />

à rédiger les historiques<br />

des interventions, de manière<br />

à avancer progressivement et<br />

pas à pas. La clé, c’est de convaincre le<br />

chef de maintenance. Mais notre rôle,<br />

outre le fait d’apporter les outils, est de<br />

nous montrer disponible, à tout moment.<br />

C’est du donnant-donnant ». Parmi les<br />

erreurs à ne pas commettre : ne pas trop<br />

rentrer dans le détail pour mettre en place<br />

le système. Autre conseil que nous livre<br />

la coordinatrice GMAO : ne pas attendre<br />

DR<br />

Le centre culturel G. Pompidou à Metz, Moselle,<br />

réalisé avec des bétons Vicat<br />

d’avoir bien terminé pour démarrer le<br />

système ; sinon, l’entreprise risque de<br />

perdre un temps précieux et les opérateurs<br />

risquent même d’oublier les fonctions<br />

de base. Dans tous les cas,<br />

l’important est de bien définir qui fait<br />

quoi ; « en effet, il s’agit d’un système<br />

ouvert. Chaque personne doit donc avoir<br />

un rôle bien défini sinon tout le monde<br />

peut accéder librement au<br />

système et risquer de faire<br />

absolument n’importe quoi.»,<br />

avertit Gaëlle Renard. Enfin,<br />

il convient de ne pas aller trop<br />

vite, ni voir trop grand dès le<br />

début, mais de prendre son<br />

temps et de franchir les étapes<br />

une par une.<br />

La GMAO chez Vicat est<br />

orientée groupe donc à destination<br />

de l’ensemble des<br />

filiales en France et à l’international.<br />

Elle est accessible<br />

par le personnel d’entretien du<br />

groupe. Afin d’en faire un<br />

outil facile d’accès, elle a été<br />

traduite en plusieurs langues.<br />

Ainsi, la GMAO a permis une amélioration<br />

du suivi, de la maîtrise et de l’entretien<br />

des équipements. Elle a généré<br />

une approche plus préventive et plus<br />

sécurisée de l’entretien avec une augmentation<br />

substantielle de la productivité et<br />

de la durée de vie des installations ■<br />

Olivier Guillon<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 54


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

Événement<br />

Innovative Mechatronic<br />

Automation, deuxième !<br />

Cap sur Nantes<br />

La première édition d’Innovative Mechatronics Automation (IMA) s’est<br />

déroulée à Lyon-Eurexpo les 5 et 6 octobre derniers. L’occasion de faire<br />

un bilan avec Christophe Fery, directeur du salon, et d’annoncer la<br />

prochaine édition qui aura lieu cette fois les 6 et 7 décembre au parc<br />

des expositions de la Beaujoire à Nantes.<br />

La première édition d’un salon n’est<br />

jamais simple. Il faut convaincre<br />

exposants et visiteurs que participer à tel<br />

ou tel événement répondra du mieux<br />

qu’il peut à leurs attentes mutuelles et<br />

respectives.<br />

IMA Lyon s’est trouvé dans cette situation<br />

et, malgré une fréquentation quelque<br />

peu timide le premier jour, en l’occurrence<br />

le 5 octobre, date du premier<br />

épisode en région d’Innovative Mechatronics<br />

Automation. Le rendez-vous<br />

conçu par et pour les industriels a montré<br />

par la qualité des visiteurs et des échanges<br />

que l’industrie mécanique, électrique<br />

et électronique ne s’était pas éteinte en<br />

France avec la disparition successive des<br />

salons précédents et des multiples tentatives<br />

d’événements qui s’étaient traduites<br />

par des échecs.<br />

Organisé par différents acteurs des syndicats<br />

professionnels Artema et Gimelec,<br />

IMA a su répondre aux attentes de ses<br />

instigateurs même si « des détails restent<br />

à améliorer, reconnaît Christophe Fery.<br />

Pour les prochaines éditions nantaise et<br />

parisienne, nous allons aérer davantage<br />

le village des partenaires, celui-ci étant<br />

trop serré à Lyon ». Pour le reste, le directeur<br />

du salon rappelle qu’il est compliqué<br />

de lancer une première édition ; « le<br />

problème, au niveau des visiteurs, a été<br />

que le nombre de personnes préenregistrées<br />

était nettement plus important que<br />

celui des visiteurs qui s’étaient effectivement<br />

déplacés sur le salon. En revanche,<br />

les exposants s’accordent à dire que les<br />

IMA Lyon<br />

en quelques chiffres<br />

58 exposants<br />

32 exposants dans le village partenaires<br />

Lyon<br />

20 partenaires médias<br />

2 conférences plénières<br />

21 tables rondes<br />

1 953 visiteurs pré-enregistrés<br />

1 193 visiteurs venus (sans revisite)<br />

personnes qu’ils ont rencontrées sur leur<br />

stand étaient de qualité. C’était l’objectif<br />

de tous et il semble avoir été atteint. »<br />

De même, les conférences de haut<br />

niveau, dont l’une portant sur la Directive<br />

Machines (voir article pages 60-62),<br />

montrent l’intérêt que portent les industriels<br />

et les professionnels des secteurs<br />

de la mécatronique, des roulements, des<br />

systèmes et des technologies de pointes<br />

dans l’industrie pour un tel événement<br />

conçu sur-mesure. Et comme le rappelle<br />

Christian Sibileau, responsable de la<br />

communication chez SEW Usocome,<br />

« IMA, c’est notre bébé, nous l’avons<br />

voulu. Il est bel et bien né. C’est à nous<br />

aujourd’hui de lui apprendre à parler, à<br />

marcher et à le rendre visible ». Reste à<br />

Nantes – puis à Paris – de faire monter<br />

l’événement en puissance et d’asseoir sa<br />

notoriété ■<br />

GKN GLENCO INTÈGRE LE SYNDICAT<br />

DE LA MÉCATRONIQUE ARTEMA<br />

Depuis septembre, Artema compte un nouvel<br />

adhérent : GKN Glenco, l’un des leaders<br />

mondiaux chez les constructeurs pour la<br />

transmission de mouvement. Au sein de la<br />

division Driveline, GKN Glenco est en charge<br />

de la rechange pour le marché français. Les<br />

produits distribués sont répartis en trois<br />

secteurs : l’automobile (VL), les véhicules<br />

industriels (PL,TP, agricole) et l’industrie. Dans<br />

le domaine automobile plus particulièrement,<br />

GKN développe et fabrique des cardans, des<br />

embrayages, des rotules, des pompes de<br />

direction et autres courroies ainsi que des<br />

soufflets qu‘il fournit à tous les constructeurs<br />

automobiles.<br />

ARTEMA ACCROÎT SA PRÉSENCE<br />

AU SEIN DE LA FIM<br />

Membre de la Fédération des industries<br />

mécaniques, le syndicat de la mécatronique<br />

s’implique de plus en plus au sein des instances<br />

mêmes de la fédération. Didier Sepulchre<br />

(NTN SNR Roulements) et Thierry Constantin<br />

(Voith Turbo) ont en effet intégré le conseil<br />

d’administration de la FIM, lequel comptait<br />

déjà Roger Spéri (Etna industrie) et Étienne<br />

Piot (Bosch Rexroth) parmi ses administrateurs.<br />

Par ailleurs, Jean Tournoux (SKF France)<br />

fait également partie du comité de direction<br />

et Laurent Bataille (Poclain Hydraulics) a quant<br />

à lui son siège au bureau de la fédération.<br />

Enfin, Artema poursuit sa collaboration avec<br />

la FIM dans les actions communes telles que<br />

le colloque « La Mécanique, des métiers<br />

d’avenir » qui s’est déroulé le 10 octobre<br />

dernier à la Maison de la Mécanique, à Paris.<br />

FIABILITÉ DES SYSTÈMES<br />

MÉCATRONIQUES<br />

À la demande des industriels du groupe<br />

mécatronique, Artema a démarré un projet<br />

de partenariat sur la fiabilité et la sûreté de<br />

fonctionnement mécatronique. Objectifs :<br />

donner aux PME des secteurs de la transmission,<br />

de l’étanchéité et de la mécanique<br />

les outils nécessaires à la conception et à<br />

la réalisation de produits et de systèmes<br />

mécatroniques. Avec l’appui d’un financement<br />

du Fonds d’innovation dans l’industrie<br />

(F2i) de l’UIMM, Artema, en tant que porteur<br />

du projet, s’est appuyé sur les ressources du<br />

laboratoire Symme de l’université de Savoie<br />

et du Cetim. Mené par un groupe composé<br />

de deux industriels, ce projet débouchera sur<br />

une thèse qui démarrera début 2012.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 55


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

CRC KF<br />

POURSUIT SA POLITIQUE ÉCOLOGIQUE<br />

CRC KF a entamé il y a trois ans son travail<br />

sur le développement de produits de maintenance<br />

pour les professionnels alliant efficacité<br />

et plus de respect de l’environnement.<br />

L’entreprise lance aujourd’hui sa propre<br />

gamme spécifique EPP (Environmentally<br />

Preferred Products) construite selon des critères<br />

répondant aux normes européennes. Ces<br />

critères sont définis selon les textes de loi<br />

européens sur les matériaux interdits et sur<br />

les critères de biodégradabilité et de recyclage<br />

auxquels les produits devront répondre. Par<br />

ailleurs, CRC KF a défini son propre label Eco,<br />

le premier du marché construit sur des<br />

normes européennes de biodégradabilité :<br />

le produit doit être biodégradable selon la<br />

norme OCDE 301B.<br />

DE NOUVELLES PERFORMANCES<br />

POUR LES BUS DE TERRAIN<br />

DE LA SÉRIE EX600<br />

SMC, spécialisé dans les équipements pneumatiques,<br />

vient de faire évoluer sa série EX600<br />

destinée aux applications et aux machines<br />

automatiques dont la structure de contrôle<br />

présente un certain niveau de complexité. De<br />

nouveaux modules d’entrées et de sorties<br />

“tout ou rien” et analogiques permettent<br />

désormais de piloter directement les périphériques.<br />

Le coût et la taille des embases se<br />

voient ainsi réduits et la compatibilité de ces<br />

bus de terrain élargie grâce à l’ajout du protocole<br />

EtherNet/IP. Enfin, les connexions des<br />

modules d’entrées et de sorties se font dorénavant<br />

à l’aide d’un connecteur Sub-D et d’un<br />

bloc terminal à ressorts. La série EX600 utilise<br />

l’autodiagnostic pour détecter les risques,<br />

minimise ainsi les probabilités d’arrêts des<br />

machines et permet de redémarrer rapidement<br />

les machines à l’arrêt.<br />

UN FREIN DE SÉCURITÉ POUR<br />

LES AXES À MOUVEMENTS LINÉAIRES<br />

Mayr France vient de mettre sur le marché un<br />

nouveau frein de sécurité baptisé Roba ® -<br />

linearstop. Ce freinage de sécurité entend<br />

garantir la fiabilité du freinage dynamique des<br />

axes en mouvement. Les freins de sécurité<br />

dynamiques de la série Roba ® -linearstop fonctionnent<br />

selon le principe fail-safe. La force<br />

de freinage est fournie par des ressorts pneumatiques<br />

et transférée sans à-coups via la<br />

surface conique d’un manchon. Ce dernier<br />

enserre la tige de frein en permanence, sans<br />

en modifier la position. En position fermée,<br />

le frein est capable de supporter des charges<br />

dans les deux sens de déplacement.<br />

Solutions<br />

Nouveau frein<br />

hydraulique KTR-Stop<br />

Le groupe allemand KTR (CA 2010 :<br />

185 M€) a dévoilé les chiffres révélant<br />

une bonne tenue de ses ventes et de<br />

la commercialisation de ses produits dans<br />

de nombreux pays. Avec près de 20 000<br />

solutions d’accouplement mises au point<br />

chaque année et environ 250 000 accouplements<br />

vendus en France tous les ans,<br />

KTR demeure l’un des leaders du<br />

marché. Il en est de même pour les solutions<br />

de freinage ; créée en 1995, sa<br />

filiale KTR France vient d’annoncer le<br />

lancement de son nouveau frein hydraulique<br />

baptisé KTR-Stop.<br />

Le frein hydraulique KTR-Stop est le<br />

résultat d’un design sensiblement<br />

amélioré et possède une tenue à l’usure<br />

considérablement au-dessus des systèmes<br />

habituels. La conception de KTR- Stop<br />

est basée sur une solution existante qui<br />

Robotique<br />

Nouveau robot Delta de Parker :<br />

quasiment sans maintenance<br />

Parker Hannifin, le leader<br />

mondial des technologies<br />

du mouvement et du<br />

contrôle, vient de lancer son<br />

nouveau robot Delta, un automate<br />

industriel qui allie les<br />

fonctionnalités de programmation<br />

sur mesure, les configurations<br />

sur tous les axes, les<br />

vitesses élevées et les accélérations<br />

fortes instantanées<br />

pour répondre aux cadences<br />

élevées des environnements de production<br />

intensive.<br />

Quasiment sans maintenance, le robot<br />

permet également de réduire au strict<br />

minimum les interruptions de fabrication<br />

et d’éviter ainsi les retards de production<br />

coûteux.<br />

DR<br />

a encore été améliorée de façon conséquente.<br />

Les matériaux du frein KTR-Stop<br />

sont protégés anticorrosion et donc particulièrement<br />

appropriés aux gammes<br />

suivantes d’application :<br />

• Éolienne terrestre et offshore<br />

• Mines à ciel ouvert<br />

• Levage, spécifiquement grues de<br />

fonderie<br />

• Extraction / excavation<br />

• Sidérurgie avec atmosphère agressive ■<br />

Le robot Delta de Parker<br />

s’applique dans les processus<br />

d’emballage automatisés,<br />

comme ceux des<br />

machines de cartonnage ou<br />

de chargement par le haut.<br />

Ces applications intensives<br />

nécessitent notamment des<br />

changements rapides et<br />

automatisés de format et<br />

connaissent des fluctuations<br />

fréquentes dans la<br />

configuration des produits. Selon Parker<br />

Hannifin, le robot Delta garantit un retour<br />

sur investissement maximum sur un<br />

marché aux conditions en évolution<br />

permanente.<br />

Quasiment exempt de maintenance, il ne<br />

nécessite d’aucune lubrification ■<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 56


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

Systèmes<br />

NorStone intègre un système<br />

d’entraînement par motoréducteurs<br />

Les gravières baissent leurs coûts et réduisent leurs frais de maintenance<br />

grâce aux motoréducteurs. Pour de nombreuses carrières, unités<br />

de concassage et autres industries similaires, le système d’entraînement<br />

des convoyeurs à courroie est constitué d’un arbre et de courroies<br />

d’entraînement. C’était le cas encore récemment pour la gravière<br />

NorStone AS de Tau, située dans le sud-ouest de la Norvège.<br />

Dernièrement, NorStone, filiale de HeidelbergCement AG, a décidé<br />

de passer à un système d’entraînement par motoréducteurs.<br />

Le plus grand producteur norvégien<br />

de graviers et de sables fournit des<br />

granulats pour le béton et l’asphalte, du<br />

gravier pour la couverture de canalisations<br />

enterrées dans les régions côtières<br />

et d’autres produits spécifiques.<br />

NorStone produit également sur ses sites<br />

plus de 6,6 millions de tonnes de graviers<br />

par an.<br />

Les besoins sont vastes si bien que l’usine<br />

de Tau avait de la peine à satisfaire la<br />

demande malgré une capacité annuelle de<br />

production de 2,3 millions de tonnes de<br />

matériau. Il devenait donc urgent que<br />

l’usine soit pleinement opérationnelle, avec<br />

un minimum d’arrêts non planifiés.<br />

Si les motoréducteurs ne sont pas une<br />

nouveauté en soi dans les gravières, de plus<br />

en plus d’usines sont passées aux entraînements<br />

par courroie en raison de la disponibilité<br />

rapide des pièces détachées de ces<br />

entraînements, alors que dans le même<br />

temps, les fabricants et fournisseurs de<br />

motoréducteurs étaient incapables d’offrir<br />

des stocks de pièces de rechange avec la<br />

même disponibilité. « Nous avons découvert<br />

que le service et les pièces de rechange<br />

pour les motoréducteurs étaient maintenant<br />

rapidement disponibles. Nous détenons<br />

nous-mêmes un stock de pièces et<br />

pour le reste, nous faisons entièrement<br />

confiance à Nord Drivesystems comme<br />

fournisseur », explique Ivar Ullestad,<br />

responsable maintenance àTau, pour justifier<br />

le retour à la solution antérieure.<br />

« Nous pouvons ainsi exploiter pleinement<br />

les avantages bien connus des solutions<br />

d’entraînement par motoréducteurs. En<br />

particulier, les entraînements directs se<br />

traduisent par une plus grande fiabilité,<br />

autrement dit moins d’immobilisations<br />

machine et moins de perte de temps de<br />

production. Autre aspect non négligeable,<br />

une moindre maintenance. Outre la baisse<br />

des coûts de maintenance, cette solution<br />

accroît la sécurité dans l’usine ».<br />

Moins d’usure constatée<br />

par rapport aux solutions<br />

avec arbres et courroies<br />

Les conditions de travail constituent ici<br />

un facteur important à prendre en compte.<br />

« Il ne faut pas perdre de vue que nous<br />

travaillons en extérieur, 365 jours par an.<br />

La plupart des convoyeurs à bande sont<br />

situés à l’air libre et sans protection contre<br />

les intempéries. En raison des conditions<br />

climatiques rigoureuses dans l’ouest de<br />

la Norvège, avec vent, pluie, neige et<br />

giboulées, ainsi que des poussières et de<br />

l’environnement assez désagréable sur<br />

site, nous nous efforçons de réduire au<br />

minimum les temps de maintenance et de<br />

réparation pour notre équipe d’entretien ».<br />

L’usine de Tau fonctionne en équipes<br />

24 heures sur 24. Les 168 heures de<br />

production incluent 16 heures d’opérations<br />

de maintenance programmées.<br />

L’usine ne ferme qu’au moment des<br />

vacances d’hiver. Au cours de cette<br />

période, les tâches annuelles d’inspections<br />

et de révisions de maintenance se déroulent<br />

sur deux à trois semaines. Les entraînements<br />

directs ont contribué à une nette<br />

amélioration de la fiabilité, de l’ordre de<br />

4,5%, sur les trois dernières années.<br />

« Cette tendance nous ravit. Grâce au<br />

passage d’un système d’entraînements par<br />

arbre et courroie à un sytème d’entraînements<br />

directs par motoréducteurs de<br />

chez Nord Drivesystems, nous éliminons<br />

tout d’abord le problème d’usure des courroies<br />

qui est considérable. De plus, ni<br />

l’eau ni les poussières ne peuvent pénétrer<br />

dans le système d’entraînement.Autrement<br />

dit, le choix de motoréducteurs<br />

compactes et robustes présente des avantages<br />

évidents et s’est avéré très judicieux<br />

», explique Per Thu, responsable<br />

production de l’usine NorStone.<br />

Les systèmes d’entraînements directs<br />

apportent davantage qu’un supplément de<br />

fiabilité et qu’une réduction des dépenses<br />

financières et de personnel liées aux<br />

opérations de maintenance. Les coûts d’investissement<br />

relatifs à l’acquisition de ces<br />

motoréducteurs s’avèrent également inférieurs.<br />

Le remplacement d’un ensemble<br />

complet traditionnel, comprenant un<br />

réducteur à arbre avec les poulies, les courroies,<br />

un abri, un carter de protection de<br />

courroie et le moteur électrique, est plus<br />

onéreux que l’achat d’un motoréducteur<br />

comparable. Comme une série de remplacements<br />

périodiques de réducteurs était à<br />

l’étude, la mutation complète des entraînements<br />

à arbres et courroies constituait<br />

un choix logique dans l’esprit d’Ivar<br />

Ullestad. Il s’efforce actuellement de standardiser<br />

les systèmes d’entraînement.<br />

« Avec une réduction graduelle des<br />

systèmes d’entraînement pour convoyeurs<br />

à bande, nous standardisons certains<br />

aspects comme la dimension du moteur et<br />

du bout d’arbre, le diamètre du tambour,<br />

afin de limiter la variété et par conséquent<br />

de réduire la maintenance, la gestion de<br />

stocks et le service. Nous développons<br />

également des solutions de dépannage, ce<br />

qui implique notamment d’avoir chez nous<br />

des pièces en stock », conclut le responsable<br />

maintenance ■<br />

Michael Levy<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 58


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Transmissions - étanchéité - roulements<br />

Réglementation<br />

Quel avenir en matière de sécurité<br />

des machines ?<br />

Son nom de code : 2006/42 CE. Son année de sortie : comme son<br />

nom de code l’indique, en 2006. Sauf que dans les faits, comme à son<br />

habitude, le délais d’application d’une norme, quelle qu’elle soit, met<br />

toujours quelques années à inquiéter les mauvais élèves et les plus<br />

récalcitrants aux différentes mesures et bouleversements qu’elle suscite.<br />

C’est ainsi que la norme 2006/42 CE, instigatrice de la directive en<br />

matière de sécurité des machines et des installations industrielles, n’est<br />

véritablement entrée en vigueur que le 1 er janvier 2010. L’occasion de<br />

faire un point sur les grands changements qu’elle implique, à commencer<br />

par la disparition, et ce définitivement, de la norme EN 954 à<br />

compter du 31 décembre prochain.<br />

Le 29 décembre 2009, la directive machine<br />

2006/42 CE entre en vigueur,<br />

amenant une modification des plans qui<br />

lui sont associés, en particulier avec l’apparition<br />

de la norme EN 13 849-1* ainsi<br />

que l’évolution de la EN 62 061, déjà<br />

introduite en 2007. « Selon moi, le<br />

système relatif à la sécurité contenu dans<br />

la norme EN 13 849-1 se présente<br />

comme un changement majeur, certainement<br />

le plus important depuis l’introduction<br />

de la sécurité Machines en 1989,<br />

affirme Peter Seiler, chef de produits<br />

sécurité, vision, identification et câblage<br />

au sein de la société Schmersal France.<br />

Par ailleurs, concernant la norme EN<br />

954, qui porte le même nom, toujours<br />

relative à la sécurité Machines, celle-ci<br />

va définitivement être retirée le<br />

31 décembre 2011. Cette norme concernait<br />

les différentes catégories de sécurité,<br />

à savoir de 1 à 4, pour le<br />

mono-canal ou double canal, l’architecture<br />

redondante etc. ». La norme<br />

EN 954 sera donc remplacée par la<br />

EN 13 849-1. Parmi les différences, notonsen<br />

une majeure : la norme EN 954-1<br />

présentait une approche déterministe, où<br />

tout était basé sur le choix d’une architecture,<br />

alors que la EN 13 849-1 présente une<br />

approche probabiliste. Sur la norme<br />

954-1, il était impossible de traiter tout ce<br />

qui était lié à la carte électronique ou au<br />

logiciel embarqué.Avec l’approche probabiliste,<br />

il est désormais possible de calculer<br />

la probabilité de défaillance de ses<br />

systèmes. Il faut donc appliquer des formules<br />

qui aujourd’hui existent sur la statistique<br />

ou autre.<br />

Quelles nuances existent<br />

entre ces deux normes ?<br />

Tout d’abord, il est important de prendre<br />

en considération l’approche désormais<br />

statistique des nouvelles normes, chose<br />

qui est vue par l’ensemble de ses auteurs<br />

comme un gage de fiabilité. « Mais ce<br />

n’est pas tout, intervient Thierry Filley,<br />

directeur technique au sein de la société<br />

Asco Numatics. À travers ces deux<br />

nouveaux textes apparaît en outre une<br />

démarche globale qui vise à aboutir à<br />

une validation du système de commandes<br />

de manière à être en conformité avec la<br />

directive et à appliquer un marquage CE<br />

sur l’ensemble des composants de la<br />

machine. Donc le premier point vis-à-vis<br />

de cette démarche, et cela est valable<br />

pour les deux nouvelles normes, est que<br />

l’on a voulu pousser plus loin l’analyse<br />

de risque, c’est-à-dire relever dès le<br />

départ les fonctions qui détectent des<br />

risques sur la machine ; puis, ensuite,<br />

évaluer et chiffrer les performances de<br />

ces systèmes vis-à-vis de ces risques ».<br />

Olivier Guillon<br />

* Également intitulée « Partie des systèmes<br />

de commandes relatifs à la sécurité », la norme<br />

EN 13 849-1 touche tous les systèmes de sécurité,<br />

qu’ils soient électriques, électroniques,<br />

pneumatiques, hydrauliques, et qui sont chargés<br />

de stopper tous les mouvements dangereux).<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 60


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

Si le risque est très faible, il en sera de<br />

même pour le niveau de sécurité ; à l’inverse,<br />

si le risque est élevé, le niveau de<br />

sécurité sera plus important. Hiérarchie<br />

et cohérence qui existaient déjà dans la<br />

norme EN 954 ; donc le principe de sécurité<br />

n’est pas remis en cause mais, désormais,<br />

les industriels disposent d’une<br />

vision plus globale amenée par cette<br />

approche plus probabiliste. Ensuite, on<br />

définit un système destiné à répondre à<br />

ce risque et dont on va mesurer et<br />

analyser son niveau de performance afin<br />

de vérifier qu’il est bien en adéquation<br />

avec le risque en question. Par rapport à<br />

cette démarche, on va intégrer la fiabilité<br />

des composants combinée à la structure<br />

du système de commandes utilisé ;<br />

« si bien que par rapport aux composants,<br />

vous pouvez mentionner toutes les<br />

informations en rapport avec les deux<br />

référentiels, soit l’EN 13 849-1, soit la<br />

62 061 ».<br />

Mais à quel moment doit-on appliquer<br />

une norme plutôt que l’autre ? Étant<br />

donné que la norme 954 était générale,<br />

elle ne traitait pas des particularités en<br />

fonction de la complexité des composants.<br />

La 62 061 (utilisée essentiellement<br />

aux États-Unis et dotée d’une classificiation<br />

SIL de 1 à 3) s’adresse aux<br />

composants électriques et électroniques.<br />

Elle est donc adaptée à la gestion de tous<br />

ces sytèmes (électriques, électroniques,<br />

automatismes et programmation). De son<br />

côté, l’EN 13 849, plus utilisée en Europe<br />

avec la classification de A à E, a été développée<br />

plus tard et s’adresse davantage<br />

aux systèmes électro-mécaniques, pneumatiques<br />

et principalement mécaniques.<br />

Par exemple, sur un système pneumatique,<br />

en fonction de la fiabilité des<br />

composants qui est prise en compte et de<br />

l’utilisation du système, on va pouvoir<br />

définir un niveau de performance et le<br />

mettre en relation avec le niveau de<br />

performance requis au moment de l’analyse<br />

de risque.<br />

Le rempart contre la confusion :<br />

vers une norme commune ?<br />

Un nuage évident de confusion va planer<br />

sur les têtes des fabricants de machines.<br />

Un guide de sécurité gratuit pour préparer les industriels<br />

à la nouvelle Directive Machine<br />

Le 1 er janvier 2012 sera une date importante pour tous ceux qui sont impliqués dans la fabrication<br />

ou la fourniture de machines. À compter de cette date en effet, les standards de sécurité<br />

machine changent. La norme EN954-1 ne pourra plus être utilisée pour attester de la<br />

conformité à la directive machines européenne. Les responsables en charge du développement<br />

des systèmes de commande liés à la sécurité seront alors contraints, soit d’adopter<br />

les normes de sécurité fonctionnelle EN ISO 13849-1 et EN/IEC 62061, soit de se conformer<br />

directement aux exigences de la directive Machines.<br />

Spécialisé dans les solutions globales de sécurité pour les machines et le procédé, Rockwell<br />

Automation propose aujourd’hui un ensemble d’outils et de services d’assistance pour aider<br />

les industriels à comprendre et à maîtriser les processus liés à la nouvelle directive Machines<br />

et les seconder dans cette transition de mise en conformité : livres blancs, vidéos, manuels<br />

techniques, logiciels, bibliothèque compatible Sistema et autres guides de sécurité Safebook.<br />

Dans ce cadre, Rockwell Automation lance la dernière version du guide de sécurité Safebook<br />

(téléchargeable à l’adresse www.scalabletechnology.eu/fr/Safebook4). Intitulée « Safebook 4<br />

- Principes de la sécurité Machines ; législation, théorie et pratique », cette brochure inclut<br />

des informations sur les normes EN ISO 13849-1 et CEI/EN 62061, des exemples d’applications<br />

avec des calculs de niveau de performance ainsi que des informations sur les<br />

principes de la sécurité des machines, les normes pertinentes ou encore les méthodes de<br />

mise en œuvre de la sécurité. Disponible dans un format A5, Safebook 4 propose une vue<br />

d’ensemble de nombreux aspects de la sécurité et aborde notamment les thèmes suivants :<br />

réglementations internationales et régionales, stratégie, évaluation des risques, architecture<br />

des systèmes de commande liés à la sécurité, sécurité fonctionnelle des systèmes de<br />

commande, conception des systèmes conformément aux normes EN/CEI 62061 et<br />

EN ISO 13849-1 :2008, ainsi que des exemples d’applications avec calculs Sistema.<br />

Alors pour pallier ce manque d’homogénéisation<br />

des normes, un projet de<br />

fusion est en cours et – Cocorico ! –<br />

celui-ci est français. « Ce projet est en<br />

cours aussi bien du côté des instances de<br />

la mécanique comme l’Afnor et l’UNM<br />

(Union de normalisation de la mécanique<br />

– NDLR) que du côté électrique avec le<br />

CEI et les bureaux de normalisation<br />

UTE », a dévoilé Olivier Cloarec,<br />

conseiller technique au sein d’Artema.<br />

Un rapprochement s’est effectivement<br />

opéré entre l’UNM et l’UTE dans le but<br />

de définir une stratégie qui se veut<br />

gagnante et qui consiste à fusionner les<br />

deux normes existantes que sont la<br />

EN 13 849 et la 62 061. Ce travail de<br />

longue haleine démarre tout juste pour<br />

aboutir certainement à une norme<br />

fusionnée qui devrait voir le jour aux<br />

alentours de 2016. « Nous n’en sommes<br />

qu’au démarrage des travaux mais il est<br />

important de développer cela car sur le<br />

terrain nous constatons que l’application<br />

de l’une ou l’autre norme peut impliquer<br />

un certain nombre de confusions, à commencer<br />

dans les choix d’application. Les<br />

systèmes électroniques et mécaniques par<br />

exemple appartiennent plus à la norme<br />

CEI alors que les systèmes purement<br />

mécaniques vont davantage concerner la<br />

norme ISO qui elle-même peut s’appliquer<br />

aussi à des systèmes électriques.<br />

Donc il existe un chevauchement qui est<br />

bien réel sur le terrain et pose problème. »<br />

Les bureaux d’études sont donc face à<br />

des situations parfois très compliquées<br />

dans lesquelles il est difficile de trancher.<br />

Autre problème : celui de bien conserver<br />

les méthodes existantes. Il faudrait dans<br />

la question de l’analyse des risques qu’il<br />

existe une harmonisation des normes et<br />

une simplification.<br />

Les normes complexes amènent les fabricants<br />

de machines à faire appel à des<br />

sous-traitants, ce qui génère des coûts<br />

importants mais aussi le risque de perdre<br />

la main sur la conception même de leur<br />

produit. Ce qui présente un risque supplémentaire<br />

évident ■<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 62


Efficacité énergétique<br />

Prenez l’avantage avec Movigear<br />

®<br />

31. Fd2 - Tf8<br />

Intégration<br />

fonctionnelle<br />

du réducteur, du moteur<br />

et du variateur<br />

Optimisation<br />

des tailles de carters<br />

et des rapports<br />

de<br />

réduction<br />

28. h3 - Th8<br />

Economie<br />

d’énergie jusqu’à<br />

50%<br />

32. Fe1 - e5<br />

Certifications<br />

internationales<br />

pour agroalimentaire<br />

et salles blanches<br />

29. Td1 - Rg6<br />

Simplification<br />

du câblage<br />

30. Td4 - Rf5<br />

Accélération<br />

de la mise en service<br />

Partie Von Gottschall - Nimzowitsch (Hanovre 1926)<br />

Retrouvez cette partie sur sew-efficacite-energetique.fr<br />

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conception<br />

des<br />

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de<br />

convoyage<br />

industrielles<br />

par l’intégrateur, que leur mise en oeuvre, et leur maintenance long-terme par l’exploitant.<br />

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la mise<br />

en service, en superposant l’alimentation et la communication dans un seul câble.<br />

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pour les environnements agroalimentaires et la mise en oeuvre en salle blanche.<br />

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publique<br />

btp<br />

services<br />

industrie<br />

établissements<br />

de santé<br />

Transmissions - étanchéité - roulements<br />

Vos risques<br />

professionnels<br />

maîtrisés ?<br />

Focus<br />

Redémarrer ses<br />

machines après<br />

des travaux<br />

de maintenance<br />

C’est le moment de redémarrer les machines.<br />

Certaines ont fait l’objet d’un vaste plan de maintenance,<br />

ou encore d’améliorations, et d’autres sont<br />

simplement restées à l’arrêt. Avant le premier coup<br />

de clé, quelques contrôles peuvent éviter bien des<br />

déboires. Le point avec Pascal Bouquet, expert en<br />

hydraulique au sein de la société nantaise In Situ.<br />

À la suite de travaux de maintenance<br />

MAÎTRISE DES RISQUES<br />

QUALITE DE VIE AU TRAVAIL<br />

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Pour exposer : +33 (0) 5 57 54 12 65<br />

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➤ Le réservoir<br />

Avant le remplissage du réservoir l’intérieur de celui-ci doit<br />

être inspecté (pas de chiffon ou de bouchon oublié...).<br />

➤ Les accumulateurs<br />

Avant la mise en service, vérifier l’état des accumulateurs : ils ne<br />

doivent pas présenter de détérioration. Leur fixation doit être<br />

correcte. La pression en azote doit être contrôlée à 20°C.<br />

➤ Mise en huile<br />

Avant la mise en huile, vérifier que les vannes de vidange sont<br />

fermées. La mise en huile se fait au travers d’un filtre d’une<br />

finesse au moins égale à celle du filtre équipant la centrale.<br />

Le remplissage se fait avec les vérins rentrés (sauf recommandations<br />

contraires). Un volume d’air doit demeurer,<br />

permettant ainsi la dilatation de l’huile au travail.<br />

➤ Mise en marche<br />

Vérifier le sens de rotation du moteur d’entraînement, ainsi<br />

que le bon amorçage des différents éléments. Sur les moteurs<br />

thermiques : tourner au ralenti afin que les pompes puissent<br />

s’amorcer plus facilement.<br />

➤ Les carters de pompe ou moteur ayant été déposés<br />

Les carters devront être gavés par une huile filtrée avant le<br />

démarrage – la même huile que celle utilisée par le système.<br />

➤ Contrôles<br />

Dès les premiers mouvements, plusieurs contrôles peuvent<br />

être réalisés :<br />

- Vérifier le niveau (suite à la purge des éléments, le niveau baisse).<br />

- Tenir compte des bruits anormaux et en rechercher la cause.<br />

- Vérifier les pressions réglées, les noter.<br />

- Vérifier l’absence d’effet élastique dû à la présence d’air.<br />

- Bloquer les réglages<br />

➤ Les canalisations<br />

Avant la mise en service, vérifier l’état des connexions :<br />

fixations, serrage, passages...<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 64


Transmissions - étanchéité - roulements<br />

À la suite d’un arrêt simple<br />

➤ Le réservoir<br />

Le niveau d’huile doit être suffisant, il<br />

se contrôle avec les vérins rentrés sauf<br />

précisions contraires :<br />

- Une baisse est signe de fuite.<br />

- Une hausse est signe d’émulsion (prise<br />

d’air) ou de fuite sur l’échangeur eauhuile.<br />

- Purger au point bas, car l’eau a pu se<br />

décanter .<br />

➤ La température<br />

Une augmentation de la température est<br />

une perte de rendement :<br />

- détérioration interne d’un composant<br />

- détérioration des roulements<br />

- perte d’efficacité de l’échangeur<br />

(colmatage ou fluide d’échange plus<br />

chaud)<br />

- modification des paramètres de fonctionnement.<br />

➤ Les fluides<br />

Contrôler le niveau de contamination du<br />

fluide ainsi que ses propriétés.<br />

➤ Les accumulateurs<br />

Vérifier la fixation sur la machine, l’état<br />

Olivier Guillon<br />

extérieur, le besoin ou non de ré-épreuve.<br />

Contrôler les pressions de gonflage à<br />

20°C.<br />

➤ Les filtres<br />

Vérifier le colmatage des filtres et les<br />

remplacer par des éléments identiques.<br />

➤ Les fuites<br />

Vérifier l’absence de fuites sur les plans<br />

de pose et aux diverses connexions, ainsi<br />

que sur les récepteurs. Si besoin, changer<br />

les joints après arrêt de la centrale et<br />

purge des pressions résiduelles.<br />

➤ Les canalisations rigides ou flexibles<br />

Vérifier l’état des connexions et canalisations<br />

ainsi que les supports. Toute canalisation<br />

flexible ayant son renforcement<br />

apparent suite à une abrasion doit être<br />

changée.<br />

➤ Contrôles<br />

Dès les premiers mouvements, un certain<br />

nombre de contrôle peuvent être réalisés :<br />

- Vérifier le niveau (suite à la purge des<br />

éléments le niveau baisse).<br />

- Tenir compte des bruits anormaux et en<br />

rechercher la cause.<br />

- Vérifier les pressions réglées, les noter.<br />

- Vérifier l’absence d’effet élastique dû<br />

à la présence d’air.<br />

- Bloquer les réglages<br />

➤ Les échangeurs<br />

Air eau : Vérifier la propreté de la surface<br />

sur l’échangeur<br />

Eau huile: Vérifier l’ouverture de l’alimentation<br />

en eau et le bon fonctionnement<br />

de la vanne de régulation. Le débit<br />

d’eau doit être suffisant pour que les<br />

boues soient chassées par le flux. Veiller<br />

à ce qu’il soit correctement purgé de leur<br />

air car c’est une perte de surface<br />

d’échange ■<br />

Pascal Bouquet, expert In Situ<br />

www.experts-insitu.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 65


Géoptimisation on des interventions<br />

Satisfaction action client, efficacité opérationnelle...<br />

L’efficacité des forces mobiles réside pour une bonne part dans la façon dont elles maîtrisent leur espace :<br />

sectorisation équilibrée et réaliste, tournées performantes, affectation ation optimisée des ressources aux lieux…<br />

GeoConcept développe des solutions d’optimisation génératrices de gains de productivité et d’économies adaptées<br />

aux différents<br />

métiers et problématiques liés à la mobilité.<br />

service après-vente<br />

maintenance préventive<br />

réparation en urgence<br />

e<br />

prestation technique<br />

audit et contrôle<br />

Avec les solutions de géoptimisation de<br />

GeoConcept, les interventions techniques sont optimisées pour proposer<br />

un service client de qualité et<br />

gagner<br />

en productivité en réduisant<br />

de 15 à 40%<br />

le<br />

temps de déplacement<br />

des intervenants.<br />

«Grâce à une planification plus efficace de nos interventions, ntions, nos<br />

clients bénéficient nt du délai d’intervention ntion le plus court du marché,<br />

partout en France»<br />

Paul-François CATTIER, directeur APC by Schneider Electric<br />

Parmi nos références :<br />

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Prévention des risques au travail<br />

Sécurité<br />

Securafim :<br />

plus qu’un outil,<br />

une démarche<br />

Àl’occasion de <strong>Maintenance</strong> Expo,<br />

l’Afim présentera en exclusivité une<br />

nouvelle solution ayant pour but d’éviter<br />

– ou du moins réduire et limiter –<br />

les accidents liés aux défauts de maîtrise<br />

des énergies. En effet, l’association des<br />

ingénieurs de maintenance a constaté, au<br />

travers des multiples enquêtes qu’elle a<br />

menées et des retours<br />

d’expérience qui lui ont<br />

été soumis, que la majorité<br />

des accidents mortels<br />

reposent sur la<br />

mauvaise maîtrise de<br />

l’énergie.<br />

Les opérateurs négligent<br />

trop souvent deux aspects<br />

: la condamnation<br />

des différentes énergies<br />

et, dans certaines configurations,<br />

l’immobilisation sûre des<br />

organes mobiles dangereux. C’est pourquoi<br />

l’équipe de Pascal Persigny et de<br />

Nello Comelli, tous deux membres actifs<br />

de l’Afim, s’est penchée sur un kit de<br />

plusieurs outils destiné à améliorer la<br />

sécurisation de l’intervention par une<br />

meilleure maîtrise des énergies associées<br />

aux équipements et aux installations.<br />

Son nom : Securafim. « L’objectif est de<br />

pouvoir consigner toutes les énergies.<br />

DR<br />

Pour cela, l’entreprise doit d’abord être<br />

en mesure de repérer tous les moyens<br />

pour couper l’énergie. C’est à ces différents<br />

points que Securafim intervient »,<br />

indique Pascal Persigny.Ainsi la démarche<br />

Securafim repose sur trois principes :<br />

l’analyse préalable des risques liés aux<br />

énergies avant l’intervention, l’identification<br />

des moyens de<br />

coupure, de séparation,<br />

de dissipation des énergies<br />

résiduelles et de<br />

sécurisation vis-à-vis<br />

d’énergies mécaniques<br />

potentielles, et la mise en<br />

sécurité par coupure,<br />

condamnation et dissipation<br />

des énergies.<br />

Afin d’inciter le plus<br />

grand nombre d’utilisateurs<br />

à respecter ces consignes de sécurité,<br />

l’Afim a décidé d’y intégrer des<br />

outils utiles et allant dans la marche du<br />

bon sens pratique.<br />

Présentée sur la forme d’une trousse,<br />

cette solution comprend un guide d’utilisation,<br />

cinquante affichettes signalétiques,<br />

un stylo marqueur indélébile ainsi<br />

qu’un CD-Rom comprenant l’essentiel<br />

de ces outils sous format élétronique et<br />

le logiciel Pari <strong>Maintenance</strong> ■<br />

Mise en place des affichettes signalétiques Sécurafim<br />

Les affichettes signalétiques Sécurafim permettent d’identifier les organes de condamnation,<br />

de dissipation ou de blocage des éléments mécaniques. Elles se présentent sous la<br />

forme d’étiquettes rondes percées d’un trou de fixation. Les étiquettes sont fixées à l’organe<br />

neutralisant les énergies. Ces affichettes signalétiques devront être disposées au<br />

plus près de l’organe de neutralisation de l’énergie et être personnalisées en y inscrivant<br />

au marqueur indélébile l’identification de l’équipement, la date de mise en place (champ<br />

et date de mise en place) et le numéro de repère de la condamnation vis-à-vis du nombre<br />

total de point à condamner. Objectif de ces mesures : éviter des oublis ou des erreurs<br />

dues à des confusions du fait de la présence de plusieurs composants.<br />

UN NOUVEL ADHÉRENT<br />

AU SYNAMAP<br />

Le Synamap (organisation professionnelle<br />

regroupant les acteurs du marché de la<br />

protection de l’homme au travail - fabricants,<br />

distributeurs, sociétés de conseil, installateurs<br />

et formateurs) vient d’accueillir un<br />

nouvel adhérent, le groupe Socoda. Premier<br />

réseau français de distributeurs indépendants<br />

dans les métiers du bâtiment et de l’industrie,<br />

Socoda est l’initiateur du label EPI, label<br />

que le groupe compte développer grâce à ce<br />

partenariat avec le syndicat et à travers des<br />

échanges avec les autres adhérents, une<br />

sensibilisation et des formations.<br />

LE SIÈGE GRENOBLOIS<br />

DE PETZL S’AGRANDIT<br />

Début octobre 2011, le siège de Petzl à<br />

Crolles, dans l’Isère, s’est enrichi d’un<br />

nouveau bâtiment principalement dédié à la<br />

conception de l’offre et à la R&D. D’une<br />

surface de 2 700 m² et d’un montant total de<br />

6,5 M€, ces nouveaux bâtiments abritent<br />

110 personnes et ont pour objectifs de redonner<br />

du confort aux salariés, d’optimiser et<br />

d’accroître la compétitivité du groupe, notamment<br />

en regroupant, les bureaux d’études<br />

et les équipes qui travaillent sur l’offre. Par<br />

ce projet, la société entend également favoriser<br />

la création, l’innovation, la rupture et<br />

disposer d’un concept adaptable dans le<br />

temps pour supporter de futures évolutions.<br />

AUDITION :<br />

HOWARD LEIGHT LANCE SYNC<br />

Le fabricant leader en équipements de<br />

protection auditive, passive et intelligente<br />

vient de lancer sur le marché sa toute<br />

dernière génération de casques antibruit<br />

stéréo baptisée Sync. Objectif de ce nouveau<br />

produit : protéger l’audition tout en permettant<br />

l’utilisation de dispositifs audio portables,<br />

maintenant ainsi une qualité sonore<br />

haute fidélité. Sans bouton d’interrupteur, ni<br />

piles, ce casque de protection se branche<br />

directement sur un lecteur MP3 par exemple,<br />

ou tout autre dispositif audio personnel. Il<br />

permet ainsi une écoute personnalisée tout<br />

en se protégeant grâce à sa technologie de<br />

contrôle automatique du volume qui gère le<br />

niveau sonore des appareils audio portables<br />

à 82dBA (seuil d’action recommandé par la<br />

directive européenne).<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 67


Prévention des risques au travail<br />

Interview<br />

AZF – Quels changements dans<br />

la prise en compte des risques ?<br />

Dix ans après l’explosion de l’usine AZF, Claude Pichot, président de<br />

l’Association française des ingénieurs et responsables de maintenance<br />

(Afim), s’est exprimé sur les leçons retenues de la catastrophe. Au final,<br />

peu de changements. La raison réside dans la persistance d’une approche<br />

probabiliste qui ne laisse que trop peu de place à l’anticipation des<br />

conséquences dramatiques que peut causer un accident sur un site<br />

présentant de tels risques.<br />

➤ <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> :<br />

Monsieur Pichot, les débats<br />

sur les origines de l’explosion<br />

de l’usine AZF ne cessent de<br />

se contredire. Quelles sont,<br />

selon vous, les raisons de l’accident<br />

?<br />

Claude Pichot : Cette question pose un<br />

problème de fond car les raisons de la<br />

catastrophe demeurent toujours contestées.<br />

Il n’y a pas aujourd’hui de réponses<br />

claires, dix ans après une explosion qui<br />

a fait trente-et-un morts et près de trois<br />

mille blessés, détruit quatre-vingt hectares<br />

de terrain autour du site, interrompu<br />

l’activité de près vingt-mille salariés, etc.<br />

Mais, plus précisément, ce débat oppose<br />

les juristes et les ingénieurs.<br />

Le point important à retenir du drame<br />

d’AZF et des débats qui s’en sont suivis<br />

est qu‘à ce jour, une explosion de cette<br />

ampleur est toujours considérée comme<br />

un événement inexpliqué.<br />

Pour l’Afim, il s’agit d’un problème de<br />

fond puisque sur cette question précise,<br />

nous n’avons pas progressé d’un iota ni<br />

tiré aucune leçon pour des conceptions<br />

plus sûres.<br />

Par exemple, lorsque l’on regarde du côté<br />

des États-Unis, on se rend compte que<br />

pour l’explosion de la raffinerie BP qui<br />

a eu lieu au Texas il y a plusieurs années,<br />

tous les acteurs ont été jugés, condamnés<br />

et les causes identifiées dont celle de la<br />

négligence dans le domaine de la maintenance.<br />

DR<br />

Dans le cas d’AZF, le seul prévenu<br />

était le directeur de l’usine.<br />

➤ Concrètement, qu’a apporté<br />

la loi du 30 juillet 2003 ?<br />

Concernant les risques technologiques,<br />

la loi a mis en avant un<br />

aspect important et essentiel avec l’obligation<br />

de réaliser des études de danger<br />

sur les causes internes et externes. Elle<br />

précise également que ces études devaient<br />

être révisées tous les cinq ans.<br />

« En écartant les ingénieurs de<br />

maintenance des commissions,<br />

il s’est créé deux mondes : l’un<br />

dogmatique, l’autre scientifique »<br />

Claude Pichot, président de l’Afim.<br />

Mais cette disposition a finalement été<br />

vidée de tout son sens par une disposition<br />

du code du commerce qui rend ces<br />

études non opposables aux tiers en cas<br />

d’accident. Pour l’association que je<br />

représente, celles des ingénieurs, il s’agit<br />

d’une approche probabiliste des risques,<br />

laquelle présente de nombreuses limites.<br />

Je m’explique : lorsque l’Afim avait<br />

participé aux débats qui ont suivi l’accident<br />

sur les risques industriels, elle avait<br />

exprimé ses préoccupations sur le fait<br />

que les actionnaires de l’usine devaient<br />

se soucier des risques et donc de l’état<br />

du site ainsi que de ses installations. Or,<br />

ceux-ci ne se préoccupent que de respecter<br />

les normes ISO 14000 et autres<br />

qui, de toute évidence, laissent dans<br />

l’ombre des matières particulièrement<br />

explosives telles que le nitrate d’ammonium.<br />

Pourquoi ? Parce que le risque<br />

d’explosion a peu de chances de se<br />

produire. On préfère donc laisser dans<br />

l’ombre les conséquences possibles d’un<br />

accident du fait de sa faible probabilité.<br />

➤ C’était d’ailleurs l’une de vos<br />

recommandations lorsque l’Afim était<br />

impliquée au sein de la commission<br />

d’enquête...<br />

Oui. En particulier lorsque nous avons<br />

demandé au responsable de l’usine les<br />

plans et les informations relatives à la<br />

géographie du site. Il n’y avait plus rien.<br />

Aucune des zones n’était fractionnée,<br />

comme elles peuvent l’être sur<br />

des sites tels que celui de BASF, à<br />

Ludwigshafen, en Allemagne. Or,<br />

le dogme ici consistait à dire et à<br />

penser que puisqu’il n’y aura pas<br />

d’accident du fait d’une probabilité<br />

très faible, il n’est pas nécessaire<br />

d’entreprendre une telle<br />

démarche. La volonté de l’Afim<br />

lors de cette commission a été de<br />

démontrer les limites de l’analyse probabiliste<br />

de manière à adopter, au contraire,<br />

une approche déterministe, permettant<br />

d’évaluer les conséquences et de déterminer<br />

les parades à mettre en œuvre. Celle-ci<br />

consiste à envisager toutes les situations,<br />

même les plus improbables. “Que se passerait-il<br />

si...?’’et “Comment faire pour éviter<br />

le pire, à savoir la catastrophe qui découle<br />

des conséquences de l’accident’’. En<br />

somme, ce que nous exprimions, c’était<br />

notre souhait de voir les ingénieurs<br />

reprendre leur place sur les questions de<br />

fond qui les concernent.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 68


3M France<br />

Solutions pour la protection individuelle<br />

Inventeur du masque respiratoire, 3M apporte<br />

des solutions d’équipement de protection<br />

individuelle (EPI) assurant sécurité, confort<br />

et esthétique. Les explications de Laurence<br />

Verdier, directrice de la division EPI de 3M.<br />

De quoi parle-t-on lorsque l’on évoque le marché des EPI ?<br />

L’amélioration des conditions de travail est un enjeu majeur dans la politique<br />

sociale. Le lieu de travail étant un vivier de risques, il est donc essentiel<br />

d’équiper correctement son personnel. Si l’implication des entreprises est<br />

croissante, l’effort porte en premier lieu sur la protection collective, ce qui<br />

n’évite pas tous les risques. Des millions de personnes sont ainsi exposées<br />

aux nuisances sonores et beaucoup d’entreprises se sont équipées pour réduire<br />

le bruit, mais certains employés doivent avoir une protection personnalisée.<br />

La protection collective ne peut donc être envisagée sans l’intégration de la<br />

dimension individuelle.<br />

Dans quelle mesure la société 3M contribue au bien-être du salarié, et<br />

donc de son entreprise ?<br />

L’engagement de 3M tient dans sa volonté permanente d’innover. Que ce soit<br />

dans les domaines de la protection de la tête et du corps, respiratoire, auditif,<br />

oculaire, soudage, combinaisons et haute visibilité, ses solutions sont conçues<br />

pour ne pas gêner l’utilisateur dans la réalisation de sa tâche. Les produits<br />

3M,<br />

protections<br />

des<br />

à votre écoute<br />

“Une volonté permanente d’innover”<br />

Laurence Verdier<br />

Directrice de la division EPI de 3M.<br />

sont si légers et confortables qu’ils<br />

deviennent une seconde peau.<br />

Néanmoins, ces innovations ne sont<br />

utiles que si ces équipements sont<br />

portés. L’équipe 3M a une équipe dédiée<br />

à la création d’outils pédagogiques.<br />

Leur mission : accompagner les<br />

entreprises dans leur mission de<br />

choix d’équipement et aller au-delà<br />

du bénéfice produit, à travers de la<br />

formation. Des outils ont été développés<br />

tels que coffrets pédagogiques, outil de mesure d’efficacité des protections auditives<br />

système 3MEarfit, audits de postes, fiches sur les risques, centre conseil<br />

téléphonique répondant chaque jour à toutes les questions... Les marques 3M, Ear,<br />

Peltor, Scotchlite, Speedglass sont reconnues par nos clients comme symbole<br />

de l’excellence. Nous mettons tout en œuvre pour que l’EPI devienne un réflexe<br />

quotidien, comme mettre sa ceinture dans une voiture.<br />

Solutions pour la Protection Individuelle<br />

Boulevard de l’Oise 95006 Cergy-Pontoise Cedex<br />

Tèl. : 01 30 31 65 96 / Fax. : 01 30 31 65 55


Prévention des risques au travail<br />

Olivier GUILLON<br />

➤ Quel phénomène empêche les industriels<br />

de changer d’approche ?<br />

Une partie de la réponse est à trouver<br />

dans la manière de faire des actionnaires.<br />

Ceux-ci, comme je l’ai quelque peu<br />

évoqué précédemment, doivent avoir<br />

accès aux informations liées au maintien<br />

en état des biens. Ils devraient systématiquement<br />

avoir connaissance des<br />

budgets alloués mais aussi des pratiques<br />

employées en termes de maintenance. Or<br />

c’est loin d’être toujours le cas si bien<br />

qu’ils n’ont aucun moyen de connaître<br />

l’état de santé patrimonial des usines<br />

dans lesquelles ils investissent.<br />

Dans les comptes de résultats et de bilan,<br />

il n’existe aucun moyen de connaître la<br />

valeur des installations techniques et celle<br />

des dépenses affectées à leur maintien en<br />

état. De même, c’est l’assureur qui détermine<br />

la valeur vénale des biens de l’entreprise.<br />

Il faut bien que chacun sache<br />

qui assure quoi ! Il existe une obligation<br />

d’assurance des biens ; il devrait donc<br />

exister une obligation de communiquer sur<br />

les informations relatives à leur maintenance.<br />

Tout le monde y verrait plus clair<br />

avec l’identification des budgets par nature<br />

(personnel, consommables, consommation<br />

de pièces et d’équipements) pour la<br />

remise en état technique des installations,<br />

mais aussi pour la maintenance courante,<br />

réglementaire, préventive et corrective.<br />

Or, le problème est qu’il n’y a pas ou peu<br />

de communication sur ces chiffres. Pourtant,<br />

cela permettrait de savoir si l’usine<br />

respecte bien les visites obligatoires<br />

réglementaires et la mise en sécurité de<br />

ses installations, leur vérification et leur<br />

inspection, ainsi que la surveillance des<br />

installations électriques par exemple.<br />

Enfin, il faut veiller à maintenir toutes<br />

ces informations à jour. Mais avant tout,<br />

on doit déjà définir qui et combien de<br />

personnes sont affectées à la documentation<br />

technique. Or, l’on s’aperçoit que<br />

cette vision quantitative des choses<br />

n’existe pas partout, y compris dans les<br />

sites classés Seveso.<br />

➤ Aujourd’hui, dix ans après, où en<br />

sommes-nous ?<br />

Nous sommes forcés de constater qu’il<br />

ne s’est pas passé grand chose. Les<br />

lobbies et l’aspect juridique ont pris le<br />

pas sur l’aspect scientifique. Or, si l’un<br />

est soumis aux interprétations de chacun,<br />

le second est “malheureusement’’ intangible.<br />

En écartant les ingénieurs de maintenance<br />

des commissions, il s’est créé<br />

deux mondes : l’un dogmatique, l’autre<br />

scientifique.<br />

L’exemple le plus récent est intervenu<br />

cette année au Japon. Le drame de Fukushima<br />

a en effet mis en lumière un dogme<br />

que l’Afim s’est empressée de remettre<br />

en cause, à savoir celui de l’absence de<br />

risque de perte de la source froide puis<br />

des sources électriques. Selon les experts,<br />

ce n’était pas possible, tout comme<br />

n’était pas envisageable le risque de<br />

submersion des ouvrages.<br />

Tous ces risques ont été purement et<br />

simplement écartés au motif que leur<br />

probabilité était très faible. Or, le fait est<br />

scientifique : l’eau, et ce jusqu’à preuve<br />

du contraire, est incompressible ! Si la<br />

perte des sources électriques avait été<br />

imaginée, on aurait conçu des systèmes<br />

étanches et des circuits adaptés.<br />

Tout est possible lorsque l’on se donne<br />

les moyens ; on construit bien des forages<br />

de six mille mètres de profondeur en<br />

pleine mer. C’est donc bien que l’on n’a<br />

pas voulu faire tout ce qui était en notre<br />

pouvoir pour éviter qu’un accident lié au<br />

déchainement de la nature – face auquel<br />

on ne peut absolument rien – ne se transforme<br />

en drame à la fois humain, économique<br />

et social, avant de faire d’une<br />

région dynamique de 600 000 habitants<br />

une zone stérilisée. Sans compter que<br />

l’exploitant, Tepco, pour ne pas avoir<br />

investi quelques dizaines de millions<br />

d’euros, a perdu au total des milliards<br />

pour ensuite être mis en quasi faillite en<br />

ayant perdu 80 % de sa capitalisation<br />

boursière depuis l’accident.<br />

➤ Êtes-vous optimiste pour l’avenir ?<br />

Pour nous, les ingénieurs doivent reprendre<br />

leur place dans le débat qui<br />

concerne la sécurité des installations.<br />

Dans le domaine nucléaire, une avancée<br />

a été faite très récemment par l’IRSN<br />

(Institut de radioprotection et de sûreté<br />

nucléaire - NDLR) et l’Autorité de sûreté<br />

nucléaire, lesquels demandent aux exploitants<br />

d’adopter une justification<br />

déterministe des mesures, car le “cahier<br />

des charges de l’ASN précise que les<br />

démarches des exploitants doivent être<br />

déterministes, c’est-à-dire qu’elles ne<br />

doivent pas prendre en considération les<br />

probabilités des événements étudiés’’.<br />

L’Afim se réjouit qu’une recommandation<br />

qu’elle a faite en 2001 après l’accident<br />

d’AZF entre en application dix ans<br />

plus tard dans le domaine nucléaire. Aux<br />

ingénieurs des sites Sévéso de faire en<br />

sorte que l’analyse probabiliste soit<br />

écartée au profit de l’analyse déterministe<br />

des conséquences des événements<br />

indésirables, sans attendre 2021 ! ■<br />

Propos recueillis<br />

par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 70


Média<br />

Les services à l’industrie<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 71


Prévention des risques au travail<br />

Analyse de risques<br />

Comment réaliser le diagnostic<br />

de ses installations de sécurité ?<br />

Le matériel d’une installation de sécurité ou de sûreté a la même problématique<br />

: il s’agit d’un matériel qui est toujours en veille mais qui<br />

doit fonctionner le jour où l’on en a besoin. Le reste du temps, on ne<br />

doit pas en entendre parler. C’est sur la base de ce postulat que le<br />

pôle européen de sécurité (CNPP-Vernon), situé à St-Marcel dans l’Eure,<br />

a choisi de centrer ses activités et ses prestations de prévention et de<br />

lutte contre les risques électriques. Le cas ici avec les installations de<br />

sécurité, pour lesquelles Patrick Piffaut, chef de service assistance technique<br />

au sein du CNPP, nous liste les les erreurs à ne pas commettre<br />

en matière de maintenance.<br />

En matière de diagnostic des installations<br />

de sécurité, deux points sont<br />

essentiels : le premier est que le matériel<br />

doit toujours être en veille et capable<br />

d’alerter à tout moment en cas de départ<br />

d’incendie. Le second, sur lequel les<br />

assureurs se montrent d’ailleurs particulièrement<br />

vigilents, est la maintenance.<br />

Car on estime en sécurité incendie que<br />

l’installation non maintenue est considérée<br />

comme non fonctionnelle et, dans<br />

certains cas, perçue comme dangereuse ;<br />

c’est le cas des systèmes d’extinction<br />

automatique à gaz. « C’est le cas également<br />

des connections dont les câbles<br />

doivent être en CR1, c’est-à-dire qu’ils<br />

doivent brûler en dernier en cas d’incendie,<br />

indique Patrick Piffaut. On<br />

constate même parfois que les câbles de<br />

courant faible croisent les courants forts,<br />

chose qui est interdite. C’est un défaut<br />

susceptible d’entraîner des risques d’incandescence<br />

».<br />

Une installation de sécurité :<br />

pour quoi faire ?<br />

Une des premières réponses peut être tout<br />

simplement de satisfaire la réglementation.<br />

En général, pour le maître d’ouvrage,<br />

l’une des priorités est de satisfaire<br />

– un minimum du moins – la réglementation.<br />

« Mais cela peut être aussi pour<br />

satisfaire les besoins de l’assureur. Par<br />

exemple, pour un contrat d’assurance.<br />

On peut également envisager un aspect<br />

très important : assurer la pérennité de<br />

l’entreprise ». L’exemple avec un site où<br />

il n’y avait rien sous le sol ; en cas d’accident<br />

risquant de toucher le plancher,<br />

les conséquences peuvent être désastreuses.<br />

Cela peut être aussi pour assurer<br />

la sécurité des personnes ; on pense en<br />

effet souvent aux risques liés aux<br />

incendie et donc à tout ce qui relève de<br />

l’extinction, mais aussi la sécurité des<br />

personnes grâce à une surveillance vidéo<br />

ou alors des solutions de protection du<br />

travailleur isolé (PTI).<br />

Un diagnostic de l’installation :<br />

pour quoi faire ?<br />

Tout d’abord, pour connaître l’état de<br />

l’installation que l’on a à gérer. Le cas<br />

échéant, même si on souhaite que cela<br />

n’arrive pas mais c’est malheureusement<br />

souvent le cas : identifier les faiblesses<br />

et donner les points d’amélioration. Bien<br />

sûr, s’il y a des points forts, les équipes<br />

du CNPP le diront aussi.<br />

Les besoins du maître d’ouvrage, de quoi<br />

peuvent-ils venir ? Cela peut être des<br />

dysfonctionnements qui ne sont pas bien<br />

expliqués. Soit des dysfonctionnements<br />

intempestifs, soit des dysfonctionnements<br />

intervenus directement sur l’installation ;<br />

dans tous les cas, le problème est que l’on<br />

en ignore l’origine. Cela peut être aussi<br />

que les risques en incendie évoluent avec<br />

les biens de l’entreprise. Si elle change<br />

d’activité ou si elle s’agrandit par<br />

exemple, il convient dans ce cas de se<br />

poser de nouveau les questions relatives<br />

à la sécurité.<br />

Quelles incidences vont avoir ces changements<br />

sur la protection et la surveillance<br />

en matière d’incendie ? Et<br />

d’une manière plus générale, il convient<br />

de s’interroger sur la sécurité, l’efficacité<br />

et la pérennité de l’installation.<br />

La démarche du diagnostic<br />

« Nous allons avoir en premier lieu la<br />

réunion d’ouverture, destinée à plannifier<br />

et à vérifier si l’on s’est bien compris<br />

sur les objectifs à atteindre et les actions<br />

à mener. Elle permet également de s’assurer<br />

que celles-ci correspondent bien<br />

au périmètre souhaité par la personne.<br />

Bien-sûr, nous allons adapter le planning<br />

au contrat. Ensuite, nous procédons à la<br />

revue des documents techniques et administratifs.<br />

» L’expert va donc regarder les<br />

documents et estimer la réglementation<br />

qui s’applique sur l’installation, puis il<br />

va analyser les documents par rapport<br />

aux risques que l’on peut y trouver. Des<br />

deux côtés bien distincts, on trouve la<br />

réglementation et les risques. Les risques<br />

que peut comporter telle ou telle installation,<br />

tel ou tel bâtiment, il va falloir<br />

bien les identifier pour savoir s’ils sont<br />

bien adaptés aux solutions de détection<br />

présentes sur le site ou à installer.<br />

Viennent ensuite des entretiens avec tous<br />

les acteurs concernés par la sécurité afin<br />

de préciser le fonctionnement dans l’entreprise<br />

de l’installation. Cela passe<br />

évidemment par le service de maintenance.<br />

L’objectif est aussi de savoir<br />

comment toutes ces personnes ressentent<br />

l’installation. Est-elle bien appropriée par<br />

le personnel ? Sommes-nous en présence<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 72


DÉFI QUOTIDIEN N°3 : LE CHOIX<br />

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en matière d’électronique et de maintenance.<br />

Mais à quoi servirait un tel stock disponible, si vous<br />

n’aviez pas un outil simple, puissant, rapide, pour trouver<br />

en quelques secondes la pièce recherchée.<br />

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Prévention des risques au travail<br />

d’un ressenti intempestif ? Avons-nous<br />

subi des incidents particuliers ? De quelle<br />

manière pouvons-nous les combattre ?<br />

Etc.<br />

Enfin vient le point le plus important, à<br />

savoir la vérification du fonctionnement<br />

de l’installation par une tierce partie ou<br />

une personne issue d’un organisme entièrement<br />

indépendant. Cette personne se<br />

penchera sur les objectifs et la réglementation.<br />

Elle va vérifier les conditions<br />

de pose du matériel et de ses raccordements<br />

; « on va également analyser<br />

l’installation en fonction des dossiers<br />

d’ouvrages exécutés (DOE) et vérifier<br />

l’état fonctionnel du système. Enfin, les<br />

équipes du CNPP insisteront davantage<br />

sur les dysfonctionnements qui ont été<br />

déclarés. On va aussi vérifier comment<br />

le personnel maitrise son installation.<br />

Car il est primordial de voir les gens se<br />

servir du matériel. »<br />

À l’issu de cet audit de diagnostic, une<br />

réunion de clôture aura pour but de<br />

présenter au maître d’ouvrage les principaux<br />

résultats de l’audit et les dysfonctionnements<br />

observés, les faiblesses mais<br />

aussi les forces de l’installation, les actions<br />

et les améliorations envisagées, ainsi que<br />

les points qui nécessitent d’être mis en<br />

avant après le travail de l’expert ; sur ce<br />

dernier aspect, l’expert, avant la publication<br />

finale du rapport, peut approfondir<br />

certains points si le besoin s’en ressent.<br />

La rédaction du rapport<br />

Celui-ci a pour objectif de fomaliser le<br />

diagnostic. On va y décrire toutes les<br />

étapes, les dysfonctionnements détectés,<br />

la capacité de l’installation à assurer sa<br />

fonction par rapport aux exigences réglementaires<br />

mais aussi par rapport aux<br />

objectifs du maître d’ouvrage ou des<br />

exploitants.<br />

Une hiérarchie de recommandation pour<br />

la mise à niveau se présente sous la forme<br />

de précaunisations mentionnées par ordre<br />

en fonction de l’urgence ; « nous sommes<br />

bien conscients que tout ne peut pas être<br />

réglé en un seul coup, pour des raisons<br />

financières avant tout ».<br />

Ce diagnostic permet donc à l’entreprise<br />

de savoir comment elle maitrise ses<br />

risques en sécurité et au maître d’ouvrage<br />

d’envisager plus sereinement l’avenir de<br />

ses installations.<br />

Quelques cas d’erreurs<br />

à ne pas commettre<br />

En SSI (c’est-à-dire en détection d’incendie),<br />

concernant les déclencheurs<br />

manuels, les risques sont d’abord liés à<br />

leur emplacement : parfois ceux-ci sont<br />

placés assez loin d’une porte ou derrière<br />

un bureau, ou bien ces déclencheurs<br />

manuels peuvent être masqués par<br />

l’éventail d’une porte ; ils sont donc peu<br />

visibles, pas à proximité immédiate des<br />

issues ou situés à plus de 1,30 mètre du<br />

sol, les rendant ainsi inaccessibles pour<br />

les personnes handicapées ou à mobilité<br />

réduite.<br />

Cas plus complexes : celui d’un déclencheur<br />

situé à côté d’un extincteur automatique<br />

à gaz, présentant le risque de<br />

confusion entre les deux. Des problèmes<br />

de câblages apparaissent aussi, en particulier<br />

dans les consignes. Autre cas : une<br />

ancienne installation n’a pas été démontée<br />

alors qu’elle aurait dû l’être,<br />

d’autant qu’elle se trouve à côté de la<br />

nouvelle, rendant ainsi hors d’atteinte<br />

le haut du boîtier de la nouvelle installation<br />

qui ne pourra donc pas être réenclenchée.<br />

Aussi, la codification doit être confidentielle<br />

; « or nous constatons encore<br />

trop souvent la présence des codes écrits<br />

directement dessus, ou de la clé de sécurité<br />

qui n’a pas été retirée. Parfois il<br />

manque même le capot de protection,<br />

donnant un accès direct au câblage et<br />

aux batteries. Ce n’est qu’une question<br />

de bon sens, et pourtant... »<br />

De même, des plans d’évacuation voire<br />

des tableaux montrant la configuration<br />

du site ou indiquant le positionnement<br />

des déclencheurs sont parfois illisibles.<br />

Il est impossible de se repérer dans le<br />

minimum de temps qui nous est imparti<br />

en situation d’urgence comme lors du<br />

déclenchement d’un incendie. Plus grave,<br />

les experts du CNPP rencontrent aussi<br />

des systèmes qui ne sont pas respectueux<br />

des normes Atex alors que tout le reste<br />

du site l’est ; pour des détections d’incendie,<br />

c’est un comble. « Parfois, on voit<br />

même des systèmes de détection thermiques<br />

dont les essais ont été réalisés au<br />

briquet ! »<br />

Concernant l’extinction automatique à<br />

gaz, le problème se pose si deux systèmes<br />

(l’un de détection, l’autre d’extinction)<br />

se trouvent côte à côte. Aussi, le point<br />

important concerne l’étanchéité de la<br />

pièce : pour que le gaz agisse bien et de<br />

manière efficace contre le départ d’incendie,<br />

il ne faut pas qu’il y ait trop<br />

d’espace permettant à l’air de sortir ■<br />

DR<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 74


Prévention des risques au travail<br />

Protection individuelle<br />

De la casquette<br />

au casque de sécurité<br />

Abus Levage<br />

Le look, le confort, la simplicité d’utilisation, la légèreté...Voici quelques<br />

unes des principales raisons pour lesquelles la casquette demeure plus<br />

sollicitée que l’armature rigide et souvent plus inconfortable de son<br />

cousin le casque. Pourtant, dans de nombreuses situations de maintenance,<br />

celle-ci demeure insuffisante et son usage peut s’avérer dangereux<br />

en plus d’être non conforme aux normes. Mais c’est sans<br />

mentionner aussi que les innovations en matière de conception de casque<br />

l’ont rendu bien plus agréable à porter.<br />

Les ventes de casquettes de sécurité ne<br />

cessent de progresser. Strictement<br />

réglementée, leur utilisation est soumise<br />

à des tests aussi stricts que ceux pratiqués<br />

sur les casques, même si les poids<br />

et les chocs censés percuter le produit<br />

cobaye ne sont évidemment pas aussi<br />

élevés. Une différence qui se traduit par<br />

des normes différentes et une classification<br />

de la casquette lui fermant ainsi les<br />

portes de certains marchés à commencer<br />

par les chantiers, le bâtiment ou encore<br />

l’accès à de nombreux sites sur lesquels<br />

les problématiques de chute et de travaux<br />

en hauteur sont au cœur de l’activité.<br />

Mais concernant la maintenance et ses<br />

activités ou ses interventions multiples,<br />

aussi diverses que variées, la casquette<br />

remporte un succès inconditionnel –<br />

excepté bien entendu dans les zones où<br />

l’accès n’est autorisé qu’à condition de<br />

porter le couvre-chef rigide et à la coiffe<br />

de plastique (le plus souvent). Pourquoi ?<br />

Tout simplement pour les mêmes raisons<br />

évoquées plus haut. Surtout, le confort<br />

d’utilisation permet à un technicien de<br />

maintenance se trouvant à la fois sur les<br />

routes, aux abords d’un site industriel ou<br />

d’une entreprise puis face à une machine,<br />

de disposer d’un équipement de protection<br />

somme toute bien pratique et qu’il<br />

suffit de poser sur la tête le matin et de<br />

le retirer le soir sans trop y penser le reste<br />

de la journée. Chose impossible à faire<br />

avec un casque. Pourtant, celui-ci a bel<br />

et bien évolué ; il est aussi à même de<br />

concurrencer la casquette, à commencer<br />

sur un aspect évident de sécurité et de<br />

protection en cas de choc violent.<br />

Deux poids,<br />

deux mesures<br />

La première question que de nombreux<br />

utilisateurs posent aujourd’hui encore<br />

aux fabricants d’EPI s’appuie sur une<br />

idée reçue. Beaucoup veulent en effet<br />

savoir si tel ou tel équipement est homologué<br />

ou non. « Cela ne veut rien dire,<br />

s’insurge Jean-Marc Pautrat, président<br />

de la Commission Protection de la tête<br />

au sein du Synamap. Tout ce qu’il y a à<br />

savoir, c’est que le casque est un EPI de<br />

catégorie 2. Deux tests essentiels y sont<br />

effectués : la pénétration et l’absorption<br />

de chocs. C’est tout. Pour le casque, nous<br />

faisons chuter sur un mètre un poids de<br />

5 kilos pour une énergie de 49 joules<br />

transmise durant le test. Cette énergie<br />

n’atteint que 12 joules pour la casquette.<br />

Il ne faut pas confondre. ». Mais le président<br />

de la commission – et accessoirement<br />

chef des ventes Centurion Safety<br />

Products pour les régions France,<br />

Espagne et Portugal – a son avis sur les<br />

raisons intrinsèques de cette relative<br />

défection des opérateurs de maintenance<br />

pour le casque, en particulier dans<br />

l’Hexagone.<br />

Selon ses chiffres, il se vend environ<br />

1,5 millions de casques en France chaque<br />

année contre 3 millions au Royaume-Uni<br />

pour une population sensiblement égale.<br />

« La protection de la tête, en France, est<br />

négligée. La raison essentielle tient sans<br />

doute dans le fait que, depuis de nombreuses<br />

années, les entreprises ont préféré<br />

munir leurs salariés de casques<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 76


Prévention des risques au travail<br />

premier prix ». Et au regard – et surtout<br />

au toucher – d’un casque bas de gamme,<br />

on comprend qu’un opérateur, quel qu’il<br />

soit, se tourne davantage vers la casquette<br />

plutôt que vers la coiffe en plastique et<br />

rigide, tentant vainement d’épouser la<br />

forme d’une boîte crânienne standard.<br />

« On a fourni pendant des années au<br />

personnel des casques lourds, absolument<br />

inconfortables et pas du tout<br />

adaptés à leur taille ni à leur tête, ce<br />

qu’ils sont pourtant censés protéger,<br />

rappelle Jean-Marc Pautrat. De ce fait,<br />

ils jugeaient peu utile de le porter ».<br />

Le spécialiste nous montre que cette<br />

coiffe plastique est d’autant plus inconfortable<br />

qu’elle présente l’inconvénient<br />

de laisser passer la chaleur au contact du<br />

crâne lorsqu’il fait chaud, et inversement<br />

en hiver ou dans un environnement à<br />

basse température, à l’image des sièges<br />

en cuir d’une voiture ou des chaises de<br />

jardin en plastique.<br />

Réconcilier le casque<br />

avec ses utilisateurs<br />

grâce à la technologie<br />

Cette conduction thermique a poussé les<br />

fabricants à concevoir des solutions<br />

munies non plus de coiffes en plastique<br />

mais en matière textile, de façon à épouser<br />

la forme du crâne et donc à s’adapter<br />

à un maximum d’utilisateurs.<br />

En matière de poids, force est de reconnaître<br />

que si le poids du casque est naturellement<br />

plus élevé que celui de la<br />

casquette, ce critère de sélection et de<br />

choix pour cette dernière apparaît aux<br />

yeux du président de la Commission<br />

Protection de la tête comme psychologique<br />

; « il existe une différence de<br />

poids mais c’est avant tout un effet<br />

psychologique dans la mesure où les<br />

écarts entre les deux produits ne se jouent<br />

qu’à 200 ou 300 grammes, et non à un<br />

ou deux kilos ».<br />

Le Synamap travaille sur un recadrage<br />

de la définition d’un casque<br />

L’essentiel des travaux du Synamap, et tout particulièrement à travers sa Commission<br />

Protection de la tête, ne porte pas tant sur la sécurité, la sensibilisation sur le port<br />

d’EPI ou encore la diffusion de bonnes ou de mauvaises pratiques à prendre en considération<br />

avant d’intervenir sur un site quelconque, mais plus globalement sur la définition<br />

même d’un casque. Une manière de montrer que l’on est encore loin d’une culture<br />

de la sécurité même si celle-ci se diffuse petit à petit dans les moeurs et les pratiques<br />

d’intervention. « Nous rencontrons toujours une bonne moitié des acheteurs ou des utilisateurs<br />

– ceux qui n’ont que peu, voire aucune, notion en matière de sécurité – nous<br />

demander quelle est la durée de vie d’un casque. Or il s’agit d’une question de normalisation,<br />

pas de qualité d’un produit qui serait plus efficace qu’un autre », rappelle Jean-<br />

Marc Pautrat.<br />

Une polémique semble bel et bien exister sur la question de la durée de vie ou de la<br />

péremption d’un équipement. Pourtant, la norme est claire et celle-ci ne parle que de<br />

l’obsolescence, c’est-à-dire d’une durée de vie technique. Elle ne dépend que des prescriptions<br />

indiquées sur l’étiquette d’un produit par le fabricant, laquelle informe l’utilisateur<br />

d’une “durée de préconisation”. Il ne s’agit donc que d’une simple préconisation<br />

de la part du constructeur, pas d’une garantie. « Au sein du Synamap, nous exprimons<br />

donc l’idée d’une “durée de préconisation de cinq ans’’. Nous continuons de communiquer<br />

dans ce sens ; nous allons d’ailleurs procéder de nouveau à un recadrage ».<br />

Toutefois, cette question de péremption n’a pas vraiment lieu d’être puisque ces mêmes<br />

utilisateurs jettent ces équipements au bout d’un an – voire six mois – en raison de leur<br />

usage intensif dans bon nombre de milieux industriels et sur les chantiers.<br />

Concernant les questions de sécurité, le président de la commission met l’accent sur<br />

la pérennité du produit qui, de toute évidence, dépend inévitablement de l’utilisation qui<br />

en est faite. Toutefois, Jean-Marc Pautrat met en garde sur le risque de chocs mais<br />

aussi et surtout sur les risques de micro-chocs. Ceux-ci, invisibles et souvent imperceptibles<br />

par l’utilisateur, peuvent s’avérer dangereux, rendant un casque a priori en<br />

bon état, obsolète ou hors d’usage car incapable d’amortir le moindre choc violent ou<br />

la chute d’un outil de plusieurs mètres de hauteur. Enfin, il est essentiel de ne pas<br />

exposer l’équipement à des écarts de température trop importants. Ces contrastes<br />

peuvent altérer les capacités protectrices du plastique, tout comme les rayonnements<br />

ultraviolets sur encore de nombreux produits.<br />

Cela n’a pourtant pas empêché les<br />

constructeurs et concepteurs de nouveaux<br />

produits d’alléger toujours plus leurs<br />

casques, faisant du poids l’une de leurs<br />

priorités. D’ailleurs, le remplacement<br />

progressif de la calotte en polyéthylène<br />

par l’ABS (matière née d’un mélange à<br />

base d’acrylonitrile, le butadiène et le<br />

styrène que l’on retrouve aujourd’hui<br />

beaucoup dans l’automobile, sur les<br />

tableaux de bord par exemple), a permis<br />

aux fabricants de jouer sur deux<br />

tableaux : améliorer toujours et encore la<br />

résistance du produit, et réduire sensiblement<br />

sa masse. En somme, les casques<br />

d’aujourd’hui – et de demain – seront<br />

plus légers tout en étant toujours plus<br />

solides. « Bien sûr, ces casques seront<br />

bien entendu plus chers » ; on n’a rien<br />

sans rien ■<br />

Propos recueillis<br />

par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 77


Formations<br />

NOUVEAUTÉS FORMATIONS<br />

<strong>Maintenance</strong>, environnement, CHSCT, FM,<br />

services généraux, production...<br />

Apave<br />

Catalogue Formations 2012<br />

Parmi les nouveautés 2012 :<br />

De nouvelles formations<br />

Répondant aux obligations de formations<br />

à la santé et à la sécurité au travail, des<br />

formations ont été créées ou adaptées aux<br />

nouvelles prescriptions :<br />

- Nouvelle gamme liée au facility<br />

management : une offre spécifique qui<br />

s’adresse aux personnes chargées de la<br />

gestion et de la maintenance des installations<br />

techniques (industrie et tertiaire).<br />

- Prévention du risque amiante : cette<br />

offre évoluera avec les nouveaux textes<br />

à paraître. Mise en place de chantiers<br />

écoles répondant aux métiers et pratiques<br />

des stagiaires.<br />

- Efficacité énergétique : Apave a créé<br />

une Maison de l’énergie pour permettre<br />

aux stagiaires des mises en situation<br />

réelles. Ce centre dispose d’installations<br />

pédagogiques pour des formations<br />

portant sur le solaire thermique, l’installation<br />

de chaufferies eau chaude, de<br />

climatisation et de conditionnement<br />

d’air, de panneaux photovoltaïques,…<br />

- Risques psychosociaux : formations<br />

liées à la prévention du stress, au bienêtre<br />

au travail s’adressant tant aux salariés<br />

qu’aux équipes de management.<br />

Des journées sécurité<br />

Apave propose une animation (chasse aux<br />

risques, jeux de rôle…) sur mesure pour<br />

sensibiliser l’encadrement et les salariés<br />

d’une même entreprise dans leur environnement<br />

de travail à la prévention des risques<br />

incendie notamment, et à l’amélioration<br />

des conditions de santé et de sécurité.<br />

Des nouveaux outils<br />

- APTIS : outils informatisés de suivi<br />

des actions et des plans de formation<br />

ainsi qu’une plate-forme interopérable<br />

sécurisée pour le suivi des « habilitations<br />

» sécurité des salariés au sein d’un<br />

groupe ou d’un établissement.<br />

- Tests en ligne : pour évaluer le niveau<br />

de connaissance des stagiaires, adapter<br />

et personnaliser (individualisation) les<br />

formations et leur durée en fonction des<br />

résultats obtenus (électricité, fluides<br />

frigorigènes,...)<br />

- Blended -learning : actions associant<br />

formation à distance et formation présentielle<br />

(éléctricité, prévention incendie,<br />

sécurité du travail…)<br />

➟ www.apave-formation.com<br />

Cimi<br />

Optimisez vos activités<br />

de maintenance par la mise<br />

en œuvre efficace d’un procédé<br />

courant de soudage<br />

Pour atteindre cet objectif, développez les<br />

compétences de vos équipes en soudage.<br />

Les activités de soudage prennent un rôle<br />

de plus en plus important dans le cadre des<br />

opérations de maintenance :<br />

- pour réparer<br />

- pour prolonger la durée de vie des équipements<br />

- pour comprendre les enjeux du soudage<br />

et apprendre à exécuter efficacement et<br />

en toute sécurité des opérations courantes<br />

de soudage, le CIMI vous propose<br />

un stage découverte pour les<br />

agents de maintenance.<br />

Objectifs :<br />

Comprendre le rôle et les enjeux du<br />

soudage dans les opérations de maintenance<br />

palliative ou curative et lors des<br />

opérations d’entretien des machines et<br />

des équipements :<br />

- comprendre les bases technologiques<br />

- choisir le procédé approprié en fonction<br />

- exécuter des opérations de soudage afin<br />

de développer un savoir-faire nécessaire<br />

pour garantir la qualité de la soudure du<br />

travail demandé (homogénéité,…).<br />

Durée : 2 jours<br />

Public : Agents de maintenance<br />

Dates : 29-30 novembre 2011 et 01-02<br />

décembre 2011<br />

➟ www.cimi.fr Afim<br />

Préparer la mise en œuvre<br />

réussie de la TPM<br />

Session 3 : « <strong>Maintenance</strong> planifiée » et<br />

approche pragmatique de la TPM<br />

Profil :<br />

- Directeurs et ingénieurs de production<br />

et de maintenance, chargés d’études, de<br />

réalisation et d’installation de moyens<br />

de production, instructeurs TPM<br />

Objectifs :<br />

- connaître le rôle des personnels de maintenance<br />

dans le cadre d’une démarche TPM<br />

- réviser l’approche classique de la maintenance<br />

préventive en éliminant les<br />

opérations inapplicables, inefficaces<br />

et/ou trop coûteuses<br />

- appliquer la démarche TPM avec pragmatisme<br />

et dans la logique PDCA<br />

- positionner les activités TPM dans le<br />

schéma directeur du progrès de l’entreprise<br />

Durée : 2 jours<br />

Inscriptions : formulaires à remplir et à<br />

envoyer à l’Afim :<br />

- par courrier : 10, rue Louis Vicat -<br />

75015 Paris<br />

- par fax : 01 56 56 08 53<br />

- pour toute information, appelez le<br />

01 56 56 29 29<br />

Les 6 et 7 décembre 2011 À Paris<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 78


Agenda<br />

SALONS, COLLOQUES, SÉMINAIRES<br />

Quelques rendez-vous importants<br />

dans les prochains mois en France et à l'étranger<br />

Novembre<br />

Vision 2011<br />

La 24e édition du salon international du<br />

traitement de l’image Vision 2011 de<br />

Stuttgart, du 8 au 10 novembre prochains,<br />

présentera pour la troisième fois une<br />

surface d’exposition thématique. Celle-ci<br />

portera sur l’« Integration Area » et sera<br />

spécifiquement dédiée aux intégrateurs<br />

système et aux fournisseurs de solution.<br />

À Stuttgart<br />

Du 8 au 10 novembre 2011<br />

➟ www.vision-messe.de<br />

<strong>Maintenance</strong> Exposition<br />

Ce rendez-vous annuel permet aux professionnels<br />

en charge de patrimoines<br />

industriels et tertiaires de trouver les solutions<br />

les mieux adaptées pour pérenniser<br />

leurs outils de production, dans un environnement<br />

économique, technologique<br />

et concurrentiel en constante mutation.<br />

À Paris-Nord Villepinte (Hall 6)<br />

Du 15 au 18 novembre 2011<br />

➟ www.maintenance-expo.com<br />

Midest<br />

la 41 e édition du Midest, le numéro un<br />

mondial des salons de sous-traitance<br />

industrielle, rassemblera 1 800 exposants<br />

spécialisés dans la transformation des<br />

métaux, des plastiques, caoutchouc et<br />

composites, l’électronique et l’électricité,<br />

les microtechniques, les traitements<br />

de surfaces et finitions, les fixations<br />

industrielles et les services à l’industrie.<br />

À Paris-Nord Villepinte (Hall 6)<br />

Du 15 au 18 novembre 2011<br />

➟ www.midest.com<br />

Tôle Expo<br />

Le salon international des équipements<br />

de production pour le travail des métaux<br />

en feuille et en bobine, du tube et des<br />

profilés aura lieu en même temps et au<br />

même endroit que le Midest et <strong>Maintenance</strong><br />

Expo.<br />

À Paris Nord Villepinte<br />

Du 15 au 18 novembre 2011<br />

➟ www.tolexpo.com<br />

Secur’ Food<br />

Cet événement abritera à la fin novembre<br />

un congrès et une convention d’affaires<br />

portant sur la sécurité alimentaire et la<br />

traçabilité. Il réunit les acteurs importants<br />

du secteur de l’agroalimentaire à la<br />

recherche de compétences en sécurité,<br />

qualité, environnement et traçabilité, en<br />

gestion de l’information, conseil et certification.<br />

Au Palais des congrès d’Issy-Les-Moulineaux<br />

Du 29 au 30 novembre 2011<br />

➟ www.securfood.com<br />

Simi<br />

Le Simi est le salon consacré à l’immobilier<br />

d’entreprise. Il rassemble pendant<br />

trois jours près de 20 000 professionnels<br />

et 400 exposants. Tous les secteurs du<br />

monde de l’immobiler d’entreprise y sont<br />

représentés.<br />

Au Palais des Congrès de Paris<br />

Du 30 novembre au 2 décembre 2011<br />

➟ http://salons.groupemoniteur.fr/simi_fr<br />

Décembre<br />

Pollutec Horizons<br />

Du 29 novembre au 2 décembre prochains<br />

se tiendra à Paris Nord Villepinte<br />

le salon Pollutec Horizons 2011. Toujours<br />

fidèle à ses thématiques d’origine – à<br />

savoir le traitement des déchets et des<br />

pollutions –, cette nouvelle édition<br />

maintiendra aussi le cap vers le greenbusiness<br />

et les green-techs.<br />

À Paris-Nord Villepinte<br />

Du 29 novembre au 2 décembre 2011<br />

➟ www.pollutec.com<br />

Semaine de la Santé au travail<br />

Comundi propose depuis sept ans de<br />

réunir les professionnels et experts de<br />

la prévention des risques professionnels<br />

afin d’aborder les obligations qui pèsent<br />

sur les employeurs en matière de santé<br />

au travail et de donner des clés essentielles<br />

pour mettre en œuvre des démarches<br />

efficaces de prévention.<br />

À Paris<br />

Du 5 au 9 décembre 2011<br />

➟ www.comundi.fr<br />

China Europa<br />

China Europa est à la fois un salon et une<br />

convention d’affaires industrielle entre<br />

la Chine et l’Europe. Cette année, le<br />

thème portera sur le développement<br />

urbain durable.<br />

Au Havre<br />

Du 5 au 9 décembre 2011<br />

➟ www.china-europa.org<br />

Janvier<br />

Sepem Industries Avignon<br />

En début d’année aura lieu la deuxième<br />

édition du Salon des services, équipements,<br />

process et maintenance (Sepem<br />

Industries Sud Est) qui se déroulera à<br />

Avignon. Le Sepem est un salon national<br />

qui se déroule en région ; les autres villes<br />

ayant déjà accueilli le Sepem sont<br />

Colmar, Angers et Douai.<br />

À Avignon<br />

Du 31 janvier au 2 février 2012<br />

➟ www.sepem-industries.com/avignon/<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 79


Au sommaire<br />

du prochain numéro<br />

Technologies<br />

Quelles pratiques de maintenance et quelles solutions<br />

technologiques adopter pour éviter les risques de corrosion ?<br />

Management<br />

Comment organiser la gestion de ses stocks<br />

et des fournitures industrielles ?<br />

Transmissions<br />

Améliorer le taux de disponibilité des machines<br />

en optimisant les services de maintenance.<br />

Prévention des risques<br />

Quelles solutions en matière de protection<br />

lors des travaux de maintenance en hauteur ?<br />

CONCEPTION ÉDITORIALE & RÉALISATION<br />

MRJ - 24 rue Firmin Gillot - 75015 Paris<br />

Tél. 01 56 08 59 00<br />

Fax 01 56 08 59 01<br />

www.maintenanceandco.com<br />

(La rédaction n’est pas responsable des documents qui lui sont<br />

adressés, sauf demande express, ceux-ci ne sont pas retournés)<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Jérémie Roboh<br />

RÉDACTION<br />

Olivier Guillon (o.guillon@mrj-corp.fr)<br />

Michael Levy<br />

Comité de rédaction : Gilles Pelon (Afim),<br />

Claude Pichot (Afim), Jean-François Le Goff (Afim),<br />

Jérémie Roboh, Olivier Guillon.<br />

Ont participé à ce numéro :<br />

Daniel Dunet (Bipe-Environnement-Industrie),<br />

Lionnel Parant (MIMarEST - MNI)<br />

ÉDITION<br />

Maquette : Graphaël (Paris)<br />

Couverture : Sandrine Weyland (MRJ)<br />

PUBLICITÉ<br />

MRJ - Tél. 01 56 08 59 00<br />

www.maintenanceandco.com<br />

le site des solutions<br />

prévention, sécurité, maintenance<br />

DIFFUSION ET ABONNEMENTS<br />

Sonia Cheniti<br />

abonnement@production-maintenance.com<br />

Prix du numéro : 20 euros<br />

1 an d’abonnement France : 58 euros<br />

2 ans d’abonnement France : 100 euros<br />

Tarif 1 an (étranger) : 80 euros<br />

Règlement par chèque bancaire à l’ordre de MRJ<br />

RÉPERTOIRE DES ANNONCEURS<br />

01-DB METRAVIB.................................................29<br />

3 M France ..........................................................69<br />

APAVE.............................................3 e de couverture<br />

APISOFT...............................................................39<br />

APROLIS ..............................................................25<br />

BOSCH REXROTH .................................................59<br />

CARL SOFTWARE .................................................41<br />

CHAUVIN ARNOUX ................................................54<br />

CIMI .....................................................................53<br />

CORIM SOLUTIONS .........................4 e de couverture<br />

DB VIB TECHNOLOGIES ........................................61<br />

DIMO GESTION.....................................................47<br />

DSD SYSTEM .........................................................9<br />

DYNAE .................................................................21<br />

ENDEL ............................................2 e de couverture<br />

ENERIA.................................................................37<br />

EVEN PRO ............................................................17<br />

FACOM.................................................................15<br />

FARNELL..............................................................73<br />

FENWICK..............................................................75<br />

FLIR .....................................................................31<br />

FUCHS LUBRITECH...............................................65<br />

GEOCONCEPT.......................................................66<br />

GL-EVENTS ..........................................................33<br />

ITM ......................................................................49<br />

KIMO....................................................................27<br />

LOXAM.................................................................71<br />

MARECHAL ELECTRIC ..........................................59<br />

MECALUX...............................................................6<br />

MIDEST................................................................37<br />

NORELEM ............................................................24<br />

RECYLUM...............................................................5<br />

RS COMPONENTS ..................................................2<br />

Salon IMA ............................................................71<br />

Salon PREVENTICA...............................................64<br />

SART VON RHOR ..................................................57<br />

SEW USOCOME....................................................63<br />

SIVECO.................................................................45<br />

SYNERGYS ...........................................................19<br />

TOYOTA................................................................21<br />

Trimestriel N° 35<br />

Octobre - Novembre - Décembre 2011<br />

Éditeur : MRJ<br />

SARL au capital de 50 000 euros<br />

24 rue Firmin Gillot 75015 Paris<br />

RCS Paris B 491 495 743<br />

TVA intracommunautaire : FR 38491495743<br />

N° ISSN : 1632-4153<br />

Dépôt légal : à parution<br />

Imprimeur : Imprimerie de Champagne<br />

ZI Les Franchises – 52200 LANGRES<br />

Toute reproduction partielle ou globale est soumise<br />

à l’autorisation écrite préalable de MRJ<br />

Photo de couverture : Facom<br />

PRODUCTION MAINTENANCE ➤ OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE 2011 ➤ PAGE 80

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