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N° 48 ➤ AVRIL - MAI - JUIN 2010 ➤ TRIMESTRIEL ➤ 20 E<br />
www.qualityandco.com<br />
ACTUALITÉS<br />
Responsabilité sociétale :<br />
vers la future norme ISO 26000<br />
page 11<br />
QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />
Normes et référentiels :<br />
tout ce qu’il faut savoir<br />
page 17<br />
SYSTÈME D'INFORMATION et QUALITÉ<br />
Full Web et performance :<br />
Du web 2.0 au management 2.0<br />
page 45<br />
COMPÉTENCES<br />
La formation<br />
au service de la sécurité<br />
page 34<br />
EN PRATIQUE<br />
Réseau virtuel :<br />
cinq points pour le sécuriser<br />
page 59<br />
NOTRE DOSSIER<br />
INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE<br />
éCONOMIQUE<br />
ET VEILLE DOCUMENTAIRE<br />
page 36
SOMMAIRE<br />
ACTUALITÉS<br />
4 DNV et Intertek :<br />
négociations interrompues<br />
4 Référentiel AFAQ 1000NR :<br />
un tourisme durable<br />
6 Un centre de formation :<br />
Lean Manufacturing<br />
100 % terrain<br />
6 Responsabilité sociale :<br />
un site dédié à la<br />
discrimination<br />
8 Handicap :<br />
la future norme Organismes<br />
handi-accueillants<br />
8 Développement durable :<br />
un réseau de location certifié<br />
10 Stress au travail : les bonnes<br />
pratiques de Coca-Cola<br />
10 Certification de compétences :<br />
LSTI rejoint l’IPC<br />
11 Responsabilité sociétale :<br />
future norme ISO 26000<br />
12 Eptica sonde les services clients<br />
12 Un club pour les responsables<br />
Intranet<br />
13 Agroalimentaire :<br />
un nouveau référentiel<br />
QUALITÉ & MANAGEMENT<br />
17 Normes et référentiels :<br />
tout savoir sur les NRMM<br />
22 Le modèle EFQM 2010 :<br />
faire avancer son organisation<br />
en maturité et en durabilité<br />
27 <strong>Qualité</strong> fonctionnelle :<br />
les grands principes de<br />
la démarche, 1 re partie<br />
28 Pilotage de la relation client :<br />
le décisionnel accélérateur<br />
de la performance<br />
30 Dans les administrations :<br />
la démarche qualité au<br />
ministère de la Défense<br />
DOSSIER<br />
INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE<br />
ET VEILLE DOCUMENTAIRE<br />
SONT-ELLES RÉELLEMENT<br />
IMPLANTÉES DANS<br />
LES ENTREPRISES ?<br />
37 Introduction par Frédéric Martinet<br />
40 Expertise, le point de vue de Laurence Marcelli<br />
42 L’information stratégique est un pouvoir, Bernard Besson<br />
43 Expertise, le point de vue de Fabrice Lacroix<br />
32 Cosmétique et parfumerie :<br />
du général au spécifique<br />
34 Gestion des compétences :<br />
la formation au service de<br />
la sécurité, mythe ou réalité ?<br />
SYSTÈMES D’INFORMATION<br />
ET QUALITÉ<br />
45 DSI et création de valeur :<br />
le DSI acteur de la performance<br />
et de la stratégie de l’entreprise<br />
46 Full Web et performance de<br />
l’entreprise : comment passer<br />
du Web 2.0 au Management 2.0<br />
48 Un enjeu grandissant : le poste<br />
de travail éco-responsable<br />
49 ITIL V3 :<br />
pour manager vos processus<br />
et vos services informatiques<br />
Plus d’infos sur notre site<br />
www.qualityandco.com<br />
OUTILS<br />
53 Logiciels d’aide à la performance :<br />
les nouveautés et les évolutions<br />
57 Management visuel :<br />
le graphisme d’information<br />
dans les démarches de progrès<br />
58 Gestion documentaire :<br />
combien de temps doit-on<br />
conserver ses documents ?<br />
58 Mobilité : réussir un projet mobile<br />
dans une entreprise qui emploie<br />
des travailleurs nomades<br />
59 Sécurité du réseau virtuel :<br />
une démarche de sécurisation<br />
en cinq points<br />
60 Agenda :<br />
Événements et formations<br />
62 Biblio<br />
64 Répertoire des annonceurs<br />
Retrouvez d’autres informations concernant<br />
le management de la performance durable sur notre site internet<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ JANVIER, FÉVRIER, MARS 2010 ➤ PAGE 1
ÉDITORIAL<br />
Pour un management durable<br />
Le dossier du précédent numéro de <strong>Qualité</strong> références avait pour thème la gestion électronique du document (GED) et nous<br />
l’avions intitulé de façon quelque peu provocatrice « vers le zéro papier, enfin ? » Façon de dire qu’aujourd’hui les méthodes<br />
et les outils existent qui permettent de procéder très largement à la dématérialisation de nombre de documents. Mais c’est<br />
bien avant tout la recherche de l’efficacité, de l’optimisation de la gestion passant par l’industrialisation des processus qui<br />
amène à utiliser les ressources de la GED, en dehors même de toute considération environnementale.<br />
Néanmoins, nous constatons tous que, bien évidemment, le papier constitue toujours un support de communication et<br />
d’information dans bien des cas irremplaçable : si vous surfez régulièrement sur le site Qualityandco et bien que votre revue<br />
<strong>Qualité</strong> références soit en partie consultable sur écran en version numérique, les abonnés que vous êtes sont la preuve de<br />
l’attrait persistant de l’édition papier… nous n’allons pas nous en plaindre !<br />
En revanche, et c’est bien le reflet de nos préoccupations communes pour un développement responsable, nous nous attachons<br />
tous désormais à inscrire l’utilisation même des outils les plus traditionnels dans une démarche durable. Ainsi, la revue que<br />
vous avez entre les mains est imprimée sur un papier doté de l’écolabel PEFC (pour la promotion de la gestion durable de la<br />
forêt) et par un imprimeur respectueux de l’environnement labellisé « Imprim-Vert ». C’est notre contribution volontaire au<br />
développement durable.<br />
Concernant le dossier que vous retrouverez dans ce numéro, il est consacré à la veille documentaire. Quatre experts et<br />
professionnels d’horizons très différents et à qui nous avons posé sensiblement les mêmes questions apportent leur<br />
perception et leur analyse : où il apparaît que l’intelligence économique n’est pas encore la chose du monde la mieux partagée<br />
dans les entreprises et les organisations françaises. Et pourtant les outils logiciels et les bonnes pratiques existent qui<br />
permettent d’intégrer la veille dans un management stratégique de l’entreprise.<br />
Nous allons prochainement ouvrir un débat que nous voulons le plus large possible sur le thème de l’avenir de la qualité et<br />
de la certification. Nul ne remet en cause le bien fondé d’une démarche qui a fait ses preuves et dont les organisations tant<br />
publiques que privées qui l’ont entreprise ne renonceraient pour rien au monde. Cependant, des auditeurs, des consultants,<br />
des professionnels comme des managers se font régulièrement l’écho d’un certain malaise : tout cela est-il vraiment utile, le<br />
jeu en vaut-il la chandelle ? Les efforts déployés sont-ils récompensés à la hauteur de l’investissement consenti ? Autant de<br />
questions qui méritent un débat ouvert, sans tabou. Et qu’il nous appartiendra de poser dans les numéros à venir.<br />
Jean-François Romain<br />
Rédacteur en chef<br />
« Utilisons des supports de communication éco-responsables »<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 3
ACTUALITÉS<br />
La seule banque<br />
certifiée pour l’ensemble<br />
de ses activités<br />
Après avoir été en janvier 2007 la première<br />
banque en France à obtenir la norme ISO 14001,<br />
Barclays France a obtenu la reconduction de la<br />
norme environnementale et reste la seule<br />
banque en France certifiée pour l’ensemble de<br />
ses activités du siège administratif et du réseau<br />
d’agences bancaires ■<br />
Un distributeur industriel<br />
certifié 14001<br />
Distributeur de produits électroniques, électromécaniques<br />
et industriels, RS (anciennement<br />
Radiospares en France) vient d’être certifié selon<br />
la norme ISO 14001 pour son système de management<br />
de l’environnement (SME) par l’organisme<br />
BSI (Bristish Standards Institution).<br />
RS est également certifiée ISO 9001 version<br />
2008 pour son système <strong>Qualité</strong> et a pour<br />
objectif d’être certifiée OHSAS 18001 l’année<br />
prochaine, de façon à manager un système<br />
intégré <strong>Qualité</strong> - Sécurité - Environnement ■<br />
MEGA International<br />
François Jaussaud<br />
directeur conseil GRC<br />
MEGA International, cabinet de conseil en organisation<br />
et éditeur de logiciels d’architecture<br />
d’entreprise et de gestion des risques, a nommé<br />
François Jaussaud, 35 ans, au poste de directeur<br />
conseil de l’offre « Gouvernance, Risques<br />
et Conformité » (GRC).<br />
François Jaussaud, diplômé de l’ESC Bordeaux<br />
(promotion 99), a occupé auparavant le poste<br />
de manager au sein du secteur finance d’IBM<br />
Global Services où il a accompagné de grandes<br />
organisations dans la mise en place de solutions<br />
de gestion de risques, de contrôle et d’audit<br />
interne.<br />
Par ailleurs, il a développé une expertise particulière<br />
sur les luttes contre les fraudes, le financement<br />
du terrorisme et le blanchiment de<br />
capitaux ■<br />
Rectificatif<br />
L’auteur de l’article « La GED/ECM au secours<br />
de la qualité » (QR n°47, page 35) est Laure<br />
De Monvallier (et non De Montvallier) ■<br />
DNV ET INTERTEK<br />
Négociations<br />
interrompues<br />
Intertek Group et Det Norske Veritas (DNV)<br />
ont mis fin aux discussions entamées fin 2009<br />
et relatives au transfert de la division DNV<br />
Business Assurance vers Intertek. Ce, malgré<br />
le soutien des deux PDG Henrik O. Madsen,<br />
de DNV, et Wolfhart Hauser, d’Intertek, qui ont<br />
conjointement commenté : « Après d’intenses<br />
discussions et réunions, nous sommes parvenus<br />
à la conclusion qu’à la lumière de<br />
complexités diverses et imprévues, une transaction<br />
satisfaisante ne pourrait pas être<br />
réalisée dans un délai raisonnable. Nous continuons<br />
tous deux à croire que la transaction<br />
envisagée aurait eu des bénéfices significatifs,<br />
tant pour Intertek que pour DNV ». Fonda-<br />
tion indépendante, DNV est un prestataire<br />
global de services en management des risques<br />
au travers d’un réseau de 300 bureaux et<br />
9 000 employés dans 100 pays. La société<br />
sert un large éventail d’industries avec une<br />
attention particulière pour les secteurs du maritime<br />
et de l’énergie, combinant son expertise<br />
technologique et sa compétence industrielle.<br />
Intertek est fournisseur de solutions en matière<br />
de qualité et de sécurité, depuis l’audit et<br />
l’inspection jusqu’à l’analyse en passant par<br />
l’assurance qualité et la certification.<br />
Intertek s’appuie sur un réseau de plus de<br />
1 000 laboratoires et bureaux et 25 000 personnes<br />
dans le monde ■<br />
RÉFÉRENTIEL AFAQ 1000NR<br />
Un tourisme durable<br />
Entreprise pionnière dans la démarche qualité, les Villages Clubs du Soleil<br />
fêtent 10 ans de certification.<br />
Tout commence en 1988, quand Villages<br />
Clubs du Soleil s’engage dans une démarche<br />
qualité interne et devient en 2000 la<br />
première entreprise européenne de villages<br />
de vacances à être certifiée ISO 9002. Au<br />
fil des années, le système qualité évolue<br />
naturellement vers la norme ISO 9001 ; une<br />
avancée qui s’exerce conjointement au<br />
développement du nombre de villages et<br />
des contraintes associées.<br />
En 2006, l’entreprise reçoit le Prix national<br />
de la qualité et de la performance sur le<br />
référentiel européen EFQM, distinction<br />
récompensant les entreprises ayant atteint<br />
un haut niveau d’exigence en matière de<br />
qualité.<br />
La qualité globale s’exerce sur un périmètre<br />
très large touchant tous les secteurs de<br />
l’organisation : services centraux (vente,<br />
ressources humaines,…), salariés, prestations<br />
sur sites, environnement, clients,<br />
fournisseurs, partenaires, collectivités…<br />
Devenue un véritable outil de management,<br />
la qualité est historiquement et culturelle-<br />
ment un enjeu majeur du positionnement<br />
des Villages Clubs du Soleil fortement ancré<br />
dans les valeurs de la marque.<br />
En démarche environnement interne depuis<br />
2004, les Villages Clubs du Soleil souhaitent<br />
intégrer le référentiel AFAQ 1000NR<br />
qui préfigure la future norme ISO 26000<br />
(responsabilité sociétale des entreprises) et<br />
répertorie l’ensemble des problématiques<br />
liées au développement durable. Concrètement,<br />
Villages Clubs du Soleil a la volonté<br />
mener une démarche globale prenant en<br />
compte l’aménagement du territoire, la politique<br />
de ressources humaines, le volet social<br />
avec la prise en compte de programmes<br />
de départ en vacances et des saisonniers,<br />
une démarche environnement significative.<br />
L’évaluation AFAQ 1000NR va également<br />
permettre d’identifier les domaines dans<br />
lesquels il reste des efforts à faire. Après<br />
une première analyse effectuée ces derniers<br />
mois, l’entreprise a entrepris une phase de<br />
diagnostic aboutissant en mai sur la restitution<br />
du bilan responsable ■<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 4
Publi-reportage<br />
L’optimisation des plans de validation<br />
passe par une analyse de risque, même lors<br />
de l’utilisation de simulations numériques<br />
La vocation d’un plan de validation est de garantir que la conception d’un produit ou d’un<br />
processus va atteindre les exigences de conception qui lui ont été adressées. Bien qu’indispensable,<br />
un plan de validation n’en reste pas moins très couteux pour toute entreprise,<br />
et on se trouve dans la nécessité de l’optimiser. Diminuer les plans de validation sans réflexion<br />
approfondie préalable fait courir le risque de ne pas voir certains défauts de conception. Pour<br />
minimiser ce risque, l’optimisation d’un plan de validation se fait en fonction du savoir-faire<br />
et de l’adéquation de l’expérience de l’entreprise avec la conception réalisée.<br />
Par exemple, une entreprise de mécanique qui décide<br />
d’intégrer de l’électronique dans les produits qu’elle<br />
conçoit choisira de renforcer les validations électroniques<br />
et d’alléger les validations mécaniques qu’elle<br />
considère sous contrôle.<br />
Traditionnellement, il est courant que cette optimisation<br />
et l’évaluation des risques qui en découle se fasse<br />
lors de séances de travail consacrées à l’AMDEC. Cette<br />
méthode de travail en groupe, bien que fort utile ne<br />
permet pourtant pas d’identifier et d’évaluer les risques<br />
liés à des choix de conception lorsque ceux-ci sont faits<br />
grâce à des simulations faites avec l’assistance de calcul<br />
par ordinateur.<br />
Pour l’entreprise de mécanique prise en exemple, de<br />
nombreux dimensionnement mécaniques ont été<br />
validés une première fois par des calculs assistés par<br />
ordinateurs. Lors de l’AMDEC et pour construire le plan<br />
de validation, le groupe de travail a considéré ces calculs<br />
dans leurs globalité sans examiner précisément la<br />
confiance qu’il était raisonnable d’accorder aux calculs,<br />
ni comment ces calculs permettaient ou ne permettaient<br />
pas d’alléger le plan de validation.<br />
En effet, les principaux outils employés pour réaliser<br />
une AMDEC que sont l’analyse fonctionnelle du besoin<br />
(ou externe) et l’analyse fonctionnelle technique (ou<br />
interne) ont pour vocation d’aider un groupe de travail<br />
à identifier et évaluer les risques de défaillance d’un<br />
système. Ils ne permettent pas à un groupe de travail<br />
d’analyser tel comportement mécanique modélisé<br />
grâce à un calcul par éléments finis, ou pire tel comportement<br />
électronique modélisé sous MATLAB.<br />
Ainsi, très souvent, un plan de validation construit lors<br />
de séances de travail AMDEC n’exploite pas pleinement<br />
les opportunités données par les activités de conception<br />
assistées par ordinateur. Compte tenu de l’importance<br />
de celles-ci, il est certain que des opportunités<br />
sont ignorées et à l’opposé des suppressions de partie<br />
de plans de validation sont faites à tort. Il apparait ici<br />
Modèle<br />
numérique<br />
Solicitations extérieures<br />
SIMULATION<br />
Logiciel de simulation<br />
Capacité de calcul<br />
Interprétation<br />
des résultats<br />
Adaptation<br />
de la conception<br />
utile de conduire, en complément de l’AMDEC une<br />
analyse des activités de conception assistées par ordinateur<br />
permettant d’identifier avec justesse les allègements<br />
possibles d’un plan de validation et d’évaluer<br />
les risques associés.<br />
Pour ce faire, considérons le processus de conception<br />
assisté par ordinateur. Le concepteur choisit l’outil<br />
numérique le plus adapté à son besoin parmi ceux dont<br />
il dispose.<br />
Il modélise sa conception pour qu’elle puisse être traitée<br />
par cet outil, Il pose des hypothèses quant aux sollicitations<br />
extérieures agissant sur le système étudié. Une<br />
fois ces éléments déterminés, le concepteur réalise<br />
une simulation numérique et adapte sa conception en<br />
fonction des résultats qu’il obtient.<br />
Par exemple, pour dimensionner une charnière de<br />
porte latérale à la résistance à un choc latéral, le concepteur<br />
utilise le logiciel de simulation de choc dans lequel<br />
sa société a investi. Il modélise la charnière et l’énergie<br />
qui lui est transmise lors du choc et il réalise la simulation.<br />
Enfin, il interprète les résultats et modifie ou<br />
confirme la conception de la charnière.<br />
Le modèle numérique, les sollicitations extérieures,<br />
le logiciel de simulation, les capacités de calculs, les<br />
difficultés d’interprétation sont autant d’éléments à<br />
prendre en compte dans la construction et l’optimisation<br />
d’un plan de validation. Le rôle d’un groupe de<br />
travail est d’identifier ces éléments et de déterminer<br />
quel est leur contribution à l’atteinte des exigences de<br />
conception. L’objet de l’analyse étant l’optimisation du<br />
plan de validation, le groupe de travail doit ensuite se<br />
prononcer sur le risque qu’il y a à ne pas atteindre le<br />
niveau d’exigence requis et sur les validations à mettre<br />
en œuvre pour avoir un niveau de risque acceptable.<br />
Dans l’exemple d’une charnière de porte. La simulation<br />
de choc latéral a permis de confirmer la conception.<br />
Le modèle numérique employé a déjà été confirmé<br />
par des essais de validation physique. Les résultats de<br />
simulation montrent une zone où l’axe de rotation<br />
est proche de la rupture. Et, si le résultat de la simulation<br />
est faux, la charnière peut ne pas résister à un<br />
choc latéral. Dans ce cas, la porte ne serait plus maintenue<br />
et pourrait blesser les occupants du véhicule.<br />
Il est alors possible d’adapter la façon de hiérarchiser<br />
le niveau de risque en utilisant la logique utilisée en<br />
AMDEC ou l’estimation du niveau de risque est faite<br />
en utilisant la cotation en Gravité, Fréquence et Détection<br />
(GxFxD) d’une AMDEC. La gravité «G» exprimera<br />
comme en AMDEC l’impact que peut avoir un choix de<br />
conception inadapté sur les exigences. La fréquence<br />
«F» n’exprime plus comme en AMDEC traditionnelle<br />
la fréquence mais le niveau de confiance que le groupe<br />
de travail a dans l’assistance de l’ordinateur. La détection<br />
«D» exprime le niveau de confiance que le groupe<br />
a dans la validation, qu’elle soit physique ou numérique.<br />
Si nécessaire, le groupe de travail peut également<br />
choisir d’utiliser une grille de type AMDEC pour<br />
synthétiser son travail. Le mode de défaillance sert à<br />
expliquer l’importance de la défaillance d ‘un calcul<br />
numérique pour le respect des exigences.<br />
Ainsi, l’optimisation d’un plan de validation passe par<br />
deux analyses distinctes :<br />
- L’AMDEC traditionnelle qui se base sur la description<br />
de l’objet conçu et sur sa remise en cause.<br />
- L’analyse de toutes les activités de conception assistée<br />
par ordinateur qui se base sur la description de leur<br />
processus.<br />
C’est la synthèse de ces deux analyses qui permettra<br />
de donner une cohérence d’ensemble à l’analyse des<br />
risques de conception et d’être plus pertinent dans<br />
l’optimisation d’un plan de validation ■<br />
Cédric MEUNIER Georges CHEROUTE<br />
Renault Consulting Renault Consulting<br />
Consultant Sénior Consultant Sénior<br />
Exemple de la charnière de porte<br />
Effet client<br />
La porte blesse les<br />
Mode de défaillance<br />
Les résultats de simulation<br />
Cause<br />
Modèle<br />
occupants du véhicule montrent une zone où l’axe de numérique<br />
lors d’un choc rotation est proche de la rupture. inadapté<br />
Détection<br />
Le modèle numérique<br />
employé a été validé par<br />
des essais physiques<br />
G F D C = GxFxD<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 5
ACTUALITÉS<br />
APPRENDRE EN FAISANT<br />
Un centre de formation<br />
Lean Manufacturing 100 % terrain<br />
Installateur du Lean Manufacturing dans les sites de production, GéoLean<br />
crée une usine qui restitue les conditions réelles de fabrication afin de<br />
délivrer une formation en situation terrain.<br />
Daniel Marco, lui-même expert en Lean<br />
Manufacturing, a créé GéoLean en 2004.<br />
Pour se distinguer des autres cabinets qui<br />
offrent des prestations d’audits, de conseils<br />
et d’accompagnement, Géolean propose<br />
alors « l’installation » au sein de l’entreprise<br />
du système de management de la<br />
production, « une approche résolument<br />
différente qui garantit des gains de 20 à<br />
60 % ». La société vient d’ouvrir son<br />
premier centre de formation sur le principe<br />
du « learning by doing». Situé à St-Ouenl’Aumone<br />
(95), ce « Doing Center » propose<br />
une méthode d’apprentissage unique : une<br />
usine a été créée sur 1 500 m 2<br />
pour<br />
permettre « d’apprendre en faisant ». Les<br />
stagiaires sont confrontés à tous types d’incidents<br />
pouvant se produire sur une ligne<br />
et apprennent à les résoudre par la bonne<br />
attitude. Proposée depuis un an aux clients<br />
de GéoLean, le Doing Center s’ouvre désormais<br />
à toute entreprise avec un programme<br />
standard qui comprend les fondements<br />
d’une organisation Lean et des programmes<br />
sur mesure conçus en fonction de la problématique<br />
et du périmètre d’un projet Lean ■<br />
➟www.geolean.com<br />
RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES<br />
Un site dédié à la discrimination en entreprise<br />
Le portail novethic.fr lance un site thématique « Discriminations au<br />
travail » qui recense les différentes réglementations ainsi que les pratiques<br />
mises en œuvre dans les entreprises pour lutter contre les discriminations.<br />
Après le lancement d’un site climat fin analyses, des avis d’experts et un décryptage<br />
des enjeux. Organisés par catégorie<br />
2009, novethic.fr propose un deuxième site<br />
dédié aux discriminations en entreprise, de discrimination, les articles sont répartis<br />
sujet récurrent de la RSE (responsabilité en sept rubriques : L’origine, toujours en<br />
sociale des entreprises), qu’il s’agisse des tête des discriminations, quelle place pour<br />
politiques de diversité ou des discriminations<br />
répétitives. Dédié aux différentes lités persistantes entre hommes et femmes,<br />
les seniors dans l’entreprise ? Des inéga-<br />
formes de discriminations en entreprise l’état de santé et le handicap encore tabous,<br />
liées à l’âge, à l’origine, au sexe, à la santé les autres formes de discriminations, quels<br />
ou encore au handicap, le site propose outils de mesure ? Les actions en faveur<br />
plusieurs dizaines d’articles avec des de la diversité.<br />
Filiale de la Caisse des Dépôts, Novethic est<br />
centre de recherche sur la RSE et l’investissement<br />
socialement responsable (ISR).<br />
Lancé en 2001, le portail novethic.fr est<br />
dédié aux diverses dimensions du développement<br />
durable. Le site consacré au<br />
changement climatique a été lancé en<br />
novembre 2009, avant le sommet de<br />
Copenhague. Ces sites thématiques permettent,<br />
sur des sujets qui prêtent à controverse,<br />
de trouver une information experte<br />
et neutre donnant les principales clés de<br />
compréhension des enjeux ■<br />
http://discrimination-travail.novethic.fr<br />
MÖBIUS<br />
« BPM » se dit « Management par les processus »<br />
Fondée par l’université de Gand en 1997,<br />
Möbius est une référence internationale en<br />
matière de conseil et de mise en œuvre dans<br />
les domaines du Supply Chain Management<br />
et du « Management par les processus ».<br />
La création de en France remonte à janvier<br />
2005 et aujourd’hui, fort de sa maturité et<br />
de son expérience, le cabinet a décidé de<br />
rebaptiser ses compétences « BPM » (Business<br />
Process Management) en « Management<br />
par les processus ».<br />
Bien plus qu’une traduction, « Management<br />
par les processus » en lieu et place de l’acronyme<br />
« BPM » veut exprimer de façon beaucoup<br />
plus juste la vision de Möbius. Le « BPM »<br />
est trop souvent perçu - à tort - comme un<br />
simple ensemble d’outils informatiques et de<br />
solutions logicielles, définition bien trop<br />
réductrice selon Dirk Beets, directeur général<br />
de Möbius à Paris : « le BPM ne doit pas se<br />
réduire à un ensemble d’outils ; ces derniers<br />
ne constituent que des moyens d’atteindre<br />
les objectifs ; l’expression « Management par<br />
les processus » reflète pour nous une véritable<br />
stratégie au service de l’amélioration<br />
de la performance des organisations en vue<br />
de satisfaire le client final, qu’il soit interne<br />
ou externe. » Et de conclure, « L’objectif du<br />
management par les processus est de décomposer<br />
l’activité en processus et de les mettre<br />
sous contrôle afin de les faire concorder avec<br />
les objectifs stratégiques de l’entreprise » ■<br />
➟www.mobius.eu<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 6
ACTUALITÉS<br />
DR<br />
Le Challenge LRQA<br />
des 250 ans<br />
À l’occasion de ses 250 ans, le groupe Lloyd’s<br />
Register, maison mère de LRQA, organise le 5 juin<br />
à Valence (Drôme) un challenge sportif (randonnées<br />
cyclistes) au profit de l’AFM (Association<br />
française contre les myopathies) à laquelle l’ensemble<br />
des recettes seront reversées intégralement<br />
lors du Téléthon, en décembre 2010. Fondée<br />
en 1760, Lloyd’s Register est une société internationale<br />
de gestion des risques, indépendante<br />
et commercialement impartiale. Plus ancienne<br />
société de classification, Lloyd’s Register revendique<br />
la première place mondiale dans le domaine<br />
de l’inspection, de l’audit et de la classification<br />
avec 7 700 employés, plus de 90 nationalités,<br />
238 bureaux dans 227 pays et des dizaines de<br />
milliers de clients ■<br />
Programme et inscription :<br />
Christophe Gasquet tél. (0)6 24 02 12 74,<br />
christophe.gasquet@lr.Org ou sur www.lrqa.fr<br />
Une stratégie agroalimentaire<br />
renforcée<br />
À l’instar de 25 autres organismes certificateurs<br />
disposant d’une licence provisoire, DNV<br />
participe depuis février 2010 à la mise en œuvre<br />
de terrain du nouveau protocole de certification<br />
destiné aux fabricants de produits alimentaires.<br />
Représentée au conseil de la Foundation<br />
for Food Safety Certification ainsi qu’au conseil<br />
des parties prenantes du FSSC 22000, DNV<br />
(Det Norske Veritas) a déjà délivré la certification<br />
FSSC 22000 à 23 entreprises au niveau<br />
européen.<br />
DNV est l’un des rares organismes de certification<br />
accrédités pour la totalité des activités du<br />
secteur de l’agroalimentaire, depuis le secteur<br />
agricole jusqu’à la transformation et le conditionnement,<br />
de la logistique à la distribution ■<br />
BPM<br />
Pierre Brunet DG de IDS Scheer<br />
Depuis le 1 er février, Pierre<br />
Brunet (44 ans) assume les<br />
fonctions de directeur général<br />
de la filiale France du groupe<br />
IDS Scheer, la société de<br />
conseil et éditeur leader<br />
mondial des solutions de management par les<br />
processus (BPM). Pierre Brunet a rejoint<br />
IDS Scheer en 2007 en tant que directeur de la<br />
division Industrie. Puis, en 2009, il prend en<br />
charge la direction commerciale France (ventes<br />
de licences ARIS et prestations de conseil) ■<br />
HANDICAP DANS L’ENTREPRISE<br />
La future norme<br />
« Organismes handi-accueillants »<br />
Entreprises, pouvoirs publics, syndicats, associations et même particuliers<br />
ont pu faire part de leurs commentaires sur la future norme française,<br />
« Organismes handi-accueillants : recommandations pour la prise en compte<br />
des handicaps dans les organismes » (projet de norme PR X 50-783).<br />
Initiée en 2005, la publication de la norme<br />
est prévue pour le mois de juin 2010. La loi<br />
du 11 février 2005 pour « l’Égalité des droits<br />
et des chances, la participation et la citoyenneté<br />
des personnes handicapées » a considérablement<br />
fait évoluer les mentalités sur<br />
le problème du handicap dans notre société.<br />
Accessibilité à l’information et dans les<br />
locaux, sensibilisation des collaborateurs ou<br />
managers, aménagement du poste de<br />
travail, recrutement, formation, intégration<br />
de la personne handicapée, évolutions de<br />
sa carrière ou maintien dans l’emploi : tous<br />
les aspects de la vie professionnelle sont<br />
Entreprise indépendante depuis plus de<br />
40 ans, Loxam a toujours entrepris ses actions<br />
sur le long terme, indépendamment des aléas<br />
économiques. Ainsi, malgré un contexte difficile,<br />
l’entreprise a poursuivi son engagement<br />
dans une démarche environnementale globale.<br />
Symbolisée par le logo “Loxgreen” et la signature<br />
“Loxam s’engage pour l’avenir”, cette<br />
politique est le fruit de l’implication et de la<br />
sensibilisation de l’ensemble des équipes<br />
autour des valeurs du développement durable.<br />
Regroupant les dimensions environnementales,<br />
économiques et sociales du groupe, cet<br />
engagement s’illustre par la mise en place<br />
d’un système de management environnement<br />
et qualité, une politique sécurité renforcée,<br />
des choix responsables et une valorisation du<br />
capital humain.<br />
décrits dans la norme pour aider l’organisme<br />
à se poser les bonnes questions liées au<br />
handicap et faciliter ainsi l’insertion de la<br />
personne handicapée dans son organisation.<br />
Un organisme « handi-accueillant »<br />
prend également en compte le handicap de<br />
ses interlocuteurs externes. Pour cela, la<br />
norme préconise d’intégrer le handicap dans<br />
ses actions de communication, marketing,<br />
partenariat, etc. Un certain nombre d’exigences<br />
et de recommandations aideront<br />
également l’organisme à optimiser les<br />
achats auprès du secteur protégé et adapté<br />
(CAT par exemple) ■<br />
DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />
Tout un réseau de location certifié<br />
Loxam est engagé de longue date dans une démarche de développement<br />
durable qui s’est concrétisée le 8 février dernier par l’obtention de la<br />
certification ISO 14001 pour l’ensemble de ses agences en France. Loxam<br />
est ainsi le 1 er réseau de location à obtenir cette certification.<br />
En complément de son système qualité<br />
conforme à la norme ISO 9001, Loxam collabore<br />
avec les principaux constructeurs afin de<br />
proposer des matériels respectueux de l’environnement,<br />
mène différentes actions au sein<br />
de ses agences en termes de gestion des<br />
déchets et d’économie des ressources naturelles,<br />
offre de nombreux services d’accompagnement<br />
sur chantiers afin de garantir à<br />
ses clients une exploitation dans des conditions<br />
optimales de sécurité, d’hygiène et de<br />
respect de l’environnement. Cette politique<br />
volontariste s’est vue confirmée par l’obtention<br />
de la certification ISO 14001, le 8 février<br />
dernier. Comme ce fut le cas en 1997 avec l’obtention<br />
de la certification 9001, Loxam devient<br />
le premier réseau de location certifié ISO 14001<br />
pour l’ensemble de ses agences en France ■<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 8
ACTUALITÉS<br />
STRESS AU TRAVAIL<br />
Les bonnes pratiques de Coca-Cola Entreprise<br />
Le ministère du Travail a publié sur le site « travailler-mieux.gouv.fr »<br />
l’état d’avancement de la prévention du stress professionnel pour près de<br />
1 500 entreprises de plus de 1 000 salariés.<br />
Cette publication prend la forme d’une inscription<br />
en trois catégories (vert, orange et rouge)<br />
qui indiquent le degré d’avancement des<br />
entreprises dans la mise en œuvre d’une politique<br />
de prévention du stress professionnel.<br />
Après une controverse et pour éviter de stigmatiser<br />
des entreprises où la démarche est<br />
en cours, seules sont citées les entreprises<br />
inscrites en catégorie verte. Comme Coca-<br />
Cola Entreprise qui fait partie de la liste verte<br />
pour le plan d’écoute des salariés reconnu<br />
par la HALDE et mis en place dès 2005, des<br />
relais d’écoute sur tous les sites CCE en<br />
France, l’ouverture d’une ligne d’écoute, la<br />
formation de tous les managers à la prévention<br />
des situations délicates… Aujourd’hui<br />
Coca-Cola Entreprise entre dans la 2 e phase<br />
« Bien Être au Travail » qui se concrétisera<br />
par un audit complet des risques psychosociaux<br />
dans l’entreprise et la mise en place<br />
d’un groupe de travail (salariés, partenaires<br />
sociaux, médecine du travail…) ■<br />
http://www.travailler-mieux.gouv.fr/Etatd-avancement-de-la-prevention.html<br />
CERTIFICATION DE COMPÉTENCES<br />
LSTI rejoint l’IPC<br />
Le premier organisme de certification de compétence en Europe à être<br />
approuvé membre à part entière d’IPC pour ses certifications ISO 27001<br />
Lead Auditor et ISO 27001 Lead Implementer.<br />
LSTI, premier à offrir des certifications de compétences<br />
sur les normes ISO 27001 (système de<br />
management de la sécurité de l’information) et<br />
ISO 27005 (management des risques en sécurité<br />
de l’information) en France, entre comme<br />
membre à part entière (full member) d’IPC, l’association<br />
internationale des certifications de<br />
personnes. Armelle Trotin, directrice de LSTI,<br />
commente : « LSTI rejoint une association<br />
membre de l’IAF (International Accreditation<br />
Forum, www.iaf.nu), dont l’objectif est de promou-<br />
voir la certification de personnes au niveau international.<br />
Ainsi, LSTI rejoint la vingtaine d’organismes<br />
certificateurs et registres de certificats<br />
de compétences membres de l’association. Cela<br />
place LSTI au même niveau que l’IRCA ou<br />
RABQSA. » Céline Malidor, responsable qualité<br />
de LSTI, complète : « Après l’obtention de notre<br />
accréditation par le COFRAC (autorité d’accréditation<br />
française, membre d’IAF) en 2007, c’était<br />
l’étape suivante. LSTI travaillait depuis plus d’un<br />
an à cette candidature. Face à des organismes<br />
qui ont été approuvés par des certifications de<br />
compétences le plus souvent en qualité, sur<br />
l’ISO 9001, c’était un challenge pour LSTI<br />
d’étrenner les critères de l’IPC sur nos certifications<br />
de compétences sur l’ISO 27001, en sécurité<br />
de l’information. » Hervé Schauer (Hervé<br />
Schauer Consultants, organisme de formation<br />
agréé par LSTI) se réjouit de « proposer ces<br />
certifications à nos stagiaires, développées en<br />
France et reconnues dans le monde entier »,<br />
ajoutant : « Comme les concurrents de LSTI<br />
ne sont pas accrédités sur leur formations<br />
ISO 27001, cela nous donne un avantage concurrentiel<br />
indéniable... » ■<br />
LRQA FRANCE<br />
Certification selon la norme NF EN 16001<br />
LRQA renforce son positionnement dans le secteur du développement durable<br />
en accompagnant ses clients dans l’amélioration de leur efficacité énergétique.<br />
Anticipant la norme internationale ISO 50001 usages énergétiques. À partir d’un diagnostic<br />
entrant en vigueur fin 2010, la nouvelle norme initial, elle identifiera des cibles énergétiques<br />
NF EN 16001 permet aux entreprises de diminuer cohérentes avec sa politique et ses engagements<br />
leurs coûts et de réduire les émissions de gaz à d’amélioration de l’efficacité énergétique. Jérôme<br />
effet de serre. Destinée à tout organisme, quel Torchet, chef de produit EN 16001 au sein de<br />
que soit son domaine d’activité ou sa taille, la LRQA, explique l’origine du lancement : « Cette<br />
norme NF EN 16001 définit les exigences du norme comporte la même structure d’exigences<br />
système de management de l’énergie accompagnées<br />
de recommandations de mise en œuvre. l’énergie est dans la continuité de la maîtrise des<br />
que la norme ISO 14001. Comme la maîtrise de<br />
Pour être conforme à la norme, l’entreprise définira<br />
une politique énergétique adaptée à ses proposer à nos clients certifiés ISO 14001<br />
impacts environnementaux, nous devions<br />
ces<br />
produits pour valoriser et récompenser leur engagement<br />
dans la maîtrise de l’énergie. » Adoptant<br />
un système basé sur l’amélioration continue<br />
(PDCA), l’EN 16001 s’intègre parfaitement dans<br />
d’autres systèmes de management proposés par<br />
LRQA (notamment selon la norme ISO 14001).<br />
Cette norme vient compléter le catalogue développement<br />
durable de LRQA France déjà bien<br />
étoffé : Bilan Carbone, vérification des émissions<br />
de gaz à effet de serre (PNAQ 2, PNAQ 3), EU ETS<br />
Aviation, ISO 14001, PRISM, 1.2.3. Environnement,<br />
EMAS, ISO 14062 (eco-conception), PEFC ■<br />
➟www.lrqa.fr<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 10
ACTUALITÉS<br />
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE<br />
La future norme<br />
internationale<br />
ISO 26000 prend forme<br />
Le projet de norme internationale « Lignes directrices<br />
relatives à la responsabilité sociétale des organisations »<br />
a été approuvé par les pays membres de l’ISO.<br />
La norme ISO 26000 a pour objectif de définir et de clarifier le concept<br />
de responsabilité sociétale et de le rendre applicable à tout type d’organisation<br />
(entreprises, collectivités territoriales, syndicats, associations…).<br />
Elle repose sur deux fondamentaux qui sont, d’une part, la<br />
volonté de l’organisation d’assumer la responsabilité des impacts de<br />
ses activités et de ses décisions sur l’environnement et la société et,<br />
d’autre part, d’en rendre compte.<br />
Afnor, représentant français de la normalisation à l’ISO, a voté en faveur<br />
de ce texte élaboré de manière consensuelle qui donne une définition<br />
de la responsabilité sociétale. Ce vote constitue une étape importante<br />
dans l’élaboration de l’ISO 26000 dont la publication est prévue en fin<br />
d’année. Fin 2009, Afnor a organisé, comme pour toute norme, une<br />
enquête publique invitant tout acteur (pouvoirs publics, entreprises,<br />
associations, syndicats, représentants de consommateurs…) ou simples<br />
citoyens à donner son avis sur le projet de norme ISO 26000.<br />
Un très large consensus<br />
86 pays ont pris part au vote et les deux tiers ont approuvé le projet de<br />
norme. Il s’agit d’une participation élevée qui illustre la mobilisation des<br />
pays pour la responsabilité sociétale. La France a su faire partager les<br />
éléments fondamentaux de sa vision de la responsabilité sociétale, comme<br />
par exemple la nécessité de respecter les textes internationaux (Conventions<br />
fondamentales de l’Organisation internationale du travail…) ou l’importance<br />
pour les organisations de dialoguer avec les acteurs de leur<br />
environnement (parties prenantes). Elle a donc donné un vote favorable<br />
au projet de texte.<br />
De nombreux pays francophones ont eux aussi voté positivement, démontrant<br />
leur l’attachement à des objectifs universels communs comme les<br />
droits de l’homme et le développement durable. Toutes les observations<br />
émises lors de ce vote par les pays membres de l’ISO sont ensuite examinées<br />
au Danemark, du 15 au 21 mai 2010, pour aboutir au projet final de<br />
norme internationale (FDIS). Le vote final sur le FDIS se déroulera pendant<br />
une période de 2 mois durant l’été 2010, pour une publication en tant que<br />
norme internationale vers la fin 2010.<br />
L’ISO 26000 est élaborée au sein de l’ISO, l’organisation internationale<br />
de normalisation, par plus de 500 experts représentants 90 pays et une<br />
quarantaine d’organisations internationales (l’Organisation internationale<br />
du travail-OIT, Pacte Mondial, l’Organisation de coopération et de<br />
développement économique - OCDE, Global Reporting Initiative-GRI…).<br />
La commission française représentée par Afnor rassemble plus d’une<br />
centaine d’organisations (entreprises, pouvoirs publics, associations, syndicats,<br />
représentants des consommateurs…) ■<br />
Le projet de norme internationale (DIS 26000) est consultable à :<br />
http://www.afnor.org/profils/centre-d-interet/developpement-durable<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 11
ACTUALITÉS<br />
Pour la sécurité<br />
des environnements virtuels<br />
L’évènement dédié à la virtualisation organisé<br />
par Stonesoft le 6 avril dernier a réuni plus de<br />
200 participants dont Bob Walder, Gartner Security<br />
Research Director.<br />
Selon le Gartner, d’ici à 2012, 60 % des serveurs<br />
virtuels seront moins sécurisés que les serveurs<br />
physiques qu’ils sont censés remplacer. En effet,<br />
la virtualisation connaît ces derniers mois une<br />
progression constante mais les risques pesant<br />
sur ces infrastructures restent les mêmes que<br />
dans les environnements physiques. Cette<br />
rencontre a permis de souligner davantage la<br />
nécessité de sécuriser les environnements<br />
virtuels, dans un monde où les risques deviennent<br />
chaque jour de plus en plus élevés.<br />
Pendant toute une journée, les participants<br />
comptant clients finaux, revendeurs et intégrateurs<br />
ont pu assister à des séances plénières<br />
délivrées par Stonesoft et VMware. De son côté,<br />
le Gartner a fourni une présentation détaillée<br />
contenant chiffres, statistiques et recommandations<br />
à l’ensemble des participants. L’aprèsmidi,<br />
les convives ont eu la possibilité de<br />
s’entretenir en face-à-face avec l’ensemble des<br />
intervenants de la matinée.<br />
Léonard Dahan, Country Manager Stonesoft<br />
France et Benelux souligne : « Le 6 avril, nous<br />
avons eu l’opportunité d’informer et de sensibiliser<br />
l’ensemble des invités aux menaces pesant<br />
sur les infrastructures virtuelles. Je pense que<br />
nous sommes parvenus à marquer les esprits et<br />
que nous assistons à une réelle prise de conscience<br />
de la part des professionnels du secteur…<br />
L’idée était également de sensibiliser les différentes<br />
divisions des équipes informatiques quant<br />
aux personnes à impliquer dans la mise en place<br />
d’une infrastructure virtuelle dans une entreprise.<br />
Il a été conclu que les équipes réseaux et<br />
sécurité des données devaient faire partie intégrante<br />
d’un projet virtualisation. » ■<br />
Responsabilité sociétale<br />
des entreprises<br />
QUALITÉ DES SERVICES CLIENTS<br />
Eptica sonde les services<br />
clients<br />
Les clients des sociétés de transports et de voyages obtiennent-ils des<br />
réponses pertinentes ou… se font-ils mener en bateau ?<br />
Le nuage de cendres émis par le volcan islandais a<br />
cloué au sol les avions de tous les aéroports européens<br />
et retenu plus de 350 000 ressortissants français à<br />
l’étranger. Résultat : les voyageurs en transit se tournent<br />
vers les services clients pour obtenir le remboursement<br />
de leur titres de voyages, demander une<br />
annulation, un transfert sur une nouvelle destination<br />
ou encore se renseigner auprès des sociétés de location<br />
de voitures…<br />
Eptica, spécialiste de solution multicanal et multilingue<br />
de gestion des interactions clients (www.eptica.fr), a<br />
réalisé fin 2009 une enquête, menée en partenariat<br />
avec Nexstage et l’AFRC, sur la relation clients en ligne<br />
de plus de 100 entreprises françaises. Un volet de cette<br />
enquête est précisément consacré aux sociétés de<br />
transports (avion/train/location de voitures). Cette<br />
étude a eu pour objet d’évaluer la capacité de ces<br />
entreprises à apporter en direct sur leurs sites web<br />
des réponses satisfaisantes aux questions récurrentes<br />
des clients mais également de répondre aux emails<br />
des clients ne trouvant pas de réponses sur le site web.<br />
Bonne nouvelle : les sites consacrés à la réservation<br />
de billets et à la location de véhicules ont obtenu des<br />
performances significativement meilleures que, par<br />
ex., les sites de réservation de vacances…<br />
En moyenne, pour chaque question posée, 1 réponse<br />
sur 4 a été trouvée directement sur le site Internet.<br />
Les meilleures réponses ont été apportées par les<br />
sites web de deux sociétés françaises ayant intégré<br />
une technologie de self-service en ligne. L’une de<br />
ces sociétés est parvenue à répondre à 6 des 10 questions<br />
posées, en faisant appel pour 5 d’entres elles, à<br />
un agent virtuel. Les sites web les moins performants<br />
ne disposent que d’une page de FAQ « statique ».<br />
L’envoi d’emails n’a été possible que sur 8 des sites<br />
web étudiés (sur 10) et 6 entreprises ont répondu aux<br />
enquêteurs, toutes en moins de 24h (7h30 est le délai<br />
moyen de réponse par email). Un taux parmi les<br />
meilleurs résultats, tous secteurs d’activités confondus.<br />
Deux entreprises n’ont cependant pas respecté le délai<br />
annoncé.<br />
Malgré les meilleurs résultats obtenus par le secteur<br />
dans cette étude, il sera intéressant d’étudier si les<br />
sociétés de services de transports auront su satisfaire<br />
les demandes légitimes de leurs clients durant<br />
la crise de ce mois d’avril 2010 ■<br />
NOUVELLE FONCTION<br />
Un club pour<br />
les responsables Intranet<br />
À l’occasion du salon Solutions Intranet 2010, est lancé le Club des Responsables<br />
Intranet.<br />
OPEN participe à la lutte contre le réchauffement<br />
climatique. La SSII OPEN soutient le projet<br />
développement durable Tree-Nation. À chaque<br />
nouvelle prestation intellectuelle fournie, OPEN<br />
plante au Niger un arbre dont le client pourra<br />
suivre la croissance virtuelle sur Internet. Le<br />
projet Tree-Nation se propose de planter<br />
8 millions d’arbres au Niger (Afrique) pour lutter<br />
contre la désertification. Le groupe Open est<br />
déjà engagé sur la plantation de 500 arbres -<br />
www.open-groupe.com - www.tree-nation.com ■<br />
Avec la crise économique et relationnelle vécue<br />
ces dernières années au sein des entreprises et<br />
l’avènement inéluctable de l’organisation<br />
communautaire dématérialisée du travail,<br />
l’Intranet, dans sa version la plus moderne,<br />
devient un outil-clé de management, d’information,<br />
d’expression, de gestion des connaissances<br />
et de... productivité.<br />
L’homme-orchestre de l’Intranet doit faire face<br />
à des exigences nouvelles, multiples et… stratégiques.<br />
De nombreux sujets-métier méritent<br />
d’être débattus autour de la nouvelle fonction:<br />
qui est vraiment l’Intranet Manager ? Quelles<br />
compétences doit-il maîtriser ? Comment le<br />
former ? Quels sont ses domaines de responsabilités<br />
? Qui sont les vrais sponsors de l’Intranet<br />
? Comment mesurer et rémunérer la<br />
performance des équipes Intranet ? Etc. Le Club<br />
des responsables intranet souhaite faciliter ces<br />
échanges. ■<br />
➟Rens. www.club-intranet.com<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 12
ACTUALITÉS<br />
SECTEUR AGROALIMENTAIRE<br />
Vers un nouveau référentiel<br />
Le FSSC 22000 est un nouveau protocole de certification des systèmes de management<br />
établi pour répondre aux besoins des fabricants de produits alimentaires.<br />
Le protocole FSSC est issu d’un travail du groupe<br />
d’intérêt le plus influent du secteur, la Global Food Safety<br />
Initiative (GFSI - initiative mondiale de la sécurité des<br />
aliments) qui a établi un ensemble de critères largement<br />
acceptés pour définir la pertinence des protocoles<br />
de certification en matière de sécurité des<br />
aliments. Sur la base de ces critères, une analyse<br />
des écarts avec la norme ISO 22000 a été réalisée<br />
afin de la comparer avec les « normes GFSI ».<br />
Le nouveau schéma de certification FSSC 22000<br />
s’appuie à la fois sur le système de management<br />
ISO 22000, sur le référentiel ISO TS 2003 fixant<br />
les exigences d’audit et de certification ainsi que<br />
sur le guide de bonnes pratiques ISO TS 22002-<br />
1:2009. Ce dernier est une transposition du guide<br />
PAS 220, publié en octobre 2008 par le BSI (British<br />
Standards Institution), et sponsorisé par Danone,<br />
Kraft, Nestlé, Unilever et la Confédération des<br />
industries agroalimentaires de l’Union européenne<br />
(CIAA). Il complète la norme ISO 22000 en mettant<br />
à disposition un ensemble de 18 programmes. À<br />
titre d’exemples de programmes, on peut citer la<br />
construction et disposition des bâtiments et des<br />
installations associées, l’alimentation en air, en eau<br />
et en énergie ou encore les services annexes,<br />
notamment en matière d’élimination des déchets<br />
et des eaux usées.<br />
Une alternative aux référentiels<br />
privés des distributeurs<br />
Le FSSC 22000 combine trois dimensions principales<br />
:<br />
- un système de management performant, totalement<br />
intégré dans le système global de management<br />
de l’entreprise et cohérent avec les autres<br />
référentiels tels qu’ISO 9001 et ISO 14001 ;<br />
- une méthodologie robuste d’« analyse des<br />
dangers et de management des risques » basée<br />
sur les principes HACCP et la capacité à améliorer<br />
son efficacité et efficience en matière de sécurité<br />
des aliments ;<br />
- l’utilisation d’un guide détaillé, l’ ISO TS 22002-<br />
1:2009, répondant aux exigences des distributeurs<br />
en matière de « Due Diligence ».<br />
Comme l’explique Carol Lazzarelli, responsable<br />
technique agroalimentaire pour DNV Business<br />
Assurance : « Le FSSC 22000 offre une alternative<br />
aux référentiels privés des distributeurs, tels<br />
qu’IFS et BRC ». Le protocole FSSC est géré aux<br />
Pays-Bas par une fondation à but non lucratif<br />
(Foundation for Food Safety Certification). La GFSI<br />
a annoncé en février dernier la reconnaissance du<br />
nouveau schéma de certification, autorisant ainsi<br />
la réalisation d’audit et la délivrance de certificats<br />
hors accréditation pendant une période de transition.<br />
Il s’agit du cinquième référentiel reconnu par<br />
cette organisation ■<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 13
ACTUALITÉS<br />
INTERNATIONAL<br />
Le premier cabinet d’audit certifié<br />
d’Afrique<br />
À l’échelle du continent africain, CICE Sénégal est le premier cabinet d’audit et le deuxième pour ses activités de<br />
conseil à recevoir la certification ISO 9001 version 2008, délivrée par Bureau Veritas Certification.<br />
« Nous avions démarré depuis le mois de<br />
mars 2009, une démarche de certification<br />
qualité internationale après avoir mis en<br />
place, depuis deux ans, les normes professionnelles<br />
ISQC 1 et ISA 220 exigées par<br />
l’IFAC, la fédération internationale des<br />
experts comptables » nous explique<br />
Monsieur Mansour Gaye.<br />
Au vu du résultat obtenu, ce Managing<br />
Partner du cabinet CICE Sénégal a de<br />
bonnes raisons d’être satisfait des efforts<br />
entrepris : « Aujourd’hui, nous sommes<br />
heureux de vous annoncer que, après un<br />
audit subi dans nos locaux à Dakar en<br />
décembre 2009, le numéro un mondial de<br />
la certification qualité (Bureau Veritas Certification)<br />
vient de décerner au cabinet CICE<br />
Sénégal la certification ISO 9001 version<br />
2008 sous le numéro 2130277 »).<br />
Retour sur une démarche qualité en tout<br />
point exemplaire.<br />
Créé il y a de cela 18 ans par de jeunes<br />
professionnels de l’audit et du conseil, le<br />
cabinet CICE Sénégal (Compagnie Internationale<br />
de Conseil et d’Expertise) s’est<br />
vite affirmé comme un leader sur le<br />
marché sénégalais très concurrentiel<br />
et marqué par la présence de nombreuses<br />
firmes multinationales plusieurs<br />
années auparavant.<br />
« Aujourd’hui la qualité de la signature de<br />
cette firme est non seulement reconnue<br />
au niveau national, mais elle est également<br />
très appréciée des bailleurs de<br />
DR<br />
fonds internationaux, aussi bien du<br />
secteur privé international que des organisations<br />
non gouvernementales, des<br />
institutions étatiques… », souligne un<br />
professionnel du milieu.<br />
De fait, cette réputation et cette reconnaissance<br />
font de ce cabinet une authentique<br />
référence au Sénégal et en Afrique<br />
de l’Ouest.<br />
Un engagement pour la qualité<br />
Cela fait donc au moins trois ans que le<br />
cabinet, à travers son manuel des normes<br />
et pratiques professionnelles, respecte<br />
les exigences ISQC 1 et ISA 220 de l’IFAC<br />
dans le cadre de toutes ses missions de<br />
certification.<br />
« La qualité dans le travail que nous<br />
avons érigée en principe traduit notre<br />
engagement à satisfaire constamment<br />
les attentes de nos clients et de<br />
permettre ainsi à chacun de nos collaborateurs<br />
de réaliser ses propres ambitions<br />
professionnelles », souligne le<br />
Responsable <strong>Qualité</strong> Monsieur Diouf.<br />
C’est dans ce contexte que CICE Sénégal<br />
a entamé une démarche ayant abouti à<br />
la reconnaissance de la conformité de<br />
son Système de Management de la<br />
<strong>Qualité</strong> aux exigences de la norme internationale<br />
ISO 9001 version 2008.<br />
CICE Sénégal devient ainsi le premier<br />
cabinet d’audit et le second pour ses activités<br />
de conseil en Afrique (y compris<br />
l’Afrique du Sud et le Maghreb) à obtenir<br />
cette certification selon une source du<br />
Bureau Véritas Certification.<br />
Le cabinet CICE Sénégal est aujourd’hui<br />
à la tête d’un réseau de cabinets d’audit<br />
et de conseil à l’échelle continentale.<br />
Il est actuellement présent au Sénégal<br />
(CICE Sénégal) et en Côte d’Ivoire (CICE<br />
Côte d’Ivoire), et il poursuit son implantation<br />
dans d’autres pays de la sous-région<br />
ouest africaine ■<br />
J.-F. R.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 14
ACTUALITÉS<br />
À la croisée des sciences humaines et sociales et du monde<br />
des organisations, le coaching favorise l’élaboration de<br />
propositions constructives pour penser le rapport au travail.<br />
LE COACHING<br />
Le 2 e colloque de la SFCoach fait<br />
le point sur « le devenir du travail »<br />
Fin mars, nombre d’experts réunis en colloque ont proposé un état des lieux<br />
du rapport au travail. Conclusion : le travail est à l’image des changements<br />
profonds que rencontre notre société et le coaching est une des modalités<br />
d’accompagnement professionnel qui permet de mieux comprendre les<br />
enjeux de ces changements.<br />
Organisation représentative du coaching<br />
professionnel en France et observatoire<br />
privilégié des mutations du monde du travail,<br />
la Société française de coaching (SFCoach),<br />
a mis en relief, lors de son colloque, les<br />
évolutions de « la valeur travail » et a permis<br />
de faire le point sur les mutations et adaptations<br />
que supposent ces évolutions pour<br />
tous les acteurs du travail. Au final, ces deux<br />
jours d’échanges intenses et passionnés,<br />
ancrés dans les réalités du monde du travail,<br />
ont confirmé la transformation du rapport<br />
à la valeur travail, liée aux bouleversements<br />
que connaît notre société. Parallèlement, le<br />
coaching professionnel se développe et se<br />
démocratise et les entreprises y ont de plus<br />
en plus recours. L’accompagnement de type<br />
coaching, réalisé par des professionnels<br />
conscients des enjeux liés aux évolutions<br />
du rapport au travail, pourra jouer un rôle<br />
significatif dans le développement des<br />
personnes, des équipes et des organisations.<br />
Transformation radicale du rapport<br />
à la valeur travail<br />
Organisé en partenariat avec Sciences Po<br />
Paris, cet événement réunissait une cinquantaine<br />
d’experts (sociologues, psychanalystes,<br />
philosophes, dirigeants d’entreprise, DHR,<br />
coachs, avocats, inspecteurs du travail, syndicalistes…)<br />
qui ont débattu des mutations<br />
profondes que connaît le monde du travail,<br />
à travers leurs expériences et leurs expertises.<br />
12 ateliers et tables rondes étaient<br />
consacrés à différents thèmes tels que souffrances<br />
partagées au travail, ambiguïtés du<br />
droit du travail, évolution du travail et impact<br />
identitaire, mutations des entreprises, la<br />
discrimination au travail, les jeunes, les<br />
femmes, les seniors…<br />
Les intervenants ont tenté d’établir tout à<br />
la fois un diagnostic de ces mutations impactant<br />
le travail, mais aussi de dégager des<br />
pistes pour tenter d’y faire face, de manière<br />
créative. Le coaching y est apparu comme<br />
une modalité d’accompagnement où les<br />
dimensions de confidentialité permettent au<br />
coach d’être un témoin privilégié des questions<br />
et souffrances que ces évolutions suscitent.<br />
Le coaching – à la croisée des chemins<br />
entre les sciences humaines et sociales et<br />
le monde des organisations – est une discipline<br />
qui favorise la réflexion et l’élaboration<br />
de propositions constructives pour penser le<br />
rapport au travail d’aujourd’hui et de demain.<br />
Un processus d’accompagnement<br />
positif<br />
Comme l’affirme Reine-Marie Halbout,<br />
responsable de l’événement, « si l’homme<br />
est le problème, l’homme est aussi la solution.<br />
Pour nous, coachs, le développement<br />
du coaching et la maturité acquise par cette<br />
profession – encore émergente il y a peu –<br />
constituent un signe fort de la professionnalisation<br />
des intervenants ».<br />
Pascale Reinhardt, présidente de la SFCoach,<br />
précise également que « le coaching est désormais<br />
perçu comme un processus d’accompagnement<br />
positif qui valorise les salariés et<br />
toute personne en recherche de sens, dans<br />
le cadre d’objectifs professionnels. Nous<br />
pouvons témoigner d’une demande accrue<br />
de la part des salariés, et des entreprises, dans<br />
une démarche de professionnalisation et de<br />
diversification de clients qui ne sont plus seulement<br />
des dirigeants. Les étudiants, eux aussi,<br />
peuvent bénéficier d’un accompagnement<br />
dans leur projet futur, tout comme des nonsalariés<br />
en difficulté ou non. »<br />
En conclusion, Pascal Domont, vice-président<br />
de la SFCoach en charge de la communication,<br />
de préciser : « Il s’agit bel et bien<br />
aujourd’hui de préparer les individus et les<br />
équipes à être force de propositions face aux<br />
nouvelles exigences du monde du travail, et<br />
non plus seulement de les accompagner dans<br />
la résolution de situations de crise. Certaines<br />
entreprises en font un véritable outil de<br />
promotion et de reconnaissance qui valorise<br />
leurs collaborateurs et leur donne des outils<br />
pour penser et mettre en mouvement leur<br />
évolution professionnelle. »<br />
Pour résumer, le rapport au travail a changé,<br />
de même que le rapport à l’autorité. « Si le<br />
coaching confirme son inscription dans le<br />
champ des sciences humaines et sociales,<br />
en travaillant étroitement avec les chercheurs<br />
et les acteurs des organisations, il<br />
continuera d’évoluer de façon positive, dynamique<br />
et structurante. » Le coaching peutil<br />
être l’un des garants de l’avenir du travail ?<br />
La réponse… probablement à l’occasion d’un<br />
prochain colloque ■<br />
➟www.sfcoach.org<br />
La Société française de coaching<br />
La SFCoach est l’organisation professionnelle de référence, à but non lucratif, qui a<br />
pour mission de promouvoir une approche exigeante du coaching professionnel et de<br />
créer du lien entre les disciplines de l’accompagnement, les professionnels du coaching,<br />
le domaine de la recherche, le monde de l’entreprise. Elle a, en particulier, l’objectif de<br />
permettre de clarifier ce qu’est le coaching professionnel, et ce qu’il n’est pas. La<br />
SFCoach a créé un code de déontologie reconnu, le premier apparu en France (1996)<br />
et qui fait référence. Elle exige de tous ses membres une accréditation, « label » de<br />
professionnalisme et de déontologie dans l’exercice du coaching professionnel.<br />
Différents courants de pensée et de pratiques y sont représentés. Ses 250 membres<br />
sont tous accrédités ou en voie d’une accréditation qui est délivrée par un comité<br />
indépendant des organes de fonctionnement.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 16
QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />
Normes & référentiels<br />
Tout ce que vous devez<br />
savoir sur les NRMM<br />
Les NRMM, c’est-à-dire les normes, les référentiels, les méthodes et les<br />
modèles, concernent aussi bien les systèmes d’informations que la<br />
stratégie d’entreprise ou le management. Mais, auprès des non<br />
spécialistes, les NRMM n’évoquent qu’un amalgame confus entre des<br />
termes mal définis. Il est vrai que la distinction entre une norme et un<br />
référentiel, entre une méthode et un modèle n’est pas évidente malgré des<br />
enjeux stratégiques. Auteur d’un récent guide sur la question, Gilles<br />
Teneau et Jean-Guy Ahanda nous aident à clarifier et définir les notions<br />
précises qui se cachent derrière les mots.<br />
Il est commun de confondre ou de mélanger<br />
les normes avec les référentiels, voire avec<br />
les méthodes ou certains modèles. Mais<br />
comment faire pour se repérer entre ces<br />
notions pourtant stratégiques ? Quelles<br />
différences justifient des appellations différentes<br />
? Qu’est-ce que cela apporte de faire<br />
la distinction entre ces différents concepts ?<br />
Afin d’y voir plus clair, nous avons centré<br />
notre présentation seulement à destination<br />
du milieu du management. Nous avons<br />
ainsi approché les notions sur un plan<br />
générique plutôt que spécifique, allant à<br />
l’essentiel et évitant délibérément les<br />
déclinaisons selon les différents secteurs,<br />
par exemple alimentaire, chimique, automobile,<br />
etc.<br />
Constatons d’abord que les normes ou les<br />
référentiels ont des numéros de versions<br />
– par exemple, COBIT V4.1, ITIL V3 ou<br />
ISO/IEC 27001 –, alors que les méthodes et<br />
les modèles n’en possèdent pas. Les normes<br />
transcrivent des exigences, « vous devez<br />
faire ceci », alors que les référentiels proposent<br />
des recommandations, « il serait bien<br />
de faire comme ceci ».<br />
Les méthodes et les modèles sont, quant<br />
à eux, des outils mis au service des référentiels<br />
ou des normes. Par exemple, la<br />
méthode PDCA est utilisée par le référentiel<br />
eSCM, la norme ISO2700X. Le modèle<br />
de la chaîne de valeur est utilisé par le référentiel<br />
ITIL V3. Les méthodes Marion et<br />
Mehari sont utilisées par la norme ISO/IEC<br />
27001. Soulignons que les modèles sont des<br />
outils simples tandis que les méthodes sont<br />
des outils complexes. Relevons encore que<br />
certaines méthodes peuvent se suffire à<br />
elles-mêmes, c’est ainsi le cas pour le<br />
modèle Six Sigma.<br />
NORME<br />
Définition : document de référence sur un<br />
sujet ou un domaine donné en accord avec la<br />
réglementation française ou étrangère (norme<br />
européenne, norme internationale). Certification<br />
de l’entreprise dans bien des cas.<br />
Exemples : ISO 9001:2000 ; ISO 14001:2004 ;<br />
ISO/IEC 27001 ; SA 8000.<br />
REFÉRENTIEL<br />
Définition : standard (« best practice » du<br />
métier…) reconnu par des professionnels<br />
du domaine et qui se réfère souvent à une<br />
norme. Certification des personnes dans<br />
bien des cas.<br />
Exemples : ITIL V2 ; ITIL V3 ; COBIT ; eSCM.<br />
MÉTHODE<br />
Définition : ensemble de démarches formalisées<br />
selon des principes, dans le but d’acquérir<br />
un savoir-faire conforme aux objectifs<br />
attendus. Utilisation de la méthode à travers<br />
l’entreprise ou une partie de l’entreprise.<br />
Exemples : AMDEC ; BSC ; Kaizen ; Six Sigma.<br />
MODÈLE<br />
Définition : outil qui, grâce à ses caractéristiques,<br />
ses qualités, son utilisation, peut<br />
servir de référence à l’imitation ou à la<br />
reproduction. Application du modèle pour<br />
un domaine ou une activité spécifique de<br />
l’entreprise.<br />
Exemples : Ishikawa ; Chaîne de la valeur ;<br />
5S ; SWOT.<br />
Les entreprises, les administrations nationales<br />
ou internationales, les organisations<br />
s’appuient sur des normes, des référentiels,<br />
des méthodes et des modèles, dans l’objectif<br />
de rester compétitives. La maîtrise<br />
des NRMM représente un atout important,<br />
souvent stratégique, pour toutes. La qualité,<br />
le coût, le délai et le respect de l’environnement<br />
sont des critères importants et<br />
incontournables pour l’ensemble des<br />
acteurs qui appartiennent à la chaîne logistique<br />
normale : le fournisseur - le producteur<br />
(services, produits) – le client final<br />
– le marché.<br />
Définition : normes<br />
Une norme est une directive qui permet de<br />
définir un standard pour un produit, un<br />
service, un bien, à destination des professionnels<br />
et du grand public.<br />
Définition officielle : « Document établi par<br />
consensus et approuvé par un organisme<br />
reconnu, qui fournit, pour des usages<br />
communs et répétés, des règles, des lignes<br />
directrices ou des caractéristiques, pour<br />
des activités ou leurs résultats garantissant<br />
un niveau d’ordre optimal dans un<br />
contexte donné. » (Source : l’ISO et IEC).<br />
En français, on utilise le mot « norme »,<br />
alors que dans les pays anglo-saxons, on<br />
utilise le mot « standard ».<br />
À quoi sert une norme ?<br />
La norme est élaborée, définie, officialisée<br />
et publiée par un organisme de normalisation.<br />
Elle a pour but de définir des directives,<br />
des règles à suivre afin de concevoir,<br />
produire un service, un produit, un bien, qui<br />
soit conforme aux attentes du marché<br />
(consommateurs). Elle doit prendre en<br />
compte les aspects qui sont liés à la sécurité<br />
et à l’environnement.<br />
La norme est proche de la directive réglementaire<br />
; à ce titre elle doit être suivie par<br />
les entreprises qui sont concernées par son<br />
utilisation, et cela quel que soit le pays ou<br />
le type d’entreprise.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 17
QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />
<br />
Pour un même domaine d’activité, mais<br />
dans des pays différents, les entreprises<br />
utiliseront la même norme, le même<br />
contenu, hormis la langue. Cela dit, certains<br />
pays ne suivent pas toujours les normes<br />
(pas d’organisme de normalisation dans le<br />
pays, contraintes techniques ou budgétaires…),<br />
ce qui implique que les produits,<br />
les biens, les services issus de certains pays<br />
manquent de directives en matière de sécurité<br />
et de mesures environnementales.<br />
Une norme est en relation avec un domaine<br />
d’activité<br />
À chaque domaine, il est possible d’associer<br />
une norme ; cette distinction permet<br />
aux professionnels de cibler précisément<br />
leurs besoins.<br />
Pour le domaine de la mesure, de la volumétrie,<br />
du poids, des unités…, on utilisera<br />
les normes fondamentales (échantillonnage).<br />
Institution concernée : le Bureau<br />
national de métrologie (BNM).<br />
Pour le domaine de la conception, l’élaboration<br />
de produit spécifique, c’est-à-dire tout<br />
ce qui demande un certain dosage, de la<br />
précision, un respect des mesures…, on utilisera<br />
les normes spécifiques (très proches<br />
des bonnes pratiques de l’artisanat).<br />
Pour le domaine de la résistance, de la fatigue,<br />
de l’effort, de la pression, de l’usure…, c’està-dire<br />
des produits comme les ceintures de<br />
sécurité, la résistance d’une route à l’usure<br />
des pneus des véhicules, la résistance d’un<br />
élastique…, on utilisera les normes d’analyses<br />
et d’essais. Institution concernée : le Laboratoire<br />
national de métrologie et d’essais (LNE).<br />
Pour le domaine de la qualité, de l’environnement,<br />
des nouvelles technologies,<br />
c’est-à-dire le management de la qualité<br />
ISO 9001:2000, le management environnemental<br />
ISO 14001:2004, ou pour le<br />
système d’information ISO 20000, on utilisera<br />
les normes dites de management.<br />
Les normes de management sont les normes<br />
les plus connues de l’ISO.<br />
Définition : référentiels<br />
Inventaire d’activités ou de compétences<br />
nécessaires à l’exercice de ces activités.<br />
Qu’est-ce qu’un référentiel ?<br />
Les références d’un système d’information<br />
intégré dans des bases de données forment<br />
ce que l’on appelle « un référentiel ».<br />
Il peut s’agir :<br />
- de données nécessaires au fonctionnement<br />
des applications et qui sont stockées<br />
dans une base de données spécifique<br />
appelée « données de références ».<br />
Exemple : les annuaires de l’organisation,<br />
mais aussi l’ensemble des applications<br />
métier d’une entreprise, les équipements.<br />
Récemment, nous parlons de référentiel<br />
documentaire, base de données intégrant<br />
la documentation, les procédures, les<br />
modes opératoires, etc. ;<br />
- d’informations utilisées pour faire évoluer<br />
une application.<br />
Le référentiel représente l’élément central<br />
d’un système d’information.<br />
Dès que le référentiel a une diffusion large,<br />
on parle de « standard » ; ensuite, dans le<br />
langage courant, on parle de standard de<br />
facto (standard de fait).<br />
Qu’est-ce qu’un référentiel de certification<br />
?<br />
Un référentiel est un ensemble de recommandations<br />
qui composent un produit<br />
industriel, ou un processus, ou un service.<br />
Un référentiel est élaboré au préalable par<br />
une organisation réunissant un ensemble<br />
d’experts. Un référentiel peut s’aider d’une<br />
norme, ou devenir une norme. Nous avons<br />
l’exemple du référentiel ITIL qui s’est décliné<br />
en la norme ISO 20000.<br />
Les référentiels de certification peuvent<br />
être de deux types :<br />
- les référentiels de certification des<br />
hommes, tel ITIL ;<br />
- les référentiels de certification des organisations,<br />
tels CMMI, COBIT, EFQM.<br />
- Un référentiel de certification comporte<br />
- les méthodes de mesure, d’analyse, de test<br />
ou d’évaluation ;<br />
- les engagements pris par les prestataires ;<br />
- la nature et le mode de présentation des<br />
informations considérées comme essentielles<br />
;<br />
- les caractéristiques retenues pour décrire<br />
les produits ou les services ;<br />
- les modalités des contrôles auxquels<br />
procède l’organisme certificateur ;<br />
- les rôles et les responsabilités attribués<br />
aux personnes en charge du référentiel ;<br />
- un ensemble de processus, organisés en<br />
structure, en stratégie et en gestion des<br />
hommes.<br />
Définition : méthodes<br />
Capitalisation d’un savoir-faire qui est standardisé<br />
; cette standardisation est représentée<br />
sous forme de démarche, et a pour<br />
but de répondre aux attentes organisationnelles,<br />
fonctionnelles, techniques, stratégiques,<br />
sécuritaires…<br />
Ex : la méthode scientifique. Ensemble des<br />
principes de base d’un secteur, d’une activité<br />
spécifique connue.<br />
Généralités sur les méthodes<br />
Les méthodes sont :<br />
- un ensemble de démarches nécessaires<br />
à maîtriser, afin d’atteindre l’objectif fixé<br />
initialement ;<br />
- un raisonnement logique, une analyse de<br />
l’existant, un constat, un rapport, un plan<br />
d’actions, une capitalisation du savoirfaire.<br />
Approches réfléchies :<br />
- ensemble de procédures, de process<br />
(exemple de procédures d’assemblage,<br />
pour un véhicule, un avion…) ;<br />
- règlements, lois de comportement (Code<br />
de la route).<br />
Dans le domaine professionnel, le mot<br />
méthode a vu le jour dans les entreprises<br />
industrielles, plus précisément dans les<br />
bureaux d’études et dans les services dits<br />
« méthodes ». Il n’y a pas que dans l’industrie<br />
que les méthodes sont utilisées ;<br />
dans les entreprises du tertiaire (services…),<br />
le mot méthode est connu et utilisé dans<br />
les directions qualité, organisation, marketing,<br />
financière et TI.<br />
Son utilisation concerne différents sujets.<br />
Exemple : méthode d’analyse de la valeur,<br />
méthode Amdec, méthode d’analyse du<br />
risque… Dans bien des cas, grâce à la<br />
méthode employée, on cherchera à réduire<br />
ou à prévenir un risque, une erreur, cela<br />
pour la partie préproduction ou service. On<br />
cherchera aussi l’optimisation de l’organisation,<br />
des processus, de tous les acteurs<br />
de l’entreprise ; dans la plupart des cas, les<br />
critères coûts, qualité, délais et services lui<br />
sont associés.<br />
La méthode est une aide pour les entreprises<br />
; on peut faire la comparaison avec<br />
le savoir-faire (savoir-faire maison…). Il s’agit<br />
d’une approche terrain.<br />
Définition : modèle<br />
Faire référence à un modèle et se représenter<br />
une copie dans ses caractéristiques<br />
particulières, ses qualités intrinsèques, au<br />
regard d’une référence reproductive. Le<br />
modèle est ce sur quoi l’on se réfère, c’est<br />
une base première dans la réflexion.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 18
QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />
<br />
Le modèle est l’organigramme de la pensée,<br />
c’est la représentation d’une idée, un<br />
concept que l’on souhaite réaliser.<br />
Le terme modèle, à l’origine, est emprunté<br />
de l’italien modello ; c’est un diminutif de<br />
modus, en d’autres termes, « mesure ».<br />
C’est un exemple à imiter, une figure que<br />
l’on recompose, une vision de l’imaginaire<br />
qui prend forme. L’image est à la mesure<br />
de la vision. L’utilisation moderne du<br />
concept vient avec l’arrivée des travaux des<br />
cybernéticiens et, rapidement, on retrouve<br />
cette idée dans les différentes sciences<br />
humaines (sociologie, économie, linguistique<br />
structurale…). De nos jours, nous<br />
parlons de modélisation d’un processus,<br />
qui consiste à dessiner et décrire les<br />
éléments simples d’un ensemble complexe.<br />
Le modèle est l’archétype de notre réalité.<br />
Il représente l’expression de nos images<br />
internes. Par des exemples, un ensemble<br />
de formules cohérentes, des gabarits, l’idée<br />
est ainsi posée sur la feuille. Au départ, une<br />
esquisse, un dessin, juste le contour d’une<br />
expression qui deviendra réalité.<br />
La force d’un modèle se trouve dans la<br />
possibilité qu’il offre de donner une réponse<br />
heureuse à une question qu’un individu se<br />
pose. Parmi les nombreux choix possibles<br />
d’un modèle, il s’en trouvera un qui<br />
correspondra parfaitement à la question<br />
posée. Les représentations des tableaux,<br />
les images verbales des poètes, les symboles<br />
universels rendent compte d’une<br />
réalité pour tout individu avide de compréhension,<br />
et de mise en œuvre de réalisations<br />
créatives.<br />
TENDANCES<br />
Normes et tendances :<br />
Ce qui apparaît et qui va certainement se<br />
généraliser, c’est l’aspect humain qui est au<br />
cœur des normes, et aux aspects humains<br />
s’ajoutent également le développement<br />
durable, le respect de l’environnement.<br />
Nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’un<br />
phénomène de mode mais bien d’une prise<br />
de conscience généralisée de la part de la<br />
communauté.<br />
Il y aura des fusions, des rapprochements<br />
entre normes et peut-être ne restera-t-il<br />
plus que quelques grandes normes qui<br />
engloberont l’ensemble des autres normes.<br />
Quelques nouvelles normes :<br />
- la norme ISO/WD 26000, qui correspond<br />
à la responsabilité sociétale ;<br />
- la norme ISO/DIS 31000 sur le management<br />
du risque (risque au travail,<br />
risque sur l’environnement, risque sur<br />
la sécurité… ;<br />
- la norme ISO 38500:2008 qui traite de la<br />
gouvernance du système d’information ;<br />
- la norme ISO/IEC:20000 :2010 : ensemble<br />
d’exigences à destination des fournisseurs<br />
de services (la partie système d’information<br />
est absente).<br />
Référentiels et tendances :<br />
Pour ce qui est des référentiels, un accent<br />
est mis sur la qualité des services, des<br />
produits, cela dit on reste dans le spécifique,<br />
il s’agit de bonnes pratiques, on<br />
constate que les référentiels évoluent, avec<br />
pour certains de nouvelles orientations<br />
telles que la gouvernance d’entreprise, les<br />
Business Unit.<br />
Nous pensons que dans les prochaines<br />
années les aspects gouvernance business<br />
seront au rendez-vous dans la plupart des<br />
référentiels.<br />
Quelques nouveaux référentiels :<br />
- le référentiel BS OHSAS 18001 :2007:<br />
systèmes de management de la santé et<br />
de la sécurité au travail ;<br />
- le référentiel ITIL V3 : ensemble de bonnes<br />
pratiques autour du système d’information<br />
avec des approches de gouvernance,<br />
de stratégie et d’amélioration continue au<br />
sein des activités ;<br />
- le référentiel COBIT V4.1 : gouvernance<br />
du système d’information.<br />
Méthodes et tendances :<br />
Concernant les méthodes, dans les années<br />
à venir, des rapprochements vont être<br />
réalisés entre plusieurs méthodes. Le<br />
Kaizen et le Lean ont toutes les chances de<br />
se rapprocher, comme on le voit déjà du<br />
Lean et du Six Sigma, dans ce qu’on appelle<br />
Lean-Six Sigma. Et pourquoi n’aurait-on pas<br />
un BSC incluant le TBDSSI (tableau de<br />
bord) ? Autre exemple de rapprochement<br />
possible, il ne s’agit que d’une fiction,<br />
Hoshin, PDCA, Juste à temps, Lean et bien<br />
sûr le Six Sigma et le Kaizen.<br />
Les futures méthodes couvriront un champ<br />
d’intervention beaucoup plus large au sein<br />
de l’entreprise, les méthodes seront modulables<br />
et complémentaires les unes aux<br />
DR<br />
autres. Cela en accord avec les besoins et<br />
les attentes de l’entreprise.<br />
Un exemple d’une nouvelle méthode :<br />
Lean- Six Sigma : Quantification des résultats<br />
via la méthode Lean management et<br />
amélioration des aspects de supply chain<br />
de l’entreprise.<br />
Modèles et tendances :<br />
Les modèles vont eux aussi évoluer,<br />
s’adapter au marché, de nouveaux modèles<br />
vont apparaître, car l’innovation sera « déclencheur<br />
» de cette évolution.<br />
Toutefois et à l’inverse des méthodes, les<br />
modèles resteront spécifiques et seront<br />
plus nombreux. Depuis de nombreuses<br />
années, la tendance concerne à la fois la<br />
stratégie de l’entreprise, du produit, du<br />
service ainsi que sa position face au marché<br />
et les aspects d’amélioration continue, d’organisation<br />
■<br />
Gilles Teneau et Jean-Guy Ahanda<br />
sont les auteurs<br />
du Guide commenté des normes<br />
et référentiels,<br />
Eyrolles Éditions d’Organisation<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 20
QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />
le modèle EFQM 2010<br />
Faire avancer son organisation en<br />
maturité dans le sens de la durabilité<br />
Par Florent A. Meyer<br />
DR<br />
Dans notre numéro précédent nous vous avions annoncé la parution du<br />
nouveau modèle EFQM 2010 et esquissé ses principales nouveautés<br />
résolument orientées vers la durabilité : éthique des dirigeants, créativité<br />
et innovation, apprentissage collectif, maîtrise des risques… Dans le<br />
présent article nous allons essayer de vous montrer comment bâtir<br />
aujourd’hui l’excellence de votre organisation pour lui faire atteindre une<br />
meilleure performance demain grâce à l’approche d’alignement de maturité<br />
basée sur ce modèle.<br />
L’alignement de maturité<br />
Le principe de base de l’alignement de maturité<br />
est celui de la force d’une chaîne : comme<br />
la force d’une chaîne est égale à celle de son<br />
maillon le plus faible, ainsi le niveau de<br />
performance d’une organisation est déterminé<br />
par celui de sa composante la moins<br />
performante.<br />
Le Total Quality Management a développé<br />
le concept de maturité dans les années 80.<br />
La Vlerick Leuwen Gent management school<br />
(Kurt Verweire) en Belgique a défini le<br />
concept d’alignement stratégique à la fin des<br />
années 90. Aujourd’hui, vous trouvez autour<br />
de la planète de nombreux référentiels de<br />
business excellence pour évaluer le niveau<br />
de maturité de votre organisation. Des grilles<br />
de maturité existent sur tout plein de sujets<br />
notamment pour les processus dont le CMM<br />
(capability maturity model) est internationalement<br />
le plus connu.<br />
Le niveau de maturité est le niveau d’utilisation<br />
des bonnes pratiques et méthodes<br />
du management tout court, mais aussi du<br />
management de la qualité, de la sécurité,<br />
de l’environnement et de la responsabilité<br />
sociale… L’alignement de maturité est d’une<br />
part la mesure de ce niveau dans les différentes<br />
dimensions de l’organisation et de<br />
l’autre la démarche de progresser sur toutes<br />
ces dimensions à la fois. La spécificité d’un<br />
modèle à l’autre réside dans l’identification<br />
de ces composantes clefs de la performance<br />
organisationnelle.<br />
Le modèle EFQM est le référentiel de référence<br />
en Europe pour permettre aux entreprises<br />
d’aligner leur maturité organisationnelle.<br />
Aligner la maturité de son organisation, c’est<br />
la faire progresser tous les domaines de<br />
manière synchronisée. Les différents domaines,<br />
dimensions, composantes, éléments… d’une<br />
organisation sont interdépendants et se<br />
soutiennent ou s’affaiblissent mutuellement<br />
selon leur niveau de performance «locale».<br />
Amener tous ces domaines au même niveau<br />
de maturité permet d’obtenir l’effet «systémique»<br />
maximum à un niveau donné.<br />
De nombreux pays ont compris que la<br />
victoire dans le combat concurrentiel global<br />
passe par la maturation de leurs entreprises.<br />
La démarche qualité a permis au Japon de<br />
se reconstruire et de passer du statut de<br />
copieur à celui de meilleur producteur industriel<br />
de la planète en moins de 20 ans. La<br />
Turquie utilise le modèle EFQM comme outil<br />
de renforcement de son industrie notamment<br />
celle de la de sous-traitance automobile<br />
et comme levier d’accélération de son<br />
adhésion à l’Union Européenne. Le Pays<br />
basque espagnol utilise le modèle tous azimuts<br />
pour dynamiser son économie : entreprises,<br />
administrations, collectivités locales, organisations<br />
consulaires, et bien d’autres s’y<br />
mettent sous l’animation de leur dynamique<br />
association régionale de la qualité.<br />
Modèles de maturité<br />
Le meilleur modèle de maturité pour une<br />
organisation est celui qui est supporté par<br />
une communauté de pratiques de proximité.<br />
En effet, pour porter tous ses fruits un modèle<br />
de maturité doit se vivre collectivement dans<br />
l’organisation et dans les relations avec d’autres<br />
organisations qui l’ont adopté. Il faut<br />
collectivement naître au modèle par la<br />
pratique (connaître) et le partage pour en<br />
percevoir pleinement l’esprit.<br />
Un bon modèle de maturité comme c’est le<br />
cas pour le modèle EFQM est doté de quatre<br />
composantes majeures :<br />
Un référentiel à la pointe :<br />
- Excellence et performance durables.<br />
Un réseau d’experts :<br />
- Organisations nationales relais,<br />
- Assesseurs,<br />
- Consultants.<br />
Une communauté de benchmarking :<br />
- Échange des meilleures pratiques,<br />
- Prix et concours.<br />
Des ressources :<br />
- Documentation,<br />
- Formations…<br />
La maturité organisationnelle ne se décrète<br />
pas, elle se vit collectivement au jour le jour<br />
à l’aide de référentiels comme le modèle<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 22
QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />
<br />
EFQM. Ce dernier permet de mesurer le<br />
niveau de maturité d’une organisation qui<br />
est le degré d’utilisation des bonnes pratiques<br />
managériales au service de sa performance<br />
et de découvrir les dimensions qu’il faudra<br />
renforcer pour gagner en performance.<br />
Une organisation qui veut connaître son<br />
niveau d’excellence et de performance ne<br />
peut s’éviter de se comparer aux autres.<br />
En France les prix régionaux de la qualité<br />
et le prix français permettent une première<br />
progression dans cette direction. Mais, c’est<br />
en se confrontant aux meilleures organisations<br />
européennes que l’apprentissage est<br />
le plus profond.<br />
Pour ce faire, il faut engager dans votre organisation<br />
une démarche de moyen terme qui<br />
demande des efforts collectifs soutenus avant<br />
de produire tous ses effets. D’abord il faut<br />
devenir membre de la communauté des<br />
quêteurs d’excellence. Cela signifie se donner<br />
les moyens d’apprendre des meilleurs Européens<br />
en adhérant à l’EFQM. Il faut ensuite trois<br />
à cinq ans de démarche pour vraiment en tirer<br />
les pleins bénéfices. Entrer dans le prix signifie<br />
alors ‘se donner les moyens de se comparer<br />
aux meilleures entreprises européennes.<br />
Deux approches possibles pour<br />
se faire évaluer et/ou concourir<br />
au prix européen de l’Excellence<br />
Aujourd’hui une organisation peut emprunter<br />
deux voies pour concourir au prix européen<br />
de l’Excellence :<br />
L’approche classique demande une exigence<br />
méthodologique et un travail de dossier<br />
conséquent à l’organisation.<br />
Principes de mise en œuvre :<br />
- prendre comme point de départ les critères<br />
de l’EFQM ;<br />
- renseigner dans chaque critère la liste les<br />
actions et démarches clés de l’organisation ;<br />
- évaluer les critères de l’EFQM en prenant<br />
en compte les démarches concernées ;<br />
- restituer les résultats de l’évaluation à partir<br />
des critères de l’EFQM.<br />
Exigence de départ :<br />
- l’organisation s’impose le cadre des critères<br />
de l’EFQM comme référentiel pour travailler<br />
sur sa maturation.<br />
Apprentissage profond :<br />
- l’organisation obtient une évaluation selon<br />
les critères de l’EFQM ;<br />
- elle rentre pleinement dans l’heuristique<br />
du modèle de l’EFQM.<br />
L’approche flexible demande moins de<br />
travail de dossier à l’organisation, mais plus<br />
DR<br />
de travail aux assesseurs.<br />
Principes de mise en œuvre :<br />
- prendre comme point de départ la liste des<br />
actions et démarches clés de l’organisation ;<br />
- établir les correspondances entre les<br />
démarches clés et les critères de l’EFQM ;<br />
- évaluer les critères de l’EFQM en prenant<br />
en compte les démarches concernées ;<br />
- restituer les résultats de l’évaluation à partir<br />
des critères de l’EFQM.<br />
Facilité :<br />
- on n’impose pas à l’organisation le cadre<br />
des critères de l’EFQM qui restent transparents<br />
pour elle ;<br />
- elle reste dans le cadre de ses démarches<br />
à elle et de sa grille de lecture.<br />
Apprentissage moyen :<br />
- l’organisation obtient une évaluation selon<br />
les critères de l’EFQM ;<br />
- mais ne rentre pas vraiment dans l’heuristique<br />
du modèle de l’EFQM.<br />
Aucun des deux scénarios n’est exempt d’efforts<br />
: dans les deux cas, pour atteindre la<br />
maturité il faut passer par la maturation qui<br />
est un processus d’apprentissage collectif<br />
progressif.<br />
En France, il y a deux cheminements de<br />
compétition possibles avec l’EFQM :<br />
- les niveaux de reconnaissance (C2E : engagement<br />
pour l’excellence et R4E : reconnaissance<br />
pour l’excellence) ;<br />
- les prix régionaux et français de la qualité.<br />
Le modèle EFQM 2010<br />
Le modèle EFQM articule trois composantes<br />
dynamiques :<br />
- 8 concepts fondamentaux tournés «performance<br />
durable» ;<br />
- une grille de maturité de 9 critères et 32<br />
sous-critères: en mettant en œuvre des<br />
leviers (5 critères), on obtient des résultats<br />
(4 critères) ;<br />
- une logique RADAR qui est la boucle du<br />
bien faire les bonnes choses.<br />
Dans la version 2010, il y a une transversalité<br />
complète explicite des 8 huit concepts<br />
fondamentaux avec les 9 critères du modèle<br />
comme le montre la matrice ci-dessus.<br />
Dans ce modèle Y n (résultats) = f (X n )<br />
(efforts). Bref, les résultats obtenus ‘Y’ sont<br />
fonction des efforts consentis ‘X’. On évalue<br />
donc les deux parties de l’équation : les<br />
efforts, ou leviers, ou facteurs d’un côté et<br />
les résultats de l’autre et on vérifie qu’il y a<br />
un lien de cause à effet.<br />
Excellence : Efforts fournis<br />
Dans le modèle EFQM, les ‘X’ de l’équation<br />
de la performance sont au nombre de 24<br />
regroupés en 5 familles :<br />
- 5 pour le leadership,<br />
- 4 pour la stratégie,<br />
- 5 pour les RH,<br />
- 5 pour les partenariats et autres ressources,<br />
- 5 pour les processus, produits et service.<br />
1. Leadership<br />
Les organisations excellentes ont des dirigeants<br />
qui façonnent le futur et le font se<br />
réaliser, agissant de manière exemplaire au<br />
niveau de leurs valeurs et de leur éthique et<br />
inspirant à tout moment la confiance. Ils sont<br />
flexibles et rendent l’organisation capable<br />
d’anticiper et de réagir de manière opportune<br />
pour lui assurer un succès continu.<br />
1a. Les décideurs développent la mission, la<br />
vision, les valeurs, et l’éthique de l’organisation,<br />
et sont exemplaires (dans la culture<br />
de l’Excellence),<br />
1b. les décideurs s’impliquent personnellement<br />
dans l’élaboration, la mise en œuvre,<br />
et l’amélioration continue du système de<br />
management de l’organisation,<br />
1c. les décideurs s’engagent avec les clients,<br />
les partenaires et les représentants de la<br />
société (communauté),<br />
1d. les décideurs renforcent la culture de l’excellence<br />
chez les personnels de leur organisation,<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 24
QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />
1e. les décideurs s’assurent que leur organisation<br />
est flexible et manage efficacement<br />
le changement.<br />
2. Stratégie<br />
Les organisations excellentes implémentent<br />
leurs mission et vision en développant une<br />
stratégie tournée vers les porteurs d’enjeux.<br />
Les politiques et les plans, les objectifs et les<br />
processus, sont développés et déployés pour<br />
réaliser cette stratégie.<br />
2a. La stratégie est fondée sur la compréhension<br />
des besoins et des attentes (présentes<br />
et futures) des porteurs d’enjeux et<br />
de l’environnement externe (contexte),<br />
2b. la stratégie est fondée sur la compréhension<br />
de la performance interne et les<br />
capacités (de l’organisation),<br />
2c. la stratégie et les politiques qui la soutiennent<br />
sont développées, revues et mises à jour<br />
pour assurer le développement durable<br />
économique, social et environnemental,<br />
2d. la stratégie et les politiques qui la soutiennent<br />
sont communiquées et déployées au<br />
travers de plans, de processus et d’objectifs.<br />
3. Ressources humaines<br />
Les organisations excellentes valorisent leurs<br />
personnels et créent une culture qui autorise<br />
la réalisation mutuellement bénéfique<br />
des objectifs organisationnels et personnels.<br />
Elles développent les capacités de leurs<br />
personnels et promeuvent l’équité et l’égalité.<br />
Elles prennent soin, communiquent,<br />
récompensent et témoignent de la reconnaissance<br />
pour motiver, créer de l’adhésion<br />
et permettre aux personnels d’utiliser leurs<br />
compétences et connaissances pour le bénéfice<br />
de l’organisation.<br />
3a. La planification des RH soutien la stratégie<br />
de l’organisation,<br />
3b. les compétences et les capacités des<br />
personnels sont développées,<br />
3c. les personnels sont alignés, impliqués et<br />
responsabilisés,<br />
3d. les personnels communiquent efficacement<br />
à travers l’organisation,<br />
3e. les personnels sont récompensés, reconnus<br />
et soignés.<br />
4. Partenariats et ressources<br />
Les organisations excellentes planifient et<br />
managent des partenariats externes, les fournisseurs<br />
et les ressources internes, pour<br />
soutenir la stratégie et les politiques ainsi<br />
que le fonctionnement efficace des processus.<br />
4a. Les partenaires et fournisseurs sont<br />
managés pour un bénéfice durable,<br />
DR<br />
4b. les finances sont managées pour assurer<br />
un succès durable,<br />
4c. les installations, équipements, matériels<br />
et ressources naturelles sont gérés de<br />
manière durable,<br />
4d. la technologie est managée pour soutenir<br />
la réalisation de la stratégie,<br />
4e. l’information et la connaissance sont<br />
managées pour soutenir de la prise de décision<br />
efficace et pour créer la capacité organisationnelle.<br />
5. Processus, produits et services<br />
Les organisations excellentes conçoivent,<br />
managent et améliorent les processus pour<br />
générer de la valeur croissante pour les<br />
clients et autres porteurs d’enjeux.<br />
5a. Les processus sont conçus et managés pour<br />
optimiser la valeur pour les porteurs d’enjeux,<br />
5b. les produits et services sont conçus et<br />
développés pour créer un maximum de<br />
valeur pour les clients,<br />
5c. les produits et services sont efficacement<br />
promus et mis en marché,<br />
5d. les produits et services sont produits,<br />
livrés et managés,<br />
5e. les relations avec les clients sont managées<br />
et renforcées.<br />
Performances : Résultats obtenus<br />
Dans le modèle EFQM, les ‘Y’ de l’équation de<br />
la performance sont au nombre de 8 regroupés<br />
en 4 familles. Ces ‘Y’ sont eux-mêmes interdépendants<br />
dans l’espace et le temps. Ce qui<br />
montre le niveau de maturité d’une organisation<br />
c’est sa compréhension non seulement des<br />
liens de cause à effet entre les ‘X’ et les ‘Y’, mais<br />
aussi des liens entre les ‘Y’ eux-mêmes.<br />
6. 7. 8. 9. Résultats Clients, Personnels,<br />
Société, Clefs<br />
Les organisations excellentes :<br />
- développent et se mettent d’accord sur une<br />
collection d’indicateurs de performance et<br />
de résultats associés pour déterminer le<br />
succès du déploiement de leur stratégie et<br />
des politiques qui la soutiennent, basée sur<br />
les attentes et besoins de leurs clients,<br />
personnels, représentants de la société et<br />
autres porteurs d’enjeux clés ;<br />
- définissent des cibles claires pour les résultats<br />
clés basés sur les besoins et attentes<br />
de leurs clients en alignement avec la stratégie<br />
choisie ;<br />
- démontrent des résultats Clients positifs<br />
et/ou durablement bons sur les trois<br />
dernières années ;<br />
- comprennent clairement les raisons et<br />
leviers à l’origine de ces tendances observées<br />
et les impacts que ces résultats vont<br />
avoir sur d’autres indicateurs de performance<br />
et résultats associés ;<br />
- anticipent leur performance et leurs résultats<br />
futurs ;<br />
- comprennent comment leurs résultats clés<br />
sont comparables à ceux d’organisations<br />
similaires et utilisent cette information pour<br />
fixer des objectifs quand c’est pertinent ;<br />
- segmentent les résultats pour comprendre<br />
l’expérience, les besoins et les attentes de<br />
groupes spécifiques de clients, personnels,<br />
représentants de la société et autres<br />
porteurs d’enjeux clés.<br />
La dynamique RADAR<br />
La dynamique RADAR consiste à se poser<br />
les bonnes questions pour choisir les bonnes<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 25
QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />
choses à faire et bien les faire.<br />
RADAR est la boucle managériale par excellence<br />
pour une performance durable. Si cette<br />
boucle est principalement utilisée comme<br />
grille d’évaluation, elle mérite qu’on la positionne<br />
comme paradigme du management<br />
et du leadership.<br />
Sa logique est la suivante :<br />
- déterminer les résultats que l’on vise à<br />
atteindre ;<br />
- planifier et développer un ensemble d’approches<br />
consistantes pour des résultats à<br />
court et à long terme ;<br />
- déployer ces approches de manière systématique<br />
pour en assurer l’implémentation ;<br />
- évaluer et affiner les approches déployées<br />
en se basant sur la surveillance, la mesure<br />
et l’analyse des résultats obtenus.<br />
Tableau 1<br />
L’analyse de la maturité d’une organisation<br />
au regard de la logique RADAR se fait au<br />
moyen de grilles mises au point par l’EFQM.<br />
Pour les facteurs mis en œuvre on se base<br />
sur une grille d’évaluation de ce type<br />
(tableau 1).<br />
De même l’analyse RADAR des résultats<br />
obtenus se base sur une grille d’évaluation<br />
de ce type (tableau 2).<br />
Les boucles managériales sont un levier<br />
important de maturation d’une organisation.<br />
Mais, il y a beaucoup de boucles managériales<br />
non abouties dans nos organisations :<br />
La boucle du rêveur :<br />
- Plan, Sing, Hope, Forget, Cry<br />
- planifier, chanter, espérer, oublier, pleurer<br />
La boucle du bûcheur :<br />
- Plan, Do, Hope, Forget, and Cry<br />
- planifier, réaliser, espérer, oublier, pleurer<br />
La boucle du comptable :<br />
- Plan, Do, Check, Forget, and Cry<br />
- planifier, réaliser, mesurer, oublier, pleurer<br />
La boucle de l’améliorateur :<br />
- Plan, Do, Check, Act, and Cry<br />
- planifier, réaliser, mesurer, améliorer, pleurer<br />
La boucle de l’excellence et de la performance<br />
durable est la boucle RADAR :<br />
- Set, Plan, Do, Check, Act,<br />
- Établir, planifier, réaliser, mesurer, améliorer,<br />
- Elle peut être traduite en R.A.D.A.R. “résultats,<br />
approches, déploiement, appréciation,<br />
et raffinement”.<br />
En conclusion, si vous voulez créer une organisation<br />
durablement excellente ou aligner<br />
votre organisation sur les principes de l’excellence<br />
durable, seuls capables de mener<br />
vers des performances exceptionnelles durables,<br />
il vous faudra adopter pleinement les<br />
8 principes fondamentaux de l’EFQM qui sont :<br />
- de faire converger sa mission et ses progrès<br />
vers la réalisation de sa vision par la planification<br />
et l’atteinte d’un ensemble de résultats<br />
équilibrés qui répondent à la fois à des<br />
besoins à court terme et à long terme de<br />
ses porteurs d’enjeux et, quand c’est pertinent,<br />
les dépassent ;<br />
- de savoir que les clients sont sa première<br />
raison d’être et de s’efforcer d’innover et<br />
de créer de la valeur pour eux en comprenant<br />
et anticipant leurs besoins et attentes ;<br />
- de la doter de décideurs qui façonnent le<br />
futur et font qu’il se réalise, agissant de<br />
manière exemplaire tant dans la pratique<br />
de leurs valeurs que dans leur éthique ;<br />
- de la manager à travers des processus<br />
structurés et alignés sur la stratégie, utilisant<br />
des mécanismes de décision basés sur<br />
Tableau 2<br />
les faits pour générer des résultats équilibrés<br />
et durables ;<br />
- de valoriser ses personnels et créer une<br />
culture de l’empouvoirement pour un<br />
accomplissement équilibré des objectifs<br />
collectifs et individuels ;<br />
- de générer des niveaux de valeur et de<br />
performance de plus en plus élevés grâce<br />
à une innovation continue et systématique<br />
en captant la créativité de ses porteurs<br />
d’enjeux ;<br />
- de rechercher, développer et maintenir des<br />
relations avec des partenaires variés pour<br />
s’assurer un mutuel succès (clients, fournisseurs<br />
clés, acteurs de la société civile,<br />
monde de l’enseignement et organisations<br />
non gouvernementales) ;<br />
- et d’intégrer dans sa culture un état d’esprit<br />
éthique, des valeurs claires et des principes<br />
élevés de comportement organisationnel<br />
qui contribuent tous aux trois dimensions<br />
du développement durable : économique,<br />
social et environnemental ■<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 26
QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />
<strong>Qualité</strong> fonctionnelle<br />
Partir uniquement des besoins des acteurs,<br />
en trouvant chaque fois les solutions les plus<br />
simples et les plus efficaces.<br />
Les grands principes de la démarche<br />
1 ère partie<br />
Christian Doucet remet en question les démarches de certification telles qu’elles<br />
sont communément mises en œuvre. Mais se voulant constructives, ses critiques<br />
débouchent sur une “démarche fonctionnelle” qu’il veut réellement efficace.<br />
Les démarches de certification actuelles se cantonnent<br />
souvent à la recherche de la conformité formelle<br />
aux normes, avec force réunions, documents et<br />
“pinaillages” qui n’apportent pas les améliorations<br />
substantielles attendues par les entrepreneurs au<br />
regard de l’effort réalisé. Elles ont le mérite de clarifier<br />
l’organisation, mais au prix de beaucoup de temps<br />
de perdu et d’une lourdeur “paperassière”.<br />
La démarche fonctionnelle, quant à elle, s’axe résolument<br />
sur l’amélioration de l’entreprise en tirant profit de la mise<br />
à plat des processus. Et, petit miracle, sans viser la conformité<br />
à la norme, elle aboutit à celle-ci, et cela de façon<br />
beaucoup mieux appropriée par le personnel (l’adhésion<br />
à cette démarche est spontanée), plus rapide et avec une<br />
valeur ajoutée bien plus grande. Voyons comment.<br />
Mobiliser tous les acteurs<br />
de l’entreprise<br />
Comme la qualité est d’abord et avant tout un état d’esprit,<br />
l’objectif principal de la démarche fonctionnelle est de<br />
mobiliser le personnel autour des grandes valeurs du<br />
travail bien fait. Pour cela nous allons globalement procéder<br />
en plusieurs étapes. D’abord résoudre les problèmes de<br />
travail qui rendent celui-ci difficile et démotivent le<br />
personnel. Nous montrons ainsi que l’ont peut progresser<br />
et que la démarche qualité est utile. La motivation du<br />
personnel s’accroît également.<br />
Nous allons ensuite mobiliser le personnel (à tous les<br />
niveaux) sur les valeurs : l’esprit d’équipe, l’excellence, l’entraide,<br />
le service aux clients, etc., et développer un “esprit<br />
méthode” concernant toutes les opérations de base :<br />
rangements, respect des méthodes pour toutes les opérations<br />
courantes simples, dans le but de réduire les pertes<br />
de temps, les sources de conflit et développer la confiance<br />
réciproque.<br />
Nous allons enfin mettre en place l’amélioration continue<br />
par l’utilisation des fiches de progrès exploitées rapidement<br />
et positivement. Du point de vue documentaire, nous<br />
allons partir uniquement des besoins des acteurs, en trouvant<br />
chaque fois les solutions les plus simples et les plus<br />
efficaces. Nous obtenons ainsi de nettes améliorations du<br />
fonctionnement et des performances de l’entreprise ou<br />
de l’administration tout en atteignant plus facilement le<br />
certificat (par rapport à n’importe quelle norme).<br />
Les objectifs<br />
L’objectif visé est clairement l’amélioration des performances<br />
grâce à la résolution des problèmes qui les dégradent<br />
et à la mobilisation du personnel. Quelques exemples :<br />
Concernant les ventes, le chiffre d’affaires et la marge<br />
: résorption des causes de méventes (mécontentements<br />
des clients, réponse téléphonique, stratégie de prospection,<br />
image, politique tarifaire, documentation, formation<br />
et motivation des commerciaux, etc.).<br />
Concernant le fonctionnement interne : conflits,<br />
pertes de temps, dysfonctionnements, défauts de coordination,<br />
formalisme excessif, défauts de compétence,<br />
“réunionites”, mauvaise organisation...<br />
Concernant la motivation du personnel : résorption<br />
des sources de démotivation, amélioration du management,<br />
de la gestion RH, création de challenges,<br />
mobilisation sur la qualité avec des objectifs individuels<br />
impactant la part variable de leur salaire...<br />
Réduction des dépenses, grâce à la chasse au gaspi.<br />
Amélioration de l’environnement et du développement<br />
durable : intéressement des personnels aux<br />
économies (consommations d’énergie, déchets, pollutions,<br />
éco-conception...).<br />
Renforcement de l’hygiène et de la sécurité : amélioration<br />
des installations des signalisations et des comportements<br />
critiques, campagnes de sensibilisation.<br />
Les méthodes<br />
Toutes ces améliorations sont obtenues par une évolution<br />
des comportements qui se fonde sur le “kaizen”<br />
(de nombreuses améliorations locales de terrain sans<br />
révolution), et la participation de l’ensemble du<br />
personnel (terrain, encadrement et direction) : les<br />
problèmes et les suggestions proviennent des acteurs<br />
eux-mêmes et les solutions sont mises au point avec<br />
eux, de façon pragmatique et à moindre coût. Le<br />
fait de partir des suggestions facilite ensuite fortement<br />
la mise en œuvre et renforce l’esprit d’entreprise.<br />
Le tout est consolidé par des “documents-outils”,<br />
conçus des besoins réels des acteurs.<br />
Les “valeurs” demeurent au centre de la démarche :<br />
qualité du travail, conscience professionnelle souci du<br />
client, réactivité, souplesse, esprit d’équipe, polyvalence...<br />
La pérennisation est assurée par la mesure,<br />
intégrée au management normal de l’entreprise :<br />
tableau de bord simple, centré sur les performances,<br />
contrôles et validation des points importants, audits<br />
internes d’amélioration, suivi des actions... La qualité<br />
est traitée de la même façon que la technique : analyse<br />
détaillée des problèmes et des solutions, prise en<br />
compte de tous les aspects (coûts, contraintes…),<br />
action rapide et efficace.<br />
La démarche est heureusement complétée par une<br />
certification par rapport aux normes ISO et analogues<br />
(qualité, hygiène et sécurité, environnement, développement<br />
durable). Les normes sont appliquées de<br />
façon “fonctionnelle”, en utilisant ce qu’elles ont de<br />
mieux et en minimisant le formalisme. La certification<br />
est ainsi obtenue plus utilement, plus facilement,<br />
plus rapidement et avec un intérêt partagé par tous<br />
les acteurs de l’entreprise.<br />
Les étapes<br />
Un diagnostic initial destiné à identifier de façon<br />
précise les points à améliorer, du point de vue des<br />
clients, des dirigeants, du personnel et des autres<br />
partenaires éventuels. Ce diagnostic aboutit à des<br />
propositions précises d’améliorations.<br />
Une phase de “lancement” : décisions de la direction,<br />
plan de travail, information et éventuellement<br />
formation du personnel aux travaux à<br />
réaliser, lancement de la démarche.<br />
Une phase de mise en œuvre des améliorations<br />
dans différentes directions par exemple : les documents<br />
du référentiel entreprise, les pratiques et<br />
également les comportements.<br />
La mise en place de la gestion du système :<br />
tableau de bord intégré, suivi, audits fonctionnels,<br />
amélioration continue…<br />
La phase récurrente : l’amélioration continue ■<br />
Christian Doucet<br />
Dans un prochain article, nous présenterons<br />
les outils mis en œuvre dans<br />
la démarche fonctionnelle décrite par<br />
Christian Doucet. On trouvera le détail<br />
de la méthode dans l’ouvrage : Certification<br />
utile : sortir du formalisme,<br />
remettre la qualité au service du développement<br />
de l’entreprise, INSEP<br />
Editions, ainsi que des exemples sur le<br />
site www.qualite-info.com .<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 27
QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />
Pilotage de la relation client<br />
Le décisionnel accélérateur<br />
de performance<br />
DR<br />
Multiplication des points de contacts et dilution du lien : comment faire du<br />
paradoxe un levier d’innovation.<br />
Au cours des dix dernières années, entrer<br />
en contact avec une entreprise est devenue<br />
une démarche de plus en plus facile voire<br />
commune pour tout client ou prospect. Les<br />
moyens d’ “entrer en relation” se sont<br />
multipliés au gré des évolutions technologiques<br />
et de la mise à disposition croissante<br />
d’interfaces pour le plus grand nombre.<br />
Téléphone, numéro gratuit, espace dédié<br />
sur le web, call back, email, chat, vidéo, etc.<br />
sont autant de moyens qui sont venus<br />
progressivement enrichir la relation client,<br />
et la faire évoluer parfois de manière significative<br />
en prenant le pas sur la relation<br />
directe avec une personne présente physiquement.<br />
Davantage de canaux de communication<br />
disponibles et un constat d’un impact relatif<br />
sur la qualité de la relation entre le client<br />
et l’entreprise, font émerger un nouveau<br />
paradoxe, invitation à revisiter les fondamentaux<br />
de la relation client et envisager<br />
de nouvelles opportunités d’usages, rendus<br />
désormais possibles grâce à la technologie<br />
elle-même.<br />
Performance du pilotage<br />
pré-requis à la qualité<br />
de la relation client.<br />
Attribuer l’affaiblissement de la qualité du<br />
lien à la seule dimension technologique<br />
serait assurément réducteur. Les impératifs<br />
de performance économique et financière<br />
ont également contribué à appauvrir<br />
la qualité dans la course à la productivité.<br />
À cela est venu s’ajouter un facteur très<br />
opérationnel : celui du faible traitement de<br />
la richesse des informations clients collectées,<br />
non pas par manque de compréhension<br />
ou d’éducation, mais probablement<br />
par l’existence d’une certaine “étanchéité”<br />
entre les systèmes conçus, rendant dès lors<br />
difficiles toute interconnexion et complexe<br />
toute exploitation intelligible des données<br />
disponibles.<br />
De nombreuses entreprises ont concentré<br />
beaucoup d’efforts à renforcer leur pilotage<br />
de la relation client en mettant “le<br />
client au centre”, en privilégiant parfois les<br />
mots aux actions tangibles et pérennes,<br />
tandis que d’autres sous prétexte d’une<br />
approche centrée sur le client ont continué<br />
à se structurer, se développer en silos<br />
soutenus par la technique.<br />
Le “schéma type” du pilotage infructueux<br />
de la relation client pourrait alors se décrire<br />
comme suit :<br />
- le traitement des données contacts au<br />
travers des plateformes techniques<br />
(appels entrants, sortants, SVI, enregistreur,<br />
web, mail…) ;<br />
- l’analyse des informations sur leurs modes<br />
de consommation par les outils CRM ou<br />
de facturation ;<br />
- la mise à disposition partielle d’informations<br />
concernant leurs interlocuteurs dans<br />
des plateformes de workforce management<br />
;<br />
- la mise à disposition de vues macro pour<br />
les données financières assurant le pilotage<br />
de la rentabilité de la gestion de la<br />
relation client.<br />
Placer le client au centre de la relation, c’est<br />
revenir aux fondamentaux : redonner du sens<br />
et de la matière à la notion de proximité ;<br />
connaître son client, ses attentes, ses habitudes<br />
de consommation et de contacts ; identifier<br />
et analyser les expériences satisfaisantes<br />
et celles sources d’insatisfaction ; évaluer les<br />
niveaux d’apports du facteur humain dans la<br />
nature de la relation lors du contact et dans<br />
le suivi ; intégrer l’ensemble des données et<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 28
QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />
analyses dans un processus d’amélioration<br />
permanent. Les apports de la business intelligence<br />
(BI) au travers de solutions décisionnelles<br />
construites sur ces principes<br />
constituent un atout différenciant pour le<br />
pilotage de la performance à long terme.<br />
La Business Intelligence levier<br />
de performance du pilotage<br />
de la relation client<br />
Le retour d’expérience sur les 18 derniers<br />
mois auprès des centres de relations clients<br />
permet de proposer une lecture à trois<br />
niveaux :<br />
- plus de 70 % des centres de relation<br />
clients disposent d’un outil décisionnel en<br />
place offrant des statistiques sur une<br />
source unique (appels entrants, ou appels<br />
sortant ou formation des téléconseillers) ;<br />
- moins de 5 % des centres ont un outil<br />
en place permettant l’analyse multidimensionnelle<br />
(par exemple : impact de<br />
la formation des téléconseillers sur la<br />
satisfaction client) ;<br />
- moins de 0,1 % des centres sont dotés<br />
d’un outil de simulation permettant de<br />
modéliser l’impact des décisions à prendre<br />
(par exemple : quel sera l’impact sur le<br />
taux de contacts et la marge brute d’un<br />
projet si on augmente de 100 € la formation<br />
unitaire d’une catégorie de téléconseillers<br />
?) ;<br />
- l’existence de solutions décisionnelles<br />
multidimensionnelle et dédiées au pilotage<br />
de la relation client constitue une<br />
réponse d’anticipation en croisant les<br />
questions clés des entreprises et les fournisseurs<br />
de services centres d’appels…<br />
L’approche multidimensionnelle<br />
BI : facteurs clés de succès<br />
et bénéfices<br />
Évoluer d’un reporting monodimensionnel<br />
à une analyse multidimensionnelle sur des<br />
bases hétérogènes s’inscrit dans un contexte<br />
caractérisé par trois constats.<br />
Les outils SI sont généralement construits<br />
sur une architecture faiblement ouverte et<br />
peu communicante, de sorte que l’interconnexion<br />
des données entre système<br />
nécessite des efforts importants en matière<br />
de développement.<br />
Les projets décisionnels sont fréquemment<br />
pensés et gérés pour les besoins d’une division<br />
sans mise en perspective globale ou<br />
élaboration d’une architecture cible.<br />
Enfin le contexte économique impacte les<br />
investissements SI à budget important et<br />
d’une durée d’implémentation échelonnée<br />
sur plusieurs années.<br />
Pour parvenir à déployer avec succès une<br />
solution multidimensionnelle 3 points clés<br />
sont à respecter :<br />
- définir une architecture de processus<br />
basée sur le client plutôt qu’adapter les<br />
processus existant et y intégrer ensuite<br />
les clients – démarche d’autant plus facile<br />
qu’elle est conduite en amont ;<br />
- mettre en place une approche “pas à pas”<br />
avec pour objectif l’architecture cible<br />
finale. Le “big bang” fonctionne rarement<br />
et s’avère potentiellement source d’insatisfaction<br />
et de dérive budgétaire ;<br />
- bâtir de l’intelligence et de la simulation<br />
dans les systèmes, sans limiter la<br />
démarche au périmètre du reporting pur<br />
et des KPIs en série.<br />
Les clés d’un avantage<br />
concurrentiel et d’un retour<br />
sur investissement rapide<br />
Le retour sur investissement pour la mise<br />
en place d’un système décisionnel de pilotage<br />
de la relation client peut atteindre<br />
actuellement moins de 12 mois et cela grâce<br />
aux bénéfices directement évaluables :<br />
amélioration de la performance opérationnelle<br />
; analyse et mise en place d’actions<br />
correctives concernant la perte de<br />
revenus (facturé / facturable) ; réduction<br />
des opérations manuelles d’analyse et de<br />
consolidation des données.<br />
Selon l’étude Genesys (déc. 2009), le<br />
manque à gagner lié à une mauvaise qualité<br />
de service est estimé à plusieurs milliards<br />
d’euros pour l’économie française. Dans le<br />
même temps, la maturité des consommateurs,<br />
leur capacité à comparer et à choisir<br />
librement, accentuée en période de crise<br />
par des attentes plus élevées, transforme<br />
la moindre insatisfaction en potentielle<br />
sanction immédiate de leurs parts. L’activité<br />
des centres d’appels, levier de satisfaction<br />
et de fidélisation, devient par sa<br />
maturité et sa capacité à développer un<br />
pilotage performant, un nouvel avantage<br />
concurrentiel sur lequel il faut compter ■<br />
➟www.cornerstone-eu.com<br />
Expert en Business intelligence<br />
Jean-Michel Estibals<br />
En 2008, Jean-Michel Estibals entreprend de créer l’activité Cornerstone Europe dont il<br />
assure la responsabilité des opérations. Auparavant, il a travaillé pour plusieurs sociétés<br />
multinationales en France et à l’étranger (dont 9 ans aux Etats-Unis).<br />
Il a passé 11 ans au sein du groupe France Telecom, acquérant ainsi une forte expérience<br />
du développement à l’international. Il a occupé tour à tour des responsabilités de développement<br />
des ventes, ressources humaines, finance, stratégie et de conseil auprès des<br />
équipes dirigeantes. Son expertise et sa connaissance en matière de Business Intelligence,<br />
Jean-Michel les a développées en se spécialisant à la Kellogg Business School (Chicago)<br />
puis au cours des 3 années où il a piloté l’activité du département BI au sein d’Equant<br />
(groupe France Telecom).<br />
Diplômé de l’ESC Toulouse, il est également titulaire d’une licence d’économie de l’université<br />
de Montpellier.<br />
Créée en 2003, Cornerstone est spécialisé dans les applications analytiques et les solutions<br />
de business intelligence. Implanté depuis 2008 en Europe, Cornerstone est basé à<br />
Montpellier et dispose d’un bureau à Londres. « Des partenaires importants tels que OSEO<br />
et la région Languedoc Roussillon, nous accompagne dans le développement de notre<br />
activité à dimension innovante et technologique. Parmi nos principaux clients en Europe,<br />
Orange Business Services, WebHelp, Euronext, Arkadin ou encore Ford nous font déjà<br />
confiance ».<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 29
QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />
Dans les administrations<br />
La démarche qualité<br />
au ministère de la Défense<br />
Le Secrétariat général pour l’administration du ministère de la Défense<br />
organisait le 17 février dernier un séminaire sur le thème “la certification<br />
au service du management”. Ce fut l’occasion de faire le point sur l’état<br />
d’avancement de la démarche de qualité et de certification au sein des<br />
différentes directions. Et l’occasion de constater les efforts réalisés par les<br />
administrations pour un management de la qualité.<br />
Au sein du ministère de la Défense, la Direction<br />
du Service national (DSN) vient d’entreprendre<br />
une démarche qualité d’envergure<br />
concernant l’organisation, sur l’ensemble du<br />
territoire, de la JAPD (journée d’appel et de<br />
préparation à la Défense). La démarche<br />
qualité avait déjà été menée à la sous direction<br />
du contentieux (CX) de la direction des<br />
affaires juridiques (DAJ). Mais d’autres directions<br />
du SGA sont également engagées dans<br />
une démarche de certification, comme le<br />
Service parisien de soutien de l’administration<br />
centrale (SPAC) et le Service d’infrastructure<br />
de la Défense (SID), ou sont en cours<br />
de renouvellement de leur certification,<br />
comme la Direction des ressources humaines<br />
du ministère de la Défense (DRH-MD).<br />
Nous reprenons ici les enseignements que<br />
la directrice des affaires juridiques (DAJ),<br />
Monique Liebert-Champagne, a tirés de la<br />
démarche de certification, en saluant « un<br />
superbe chantier mené à bien par Philippe<br />
Buchin, Alain Attanasio et Laurent Lamarre<br />
et tous les personnels de CX (la sous direction<br />
du contentieux) ».<br />
Une appréhension psychologique<br />
« Il faut vaincre une appréhension psychologique<br />
certaine au début de la démarche »,<br />
prévient tout d’abord Mme Liebert-Champagne.<br />
Cette appréhension recouvre la crainte<br />
de la mesure de la performance et peut-être<br />
le rejet d’une méthode inspirée du privé.<br />
La crainte de la mesure de la performance<br />
avec des indicateurs précis et chiffrés de<br />
délai est une réaction normale. Les fonctionnaires<br />
sont souvent dans les médias<br />
décrits comme des personnes peu performantes<br />
qui “feraient bien de s’inspirer des<br />
DR<br />
DR<br />
méthodes du privé”, celui-ci étant censé<br />
détenir tous les atouts pour répondre au<br />
“client”. Ce discours qui date des années 80<br />
est particulièrement mal ressenti par nombre<br />
de fonctionnaires et aussi ceux qui sont les<br />
plus dévoués au service public, et ce ressentiment<br />
apparaît lors des premiers débats de<br />
mise en place de la démarche qualité.<br />
« Le discours des médias est d’ailleurs<br />
démenti par les sondages qui montrent que<br />
nos concitoyens ont une bonne opinion de<br />
leur fonction publique d’Etat. Mais, c’est une<br />
erreur de ne pas retenir de bonnes méthodes<br />
quelle que soit leur origine, de croire que la<br />
performance ne se mesure pas et ne s’améliore<br />
pas. Et ce débat est indépendant de la<br />
RGPP (révision générale des politiques<br />
publiques) et de la diminution des effectifs<br />
même si celle-ci nous contraint à plus d’efforts.<br />
Aussi dévoué que l’on soit pour le service<br />
public, on gagne toujours à améliorer ses<br />
méthodes de travail, individuellement et<br />
collectivement ».<br />
Un lourd investissement en termes<br />
de temps de travail<br />
Second enseignement : « tout approfondissement<br />
d’une nouvelle méthode de<br />
travail suppose un lourd travail et un réel<br />
investissement ». C’est la démarche qualité<br />
elle-même qui génère ce travail puisqu’il<br />
faut analyser chaque étape de la production<br />
d’un document. « Ainsi, pour un<br />
mémoire contentieux, nous avons l’enregistrement<br />
de la requête, son analyse, les<br />
pièces à demander et à joindre, la révision<br />
du mémoire et l’envoi à la juridiction.<br />
Analyser ces phases et étudier la procédure<br />
exacte à suivre à chaque étape afin<br />
de retenir la meilleure procédure, ceci prend<br />
bien sûr beaucoup de temps ».<br />
Par ailleurs, la démarche qualité est très<br />
technique, insiste Mme Liebert-Champagne<br />
: « La première fois que j’ai lu une<br />
ébauche du manuel qualité, je n’ai strictement<br />
rien compris, avoue-t-elle. Des termes<br />
particuliers, employés avec un sens différent<br />
du sens habituel et une logique un peu<br />
ésotérique qui entraîne la réaction « mais<br />
que diable ai-je été faire dans cette<br />
galère ! ». Il faut donc passer une heure ou<br />
deux à apprendre de manière basique les<br />
concepts de la démarche qualité, mais je<br />
vous réconforte, c’est beaucoup moins difficile<br />
que la lecture des textes juridiques ! »<br />
« Il faut aussi, lorsqu’une direction décide<br />
de s’engager dans une démarche qualité,<br />
planifier ce travail dans le temps et prévoir<br />
des délais suffisamment longs pour que<br />
le temps de travail sur cette démarche ne<br />
nuise pas aux activités normales de la direction.<br />
« Pendant les travaux, la vente<br />
continue ». Il faut donc se donner le temps<br />
de la démarche qualité ».<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 30
QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />
Mais les résultats sont au rendezvous<br />
et sont enthousiasmants<br />
« La démarche qualité et la certification recourent<br />
à une méthode d’écoute des agents »<br />
souligne Mme Liebert-Champagne. « C’est<br />
avec une immense fierté et beaucoup de joie<br />
que toute la sous-direction du contentieux de<br />
la DAJ a reçu le diplôme de certification. Car<br />
à la fin, le travail de chacun est amélioré. »<br />
« D’abord ce projet a fédéré les hommes et<br />
les femmes de la sous-direction. C’est un<br />
véritable projet d’entreprise avec au cœur<br />
de ce projet l’écoute de chacun. Réfléchir à<br />
ses méthodes de travail suppose de répondre<br />
à des questions basiques que les agents se<br />
sont déjà posées, comme : mais pourquoi<br />
la procédure est-elle si compliquée ? Est-elle<br />
vraiment utile ? Pourquoi le bureau d’à côté<br />
a-t’il une autre procédure alors que sur le<br />
fond, il fait le même travail que mon bureau ?<br />
Questions auxquelles on ne répond pas. Et<br />
précisément la démarche qualité va y<br />
répondre et de manière innovante en termes<br />
de management. »<br />
« Au sein de groupes de travail, la démarche<br />
qualité va privilégier l’écoute de chacun. À<br />
la question « pourquoi cette procédure<br />
existe-t-elle », la réflexion débouche soit sur<br />
un maintien rationnel et justifié, soit sur une<br />
simplification. Et dès lors, la règle n’est plus<br />
vécue comme une contrainte. Au niveau<br />
humain, ce “brain-storming” est égalitaire.<br />
Chacun a son mot à dire, chacun à quelque<br />
niveau de la hiérarchie qu’il se trouve est<br />
écouté. C’est une sorte de “démocratie participative”<br />
au service de l’efficacité.<br />
Après la méthode, les résultats : la charge<br />
de travail, qui effraie au départ, in fine se<br />
trouve diminuée, constate Mme Liebert-<br />
Champagne : « Au niveau du travail au<br />
quotidien, on sait comment on doit faire et<br />
DR<br />
on sait que la procédure est bonne ; au<br />
niveau de l’arrivée des nouvelles personnes<br />
dans le service, elles ont tout de suite une<br />
feuille de route, qui les met au courant de<br />
« comment on doit travailler » et c’est à la<br />
fois sécurisant pour le nouvel agent et efficace<br />
pour le service public ; au niveau de<br />
la performance, nous pouvons rendre<br />
compte à nos supérieurs que la “boutique”<br />
marche bien, avec les preuves que sont les<br />
indicateurs. Et, au-delà de la hiérarchie,<br />
rendre compte à la Nation que la mission<br />
de service public est accomplie. » ■<br />
D’après l’intervention<br />
de Monique Liebert-Champagne,<br />
Directrice des affaires juridiques (DAJ)<br />
Le SGA<br />
Un authentique prestataire de service<br />
« Le SGA assure des missions transverses et, outre ses missions de pilotage, il est<br />
par nature un prestataire de services » rappelait Christian Piotre en conclusion du<br />
séminaire. « En développant le management par la qualité, je vise l’efficacité, que<br />
nous devons assurer en permanence et la maîtrise de nos missions. Le management<br />
par la qualité et la certification, en tant qu’outil de management s’inscrivent dans<br />
un cadre plus large recherchant des synergies avec le pilotage par la performance,<br />
le management par objectifs, l’évaluation des compétences, le contrôle interne,<br />
l’audit... Ces démarches s’imposent avec encore plus de pertinence en cette période<br />
de mise en œuvre des réformes. Elle nous propose un cadre systémique, pour<br />
transformer sans diminuer la qualité de service, les organisations, les processus et<br />
les méthodes, en associant au maximum les agents, tous acteurs du changement. »<br />
M. Piotre félicite « ces actions pragmatiques qui doivent être développées au sein<br />
du SGA dans une logique d’amélioration des procédures de travail pour les agents<br />
en interne et dans une exigence d’amélioration de la qualité des prestations fournies<br />
aux “organismes clients”. Et il concluait : « Les directions qui ne l’ont pas encore<br />
fait doivent s’engager résolument dans de telles démarches… »<br />
Les prochaines étapes<br />
Les différents objectifs de certification au sein de la SGA, tels que rappelés par Christian Piotre :<br />
- La DRH-MD poursuit le cycle de certification de la sous-direction des pensions sur le processus de pension de retraite, proposant une<br />
extension du champ au contentieux et aux pensions d’invalidité dès 2010.<br />
- L’Agence de reconversion de la défense entame un projet de certification ISO 9001 sur l’ensemble de son réseau pour janvier – février 2011.<br />
- La DAJ doit assurer son cycle d’audit en se présentant au renouvellement de certification sur le périmètre du contentieux en 2010 et 2011.<br />
- La DSN poursuit sa démarche de certification complète, parallèlement à sa réorganisation, avec un objectif de certification globale en 2012.<br />
- Le SID, présente sa sous-direction des systèmes d’information et de communication (SDSIC) à la certification ISO 9001 en 2011.<br />
- Le SPAC qui depuis sa création s’est lancé dans la démarche “qualité, sécurité, environnement” (l’ECS ayant une expérience de la certification<br />
au sein de la DGA), se présentera à la certification en octobre 2010.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 31
QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />
Cosmétique et parfumerie<br />
Du général au spécifique<br />
Comment on développe des produits de certification toujours plus ciblés :<br />
l’exemple de la norme ISO 22716 pour la cosmétologie.<br />
Arrivé en France en 1994, LRQA n’était alors<br />
qu’un bureau de vente en charge de la<br />
commercialisation et du suivi d’audit d’un<br />
seul produit, la certification ISO 9001. Par<br />
la suite d’autres produits sont venus enrichir<br />
l’offre, les certifications 14 0001 pour<br />
l’environnement, OHSAS pour la santé sécurité…<br />
« Mais il s’agissait toujours de produits<br />
de certifications très généralistes, développés<br />
pour l’essentiel par notre maison<br />
mère », explique M. Jean-Maurice Crozet,<br />
Directeur Général Délégué de LRQA France.<br />
« C’est pour répondre aux besoins particuliers<br />
de nos clients que nous avons<br />
ensuite proposé des certifications spécifiques<br />
propres à certains métiers ou<br />
secteurs d’activité. C’est ainsi que nous<br />
avons intégré la certification automobile<br />
TS 6949, au départ pour répondre à la<br />
demande de nos clients de ce secteur qui<br />
souhaitaient que nous les accompagnions<br />
au-delà des certifications ISO 9001 » poursuit<br />
M. Crozet. LRQA France se dote alors<br />
d’une équipe de développement propre<br />
pour satisfaire les besoins métiers spécifiques<br />
de ses clients français. « On peut<br />
dire que nous avons été tirés par nos<br />
clients » admet M. Crozet. A l’automobile,<br />
devait ainsi s’adjoindre bientôt le secteur<br />
aéronautique et sa certification EN 9100.<br />
Accompagner les entreprises sur<br />
l’ensemble des systèmes<br />
de management<br />
« On s’est ainsi doté des capacités nous<br />
permettant d’accompagner nos clients sur<br />
l’ensemble des systèmes de management ».<br />
Cette capacité permet de développer des<br />
produits spécifiquement adaptés aux<br />
besoins locaux, comme, par exemple, la<br />
certification selon le référentiel Marianne.<br />
Ce référentiel a été élaboré à l’instigation<br />
de la Direction générale de la modernisation<br />
de l’Etat (DGME) et permet de délivrer<br />
aux services publics un label su la qualité<br />
de l’accueil.<br />
Depuis 4 ans maintenant, LRQA France<br />
possède une véritable capacité de développement<br />
pour répondre au marché français,<br />
mais pas seulement. A l’échelle mondiale,<br />
LRQA a en effet développé un véritable<br />
réseau auxquels participent tous les bureaux<br />
dans le monde. Ce qui permet de mutualiser<br />
les efforts et les ressources à travers le<br />
monde et donne au groupe une puissance<br />
inégalée en matière de développement de<br />
nouveaux produits. Si LRQA France n’offrait<br />
à sa création, il y a 16 ans, qu’un seul produit<br />
de certification, ce sont aujourd’hui 45 certifications<br />
différentes qui sont susceptibles<br />
d’être proposées, et plus de 200 dans le<br />
groupe, pour s’en tenir aux seules certifications<br />
des systèmes de management.<br />
C’est par cette attention portée aux besoins<br />
de ses clients et cette volonté de répondre en<br />
profondeur à leurs besoins les plus spécifiques,<br />
que LRQA a récemment développé un accompagnement<br />
et un audit du référentiel ISO<br />
22716 dédié à l’industrie cosmétique.<br />
Cosmétique et parfumerie,<br />
un secteur de pointe ayant un haut<br />
niveau d’exigence de prévention<br />
du risque<br />
L’industrie des cosmétiques concerne « tout<br />
produit destiné à être mis en contact avec<br />
les parties superficielles du corps humain,<br />
en vue de les nettoyer, de les parfumer, d’en<br />
modifier l’aspect, de les protéger, de les<br />
maintenir en bon état ou de corriger les<br />
odeurs corporelles » (Code de la Santé<br />
publique, article L.5131-1). C’est une des<br />
industries ayant su le mieux résister à la<br />
crise économique, le secteur de la parfumerie<br />
et des cosmétiques constituant la<br />
4 e source de richesses de l’économie nationale,<br />
la France demeurant le premier exportateur<br />
mondial. En 2008, les ventes en<br />
France, en progression pour la 42 e année<br />
sans interruption, ont dépassé un niveau<br />
record de 7 milliards d’euros. L’Europe représente<br />
le premier marché mondial avec<br />
environ 63 milliards d’euros. Toujours plus<br />
exigeante en termes d’innovation et de sécurité,<br />
la cosméto-parfumerie doit faire face<br />
à une concurrence accrue tout en respectant<br />
un certain nombre de contraintes techniques<br />
dans les processus chimiques en<br />
recherche et en production notamment.<br />
« C’est un fabricant important du secteur<br />
qui nous a alerté sur la mise en œuvre d’un<br />
référentiel spécifique couvrant à la fois la<br />
fabrication et le conditionnement des<br />
produits cosmétiques », nous explique<br />
Jérôme Torchet, responsable d’audit QSE<br />
et responsable de développement produits.<br />
En mission auprès de Paco Rabanne<br />
Parfum, société du groupe Puig, il a rapidement<br />
pris la mesure des enjeux de<br />
maîtrise de la qualité qui se posent à une<br />
telle entreprise et à ses sous-traitants.<br />
Une directive européenne en cours d’élaboration<br />
devrait entrer en vigueur en 2013,<br />
venant renforcer un règlement européen<br />
en vigueur depuis 1993. « Nous avons alors<br />
identifié ce marché particulier et ses besoins<br />
en terme de suivi qualité », poursuit M.<br />
Torchet. Il est apparu que l’ISO 9001 ne<br />
satisfaisait pas aux exigences du secteur en<br />
matière de prévention des risques de contamination<br />
en cosmétologie tels que définis<br />
pas l’agence française de sécurité sanitaire.<br />
D’ailleurs, les ? des entreprises du secteur<br />
ne sont même pas certifiées 9001. Or, les<br />
entreprises ont l’impératif besoin d’un référentiel<br />
de bonnes pratiques applicables par<br />
tous les acteurs de la filière. Ce à quoi<br />
répondra la nouvelle norme ISO 22716.<br />
Vers la future norme ISO 22716<br />
Les bonnes pratiques de fabrication (BPF)<br />
cosmétiques sont mentionnées dans la<br />
Directive cosmétique 76/768/CEE depuis<br />
1993. Celle-ci sera remplacée d’ici 2013 par<br />
un “Règlement Européen Cosmétiques”<br />
dont une première proposition a été<br />
adoptée le 24 mars 2009 (publication fin<br />
2009). « La Norme ISO 22716 occupera<br />
naturellement une place centrale dans ce<br />
règlement », précise M. Torchet.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 32
QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />
Au-delà des certifications usuelles, LRQA a<br />
alors décidé d’apporter toute son expertise<br />
de certificateur de systèmes de management<br />
au secteur cosmétique et à ceux qui<br />
souhaitent répondre aux exigences supplémentaires<br />
à la norme ISO 9001, au travers<br />
de la norme ISO 22716. La norme et ce<br />
nouveau règlement européen permettent<br />
en effet de garantir, aux consommateurs<br />
comme aux fabricants et sous-traitants, un<br />
haut niveau de maîtrise des risques des<br />
produits cosmétiques en ce qui concerne la<br />
production mais aussi le contrôle, le conditionnement,<br />
le stockage et les expéditions.<br />
Les “Bonnes Pratiques de Fabrication<br />
Cosmétiques” demeurent l’un des axes<br />
majeurs de ce règlement. L’ensemble des<br />
acteurs du domaine cosmétique y sont<br />
soumis : fabricant des matières premières,<br />
producteurs de produits finis, distributeurs,<br />
importateurs, exportateurs. Tous les produits<br />
destinés à circuler dans l’Union européenne<br />
devront être élaborés en respectant<br />
strictement la norme ISO 22716 qui décrit<br />
les BPF Cosmétiques.<br />
Norme de reconnaissance internationale,<br />
ISO 22716 permettra de garantir un haut<br />
niveau de maîtrise des risques des produits<br />
cosmétiques en ce qui concerne la production<br />
mais aussi le contrôle, le conditionnement, le<br />
stockage et les expéditions. Elle facilitera les<br />
démarches administratives : élaboration de<br />
dossiers, audits internes et externes, inspections<br />
par les autorités, sanitaires.<br />
Tous les auditeurs ISO 22716 sélectionnés<br />
ont suivi une qualification LRQA rigoureuse<br />
qui en garantit la compétence et tous<br />
possèdent une expérience industrielle,<br />
garantie d’expertise. De plus, les auditeurs<br />
LRQA sont salariés, ce qui assure l’homogénéité<br />
de prestation.<br />
La méthode Business Assurance<br />
Certification<br />
« Pour nous la certification n’est pas simplement<br />
un outil d’identification des risques.<br />
LRQA est capable d’inscrire la certification<br />
dans le cadre global de la chaîne d’approvisionnement<br />
» précise M. Torchet. « Cela<br />
permet de remonter à la racine du risque,<br />
de le circonscrire et d’en limiter les effets.<br />
Au-delà d’une méthodologie classique (audit<br />
initial, visites de surveillance et audit triennal),<br />
nos visites, organisées autour de thèmes stratégiques,<br />
permettent la surveillance des<br />
risques majeurs de chaque entreprise particulière<br />
en les repositionnant dans un contexte<br />
global et systémique. Plus spécifiquement un<br />
outil unique, le tracking log, nous permet de<br />
gérer cette surveillance dans un environnement<br />
amélioration continue ». Toute la<br />
méthodologie développée par LRQA est<br />
finalement calibrée pour que l’auditeur<br />
puisse orienter son client vers les pistes<br />
d’amélioration les plus appropriées afin que<br />
les risques identifiés ne se transforment<br />
pas en crise. « Éradiquer les doutes qui<br />
pourraient émailler le processus de décision<br />
est notre objectif final » conclut<br />
M. Crozet ■<br />
J.-F. Romain<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 33
QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />
Gestion des compétences<br />
La formation au service de la<br />
sécurité : mythe ou réalité ?<br />
Il y a-t-il un lien entre le responsable sécurité et le responsable formation<br />
d’une même société ? La question peut sembler anodine et pourtant, de la<br />
coopération entre les deux dépendent en grande partie le bon fonctionnement<br />
et la santé économique et financière de bien des entreprises.<br />
accidents et la politique de prévention qui<br />
priment, au travers du respect des lois et<br />
des normes en vigueur pour une meilleure<br />
protection des salariés.<br />
Nous sommes bien placés pour savoir que<br />
les processus de sécurité au sein des entreprises<br />
sont extrêmement contrôlés et<br />
respectent des normes et des labels de<br />
qualité très stricts. Pour manager ses<br />
équipes efficacement, le responsable sécurité<br />
doit ainsi faire face au quotidien à des<br />
problématiques très pointues de gestion<br />
des habilitations. Qui plus est, les habilitations<br />
en question sont dites “recyclables”<br />
en matière de sécurité car elles doivent<br />
être repassées de façon régulière selon les<br />
lois en vigueur. Autant le dire, le tableur “à<br />
l’ancienne” n’est pas un outil adapté à une<br />
gestion proactive et rigoureuse pour faire<br />
face à un tel enjeu.<br />
Au sein d’une centrale nucléaire par exemple,<br />
connaître l’état précis des habilitations de<br />
chaque technicien est primordial, ou encore<br />
dans un entrepôt, savoir qui a son permis de<br />
cariste et qui ne l’a pas, qui doit le repasser<br />
et quand, sont les questions auxquelles un<br />
manager doit savoir répondre et surtout<br />
auxquelles il se doit d’anticiper en cas de<br />
demande des autorités de contrôle. Et ces<br />
questions sont largement du ressort du<br />
service formation : comment peut-on en<br />
effet obtenir une habilitation et la recycler<br />
sans passer par la formation ?<br />
Anticiper automatiquement<br />
les besoins en formation<br />
La direction des ressources humaines et<br />
de la formation intervient ainsi de plus en<br />
plus sur la gestion des habilitations et des<br />
recyclages qu’elle intègre de façon plus fine<br />
dans la formation. Ceci est rendu possible<br />
grâce à l’utilisation de solutions dites de<br />
SIRH (système d’information des ressources<br />
humaines) couplées à des outils collaboratifs<br />
spécifiques de gestion de la formation<br />
DR<br />
couvrant notamment les aspects administratifs,<br />
financiers et légaux.<br />
Le responsable sécurité peut ainsi s’appuyer<br />
pleinement sur son département<br />
formation pour la gestion des formations<br />
habilitantes et des formations de “recyclage”.<br />
Les solutions de gestion de la formation<br />
offrent donc la faculté de se substituer<br />
au tableur artisanal en apportant une<br />
dimension automatisée et proactive jusque<br />
là insoupçonnée.<br />
Grâce à ces outils, les départements sécurité<br />
et formation vont pouvoir collaborer<br />
main dans la main pour établir un plan<br />
prévisionnel d’une année sur l’autre, pour<br />
quantifier automatiquement les besoins et<br />
surtout pour mettre en œuvre un plan<br />
budgétaire qui soit à la fois fiable et suivi<br />
dans le temps.<br />
La coopération ainsi renforcée entre les<br />
deux départements va leur permettre de<br />
définir des paramétrages de manière à anticiper<br />
les besoins en formation automatiquement,<br />
sans aucune erreur ni oubli.<br />
Quand la sécurité est un enjeu<br />
stratégique majeur<br />
Si les gains qu’une entreprise peut tirer<br />
d’un processus de sécurité optimisé sont<br />
importants, c’est surtout la réduction des<br />
Grâce à une solution collaborative de<br />
gestion des formations, le responsable<br />
sécurité va ainsi pouvoir entre autres :<br />
- s’assurer de la fiabilité du processus d’inscription<br />
dans les délais ;<br />
- calculer automatiquement les dates de<br />
recyclages et faire en sorte que la responsable<br />
formation puisse inscrire les salariés<br />
au bon moment en fonction de leurs<br />
habilitations et de leurs besoins métier ;<br />
- pouvoir suivre les présences et les résultats<br />
obtenus lors des examens qui suivent<br />
l’obtention d’une habilitation et éditer<br />
directement les certificats d’usage ;<br />
- être alerté pro activement par des indicateurs<br />
prédéfinis notamment sur les<br />
dates de recyclages pour prendre des<br />
mesures adaptées et rapides.<br />
Chez Areva par exemple, les habilitations<br />
très spécifiques au secteur du nucléaire<br />
exigent des données et des indicateurs<br />
extrêmement fiables, c’est pourquoi la<br />
direction de la formation est très concernée<br />
et apporte son aide au service sécurité pour<br />
une meilleure gestion et traçabilité du<br />
parcours de formation de chaque salarié.<br />
Autre exemple concret, chez Spie Batignolles<br />
le suivi des habilitations s’inscrit<br />
dans une politique de sécurité très engagée<br />
qui a permis à l’entreprise d’atteindre les<br />
taux d’accidents du travail les plus bas du<br />
secteur du bâtiment avec pour objectif de<br />
tendre vers le « zéro accidents », et ce<br />
grâce notamment à des solutions informatiques<br />
de gestion de la formation performantes<br />
et adaptées à leurs attentes.<br />
Accompagner la portabilité du DIF<br />
Cette gestion est encore plus importante<br />
dans le contexte actuel de la réforme du<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 34
QR 48 avril 2010.qxd 26/05/10 16:59 Page 35<br />
QUALITÉ ET MANAGEMENT<br />
24 novembre 2009 concernant le processus<br />
de formation tout au long de la vie et la<br />
portabilité du DIF (droit individuel à la formation).<br />
Le salarié devient de plus en plus<br />
acteur de son parcours professionnel, surtout<br />
en cas de mobilité. Grâce à son passeport<br />
formation, il va lui-même être au fait de ses<br />
habilitations et va directement pouvoir faire<br />
évoluer ses compétences. Ses droits à la<br />
formation étant maintenant « portables »<br />
il peut changer d’entreprise tout en conservant<br />
ses droits et besoins en formation. La<br />
bonne coopération entre un service formation<br />
et un service sécurité par le biais d’outils<br />
type progiciels, fluidifie d’autant plus<br />
l’accès à ces informations. Lors d’un recrutement<br />
par exemple, il devient simple pour<br />
un responsable sécurité de savoir pour quel<br />
candidat il faudra prévoir ou non des besoins<br />
en formations habilitantes.<br />
On le constate donc, dans le cadre des<br />
formations adaptées aux règles de sécurité<br />
d’une entreprise, les avantages d’une solution<br />
adaptée de gestion de la formation sont<br />
nombreux. Au quotidien, les informations<br />
sont fiabilisées et « traçables » en temps<br />
réel, ce qui rend la partie administrative<br />
moins lourde et contraignante. Le pilotage<br />
des formations en est ainsi facilité grâce<br />
à un respect à 100% des échéances et des<br />
réglementations, mais aussi à un suivi<br />
qualité plus efficace et une complète<br />
adéquation aux processus ISO. Sur le long<br />
terme, cela permet également au responsable<br />
sécurité de démontrer à tout moment<br />
aux partenaires sociaux et aux autorités de<br />
contrôle que les normes en vigueur sont<br />
bien respectées.<br />
En matière de formation il n’y a désormais<br />
plus de mystère ni de mythe. Le service<br />
formation est une des pierres angulaires<br />
de l’entreprise. Il veille à la bonne santé de<br />
celle-ci au travers de la mise en place d’un<br />
processus de qualité visant à mieux former<br />
les salariés pour les faire évoluer à titre<br />
personnel tout en offrant à l’entreprise la<br />
possibilité d’aller toujours de l’avant, et ce<br />
dans le respect des règlementations et des<br />
lois. L’apport d’une solution de gestion de<br />
la formation va donc au-delà du simple<br />
intérêt d’un service, il sert toute l’économie<br />
de l’entreprise ■<br />
Stéphane Pineau*<br />
*Créée en 2001 par Laetitia Nourry et Stéphane Pineau (s.pineau@training-orchestra.com),<br />
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SAS<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 35
DOSSIER<br />
INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE<br />
ET VEILLE DOCUMENTAIRE<br />
SONT-ELLES<br />
RÉELLEMENT IMPLANTÉES<br />
DANS LES ENTREPRISES ?<br />
Depuis le Rapport Martre de 1994, l’intelligence économique a fait de grandes avancées. Le sujet devient récurrent<br />
dans les médias et les institutions. Mais, dans le monde de l’entrepris, comment sont accueillies les démarches de<br />
veille ou d’intelligence économique selon le nom que l’on veut leur donner ? Comment sont elles déployées et quels<br />
sont les moteurs et les freins dans les projets de mise en place de cellules de veille ?<br />
Dossier coordonné par J.-F. Romain<br />
Tout d’abord, il semble important de faire<br />
un bref rappel sur ce qu’est l’intelligence<br />
économique car de nombreuses difficultés<br />
sont rencontrées sur l’appellation ellemême.<br />
Par intelligence économique, on entend<br />
l’ensemble des processus de collecte, de<br />
traitement et de diffusion des informations<br />
utiles, en cohérence avec les objectifs stratégiques<br />
de l’entreprise, en vue de leur<br />
exploitation, aux acteurs économiques (1) .<br />
Cette définition émise dans le “Rapport<br />
Martre” Martre précise par ailleurs qu’une<br />
démarche d’intelligence économique doit<br />
permettre la sécurisation du patrimoine<br />
informationnel de l’entreprise. Toute démarche<br />
d’intelligence économique doit être menée<br />
dans le strict respect de la législation.<br />
On comprend dès lors les différentes<br />
problématiques rencontrées lors de la mise<br />
en place d’un dispositif d’intelligence économique.<br />
La démarche d’intelligence économique<br />
doit être en adéquation avec la<br />
poursuite des objectifs stratégiques de l’entreprise.<br />
Cela sous entend que la stratégie<br />
de l’entreprise soit à minima formalisée<br />
et puisse être exposée au(x) responsable(s)<br />
intelligence économique.<br />
Corollaire évident à la diversité des publics<br />
et à la diversité également des décisions<br />
Sommaire<br />
Introduction par<br />
Frédéric Martinet ....................... 37<br />
Expertise, le point de vue<br />
de Laurence Marcelli ................. 40<br />
L’information stratégique est<br />
un pouvoir, Bernard Besson ..... 42<br />
Expertise, le point de vue<br />
de Fabrice Lacroix ..................... 43<br />
à prendre, la masse d’information à absorber<br />
par un dispositif d’intelligence économique<br />
est souvent très conséquente, chronophage<br />
voire très coûteuse.<br />
Il ne s’agit là que des premières questions<br />
évidentes qui se posent dès lors qu’une<br />
Un outil stratégique pour orienter<br />
la prise décision<br />
Les produits d’une démarche d’intelligence<br />
économique sont destinés à des publics<br />
variés. Si de nombreuses définitions placent<br />
l’intelligence économique en ligne directe<br />
avec la stratégie de l’entreprise et considèrent<br />
que l’intelligence économique ne<br />
sert qu’une poignée de cadres dirigeants<br />
dans une entreprise, d’autres définitions,<br />
plus pragmatiques, considèrent que l’intelligence<br />
économique sert aux processus<br />
de décision dans l’entreprise.<br />
Qu’il s’agisse du responsable R&D, voire<br />
même de l’ingénieur en charge d’un projet,<br />
d’un manager de Business Unit ou d’un chef<br />
de produit, tous sont amenés à prendre des<br />
décisions pour lesquelles l’information est<br />
l’élément déterminant de la prise de décision.<br />
(1) Intelligence économique et stratégie des<br />
entreprises – Henri MARTRE, Philippe CLERC,<br />
Christian HARBULOT – Commissariat Général du<br />
plan – Disponible à la Documentation Française -<br />
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapportspublics/074000410/index.shtml<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 37
DOSSIER<br />
entreprise souhaite réfléchir à l’opportunité<br />
de mettre en place un système d’intelligence<br />
économique.<br />
L’on notera par ailleurs, qu’au terme d’intelligence<br />
économique, malheureusement<br />
trop souvent exploité dans un contexte<br />
polémique lié à l’espionnage industriel ou<br />
au monde du renseignement, l’on préfère<br />
souvent en entreprise l’utilisation du terme<br />
veille.<br />
Veille documentaire ou veille stratégique<br />
ou des veilles métiers (veille technologique,<br />
veille juridique…).<br />
Si la littérature universitaire fait une différence<br />
relativement claire entre ces termes,<br />
l’on retrouve des cellules de veille ou d’intelligence<br />
économique indifféremment en<br />
entreprise, les deux étant parfois concrètement<br />
difficiles à différencier autant dans<br />
leur organisation que dans leurs objectifs.<br />
La valeur de l’information<br />
Nous allons aborder les questions que<br />
soulèvent la mise en place de l’intelligence<br />
économique, les freins qui sont rencontrés<br />
par les entreprises mais également les<br />
critères qui en favorisent l’implémentation.<br />
En phase d’étude d’opportunité de la mise<br />
en place d’une démarche d’intelligence<br />
économique la première question qui est<br />
souvent posée est celle du retour sur investissement.<br />
Quels bénéfices attendre d’une démarche<br />
d’intelligence économique ? Comment justifier<br />
l’investissement en temps et en argent<br />
qui sera déployé pour initier un dispositif<br />
opérationnel d’intelligence économique ?<br />
On retrouve également cette même question<br />
dans l’histoire de la <strong>Qualité</strong>. Elle est<br />
toujours opposée, à juste titre d’ailleurs, à<br />
toutes les activités de soutien dans les<br />
entreprises (telles que définies dans la<br />
chaîne de la valeur (2) ). Ces activités ne générant<br />
pas de valeur directement quantifiable<br />
il est demandé aux responsables d’en construire<br />
les indicateurs d’utilité (3) .<br />
En revenant à une des définitions de la<br />
valeur de l’information, on peut lever une<br />
partie de ce problème. « La valeur de l’information<br />
est égale à la différence entre<br />
le bénéfice attendu d’une décision prise<br />
sans l’information et celui attendu d’une<br />
décision prise avec cette même information.<br />
(4) » Finalement, il s’agit de justifier l’intelligence<br />
économique par la nécessité de<br />
connaître son environnement et par les<br />
coûts directs qui peuvent être engendrés<br />
par la méconnaissance de son environnement<br />
ou au contraire les bénéfices directs<br />
pouvant en être retirés. Il est facile de<br />
trouver des exemples ou contre exemple :<br />
un appel d’offres raté ou identifié trop tard,<br />
la défaillance d’un fournisseur qui aurait<br />
pu être prévue… autant d’exemples sur<br />
lesquels on peut mettre un coût et auquel<br />
une entreprise a de fortes chances d’avoir<br />
été déjà confrontée.<br />
« Transformer l’information<br />
en une véritable matière<br />
première du dispositif productif »<br />
Conséquemment, la mise en place d’un<br />
dispositif de veille d’appels d’offres dans des<br />
phases d’évaluation d’un dispositif de veille<br />
peut favoriser la réussite d’un projet de veille<br />
en le positionnant comme un véritable atout<br />
commercial directement chiffrable.<br />
Mais cette vision de l’intelligence économique<br />
reste réductrice : son intérêt va plus<br />
loin même si les métriques peuvent être<br />
plus complexes à obtenir pour les autres<br />
indicateurs de performance et de ROI d’un<br />
dispositif de veille.<br />
L’acculturation constitue l’un des effets<br />
positifs d’une démarche d’intelligence<br />
économique.<br />
Permettre aux salariés bénéficiaires des<br />
produits de veille de mieux connaître leur<br />
environnement législatif, normatif, concurrentiel<br />
mais également de percevoir également<br />
plus finement les tendances du<br />
marché.<br />
L’intelligence économique permet par<br />
ailleurs de comprendre les différences entre<br />
différents pays.<br />
Enfin, dans un environnement économique<br />
de plus en plus mouvant, dans lequel les<br />
parcours professionnels sont de moins en<br />
moins linéaires, la performance des équipes<br />
repose désormais sur leur capacité à intégrer<br />
de nouvelles fonctions, à travailler dans<br />
un nouveau secteur d’activité, à s’y adapter<br />
et à en décrypter les modes de fonctionnement.<br />
Rationnaliser la quête<br />
et la diffusion de l’information<br />
Dernier point à ne pas négliger, les dispositifs<br />
de veille et d’intelligence économique<br />
doivent permettre une optimisation des<br />
processus de traitement de l’information.<br />
Cela inclut les moyens de la diffuser, de la<br />
stocker, de la retrouver.<br />
On se trouve aujourd’hui souvent face à<br />
des cadres confrontés à une surabondance<br />
de l’information allant même jusqu’à accaparer<br />
une part importante de leur temps<br />
de travail.<br />
Différentes études ont ainsi étudié le temps<br />
que consacrait un cadre en moyen au traitement<br />
de ses emails, ou bien encore le<br />
temps qu’il passait à chercher<br />
de l’information (5) .<br />
Les dispositifs de veille peuvent<br />
consacrer une partie de<br />
leurs moyens à diminuer<br />
l’impact de la surcharge<br />
informationnelle en rationalisant les circuits<br />
de diffusion d’information et en facilitant<br />
l’accès aux données utiles aux décideurs.<br />
Voilà tout autant de points sur lesquels<br />
pourront porter une étude d’opportunité<br />
visant à étudier le retour sur investissement<br />
de la mise en place d’une démarche<br />
de veille et qui permettront de lever<br />
certains freins rencontrés en premier lieu.<br />
Un autre des freins important qui s’oppose<br />
au déploiement d’une démarche d’intelligence<br />
économique est lié au partage d’information.<br />
Si nombre de conférenciers en<br />
“intelligence économique” insistent sur le<br />
fait qu’une information n’est pleinement<br />
(2) “L’avantage concurrentiel” - Michael PORTER<br />
- 1986.<br />
(3) On pourra par exemple consulter différentes<br />
normes Afnor sur l’évaluation du coût de la<br />
<strong>Qualité</strong> et des coûts de non qualité : Norme X50-<br />
126 : Gestion de la qualité - Guide d’évaluation<br />
des coûts résultant de la non-qualité ; Norme FD<br />
X50-180 : Management de la qualité - Défauts de<br />
contribution - Défauts liés à la non-qualité du travail<br />
dans la création et l’utilisation de la valeur<br />
ajoutée ; Norme ISO/TR 10014 : Lignes directrices<br />
pour le management des effets économiques de<br />
la qualité.<br />
(4) Source: Huber, 1980, cité dans Taylor, “Valueadded<br />
Processes in Information Systems”, 1986.<br />
(5) L’étude “Intel’s War on Information Overload“<br />
menée par Basex et Intel et publiée fin 2009<br />
montrait qu’un salarié d’Intel passait en moyenne<br />
3 h par jours à traiter des emails dont 30 % de<br />
mails inutiles. C’est un sujet sur laquelle l’association<br />
Information Overload Research Group, qui<br />
regroupe chercheurs universitaires et enterprises,<br />
travaille et communique régulièrement.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 38
DOSSIER<br />
valorisée que lorsqu’elle est partagée, c’est<br />
à mon sens faire preuve d’une naïveté<br />
coupable de le croire.<br />
L’information, comme on l’a vue tout<br />
d’abord a une valeur financière puisqu’elle<br />
peut avoir la capacité à générer des flux<br />
financiers.<br />
Le partage de l’information<br />
et les droits d’accès<br />
Dans une entreprise, une information a<br />
donc une valeur pour celui qui la détient.<br />
Si cette information peut servir les intérêts<br />
de l’entreprise elle peut également servir<br />
les fins propres de celui qui la diffusera et<br />
dont il pourra tirer un bénéfice (valorisation<br />
de sa fonction, de ses compétences,<br />
prime exceptionnelle, promotion…).<br />
Tous les projets d’intelligence économique<br />
sont donc confrontés aux problématiques<br />
de partage de l’information et aux droits<br />
d’accès.<br />
Il n’y a pas de solution toute faite car l’importance<br />
de ce frein est étroitement liée à<br />
la culture de l’entreprise. On retrouvera ce<br />
frein de façon importante dans les entreprises<br />
du secteur de la finance et également<br />
dans le milieu industriel dans lequel<br />
l’importance du secret est souvent proportionnelle<br />
aux investissements en R&D<br />
consentis.<br />
Pour diminuer l’impact de ce frein il faudra<br />
veiller à ce que l’information soir partagée<br />
et diffusée mais de façon limitée, à ceux<br />
qui en auront une utilité directe. On vérifiera<br />
également que les solutions logicielles<br />
utilisées s’il y a lieu dans le processus de<br />
veille garantissent une compartimentation<br />
de l’information fiable en regard des droits<br />
d’accès consentis.<br />
On pourra par ailleurs s’assurer d’une<br />
meilleure volonté de partager l’information.<br />
On retrouve ainsi dans certains projets<br />
des systèmes de notations individuelles<br />
(nombre d’informations exploitables diffusées,<br />
nombre de rapports d’étonnement…)<br />
assorties éventuellement de primes (financières).<br />
Dernier frein que nous pourrons aborder,<br />
celui de la complexité des solutions logicielles<br />
de traitement de l’information.<br />
Outil de crawling permettant d’extraire de<br />
l’information d’Internet, fournisseurs d’information<br />
type Factiva ou Lexis Nexis, outils<br />
de traduction automatique, cartographie<br />
de l’information, speech-to-text pour l’indexation<br />
des vidéos, moteurs de recherche<br />
(enterprise search), Enterprise Content<br />
Management.<br />
Les phases de collecte, traitement et diffusion<br />
de l’information recoupent finalement<br />
une offre logicielle très hétérogène dans<br />
laquelle il est difficile de se retrouver.<br />
Il est par ailleurs encore plus compliqué<br />
pour un non informaticien de comprendre<br />
comment harmoniser au mieux ces logiciels<br />
et les concilier avec le système d’information<br />
existant.<br />
Le projet d’intelligence économique qui<br />
était un projet orienté information peut<br />
rapidement se transformer en projet informatique.<br />
Mais alors, y a-t-il des projets d’intelligence<br />
économique qui fonctionnent en entreprise<br />
?<br />
Oui. Et ils sont nombreux. On peut dire que<br />
la plupart des entreprises du CAC 40 sont<br />
aujourd’hui dotées de dispositifs de veille<br />
et d’intelligence économique. Ils en ont<br />
parfois d’ailleurs plusieurs : dans les filiales,<br />
dans les différentes Business Unit. Si la<br />
théorie de l’intelligence économique prône<br />
un dispositif centralisé, les entreprises ont<br />
rapidement compris que les freins organisationnels<br />
ne pouvaient pas être levés aussi<br />
facilement. En créant des cellules de veille<br />
à proximité des utilisateurs ils ont favorisé<br />
la réactivité, la proximité du service rendue<br />
et donc de la compréhension de la problématique<br />
et le niveau d’intégration des<br />
problématiques métiers par les veilleurs.<br />
Les projets se multiplient… enfin<br />
La cohérence générale est parfois garantie<br />
par un responsable groupe “intelligence<br />
économique” ou un responsable “sûreté“<br />
ou par un binôme de ces deux fonctions.<br />
On peut également retrouver des projets<br />
regroupant Knowledge Management et<br />
intelligence économique.<br />
Ce qui ressort toutefois c’est la diversité<br />
des structures de pilotage de l’intelligence<br />
économique, les entreprises privilégiant la<br />
mise en place d’un dispositif opérationnel<br />
en s’appuyant sur des structures bénéficiant<br />
déjà d’un réseau internes de contributeurs<br />
et de lecteurs (études économiques,<br />
documentation, veille marketing…).<br />
Enfin, l’e-reputation a favorisé la prise de<br />
conscience des enjeux de la veille sur<br />
Internet.<br />
Internet a introduit un bouleversement des<br />
rapports de force entre consommateurs et<br />
entreprises.<br />
Le web devient un moyen d’exposer les<br />
défaillances de la gestion de la relation<br />
clientèle de certaines entreprises voire<br />
même d’exposer la médiocrité de leurs<br />
produits ou services.<br />
Les entreprises sont de plus en plus<br />
nombreuses à se lancer dans la mise en<br />
place d’une cellule de veille image en cherchant<br />
à pleinement l’intégrer à leur stratégie<br />
de communication et à leur gestion<br />
du risque (intégration de la problématique<br />
veille image dans une logique de communication<br />
de crise).<br />
Par ailleurs, l’émergence de ce marché a<br />
favorisé les innovations technologiques<br />
et ergonomiques chez les éditeurs logiciels<br />
qui proposent des solutions orientées utilisateurs<br />
et dont les sorties (dashboards) ne<br />
sont pas sans rappeler certains outils issus<br />
du monde du décisionnel.<br />
La plupart des entreprises ont de toute<br />
façon aujourd’hui compris la place majeure<br />
de l’information dans la prise de décision.<br />
Et c’est bien de cela dont il s’agit quand<br />
on parle d’intelligence économique : transformer<br />
l’information en une véritable<br />
matière première du dispositif productif ! ■<br />
F. Martinet*<br />
* Consultant indépendant en dispositifs de veille, Frédéric Martinet (Actulligence Consulting),<br />
exerce depuis une dizaine d’années dans le secteur de la veille stratégique et de<br />
l’intelligence économique. Spécialisé dans la mise en place de systèmes de veille, il a<br />
travaillé pour de grandes entreprises françaises sur les phases de conception et de<br />
déploiement de leurs dispositifs. Frédéric tient l’un des blogs francophones les plus<br />
consultés sur la veille et l’intelligence économique : www.actuligence.com. Maître de<br />
conférences associé de l’IUT de Montluçon (Université Blaise Pascal), il intervient dans<br />
des troisièmes cycles spécialisés en IE.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 39
DOSSIER<br />
Expertise<br />
Le point de vue<br />
de Laurence Marcelli (iScope)<br />
Quels sont aujourd’hui les freins au développement<br />
de la veille au sein des entreprises<br />
?<br />
Laurence Marcelli. On peut distinguer deux<br />
grands types de freins au développement de<br />
la veille en entreprise : culturels et organisationnels.<br />
Pour de nombreuses entreprises,<br />
la conviction que la veille, en particulier sur<br />
Internet, apporte une valeur ajoutée à l’information<br />
déjà détenue ou obtenue de<br />
manière traditionnelle, n’est pas acquise.<br />
Ce phénomène est indépendant de la taille de<br />
l’entreprise. Si les grands groupes ont été<br />
les premiers à se doter de systèmes de veille<br />
professionnels, c’est bien sûr parce que leur<br />
marché est international, mais c’est aussi<br />
parce que l’intégration ou le développement<br />
d’une pratique de veille sur Internet impacte<br />
peu l’organisation de l’entreprise elle-même.<br />
Et c’est le deuxième frein, celui de l’impact<br />
sur l’organisation et les pratiques : plus une<br />
entreprise est petite, plus l’introduction de<br />
nouvelles pratiques impacte son organisation.<br />
Il faut ajouter à cela que ces nouvelles<br />
pratiques, qui ont vocation à remplacer des<br />
méthodes traditionnelles d’acquisition de l’information,<br />
viennent bien souvent s’y ajouter.<br />
Le problème est donc celui de la gestion de<br />
la transition, qui accompagne l’intégration des<br />
nouvelles technologies de l’information et de<br />
la communication. Enfin, on pourrait apporter<br />
un élément plus sociologique : l’information<br />
stratégique est traditionnellement détenue<br />
par ceux qui au sein de l’entreprise ont un<br />
pouvoir de décision.<br />
L’arrivée de compétences nouvelles en matière<br />
d’intelligence économique change la donne<br />
et décentralise la capacité à détenir une information<br />
décisive. Pour ceux pour qui l’information<br />
est synonyme de pouvoir, il y a le<br />
sentiment que leur position au sein de l’entreprise<br />
est menacée. Au-delà de la question<br />
des moyens, les freins au développement de<br />
la veille en entreprise oscillent entre scepticisme<br />
et crainte du changement.<br />
Et quels en sont les accélérateurs ?<br />
Laurence Marcelli. L’accélération du déploiement<br />
d’un système de veille est généralement<br />
le fruit d’une combinaison de facteurs.<br />
Parmi les premiers facteurs clés, il y a l’impulsion<br />
de la direction, ou au minimum un<br />
soutien apporté à la démarche. La décision<br />
ne repose pas toujours sur des critères objectifs,<br />
tels que l’accroissement de la compétition<br />
ou la visibilité pour développer un<br />
marché. Pour les raisons évoquées précédemment,<br />
il y a un environnement interne<br />
à l’entreprise qui doit être propice : capacité<br />
à accompagner le changement, compétences<br />
métier, une certaine ouverture d’esprit, voire<br />
une vision du développement de l’entreprise.<br />
« Trop souvent malheureusement,<br />
les deux mondes IE et Si se<br />
comprennent mal, et la DSI est<br />
perçue comme un frein par les<br />
équipes de veille. »<br />
Quels sont les écueils à éviter pour monter<br />
un service de veille ?<br />
Laurence Marcelli. Ils sont principalement au<br />
nombre de trois :<br />
- une centralisation et une confiscation de la<br />
production d’information à valeur ajoutée ;<br />
- une gestion chronophage du processus de<br />
veille, empêchant le retour sur investissement<br />
;<br />
- l’absence de partage et de circulation de l’information,<br />
conduisant à l’asphyxie du<br />
système<br />
Le principal écueil de mon point de vue est<br />
de confondre information et pouvoir et de<br />
cantonner l’accès à l’information et la production<br />
d’information à valeur ajoutée à une<br />
équipe ou un service dédié. En effet, l’information<br />
ne prend vraiment son sens et n’a de<br />
valeur que lorsqu’elle peut être mise en<br />
perspective, à la fois dans le temps et dans<br />
un contexte influent. Ce contexte est marqué<br />
par l’influence d’éléments dont la connaissance<br />
est détenue par différents acteurs. La<br />
mobilisation de savoirs complémentaires et<br />
le recours aux experts d’un domaine est à la<br />
fois utile et nécessaire à la création d’une<br />
information élaborée. Cette information a<br />
vocation à contribuer à la prise de décision.<br />
La production d’information et d’analyse<br />
au sein de l’entreprise doit donc être décentralisée.<br />
Elle repose en revanche sur une<br />
centralisation et une mutualisation des<br />
moyens afin d’optimiser l’infrastructure ; dans<br />
le processus de veille, la mutualisation des<br />
sources est élément clé de<br />
cette optimisation. Deuxième<br />
facteur clé, le temps : pour<br />
convaincre, la mise en œuvre<br />
d’un système de veille, a<br />
fortiori s’il est automatisé (1) ,<br />
doit générer des gains de<br />
temps importants par rapport<br />
à la quantité de données<br />
traitées et au résultat<br />
obtenu. On touche ici un point sensible : le<br />
retour sur investissement est peu mesurable<br />
dans les métiers de l’information et en même<br />
temps on comprend vite qu’il n’est pas possible<br />
de perpétuer des pratiques documentaires<br />
classiques si l’on souhaite exploiter efficacement<br />
les gisements d’information du web.<br />
L’adoption d’une approche beaucoup plus<br />
dynamique de la gestion de l’information<br />
s’impose. Notamment, il faut renoncer à<br />
reproduire à partir du web la qualification et<br />
la structuration de l’information telle qu’on la<br />
trouvait dans les bases de données documentaires.<br />
À iScope, nous avons ainsi limité<br />
les interventions humaines en amont de l’analyse<br />
et privilégié une grande automatisation<br />
(1) Il est possible de concevoir un système de<br />
veille “sans outils” efficace.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 40
DOSSIER<br />
des traitements, depuis la collecte jusqu’à la<br />
restitution d’une information “profilée”. Ceci<br />
permet d’une part de surmonter des étapes<br />
intermédiaires très chronophages et d’adapter<br />
les flux d’information aux besoins des utilisateurs<br />
finaux et des analystes.<br />
On a posé les principes d’une structuration<br />
de la démarche de mise en place d’un système<br />
de veille : centralisation des moyens pour l’automatisation<br />
de la production d’information<br />
utile en amont de l’analyse et décentralisation<br />
de l’analyse et de la production d’information<br />
à valeur ajoutée.<br />
Troisième élément moteur d’un système de<br />
veille, le partage et la visibilité sur l’information<br />
produite.<br />
L’apport et la circulation de d’information<br />
contribuent à alimenter le système de veille.<br />
En particulier, la capacité à enrichir la veille<br />
Internet par des informations de terrain et<br />
des retours d’expérience.<br />
Dernier écueil, enfin, des outils logiciels<br />
inadaptés au contexte ou aux objectifs poursuivis.<br />
À noter cependant qu’il est rare qu’un<br />
système de veille échoue sur le seul facteur<br />
outil. Mais dans un système professionnel,<br />
l’outil doit permettre une mutualisation des<br />
ressources, des gains de temps significatifs<br />
et la production de livrables de veille avec<br />
beaucoup de réactivité.<br />
De plus en plus, les critères de qualité, de pertinence<br />
et d’ergonomie font partie des<br />
exigences des utilisateurs.<br />
Quelles sont, selon vous, les bonnes<br />
pratiques pour organiser un service veille<br />
et en assurer la pérennité ?<br />
Laurence Marcelli. Ce qui précède permet<br />
d’identifier les quelques bonnes pratiques qui<br />
assureront la pérennité du système de veille :<br />
- débuter non par un recueil des besoins<br />
mais par la diffusion ciblée de livrables de<br />
veille à partir de quelques axes identifiés ;<br />
- rester à l’écoute pour faire évoluer le périmètre<br />
de veille et être force de proposition ;<br />
- acquérir en permanence les compétences<br />
qui permettent de suivre l’évolution des<br />
méthodes, des usages et des technologies<br />
associées au pratiques de veille.<br />
Les retours d’expérience montrent un meilleur<br />
fonctionnement lorsque la dynamique est<br />
initiée à partir d’exemples de livrables plutôt<br />
qu’à partir du traditionnel recueil de besoins.<br />
Celui-ci peut intervenir dans un second temps.<br />
Les contours du périmètre de veille, la sélection<br />
et la diffusion de l’information, la production<br />
d’une information élaborée, décisive, se<br />
mettent en place progressivement en respectant<br />
les quelques principes évoqués plus haut :<br />
mutualisation/centralisation des moyens et<br />
décentralisation de l’analyse. Des objectifs<br />
clés peuvent être définis de manière collaborative<br />
et modeler en retour l’organisation<br />
de la veille et le partage de l’information. Il<br />
est donc indispensable, pour les personnes<br />
en charge de la veille et de l’intelligence économique,<br />
d’être en permanence à l’écoute afin<br />
d’adapter le dispositif pour qu’il réponde à<br />
des besoins concrets.<br />
L’évolution des technologies offre de nouvelles<br />
opportunités de faire évoluer les pratiques.<br />
On peut prendre l’exemple de la syndication<br />
de contenu du format xml. Il est donc utile,<br />
pour les chargés de veille et d’IE de se tenir<br />
au fait de ces évolutions et de se préparer à<br />
les maîtriser. On voit ici apparaître la nécessité<br />
d’un concours actif et bienveillant des<br />
Directions des systèmes d’information. Cela<br />
débouche aussi sur la mise en œuvre de<br />
systèmes d’information (dont les logiciels de<br />
veille) les plus flexibles possibles pour saisir<br />
de nouvelles opportunités de modernisation<br />
à un coût minimum.<br />
La mise en œuvre de ces facteurs de<br />
succès conditionne la pérennité du soutien<br />
de la direction.<br />
Quel est le profil idéal du responsable de<br />
l’intelligence économique en entreprise ?<br />
Quel doit être le rôle du système d’info<br />
(DSI) ?<br />
Laurence Marcelli. Idéalement, un responsable<br />
veille et IE doit être une personne<br />
curieuse, dotée des compétences transverses,<br />
à la fois flexible et rigoureuse. Aucun diplôme<br />
ne sanctionne l’acquisition du profil idéal, c’est<br />
plutôt un état d’esprit associé à certaines<br />
compétences. Comme nous l’avons dit précédemment,<br />
le rôle de la DSI est incontournable<br />
pour faire progresser le système de veille. Trop<br />
souvent malheureusement, les deux mondes<br />
se comprennent mal, et la DSI est perçue<br />
comme un frein par les équipes de veille.<br />
Quelles sont les grandes tendances des<br />
outils logiciels de la veille ?<br />
Laurence Marcelli. La réponse est double :<br />
si on regarde la situation actuelle du marché,<br />
on peut en conclure que la tendance est à une<br />
offre globale et packagée assurant à la fois la<br />
veille et (l’aide à) l’analyse. Mais des retours<br />
d’expérience récents et la demande qui<br />
émerge expriment des besoins d’adaptation<br />
des outils logiciels à des besoins spécifiques,<br />
de souplesse, de personnalisation et d’évolutivité.<br />
Ces caractéristiques sont plutôt celles<br />
de systèmes ouverts sur la construction de<br />
synergies entre technologies spécialisées.<br />
C’est ce que nous essayons de faire avec la<br />
plate-forme KeyWatch : proposer plusieurs<br />
déclinaisons du processus de veille, en intégrant<br />
des technologies éprouvées et performantes<br />
adaptées à des environnements<br />
professionnels différents et pour des objectifs<br />
recherchés différents.<br />
Deux exemples concrets illustrent cette<br />
approche : l’offre que nous avons proposée<br />
au groupe COFACE, qui intègre à la chaîne de<br />
traitement la technologie de text-mining de<br />
notre partenaire TEMIS.<br />
Nous avons construit une application automatisée<br />
de bout en bout permettant de restituer<br />
une information conceptualisée adaptée<br />
aux métiers de COFACE, avec plusieurs dizaines<br />
de milliers de profils d’information sur un<br />
même serveur.<br />
Le deuxième exemple est celui du ministère<br />
des Affaires étrangères et européennes où<br />
nous avons déployé KeyWatch intégrant le<br />
moteur sémantique de Sinequa. Cette application<br />
permet le traitement de grandes quantités<br />
d’information avec une grande réactivité<br />
pour répondre à des besoins d’information à<br />
la fois très divers et changeants. Dans les deux<br />
cas, les performances globales sont supérieures<br />
à la somme des performances des<br />
outils considérés individuellement, grâce aux<br />
synergies crées par l’intégration des technologies.<br />
Le résultat est transparent pour l’utilisateur.<br />
Un tel système offre des capacités d’évolution<br />
importantes, chaque éditeur améliorant<br />
constamment la technologie sur laquelle il<br />
s’est spécialisé.<br />
Cela s’accompagne du développement d’un<br />
savoir-faire qui allie compréhension des mécanismes<br />
propres à chaque outil et identification<br />
des fonctionnalités qui permettront la<br />
construction d’une chaîne de traitement<br />
adaptée.<br />
Les deux approches ne sont pas exclusives<br />
l’une de l’autre du point de vue du marché,<br />
mais la seconde est une alternative à ce que<br />
les américains ont appelé le “do-everythingnothing-well”<br />
■<br />
➟www.iscope.fr<br />
Propos recueillis<br />
par Jean-François Romain<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 41
DOSSIER<br />
Témoignage<br />
L’information stratégique<br />
est un pouvoir<br />
Contrôleur général honoraire de la police nationale, Bernard Besson est<br />
expert en intelligence économique. Il a répondu à quelques questions pour<br />
mieux cerner la problématique de la veille en entreprise.<br />
Quels sont aujourd’hui les freins au développement<br />
de la veille au sein des entreprises ?<br />
Bernard Besson. Il existe des outils de veille<br />
documentaire et des systèmes d’information<br />
mais cet ensemble ne forme pas pour autant<br />
une intelligence économique. L’intelligence<br />
économique est l’organisation et l’animation<br />
de l’intelligence collective de l’entreprise. Elle<br />
est une connivence partagée autour de l’information<br />
et de son utilisation. Chacun<br />
coopère en toute transparence en fonction<br />
de ses compétences ou des circonstances à<br />
la performance à l’inventivité et à la protection<br />
de l’entreprise.<br />
Les cloisonnements et le travail en silos sont<br />
des obstacles majeurs pour un processus qui<br />
par nature est pluridisciplinaire. L’appropriation<br />
indue de l’information, sa rétention à des<br />
fins de pouvoir, la méconnaissance de ce que<br />
font les autres, l’absence de vision partagée,<br />
l’incompréhension des finalités de l’entreprise,<br />
sont des freins puissants. Les moyens<br />
financiers existent paradoxalement. Chaque<br />
année l’entreprise consacre au traitement de<br />
l’information et à sa compréhension des<br />
sommes et des efforts de plus en plus importants.<br />
Il existe partout un budget dédié à la<br />
matière. Il faut le rendre lisible. L’intelligence<br />
économique reviendra à dépenser moins pour<br />
être mieux informé. L’approche comptable de<br />
la matière est une entrée très pédagogique<br />
dans la réalité du sujet. C’est pour cela que<br />
dans un audit d’intelligence économique il<br />
faut toujours commencer par les coûts du<br />
savoir et de l’ignorance.<br />
Et quels en sont les accélérateurs ?<br />
Bernard Besson. Une entreprise mieux informée<br />
et informée avant ses concurrents s’aperçoit<br />
qu’elle devient plus compétitive. Confrontée à<br />
l’obligation d’innover l’entreprise s’aperçoit que<br />
l’intelligence économique décuple ses capacités<br />
d’intelligence inventive. Confrontée à des accidents,<br />
à des pertes de savoir-faire et d’opportunités<br />
ou à de la contrefaçon l’entreprise<br />
s’aperçoit que l’intelligence des risques fait<br />
parties des apports de la matière.<br />
Quels sont, selon vous, les écueils à éviter<br />
pour monter un service de veille ?<br />
Bernard Besson. Il ne faut surtout pas<br />
enfermer la matière dans une “cellule d’intelligence<br />
économique” qui regrouperait des<br />
gens à priori “plus intelligents” que les autres.<br />
C’est toute l’entreprise qui est une cellule d’intelligence<br />
économique.<br />
Et quelles sont les bonnes pratiques pour<br />
organiser le service veille et en assurer la<br />
pérennité ?<br />
Bernard Besson. Il faut expliquer clairement<br />
les finalités et les méthodes et n’exclure<br />
personne. L’entreprise s’organise autour de sa<br />
mémoire qui est bien plus vaste qu’une base<br />
de données, et autour de ses réseaux. Une PME<br />
de cinquante personnes constitue en termes<br />
d’intelligence économique un réseau de cinq<br />
cents personnes. Il faut trouver et nommer les<br />
quatre cents cinquante qui manquent. Il faut<br />
accorder du temps au temps, ne pas forcer<br />
mais convaincre. L’intelligence économique est<br />
un mode d’organisation mais aussi une culture.<br />
C’est le web2.0 de l’entreprise…<br />
Quel est le profil idéal du responsable de<br />
l’intelligence économique en entreprise ?<br />
Quel doit être le rôle du système d’info<br />
(DSI) ?<br />
Bernard Besson. Le DSI peut parfaitement<br />
devenir le délégué général à l’intelligence<br />
économique. Il doit être un homme ou une<br />
femme d’écoute et de contact. Il doit, au-delà<br />
des veilles formalisées, libérer les ignorances<br />
fondatrices qui dans le système d’intelligence<br />
économique sont aussi importantes que les<br />
données. Il doit rassurer et veiller à l’éthique<br />
et à la déontologie afin d’éviter toute dérive<br />
car la possession de l’information stratégique<br />
va devenir un pouvoir, et pas seulement un<br />
pouvoir concurrentiel.<br />
Quelles sont les grandes tendances des<br />
outils (logiciels) de la veille ?<br />
Bernard Besson. La grande tendance est à<br />
la visualisation de l’information qui parle à la<br />
fois au cerveau droit et au cerveau gauche<br />
et qui permet ainsi de prendre plus facilement<br />
des décisions. Un bon logiciel d’intelligence<br />
économique est un outil capable de cartographier<br />
des réseaux humains inédits, et de<br />
transformer une ignorance en objectif d’innovation,<br />
d’influence ou de protection ■<br />
L’intelligence<br />
économique au service<br />
de l’économie verte<br />
L’Université de Versailles Saint-Quentin-en<br />
Yvelines (UVSQ) et l’Ecole Européenne d’Intelligence<br />
Economique (EEIE) ont créé le<br />
nouveau master professionnel “Intelligence<br />
Economique et Développement Durable” à<br />
compter de septembre 2010. Cette double<br />
compétence en IE et DD répondra aux<br />
demandes croissantes des entreprises,<br />
confrontées à des enjeux environnementaux<br />
de plus en plus contraignants. Selon Benoît<br />
de Saint-Sernin, directeur de l’EEIE : « Nous<br />
sommes au début de l’économie verte. Dans<br />
ce contexte, les cadres doivent être capables<br />
de gérer de grandes quantités d’informations<br />
souvent inédites, de protéger leurs inventions<br />
et d’avancer des solutions légales ou réglementaires<br />
auprès des autorités européennes<br />
afin d’encadrer cette nouvelle économie.»<br />
Implantée dans l’Hôtel de Madame de Pompadour<br />
situé à l’extrémité de l’une des ailes du<br />
château de Versailles, l’Ecole Européenne d’Intelligence<br />
Economique (EEIE) s’adresse à des<br />
étudiants de niveau bac + 4 ou bac + 5, ou à<br />
des cadres en activité depuis plus de 5 ans.<br />
➟www.eeie.fr<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 42
DOSSIER<br />
Expertise<br />
Les réponses de Fabrice<br />
Lacroix, Pdg d’Antidot<br />
Quels sont aujourd’hui les freins au<br />
développement de la veille au sein<br />
des entreprises ?<br />
Fabrice Lacroix (1) . Au chapitre des blocages<br />
évidents, on peut citer le coût et la difficulté<br />
à évaluer le retour sur investissement.<br />
Par coût, il faut bien entendu entendre les<br />
coûts directs (l’investissement initial dans<br />
une solution et sa mise en œuvre) mais<br />
surtout les coûts récurrents liés au fonctionnement<br />
au quotidien du processus de<br />
veille.<br />
Mais il y a également de la part des entreprises<br />
françaises un manque de culture<br />
quant à l’importance des solutions de<br />
gestion et d’accès à l’information au sens<br />
large. À la différence de Anglo-saxons, nous<br />
n’accordons pas la même criticité aux<br />
aspects veille, gestion et partage des<br />
données clés. Les entreprises sont plutôt<br />
dans une position de : « À quoi ça sert ? À<br />
quoi bon ? Qu’est-ce que cela va m’apporter<br />
par rapport à aujourd’hui ? »<br />
Mais la sensibilisation progresse et de<br />
nouveaux outils sans doute plus adaptés font<br />
leur apparition. Cela étant, les cellules de<br />
veille ne peuvent pas exister dans les PME et<br />
les services externalisés de veille sont nécessairement<br />
onéreux car hauts de gamme.<br />
Et quels en sont les accélérateurs ?<br />
Fabrice Lacroix. Considérant que la réussite<br />
d’une entreprise dépend principalement<br />
de sa capacité à analyser et comprendre<br />
son marché, ses clients, ses concurrents<br />
et elle-même, il est évident que les aspects<br />
veille sont cruciaux. L’accélération de l’innovation,<br />
la globalisation de l’économie, la<br />
profusion d’informations (parfois contradictoires)<br />
sont autant de facteurs qui<br />
rendent de plus en plus difficile de travail<br />
d’analyse et de décision.<br />
C’est pour cela que les entreprises doivent<br />
mettre en place des solutions adaptées.<br />
L’émergence du web “real time” (facebook,<br />
twitter…) rend prépondérant une politique<br />
de gestion de l’information et un effort<br />
réparti dans toute l’entreprise pour la mise<br />
en application de cette politique.<br />
Quels sont les écueils à éviter pour<br />
monter un service de veille ?<br />
Fabrice Lacroix. Il y a alors deux approches<br />
distinctes.<br />
La première, la plus ancienne, consiste à<br />
constituer une cellule de veille dédiée,<br />
chargée de trouver, analyser, synthétiser<br />
et diffuser l’information dans l’entreprise.<br />
Il nous semble que cette approche est<br />
adaptée aux grands groupes et qu’elle a<br />
des limites connues comme un côté procédural<br />
qui semble éloigné des contraintes<br />
métiers des demandeurs opérationnels<br />
(chefs de produit, décideurs…).<br />
Les cycles standard de veille et les rapports<br />
de veille ont leur utilité mais ne répondent<br />
pas aux problématiques opérationnelles<br />
créant souvent de la déception et un retour<br />
vers des méthodes individualistes (je<br />
cherche tout seul dans mon coin sur Google<br />
et tant pis).<br />
« Dans la dynamique du Web 2.0<br />
chaque collaborateur de<br />
l’entreprise devient un veilleur »<br />
La deuxième approche, consiste à tirer les<br />
leçons de la dynamique « Web 2.0 » dans<br />
laquelle chaque utilisateur est un acteur.<br />
De la même façon, chaque collaborateur<br />
de l’entreprise est en veilleur ! Chacun, avec<br />
son expertise, sa sensibilité et sous l’angle<br />
de ses problématiques, est à même d’identifier<br />
des informations critiques pour l’entreprises.<br />
La veille et l’analyse de l’information ne<br />
doivent pas être le fait d’une cellule et de<br />
quelques stratèges, mais bien de l’entreprise<br />
toute entière.<br />
En bref<br />
Mais à quoi sert l’intelligence économique<br />
pour les entreprises ?<br />
Maitriser l’information stratégique en<br />
identifiant et en surveillant la concurrence,<br />
les évolutions technologiques et<br />
normatives.<br />
Préserver son patrimoine en protégeant<br />
et en valorisant son savoir-faire,<br />
ses compétences et personnels, en<br />
sécurisant ses partenariats technologiques<br />
et commerciaux et en assurant<br />
la sécurité de ses locaux et de son<br />
système d’information.<br />
Influencer son environnement professionnel<br />
en valorisant son image, en<br />
maîtrisant la communication de son<br />
entreprise et en travaillant en réseau.<br />
Les bonnes pratiques pour organiser le<br />
service veille et en assurer la pérennité ?<br />
Fabrice Lacroix. Le service veille ne doit<br />
donc pas “faire de la veille” mais “insuffler<br />
et animer” une dynamique de veille qui doit<br />
être globalisée et collaborative.<br />
Dans le monde anglo-saxon, on<br />
parle d’ “information broker”<br />
que les Québécois ont traduit<br />
en “courtier en information”.<br />
Dans le changement de dénomination,<br />
il y a du coup un<br />
changement de rapport entre les attentes<br />
des personnes et leur rôle dans l’entreprise.<br />
Il faut répartir la « charge de travail » de<br />
veille au sein de l’entreprise afin de sensibiliser<br />
et de responsabiliser le maximum<br />
de collaborateurs sur le sujet tout en fédérant<br />
l’énergie et les résultats obtenus.<br />
Rendre l’entreprise apprenante ne doit pas<br />
être vu comme un centre de coût et les<br />
(1) Fabrice Lacroix est Pdg d’Antidot, un éditeur<br />
qui propose des solutions de recherche et d’accès<br />
à l’information (www.antidot.net).<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 43
DOSSIER<br />
services de gestion de l’information doivent être refondus pour<br />
mixer la veille avec l’ensemble de la politique informationnelle<br />
de l’entreprise.<br />
Quel est le profil idéal du responsable de l’intelligence économique<br />
en entreprise ? Quel doit être le rôle du système d’info (DSI) ?<br />
Fabrice Lacroix. Le responsable IE de l’entreprise doit être un<br />
évangéliste. Il doit sensibiliser chaque département et chaque<br />
collaborateur à la nécessité de participer à l’effort collectif et<br />
inciter chacun à partager ses informations. Il doit cartographier<br />
les besoins en informations mais aussi les sources ignorées.<br />
On dit souvent qu’il y a des experts qui s’ignorent. Il faut<br />
créer des ponts entre les deux et le responsable IE a un rôle à<br />
jouer à ce niveau-là.<br />
« La gestion de l’information est<br />
évidemment une fonction transverse<br />
pour laquelle les DSI doivent fournir<br />
des outils et des structures »<br />
Il y a aussi une pédagogie de la gestion de l’information à développer.<br />
Les plus grosses failles de sécurité sont souvent humaines<br />
et internes. On ne “twitte” pas n’importe quoi sur ce qu’on fait<br />
dans l’entreprise et on fait attention à ce qu’on dit dans un train<br />
ou un avion.<br />
Quant au DSI, il doit remplir une fonction d’accompagnement<br />
en aidant au déploiement de l’outil et à son intégration dans le<br />
SI de l’entreprise.<br />
En France, Les DSI sont essentiellement des Directions Informatiques<br />
mais pas d’information. On y règle des questions d’architecture<br />
(« d’urbanisation ») très complexe mais sans forcément<br />
regarder les données ! Le terme est à nouveau trompeur.<br />
La gestion de l’information au sens strict est souvent rattachée<br />
au marketing, à la communication. C’est évidemment une fonction<br />
transverse pour laquelle les DSI doivent fournir des outils et<br />
des structures.<br />
Quelles sont les grandes tendances des outils (logiciels) de la<br />
veille ?<br />
Fabrice Lacroix. Selon nous, il y a deux catégories d’outils<br />
distinctes<br />
D’un côté nous avons les logiciels “à l’ancienne” qui sont majoritairement<br />
des systèmes de crawls ciblés permettant ensuite<br />
aux veilleurs de filtrer l’information ramenée, de la classer et de<br />
fabriquer des rapports. Ils sont destinés à des utilisateurs experts<br />
et doivent être privilégiés pour leurs facultés analytiques.<br />
Et donc d’un autre côté, nous avons des outils plus collaboratifs,<br />
plus “sociaux” qui doivent permettre de mémoriser, d’organiser<br />
et de partager les informations clés. Ils sont plus souples<br />
sur la provenance de l’information et plus adaptés à un usage<br />
massif au sein de toute l’entreprise. Leur succès dépend alors<br />
essentiellement de l’animation et de la modération qui y sont<br />
appliquées ■<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 44
SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />
DSI et création de valeur<br />
La DSI acteur de la performance<br />
et de la stratégie de l’entreprise<br />
Améliorer la performance globale du système d’information est l’objectif principal<br />
de la DSI. Ce faisant, la DSI contribue, efficacement, à la création de valeur. En<br />
mesurant la performance des activités et des développements (nouveaux produits,<br />
services, activités), elle améliore en continu la performance économique et<br />
technique globale de l’entreprise. La mesure de la performance tant du SI que des<br />
métiers est bien un enjeu stratégique dont la DSI est le pilier opérationnel.<br />
Au cours de ces dernières années, les directeurs<br />
informatiques ont rejoint le comité de direction en<br />
communiquant de façon efficace sur l’importance<br />
de la fonction informatique dans l’entreprise.<br />
Certains ont gagné leurs galons de dirigeants. Ils<br />
ont convaincu l’entreprise du rôle prépondérant de<br />
l’informatique pour se développer et rester pleinement<br />
concurrentiel. Un système d’information<br />
est un actif valorisable, c’est une organisation qui<br />
permet à une entreprise de tirer le meilleur parti<br />
de son savoir faire métier en garantissant et en<br />
protégeant des revenus futurs. La DSI est devenue<br />
l’épine dorsale de l’entreprise dont elle enrichit<br />
toutes les fonctions avec des données à jour pertinentes<br />
qui contribuent à son efficacité opérationnelle,<br />
organisationnelle et à sa transformation<br />
stratégique. Et le directeur informatique est le chef<br />
d’orchestre de ce dispositif.<br />
Une fonction structurante<br />
Mais les DSI doivent aujourd’hui non seulement<br />
savoir comprendre un métier, le traduire en<br />
langage SI et communiquer de façon compréhensible<br />
sur les résultats obtenus mais aussi<br />
répondre aux exigences règlementaires. Elles<br />
sont structurantes dans des secteurs comme<br />
ceux de la finance, la banque, l’assurance, les<br />
sociétés cotées, certaines industries sensibles<br />
(atome, énergie, chimie, transports…) et évoluent<br />
rapidement face à des actionnaires exigeant une<br />
conformité règlementaire permanente et de la<br />
transparence opérationnelle.<br />
Le métier de DSI a rapidement évolué pour s’aligner<br />
sur le rythme de l’évolution technologique<br />
des métiers de l’entreprise et est appelé à jouer<br />
un rôle important dans l’entreprise de demain<br />
en apportant sa propre évolution technologique.<br />
Les dirigeants d’entreprise souhaitent que le<br />
DSI soit acteur de changement au sein du comité<br />
exécutif et puissent être un catalyseur de la<br />
transformation de l’entreprise.<br />
Ses qualités et ses compétences sont appréciées<br />
à leur juste valeur car elles contribuent<br />
aux performances de l’entreprise. Cela signifie<br />
aussi pour le DSI de se mettre à niveau de la<br />
gouvernance de l’entreprise en revendiquant sa<br />
propre gouvernance IT, partie prenante du<br />
contrôle permanent de l’entreprise et de la<br />
gestion des risques. Cette gouvernance doit être<br />
formalisée, communiquée, comprise et acceptée<br />
par toutes les parties prenantes de la DSI. Le<br />
DSI est aussi un conducteur du changement<br />
dans sa propre organisation.<br />
Pour une gouvernance IT<br />
Les directeurs informatiques ayant acquis un<br />
positionnement stratégique se distinguent par<br />
leurs compétences de pédagogues, une capacité<br />
à convaincre avec des messages simples et<br />
non techniques, à motiver et à faire travailler<br />
leur équipe efficacement en déléguant et en<br />
tirant le meilleur parti de l’outil informatique.<br />
Ils sont convaincants devant leurs pairs, très<br />
bon communicants et vont à l’essentiel. Ils sont<br />
en mesure d’inspirer et de promouvoir une<br />
vision. Leur force est qu’ils sont habitués à<br />
prendre des décisions engageantes voire stratégiques<br />
sous la pression.<br />
La maîtrise du système d’information est l’un<br />
des enjeux majeurs de l’entreprise aujourd’hui.<br />
En effet, les générations successives de matériel<br />
et de logiciels ont rendu certains SI inextricables,<br />
pénalisant car sans agilité ni flexibilité.<br />
La performance de l’entreprise est alors battue<br />
en brêche et le SI devient un handicap dans la<br />
stratégie de l’entreprise. La démarche à mettre<br />
en place est celle de l’urbanisation du SI qui vise<br />
à cantonner les systèmes, à prioriser et à<br />
repenser l’architecture du SI afin d’améliorer<br />
progressivement la performance et la gouvernance<br />
du système d’information pour en faire<br />
un avantage concurrentiel décisif.<br />
Urbanisation du système<br />
d’information<br />
L’urbanisation du système d’information aligne<br />
le système d’information sur la stratégie de<br />
l’entreprise, améliore sa performance en<br />
mesurant l’efficacité de la production et des<br />
développements informatiques, le taux de<br />
satisfaction des clients au niveau de la qualité<br />
de service. Elle sous-tend la définition d’une<br />
logique de partenariat externe ou interne et<br />
une organisation simplifiée de la DSI un<br />
processus décisionnaire performant.<br />
Les DSI des sociétés d’assurances, par exemple,<br />
ont pu convaincre leur direction qu’ils créent<br />
de la valeur. Ces entreprises fortement consommatrices<br />
de données sensibles ont bien<br />
compris que l’informatique n’était plus un<br />
centre de coût mais bien l’outil de leur rentabilité<br />
et de la qualité de service mesurée par<br />
le taux de satisfaction clients.<br />
Ce nouveau comportement qui gagne d’autres<br />
secteurs est un changement très positif pour l’entreprise<br />
qui s’en trouve mieux placée pour innover<br />
et gagner en efficacité dans son fonctionnement.<br />
Les entreprises qui possèdent un DIS “directeur<br />
informatique stratégique” exploitent maintenant<br />
l’informatique de façon plus poussée pour créer<br />
des produits et services novateurs à forte valeur<br />
ajoutée. Elles favorisent également la diffusion des<br />
bénéfices des technologies informatiques innovantes<br />
et ce de façon plus tangible au sein de toute<br />
l’entreprise. Ces entreprises sont alors bien notées<br />
tant en interne qu’en externe ce qui crée une spirale<br />
positive d’amélioration permanente ■<br />
Jean-François Beuze *<br />
*Jean-François Beuze est Président de SIFA-<br />
RIS : “SIFARIS appuie sa démarche sur une<br />
vision d’ensemble du processus de travail en<br />
réseau que ce soit au niveau de l’infrastructure<br />
technique des systèmes et réseaux ou au<br />
niveau des applications communicantes intégrées<br />
dans le contexte métier des utilisateurs.”<br />
SIFARIS répond à travers ses différentes offres<br />
de service à l’ensemble des besoins liés aux<br />
systèmes d’information, couvre toute la sphère<br />
du conseil, du management et de la sécurité<br />
des systèmes d’information.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 45
SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />
Full Web et performance de l’entreprise<br />
Comment passer du Web 2.0<br />
au Management 2.0<br />
L’entreprise doit relever les défis des réseaux sociaux et de la communication<br />
communautaire. À travers la mise en commun des prises de parole<br />
et des initiatives individuelles, le forum d’entreprise devient le lieu<br />
d’expression de la nouvelle culture d’entreprise.<br />
Mobilité, télétravail, nouveaux modes de<br />
communication, autant d’éléments qui constituent<br />
l’entreprise d’aujourd’hui. Cette évolution<br />
engendre de nouvelles problématiques<br />
dont les conséquences sont parfois désastreuses<br />
: dilution du lien social, faible conscience<br />
de l’intérêt collectif, difficulté à mettre en œuvre<br />
un management positif, perte de l’esprit d’entreprise,<br />
individualisme exacerbé.<br />
Une organisation normée, visant souvent en<br />
premier lieu à industrialiser ses processus et à<br />
s’affranchir de la dépendance vis-à-vis des individus,<br />
présente un risque de déshumanisation<br />
des organisations. Qui n’a pas dans son entourage<br />
un travailleur, cadre ou non, qui se sente<br />
mal dans son travail ? Aujourd’hui ce phénomène<br />
touche tous les secteurs d’activité et aussi<br />
bien les professions manuelles qu’intellectuelles.<br />
C’est pourquoi mobiliser toutes les énergies en<br />
organisant le travail collaboratif devient un gage<br />
de réussite pour les entreprises dans un monde<br />
toujours plus concurrentiel. Une fois que le<br />
management a compris et admis que l’homme<br />
demeure la première des valeurs, l’entreprise<br />
peut – et elle doit – évoluer avec son temps et<br />
fusionner au sein de sa propre communauté les<br />
valeurs individuelles. Car les nouvelles générations<br />
(générations Y (1) ) importent leurs réseaux<br />
virtuels dans le monde professionnel. Beaucoup<br />
plus pour elles que de simples annuaires de<br />
contacts, ces réseaux sont constitutifs d’un mode<br />
de vie et de communication quotidiens.<br />
Du Web 2.0 au management 2.0<br />
Alors pourquoi ne pas se tourner vers de<br />
nouveaux modes de management et trouver des<br />
solutions actuelles à ces nouveaux défis ? À<br />
l’heure de l’interactivité et du web 2.0, l’entreprise,<br />
pour se distinguer et pour performer, doit<br />
vivre avec son temps et même anticiper le profil<br />
de son collaborateur de demain. Intégrer un<br />
forum, un Wiki ou même une messagerie instantanée,<br />
c’est adopter le Management 2.0.<br />
L’idée de révéler la communauté interne se<br />
base sur la réactivité d’une équipe motivée<br />
à faciliter la gestion d’une organisation. La<br />
direction doit assurer la mise à disposition de<br />
l’information, incitant ainsi les collaborateurs<br />
à utiliser une plate forme commune pour favoriser<br />
les flux, quelle que soit leur nature. Les<br />
salariés deviennent alors acteurs principaux<br />
de l’esprit d’entreprise.<br />
« Le Management 2.0, c’est l’idée<br />
que des outils de communication<br />
adaptés participent à l’objectif de<br />
mobilisation des individus dans<br />
un projet commun »<br />
Le Management 2.0, c’est l’idée que des outils<br />
de communication adaptés à chaque échelle<br />
de temps (Wiki, Forum, messagerie, mail),<br />
intégrés intelligemment et animés activement,<br />
peuvent largement participer à<br />
atteindre l’objectif de mobilisation des individus<br />
dans un projet commun.<br />
Transformer la communication<br />
interne<br />
Outil traditionnellement réservé à un usage<br />
personnel, la mise en place d’un forum au sein<br />
d’une structure, si elle est bien maîtrisée, peut<br />
transformer la communication interne et favoriser<br />
le lien social.<br />
Prenons le cas du processus d’intégration<br />
d’un nouvel arrivant. Le Forum lui donne la<br />
possibilité de se présenter à l’ensemble des<br />
collaborateurs, de donner des détails sur son<br />
parcours ou des informations plus personnelles<br />
sur ses loisirs. Le nouveau venu est<br />
alors accueilli par les collaborateurs qui répondent<br />
en ligne. Ceci favorise l’intégration “en<br />
tant que personne” et pas uniquement en tant<br />
qu’élément d’une organisation.<br />
Cette catégorie donne également la possibilité<br />
au nouvel arrivant de lire la présentation<br />
de ses prédécesseurs et d’avoir une vision<br />
rapide et globale des équipes avec qui il va<br />
être amené à travailler.<br />
Dans la catégorie News d’un forum, la direction<br />
communique en temps réel les nouvelles<br />
d’actualité sur l’entreprise. En plus des<br />
grandes nouvelles qui figurent traditionnellement<br />
sur les newsletters internes, l’outil<br />
facilite la communication sur des informations<br />
de proximité peut-être de moindre<br />
intérêt mais toujours intéressantes pour les<br />
collaborateurs, et susceptibles de renforcer<br />
le sentiment d’appartenance.<br />
Favoriser le lien social<br />
Le forum permet de présenter<br />
les dernières annonces de<br />
recrutement afin de favoriser<br />
la cooptation, il permet aussi<br />
d’échanger sur les modalités de<br />
travail dans l’entreprise : des<br />
questions sur le temps de travail, le remboursement<br />
de frais, peuvent pouvoir être abordées<br />
et le caractère “public” du forum facilite naturellement<br />
la transparence, la rationalité des<br />
échanges et l’égalité de traitement.<br />
D’autres catégories plus techniques liées au<br />
cœur de métier de l’entreprise sont là pour favoriser<br />
les échanges sur des sujets ou sur des<br />
procédés concrets. Cet échange se fait “en<br />
public”, tout le monde pouvant participer à la<br />
discussion ou simplement prendre connaissance<br />
de l’information.<br />
On comprend donc aisément qu’une des principales<br />
vertus de cet outil est que l’information<br />
est communiquée, interactive et pérenne. Un<br />
mail à l’ensemble des collaborateurs ou un<br />
échange entre un collaborateur et son manager<br />
constitue un mode éphémère de communication<br />
alors qu’une information sur le forum, visible<br />
par tous, reste inscrit dans le temps et devient<br />
également source d’information pour les futures<br />
recrues.<br />
(1) générations Y : qui ont grandi avec Internet et<br />
dans un environnement numérique, NDLR)<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 46
SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />
Risques, dérives et bonnes pratiques<br />
La réussite dans la mise en place d’un tel outil réside dans la qualité<br />
apportée à son intégration et à son animation. Les expertises nécessaires<br />
à la bonne intégration d’un forum dans le système d’information<br />
de l’entreprise sont multiples et dépendent de ses<br />
caractéristiques. Des compétences aussi variées que communication,<br />
sociologie, informatique ou qualité doivent être mises en œuvre afin<br />
que le forum trouve sa place dans l’organisation.<br />
Une étude préalable permettra de mettre en évidence les flux d’information,<br />
les besoins spécifiques liés au métier, la volonté de la<br />
direction, la charte d’utilisation, mais aussi l’identité et le rôle des<br />
animateurs, les modérateurs, garants du respect de la charte.<br />
Le forum ne peut marcher que si la direction s’implique quotidiennement<br />
dans les échanges. Si les collaborateurs savent qu’ils sont<br />
lus et qu’ils auront une réponse, ils continueront à enrichir le forum<br />
de leurs questions. Sinon…<br />
La censure est le pire ennemi du forum. Voila qui certes demande<br />
une volonté de transparence de la part de la direction. Le forum<br />
favorisera alors le dialogue social. La direction ayant l’occasion d’expliquer<br />
ses choix, la vision des collaborateurs sur la réalité de l’entreprise<br />
et ses enjeux en sera plus claire.<br />
L’outil n’est pas spontanément adopté par tous, le taux d’utilisation du<br />
forum par les uns et les autres est souvent le reflet des différences de<br />
générations qui se côtoient dans l’entreprise. Les animateurs devront s’efforcer<br />
de motiver les générations les moins réceptives. En revanche les<br />
générations montantes intègrent de naissance ces outils communautaires<br />
à leur environnement vital : l’entreprise est aujourd’hui devant le choix<br />
de maitriser le réseau social auquel elle ne peut échapper ou de le subir… ■<br />
Emeric Guérard de Latour (2)<br />
(2) Emeric Guérard de Latour est directeur des opérations de Partitio, société<br />
de service experte en système d’information et QSE, notamment au service des<br />
PME. Apporter une meilleure maîtrise des connaissances et de l’information<br />
dans l’entreprise, permet de répondre, comme l’explique Alain Ayala, directeur<br />
du développement, « aux enjeux de demain afin d’en faire un levier de<br />
croissance et développement ». Partitio propose la mise en place d’outils<br />
collaboratifs spécifiques pour garantir de meilleures conditions de travail et la<br />
création d’une véritable unité au sein de l’entreprise, malgré des modes de<br />
travail changeants. www.partitio.com<br />
Livre blanc : CrossKnowledge analyse<br />
l’impact des médias sociaux<br />
L’ouvrage publié par CrossKnowledge L’Entreprise communautaire<br />
: l’impact des médias sociaux dans l’entreprise n’est<br />
pas un recueil sur les technologies liées au Web 2.0 mais une<br />
réflexion sur l’impact de ces technologies sur l’être humain dans<br />
son individualité, et sur l’entreprise dans sa collectivité. En quoi<br />
le comportement face aux médias sociaux et l’usage des outils<br />
actuels et à venir doivent changer la donne dans le monde de<br />
l’entreprise ? Quelle est la place du management dans un monde<br />
où le virtuel se fond au réel ? Cinq experts et praticiens analysent<br />
les politiques de ressources humaines et le management<br />
des collaborateurs : Michel Germain, professeur associé au<br />
CELSA (Université Paris-Sorbonne) ; François Silva, professeur<br />
à l’ESCEM Tours/Poitiers et professeur associé au CNAM ; Dominique<br />
Turcq, président, Boostzone Institute ; Stéphane Roussel,<br />
DGRH de Vivendi ; Carlos Diaz, président de blueKiwi.<br />
www.crossknowledge.com<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 47
SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />
Un enjeu grandissant<br />
Le poste de travail<br />
éco-responsable<br />
Le poste de travail est plus que jamais au centre de toutes les attentions au<br />
sein des DSI. Véritable outil stratégique, il est au cœur des processus<br />
d’échanges et de travail dans l’entreprise. En ce sens, il doit permettre<br />
d’être toujours plus productif et réactif.<br />
Force est de constater que, malgré sa<br />
position stratégique au sein des entreprises,<br />
le poste de travail est également<br />
un mauvais élève sur le plan de la<br />
consommation énergétique. En effet,<br />
particulièrement énergivore, le poste de<br />
travail reste le plus gros consommateur<br />
d’énergie au sein du système d’information : une<br />
étude du Gartner de septembre 2007 a montré<br />
que le PC est responsable de 40% des émissions<br />
de GES – gaz à effet de serre –, quand on prend<br />
en compte l’ensemble du matériel informatique.<br />
En ce sens, les entreprises doivent se poser la<br />
question de l’optimisation des consommations<br />
et de l’adéquation de leurs stations de travail<br />
au regard de leurs besoins. Par exemple, ontelles<br />
réellement besoin de PCs surpuissants pour<br />
faire tourner des applications bureautiques ou<br />
professionnelles ? Autant de questions qui<br />
peuvent amener à repenser la gestion de son<br />
parc et à s’orienter, par exemple, vers des clients<br />
légers. Mais avant toute chose, il convient de<br />
définir ce que nous entendons par client léger.<br />
DR<br />
sition de celles-ci à des utilisateurs<br />
finaux. Cette infrastructure peut être<br />
déployée dans un data-center interne<br />
à l’entreprise ou bien déportée dans un<br />
data-center externe. Au-delà de toutes<br />
les vertus techniques liées à la mise en<br />
œuvre d’une infrastructure de type<br />
client léger (haute disponibilité, sécurité, administration<br />
facilitée, etc.), un tel dispositif permet<br />
notamment de réduire significativement le coût<br />
lié à la consommation de postes de travail.<br />
Optimiser la consommation<br />
du poste de travail<br />
À titre d’exemple, le groupe Reed a réduit la<br />
consommation énergétique de ses PCs de 80 %,<br />
en remplaçant 4500 PCs et 400 ordinateurs<br />
portables par des clients légers.<br />
Consommation énergétique annuelle comparée :<br />
- PC : 343.73 kWh<br />
- client léger : 44.47 kWh<br />
- client léger + serveur, air-conditionné :<br />
161.61 kWh<br />
Au-delà de ce dispositif, il est également possible<br />
de repenser le mode de gestion de son parc de<br />
poste de travail. N’oublions pas que plus de 50 %<br />
des utilisateurs avouent ne jamais éteindre leur<br />
PC, alors que le simple fait d’éteindre son PC<br />
peut permettre à une entreprise, disposant<br />
d’un parc de 1000 PCs, d’économiser plus de<br />
120 000 € chaque année en coût énergétique.<br />
Ainsi, au-delà de l’information délivrée au collaborateur<br />
sur ce point, il peut être judicieux de<br />
déployer des dispositifs permettant d’éteindre<br />
et de rallumer automatiquement les postes de<br />
travail à certaines heures.<br />
Bien entendu, de nombreuses autres actions<br />
permettent également d’optimiser les dépenses<br />
liées à la consommation d’énergie des postes<br />
de travail. Conscientes de ce phénomène, les<br />
DSI, qui sont désormais largement sensibilisées<br />
aux apports d’une bonne gouvernance orientée<br />
Green IT, déploient massivement des projets<br />
dédiés à moderniser leur approche du poste de<br />
travail. A n’en pas douter ces chantiers stratégiques<br />
devraient se positionner, à très court<br />
terme, comme un must have au sein des entreprises<br />
et des administrations ■<br />
Adrien Porcheron,<br />
directeur général de Dotgreen<br />
Qu’est-ce qu’un client léger ?<br />
Au sens matériel, un client léger est un ordinateur<br />
qui, dans une architecture client-serveur,<br />
n’a presque pas de logique applicative. Il dépend<br />
du serveur central pour le traitement. Au sens<br />
logiciel, un client léger peut être perçu de deux<br />
façons. Un client léger est un navigateur Internet,<br />
présentant à l’utilisateur des applications publiées<br />
sur un serveur central à partir de son poste local<br />
(poste léger) et permettant d’y accéder via une<br />
Interface Web. Mais un client léger est également<br />
un agent paramétrable, déployé sur un poste<br />
local (poste lourd), permettant à l’utilisateur d’accéder<br />
à des applications publiées sur un serveur<br />
central via des accès client-serveur.<br />
Plus généralement, une infrastructure reposant<br />
sur des clients légers est basée sur la centralisation<br />
d’applications ainsi que sur la mise à dispo-<br />
En bref<br />
Des postes de travail pour des DSI responsables<br />
Le poste de travail est la principale source de dépense des infrastructures IT. Il est devenu l’une des préoccupations<br />
majeures des DSI, un axe d’innovation important et un défi écologique pour un monde plus<br />
responsable. Dans un contexte économiquement aujourd’hui difficile, les DSI ou directeurs de l’organisation<br />
des systèmes d’information se retrouvent très souvent bien seuls... dotgreen apporte une réponse<br />
grâce à une solution d’optimisation du poste de travail, Green Desktop, adaptée aux besoins des<br />
directions informatiques et aux responsables des postes de travail. Cette solution conjugue un ensemble<br />
d’outils, de prestations de services et de méthodes dédiées, s’articulant autour des solutions de virtualisation<br />
d’application et de postes de travail.<br />
La virtualisation a permis d’émanciper le concept du Green IT. « Chez dotgreen, développe M. Porcheron,<br />
nous allons même jusqu’à dire que la virtualisation est un des fondements majeurs du Green IT car<br />
outre une amélioration de la qualité de service rendu aux utilisateurs et une baisse significative des<br />
coûts, la virtualisation est source de gains environnementaux, grâce à la diminution des consommations<br />
énergétiques, l’accès aux applications par des terminaux légers ( diminution du recyclage car<br />
durée de vie plus élevée, matériaux utilisés recyclables), l’accès aux applications à un seul endroit permettant<br />
de réduire les déplacements… Ainsi, économie d’énergie et diminution du bilan carbone pour<br />
une entreprise sont rendus possible grâce aux projets de virtualisation. »<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 48
SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />
ITIL V3<br />
Pour manager vos processus<br />
et vos services informatiques<br />
Un ensemble de bonnes pratiques qui apportent des solutions aux<br />
besoins de maîtrise du développement des applications couvrant du<br />
besoin à l’exploitation.<br />
Pour rappel, ITIL, Information Technology Infrastructure<br />
Library, est une démarche fondée sur<br />
la mise en application de processus informatiques.<br />
C’est un ensemble cohérent de bonnes<br />
pratiques concernant les démarches qualité applicables<br />
aux domaines métiers (gouvernance,<br />
système d’information, finance, production). ITIL<br />
constitue un ensemble de bonnes pratiques pour<br />
la fourniture de services/prestations informatiques<br />
basée sur une approche par les processus.<br />
Ni une norme, ni un modèle et encore moins un<br />
outil, ITIL s’enrichit régulièrement des bonnes<br />
pratiques d’entreprises du secteur ou possédant<br />
des structures informatiques via un réseau. Ce<br />
réseau d’experts membres d’un forum international<br />
indépendant comprend 2 300 entreprises<br />
itSMF (IT Service Management Forum) en collaboration<br />
avec l’OGC.<br />
D’une manière générale, la démarche (1) ITIL<br />
propose une organisation basée sur un référentiel<br />
de services dans le système d’information<br />
ou plus particulièrement dans un<br />
service informatique (entreprises, organisations).<br />
Le référentiel est un ensemble de onze<br />
livres (en ITIL V2) et de cinq livres (en ITIL V3)<br />
qui décrivent les lignes directrices à suivre<br />
pour maîtriser et développer les processus<br />
de gestion du système informatique : ITILV2<br />
initialisée dans les années 2002, ITILV3 depuis<br />
juin 2007.<br />
Une adaptation entre V2 et V3, Bridge V2-V3<br />
a été mis en place début 2008. ITIL correspond<br />
à l’alignement entre les métiers informatiques<br />
de l’entreprise et des services à<br />
rendre aux clients par la mise en œuvre du<br />
référentiel des pratiques et un ensemble de<br />
processus spécifiques (voir Fig. 1) à l’instar<br />
des autres standards professionnels (CMMi,<br />
ISO 20000, ISO 27000, CobiT, PMK).<br />
Pour maîtriser les développements et les<br />
modes de gestion, des modèles ont été<br />
adaptée par :<br />
- des auditeurs américains avec la démarche<br />
DR<br />
DR<br />
Fig. 1 – Maîtriser des services en fonction des<br />
contraintes métiers.<br />
Fig. 2 – Roue d’alignement pour l’amélioration<br />
entre métiers et services.<br />
CobiT, Contrôle Objectif for Information and<br />
related Technology ;<br />
- l’administration anglaise Office of Gouvernment<br />
Commerce, OGC est né ITIL,<br />
puis BS 7799 d’où est issu l’ISO 17799 (2)<br />
puis l’ISO 27001 ;<br />
- le Département of Defense américian<br />
(DoD) d’où est issu le CMMi, Capability<br />
Maturity Model Integration.<br />
Pour éviter les erreurs récurrentes<br />
Les nouvelles démarches apportent une<br />
réponse à des difficultés observées sur les<br />
projets, programmes ou applications des<br />
démarches traditionnelles. Certains chiffres<br />
sont révélateurs car selon l’organisme<br />
The Standish Group (3) (1998) de nombreux<br />
projets ne correspondent pas à des réels<br />
besoins des utilisateurs. Et quant bien<br />
même ils sont pris en compte partiellement<br />
plus d’un quart ne respectent pas les<br />
budgets initiaux et dépassent les délais<br />
annoncés de plus de 50 à 60 %. Plus de la<br />
moitié des projets dépassent le budget<br />
prévisionnel ou sont en retard. Enfin<br />
environ 30 % voient leurs périmètres applicatifs<br />
restreint ou sont carrément abandonnés.<br />
Le processus est le cœur de la<br />
démarche ITIL. Il est sous la responsabilité<br />
d’un propriétaire, d’autres personnes sont<br />
en consultation ou informé sur le processus<br />
(matrice RACI). ITIL se base sur des principes<br />
en intégrant les problématiques de<br />
différentes ensembles (client, fournisseur,<br />
partenaire, processus).<br />
Les conséquences sont d’apporter de nouveaux<br />
outils, des démarches efficaces pour<br />
maîtriser les processus. Afin d’apporter une<br />
vision générale et introduire ITIL, il semble<br />
nécessaire de définir précisément le concept<br />
de service relié à un processus. ITILV3 est<br />
composé de 25 processus qui se décomposent<br />
en gestion, services et activités.<br />
Par définition un service est une prestation<br />
immatérielle composable, manifesté de<br />
manière perceptible et qui dans une condition<br />
d’utilisation prédéfinie est une source<br />
de valeur pour le consommateur et le fournisseur.<br />
Les bonnes pratiques sont ciblées<br />
sur les domaines applicatifs de l’entreprise.<br />
Il s’agit des démarches orientées vers les<br />
processus ; nous détaillerons celles qui sont<br />
en relation avec les services informatiques :<br />
ITIL V2 et V3 (Fig. 2).<br />
(1) Démarche élaborée par des responsables<br />
opérationnels, des experts indépendants sous<br />
l’égide du CCTA, devenu OGC depuis 2000 (Office<br />
of Governement Commerce).<br />
(2) Norme COSO, pour les référentiels Committee<br />
of Sponsoring of the Treadway Commission<br />
(3) The Standish Group International, Inc. diffuse<br />
des rapports trimestriels sur l’état des<br />
technologies, des projets, des méthodes agiles.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 49
SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />
Les 5 processus avec ITIL V3<br />
Stratégie de Services<br />
- Définition de la stratégie de service et du<br />
management de service ;<br />
- principes : stratégie et contribution à la<br />
valeur ;<br />
- mettre en place une stratégie de service.<br />
C’est ce domaine de processus qui pilote<br />
tous les autres domaines en complétant<br />
avec la notion de cycle de vie du service et<br />
de boucle de contrôle général sur l’ensemble<br />
des domaines de l’ITIL.<br />
Conception de Services<br />
- Principes relatifs à la conception de<br />
service ;<br />
- processus et organisation de la conception<br />
de service ;<br />
- mise en place d’une conception de service.<br />
La plupart des processus de la conception<br />
sont issus du domaine de processus “Fourniture<br />
de service” de la version 2 de l’ITIL, à<br />
noter que la Gestion financière est passée<br />
dans le domaine de la Stratégie de service.<br />
La mise en œuvre de la conception de service<br />
se base sur des niveaux qui sont fonction des<br />
métiers existants. La démarche identifie cinq<br />
accords de niveaux de services qui sont<br />
signées entre les fournisseurs, les clients<br />
correspondant aux objectifs et les engagements<br />
respectifs : SLR (Service Level Requirements),<br />
SLA (Service Level Agreements),<br />
OLA (Operationnal Level Agreements), CF<br />
(Contrat Fournisseur), CSIP (Continual Service<br />
Improvement Program).<br />
Transition de services<br />
- Principes de la transition de service ;<br />
- processus et organisation de la transition<br />
de service ;<br />
- mettre en place la transition de service.<br />
Prend en charge les demandes de changement<br />
provenant des métiers, un changement<br />
de configuration, de logiciels, de version…<br />
doit être planifié, maîtrisé, évalué. Toutes les<br />
demandes doivent être enregistrées, validées<br />
ou invalidées puis mise en œuvre sous<br />
un processus de supervision.<br />
Exploitation de services<br />
- Principes relatifs à l’exploitation des services ;<br />
- processus et organisation de l’exploitation<br />
des services ;<br />
- mettre en place l’exploitation des services :<br />
problèmes et incidents.<br />
Nous retrouvons les processus du domaine<br />
support de la version 2 de l’ITIL. Toutes les<br />
DR<br />
Fig. 3 – Traitement des requêtes clients par le Help Desk.<br />
réclamations comme demandes sont recueillies<br />
et traitées, avec ou sans incident.<br />
ITIL version 3 marque nettement l’orientation<br />
vers un service élargi des prestations<br />
offertes. On passe du principe du Help Desk<br />
à celui de Service Desk et les modifications<br />
induites sur les compétences et l’organisation<br />
ne sont pas insignifiantes !<br />
Amélioration continue des services<br />
- Principes de l’amélioration continue des<br />
services ;<br />
- processus et organisation de l’amélioration<br />
continue des services ;<br />
- mettre en place l’amélioration continue<br />
des services ;<br />
- le reporting du service ;<br />
- les indicateurs (KPS, FCS) ;<br />
- les activités ;<br />
- le management de l’amélioration continue ;<br />
- le retour sur investissement ;<br />
- le benchmarking ;<br />
- le cycle de Deming (concevoir, réaliser,<br />
vérifier, agir).<br />
Mettre en œuvre les concepts de<br />
la démarche ITIL<br />
Les apports de la mise en œuvre d’une<br />
démarche ITIL sur le plan des technique<br />
porte sur 3 points : mettre en place des<br />
niveaux de services sur l’assistance aux<br />
utilisateurs avec le guichet de Help Desk,<br />
la gestion des versions avec le Comité<br />
d’évaluation des risques et enfin la gestion<br />
globale de l’infrastructure avec la CMDB,<br />
Configuration Management DataBase.<br />
Help Desk (centre d’assistance)<br />
La gestion des incidents à comme objectif<br />
de rétablir le fonctionnement normal du<br />
service et aussi de minimiser l’impact défavorable<br />
d’un incident sur le service métier.<br />
Quant il survient, un incident doit être enregistré,<br />
catégorisé, diagnostiqué et une fois<br />
la solution identifiée puis testée, le service<br />
peut être restauré et l’incident fermé. La<br />
personne qui a la responsabilité des incidents<br />
sera capable d’évaluer l’efficience<br />
des mesures en matière de gestion des incidents<br />
et de recommander des procédures.<br />
Une escalade fonctionnelle ou hiérarchique<br />
peut être mise en place si la résolution n’est<br />
pas immédiatement possible. Voici un<br />
exemple de traitement des incidents dans<br />
un help desk avec le processus de gestion<br />
d’un centre de service (voir Fig. 3).<br />
De nombreux progiciels sur le marché<br />
répondent aux besoins recensés par le DSI<br />
et son équipe d’exploitation.<br />
Parmi eux, citons GESS Software, Gimi, IWS,<br />
Arcad-Customer, Help Desk ABW, Artologik<br />
HelpDesk, MPI, Server IT, ServiceDesk de<br />
Computer Associates Software, Help Desk<br />
Reloaded… et, en open source, ASTRES,<br />
SIRIOS, Bugzilla, MantisBT, OTRS, Zentrack,<br />
OSTicket, GLPI version parc ou helpdesk...<br />
Gestion du changement<br />
Pour répondre aux demandes de changement<br />
provenant des métiers, un changement<br />
de configuration, de logiciels, de version…<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 50
SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />
doit être planifié, maîtrisé et évalué. Toutes<br />
les demandes doivent être enregistrées, validées<br />
ou invalidées puis mise en œuvre sous<br />
un processus de supervision (voir Fig. 4).<br />
Un comité, le CAB (change advisory board,<br />
comité consultatif sur le changement) sera<br />
chargé de décider la mise en œuvre d’un ou<br />
de plusieurs changements et d’avoir des solutions<br />
de retour arrière.<br />
Base de connaissance CMDB<br />
Une base de solution, extension de la CMDB<br />
(“Configuration Management DataBase”)<br />
est une base de données de gestion des<br />
configurations. Elle intègre toute l’infrastructure<br />
de l’entreprise : serveur, carte<br />
réseau, application, base de données, librairies,<br />
outils. Une assistance de niveau 2 et<br />
3 qui sera responsable des diagnostics des<br />
incidents et chargées de résoudre lorsque<br />
les incidents leurs seront attribués. Elle met<br />
en œuvre toutes les contraintes, définit les<br />
rôles des acteurs sur le projet (consultation,<br />
ajoute, lecture…). Des audits de CMDB<br />
vérifient que les composants décrits sont<br />
en relation avec les niveaux physiques.<br />
Parmi les produits Open Source citons :<br />
- OneCMDB, RapidCMDB, PHP-CMDB, BMC<br />
Atrium CMDB, i-doIT, pyARS… ou propriétaire<br />
myCMDB, u-CMDB... ;<br />
- création du modèle de CMDB, sans avoir<br />
à écrire une seule ligne de code ;<br />
- ajout de composant dans la base de<br />
données, par l’auto-découverte de votre<br />
infrastructure sur le réseau ;<br />
- intégration des données provenant de<br />
diverses sources extérieures par une<br />
importation flexibles et mécanisme de<br />
transformation ;<br />
- mécanisme d’import ou d’export de votre<br />
configuration réseau d’information provenant<br />
de Nagios Monitoring Network<br />
System ;<br />
Par exemple, l’outil OneCMDB (Fig. 5) représente<br />
les relations entre les différents composants<br />
à partir d’une infrastructure informatique<br />
sur la base de classes distinctes : internet,<br />
serveurs, poste de travail, bases de données.<br />
Quels avantages ?<br />
L’implémentation d’ITIL n’est pas une tâche<br />
anodine (humaine, technique, métier, utilisateurs)...<br />
Pour obtenir des résultats tangibles,<br />
il importe de maîtriser la complexité de plus<br />
en plus étendue des systèmes d’information,<br />
DR<br />
DR<br />
Fig. 4 – La gestion des changements dans la transition<br />
des services.<br />
Fig. 5 – Cartographie de l’infrastructure avec CMDB.<br />
les processus ITIL et les objectifs de contrôle<br />
définit par CoBIT. Cette complexité est un héritage<br />
de l’approche traditionnelle qui consistait<br />
à développer des silos informationnels au<br />
service de chaque entité métier - phénomène<br />
amplifié par les évolutions constantes des<br />
technologies informatiques.<br />
Au sein de ces environnements, les processus<br />
manuels sont sous-performants et<br />
inopérants. Ils dépendent d’équipes dédiées<br />
à la supervision fiable des processus au<br />
format papier qui résisterait difficilement<br />
à la rigueur d’un audit de conformité réalisé<br />
en bonne et due forme.<br />
Le seul moyen de maîtriser cette complexité<br />
est de déployer une solution itSMF fondée<br />
sur les systèmes et répondant à quatre<br />
exigences clés :<br />
1- Couvrir toutes les disciplines itSMF et<br />
accepter l’intégration de processus<br />
multi-domaines.<br />
2- Permettre le contrôle et l’administration<br />
des infrastructures informatiques selon<br />
une perspective métier en passant de l’optique<br />
traditionnelle (focalisée sur les<br />
serveurs, routeurs et bases de données<br />
assurant la gestion des transactions en<br />
ligne) à une approche visant à déterminer<br />
si les transactions sont réalisées rapidement<br />
pour répondre aux exigences métier.<br />
3- Disposer d’une base de données de<br />
gestion des configuration (CMDB) sousjacente<br />
fournissant une source unique<br />
de référence et de contrôle pour toutes<br />
les disciplines informatiques afin de<br />
garantir que tous les processus exploitent<br />
des données cohérentes et précises.<br />
4- Assurer une prise en charge directe des<br />
processus ITIL et des objectifs de<br />
contrôle pour éliminer les charges et<br />
délais de personnalisation logicielle pour<br />
supporter ces frameworks.<br />
Les professionnels des systèmes d’information<br />
sont aujourd’hui confrontés à une<br />
mutation complexe mais indispensable<br />
consistant à gérer les technologies en fonction<br />
des priorités métiers.<br />
Les outils proposés par ITIL sont des moyens<br />
pour maîtriser cette évolution. Sur le<br />
terrain, dans la pratique des entreprises,<br />
ITIL favorise l’alignement entre la délivrance<br />
des services et les besoins fonctionnels.<br />
Un autre référentiel, CoBiT, propose un<br />
cadre pour gérer les risques et mesurer les<br />
progrès accomplis en matière de sécurité ;<br />
l’ensemble (CoBiT, CMMi) constitue un<br />
couple de démarches complémentaires<br />
pour disposer d’une puissante de contrôle<br />
des objectifs stratégiques afin d’en tirer<br />
des avantages conséquents - en particulier<br />
en fournissant des services métiers de<br />
haute qualité à moindre coût.<br />
Alphonse Carlier<br />
Alphonse Carlier vient de publier<br />
Manuel <strong>Qualité</strong> pour les Systèmes d’Information<br />
aux Éditions Hermès (2009),<br />
un ouvrage qui rassemble les nouvelles<br />
technologies informatiques du BPM à<br />
l’exploitation des projets. Ingénieur<br />
industriel et consultant en gestion et<br />
développement de projets, certifié sur<br />
les fondamentaux ITILV3, il intervient<br />
comme formateur sur les technologies<br />
objets, MERISE, UML, ITILV3, l’administration<br />
Oracle 9, 10, 11g ou PostgreSQL,<br />
les services du SAV, ITIL et<br />
les techniques de gestion en relation<br />
avec les outils collaboratifs, le développement<br />
de portails.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 51
Publi-reportage<br />
Minitab 16<br />
offre de nouvelles perspectives<br />
pour l'amélioration de la qualité<br />
STATE COLLEGE, Pennsylvanie. Minitab Inc. a lancé aujourd'hui Minitab ® 16<br />
Statistical Software, la dernière version de ce logiciel mondialement reconnu<br />
pour l'enseignement des statistiques et l'amélioration de la qualité.<br />
Minitab 16 offre de nouvelles fonctions. La plus<br />
importante, le menu Assistant, guide les utilisateurs<br />
tout au long de l'analyse des données<br />
et de l'interprétation des résultats. Ils exploitent<br />
donc les tests statistiques et prennent des décisions<br />
en toute confiance.<br />
Minitab 16 présente également les améliorations<br />
suivantes :<br />
• Régression non linéaire<br />
• Plans en parcelles divisées<br />
• Plus d'outils de puissance et d'effectif de<br />
l'échantillon<br />
• Intervalles de tolérance<br />
• Nouvelles possibilités de création de rapports<br />
• Nouveaux didacticiels et fichiers de données<br />
Avec Minitab 16, ne vous laissez plus intimider<br />
par les statistiques. Vous débutez ou vous avez<br />
un peu perdu la main ? Minitab 16 vous aidera<br />
à vous familiariser avec les statistiques.<br />
Le nouveau menu Assistant met l'analyse statistique<br />
à la portée d'un public plus large. Ainsi, les<br />
acteurs de l'amélioration de la qualité peuvent<br />
analyser leurs données plus efficacement afin<br />
de prendre les meilleures décisions.<br />
“Grâce à l'Assistant, tout le monde est plus à l'aise<br />
avec les statistiques”, indique Michelle Paret, Chef<br />
de produit chez Minitab. “Que vous débutiez ou<br />
que vous ayez besoin de rafraîchir vos connaissances,<br />
Minitab 16 vous aidera à vous familiariser<br />
avec les statistiques. Avec l'Assistant, vous analysez<br />
vos données correctement, en toute confiance.”<br />
L'Assistant comporte un arbre de décisions interactif<br />
qui permet de sélectionner l'outil approprié<br />
et vous guide tout au long de l'analyse, étape par<br />
étape. Il offre une interface simplifiée et facile à<br />
comprendre, et propose des instructions garantissant<br />
la réussite de votre analyse. Il fournit même<br />
une interprétation de vos résultats, ainsi que des<br />
rapports complets pour présenter vos analyses.<br />
Des milliers d'entreprises à travers le monde utilisent<br />
Minitab pour analyser leurs données dans le<br />
cadre de programmes d'amélioration de la qualité.<br />
Plus de 4 000 universités utilisent Minitab pour<br />
l'enseignement et la recherche.<br />
“Parce qu'il est facile à utiliser, Minitab vous permet<br />
de vous concentrer sur vos actions d'amélioration”,<br />
indique Michelle Paret. “C'est pourquoi la plupart<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
DR<br />
des établissements d'enseignement supérieur, même<br />
secondaire, choisissent ce logiciel d'enseignement<br />
des statistiques.”<br />
Adopté globalement, Minitab 16 est disponible en<br />
anglais, français, allemand, espagnol, chinois<br />
simplifié, japonais et coréen. Vous pouvez vous<br />
procurer la documentation dans plusieurs autres<br />
langues également.<br />
Minitab 16 constitue un exemple probant des efforts<br />
déployés pour fournir les meilleurs outils d'amélioration<br />
de la qualité. Une version d'évaluation<br />
gratuite de 30 jours, entièrement fonctionnelle, est<br />
disponible sur le site www.minitab16.com.<br />
La société propose également Quality Trainer by<br />
Minitab®, un service de formation en mode e-Learning,<br />
utile aussi bien pour l'enseignement des statistiques<br />
que se familiariser aux statistiques dans le<br />
cadre de programmes d'amélioration de la qualité<br />
en entreprise. Enfin, Quality Companion by Minitab®,<br />
un logiciel d'amélioration des procédés, est conçu<br />
pour aider les professionnels à gérer et exécuter<br />
des projets d'amélioration de la qualité.<br />
À propos de Minitab<br />
Minitab Inc. est l'un des principaux développeurs<br />
mondiaux de logiciels statistiques et d'amélioration<br />
des procédés. Des milliers d'entreprises prestigieuses<br />
utilisent le logiciel Minitab, notamment<br />
Toshiba, DuPont, Boeing, la Banque royale d'Ecosse,<br />
Nestlé et Wyeth Pharmaceuticals. Minitab Statistical<br />
Software a été utilisé dans pratiquement tous<br />
les projets Six Sigma à travers le monde. Plus de<br />
4 000 universités l'exploitent pour enseigner les<br />
statistiques. Quality Companion ® est utilisé pour<br />
planifier et exécuter des projets Six Sigma. Les<br />
produits Minitab sont accompagnés de services<br />
exceptionnels, notamment l'offre de formation interou<br />
intra-entreprises, les possibilités de formation<br />
en mode e-Learning et le Support Technique gratuit.<br />
Minitab Inc., entreprise basée à State College, en<br />
Pennsylvanie, dispose de filiales au Royaume-Uni,<br />
en France et en Australie, et compte également des<br />
représentants dans le monde entier ■<br />
EDITEURS :<br />
pour plus d’informations,<br />
contactez Agnès Ogée au +33 (0)1 55 33 50 08<br />
au sein du service Marketing chez Minitab<br />
(par courier électronique<br />
à l’adresse info@minitab.fr)<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 52
SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />
Logiciels d’aide à la performance<br />
Les nouveautés<br />
et les évolutions<br />
DR<br />
Isiware<br />
Bientôt la version Normea 2011<br />
La nouvelle version de Normea d’Isiware sera<br />
disponible dès le mois de septembre 2010, et<br />
intégrera principalement une nouvelle interface<br />
utilisateur, la modélisation graphique des<br />
workflows, l’optimisation du portail statistiques…<br />
Amiqual Intranet version<br />
2010<br />
De nombreuses améliorations<br />
La version 2010 Amiqual Intranet (proposée<br />
par ECC- Euro Concept Consultants) permet de<br />
gérer les plans d’actions et l’amélioration<br />
continue grâce à une panoplie d’indicateurs<br />
et de tableaux de bord paramétrables. La<br />
nouvelle version offre une navigation par arborescence<br />
par pilote et plan d’action, la liaison<br />
d’une action à un plan d’actions, une colorisation<br />
des actions suivant leur état, alliée à un<br />
filtre et l’insertion d’images dans les rapports<br />
PDF. Cette suite modulaire permet de gérer les<br />
non-conformités, audits, événements (dont les<br />
actions correctives et préventives), indicateurs<br />
(COQ), documentation, instruments de mesure,<br />
ressources humaines, processus et maintenance<br />
de l’outil de production. Les grandes<br />
évolutions de cette nouvelle version portent<br />
sur le suivi de l’efficacité des actions, des coûts<br />
de gestion des instruments de mesure, la<br />
proposition d’amélioration de la documentation<br />
qualité. Cette suite très complète tire son efficacité<br />
de la connexion entre les différents<br />
modules. Sa simplicité d’utilisation et de mise<br />
en œuvre en font l’outil idéal pour le management<br />
de la qualité des PME et PMI.<br />
➟www.amiqual.com - info@amiqual.com<br />
Quasar Solutions<br />
Des solutions verticalisées<br />
par marché<br />
« Quasar Solutions poursuit son développement<br />
avec son progiciel éponyme pour le<br />
contrôle et le management de la qualité en<br />
s’adressant à de nouveaux secteurs d’activité<br />
» nous prévient Henry Romagny, DG. De<br />
nouveaux industriels dans de nouveaux<br />
secteurs d’activité ont permis de verticaliser<br />
ou customiser son module SPC/MSP, “leader<br />
sur le marché français”. Très implanté dans<br />
les secteurs de l’aéronautique et automobile,<br />
Quasar propose des solutions innovantes<br />
construites avec ses clients. Pour<br />
exemple, le secteur du photovoltaïque pour<br />
contrôler la fabrication de modules pour<br />
développer et industrialiser des panneaux<br />
solaires souples et légers. Pour ces projets,<br />
il est important d’intégrer des outils de<br />
modélisation de processus (BPM) pour ces<br />
sociétés nouvelles qui sont appelées à interagir<br />
avec les contraintes des laboratoires et<br />
des unités de production car l’ensemble des<br />
processus est constamment en développement<br />
ou évolution.<br />
Ou pour le secteur militaire et aérospatial<br />
avec des problématiques de traçabilité très<br />
sévères et des analyses statistiques à court<br />
et long terme sur les processus de contrôle<br />
et de fabrication. D’autre part des enjeux<br />
économiques sont liés à la création de<br />
rapports de contrôle spécifiques en “automatique”<br />
et la constitution d’une base de<br />
données industrielles “temps réel” consultable<br />
et partagée par des utilisateurs autorisés.<br />
Cette démarche a pour objectif de réagir<br />
rapidement sur les processus en défaut et<br />
non pas à postériori, ce qui a des impacts<br />
financiers importants immédiats.<br />
Ou encore dans le secteur des services et<br />
de l’alimentation, Quasar propose des outils<br />
pour le suivi des consommateurs et le traitement<br />
des appels et des réclamations des<br />
clients, pour assurer un enregistrement et le<br />
traitement des éventuelles non conformités<br />
associées à des plans d’actions correctives.<br />
À partir du module de Quasar “NC/AC”, ces<br />
adaptations à ces marchés permettent de<br />
répondre en particulier aux problématiques<br />
de la restauration rapide qui enregistre des<br />
demandes nombreuses avec une nécessité<br />
de réactivité aux demandes des consommateurs<br />
et une exigence de qualité. Dans ce<br />
dernier secteur, Quasar Solutions mène des<br />
projets avec des acteurs importants.<br />
➟www.quasar-solutions.fr<br />
Gestion électronique<br />
de documents<br />
Opidis donne accès à toute<br />
l’information technique en 3D<br />
Artesys International, éditeur du progiciel de<br />
gestion électronique de documents techniques<br />
“Opidis”, a conclu un partenariat avec VRcontext<br />
International, éditeur sur le marché des<br />
logiciels de réalité virtuelle. « Il s’agit d’un véritable<br />
partenariat technologique, l’intégration<br />
de la technologie 3D de VRcontext à notre<br />
progiciel OPIDIS, nous permet de proposer une<br />
solution encore plus complète, enrichie de<br />
fonctionnalités 3D », confiait Olivier Dupont,<br />
directeur commercial d’Artesys International.<br />
Opidis offre désormais aux utilisateurs la possibilité<br />
de naviguer au sein d’un environnement<br />
3D pour accéder à l’ensemble des informations<br />
techniques.<br />
Basée sur une navigation graphique et intuitive<br />
dans le contenu, la solution offre un accès<br />
rapide à de l’information fiable et pertinente<br />
et une gestion optimale du cycle de vie de<br />
l’ensemble des ressources à caractère technique<br />
(création du document, workflow de<br />
validation, génération de nouvelles versions,<br />
archivage du document). « Via une interface<br />
intuitive, les utilisateurs peuvent circuler<br />
virtuellement au sein de leur site industriel,<br />
accéder aux différentes installations et équipements<br />
représentés en 3D, pour obtenir l’information<br />
souhaitée. Tous les équipements<br />
industriels sont modélisés en 3D, ce qui<br />
permet de retrouver facilement l’équipement<br />
correspondant à sa recherche et d’accéder<br />
en un simple clic à l’information relative à cet<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 53
SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />
équipement : fiches produit, historique des<br />
opérations de maintenance, mises en sécurité<br />
temporaires, etc… » développe Olivier<br />
Dupont.<br />
TDC Sécurité<br />
Évaluation du risque<br />
professionnel<br />
La solution TDC Sécurité d’évaluation des<br />
risques professionnels intègre désormais des<br />
modules en matière de fiches d’exposition<br />
aux risques chimiques, de fiches de soins et<br />
accidents du travail et de gestion des<br />
atmosphères explosibles (Atex).<br />
TDC Sécurité propose des bibliothèques de<br />
type d’exposition, de sources de dangers, de<br />
risques, de facteurs aggravants, de mesures<br />
préventives ou encore de conséquences, y<br />
compris les éléments liés au stress au travail<br />
et à la pandémie grippale. Ces bibliothèques<br />
peuvent être modifiées et complétées par<br />
l’utilisateur. Le logiciel permet de générer<br />
automatiquement graphiques et documents,<br />
et de consolider si besoin les informations<br />
entre différents sites géographiques. TDC<br />
Sécurité s’appuie sur les publications de<br />
l’INRS, mais d’autres méthodologies, les<br />
propres référentiels des utilisateurs peuvent<br />
être pris en compte. Utilisé par des entreprises<br />
de toutes tailles, des collectivités et<br />
des associations, TDC Sécurité permet la<br />
centralisation des données sécurité et des<br />
plans d’actions, TDC Sécurité existe en version<br />
monoposte, réseau ou full web.<br />
➟www.tdc.fr.<br />
Q1 Labs<br />
En fort développement<br />
Fournisseur de solutions SIEM, pour la gestion<br />
de la sécurité des réseaux, Q1 Labs se développe<br />
particulièrement en France, en Allemagne et au<br />
Royaume Uni où l’entreprise vient d’ouvrir des<br />
filiales et d’implanter des équipes. L’entreprise<br />
a doublé son portefeuille de clients qui compte<br />
aujourd’hui plus de 1000 références à travers<br />
le monde, dont 200 en Europe. Q1 Labs propose<br />
une offre complète de solutions SIEM, autour<br />
du produit phare QRadar SIEM. Récemment,<br />
Q1 Labs a lancé QRadar Risk Manager, le premier<br />
produit à intègrer la gestion des risques, SIEM,<br />
la gestion des logs et l’analyse des flux réseaux.<br />
La technologie VFlow collector, permet de gérer<br />
les environnements virtuels et de cloud computing.<br />
Q1 Labs a développé des solutions en OEM<br />
Juniper Networks et Enterasys, et des alliances<br />
stratégiques avec MacAfee et Oracle.<br />
➟www.q1labs.com<br />
SecurActive<br />
Nouvelle solution APS dédiée<br />
à l’analyse des applications<br />
critiques<br />
Lors de sa première conférence utilisateurs<br />
à Paris, SecurActive a dévoilé la nouvelle solution<br />
SecurActive APS (Application Performance<br />
Suite) dédiée à l’analyse de la<br />
performance des applications et dont la finalité<br />
est de fournir aux équipes informatiques<br />
des données tangibles sur le niveau de performance<br />
des applications critiques de leur organisation.<br />
« La solution SecurActive APS se<br />
distingue… en offrant un déploiement en une<br />
seule appliance permettant l’analyse de<br />
performance des flux voix et data », déclarait<br />
Boris Rogier, DG, « Securactive APS est<br />
une solution intuitive et flexible permettant<br />
d’analyser en profondeur les performances<br />
réseaux et applicatives mais aussi une solution<br />
distribuée exclusivement par un réseau<br />
de partenaires experts. En outre, elle présente<br />
un coût de possession le plus faible du marché<br />
et permet la réalisation d’économie d’investissement<br />
et d’exploitation chez tous nos<br />
clients. » Le périmètre fonctionnel englobe<br />
la gestion de la performance (performance<br />
des latences réseau, indicateurs de qualité),<br />
performance applicative des applications TCP<br />
aux temps de réponse DNS, performance<br />
VoIP; la supervision (connaissance de l’état<br />
des applications, affichage des tendances, top<br />
talkers, tableau des hôtes, matrice, bande<br />
passante… Enfin l’identification d’anomalies,<br />
événements TCP, latence, retransmission,<br />
gigue, trace des erreurs ICMP & DNS etc.<br />
Open Text Everywhere<br />
Quand le smartphone monte<br />
en puissance<br />
La nouvelle application Open Text Everywhere<br />
rend disponible sur terminaux mobiles<br />
l’ensemble de la suite Open Text ECM. Dans<br />
un premier temps, une série d’applications<br />
mobiles sont portées sur BlackBerry mais<br />
plusieurs annonces complémentaires suivront.<br />
Selon IDC, le nombre de travailleurs nomades<br />
qui accèdent aux systèmes d’entreprise<br />
atteindra le milliard dans le monde dès cette<br />
année. Cette population mobile veut accéder<br />
à plus de contenus d’entreprise, aux processus<br />
métier et aux outils collaboratifs dont ils<br />
disposent sur leur poste de travail fixe. Aujourd’hui,<br />
les principales applications exploitées<br />
sur les smartphones sont les emails, l’agenda,<br />
la messagerie, les contacts personnels et les<br />
divertissements. À l’heure où les terminaux<br />
mobiles gagnent en puissance, le temps des<br />
applications mobiles de gestion de contenu<br />
est arrivé.<br />
« Nous appelons ces terminaux des smartphones<br />
mais, en fait, ils peuvent parfaitement<br />
jouer le rôle d’ordinateurs portables »,<br />
constate Eugene Roman, responsable de technologie<br />
Open Text. « La puissance des smartphones<br />
ne fait qu’augmenter et ils constituent<br />
une plate-forme totalement nouvelle capable<br />
d’améliorer la productivité des travailleurs<br />
nomades d’une manière encore inimaginable<br />
il y a quelques années seulement ».<br />
Selon une étude Forrester Consulting (09/<br />
2009) : « les terminaux BlackBerry aident les<br />
collaborateurs mobiles à être plus efficaces<br />
et plus productifs dans leurs activités quotidiennes.<br />
Ces gains de productivité varient en<br />
fonction du profil des utilisateurs utilisant<br />
des BlackBerry, de la gamme d’applications<br />
mobiles déployées sur ces terminaux et du<br />
degré d’avancement de l’entreprise dans le<br />
déploiement. Les commerciaux, par exemple,<br />
peuvent améliorer leur productivité de 1 à<br />
2 heures par semaine dans une entreprise<br />
réactive, de 4 à 7 heures dans une entreprise<br />
proactive et de 13 à 21 heures par semaine<br />
dans une entreprise intégrée. D’autres gains<br />
de productivité significatifs peuvent être<br />
obtenus avec du personnel dédié aux services<br />
mobiles et à la gestion des cadres. »<br />
Open Text Everywhere donnera un accès<br />
complet aux processus métier, aux contenus<br />
et aux outils collaboratifs grâce à des applications<br />
natives pour chaque plate-forme<br />
mobile. L’application utilise la couche de<br />
transport et de connexion sécurisée de la plateforme<br />
BlackBerry pour chiffrer les communications<br />
sans fil de même que pour autoriser<br />
les collaborateurs nomades à accéder aux<br />
contenus de la suite Open Text ECM.<br />
➟www.opentext.com/everywhere<br />
Vivaldi Software<br />
Solution logicielle Vivaldi QMS<br />
Vision 3000 est l’antenne commerciale pour<br />
les marchés francophones de la société Vivaldi<br />
Software dont le siège principal est situé à<br />
Courtrai (Belgique) et qui assure le développement<br />
de logiciels QS(H)E (<strong>Qualité</strong> Sécurité<br />
–Santé- Environnement). La solution logicielle<br />
Vivaldi QMS garantit l’amélioration continue<br />
et un meilleur suivi des procédures (par ex.<br />
enregistrement des plaintes, relevés de<br />
dysfonctionnements, gestion des non-conformités,<br />
suivi des audits et des revues de direction,<br />
demandes d’approbation et cycles de<br />
validation en tous genres tels que les<br />
demandes de congés, la validation des<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 54
SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />
factures, l’enregistrement du courrier rentrant<br />
et sortant…). L’application se décline en trois<br />
pôles majeurs, gestion documentaire avec<br />
le module Document Control, gestion des<br />
processus avec le module Process2flow et<br />
gestion des formations et compétences avec<br />
le module Training manager.<br />
➟www.vision3000.be<br />
Izypeo<br />
Des solutions<br />
environnementales en mode<br />
serviciel<br />
Les entreprises et en particulier les PME/PMI<br />
les plus émettrices de GES (gaz à effet de<br />
serre) vont devoir réaliser des bilans carbone,<br />
réduire leur empreinte environnementale,<br />
maîtriser leur consommation énergétique<br />
voire éditer des rapports de développement<br />
durable à l’instar des grands groupes.<br />
Un nouvel acteur français dans l’édition des<br />
solutions logicielles environnementales veut<br />
satisfaire ses besoins.<br />
Créée en février dernier par Damien Callet<br />
et Nathalie Labate, Izypeo met à la disposition<br />
des PME/PMI une large palette de solutions<br />
mode SaaS (service logiciel à la<br />
demande) : Izypeo CEMS, outil de réalisation<br />
de bilan carbone, Izypeo Energy, outil de<br />
maîtrise des énergies, Izypeo SME, outil de<br />
maîtrise de l’empreinte environnementale et<br />
Izypeo Report, outil de rapport de développement<br />
durable.<br />
Condensé des technologies les plus novatrices<br />
– Web 2.0, mode SaaS, ces solutions permettent<br />
d’industrialiser la collecte, le traitement<br />
et l’analyse des données environnementales<br />
via plus de 300 indicateurs spécifiques<br />
“métier” et de piloter toutes les étapes d’une<br />
démarche environnementale.<br />
Conviviales et accessibles (à partir de<br />
50 euros HT par mois), ces solutions s’adressent<br />
aux PME/PMI qui veulent effectuer des<br />
diagnostics environnementaux, calculer des<br />
bilans carbone (par activité ou par chantier)<br />
et établir des plans d’actions.<br />
Enfin, les solutions intègrent une panoplie<br />
d’outils pour gérer le planning et les rendezvous<br />
liés, la gestion des documents stockés…<br />
et pour publier les rapports DD et bilans<br />
carbone réalisés.<br />
Izypeo se propose en outre d’accompagner<br />
la réalisation d’un premier bilan carbone en<br />
moins de trois mois.<br />
➟www.izypeo.com<br />
Solutions réseau<br />
La technologie d’empreinte<br />
applicative d’Aruba<br />
La technologie d’empreinte applicative<br />
(fingerprinting) d’aruba networks optimise<br />
les appels voix sur wi-fi a partir de la nouvelle<br />
plateforme “blackberry mobile voice system<br />
5 de research in motion” (blackberry mvs 5).<br />
Blackberry mvs 5 est une solution de communications<br />
unifiées qui étend les infrastructures<br />
télécoms d’entreprises aux smartphones<br />
blackberry. La technologie d’empreinte<br />
d’aruba identifie les flux de communication<br />
voix sensibles a la latence et adapte le réseau<br />
wi-fi pour qu’il achemine ces flux sans impact<br />
sur sa qualité. Ainsi, lorsqu’ils utilisent un<br />
réseau sans fil Aruba, les smartphones blackberry<br />
equipés de blackberry mvs 5 ne souffrent<br />
d’aucune interruption de service, ni de<br />
détérioration de la qualité de la communication.<br />
Blackberry mvs 5 permet aux utilisateurs<br />
professionnels de garder leur numéro<br />
de poste habituel, et donc leur ligne directe.<br />
Chimie, pharmacie<br />
et agroalimentaire<br />
Validation des procédures<br />
avec SOS Stat VPAQ<br />
Dans les industries chimiques, pharmaceutiques<br />
ou agroalimentaires, les méthodes analytiques<br />
sont utilisées pour vérifier la qualité des<br />
produits. La validation de ces procédures en<br />
adéquation avec les engagements qualité ou<br />
les exigences réglementaires permet aux industriels<br />
de garantir la qualité de leurs produits.<br />
Les nombreuses méthodes proposées, essentiellement<br />
basées sur des critères statistiques,<br />
sont souvent complexes, coûteuses et difficiles<br />
à interpréter. Le logiciel “SOS Stat VPAQ” met<br />
en œuvre une technique de validation proposée<br />
par la SFSTP. Cette méthode d’analyse, basée<br />
sur le calcul de l’erreur totale a la particularité<br />
d’être à la fois simple à interpréter, précise et<br />
pertinente. Ce protocole de validation a montré<br />
son caractère “universel”. De plus, il a le mérite<br />
de répondre aux exigences des normes ICH et<br />
de proposer des définitions métrologiques en<br />
parfait accord avec les normes ISO 5725. Grâce<br />
à une interface graphique dynamique le logiciel<br />
simplifie la mise en œuvre du protocole de<br />
validation. La structuration de l’application<br />
permet de suivre pas à pas la logique de la<br />
méthode. Les nombreux graphiques et les<br />
résultats d’analyses richement documentés<br />
permettent une analyse et une interprétation<br />
efficace des résultats.<br />
➟www.sosstat.com/index.html<br />
➟www.sosstat.com/vpaq_fonctions.html<br />
DR DR<br />
Secteur santé<br />
Nomia lance “l’hôpital visuel”<br />
Développée par Nomia sur la plate-forme<br />
OnMap, en collaboration avec des professionnels<br />
du secteur santé, “l’hôpital visuel” permet<br />
de représenter visuellement en 3D un établissement<br />
de soin, avec son environnement, ses<br />
services, ses acteurs et ses principaux postes<br />
de travail et d’en proposer des visites virtuelles.<br />
L’hôpital visuel intègre en standard une représentation<br />
complète d’un hôpital avec ses principaux<br />
services (accueil, urgences, réanimation,<br />
radiologie, bloc opératoire, pharmacie, consultations,<br />
UCA, dépôt de sang, hémodialyse, labo<br />
biologie…). Il suffit de le personnaliser selon<br />
son organisation propre pour disposer alors<br />
d’un media ludique et pédagogique rapidement<br />
déployable sur intranet.<br />
L’hôpital visuel permet de paramétrer des<br />
animations destinées à la communication et<br />
à la formation (présentiel et e-learning) sur<br />
les modes de fonctionnement de l’établissement,<br />
sur les procédures en vigueur, sur les<br />
modes opératoires... Cette application répond<br />
aux enjeux de modernisation du système d’information<br />
de la T2A et du DMP ainsi qu’aux<br />
nouveaux objectifs de pilotage médico-économique<br />
de l’hôpital.<br />
➟www.onmap-sante.fr<br />
Cyberprotect<br />
Protection préventive<br />
contre la cybercriminalité<br />
Conçue pour renforcer la sûreté des systèmes<br />
informatiques, Cyberprotect (marque déposée<br />
de SDN International) est une solution préventive<br />
qui permet de réduire considérablement<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 55
SYSTÈMES D’INFORMATION ET QUALITÉ<br />
tout risque résultant de menaces provenant<br />
d’Internet. Innovant, ce service se compose<br />
d’un dispositif de surveillance matérialisé par<br />
un boîtier, d’une équipe de télésurveillance<br />
chargée de donner l’alerte en cas de surexposition<br />
à un risque élevé et d’une assurance<br />
couvrant le risque résiduel en cas de<br />
défaillance des équipements de sécurité<br />
Internet mis en place par l’entreprise. L’assurance<br />
couvre les frais de reconstitution des<br />
données, les frais supplémentaires d’exploitation<br />
informatique, les frais d’expertise, de<br />
décontamination virale, de communication,<br />
relations publiques. Pour en bénéficier, le<br />
client doit posséder une sécurité Internet<br />
(antivirus, pare-feu…) mise à jour quotidiennement,<br />
procéder à des sauvegardes de<br />
données une fois par semaine et disposer d’un<br />
boîtier Cyberprotect actif en permanence.<br />
Wallix<br />
Le WABDrive accessible<br />
via le cloud, propose<br />
les fonctionnalités du WAB<br />
en mode SaaS<br />
Editeur de logiciels de gestion des risques liés<br />
à l’accès aux infrastructures informatiques<br />
critiques des entreprises, Wallix propose «<br />
WAB Drive », un service accessible sur<br />
demande à partir de son site Internet. Le WAB<br />
(pour WALLIX AdminBastion) permet de<br />
contrôler les accès des administrateurs aux<br />
équipements et aux applications du système<br />
d’information et d’enregistrer les sessions<br />
d’administration qui pourront être par la suite<br />
visualisées en cas d’incident. Les testeurs du<br />
WAB Drive pourront simuler leurs équipements<br />
et leurs applications, puis créer des<br />
règles de contrôle d’accès pour différents<br />
utilisateurs, gérer les données d’authentification<br />
et enregistrer les actions déclenchées<br />
sur les équipements cibles (en RDP ou en SSH)<br />
comme s’ils travaillaient localement. Grâce<br />
au service en ligne, ils pourront se rendre<br />
compte de l’impact du produit sur leur réseau<br />
d’entreprise et mesurer ainsi les bénéfices<br />
apportés par le Wallix AdminBastion.<br />
➟www.wallix.fr/index.php/demos/essayez-wab<br />
Wallix<br />
Mise à jour de Wallix<br />
AdminBastion en v2.01<br />
Wallix AdminBastion (WAB) permet aux RSSI<br />
et aux DSI de réduire les risques liés à la<br />
gestion des identités et des accès aux<br />
systèmes d’information des entreprises.<br />
WAB permet de contrôler et de sécuriser<br />
l’accès des prestataires et des administrateurs<br />
au système d’information. Il garantit par<br />
exemple la traçabilité des sessions par l’enregistrement<br />
de toutes les actions effectuées<br />
sur les serveurs et les applications, permettant<br />
ainsi de savoir qui fait quoi, quand, où et<br />
comment. La version 2.01 de Wallix Admin-<br />
Bastion. Cette mise à jour a pour objectif<br />
d’améliorer l’ergonomie et les performances<br />
de la solution “Wallix AdminBastion”.<br />
Parmi les nouveautés apportées par WAB<br />
v2.01 figurent notamment : une amélioration<br />
des performances due à la réécriture du<br />
module d’enregistrement vidéo des sessions<br />
RDP/TSE, avec, pour conséquence, une diminution<br />
de la charge CPU : l’inscription des<br />
alertes générées par le WAB dans un fichier<br />
de logs - en complément des alertes emails<br />
– permettant d’intégrer ces alertes aux outils<br />
de supervision déjà présents dans l’entreprise<br />
; des outils d’importation des utilisateurs<br />
améliorés via un annuaire LDAP ou<br />
Active Directory, pour faciliter la mise en place<br />
de la solution ; l’ergonomie accrue de l’interface<br />
Web d’administration via l’ajout de<br />
fonctionnalités telles que la possibilité de<br />
redémarrer des services via l’interface Web<br />
pour optimiser le temps nécessaire à l’administration<br />
de la solution.<br />
Lawson Software<br />
Nouvelle version de M3<br />
Enterprise Management System<br />
La nouvelle version de Lawson M3 Enterprise<br />
Management System (Lawson M3 10.1.) est la<br />
plus importante à ce jour incluant plus de 100<br />
améliorations dont plus de 600 modifications<br />
fonctionnelles. La version comprend également<br />
de nouvelles fonctionnalités et des<br />
améliorations pour les processus des sociétés<br />
agroalimentaires, de la fabrication, de la distribution<br />
et de la gestion d’équipements et de<br />
location. De nombreuses améliorations pour<br />
toutes les industries concernent une nouvelle<br />
version de Lawson Smart Office, conçue pour<br />
aider les utilisateurs à créer un environnement<br />
de travail plus efficace. Lawson Enterprise<br />
Search, qui facilite, depuis des outils<br />
Lawson ou non, les recherches de données<br />
structurées et non-structurées au sein de<br />
systèmes multiples.<br />
Lawson M3 10.1 inclut également des fonctions<br />
avancées de gestion des paquets ainsi<br />
que des améliorations de la suite Lawson M3<br />
Demand Planner, qui permet aux entreprises<br />
de supprimer les excédents de production et<br />
de stock ; l’offre Bulk Order Management<br />
permet de planifier efficacement les ressources<br />
de la chaîne logistique.<br />
Lawson Software<br />
Nouvelle version de Lawson<br />
Talent Management<br />
La nouvelle version (3.3) de Lawson Talent<br />
Management, suite logicielle de l’offre Lawson<br />
Strategic Human Capital System, comprend<br />
des améliorations des applications Learning<br />
and Development, Global Human Resources<br />
et Talent Acquisition. Les nouvelles fonctionnalités<br />
rationnalisent les processus de<br />
formation et permettent aux managers et aux<br />
employés de définir des objectifs de carrière<br />
et de formation ; les managers peuvent relier<br />
les activités de performance et de développement<br />
aux données du salarié ; ils disposent<br />
d’une vue plus claire des compétences à développer.<br />
Esker<br />
Nouvelle version de FlyDoc<br />
À l’occasion du salon Documation (en mars<br />
dernier) Esker a présenté la nouvelle version<br />
de son bureau de poste électronique privé<br />
FlyDoc. Solution SaaS basée sur une tarification<br />
à l’usage, FlyDoc permet d’envoyer<br />
tous types de documents par courrier simple<br />
ou recommandé, fax, SMS ou encore par e-<br />
mail (courriers administratifs et commerciaux,<br />
factures, lettres de relance, bulletins de paie,<br />
mailing marketing). De un à 10 000 documents,<br />
FlyDoc s’appuie sur les centres de<br />
production d’Esker pour gérer l’impression,<br />
la mise sous pli, l’affranchissement et la<br />
remise en poste, ou l’envoi. FlyDoc s’intègre<br />
directement aux applications bureautiques<br />
et métiers (facturation, gestion commerciale,<br />
CRM…).<br />
Parmi les nouvelles fonctionnalités, soulignons<br />
la création de scénario de soumission<br />
(possibilité de paramétrer des options d’envois<br />
par défaut pour des documents gérés<br />
régulièrement) ; l’importation plus rapide des<br />
bases de contacts ; le repositionnement du<br />
bloc d’adresse au bon emplacement ou sur<br />
une page porte adresse ; l’accès aux tutoriaux<br />
et à l’aide en ligne sans avoir à quitter la page<br />
d’accueil…<br />
La nouvelle version de FlyDoc intègre également<br />
une politique de sécurité plus fine et<br />
plus aboutie afin de faciliter la mission des<br />
administrateurs et de répondre notamment<br />
aux attentes de grands groupes ayant des<br />
contraintes de sécurité strictes : politique de<br />
gestion des profils d’utilisateurs, des mots de<br />
passe, et des sessions plus complète. La sortie<br />
de la nouvelle version de FlyDoc s’accompagne<br />
d’un nouveau site Internet.<br />
➟www.flydoc.fr<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 56
OUTILS<br />
Management visuel<br />
Le graphisme d’information<br />
dans les démarches de progrès<br />
« Une image en dit plus et mieux qu’un long discours », c’est cet adage<br />
populaire que Renault Consulting et le studio de communication Existenz<br />
ont mis en pratique dans le cadre du projet “affiches méthodologiques”<br />
initié en 2007 et développé en 2009.<br />
Depuis maintenant 20 ans, Renault Consulting<br />
offre aux entreprises un conseil opérationnel<br />
et des formations-actions adaptées<br />
à leurs problématiques. Comment transmettre<br />
le savoir et le savoir-faire ?Comment<br />
vulgariser la connaissance (dans le sens de<br />
rendre accessible au plus grand nombre) ?<br />
Comment communiquer sur les méthodologies<br />
au sein de l’entreprise cliente ? Les<br />
consultants Renault Consulting ont pour<br />
mission de former leurs clients à des méthodologies<br />
visant à améliorer la performance,<br />
notamment en fabrication, avec les outils de<br />
la <strong>Qualité</strong> comme les 5S, la TPM, le SMED,<br />
le Hoshin des Flux... Spécialiste de l’image,<br />
Existenz a répondu à cette triple interrogation<br />
en proposant la création d’affiches<br />
méthodologiques grand format, utilisant les<br />
principes du graphisme d’information.<br />
La communication visuelle<br />
au service de la formation<br />
Très tôt dans le processus, il a été décidé, avec<br />
Renault Consulting, la création d’affiches.<br />
Pourquoi une affiche ? « Parce qu’elle est<br />
visible de loin et parce que ce format “attire”<br />
l’attention », explique M. Ribet, un des consultants<br />
de Renault Consulting à qui a été<br />
demandé de plancher sur 3 des 8 affiches. «<br />
DR<br />
DR<br />
Les affiches reprennent tous les outils des systèmes<br />
de production, comme celui de Renault ou de Toyota.<br />
Ce sont les principaux outils du “Lean Management”.<br />
Et parce que l’affiche apporte un maximum<br />
d’informations dans un minimum de place ».<br />
L’affiche est donc avant tout un résumé visuel,<br />
informatif, textuel de l’information, un médium<br />
efficace de vulgarisation et un condensé<br />
accessible de savoirs et de savoir-faire.<br />
Les affiches méthodologiques n’ont pas<br />
vocation à se substituer aux autres outils<br />
de formation (présentations, livrets,<br />
manuels). Elles en sont un complément,<br />
utilisées en amont de la formation pour<br />
introduire la formation et indiquer les résultats<br />
attendus, et, en aval de la formation,<br />
pour aider à la communication et au<br />
déploiement des méthodologies. Elles sont,<br />
à la fois, un outil d’apprentissage et de<br />
formation et un outil de communication.<br />
Une vulgarisation de qualité<br />
Pour Renault Consulting, les affiches méthodologiques<br />
font maintenant partie des<br />
supports pédagogiques avant intervention<br />
chez le client. Elles seront affichées en salle<br />
de formation ou dans l’atelier pendant la<br />
formation, puis elles seront utilisées comme<br />
outil de communication et de management<br />
visuel dans l’atelier après la formation.<br />
On dit que la simplicité est le plus haut<br />
degré de sophistication. Les affiches méthodologiques<br />
représentent cette sophistication<br />
ultime qu’atteint la simplification, la<br />
vulgarisation. Elles permettent de faire<br />
comprendre au plus grand nombre des<br />
concepts intellectuels et des méthodologies,<br />
parfois ressenties comme sibyllins par<br />
le néophyte. Elles sont aussi un formidable<br />
complément aux outils de formation classiques<br />
et un incroyable vecteur de communication<br />
et de transmission du savoir ■<br />
Être synthétique et précis<br />
Selon Michel Ribet, consultant senior chez Renault Consulting,<br />
« La contrainte du format, les accroches textes et images avec<br />
un déroulé en 5 points pour expliquer une démarche ou un outil<br />
ont constitué un véritable défi. Il ne faut plus se contenter de<br />
créer, de lire, d’expliquer des “slides”, il faut être synthétique et<br />
précis à la fois sur ce que l’ont veut mettre en évidence, avec un<br />
gros effort sur soi-même pour en sortir l’essentiel pour la<br />
personne qui lira cette affiche. Ces affiches permettent de transférer<br />
un savoir faire au travers de points clés et d’images fortes<br />
pour illustrer la progression vers l’excellence et surtout communiquer<br />
pour progresser ensemble en gardant le cap. » Huit visuels<br />
ont été élaborés. Renault Consulting propose dorénavant ces<br />
affiches dans un package de formation destiné au client suivant<br />
la formation suivie. Ces affiches seront personnalisées pour d’autres<br />
sociétés, clientes de Renault et qui sont intéressées par avoir<br />
la boîte à outils de formation.<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 57
OUTILS<br />
Gestion documentaire<br />
Combien de temps une entreprise<br />
doit-elle conserver ses documents ?<br />
Afin d’éviter les dépenses inutiles tout en restant en conformité avec la loi,<br />
il est important d’appliquer les principaux délais légaux de conservation<br />
des documents (dossier réalisé avec Locarchives).<br />
« Les archives sont à la fois un instrument<br />
de communication, un moyen de preuve et<br />
un outil de mémoire. Veiller à la conformité<br />
de sa politique d’archivage est essentiel à<br />
une bonne maîtrise des risques », rappelle<br />
Xavier Berloty, directeur général de Locarchives,<br />
spécialiste de l’externalisation d’archives<br />
et de l’ingénierie documentaire. Il<br />
convient tout d’abord de considérer que la<br />
conservation des archives de l’entreprise<br />
est une obligation légale. Les durées de<br />
conservation varient en fonction des typo-<br />
logies des documents mais aussi de la législation<br />
plus ou moins contraignante qui s’y<br />
rapporte (droit civil, droit commercial, droit<br />
du travail…).<br />
Mais le maintien de la valeur probante d’un<br />
document ne doit pas être perçu seulement<br />
sous l’angle “obligation”, dans la mesure<br />
où cette “mémoire” peut aussi impacter la<br />
continuité d’activité de l’entreprise. Cette<br />
préservation est un paramètre important<br />
dans le cadre de la gestion des risques, l’un<br />
des principes fondamentaux du Records<br />
Management. Ainsi, les délais de conservation<br />
portent principalement sur la durée<br />
minimale de conservation mais aussi, dans<br />
certains cas, sur la durée maximale. Par<br />
exemple le principe du droit à l’oubli des<br />
données personnelles, recommandé par la<br />
Cnil, précise que, dans le cas d’un dossier<br />
de crédit refusé, les documents justificatifs<br />
ne doivent pas être conservés au delà de<br />
6 mois à partir du refus du prêt.<br />
La première étape du travail de Locarchives,<br />
consistera ainsi à mener une analyse approfondie<br />
des documents de ses clients, du<br />
contexte de l’entreprise…, pour définir une<br />
politique d’archivage qui garantisse le respect<br />
des lois, normes et impératifs de gestion ■<br />
Mobilité<br />
Réussir un projet mobile dans une entreprise<br />
qui emploie des travailleurs nomades<br />
Depuis 25 ans la fonction de commerciale a toujours été liée à la mobilité. Le<br />
temps où tous les dossiers étaient chargés dans le coffre de la voiture le<br />
lundi matin, les commandes faxées au siège ou envoyées par courrier deux<br />
fois par semaine est révolu. Quoique…<br />
Aujourd’hui l’information est centralisée et<br />
devrait être accessible à tous. Pourtant bon<br />
nombre d’entreprise ne franchissent pas le<br />
pas. Pourquoi ? Est-ce par manque de<br />
moyen (a), de volonté (b) ou de connaissance<br />
(c) ? Quand il s’agit de trouver des<br />
fonds, une entreprise est capable de le faire<br />
si le ROI (retour sur investissement) est<br />
assez court. La volonté, quant à elle, dépend<br />
de la stratégie que la direction veut appliquer<br />
: quand le ‘responsable” en prend la<br />
décision, généralement les choses se font.<br />
Quant à la connaissance, ne dit-on pas que<br />
si on cherche on trouve ?<br />
Une information centralisée<br />
et accessible<br />
Quel serait le cas idéal ? Prenons un commercial,<br />
en région par exemple. Il est<br />
connecté de chez lui à son entreprise,<br />
comme s’il était présent sur place. Il part<br />
en clientèle, en étant toujours connecté à<br />
son système d’information (SI). Il fait l’état<br />
du stock de son client, vérifie qu’il n’y a pas<br />
de soucis financiers, prends une commande<br />
après avoir vérifié que le stock est disponible<br />
et valide cette commande en faisant<br />
signer électroniquement son client. L’entreprise<br />
reçoit en temps réel la commande,<br />
peut ainsi la traiter immédiatement, travaille<br />
en flux tendu et la livraison part dans<br />
la foulée avec la facture qui suit.<br />
Pour certaines entreprises il s’agit d’une<br />
réalité et d’une stratégie vitale, mais pour<br />
la plupart c’est encore de l’ordre du projet,<br />
bien que beaucoup aient fait la moitié du<br />
chemin. Enfin certaines saisissent encore<br />
les commandes reçues une à une en les<br />
rentrant manuellement dans le système…<br />
Un problème majeur : la connectivité<br />
Le problème majeur rencontré par les<br />
entreprises dites opérant en mode “connectées”<br />
reste la connectivité. En effet, pour<br />
pouvoir mener à bien leurs missions, les<br />
travailleurs nomades doivent être à même<br />
de rester connectés en toutes circonstances.<br />
Pour cela les entreprises ont recours<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 58
OUTILS<br />
au VPN (Réseau Privé Virtuel) relié grâce<br />
à des cartes 3G en wifi. Or un VPN dit classique<br />
(SSL/IP Sec) n’est pas conçu pour<br />
être Mobile. La moindre interférence,<br />
coupure de réseau, tunnel etc., il faut se<br />
reconnecter, relancer son VPN et ses applications<br />
en espérant ne rien avoir perdu et,<br />
le cas échéant, reprendre la saisie depuis<br />
le début. Une forme de fatalité, un problème<br />
technique généralisé, indépendant de sa<br />
volonté et extrêmement agaçant…<br />
Et bien non, aujourd’hui les entreprises ont le<br />
choix. Il existe à ce jour quelques éditeurs qui<br />
ont conçu des solutions pour éviter que la<br />
productivité soit court-circuitée par des aléas<br />
de connectivité. Des solutions capables de<br />
maintenir les cessions en cas de coupures<br />
réseaux, de migrer d’un réseau à un autre<br />
automatiquement, d’optimiser les flux, tout en<br />
maintenant un niveau de sécurité optimal pour<br />
les données transitant en dehors de la société.<br />
Seulement cela devient une réelle stratégie<br />
d’entreprise car, bien souvent, on préfère<br />
la tranquillité en se cachant derrière un<br />
fournisseur bien connu qui affirme haut et<br />
fort avoir une solution mobile, bien qu’incapable<br />
de réaliser des fonctions de continuité<br />
d’activité, plutôt que de choisir une<br />
solution réellement efficace et performante<br />
mais encore méconnue en France.<br />
Pour conclure, je dirais que les entreprises<br />
qui réussissent leurs projets Mobile sont des<br />
entreprises qui sont à l’écoute de leurs forces<br />
nomades, des problèmes rencontrés sur le<br />
terrain et qui n’hésitent pas à tester des solutions<br />
moins connues mais qui règlent réellement<br />
leurs problèmes, tout en réduisant<br />
les appels au support et en optimisant la<br />
productivité des employés mobiles ■<br />
http://netmotionwireless.com/fr/Default.aspx<br />
Mikaël Taillepied, NetMotion Wireless<br />
Sécurité du réseau virtuel<br />
Une démarche de sécurisation<br />
en cinq points<br />
Sécuriser le réseau virtuel constitue le défi le plus significatif du cloud<br />
computing. L’éditeur finlandais Stonesoft dévoile cinq méthodes pour<br />
résoudre les problèmes de sécurité dans le cloud.<br />
Dans une récente communication, les experts du Gartner<br />
explique que d’ici à 2012, 60 % des serveurs virtualisés<br />
seront moins sécurisés que les serveurs physiques qu’ils<br />
sont censés remplacer (Addressing the Most Common Security<br />
Risks in Data Center Virtualization Projects). Actuellement,<br />
la plupart des entreprises déploient sur leur réseau<br />
des technologies de virtualisation sans impliquer les équipes<br />
réseau et de sécurité des systèmes dans les phases de planification.<br />
La majorité des entreprises se contente donc de<br />
moderniser les réseaux virtuels en y appliquant les politiques<br />
de sécurité réseaux physiques existantes. Ce manque<br />
de préparation et de perspective affaiblit considérablement<br />
la sécurité du réseau.<br />
1. Regrouper les identités (Federated ID): le besoin pour les<br />
collaborateurs de se connecter à de multiples applications et<br />
services est inhérent à tout environnement de type cloud. La<br />
possibilité d’assurer l’authentification forte de l’utilisateur<br />
risquant d’échapper aux entreprises, ceci représente donc<br />
un énorme danger en termes de sécurité. Pour réduire ce<br />
risque, les entreprises doivent mettre en place des technologies<br />
de Single Sign-On (SSO), similaires, par exemple, à celle<br />
de la StoneGate SSL VPN. Elles vont permettre aux utilisateurs<br />
d’accéder, via un login unique, à de multiples applications<br />
et services y compris ceux localisés en dehors de la<br />
société, dans le cloud public. Le SSO permettra aux entreprises<br />
d’harmoniser l’administration de la sécurité et d’assurer<br />
l’authentification forte même dans le cloud.<br />
2. Assurer une connectivité permanente : lorsque la plupart<br />
des données sensibles d’une entreprise sont stockées dans le<br />
cloud, la moindre panne réseau risque d’interrompre les opérations<br />
commerciales. Les services du cloud doivent être constamment<br />
accessibles, et ce même pendant les opérations de<br />
maintenance : des fonctionnalités de haute-disponibilité comme<br />
le clustering actif/actif, un serveur dynamique de répartition de<br />
charge, ainsi qu’un répartiteur de chargeur ISP doivent donc être<br />
mis en place au sein de l’infrastructure réseau. Il est préférable<br />
pour les entreprises de choisir des technologies déjà intégrées<br />
à l’infrastructure réseau, plutôt que d’investir dans des versions<br />
autonomes de solutions ; le tout afin d’assurer l’efficacité, la facilité<br />
d’administration mais également de réduire les coûts.<br />
3. Mettre en place une inspection multi-couches : de l’augmentation<br />
du nombre d’environnements cloud computing et de<br />
la multiplication de menaces toujours plus évoluées découle le<br />
besoin de créer une protection couche-par-couche, comprenant<br />
la protection périmétrique, la prévention et la détection d’intrusions<br />
sur le réseau. Au lieu de mettre en place des firewalls de<br />
première génération visant à protéger le cloud et son périmètre,<br />
Stonesoft prône le déploiement d’appliances firewalls virtuelles<br />
de nouvelle génération (comme par exemple la StoneGate Virtual<br />
NextGen Firewall) qui intègrent un firewall et un IPS pour une<br />
inspection en profondeur du trafic. Ainsi, les entreprises pourront<br />
analyser tous les types de trafic : de la navigation web, aux<br />
applications peer-to-peer en passant par le trafic web chiffré<br />
transitant dans le tunnel SSL. Des appliances IPS supplémentaires<br />
devront aussi être installées afin de protéger les réseaux<br />
des attaques internes qui menacent l’accès au cloud.<br />
4. Exiger une administration centralisée : l’erreur humaine<br />
reste toujours la menace la plus considérable pesant à la fois sur<br />
les réseaux virtuels et physiques. A mesure que les entreprises<br />
déploient des dispositifs réseaux supplémentaires afin de sécuriser<br />
leur réseau virtuel, le risque devient plus grand. En effet,<br />
la gestion des périphériques, la surveillance et la configuration<br />
deviennent plus complexes et totalement désorganisées. C’est<br />
pour cette raison que Stonesoft recommande aux entreprises<br />
l’utilisation d’une seule console d’administration pour gérer superviser<br />
et configurer l’ensemble des dispositifs réseau, qu’ils soient<br />
physiques, virtuels ou tiers.<br />
5. Protéger les postes de travail virtuels : de plus en plus<br />
d’entreprises décident de déployer des postes de travail virtuels<br />
afin de bénéficier des avantages de cette nouvelle technologie<br />
notamment en ce qui concerne l’administration et les coûts.<br />
Cependant, ces postes de travail sont tout autant voire plus vulnérables<br />
que leurs homologues physiques. Pour protéger les postes<br />
de travail virtuels de façon adéquate, les entreprises devront<br />
les isoler des autres segments du réseau et mettre en place des<br />
processus d’inspection profonde pour prévenir les attaques<br />
internes et externes. Ces entreprises devront adopter une<br />
approche multi-niveaux de la sécurité en mettant notamment<br />
en place une technologie IPS qui empêchera les accès internes<br />
non autorisés, protègera les postes clients des serveurs<br />
malveillants et délivrera également des fonctionnalités d’accès<br />
distants via l’IPsec ou le SSL VPN qui protège contre les accès<br />
externes non autorisés ■<br />
➟www.stonesoft.com<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 59
OUTILS<br />
Agenda<br />
Événements<br />
Forum des Meilleures Pratiques<br />
en Management de Projet,<br />
Service IT, Programme et PMO<br />
Créé en 2005 à Rome afin de rapprocher les<br />
utilisateurs de la méthodologie et promouvoir<br />
cette approche d’origine britannique, le Forum<br />
du Management de Projet PRINCE2 est devenu<br />
au fil des ans un événement incontournable pour<br />
les professionnels du management de projet.<br />
Fort de son succès, la manifestation s’est<br />
étendue à 6 grandes villes européennes (Cologne,<br />
Madrid, Milan, Rome, Paris et en octobre est<br />
prévue la 1 re édition à Stockolm).<br />
QRP International et le portail communautaire<br />
francophone www.qrpmmi.fr organisent la<br />
4 e édition parisienne du forum qui a pour objectif<br />
de partager des retours d’expériences et d’anticiper<br />
sur les évolutions de ces thématiques.<br />
Cette année, le forum présente 2 conférences<br />
autour des retours d’expériences au sein d’organisation<br />
du secteur public et privé ; 4 ateliers<br />
mélangeant théorie et mise en pratique pour<br />
approfondir sur les différents standards ; un<br />
espace salon regroupant associations, organisme<br />
de formation et éditeurs. Alan Harpham,<br />
président de l’APMG (association accréditant<br />
aux meilleures pratiques) préside cette 4 e édition.<br />
Le mardi 8 juin de 8h30 à 14h00, à l’Espace<br />
du Centenaire (54 quai de la Rapée) Paris<br />
12 e Inscription gratuite :<br />
➟www.qrpmmi.fr/fr/_news/Paris10<br />
Programme V2.0.pdf<br />
i-EXPO<br />
La 27 e édition i-expo, KM Forum, Informationmédias<br />
et Online : des manifestations destinées<br />
aux professionnels de l’internet, de l’information<br />
stratégique, du management des connaissances,<br />
de l’intelligence économique et de la veille s’unissent<br />
en un même lieu et aux mêmes dates pour<br />
traiter les thèmes administration électronique,<br />
agrégation de contenus, base de données, cartographie<br />
des connaissances, intelligence économique,<br />
logiciel moteur de recherche, outils<br />
collaboratifs, partage des connaissances, portail,<br />
réseaux sociaux, veille, Web 2.0…<br />
Les 9 et 10 juin à Paris Porte de Versailles,<br />
➟www.i-expo.net<br />
L’intelligence économique<br />
et les ressources humaines<br />
Le club DeciDRH et Medef Ile-de-France organisent<br />
un colloque sur le thème “De l’intelligence<br />
économique à l’intelligence des ressources<br />
humaines”. Animées par des experts, des chercheurs<br />
et des professionnels des ressources<br />
humaines et de l’intelligence économique, des<br />
tables rondes feront le point sur les apports des<br />
deux fonctions au management de l’entreprise.<br />
Avec la participation de l’IFIE (Institut français<br />
de l’intelligence économique), de l’ISEAM - Marne<br />
la Vallée, de GrandThornton et de l’Académie de<br />
l’intelligence économique. En fin de journée sera<br />
remise La Chouette de Cristal récompensant<br />
l’entreprise ayant mis en œuvre le meilleur<br />
process d’intelligence économique au service<br />
de la gestion du capital humain.<br />
Le jeudi 10 juin de 8h30 à 18h30, au siège du<br />
MEDEF, 55 av. Bosquet, Paris 7 e<br />
➟www.decidrh.com<br />
Journées franco-suisses<br />
sur la veille stratégique<br />
et l’intelligence économique<br />
La 7 e Journée franco-suisse a pour thème :<br />
“Intelligence économique et prospective : la<br />
veille permet-elle d’anticiper les ruptures ?”<br />
Aujourd’hui, notre société vit une crise économique,<br />
touchant tous les secteurs d’activité. On<br />
parle alors de crise, lorsqu’il y a un changement<br />
brutal ou une rupture avec une situation initiale.<br />
Ce climat soulève plusieurs questions sur le rôle<br />
de la veille : aurait-elle pu prévoir ce bouleversement<br />
? Ou en atténuer les effets ? En d’autres<br />
termes, peut-elle anticiper les changements<br />
économiques, technologiques, sociaux et révéler<br />
des marchés inexistants ? La 7 e journée développera<br />
ces problématiques : phénomènes de<br />
crise économique et de rupture dans la société,<br />
communication de crise par une entreprise, veille<br />
anticipative et outils de la prospective, anticipation<br />
des grandes tendances du marché, indicateurs<br />
permettant d’anticiper les défaillances,<br />
les enseignements à tirer de l’économie de la<br />
connaissance et de l’économie de la créativité.<br />
Parmi les intervenants : Marc Bürki, Jérémy<br />
Dimont, Mark Froelicher, Alain Juillet, Nicolas<br />
Lesca, Jean Mochon, Elmar Mock, David Sadigh.<br />
Le 10 juin 2010, à la Haute école de gestion de<br />
Genève (HEG, campus de Battelle – Bâtiment F,<br />
route de Drize 7, 1227 Carouge).<br />
Tél. : +41 22 388 17 00 – Fax : +41 22 388 17 01<br />
➟http://campus.hesge.ch/jveille/journee<br />
/welcome.html<br />
Salon des énergies renouvelables<br />
Organisée en collaboration avec l’ADEME et le<br />
syndicat des énergies renouvelables, la 8 e édition<br />
de l’évènement de références pour toutes les<br />
énergies renouvelables se tient du 16 au 18 juin.<br />
Du 16 au 18 juin à Paris Expo Porte de Versailles<br />
➟www.energie-ren.com/2010/<br />
Forum CXP<br />
Le prochain Forum CXP se tiendra le 17 juin.<br />
Programme et inscription :<br />
➟http://www.forumcxp.com/index.php<br />
Septembre 2010<br />
Progiciels, Progicad, Progistic<br />
Les 12 heures du LEAN<br />
et de la performance<br />
De 8h à 22h le 30 septembre 2010 à Annecy,<br />
une journée de conférences et d’ateliers pour<br />
tout savoir sur le LEAN, en présence de<br />
1500 professionnels, 70 exposants SSII et plus<br />
de 400 produits. Un événement unique en<br />
France particulièrement dédié à la PME. À noter<br />
cette année, une nocturne pour relever le défi<br />
de l’avenir et du changement avec Kurt Weiss<br />
sur le thème de la complexité, l’innovation et le<br />
monde du travail de demain.<br />
Le 30 septembre 2010 à l’Espace Rencontre,<br />
39 route de Thônes, Annecy Le Vieux<br />
➟www.expo-progiciels.com<br />
Octobre 2010<br />
Conférence itSMF<br />
8 e éfition du cycle des conférences itSMF France.<br />
L’itSMF France joue un rôle central dans l’élaboration<br />
et la promotion des meilleures<br />
pratiques de la gestion de services informatiques<br />
en France et en particulier ITIL.<br />
Mardi 19 octobre 2010<br />
CNIT Paris - La Défense 92<br />
➟conference@itsmf.fr<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 60
OUTILS<br />
Agenda<br />
Formations<br />
Management du risque et développement durable<br />
Le développement économique d’une entreprise doit tenir compte de l’impact<br />
environnemental de son activité et de sa responsabilité sociétale.<br />
Comment concilier le respect des fondamentaux d’une entreprise (ressources<br />
humaines, histoire, valeurs, objectifs, stratégies) avec les attentes des parties<br />
prenantes ? Quels sont les impacts des périls qui peuvent empêcher ce développement<br />
? Comment les évaluer, les hiérarchiser ? Comment déterminer,<br />
évaluer et sécuriser sa performance vers le Développement Durable ?<br />
Pour répondre à ces questions, LRQA a développé une méthode “simple, pragmatique<br />
et concrète, spécialement adaptée aux équipes dirigeantes: le Riskoring”.<br />
Le développement durable étant basé sur les trois aspects de l’économie<br />
(ISO 9001), de l’environnement (ISO 14001) et du sociétal (OHSAS 18001),<br />
LRQA a également développé une méthodologie permettant d’accéder par<br />
étapes et à coût réduit à un système de management intégré : PRISM.<br />
Ces deux outils novateurs sont présentés dans le cadre d’un programme<br />
complet. Le public sera invité à échanger avec des experts sur la mise en<br />
place d’un système de management efficace qui assurera le développement<br />
durable de l’entreprise. Le cadre convivial permettra aux participants de<br />
partager leurs expériences et de tirer profit des témoignages clients.<br />
Les trois tables rondes sont successivement organisées le 6 mai à Mulhouse,<br />
le 25 mai à Lyon et le 10 juin à Rouen (programme et inscription sur<br />
www.lrqa.fr)<br />
Les Rencontres Documation en régions<br />
Le salon Documation s’associe à MLG Events pour organiser des rencontres<br />
professionnelles dans les grandes villes de France et créer en région l’événement<br />
autour de l’économie numérique. Chaque rencontre d’une journée<br />
propose des démos sur stand, des rendez-vous, des conférences. Les premières<br />
se tiennent à Nantes le 3 Juin 2010, à l’occasion du MIPE Grand Ouest, forum<br />
annuel des métiers de l’innovation et de la performance d’entreprise. Puis ce<br />
sera Strasbourg le 5 octobre à l’occasion d’Alsace IT Days, Marseille le 12 octobre<br />
à l’occasion de Top TIC, Toulouse le 21 octobre à l’occasion de Devcom Midi<br />
Pyrénées, Lyon le 23 novembre à l’occasion du Rhône Alpes IT. En 2011, les<br />
rencontres devraient se tenir à Lille et Bruxelles.<br />
Lancement de SQL Server 2008 R2<br />
En avant-première, Sopra Group et Microsoft présentent en 90 minutes les innovations<br />
de la plateforme d’entreprise Microsoft SQL Server 2008 R2. Au travers<br />
de témoignages clients, de démonstrations et de l’expérience de Sopra Group<br />
sont présentés les nouveaux usages et fonctionnalités de la nouvelle offre décisionnelle<br />
Microsoft : analyse et reporting en libre service maîtrisés (dont Power-<br />
Pivot pour Excel), solutions de Datawarehouse en appliance (MPP) prêtes à l’emploi,<br />
Master Data Management (MDM), geomarketing et Datamining... Après Paris et<br />
Strasbourg en mai, à Nantes le 3 juin (8h30 à 10h30), Bordeaux, le 8 juin<br />
(8h30 à 10h30), Lyon, le 15 juin (17h30 à 19h30) et Aix-en-Provence,le 17 juin<br />
(17h30 à 19h30).<br />
Inscription : inscrits@microsoft.com ou par téléphone : 0825 827 829<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 61
OUTILS<br />
Biblio<br />
Résilience<br />
organisationnelle<br />
DR<br />
De la résilience individuelle à la résilience<br />
organisationnelle : cet ouvrage propose un<br />
nouveau regard sur les comportements au<br />
sein de l’organisation. Les auteurs ont<br />
réalisé une véritable “boîte à outils” permettant<br />
d’affronter les bouleversements qui<br />
secouent l’entreprise. La résilience organisationnelle<br />
est un des leviers qui va aider<br />
les individus de l’organisation à rebondir, à<br />
traverser les turbulences, à garder le cap et<br />
innover, bref qui va faciliter les démarches<br />
de changement et d’adaptation. L’ouvrage<br />
présente également des cas pratiques. (Résilience<br />
organisationnelle, Rebondir face aux<br />
turbulences, Guy Koninckx, Gilles Teneau,<br />
éditions De Boeck 2010).<br />
Le grand livre de la qualité<br />
DR<br />
Depuis les années 50, la qualité est au<br />
coeur des systèmes de management des<br />
entreprises. De la qualité totale à l’assurance<br />
qualité, d’ISO 9001 au système de<br />
management intégré, le dirigeant et le<br />
responsable qualité ont parfois un peu de<br />
mal à retrouver leurs priorités. Cet ouvrage<br />
va les aider à prendre le recul suffisant, à<br />
mieux maîtriser les outils et les méthodes,<br />
à se construire une véritable “culture<br />
qualité”. Autour de la qualité se sont développés<br />
de nombreux modèles, de multiples<br />
méthodes qui ont fait l’objet d’ouvrages<br />
spécialisés. Il était temps de faire le point<br />
et de proposer un ouvrage de référence<br />
dans lequel les professionnels, quel que soit<br />
leur domaine, trouveront les points de<br />
repère et les développements nécessaires<br />
à l’élaboration ou à l’amélioration des<br />
performances de leur entreprise. Comment<br />
ces méthodes et ces modèles s’articulentils<br />
? Quel est leur degré de compatibilité ?<br />
Comment adapter ces modèles aux situations<br />
spécifiques ? Comment, au final,<br />
utiliser intelligemment ces outils pour<br />
améliorer les performances de l’entreprise<br />
et la satisfaction du client ? Autant de questions<br />
auxquelles ce livre de référence<br />
apporte des réponses rigoureuses et éclairées<br />
(Le grand livre de la qualité - Management<br />
par la qualité dans l’industrie, une<br />
affaire de méthodes, R. Ernoul, éditions<br />
Afnor, mars 2010, 448 p.).<br />
L’école japonaise<br />
d’organisation<br />
DR<br />
Dans ce livre concis et synthétique, les<br />
auteurs livrent une vision complète et<br />
détaillée des éléments qui participent de<br />
l’Ecole japonaise d’organisation. Après une<br />
indispensable mise en perspective culturelle,<br />
ils examinent les origines et l’histoire<br />
de ce mode organisationnel qui règne en<br />
maître depuis plus de trente ans. Enfin, ils<br />
dressent un précieux panorama de toutes<br />
les méthodes générées par ce mouvement<br />
et proposent une classification des apports<br />
de l’ “école japonaise” d’organisation à<br />
partir des quatre axes suivants : celui du<br />
“juste à temps”, celui de “l’assurance<br />
qualité”, celui de “l’auto-organisation” et<br />
celui de l’automatisation (L’école japonaise<br />
d’organisation, Yvon Pesqueux et Jean-<br />
Pierre Tyberghein, Afnor Editions, 196 pages).<br />
Manuel à l’usage<br />
du formateur<br />
Concevoir un projet de formation, c’est faire<br />
oeuvre “d’architecte”. C’est ce travail d’architecture,<br />
mais également d’animation<br />
pour tisser une trame entre l’animateur<br />
et son public, et ainsi donner une âme au<br />
groupe, que les auteurs ont décrit. Le<br />
lecteur a donc tous les outils pour réaliser<br />
dans les meilleurs conditions son projet de<br />
formation : la méthodologie de conception<br />
élaborée étape par étape, des conseils pour<br />
avancer pas à pas, des fiches pratiques, un<br />
lexique… Un chapitre est consacré au<br />
“tutorat” et aux “tutorés”. (Manuel à<br />
l’usage du formateur – nouvelle édition,<br />
Concevoir, réaliser et animer un projet de<br />
formation ou de tutorat, Régine et Jean-<br />
Pierre Ledoux, Afnor Editions, 160 pages).<br />
Interfaces web<br />
interactives<br />
DR<br />
DR<br />
Cet ouvrage n’a pas d’équivalent : il réunit,<br />
autour de six principes essentiels, les<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 62
OUTILS<br />
DR<br />
meilleures pratiques pour concevoir des<br />
interfaces web interactives conviviales,<br />
fluides, rapides, efficaces. L’objectif :<br />
répondre aux attentes des internautes, leur<br />
procurer une expérience web unique, et…<br />
leur donner envie de rester sur votre site<br />
ou d’y revenir ! Vous y trouverez plus de<br />
75 modèles illustrant les techniques les plus<br />
répandues. Chaque modèle présente des<br />
exemples issus de différents sites web. Des<br />
solutions extrêmement détaillées vous sont<br />
proposées, ainsi que des modèles à éviter<br />
(les anti-modèles). Les auteurs, Bill Scott,<br />
Theresa Neil, experts dans le domaine des<br />
interfaces utilisateurs et de l’interactivité,<br />
ont extrait ces modèles de leurs années<br />
passées dans des entreprises à la pointe<br />
des techniques web comme Sabre, Yahoo!<br />
Et Netflix. Concepteurs de sites, graphistes,<br />
chefs de projets, si vous devez construire<br />
ou rénover un site web pour le rendre réellement<br />
interactif, ce livre est fait pour vous !<br />
(Interfaces web interactives, 75 modèles<br />
de design pour concevoir des applications<br />
web riches, Bill Scott, Theresa Neil, éditions<br />
Pearson, collection Studio Graphique,<br />
352 pages).<br />
Data Mining et<br />
statistique décisionnelle<br />
ou l’intelligence<br />
des données<br />
nent à l’analyse des données et à la statistique<br />
classique (classification automatique,<br />
analyse discriminante, régression logistique,<br />
modèles linéaires généralisés, régression<br />
régularisée...) mais certains sont plus spécifiques<br />
au data mining, comme les arbres<br />
de décision, les réseaux de neurones, les<br />
SVM, l’agrégation de modèles et la détection<br />
des règles d’associations. Ces outils<br />
sont disponibles dans des logiciels de plus<br />
en plus puissants et conviviaux. Un chapitre<br />
de l’ouvrage aide d’ailleurs le lecteur à se<br />
diriger dans cette offre logicielle et détaille<br />
les fonctionnalités des trois principaux :<br />
SAS, IBM et SPSS et aussi R, qui bénéficie<br />
d’un développement conséquent dans cette<br />
troisième édition. Ces logiciels sont aussi<br />
utilisés pour illustrer par des exemples de<br />
nombreuses explications théoriques : une<br />
nouvelle partie de 50 pages est consacrée<br />
à une étude de cas complète de credit<br />
scoring, qui va de l’exploration des données<br />
jusqu’à l’élaboration de la grille de score.<br />
Les aspects méthodologiques vont de la<br />
conduite des projets jusqu’aux facteurs de<br />
réussite et aux pièges à éviter, en passant<br />
par l’évaluation et la comparaison des<br />
modèles, leur intégration dans les processus<br />
opérationnels, sans oublier les<br />
contraintes juridiques dès que l’on traite<br />
des données à caractère personne. (Data<br />
Mining et statistique décisionnelle, l’intelligence<br />
des données de Stéphane Tufféry,<br />
3 e édition, Technip)<br />
parcouru par un certain nombre d’entreprises<br />
en la matière et se propose d’autre<br />
part de tirer les enseignements et de<br />
présenter les meilleures pratiques qu’elles<br />
ont développées. Ce livre est à la fois utile<br />
pour les acteurs privés qui souhaitent<br />
mettre en place au sein de leur entreprise<br />
une politique de sécurité, mais également<br />
pour les partenaires publics qui souhaitent<br />
mieux comprendre les problématiques du<br />
secteur privé, » commente en préface<br />
Frédéric Pechenard, Directeur général de<br />
la Police nationale (La sécurité en entreprise,<br />
Prévenir et gérer les risques, par<br />
Olivier Hassid et Alexandre Masraff, éditions<br />
Maxima, collection Techniques de gestion<br />
organisation, 182 pages).<br />
L’ irrésistible ascension<br />
de la Chine<br />
DR<br />
DR<br />
Le data mining et la statistique sont de plus<br />
en plus répandus dans les entreprises et<br />
les organisations soucieuses d’extraire l’information<br />
pertinente de leurs bases de<br />
données, qu’elles peuvent utiliser pour<br />
expliquer et prévoir les phénomènes qui<br />
les concernent (risques, consommation,<br />
fidélisation...). Cette troisième édition,<br />
actualisée et augmentée de 170 pages, fait<br />
le point sur le data mining, ses méthodes,<br />
ses outils et ses applications, qui vont du<br />
scoring jusqu’au web mining et au text<br />
mining. Nombre de ses outils appartien-<br />
La sécurité en entreprise<br />
Face à la multitude des menaces qui pèsent<br />
sur l’entreprise, en assurer la sécurité peut<br />
apparaître comme un ensemble de missions<br />
transverses et complexes à intégrer dans<br />
un ensemble homogène. C’est pourquoi, à<br />
partir de leurs observations sur le terrain,<br />
les auteurs, Olivier Hassid et Alexandre<br />
Masraff, montrent dans cet ouvrage comment<br />
l’entreprise peut s’organiser pour<br />
assumer sa responsabilité dans la sécurité<br />
des personnels, la prévention des vols, la<br />
protection des réseaux informatiques, la<br />
lutte contre la fraude, etc., non seulement<br />
dans le respect des obligations réglementaires<br />
qui lui incombent et avec le maximum<br />
d’efficacité, mais également dans le cadre<br />
d’une structure générale cohérente et<br />
pérenne. « Le livre d’Olivier Hassid et<br />
Alexandre Masraff fera certainement date<br />
parmi les ouvrages de référence dans le<br />
domaine de la sécurité d’entreprise. Il<br />
démontre d’une part tout le chemin<br />
La crise persistant, et si la Chine et ses alliés<br />
en venaient à contrôler le monde ? Et s’ils<br />
allaient jusqu’à déstabiliser les pouvoirs en<br />
Europe aussi bien qu’aux États-Unis ? C’est<br />
le scénario catastrophe qu’imagine ici<br />
Bernard Besson. Ruinés, les États-Unis et<br />
l’Union européenne ont fait appel aux fonds<br />
souverains chinois et islamistes. Mais l’opinion<br />
publique renâcle. Et déjà, en France,<br />
on s’apprête à revenir en arrière et à nationaliser<br />
les avoirs étrangers. La riposte<br />
risque de déclencher une guerre économique<br />
foudroyante. Dans une ambiance de<br />
coups tordus, de meurtres et d’attentats,<br />
un suspens haletant au cœur de notre<br />
actualité. Contrôleur général honoraire de<br />
la police nationale et expert en intelligence<br />
économique, Bernard Besson est aussi l’auteur<br />
de plusieurs thrillers remarqués,<br />
notamment Chromosomes, Les Eaux<br />
d’Hammourabi et L’Imam bleu (Main basse<br />
sur l’Occident, Bernard Besson, éditions<br />
Odile Jacob, 2010, 384 pages).<br />
QUALITÉ RÉFÉRENCES ➤ AVRIL, MAI, JUIN 2010 ➤ PAGE 63