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syndicom magazine No.22

Depuis longtemps déjà, nous nous engageons pour les droits du travail dans les domaines Logistique, Télécommunication et Médias. De bonnes conditions de travail résultent de succès communs. Joins notre mouvement et construis ton avenir avec nous. L’union fait la force!

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22 Politique<br />

Quatre jours pour sauver<br />

notre planète ?<br />

Dans le monde entier, des<br />

initiatives exigent une réduction<br />

du temps de travail pour<br />

protéger le climat. Moins de<br />

travail sans réduction de salaire<br />

diminue le stress, améliore<br />

la santé et le bien-être.<br />

Mais cela contribue-t-il aussi<br />

à réaliser les objectifs de<br />

développement durable de<br />

l’ONU ?<br />

Texte : Eva Schmassmann*<br />

Image : Keystone ATS<br />

Alors que le plan d’action des grévistes<br />

pour le climat exige une durée<br />

de travail hebdomadaire de<br />

24 heures, réparties sur quatre<br />

jours, ou que l’Espagne envisage la<br />

semaine de travail de quatre jours,<br />

la réalité en Suisse est actuellement<br />

toute autre : la semaine de travail ordinaire<br />

est de 42 heures, nous plaçant,<br />

avec l’Islande, en tête du classement<br />

européen des pays où le<br />

temps de travail est le plus élevé. Selon<br />

l’étude Job Stress Index 2020, en<br />

Suisse, trois personnes actives sur<br />

dix ne disposent pas d’assez de ressources<br />

pour faire face aux<br />

contraintes liées au travail. Le stress<br />

lié au travail coûterait environ CHF<br />

7,6 milliards par an aux entreprises.<br />

Diverses études montrent pourtant<br />

qu’une réduction du nombre<br />

d’heures de travail quotidien pour<br />

un même salaire permettrait de diminuer<br />

ce stress, améliorer la qualité<br />

du sommeil et, d’une manière générale,<br />

l’état de santé et le bien-être<br />

des employé-e-s. Le nombre d’absences<br />

pour cause de maladie baisserait<br />

aussi. Pour les professions où<br />

les horaires de travail sont très longs<br />

et, ou, flexibles, l’effet positif sur la<br />

santé et le bien-être est aussi lié à<br />

l’autonomie de la gestion du temps.<br />

A savoir quand les salarié-e-s<br />

peuvent fixer eux-mêmes les horaires<br />

et la durée du travail. Moins<br />

de travail contribue à un meilleur<br />

équilibre entre vie professionnelle<br />

et vie privée à condition qu’il réponde<br />

donc aux exigences d’autodétermination<br />

et de flexibilité des employé-e-s<br />

et empêche une<br />

flexibilisation unilatérale de la part<br />

des employeurs.<br />

Un effet pour la planète<br />

Déjà en 2006, une première étude a<br />

montré que des horaires de travail<br />

plus longs avaient également un effet<br />

négatif sur la planète en conduisant<br />

en moyenne à des émissions<br />

proportionnellement élevées. A<br />

contrario, une réduction du temps<br />

de travail de 10 % réduirait en conséquent<br />

notre empreinte carbone de<br />

14,6 %. Cet effet s’explique par différents<br />

facteurs : les temps de déplacement<br />

se réduisent, tandis que l’efficacité<br />

de la production augmente.<br />

Quant à l’empreinte carbone, elle<br />

baisse. Les gens ont plus de temps<br />

pour cuisiner, se déplacer à pied ou<br />

en vélo, ou réparer des biens de<br />

consommation. Lorsque la réduc-

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