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<strong>mail</strong><br />
PRINTEMPS <strong>2021</strong> MAGAZINE DU CENTRE HOSPITALIER JAN YPERMAN<br />
EDITION <strong>36</strong><br />
X-Guide<br />
GUIDE<br />
LES STOMATOLOGUES<br />
Césariennes<br />
NOUVEAU PARCOURS<br />
DE SOINS<br />
Orthopédie<br />
SOUS-SPÉCIALISATION<br />
PLUS POUSSÉE
EDITO<br />
Chères lectrices, chers lecteurs,<br />
Lorsque l’on parle d’innovation, on<br />
pense surtout aux innovations<br />
technologiques. Et elles sont<br />
nombreuses en médecine.<br />
Notre hôpital dispose par exemple<br />
d’un robot Da Vinci qui est utilisé<br />
aujourd’hui surtout pour la chirurgie<br />
de la prostate. Les chirurgiens<br />
orthopédistes bénéficient eux aussi<br />
de l’assistance d’un robot. Et la pharmacie<br />
en utilise un pour la distribution<br />
des médicaments.<br />
Mais l’innovation va encore bien<br />
au-delà de cela. Elle a atteint sa<br />
vitesse de croisière dans des<br />
domaines comme le diagnostic<br />
moléculaire et l’intelligence artificielle<br />
en radiologie. Et elle est en train de<br />
changer la façon dont les patients<br />
circulent dans l’hôpital.<br />
L’innovation se situe aussi au niveau<br />
de la coopération modernisée entre<br />
l’hôpital, les médecins hospitaliers,<br />
les médecins généralistes et les<br />
patients. Le patient a accès à son<br />
dossier via Mynexuzhealth et le<br />
médecin généraliste peut également<br />
consulter le dossier de l’hôpital.<br />
Le fil rouge dans toutes ces évolutions<br />
? Nous n’innovons pas pour<br />
le plaisir d’innover. C’est pour que<br />
les soins prodigués à nos patients<br />
soient encore meilleurs, plus sûrs et<br />
plus efficaces. La technologie, les<br />
machines et les ordinateurs doivent<br />
toujours être au service de l’humain.<br />
L’avenir n’a pas seulement l’air beau,<br />
il l’est vraiment.<br />
Dr. Jan Capoen,<br />
président du Conseil médical
contenu<br />
06 Chirurgie thyroïdienne 09 La COVID-19 en chiffres<br />
10 Nouveaux médecins 13 Conseils nutritionnels<br />
14 Fièvre du voyage<br />
Le nouveau robot pharmaceutique mémorise le code-barres unique<br />
figurant sur chaque emballage de médicament et le compare aux<br />
numéros de série contenus dans une base de données européenne. De<br />
cette manière, l’hôpital se conforme automatiquement à la législation<br />
sur les médicaments falsifiés imposant à tout pharmacien l’obligation<br />
de vérifier l’authenticité des médicaments.<br />
Lisez tous les numéros<br />
d’Y-<strong>mail</strong><br />
3
APPROUVÉ PAR L’ORTHOPÉDIE<br />
Robot chirurgical, modélisation<br />
3D, lunettes VR à réalité augmentée,<br />
appli de rééducation à<br />
domicile pour les patients qui<br />
ont reçu une prothèse du genou<br />
ou de la hanche : le département<br />
d’orthopédie teste beaucoup<br />
de nouvelles technologies<br />
sans rien lâcher sur le niveau<br />
d’exigence requis.<br />
13<br />
centres sélectionnés<br />
pour MoveUP<br />
MoveUP est une appli<br />
qui accompagne les<br />
patients dans leur rééducation<br />
à domicile après la pose<br />
d’une prothèse de genou ou<br />
de hanche. L’appli transmet<br />
les informations préopératoires<br />
et les programmes<br />
d’exercices postopératoires.<br />
Un bracelet enregistre le<br />
nombre de pas et l’appli<br />
permet au patient de communiquer<br />
avec un kiné<br />
spécialement formé.<br />
Dr. Jan Somers (Ortho pédie) :<br />
« MoveUP est une nouvelle<br />
appli conçue par une<br />
start-up gantoise. Testée<br />
d’abord par un groupe de<br />
patients, elle est maintenant<br />
testée auprès d’un<br />
public plus large d’un<br />
millier de patients belges.<br />
Notre service est l’un des<br />
centres orthopédiques<br />
sélectionnés pour l’étude. »<br />
Le médecin en rééduca tion<br />
dr. Filip Lefevere trouve<br />
le système prometteur.<br />
« Une appli comme celle-là<br />
s’inscrit dans la tendance<br />
de la rééducation active.<br />
Le patient prend son<br />
rétablissement en main<br />
grâce à un coaching. Nous<br />
devons juste veiller à ne<br />
pas perdre le contact<br />
personnel. »<br />
GADGETS UTILES<br />
L’appli n’est pas le seul<br />
gadget technologique dans<br />
le monde de l’orthopédie.<br />
Le centre hospitalier<br />
Jan Yperman est aussi<br />
reconnu comme centre<br />
de référence pour le<br />
traitement des lésions<br />
cartilagineuses du genou<br />
et de la hanche à l’aide de<br />
cellules souches. Quant au<br />
robot chirurgical ROSA, il<br />
est utilisé pour la pose de<br />
prothèses du genou depuis<br />
un certain temps déjà.<br />
Dr. Somers : « Nous sommes<br />
en train d’analyser si les<br />
interventions réalisées au<br />
moyen du robot donnent de<br />
meilleurs résultats pour les<br />
4
RÉCUPÉRATION<br />
RAPIDE<br />
Les patients ayant reçu une prothèse de la<br />
hanche ou du genou recommencent à marcher<br />
le jour même de l’opération. Le lendemain commence<br />
par des exercices de force et de mobilité.<br />
Cette séance d’exercices a lieu dans le C-lounge,<br />
à deux pas des chambres.<br />
Dr. Filip Lefevere : « La technique de récupération<br />
rapide réduit le risque de thrombose veineuse<br />
profonde et d’autres compli cations postopératoires.<br />
Les patients rentrent aussi plus vite chez<br />
eux : après un à deux jours pour une prothèse<br />
de hanche, après deux à trois jours pour une<br />
prothèse de genou. La sous-spécialisation des<br />
chirurgiens orthopédistes fait une différence<br />
énorme : plus souvent les médecins pratiquent<br />
une intervention, plus ils y excellent. Les anesthésistes<br />
jouent aussi un rôle important. Une<br />
anesthésie locorégionale permet de cibler un<br />
nerf de manière très sélective au lieu du membre<br />
entier et une anesthésie moins profonde suffit.<br />
Cette procédure permet au patient d’entamer sa<br />
rééducation rapide ment et en<br />
limitant la douleur. »<br />
Docteur Filip Lefevere<br />
prothèses de hanche. Pour<br />
les prothèses d’épaule, nous<br />
testons la modélisation 3D<br />
et les lunettes VR à réalité<br />
augmentée. Notre centre est<br />
à la pointe du progrès, mais<br />
nous n’adoptons pas les<br />
nouvelles technologies<br />
à l’aveuglette. »<br />
SUPERSPÉCIALISTES<br />
Être à la pointe du progrès<br />
exige une sous-spécialisation<br />
poussée. Le département<br />
d’Orthopédie en a<br />
bien conscience depuis<br />
belle lurette. Chaque<br />
chirurgien se concentre<br />
sur quelques parties du<br />
corps. Cette approche<br />
nécessite de disposer de<br />
beaucoup de médecins.<br />
Dr. Somers : « Nous sommes<br />
récemment passés de huit<br />
à dix médecins, ce qui est<br />
beaucoup pour un hôpital<br />
de notre taille. C’est pourquoi<br />
nous avons abandonné<br />
l’affiliation exclusive. Trois<br />
médecins opèrent ici et<br />
dans un centre universitaire<br />
: deux à UZ Gand et<br />
un à UZ Louvain. Cette<br />
sous-spécialisation ne se<br />
fait pas au détriment de<br />
l’ensemble. Si nécessaire,<br />
nous revoyons le patient à<br />
plusieurs médecins. »<br />
Les jeunes médecins en<br />
formation apprécient cette<br />
approche. L’année dernière,<br />
ils ont élu le centre<br />
hospitalier Jan Yperman<br />
comme meilleur lieu de<br />
formation.<br />
Service d’Orthopédie<br />
057 35 73 70<br />
secortho@yperman.net<br />
5
HÉMITHYREOÏDECTOMIE<br />
En hôpital de jour<br />
Jan Yperman est l’un des premiers centres de Belgique à pratiquer<br />
des hémithyreoïdectomies en hôpital de jour. « En fait, l’idée est<br />
venue des patients eux-mêmes », explique dr. Stijn Van Wiemeersch<br />
de la Clinique Multidisciplinaire de la Thyroïde. Beaucoup de<br />
patients se demandaient ce qu’ils faisaient encore à l’hôpital le soir.<br />
Après concertation avec nos infirmières, anesthésistes, biologistes<br />
cliniques et les endocrinologues dr. An Nollet et dr. Barbara<br />
Deconinck, nous avons commencé à organiser ces opérations en<br />
hôpital de jour. Nous les planifions le matin. Cela laisse suffisamment<br />
de temps pour examiner la prise de sang postopératoire et<br />
pour observer le patient avant sa sortie. »<br />
Secrétariat de Chirurgie<br />
057 35 72 00<br />
secheelkunde@yperman.net<br />
NEWSLETTER<br />
Toujours au<br />
courant<br />
Le centre hospitalier Jan Yperman<br />
accorde beaucoup d’importance à<br />
une communication ouverte et fluide<br />
avec les médecins généralistes et les<br />
autres professionnels de la santé de<br />
première ligne. C’est pourquoi nous<br />
leur envoyons depuis quelque temps<br />
une newsletter mensuelle. Pour vous<br />
abonner, inscrivez-vous au moyen du<br />
code QR.<br />
Docteur Stijn<br />
Van Wiemeersch<br />
OUVEAU CARDIOLOUNGE<br />
Tout-en-un<br />
À partir du 1er septembre, les<br />
patients cardiaques qui viennent<br />
pour une opération ou une intervention<br />
programmée seront accueillis<br />
au Cardiolounge. Dr. Dries<br />
De Cock : « Il y a trois chambres :<br />
deux avec trois fauteuils chacune<br />
et une avec deux lits pour les<br />
patients qui doivent rester une nuit<br />
de plus. Ce département compact<br />
disposera en interne de toute<br />
l’ex pertise pré-, péri- et postopératoire.<br />
Cela met le patient en<br />
confiance, tout en garantissant<br />
encore plus d’expertise et d’efficacité.<br />
Si vous devez être hospitalisé<br />
pour une nuit, nous organisons<br />
tout depuis le lounge; lorsque tout<br />
se passe comme prévu, vous pouvez<br />
rentrer chez vous plus vite. »<br />
NOUVEL EXAMEN<br />
Écho avec mousse<br />
Les femmes qui souffrent de<br />
problèmes de fertilité peuvent se<br />
rendre chez dr. Ilse Vanderbeke<br />
pour un examen HyFoSy. « Auparavant,<br />
nous avions recours à une<br />
radio pour vérifier la perméabilité<br />
des trompes de Fallope. Cela<br />
nécessitait d’injecter un produit<br />
de contraste et les patientes trouvaient<br />
cela douloureux. Aujourd’hui,<br />
nous plaçons un spéculum, nous<br />
remontons jusqu’à l’utérus aumoyen<br />
d’un cathéter et nous injectons une<br />
sorte de mousse. L’écho permet de<br />
voir si elle passe correctement dans<br />
les trompes de Fallope. HyFoSy<br />
est un examen peu invasif, sans<br />
rayons X, qui est réalisé lors d’une<br />
consultation normale. La mousse<br />
est remboursée. »<br />
ÉTUDE<br />
Vaccin contre le VRS<br />
Dans le cadre d’une étude sur un<br />
vaccin contre le virus respiratoire<br />
syncytial, le Service des Maladies<br />
Infectieuses est à la recherche de<br />
personnes âgées de plus de soixante<br />
ans dont l’état de santé est stable.<br />
Ces personnes recevront un vaccin<br />
unique contre le VRS et feront ensuite<br />
l’objet d’un suivi pendant trois<br />
ans. Cela se fera sous la forme d’appels<br />
téléphoniques réguliers. Si elles<br />
contractent une infection respiratoire<br />
aiguë, elles devront se rendre à l’hôpital<br />
pour une évaluation et éventuellement<br />
un test par écouvillonnage.<br />
N’hésitez pas à contacter le département<br />
des maladies infectieuses pour<br />
toute demande d’informations sans<br />
engagement ou pour vous porter<br />
candidat(e).<br />
Service de Cardiologie<br />
057 35 71 90<br />
seccardiopneumo@yperman.net<br />
Secrétariat de Gynécologie<br />
057 35 75 80<br />
secgynaeco@yperman.net<br />
Service des Maladies Infectieuses<br />
057 35 71 80<br />
infectieziekten@yperman.net<br />
6
SUIVEZ LE X-GUIDE<br />
Le service de stomatologie est le<br />
premier centre du Westhoek à utiliser<br />
le X-Guide. Ce dispositif permet une<br />
navigation assistée par ordinateur lors<br />
de la pose d’implants dentaires.<br />
Plan de<br />
navigation<br />
Voilà comment<br />
fonctionne le X-Guide<br />
« Grace au<br />
X-Guide<br />
nous fourons<br />
toujours dans<br />
la bonne<br />
direction. »<br />
Le docteur Olivier<br />
Bouckenooghe,<br />
stomatologue, qualifie<br />
le X-Guide de véritable<br />
chaînon manquant dans la<br />
technologie des implants.<br />
Ce nouvel équipement crée<br />
une passerelle numérique<br />
entre le scanner et le plan<br />
de navigation opératoire.<br />
« Nous réalisons d’abord<br />
une image de la mâchoire<br />
à l’aide de clichés CBCT.<br />
Ces informations sont<br />
analysées et traitées dans<br />
un logiciel. Sur les images<br />
numériques, nous pouvons<br />
projeter un implant virtuel<br />
en tenant compte des structures<br />
anatomiques et de la<br />
couronne ou du bridge qui<br />
sera posé ultérieurement. »<br />
Le chaînon manquant se<br />
situait entre cette planification<br />
préopératoire et<br />
l’opé ration proprement<br />
dite : comment transposer<br />
le plus précisément<br />
possible la planification<br />
numérique dans la réalité ?<br />
« Traditionnellement,<br />
on résout ce problème<br />
au moyen d’un gabarit<br />
chirurgical imprimé en 3D,<br />
avec des trous qui guident<br />
la perceuse dans la bonne<br />
direction. Le X-Guide fait<br />
la même chose, mais sous<br />
forme numérique et avec<br />
une plus grande précision.<br />
Le planning préopératoire<br />
est projeté sur l’écran.<br />
Grâce au tracking, nous<br />
forons toujours dans la<br />
bonne direction. »<br />
7
SUIVEZ LE X-GUIDE<br />
DR. OLIVIER BOUCKENOOGHE<br />
« Nous avons commencé à utiliser le X-Guide en<br />
mars. La technologie est encore toute nouvelle.<br />
Durant cette phase de démarrage, nous ne l’utilisons<br />
pas encore pour toutes les procédures, notamment<br />
parce qu’elle nécessite un temps de préparation plus<br />
long. Mais d’ici quelques années, il fera partie de la<br />
routine quotidienne en stomatologie. »<br />
DR. EVERT MATTHYS<br />
« La technique de l’ostéotomie consiste à utiliser<br />
un système de plug pour ouvrir la mâchoire. Je<br />
m’en sers régulièrement, pour poser des implants<br />
dans des espaces ténus sans endommager les<br />
racines des dents. Le X-Guide est une technique<br />
complémentaire qui nous permet de travailler avec<br />
encore plus de précision, par exemple lorsqu’une<br />
dent manque entre deux dents voisines dont les<br />
racines sont orientées l’une vers l’autre. »<br />
plus de<br />
50<br />
implants<br />
avec le X-Guide<br />
DR. ANTONI DE MOL<br />
« Dans les prochaines années, le X-Guide ne sera disponible<br />
qu’en milieu hospitalier. Cette technologie rend<br />
plus transparente la communication entre le patient, le<br />
dentiste et le stomatologue. Ce qui est planifié, adapté<br />
et approuvé par toutes les parties avant l’opération est<br />
exécuté au millimètre près dans la bouche du patient. »<br />
DR. CARLOS VERHELST<br />
« Pour l’instant, le X-Guide ne peut<br />
être utilisé que pour l’implantologie<br />
simple. Sa palette d’utilisation sera<br />
plus large à l’avenir. La planification de<br />
la navigation est aussi prévue pour les<br />
situations implantaires complexes et<br />
même pour les ostéotomies. Jamais je<br />
n’aurais osé rêver de disposer d’un tel<br />
instrument à mes débuts comme stomatologue<br />
il y a près de trente ans. »<br />
Secrétariat de Stomatologie<br />
057 35 75 20<br />
secstomato@yperman.net<br />
8
LA COVID-19 EN CHIF<strong>FR</strong>ES<br />
886<br />
HOSPITALISATIONS<br />
(JUSQU’AU 18 MAI)<br />
LES VAGUES<br />
DE COVID<br />
Le 3 février 2020, notre pays enregistrait son<br />
premier cas de contamination au coronavirus.<br />
Cinq semaines plus tard, le 10 mars, les<br />
premiers patients se présentaient au centre<br />
hospitalier Jan Yperman. Seize mois plus tard,<br />
voici un bilan chiffré.<br />
94%<br />
COUVERTURE VACCINALE<br />
(PREMIÈRE DOSE)<br />
70%<br />
ENTIÈREMENT VACCINÉ<br />
(JUSQU’AU 18 MAI)<br />
HOSPITALISATIONS ISSUE PROTECTION<br />
247<br />
première vague<br />
394.100<br />
masques chirurgicaux<br />
33<br />
703<br />
sorties<br />
aux soins intensifs 176<br />
décès<br />
639<br />
deuxième vague (jusqu’au 18 mai)<br />
65.350<br />
Masques FPP2<br />
94<br />
aux soins intensifs<br />
7.644 litres<br />
litres de désinfectant<br />
pour les mains<br />
9
NOUVEAUX MÉDECINS<br />
DR. THOMAS VERSCHUEREN<br />
« L’adolescent fan de sport que j’étais<br />
vouait une véritable fascination au<br />
traitement des blessures sportives. Le<br />
plus chouette aspect de mon travail ?<br />
En orthopédie, on accompagne les<br />
patients de tous âges de A jusqu’à Z :<br />
on pose le diagnostic, on résout le<br />
problème et on revoit le patient par<br />
la suite. En fait, quand j’étais encore<br />
assistant, j’ai un jour moi-même dû<br />
faire appel à un orthopédiste pour une<br />
déchirure du ligament croisé antérieur<br />
que je m’étais faite au mini-foot. Je sais<br />
donc ce que ça fait d’être de l’autre<br />
côté du bureau. » (rit)<br />
spécialité : chirurgie des membres supérieurs<br />
début au CHJY : 1er février <strong>2021</strong><br />
auparavant : fellow à l’AZ Monica<br />
hobbies : mini-foot, jogging, restaurant<br />
057 35 73 70<br />
thomas.verschueren@yperman.net<br />
« En tant qu’orthopédiste,<br />
vous accompagnez vos<br />
patients de A jusqu’à Z »<br />
Regardez l’interview<br />
10
spécialité : chirurgie du pied et de la cheville<br />
début au CHJY : 1 mars <strong>2021</strong><br />
auparavant : fellow au Foot and Ankle<br />
Institute à Bruxelles<br />
hobbies : jogging, badminton, cuisine<br />
057 35 73 70 – sofie.herregods@yperman.net<br />
« Mesurer<br />
des angles et<br />
calculer des<br />
distances »<br />
DR. SOFIE HERREGODS<br />
Regardez l’interview<br />
« Compte tenu de ma passion pour la<br />
physique et la biomécanique, l’orthopédie<br />
était un choix logique dans le cadre<br />
de mes études de médecine. Je suis<br />
souvent amenée à mesurer des angles<br />
et à calculer des distances entre les<br />
os afin de pouvoir rétablir l’anatomie<br />
normale du patient. Nos patients ne<br />
sont pas mortellement malades, mais<br />
ont un problème que nous sommes<br />
généralement en mesure de bien résoudre.<br />
Cela me convient mieux que la<br />
pathologie oncologique. J’aime apporter<br />
de bonnes nouvelles du type : en quoi<br />
pouvons-nous aider ? »<br />
11
DT. RUBEN DEPOORTER<br />
« Un dentiste fournit un travail technique<br />
de précision sur une zone ténue : très<br />
bien ! Notre dentition détermine en<br />
grande partie notre apparence. Il est<br />
donc très gratifiant de pouvoir donner<br />
des nouvelles dents à un patient grâce<br />
à une prothèse. J’ai mon propre cabinet<br />
à Dadizele, mais je suis aussi présent à<br />
l’hôpital toutes les deux semaines, où<br />
je suis spécialisé dans les traitements<br />
lourds chez l’enfant. Est-ce que je vois<br />
défiler beaucoup d’enfants en train de<br />
pleurer ? Seulement si leurs parents les<br />
ont effrayés auparavant. » (rit)<br />
spécialité : dentisterie pédiatrique<br />
début au CHJY : 15 janvier <strong>2021</strong><br />
auparavant : cabinet personnel<br />
hobbies : (mini) foot, padel<br />
057 35 75 20 – ruben.depoorter@yperman.net<br />
« Vos dents<br />
déterminent en<br />
grande partie<br />
votre apparence<br />
physique »<br />
Regardez l’interview<br />
12
LE CABINET DES QUESTIONS<br />
Médecin généraliste<br />
dr. Matthias Veryser :<br />
« Beaucoup de patients<br />
gériatriques souffrent<br />
de malnutrition. »<br />
?<br />
QUELS CONSEILS NUTRITIONNELS PUIS-JE DONNER<br />
À MES PATIENTS ONCOLOGIQUES ET GÉRIATRIQUES<br />
POUR LES AIDER À MAINTENIR LEUR POIDS ?<br />
Docteur Matthias Veryser,<br />
MÉDECIN GÉNÉRALISTE À BOEZINGE<br />
Diététicienne<br />
en chef<br />
057 35 66 17<br />
Dr. Matthias Veryser<br />
a remarqué que<br />
certains patients<br />
qu’il voit à son<br />
cabinet présentent des<br />
carences alimentaires.<br />
« Certains patients en oncologie<br />
perdent parfois l’odorat et<br />
le goût à cause du traitement<br />
qu’ils suivent. Ils ont donc<br />
moins d’appétit et mangent<br />
moins. En outre, je vois<br />
aussi beaucoup de patients<br />
gériatriques qui souffrent de<br />
malnutrition. »<br />
Un troisième groupe de<br />
« mangeurs problématiques »<br />
est celui composé des patients<br />
souffrant du syndrome du<br />
côlon irritable. « Un régime<br />
sans FODMAP serait indiqué<br />
pour ces patients. Mais en<br />
tant que médecin généraliste,<br />
je ne suis pas formé dans ce<br />
domaine. »<br />
<strong>FR</strong>OMAGE À LA CONFITURE<br />
La diététicienne Heleen<br />
Casteleyn confirme que les<br />
patients en oncologie ont<br />
souvent du mal à maintenir<br />
leur poids. « C’est pourquoi<br />
nous leur recommandons de<br />
prendre, à intervalles rapprochés,<br />
des petits repas riches<br />
en énergie et en protéines,<br />
avec beaucoup de produits<br />
laitiers, de la viande, du poisson,<br />
du fromage, des œufs…<br />
Si ces ajustements s’avèrent<br />
insuffisants, on peut recommander<br />
des aliments enrichis<br />
sous forme de boisson ou de<br />
pudding. Mais ces compléments<br />
alimentaires sont rarement<br />
remboursés en Belgique. »<br />
Concernant le problème des<br />
patients gériatriques souffrant<br />
de malnutrition, Heleen<br />
explique : « À l’hôpital, environ<br />
30 % d’entre eux souffrent<br />
de malnutrition. Les causes<br />
peuvent être diverses : une<br />
diminution de l’appétit due à la<br />
solitude ou à la perte du goût,<br />
une perte d’autonomie, l’oubli<br />
ou l’influence des médicaments.<br />
À l’hôpital, nous les<br />
faisons immédiatement passer<br />
à une alimentation enrichie en<br />
concertation avec le médecin<br />
traitant. Si cela ne suffit pas,<br />
nous leur donnons des compléments<br />
alimentaires ou – si cela<br />
reste sans effet – une alimentation<br />
par sonde. »<br />
TENIR UN JOURNAL<br />
Et qu’en est-il des patients<br />
atteints du SCI ? « Un régime<br />
sans FODMAP est rarement<br />
entamé car il est strict et prend<br />
beaucoup de temps : sucres et<br />
glucides sont éliminés avant<br />
d’être réintroduits chacun à leur<br />
tour pour voir quel FODMAP ou<br />
quelles combinaisons provoquent<br />
des symptômes. Cette<br />
méthode entraîne justement<br />
des carences chez certaines<br />
per sonnes. C’est pourquoi nous<br />
recommandons une anamnèse<br />
nutritionnelle approfondie<br />
combinée à un test sanguin. Les<br />
patients doivent alors tenir un<br />
journal de tout ce qu’ils mangent.<br />
Nous essayons de déterminer<br />
ainsi quels sont les aliments<br />
qui posent problème. »<br />
13
DOCTOR IN THE HOUSE<br />
Forte fièvre, hypertrophie de la rate,<br />
trop peu de plaquettes sanguines :<br />
un jeune homme de 18 ans voit son<br />
état empirer de plus en plus. Un<br />
lymphome ? L’infectiologue soupçonne<br />
autre chose et espère que le<br />
laboratoire lui donnera raison.<br />
Docteur Wim Terryn :<br />
« Les maladies<br />
exotiques vont se<br />
multiplier. »<br />
Fièvre du voyage<br />
Une cure d’antibiotiques<br />
reste<br />
sans effet. Le<br />
médecin généraliste<br />
est de plus en plus<br />
inquiet. Les observations<br />
cliniques sont une rate fortement<br />
hypertrophiée à la<br />
palpation (20 centimètres)<br />
et un nombre de plaquettes<br />
étrangement bas (30 000).<br />
Il pense à un lymphome et<br />
envoie son patient au service<br />
d’hématologie de l’AZ<br />
Delta. La bonne nouvelle :<br />
le résultat de la biopsie de<br />
la moelle osseuse et de la<br />
biopsie glandulaire est normal.<br />
Ce n’est donc pas un<br />
lymphome. La mauvaise<br />
nouvelle : l’état du patient<br />
se détériore rapidement et<br />
il n’y a toujours pas de diagnostic.<br />
Maladie auto-immune<br />
? Infection virale ?<br />
PARASITE EXOTIQUE<br />
Les hématologues passent<br />
le flambeau au dr. Wim<br />
Terryn, infectiologue au<br />
centre hospitalier Jan<br />
Yperman. « Dans ces<br />
cas-là, nous posons des<br />
questions sur les voyages<br />
effectués par le patient.<br />
Il y a six mois, ce jeune<br />
homme est parti en voyage<br />
au Costa Rica où il a participé<br />
à un trip d’aventure<br />
dans la jungle. Tout pointe<br />
en direction d’une leishmaniose<br />
viscérale ou kala<br />
azar. La leishmania est un<br />
parasite qui se transmet de<br />
l’animal (souvent le chien)<br />
à homme par l’intermédiaire<br />
de la mouche des<br />
sables. Après l’infection,<br />
la situation reste latente<br />
pendant longtemps. Le<br />
parasite se cache dans<br />
les macrophages où il<br />
échappe au système<br />
immunitaire et peut donc<br />
se multiplier. Sans traitement,<br />
le risque de décès<br />
est d’environ 100 %. »<br />
Un test PCR est effectué<br />
et envoyé pour analyse<br />
à l’Institut de médecine<br />
tropicale d’Anvers qui<br />
confirme le diagnostic.<br />
Quel soulagement !<br />
« Nous administrons<br />
de l’AmBisome par voie<br />
intraveineuse. Cet agent<br />
antifongique donne aussi<br />
d’excellents résultats<br />
contre la leishmaniose.<br />
Après trois jours, la fièvre<br />
est tombée et le patient est<br />
rétabli au bout de dix jours.<br />
C’est une maladie très gratifiante.<br />
On sait d’avance<br />
que si l’on ne fait rien, le<br />
patient en meurt. Mais si<br />
nous intervenons, il sortira<br />
d’ici en sifflotant. De quel<br />
autre traitement peut-on<br />
encore dire cela ? » (rit)<br />
La leishmaniose est une<br />
affection rare en Belgique.<br />
« C’est le deuxième cas<br />
depuis que j’ai commencé<br />
ici en 2005. Mais ces<br />
maladies exotiques vont se<br />
multiplier car les touristes<br />
pénètrent de plus en plus<br />
dans le biotope des<br />
animaux. »<br />
14
Vaccination de voyage<br />
en chute libre<br />
Il n’y a pas de vaccin contre la fièvre des voyages, mais<br />
il en existe contre les virus. En raison de la Covid, le<br />
nombre de vaccinations à la clinique des voyages est en<br />
chute libre. En 2019, elle a accueilli 3 567 candidats au<br />
voyage pour un total de 11 615 vaccinations. L’an passé,<br />
ce chiffre est tombé à 766 visiteurs et 2 767 vaccinations.<br />
Dre. Kristel De Keyzer (Clinique du Voyage) : « Au<br />
premier trimestre <strong>2021</strong>, nous n’avons accueilli que<br />
75 personnes et seulement sur rendez-vous. Début mars<br />
2020, nous avons fermé la consultation libre du mercredi<br />
après-midi. Depuis les vacances de Pâques, le nombre<br />
de rendez-vous est reparti à la hausse.<br />
Les gens ne savent pas encore s’ils seront<br />
autorisés à voyager, mais ils se font<br />
quand même vacciner par précaution. »<br />
Docteure Kristel De Keyzer<br />
Les mollets<br />
en mouvement<br />
Beaucoup de pays exigent des touristes qu’ils soient<br />
vaccinés contre la fièvre jaune. Si vous vous rendez à la<br />
Mecque, vous devez présenter une preuve de vaccination<br />
contre la méningite à méningocoques. Et il est<br />
conseillé de vous faire vacciner contre l’encéphalite à<br />
tiques si vous prévoyez d’aller faire de la marche en<br />
Scandinavie, en Autriche ou en Europe de l’Est.<br />
Dre. Kristel De Keyzer : « La sensibilisation à la vaccination<br />
gagne du terrain auprès des voyageurs. La vaccination<br />
contre la rage par exemple connaît une croissance<br />
remarquable. C’est une bonne idée si vous comptez<br />
vous déplacer à vélo en Afrique où les chiens sont attirés<br />
par les mollets en mouvement. Sauf que là-bas, certains<br />
chiens ont contracté la rage. »<br />
Pour un rendez-vous à la clinique du voyageur ?<br />
• Recherchez toutes les infos sur votre destination sur<br />
le site www.wanda.be/fr.<br />
• Prenez rendez-vous sur le site www.reiskliniek.net ou<br />
au 057 35 71 80.<br />
• Munissez-vous de votre carte d’identité ainsi que d’un<br />
récapitulatif des vaccinations antérieures.<br />
15
DIALYSE<br />
de nuit et à domicile<br />
Depuis ces deux dernières années, la dialyse de<br />
nuit affiche complet en permanence au centre<br />
hospitalier Jan Yperman. Un nombre croissant de<br />
patients optent aussi pour l’hémodialyse à domicile.<br />
Quels sont les avantages<br />
de l’hémodialyse de nuit<br />
ou à domicile ? Dre. Hilde<br />
Vanbelleghem les passe en<br />
revue. « La dialyse de nuit<br />
commence vers 21 heures,<br />
dure huit heures et a lieu trois<br />
fois par semaine. Lorsque les<br />
patients passent la nuit ici,<br />
ils peuvent être dialysés plus<br />
longtemps. La dialyse de<br />
nuit est mieux tolérée et les<br />
patients ont besoin de moins<br />
de médica ments. En journée,<br />
les pa tients sont libres de<br />
faire ce qu’ils veulent. »<br />
Les patients qui optent pour<br />
l’hémodialyse à domicile<br />
reçoivent une formation de<br />
deux mois et peuvent ensuite<br />
commencer. « Avec notre<br />
nouvel appareil, les patients<br />
font six dialyses par semaine,<br />
à raison de deux heures par<br />
jour. Le grand avantage est<br />
bien sûr qu’ils sont chez eux.<br />
Ils ne doivent venir à l’hôpital<br />
qu’une fois par mois pour<br />
un contrôle. La dialyse à domicile<br />
convient uniquement<br />
aux patients autonomes et<br />
en bonne forme physique – il<br />
faut oser se faire une piqûre,<br />
etc. Une enquête récente<br />
a montré que nos patients<br />
sont très satisfaits que nous<br />
proposions ces formes de<br />
dialyse. »<br />
7,5 %<br />
dialyse de nuit<br />
4 %<br />
dialyse à domicile<br />
Docteure Hilde<br />
Vanbelleghem<br />
À LA RETRAITE<br />
Dr. Freddy Hamerlinck<br />
Après une carrière diversifiée qui l’a<br />
conduit au Congo, à Amsterdam,<br />
au Suriname et à Ypres, dr. Freddy<br />
Hamerlinck, dermatologue, a pris<br />
sa retraite. Comment va-t-il désormais<br />
occuper son temps ? « Je vais<br />
me rendre en Italie pour superviser<br />
des recherches sur la cicatrisation.<br />
Et les étudiants de l’université<br />
Radboud de Nimègue m’ont demandé<br />
de leur présenter une introduction<br />
à la dermatologie ethnique. »<br />
C’est dr. Liesbeth Van Eecke qui a<br />
succédé au Dr Hamerlinck à l’hôpital.<br />
Secrétariat de Dermatologie – 057 35 72 50<br />
OF<strong>FR</strong>ES D’EMPLOI<br />
Jan Yperman embauche<br />
Le CHJY recherche actuellement :<br />
• un infirmier/une infirmière ou un/<br />
une technologue en imagerie<br />
médicale<br />
• un infirmier/une infirmière<br />
généraliste<br />
• un infirmier/une infirmière<br />
gériatrique<br />
• un/une kinésithérapeute<br />
• un/une médecin spécialiste en<br />
gynécologie-obstétrique<br />
Consultez nos emplois<br />
vacants sur jobs.yperman.net<br />
ou scannez le code QR.<br />
ORDRE DU JOUR<br />
Symposiums<br />
Le 17 <strong>juin</strong>, le département d’Orthopédie<br />
organise un symposium en<br />
ligne sur le thème « Orthopédie :<br />
l’avenir est-il artificiel ? » Dr. Jan<br />
Somers, dr. François Hardeman,<br />
dr. Sofie Herregods, dr. Thomas<br />
Verschueren et dr. Jens Vanbiervliet<br />
feront partie des intervenants qui<br />
parleront. L’orateur invité est le<br />
professeur dr. Jan Victor de l’UZ<br />
Gent. Un symposium sur la gastroentérologie<br />
suivra le 16 septembre.<br />
Scannez le code QR pour suivre<br />
le symposium sur l’orthopédie.<br />
16
TRAJET DE SOINS<br />
Plus maman,<br />
moins patiente<br />
Après la naissance de<br />
sa fille, Saartje a vécu<br />
une période difficile :<br />
« La douleur était omniprésente.<br />
Les quatre premiers<br />
jours, j’ai dû rester au lit et<br />
dix jours après l’opération,<br />
j’avais encore du mal à<br />
marcher. Mon partenaire a<br />
dû m’aider pour tout. »<br />
La naissance de Guillaume<br />
a été différente du tout<br />
au tout. Cette fois encore,<br />
l’opération a dû être pratiquée<br />
plus tôt que prévu.<br />
Mais tout le reste s’est<br />
déroulé autrement.<br />
Saartje : « Juste après l’opération,<br />
on m’a directement<br />
mis Guillaume au sein.<br />
Nous avons pu retourner<br />
en chambre très rapidement.<br />
Dès le matin, on m’a<br />
Saartje Denuwelaere appréhendait la<br />
naissance de son fils Guillaume. « Sa sœur<br />
Camille est aussi née par césarienne il y a<br />
huit ans. J’ai vraiment souffert le martyre<br />
pendant trois semaines. »<br />
retiré la sonde urinaire<br />
et la perfusion. Cela m’a<br />
permis de me déplacer, de<br />
me doucher toute seule et<br />
de m’occuper du bébé. Les<br />
suppositoires de Voltaren<br />
de la première fois ont cédé<br />
la place à des comprimés<br />
de paracétamol et d’ibuprofène.<br />
La douleur a été<br />
beaucoup plus supportable.<br />
Comme je me rétablissais<br />
bien, j’ai pu rentrer à la<br />
maison après seulement<br />
quatre nuits. Tout s’est<br />
passé 1000 fois mieux. »<br />
MOINS DE DOULEUR<br />
Les expériences positives<br />
de Saartje sont le résultat<br />
du nouveau trajet de<br />
soins pour les césariennes<br />
électives, qui a vu le jour<br />
grâce à une coopération<br />
multidisciplinaire entre les<br />
anesthésistes, les gynécologues,<br />
les sages-femmes, les<br />
infirmières et itZORG.<br />
Dr. Stefan Van Hooreweghe<br />
(Anesthésie) : « Ensemble,<br />
nous avons remis en<br />
question tous les dogmes et<br />
examiné les éléments factuels.<br />
Cela nous a permis<br />
d’introduire toute une série<br />
de petites améliorations<br />
qui, combinées, font une<br />
grande différence. Résultat :<br />
moins de douleur, moins de<br />
complications, une hospitalisation<br />
plus courte et une<br />
plus grande satisfaction des<br />
patientes. »<br />
Au niveau préopératoire,<br />
il y a un regard surprenant<br />
sur l’obligation d’être<br />
à jeun (voir encadré). De<br />
plus, on administre des<br />
antibiotiques à la patiente<br />
pendant 30 à 60 minutes<br />
avant l’intervention, ce qui<br />
17
permet de réduire de 30 à<br />
40 % les infections posto pératoires.<br />
Dr. Van Hooreweghe :<br />
« En même temps que la<br />
péridurale neuraxiale,<br />
nous administrons une très<br />
faible dose de morphine<br />
comme opiacé hydrophile<br />
à effet prolongé. Cela<br />
réduit considérablement la<br />
douleur sans aucun impact<br />
sur le bébé. En peropératoire,<br />
nous administrons<br />
des agents prophylactiques<br />
pour prévenir l’hypotension<br />
induite par l’anesthésie<br />
spinale ainsi que les<br />
nausées postopératoires.<br />
Le séjour en salle de réveil<br />
est le plus court possible et<br />
les sages-femmes prennent<br />
en charge une partie des<br />
contrôles en maternité.<br />
En ce qui concerne les<br />
douleurs postopératoires,<br />
un savant mélange d’antidouleurs<br />
non opiacés<br />
administrés oralement fait<br />
l’affaire. »<br />
DÉSARÇONNÉ<br />
Certaines parties de la<br />
procédure de césarienne<br />
ont aussi changé pour les<br />
gynécologues.<br />
Dr. Jan Quintelier<br />
(Gynécologie) : « Nous<br />
attendons encore une petite<br />
minute avant de procéder<br />
au clampage du cordon<br />
ombilical. De cette façon,<br />
le sang continue encore<br />
d’affluer un peu vers le<br />
bébé, ce qui est bénéfique<br />
pour lui. Pendant que nous<br />
terminons l’opération, le<br />
bébé peut déjà être mis<br />
peau contre peau sur la<br />
poitrine de sa maman. La<br />
mère et l’enfant restent en<br />
permanence ensemble. Un<br />
soulagement adéquat de<br />
la douleur fait une grande<br />
différence au niveau de la<br />
récupération. Au début,<br />
j’étais parfois désarçonné<br />
de voir une maman se promener<br />
dans le couloir alors<br />
qu’elle était encore sur ma<br />
table d’opération le même<br />
matin. » (rit)<br />
Les femmes qui étaient<br />
auparavant des patientes<br />
immobiles condamnées à<br />
souffrir peuvent désormais<br />
jouer pleinement leur rôle<br />
de mère.<br />
Dr. Quintelier : « Nous<br />
faisons 1 050 naissances<br />
par an. Environ 18 % sont<br />
des césariennes, dont la<br />
moitié sont des césariennes<br />
primaires, planifiées, qui<br />
figurent dans le nouveau<br />
parcours de soins. Mais cela<br />
fonctionne aussi pour la<br />
grande majorité des césariennes<br />
secondaires Ce sont<br />
donc près de 200 femmes<br />
par an qui peuvent commencer<br />
leur maternité de<br />
manière plus agréable,<br />
même si elles accouchent<br />
par césarienne. »<br />
Docteur Jan Quintelier<br />
Jus de pomme avant,<br />
glace à l’eau après<br />
Une nouveauté étonnante dans le parcours de soins<br />
pour les césariennes électives concerne l’obligation<br />
pour la patiente d’être à jeun. Les directives traditionnelles<br />
(« jeûner à partir de minuit ») ne sont plus en<br />
phase avec les connaissances scientifiques récentes.<br />
Dr. Stefan Van Hooreweghe (Anesthésie) : « Il n’est pas<br />
nécessaire ni plus sûr de rester à jeun aussi longtemps<br />
à l’avance. Au contraire. La faim et la soif déclenchent<br />
une réaction de stress de l’organisme pouvant entraîner<br />
des effets métaboliques indésirables comme une<br />
hyperglycémie et une résistance à l’insuline. Ou encore<br />
une instabilité hémodynamique périopératoire. Au<br />
niveau postopératoire, cela accroît le risque de nausées<br />
et de vomissements. Les aliments solides sont à éviter<br />
avant l’opération, mais nous encourageons la patiente<br />
à boire un jus de pomme, jusque deux<br />
heures avant l’intervention. En salle<br />
de réveil, la maman reçoit rapidement<br />
une glace à l’eau pour le sucre et pour<br />
se réhydrater. »<br />
Des sages-femmes<br />
enthousiastes<br />
Docteur Stefan<br />
Van Hooreweghe<br />
Les sages-femmes ont été étroitement associées au<br />
nouveau parcours de soins pour les césariennes électives.<br />
Comme les mères peuvent rejoindre leur maternité<br />
plus tôt, les sages-femmes prennent en charge<br />
une partie des tâches de surveillance (fréquence<br />
respiratoire, mobilité des jambes, etc.). Kaat Butaye,<br />
qui est sage-femme, s’en félicite.<br />
Kaat Butaye (Maternité) : « Certaines collègues<br />
n’étaient pas convaincues au début, mais le doute a<br />
rapidement cédé la place à l’enthousiasme. C’est ce<br />
que révèle en tout cas une enquête en ligne que j’ai<br />
menée auprès de mes 37 collègues. Le petit surplus<br />
de travail au début n’est rien à côté du fait que les<br />
mamans retrouvent leur mobilité et<br />
que la douleur s’estompe beaucoup<br />
plus vite. Grâce à cela, elles sont plus<br />
vite capables de prendre soin d’ellesmêmes<br />
et de leur bébé. En fait, nous<br />
n’y voyons que des avantages. »<br />
Sage-femme Kaat Butaye<br />
18
LE PATIENT<br />
Environ<br />
1.000<br />
patientes<br />
remplissent l’enquête<br />
chaque mois<br />
Liesbeth Verbanck<br />
CHECKMARKET<br />
Satisfaits de<br />
leur séjour<br />
À l’issue d’un séjour ou d’un traitement<br />
au centre hospitalier Jan<br />
Yperman, les patients reçoivent<br />
un courriel contenant quelques<br />
questions pour mesurer leur taux<br />
de satisfaction. Liesbeth Verbanck,<br />
responsable qualité : « L’enquête de<br />
satisfaction est réalisée au moyen<br />
d’un outil d’enquête en ligne. Nous<br />
demandons, entre autres, si tous<br />
les membres du personnel et<br />
les médecins se sont présentés<br />
et si le patient recommanderait<br />
l’hôpital. L’avantage d’une enquête<br />
en ligne est que les résultats sont<br />
consultables immédiatement en<br />
toute facilité. Dans les services de<br />
gériatrie, un membre du personnel<br />
a une discussion approfondie avec<br />
plusieurs patients choisis au hasard.<br />
Si nécessaire, le service de la<br />
qualité aide les services concernés<br />
à faire mieux : nous visons le<br />
9 ou 10/10! »<br />
WIJ, GASTVRIJ<br />
Votre voix compte<br />
Avec la campagne « Wij,<br />
Gastvrij », l’hôpital montre<br />
qu’il veut faire du patient sa<br />
priorité. « À cette fin, nous<br />
mettons tout en œuvre pour<br />
rendre les soins, le vécu et la<br />
responsabilisation conviviaux<br />
et chaleureux tant pour les<br />
patients que pour le personnel<br />
soignant », explique<br />
Annelies Dumoulin, responsable<br />
de l’expérience des<br />
patients. « Nous sommes<br />
conscients qu’il s’agit d’un<br />
processus à long terme qui<br />
mérite que l’on tende la main<br />
aux prestataires de soins de<br />
première ligne. Envoyez-nous<br />
vos conseils par courriel et<br />
nous ferons en sorte de vous<br />
aider encore mieux, vous et<br />
vos patients. »<br />
Annelies Dumoulin, responsable<br />
de l’expérience des patients<br />
057 35 66 42<br />
annelies.dumoulin@yperman.net<br />
TABLE D’ACTIVITÉS<br />
En jouant<br />
Pour distraire les enfants lors<br />
d’une visite aux urgences ou en<br />
pédiatrie, l’hôpital a acheté deux<br />
tables d’activités. Koen De Ridder,<br />
chef du service des soins infirmiers<br />
: « Les jeux éducatifs, les<br />
puzzles et les films permettent<br />
de distraire le patient. Les jouets<br />
ordinaires disparaissent ou ne<br />
sont pas assez hygiéniques. Ce<br />
système est mobile, facile à nettoyer<br />
et l’on peut y jouer debout,<br />
sur une table ou au lit. Tout fonctionne<br />
de manière très intuitive<br />
et il n’est pas possible de surfer<br />
sur toutes sortes de sites web.<br />
Il existe également une table<br />
d’activités pour les personnes<br />
âgées : elle figure sur notre liste<br />
de souhaits pour 2022. »<br />
Koen De Ridder,<br />
infirmier chef de service<br />
057 35 70 49<br />
koen.deridder@yperman.net<br />
Résultats des enquêtes annuelles<br />
de satisfaction des patients de la Vlaams<br />
Patiëntenforum : www.zorgkwaliteit.be<br />
Koen De Ridder<br />
19
Dans un cadre rénové<br />
Avec ses dessins sur les murs et ses accents boisés, le<br />
nouvel Hôpital Oncologique de Jour offre un environnement<br />
chaleureux. Un salon spacieux, deux chambres<br />
doubles, quatre chambres individuelles, huit postes<br />
individuels et une salle commune à huit postes<br />
facilitent l’interaction entre les patients et avec<br />
le personnel soignant, tout en offrant aussi<br />
une certaine intimité à celles ou ceux qui<br />
le souhaitent.<br />
Hôpital Oncologique de Jour<br />
057 35 62 61<br />
Jetez un œil à l’Hôpital<br />
Oncologique de Jour<br />
Jan Yperman Ziekenhuis | Briekestraat 12 Ieper | 057 35 35 35 | info@yperman.net<br />
Poli Poperinge | Oostlaan 11 Poperinge | 057 35 72 50 | poli.poperinge@yperman.net<br />
Campus Wervik | Steenakker 30 Wervik | 057 35 62 40 | dominique.croes@yperman.net<br />
Radiologisch kabinet Comines | Spoorwegstraat 8 Comines | 057 35 74 02 | secradio@yperman.net<br />
Radiologisch kabinet Diksmuide | Kasteelstraat 7 Diksmuide | 057 35 74 03 | secradio@yperman.net<br />
Radiologisch kabinet Klaverstraat | Klaverstraat 1 Ieper | 057 35 74 01 | secradio@yperman.net<br />
Carnet d’adresses<br />
tous les médecins<br />
Kinderpsychiatrie Twoape | Poperingseweg 16 Ieper | 057 35 69 30 | ieper@twoape.be<br />
Collectieve autodialyse Veurne | Klinieklaan 1 Veurne | 058 33 38 20 | nefrologie@yperman.net<br />
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