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circulaire. “Mon but, au travers de cette collaboration,
était d’amener un côté plus dynamique
à la chaussure dite classique, de lui insuffler de
manière subtile une part du dynamisme architectural
que l’on peut retrouver dans les chaussures
dites de sport” explique-t-il.
Le talon a été travaillé de manière à donner un
élan particulier à la chaussure et ce alors que,
justement, il fait rarement l’objet de la moindre
attention. Ils ont du coup tendance à tous se
ressembler. “En devenant oblong, le talon renforce
littéralement la personnalité et l’ADN de la chaussure.
Quand les perforations graphiques de la
chaussure sont positionnées sur l’arrière de celleci,
le lien graphique et la dynamique induite en
sont d’autant plus forts” poursuit le designer.
SOBRIÉTÉ PRATIQUE
Mais le travail sur le design du produit ne s’arrête
pas là. Un des modèles pour homme est également
proposé sans lacet, avec une découpe très
moderne et minimale dans la matière qui permet
au pied de se glisser dans la chaussure. Une
sobriété qui redéfinit la lecture de la chaussure
qui apparaît dès lors plus pure et affinée. Et puis
il y a aussi la recherche graphique : “Le but était
d’envisager différemment ce qui pour moi est en
quelque sorte la quintessence de la chaussure
classique en cuir pour homme : les petites perforations
en forme de moustaches à l’avant des
chaussures” détaille Alain Gilles. Ici, les perforations
ont été envisagées d’une manière moins
décorative au profit d’une approche plus architecturale
et graphique. Elles sont regroupées au sein
d’un seul motif à la fois dense et géométrique.
UN BELGE POUR FAIRE LA DIFFÉRENCE
“Nous nous efforçons d'innover et misons sur la recherche et
l'amélioration de nos techniques artisanales” explique Diego
Rossetti, PDG de la marque. Ça tombe bien, c’est aussi ce que
le designer bruxellois Alain Gilles entend faire en repensant
les objets du quotidien quitte à, parfois, bousculer les codes.
En se penchant sur le cas d’une Oxford, incontournable dans
tout vestiaire masculin digne de ce nom, le Belge a imaginé une
chaussure dénuée de lacet ou de boucle et flanquée d’un talon
“Ce motif de base est la synthèse entre une forme
rectangulaire, plus masculine, et une forme
oblongue plus douce et féminine. Le but étant
d’arriver à un motif de base unisexe pouvant
aussi bien être appliqué à une chaussure féminine
que masculine. Cet aspect unisexe est d’ailleurs
une des caractéristiques de la marque. Ce
patern graphique amène aussi une dynamique à
la chaussure, faisant ainsi écho à celle qu’on peut
retrouver sur des chaussures de sport, tout en
induisant un sens de lecture” conclut Alain Gilles.
Cette collection, produite en édition limitée, est
uniquement disponible dans les boutiques de
Milan, Bruxelles et Anvers, ainsi qu’en ligne sur
www.fratellirossetti.com (à partir de 580 € la
paire). ■
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