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AM 429

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JUNE MACHIA<br />

SOUL<br />

IRMA<br />

ENTRE DOUALA<br />

ET PARIS<br />

Son nouvel EP fait le PONT<br />

ENTRE DEUX CONTINENTS<br />

et de multiples genres musicaux.<br />

Frais et chic à la fois.<br />

CHANSON, FOLK, afro-pop, et ce<br />

léger swing qui n’appartient qu’à elle :<br />

entourée de musiciens de Bangangté,<br />

Douala, Londres et Paris, la chanteuse<br />

camerounaise s’essaye au registre<br />

francophone. Et c’est réussi. Découverte<br />

au tout début des années 2000 avec<br />

le single « I Know », Irma est née de<br />

scientifiques mélomanes qui l’ont bercée<br />

au son d’Ella Fitzgerald ou de Fela<br />

Kuti. À l’adolescence, elle part faire<br />

de brillantes études à Paris, mais la<br />

musique l’appelle et, très vite, elle<br />

apprend à mixer et produire ses propres<br />

morceaux. Aujourd’hui, après trois<br />

albums dans la langue de Shakespeare,<br />

s’ouvre un nouveau chapitre : « Une<br />

étape qui me rapproche encore plus<br />

de moi-même, confie-t-elle, même<br />

si cette quête ne sera<br />

jamais véritablement<br />

terminée ! » En effet,<br />

les huit chansons<br />

de cet EP sont nées<br />

pendant le premier<br />

confinement, et, comme son nom<br />

l’indique, entre Douala et Paris.<br />

« C’est un moment où tout s’est arrêté<br />

d’un coup, et il a été pour moi l’occasion<br />

d’une introspection à travers mes<br />

différentes identités, mes différentes<br />

cultures, se souvient la chanteuse.<br />

Comme chez beaucoup de gens, il<br />

a éveillé la nécessité d’un retour aux<br />

racines. Je suis une Africaine d’Occident<br />

ou une Occidentale d’Afrique. Cette<br />

dualité qui, lorsque j’étais plus jeune,<br />

IRMA, Douala Paris,<br />

Irma Pany, sous licence<br />

exclusive Saraswati/<br />

Sony Music.<br />

était une source de conflit<br />

intérieur et de quête d’identité,<br />

est au fil des années devenue<br />

ma plus grande force. De<br />

là est née l’envie de parler<br />

de cette réconciliation culturelle<br />

et identitaire. » Ce qui s’entend<br />

au fil de Douala Paris, au travers<br />

de morceaux contrastés<br />

comme « Va-t’en », « Mes failles »<br />

ou encore « Danse ». Irma<br />

s’y dévoile plus que jamais auparavant,<br />

sur ses amours ou ses doutes<br />

existentiels, tout en renouant des liens<br />

forts avec sa ville natale : « Je suis fière<br />

de montrer que le Cameroun regorge de<br />

talents et d’un savoir-faire incroyables,<br />

qui résonnent dans le monde entier. Et<br />

puis, tout simplement, j’étais heureuse<br />

de tourner pour la première fois chez<br />

moi, là où j’ai grandi. Et de montrer la<br />

beauté, la richesse des paysages comme<br />

de la culture camerounaise. » ■ S.R.<br />

AFRIQUE MAGAZINE I <strong>429</strong> – JUIN 2022 23

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