QG Mag 2022

REVISTA BELGIAN BEERS 2022.qxp_Maquetación 1 7/9/22 22:31 Página 13
déCouvrons manilva
Son histoire
la fertilité de la région et sa situation géographique
privilégiée ont - de tout temps - attiré bien des peuples de
l’antiquité, ce qui explique que manilva soit habitée depuis
les temps préhistoriques.
Bien que des vestiges du Paléolithique aient été découverts,
les seuls restes dont on dispose à ce jour seraient plutôt le
fruit d’approvisionnements de ressources lithiques que de
constructions proprement dites.
Par ailleurs, l’on trouve pas mal de monuments du Bronze final
dans les constructions de los Castillejos de alcorrín, enclave
remontant au iXe siècle avant Jésus-Christ, preuve que des
contacts avaient bien été établis entre les indigènes et les
premiers colons phéniciens.
la présence romaine, quant à elle, est documentée depuis
le changement d’ère, grâce à de petites exploitations d’agriculture
et d’élevage proches de terres à haute valeur agricole.
Ces dernières furent peu à peu abandonnées, probablement
en raison du déplacement de la population vers la côte, motivée
- notamment - par l’essor des industries de salaison de
poisson tout au long du iie siècle. un bon exemple en est
l’ensemble archéologique du Castillo de la duquesa, constitué
des vestiges d’une villa, de thermes, d’une nécropole et
d’une grande fabrique de salaisons de poisson avec son
marché contigu.
au début du ve siècle, il se produit une série de faits historiques
qui entraînent l’abandon de la plupart des constructions
situées tout près de la côte.
après la Conquête musulmane, il est intéressant de constater
une dispersion de la population en région rurale. il est
probable que les populations dépendaient alors des plus
grandes installations connues dans cette région : la forteresse
et la médina situées dans l’actuelle Casares.
Pendant des années, les environs du fleuve guadiaro et, par
conséquent, l’actuelle frontière entre manilva et la province
de Cádiz, allaient constituer la frontière avec le royaume de
grenade. C’est en 1485 que Casares se rend aux troupes
chrétiennes, passant ainsi aux mains du duc de Cadix.
C’est en 1530 qu’est créé le “Cortijo de manilva”, toujours
sous la dépendance de Casares, résultant du besoin de
repeupler les terres proches de la côte afin de tenter de
répondre à la présence de pirates nord-africains qui tiraient
profit de cette dépopulation. C’est ainsi que le duc de
Casares céda de nombreux terrains à ceux qui allaient
repeupler Casares.
l’augmentation progressive de la population se produit à la
faveur de la culture de la canne à sucre et de l’industrie qui en
découle, et des vignes qui, pendant des siècles, ont été
synonymes de puissants moteurs pour l‘économie de manilva.
C’est en octobre 1796 qu’intervient pour manilva l’octroi du
real Privilegio de villazgo et la séparation définitive de
Casares; manilva devient alors une commune à part entière.
Que voir à Manilva ?
le visiteur de notre localité et de ses environs peut compter
sur une large offre culturelle et de plaisirs des sens. l’héritage
laissé par le cours des siècles et de nombreuses civilisations
est un déploiement de richesses et d’inspirations dont voici
quelques exemples.
tout d’abord, deux sites archéologiques, déclarés d’intérêt
Culturel :
Los Castillejos de Alcorrín : il s’agit d’une grande forteresse
et de murailles datant du iXe siècle, où cohabitent des
éléments autochtones et des constructions propres au
techniques phéniciennes.
les parages du Castillo de la Duquesa : ce site romain offre des
vestiges allant du ier au ve siècle après Jésus Christ. nous avons
mentionné plus haut sa villa, ses thermes, sa nécropole et sa
grande fabrique de salaisons de poisson, cette dernière s’étant
développée à la faveur de la pêche au thon en madrague. il
occupe l’espace sur lequel, jadis, s’érigeait une villa romaine,
dont une partie des matériaux de construction fut réutilisée. le
Castillo est entouré par le quartier qui porte son nom. l’auteur
des plans et le maître d’oeuvre est don miguel del Castillo, mais
c’est le sévillan don francisco Paulino qui en commanda et
finança la construction; pour l’en remercier, le roi lui confia le
commandement d’un régiment de cavalerie.
QGMag 13