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MARCHÉ Les nouveaux actionnaires En 2023, des mouvements de capitaux significatifs ont eu lieu au PSG, au RC Lens et à Manchester United. © Icon Sport PSG Le PSG a cédé 12,5 % de son capital à Arctos Partners contre 531 millions d’euros. Le PSG est ainsi valorisé à environ 4,25 milliards d’euros. Un montant qui rejoint les estimations de Forbes, qui évaluait en 2023 la valeur du PSG à 3,8 milliards d’euros. A titre de comparaison, le Real Madrid est évalué à près de 6 milliards d’euros. QSI Répartition du capital : 87,5 % 12,5 % Arctos Partners 47 % 47 % Répartition du capital : 87 % 13 % Joseph Oughourlian (fonds Solferino) 47 % Side Invest 47 % RC Lens SIDE INVEST, un fonds d’investissement composé de la Région des Hauts-de-France, l’AFM (Association Familiale Mulliez) et le Groupe IRD, est devenu actionnaire minoritaire du club : il obtient un peu moins de 13 % des parts contre un investissement de 20 millions d’euros, dans le cadre d’une augmentation de capital, ce qui valorise le RC Lens à 155 millions d’euros. NB : lorsqu’il a repris le RC Lens en dépôt de bilan en 2016 via la société Solferino, l’homme d’affaires Joseph Oughourlian n’a déboursé que 660.000 euros pour acquérir les deux tiers des parts, aux côtés de l’Atletico Madrid, qui a alors acquis 35 % du capital, participation rachetée ultérieurement par Joseph Oughourlian. © Icon Sport © Icon Sport Manchester United L’entrepreneur anglais Jim Ratcliffe a déboursé près de 1,5 milliard de dollars pour acquérir 25 % du club auprès de la famille Glazer. Cette opération valorise Manchester United à 6 milliards d’euros, une estimation conforme à celle de Forbes. Famille Glazer (via plusieurs sociétés) Répartition du capital : 75 % 25 % 47 % 47 % Jim Ratcliffe (groupe Ineos) 12 sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
Opération portes ouvertes au PFC Depuis la 14 e journée et jusqu’à la fin de la saison, le stade Charléty ouvre ses portes gratuitement aux spectateurs pour les rencontres du Paris FC (Ligue 2). Une première en France et sans doute dans le monde. Par Emmanuel Frattali Dans l’ombre du Paris Saint-Germain, le Paris FC, club fondé en 1972, cherche à tracer son sillon dans la capitale. Sans les moyens du puissant voisin, le club de Ligue 2 frappe fort avec une annonce détonante : il supprime son poste de recettes billetterie. Le Paris FC lance une initiative inédite en rendant gratuites les places en tribunes au stade Charléty lors de tous les matchs de Ligue 2 pour son équipe masculine et de D1 Arkema pour son équipe féminine. Les matchs de Ligue des champions de l’équipe féminine ne sont en revanche pas gratuits. On se demande pourquoi... La billetterie représentait 500.000 € sur un budget d’environ 25 M€ cette saison pour le club parisien. Les supporteurs du Paris FC peuvent mettre la main à la poche s’ils le souhaitent. Une association d’utilité sociale ou de bien commun est mise en lumière à chaque rencontre pour que les fans puissent faire un don. « Le foot ne doit pas exclure mais rassembler, c’est un sport qui déchaîne les passions et elles sont encore plus fortes quand elles sont vécues collectivement, dans une grande convivialité », commente Rai, ex-joueur phare du Paris SG, mais aujourd’hui ambassadeur du Paris FC. « Le pari économique ne me fait pas peur » « C’est une grande première en Europe et même dans le monde pour un club de football professionnel. Si un modèle de gratuité a également été lancé en Allemagne il y a peu, il ne concerne qu’un nombre limité des places du stade, et n’est pas déployé sur l’intégralité des matches, ni ceux de l’équipe féminine », souligne le Paris FC. Le club parisien n’est en effet pas le premier à mettre en place une telle opération. En avril 2023, le club allemand du Fortuna Düsseldorf (D2 allemande) a également mis en place la gratuité, mais pour certaines rencontres et avec le soutien de puissants sponsors. Ceux que le PFC aimerait attirer. Autre différence entre le Fortuna et le Paris FC, le volume de supporters : 4.135 spectateurs en moyenne à Charléty la saison dernière contre 29.600 pour le Fortuna. « Nous sommes fiers de porter ce projet ambitieux et précurseur, qui dépasse le simple cadre du sport par les valeurs qu’il véhicule. Dans un contexte de pouvoir d’achat difficile, nous sommes convaincus qu’un club peut être un outil idéal pour fédérer les bonnes volontés et répondre à son niveau aux enjeux sociétaux », commente le président parisien © Icon Sport Pierre Ferracci. Avec cette initiative, le PFC espère donc convaincre de nouveaux partenaires de s’engager sur un projet où le résultat sportif n’est pas l’alpha et l’oméga de la performance. « Notre décision dépasse très largement le sujet de l’affluence en tribunes », assure l’influent patron du groupe de conseil Alpha. Soutenu par les actionnaires du club, il espère enclencher un cercle vertueux. « Le pari économique ne me fait pas peur, il est déjà presque gagné. Une grande entreprise du CAC 40 va bientôt nous rejoindre et d’autres sponsors sont intéressés. La gratuité contribue à les attirer. Notre message est social : devant la télé comme dans les stades, le football coûte de plus en plus cher. Nous voulons le rendre accessible à tous. Chaque match sera l’occasion de mettre en avant une association qui œuvre pour le bien public. En tant qu’entreprise, nous devons assumer une responsabilité sociale et environnementale. » Après cinq rencontres disputées à domicile sans billetterie, le bilan est mitigé. L’annonce a boosté l’affluence. Pour la première de la nouvelle organisation, le PFC a joué devant près de 6.500 spectateurs face à Bastia. Lors de la rencontre suivante, face aux Girondins de Bordeaux, l’affluence a tutoyé les 13.500 spectateurs. Le souffle est ensuite retombé, le PFC retrouvant ses standards de la saison dernière (4.500 spectateurs en moyenne la saison passée, 15 e total de Ligue 2). A un horizon plus lointain, le club parisien ambitionne une transformation du stade Charléty si peu fonctionnel avec sa piste d’athlétisme, ses tribunes trop loin du terrain et son emplacement coincé entre les deux boulevards périphériques. « On a présenté à la mairie un chantier de transformation profonde de l’enceinte mais aussi de ses alentours pour rendre ce quartier populaire plus vivant, détaille Ferracci. J’ai dit à Anne Hidalgo : “On peut monter en L1 à Charléty mais on ne peut pas y rester durablement dans ces conditions.” J’espère qu’on ne sera pas obligé de regarder ailleurs. » n sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024 13
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