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le magazine officiel du marketing sportif<br />
Dossier<br />
Le sport<br />
business<br />
explose<br />
en Afrique<br />
MARQUES<br />
Banque Palatine développe<br />
l’entrepreneuriat chez les sportives<br />
Renault entre sur le terrain<br />
MARCHÉ<br />
Arkéa donne un coup d’accélérateur<br />
à la future enceinte du Stade Brestois<br />
L’Adidas Arena entre en action<br />
ÉTUDES<br />
Coupe du monde de rugby :<br />
l’hôtellerie fait ses comptes<br />
HORS-SÉRIE<br />
N°<strong>26</strong><br />
MARS 2024<br />
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ÉDITO<br />
© Icon Sport<br />
L’Afrique,<br />
le sport féminin<br />
et la francophonie<br />
sportive... !<br />
Cette fois, nous y sommes ! La France va être l’épicentre mondial du sport dans quelques<br />
semaines avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Quel bonheur et<br />
quelle chance de prendre part à ce moment d’histoire.<br />
Quand j’ai commencé à servir l’industrie du sport<br />
business, en 1992, la France accueillait les Jeux<br />
d’hiver d’Albertville. J’ai alors démarré ma première<br />
activité dans la mesure d’efficacité du sport business.<br />
32 années plus tard, avec au milieu du parcours<br />
la fondation de <strong>Sponsoring</strong>.fr en 2011, je continue mon<br />
engagement et, de me passionner pour cette matière<br />
riche et vivante qu’est le sponsoring sportif et sa puissance<br />
fédératrice. J’ai acquis au cours des dernières<br />
années une conviction forte : le monde du sport et du<br />
sponsoring doit prendre conscience des formidables<br />
opportunités que sont l’Afrique, le sport féminin et la<br />
francophonie sportive !<br />
qui seront dans quelques années ... 350 millions de fans<br />
francophones, portés par ...l’Afrique, le continent le plus<br />
jeune au monde par l’âge de ses habitants.<br />
Dans les Jeux Olympiques du futur, la majorité des médailles<br />
seront africaines. Quant à l’essor du sport féminin,<br />
il ne fait plus aucun doute, du Nord au Sud ! Je vous<br />
souhaite une belle lecture de ce magazine hors-série.<br />
Rendez-vous en juillet pour notre prochaine édition, juste<br />
avant les JOP ! n<br />
Ces trois axes seront aussi au cœur de nos Jeux de Paris<br />
2024, pour la première fois paritaires et, avec 160 millions<br />
de fans francophones qui vont vibrer avec nous à travers<br />
le monde. 160 millions de fans de sport sur la planète<br />
Bruno Lalande<br />
Président de <strong>Sponsoring</strong>.fr<br />
D.R.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
5
MARS 2024<br />
SOMMAIRE<br />
22<br />
le le magazine officiel du marketing sportif<br />
Dossier<br />
Le sport<br />
business<br />
explose<br />
en Afrique<br />
MARQUES<br />
Banque Palatine développe<br />
l’entrepreneuriat chez les sportives<br />
Renault entre sur le terrain<br />
MARCHÉ<br />
Arkéa donne un coup d’accélérateur<br />
à la future enceinte du Stade Brestois<br />
L’Adidas Arena entre en action<br />
ÉTUDES<br />
Coupe du monde de rugby :<br />
l’hôtellerie fait ses comptes<br />
HORS-SÉRIE<br />
N°<strong>26</strong><br />
© PA Image / Icon Sport<br />
SOMMAIRE #<strong>26</strong><br />
Mars 2024<br />
le magazine officiel du marketing sportif<br />
MARCHÉ<br />
08. Les Chiffres médias 2023<br />
Ce que l’on retiendra<br />
12. Les nouveaux actionnaires<br />
13. Opération portes ouvertes à Charléty<br />
14. Découverte du PSG campus<br />
15. Arkéa donne un coup d’accélérateur<br />
à l’enceinte du Stade Brestois<br />
16. Le Rugby Club Toulonnais<br />
se projette en premier dans le métavers<br />
18. L’Adidas Arena entre en action<br />
21. L’Euro 2024 accoste sur le port de Hambourg<br />
22. Comment le Club France 2024 veut célébrer<br />
les sportifs français<br />
MARQUESi<br />
<strong>26</strong>. Decathlon ne se cache plus<br />
28. Sodexo relève le défi<br />
29. Avec le Palatine Women Project,<br />
la Banque Palatine développe l’entrepreneuriat<br />
chez les sportives<br />
32. Renault entre sur le terrain<br />
36. Joue-la comme Panini<br />
38. Nike,<br />
numéro 1 auprès des clubs amateurs<br />
40. Lapierre et Groupama-FDJ<br />
prennent une route différente<br />
44. Le peloton sans cesse contraint de se réinventer<br />
46. La santé mentale au cœur du partenariat<br />
entre Asics et la Ville de Paris<br />
48. Asics SaintéLyon,<br />
l’histoire continue<br />
49. Le volley introduit la « Marmara SpikeLigue »<br />
52. Alexis Zabel<br />
« Infront France travaille déjà sur l’après<br />
JO 2024 »<br />
6<br />
6 sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
32 46 82<br />
54. Cécilia Chédeville :<br />
« Le leitmotiv de Phoenix Events est de mettre en<br />
avant toutes les émotions que procure le sport »<br />
56. Paris 2024 : la billetterie, enjeu d’une bataille<br />
juridique souterraine<br />
territoires avec Saint-Quentin-en-Yvelinesi<br />
58. Lucie Hautière, pépite du para tennis de table<br />
« Saint-Quentin-en-Yvelines me permet de<br />
rencontrer un réseau que je n’aurais jamais eu »<br />
DOSSIER Afrique et francophonie<br />
60. Daniel Zielinski : « Le monde du sport<br />
et du sponsoring doit prendre conscience du marché<br />
de la francophonie »<br />
64. Le sport business explose en Afrique<br />
76. Zeina Mina :<br />
« Si l’on veut parler français dans le monde<br />
du sport, il faut que les acteurs du sport soient<br />
formés en français ! »<br />
78. Entreprise du sport et francophonie<br />
Réseau, influence et langue française<br />
ÉTUDESi<br />
82. Le sport féminin<br />
appelé à devenir milliardaire<br />
84. Le sport féminin, ce sont les hommes<br />
qui regardent le plus<br />
85. Aux Bleues,<br />
les meilleures audiences du Mondial<br />
86. 24 Heures du Mans :<br />
les spectateurs décortiqués<br />
88. Coupe du monde de rugby :<br />
l’hôtellerie fait ses comptes<br />
91. PepsiCo et les autres<br />
TEMPS ADDITIONNEL<br />
92. Le Forum Peace and Sport Moyen-Orient :<br />
Le Sport au coeur des engagements sociétaux<br />
de la région<br />
98. LIVRES<br />
Les jeunes et le sport, penser la société de demain !<br />
Révolution Mbappé<br />
le magazine officiel du marketing sportif<br />
Publication fondée par<br />
Bruno Lalande<br />
David Tomaszek<br />
Emmanuel Frattali<br />
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Ont collaboré à ce numéro : Emmanuel Frattali, David Tomaszek, Vanessa Maurel, Bruno Lalande, Fabienne Fajgenbaum, Thibault Lachacinski, les équipes de Peace and Sport.<br />
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sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
7
marché<br />
Les chiffres<br />
médias 2023<br />
Ce que l’on retiendra<br />
© Icon Sport<br />
750 000<br />
L’équipe de France féminine de handball a remporté en décembre 2023<br />
un troisième titre mondial. La finale face à la Norvège a rassemblé<br />
3,57 millions de téléspectateurs alors que la rencontre a été diffusée<br />
sur TF1 (première période) puis sur TMC (seconde période), afin de<br />
préserver la diffusion du journal de 20 heures. Ils étaient 3,95 millions<br />
devant la première période sur la première chaîne. Ils n’étaient plus que<br />
3,2 millions à assister au sacre des Bleues sur TMC, soit 750.000<br />
téléspectateurs de moins ! En crypté, beIN Sports a rassemblé 455.000<br />
téléspectateurs en moyenne lors de cette finale.<br />
8<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
© Icon Sport<br />
13<br />
La Coupe du monde de rugby arrive largement en tête des 100 meilleures audiences de<br />
2023. Pas moins de 13 rencontres, sans compter la cérémonie d’ouverture ou les avantmatchs,<br />
se hissent dans le Top 100, l’événement trustant aussi 9 des 10 premières places.<br />
La défaite d’un point du XV de France face à l’Afrique du Sud a réuni 16,5 millions de<br />
téléspectateurs devant TF1. La meilleure performance de l’année, devant le choc d’ouverture face<br />
à la Nouvelle-Zélande (15,6 millions).<br />
1,13<br />
© Icon Sport<br />
Malgré la monotonie de la saison 2023<br />
du Championnat du monde de Formule 1<br />
et l’ultra-domination de Max Verstappen<br />
(vainqueur de 19 Grands Prix sur 22), les<br />
audiences de la F1 n’ont pas été impactées<br />
sur Canal+. Avec une moyenne de<br />
1,13 million de téléspectateurs sur les<br />
Grands Prix, Canal+ est finalement assez<br />
proche de son record historique, établi en<br />
2022 (1,21 million de téléspectateurs).<br />
C’est la troisième saison consécutive que<br />
l’audience moyenne de la F1 se situe audessus<br />
d’1,1 million de téléspectateurs.<br />
Cette saison, le Grand Prix du Mexique a<br />
été le plus regardé. Diffusé sur Canal+ et<br />
en clair sur C8, la manche mexicaine avait<br />
l’avantage de se tenir en prime time en<br />
France, avec un départ à 21h. En moyenne,<br />
1,86 millions de téléspectateurs ont<br />
regardé ce GP du Mexique, avec un pic à<br />
2,71 millions au moment du départ.<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
9
marché<br />
›<br />
1,3<br />
La deuxième édition de la course automobile de<br />
F4 des stars d’Internet a fait vibrer aussi bien les<br />
sponsors que la « génération Z », venue en masse<br />
sur le circuit du Mans et devant les écrans.<br />
Le GP Explorer 2 a établi un nouveau record de<br />
vues en direct pour une diffusion française avec<br />
jusqu’à 1,3 million de personnes connectées en<br />
simultané pendant l’épreuve sur le compte Twitch<br />
de Squeezie, Lucas Hauchard de son vrai nom,<br />
organisateur de l’événement et plus populaire<br />
des streamers français. Autour de la piste, plus<br />
des 60.000 personnes étaient présentes sur le<br />
circuit. Les places s’étaient vendues en moins de<br />
30 minutes.<br />
© Icon Sport<br />
2028<br />
© Icon Sport<br />
Le groupe Warner Bros Discovery, maison-mère<br />
d’Eurosport, prolonge les droits du circuit ATP<br />
jusqu’en 2028. En plus des Grands Chelems de<br />
l’US Open et de l’Open d’Australie, Eurosport reste<br />
le diffuseur français des Masters 1000 et des<br />
principaux ATP 500 et 250. Néanmoins, le contrat,<br />
qui était de 11 M€ par saison pour 2019-2023,<br />
aurait été très largement revu à la baisse.<br />
19,7<br />
Disputée du 23 au 30 juillet, l’édition 2023<br />
du Tour de France femmes avec Zwift a attiré<br />
19,7 millions de Français (seuil de visionnage<br />
d’une minute) sur France 2 et France 3, soit 35 %<br />
de la population précise France Télévisions. C’est à<br />
peine moins que l’an passé (19,8 millions).<br />
Un Français a regardé « en moyenne 49 minutes<br />
du Tour » sur les antennes du groupe audiovisuel<br />
public, indique encore France Télévisions.<br />
Le Tour féminin a permis à France 2 de s’installer<br />
en leader des après-midis, avec une moyenne de<br />
1,98 million de téléspectateurs, soit 24,7 %<br />
en part d’audience. Un score en léger repli<br />
par rapport à l’année précédente, où les huit<br />
étapes avaient attiré en moyenne 2,1 millions de<br />
téléspectateurs, soit <strong>26</strong>,1 % de part d’audience.<br />
© Icon Sport<br />
10<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
2027<br />
Annonce surprise de la part de M6. Le groupe a acheté les<br />
droits de retransmission de la NFL jusqu’en 2027. Le groupe M6<br />
diffusera des matchs sur sa plateforme 6play, sur la chaîne W9 et<br />
sur M6 pour le Super Bowl. Le groupe M6 diffusera 18 matchs<br />
de la saison régulière de NFL gratuitement et en direct sur sa<br />
plateforme de streaming 6play, 3 matchs des play-offs sur sa<br />
chaîne W9, et le Super Bowl sur sa chaîne-amiral M6.<br />
© Icon Sport<br />
14<br />
La Pro League belge est tenue de rembourser 14 M€ aux détenteurs des droits<br />
télévisés, Proximus, Telenet et VOO. Cette décision fait suite à un conflit concernant<br />
la diffusion de la saison de football 2019-2020 qui avait été arrêtée à partir de la<br />
29 e journée suite à la pandémie de Covid-19, privant alors les opérateurs des play-offs.<br />
Ces trois opérateurs télécoms, qui avaient initialement investi 80 M€ pour obtenir<br />
les droits de diffusion, ont réclamé, et donc finalement obtenu, une indemnisation.<br />
Le Centre belge d’arbitrage et de médiation (CEPANI) s’est rangé aux arguments des<br />
détenteurs des droits TV. Les clubs vont se partager cette compensation.<br />
© Icon Sport<br />
70<br />
© Icon Sport<br />
Pour sa première diffusion sur la chaîne L’Équipe, après le<br />
désengagement du diffuseur historique, France Télévisions, le Dakar<br />
a performé en audiences : 17 millions de téléspectateurs ont été<br />
en contact avec le célèbre rallye-raid. Du 5 au 19 janvier, la chaîne<br />
L’Équipe a bousculé sa grille pour consacrer 70 heures d’antenne et<br />
24 heures de direct à la mi-journée de couverture à la 46 e édition.<br />
Le Journal du Dakar, proposé tous les jours à 18h20, a attiré près<br />
de 220.000 téléspectateurs en moyenne et Le Grand Résumé,<br />
de 20 à 21 heures, a réuni en moyenne près de 600.000<br />
téléspectateurs.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024 11
MARCHÉ<br />
Les nouveaux actionnaires<br />
En 2023, des mouvements de capitaux significatifs ont<br />
eu lieu au PSG, au RC Lens et à Manchester United.<br />
© Icon Sport<br />
PSG<br />
Le PSG a cédé 12,5 % de son<br />
capital à Arctos Partners contre<br />
531 millions d’euros.<br />
Le PSG est ainsi valorisé à environ<br />
4,25 milliards d’euros. Un<br />
montant qui rejoint les estimations<br />
de Forbes, qui évaluait en 2023<br />
la valeur du PSG à 3,8 milliards<br />
d’euros. A titre de comparaison,<br />
le Real Madrid est évalué à près<br />
de 6 milliards d’euros.<br />
QSI<br />
Répartition du capital :<br />
87,5 %<br />
12,5 %<br />
Arctos<br />
Partners<br />
47 %<br />
47 %<br />
Répartition du capital :<br />
87 %<br />
13 %<br />
Joseph Oughourlian<br />
(fonds Solferino)<br />
47 %<br />
Side Invest<br />
47 %<br />
RC Lens<br />
SIDE INVEST, un fonds d’investissement composé de<br />
la Région des Hauts-de-France, l’AFM (Association<br />
Familiale Mulliez) et le Groupe IRD, est devenu actionnaire<br />
minoritaire du club : il obtient un peu moins de 13 % des<br />
parts contre un investissement de 20 millions d’euros,<br />
dans le cadre d’une augmentation de capital, ce qui<br />
valorise le RC Lens à 155 millions d’euros. NB : lorsqu’il a<br />
repris le RC Lens en dépôt de bilan en 2016 via la société<br />
Solferino, l’homme d’affaires Joseph Oughourlian n’a<br />
déboursé que 660.000 euros pour acquérir les deux tiers<br />
des parts, aux côtés de l’Atletico Madrid, qui a alors acquis<br />
35 % du capital, participation rachetée ultérieurement par<br />
Joseph Oughourlian.<br />
© Icon Sport<br />
© Icon Sport<br />
Manchester<br />
United<br />
L’entrepreneur anglais Jim<br />
Ratcliffe a déboursé près<br />
de 1,5 milliard de dollars<br />
pour acquérir 25 % du<br />
club auprès de la famille<br />
Glazer. Cette opération<br />
valorise Manchester United<br />
à 6 milliards d’euros, une<br />
estimation conforme à celle<br />
de Forbes.<br />
Famille Glazer<br />
(via plusieurs<br />
sociétés)<br />
Répartition du capital :<br />
75 %<br />
25 %<br />
47 %<br />
47 %<br />
Jim<br />
Ratcliffe<br />
(groupe<br />
Ineos)<br />
12<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
Opération portes ouvertes au PFC<br />
Depuis la 14 e journée et jusqu’à la fin de la saison, le stade Charléty ouvre ses<br />
portes gratuitement aux spectateurs pour les rencontres du Paris FC (Ligue 2).<br />
Une première en France et sans doute dans le monde. Par Emmanuel Frattali<br />
Dans l’ombre du Paris Saint-Germain,<br />
le Paris FC, club fondé en<br />
1972, cherche à tracer son<br />
sillon dans la capitale. Sans les<br />
moyens du puissant voisin, le<br />
club de Ligue 2 frappe fort avec une annonce<br />
détonante : il supprime son poste<br />
de recettes billetterie. Le Paris FC lance<br />
une initiative inédite en rendant gratuites<br />
les places en tribunes au stade Charléty<br />
lors de tous les matchs de Ligue 2 pour<br />
son équipe masculine et de D1 Arkema<br />
pour son équipe féminine. Les matchs de<br />
Ligue des champions de l’équipe féminine<br />
ne sont en revanche pas gratuits. On se<br />
demande pourquoi... La billetterie représentait<br />
500.000 € sur un budget d’environ<br />
25 M€ cette saison pour le club<br />
parisien.<br />
Les supporteurs du Paris FC peuvent<br />
mettre la main à la poche s’ils le souhaitent.<br />
Une association d’utilité sociale<br />
ou de bien commun est mise en lumière<br />
à chaque rencontre pour que les fans<br />
puissent faire un don. « Le foot ne doit<br />
pas exclure mais rassembler, c’est un<br />
sport qui déchaîne les passions et elles<br />
sont encore plus fortes quand elles sont<br />
vécues collectivement, dans une grande<br />
convivialité », commente Rai, ex-joueur<br />
phare du Paris SG, mais aujourd’hui ambassadeur<br />
du Paris FC.<br />
« Le pari économique ne me<br />
fait pas peur »<br />
« C’est une grande première en Europe<br />
et même dans le monde pour un club de<br />
football professionnel. Si un modèle de<br />
gratuité a également été lancé en Allemagne<br />
il y a peu, il ne concerne qu’un<br />
nombre limité des places du stade, et<br />
n’est pas déployé sur l’intégralité des<br />
matches, ni ceux de l’équipe féminine »,<br />
souligne le Paris FC. Le club parisien n’est<br />
en effet pas le premier à mettre en place<br />
une telle opération. En avril 2023, le club<br />
allemand du Fortuna Düsseldorf (D2 allemande)<br />
a également mis en place la<br />
gratuité, mais pour certaines rencontres<br />
et avec le soutien de puissants sponsors.<br />
Ceux que le PFC aimerait attirer. Autre<br />
différence entre le Fortuna et le Paris FC,<br />
le volume de supporters : 4.135 spectateurs<br />
en moyenne à Charléty la saison<br />
dernière contre 29.600 pour le Fortuna.<br />
« Nous sommes fiers de porter ce<br />
projet ambitieux et précurseur, qui dépasse<br />
le simple cadre du sport par les<br />
valeurs qu’il véhicule. Dans un contexte<br />
de pouvoir d’achat difficile, nous sommes<br />
convaincus qu’un club peut être un outil<br />
idéal pour fédérer les bonnes volontés et<br />
répondre à son niveau aux enjeux sociétaux<br />
», commente le président parisien<br />
© Icon Sport<br />
Pierre Ferracci. Avec cette initiative, le<br />
PFC espère donc convaincre de nouveaux<br />
partenaires de s’engager sur un projet<br />
où le résultat sportif n’est pas l’alpha et<br />
l’oméga de la performance. « Notre décision<br />
dépasse très largement le sujet de<br />
l’affluence en tribunes », assure l’influent<br />
patron du groupe de conseil Alpha. Soutenu<br />
par les actionnaires du club, il espère<br />
enclencher un cercle vertueux. « Le<br />
pari économique ne me fait pas peur, il<br />
est déjà presque gagné. Une grande entreprise<br />
du CAC 40 va bientôt nous rejoindre<br />
et d’autres sponsors sont intéressés.<br />
La gratuité contribue à les attirer.<br />
Notre message est social : devant la télé<br />
comme dans les stades, le football coûte<br />
de plus en plus cher. Nous voulons le<br />
rendre accessible à tous. Chaque match<br />
sera l’occasion de mettre en avant une<br />
association qui œuvre pour le bien public.<br />
En tant qu’entreprise, nous devons assumer<br />
une responsabilité sociale et environnementale.<br />
»<br />
Après cinq rencontres disputées à domicile<br />
sans billetterie, le bilan est mitigé.<br />
L’annonce a boosté l’affluence. Pour la<br />
première de la nouvelle organisation, le<br />
PFC a joué devant près de 6.500 spectateurs<br />
face à Bastia. Lors de la rencontre<br />
suivante, face aux Girondins de<br />
Bordeaux, l’affluence a tutoyé les 13.500<br />
spectateurs. Le souffle est ensuite retombé,<br />
le PFC retrouvant ses standards<br />
de la saison dernière (4.500 spectateurs<br />
en moyenne la saison passée,<br />
15 e total de Ligue 2).<br />
A un horizon plus lointain, le club parisien<br />
ambitionne une transformation du<br />
stade Charléty si peu fonctionnel avec sa<br />
piste d’athlétisme, ses tribunes trop loin<br />
du terrain et son emplacement coincé<br />
entre les deux boulevards périphériques.<br />
« On a présenté à la mairie un chantier<br />
de transformation profonde de l’enceinte<br />
mais aussi de ses alentours pour rendre<br />
ce quartier populaire plus vivant, détaille<br />
Ferracci. J’ai dit à Anne Hidalgo : “On<br />
peut monter en L1 à Charléty mais on ne<br />
peut pas y rester durablement dans ces<br />
conditions.” J’espère qu’on ne sera pas<br />
obligé de regarder ailleurs. » n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
13
MARCHÉ<br />
Le Campus PSG ouvre ses portes<br />
Cette saison, le Paris SG prend<br />
possession de son nouveau centre<br />
d’entraînement installé à Poissy<br />
(Yvelines), baptisé « Campus<br />
PSG ». Un complexe ultramoderne<br />
dont la construction a débuté en<br />
2021.<br />
Pour l’heure, seule la partie dédiée<br />
au groupe professionnel<br />
est livrée. Les structures de<br />
formation et celle dédiée au<br />
club de handball arriveront<br />
pour 2024. Kylian Mbappé et consorts<br />
disposent de trois terrains hybrides<br />
chauffés ainsi que de 10.000 m² de<br />
surface. « C’est une qualité de pelouse<br />
identique à ce que connaissent<br />
les joueurs au Parc des Princes, et à<br />
ce qu’ils connaissaient au camp des<br />
Loges », décrit Habib Ferkous, responsable<br />
du site.<br />
Côté infrastructures, le PSG a également<br />
vu les choses en grand. 43<br />
chambres, une « agora » comme pièce<br />
centrale ou encore des piscines thérapeutiques<br />
seront à disposition des<br />
joueurs.<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
AU TOTAL, CE COMPLEXE<br />
ULTRAMODERNE A COÛTÉ<br />
ENTRE 250 ET 300 M€ AU PSG<br />
Au total, ce complexe ultramoderne<br />
a coûté entre 250 et 300 M€ au PSG.<br />
Karl Olive, ancien maire de Poissy, désormais<br />
député Renaissance des Yvelines,<br />
estime, au micro de France Bleu,<br />
qu’accueillir le centre d’entraînement<br />
du PSG « c’est presque la coupe aux<br />
grandes oreilles ». « Ça fait quasiment<br />
sept ans jour pour jour, lorsque j’étais<br />
maire, que le Paris Saint-Germain<br />
avait officiellement indiqué qu’il viendrait<br />
s’entraîner dans un futur centre<br />
à Poissy, explique-t-il. C’est presque la<br />
coupe aux grandes oreilles que nous<br />
avons d’ores et déjà ici ! »<br />
Pour le député des Yvelines, ce nouveau<br />
centre d’entrainement a des retombées<br />
positives dans la commune.<br />
« Vous avez 92 % d’espaces naturels et<br />
sensibles, c’est tout sauf bétonné, vous<br />
avez 3.000 arbres, énumère Karl Olive.<br />
Vous avez un cercle vertueux en circuit<br />
© Icon Sport<br />
Emma<br />
fournisseur<br />
literie du<br />
Campus Paris<br />
Saint-Germain<br />
Dans le nouveau centre<br />
d’entraînement du Paris Saint-<br />
Germain, la marque allemande<br />
Emma fournit tous les lits et<br />
matelas des jeunes. Dans la partie<br />
hébergement des 13.000 m²<br />
dédiés à la formation du Campus<br />
PSG, Emma va installer 150 lits<br />
« Select » et 150 matelas<br />
« Diamond Foam ». Dans les<br />
75 chambres, Emma veut offrir<br />
« les meilleures conditions pour<br />
que ces jeunes sportifs deviennent<br />
des professionnels performants ».<br />
« Chez Emma, nous concevons<br />
des produits qui sont utilisés la<br />
nuit, mais ce qui nous anime<br />
surtout c’est qu’ils fassent toute la<br />
différence pendant la journée, pour<br />
être au mieux de sa forme et de<br />
son potentiel pour performer sur<br />
le terrain. » explique le directeur<br />
d’Emma France, Caio Abibe.<br />
« C’est ce que nous souhaitons<br />
pour ces jeunes joueurs qui<br />
rejoindront prochainement le PSG<br />
Campus et je suis très heureux<br />
qu’Emma puisse les accompagner<br />
dans leur quotidien exigeant de<br />
sportif de haut niveau. »<br />
court avec des plantations de pommiers,<br />
de poiriers qui donnent d’ores et<br />
déjà leur effet avec des potagers par<br />
la suite. » Les retombées économiques<br />
sont loin d’être terminées ajoute-t-il,<br />
notamment avec la construction encore<br />
à venir d’un dernier bâtiment pour<br />
accueillir les sections handball et judo<br />
du PSG, et un stade de 3.000 places<br />
assises, après les Jeux Olympiques<br />
de 2024. « C’est 1.000 emplois pendant<br />
la durée des travaux, lance-t-il.<br />
Demain, ce sera deux hôtels, une clinique<br />
avec des installations exceptionnelles,<br />
c’est un cercle vertueux de<br />
l’économie locale. » n<br />
14<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
Arkéa donne un coup d’accélérateur<br />
à l’enceinte du Stade Brestois<br />
Le Stade Brestois 29 dévoile l’identité<br />
du partenaire-titre de sa future<br />
enceinte. Il s’agit de la banque<br />
mutualiste Crédit Mutuel Arkéa.<br />
Pour les porteurs du projet,<br />
les frères Denis et Gérard Le<br />
Saint, cette arrivée permet de<br />
crédibiliser un peu plus l’ambition<br />
du Stade Brestois 29<br />
d’inaugurer un nouveau stade en 2027.<br />
« On a besoin de ce projet pour être,<br />
aussi, attractifs au niveau du recrutement,<br />
se donner les moyens », selon<br />
Denis Le Saint le président du club de<br />
Ligue 1. Plusieurs semaines avant l’officialisation<br />
de l’accord avec Arkéa, le<br />
dirigeant breton avait mis la pression<br />
sur les collectivités locales si le projet<br />
n’aboutissait pas, menaçant même de<br />
se retirer.<br />
Arkéa dit apprécié la dimension du<br />
projet « Espace Froutven », sans « gigantisme<br />
ni démesure » avec un stade<br />
de 15.000 places : 11.800 places pour<br />
le grand public, le reste réservé aux<br />
partenaires. La future enceinte est<br />
décrite comme « un bateau rouge et<br />
blanc dans un océan de verdure »,<br />
avec 8.000 mètres carrés de panneaux<br />
photovoltaïques sur les toits et six<br />
éoliennes (deux fois trois, dans les virages).<br />
« Il y aura le mot Arkéa mais pas<br />
que, nous allons réfléchir pour lui donner<br />
un beau nom. Pour ce qui est des<br />
couleurs, il n’y aura pas de problème,<br />
nous avons les mêmes. C’était peutêtre<br />
un signe ? », a questionné Denis<br />
Le Saint. Le président du club de L1<br />
remarque aussi que l’actuel stade dispose<br />
déjà d’une tribune Arkéa depuis<br />
2010 : « Nous apporterons donc un peu<br />
de Francis-Le Blé dans la nouvelle enceinte<br />
au Froutven. »<br />
« Le partenariat titre avec Arkéa est en<br />
effet une évidence, ajoute Gérard Le<br />
Saint. Nous sommes ancrés dans le territoire<br />
depuis des décennies. Là encore,<br />
nous jouons local. Nous voulons que ce<br />
stade soit une vitrine de notre territoire,<br />
que ce bel ouvrage soit construit par<br />
des entreprises d’ici. Pour nous, il n’y<br />
avait pas de meilleur choix qu’Arkéa.<br />
Nous allons allier nos compétences. »<br />
L’Arkéa Park devrait évoquer un « bateau rouge et blanc »<br />
selon les termes de l’architecte.<br />
Arkéa est sur la même ligne. Pour Julien<br />
Carmona, président du Crédit Mutuel<br />
Arkéa, le partenariat titre du stade<br />
est « à la fois une évidence et un engagement<br />
fort. Parce que nous sommes<br />
d’ici, parce que nous sommes le premier<br />
employeur privé de la métropole,<br />
parce qu’il existe une communauté de<br />
destin entre le groupe Le Saint et le<br />
nôtre, parce que nous nous développons<br />
tous les deux sans oublier nos<br />
origines locales. » Certifiant : « Ça n’aurait<br />
pas été les Le Saint, nous n’y serions<br />
pas allés. »<br />
Arkéa n’a pas communiqué le montant<br />
de son investissement alors que<br />
le coût du nouveau stade dépasse<br />
les 100 M€. « C’est un niveau conséquent,<br />
répond Julien Carmona. Désolé<br />
de pousser le ballon, mais nous<br />
attendons de connaître l‘engagement<br />
de l’ensemble des partenaires et, une<br />
fois que le budget sera suffisamment<br />
ferme, nous pourrons donner ces éléments,<br />
en toute transparence. Pour<br />
nous, ce projet est beaucoup plus<br />
qu’un stade. » Ce naming est un « partenariat<br />
de long terme » signé pour huit<br />
années, précise la banque mutualiste.<br />
Elle « s’engage à continuer de soutenir<br />
le club dans ses différentes initiatives<br />
sportives, ses projets de développement,<br />
et à accompagner les valeurs<br />
de performances, de solidarité et d’engagement<br />
qu’il incarne depuis plus de<br />
70 ans ». Arkéa est le deuxième employeur<br />
du territoire avec plus de 3.500<br />
collaborateurs localisés sur Brest et sa<br />
métropole.<br />
« Au-delà des seuls enjeux sportifs, qui<br />
rendent la construction d’un nouveau<br />
stade indispensable, l’Arkéa Park se<br />
voudra un lieu de vie, de rencontres et<br />
d’échanges grâce aux nombreux services<br />
de proximité et animations proposés,<br />
tout en répondant aux légitimes<br />
préoccupations environnementales<br />
des parties prenantes », explique Julien<br />
Carmona. n<br />
©Cabinet d’architecture François de LA SERRE<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
15
MARCHÉ<br />
D.R.<br />
La RCT Hous3 est née : un univers virtuel pour les fans du club de rugby varois<br />
Le Rugby Club<br />
Toulonnais se projette<br />
en premier dans le métavers<br />
Le Rugby Club Toulonnais, triple Champion d’Europe (2013, 2014 et 2015),<br />
lance la RCT Hous3, une plateforme digitale immersive. Elle permet à ses<br />
supporters, partenaires et même à ses joueurs de se retrouver et d’interagir<br />
ensemble dans un univers 3D.<br />
Dans la continuité des « Tickets<br />
Collectors » de match, sous<br />
forme de NFT, le Rugby Club<br />
Toulonnais, grâce à sa RCT<br />
Hous3, va permettre à ses<br />
supporters, où qu’ils soient et sur<br />
tous les écrans ou via des casques<br />
de réalité́ virtuelle, de disposer d’un<br />
espace d’échanges et de gaming aux<br />
couleurs du club. La RCT Hous3 est<br />
un monde virtuel en 3D, qui recrée fidèlement<br />
le vrai Club House du RCT,<br />
inauguré le 30 août dernier. Cette<br />
plateforme est une première dans le<br />
sport français, elle permet à tous les<br />
supporters de découvrir le nouveau<br />
LA RCT HOUS3 EST UN<br />
MONDE VIRTUEL EN 3D, QUI<br />
RECRÉE FIDÈLEMENT LE<br />
VRAI CLUB HOUSE DU RCT.<br />
lieu de vie du club, d’accéder à des<br />
contenus exclusifs, de faire des réservations<br />
de table ou de réceptions<br />
à la Brasserie le Muguet, d’en découvrir<br />
les menus, d’acheter des places<br />
de matchs ou des maillots dans le<br />
RCT Store 3D.<br />
La RCT Hous3 propose également<br />
aux supporters du RCT de jouer, de<br />
façon interactive, notamment via son<br />
« Plateformer », et de monter dans le<br />
classement pour gagner chaque mois<br />
des récompenses, s’ouvrir les portes<br />
de rencontres avec des joueurs, virtuelles<br />
ou réelles, et de vivre des expériences<br />
exclusives.<br />
Au-delà même de l’enjeu pour les<br />
fans, le RCT proposera au fil des semaines,<br />
à travers l’espace Business<br />
16<br />
sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024
D.R.<br />
Club, de découvrir ses nouvelles<br />
offres, d’entrer en contact avec son<br />
équipe commerciale ou d’autres partenaires.<br />
L’espace proposera ainsi de<br />
nouvelles formes de rencontres business,<br />
l’organisation de séminaires<br />
d’entreprise virtuels ou encore le développement<br />
de la publicité 3.0 et de<br />
nouvelles activations digitales pour<br />
les partenaires du club.<br />
Le Club Rouge et Noir, en collaboration<br />
avec Doors Sport et le studio Rinverse,<br />
continue ainsi de proposer de<br />
« PROGRESSIVEMENT LES<br />
MONDES IMMERSIFS VONT<br />
SE SUBSTITUER AU WEB<br />
CLASSIQUE, QUI A BESOIN<br />
DE SE DÉPOUSSIÉRER. »<br />
nouvelles expériences à ses communautés,<br />
dans le cadre d’une stratégie<br />
basée sur l’innovation et l’exploitation<br />
des dernières technologies au service<br />
de la conquête de nouveaux publics<br />
et de leur fidélisation.<br />
« Le RCT se doit de rester à l’avantgarde<br />
de l’innovation dans tous les<br />
domaines, pour proposer à ses supporters<br />
et ses partenaires de nouvelles<br />
expériences tant au Stade<br />
Mayol, qu’au Campus, dans le nouveau<br />
Club-House ainsi que sur le<br />
digital et les activités médias. La<br />
RCT Hous3 s’inscrit dans cette dynamique,<br />
elle préfigure le web de demain.<br />
Progressivement les mondes<br />
immersifs vont se substituer au web<br />
classique, qui a besoin de se dépoussiérer.<br />
Plus attractif, plus intuitif,<br />
cet univers « augmenté » permet à<br />
nos communautés de s’immerger de<br />
façon plus ludique dans l’univers du<br />
club, d’y vivre des expériences plus<br />
fortes, il créé de nouvelles opportunités<br />
de rencontre, de partage, avec<br />
de nouveaux publics, familiers de ces<br />
univers dans lesquels nous devons<br />
diffuser et promouvoir la passion<br />
du RCT et l’esprit Rouge et Noir »,<br />
indique François Pesenti, directeur<br />
exécutif du RCT. n<br />
Le RCT au soutien de la mer Méditerranée<br />
D.R.<br />
Le Rugby Club Toulonnais<br />
quitte son stade Mayol,<br />
mais pour la bonne cause.<br />
Par l’intermédiaire de sa<br />
fondation « Rugby Coeur<br />
Toulonnais », il organisera<br />
le 21 mai prochain<br />
le Forum Neptunalia<br />
avec pour objectif la<br />
sensibilisation sur les<br />
enjeux environnementaux<br />
liés à la mer<br />
Méditerranée.<br />
« En tant que club associé<br />
à un port important en<br />
France, le RC Toulon est<br />
particulièrement sensible à<br />
tous les enjeux liés à la mer<br />
Méditerranée. On se fait un<br />
devoir de fédérer le monde<br />
du sport au service de cette<br />
mer qui nous procure une<br />
sensibilité particulière »,<br />
explique le président du<br />
club de Top 14, Bernard<br />
Lemaître Soutenue par le<br />
ministère des Sports, la<br />
Préfecture maritime de la<br />
Méditerranée ou encore<br />
le CNRS, la Fondation<br />
RCT a décidé de créer<br />
une journée de débats<br />
et de rencontres autour<br />
de plusieurs thématiques<br />
comme la biodiversité, la<br />
pollution, la vulnérabilité<br />
au réchauffement<br />
climatique et le rôle<br />
du monde sportif pour<br />
promouvoir les initiatives<br />
environnementales.<br />
« Neptunalia est surtout<br />
un programme global que<br />
l’on mène depuis deux<br />
ans. Il représente une<br />
cinquantaine d’actions<br />
déjà menées comme le<br />
nettoyage des plages ou<br />
la sensibilisation dans les<br />
écoles. Ce forum fait partie<br />
des actions concrètes<br />
pour sensibiliser et<br />
former autour des enjeux<br />
maritimes », indique le<br />
responsable de la Fondation<br />
RCT Baptiste Lauro-Lillo.<br />
Le Forum Neptunalia sera<br />
ouvert à tous au Palais<br />
Neptune de Toulon avec un<br />
accès gratuit dans le but<br />
d’accueillir un large public.<br />
Des ambassadeurs seront<br />
présents pour aborder<br />
le thème de la protection<br />
de la mer Méditerranée,<br />
tels que les navigateurs<br />
Marc Thiercelin et Kito<br />
de Pavant, l’ancienne<br />
nageuse Malia Metella,<br />
l’ex-rugbyman Christian<br />
Califano et la députée<br />
européenne Catherine<br />
Chabaud. Les clubs du<br />
littoral méditerranéen<br />
(Olympique de Marseille,<br />
Montpellier Hérault Rugby<br />
et USA Perpignan) seront<br />
également représentés.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
17
MARCHÉ<br />
© Guillaume Bontemps/Ville de Paris<br />
L’Adidas Arena<br />
entre en action<br />
Inaugurée dimanche 11 février par un match de Betclic Élite entre le Paris Basket<br />
et Saint-Quentin, l’Adidas Arena abritera le Paris Basketball, lequel ambitionne<br />
de remettre la capitale au sommet du basket français. Mais l’équipement se veut<br />
multisports. Il accueillera notamment le badminton et la gymnastique rythmique<br />
pendant les Jeux olympiques (<strong>26</strong> juillet-11 août) puis le para-badminton et parahaltérophilie<br />
pendant les Paralympiques (28 août-8 septembre). La capitale<br />
se dote aussi d’une enceinte multifonctionnelle pour attirer des manifestations<br />
d’envergure (culture, sport, congrès) au cœur d’un quartier en pleine<br />
transformation. Une ambition qui a séduit Adidas. Par Emmanuel Frattali<br />
de 138 M€ (dont<br />
un tiers payé par les Jeux de<br />
Paris 2024) se veut polyvalent,<br />
dédié à la fois aux spectacles<br />
L’équipement<br />
et aux concerts, mais aussi et<br />
bien sûr aux événements sportifs. Située<br />
au nord de Paris, au niveau de la<br />
Porte de la Chapelle, l’Adidas Arena<br />
est le seul site des Jeux de Paris 2024<br />
construit dans la capitale et le premier<br />
ouvrage olympique à être livré et<br />
exploité avant le début des Jeux.<br />
Avec une capacité d’environ 8.000<br />
places assises pour les événements<br />
sportifs et 9.000 places pour les<br />
concerts, l’Adidas Arena compte bien<br />
se faire une place dans le petit monde<br />
des salles et complexes dédiés aux<br />
événements culturels et sportifs à<br />
Paris. Pour l’inauguration, Mathieu Sidokpohou,<br />
directeur général Europe<br />
d’Adidas a fait le déplacement. Un<br />
événement dans l’événement. Adidas<br />
signe ici, contre 2,1 M€ par an, son<br />
premier naming mondial.<br />
Indépendamment des Jeux, la Ville<br />
de Paris souhaitait depuis plusieurs<br />
années disposer d’une salle de taille<br />
intermédiaire capable d’accueillir des<br />
événements avec une jauge adaptée,<br />
en deçà de l’Accor Arena de Bercy<br />
(20.000 places en configuration<br />
concert), mais néanmoins supérieure<br />
à celle du Stade Pierre de Coubertin<br />
(4.000 places). Aux commandes, il y a<br />
Paris Entertainment Company, exploitant<br />
de lieux hybrides tels que l’Accor<br />
Arena ou le Bataclan dans la Capitale.<br />
Mais alors, à quoi faut-il s’attendre<br />
exactement ? Pour les amoureux de<br />
sport, l’Adidas Arena va mettre plus<br />
particulièrement à l’honneur le bas-<br />
18<br />
sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024
Chiffres-clés :<br />
100%<br />
Le Pavé, basé à Aubervilliers<br />
(Seine-Saint-Denis), a fourni les<br />
8.000 sièges des tribunes à partir<br />
de matériaux issus à 100 % de<br />
déchets plastiques recyclés.<br />
©Abaca/Icon Sport<br />
400<br />
Sur l’Adidas Arena, si la structure<br />
de la salle principale est métallique,<br />
les deux salles adjacentes, des<br />
gymnases superposés, sont<br />
intégralement en bois. Au total,<br />
400 tonnes de bois ont été<br />
utilisées sur l’ouvrage.<br />
ket. L’enceinte parisienne devient le<br />
lieu de résidence du Paris Basketball.<br />
35 rencontres annuelles sont<br />
programmées. De nombreux autres<br />
sports sont prévus cette année dans<br />
l’enceinte, avec notamment du badminton,<br />
du skate, du street football ou<br />
encore des arts martiaux et des combats<br />
de KSW. Le handball et le volley-ball<br />
devraient suivre.<br />
La salle qui manquait à Paris<br />
Qu’en est-il de la programmation<br />
culturelle ? L’Adidas Arena annonce<br />
des concerts et spectacles, avec l’accent<br />
mis sur les musiques urbaines.<br />
L’équipement, avec le deuxième plus<br />
grand toit végétalisé de la Capitale,<br />
intègre en son sein deux gymnases,<br />
mis à la disposition des scolaires, des<br />
clubs locaux et des associations, ainsi<br />
qu’une offre de loisirs et de commerces<br />
et un futur espace de restauration<br />
en plein air.<br />
plus grand projet de transformation<br />
urbaine de Paris sur les vingt dernières<br />
années » s’enthousiasme-t-il.<br />
Un investissement public global de<br />
quelque 500 M€. L’Adidas Arena est<br />
« la salle de capacité intermédiaire »<br />
qui manquait à Paris selon Emmanuel<br />
Grégoire. « La mairie du 18 e tient à ce<br />
que cela reste un quartier populaire,<br />
pas question d’une gentrification »<br />
souligne encore Emmanuel Grégoire.<br />
De fait, une partie des <strong>26</strong>.000 m 2 de<br />
l’enceinte, dont le parvis en partie végétalisé<br />
est ouvert sur la rue, est composée<br />
d’un espace (ouverture début<br />
2025) conçu comme un lieu de vie<br />
quotidien (spectacles, expositions...<br />
qui s’ouvre sur une vaste terrasse.<br />
›<br />
Le nouveau bâtiment est destiné à<br />
donner de l’allant à un quartier plus<br />
connu pour ses dealers de cracks<br />
que pour ses grandes manifestations<br />
sportives ou culturelles. Il est avant<br />
tout le dispositif central de la rénovation<br />
de tout un quartier. « L’ouverture<br />
de l’Arena va changer la porte<br />
de la Chapelle » assure Emmanuel<br />
Grégoire, premier adjoint de la maire<br />
de Paris, en soulignant qu’il s’inscrit<br />
dans un ensemble comportant aussi<br />
une université, le campus Condorcet<br />
(qui ouvrira en 2025). « C’est le<br />
L’esplanade située devant l’Adidas Arena a été baptisée Alice Milliat, en hommage à cette<br />
pionnière du sport féminin<br />
© Guillaume Bontemps/Ville de Paris<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
19
MARCHÉ<br />
›<br />
Ce nouveau lieu se veut ouvert sur la<br />
ville et dédié aux cultures et aux sports<br />
urbains comme le MMA, le skateboard,<br />
mais aussi l’esport. Cette ambition a séduit<br />
Adidas. « Comme tous les acteurs<br />
de ce projet, nous avons la volonté<br />
de faire bouger le quartier. Il y a dans<br />
l’Arena une dimension sportive, mais<br />
aussi une dimension très sociale, avec<br />
des actions très concrètes pour les habitants,<br />
des lieux destinés aux scolaires<br />
du quartier de la Chapelle, comme<br />
ses deux immenses gymnases… » détaille<br />
Christophe Mazel, porte-parole de<br />
l’équipementier.<br />
© Icon Sport<br />
Avec l’Adidas Arena, le Paris basketball dispose d’un outil pour changer de dimension.<br />
Car si l’Arena est bien la propriété de la<br />
ville, le contrat de naming devrait courir<br />
pour cinq ans voire 13 s’il est renouvelé<br />
(Adidas dispose d’une option pour sept<br />
années supplémentaires). Ce qui laisse<br />
du temps à l’équipementier de marquer<br />
les lieux de son empreinte. A l’exemple<br />
de cette distribution de clefs noires et<br />
blanches siglées Adidas à l’adresse des<br />
jeunes du quartier pour « faire de l’Adidas<br />
Arena ton arena », en compagnie<br />
d’un ambassadeur de poids, le chanteur<br />
Ninho. Une opération de communication<br />
immortalisé dans la foulée en photos<br />
« instragamables », avant l’affichage du<br />
nom des élus en lettres lumineuses, le<br />
temps de quelques heures sur le fronton<br />
de l’emblématique bâtiment. n<br />
Pour l’ASVEL aussi, c’est l’heure du déménagement<br />
© Icon Sport<br />
L’ASVEL a inauguré la LDLC Arena par un match d’Euroligue<br />
face au Bayern Munich.<br />
Ce qui frappe avec la<br />
LDLC Arena, au-delà<br />
des milliers de sièges<br />
noirs, c’est cette immense<br />
écran central (jumbotron),<br />
façon NBA. Ce standard<br />
de la célèbre ligue nordaméricaine<br />
provoque un effet<br />
« waouh ». Sortie de terre en<br />
un temps record (16 mois),<br />
la LDLC Arena mise sur sa<br />
modularité pour séduire. La<br />
salle multifonctions, portée<br />
sur les fonts baptismaux<br />
par l’Olympique Lyonnais,<br />
version Jean-Michel Aulas,<br />
tenant d’une diversification<br />
des revenus d’OL Groupe, est<br />
maintenant opérationnelle.<br />
Présent pour l’inauguration<br />
de la LDLC Arena, Philippe<br />
Ausseur, le président de la<br />
Ligue nationale de basket<br />
(LNB), se félicite de la<br />
naissance de l’enceinte<br />
de 12.000 places en<br />
configuration basket qui<br />
hébergera l’Asvel pour ses<br />
affiches européennes.<br />
« Pour nous, basket pro,<br />
des équipements de cette<br />
envergure sont bénéfiques<br />
en termes d’image et créent<br />
aussi une opportunité pour<br />
accueillir d’autres types<br />
d’événements, des matchs de<br />
gala ou pourquoi pas un Final<br />
Four, alors qu’avant il aurait<br />
été impensable de postuler<br />
hors de Paris et l’Accor<br />
Arena », estime le président<br />
de la LNB. « On s’inscrit<br />
dans un cercle vertueux,<br />
poursuit-il. Car l’arena, c’est<br />
la clé du business model,<br />
une cible pour chaque club,<br />
et pour nous aussi, depuis<br />
des années. C’est vers cela<br />
que l’on veut tendre pour<br />
devenir, comme c’est notre<br />
ambition, une Ligue de<br />
référence. On rattrape un<br />
retard historique. Cela nous<br />
rapproche d’autres grandes<br />
Ligues européennes, comme<br />
l’Espagne ou l’Allemagne, où<br />
un club comme Ulm dispose<br />
d’une salle de 6 000 places,<br />
tandis que Francfort attend<br />
une enceinte de plus de<br />
10.000. »<br />
« Il est intéressant de voir<br />
justement en France que ce<br />
n’est pas limité à la Betclic<br />
Elite - Co’Met à Orléans<br />
(10.000 places), Reims<br />
(5.500), remarque encore<br />
Philippe Ausseur. Espérons<br />
que cela déclenche ailleurs<br />
des réflexions, pour lancer,<br />
débloquer, accélérer ou faire<br />
aboutir d’autres dossiers, à<br />
Strasbourg, Cholet... »<br />
Avant le sport et l’Asvel, les<br />
spectacles sont la raison<br />
d’être de la LDLC Arena<br />
avec 16.000 places dans<br />
la configuration concert.<br />
120 événements sont<br />
programmés. Mais à ce jour,<br />
aucun match du championnat<br />
de France n’est prévu.<br />
En attendant, potentiellement,<br />
de racheter l’enceinte,<br />
l’Asvel fonctionne en « coproduction<br />
» avec OL Groupe.<br />
20<br />
sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024
L’Euro 2024 accoste<br />
sur le port de Hambourg<br />
©Hamburg Marketing GmbH<br />
Mise en scène originale pour le tirage au sort de la phase finale de l’Euro 2024 en Allemagne<br />
Lors du premier moment fort de<br />
l’Euro 2024, le port de Hambourg<br />
a illustré le tirage au sort de la<br />
phase de groupes sous la forme<br />
d’une immense installation de<br />
conteneurs.<br />
Le tirage au sort final du Championnat<br />
d’Europe de football<br />
organisé cet été en Allemagne<br />
(14 juin-14 juillet) a eu lieu à la<br />
salle de concert Elbphilharmonie<br />
de Hambourg et de manière impressionnante<br />
dans le Port de Hambourg.<br />
Lors d’un événement unique,<br />
réalisé en temps réel, le tirage au sort<br />
a été recréé simultanément par les<br />
employés du port à l’aide de conteneurs<br />
nationaux colorés.<br />
CINQ MATCHES SE JOUERONT<br />
AU STADE VOLKSPARK<br />
DEVANT ENVIRON 50.000<br />
SPECTATEURS.<br />
24 conteneurs conçus avec les drapeaux<br />
des nations participantes, pesant chacun<br />
70 tonnes, et 70 employés du port<br />
ont été nécessaire pour obtenir le résultat<br />
final : une structure composée de<br />
six tours hautes chacune de 12 mètres.<br />
Les conteneurs sont comme la figure de<br />
proue d’une campagne de marketing<br />
international conduite par Hambourg en<br />
amont de l’Euro 2024. Hambourg sera<br />
l’une des dix villes hôtes allemandes où<br />
le tournoi se déroulera. Cinq matches se<br />
joueront au stade Volkspark devant environ<br />
50.000 spectateurs, dont un quart<br />
de finale le 5 juillet. n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
21
MARCHÉ<br />
©Florian Hulleu<br />
Comment<br />
le Club France<br />
2024<br />
veut célébrer<br />
les sportifs français<br />
Les comités olympique et paralympique français<br />
(CNOSF et CPSF) font le pari d’unir leurs forces pour<br />
rassembler à La Villette le Club France durant les Jeux<br />
olympiques et paralympiques. Le QG des Bleus attend<br />
700.000 personnes pendant l’été 2024. Par Emmanuel Frattali<br />
à La Villette, dans le XIXe arrondissement<br />
de Paris, que les<br />
festivités se dérouleront. « Les<br />
Clubs France existent toujours<br />
C’est<br />
lors des Jeux, là ce sont les<br />
Jeux de Paris, les Jeux de la France, souligne<br />
Arnaud Courtier, directeur du Club<br />
France. L’ambition est d’avoir un Club<br />
France exceptionnel, qui rayonne et qui<br />
soit en capacité d’accueillir des athlètes<br />
et le grand public. » Côté symbole, le<br />
QG des Bleus sera celui de l’équipe de<br />
France olympique et paralympique, réunie<br />
au même endroit.<br />
Pendant les Jeux, une quinzaine de comités<br />
nationaux trouveront refuge dans le<br />
Parc de La Villette, notamment les Néerlandais<br />
qui exploiteront le Zénith, où 7.000<br />
personnes seront attendues chaque soir.<br />
Pour la France, ce sera la Grande Halle, et<br />
une partie du parc (uniquement lors des<br />
Jeux olympiques). L’un des principaux enjeux<br />
du projet : assurer une promotion de<br />
l’activité physique, dans un esprit de fête.<br />
Le Club France des Jeux de Paris 2024<br />
sera un « club taille XXL avec une ambition<br />
de promotion de la pratique sportive,<br />
de rayonnement du sport, des athlètes<br />
français, du savoir-faire français… », annonce<br />
Arnaud Courtier. Le site sera ouvert<br />
de 10 heures à 23 heures, à l’extérieur,<br />
et jusqu’à 2 heures du matin pour<br />
l’intérieur. Pour des raisons de sécurité, il<br />
sera indispensable de s’inscrire avant de<br />
venir (possibilité de le faire sur place, si la<br />
jauge de 25.000 personnes — 20.000 à<br />
l’extérieur, 5.000 à l’intérieur — n’est pas<br />
atteinte). L’entrée sera gratuite durant les<br />
Jeux paralympiques, payante (le prix n’est<br />
pas encore fixé, il sera compris « entre 2<br />
et 5 euros ») pour les Jeux olympiques. 110<br />
fédérations sportives françaises seront<br />
présentes pour proposer, tout au long de<br />
la journée, de très nombreuses activités<br />
sportives, à l’image de ce qui est proposé<br />
lors des journées olympiques et paralympiques.<br />
« On ne se limite pas à telle ou<br />
telle pratique surtout que l’on a les Jeux<br />
d’hiver 2030 qui se dessinent », explique<br />
Arnaud Courtier. « L’idée est aussi de préparer<br />
la rentrée sportive », résume Elie Patrigeon,<br />
directeur général du comité paralympique<br />
français (CPSF). Des concerts<br />
seront organisés certains soirs.<br />
22<br />
sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024
Chiffres-clés :<br />
900<br />
athlètes une délégation olympique<br />
et paralympique record<br />
©Florian Hulleu<br />
1<br />
seul lieu de célébration de toutes<br />
les médailles françaises<br />
L’entrée du Club France 2024<br />
700 000<br />
personnes attendues sur la durée<br />
des Jeux<br />
1<br />
mois d’animations autour des Jeux<br />
©Florian Hulleu ©Florian Hulleu<br />
Les salons du Club France 2024<br />
En extérieur, un espace de diffusion des épreuves est prévue.<br />
Des écrans permettront de suivre les<br />
épreuves des Jeux, alors que des<br />
food-trucks assureront la restauration du<br />
public. Chaque jour, des sportifs français,<br />
médaillés ou non, seront célébrés, en exclusivité,<br />
sur deux immenses scènes, une<br />
à l’intérieur de la Grande Halle et une à<br />
l’extérieur. À l’intérieur de la Grande Halle<br />
: un centre pour les médias, des studios<br />
télévision, une zone « expériences », animée,<br />
sur le thème du sport, par certains<br />
partenaires des Jeux et un vaste espace<br />
de célébration, ouvert au grand public,<br />
sans surcoût. Des espaces hospitalités<br />
seront également proposés aux fédérations,<br />
aux entreprises souhaitant inviter<br />
des clients, aux sponsors et aux institutions,<br />
à différents tarifs : de 130 € pour<br />
un espace partagé, à davantage pour un<br />
salon privatif sur les terrasses (les fédérations<br />
bénéficieront de tarifs inférieurs).<br />
10h-02h<br />
amplitude horaire du Club France<br />
(Fermeture de la fan zone<br />
extérieure à 23h)<br />
Pour la première fois, le Club France a<br />
été pensé comme un lieu de services<br />
aux athlètes. « On gérera la billetterie des<br />
athlètes (6 billets chacun, le jour de leurs<br />
épreuves) et un certain nombre de services,<br />
de façon à faire baisser la tension<br />
que représentent des Jeux à la maison. »<br />
Les familles des sportifs seront ainsi accueillies<br />
au club France, où « elles y seront<br />
chez elles ». À l’intérieur de la Grande Halle,<br />
un espace sera dédié aux sportifs et à leurs<br />
familles, afin qu’ils puissent se retrouver<br />
en toute intimité. Des navettes assureront<br />
la liaison toutes les heures, voire tous les<br />
quarts d’heure en période de pointe avec<br />
le village olympique et paralympique en<br />
Seine-Saint-Denis, situé à 25 minutes. Ils s’y<br />
arrêteront le jour où ils monteront sur le podium<br />
olympique pour répondre aux médias,<br />
rencontrer les partenaires et surtout célébrer<br />
la victoire avec le grand public. « C’était<br />
fondamental pour nous que l’on ait un point<br />
de rencontre entre les athlètes de l’équipe<br />
de France et leur public dans une dimension<br />
très ouverte, confirme Elie Patrigeon. Le<br />
site n’est pas anodin parce qu’on voulait un<br />
lieu populaire et interdisciplinaire. »<br />
Au total, ce sont 700.000 personnes qui<br />
sont attendues sur la durée des JO. En<br />
2012, le Club France de Londres avait accueilli<br />
90.000 visiteurs, celui de Rio, en 2016,<br />
110.000. Un budget de 12 M€ est prévu<br />
pour l’exploitation lors Jeux olympiques, de<br />
4,6 M€ pour les Jeux paralympiques. L’État<br />
finance environ 15 % du total, le CNOSF<br />
apportera au maximum 4 M€ et le CPSF<br />
2,5 M€, sur ses fonds propres. n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
23
Des performances mesurées ….<br />
Vous êtes un sponsor ?<br />
Kantar Media<br />
— Accompagne dans le choix d’un sport ou d’un<br />
événement sportif<br />
— Conseille dans la sélection des médias pertinents<br />
— Propose des études de notoriété et de visibilité<br />
médiatique
…. pour marquer des points<br />
Vous êtes un détenteur de droits ?<br />
Kantar Media<br />
— Accompagne dans le recrutement et la<br />
fidélisation des sponsors<br />
— Conseille les clubs et fédérations en recrutement<br />
et fidélisation des licenciés<br />
— Analyse l’exposition médiatique et la notoriété<br />
Au cœur des décisions médias
marques<br />
D.R.<br />
« Decathlon-AG2R La Mondiale », telle est la nouvelle dénomination de l’équipe cycliste de Vincent Lavenu<br />
Decathlon ne se cache plus<br />
L’équipe française de cyclisme AG2R La Mondiale accueille Decathlon en<br />
tant que partenaire-titre et équipementier pour les cinq années à venir. Le<br />
témoignage supplémentaire de l’implication grandissante de Decathlon au<br />
travers du marketing sportif. Par Emmanuel Frattali<br />
de Decathlon marque un<br />
nouveau chapitre dans l’histoire<br />
de l’équipe cycliste AG2R La<br />
Mondiale, 32 ans après sa création<br />
par Vincent Lavenu. « C’est L’arrivée<br />
un nouveau chapitre de notre histoire<br />
qui s’ouvre, explique le manager général<br />
de l’équipe cycliste. On sait à quel<br />
point il est compliqué dans notre modèle<br />
économique de perpétuer une équipe.<br />
Cela nous ouvre de nouvelles perspectives.<br />
» La formation française devient<br />
« Decathlon-AG2R La Mondiale », ce qui<br />
acte le retrait de Citroën, partenaire-titre<br />
la saison dernière. C’est presque un retour<br />
dans le peloton pour le distributeur<br />
d’articles de sport. Decathlon avait déjà<br />
investi dans l’équipe entre 2000 et 2007.<br />
Mais le nouvel accord est différent. Cette<br />
fois, Decathlon est bien plus impliqué. En<br />
plus d’apporter son nom, le distributeur<br />
équipe les coureurs avec ses vélos Van<br />
Rysel (de Lille, en flamand), la marque dédiée<br />
à la performance, et non plus avec<br />
des cycles BMC. « La marque a été créée<br />
il y a cinq ans, rappelle Nicolas Pierron,<br />
manager de Van Rysel. L’un des objectifs<br />
était d’intégrer le World Tour. C’est fait. Un<br />
autre objectif est de rentrer dans le top<br />
5 des marques mondiales de cycles. »<br />
L’équipe cycliste sera la vitrine des vélos<br />
Van Rysel, alors que Decathlon est déjà<br />
un acteur majeur du marché, notamment<br />
grâce à la marque B’Twin. « Nous sommes<br />
dans le top 3 mondial, et leader en Europe<br />
sur le marché des vélos, détaille Barbara<br />
Martin Coppola, directrice générale de<br />
Decathlon. Des millions d’enfants ont appris<br />
à faire du vélo sur un vélo Decathlon. »<br />
En plus des vélos, les casques et lunettes<br />
seront aussi de la marque Van Rysel. Pour<br />
le maillot, Rosti restera l’équipementier en<br />
2024 avec du bleu, du blanc et la conservation<br />
des écritures en diagonales, mais<br />
aussi la fin du décrié cuissard marron !<br />
Petite particularité : chaque coureur aura<br />
son nom d’inscrit au dos du maillot.<br />
Si le départ de Citroën intervient un an<br />
avant l’échéance contractuelle, l’arrivée de<br />
Decathlon devrait tout de même booster<br />
les moyens de l’équipe. Le budget 2024<br />
passe de 23 à <strong>26</strong> M€. « On reste dans la<br />
bonne moyenne du peloton, note Vincent<br />
Lavenu. Mais je rappelle que, contrairement<br />
à beaucoup d’équipes étrangères,<br />
nos coureurs sont salariés et que nous,<br />
nous payons des charges sociales. »<br />
« L’objectif prioritaire est de gagner une<br />
étape du Tour de France, comme nous<br />
l’avons fait avec Félix Gall en 2023, et<br />
d’y réaliser un bon classement général,<br />
<strong>26</strong><br />
sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024
ainsi que de viser les podiums dans les<br />
grands monuments », indique également<br />
Vincent Lavenu. « Avec un tel partenaire,<br />
les possibilités en termes de recherche<br />
et de développement seront presque<br />
infinies. Les coureurs, qui vont disposer<br />
d’une véritable machine de guerre, ne<br />
pourront pas me dire que l’absence de<br />
résultats vient du vélo », poursuit-il.<br />
La présentation impressionnante du partenariat<br />
dans l’immense BTWIN village,<br />
espace où cohabitent un grand magasin,<br />
des cafés ainsi que des terrains de divers<br />
sports, témoigne des ambitions de Decathlon.<br />
« Ce co-naming est vraiment fondé<br />
sur des objectifs d’augmenter notre visibilité<br />
à l’international et en même temps<br />
d’asseoir notre crédibilité, précise Céline<br />
Del Genes, chargée de l’expérience client<br />
au niveau mondial. Le cyclisme est un<br />
sport en croissance, sur cinq continents<br />
et durant onze mois de l’année, ce qui<br />
correspond à notre idée de sport pour<br />
tous et à tous les niveaux. » L’entreprise<br />
qui appartient à la galaxie Mulliez, comme<br />
Leroy Merlin, Boulanger ou Auchan, est<br />
offensive depuis plusieurs mois dans le<br />
parrainage de sports professionnels, de<br />
la raquette de Gaël Monfils aux ballons<br />
de la Ligue 1, Ligue 2, plus ceux de Ligue<br />
Europa et Ligue Europa Conférence, en<br />
passant par une flopée d’athlètes qui<br />
participeront aux Jeux olympiques de<br />
Paris 2024, dont Teddy Riner.<br />
En cherchant à se mettre à ce point en<br />
avant dans des sports très populaires<br />
comme le football et le vélo, Decathlon<br />
promeut son savoir-faire technique.<br />
« On est capable de mettre au point des<br />
vélos et une raquette pour le plus haut<br />
niveau, et en même temps en les rendant<br />
accessibles aux consommateurs »,<br />
dit Céline Del Gènes.<br />
Kipsta<br />
passe à<br />
l’échelle<br />
européenne<br />
©Icon Sport<br />
Après le championnat de<br />
France, Kipsta s’étend à l’échelle<br />
européenne.<br />
La marque, dont le siège mondial<br />
se trouve au Kipstadium de<br />
Tourcoing, poursuit son ascension<br />
dans le monde du football<br />
professionnel. À compter de la<br />
saison 2024-2025 et pendant<br />
trois ans, jusqu’à la fin de la<br />
saison 20<strong>26</strong>-2027, la marque de<br />
football de Decathlon fournira les<br />
ballons officiels utilisés lors des<br />
rencontres de l’Europa League et<br />
de l’Europa Conference League.<br />
Tous les matchs des deux<br />
compétitions mettront à l’honneur<br />
des ballons de match officiels<br />
conçus et produits par Kipsta en<br />
remplacement de Molten. « La<br />
décision de l’UEFA est une preuve<br />
de reconnaissance de l’expertise<br />
de Kipsta et de sa capacité à<br />
proposer un produit technique de<br />
haut niveau répondant aux normes<br />
les plus strictes », estime Fabien<br />
Brosse, Directeur Général Délégué<br />
en charge des Produits et des<br />
Sports Decathlon..<br />
©Laurent Mayeu<br />
De gauche à droite, Dominique Serieys Gérant de France Cyclisme, Bruno Angles Directeur<br />
général d’AG2R LA MONDIALE, Barbara Martin Coppola Directrice générale de DECATHLON,<br />
Vincent Lavenu Manager sportif de DECATHLON AG2R LA MONDIALE TEAM.<br />
Le tout en appliquant une nouvelle<br />
stratégie pour réduire le nombre de<br />
marques propres et des surfaces de<br />
vente, sur fond d’accélération du digital.<br />
Decathlon a acquis une position dominante<br />
sur le marché français de la distribution<br />
des articles de sport. Au niveau<br />
mondial, l’échelle de l’enseigne a totalement<br />
changé depuis sa création en 1976.<br />
Le groupe compte aujourd’hui quelque<br />
105.000 salariés, 1.700 magasins à travers<br />
le monde (72 pays) et a réalisé pour<br />
15,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires<br />
en 2022 ! Les concurrents, ce ne sont<br />
plus tellement les autres réseaux de magasins,<br />
mais les grands équipementiers<br />
comme Nike, Adidas et Puma. n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
27
MARQUES<br />
Sodexo relève le défi<br />
Les Jeux olympiques et paralympiques<br />
étant le plus grand événement<br />
sportif du monde, la logistique fait<br />
frissonner. Notamment lorsqu’il est<br />
question de restauration. Pendant les<br />
JO de Paris 2024, environ 13 millions<br />
de repas seront servis. Au pays où<br />
la gastronomie figure au patrimoine<br />
culturel de l’Unesco, le groupe Sodexo<br />
relève un énorme défi logistique.<br />
Le plan de restauration voulu pour les<br />
Jeux olympiques et paralympiques<br />
(JOP) se veut particulièrement ambitieux.<br />
Il mêle savoir-faire français,<br />
responsabilité environnementale et<br />
enjeu social. Pendant la durée des Jeux,<br />
soit deux semaines de Jeux olympiques<br />
(<strong>26</strong> juillet-11 août) et deux semaines de<br />
Jeux paralympiques (28 août - 8 septembre),<br />
ce seront donc 13 millions de repas<br />
qui seront servis à l’ensemble des publics,<br />
allant de l’en-cas au plat signé d’un<br />
grand chef. Le groupe Sodexo est chargé<br />
de restaurer les 15.000 athlètes au village<br />
olympique. Sa filiale Sodexo Live! est déjà<br />
rodée à la restauration de grands évènements<br />
sportifs (Roland-Garros, Tour de<br />
France et même lors du Super Bowl). Mais<br />
s’il s’agit ici de tenir un marathon avec<br />
40.000 prestations par jour par exemple<br />
au village des athlètes situé à Saint-Denis<br />
(Seine-Saint-Denis) durant deux mois.<br />
Au total 6.000 collaborateurs - dont 15%<br />
éloignés de l’emploi ou issus des zones<br />
prioritaires - seront mobilisés pour nourrir<br />
les athlètes, mais également les spectateurs,<br />
les volontaires, les sponsors et les<br />
médias, sans oublier la « famille olympique<br />
» (membres des comités olympiques<br />
et paralympiques des nations<br />
participantes). En plus de l’emblématique<br />
village olympique, 14 sites en France (dont<br />
Versailles et Marseille) sur 41 et 8 sites paralympiques<br />
sur 20 sont également approvisionnés<br />
par Sodexo.<br />
athlètes consomment 3 millions de bananes,<br />
ces dernières ne poussent pas en<br />
Ile-de-France. Pas plus que les fruits exotiques<br />
et le riz.<br />
Jusqu’à 40 000 repas par<br />
jour au Village olympique<br />
Afin de répondre à l’objectif de Jeux<br />
durables, des fontaines à eau seront<br />
installées pour réduire l’utilisation du<br />
plastique, et les équipements (fours,<br />
planchas, etc.) ainsi qu’assiettes et couverts,<br />
seront réutilisés après les JO. L’objectif<br />
est de diviser par deux l’empreinte<br />
carbone des repas. Cela implique de<br />
modifier les attitudes des athlètes euxmêmes.<br />
Notamment concernant les<br />
bouteilles en plastique, exclues du Village,<br />
remplacées par des gourdes et<br />
des fontaines à eau. Un changement loin<br />
d’être insignifiant. « Il y a des pays dans<br />
lesquels il n’y a pas d’accès à l’eau potable,<br />
donc le geste n’est pas un réflexe,<br />
indique Amadea Kostrzewa, manageuse<br />
mobilisation environnement et climat<br />
de Paris 2024. Et il y a des craintes sur<br />
l’antidopage. L’athlète est rassuré par<br />
la bouteille en plastique, parce qu’il a<br />
moyen de contrôler que cette bouteille<br />
n’a pas été potentiellement corrompue<br />
par quelqu’un. »<br />
Le restaurant principal du village olympique,<br />
installé dans la nef de la Cité du<br />
cinéma, comprendra 3.600 places assises,<br />
et offrira des plats asiatiques, français,<br />
hallal, et de la cuisine du monde.<br />
Chiffres-clés :<br />
100 %<br />
alimentation certifiée<br />
80 %<br />
origine France<br />
100 %<br />
des régions françaises<br />
représentées<br />
25 %<br />
d’approvisionnement<br />
à - de 250 km<br />
1<br />
recette par région<br />
10 %<br />
minimum d’insertion pour<br />
la restauration sur les sites<br />
et 15 % au village des athlètes<br />
Afin de faire honneur à la gastronomie<br />
française, les athlètes pourront aussi<br />
goûter aux créations de trois chefs<br />
français (Amandine Chaignot, Akrame<br />
Benallal et Alexandre Mazzia) dans un<br />
espace dédié annexe au restaurant<br />
olympique principal. En tout, près de<br />
500 recettes seront proposées. n<br />
Nombre de repas par public lors des Jeux olympiques<br />
et paralympiques de Paris 2024<br />
Athlètes<br />
2,2 millions de repas<br />
Pour corser la chose, les organisateurs<br />
des JOP ont annoncé deux fois plus de<br />
végétal qu’habituellement et plus de local<br />
dans les assiettes. Sur les 13 millions<br />
de repas consommés au total, l’objectif<br />
est d’avoir 80 % de produit en France !<br />
On résume : en plus de devoir fournir une<br />
alimentation riche et variée, de qualité,<br />
un quart viendra de « moins de 250 km »<br />
de chaque site… Il faudra toutefois être<br />
souple. Il sera difficile de faire du 100 %<br />
local. Si le comme le prévoit le Cojop, les<br />
Spectateurs<br />
5 millions de<br />
snacks<br />
Staff / Volontaires<br />
3,5<br />
47 %<br />
Médias<br />
1,8<br />
Les hospitalités / la<br />
famille olympique<br />
et paralympique<br />
0,5<br />
28<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
Avec le Palatine Women<br />
Project, la Banque Palatine<br />
développe l’entrepreneuriat<br />
chez les sportives<br />
Le groupe BPCE<br />
(Banque Populaire,<br />
Caisse d’Épargne, Natixis<br />
et Banque Palatine<br />
notamment), est<br />
historiquement engagé<br />
dans le sport (voile, rugby,<br />
handball et le basketball).<br />
Il est devenu, fin<br />
2018, le premier partenaire<br />
de Paris 2024, pour<br />
une somme estimée à<br />
130 M€. Avant et pendant<br />
la compétition, BPCE<br />
déploie l’ensemble de<br />
ses marques. Caisse<br />
d’Epargne et Banque<br />
Populaire seront mises<br />
à l’honneur durant le<br />
relais de la flamme, qui<br />
traversera le pays avant<br />
les Jeux. La Banque<br />
Palatine, spécialisée<br />
dans le financement des<br />
ETI, a choisi un territoire<br />
de communication<br />
particulier : soutenir<br />
le sport au féminin.<br />
L’établissement<br />
accompagne en particulier<br />
des athlètes féminines et<br />
entrepreneures.<br />
Par Emmanuel Frattali<br />
Banque Palatine fait partie du groupe BPCE, premier partenaire de Paris 2024<br />
Les dirigeants du groupe le<br />
répètent à l’envie : le groupe<br />
a l’ambition de devenir « la<br />
banque du sport ». « Nous finançons<br />
les collectivités, qui<br />
elles-mêmes financent en grande<br />
partie les équipements sportifs, ce<br />
qui fait de nous le premier financeur<br />
privé de ces équipements. Nous mettons<br />
en place des prêts bonifiés pour<br />
la rénovation d’équipement, nous<br />
accompagnons des entreprises innovantes<br />
dans le sport via le fonds<br />
Seventure », indique Benoît Gausseron,<br />
directeur des programmes des<br />
Jeux Olympiques et Paralympiques<br />
au sein du groupe bancaire. Les Jeux<br />
olympiques et paralympiques de Paris<br />
2024 sont l’occasion de mettre en<br />
valeur diverses initiatives du groupe.<br />
Dont celle de la Banque Palatine<br />
qui n’est pas l’entité la plus connue.<br />
©E. Senmartin/BPCE<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
29
marques<br />
D.R.<br />
De gauche à droite, Aude Bredel, Maé-Bérénice Méité, Myriam Benadda, Patrick Ibry (directeur général délégué de la Banque Palatine),<br />
Audrey Prieto Rodrigues et Malia Metella.<br />
›<br />
« L’enjeu de la notoriété n’est pas un<br />
sujet pour nous », nous précise un<br />
dirigeant de la banque avant de rajouter<br />
: « En revanche, le programme<br />
que nous suivons est cohérent avec<br />
l’ADN de la marque ».<br />
A la base, la Banque Palatine n’est<br />
pas impliquée dans le sport. Quand<br />
le groupe BPCE s’est engagé auprès<br />
de Paris 2024, il a fallu trouver sa<br />
place. Deux singularités sont apparues.<br />
La Banque Palatine est connue<br />
surtout auprès des entreprises de<br />
taille intermédiaire (ETI, entre 50<br />
M€ et 1,5 Md€ de chiffre d’affaires).<br />
Elle est donc la banque des entrepreneurs.<br />
Deuxième singularité : sa<br />
gouvernance partagée à 50/50 entre<br />
les hommes et les femmes. Deux<br />
points qui ont conduit la Banque Palatine<br />
à s’intéresser au sport, mais<br />
côté féminin, avec une appétence<br />
pour l’héritage. « Si on doit laisser un<br />
héritage à l’issue de ces Jeux, c’est<br />
dans le fait de valoriser le sport au<br />
féminin et les sportives, continue<br />
notre responsable. Puisque nous<br />
sommes légitimes dans l’entrepreneuriat<br />
et dans l’équité hommesfemmes,<br />
nous avons choisi de développer<br />
cet axe. »<br />
150<br />
Les heures consacrées à chaque<br />
athlète-entrepreneure dans le<br />
cadre du Palatine Women Project<br />
alors qu’une heure de coaching<br />
peut valoir entre 250 €<br />
et 400 €.<br />
Avec la participation de Paris 2024, de<br />
l’Agence nationale du sport (ANS), du<br />
Comité national olympique et sportif<br />
français (CNOSF) et de la Fondation<br />
du sport français (FSF) pour lui proposer<br />
un panel d’athlètes entrepreneures<br />
intéressées, un programme<br />
de mentorat est mis en place avec<br />
le « Palatine Women Project » (PWP),<br />
inspiré par le réseau PWN (Professionnal<br />
Women’s Network) qui<br />
compte plus de 900 membres. Pendant<br />
plusieurs mois, chaque promotion<br />
(la troisième vient d’être lancée)<br />
bénéficie d’un accompagnement<br />
sur mesure pour répondre aux besoins<br />
des athlètes-entrepreneures.<br />
Deux préalables existent pour intégrer<br />
le programme : être une athlète<br />
de haut-niveau, et donc inscrite sur<br />
la liste ministérielle comme telle, et<br />
avoir son numéro de SIRET (Système<br />
d’Identification du Répertoire des<br />
Établissements de l’Insee). Ce n’est<br />
donc une aide à la création d’entreprise,<br />
mais bien un accompagnement<br />
qui est proposé pour l’après carrière.<br />
Ténacité, résilience, sens du collectif.<br />
Les « soft skills » nécessaires à<br />
une athlète et une chef d’entreprise<br />
se rejoignent. Mais c’est la prise de<br />
conscience que les moyens offerts<br />
aux athlètes féminines et masculins<br />
ne sont pas les mêmes qui a conduit<br />
à la création du PWP.<br />
La première édition du Palatine<br />
Women Project voit le jour en 2022<br />
avec quatre sportives et leurs projets<br />
entrepreneuriaux accompagnés.<br />
Contrairement à un incubateur classique,<br />
le Palatine Women Project vit<br />
au rythme de ses membres. L’athlète,<br />
parfois encore en activité sportive,<br />
détaille ses attentes, avant d’enchaîner<br />
sur des ateliers de montée en<br />
compétences. Initialement découpé<br />
en trois étapes d’audit, de coaching<br />
et de personnalisation, le rythme de<br />
neuf mois de mentorat peut se pro-<br />
30<br />
sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024
longer pour les projets nécessitant<br />
plus de temps d’accompagnement.<br />
« Notre programme a été conçu sur<br />
mesure. Il s’adapte à l’emploi du<br />
temps des athlètes », expliquait au<br />
lancement Patrick Ibry, directeur général<br />
délégué de la Banque Palatine.<br />
Le PWP est un prolongement du soutien<br />
de la banque à la Fondation Alice<br />
Milliat dédiée au sport féminin. « Le<br />
programme équivaut à du mécénat<br />
de compétences auquel participent<br />
nos partenaires et tout l’écosystème<br />
du sport français », détaillait encore<br />
Patrick Ibry.<br />
En plus des collaborateurs de la<br />
Banque Palatine qui s’impliquent<br />
bénévolement selon les problématiques,<br />
les athlètes peuvent compter<br />
sur un réseau d’entreprises associées<br />
à la démarche. Dans l’écosystème du<br />
PWP, on trouve même des établissements<br />
qui ne sont pas clients de la<br />
banque. Ainsi, l’URSSAF vient former<br />
les athlètes gratuitement aux spécificités<br />
de l’administration. EF Education<br />
First, société spécialisée dans<br />
la formation linguistique, aide à progresser<br />
en anglais lorsque le besoin<br />
se fait sentir. Il y a trois phases dans<br />
l’accompagnement. La première, l’audit,<br />
consiste à identifier les attentes et<br />
besoins de chacune. La seconde, le<br />
« bootcamp », vise à monter en compétences,<br />
à assimiler les notions clés<br />
relatives à l’entrepreneuriat et à définir<br />
le business model déployé lors de<br />
la troisième étape, la personnalisation.<br />
Dans le cas de la sprinteuse Coralie<br />
Gassama, le mentorat a fait évoluer<br />
son produit : des semelles pour<br />
protéger les chaussures à pointes.<br />
Pour élargir son marché et sortir de<br />
celui trop étroit de l’athlétisme, elle<br />
s’intéresse depuis aux chaussures<br />
des cyclistes. Du jour au lendemain<br />
des athlètes qui étaient toutes seules<br />
se retrouvent avec des ressources insoupçonnées<br />
à disposition.<br />
Après les deux premières promotions<br />
(quatre athlètes dans la première,<br />
huit dans la seconde), deux profils se<br />
dégagent. Celui d’athlètes ayant suivi<br />
un double-cursus sport et études,<br />
mais en demande de ressources pour<br />
accélérer. Et celui d’athlètes encore<br />
dans le doute sur leurs capacités à<br />
mener à bien un projet d’entreprise,<br />
mais qui, une fois accompagnée, ont<br />
pris une dimension supérieure.<br />
Alors que la troisième promotion vient<br />
d’être lancé, le Palatine Women Project<br />
compte soutenir les athlètes entrepreneures<br />
bien au-delà des Jeux<br />
Olympiques de Paris 2024. Comme il<br />
n’y a pas de budget dédié, mais que<br />
le projet repose sur du mécénat de<br />
compétences, il n’y a aucune raison<br />
d’arrêter. n<br />
les promotions du Palatine Women Project<br />
PROMOTION 1 (2022)<br />
Alexia Barrier (navigatrice)<br />
a trouvé les financements<br />
pour pouvoir acquérir<br />
un multicoque ; Alexia<br />
Dubié (ancienne joueuse<br />
de basket) a développé<br />
le chiffre d’affaires de<br />
son concept store par le<br />
biais de nouveaux canaux<br />
de distribution ; Coralie<br />
Gassama (sprinteuse<br />
internationale) a été<br />
accompagnée pour une<br />
3 ème levée de fonds et pour<br />
développer son produit<br />
sur un nouveau marché<br />
et Anne-Caroline Graffe<br />
(ancienne taekwondoïste<br />
professionnelle) est en<br />
train d’acquérir un terrain<br />
pour pouvoir installer une<br />
ferme pédagogique pour<br />
l’éducation alimentaire.<br />
PROMOTION 2 (2023)<br />
La seconde promotion<br />
est composée de Sarah<br />
Ourahmoune, ancienne<br />
boxeuse professionnelle<br />
qui a pour projet de<br />
développer son entreprise<br />
« Boxer inside » (cours<br />
de boxe, conférences<br />
et team building) ;<br />
Manon Houette,<br />
handballeuse, sensibilise<br />
au cycle menstruel et aux<br />
différentes protections<br />
possibles ; Rouguy<br />
Diallo, athlète triple saut,<br />
propose la première<br />
plateforme d’organisation<br />
et réservation de stages<br />
d’entraînement pour<br />
athlètes de haut niveau ;<br />
Raisy Bantoo, ancienne<br />
basketteuse, accompagne<br />
les institutions et les<br />
collectivités à déployer<br />
une politique sportive<br />
dynamique, en les mettant<br />
en relation avec des<br />
sportifs de haut niveau ;<br />
Margaux Rifkiss,<br />
escrimeuse, réalise des<br />
initiations à l’escrime dans<br />
les EHPAD ; Eva Lacheray<br />
et Jade Marechal,<br />
duo d’escrimeuses, ont<br />
pour projet de faire un<br />
parallèle entre le sport de<br />
haut niveau et le monde<br />
entrepreneurial par le biais<br />
de modules de formations<br />
avec pour cibles : les<br />
entreprises, les grandes<br />
écoles et Pôle emploi.<br />
Enfin, Lenaïg Corson,<br />
ex-internationale de rugby,<br />
propose les premiers<br />
stages de rugby 100%<br />
féminin pour des jeunes<br />
filles de 11 à 15 ans.<br />
PROMOTION 3 (2024)<br />
• Myriam Benadda,<br />
combattante de MMA<br />
(arts martiaux mixtes),<br />
a créé Enyo Women’s<br />
Fightwear, la première<br />
marque de fightwear<br />
féminin en France.<br />
• Aude Bredel, ancienne<br />
golfeuse de l’équipe de<br />
France espoir, a lancé<br />
GolfHER, une communauté<br />
de femmes golfeuses<br />
visant à développer la<br />
pratique féminine à travers<br />
divers événements et<br />
rencontres.<br />
• Maé-Bérénice Méité,<br />
sextuple championne<br />
de France de patinage<br />
artistique, a créé SPORT<br />
UNLMTD dans le but de<br />
mettre en relation les<br />
athlètes, les partenaires<br />
sportifs et les institutions<br />
en se centrant sur les<br />
besoins des athlètes.<br />
• Malia Metella, vicechampionne<br />
olympique et<br />
vice-championne du monde<br />
de 50 mètres nage libre,<br />
souhaite proposer une<br />
offre de séjours vacances<br />
sportifs et bien-être,<br />
fondée autour du concept<br />
des Tiny House.<br />
• Audrey Prieto<br />
Rodrigues, championne<br />
du monde de lutte en<br />
2007 et deux fois vicechampionne<br />
d’Europe, a<br />
créé School holidays, une<br />
solution innovante pour<br />
les entreprises et les<br />
parents afin de concilier<br />
vie personnelle et vie<br />
professionnelle.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
31
MARQUEs<br />
©Sportsfile / Icon Sport<br />
Renault affiche désormais son logo sur les shorts du XV de France<br />
Renault<br />
entre sur le terrain<br />
Renault muscle son partenariat avec la Fédération Française de Rugby (FFR)<br />
et devient Partenaire Premium pour une durée de quatre ans et demi. Par Emmanuel Frattali<br />
Ce partenariat concerne les<br />
équipes masculines et féminines<br />
du XV de France, de France 7,<br />
ainsi que France moins 20 ans<br />
masculin. Autre axe majeur de<br />
l’accord, Renault s’engage en faveur du<br />
développement de la pratique du rugby<br />
chez les jeunes dans le cadre de son<br />
programme de responsabilité sociale<br />
Give Me 5.<br />
RENAULT SERA AUX CÔTÉS<br />
DES ÉQUIPES DE FRANCE<br />
GRÂCE À LA VISIBILITÉ DE<br />
SON LOGO SUR LES SHORTS<br />
LORS DES ENTRAINEMENTS<br />
ET MATCHS DÈS LE TOURNOI<br />
DES SIX NATIONS.<br />
« Renault et le rugby, c’est avant tout<br />
une longue et belle histoire soudée autour<br />
d’une passion, celle du beau jeu<br />
collectif ! Nous sommes ravis d’étendre<br />
notre partenariat de longue date avec<br />
France Rugby. Ensemble, nous partageons<br />
des valeurs communes et de<br />
fortes ambitions de développement inclusif<br />
de ce sport majeur en France partout<br />
sur le territoire », souligne Arnaud<br />
Belloni, directeur global marketing de<br />
la marque Renault. Selon L’Équipe, ce<br />
contrat est évalué à 5 M€ par saison.<br />
Renault sera aux côtés des équipes de<br />
France grâce à la visibilité de son logo<br />
sur les shorts lors des entrainements et<br />
matchs dès le Tournoi des Six Nations.<br />
Ce partenariat sera également activé<br />
sur d’autres canaux avec un film publicitaire<br />
diffusé lors des matchs aux côtés<br />
de Raphaël Ibanez, manager général<br />
de l’équipe de France, et des joueurs<br />
Charles Ollivon, Damian Penaud, Cameron<br />
Woki et Dylan Cretin ; des logos Renault<br />
inédits en soutien aux équipes de<br />
France ; une voiturette télécommandée<br />
« porte-tee » Renault Espace E-Tech<br />
Full Hybrid lors des matchs à domicile<br />
pour emmener le ballon ou son support<br />
au coup d’envoi, et occasionnellement<br />
pour les pénalités et enfin des relais sur<br />
les réseaux sociaux et médias externes.<br />
32<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
Le constructeur, qui est redevenu<br />
sponsor du XV de France en 2020,<br />
est engagé dans une démarche de<br />
réduction de ses partenariats. En<br />
trois ans, ce nombre a été divisé par<br />
trois. Très présente dans le sport,<br />
la marque capitalise sur ce secteur<br />
avec la volonté d’intensifier sa stratégie<br />
sur ce terrain dans une logique de<br />
développement ciblé de sa notoriété.<br />
Le rugby représente l’un des piliers<br />
majeurs de cette rationalisation.<br />
Près de 141 millions d’euros de pression publicitaire<br />
pour les 48 matchs diffusés en direct en télévision<br />
140,8<br />
millions d’€ bruts<br />
Poules<br />
Quarts de<br />
finale<br />
Demifinales<br />
290<br />
annonceurs<br />
Match<br />
pour la<br />
3 ème place<br />
Finale<br />
+ remise<br />
Coupe<br />
Renault, premier des 290<br />
annonceurs de la Coupe du<br />
monde<br />
Pression<br />
brute<br />
104,9 M€ 18,7 M€ 9,3 M€ 2,2 M€ 5,7 M€<br />
Les téléspectateurs ont pu s’en apercevoir<br />
lors de la dernière Coupe du<br />
monde. Kantar Media a dressé le<br />
bilan de l’activité publicitaire sur les<br />
chaînes de télévision TF1, France 2,<br />
France 3 et M6 des 48 matchs du<br />
Mondial 2023. Selon Kantar Media,<br />
la compétition a attiré un total de<br />
290 annonceurs sur les écrans publicitaires<br />
avant, pendant et après<br />
chaque rencontre. Pour cette visibilité,<br />
les marques auraient ainsi dépensé<br />
140,8 M€ bruts. Soit une moyenne<br />
de 2,93 M€ par rencontre. Après<br />
la phase de poules, le tarif des annonces<br />
a grimpé. Au cours de la première<br />
phase, les 40 rencontres diffusées<br />
sur TF1, France 2, France 3 et M6<br />
avaient généré un total de 104,9 M€<br />
bruts de recettes publicitaires, soit<br />
une moyenne de 2,6 M€ par match.<br />
« Avec une présence sur tous les<br />
matchs à l’exception de la rencontre<br />
France-Namibie, Renault occupe<br />
le 1 er rang avec un budget brut de<br />
4,9 M€ bruts devant Emirates et Amazon<br />
qui présentent une enveloppe<br />
budgétaire comparable à 3,3 M€<br />
bruts » explique Kantar Media. « Mais<br />
c’est Intermarché qui a signé les deux<br />
spots les plus chers et Burger King le<br />
troisième. »<br />
Nombre<br />
d’annonceurs<br />
Budget<br />
moyen par<br />
annonceur<br />
Le XV de la Pub<br />
Société Générale (Buzz), TotalEnergies (Visibilité), Volvic (Image),<br />
Andros (Proximité) et Le Coq Sportif (Adéquation). Ipsos<br />
récompense les sponsors de la Coupe du Monde de rugby 2023<br />
avec les Essais Transformés de la Pub.<br />
Ipsos a réuni ses<br />
experts pour analyser<br />
les prises de parole<br />
des sponsors de la<br />
compétition au travers<br />
d’une approche<br />
quantitative avec la<br />
plateforme Ipsos.<br />
Digital.<br />
Partenaire historique<br />
du rugby depuis 35<br />
ans et de la Coupe du<br />
monde de rugby 2023,<br />
Société Générale est<br />
l’annonceur qui ressort<br />
à la première place<br />
avec 61% de notoriété<br />
assistée auprès des<br />
Français. Une présence<br />
soutenue par une forte<br />
visibilité dans les stades<br />
et dans les médias.<br />
274 94 45 31 30<br />
383K€ 198K€ 207K€ 70K€ 190K€<br />
TotalEnergies est celle<br />
qui a le plus fortement<br />
marqué les esprits.<br />
En choisissant Antoine<br />
Dupont, capitaine<br />
des Bleus, en tant<br />
qu’ambassadeur, Volvic<br />
remporte le prix de<br />
l’image avec un score<br />
de 47%.<br />
Le repas familial<br />
d’Andros lui permet de<br />
remporter le prix de la<br />
proximité à la marque<br />
avec un score de 31%.<br />
où apparaissent<br />
également les joueurs<br />
du XV de France.<br />
Méthodologie : L’équipe<br />
Creative Excellence<br />
d’Ipsos a interrogé un<br />
échantillon national<br />
de 500 personnes<br />
représentatives<br />
de la population<br />
Française grâce à<br />
son outil FastFacts,<br />
en amont de la Finale<br />
de la compétition.<br />
Les questions ont<br />
porté sur le souvenir<br />
des sponsors, la<br />
reconnaissance<br />
de 13 activations<br />
de communication<br />
TV ainsi que<br />
leur perception<br />
(adéquation, proximité<br />
et opinion sur la<br />
marque).<br />
Derrière le podium constitué par<br />
Renaut, Emirates et Amazon, le Top 10<br />
des annonceurs est complété par<br />
Total Energies, Toyota, Burger King,<br />
Orange, Paramount+ Apple et FDJ.<br />
D’un Top 10 à l’autre, celui de la phase<br />
de poules, le nom des annonceurs<br />
les plus visibles a connu plusieurs<br />
changements. Si Renault et Amazon<br />
étaient déjà présents et très haut placés,<br />
ils étaient accompagnés, alors<br />
par Danone, Toyota, TotalÉnergies,<br />
Avec 50% de<br />
visibilité, la publicité<br />
Equipementier du XV<br />
de France, Le Coq<br />
Sportif remporte le<br />
prix de l’adéquation<br />
avec 51% des<br />
suffrages. Suivent<br />
les communications<br />
Volvic et Eden Park,<br />
Emirates, Bouygues Télécom, FDJ,<br />
E.Leclerc et Paramount+. n ›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
33
MARQUES<br />
›<br />
Les 10 premiers annonceurs de l’événement<br />
En K€ bruts sur l’ensemble de la compétition<br />
Renault<br />
4 961<br />
47 rencontres<br />
Emirates<br />
Amazon<br />
TotalEnergies<br />
Toyota<br />
Burger King<br />
Orange<br />
Paramount<br />
Apple<br />
FDJ<br />
3 340<br />
3 305<br />
3 077<br />
2 683<br />
2 466<br />
2 448<br />
2 399<br />
2 298<br />
2 <strong>26</strong>0<br />
20 rencontres<br />
14 rencontres<br />
20 rencontres<br />
29 rencontres<br />
20 rencontres<br />
30 rencontres<br />
24 rencontres<br />
20 rencontres<br />
17 rencontres<br />
Intermarché signe les 2 spots les plus coûteux de la compétition<br />
1 2 3<br />
France - Afrique du Sud<br />
TF1 - 15/10<br />
France - Italie<br />
TF1 - 06/10<br />
Angleterre - Afrique du Sud<br />
TF1 - 21/10<br />
797 500 euros bruts<br />
632 500 euros bruts<br />
4<strong>26</strong> 250 euros bruts<br />
34<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
Un parcours au goût amer<br />
16,5 millions de téléspectateurs ont assisté à<br />
l’élimination du XV de France en quart de finale de la<br />
Coupe du monde face à l’Afrique du Sud. Le record<br />
de la compétition (meilleure audience de l’année qui<br />
plus est, ndlr) est intervenu plus tôt que prévue<br />
pour TF1 qui espérait la participation des Bleus<br />
jusqu’en finale.<br />
Comme dans toutes les compétitions, TF1 espérait<br />
le meilleur parcours possible du XV de France pour<br />
amortir ses coûts d’acquisition et de production de<br />
la Coupe du monde de rugby. La revente de 28 matchs à<br />
France Télévisions et M6 a permis d’alléger la facture de<br />
75 M€ des droits. Mais il manquera un peu de pub.<br />
Pour les recettes publicitaires, un match avec le XV de<br />
France et un match sans, ce n’est pas la même chose.<br />
Pour le quart de finale des Bleus, TF1 a demandé<br />
290.000 € brut aux annonceurs par spot. La veille, le<br />
quart de finale Irlande/Nouvelle-Zélande était facturé plus<br />
de deux fois moins cher : 140.000 € le spot. Selon<br />
Kantar Media, TF1 a engrangé 10,1 M€ de recettes<br />
publicitaires brutes lors de France/Afrique du Sud contre<br />
4,9 M€ pour le choc Irlande/Nouvelle-Zélande.<br />
Alors que pour les demi-finales et la finale, avec le XV de<br />
France, TF1 tablait sur des spots jusqu’à 350.000 €,<br />
la chaîne devra se contenter de 190.000 € par spot.<br />
La finale, remportée par l’Afrique du Sud face à la Nouvelle-<br />
Zélande (12-11), a permis à TF1 de capter 10,89 millions<br />
de téléspectateurs, représentant 49,6% du public selon<br />
Médiamétrie. La meilleure audience hors-XV de France<br />
depuis la finale de 2007 (déjà un sacre des Springboks,<br />
face à l’Angleterre, et une Coupe du monde en France).<br />
Top 3 des audiences de TF1<br />
Top 3 des audiences de M6<br />
France - Afique du Sud<br />
(1/4 de finale)<br />
16,5<br />
Angleterre - Fidji<br />
(1/4 de finale)<br />
5,84<br />
France - Nouvelle-Zélande<br />
15,4<br />
Fidji - Portugal<br />
3,48<br />
France - Italie<br />
13<br />
Japon - Samoa<br />
3,4<br />
Top 3 des audiences de France<br />
Télévisions<br />
Top 3 des audiences<br />
hors XV de France<br />
France - Namibie<br />
10,7<br />
Angleterre - Fidji<br />
(Finale)<br />
10,89<br />
Afrique du Sud - Écosse<br />
4,69<br />
Irlande -<br />
Nouvelle-Zélande<br />
(1/4 de finale)<br />
9,27<br />
Pays de Galles - Argentine<br />
4,44<br />
Afrique du Sud -<br />
Angleterree<br />
(1/2 finale)<br />
7,3<br />
Sources : Médiamétrie, TF1, France Télévisions, M6.<br />
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35
MARques<br />
D.R.<br />
Les célèbres vignettes Panini innovent cette saison en mêlant joueurs et fans<br />
Joue-la comme Panini<br />
Panini fête ses 50 ans. La 49 e édition de son album du Championnat de France<br />
propose une innovation de taille : des footballeurs amateurs côtoient les joueurs<br />
professionnels de Ligue 1 et de Ligue 2. Par Emmanuel Frattali<br />
La saison 2023-2024 a beau<br />
compter moins de clubs (18 au<br />
lieu des 20 habituels), cette<br />
édition est plus riche que la<br />
précédente. Pour chacune des<br />
18 équipes de Ligue 1, 25 vignettes<br />
sont à collectionner dont 1 écusson,<br />
1 maillot, 18 joueurs de l’effectif (soit<br />
deux de plus que l’an passé), plus<br />
5 nouveaux stickers. Ils sont divisés<br />
en quatre catégories : l’autocollant « fidèle<br />
au poste » qui présente le joueur<br />
le plus capé de l’effectif, le « talent »<br />
qui met en valeur un jeune joueur promis<br />
à un bel avenir professionnel, plus<br />
116<br />
Panini a lancé sa première<br />
campagne de cartes à collectionner<br />
sur le XV de France à l’occasion<br />
de la dernière Coupe du monde.<br />
L’album compte 116 cartes<br />
stickers ainsi que 40 cartes de la<br />
collection représentant les gestes<br />
spectaculaires, particularités des<br />
postes et règles à connaître.<br />
deux autres qui concernent les signatures<br />
les plus emblématiques du mercato<br />
pour chaque club, et l’entraîneur,<br />
qui fait son retour. Les arbitres sont<br />
à nouveau mis à l’honneur avec une<br />
double page et 16 vignettes.<br />
Mais la nouveauté est ailleurs. Pour la<br />
première fois de son histoire, Panini<br />
accueille dans ses pages 24 joueurs<br />
amateurs ! Ils représentent 24 des<br />
50 clubs amateurs parrainés par Uber<br />
Eats, le sponsor titre de la Ligue 1, dans<br />
le cadre de son programme « À nos<br />
couleurs ». Numérotés de UE01 à UE24,<br />
36<br />
sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024
POUR LA PREMIÈRE FOIS<br />
DE SON HISTOIRE,<br />
PANINI ACCUEILLE DANS<br />
SES PAGES 24 JOUEURS<br />
AMATEURS !<br />
ces stickers « Amateurs Uber Eats Collectors<br />
» sont à retrouver aléatoirement<br />
dans les pochettes en plus des cinq<br />
stickers habituels, et sont à coller dans<br />
une section spéciale qui leur est entièrement<br />
dédiée.<br />
Engagée depuis plus d’un an dans le<br />
football amateur, à travers son programme<br />
« À nos couleurs » mené avec la<br />
Fédération Française de Football (FFF),<br />
Uber Eats a travaillé avec 50 clubs amateurs<br />
pour mettre en avant ce qui fait<br />
« leur identité et leur fierté », à travers<br />
un symbole aussi important<br />
que marquant : des maillots personnalisés<br />
dignes des pros. Ces<br />
maillots uniques ont été dessinés<br />
par Nam Kunn. Pour l’album Panini<br />
(1 million d’exemplaires chaque année),<br />
une sélection à parité égale homme/<br />
femme a été réalisé avec autant de<br />
joueurs juniors que de seniors, la cadette<br />
du groupe a 12 ans et la doyenne<br />
a 40 ans.<br />
Petit bonus pour les collectionneurs<br />
les plus aguerris : 500 stickers « ultra-rares<br />
» représentant les 50 maillots<br />
créés par les clubs amateurs seront<br />
répartis au hasard parmi les pochettes<br />
de stickers. n<br />
Un album<br />
féminin en<br />
préparation<br />
La Fédération anglaise de football<br />
(FA) a conclu un accord<br />
avec Panini pour le premier<br />
album de stickers dédié à un<br />
championnat national féminin,<br />
la Women’s Super League.<br />
Jusqu’à présent, seuls les<br />
tournois internationaux de<br />
football féminin ont été célébrés<br />
par la célèbre firme italienne.<br />
« L’expérience des supporters<br />
étant au cœur de toutes nos<br />
activités, nous sommes ravis<br />
que les fans de la WSL puissent<br />
désormais collectionner et<br />
échanger les autocollants de leurs<br />
joueuses préférées », indique Sue<br />
Campbell, directrice du football<br />
féminin à la FA. Quelque 350<br />
vignettes seront dédiées à la<br />
Women’s Super League.<br />
Une première<br />
pour le Vendée<br />
Globe<br />
Pour la première fois, Panini<br />
va s’essayer à la voile, et lance<br />
un album dédié au Vendée<br />
Globe et aux marins (une centaine)<br />
qui ont conquis le tour<br />
du monde en solitaire et sans<br />
assistance.<br />
Avec des cartes sur les voiliers<br />
annoncés au départ du prochain<br />
« Everest des Mers », mais aussi<br />
sur les skippers, le tracé, les<br />
conditions météorologiques et<br />
les animaux susceptibles d’être<br />
rencontrés pendant le périple, les<br />
collectionneurs pourront rassembler<br />
200 vignettes. L’album<br />
sera diffusé à partir du mois de<br />
septembre, deux mois avant le<br />
départ de la prochaine édition, le<br />
10 novembre aux Sables-d’Olonne<br />
(Vendée).<br />
D.R.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
37
*<br />
MARques<br />
Nike, numéro 1<br />
auprès des clubs amateurs<br />
Les sociétés Grinta (boutique en ligne pour clubs) et<br />
Act for sport (agence de mise en relation entre club et<br />
sponsor) ont sondé 5.110 dirigeants de clubs amateurs<br />
pour dresser un panorama des équipementiers.<br />
Grinta et Act for sport se sont intéressées aux équipements<br />
utilisés par des clubs amateurs, notamment les maillots<br />
ou encore les ballons. Les deux structures partagent un<br />
système de collecte de données, alimenté par les clubs euxmêmes<br />
: nombre de licenciés, nombre d’équipes féminines,<br />
mais aussi club sous contrat, marque textile, marque de<br />
ballons. Cette saison, 5.110 responsables de clubs (tous<br />
affiliés à la Fédération française de football, ndlr), présidents<br />
ou membres du bureau, ont partagé des informations<br />
concernant notamment les équipements et des ballons<br />
achetés par le club.<br />
Selon les réponses obtenues, Nike arrive en tête<br />
avec 22,8% des clubs sondés. La marque au swoosh<br />
devance Adidas (11,4%) et Kappa 10,8%. Le Top 10<br />
des équipementiers est complété par Joma, Puma, Jako,<br />
Uhlsport, Eldera, Macron et Erima, tous en-dessous des<br />
10 points de parts de marché. Pas de Kipsta (Decathlon)<br />
donc, malgré la puissance commerciale du distributeur<br />
numéro 1 des articles de sport en France et de son<br />
maillage territorial.<br />
Puma<br />
4,9 %<br />
Select<br />
4,4 %<br />
Jako<br />
5,2 %<br />
Adidas<br />
9,6 %<br />
Part de marché :<br />
équipements<br />
Football<br />
Audience<br />
Chaque dirigeant de club<br />
a répondu à une simple question :<br />
Quelle est la marque avec laquelle<br />
le club<br />
équipe ses licenciés ?<br />
Panel<br />
Une étude conduite auprès de 5 110 clubs<br />
de football, tous affiliés à la FFF.<br />
Kipsta<br />
3,8 %<br />
Erima<br />
2,4 %<br />
Nike<br />
33,5 %<br />
Errea<br />
1,9 %<br />
Erima<br />
2,8 %<br />
Marcon<br />
3,4 %<br />
Eldera<br />
4,5 %<br />
Uhlsport<br />
5,1 %<br />
Jako<br />
7 %<br />
Part de marché :<br />
ballons<br />
Football<br />
Puma<br />
8,5 %<br />
Autres<br />
10,9 %<br />
Joma<br />
9,3 %<br />
Audience<br />
Chaque dirigeant de club a répondu<br />
à une simple question :<br />
Quelle marque de ballons utilise le club ?<br />
Nike<br />
7 %<br />
Kappa<br />
10,8 %<br />
Adidas<br />
11,4 %<br />
Autres<br />
12,1 %<br />
Uhlsport<br />
24,1 %<br />
Panel<br />
Une étude conduite auprès de 5 110 clubs<br />
de football, tous affiliés à la FFF.<br />
38<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
MARques<br />
Lapierre<br />
et Groupama-FDJ<br />
prennent une route différente<br />
Lapierre a mis fin à son engagement auprès de l’équipe cycliste Groupama-<br />
FDJ en fin d’année dernière. Cette décision met un terme au plus long<br />
contrat de sponsoring entre une équipe cycliste WorldTour et son partenaire<br />
technique vélo. Par Emmanuel Frattali<br />
©Belga/Icon Sport<br />
L’équipe Groupama FDJ sur un vélo Lapierre, l’image appartient désormais au passé.<br />
Après 22 ans de présence aux<br />
côtés de la Groupama-FDJ,<br />
Lapierre a quitté le peloton<br />
WorldTour début 2024. Dire que<br />
Lapierre a tout gagné avec la<br />
FDJ serait exagéré. Mais la marque fait<br />
état de 300 victoires depuis son arrivée<br />
en 2002 dans le peloton WorldTour, dont<br />
Milan-San Remo (2016), le Tour de Lombardie<br />
(2018), et 13 étapes sur le Tour de<br />
France, sans oublier les titres nationaux<br />
et internationaux glanés. Aucune explication<br />
n’a été fournie pour justifier cette<br />
séparation. Lapierre en serait à l’origine.<br />
Plus que le dernier Tour de France décevant<br />
pour la formation française, la<br />
situation économique du groupe auquel<br />
appartient la marque de cycles de<br />
Dijon (Côte-d’Or) apparaît comme une<br />
piste crédible. Alors que le marché du<br />
cycle constate une baisse des ventes<br />
de vélo, l’actionnariat du groupe Accell<br />
(Atala, Babboe, Batavus, Carraro Cicli,<br />
Ghost, Haibike, Koga, Lapierre, Loekie,<br />
Nishiki, Raleigh, Sparta, Torker, Tunturi,<br />
Van Nicholas, Winora et XLC) bouge. Début<br />
2022, le fonds de pension américain<br />
KKR (Kohlberg Kravis Roberts & Co) a<br />
racheté le groupe Accell. Depuis, la politique<br />
du groupe évolue.<br />
Changement de stratégie à<br />
l’intérieur du groupe Accell<br />
« C’est un long chapitre qui se termine aujourd’hui<br />
avec l’équipe cycliste professionnelle<br />
Groupama FDJ, témoigne Dorian<br />
Tabeau, Directeur de marque Lapierre. La<br />
marque Lapierre a grandi et a su évoluer<br />
aux côtés des coureurs et du staff technique<br />
durant toutes ces années passées<br />
à leurs côtés. Au-delà des nombreuses<br />
victoires, nous retiendrons de ce partenariat<br />
que nous avons ensemble réussi à<br />
construire quelque chose d’unique dans<br />
l’univers World Tour. Cette collaboration<br />
40<br />
sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024
nous aura permis le développement de<br />
vélos exceptionnels, répondant aux exigences<br />
du cyclisme WorldTour et permettant<br />
à nos consommateurs de pouvoir<br />
avoir des vélos performants et aboutis. »<br />
Au début de l’association, en 2002,<br />
l’équipe partenaire répondait au nom de<br />
La Française des Jeux, avant de se muer,<br />
l’année suivante, en Fdjeux.com. En 2005,<br />
elle redevenait La Française des Jeux,<br />
pour être renommée FDJ, le 1 er juillet 2010,<br />
FDJ – BigMat en 2012 et, enfin, Groupama<br />
FDJ depuis mars 2018. Philippe Gilbert,<br />
Bradley McGee, Bradley Wiggins, Stefan<br />
Küng, Arnaud Démare ou Thibaut Pinot<br />
ont roulé sur des vélos Lapierre. « Pendant<br />
ces deux décennies nous avons<br />
co-développé les vélos parmi les plus<br />
performants au monde et c’était une formidable<br />
aventure, pleine de succès. Nous<br />
respectons le choix de Lapierre de mettre<br />
fin au partenariat. Comme chaque entreprise,<br />
Lapierre doit faire des choix stratégiques.<br />
La fin de cette collaboration en est<br />
l’illustration et nous sommes respectueux<br />
de cette décision », souligne Marc Madiot,<br />
Manager Général de l’équipe cycliste.<br />
©Sirotti / Icon Sport<br />
« Un changement de partenaire cycles représente toujours un moment crucial<br />
dans la vie d’une équipe. »<br />
Interrogé par Les Échos, le directeur de la<br />
marque, Dorian Tabeau, reconnaît que « ce<br />
divorce se fait à l’amiable, donc pas à cause<br />
de fâcheries, et à l’initiative unilatérale de<br />
Lapierre ». Un partenariat comme celui<br />
entre Lapierre et Groupama-FDJ implique<br />
un engagement compris généralement<br />
entre 2 et 4 M€ à l’année, en vélos et en<br />
soutien financier. C’est donc une économie<br />
importante pour Lapierre, qui reste<br />
sur un chiffre d’affaires de 115 M€ en 2020.<br />
La marque ne quitte pas l’univers du cyclisme<br />
de haut niveau. Les cycles Lapierre<br />
restent impliqués dans le WorldTour, mais<br />
désormais uniquement féminin. En effet,<br />
la marque dijonnaise continue d’être le<br />
fournisseur cycles de l’équipe FDJ-Suez.<br />
La formation est l’unique équipe française<br />
évoluant au niveau WorldTour Femme.<br />
L’entreprise dit vouloir aussi réinvestir<br />
dans son réseau de distribution, pour fidéliser<br />
et soutenir des détaillants multimarques,<br />
écoulant difficilement des gros<br />
stocks, du fait d’un retour à la normale des<br />
ventes, après les années 2021 et 2022 exceptionnelles.<br />
« De janvier à fin septembre<br />
2023, le marché est à -7 % en volume par<br />
rapport à 2022, mais à +1 % en valeur »,<br />
précise Dorian Tabeau. Lapierre est distribuée<br />
par environ 500 détaillants en<br />
France. La volonté du nouvel actionnaire<br />
d’Accell est de chasser en meute entre<br />
toutes les marques du groupe. En privilégiant<br />
des magasins regroupant plusieurs<br />
de ses marques, plutôt qu’une seule.<br />
LES CYCLES LAPIERRE<br />
RESTENT IMPLIQUÉS DANS<br />
LE WORLDTOUR, MAIS<br />
DÉSORMAIS UNIQUEMENT<br />
FÉMININ.<br />
Quant à Groupama FDJ, l’équipe a changé<br />
de guidon en se rapprochant de la<br />
marque italienne Wilier Triestina. « Une<br />
entreprise italienne de renom qui a marqué<br />
l’histoire du cyclisme », dit Marc<br />
Madiot. Andrea Gastaldello, président<br />
exécutif de Wilier Triestina, évoque « un<br />
contrat de sponsoring technique pluriannuel<br />
». En plus de Groupama-FDJ, la<br />
marque italienne équipera une deuxième<br />
équipe WorldTour en 2024 puisqu’elle<br />
travaille déjà avec la formation Astana<br />
Qazaqstan depuis 2020. Elle avait été<br />
aussi la partenaire cycles de TotalEnergies<br />
de 2018 à 2021.<br />
« Un changement de partenaire cycles<br />
représente toujours un moment crucial<br />
dans la vie d’une équipe car le choix du<br />
vélo joue un rôle déterminant dans la performance<br />
des cyclistes, explique Anthony<br />
Bouillod, division R&D Groupama-FDJ.<br />
Pour évaluer un vélo, nous nous concentrons<br />
sur trois critères principaux : son aérodynamisme,<br />
son poids et son comportement.<br />
En termes de performance, les<br />
résultats du Turbine SLR sont particulièrement<br />
intéressants et les retours des coureurs<br />
sont très positifs. Concernant le vélo<br />
de contre-la-montre, nous accordons une<br />
attention particulière à l’aérodynamisme,<br />
tout en restant vigilants au poids, étant<br />
donné le nombre de contre-la-montre vallonnés<br />
proposés. L’année 2024 est particulièrement<br />
importante pour Stefan Küng,<br />
avec deux grands objectifs en contre-lamontre<br />
: les Jeux olympiques à Paris et<br />
les championnats du monde en Suisse. Il<br />
était essentiel de lui proposer un vélo sur<br />
lequel il pourra exprimer 100% de ses capacités.<br />
Actuellement, nous disposons de<br />
deux excellents vélos très performants,<br />
mais nous anticipons déjà les évolutions<br />
à venir. Dans le domaine du haut niveau,<br />
les changements sont rapides, que ce<br />
soit sur les composants utilisés ou sur les<br />
techniques d’analyse. »<br />
« Je suis convaincu que ce partenariat<br />
nous apportera, y compris sur le plan<br />
commercial, une grande visibilité à l’internationale,<br />
estime enfin Enrico Gastaldello,<br />
directeur général et directeur commercial<br />
Wilier. Nous avons un double objectif : renforcer<br />
notre présence sur nos marchés de<br />
référence et nous développer sur les marchés<br />
qui offrent d’excellentes perspectives<br />
avec des potentialités qui sont encore<br />
à explorer. Nous voulons faire grandir<br />
et faire connaître notre marque. » n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
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MARQUEs<br />
©Sirotti / Icon Sport<br />
Le peloton sans cesse<br />
contraint de se réinventer<br />
Le projet avorté de fusion entre deux des plus grosses armadas du cyclisme<br />
mondial, Jumbo-Visma et Soudal-Quick Step, a tenu le peloton en haleine,<br />
avant que la manœuvre ne capote, au grand soulagement de ceux qui auraient<br />
perdu leur emploi dans l’affaire. Mais l’urgence de la situation a démontré une<br />
fois encore combien le modèle économique du cyclisme professionnel était<br />
fragile. Par Emmanuel Frattali<br />
néerlandaise Jumbo-Visma<br />
a beau avoir écrasé<br />
la saison 2023 avec 66 victoires<br />
dont un ahurissant triplé<br />
sur les trois grands Tours L’équipe<br />
(Giro avec le Slovène Primoz Roglic,<br />
Tour de France avec le Danois Jonas<br />
Vingegaard et Vuelta avec l’Américain<br />
Sepp Kuss), elle se révèle fragile économiquement.<br />
Alors que Visma est<br />
présent depuis cinq ans déjà comme<br />
sponsor maillot, les doutes sur l’avenir<br />
du partenariat avec la chaîne de supermarchés<br />
néerlandaise Jumbo ont<br />
nourri l’automne dernier des réflexions<br />
sur une éventuelle fusion avec la formation<br />
belge Soudal Quick-Step,<br />
autre place forte du cyclisme mondial.<br />
Le projet a mis le peloton sous tension<br />
avant que cette solution ne soit finalement<br />
abandonnée. L’idée de la fusion<br />
a rapidement provoqué une levée de<br />
boucliers au sein de Soudal surtout,<br />
où coureurs et membres de l’encadrement<br />
redoutaient de nombreuses<br />
pertes d’emplois.<br />
Le nouveau partenaire-titre de la<br />
formation néerlandaise, Lease a<br />
Bike, est une société belge filiale du<br />
groupe Pon, propriétaire du sponsor<br />
vélo de l’équipe Cervélo, qui<br />
propose aux entreprises la location<br />
de flottes de vélos à disposition de<br />
leurs salariés. La société opère notamment<br />
en Belgique, aux Pays-Bas<br />
et en Allemagne. Lease a Bike, qui<br />
était déjà sponsor en 2023, cherche<br />
à se développer dans d’autres pays.<br />
« Ce partenariat renforcé représente<br />
44<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
© Belga / Icon Sport<br />
Richard Plugge, General manager de Jumbo-Visma.<br />
du Tour de France, Amaury Sport Organisation<br />
(ASO). « Le monde est en<br />
train de changer et nos adversaires<br />
ne sont pas les autres équipes ou les<br />
organisateurs de courses, ce sont le<br />
football, le rugby, la NFL ou la Formule<br />
1. Si nous ne faisons rien, nous<br />
allons avoir un problème », affirme<br />
Richard Plugge, qui, en plus d’être le<br />
manager de Visma-Lease a bike, est<br />
aussi le président de l’Association<br />
des équipes professionnelles (AIG-<br />
CP). « D’un côté, le cyclisme se porte<br />
très bien comme le montre l’arrivée<br />
de nouveaux sponsors », dit-il, alors<br />
que Decathlon, Lidl, et dernièrement<br />
Red Bull (avec Bora-Hansgrohe) investissent<br />
dans des équipes World<br />
Tour. « Mais de l’autre côté, un grand<br />
nombre d’organisateurs et d’équipes<br />
sont en danger. »<br />
La spécificité du cyclisme est<br />
connue. C’est celle d’une discipline<br />
dans laquelle les équipes sont non<br />
seulement privées des revenus liés<br />
à la billetterie, mais aussi des droits<br />
TV qui vont dans la poche des organisateurs,<br />
ce qui les rend totalement<br />
dépendantes du sponsoring.<br />
un nouveau grand pas en avant qui<br />
nous offre les ressources nécessaires<br />
pour se développer encore<br />
et progresser en tant qu’équipe »,<br />
selon le manager de Visma- Lease a<br />
Bike, Richard Plugge.<br />
Cependant, cette quête compliquée<br />
d’un nouveau sponsor pour une formation<br />
de premier plan a démontré<br />
la fragilité d’une autre grande<br />
équipe, les Belges de Soudal Quick-Step<br />
de Julian Alaphilippe. Son<br />
patron, Patrick Lefevere, désireux de<br />
prendre du recul après 30 ans dans<br />
le peloton, et face à la possibilité que<br />
son sponsor, Soudal, le quitte pour<br />
l’équipe de Jonas Vingegaard, était<br />
même prêt à déposer le bilan. Elle<br />
continuera au moins une année, mais<br />
sans garantie pour la suite…<br />
« One Cycling » en réponse à<br />
la fusion avortée<br />
UN AUTRE PROJET AGITE<br />
LE MILIEU DU CYCLISME :<br />
LA CRÉATION D’UNE<br />
« SUPER LIGUE », SERPENT<br />
DE MER REMIS AU GOÛT<br />
DU JOUR SOUS<br />
L’APPELLATION<br />
« ONE CYCLING ».<br />
En parallèle, un autre projet agite le<br />
milieu du cyclisme : celui de la création<br />
d’une « Super ligue », serpent<br />
de mer remis au goût du jour sous<br />
l’appellation « One Cycling ». L’idée<br />
consiste à dessiner un nouveau modèle<br />
économique avec un calendrier<br />
réaménagé, une redistribution des<br />
droits TV et une main tendue à de<br />
nouveaux investisseurs. C’est-à-dire<br />
l’Arabie saoudite.<br />
Toutefois, si plusieurs équipes<br />
comme Ineos Grenadiers, Soudal-Quick<br />
Step ou encore Movistar<br />
ont manifesté un intérêt, la clé tient<br />
dans l’implication des principaux organisateurs<br />
de courses. À commencer<br />
par le tout-puissant propriétaire<br />
Mais si les équipes doivent sans<br />
cesse gravir des cols hors catégories<br />
pour renouveler leurs sponsors,<br />
c’est aussi en raison de l’inflation des<br />
salaires. L’émoi à peine retombé de<br />
la fusion avortée Visma-Soudal, le<br />
transfert de Cian Uijtdebroeks a fait<br />
lever de nouveaux sourcils lorsque<br />
la nouvelle pépite belge a cassé, à<br />
rebours de toutes les règles d’usage<br />
dans le cyclisme, son contrat avec<br />
l’équipe allemande Bora-Hansgrohe<br />
pour rejoindre Visma-Lease a bike.<br />
« Les transferts, je suis contre, je n’ai<br />
pas envie qu’on ressemble au foot »,<br />
a bondi Marc Madiot, le patron de la<br />
formation Groupama-FDJ.<br />
Le salary cap préconisé par plusieurs<br />
directeurs d’équipe pourrait<br />
être une solution, mais pas l’unique<br />
réponse possible. Le « cyclisme à<br />
deux vitesses » qu’ils craignent est<br />
déjà là. Avec d’un côté des équipes<br />
soutenues par des sponsors et, de<br />
l’autre, des armadas soutenues par<br />
un mécène ou un État comme UAE<br />
Emirates, l’équipe de Tadej Pogacar.<br />
Mais même là, cela ne suffit pas<br />
toujours. Bahrain-Victorious, pourtant<br />
parrainé par un État du Golfe, est à la<br />
recherche d’un second sponsor pour<br />
maintenir ses ambitions. n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
45
MARQUEs<br />
D.R.<br />
Pierre Rabadan, adjoint à la Maire de Paris, en charge du Sport et de la Seine et Eddy Ferhi, directeur marketing Asics France.<br />
La santé mentale au cœur<br />
du partenariat entre<br />
Asics et la Ville de Paris<br />
Le 10 octobre dernier, à l’occasion de Journée Mondiale de la Santé Mentale, Asics et<br />
la Ville de Paris ont dévoilé un partenariat original. Il ne s’agit plus ici de performances<br />
ou de retombées médiatiques, mais de travailler conjointement sur des actions de<br />
promotion du sport comme vecteur de bien-être. Quoi de plus logique finalement<br />
pour une marque dont le nom provient de l’acronyme du latin « Anima Sana in<br />
Corpore Sano » (« Un esprit sain dans un corps sain»). Par Emmanuel Frattali<br />
Une étude de l’institut YouGov<br />
sur la santé mentale à Paris<br />
et la pratique du sport montre<br />
l’urgence d’agir : 45 % des<br />
Parisiens indiquent avoir déjà<br />
ressenti un trouble pouvant affecter sa<br />
santé mentale, or 88 % des Parisiens<br />
identifient le sport comme un vecteur<br />
de bien-être. Bien que Paris ait une population<br />
sportive, avec une moyenne<br />
de 280 minute consacrée à l’activité<br />
physique par semaine, 48 % des Parisien<br />
souhaitent pratiquer davantage<br />
une activité sportive et 61 % des Français<br />
disent être attentifs à leur santé<br />
mentale. De nombreuses études scientifiques<br />
s’accordent également sur le<br />
lien étroit entre l’activité physique et<br />
le bien-être. « Si vous n’êtes pas bien<br />
dans votre tête, vous n’êtes pas bien<br />
dans votre corps et inversement. L’activité<br />
physique augmente la qualité de<br />
vie », explique le professeur Martine<br />
Duclos, chef de service au CHU de<br />
Clermont-Ferrand, responsable de<br />
l’observatoire médical de l’activité physique<br />
et de la sédentarité.<br />
C’est dans cette optique que la Ville de<br />
Paris et Asics s’associent pour améliorer<br />
l’offre de sport à Paris et encourager<br />
la pratique. Le premier partenariat<br />
de ce type pour les deux parties.<br />
46<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
La Ville de Paris et Asics ont signé un<br />
partenariat de deux ans. L’opération<br />
appelée « Paris, bouge ton esprit » a<br />
pour but de rendre plus accessible<br />
et inclusive la pratique du sport pour<br />
améliorer la santé physique et mentale<br />
des Parisiens, avec un focus spécifique<br />
les publics les moins actifs :<br />
les personnes âgées, les jeunes et les<br />
femmes. Plusieurs axes seront utilisés<br />
pendant ces deux ans : campagne de<br />
sensibilisation, événements gratuits,<br />
rénovation d’infrastructures…<br />
« Asics a été fondée sur la conviction<br />
que le sport et l’exercice sont bénéfiques<br />
pour le corps et l’esprit, déclare<br />
Eddy Ferhi, directeur marketing Asics<br />
France. Nous pensons que notre philosophie<br />
est plus pertinente que jamais,<br />
et nous avons la volonté de partager<br />
ce message autour de nous pour encourager<br />
la pratique d’une activité<br />
physique pour améliorer le bien-être. »<br />
Pour être au contact des Parisiens,<br />
« nous irons taper à leur porte, le plus<br />
près de chez eux en mettant en place<br />
des séances accessibles, inclusives<br />
et évidemment gratuites, développe<br />
Eddy Ferhi. Nous ne regarderons pas<br />
le niveau, les gens viendront comme<br />
ils sont pour passer un bon moment.<br />
Nous voulons qu’ils découvrent, ou<br />
redécouvrent, des sensations grâce à<br />
l’activité physique. Nous voulons qu’ils<br />
reprennent confiance et ensuite qu’ils<br />
intègrent l’activité physique dans leur<br />
quotidien, par exemple en marchant<br />
pour brûler des calories, faire circuler<br />
le sang, et profiter des bienfaits sur<br />
l’esprit. »<br />
La promotion de l’activité physique<br />
passe aussi par la rénovation d’infrastructures<br />
et aménagement de lieux<br />
de rencontre pour la pratique sportive<br />
comme le stade Pershing destiné à devenir<br />
un hub du handisport.<br />
« Cette collaboration s’appuiera sur<br />
les dispositifs sportifs de la Ville et<br />
sera amplifiée par tout le savoir-faire<br />
et l’expertise que peut apporter Asics,<br />
explique Pierre Rabadan, adjoint à la<br />
Maire de Paris, en charge du Sport et<br />
de la Seine. Elle a pour but d’aller chercher<br />
un public large et de toucher des<br />
personnes qui aujourd’hui ne font pas<br />
d’activité physique mais qui pourtant<br />
en ont besoin pour mieux vivre. Le sport<br />
est un vecteur de sociabilité important<br />
mais aussi un facteur d’amélioration de<br />
la santé individuelle et cela, à tous les<br />
âges de la vie. Nous défendons collectivement<br />
des valeurs tournées vers l’humain,<br />
et notre collaboration permettra<br />
à un nombre encore plus grand de nos<br />
concitoyens d’avoir accès à tous les<br />
bienfaits qu’apporte une pratique sportive<br />
régulière sur la santé physique et<br />
mentale, peu importe le niveau sportif.<br />
L’enjeu est majeur. »<br />
Chiffres-clés :<br />
48 %<br />
des Parisiens souhaitent pratiquer<br />
davantage une activité sportive<br />
88 %<br />
des Parisiens pensent que l’activité<br />
physique a un impact positif sur<br />
leur santé mentale<br />
45 %<br />
des Parisiens ont déjà ressenti<br />
un trouble qui a pu affecter leur<br />
santé mentale (bien-être, stress,<br />
épanouissement personnel,<br />
capacité d’agir, …)<br />
43 %<br />
ont privilégié le sport pour une<br />
meilleure santé mentale<br />
284 minutes<br />
temps moyen d’activité physique<br />
par semaine (315 minutes pour les<br />
hommes ; 244 minutes pour les<br />
femmes)<br />
Méthodologie : étude réalisée par YouGov France, du 25 juillet au<br />
1 er août 2023 sur un panel de 1002 personnes représentatives de<br />
la population de Paris, âgées de 18 ans et plus.<br />
La Ville de Paris et Asics travailleront<br />
de concert sur des dispositifs de sensibilisation,<br />
de prise de conscience par<br />
la population parisienne. Des ambassadeurs<br />
diffuseront le message de façon<br />
la plus large possible.<br />
Les premiers événements, gratuits, ont<br />
débuté en novembre dernier afin d’offrir<br />
un accompagnement à la course à<br />
pied progressif. De manière à correspondre<br />
aux différents publics touchés<br />
par cette sédentarité (âge, genre, public<br />
en situation de handicap etc.) et<br />
travailler le problème en profondeur,<br />
plusieurs séances sont mises en place<br />
sur des thématiques précises. Toutes<br />
les séances sont encadrées par des<br />
coaches professionnels.<br />
Plusieurs autres actions ont également<br />
été actées : contenus en ligne pour<br />
pratiquer à Paris selon son niveau, prêt<br />
de matériel, équipement des équipes<br />
animations de la Ville de Paris.<br />
D.R.<br />
Le sport est bon pour le corps... et l’esprit<br />
À plus long terme, Asics souhaite s’installer<br />
comme un « facilitateur » et un<br />
« créateur de solutions ». « Notre objectif<br />
est de rayonner au-delà de Paris<br />
et de la France, précise Eddy Ferhi.<br />
Ce problème ne touche pas que Paris.<br />
Beaucoup d’éléments de ce partenariat<br />
peuvent être imités et adaptés selon le<br />
contexte et la culture d’autres pays. » n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
47
MARQUES<br />
Asics SaintéLyon, l’histoire continue<br />
Asics et la SaintéLyon, rendez-vous<br />
trail running culte de fin de saison,<br />
ont profité de l’édition 2023 de<br />
l’évènement pour officialiser la prolongation<br />
de leur partenariat.<br />
japonais restera<br />
le partenaire-titre de la<br />
SaintéLyon (78 km) pour trois<br />
éditions supplémentaires, soit<br />
L’équipementier<br />
jusqu’en 20<strong>26</strong>. « Le partenariat<br />
avec la SaintéLyon a toujours été une<br />
évidence pour Asics. Les différents<br />
formats et le profil de la course permettent<br />
à tous de se retrouver dans cet<br />
événement très populaire. Cela rejoint<br />
la volonté d’ Asics d’accompagner tous<br />
les coureurs dans leurs objectifs, de la<br />
prise du dossard à la ligne d’arrivée »<br />
explique Eddy Ferhi, directeur marketing<br />
Asics France. « On est très fier<br />
du chemin parcouru ensemble avec<br />
les équipes d’ExtraSport, pour le bien<br />
des coureurs. Renouveler notre engagement<br />
commun pour trois nouvelles<br />
éditions, c’est s’engager à faire mieux<br />
ensemble pour tous les participants.<br />
On a déjà hâte de fêter les 70 ans de la<br />
course l’an prochain… »<br />
« Ce partenariat nous pousse à être<br />
des organisateurs toujours plus innovants,<br />
performants et communicants,<br />
ajoute Michel Sorine, président Extra<br />
Sports, Responsable de l’organisation<br />
Asics SaintéLyon. Avec Asics, nous<br />
préparons déjà la 70 eme édition anniversaire<br />
en 2024, qui promet d’être grandiose<br />
».<br />
L’ÉQUIPEMENTIER<br />
JAPONAIS RESTERA<br />
LE PARTENAIRE-TITRE<br />
DE LA SAINTÉLYON<br />
(78 KM) POUR<br />
TROIS ÉDITIONS<br />
SUPPLÉMENTAIRES.<br />
© Albin Durand<br />
Au service des coureurs<br />
« Notre partenariat ne se résume pas<br />
au naming de la course. Nous souhaitons<br />
être un support pour les participants.<br />
» avait prévenu Eddy Ferhi.<br />
Asics a poursuivi son engagement<br />
auprès des coureurs en proposant<br />
des plans d’entraînement adaptés en<br />
libre accès, ainsi qu’avec la reconnaissance<br />
officielle du parcours organisée<br />
en amont. Pendant la course, les participants<br />
(7.000) ont pu bénéficier de<br />
l’aide des « Éclaireurs », des meneurs<br />
d’allure entre 09h00 et 14h00, afin de<br />
les aider à réaliser leurs objectifs. Cette<br />
activation a été menée conjointement<br />
avec l’organisation et Petzl. Sur le salon<br />
de la course, les visiteurs pouvaient<br />
découvrir l’ensemble de la gamme trail<br />
et tester les produits de la marque. Au<br />
total, plus de 800 personnes ont pu essayer<br />
les spécificités des produits sur<br />
un parcours conçus pour l’occasion. En<br />
ouverture de cette Asics SaintéLyon, le<br />
Salon du Trail Running, rendez-vous de<br />
fin de saison pour les professionnels,<br />
a accueilli plus de 30.000 visiteurs durant<br />
deux jours, au cœur de la Halle<br />
Tony Garnier à Lyon. n<br />
48<br />
sponsoring.fr -- HORS SÉRIE [[ N°<strong>26</strong> N°25 ] ]- - MARS ÉTÉ 2023 2024
© Icon sport<br />
Le volley introduit<br />
la « Marmara SpikeLigue »<br />
La Ligue A de volley-ball signe le premier contrat de naming<br />
de son histoire avec le voyagiste français Marmara<br />
pour donner naissance à la « Marmara SpikeLigue ».<br />
À<br />
l’image de nombreux championnats en Europe et<br />
comme le pratiquent d’autres disciplines, la Ligue<br />
nationale (LNV) a signé un contrat avec un sponsor,<br />
dont le nom vient se greffer à celui de la compétition.<br />
Il s’agit du voyagiste Marmara, du groupe TUI. Place<br />
depuis le début de la saison à la « Marmara SpikeLigue » !<br />
« L’arrivée de TUI France et plus particulièrement le naming<br />
de notre première division masculine par la marque Club Marmara,<br />
est un tournant historique pour le volley-ball professionnel,<br />
souligne Yves Bouget, président de la LNV. Ce partenariat<br />
basé avant tout sur des valeurs communes montre qu’aujourd’hui<br />
la Ligue Nationale de Volley a su se rendre attractive<br />
notamment en démontrant la qualité de son spectacle sportif.<br />
Cet engagement fort, j’en suis sûr, permettra au volley professionnel<br />
français de continuer sa structuration en renforçant<br />
son image de marque, mais aussi en faisant connaitre notre<br />
sport au plus grand nombre. » Un contrat signé pour trois ans.<br />
Marmara ce partenariat valide l’engagement autour du volley-ball<br />
au sein des clubs de vacances. Dès l’été 2024 plusieurs<br />
nouveautés seront au rendez-vous dans les Clubs<br />
Marmara : ouverture de la « volley academy » au club<br />
ados avec une activité quotidienne en lien avec le volley<br />
(séances de services, cours de smash, aqua volley, etc.),<br />
de nouvelles activités volley comme le crossnet aquatique<br />
(premier jeu de volley-ball qui se joue sur quatre terrains<br />
carrés dans l’eau) ou l’aquavolley. « Je souhaite faire de<br />
cette collaboration un axe stratégique pour TUI France et<br />
rassembler toujours plus de supporters autour de la Marmara<br />
SpikeLigue » indique Christophe Fuss, directeur général<br />
de TUI France. n<br />
© Icon sport<br />
Plusieurs clubs avaient pris les devants de la LNV. Ainsi le club<br />
féminin du Cannet était devenu en 2018 le Voléro Le Cannet. Il<br />
vient d’être imité par Poitiers en Ligue A. Le club poitevin porte<br />
désormais le nom d’Alterna Stade Poitevin VolleyBall.<br />
Pour TUI France (filiale du numéro un mondial du tourisme<br />
avec 5,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires) et les Clubs<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
49
Building the<br />
big moments<br />
Contribuer au succès d’événements sportifs de premier plan.<br />
Les équipes expérimentées et passionnées d’Infront<br />
Sports & Media sont à l’écoute des besoins de nos<br />
partenaires (ayant droits, athlètes, marques ou<br />
diffuseurs) et leur offrent un accompagnement<br />
sur-me-sure afin de construire de grands moments<br />
de sport. Lorsque vous choisissez Infront, vous<br />
bénéficiez de 30 ans d’expertise de la part de la<br />
plus respectée des agences globales de marketing<br />
sportif.<br />
A chacune de ses missions, qu’il s’agisse de vente<br />
de droits médias, de production TV, de contenu<br />
digital, d’activités évènementielles, de sponsoring,<br />
d’hospitalité ou de conseil, Infront a développé<br />
des solutions et services innovants à forte valeur<br />
ajoutée assurant ainsi le succès de ses partenaires.<br />
Infront Sports & Media accompagne 180 détenteurs<br />
de droits à travers le monde contribuant ainsi à la<br />
réussite d’événements sportifs inoubliables.<br />
All about sports<br />
infront.sport<br />
@infrontsports<br />
Copyright @Stade Toulousain @Paris Basketball @Premie League
MARQUES<br />
© icon Sport<br />
La gestion des droits marketing du Paris basketball est l’un des nombreux mandats d’Infront France.<br />
Alexis Zabel<br />
« Infront France travaille déjà<br />
sur l’après JO 2024 »<br />
Depuis la rentrée, Alexis Zabel est le nouveau Directeur Général d’Infront France.<br />
Fort de plus de vingt ans d’expérience du sport business en France, il évoque pour<br />
<strong>Sponsoring</strong>.fr l’actualité de l’agence et du marché. Propos recueillis par Emmanuel Frattali<br />
Si je vous demande de<br />
présenter Infront France en<br />
quelques mots…<br />
Infront France est le bureau français<br />
d’Infront Sports, agence internationale<br />
de marketing sportif, leader dans son<br />
domaine. L’agence propose une palette<br />
complète de services auprès des ayantsdroits.<br />
C’est-à-dire la commercialisation<br />
des droits marketing, des droits médias,<br />
de l’hospitalité ou encore du conseil stratégique,<br />
jusqu’au « marketing services »<br />
avec la fourniture d’appareils LED pour<br />
les clubs et fédérations. Nous avons notamment<br />
opéré tous les LED de la Coupe<br />
du monde de rugby 2023. Nous représentons<br />
différents ayants droit dont le<br />
Paris Basketball, la Fédération française<br />
de rugby (FFR) et le Stade Toulousain en<br />
tant que régie exclusive.<br />
Quelles sont les synergies avec le<br />
réseau international d’Infront ?<br />
Les relations sont simples et fluides.<br />
Nous travaillons en transparence sur<br />
tous les sujets afin de se coordonner. Je<br />
vous donne un exemple : les 24 Heures<br />
du Mans. Infront France est en charge de<br />
la distribution internationale de l’épreuve.<br />
Celle-ci est distribuée, avec le Championnat<br />
du monde d’endurance WEC,<br />
par l’ensemble de nos bureaux dans le<br />
monde entier. Dans le sens inverse, Infront<br />
a lancé un département « Infront<br />
Bettor ». Un service dédié aux opérateurs<br />
de paris en ligne pour les accompagner<br />
dans la reprise d’événements en direct<br />
sur leur plateforme. Infront France commercialise<br />
le portefeuille de droits internationaux<br />
auprès des opérateurs de paris<br />
en ligne sur le territoire français.<br />
Sur quoi travaille Infront<br />
France en ce moment ?<br />
Nous sommes en charge de la commercialisation<br />
du nouveau programme<br />
de sponsoring de la FFR. Infront France<br />
a ainsi traité l’arrivée de TotalÉnergies<br />
en tant que nouveau partenaire. Pour le<br />
Stade Toulousain, nous travaillons dès<br />
à présent sur la saison prochaine. Que<br />
ce soit sur le sujet des hospitalités ou<br />
pour le sponsoring. Nous venons également<br />
d’annoncer l’arrivée de Nutribullet<br />
(marque de petit électroménager distribuée<br />
en France par le groupe De’Longhi,<br />
ndlr) comme nouveau partenaire maillot<br />
(sur la poche poitrine) du Paris basketball.<br />
Au sujet du basket, nous travaillons avec<br />
la Fédération française (FFBB) sur l’arrivée<br />
de nouveaux partenaires. L’agence<br />
est aussi sur le point de finaliser des ac-<br />
52<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
cords avec plusieurs diffuseurs pour une<br />
reprise en Afrique subsaharienne des<br />
Jeux olympiques de Paris 2024. Nous<br />
venons d’annoncer une collaboration innovante<br />
avec Publicis Sport afin de combiner<br />
nos expertises. Les ayants-droits<br />
et les marques vont donc pouvoir bénéficier<br />
d’une expertise complète qui nous<br />
semble essentielle pour gérer l’après<br />
Paris 2024.<br />
Qu’est-ce qui a changé depuis<br />
vos débuts ?<br />
Le marché du sponsoring a clairement<br />
changé de dimension. Il profite à plein<br />
de la succession d’événements internationaux<br />
organisés sur notre sol. Et je<br />
ne parle pas uniquement de la dernière<br />
Coupe du monde de rugby ou des Jeux<br />
olympiques et paralympiques de Paris<br />
2024. Les nouveaux arrivants se multiplient.<br />
Pas seulement ceux liés à l’univers<br />
du sport comme les opérateurs de paris<br />
sportifs. J’ai cité TotalÉnergies, mais on<br />
pourrait évoquer Uber Eats qui a choisi le<br />
naming de la Ligue 1 pour gagner en notoriété.<br />
Je remarque aussi que les entreprises<br />
sont demandeuses de disciplines<br />
comme le rugby qui a pris une dimension<br />
incroyable. Les « valeurs » du rugby ont<br />
toujours attiré les partenaires. Il faut voir<br />
l’ovation réservée à Antoine Dupont lorsqu’il<br />
débarque dans un stade.<br />
Qu’est-ce qui va changer au<br />
cours des prochaines années ?<br />
Alexis Zabel, Directeur Général d’Infront France.<br />
Je constate des tendances fortes. En<br />
parallèle de la croissance du sport féminin,<br />
des sports émergent comme le<br />
padel et le MMA. Ils offrent aux partenaires<br />
de nouvelles opportunités, même<br />
si le football continuera de rester le sport<br />
roi. Le basket-ball en France est à l’aube<br />
d’un jour nouveau avec une nouvelle<br />
génération de joueurs emmenée par<br />
Victor Wembayama et l’émergence de<br />
nouvelles salles comme l’Adidas Arena<br />
à Paris. L’engagement sociétal des partenaires<br />
est une autre tendance. Beaucoup<br />
de marques sont notamment demandeuses<br />
de solutions pour soutenir<br />
le sport amateur. La consommation du<br />
« produit » sport évolue également. Ce<br />
n’est plus seulement le direct. C’est tout<br />
le temps. Sur les réseaux sociaux ou par<br />
l’arrivée en masse de docu-série autour<br />
du sport.<br />
Un mot sur les JO 2024…<br />
D.R.<br />
© Icon Sport<br />
Avec le Stade Toulousain, Infront France opère en tant que régie exclusive.<br />
Je souhaite que ce soit une grande fête<br />
populaire avec une moisson de médailles<br />
pour le sport français. Ce sera<br />
bon pour le marché du sport business.<br />
Je trouve enthousiasmant d’entendre<br />
des stars du sport français, comme Antoine<br />
Dupont, Kylian Mbappé ou Antoine<br />
Griezmann, souhaiter participer à l’événement.<br />
Infront France travaille déjà sur<br />
l’après JO 2024. Je suis proactif sur ce<br />
dossier pour ne pas laisser retomber<br />
l’héritage et proposer aux marques de<br />
capitaliser sur l’élan des Jeux.<br />
Serez-vous acteur ou<br />
spectateur des JO ?<br />
Je veux profiter de l’événement et le<br />
partager avec mes enfants. J’ai coché<br />
plusieurs disciplines dans mon agenda<br />
dont le tournoi de basket-ball, le judo et<br />
l’athlétisme. n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
53
MARQUES<br />
Cécilia Chédeville :<br />
« Le leitmotiv de Phoenix Events<br />
est de mettre en avant toutes<br />
les émotions que procure le<br />
sport »<br />
La dernière édition des Nouveaux Internationaux de France à l’AccorArena fêtaient<br />
aussi les 150 ans de la Fédération française de gymnastique (FFGym). Un événement<br />
sur lequel opère Phoenix Events Productions depuis 2017. L’occasion d’évoquer le rôle<br />
de la société de production avec sa présidente Cécilia Chédeville.<br />
Quelle est la genèse<br />
de Phoenix Events<br />
Productions ?<br />
Ce n’est pas notre première entreprise.<br />
Il y a toujours un début. Pour nous<br />
c’était Tongs Productions. Son objet<br />
était de faire de la production télé,<br />
essentiellement pour Canal J. Olivier<br />
(Ligné) était l’animateur de l’émission<br />
phare de la chaîne. Moi, je travaillais<br />
au marketing. Nous avons proposé à<br />
Canal J une émission quotidienne. En<br />
2005, nous avons créé notre propre<br />
structure. Pendant plusieurs années,<br />
nous avons produit des émissions, reportages<br />
et des fictions pour la chaîne.<br />
Lorsque la page Canal J s’est tournée,<br />
nous avons dû fermer Tongs Productions.<br />
C’était en quelque sorte la fin<br />
d’une époque. L’opportunité d’accompagner<br />
le Tour Voile nous a permis de<br />
rebondir en lançant Phoenix Events<br />
Productions parce que le phénix renaît<br />
toujours de ses cendres.<br />
Depuis, dix ans se sont<br />
écoulés…<br />
Exactement, puisque nous avons<br />
déposé les statuts le 12 mars 2014.<br />
Depuis, nous avons fait du chemin<br />
en accompagnant une vingtaine de<br />
clients, essentiellement dans l’univers<br />
du sport avec la voile, la gymnastique,<br />
la natation et même la Défense nationale<br />
pour la soirée des Champions<br />
des Armées auprès du Cercle National<br />
des Armées, le Centre National<br />
des Sports de la Défense.<br />
D.R.<br />
Cécilia Chédeville présidente de Phoenix<br />
Events Productions<br />
Dans la voile en particulier,<br />
votre palette d’interventions<br />
est large…<br />
L’univers nautique est un petit monde.<br />
Lorsque vous donnez satisfaction à un<br />
client, le bouche à oreille va très vite.<br />
Sur mer ou sur terre, nous travaillons<br />
tout aussi bien pour la Fédération française<br />
de voile (FFV) et Ultim Sailing sur<br />
le Tour Voile avec Ultim Sailing, ou bien<br />
le SailGP lors de l’étape française. Nous<br />
intervenons aussi sur le village d’arrivée<br />
en Martinique pour des partenaires lors<br />
de la Transat Jacques-Vabre ou auprès<br />
des organisateurs du Vendée Globe<br />
pour la production télévisée.<br />
Concrètement, comment se<br />
passent vos relations avec<br />
vos donneurs d’ordre ?<br />
Nous collaborons avec eux sur plusieurs<br />
types d’interventions. Avec la<br />
Macif et son skipper Charlie Dalin lors<br />
des départs de la Transat Jacques-<br />
Vabre 2021, et de la Route du Rhum en<br />
2022, Phoenix Events était en charge<br />
de l’animation de tables rondes, de<br />
conférences et de la présentation du<br />
bateau. Nous accompagnons aussi les<br />
marques dans la réalisation de film de<br />
communication destiné aux équipes<br />
en interne comme l’Union des Groupements<br />
de Producteurs de Bananes de<br />
Guadeloupe et Martinique (UGPBAN).<br />
Quels sont vos atouts ?<br />
Notre expérience en premier lieu. Au fil<br />
des années, nous avons tissé des liens<br />
avec des personnes qui nous font<br />
confiance. Pour la réalisation d’événements,<br />
nous nous appuyons sur notre<br />
expérience de la télévision en matière<br />
de captation vidéo. Le passé d’Olivier<br />
Ligné sur Canal J lui sert pour la partie<br />
animation. Nous nous sommes entourés<br />
de professionnels. Dès qu’un<br />
dossier nous est présenté, nous savons<br />
qui contacter pour mener à bien<br />
le projet que ce soit pour de la pyrotechnie,<br />
la captation vidéo ou pour la<br />
réalisation avec Philippe Letourneur<br />
pour les Nouveaux Internationaux de<br />
France de gym. A tous les niveaux,<br />
que ce soit du son, de l’image, de la<br />
production, de l’habillage ou autre,<br />
54<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
«Avec les<br />
nouveaux<br />
internationaux de<br />
France, le spectacle<br />
dure six heures, sans<br />
temps mort.»<br />
© Pauline Ballet<br />
Internationaux de France de gymnastique.<br />
« L’UNIVERS NAUTIQUE<br />
EST UN PETIT MONDE.<br />
LORSQUE VOUS DONNEZ<br />
SATISFACTION À UN<br />
CLIENT, LE BOUCHE À<br />
OREILLE VA TRÈS VITE. »<br />
nous savons vers qui nous tourner. Si<br />
on nous demande d’agréger une animation<br />
avec un concert, nous savons<br />
faire aussi.<br />
On arrive rapidement<br />
à des budgets conséquents…<br />
Si le budget permet de reproduire un<br />
feu d’artifice comme celui du Grand<br />
Prix de Formule 1 d’Arabie saoudite,<br />
pas de problème. Mais si le budget<br />
est contraint, nous trouverons une solution<br />
pour réaliser quelque chose de<br />
sympathique et répondre à l’attente<br />
exprimée. Là, où des structures plus<br />
importantes sont contraintes par des<br />
frais fixes et des coûts incompressibles,<br />
Phoenix Events Productions<br />
répond par l’agilité. Nous dimensionnons<br />
la prestation à la mesure du<br />
budget afin de dégager la meilleure<br />
solution possible. Je ne pense pas<br />
que ce soit totalement un hasard si<br />
nos clients nous sollicitent année<br />
après année. Ils comptent sur notre<br />
flexibilité et notre capacité à être à<br />
l’écoute de leurs demandes.<br />
Est-ce que les demandes ont<br />
changé au fil des ans ?<br />
Il y a une évolution technologique indéniable.<br />
Elle permet de proposer de<br />
la pyrotechnie intérieure comme celle<br />
que l’on pratique à l’AccorArena pour les<br />
Nouveaux Internationaux de gym. C’est<br />
un savoir-faire que l’on développe. De<br />
même, il est inconcevable aujourd’hui de<br />
ne pas prévoir une captation à destination<br />
des réseaux sociaux. Une vidéo en<br />
16/9 e ou au format carré pour les réseaux,<br />
ce n’est pas la même chose !<br />
Depuis 2017, vous opérez sur<br />
les nouveaux Internationaux<br />
de France de gym. Est-ce une<br />
discipline facile à appréhender ?<br />
Nous n’avons pas la prétention d’être<br />
des spécialistes de la gymnastique<br />
et de ses agrès. Notre leitmotiv est de<br />
mettre en avant toutes les émotions que<br />
procure le sport. Il faut que le public adhère<br />
à ce qu’on fait. Avec les Nouveaux<br />
Internationaux de France de gym, la partie<br />
sportive était déjà là, avec un plateau<br />
de qualité. Nous apportons notre regard<br />
extérieur. Nous avons écouté les envies<br />
de la Fédération française de gymnastique<br />
(FFGym) auprès de qui nous avons<br />
été force de propositions. Ils nous font<br />
confiance pour faire évoluer à chaque<br />
édition un rendez-vous phare de la<br />
gymnastique en France, mais aussi à<br />
l’international. Lorsque vous réussissez<br />
l’alchimie entre les intérêts sportifs et à<br />
embarquer les spectateurs de l’AccorArena,<br />
les athlètes et le public ont envie<br />
de revenir. A chaque événement, nous<br />
remettons en jeu notre crédibilité. n<br />
Régis Walker, directeur de la<br />
communication de la FFGym.<br />
“Je travaille en confiance<br />
avec Phoenix Events.<br />
Nous avons un intérêt<br />
commun : celui de concevoir<br />
une compétition comme un<br />
spectacle et faire en sorte que<br />
le public trouve ça formidable.<br />
Phoenix Events apporte sa<br />
compétence et de l’humain pour<br />
coordonner l’ensemble. À Bercy,<br />
les spectateurs attendent de la<br />
nouveauté chaque année.<br />
C’est une conséquence de<br />
tout ce que nous avons mis en<br />
place depuis 2017, de l’entrée<br />
des compétiteurs à la sortie<br />
scénique.<br />
La gymnastique est<br />
internationalement très<br />
reconnue. Aux États-Unis, c’est<br />
un énorme sport universitaire.<br />
Mais en France, la discipline vit<br />
médiatiquement dans l’ombre.<br />
Pour intéresser, il faut des<br />
médailles. Et même avec des<br />
gymnastes performants, on ne<br />
remplit pas une salle comme<br />
Bercy en claquant des doigts.<br />
Avec les nouveaux internationaux<br />
de France, le spectacle dure<br />
six heures, sans temps mort.<br />
A chaque nouvelle édition, nous<br />
sommes à la recherche du petit<br />
truc en plus pour améliorer<br />
notre animation et la manière<br />
dont le sport est mis en valeur.»<br />
D.R.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
55
MARQUES<br />
© Icon Sport<br />
Paris 2024 :<br />
la billetterie, enjeu d’une bataille<br />
juridique souterraine<br />
L’organisation de la Coupe du monde de Rugby 2023 a permis au GIP FRANCE<br />
2023 d’engranger de multiples expériences qui, à n’en pas douter, vont désormais<br />
servir au COJOP de Paris 2024. L’interdiction mondiale de revente de billets qui<br />
a été prononcée le 6 juillet 2023 par le Tribunal judiciaire de Paris pourrait ainsi<br />
être au cœur du dispositif mis en place pour l’organisation des Jeux olympiques et<br />
paralympiques de Paris 2024. L’éclairage du cabinet NFALAW.<br />
La gestion et la maîtrise de la<br />
billetterie seront à n’en pas<br />
douter l’une des clés du succès<br />
des prochains Jeux Olympiques<br />
et Paralympiques. Les<br />
enjeux économiques sont loin d’être<br />
anecdotiques. Sur un budget de<br />
4,4 milliards d’euros, la billetterie et<br />
les hospitalités assurent à eux seuls<br />
des revenus de 1,27 milliards d’euros,<br />
devant donc la dotation du CIO<br />
(1,2 milliards) mais également les<br />
partenariats (1,22 milliards) d’après<br />
les chiffres du COJOP (Comité d’organisation<br />
des Jeux Olympiques et<br />
Paralympiques).<br />
La billetterie secondaire<br />
sous les projecteurs<br />
Les organisateurs de manifestations<br />
sportives sont titulaires de droits exclusifs<br />
d’exploitation sur ces dernières<br />
(C. sport, art. L.333-1), en récompense<br />
des investissements substantiels<br />
56<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
auxquels ils consentent. Ce droit de<br />
propriété incorporelle leur assure les<br />
moyens juridiques leur permettant<br />
d’exploiter la manifestation, mais<br />
également de contrôler les exploitations<br />
qui en sont faites par des tiers.<br />
Pour reprendre une formule utilisée<br />
par la Cour d’appel de Paris, le droit<br />
exclusif d’exploitation recouvre alors<br />
« toute forme d’activité économique<br />
ayant pour finalité de faire naître un<br />
profit et qui n’aurait pas d’existence<br />
si la manifestation sportive qui en est<br />
le prétexte ou le support nécessaire<br />
n’existait pas ».<br />
Si nul ne songe à contester les droits<br />
d’exploitation de l’organisateur pour<br />
la 1ère mise en vente des billets, les<br />
débats juridiques sont autrement<br />
plus âpres s’agissant du marché dit<br />
« secondaire », les plateformes de<br />
revente contestant régulièrement<br />
que cette activité est couverte par<br />
l’article L.333-1 précité. Toutefois,<br />
les récents jugements rendus par<br />
le Tribunal judiciaire de Paris le 13<br />
décembre 2022 et le 6 juillet 2023<br />
(appel en cours), respectivement en<br />
faveur des organisateurs du tournoi<br />
de tennis de Roland-Garros et de la<br />
Coupe du monde de rugby 2023, ont<br />
fermement rappelé que le monopole<br />
de l’organisateur « n’est pas limité<br />
au droit d’autoriser la prise de paris,<br />
non plus qu’au droit de consentir<br />
aux retransmissions audiovisuelles<br />
des compétitions, mais inclut les services<br />
de billetterie de même que le<br />
marché secondaire de vente de ces<br />
billets ». Mieux, le Tribunal a jugé que<br />
l’organisateur d’une manifestation<br />
organisée en France peut s’opposer<br />
à la revente de billets partout dans<br />
le monde.<br />
La nécessaire maîtrise de la<br />
billetterie<br />
Parmi les préoccupations des organisateurs<br />
de manifestations sportives,<br />
figure évidemment la lutte contre la<br />
spéculation, pour empêcher qu’une<br />
fête voulue comme populaire et accessible<br />
au plus grand nombre ne se<br />
transforme en un événement élitiste<br />
aux mains des spéculateurs.<br />
Une enquête (ITV NEWS) menée en<br />
2022 sur 174 événements musicaux a<br />
révélé que moins de 10 % des billets<br />
vendus par certaines plateformes seraient<br />
proposés par des consommateurs.<br />
Le reste serait commercialisé<br />
par trois entreprises de revente de<br />
billets, lesquelles auraient eu recours<br />
à des « ticket-bots » leur ayant permis<br />
d’automatiser l’achat de billets dans<br />
des délais particulièrement courts.<br />
LE TRIBUNAL A JUGÉ QUE<br />
L’ORGANISATEUR D’UNE<br />
MANIFESTATION ORGANISÉE<br />
EN FRANCE PEUT<br />
S’OPPOSER À LA REVENTE<br />
DE BILLETS PARTOUT DANS<br />
LE MONDE.<br />
Face un marché primaire artificiellement<br />
épuisé, les consommateurs<br />
n’ont alors d’autre choix que de se<br />
tourner vers le marché secondaire<br />
et ses tarifs parfois excessifs. Or, Il<br />
résulte d’investigations menées en<br />
Italie que l’opérateur Viagogo aurait<br />
répertorié des billets pour 131 événements<br />
à des prix jusqu’à 6 ou 7<br />
fois supérieurs à leur valeur nominale,<br />
amenant dès lors l’autorité italienne<br />
de régulation des communications<br />
à lui infliger une amende de<br />
23,5 M€ pour infraction aux règles<br />
italiennes sur la billetterie secondaire<br />
(23 juin 2022).<br />
Outre ces enjeux économiques, la<br />
maîtrise de la billetterie poursuit<br />
un objectif de protection de l’ordre<br />
public et des droits des consommateurs,<br />
ainsi que l’a rappelé le<br />
Conseil constitutionnel (14 décembre<br />
2018). Les « débordements<br />
» constatés en mai 2022 lors de la<br />
finale de la Ligue des Champions<br />
au Stade de France, en raison notamment<br />
de faux billets vendus par<br />
l’intermédiaire de plateformes en<br />
ligne, confirment par l’exemple l’impérieuse<br />
nécessité de préserver la<br />
sécurité et l’intégrité de la manifestation<br />
aussi bien que son image.<br />
Fin de la partie ?<br />
A l’initiative des plateformes de revente<br />
de billets, une demande de<br />
décision préjudicielle a été adressée<br />
par un juge d’instruction en février<br />
2023 concernant la conformité<br />
de l’article 313-6-2 du code pénal<br />
(incriminant la revente habituelle<br />
de billets) aux droits de l’Union européenne.<br />
Ces dispositions légales<br />
ont en tout cas été validées par<br />
le Conseil constitutionnel (14 décembre<br />
2018), motif pris que « le<br />
législateur a (…) souhaité garantir<br />
l’accès du plus grand nombre aux<br />
manifestations sportives (…). En<br />
effet, l’incrimination en cause doit<br />
permettre de lutter contre l’organisation<br />
d’une augmentation artificielle<br />
des prix des titres d’accès à<br />
ces manifestations et spectacles».<br />
Outre les traditionnels fondements<br />
de la contrefaçon de marque, du<br />
parasitisme voire des pratiques<br />
commerciales trompeuses, il pourrait<br />
également être intéressant de<br />
se pencher sur les CGV des billets<br />
qui, bien souvent, font interdiction<br />
aux acquéreurs de procéder à leur<br />
revente en dehors des plateformes<br />
officielles. Or, si les contrats ne<br />
lient évidemment pas les tiers, l’article<br />
1200 du code civil rappelle<br />
que ces derniers doivent respecter<br />
la situation juridique créée par<br />
le contrat. La responsabilité délictuelle<br />
des plateformes du marché<br />
secondaire pourrait donc être recherchée<br />
au titre de la complicité<br />
de violation contractuelle. A voir si<br />
les Jeux Olympiques joueront les<br />
prolongations sur le terrain judiciaire…<br />
n<br />
Par Thibault Lachacinski<br />
et Fabienne Fajgenbaum,<br />
NFALAW,<br />
Avocats à la Cour<br />
D.R.<br />
D.R.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
57
TERRITOIRE AVEC<br />
Lucie Hautière, pépite<br />
du para tennis de table :<br />
« Saint-Quentin-en-Yvelines me<br />
permet de rencontrer un réseau<br />
que je n’aurais jamais eu »<br />
Née en 2000, Lucie Hautière représente l’avenir du para-tennis de table<br />
français. Soutenue par Saint-Quentin-en-Yvelines, l’athlète tricolore,<br />
hémiplégique depuis sa naissance (le côté droit de son corps est paralysé,<br />
NDLR), compte bien grimper les échelons et pourquoi pas décrocher l’or<br />
olympique, l’été prochain à Paris. Entretien. Propos recueillis par Vanessa Maurel<br />
D.R.<br />
Pour parler davantage du tennis de<br />
table, j’ai commencé avec ma soeur. Elle<br />
en faisait déjà avant moi, et j’ai attaqué<br />
car je voulais faire comme elle, mais aussi<br />
la battre (rires) ! Après, j’ai rapidement<br />
voulu m’inscrire dans un club valide et<br />
c’était assez compliqué parce que les<br />
personnes ne savaient pas forcément<br />
comment s’y prendre avec moi. Ma mère<br />
a donc contacté la fédération handisport,<br />
une fédération multisports dont le<br />
para-tennis de table. Ils nous ont conviés<br />
au Championnat de France, et c’est làbas<br />
que j’ai pu rencontrer des personnes<br />
dans le monde du handisport.<br />
Même si aujourd’hui je ne m’entraîne<br />
qu’avec des valides et que je trouve ça<br />
très bien à un certain niveau de s’entraîner<br />
avec eux, au début, je pense qu’il<br />
est important d’être dans un club handisport,<br />
pour être mieux accompagné.<br />
Par exemple, en raison de mon handicap,<br />
je ne sers que d’une main, et ce<br />
n’est pas un détail anodin. Quelqu’un<br />
de valide ne va pas forcément avoir de<br />
technique pour servir d’une main, alors<br />
qu’en club spécialisé, si.<br />
D.R.<br />
<strong>Sponsoring</strong> : Le sport a-t-il<br />
toujours fait partie de votre<br />
vie ?<br />
Lucie Hautière : Toujours. J’ai fait<br />
beaucoup d’activités, sportives ou non,<br />
dès ma plus tendre enfance. J’ai donc<br />
fait du tennis de table, mais avant ça,<br />
j’ai essayé la natation, l’équitation, mais<br />
aussi le ski ou encore, dans un autre<br />
registre, le chant et le dessin. Je suis<br />
passée par plein d’activités pour voir<br />
ce que j’aimais mais aussi pour me<br />
booster, être avec des personnes de<br />
mon âge, etc.<br />
Quand avez-vous commencé à<br />
penser au haut niveau ?<br />
En 2017. J’avais 17 ans, et le DTN de<br />
l’époque avait parlé de Paris 2024, et<br />
c’est à cette époque qu’ils ont commencé<br />
à voir les jeunes qui pourraient<br />
potentiellement y participer. Depuis,<br />
beaucoup de choses se sont mises en<br />
place. J’ai été sportive de haut niveau<br />
en 2018. À partir de fin 2021, après le<br />
Covid, je me suis investie plus encore<br />
dans cet objectif.<br />
Aujourd’hui, je vise donc Paris 2024,<br />
qui fait partie de l’un de mes grands<br />
objectifs. Je m’entraîne pour, tout<br />
58<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
en conciliant mes stages, mon alternance,<br />
et mon BTS.<br />
Pouvez-vous vivre du tennis<br />
de table ?<br />
On ne peut pas être professionnel en<br />
para tennis de table, mais on a des<br />
contrats avec des entreprises pour<br />
pouvoir subventionner nos activités.<br />
Mais on a quand-même un travail ou<br />
des études à côté. Parce qu’on n’est<br />
pas professionnel.<br />
En quoi Saint-Quentin-en-<br />
Yvelines vous soutient ?<br />
Tout d’abord, Saint-Quentin-en-<br />
Yvelines me soutient financièrement.<br />
Forcément, c’est un aspect très<br />
important. Sans les sponsors, je<br />
ne pourrais pas faire tout ce que<br />
je fais dans le tennis de table. J’ai<br />
de nombreuses compétitions à<br />
subventionner, parce qu’elles sont à<br />
la charge de l’athlète, mais aussi tous<br />
les entraînements, les voyages, les<br />
hôtels, les entraîneurs, la préparatrice<br />
mentale, la nutrition…<br />
Par ailleurs, Saint-Quentin me permet<br />
de faire des missions, dans les écoles<br />
par exemple. Ça me permet d’aller<br />
parler du handicap, des sports de<br />
D.R.<br />
Acharnée mais consciente des difficultés, Lucie Hautière s’accroche<br />
et se permet de rêver grand.<br />
haut niveau, de mon parcours... C’est<br />
très important car, à travers mon parcours,<br />
je peux leur montrer que, malgré<br />
la différence, on peut faire des<br />
choses extraordinaires. S’ils comprennent<br />
ça, je pense que les enfants<br />
seront davantage bienveillants entre<br />
eux. Qu’importe la différence, ils essayeront<br />
d’aller au bout de ce qu’ils<br />
veulent faire.<br />
Grâce à tout ça, Saint-Quentin me<br />
permet de rencontrer un réseau que<br />
je n’aurais jamais eu. n<br />
“<br />
Rencontre avec Laurent Mazaury,<br />
vice-président de SQY en charge des JOP et des sports<br />
D.R.<br />
Vous soutenez de nombreux<br />
et nombreuses<br />
athlètes, dont Lucie<br />
Hautière (para tennis<br />
de table), Cécile Saboureau<br />
(para triathlon)<br />
ou Pauline Déroulède<br />
(tennis fauteuil), de<br />
quelle manière ?<br />
On les soutient de plusieurs<br />
manières, d’abord financièrement.<br />
Cela fait partie des<br />
critères que nous avons automatisés<br />
depuis un moment<br />
maintenant dans notre soutien<br />
au sport. C’est-à-dire que<br />
nous avons dans nos critères<br />
d’attribution des différentes<br />
subventions où nous accompagnons<br />
les champions, des<br />
critères automatiques qui font<br />
qu’en fonction des résultats<br />
qu’elles obtiennent, nous les<br />
accompagnons concrètement<br />
et financièrement.<br />
Par ailleurs, on les accompagne<br />
sur tout ce qui touche<br />
à leur visibilité. Ce qui est<br />
compliqué pour un champion<br />
et encore plus pour<br />
une championne, c’est bien<br />
souvent d’être connu dans<br />
un milieu qui est trop fermé.<br />
Et par conséquent, ça vous<br />
ferme les portes pour obtenir<br />
d’autres soutiens. Nous, nous<br />
les mettons sur le devant de<br />
la scène.<br />
Concernant le handisport, il<br />
fait lui aussi entièrement partie<br />
des critères automatiques<br />
énoncés précédemment. Il<br />
faut le savoir : au-delà des<br />
athlètes, nous aidons également<br />
énormément les clubs<br />
locaux. Et dans les critères<br />
d’attribution des aides que<br />
nous apportons aux associations<br />
et aux clubs locaux,<br />
il y a un certain nombre de<br />
critères indéfectibles qui leur<br />
permettent de récupérer des<br />
moyens en matériel, en visibilité<br />
ou en argent.<br />
Et parmi ces critères, il y a<br />
le sport féminin, et, évidemment,<br />
le parasport et le handicap.<br />
Parce que notre objectif<br />
est de ramener les publics qui<br />
pourraient en être éloignés<br />
vers les valeurs du sport.<br />
Notre job est de faire en sorte<br />
que tout le monde puisse, à<br />
travers le sport, être libre en<br />
société et appartenir à la nation<br />
française. C’est pour ça<br />
qu’on a cet engagement fort.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
59
DOSSIER<br />
Daniel Zielinski :<br />
« Le monde du sport<br />
et du sponsoring doit prendre<br />
conscience du marché de la<br />
francophonie »<br />
Depuis septembre 2023, la France dispose d’un Délégué ministériel à la<br />
francophonie au ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques et<br />
Haut fonctionnaire à la langue française pour le sport. Son nom est Daniel Zielinski.<br />
Il nous explique les contours de sa mission qui vise à faire rayonner la francophonie<br />
sportive avec un double enjeu : promouvoir la langue française dans le sport, mais<br />
aussi développer le sport francophone dans une dimension économique. Rencontre.<br />
Par David Tomaszek<br />
Daniel Zielinski, un discret<br />
serviteur de l’Etat qui a<br />
collaboré avec Edouard<br />
Philippe, Jean Castex et<br />
Gabriel Attal<br />
Daniel Zielinski est issu du monde de<br />
l’éducation populaire, un univers militant<br />
qui l’a conduit presque par accident<br />
vers les sphères du pouvoir. Des<br />
postes pour lesquels il n’a jamais vraiment<br />
postulé, qui se sont présentés<br />
à lui au gré de rencontres avec des<br />
personnalités de conviction. Daniel<br />
Zielinski a d’abord occupé des fonctions<br />
au niveau européen, pendant<br />
14 ans : il a dirigé l’Académie européenne<br />
du nord de l’Europe et présidé<br />
bénévolement La Conférence des 385<br />
Organisations internationales non-gouvernementales<br />
(OING) au Conseil de<br />
l’Europe. Puis, Daniel Zielinski a enchaîné<br />
les postes dans les cabinets<br />
ministériels, auprès de Marie-Arlette<br />
Carlotti, Ministre déléguée aux Personnes<br />
handicapées et à la Lutte<br />
contre l’exclusion, puis de Ségolène<br />
Neuville, Secrétaire d’État chargée des<br />
Personnes handicapées et de la Lutte<br />
contre l’exclusion, puis de Marisol Touraine,<br />
ministre des Affaires sociales et<br />
de la Santé, dont il devient directeur<br />
de cabinet-adjoint, et où il fréquente<br />
Gabriel Attal. « Je n’ai pas fait l’ENA<br />
et je suis devenu « dircab », c’était assez<br />
compliqué ! », se souvient-il. En<br />
2016, Daniel Zielinski devient Inspecteur<br />
Général de la Jeunesse et des<br />
Sports et intègre le cabinet de Patrick<br />
Kanner, alors ministre de la Ville, de<br />
la Jeunesse et des Sports. En 2017,<br />
changement de majorité après l’élection<br />
d’Emmanuel Macron, Edouard<br />
Philippe l’appelle et Daniel Zielinski<br />
devient conseiller jeunesse, sports et<br />
vie associative à Matignon. Il collabore<br />
alors à la création du Service National<br />
Universel (SNU). En 2019, Daniel<br />
Zielinski est nommé Responsable de<br />
la Délégation Interministérielle aux<br />
Grands Evénements Sportifs aux côtés<br />
du Dijop/Diges de l’époque, qui n’est<br />
autre que le futur premier ministre<br />
Jean Castex. Oui, vous avez bien lu :<br />
Daniel Zielinski a collaboré directement<br />
avec les trois derniers premiers<br />
ministres, Edouard Philippe, Jean<br />
Castex et Gabriel Attal. Cette dernière<br />
mission aux Grands Evénements<br />
DANIEL ZIELINSKI A<br />
COLLABORÉ AVEC<br />
EDOUARD PHILIPPE,<br />
JEAN CASTEX ET<br />
GABRIEL ATTAL.<br />
Sportifs le conduit tout naturellement à<br />
être désigné délégué aux Jeux de la<br />
Francophonie à Kinshasa, qui auront<br />
lieu à l’été 2023. A son retour, en septembre<br />
2023, une nouvelle mission lui<br />
est confiée qui concerne cette fois le<br />
rayonnement de la langue française<br />
dans le sport et le développement<br />
de la francophonie sportive. Il exerce<br />
cette mission sous la houlette de trois<br />
ministres : Rima Abdul-Malak, alors<br />
ministre de la Culture (remplacée par<br />
Rachida Dati), Amélie Oudéa-Castéra,<br />
ministre des Sports et des Jeux Olympiques<br />
et Paralympiques et Chrysoula<br />
Zacharopoulou, Secrétaire d’État chargée<br />
du Développement et des Partenariats<br />
internationaux.<br />
Ne dites pas « breaking »<br />
ou « breakdance » mais<br />
« break »<br />
Première grande mission assignée à<br />
Daniel Zielinski, qui depuis 2021 bénéficie<br />
aussi du statut de haut-fonctionnaire<br />
à la terminologie et à la langue<br />
française pour le ministère des Sports :<br />
mettre en place la politique du MSJOP<br />
en faveur de la langue française, en<br />
lien avec la Delégation générale à la<br />
langue française et aux langues de<br />
France (DGLFLF) du ministrèe de la<br />
Culture. A ce titre, Daniel Zielinski est<br />
notamment chargé de « l’enrichissemment<br />
de la langue » en matière<br />
60<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
D.R.<br />
Daniel Zielinski en compagnie de Noy Chan et Bruno Lalande, le 21 novembre 2023 à la délégation Wallonie Bruxelles à Paris, lors de la<br />
création du premier réseau d’influenceurs pour une francophonie sportive et pour valoriser la langue française dans le sport.<br />
© N&A<br />
de vocabulaire sportif. Exercices pratiques<br />
avec les nouvelles disciplines<br />
olympiques aux termes résolument<br />
anglais : le « breakdance » devient le<br />
« break », dans lequel on ne fait plus<br />
des « footwork » mais des « passepasse<br />
» et où l’on veille à dire<br />
« équipe » et non « crew » pour évoquer<br />
son groupe de danseurs. Des cahier<br />
« Terminologie Sports » sont ainsi édités<br />
pour le surf, les sports de glisse, le<br />
rugby, l’escalade et le parasport.<br />
Deuxième volet de la lettre de mission<br />
de Daniel Zielinski, les « missions<br />
liées à la francophonie sportive et<br />
aux JOP ». L’objectif est ici de « faire<br />
rayonner le français comme langue du<br />
sport », mais aussi d’agir dans le<br />
monde francophone pour « promouvoir<br />
la diversité culturelle ». Le champ<br />
est ici des plus large et Daniel Zielinski<br />
est invité à collaborer avec l’ensemble<br />
des services et établissements déconcentrés<br />
du ministère des Sports, ainsi<br />
« FAIRE RAYONNER<br />
LE FRANÇAIS COMME<br />
LANGUE DU SPORT », MAIS<br />
AUSSI D’AGIR DANS LE<br />
MONDE FRANCOPHONE<br />
POUR « PROMOUVOIR LA<br />
DIVERSITÉ CULTURELLE ». »<br />
qu’avec des institutions partenaires<br />
telles que l’Organisation internationale<br />
de la Francophonie (OIF) ou le<br />
Comité d’organisation des Jeux Olympiques<br />
(COJO). Dans ce cadre, Daniel<br />
Zielinski a mis en place un réseau d’interlocuteurs<br />
au sein des services de<br />
l’Etat mais aussi largement en dehors,<br />
au sein de la société civile. Il a notamment<br />
organisé le 21 novembre 2023 à<br />
la délégation Wallonie-Bruxelles à Paris,<br />
un grand événement qui a rassemblé<br />
de nombreuses personnalités de<br />
la francophonie sportive, pour créer le<br />
« premier réseau d’influenceurs pour<br />
une francophonie sportive et pour valoriser<br />
la langue française dans le sport »<br />
et structurer celui-ci en quatre grands<br />
groupes de travail thématiques :<br />
1. Influence de la langue française<br />
économie sportive : « il s’agit ici de<br />
rassembler les entreprises, les acteurs<br />
insitutionnels tels que l’Agence<br />
française de développement (AFD),<br />
Business France, etc et de créer une<br />
cartographie des influenceurs », nous<br />
explique Daniel Zielinski. « Nous allons<br />
également créer une formation certifiante<br />
100% en langue française d’organisateur<br />
des Grands événements sportifs<br />
internationaux (GESI) (en partenariat<br />
avec l’OIF et l’Agence universitaire de la<br />
Francophonie, AUF) », ajoute-t-il.<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
61
DOSSIER<br />
›<br />
2. Apprentissage du français à<br />
l’étranger par le sport et les valeurs<br />
olympiques en lien avec<br />
le Ministère de l’Europe et des<br />
Affaires Etrangères: « Il s’agit ici de<br />
créer des outils basés sur le sport pour<br />
l’apprentissage de la langue française.<br />
Il existe notamment un réseau de professeurs<br />
d’Education physique et sportive<br />
(EPS) à l’étranger qui apprennent le<br />
français via le sport. »<br />
« LE CADRE<br />
D’INTERVENTION<br />
DÉPASSE ICI LARGEMENT<br />
L’INCITATION À PARLER<br />
FRANÇAIS DANS LE MONDE<br />
DU SPORT. »<br />
Parlez-vous<br />
sport ?<br />
Quelques<br />
exemples<br />
3. Collectivités territoriales : « Nous<br />
allons œuvrer à développer la coopération<br />
francophone et internationale entre<br />
les territoires français et le monde francophone<br />
»<br />
4. Création d’un lexicosport et travail<br />
avec les journalistes de la francophonie<br />
« pour que les termes français<br />
soient correctement utilisés par la<br />
presse. Une application de dialogue<br />
est développée actuellement avec le<br />
COJO pour pouvoir disposer des mots<br />
en français pour les expressions sportives<br />
en anglais ».<br />
Recenser et informer les<br />
entreprises francophones<br />
Le cadre d’intervention dépasse ici<br />
largement l’incitation à parler français<br />
dans le monde du sport. Il s’agit aussi<br />
de sensibiliser le tissu économique<br />
aux enjeux de la francophonie sportive.<br />
En matière d’ « économie francophone<br />
sportive », Daniel Zielinski s’est ainsi fixé<br />
des objectifs ambitieux, dans le cadre<br />
d’une note de travail interne que notre<br />
rédaction a pu consulter :<br />
• Recenser les entreprises francophones<br />
ayant une importante présence<br />
à l’International, puis les inciter à mettre<br />
en place à l’interne l’usage de la langue<br />
française ;<br />
• Informer les entreprises francophones,<br />
via une plateforme ou une rubrique de<br />
communication dédiée, de l’ensemble<br />
des manifestations sportives (grands<br />
événements sportifs internationaux)<br />
ayant lieu dans la « zone francophone ».<br />
Ceci afin d’identifier les opportunités<br />
d’affaires, et/ou les aides financières<br />
éventuelles associées.<br />
sereinement et en sécurité juridique. Ce<br />
Guide pourrait par exemple comporter<br />
une analyse du système juridique du<br />
sponsoring dans les diverses zones géographiques<br />
concernées pour accompagner<br />
de manière optimale le rayonnement<br />
sportif français à l’étranger.<br />
• Diffuser de la manière la plus large<br />
possible le Guide des bonnes pratiques<br />
linguistiques auprès des entreprises<br />
françaises du sport. (Création du groupe<br />
thématique avec la DGLFLF et l’AUF) ;<br />
• Favoriser et développer les appels<br />
d’offres en français pour l’espace francophone<br />
;<br />
• Création d’une base de données économiques<br />
sur le français et l’espace francophone<br />
(chercheurs, économistes…).<br />
« L’âge moyen en Afrique est<br />
de 19 ans »<br />
Grand témoin de Jeux de la Francophonie<br />
de Kinshasa, Daniel Zielinski a<br />
pu mesurer le chemin à parcourir en la<br />
matière : « Je n’ai vu qu’une seule entreprise<br />
française parmi les fournisseurs<br />
de cet événement ». Or, le potentiel est<br />
énorme tant sur le plan du rayonnement<br />
de la langue française que sur les débouchés<br />
économiques, notamment<br />
pour les entreprises françaises. « L’âge<br />
moyen en Afrique est de 19 ans, souligne<br />
Daniel Zielinski. Le monde du sport et du<br />
sponsoring doit prendre conscience de<br />
ce marché. »<br />
L’année 2024 sera marquée par quatre<br />
grands rendez-vous pour ces enjeux de<br />
la francophonie sportive :<br />
SURF :<br />
✓ Dites « cambrure » au lieu<br />
de « rocker »<br />
✓ Dites « cœur de la vague »<br />
au lieu de « curl »<br />
✓ Dites « coucher dorsal »<br />
au lieu de « layback »<br />
✓ Dites « rouleau de cap »<br />
au lieu de « point break »<br />
et « rouleau de récif » au lieu<br />
de « reef break »<br />
RUBGY :<br />
✓ Dites « arrêt de jeu » au lieu<br />
de « time-out »<br />
✓ Dites « groupé pénétrant »<br />
au lieu de « maul »<br />
✓ Dites « mêlée ouverte »<br />
ou « mêlée spontanée »<br />
au lieu de « ruck »<br />
✓ Dites « saut porté » ou<br />
« ascenseur » au lieu de «<br />
lift »<br />
GLISSE URBAINE :<br />
✓ Dites « figure » au lieu<br />
de « trick »<br />
✓ Dites « planchodrome »<br />
au lieu de « skate park »<br />
✓ Dites « vrille latérale »<br />
au lieu de « flip »<br />
• Les Jeux Olympiques et Paralympiques<br />
de Paris<br />
• Le Sommet de la Francophonie, qui se<br />
tiendra en France les 3 et 4 octobre<br />
• Mettre en place un Guide de conseil<br />
aux acteurs économiques et au secteur<br />
privé, pour les orienter dans leurs investissements<br />
à l’export dans le sport. Par<br />
exemple dans le cadre des « clubs sport<br />
à l’export », pour inciter et permettre aux<br />
entreprises francophones de s’exporter<br />
• La journée de la francophonie, fin mars<br />
• Le parcours de la flamme olympique<br />
avec notamment un passage par<br />
Villers-Cotterêts où Emmanuel Macron<br />
a inauguré la Cité internationale de la<br />
langue française, en octobre 2023.<br />
Cette année 2024 sera donc l’an 1 d’une<br />
nouvelle politique protéiforme et très<br />
ambitieuse en matière de francophonie<br />
sportive, qui va prendre son envol avec<br />
un pilote dans l’avion, Daniel Zielinski. n<br />
daniel.zielinski@igesr.gouv.fr<br />
62<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
Save the date<br />
14 TH EDITION
tennis DOSSIER<br />
© Icon Sport<br />
Le sport business<br />
explose en Afrique<br />
Une récente étude publiée par l’African Sports & Creative Institute (ASCI) fait le point sur la forte croissance<br />
de l’économie du sport en Afrique, à travers quelques chiffres-clés sans appel. La contribution de l’industrie<br />
du sport au PIB de l’Afrique n’était que de 0,5% en 2020. Cependant, l’industrie du sport en Afrique connaît<br />
une grande dynamique grâce à un marché intérieur gigantesque de 1,4 milliard de personnes, avec un âge<br />
moyen de 19 ans et une passion pour le sport qui ne se dément pas. La jeunesse du monde est en Afrique et<br />
l’industrie du sport le sait ! L’Afrique émerge comme le marché de l’avenir pour les organisations sportives<br />
et les investisseurs. Le groupe Mansour, en Égypte, a acquis les droits de Right to Dream, un écosystème<br />
mondial composé d’académies de football, de clubs professionnels et de partenariats avec des collèges et<br />
des universités pour une somme de 120 millions de dollars, la NBA Africa est évaluée à environ 1 milliard de<br />
dollars, la CAF a investi 100 millions de dollars pour créer la Ligue africaine de football, le Sénégal a investi<br />
258 millions de dollars pour le stade olympique de Diamniadio et le projet immobilier sportif de 104 millions<br />
de dollars au Rwanda autour de l’Arena de Kigali. Il est plus pertinent que jamais d’investir dans le sport<br />
business en Afrique, selon l’ASCI. Par David Tomaszek<br />
Depuis l’an 2000, l’industrie du sport<br />
croît à un taux annuel de 5% et représente<br />
actuellement environ 3%<br />
à 5% du PIB mondial. Or, « L’Afrique<br />
est l’un des deux seuls continents devant<br />
plus que tripler son taux de croissance<br />
annuel dans le domaine des affaires<br />
sportives au cours des 3 à 5 prochaines<br />
années. Une partie de cette croissance<br />
provient des investissements réalisés<br />
par des individus et des entités au sein<br />
du continent, ainsi que des pays africains<br />
et des individus cherchant à obtenir des<br />
rendements d’investissement à partir de<br />
ligues situées en dehors du continent<br />
également », nous explique l’ASCI dans<br />
son rapport. Focus sur quelques chiffres<br />
très parlants. n<br />
64<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
La légende du football allemand Lothar<br />
Matthäus investit en Ghana Premier League<br />
La valeur du club de football Accra Lions Football Club Ltd. de la Ghana Premier League a<br />
explosé depuis son acquisition en juin 2023 par la légende allemande du football Lothar<br />
Matthäus, Oliver König, un ancien agent de joueurs allemand, et l’ancien joueur international<br />
ghanéen Frank Acheampong. Cette valeur est désormais estimée à 2<br />
millions de dollars. Le club souhaite développer les talents en Afrique de l’Ouest et<br />
ouvrir une voie vers l’Europe pour les jeunes joueurs.<br />
© Icon Sport<br />
D.R.<br />
Visit Rwanda, le nouveau sponsor majeur<br />
du football européen<br />
Le partenariat entre la Rwanda Development Board (RDB) et le Bayern Munich présente<br />
une promesse significative. Les collaborations précédentes de la RDB<br />
avec Arsenal et le PSG ont généré environ 160 millions<br />
de dollars de revenus et attiré un million de visiteurs.<br />
Collectivement, ces collaborations ont été incroyablement réussies, contribuant à un revenu<br />
total remarquable de 445 millions de dollars.<br />
Dans le cadre de la prochaine collaboration avec le Bayern Munich, la marque Visit Rwanda<br />
sera mise en avant sur les panneaux LED des jours de match dans le stade de l’Allianz<br />
Arena, qui compte 75 000 places. Bien que le Bayern Munich n’ait pas officiellement<br />
divulgué la valeur du contrat, les partenariats de niveau platine commandent généralement<br />
un prix d’environ 5 millions d’euros (5,4 millions de dollars US) par an.<br />
Il est à noter que le premier accord de Visit Rwanda avec Arsenal était de 40 millions<br />
de dollars sur 3 ans, tandis que celui avec le PSG était de 10 millions<br />
d’euros par an. Ces chiffres soulignent les investissements significatifs et l’impact<br />
positif sur l’image de marque de tels partenariats.<br />
Ces milliardaires qui comptent<br />
D.R.<br />
7%<br />
Le quatrième homme le plus riche d’Afrique, le milliardaire égyptien Nassef Sawiris,<br />
président-directeur général d’OCI N.V., un leader mondial dans la production et la distribution<br />
de produits azotés, de méthanol et d’hydrogène, possède 7% du capital<br />
d’Adidas.<br />
D.R.<br />
Nassef Sawiris et le milliardaire américain Wesley Edens<br />
ont cofondé V Sports, une société holding qui investit dans<br />
des actifs sportifs. Ils détiennent 55 % du club<br />
de football Aston Villa, 46 % de l’équipe<br />
portugaise de la Primeira Liga, Vitória<br />
S.C., et 6 % de Madison Square Garden<br />
Sports Corp. Cette société détient les New York Knicks,<br />
Inc. de la National Basketball Association (NBA) et les New York<br />
Rangers LLC de la Ligue nationale de hockey (NHL).<br />
55 %<br />
46 %<br />
6 %<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
65
DOSSIER<br />
› L’industrie du sport a un impact socio-économique<br />
et culturel significatif en Afrique<br />
Economie du sport (en milliards de dollars, 2018-2023)<br />
0,27<br />
Running<br />
et sports individuels<br />
213 227<br />
241<br />
257<br />
274 292<br />
0,73<br />
Sports d’équipes<br />
et clubs<br />
0,27<br />
autres<br />
276 290 309<br />
323 340 358<br />
0,73<br />
Clubs de fitness<br />
et de loisir<br />
2018 2019 2020 2021 2022 2023<br />
n Sport professionnel<br />
n Sport de loisir<br />
Le secteur a besoin de milliards de dollars d’investissements à la fois<br />
du secteur public et privé pour devenir compétitif et attrayant.<br />
L’industrie du sport est un marché mondial en croissance, avec un<br />
TCAC (taux de croissance annuel composé)<br />
d’environ 6%, générant une activité économique et des<br />
emplois.<br />
Selon AT Kearney, l’industrie mondiale du sport<br />
représente 4 à 5 % du PIB mondial, tandis que<br />
l’industrie sportive africaine reste marginale,<br />
ne représentant que 0,5 % du PIB.<br />
Divers défis expliquent cette différence, notamment :<br />
• Une allocation limitée de ressources privées en raison d’un manque<br />
de confiance et de connaissance sur l’industrie sportive africaine.<br />
• Un faible engagement du secteur public, tandis que de nombreux<br />
pôles sportifs en dehors de l’Afrique bénéficient de fortes subventions<br />
publiques stimulant le développement de tout l’écosystème.<br />
• Un énorme déficit d’infrastructures sportives en Afrique. Des<br />
infrastructures telles que les stades et les arènes sont principalement<br />
construites, détenues et entretenues par les gouvernements, car la<br />
plupart des entreprises sportives locales ne peuvent pas se permettre<br />
de telles dépenses.<br />
La technologie, facteur-clé de la croissance<br />
Clubs de football africains avec la plus grande base de fans sur les réseaux sociaux (en millions)<br />
Source : Economie du sport en Afrique: réalités, défis et opportunités, Newzoo<br />
Internet et la pénétration des smartphones stimulent<br />
l’engagement des fans, les revenus des sports électroniques<br />
et les ventes de marchandises.<br />
Club African<br />
Wydad<br />
1,9<br />
2,3<br />
Augmentation du nombre d’utilisateurs<br />
sur les médias sociaux à travers le<br />
continent<br />
Orlando Pirates<br />
4,0<br />
Les médias sociaux agissent comme un catalyseur dans<br />
l’industrie sportive africaine. La Coupe d’Afrique des<br />
Nations (CAN) tenue en 2021 a établi un record en termes<br />
d’engagement des fans avec un milliard de vues sur TikTok,<br />
900 millions d’impressions sur toutes les<br />
plates-formes, et environ trois millions<br />
d’heures de visionnage sur les chaînes<br />
YouTube le jour de la finale. Les clubs sportifs<br />
exploitent leurs réseaux sociaux pour augmenter l’engagement<br />
avec leurs fans et renforcer l’affinité de leur marque.<br />
Kaïser Chiefs<br />
Raja<br />
Zamalek<br />
Al Alhy<br />
5,5<br />
6,1<br />
12,4<br />
27,4<br />
66<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
Essor du secteur du jeu et du e sport<br />
L’essor de la pénétration des smartphones et d’Internet a stimulé le développement de l’industrie du jeu.<br />
Entre 2015 et 2021, le nombre de joueurs en Afrique subsaharienne a augmenté de 142 % pour atteindre 186 millions,<br />
dont 13 % (soit l’équivalent de 24 millions de joueurs) se trouvent en Afrique du Sud.<br />
Nous assistons à l’émergence des plateformes OTT (Over-The-Top) et des logiciels/applications dédiés à l’industrie du sport.<br />
Les revenus de l’industrie du jeu électronique en Afrique 2017-2019 (en millions de dollars)<br />
432,7<br />
473,0<br />
479,1<br />
528,0<br />
544,7<br />
575,0<br />
2017 2018 2019<br />
n Afrique subsaharienne<br />
n Afrique du Nord<br />
Émergence des plateformes over-the-top (OTT)<br />
Les amateurs de sport favorisent de plus en plus la diffusion en ligne de contenus sportifs, stimulant l’émergence de plateformes sportives OTT<br />
qui perturbent le marché. Le nombre d’abonnés OTT en Afrique subsaharienne devrait doubler pour atteindre 2,9 millions sur<br />
la période 2022-2027.<br />
Prévisions des abonnés OTT en Afrique subsaharienne (en millions)<br />
4<br />
3,5<br />
3<br />
2,5<br />
7,7 %<br />
14,3 %<br />
12,5 %<br />
16,7 %<br />
19,0 %<br />
16,0 %<br />
20 %<br />
15 %<br />
10 %<br />
2<br />
5 %<br />
1,5<br />
1<br />
0,5<br />
1,4 1,6<br />
1,8 2,1<br />
2,5<br />
2,9<br />
0 %<br />
-5 %<br />
0<br />
2022 2023 2024 2025 20<strong>26</strong> 2027<br />
n Croissance<br />
n Abonnés OTT<br />
-10 %<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
67
DOSSIER<br />
› Croissance du secteur de la sport-tech<br />
Le marché mondial de la sport-tech a généré un chiffre d’affaires de plus de 9 milliards de dollars en 2018.<br />
Le chiffre d’affaires du secteur devrait atteindre 31 milliards de dollars d’ici 2024, soutenu par des améliorations significatives<br />
de l’engagement du public, une demande croissante de décisions et d’opérations basées sur les données, ainsi qu’un nombre croissant<br />
d’événements, tant en ligne qu’hors ligne.<br />
Les «communautés sportives sociales numériques» représentent un potentiel de 1,4 milliard de personnes sur le<br />
continent. Il est essentiel de rassembler ces communautés et de leur offrir des solutions innovantes pour se connecter, pratiquer<br />
ou consommer le sport et s’amuser.<br />
55%de ces capitaux<br />
ont été dirigés vers<br />
des entreprises du<br />
Nigeria et d’Egypte<br />
6,9%<br />
en<br />
La sport-tech représente<br />
6,9% des capitaux<br />
levés par des entreprises<br />
technologiques en Afrique<br />
2022<br />
Les levées de fonds dans la sport-tech africaine en 2022<br />
Source: The African Tech Startups Funding Report 2022 - Disrupt Africa<br />
Entreprise Pays Secteur<br />
Fondateurs<br />
locaux<br />
Montant<br />
récolté ($)<br />
Investisseurs<br />
1 SCOREFAM Paris sportifs Oui 25 000 000 Global emerging Market<br />
2 EKSAB Fantasy Football Oui 3 000 000<br />
4DX Ventures, Farwazah Capital,<br />
Golden Palm Investment &<br />
P1 Ventures<br />
3 INGAME Paris sportifs Oui 1 000 000 Openner<br />
4 WELNES Fitness Oui 300 000 Flat6Labs<br />
5 FANBEATS Fantasy Football Oui 120 000 TechStars<br />
6 OCTIV Fitness Oui Non dévoilé Knife Capital<br />
Chiffres clés sur l’écosystème africain de la sport-tech<br />
3,3<br />
3,3 milliards de dollars :<br />
Le montant collecté par 633 start-ups africaines de la<br />
sport-tech en 2022.<br />
68<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
Droits médiatiques et de diffusion des événements sportifs et des ligues<br />
Les principales entreprises médiatiques sportives (telles que Canal+, Beinsport et ESPN) ont commencé à diffuser des événements sportifs<br />
africains. L’Afrique représente un marché énorme pour les médias sportifs. Chaque tournoi sportif local,<br />
régional et international (y compris la CAN, la Coupe du Monde de la FIFA et les Jeux olympiques) est diffusé à la télévision, à la radio et sur des<br />
plateformes de streaming.<br />
Le marché des droits de diffusion est très dynamique. Les prix augmentent et l’offre de contenu s’étend sur<br />
l’ensemble du continent. La demande de contenu sportif atteint des sommets, favorisant l’émergence de nouveaux acteurs tels que<br />
New World TV, déterminés à s’imposer sur ce marché en pleine croissance.<br />
Droits médiatiques de la ligue de football<br />
de la Tanzanie (en millions de dollars)<br />
Valeurs de certaines ligues sportives<br />
en Afrique<br />
5X<br />
Basketball<br />
Africa League<br />
$1Bn<br />
10<br />
Egyptian<br />
Football League<br />
$155M<br />
2<br />
2017 2021<br />
South Africa<br />
Football League<br />
$138M<br />
Croissance démographique : le marché émergent des talents<br />
et consommateurs sportifs en Afrique<br />
L’Afrique est le plus grand marché du talent sportif dans le monde. Des athlètes africains célèbres tels que Serge Ibaka, Mo Salah, Francis<br />
Ngannou, etc., suscitent la motivation des jeunes Africains à devenir des athlètes.<br />
L’Afrique est l’un des plus grands continents en termes de démographie, avec 1,4 milliard d’habitants et un taux de<br />
croissance annuel moyen de 2 %. Plus de 60 % de la population africaine a moins de 25 ans, et on estime qu’ils représentent<br />
42 % de la jeunesse mondiale.<br />
Population urbaine en Afrique (millions)<br />
Nombre de participants au marathon de Lagos<br />
1,5X<br />
3X<br />
600<br />
950<br />
50 000<br />
150 000<br />
2021 2050<br />
2016 2020<br />
Les classes moyennes et supérieures africaines (représentant 34 % de la population du continent) deviennent de plus en plus<br />
conscientes de leur santé et consomment régulièrement des produits sains (boissons, barres énergétiques, etc.) ou vont à la salle de sport pour<br />
atteindre leur objectif d’être en forme physiquement et mentalement, et en bonne santé.<br />
Les dépenses des consommateurs devraient passer de 680 milliards de dollars en 2008 à 2,2 billions de dollars<br />
d’ici 2030. L’indice actuel de développement humain (IDH) bas sur le continent (moins de 0,55 en moyenne), en plus de la diminution de<br />
l’espérance de vie (moins 1,5 an), entraînera une demande croissante de bien-être parmi la classe moyenne en plein essor.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
69
DOSSIER<br />
›<br />
Grands événements :<br />
l’impact de la Coupe d’Afrique des Nations<br />
CAN au Cameroun<br />
n Investissement dans les infrastructures : Le gouvernement<br />
camerounais a investi plus de 520 milliards de francs CFA<br />
(885 millions de dollars) dans la rénovation et la modernisation<br />
des infrastructures, notamment les routes, les hôpitaux, les aéroports et les<br />
hôtels, en prévision de la CAN 2022.<br />
n Stade Olembé : Le nouveau stade Olembé à Yaoundé, d’une capacité<br />
de 60 000 places, a été construit pour le match d’ouverture, au coût<br />
d’environ 280 millions de dollars.<br />
n Hôtel Krystal Palace : Le gouvernement du Cameroun a financé un tout<br />
nouvel hôtel cinq étoiles, le Krystal Palace à Douala, qui sert d’hébergement<br />
officiel pour la délégation de la CAF.<br />
n Rénovations d’hôtels : Environ 80 % des hôtels accueillant les<br />
équipes, les journalistes et les touristes étaient soit nouvellement construits,<br />
soit rénovés.<br />
n Revenus touristiques estimés : Les revenus directs générés par les<br />
supporters voyageant et les touristes en 2022 étaient estimés à plus de<br />
200 millions de dollars.<br />
CAN 2023 - Côte d’Ivoire<br />
n Plus de 50 entreprises ivoiriennes ont participé au forum<br />
d’échange d’informations commerciales organisé par la CAF et le Comité<br />
d’Organisation Local ivoirien (LOC) à Abidjan le 17 juillet 2023.<br />
n La Côte d’Ivoire a accueilli la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies de<br />
la CAF du 13 janvier au 11 février 2024 derniers, le plus grand événement<br />
du continent.<br />
n La CAF a enregistré une augmentation de 17 % des revenus<br />
commerciaux en glissement annuel, avec un total de 125,2 millions<br />
de dollars annoncé lors de la 45e Assemblée générale ordinaire de la<br />
CAF à Abidjan, en Côte d’Ivoire.<br />
n La croissance des revenus de 21,6 millions de dollars par<br />
rapport à l’année financière précédente était principalement attribuée à une<br />
augmentation des parrainages et des droits télévisuels.<br />
n Le président de la FIF, Yacine Idriss Diallo, a souligné l’importance de faire<br />
participer les entreprises à cet événement significatif, car il s’agit du plus<br />
grand événement organisé par la Côte d’Ivoire depuis près de 40 ans.<br />
70<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
Stades et dollars :<br />
La CAN et la Coupe du Monde de la FIFA<br />
au Maroc en chiffres<br />
Le Maroc continue de s’affirmer en tant que pays africain reconnu<br />
ayant la capacité d’accueillir des événements sportifs majeurs.<br />
Le Maroc organisera les événements sportifs suivants dans les<br />
années à venir :<br />
• Coupe d’Afrique des Nations féminine 2024<br />
• Coupe d’Afrique des Nations 2025<br />
• Coupe du Monde de la FIFA 2030 (co-organisée avec<br />
l’Espagne et le Portugal)<br />
2025 marquera la première fois depuis 1988 que le Maroc accueillera<br />
la Coupe d’Afrique des Nations. Depuis la dernière CAN, le Maroc a<br />
développé des infrastructures polyvalentes clés, dont quatre stades :<br />
B Stade de Fès, capacité de 45 000 places<br />
(construit en 2003, coût estimé à 40 millions d’euros).<br />
C Stade de Marrakech, capacité de 45 000<br />
places (construit en 2011, coût estimé à 86 millions<br />
d’euros).<br />
D Stade d’Adrar, Agadir, capacité de 45 000<br />
places (construit en 2013, coût estimé à 79 millions<br />
d’euros).<br />
E Stade Ibn Battuta, Tanger, capacité de<br />
68 000 places (construit en 2011, coût estimé à<br />
80 millions d’euros).<br />
Le Maroc est le pays le plus visité en Afrique. En mars 2023, son ministère du Tourisme a enregistré 2,4 milliards de dollars de<br />
revenus touristiques (une augmentation de 52 % par rapport à 2019 sur la même période). L’Égypte a généré 83 millions<br />
de dollars de revenus en accueillant la Coupe d’Afrique des Nations 2019. L’économie du Maroc bénéficiera énormément de<br />
l’organisation de ces compétitions, et des niveaux record de revenus sont attendus.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
71
DOSSIER<br />
› Investissements récents<br />
dans l’industrie du sport en Afrique<br />
De 2001 à 2021, il y a eu 620 transactions liées au sport pour une valeur<br />
combinée de plus de 27 milliards de dollars.<br />
Revenu de 83 millions de dollars<br />
généré en accueillant la Coupe<br />
d’Afrique des Nations en Égypte en<br />
2019.<br />
Investissement de 258 millions de<br />
dollars de l’État du Sénégal et de<br />
SUMMA pour construire un stade<br />
de 50 000 places à Diamniadio pour<br />
les Jeux Olympiques de la Jeunesse<br />
de 2022. SUMMA a également<br />
construit l’Arena de Dakar.<br />
Investissement de plusieurs<br />
millions de nairas du conglomérat<br />
néerlandais LambWeston en<br />
septembre 21 dans Fantastic.ng,<br />
le premier e-gaming sportif nigérian.<br />
Investissement de 120 millions<br />
de dollars de la famille Mansour<br />
dans l’Académie Right to Dream au<br />
Ghana.<br />
Le camp d’entraînement (course<br />
à pied) a été construit par Ineos<br />
et Eliud Kipchoge pour agrandir le<br />
camp d’entraînement existant du<br />
Dr Rosa.<br />
Investissement de 254 millions de<br />
dollars pour construire le stade<br />
Japoma à Douala en vue de la<br />
Coupe d’Afrique des Nations en<br />
2022.<br />
Investissement de 104 millions<br />
de dollars de l’État rwandais et de<br />
SUMMA pour construire la Kigali<br />
Arena qui a accueilli la saison<br />
inaugurale de la Basketball Africa<br />
League.<br />
SUMMA a récemment signé un<br />
accord en RDC pour construire<br />
l’Arena de Kinshasa, similaire aux<br />
Arenas de Dakar et Kigali.<br />
Le président de la CAF, Patrice Motsepe, a<br />
annoncé un investissement de 100 millions<br />
de dollars dans l’initiative Super League pour<br />
développer le football en Afrique. De plus,<br />
Patrice a également investi dans les Blue Bulls<br />
d’Afrique du Sud (rugby).<br />
La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2021 a<br />
atteint un niveau record en termes de visionnage et<br />
d’abonnés sur les réseaux sociaux avec<br />
16 millions d’abonnés, dont 1 milliard<br />
de vues sur TikTok et 950 millions<br />
d’impressions, parmi d’autres mesures.<br />
Selon Kantar, en 2019, 83 % des fans de sport<br />
africains étaient intéressés par la CAN, contre 77 %<br />
pour la Coupe du Monde et 71 % pour la Ligue des<br />
Champions.<br />
Lancement de la<br />
Basketball Africa<br />
League avec un<br />
engagement financier<br />
de 186 millions<br />
de dollars de la<br />
part de la NBA. La<br />
valeur actuelle de la<br />
NBA Africa est estimée<br />
à 1 milliard de<br />
dollars.<br />
Decathlon a enregistré une<br />
croissance à deux chiffres en<br />
Afrique au cours des 10 dernières<br />
années. Decathlon a ouvert son<br />
quatrième entrepôt mondial à<br />
Maurice avec un investissement<br />
d’environ 5,6 millions<br />
de dollars. Cela s’ajoute aux<br />
nombreux magasins en Afrique,<br />
le plus grand étant au Maroc en<br />
Afrique du Nord.<br />
72<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
Football féminin en Afrique<br />
Alors que le paysage du sport féminin se développe et devient plus diversifié, il présente désormais une<br />
opportunité d’investissement croissante, avec le potentiel de débloquer une valeur supplémentaire au sein du<br />
secteur sportif. En Afrique, nous assistons également à une augmentation des activités de transfert dans le<br />
football féminin. Les experts s’attendent à ce que ce niveau d’activité accru entraîne une augmentation de la<br />
fréquentation des jours de match et des revenus.<br />
Les deux clubs féminins les plus actifs au monde sur le marché des<br />
transferts sont africains !<br />
© Jakkrit Orrasri / Shutterstock<br />
En 2022, les deux clubs féminins qui ont le plus recruté sont africains<br />
Club<br />
Pays<br />
Transferts<br />
entrants<br />
Fountain Gate Academy Tanzanie 19<br />
Young Africans Sports Club Tanzanie 16<br />
BIIK Kazygurt Kazakhstan 16<br />
KF Vllaznia Albanie 14<br />
Santa Teresa Espagne 13<br />
Glasgow City Ecosse 12<br />
FFC Turbine Postdam 71 Allemagne 11<br />
Kryvbas Kryvyi RIG Ukraine 11<br />
Angel City USA 10<br />
BK Häcken FF Suède 10<br />
Source : FIFA 2022 Global Tranfert Report / Womens’s Professional Football<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
73
DOSSIER<br />
› Les plus hauts revenus du sport<br />
parmi les stars africaines<br />
Parmi les joueurs de la NFL (123), au moins 5 % ont un parent africain : 70 % d’entre eux ont des<br />
racines nigérianes.<br />
Les joueur africains les mieux payés en NFL<br />
Les footballeurs africains à<br />
la plus forte valeur marchande<br />
© Icon Sport<br />
Nom Pays Équipe<br />
Salaire<br />
annuel<br />
en M de<br />
dollars<br />
Top 10<br />
des joueurs<br />
Pays<br />
Valeur<br />
Evolution<br />
depuis<br />
10/22<br />
1 EMMANUEL OGBAH Miami Dolphins 16,3<br />
1 MOHAMED SALAH 101,7 M€ +8,6 M€<br />
2 ROMEO OKWARA Detroit Lions 12,3<br />
2 ROMEO OKWARA 97 M€ +16,8 M€<br />
3<br />
CHUKWUMA<br />
OKORAFOR<br />
Pittsburg<br />
Steelers<br />
9,7<br />
3 VICTOR OSIMHEN 90,9 M€ +24,7 M€<br />
4 DAVID ONYEMATA New Orleans Saints 8,7<br />
4 SADIO MANÉ 74,8 M€ +6,8 M€<br />
5 KWITY PAYE Indianapolis Colts 3,4<br />
5 EDMOND PAPSOBA 47,1 M€ +5,3 M€<br />
6 ARNOLD EBIKETIE Atlanta Falcons 2,2<br />
6 RIYAD MAHREZ 45,7 M€ +7,7 M€<br />
7 JOHN METCHIE Houston Texans 2<br />
7 ISMAËL BENACER 41,2 M€ +11,1 M€<br />
8 DAVID OJABO Baltimore Ravens 2<br />
8 EDOUARD MENDY 40,5 M€ +6,1 M€<br />
9 JOSEPH OSSAI Cincinnati Bengals 1,3<br />
9 IBRAHIM SANGARÉ 40,4 M€ +1,2 M€<br />
10<br />
PRINCE TEGA<br />
WANOGHO<br />
Kansas City Chiefs 0,8<br />
10 FRANCK KESSIÉ 39,8 M€ -9,4 M€<br />
Source : African Football Data Center<br />
En 2022, 221 joueurs de football africains<br />
ont été transférés hors du<br />
continent. Le Nigeria et le Ghana<br />
ont respectivement 53 et 38 joueurs<br />
transférés, les plaçant ainsi en tête des<br />
exportateurs mondiaux de talents, occupant<br />
les sixième et dixième places.<br />
Comme les hommes, les femmes africaines<br />
laissent également leur empreinte<br />
dans le sport. La Tanzanie est<br />
devenue le premier pays africain à entrer<br />
dans le top 10 pour les transferts<br />
entrants. Les deux tiers des 58 joueurs,<br />
originaires du Kenya et de la Tanzanie,<br />
proviennent de l’Académie Fountain<br />
Gate et du Young African Sports Club.<br />
Ces deux clubs se distinguent dans le<br />
monde des transferts entrants avec<br />
19 et 16 joueurs respectivement en<br />
2022. En valeur absolue, les football<br />
masculin reste néanmoins largement<br />
au-dessus.<br />
71 millions d’euros<br />
C’est la valeur générée pour les clubs<br />
africains par le transfert de <strong>26</strong>98<br />
joueurs en 2022. ASEC Mimosas et<br />
l’Étoile Sportive du Sahel ont été les<br />
clubs les plus actifs dans le transfert<br />
de joueurs, avec 21 chacun. Le transfert<br />
le plus cher pour un joueur africain<br />
en 2022 est Sadio Mané, qui a<br />
quitté le Liverpool Football Club pour<br />
le FC Bayern München (32 millions<br />
d’euros).<br />
Cette somme est inférieure à celle<br />
payée pour Nicolas Pépé, qui est passé<br />
de Lille à Arsenal pour 72 millions<br />
de livres sterling en 2019. Des<br />
chiffres qui pourraient être battus lors<br />
du prochain mercato estival.<br />
Des chiffres aussi élevés continueront<br />
d’attirer les meilleurs talents sous les<br />
projecteurs, mais cela met également<br />
plus de pression sur ces joueurs ! n<br />
74<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
© Icon Sport<br />
Le Maroc accueillera la Coupe du monde de football en 2030.<br />
Le poids de l’Industrie du sport au Maroc<br />
Une étude intitulée «Le Poids de<br />
l’Industrie du Sport au Maroc» a<br />
été rendue publique qui présente<br />
des résultats significatifs sur l’importance<br />
du secteur sportif dans le pays.<br />
La Fédération Marocaine des Professionnels<br />
du Sport (FMPS), créée en<br />
2021, a mené cette étude en collaboration<br />
avec l’agence fédérale Deutsche<br />
Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit<br />
(GIZ) GmbH et le cabinet<br />
de conseil IN&Sport. Les principales<br />
conclusions de l’étude sont les suivantes<br />
:<br />
B Le secteur privé du sport au Maroc,<br />
représenté par la FMPS, compte plus<br />
de 300 entreprises, employant plus de<br />
11 500 collaborateurs et générant un<br />
chiffre d’affaires cumulé de 21,16<br />
milliards de dirhams (soit 1,9<br />
milliards d’euros). Cela représente<br />
1,56 % du PIB du Maroc.<br />
C En intégrant les emplois dans<br />
d’autres secteurs liés au sport, on estime<br />
à 30 000 le nombre total d’emplois<br />
liés à l’industrie du sport au Maroc.<br />
D Le secteur associatif du sport au<br />
Maroc compte au moins 350 000<br />
licenciés répartis sur 5 000 associations<br />
sportives. La pratique<br />
«libre» est estimée à 10 millions de Marocains.<br />
On estime à 50 000 le nombre<br />
d’emplois dans le milieu associatif.<br />
E Le secteur public du sport, incluant<br />
les différents services du Ministère<br />
des Sports, compte au minimum<br />
25 000 fonctionnaires<br />
contribuant au développement de<br />
l’industrie du sport.<br />
F L’industrie du sport au Maroc, en<br />
considérant les secteurs privé, associatif<br />
et public, pourrait dépasser<br />
les 2,5 % du PIB et engager plus de<br />
115 000 emplois.<br />
G Comparativement, l’industrie du<br />
sport en France représente 2,2 %<br />
du PIB, avec le secteur privé du<br />
sport (périmètre FMPS) représentant<br />
1,2 % du PIB.<br />
Le président de la FMPS, Mehdi<br />
Sekkouri, souligne que le sport est<br />
une industrie à part entière ayant<br />
un impact significatif sur le plan social,<br />
sanitaire, économique, et en<br />
créant de la valeur ajoutée et de<br />
l’emploi. Vincent Chaudel, associé<br />
de IN&Sport, souligne que l’organisation<br />
de la Coupe du Monde 2030<br />
est une opportunité pour renforcer<br />
et développer l’industrie du sport au<br />
Maroc. n<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
75
DOSSIER<br />
Zeina Mina : « Si l’on veut parler<br />
français dans le monde du sport, il faut<br />
que les acteurs du sport soient formés<br />
en français ! »<br />
Directrice du Comité international des Jeux de la Francophonie, Zeina Mina nous livre<br />
une analyse sans concession de la place de la langue française dans le sport et nous<br />
éclaire sur le chemin qui pourrait mener vers plus de francophonie dans et par le<br />
sport. Le tout sans langue (française) de bois ! Propos recueillis par David Tomaszek<br />
Quelle est la place de la<br />
langue française dans le sport<br />
aujourd’hui ?<br />
Zeina Mina : Il y a deux réponses à cette<br />
question. La première est une réponse<br />
policée, basée sur des données globales<br />
: il y a actuellement 321 millions<br />
de francophones dans le monde et le<br />
français est l’une des langues officielles<br />
du Comité international olympique (CIO)<br />
et de la plupart des fédérations sportives<br />
internationales, ce qui confère au<br />
français un statut privilégié dans les<br />
discussions et les décisions prises au<br />
niveau mondial dans le domaine du<br />
sport. Et puis il y a une deuxième réponse,<br />
à la fois plus simple et un peu angoissante<br />
: on ne sait pas. Ce qui est<br />
certain, c’est que la problématique de<br />
la place de la langue française est entre<br />
les mains de multiples institutions. Avant<br />
d’évoquer un avenir radieux pour la<br />
langue française dans et par le sport, il<br />
faut lutter contre la régression du français<br />
au sein des instances du sport et<br />
se demander comment celles-ci se positionnent<br />
par rapport à cette problématique.<br />
des fédérations, gestionnaires, entraîneurs<br />
et dans tous les autres métiers du<br />
sport et de l’organisation d’événements,<br />
il y a un lexique sportif à respecter, qui<br />
ne s’invente pas. Tout part de la formation,<br />
très en amont. Et le diable se cache<br />
dans les détails. Lors des derniers Jeux<br />
de la Francophonie à Kinshasa par<br />
exemple, certaines fédérations internationales<br />
ont nommé pour les compétitions<br />
des délégués techniques qui ne<br />
parlent pas français ! Autre exemple pernicieux,<br />
à Kinshasa, certains chauffeurs<br />
de taxis ne parlaient pas le français,<br />
mais uniquement le lingala (une langue<br />
bantoue parlée en République démocratique<br />
du Congo et en République du<br />
Congo, NDLR).<br />
Est-ce à dire que même dans<br />
les pays francophones, la<br />
défense de la langue française<br />
est un problème ?<br />
Oui, certaines formations à certains métiers<br />
ne sont pas dispensées en langue<br />
française. C’est le cœur du problème.<br />
Un grand événement comme des Jeux<br />
de la Francophonie est l’occasion d’impulser<br />
une dynamique, car ce sont plusieurs<br />
années de préparation. Un tel événement<br />
permet de renforcer les cadres<br />
techniques dans le pays. Pour les Jeux<br />
de Kinshasa, nous avons formé des volontaires<br />
en délivrant des certifications,<br />
et tous ont été intégrés aux Jeux Olympiques<br />
de Paris. Mais plus en amont encore,<br />
c’est tout le secteur scolaire qui est<br />
concerné : les débouchés de travail dans<br />
le monde du sport sont immenses, il y a<br />
un besoin dans le management du sport,<br />
dans le secteur événementiel, dans plus<br />
de 100 corps de métiers de la logistique,<br />
la communication, etc. Il faut que tous ces<br />
métiers puissent s’apprendre en langue<br />
française. Il y a un parallèle avec la place<br />
des femmes dans le monde du sport. Si<br />
on veut que des femmes prennent des<br />
postes à responsabilités, il faut les former.<br />
Je vais prendre mon cas personnel en<br />
exemple : si j’ai été repérée pour participer<br />
à l’organisation des Jeux de la Francophonie<br />
à Beyrouth (Liban) en 2009,<br />
D.R.<br />
Observez-vous, y compris au<br />
niveau des Jeux de la<br />
Francophonie, une nécessité à<br />
défendre la place de la langue<br />
française ?<br />
Oui ! Les Jeux de la Francophonie, c’est<br />
le seul événement qui parle uniquement<br />
français. Mais placer la francophonie à<br />
tous les étages de l’organisation n’a rien<br />
de facile ! Les personnels doivent tous<br />
être formés en français et dans bien des<br />
métiers, c’est loin d’être le cas. À tous les<br />
niveaux : arbitres, juges, administration<br />
76<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
© N&A<br />
Zeina Mina<br />
en bref<br />
D.R.<br />
« Un grand événement comme des Jeux de la Francophonie, c’est l’occasion d’impulser<br />
une dynamique. »<br />
puis pour devenir quelques années plus<br />
tard directrice du Comité international<br />
des Jeux de la Francophonie, au-delà de<br />
mon parcours et de mes qualifications,<br />
c’est d’abord parce que j’avais, parmi les<br />
qualités requises, une formation universitaire<br />
française.<br />
La clé, c’est donc la formation<br />
en langue française ?<br />
Absolument. Et de ce point de vue, le<br />
mouvement sportif en général et les<br />
Unions sportives francophones en particulier<br />
ont un rôle majeur à jouer. Je ne<br />
suis pas très convaincue que même au<br />
sein des fédérations dans les pays francophones<br />
on ne parle que français. Il faut<br />
que l’usage de la langue française soit<br />
banalisé par une formation en langue<br />
française et l’utilisation quotidienne de<br />
termes techniques en français. Il existe<br />
un programme de management sportif<br />
dispensé uniquement en anglais ! Quel<br />
dommage ! Notre rôle à l’OIF, en liaison<br />
avec les Unions sportives francophones,<br />
est précisément de créer un vocabulaire<br />
sportif francophone précis qui devra au<br />
plus vite faciliter la tâche des formateurs<br />
pour une traduction en français de tous<br />
ces programmes de formation dans le<br />
domaine sportif.<br />
Les Jeux Olympiques et<br />
Paralympiques de Paris 2024<br />
peuvent-ils être un facilitateur<br />
de cette politique ?<br />
L’organisation d’événements sportifs<br />
majeurs dans des pays francophones,<br />
tels que les Jeux Olympiques de Paris<br />
2024 ou les Jeux de la Francophonie,<br />
contribuent à accroître la visibilité du<br />
français dans le monde du sport. Ces<br />
événements offrent également des opportunités<br />
de promotion du français auprès<br />
d’un public international. Toutefois,<br />
je ne crois pas dans les actions ponctuelles.<br />
C’est un travail de fond qui est<br />
aujourd’hui engagé, avec notamment la<br />
création du premier réseau d’influenceurs<br />
pour une francophonie sportive et<br />
pour valoriser la langue française dans<br />
le sport (le 21 novembre 2023 à la délégation<br />
Wallonie Bruxelles à Paris, événement<br />
animé par le président de Women<br />
Sports, Bruno Lalande, NDLR).<br />
Des groupes de travail ont été constitués<br />
pour analyser tous les champs sur<br />
lesquels nous devons avancer. L’un de<br />
ces groupes de travail vise notamment<br />
à valoriser et à diffuser le travail de terminologie<br />
en français dans le sport.<br />
C’est un travail de long terme. n<br />
Zeina Mina était doyenne de la<br />
faculté des sciences du sport de<br />
l’université Antonine au Liban de<br />
2009 à 2019. Elle est titulaire<br />
d’un doctorat STAPS. Après<br />
une carrière sportive de haut<br />
niveau, ponctuée notamment<br />
par la participation aux Jeux<br />
Olympiques de Los Angeles en<br />
1984, elle s’est investie dans<br />
l’édification du sport libanais.<br />
Elle a occupé le poste de<br />
conseillère du ministre libanais<br />
de la Jeunesse et des Sports,<br />
est devenue membre du Haut<br />
Comité national de la VIe édition<br />
des Jeux de la Francophonie, à<br />
Beyrouth en 2009, et a dirigé la<br />
commission sportive.<br />
En 2008, elle a créé un centre<br />
d’entraînement et d’évaluation<br />
de la performance au Liban,<br />
une structure innovante dans le<br />
domaine de l’expertise sportive<br />
« Performance First ». Elle a<br />
mis en place un baccalauréat<br />
technique sport au ministère<br />
de l’Education libanais et a<br />
créé l’école « Sports academy<br />
school » qui prend en charge<br />
des jeunes dès 13 ans dans<br />
le but de concilier études et<br />
entraînements.<br />
Appelée par le Comité<br />
international des Jeux de la<br />
Francophonie, elle a coopéré<br />
aux organisations des Jeux de<br />
Nice 2013 et à ceux d’Abidjan<br />
2017. Elle est directrice du<br />
Comité international des Jeux<br />
de la Francophonie (CIJF) depuis<br />
mai 2019.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
77
DOSSIER<br />
BUSINESS<br />
Daniel Zielinski, délégué ministériel à la Francophonie au ministère des<br />
Sports et des JOP 2024, Noy Chan, conseillère spéciale pour l’Afrique &<br />
fondatrice de l’agence Noy & Associates, Bruno Lalande, vice-président de<br />
Sport Business & président de Women Sports<br />
Délégation Générale Wallonie-Bruxelles à Paris<br />
© N&A<br />
© N&A<br />
© N&A<br />
© N&A<br />
Délégation Générale Wallonie-Bruxelles à Paris<br />
Tables rondes<br />
Entreprise du sport<br />
et francophonie<br />
Réseau, influence et langue française<br />
Le 21 novembre, à la délégation Wallonie-Bruxelles à Paris, a été lancé<br />
le premier réseau d’influenceurs pour une francophonie sportive et pour<br />
valoriser la langue française dans le sport.<br />
Soixante personnes engagées<br />
ont été conviées pour ce lancement<br />
: dirigeants d’entreprises,<br />
présidents de fédérations<br />
sportives internationales,<br />
journalistes, sponsors, représentants<br />
d’institutions, de ministères, diplomatie<br />
francophone, chercheurs, artistes,<br />
sportifs et nombre d’autres acteurs<br />
du sport passionnés.<br />
L’ensemble de ces acteurs ont eu<br />
l’occasion de partager leur vision, des<br />
réussites, des méthodes et des besoins<br />
afin de coconstruire à la veille<br />
des JOP24, ainsi que du sommet de<br />
la francophonie qui se déroulera en<br />
France à l’automne, les 24 propositions<br />
pour les JOP de 2024.<br />
Ce temps de travail et d’échange<br />
unique était co-animé par Bruno Lalande,<br />
dirigeant de Sport Business,<br />
groupe éditeur de <strong>Sponsoring</strong>.fr<br />
et président fondateur de Women<br />
Sports, et Noy Chan conseillère spéciale<br />
en Afrique et fondatrice de<br />
l’agence Noy et Associates.<br />
Si la francophonie compte actuellement<br />
un nombre croissant de locuteurs<br />
dans le monde, de fans et de<br />
pratiquants de sport, les perspectives<br />
pour les années à venir sont<br />
en forte croissance, principalement<br />
en raison de la croissance démographique<br />
des pays francophones.<br />
Cependant, la francophonie économique<br />
dans le domaine du sport<br />
78<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
© N&A<br />
© N&A<br />
Jacques Krabal, ancien secrétaire général de l’APF<br />
Daniel Zielinski, délégué ministériel à la<br />
francophonie au ministère des Sports et<br />
des JOP 2024<br />
LA FRANCOPHONIE<br />
ÉCONOMIQUE DANS LE<br />
DOMAINE DU SPORT RESTE<br />
UN DÉFI MAJEUR.<br />
reste un défi majeur, à fort enjeux<br />
pour la langue française.<br />
Culture, des Sports et des Jeux Olympiques<br />
et Paralympiques, ainsi que<br />
par la secrétaire d’Etat à la francophonie.<br />
Sous l’égide de ces dernières, un<br />
groupe interministériel et interinstitutionnel,<br />
« Le français, langue du sport<br />
et de l’olympisme en France et dans<br />
le monde » fut installé le 22 novembre<br />
2022.<br />
© N&A<br />
Les entreprises opérant dans le domaine<br />
du sport dans les pays francophones<br />
possèdent un potentiel élevé<br />
qui ne demande qu’à être exploité et<br />
animé. Nos concurrents ont souvent<br />
une longueur d’avance sur nous pour<br />
conquérir les marchés. Cette situation<br />
est similaire dans le domaine du<br />
sport international, en particulier lorsqu’il<br />
s’agit de nouveaux sports ou de<br />
nouvelles disciplines, pour lesquels<br />
l’anglais domine le vocabulaire.<br />
Celui-ci est présidé par Paul de Sinety,<br />
délégué général à la langue<br />
française et aux langues de France, et<br />
le secrétariat général est assuré par<br />
Daniel Zielinski. n<br />
Bruno Lalande, vice-président de Sport<br />
Business & président de Women Sports<br />
© N&A<br />
La question de ce temps de travail<br />
était donc : Comment améliorer notre<br />
influence au service de la francophonie<br />
sportive et de la valorisation de la<br />
langue française pour le sport ?<br />
C’est donc à cette occasion que s’est<br />
réuni pour la première fois, ce réseau<br />
d’influenceurs. Ce travail prend place<br />
dans une mission plus vaste qui a été<br />
confiée à Daniel Zielinski, délégué ministériel<br />
à la francophonie au MSJOP<br />
et haut fonctionnaire à la langue française<br />
pour le sport. Mission confiée<br />
par mesdames les ministres de la<br />
Manu Coudray, coach sportif ; David Dang, pianiste-compositeur ; Noy Chan, conseillère<br />
spéciale pour l’Afrique & fondatrice de l’agence Noy & Associates ; Marine Mea ;<br />
Daniel Zielinski ; Amaury Arlotto, Ammo Visuals ; Flavie Gazzini, chargée de projets Noy<br />
& Associates ; Bruno Lalande ; Michael Maudrau, Mad Visuals production ; Marion Pirisi,<br />
chargée de projets Noy & Associates ; Léa de Voronine, responsable sponsoring Aésio<br />
Mutuelle<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
79
DOSSIER<br />
BUSINESS<br />
Sylvio, ingénieur son ; Paul Verwilghen, Délégué général<br />
Représentation Bruxelles Wallonie à Paris & Yvonne Neap,<br />
assistante de direction chargée de la communication ; Marc<br />
Clairbois Directeur Chargé de mission département Francophonie<br />
Wallonie-Bruxelles International, Traiteur Réciproque<br />
Sylvie Le Maux, Présidente<br />
de l’Alliance Francophone<br />
d’Escrime<br />
Eric Monnin, Administrateur<br />
du CNOSF et membre de la<br />
commission éducation du<br />
CIO<br />
Kenny Jean-Marie, directeur de la division Associations Membres,<br />
FIFA ; Noy Chan, conseillère spéciale pour l’Afrique & fondatrice de<br />
l’agence Noy & Associates ; Bruno Lalande, Vice-Président de Sport<br />
Business & Président de Women Sports<br />
Laurent Petrynka, Président International School Sport Federation<br />
& Marie-Christine Lefranc, Agence pour l’enseignement français<br />
à l’étranger, Direction de l’Enseignement, de l’Orientation et de la<br />
Formation, référente mission sport.<br />
Louisette-Renée Thobi,<br />
Secrétaire Générale de la<br />
CONFEJES (Conférence<br />
des Ministres de la<br />
Jeunesse et des Sports de la<br />
Francophonie)<br />
David Dang, pianiste &<br />
compositeur<br />
Paul Verwilghen, Délégué général Représentation Bruxelles<br />
Wallonie à Paris<br />
© N&A<br />
© N&A<br />
© N&A<br />
© N&A<br />
© N&A<br />
© N&A<br />
© N&A<br />
© N&A<br />
© N&A<br />
© N&A<br />
Olivier Dulac, BNP Paribas responsable des relations extérieures ;<br />
Lucas Godfriaux, Sporsora, responsable des relations<br />
institutionnelles et internationales ; Fabrice Michel-Villaz, Allianz,<br />
Head of Strategic Olympic & Sport Business (Responsable de la<br />
stratégie olympique et sportive)<br />
Pierre Andriamampianina, développement international et relations<br />
institutionnelles<br />
80<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
Christophe Gigaudaut, délégué aux affaires francophones MEAE &<br />
Marianne Beseme, Secrétaire Générale , Office Franco-Québécois<br />
pour la Jeunesse (OFQJ)<br />
Marie-Cécile Tardieu, Directrice générale déléguée Business France<br />
Organisation Internationale<br />
de la Francophonie /<br />
Zeina Mina (Directrice du<br />
Comité Internationale des<br />
Jeux de la Francophonie)<br />
et Florence Brillouin<br />
(Directrice «Francophonie et<br />
Numérique)<br />
© N&A<br />
Audrey Delacroix - affaires<br />
publiques, stratégies et<br />
diplomatie<br />
© N&A © N&A<br />
© N&A © N&A<br />
Noy Chan, conseillère<br />
spéciale pour l’Afrique &<br />
fondatrice de l’agence Noy &<br />
Associates<br />
Michel Goldstein, France Télévision<br />
© N&A<br />
Xavier Malenfer, Fédération<br />
Internationale de<br />
l’Automobile, Directeur des<br />
Relations Institutionnelles et<br />
Internationales<br />
Daniel Zielinski ; Léa de Voronine, Responsable sponsoring Aésio<br />
Mutuelle ; Noy Chan; Mariama Signate, OLY handball Ancienne<br />
joueuse de l’équipe de France de Handball, consultante TV et<br />
conférencière / co-fondatrice de TLNR; Bruno Lalande.<br />
© N&A<br />
© N&A © N&A<br />
© N&A<br />
Paul Verwilghen, Délégué général Représentation Bruxelles<br />
Wallonie à Paris & Yvonne Neap, assistante de direction chargée de<br />
la communication<br />
SEM Vijayen Valaydon Ambassadeur de la République de Maurice<br />
en France et Président du Groupe des Ambassadeurs francophones<br />
de France (GAFF) & Paul de Sinety, DGLFLF Ministère de la Culture<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
81
tennis ÉTUDES<br />
© Abaca / Icon Sport<br />
Le sport féminin<br />
appelé à devenir milliardaire<br />
Les revenus internationaux des compétitions sportives féminines vont<br />
franchir pour la première fois le seuil du milliard d’euros en 2024, d’après les<br />
estimations du cabinet de conseil Deloitte.<br />
Au total, Deloitte table pour 2024<br />
sur un chiffre d’affaires global<br />
de 1,28 milliard de dollars, soit<br />
1,16 milliard d’euros. Le football,<br />
dans la foulée du succès de<br />
la Coupe du monde co-organisée l’été<br />
dernier par l’Australie et la Nouvelle-Zélande,<br />
devrait peser à lui seul 555 M$<br />
(505 M€). Ce total est au moins<br />
300 % plus élevé que l’évaluation précédente<br />
de Deloitte réalisée il y a trois ans.<br />
La tendance devrait se poursuivre au<br />
cours des prochaines années, renforcée<br />
par une augmentation des droits de retransmission<br />
versés par les chaînes de<br />
télévision ou les plateformes de contenu.<br />
Actuellement, les revenus commerciaux<br />
(accords de sponsoring, partenariats et<br />
1,97<br />
Le Mondial 2023 fixe un<br />
nouveau record dans les stades.<br />
Près de deux millions de<br />
spectateurs (1.978.275) se<br />
sont rendus dans les tribunes.<br />
Le record précédent<br />
(1.053.096) de France 2019 a<br />
été doublé.<br />
Mais la compétition comportait<br />
douze rencontres de moins<br />
au calendrier, compte-tenu de<br />
l’élargissement de 24 à 32<br />
équipes en 2023.<br />
vente de produits dérivés) représentent<br />
plus de 50 % du chiffre d’affaires dégagé<br />
par les compétitions sportives féminines<br />
(696 M$, soit 55 %). Viennent ensuite<br />
les droits de diffusion (340 M$, 27%)<br />
et de recettes stade (240 M$, 18%).<br />
Les deux sports féminins les plus précieux<br />
devraient être le football (555 M$,<br />
soit 43%) et le basket-ball (354 M$,<br />
28%). Plus de 50 % des revenus des compétitions<br />
féminines proviendront d’Amérique<br />
du Nord (670 M$, soit 52%),<br />
malgré la croissance rapide du football<br />
féminin en Europe. « Ces dernières années,<br />
nous avons observé une croissance<br />
exceptionnelle du sport féminin à travers<br />
le monde, conduisant à une augmentation<br />
significative de sa valeur commer-<br />
82<br />
sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024
ciale, laquelle a motivé en retour un intérêt<br />
croissant des investisseurs », note<br />
Jennifer Haskel, analyste du département<br />
Sports et affaires de Deloitte. « De manière<br />
cruciale, ajoute-t-elle, le sport féminin<br />
est considéré de plus en plus comme<br />
un produit à part entière, distinct du sport<br />
d’élite masculin.»<br />
Billion<br />
En France, TF1 a acquis l’intégralité des<br />
droits de diffusion du prochain Euro féminin<br />
de football, qui se tiendra en Suisse<br />
en juillet 2025. Le groupe audiovisuel privé<br />
mise sur le succès grandissant des<br />
Bleues. Lors de l’Euro féminin de 2022,<br />
alors co-diffusé par TF1 et Canal+, la défaite<br />
des Bleues en demi-finale avait<br />
captivé plus de 6 millions de téléspectateurs<br />
sur TF1 en clair. Il s’agissait<br />
ainsi de « la meilleure performance »<br />
pour un match de l’Euro féminin « toutes<br />
chaînes confondues ». La prochaine<br />
Coupe du monde féminine de rugby, qui<br />
se déroulera du 22 août au 27 septembre<br />
2025 en Angleterre, sera également diffusée<br />
en France par TF1.<br />
Mais il reste encore plusieurs marches à<br />
franchir. En France, « la pratique féminine<br />
représente 19,6% des séquences<br />
visionnées, contre 65,1% pour<br />
la pratique masculine et 15,3% pour<br />
les représentations mixtes », souligne une<br />
étude publiée en septembre par l’Arcom,<br />
le régulateur des médias. Cela montre<br />
que la visibilité du sport féminin se trouve<br />
encore à des années lumières de celle de<br />
son homologue masculin. n<br />
Revenus internationaux des compétitions sportives féminines<br />
$ 1,4<br />
$ 1,2<br />
$ 1,0<br />
$ 0,8<br />
$ 0,6<br />
$ 0,4<br />
$ 0,2<br />
$ 0,0<br />
$692<br />
million<br />
64 %<br />
$981<br />
million<br />
59 %<br />
27 %<br />
25 %<br />
11 % 14 %<br />
2022 2023 2024<br />
n Jour de match n Diffusion n Commercial Source Deloitte<br />
Revenus par sport en 2024<br />
47 %<br />
5 %<br />
23 %<br />
28 %<br />
43 %<br />
$1,3<br />
billion<br />
55 %<br />
27 %<br />
11 %<br />
n Football<br />
n Basketball<br />
n Tennis<br />
n Autres<br />
Gianni Infantino :<br />
le Mondial 2023 a<br />
atteint « le seuil<br />
de rentabilité »<br />
Selon le président de la FIFA,<br />
Gianni Infantino, la Coupe du<br />
monde 2023 de football féminin<br />
organisée par l’Australie et<br />
la Nouvelle-Zélande a généré<br />
« plus de 520 M€ de<br />
chiffre d’affaires ». « Nous<br />
n’avons pas perdu d’argent et il<br />
s’agit du deuxième événement<br />
sportif qui a généré le plus<br />
d’argent, à l’exception bien<br />
sûr de la Coupe du monde<br />
masculine, sur la scène<br />
mondiale, a appuyé l’Italo-<br />
Suisse. Cela montre que notre<br />
stratégie n’était pas trop<br />
mauvaise, mais nous devons<br />
bien sûr encore faire beaucoup<br />
mieux. Mais nous sommes sur<br />
la bonne voie. » Jamais avare<br />
de discours grandiloquents<br />
et d’autosatisfaction, Gianni<br />
Infantino répond aux critiques<br />
qui se sont abattues sur lui<br />
lorsque les négociations des<br />
droits TV butaient sur plusieurs<br />
marchés, dont la France.<br />
Le président de la FIFA a<br />
défendu le choix d’élargir la<br />
compétition à 32 sélections<br />
participantes, qui jusque-là<br />
n’en comptait que 24 : « Ils<br />
disaient : ça ne va pas marcher,<br />
le niveau est trop différent, vous<br />
aurez des scores de 15-0, ce<br />
sera mauvais pour le football<br />
féminin et son image. Mais je<br />
suis désolé, la FIFA a eu raison.<br />
Nous avions de nombreux pays<br />
dans le monde qui pensaient<br />
avoir une chance de participer.<br />
Tout le monde croit maintenant<br />
qu’il y a une chance de briller<br />
sur la scène mondiale. » La<br />
FIFA a triplé les dotations par<br />
rapport à l’édition 2019 en<br />
France, portant le prize-money<br />
à un total historique<br />
de 152 M$ (environ<br />
140 M€).<br />
›<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
83
ÉTUDES<br />
Le sport féminin, ce sont les<br />
hommes qui regardent le plus<br />
Comme ils sont les principaux consommateurs de sport en général dans les<br />
médias, les hommes constituent le premier public pour le sport féminin, tous<br />
supports confondus, selon un sondage de l’Arcom. Ils représentent près des deux<br />
tiers de la consommation du sport féminin à la télévision et à la radio.<br />
Le régulateur de l’audiovisuel a analysé<br />
le profil des adeptes de sport<br />
féminin. Ainsi, sur 1.052 individus de<br />
15 ans et plus représentatifs de la<br />
population française, interrogés<br />
en ligne du 8 au 10 février, 62 % des<br />
sondés déclarent visionner ou<br />
écouter des contenus sportifs<br />
féminins, de manière occasionnelle<br />
(moins d’une fois par semaine) ou régulière<br />
(au moins une fois par semaine),<br />
contre 78 % pour les programmes sportifs<br />
dans leur ensemble.<br />
Ce sont en premier lieu les grandes compétitions<br />
internationales, mixtes (Jeux<br />
Olympiques, Roland-Garros, Championnats<br />
du monde d’athlétisme, etc.) ou strictement<br />
féminines (Coupe du monde féminine<br />
de football, Championnat d’Europe<br />
féminin de handball, Tournoi des Six nations<br />
féminin, etc.), qui offrent l’occasion<br />
de suivre du sport féminin, ce qui peut expliquer<br />
des pratiques de consommation<br />
le plus souvent occasionnelles concernant<br />
les programmes de sport féminin.<br />
Les hommes représentent approximativement<br />
les deux tiers des consommateurs<br />
réguliers de contenus sportifs en général<br />
(66 %) ou de sport féminin en particulier<br />
(63 %). Comme pour le sport en général,<br />
les femmes se montrent moins<br />
consommatrices de sport féminin<br />
que les hommes : 56 % des<br />
femmes interrogées indiquent regarder<br />
ou écouter des contenus sportifs féminins<br />
au moins une fois de temps en temps,<br />
contre 69% des hommes. Autre enseignement<br />
: les compétitions féminines sont<br />
très majoritairement suivies de manière<br />
gratuite… et légale.<br />
Le football en tête<br />
Le football arrive en tête des disciplines<br />
féminines les plus suivies : il est cité par<br />
plus de la moitié (53 %) des consommateurs<br />
de sport féminin interrogés, devant<br />
le tennis (47 %) et les sports d’hiver<br />
comme le ski ou le biathlon (38 %). Plus<br />
de 8 répondants sur 10 se disent enfin tout<br />
à fait ou plutôt d’accord avec le fait qu’<br />
« on ne voit pas suffisamment<br />
de compétitions féminines à la<br />
télévision ». De même, 82 % estiment<br />
que le « sport féminin est aussi intéressant<br />
à regarder que le sport masculin »,<br />
relève l’Arcom. Enfin, les Français interrogés<br />
montrent un fort intérêt pour une offre<br />
qui serait plus importante dans les médias<br />
audiovisuels : 64 % se déclarent<br />
prêts à visionner davantage de<br />
sport féminin si l’offre en télévision<br />
était plus importante. n<br />
Méthodologie : Réalisation d’une étude quantitative,<br />
selon un mode de recueil via l’omnibus en ligne<br />
de l’IFOP. Les répondants ont été sollicités du 8 au<br />
10 février 2023. Interrogation d’un échantillon de<br />
1.052 individus de 15 ans et plus représentatifs de<br />
la population française en termes d’âge, de sexe,<br />
de CSP, de région géographique et de taille de<br />
commune.<br />
Canaux d’accès aux compétitions féminines (direct ou différé) Source : Arcom<br />
Via des chaînes de télévision<br />
gratuites généralistes ou via leurs<br />
sites/applications<br />
73 %<br />
Via des chaînes de télévision<br />
gratuites spécialisées dans le sport<br />
ou via leurs sites/applications<br />
55 %<br />
Via des chaînes de télévision<br />
payantes ou via leurs sites/<br />
applications<br />
30 %<br />
Via un réseau social ou une<br />
plateforme de partage de vidéos<br />
19 %<br />
Via des plateformes de<br />
streaming vidéo<br />
13 %<br />
84<br />
sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024
Aux Bleues, les meilleures<br />
audiences du Mondial<br />
La finale de la Coupe du monde féminine 2023 remportée par l’Espagne face à<br />
l’Angleterre (1-0) a rassemblé 3,1 millions de téléspectateurs sur France 2, entre<br />
midi et 14 heures, soit <strong>26</strong>,9 % du public. Les rencontres de l’équipe de France ont<br />
toujours fait mieux.<br />
Compte-tenu du décalage horaire,<br />
la comparaison avec la finale 2019<br />
n’est pas pertinente. Le score<br />
de la finale est deux fois moins<br />
important que celui de la finale<br />
États-Unis/Pays-Bas (2-0) au Mondial 2019<br />
en France, qui avait rassemblé près de<br />
six millions de téléspectateurs au total<br />
sur TF1 et Canal+. En revanche, on peut<br />
constater que la finale 2023 n’a pas réalisé<br />
la meilleure audience de la dernière<br />
édition. L’honneur revient à l’équipe de<br />
France dont toutes les rencontres ont<br />
fait mieux. Le dernier match des Bleues,<br />
en quart de finale face à l’Australie (0-0,<br />
7-6 t.a.b.), a rassemblé près de 5,7 millions<br />
de téléspectateurs le 13 août au<br />
matin avec 69,7 % de la part d’audience<br />
selon les chiffres de Médiamétrie. Le<br />
huitième de finale France-Maroc, sur M6<br />
(45,7 % du public), le 8 août, a été regardé<br />
par 5,2 millions de téléspectateurs.<br />
Lors de leurs trois matchs de la phase de<br />
groupes (tous programmés à midi heure<br />
française), les Bleues avaient rassemblé<br />
en moyenne 3,89 millions de téléspectateurs<br />
sur France 2 et M6, soit 32,9 % de<br />
part d’audience moyenne. Dans le détail,<br />
France-Jamaïque (0-0) a réuni 3,43 millions<br />
de personnes sur M6 le 23 juillet,<br />
France-Brésil (2-1) 4,29 millions sur France<br />
2 le 29 juillet et Panama-France (3-6) 3,43<br />
millions également sur France 2 le 2 août.<br />
En 2019, avec des matchs en prime time,<br />
la moyenne d’audience des Bleues en<br />
phase de groupes était de 9,3 millions de<br />
téléspectateurs, pour 41,2 % de part d’audience,<br />
sur TF1.<br />
Les « Matildas » explosent<br />
le record d’audience<br />
en Australie<br />
En Australie, pays hôte de la compétition,<br />
la demi-finale entre l’Angleterre et l’Australie<br />
(2-1) a battu le record d’audience à<br />
la télévision australienne. Elle a été regardée<br />
par 7 millions de personnes (contre<br />
4,2 millions de téléspectateurs pour le<br />
quart de finale remporté contre la France),<br />
le mercredi 16 août. L’Australie compte<br />
environ 25 millions d’habitants.<br />
Selon le diffuseur gratuit australien, Channel<br />
Seven, la défaite des « Matildas » a<br />
été le programme le plus regardé en Australie,<br />
sportif ou autre, depuis la mise en<br />
place des données d’audience en 2001. n<br />
Exposition médiatique moyenne de sponsors maillot lors de compétitions sportives féminines internationales<br />
Tournoi des Six Nations<br />
6’10’’ - Moyenne sur 5 matchs<br />
Euro de Handball<br />
4’06’’ - Moyenne sur 8 matchs<br />
Tour de France<br />
3’16’’ - Moyenne sur 8 étapes<br />
Coupe du Monde de Basket<br />
2’25’’ - Moyenne sur 6 matchs<br />
Source Kantar Sport : moyenne sur 1 heure de<br />
diffusion en direct TV réalisée avec les données<br />
de visibilité de sponsors d’équipes cyclistes<br />
du Tour de France féminin 2022, de sponsors<br />
maillot d’équipes de France féminines de Rugby,<br />
Handball et Basket.<br />
Bilan publicitaire pendant<br />
le Tour de France Femmes 2023<br />
Bilan publicitaire pendant<br />
la Coupe du monde féminine de football 2023<br />
Top 5 des annonceurs ayant<br />
le plus investi en TV<br />
Volume de nouvelles<br />
créations publicitaires<br />
Top 5 des annonceurs ayant<br />
le plus investi en TV<br />
Volume de nouvelles<br />
créations publicitaires<br />
1 Renault<br />
1<br />
2 Reckitt<br />
2 EDF<br />
3 Securitas Direct<br />
37 32<br />
3 Neptune Distribution 120<br />
4 Fondation d’Auteuil<br />
4<br />
Trivago<br />
Mars Wrigley<br />
5 Unilever<br />
2019 2023 5 McDonald’s<br />
2019 (France) 2023<br />
Source Kantar Sport. Tops 5 annonceurs : la pression publicitaire est valorisée sur la base des plaquettes des régies (hors remises, dégressifs et négociations) et exprimée en valeur brute.<br />
Écrans publicitaires avant, pendant et après les retransmissions en direct des émissions. Volume de créations : Veille des créations publicitaires sur les thèmes du « Tour de France Féminin » et<br />
de la « Coupe du Monde de football féminin 2023». Périmètre médias : TV, Radio, Presse, Cinéma, OOH/DOOH, Bannières internet et mobile, Vidéos instream, Vidéos virales.<br />
56<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
85
tennis ÉTUDES<br />
›<br />
© DeFodi Images / Icon Sport<br />
Comprendre en détail l’impact touristique et économique d’un grand événement sportif est un enjeu majeur pour les territoires.<br />
24 Heures du Mans :<br />
les spectateurs décortiqués<br />
Grâce à une nouvelle méthode d’analyse des flux touristiques nommée<br />
FluxVision (qui fournit des indicateurs statistiques de fréquentation à partir des<br />
informations techniques issues du réseau mobile Orange avec des algorithmes<br />
extrapolés à la population générale), Sarthe Tourisme est en mesure de délivrer<br />
de manière précise les chiffres de fréquentation touristique sur le territoire. Les 24<br />
Heures du Mans du centenaire ont servi de cobayes. Par Emmanuel Frattali<br />
Avec 325.000 spectateurs,<br />
l’édition 2023 des 24<br />
Heures du Mans a décroché<br />
un record de fréquentation.<br />
Derrière ce chiffre officiel, ce<br />
sont en réalité 431.967 personnes qui<br />
se sont rendues sur le circuit de la<br />
Sarthe, entre le 4 et le 11 juin derniers,<br />
pour le centenaire de la célèbre<br />
course d’endurance automobile, selon<br />
Sarthe Tourisme. L’organisme a<br />
utilisé un outil développé par Orange<br />
Business : FluxVision. Il s’agit d’un<br />
comptage anonyme réalisé à partir<br />
des abonnés de l’opérateur dans un<br />
périmètre et une période définie. En<br />
extrapolant aux autres utilisateurs, ce<br />
système permet de connaitre les flux<br />
de population, avec des marges « inférieures<br />
à 1 % », selon Jean-Jacques<br />
Foignet, directeur de Sarthe Tourisme.<br />
C’est également une façon d’améliorer<br />
« l’expérience » vécue par les<br />
spectateurs des 24 Heures et de<br />
« mieux les connaitre », indique le<br />
président de l’Automobile Club de<br />
l’Ouest (ACO), Pierre Fillon, organisateur<br />
de l’épreuve.<br />
86<br />
sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024
du Mans se déroule du samedi au dimanche,<br />
toute la semaine qui précède<br />
réserve un grand nombre d’animations :<br />
fête foraine, concerts, séances d’autographes,<br />
baptêmes de piste, survols en<br />
hélicoptère…<br />
© DeFodi Images / Icon Sport<br />
Avec la participation de constructeurs<br />
prestigieux (dont Ferrari, Porsche) et de<br />
pilotes étrangers, l’appétence internationale<br />
pour la course est patente. A partir<br />
du jeudi de la semaine de la course, un<br />
tiers des visiteurs proviennent en effet<br />
de l’étranger. Venus de 66 pays (contre<br />
55 en 2022), les spectateurs étrangers<br />
sont en forte progression :<br />
+ 62 % par rapport à 2022. Les<br />
plus représentés viennent du Royaume-<br />
Uni (52.000 spectateurs), d’Allemagne,<br />
du Danemark, des États-Unis… Les<br />
spectateurs américains ont par exemple<br />
été deux fois plus nombreux qu’en 2022,<br />
un chiffre pouvant s’expliquer par le rapprochement<br />
avec l’IMSA, le poids de la<br />
légende de la course aux États-Unis, ou<br />
encore la présence de LeBron James en<br />
tant que starter officiel de l’épreuve et<br />
d’une NASCAR sur la grille de départ. n<br />
Si on entre dans le détail, grâce à l’effet<br />
« Centenaire », la fréquentation globale<br />
par rapport à 2022 a augmenté<br />
de 54 %. Parmi ces 431.967 personnes,<br />
figurent 129.216 étrangers<br />
et 302.751 Français dont<br />
119.237 Sarthois. Sur ce total,<br />
sont pris en compte les visiteurs accrédités<br />
(entre 20 et 25.000) et les moins<br />
de 16 ans dont l’entrée est gratuite. « 21%<br />
des spectateurs ont moins de 21 ans »,<br />
précise Pierre Fillon. « Cela confirme<br />
que Le Mans est une grande fête populaire.<br />
» Le public reste en grande partie<br />
masculin (deux tiers d’hommes), mais<br />
plus équilibré (autour de 60 %) en ce qui<br />
concerne les Sarthois.<br />
L’étude montre également la fréquentation<br />
quotidienne durant la semaine<br />
des 24 Heures : dès le mercredi,<br />
près de 115.000 spectateurs<br />
étaient déjà présents sur le circuit<br />
Bugatti. La part du public local, majoritaire<br />
les premiers jours, diminue lors du<br />
week-end (seulement 2 sur 10). Au final,<br />
un Sarthois sur cinq est venu sur le circuit<br />
au moins une fois dans la semaine.<br />
Les visiteurs viennent également de la<br />
France entière et toutes les régions sont<br />
représentées. Si près de la moitié provient<br />
des Pays de la Loire (44,7 %), la<br />
Région Parisienne n’est pas en<br />
reste, avec 15,7% des spectateurs.<br />
Car si l’épreuve des 24 Heures<br />
Quel impact pour la Sarthe ?<br />
Pour se loger au plus près du circuit, les spectateurs des 24 Heures<br />
ont choisi la Sarthe : sur 544.877 nuitées enregistrées, 90 %<br />
ont été effectués dans le département. 41.000 ont été enregistrées<br />
en dehors du département, essentiellement dans les grandes villes<br />
limitrophes (Angers, Chartres, Laval, Alençon, Tours...). Ces nuitées<br />
sont en progression de 60 % par rapport à 2022 : « cela veut dire<br />
que les gens sont venus de plus loin ou sont restés plus longtemps »,<br />
analyse Jean-Jacques Foignet. Un spectateur étranger sur<br />
deux passe au minimum 4 jours sur le circuit. Le samedi<br />
10 juin, à lui seul, enregistre 160.000 nuitées touristiques dans la<br />
Sarthe ! Là encore, les étrangers sont plus nombreux : 86.083 nuitées<br />
contre 75.360 nuitées pour les touristes français.<br />
Conclusion : les 24 Heures du Mans génèrent 8 % de la totalité<br />
des nuitées touristiques dans la Sarthe en 2023 (du<br />
1 er janvier au 12 novembre 2023) en seulement deux semaines !<br />
Cependant l’impact économique (estimé à 100 M€) reste encore à<br />
définir plus précisément.<br />
Cette étude doit permettre d’améliorer la politique touristique du<br />
territoire. « Notre objectif c’est d’augmenter le temps de séjour en<br />
Sarthe », indique Véronique Rivron, la présidente de Sarthe Tourisme.<br />
L’organisme signale avoir investi 247 M€ pour le tourisme dans<br />
le département, entre 2017 et 2021.<br />
La prochaine édition, en juin 2024, promet une affluence de même<br />
importance : les billets pour assister à la course ont tous été vendus en<br />
un temps record !<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
87
tennis ÉTUDES<br />
© Icon Sport<br />
Coupe du monde de rugby :<br />
l’hôtellerie fait ses comptes<br />
Dans les villes ayant accueilli les matchs de la Coupe du monde de rugby,<br />
il y a eu « des pics dépassant les 95% » d’occupation les soirs de certaines<br />
rencontres, se réjouit l’Alliance France Tourisme. L’autre grand gagnant se<br />
trouve être la SNCF. Par Emmanuel Frattali<br />
Selon World Rugby, 2,4 millions<br />
de spectateurs étaient<br />
présents dans les stades, en<br />
augmentation par rapport au<br />
mondial japonais de 2019 (1,7<br />
million). Soit une moyenne de 50.000<br />
spectateurs par match et un total de<br />
325 essais (à sept unités du record<br />
absolu de 332, établi en 2003) en 48<br />
rencontres. Des spectateurs qui ont<br />
consommé. Dans les commerces de<br />
proximité et les restaurants, les dépenses<br />
ont augmenté les soirs de<br />
matchs : +31% dépensés à Marseille<br />
un soir de match et +<strong>26</strong>% à Toulouse,<br />
selon les relevés de Mastercard, partenaire<br />
majeur de la compétition. Pour<br />
l’anecdote, on a même battu un étrange<br />
record : 137.000 pintes de bière ont été<br />
LE NOMBRE DE FANS<br />
ÉTRANGERS EN FRANCE<br />
A GRIMPÉ, PASSANT DE<br />
242.000 IL Y A<br />
QUATRE ANS AU JAPON<br />
À 600.000<br />
PERSONNES.<br />
consommées lors du match entre l’Irlande<br />
et l’Écosse le 7 octobre au Stade<br />
de France. Soit presque 1 litre de bière<br />
par spectateur dans le stade ! Le<br />
nombre de fans étrangers en France<br />
a lui aussi grimpé, passant de 242.000<br />
il y a quatre ans au Japon à 600.000<br />
personnes. En matière d’engagement,<br />
World Rugby cite 3,1 milliards d’impressions<br />
sur les réseaux sociaux (record)<br />
comme preuve de l’engouement du<br />
public, ainsi qu’une audience mondiale<br />
de plus de 800 millions de téléspectateurs<br />
et plus d’un million de mentions<br />
dans les médias. En France, à travers<br />
TF1, M6 et France Télévisions, le tournoi<br />
a cumulé plus de 230 millions de<br />
téléspectateurs.<br />
Quid de l’impact touristique ? L’Alliance<br />
France Tourisme (AFT) a décidé<br />
de produire mensuellement un outil<br />
88<br />
sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024
d’évaluation de l’activité et des performances<br />
économiques du secteur.<br />
Pour la première édition, en partenariat<br />
avec MKG Consulting, l’Alliance (l’association<br />
réunit une vingtaine de grands<br />
groupes du secteur touristique : Accor,<br />
Homair, Pierre et Vacances, GL Events,<br />
etc.) étudie les chiffres de l’été et apporte<br />
un éclairage sur la période de<br />
la Coupe du monde de rugby (8 septembre-28<br />
octobre), afin d’évaluer les<br />
performances et retombées économiques<br />
d’un point de vue touristique<br />
pour la France de l’organisation de cet<br />
évènement.<br />
Il ressort de l’analyse, centrée sur<br />
l’hébergement, une bonne fréquentation<br />
dans les villes ayant accueilli les<br />
matchs, notamment au cours de rencontres<br />
concernant des pays européens<br />
avec les supporters des pays<br />
impliqués. Parmi les métropoles de<br />
province qui ont bénéficié d’une bonne<br />
fréquentation : Nantes, Nice et Lyon,<br />
ou encore Saint-Etienne. Par exemple,<br />
Nice et Lyon ont connu un taux d’occupation<br />
d’environ 88% pendant les<br />
matchs (ce qui marque une évolution<br />
respective de +7,2 points et +8,5 points<br />
par rapport à l’année précédente à la<br />
même période).<br />
Paris à la traîne<br />
Dans les villes ayant accueilli les<br />
matchs, il y a eu « des pics dépassant<br />
les 95% (d’occupation) sur certaines<br />
rencontres », se réjouie l’AFT. Proches<br />
de la France et avec une culture rugby<br />
forte, les pays participants au Tournoi<br />
des Six Nations sont appréciés des hôteliers.<br />
« Les villes ayant accueilli des<br />
matchs de l’Angleterre, du Pays de<br />
Galles et de l’Irlande ont pu afficher un<br />
fort taux de remplissage grâce à l’afflux<br />
de supporters de ces pays », souligne<br />
l’Alliance.<br />
Marseille ausculte<br />
ses touristes rugby<br />
Un homme, plutôt jeune, étranger, principalement britannique, amateur<br />
de sport, doté d’un fort pouvoir d’achat. Voilà le portrait-robot du<br />
supporter qui s’est rendu à Marseille lors des six matchs de la Coupe<br />
du Monde de rugby en septembre et octobre derniers.<br />
Réalisée par l’Office<br />
du tourisme de<br />
Marseille, une<br />
étude, en partenariat<br />
avec l’Institut français<br />
d’opinion publique (Ifop),<br />
a été conduite auprès<br />
de 1.049 personnes<br />
à la sortie de l’Orange<br />
Vélodrome. « Nous<br />
sommes la seule ville<br />
hôte de la Coupe du<br />
monde de rugby à<br />
avoir fait réaliser une<br />
étude aussi poussée,<br />
match par match », se<br />
targue Laurent Lhardit,<br />
adjoint (PS) au maire<br />
à l’économie, l’emploi<br />
et le tourisme et<br />
président de l’Office de<br />
tourisme.<br />
Dans les détails,<br />
374.996<br />
spectateurs ont<br />
assisté aux six matchs.<br />
80 % d’entre<br />
eux étaient des<br />
hommes, dont 54 %<br />
d’étrangers découvrant,<br />
pour moitié, Marseille<br />
pour la première fois.<br />
Parmi les visiteurs,<br />
50 % se sont rendus<br />
à Marseille en voiture,<br />
27 % en train et 22 %<br />
en avion.<br />
À quelques semaines<br />
de l’arrivée de la<br />
flamme olympique sur<br />
le Vieux-Port, le 8 mai,<br />
le tourisme sportif<br />
est aussi un enjeu<br />
politique. « On doit être<br />
en mesure de savoir si<br />
notre ville à la capacité<br />
d’accueillir correctement<br />
ce type de rencontre, en<br />
termes d’hébergement,<br />
de restauration, de<br />
transport. L’étude a<br />
conforté des choses<br />
que l’on savait déjà :<br />
la ville dispose d’une<br />
offre satisfaisante qui<br />
se traduit dans les<br />
dépenses, 120 € par<br />
jour et par personne<br />
dans l’alimentaire<br />
et les restaurants<br />
notamment », détaille<br />
l’élu. Le tout reste,<br />
au final, pour les<br />
professionnels du<br />
tourisme d’arriver à<br />
transformer l’essai dans<br />
le futur puisque 76 %<br />
des supporters<br />
ont indiqué<br />
avoir l’intention<br />
de revenir à<br />
Marseille. « Le bilan<br />
donne des pistes pour<br />
les JO mais aussi pour<br />
le futur, notamment pour<br />
développer le tourisme<br />
durable. »<br />
›<br />
La carte<br />
rugby pour<br />
séduire les<br />
investisseurs<br />
étrangers<br />
Moins clivant que le football,<br />
véhiculant des valeurs réputées<br />
plus positives, le rugby<br />
attire les chefs d’entreprise.<br />
Ce qui n’a pas échappé à<br />
Business France. L’organisme<br />
chargé de promouvoir<br />
l’attractivité de la France à<br />
l’international a engagé une<br />
opération séduction auprès<br />
des investisseurs étrangers<br />
durant la Coupe du monde<br />
avec une série de rencontres<br />
économiques entre les acteurs<br />
régionaux des villes hôtes, les<br />
entreprises françaises et les<br />
investisseurs internationaux.<br />
Une initiative couronnée de<br />
succès, selon Laurent Saint-<br />
Martin, le patron de Business<br />
France.<br />
« Il y a eu beaucoup de prises<br />
de contact, certains projets<br />
en cours se sont poursuivis<br />
à cette occasion, d’autres<br />
sont nés », se félicite le<br />
dirigeant. A Toulouse, une<br />
rencontre autour du<br />
Japon a rassemblé 80<br />
participants. Au total, ces<br />
rencontres ont rassemblé<br />
500 participants.<br />
Le fruit de ces « rugby clubs »<br />
pourrait être visible lors du<br />
prochain sommet Choose<br />
France, en mai, lors duquel<br />
de nouveaux investissements<br />
sur le sol français seront<br />
annoncés.<br />
L’expérience devrait être<br />
renouvelée autour des Jeux<br />
Olympiques et Paralympiques<br />
de Paris 2024. Idem pour les<br />
autres événements sportifs<br />
organisés en France au cours<br />
des prochaines années.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
89
ÉTUDES<br />
›<br />
L’ensemble du secteur - des hôtels<br />
« super-économiques » au haut de<br />
gamme - a enregistré une hausse de<br />
performance « grâce notamment à<br />
des hausses de prix moyen situées<br />
entre 10% et 30% ». Le jour de certains<br />
matchs, cette hausse « a atteint<br />
plus de 200% », note l’Alliance.<br />
Mais les taux d’occupation pour Paris et<br />
Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) les soirs<br />
de matchs, eux, « ne sont pas optimaux »<br />
avec -4 points par rapport à 2022, note<br />
AFT, sans avancer d’explication.<br />
Entre les matchs, la fréquentation est<br />
moins soutenue, la plupart des supporteurs<br />
ayant effectué des séjours<br />
brefs pour soutenir leur équipe, sans<br />
rester au-delà du match.<br />
Quand la SNCF profite de la<br />
Coupe du monde<br />
© Evans Agency / Icon Sport<br />
Au global, entre le 8 septembre et le<br />
28 octobre, la fréquentation diminue<br />
légèrement par rapport à l’an dernier<br />
(-1,1 point pour un prix moyen en<br />
hausse de 14,4% et un chiffre d’affaires<br />
en hausse de 12,9%), principalement<br />
à Paris et en Ile-de-France. La<br />
Coupe du monde a également été<br />
une bonne affaire pour la SNCF. L’entreprise<br />
a enregistré des hausses de<br />
fréquentations. La compagnie a enregistré<br />
10% de voyageurs en plus sur<br />
les trains qui ont desservi les villes<br />
qui accueillaient des matchs, un<br />
moment creux dans la saison d’ordinaire.<br />
En tant que sponsor de l’évènement,<br />
la SNCF a aussi transporté les<br />
équipes. Elle a assuré 80 déplacements<br />
d’équipes. Les wagons étaient<br />
privatisés, mais pas les trains. Les<br />
joueurs ont surtout pris les TGV, mais<br />
aussi les TER et même des intercités.<br />
C’était la première fois qu’une compétition<br />
sportive internationale reposait<br />
autant sur le train. Une répétition<br />
avant les Jeux olympiques de Paris.<br />
Dans ce type d’événements 70% des<br />
voyageurs viennent et partent en<br />
transport en commun. Pour les JO,<br />
avec les interdictions de circuler en<br />
voiture, ce sera du quasi 100%. n<br />
Nantes, Nice et Lyon sur le podium<br />
Taux d’occupation par villes à l’occasion des matchs de la Coupe du monde de rugby<br />
90%<br />
85%<br />
88,1 %<br />
87,9 % 87,9 % 87,3 %<br />
86 %<br />
84,7 % 84,6 %<br />
82,3 %<br />
80%<br />
75%<br />
73,8 %<br />
70%<br />
65%<br />
Nantes Nice Lyon Marseille Lille Bordeaux Saint-Etienne Paris/Saint-Denis Toulouse<br />
Évolution du taux d’occupation par villes par rapport à l’an dernier<br />
45<br />
40<br />
35<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
0<br />
-5<br />
-10<br />
41<br />
22,5<br />
12<br />
8,5 7,7 7,2 6,5<br />
2,9<br />
- 4<br />
Saint-Etienne Nantes Marseille Lyon Bordeaux Nice Lille Toulouse Paris/Saint-Denis<br />
90<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
PepsiCo et les autres<br />
PepsiCo est le groupe de boissons non alcoolisées le plus prodigue en Amérique du nord. GlobalData<br />
estime ses dépenses à 322,96 M$ en contrats de sponsoring sportif.<br />
2,3<br />
Le secteur américain des boissons<br />
non alcoolisées a enregistré des<br />
dépenses annuelles estimées à<br />
2,3 milliards de dollars en<br />
sponsoring sportif<br />
pour 2023.<br />
110<br />
Plus de 110 marques de boissons<br />
non alcoolisées disposent d’accords<br />
de sponsoring actifs avec des<br />
franchises sportives basées<br />
principalement aux<br />
États-Unis.<br />
8<br />
8 transactions impliquant des<br />
boissons non alcoolisées sont<br />
valorisées plus de 10 M$ par an,<br />
selon le rapport de GlobalData,<br />
intitulé « Paysage des boissons<br />
non alcoolisées et du sponsoring<br />
sportif en Amérique<br />
du nord ».<br />
55<br />
PepsiCo dispose de 55<br />
accords d’une valeur de 1 M$<br />
ou plus par an.<br />
277<br />
Principal concurrent de<br />
PepsiCo, Coca-Cola aura<br />
investi près de 277 M$ en<br />
contrats de parrainage en 2023<br />
dans la même région.<br />
5<br />
L’entente de 5 ans entre<br />
Coca-Coca et US Soccer, le<br />
plus important de la marque<br />
localement, est estimée<br />
à 100 M$.<br />
100<br />
En 2023, plus de 100 M$ sont<br />
investis par PepsiCo auprès de<br />
diverses franchises du sport US,<br />
notamment en NFL avec les<br />
New England Patriots<br />
ou les Washington<br />
Commanders.<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
91
TEMPS ADDITIONNEL<br />
D.R.<br />
H.H. Prince Fahad Bin Jalawi, S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, S.A.R. le Prince Abdulaziz bin Turki Al Faisal, Joël Bouzou, Président-<br />
Fondateur de Peace and Sport et Didier Drogba, Vice-Président de Peace and Sport.<br />
Le Forum Peace and Sport<br />
Moyen-Orient en Arabie<br />
Saoudite :<br />
Le Sport au cœur des engagements<br />
sociétaux de la région<br />
Le Forum Peace and Sport Moyen-Orient, organisé par le Comité Olympique et<br />
Paralympique Saoudien (COPS), s’est imposé comme un événement majeur pour<br />
renforcer l’utilisation du sport en faveur de la paix. Sous le thème «Le sport est une<br />
réponse pour la paix», ce premier Forum régional a réuni des décideurs de haut<br />
niveau, des Champions de la Paix et des experts.<br />
Par les équipes de Peace and Sport.<br />
Au cours d’une journée riche en<br />
échange, les témoignages de<br />
stars du football engagées en<br />
faveur de la coexistence et de<br />
l’inclusion par le sport, telles<br />
que Nadia Nadim, sacrée Championne<br />
de la Paix de l’année 2023, Didier Drogba,<br />
Vice-Président de Peace and Sport,<br />
et Sadio Mané, lauréat du Prix Socrates<br />
2022, ont particulièrement marqué les<br />
délégués.<br />
Cette première édition franchisée<br />
a permis de positionner le sport au<br />
cœur des engagements sociaux de la<br />
région, notamment sur 4 piliers d’action<br />
: le soutien à l’engagement social<br />
des athlètes, la maximisation de l’impact<br />
social des événements sportifs,<br />
la création de coalitions pour favoriser<br />
les meilleures pratiques et la pro-<br />
92<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
motion de la campagne #WhiteCard<br />
en tant que symbole de la paix par le<br />
sport.<br />
Une ambition d’expansion<br />
C’est accueillir une plateforme universelle<br />
de dialogue et initier de nouveaux<br />
projets dans un environnement où le<br />
sport agit comme un accélérateur du<br />
développement humain.<br />
Cette nouvelle franchise du Forum<br />
Peace and Sport a su tenir toutes ses<br />
promesses et l’Organisation monégasque<br />
tient à poursuivre son ambition<br />
d’expansion pour les prochaines années<br />
au Moyen-Orient.<br />
2024 : La voix des<br />
champions en faveur de la<br />
paix par le sport<br />
En cette année olympique de 2024,<br />
marquée par une résurgence des<br />
conflits internationaux et une polarisation<br />
croissante, Peace and Sport<br />
souhaite réaffirmer avec vigueur l’importance<br />
du dialogue, en portant ce<br />
message par la voix de Champions de<br />
la Paix et des acteurs de terrain.<br />
Les Champions de la Paix, athlètes engagés<br />
auprès de l’Organisation, seront<br />
au cœur de l’ensemble des initiatives de<br />
Peace and Sport afin de mettre en lumière<br />
les meilleurs pratiques mais également<br />
les besoins des sportifs pour renforcer<br />
leurs impacts en faveur de la paix.<br />
Au cours du premier trimestre, en<br />
amont d’une campagne #WhiteCard,<br />
carton blanc, inédite, le rôle des athlètes<br />
dans la création d’une culture de<br />
la paix par le sport sera au cœur d’un<br />
débat à destination de la communauté<br />
internationale lors d’une conférence<br />
co-organisée avec l’UNESCO, point de<br />
départ d’un fil rouge annuel.<br />
Ce message sera amplifié lors des<br />
événements sportifs majeurs notamment<br />
les Jeux Olympiques de Paris<br />
2024, le Tour de France, et surtout à<br />
l’occasion de la Cérémonie du Ballon<br />
d’Or pour la remise du Prix Socrates,<br />
récompensant l’engagement sociétal<br />
des footballeuses et des footballeurs.<br />
Dans le cadre de la coalition internationale<br />
du « Peacemakers project »,<br />
Peace and Sport renforcera son dispositif<br />
d’accompagnement auprès des<br />
acteurs de terrain, des athlètes, à travers<br />
un mentorat global. Une attention<br />
particulière sera mise sur le renforcement<br />
de capacités des éducateurs de<br />
paix par le sport et leurs reconnaissances<br />
par les institutions.<br />
Parce que l’impact des programmes<br />
ne peut être efficacement reproduit<br />
que lorsqu’il est mesuré, Peace<br />
and Sport poursuivra par ailleurs ses<br />
études sur la mesure de l’impact social<br />
du sport en partenariat avec l’Université<br />
Paris-Nanterre dans le cadre de la<br />
Chaire UNESCO fondée conjointement<br />
en 2020 avec le Comité d’Organisation<br />
de Paris 2024.<br />
Après sept ans d’expérience dans la<br />
gestion de programmes multipartites<br />
au sein du camp de réfugiés de Zaatari,<br />
en Jordanie, Peace and Sport partagera<br />
en 2024 ses recommandations<br />
précises pour optimiser la mise en<br />
place de programmes utilisant le sport<br />
au service de l’autonomisation, la protection<br />
et l’inclusion des réfugiés.<br />
La clôture de cette année riche en actions<br />
et engagements se fera lors du<br />
Forum International Peace and Sport<br />
à Monaco, en décembre 2024. Les<br />
partenaires, acteurs du sport, entreprises<br />
et organisations sont encouragés<br />
à contribuer à cette plateforme<br />
universelle qui explore le sport comme<br />
solution pour la paix sous diverses<br />
perspectives et met en lumière les<br />
meilleures pratiques.<br />
L’appel à l’action est clair : ensemble,<br />
contribuons à la construction de sociétés<br />
plus pacifiques et inclusives.<br />
En 2024, « Speak your Peace » n<br />
À RETENIR<br />
Avril<br />
Campagne #WhiteCard portée par les<br />
Champions de la Paix<br />
Juin<br />
Publication le sport au service de<br />
l’autonomisation, la protection et<br />
l’inclusion des réfugiés<br />
Septembre<br />
Friendship Games en Colombie<br />
Novembre<br />
Prix Socrates 2024<br />
Décembre<br />
Forum International à Monaco<br />
ils ont dit…<br />
Des décideurs de premier<br />
plan ont inauguré<br />
le Forum avec des<br />
messages puissants qui<br />
ont donné le ton de la<br />
journée.<br />
Joël Bouzou, Président-<br />
Fondateur de Peace and<br />
Sport : « Nous partageons<br />
une vision du sport comme un<br />
outil neutre et universel. Un<br />
atout fantastique pour instaurer<br />
une culture de paix et de vivreensemble<br />
par le dialogue. Il ne<br />
s’agit pas simplement d’affirmer<br />
une conviction, il s’agit de<br />
démontrer, par des preuves<br />
concrètes. »<br />
S.A.R. le Prince Abdulaziz<br />
bin Turki Al Faisal : « Le<br />
Forum d’aujourd’hui reflète<br />
notre engagement inébranlable<br />
à exploiter le pouvoir<br />
transformateur du sport. Ce<br />
Forum offre une plateforme<br />
unique pour explorer les moyens<br />
par lesquels le sport peut créer<br />
les bases d’un dialogue et<br />
approfondir la compréhension<br />
entre les nations. »<br />
S.A.S. le Prince Albert II<br />
de Monaco : « Je partage<br />
la conviction que le sport<br />
a une vocation unique et<br />
extraordinaire : rassembler<br />
autour d’une cause commune,<br />
permettre aux communautés<br />
déchirées de renouer des<br />
liens et aider la résilience des<br />
populations. Mettre les valeurs<br />
du sport au service d’une paix<br />
durable et en faire un moteur<br />
d’intégration sociale des plus<br />
défavorisés est certainement<br />
l’une des plus belles causes que<br />
l’homme puisse défendre. »<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
93
Communiqué<br />
Comment la<br />
production textile<br />
de vêtements de<br />
sport peut-elle tirer<br />
son épingle<br />
du jeu ?<br />
Les secteurs des vêtements<br />
de sport et des sports<br />
de loisir sont parmi<br />
les plus dynamiques<br />
de l’impression textile.<br />
Les consommateurs du<br />
monde entier portent<br />
ces vêtements aussi<br />
bien pour leurs activités<br />
quotidiennes que pour<br />
assister aux matchs de<br />
leurs équipes favorites.<br />
Cette popularité croissante<br />
profite aux marques et aux<br />
fournisseurs, qui voient<br />
leurs marges bénéficiaires<br />
progresser.<br />
Cette avancée, aussi impressionnante<br />
soit-elle, laisse également<br />
entrevoir un certain nombre<br />
de défis majeurs auxquels la<br />
production de vêtements de<br />
sport est confrontée. Ces défis<br />
peuvent avoir un impact considérable<br />
sur la viabilité et la pérennité des entreprises.<br />
Passons en revue les aspects à<br />
privilégier par les marques de sport et<br />
les fabricants de vêtements récréatifs,<br />
promotionnels, tenues de supporters ou<br />
uniformes d’équipe, pour répondre aux<br />
attentes du marché et tirer parti de cette<br />
opportunité commerciale.<br />
La course à la qualité<br />
La qualité est un critère essentiel qui<br />
joue plusieurs rôles sur le marché des<br />
vêtements de sport. Les marques du<br />
secteur devraient proposer, en plus<br />
d’une production constante de qualité<br />
supérieure générale, des articles durables,<br />
capables de résister à des rencontres<br />
sportives ou des activités de<br />
plein air. Les articles doivent résister à<br />
différentes conditions climatiques et<br />
préserver leur qualité à long terme.<br />
Les fabricants de vêtements de sport<br />
doivent également faire face aux défis<br />
spécifiques que pose l’impression<br />
sur polyester en termes de qualité, le<br />
polyester étant le type de tissu le plus<br />
utilisé sur ce marché. Par exemple, obtenir<br />
des résultats de qualité sur du polyester<br />
brossé peut s’avérer particulièrement<br />
délicat pour les marques ne disposant<br />
pas des équipements adaptés.<br />
Le choix de l’encre :<br />
une étape cruciale<br />
Le choix de l’encre pour l’impression sur<br />
polyester n’a jamais été aussi déterminant.<br />
En effet, ce tissu est particulière-<br />
94<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
ment sensible au phénomène indésirable<br />
de migration des colorants. Les<br />
marques doivent pallier ce problème afin<br />
de proposer des impressions parfaites, y<br />
compris sur les supports difficiles et les<br />
tissus contenant des colorants à faible<br />
énergie. Le résultat doit être doux au<br />
toucher, même si les vêtements de sport<br />
contiennent souvent des impressions à<br />
fort dépôt d’encre.<br />
Choisir les bons fournisseurs d’impression<br />
textile est un processus délicat<br />
pour les marques et les fabricants internationaux<br />
de vêtements de sport, tenues<br />
de supporters et uniformes d’équipe. En<br />
effet, tous souhaitent bénéficier d’une<br />
homogénéité des couleurs de qualité<br />
supérieure, afin de rester fidèles aux éléments<br />
créatifs et à la vision de l’équipe<br />
ou de la marque. Un gamut de couleurs<br />
étendu avec des teintes vives, y compris<br />
des couleurs fluo, constitue un autre critère<br />
essentiel, les vêtements de sport se<br />
distinguant généralement par leurs couleurs<br />
vives et éclatantes.<br />
Le trophée de la créativité<br />
Les vêtements de sport sont de plus<br />
en plus appréciés du grand public. Les<br />
clients recherchent des pièces surprenantes<br />
et originales, ce qui encourage<br />
les marques et les prestataires à redoubler<br />
de créativité. Les entreprises<br />
cherchent à développer l’éventail de<br />
fonctionnalités créatives le plus complet<br />
et polyvalent possible, en y intégrant de<br />
nouvelles applications et de nouvelles<br />
couleurs.<br />
Les marques qui introduisent de nouvelles<br />
créations sur le marché ont toutes<br />
les chances de voir leurs bénéfices décoller.<br />
Cependant, pour y parvenir, elles<br />
doivent, avec leurs partenaires commerciaux,<br />
éliminer tous les obstacles. Les<br />
restrictions inhérentes aux tissus, au volume<br />
de production ou au résultat final<br />
ne doivent pas les ralentir.<br />
performantes qui favorisent la rentabilité<br />
et sont faciles à mettre en œuvre. Éliminer<br />
le besoin de recourir à plusieurs<br />
systèmes différents et réunir chaque<br />
application dans un même mécanisme,<br />
avec à la clé des besoins moindres en<br />
main-d’œuvre et espace de production,<br />
mais aussi une diminution des dépenses<br />
en termes d’investissement et d’exploitation,<br />
serait également un moyen efficace<br />
de promouvoir la flexibilité de la<br />
production, de nouvelles opportunités<br />
commerciales et une croissance à long<br />
terme pour les marques ou les prestataires.<br />
Le marché des vêtements de sport<br />
constitue sans doute un champ d’action<br />
spécifique pour les marques et les fabricants,<br />
mais les professionnels de l’impression<br />
textile ne devraient pas avoir à<br />
suivre une formation intensive pour pouvoir<br />
se lancer. Les entreprises doivent<br />
utiliser leurs compétences, leurs capacités<br />
et leurs équipements existants. À<br />
l’ère de la production à la demande, où<br />
plus de la moitié des revenus du secteur<br />
des sports de loisir proviennent des<br />
achats en ligne, la production textile doit<br />
être réactive sans perdre de vue les aspects<br />
qualitatifs et créatifs que nous venons<br />
d’évoquer.<br />
L’impression directe sur vêtements (DTG)<br />
répond à ce besoin à travers un processus<br />
de production efficace, en une seule<br />
étape et ne nécessitant l’intervention<br />
que d’un seul opérateur pour produire<br />
des impressions durables et illimitées<br />
sur le plan graphique, quelles que soient<br />
les quantités commandées. Compatible<br />
avec une large gamme de matériaux naturels,<br />
de matériaux synthétiques et de<br />
mélanges, cette technologie permet de<br />
reproduire en quelques minutes n’importe<br />
quel visuel sur des chemises, des<br />
sweatshirts à capuche, des shorts, des<br />
uniformes, des sacs et d’autres articles<br />
de prêt-à-porter. Produisez uniquement<br />
les quantités dont vous avez besoin, en<br />
respectant les normes chromatiques<br />
et graphiques des marques grâce à<br />
un processus écologique permettant<br />
d’augmenter la productivité (et la marge<br />
bénéficiaire) tout en profitant d’une<br />
économie de temps, de main-d’œuvre,<br />
d’énergie, d’espace et de matériaux.<br />
Voilà la formule idéale pour étendre ses<br />
activités à de nouveaux marchés et à de<br />
nouvelles gammes de produits, et tirer<br />
parti des nouveaux besoins (et perturbations<br />
du marché) en temps réel.<br />
…<br />
Le podium de production<br />
Sans une production efficace et rationalisée,<br />
il est impossible d’atteindre tous<br />
les objectifs évoqués précédemment.<br />
Les entreprises de l’industrie textile<br />
qui désirent accroître leur part de marché<br />
dans le secteur des vêtements de<br />
sport ont recours à des technologies et<br />
à des méthodes permettant d’éliminer<br />
les étapes et les dépenses inutiles. Les<br />
procédures longues et chronophages<br />
font place à des solutions simplifiées et<br />
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />
95
Communiqué<br />
…<br />
La différence Kornit<br />
Kornit Digital développe les systèmes<br />
les plus performants, les plus efficaces<br />
et les plus écologiques au monde en<br />
matière d’impression directe sur vêtements.<br />
Certifiée durable GOTS ® ,<br />
OEKO-TEX ® ECO PASSPORT et bluesign<br />
® , la technologie Kornit intègre une<br />
étape de prétraitement, idéale pour les<br />
productions intensives. Il suffit d’appuyer<br />
sur un simple bouton pour produire en<br />
quelques minutes des vêtements prêts<br />
à être expédiés (ou portés). Les travaux<br />
sont rentables dans n’importe quelle<br />
quantité, et la réactivité en temps réel élimine<br />
le besoin de constituer des stocks.<br />
Notre système Kornit Atlas MAX POLY<br />
de dernière génération démultiplie les<br />
possibilités chromatiques et artistiques<br />
pour les matériaux courants et de niche<br />
en polyester et mélanges de polyester,<br />
pour les vêtements de sport, tenues de<br />
supporters, vêtements sous licence, vêtements<br />
de sport et de loisir et autres<br />
produits aussi exigeants que personnalisables.<br />
Idéal pour reproduire en temps<br />
réel des logos d’équipe, des images<br />
photoréalistes, des tenues avec nom et<br />
numéro, et des vêtements personnalisés<br />
évoquant un match important ou<br />
une performance historique, ce système<br />
propose des effets fluo et 3D, capables<br />
de simuler la haute densité, la broderie,<br />
le vinyle, diverses textures, et bien plus<br />
encore. Tout est intégré dans un seul et<br />
même mécanisme à base de pigments,<br />
en une seule étape. Il ne nécessite l’intervention<br />
que d’un seul opérateur, qui<br />
n’a qu’à appuyer sur un bouton. Il s’agit<br />
du système de production le plus efficace<br />
et le plus évolutif actuellement disponible<br />
pour diverses applications sur le<br />
marché des vêtements de sport.<br />
Nous avons récemment eu le privilège<br />
de nous associer à la Toni Kroos Academy,<br />
un projet passionnant porté par le<br />
footballeur du Real Madrid, Toni Kroos,<br />
dont l’objectif est de proposer des activités<br />
de formation et de développement<br />
exceptionnelles aux futures étoiles du<br />
football. Nous avons pu expliquer comment<br />
cette technologie fonctionne et<br />
comment créer des vêtements durables<br />
et de qualité supérieure tout en montrant<br />
aux enfants que leurs vêtements sont<br />
produits dans un environnement convivial<br />
et engageant. Créer des vêtements<br />
à la demande, pour leur communauté<br />
grandissante de jeunes passionnés de<br />
sport, a été une expérience enrichissante<br />
pour tous. Nous sommes fiers<br />
de partager la volonté de la Toni Kroos<br />
Academy de rapprocher les sphères numériques<br />
et physiques, d’encourager la<br />
communauté et de promouvoir la diversité<br />
dans le sport.<br />
Les marques de sport, les supporters,<br />
et plus largement, les consommateurs,<br />
veulent des vêtements de qualité, sans<br />
aucune restriction, produits en un temps<br />
record. Les capacités de production<br />
DTG durables et à la demande aident<br />
aujourd’hui les fabricants de vêtements<br />
de sport et de loisir, vêtements sous<br />
licence et tenues de supporters, à répondre<br />
à cette demande de manière<br />
rapide, cohérente et avec toute la flexibilité<br />
nécessaire pour s’adapter à l’évolution<br />
des marchés et des saisons sportives.<br />
Cette course, aussi gratifiante que<br />
passionnante, vaut assurément la peine<br />
d’être gagnée. ●<br />
Vous pouvez visualiser la<br />
vidéo sur Toni Kroos :<br />
Comment développer votre activité dans le<br />
domaine des vêtements de sport grâce à la<br />
technologie DTG :<br />
Pour plus d’informations sur les solutions<br />
textile de Kornit Digital, visitez le<br />
blog Pixel to Parcel :<br />
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sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024
égie<br />
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© Géraldine Aresteanu<br />
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TEMPS ADDITIONNEL<br />
LIVRES<br />
PAR BRUNO LALANDE<br />
LES JEUNES ET LE SPORT,<br />
Penser la société de demain !<br />
Par Guillaume Dietsch , Editions De boeck Supérieur, Janvier 2024.<br />
Le sport, plus qu’une pratique, s’impose comme un marqueur de la jeunesse,<br />
une manière d’être et de penser le monde : la société de demain.<br />
Un livre à la fois savant mais accessible ! Un tour d’horizon d’une grande qualité<br />
et qui permet d’apprendre beaucoup. Une articulation subtile du sport avec les<br />
questions de société et les enjeux politiques fondamentaux à prendre en compte<br />
pour «penser la société de demain». Les questions relatives à la jeunesse et au sport<br />
sont connectées aux enjeux de société. L’avenir du sport et de la société ne pourra<br />
se construire qu’avec la jeunesse.<br />
D.R.<br />
Penser l’héritage immatériel pour les générations futures. Le sport et l’activité<br />
physique peuvent être considérés comme un champ privilégié permettant de<br />
réfléchir aux mutations de la société française.<br />
Confrontés à de nombreux défis, les jeunes ont un rôle essentiel à jouer à travers<br />
le sport pour penser une société plus égalitaire, plus coopérative, permettant<br />
l’intégration et favorisant la mixité, l’inclusion, le bien-être, également plus durable et<br />
relevant un défi éthique à l’ère de l’accélération technologique.<br />
REVOLUTION MBAPPE !<br />
Editions Michel Lafon , disponible en précommande : Amazon, Fnac, Cultura et chez vos libraires.<br />
Le foot a changé, place au phénomène Mbappé avec cette enquête<br />
sur le prodige du foot mondial !<br />
Un livre attendu (sortie le 7 mars) et, écrit à quatre mains par Jean-Baptiste<br />
Guégan et Clément Pernia. Comme le dit Kylian Mbappé, «la réussite, ça se<br />
convoque» !<br />
Il est un idéal, une promesse, un droit à rêver. En quelques années, Kylian Mbappé<br />
s’est propulsé sur le toit du monde. Il est devenu une voix, un modèle. Aux côtés<br />
de Kopa, Platini, Zidane, il s’est rapidement imposé au panthéon du football<br />
français. Il s’est même permis d’être adoubé par Pelé ! Il gouverne à sa manière,<br />
par le ballon. Il impose ses règles, séduit, sidère. États, coachs, partenaires, nul ne<br />
lui résiste, nul ne lui échappe. Le regarder et l’écouter, c’est prendre le pouls de la<br />
société.<br />
À l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, sa prochaine quête,<br />
défiera-t-il encore les lois de son sport ? Repoussera-t-il toujours les bornes des<br />
records? Mbappé a déjà écrit l’Histoire, il lui reste à écrire la suite.<br />
D.R.<br />
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