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le magazine officiel du marketing sportif<br />

Dossier<br />

Le sport<br />

business<br />

explose<br />

en Afrique<br />

MARQUES<br />

Banque Palatine développe<br />

l’entrepreneuriat chez les sportives<br />

Renault entre sur le terrain<br />

MARCHÉ<br />

Arkéa donne un coup d’accélérateur<br />

à la future enceinte du Stade Brestois<br />

L’Adidas Arena entre en action<br />

ÉTUDES<br />

Coupe du monde de rugby :<br />

l’hôtellerie fait ses comptes<br />

HORS-SÉRIE<br />

N°<strong>26</strong><br />

MARS 2024<br />

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ÉDITO<br />

© Icon Sport<br />

L’Afrique,<br />

le sport féminin<br />

et la francophonie<br />

sportive... !<br />

Cette fois, nous y sommes ! La France va être l’épicentre mondial du sport dans quelques<br />

semaines avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Quel bonheur et<br />

quelle chance de prendre part à ce moment d’histoire.<br />

Quand j’ai commencé à servir l’industrie du sport<br />

business, en 1992, la France accueillait les Jeux<br />

d’hiver d’Albertville. J’ai alors démarré ma première<br />

activité dans la mesure d’efficacité du sport business.<br />

32 années plus tard, avec au milieu du parcours<br />

la fondation de <strong>Sponsoring</strong>.fr en 2011, je continue mon<br />

engagement et, de me passionner pour cette matière<br />

riche et vivante qu’est le sponsoring sportif et sa puissance<br />

fédératrice. J’ai acquis au cours des dernières<br />

années une conviction forte : le monde du sport et du<br />

sponsoring doit prendre conscience des formidables<br />

opportunités que sont l’Afrique, le sport féminin et la<br />

francophonie sportive !<br />

qui seront dans quelques années ... 350 millions de fans<br />

francophones, portés par ...l’Afrique, le continent le plus<br />

jeune au monde par l’âge de ses habitants.<br />

Dans les Jeux Olympiques du futur, la majorité des médailles<br />

seront africaines. Quant à l’essor du sport féminin,<br />

il ne fait plus aucun doute, du Nord au Sud ! Je vous<br />

souhaite une belle lecture de ce magazine hors-série.<br />

Rendez-vous en juillet pour notre prochaine édition, juste<br />

avant les JOP ! n<br />

Ces trois axes seront aussi au cœur de nos Jeux de Paris<br />

2024, pour la première fois paritaires et, avec 160 millions<br />

de fans francophones qui vont vibrer avec nous à travers<br />

le monde. 160 millions de fans de sport sur la planète<br />

Bruno Lalande<br />

Président de <strong>Sponsoring</strong>.fr<br />

D.R.<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

5


MARS 2024<br />

SOMMAIRE<br />

22<br />

le le magazine officiel du marketing sportif<br />

Dossier<br />

Le sport<br />

business<br />

explose<br />

en Afrique<br />

MARQUES<br />

Banque Palatine développe<br />

l’entrepreneuriat chez les sportives<br />

Renault entre sur le terrain<br />

MARCHÉ<br />

Arkéa donne un coup d’accélérateur<br />

à la future enceinte du Stade Brestois<br />

L’Adidas Arena entre en action<br />

ÉTUDES<br />

Coupe du monde de rugby :<br />

l’hôtellerie fait ses comptes<br />

HORS-SÉRIE<br />

N°<strong>26</strong><br />

© PA Image / Icon Sport<br />

SOMMAIRE #<strong>26</strong><br />

Mars 2024<br />

le magazine officiel du marketing sportif<br />

MARCHÉ<br />

08. Les Chiffres médias 2023<br />

Ce que l’on retiendra<br />

12. Les nouveaux actionnaires<br />

13. Opération portes ouvertes à Charléty<br />

14. Découverte du PSG campus<br />

15. Arkéa donne un coup d’accélérateur<br />

à l’enceinte du Stade Brestois<br />

16. Le Rugby Club Toulonnais<br />

se projette en premier dans le métavers<br />

18. L’Adidas Arena entre en action<br />

21. L’Euro 2024 accoste sur le port de Hambourg<br />

22. Comment le Club France 2024 veut célébrer<br />

les sportifs français<br />

MARQUESi<br />

<strong>26</strong>. Decathlon ne se cache plus<br />

28. Sodexo relève le défi<br />

29. Avec le Palatine Women Project,<br />

la Banque Palatine développe l’entrepreneuriat<br />

chez les sportives<br />

32. Renault entre sur le terrain<br />

36. Joue-la comme Panini<br />

38. Nike,<br />

numéro 1 auprès des clubs amateurs<br />

40. Lapierre et Groupama-FDJ<br />

prennent une route différente<br />

44. Le peloton sans cesse contraint de se réinventer<br />

46. La santé mentale au cœur du partenariat<br />

entre Asics et la Ville de Paris<br />

48. Asics SaintéLyon,<br />

l’histoire continue<br />

49. Le volley introduit la « Marmara SpikeLigue »<br />

52. Alexis Zabel<br />

« Infront France travaille déjà sur l’après<br />

JO 2024 »<br />

6<br />

6 sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


32 46 82<br />

54. Cécilia Chédeville :<br />

« Le leitmotiv de Phoenix Events est de mettre en<br />

avant toutes les émotions que procure le sport »<br />

56. Paris 2024 : la billetterie, enjeu d’une bataille<br />

juridique souterraine<br />

territoires avec Saint-Quentin-en-Yvelinesi<br />

58. Lucie Hautière, pépite du para tennis de table<br />

« Saint-Quentin-en-Yvelines me permet de<br />

rencontrer un réseau que je n’aurais jamais eu »<br />

DOSSIER Afrique et francophonie<br />

60. Daniel Zielinski : « Le monde du sport<br />

et du sponsoring doit prendre conscience du marché<br />

de la francophonie »<br />

64. Le sport business explose en Afrique<br />

76. Zeina Mina :<br />

« Si l’on veut parler français dans le monde<br />

du sport, il faut que les acteurs du sport soient<br />

formés en français ! »<br />

78. Entreprise du sport et francophonie<br />

Réseau, influence et langue française<br />

ÉTUDESi<br />

82. Le sport féminin<br />

appelé à devenir milliardaire<br />

84. Le sport féminin, ce sont les hommes<br />

qui regardent le plus<br />

85. Aux Bleues,<br />

les meilleures audiences du Mondial<br />

86. 24 Heures du Mans :<br />

les spectateurs décortiqués<br />

88. Coupe du monde de rugby :<br />

l’hôtellerie fait ses comptes<br />

91. PepsiCo et les autres<br />

TEMPS ADDITIONNEL<br />

92. Le Forum Peace and Sport Moyen-Orient :<br />

Le Sport au coeur des engagements sociétaux<br />

de la région<br />

98. LIVRES<br />

Les jeunes et le sport, penser la société de demain !<br />

Révolution Mbappé<br />

le magazine officiel du marketing sportif<br />

Publication fondée par<br />

Bruno Lalande<br />

David Tomaszek<br />

Emmanuel Frattali<br />

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16 avenue Hoche<br />

75008 Paris<br />

redaction@sponsoring.fr<br />

Directeur de publication<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef<br />

Emmanuel Frattali<br />

Crédits photos<br />

AFP / Icon Sport<br />

Directeur artistique<br />

Xavier Chambon<br />

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Impression<br />

Domenica Media<br />

Ont collaboré à ce numéro : Emmanuel Frattali, David Tomaszek, Vanessa Maurel, Bruno Lalande, Fabienne Fajgenbaum, Thibault Lachacinski, les équipes de Peace and Sport.<br />

L’Agence France Presse partenaire de <strong>Sponsoring</strong>.fr<br />

Disposant d’un réseau international de journalistes spécialisés, de photographes et délivrant des résultats et<br />

des classements multisports à l’échelle mondiale, l’AFP fournit ses contenus sport (dépêches, photos, vidéos,<br />

graphiques, résultats, widgets HTML) aux médias, sites internet, opérateurs de téléphonie mobile, réseaux<br />

d’écrans publics, fédérations sportives… et bien sûr aux sponsors par la filiale dédiée aux services hors média<br />

sur-mesure « FactStory ».<br />

Pour plus d’informations sur les produits d’information sportive AFP et nos services de couverture sur mesure<br />

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sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

7


marché<br />

Les chiffres<br />

médias 2023<br />

Ce que l’on retiendra<br />

© Icon Sport<br />

750 000<br />

L’équipe de France féminine de handball a remporté en décembre 2023<br />

un troisième titre mondial. La finale face à la Norvège a rassemblé<br />

3,57 millions de téléspectateurs alors que la rencontre a été diffusée<br />

sur TF1 (première période) puis sur TMC (seconde période), afin de<br />

préserver la diffusion du journal de 20 heures. Ils étaient 3,95 millions<br />

devant la première période sur la première chaîne. Ils n’étaient plus que<br />

3,2 millions à assister au sacre des Bleues sur TMC, soit 750.000<br />

téléspectateurs de moins ! En crypté, beIN Sports a rassemblé 455.000<br />

téléspectateurs en moyenne lors de cette finale.<br />

8<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


© Icon Sport<br />

13<br />

La Coupe du monde de rugby arrive largement en tête des 100 meilleures audiences de<br />

2023. Pas moins de 13 rencontres, sans compter la cérémonie d’ouverture ou les avantmatchs,<br />

se hissent dans le Top 100, l’événement trustant aussi 9 des 10 premières places.<br />

La défaite d’un point du XV de France face à l’Afrique du Sud a réuni 16,5 millions de<br />

téléspectateurs devant TF1. La meilleure performance de l’année, devant le choc d’ouverture face<br />

à la Nouvelle-Zélande (15,6 millions).<br />

1,13<br />

© Icon Sport<br />

Malgré la monotonie de la saison 2023<br />

du Championnat du monde de Formule 1<br />

et l’ultra-domination de Max Verstappen<br />

(vainqueur de 19 Grands Prix sur 22), les<br />

audiences de la F1 n’ont pas été impactées<br />

sur Canal+. Avec une moyenne de<br />

1,13 million de téléspectateurs sur les<br />

Grands Prix, Canal+ est finalement assez<br />

proche de son record historique, établi en<br />

2022 (1,21 million de téléspectateurs).<br />

C’est la troisième saison consécutive que<br />

l’audience moyenne de la F1 se situe audessus<br />

d’1,1 million de téléspectateurs.<br />

Cette saison, le Grand Prix du Mexique a<br />

été le plus regardé. Diffusé sur Canal+ et<br />

en clair sur C8, la manche mexicaine avait<br />

l’avantage de se tenir en prime time en<br />

France, avec un départ à 21h. En moyenne,<br />

1,86 millions de téléspectateurs ont<br />

regardé ce GP du Mexique, avec un pic à<br />

2,71 millions au moment du départ.<br />

›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

9


marché<br />

›<br />

1,3<br />

La deuxième édition de la course automobile de<br />

F4 des stars d’Internet a fait vibrer aussi bien les<br />

sponsors que la « génération Z », venue en masse<br />

sur le circuit du Mans et devant les écrans.<br />

Le GP Explorer 2 a établi un nouveau record de<br />

vues en direct pour une diffusion française avec<br />

jusqu’à 1,3 million de personnes connectées en<br />

simultané pendant l’épreuve sur le compte Twitch<br />

de Squeezie, Lucas Hauchard de son vrai nom,<br />

organisateur de l’événement et plus populaire<br />

des streamers français. Autour de la piste, plus<br />

des 60.000 personnes étaient présentes sur le<br />

circuit. Les places s’étaient vendues en moins de<br />

30 minutes.<br />

© Icon Sport<br />

2028<br />

© Icon Sport<br />

Le groupe Warner Bros Discovery, maison-mère<br />

d’Eurosport, prolonge les droits du circuit ATP<br />

jusqu’en 2028. En plus des Grands Chelems de<br />

l’US Open et de l’Open d’Australie, Eurosport reste<br />

le diffuseur français des Masters 1000 et des<br />

principaux ATP 500 et 250. Néanmoins, le contrat,<br />

qui était de 11 M€ par saison pour 2019-2023,<br />

aurait été très largement revu à la baisse.<br />

19,7<br />

Disputée du 23 au 30 juillet, l’édition 2023<br />

du Tour de France femmes avec Zwift a attiré<br />

19,7 millions de Français (seuil de visionnage<br />

d’une minute) sur France 2 et France 3, soit 35 %<br />

de la population précise France Télévisions. C’est à<br />

peine moins que l’an passé (19,8 millions).<br />

Un Français a regardé « en moyenne 49 minutes<br />

du Tour » sur les antennes du groupe audiovisuel<br />

public, indique encore France Télévisions.<br />

Le Tour féminin a permis à France 2 de s’installer<br />

en leader des après-midis, avec une moyenne de<br />

1,98 million de téléspectateurs, soit 24,7 %<br />

en part d’audience. Un score en léger repli<br />

par rapport à l’année précédente, où les huit<br />

étapes avaient attiré en moyenne 2,1 millions de<br />

téléspectateurs, soit <strong>26</strong>,1 % de part d’audience.<br />

© Icon Sport<br />

10<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


2027<br />

Annonce surprise de la part de M6. Le groupe a acheté les<br />

droits de retransmission de la NFL jusqu’en 2027. Le groupe M6<br />

diffusera des matchs sur sa plateforme 6play, sur la chaîne W9 et<br />

sur M6 pour le Super Bowl. Le groupe M6 diffusera 18 matchs<br />

de la saison régulière de NFL gratuitement et en direct sur sa<br />

plateforme de streaming 6play, 3 matchs des play-offs sur sa<br />

chaîne W9, et le Super Bowl sur sa chaîne-amiral M6.<br />

© Icon Sport<br />

14<br />

La Pro League belge est tenue de rembourser 14 M€ aux détenteurs des droits<br />

télévisés, Proximus, Telenet et VOO. Cette décision fait suite à un conflit concernant<br />

la diffusion de la saison de football 2019-2020 qui avait été arrêtée à partir de la<br />

29 e journée suite à la pandémie de Covid-19, privant alors les opérateurs des play-offs.<br />

Ces trois opérateurs télécoms, qui avaient initialement investi 80 M€ pour obtenir<br />

les droits de diffusion, ont réclamé, et donc finalement obtenu, une indemnisation.<br />

Le Centre belge d’arbitrage et de médiation (CEPANI) s’est rangé aux arguments des<br />

détenteurs des droits TV. Les clubs vont se partager cette compensation.<br />

© Icon Sport<br />

70<br />

© Icon Sport<br />

Pour sa première diffusion sur la chaîne L’Équipe, après le<br />

désengagement du diffuseur historique, France Télévisions, le Dakar<br />

a performé en audiences : 17 millions de téléspectateurs ont été<br />

en contact avec le célèbre rallye-raid. Du 5 au 19 janvier, la chaîne<br />

L’Équipe a bousculé sa grille pour consacrer 70 heures d’antenne et<br />

24 heures de direct à la mi-journée de couverture à la 46 e édition.<br />

Le Journal du Dakar, proposé tous les jours à 18h20, a attiré près<br />

de 220.000 téléspectateurs en moyenne et Le Grand Résumé,<br />

de 20 à 21 heures, a réuni en moyenne près de 600.000<br />

téléspectateurs.<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024 11


MARCHÉ<br />

Les nouveaux actionnaires<br />

En 2023, des mouvements de capitaux significatifs ont<br />

eu lieu au PSG, au RC Lens et à Manchester United.<br />

© Icon Sport<br />

PSG<br />

Le PSG a cédé 12,5 % de son<br />

capital à Arctos Partners contre<br />

531 millions d’euros.<br />

Le PSG est ainsi valorisé à environ<br />

4,25 milliards d’euros. Un<br />

montant qui rejoint les estimations<br />

de Forbes, qui évaluait en 2023<br />

la valeur du PSG à 3,8 milliards<br />

d’euros. A titre de comparaison,<br />

le Real Madrid est évalué à près<br />

de 6 milliards d’euros.<br />

QSI<br />

Répartition du capital :<br />

87,5 %<br />

12,5 %<br />

Arctos<br />

Partners<br />

47 %<br />

47 %<br />

Répartition du capital :<br />

87 %<br />

13 %<br />

Joseph Oughourlian<br />

(fonds Solferino)<br />

47 %<br />

Side Invest<br />

47 %<br />

RC Lens<br />

SIDE INVEST, un fonds d’investissement composé de<br />

la Région des Hauts-de-France, l’AFM (Association<br />

Familiale Mulliez) et le Groupe IRD, est devenu actionnaire<br />

minoritaire du club : il obtient un peu moins de 13 % des<br />

parts contre un investissement de 20 millions d’euros,<br />

dans le cadre d’une augmentation de capital, ce qui<br />

valorise le RC Lens à 155 millions d’euros. NB : lorsqu’il a<br />

repris le RC Lens en dépôt de bilan en 2016 via la société<br />

Solferino, l’homme d’affaires Joseph Oughourlian n’a<br />

déboursé que 660.000 euros pour acquérir les deux tiers<br />

des parts, aux côtés de l’Atletico Madrid, qui a alors acquis<br />

35 % du capital, participation rachetée ultérieurement par<br />

Joseph Oughourlian.<br />

© Icon Sport<br />

© Icon Sport<br />

Manchester<br />

United<br />

L’entrepreneur anglais Jim<br />

Ratcliffe a déboursé près<br />

de 1,5 milliard de dollars<br />

pour acquérir 25 % du<br />

club auprès de la famille<br />

Glazer. Cette opération<br />

valorise Manchester United<br />

à 6 milliards d’euros, une<br />

estimation conforme à celle<br />

de Forbes.<br />

Famille Glazer<br />

(via plusieurs<br />

sociétés)<br />

Répartition du capital :<br />

75 %<br />

25 %<br />

47 %<br />

47 %<br />

Jim<br />

Ratcliffe<br />

(groupe<br />

Ineos)<br />

12<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


Opération portes ouvertes au PFC<br />

Depuis la 14 e journée et jusqu’à la fin de la saison, le stade Charléty ouvre ses<br />

portes gratuitement aux spectateurs pour les rencontres du Paris FC (Ligue 2).<br />

Une première en France et sans doute dans le monde. Par Emmanuel Frattali<br />

Dans l’ombre du Paris Saint-Germain,<br />

le Paris FC, club fondé en<br />

1972, cherche à tracer son<br />

sillon dans la capitale. Sans les<br />

moyens du puissant voisin, le<br />

club de Ligue 2 frappe fort avec une annonce<br />

détonante : il supprime son poste<br />

de recettes billetterie. Le Paris FC lance<br />

une initiative inédite en rendant gratuites<br />

les places en tribunes au stade Charléty<br />

lors de tous les matchs de Ligue 2 pour<br />

son équipe masculine et de D1 Arkema<br />

pour son équipe féminine. Les matchs de<br />

Ligue des champions de l’équipe féminine<br />

ne sont en revanche pas gratuits. On se<br />

demande pourquoi... La billetterie représentait<br />

500.000 € sur un budget d’environ<br />

25 M€ cette saison pour le club<br />

parisien.<br />

Les supporteurs du Paris FC peuvent<br />

mettre la main à la poche s’ils le souhaitent.<br />

Une association d’utilité sociale<br />

ou de bien commun est mise en lumière<br />

à chaque rencontre pour que les fans<br />

puissent faire un don. « Le foot ne doit<br />

pas exclure mais rassembler, c’est un<br />

sport qui déchaîne les passions et elles<br />

sont encore plus fortes quand elles sont<br />

vécues collectivement, dans une grande<br />

convivialité », commente Rai, ex-joueur<br />

phare du Paris SG, mais aujourd’hui ambassadeur<br />

du Paris FC.<br />

« Le pari économique ne me<br />

fait pas peur »<br />

« C’est une grande première en Europe<br />

et même dans le monde pour un club de<br />

football professionnel. Si un modèle de<br />

gratuité a également été lancé en Allemagne<br />

il y a peu, il ne concerne qu’un<br />

nombre limité des places du stade, et<br />

n’est pas déployé sur l’intégralité des<br />

matches, ni ceux de l’équipe féminine »,<br />

souligne le Paris FC. Le club parisien n’est<br />

en effet pas le premier à mettre en place<br />

une telle opération. En avril 2023, le club<br />

allemand du Fortuna Düsseldorf (D2 allemande)<br />

a également mis en place la<br />

gratuité, mais pour certaines rencontres<br />

et avec le soutien de puissants sponsors.<br />

Ceux que le PFC aimerait attirer. Autre<br />

différence entre le Fortuna et le Paris FC,<br />

le volume de supporters : 4.135 spectateurs<br />

en moyenne à Charléty la saison<br />

dernière contre 29.600 pour le Fortuna.<br />

« Nous sommes fiers de porter ce<br />

projet ambitieux et précurseur, qui dépasse<br />

le simple cadre du sport par les<br />

valeurs qu’il véhicule. Dans un contexte<br />

de pouvoir d’achat difficile, nous sommes<br />

convaincus qu’un club peut être un outil<br />

idéal pour fédérer les bonnes volontés et<br />

répondre à son niveau aux enjeux sociétaux<br />

», commente le président parisien<br />

© Icon Sport<br />

Pierre Ferracci. Avec cette initiative, le<br />

PFC espère donc convaincre de nouveaux<br />

partenaires de s’engager sur un projet<br />

où le résultat sportif n’est pas l’alpha et<br />

l’oméga de la performance. « Notre décision<br />

dépasse très largement le sujet de<br />

l’affluence en tribunes », assure l’influent<br />

patron du groupe de conseil Alpha. Soutenu<br />

par les actionnaires du club, il espère<br />

enclencher un cercle vertueux. « Le<br />

pari économique ne me fait pas peur, il<br />

est déjà presque gagné. Une grande entreprise<br />

du CAC 40 va bientôt nous rejoindre<br />

et d’autres sponsors sont intéressés.<br />

La gratuité contribue à les attirer.<br />

Notre message est social : devant la télé<br />

comme dans les stades, le football coûte<br />

de plus en plus cher. Nous voulons le<br />

rendre accessible à tous. Chaque match<br />

sera l’occasion de mettre en avant une<br />

association qui œuvre pour le bien public.<br />

En tant qu’entreprise, nous devons assumer<br />

une responsabilité sociale et environnementale.<br />

»<br />

Après cinq rencontres disputées à domicile<br />

sans billetterie, le bilan est mitigé.<br />

L’annonce a boosté l’affluence. Pour la<br />

première de la nouvelle organisation, le<br />

PFC a joué devant près de 6.500 spectateurs<br />

face à Bastia. Lors de la rencontre<br />

suivante, face aux Girondins de<br />

Bordeaux, l’affluence a tutoyé les 13.500<br />

spectateurs. Le souffle est ensuite retombé,<br />

le PFC retrouvant ses standards<br />

de la saison dernière (4.500 spectateurs<br />

en moyenne la saison passée,<br />

15 e total de Ligue 2).<br />

A un horizon plus lointain, le club parisien<br />

ambitionne une transformation du<br />

stade Charléty si peu fonctionnel avec sa<br />

piste d’athlétisme, ses tribunes trop loin<br />

du terrain et son emplacement coincé<br />

entre les deux boulevards périphériques.<br />

« On a présenté à la mairie un chantier<br />

de transformation profonde de l’enceinte<br />

mais aussi de ses alentours pour rendre<br />

ce quartier populaire plus vivant, détaille<br />

Ferracci. J’ai dit à Anne Hidalgo : “On<br />

peut monter en L1 à Charléty mais on ne<br />

peut pas y rester durablement dans ces<br />

conditions.” J’espère qu’on ne sera pas<br />

obligé de regarder ailleurs. » n<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

13


MARCHÉ<br />

Le Campus PSG ouvre ses portes<br />

Cette saison, le Paris SG prend<br />

possession de son nouveau centre<br />

d’entraînement installé à Poissy<br />

(Yvelines), baptisé « Campus<br />

PSG ». Un complexe ultramoderne<br />

dont la construction a débuté en<br />

2021.<br />

Pour l’heure, seule la partie dédiée<br />

au groupe professionnel<br />

est livrée. Les structures de<br />

formation et celle dédiée au<br />

club de handball arriveront<br />

pour 2024. Kylian Mbappé et consorts<br />

disposent de trois terrains hybrides<br />

chauffés ainsi que de 10.000 m² de<br />

surface. « C’est une qualité de pelouse<br />

identique à ce que connaissent<br />

les joueurs au Parc des Princes, et à<br />

ce qu’ils connaissaient au camp des<br />

Loges », décrit Habib Ferkous, responsable<br />

du site.<br />

Côté infrastructures, le PSG a également<br />

vu les choses en grand. 43<br />

chambres, une « agora » comme pièce<br />

centrale ou encore des piscines thérapeutiques<br />

seront à disposition des<br />

joueurs.<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

AU TOTAL, CE COMPLEXE<br />

ULTRAMODERNE A COÛTÉ<br />

ENTRE 250 ET 300 M€ AU PSG<br />

Au total, ce complexe ultramoderne<br />

a coûté entre 250 et 300 M€ au PSG.<br />

Karl Olive, ancien maire de Poissy, désormais<br />

député Renaissance des Yvelines,<br />

estime, au micro de France Bleu,<br />

qu’accueillir le centre d’entraînement<br />

du PSG « c’est presque la coupe aux<br />

grandes oreilles ». « Ça fait quasiment<br />

sept ans jour pour jour, lorsque j’étais<br />

maire, que le Paris Saint-Germain<br />

avait officiellement indiqué qu’il viendrait<br />

s’entraîner dans un futur centre<br />

à Poissy, explique-t-il. C’est presque la<br />

coupe aux grandes oreilles que nous<br />

avons d’ores et déjà ici ! »<br />

Pour le député des Yvelines, ce nouveau<br />

centre d’entrainement a des retombées<br />

positives dans la commune.<br />

« Vous avez 92 % d’espaces naturels et<br />

sensibles, c’est tout sauf bétonné, vous<br />

avez 3.000 arbres, énumère Karl Olive.<br />

Vous avez un cercle vertueux en circuit<br />

© Icon Sport<br />

Emma<br />

fournisseur<br />

literie du<br />

Campus Paris<br />

Saint-Germain<br />

Dans le nouveau centre<br />

d’entraînement du Paris Saint-<br />

Germain, la marque allemande<br />

Emma fournit tous les lits et<br />

matelas des jeunes. Dans la partie<br />

hébergement des 13.000 m²<br />

dédiés à la formation du Campus<br />

PSG, Emma va installer 150 lits<br />

« Select » et 150 matelas<br />

« Diamond Foam ». Dans les<br />

75 chambres, Emma veut offrir<br />

« les meilleures conditions pour<br />

que ces jeunes sportifs deviennent<br />

des professionnels performants ».<br />

« Chez Emma, nous concevons<br />

des produits qui sont utilisés la<br />

nuit, mais ce qui nous anime<br />

surtout c’est qu’ils fassent toute la<br />

différence pendant la journée, pour<br />

être au mieux de sa forme et de<br />

son potentiel pour performer sur<br />

le terrain. » explique le directeur<br />

d’Emma France, Caio Abibe.<br />

« C’est ce que nous souhaitons<br />

pour ces jeunes joueurs qui<br />

rejoindront prochainement le PSG<br />

Campus et je suis très heureux<br />

qu’Emma puisse les accompagner<br />

dans leur quotidien exigeant de<br />

sportif de haut niveau. »<br />

court avec des plantations de pommiers,<br />

de poiriers qui donnent d’ores et<br />

déjà leur effet avec des potagers par<br />

la suite. » Les retombées économiques<br />

sont loin d’être terminées ajoute-t-il,<br />

notamment avec la construction encore<br />

à venir d’un dernier bâtiment pour<br />

accueillir les sections handball et judo<br />

du PSG, et un stade de 3.000 places<br />

assises, après les Jeux Olympiques<br />

de 2024. « C’est 1.000 emplois pendant<br />

la durée des travaux, lance-t-il.<br />

Demain, ce sera deux hôtels, une clinique<br />

avec des installations exceptionnelles,<br />

c’est un cercle vertueux de<br />

l’économie locale. » n<br />

14<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


Arkéa donne un coup d’accélérateur<br />

à l’enceinte du Stade Brestois<br />

Le Stade Brestois 29 dévoile l’identité<br />

du partenaire-titre de sa future<br />

enceinte. Il s’agit de la banque<br />

mutualiste Crédit Mutuel Arkéa.<br />

Pour les porteurs du projet,<br />

les frères Denis et Gérard Le<br />

Saint, cette arrivée permet de<br />

crédibiliser un peu plus l’ambition<br />

du Stade Brestois 29<br />

d’inaugurer un nouveau stade en 2027.<br />

« On a besoin de ce projet pour être,<br />

aussi, attractifs au niveau du recrutement,<br />

se donner les moyens », selon<br />

Denis Le Saint le président du club de<br />

Ligue 1. Plusieurs semaines avant l’officialisation<br />

de l’accord avec Arkéa, le<br />

dirigeant breton avait mis la pression<br />

sur les collectivités locales si le projet<br />

n’aboutissait pas, menaçant même de<br />

se retirer.<br />

Arkéa dit apprécié la dimension du<br />

projet « Espace Froutven », sans « gigantisme<br />

ni démesure » avec un stade<br />

de 15.000 places : 11.800 places pour<br />

le grand public, le reste réservé aux<br />

partenaires. La future enceinte est<br />

décrite comme « un bateau rouge et<br />

blanc dans un océan de verdure »,<br />

avec 8.000 mètres carrés de panneaux<br />

photovoltaïques sur les toits et six<br />

éoliennes (deux fois trois, dans les virages).<br />

« Il y aura le mot Arkéa mais pas<br />

que, nous allons réfléchir pour lui donner<br />

un beau nom. Pour ce qui est des<br />

couleurs, il n’y aura pas de problème,<br />

nous avons les mêmes. C’était peutêtre<br />

un signe ? », a questionné Denis<br />

Le Saint. Le président du club de L1<br />

remarque aussi que l’actuel stade dispose<br />

déjà d’une tribune Arkéa depuis<br />

2010 : « Nous apporterons donc un peu<br />

de Francis-Le Blé dans la nouvelle enceinte<br />

au Froutven. »<br />

« Le partenariat titre avec Arkéa est en<br />

effet une évidence, ajoute Gérard Le<br />

Saint. Nous sommes ancrés dans le territoire<br />

depuis des décennies. Là encore,<br />

nous jouons local. Nous voulons que ce<br />

stade soit une vitrine de notre territoire,<br />

que ce bel ouvrage soit construit par<br />

des entreprises d’ici. Pour nous, il n’y<br />

avait pas de meilleur choix qu’Arkéa.<br />

Nous allons allier nos compétences. »<br />

L’Arkéa Park devrait évoquer un « bateau rouge et blanc »<br />

selon les termes de l’architecte.<br />

Arkéa est sur la même ligne. Pour Julien<br />

Carmona, président du Crédit Mutuel<br />

Arkéa, le partenariat titre du stade<br />

est « à la fois une évidence et un engagement<br />

fort. Parce que nous sommes<br />

d’ici, parce que nous sommes le premier<br />

employeur privé de la métropole,<br />

parce qu’il existe une communauté de<br />

destin entre le groupe Le Saint et le<br />

nôtre, parce que nous nous développons<br />

tous les deux sans oublier nos<br />

origines locales. » Certifiant : « Ça n’aurait<br />

pas été les Le Saint, nous n’y serions<br />

pas allés. »<br />

Arkéa n’a pas communiqué le montant<br />

de son investissement alors que<br />

le coût du nouveau stade dépasse<br />

les 100 M€. « C’est un niveau conséquent,<br />

répond Julien Carmona. Désolé<br />

de pousser le ballon, mais nous<br />

attendons de connaître l‘engagement<br />

de l’ensemble des partenaires et, une<br />

fois que le budget sera suffisamment<br />

ferme, nous pourrons donner ces éléments,<br />

en toute transparence. Pour<br />

nous, ce projet est beaucoup plus<br />

qu’un stade. » Ce naming est un « partenariat<br />

de long terme » signé pour huit<br />

années, précise la banque mutualiste.<br />

Elle « s’engage à continuer de soutenir<br />

le club dans ses différentes initiatives<br />

sportives, ses projets de développement,<br />

et à accompagner les valeurs<br />

de performances, de solidarité et d’engagement<br />

qu’il incarne depuis plus de<br />

70 ans ». Arkéa est le deuxième employeur<br />

du territoire avec plus de 3.500<br />

collaborateurs localisés sur Brest et sa<br />

métropole.<br />

« Au-delà des seuls enjeux sportifs, qui<br />

rendent la construction d’un nouveau<br />

stade indispensable, l’Arkéa Park se<br />

voudra un lieu de vie, de rencontres et<br />

d’échanges grâce aux nombreux services<br />

de proximité et animations proposés,<br />

tout en répondant aux légitimes<br />

préoccupations environnementales<br />

des parties prenantes », explique Julien<br />

Carmona. n<br />

©Cabinet d’architecture François de LA SERRE<br />

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15


MARCHÉ<br />

D.R.<br />

La RCT Hous3 est née : un univers virtuel pour les fans du club de rugby varois<br />

Le Rugby Club<br />

Toulonnais se projette<br />

en premier dans le métavers<br />

Le Rugby Club Toulonnais, triple Champion d’Europe (2013, 2014 et 2015),<br />

lance la RCT Hous3, une plateforme digitale immersive. Elle permet à ses<br />

supporters, partenaires et même à ses joueurs de se retrouver et d’interagir<br />

ensemble dans un univers 3D.<br />

Dans la continuité des « Tickets<br />

Collectors » de match, sous<br />

forme de NFT, le Rugby Club<br />

Toulonnais, grâce à sa RCT<br />

Hous3, va permettre à ses<br />

supporters, où qu’ils soient et sur<br />

tous les écrans ou via des casques<br />

de réalité́ virtuelle, de disposer d’un<br />

espace d’échanges et de gaming aux<br />

couleurs du club. La RCT Hous3 est<br />

un monde virtuel en 3D, qui recrée fidèlement<br />

le vrai Club House du RCT,<br />

inauguré le 30 août dernier. Cette<br />

plateforme est une première dans le<br />

sport français, elle permet à tous les<br />

supporters de découvrir le nouveau<br />

LA RCT HOUS3 EST UN<br />

MONDE VIRTUEL EN 3D, QUI<br />

RECRÉE FIDÈLEMENT LE<br />

VRAI CLUB HOUSE DU RCT.<br />

lieu de vie du club, d’accéder à des<br />

contenus exclusifs, de faire des réservations<br />

de table ou de réceptions<br />

à la Brasserie le Muguet, d’en découvrir<br />

les menus, d’acheter des places<br />

de matchs ou des maillots dans le<br />

RCT Store 3D.<br />

La RCT Hous3 propose également<br />

aux supporters du RCT de jouer, de<br />

façon interactive, notamment via son<br />

« Plateformer », et de monter dans le<br />

classement pour gagner chaque mois<br />

des récompenses, s’ouvrir les portes<br />

de rencontres avec des joueurs, virtuelles<br />

ou réelles, et de vivre des expériences<br />

exclusives.<br />

Au-delà même de l’enjeu pour les<br />

fans, le RCT proposera au fil des semaines,<br />

à travers l’espace Business<br />

16<br />

sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024


D.R.<br />

Club, de découvrir ses nouvelles<br />

offres, d’entrer en contact avec son<br />

équipe commerciale ou d’autres partenaires.<br />

L’espace proposera ainsi de<br />

nouvelles formes de rencontres business,<br />

l’organisation de séminaires<br />

d’entreprise virtuels ou encore le développement<br />

de la publicité 3.0 et de<br />

nouvelles activations digitales pour<br />

les partenaires du club.<br />

Le Club Rouge et Noir, en collaboration<br />

avec Doors Sport et le studio Rinverse,<br />

continue ainsi de proposer de<br />

« PROGRESSIVEMENT LES<br />

MONDES IMMERSIFS VONT<br />

SE SUBSTITUER AU WEB<br />

CLASSIQUE, QUI A BESOIN<br />

DE SE DÉPOUSSIÉRER. »<br />

nouvelles expériences à ses communautés,<br />

dans le cadre d’une stratégie<br />

basée sur l’innovation et l’exploitation<br />

des dernières technologies au service<br />

de la conquête de nouveaux publics<br />

et de leur fidélisation.<br />

« Le RCT se doit de rester à l’avantgarde<br />

de l’innovation dans tous les<br />

domaines, pour proposer à ses supporters<br />

et ses partenaires de nouvelles<br />

expériences tant au Stade<br />

Mayol, qu’au Campus, dans le nouveau<br />

Club-House ainsi que sur le<br />

digital et les activités médias. La<br />

RCT Hous3 s’inscrit dans cette dynamique,<br />

elle préfigure le web de demain.<br />

Progressivement les mondes<br />

immersifs vont se substituer au web<br />

classique, qui a besoin de se dépoussiérer.<br />

Plus attractif, plus intuitif,<br />

cet univers « augmenté » permet à<br />

nos communautés de s’immerger de<br />

façon plus ludique dans l’univers du<br />

club, d’y vivre des expériences plus<br />

fortes, il créé de nouvelles opportunités<br />

de rencontre, de partage, avec<br />

de nouveaux publics, familiers de ces<br />

univers dans lesquels nous devons<br />

diffuser et promouvoir la passion<br />

du RCT et l’esprit Rouge et Noir »,<br />

indique François Pesenti, directeur<br />

exécutif du RCT. n<br />

Le RCT au soutien de la mer Méditerranée<br />

D.R.<br />

Le Rugby Club Toulonnais<br />

quitte son stade Mayol,<br />

mais pour la bonne cause.<br />

Par l’intermédiaire de sa<br />

fondation « Rugby Coeur<br />

Toulonnais », il organisera<br />

le 21 mai prochain<br />

le Forum Neptunalia<br />

avec pour objectif la<br />

sensibilisation sur les<br />

enjeux environnementaux<br />

liés à la mer<br />

Méditerranée.<br />

« En tant que club associé<br />

à un port important en<br />

France, le RC Toulon est<br />

particulièrement sensible à<br />

tous les enjeux liés à la mer<br />

Méditerranée. On se fait un<br />

devoir de fédérer le monde<br />

du sport au service de cette<br />

mer qui nous procure une<br />

sensibilité particulière »,<br />

explique le président du<br />

club de Top 14, Bernard<br />

Lemaître Soutenue par le<br />

ministère des Sports, la<br />

Préfecture maritime de la<br />

Méditerranée ou encore<br />

le CNRS, la Fondation<br />

RCT a décidé de créer<br />

une journée de débats<br />

et de rencontres autour<br />

de plusieurs thématiques<br />

comme la biodiversité, la<br />

pollution, la vulnérabilité<br />

au réchauffement<br />

climatique et le rôle<br />

du monde sportif pour<br />

promouvoir les initiatives<br />

environnementales.<br />

« Neptunalia est surtout<br />

un programme global que<br />

l’on mène depuis deux<br />

ans. Il représente une<br />

cinquantaine d’actions<br />

déjà menées comme le<br />

nettoyage des plages ou<br />

la sensibilisation dans les<br />

écoles. Ce forum fait partie<br />

des actions concrètes<br />

pour sensibiliser et<br />

former autour des enjeux<br />

maritimes », indique le<br />

responsable de la Fondation<br />

RCT Baptiste Lauro-Lillo.<br />

Le Forum Neptunalia sera<br />

ouvert à tous au Palais<br />

Neptune de Toulon avec un<br />

accès gratuit dans le but<br />

d’accueillir un large public.<br />

Des ambassadeurs seront<br />

présents pour aborder<br />

le thème de la protection<br />

de la mer Méditerranée,<br />

tels que les navigateurs<br />

Marc Thiercelin et Kito<br />

de Pavant, l’ancienne<br />

nageuse Malia Metella,<br />

l’ex-rugbyman Christian<br />

Califano et la députée<br />

européenne Catherine<br />

Chabaud. Les clubs du<br />

littoral méditerranéen<br />

(Olympique de Marseille,<br />

Montpellier Hérault Rugby<br />

et USA Perpignan) seront<br />

également représentés.<br />

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17


MARCHÉ<br />

© Guillaume Bontemps/Ville de Paris<br />

L’Adidas Arena<br />

entre en action<br />

Inaugurée dimanche 11 février par un match de Betclic Élite entre le Paris Basket<br />

et Saint-Quentin, l’Adidas Arena abritera le Paris Basketball, lequel ambitionne<br />

de remettre la capitale au sommet du basket français. Mais l’équipement se veut<br />

multisports. Il accueillera notamment le badminton et la gymnastique rythmique<br />

pendant les Jeux olympiques (<strong>26</strong> juillet-11 août) puis le para-badminton et parahaltérophilie<br />

pendant les Paralympiques (28 août-8 septembre). La capitale<br />

se dote aussi d’une enceinte multifonctionnelle pour attirer des manifestations<br />

d’envergure (culture, sport, congrès) au cœur d’un quartier en pleine<br />

transformation. Une ambition qui a séduit Adidas. Par Emmanuel Frattali<br />

de 138 M€ (dont<br />

un tiers payé par les Jeux de<br />

Paris 2024) se veut polyvalent,<br />

dédié à la fois aux spectacles<br />

L’équipement<br />

et aux concerts, mais aussi et<br />

bien sûr aux événements sportifs. Située<br />

au nord de Paris, au niveau de la<br />

Porte de la Chapelle, l’Adidas Arena<br />

est le seul site des Jeux de Paris 2024<br />

construit dans la capitale et le premier<br />

ouvrage olympique à être livré et<br />

exploité avant le début des Jeux.<br />

Avec une capacité d’environ 8.000<br />

places assises pour les événements<br />

sportifs et 9.000 places pour les<br />

concerts, l’Adidas Arena compte bien<br />

se faire une place dans le petit monde<br />

des salles et complexes dédiés aux<br />

événements culturels et sportifs à<br />

Paris. Pour l’inauguration, Mathieu Sidokpohou,<br />

directeur général Europe<br />

d’Adidas a fait le déplacement. Un<br />

événement dans l’événement. Adidas<br />

signe ici, contre 2,1 M€ par an, son<br />

premier naming mondial.<br />

Indépendamment des Jeux, la Ville<br />

de Paris souhaitait depuis plusieurs<br />

années disposer d’une salle de taille<br />

intermédiaire capable d’accueillir des<br />

événements avec une jauge adaptée,<br />

en deçà de l’Accor Arena de Bercy<br />

(20.000 places en configuration<br />

concert), mais néanmoins supérieure<br />

à celle du Stade Pierre de Coubertin<br />

(4.000 places). Aux commandes, il y a<br />

Paris Entertainment Company, exploitant<br />

de lieux hybrides tels que l’Accor<br />

Arena ou le Bataclan dans la Capitale.<br />

Mais alors, à quoi faut-il s’attendre<br />

exactement ? Pour les amoureux de<br />

sport, l’Adidas Arena va mettre plus<br />

particulièrement à l’honneur le bas-<br />

18<br />

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Chiffres-clés :<br />

100%<br />

Le Pavé, basé à Aubervilliers<br />

(Seine-Saint-Denis), a fourni les<br />

8.000 sièges des tribunes à partir<br />

de matériaux issus à 100 % de<br />

déchets plastiques recyclés.<br />

©Abaca/Icon Sport<br />

400<br />

Sur l’Adidas Arena, si la structure<br />

de la salle principale est métallique,<br />

les deux salles adjacentes, des<br />

gymnases superposés, sont<br />

intégralement en bois. Au total,<br />

400 tonnes de bois ont été<br />

utilisées sur l’ouvrage.<br />

ket. L’enceinte parisienne devient le<br />

lieu de résidence du Paris Basketball.<br />

35 rencontres annuelles sont<br />

programmées. De nombreux autres<br />

sports sont prévus cette année dans<br />

l’enceinte, avec notamment du badminton,<br />

du skate, du street football ou<br />

encore des arts martiaux et des combats<br />

de KSW. Le handball et le volley-ball<br />

devraient suivre.<br />

La salle qui manquait à Paris<br />

Qu’en est-il de la programmation<br />

culturelle ? L’Adidas Arena annonce<br />

des concerts et spectacles, avec l’accent<br />

mis sur les musiques urbaines.<br />

L’équipement, avec le deuxième plus<br />

grand toit végétalisé de la Capitale,<br />

intègre en son sein deux gymnases,<br />

mis à la disposition des scolaires, des<br />

clubs locaux et des associations, ainsi<br />

qu’une offre de loisirs et de commerces<br />

et un futur espace de restauration<br />

en plein air.<br />

plus grand projet de transformation<br />

urbaine de Paris sur les vingt dernières<br />

années » s’enthousiasme-t-il.<br />

Un investissement public global de<br />

quelque 500 M€. L’Adidas Arena est<br />

« la salle de capacité intermédiaire »<br />

qui manquait à Paris selon Emmanuel<br />

Grégoire. « La mairie du 18 e tient à ce<br />

que cela reste un quartier populaire,<br />

pas question d’une gentrification »<br />

souligne encore Emmanuel Grégoire.<br />

De fait, une partie des <strong>26</strong>.000 m 2 de<br />

l’enceinte, dont le parvis en partie végétalisé<br />

est ouvert sur la rue, est composée<br />

d’un espace (ouverture début<br />

2025) conçu comme un lieu de vie<br />

quotidien (spectacles, expositions...<br />

qui s’ouvre sur une vaste terrasse.<br />

›<br />

Le nouveau bâtiment est destiné à<br />

donner de l’allant à un quartier plus<br />

connu pour ses dealers de cracks<br />

que pour ses grandes manifestations<br />

sportives ou culturelles. Il est avant<br />

tout le dispositif central de la rénovation<br />

de tout un quartier. « L’ouverture<br />

de l’Arena va changer la porte<br />

de la Chapelle » assure Emmanuel<br />

Grégoire, premier adjoint de la maire<br />

de Paris, en soulignant qu’il s’inscrit<br />

dans un ensemble comportant aussi<br />

une université, le campus Condorcet<br />

(qui ouvrira en 2025). « C’est le<br />

L’esplanade située devant l’Adidas Arena a été baptisée Alice Milliat, en hommage à cette<br />

pionnière du sport féminin<br />

© Guillaume Bontemps/Ville de Paris<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

19


MARCHÉ<br />

›<br />

Ce nouveau lieu se veut ouvert sur la<br />

ville et dédié aux cultures et aux sports<br />

urbains comme le MMA, le skateboard,<br />

mais aussi l’esport. Cette ambition a séduit<br />

Adidas. « Comme tous les acteurs<br />

de ce projet, nous avons la volonté<br />

de faire bouger le quartier. Il y a dans<br />

l’Arena une dimension sportive, mais<br />

aussi une dimension très sociale, avec<br />

des actions très concrètes pour les habitants,<br />

des lieux destinés aux scolaires<br />

du quartier de la Chapelle, comme<br />

ses deux immenses gymnases… » détaille<br />

Christophe Mazel, porte-parole de<br />

l’équipementier.<br />

© Icon Sport<br />

Avec l’Adidas Arena, le Paris basketball dispose d’un outil pour changer de dimension.<br />

Car si l’Arena est bien la propriété de la<br />

ville, le contrat de naming devrait courir<br />

pour cinq ans voire 13 s’il est renouvelé<br />

(Adidas dispose d’une option pour sept<br />

années supplémentaires). Ce qui laisse<br />

du temps à l’équipementier de marquer<br />

les lieux de son empreinte. A l’exemple<br />

de cette distribution de clefs noires et<br />

blanches siglées Adidas à l’adresse des<br />

jeunes du quartier pour « faire de l’Adidas<br />

Arena ton arena », en compagnie<br />

d’un ambassadeur de poids, le chanteur<br />

Ninho. Une opération de communication<br />

immortalisé dans la foulée en photos<br />

« instragamables », avant l’affichage du<br />

nom des élus en lettres lumineuses, le<br />

temps de quelques heures sur le fronton<br />

de l’emblématique bâtiment. n<br />

Pour l’ASVEL aussi, c’est l’heure du déménagement<br />

© Icon Sport<br />

L’ASVEL a inauguré la LDLC Arena par un match d’Euroligue<br />

face au Bayern Munich.<br />

Ce qui frappe avec la<br />

LDLC Arena, au-delà<br />

des milliers de sièges<br />

noirs, c’est cette immense<br />

écran central (jumbotron),<br />

façon NBA. Ce standard<br />

de la célèbre ligue nordaméricaine<br />

provoque un effet<br />

« waouh ». Sortie de terre en<br />

un temps record (16 mois),<br />

la LDLC Arena mise sur sa<br />

modularité pour séduire. La<br />

salle multifonctions, portée<br />

sur les fonts baptismaux<br />

par l’Olympique Lyonnais,<br />

version Jean-Michel Aulas,<br />

tenant d’une diversification<br />

des revenus d’OL Groupe, est<br />

maintenant opérationnelle.<br />

Présent pour l’inauguration<br />

de la LDLC Arena, Philippe<br />

Ausseur, le président de la<br />

Ligue nationale de basket<br />

(LNB), se félicite de la<br />

naissance de l’enceinte<br />

de 12.000 places en<br />

configuration basket qui<br />

hébergera l’Asvel pour ses<br />

affiches européennes.<br />

« Pour nous, basket pro,<br />

des équipements de cette<br />

envergure sont bénéfiques<br />

en termes d’image et créent<br />

aussi une opportunité pour<br />

accueillir d’autres types<br />

d’événements, des matchs de<br />

gala ou pourquoi pas un Final<br />

Four, alors qu’avant il aurait<br />

été impensable de postuler<br />

hors de Paris et l’Accor<br />

Arena », estime le président<br />

de la LNB. « On s’inscrit<br />

dans un cercle vertueux,<br />

poursuit-il. Car l’arena, c’est<br />

la clé du business model,<br />

une cible pour chaque club,<br />

et pour nous aussi, depuis<br />

des années. C’est vers cela<br />

que l’on veut tendre pour<br />

devenir, comme c’est notre<br />

ambition, une Ligue de<br />

référence. On rattrape un<br />

retard historique. Cela nous<br />

rapproche d’autres grandes<br />

Ligues européennes, comme<br />

l’Espagne ou l’Allemagne, où<br />

un club comme Ulm dispose<br />

d’une salle de 6 000 places,<br />

tandis que Francfort attend<br />

une enceinte de plus de<br />

10.000. »<br />

« Il est intéressant de voir<br />

justement en France que ce<br />

n’est pas limité à la Betclic<br />

Elite - Co’Met à Orléans<br />

(10.000 places), Reims<br />

(5.500), remarque encore<br />

Philippe Ausseur. Espérons<br />

que cela déclenche ailleurs<br />

des réflexions, pour lancer,<br />

débloquer, accélérer ou faire<br />

aboutir d’autres dossiers, à<br />

Strasbourg, Cholet... »<br />

Avant le sport et l’Asvel, les<br />

spectacles sont la raison<br />

d’être de la LDLC Arena<br />

avec 16.000 places dans<br />

la configuration concert.<br />

120 événements sont<br />

programmés. Mais à ce jour,<br />

aucun match du championnat<br />

de France n’est prévu.<br />

En attendant, potentiellement,<br />

de racheter l’enceinte,<br />

l’Asvel fonctionne en « coproduction<br />

» avec OL Groupe.<br />

20<br />

sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024


L’Euro 2024 accoste<br />

sur le port de Hambourg<br />

©Hamburg Marketing GmbH<br />

Mise en scène originale pour le tirage au sort de la phase finale de l’Euro 2024 en Allemagne<br />

Lors du premier moment fort de<br />

l’Euro 2024, le port de Hambourg<br />

a illustré le tirage au sort de la<br />

phase de groupes sous la forme<br />

d’une immense installation de<br />

conteneurs.<br />

Le tirage au sort final du Championnat<br />

d’Europe de football<br />

organisé cet été en Allemagne<br />

(14 juin-14 juillet) a eu lieu à la<br />

salle de concert Elbphilharmonie<br />

de Hambourg et de manière impressionnante<br />

dans le Port de Hambourg.<br />

Lors d’un événement unique,<br />

réalisé en temps réel, le tirage au sort<br />

a été recréé simultanément par les<br />

employés du port à l’aide de conteneurs<br />

nationaux colorés.<br />

CINQ MATCHES SE JOUERONT<br />

AU STADE VOLKSPARK<br />

DEVANT ENVIRON 50.000<br />

SPECTATEURS.<br />

24 conteneurs conçus avec les drapeaux<br />

des nations participantes, pesant chacun<br />

70 tonnes, et 70 employés du port<br />

ont été nécessaire pour obtenir le résultat<br />

final : une structure composée de<br />

six tours hautes chacune de 12 mètres.<br />

Les conteneurs sont comme la figure de<br />

proue d’une campagne de marketing<br />

international conduite par Hambourg en<br />

amont de l’Euro 2024. Hambourg sera<br />

l’une des dix villes hôtes allemandes où<br />

le tournoi se déroulera. Cinq matches se<br />

joueront au stade Volkspark devant environ<br />

50.000 spectateurs, dont un quart<br />

de finale le 5 juillet. n<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

21


MARCHÉ<br />

©Florian Hulleu<br />

Comment<br />

le Club France<br />

2024<br />

veut célébrer<br />

les sportifs français<br />

Les comités olympique et paralympique français<br />

(CNOSF et CPSF) font le pari d’unir leurs forces pour<br />

rassembler à La Villette le Club France durant les Jeux<br />

olympiques et paralympiques. Le QG des Bleus attend<br />

700.000 personnes pendant l’été 2024. Par Emmanuel Frattali<br />

à La Villette, dans le XIXe arrondissement<br />

de Paris, que les<br />

festivités se dérouleront. « Les<br />

Clubs France existent toujours<br />

C’est<br />

lors des Jeux, là ce sont les<br />

Jeux de Paris, les Jeux de la France, souligne<br />

Arnaud Courtier, directeur du Club<br />

France. L’ambition est d’avoir un Club<br />

France exceptionnel, qui rayonne et qui<br />

soit en capacité d’accueillir des athlètes<br />

et le grand public. » Côté symbole, le<br />

QG des Bleus sera celui de l’équipe de<br />

France olympique et paralympique, réunie<br />

au même endroit.<br />

Pendant les Jeux, une quinzaine de comités<br />

nationaux trouveront refuge dans le<br />

Parc de La Villette, notamment les Néerlandais<br />

qui exploiteront le Zénith, où 7.000<br />

personnes seront attendues chaque soir.<br />

Pour la France, ce sera la Grande Halle, et<br />

une partie du parc (uniquement lors des<br />

Jeux olympiques). L’un des principaux enjeux<br />

du projet : assurer une promotion de<br />

l’activité physique, dans un esprit de fête.<br />

Le Club France des Jeux de Paris 2024<br />

sera un « club taille XXL avec une ambition<br />

de promotion de la pratique sportive,<br />

de rayonnement du sport, des athlètes<br />

français, du savoir-faire français… », annonce<br />

Arnaud Courtier. Le site sera ouvert<br />

de 10 heures à 23 heures, à l’extérieur,<br />

et jusqu’à 2 heures du matin pour<br />

l’intérieur. Pour des raisons de sécurité, il<br />

sera indispensable de s’inscrire avant de<br />

venir (possibilité de le faire sur place, si la<br />

jauge de 25.000 personnes — 20.000 à<br />

l’extérieur, 5.000 à l’intérieur — n’est pas<br />

atteinte). L’entrée sera gratuite durant les<br />

Jeux paralympiques, payante (le prix n’est<br />

pas encore fixé, il sera compris « entre 2<br />

et 5 euros ») pour les Jeux olympiques. 110<br />

fédérations sportives françaises seront<br />

présentes pour proposer, tout au long de<br />

la journée, de très nombreuses activités<br />

sportives, à l’image de ce qui est proposé<br />

lors des journées olympiques et paralympiques.<br />

« On ne se limite pas à telle ou<br />

telle pratique surtout que l’on a les Jeux<br />

d’hiver 2030 qui se dessinent », explique<br />

Arnaud Courtier. « L’idée est aussi de préparer<br />

la rentrée sportive », résume Elie Patrigeon,<br />

directeur général du comité paralympique<br />

français (CPSF). Des concerts<br />

seront organisés certains soirs.<br />

22<br />

sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024


Chiffres-clés :<br />

900<br />

athlètes une délégation olympique<br />

et paralympique record<br />

©Florian Hulleu<br />

1<br />

seul lieu de célébration de toutes<br />

les médailles françaises<br />

L’entrée du Club France 2024<br />

700 000<br />

personnes attendues sur la durée<br />

des Jeux<br />

1<br />

mois d’animations autour des Jeux<br />

©Florian Hulleu ©Florian Hulleu<br />

Les salons du Club France 2024<br />

En extérieur, un espace de diffusion des épreuves est prévue.<br />

Des écrans permettront de suivre les<br />

épreuves des Jeux, alors que des<br />

food-trucks assureront la restauration du<br />

public. Chaque jour, des sportifs français,<br />

médaillés ou non, seront célébrés, en exclusivité,<br />

sur deux immenses scènes, une<br />

à l’intérieur de la Grande Halle et une à<br />

l’extérieur. À l’intérieur de la Grande Halle<br />

: un centre pour les médias, des studios<br />

télévision, une zone « expériences », animée,<br />

sur le thème du sport, par certains<br />

partenaires des Jeux et un vaste espace<br />

de célébration, ouvert au grand public,<br />

sans surcoût. Des espaces hospitalités<br />

seront également proposés aux fédérations,<br />

aux entreprises souhaitant inviter<br />

des clients, aux sponsors et aux institutions,<br />

à différents tarifs : de 130 € pour<br />

un espace partagé, à davantage pour un<br />

salon privatif sur les terrasses (les fédérations<br />

bénéficieront de tarifs inférieurs).<br />

10h-02h<br />

amplitude horaire du Club France<br />

(Fermeture de la fan zone<br />

extérieure à 23h)<br />

Pour la première fois, le Club France a<br />

été pensé comme un lieu de services<br />

aux athlètes. « On gérera la billetterie des<br />

athlètes (6 billets chacun, le jour de leurs<br />

épreuves) et un certain nombre de services,<br />

de façon à faire baisser la tension<br />

que représentent des Jeux à la maison. »<br />

Les familles des sportifs seront ainsi accueillies<br />

au club France, où « elles y seront<br />

chez elles ». À l’intérieur de la Grande Halle,<br />

un espace sera dédié aux sportifs et à leurs<br />

familles, afin qu’ils puissent se retrouver<br />

en toute intimité. Des navettes assureront<br />

la liaison toutes les heures, voire tous les<br />

quarts d’heure en période de pointe avec<br />

le village olympique et paralympique en<br />

Seine-Saint-Denis, situé à 25 minutes. Ils s’y<br />

arrêteront le jour où ils monteront sur le podium<br />

olympique pour répondre aux médias,<br />

rencontrer les partenaires et surtout célébrer<br />

la victoire avec le grand public. « C’était<br />

fondamental pour nous que l’on ait un point<br />

de rencontre entre les athlètes de l’équipe<br />

de France et leur public dans une dimension<br />

très ouverte, confirme Elie Patrigeon. Le<br />

site n’est pas anodin parce qu’on voulait un<br />

lieu populaire et interdisciplinaire. »<br />

Au total, ce sont 700.000 personnes qui<br />

sont attendues sur la durée des JO. En<br />

2012, le Club France de Londres avait accueilli<br />

90.000 visiteurs, celui de Rio, en 2016,<br />

110.000. Un budget de 12 M€ est prévu<br />

pour l’exploitation lors Jeux olympiques, de<br />

4,6 M€ pour les Jeux paralympiques. L’État<br />

finance environ 15 % du total, le CNOSF<br />

apportera au maximum 4 M€ et le CPSF<br />

2,5 M€, sur ses fonds propres. n<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

23


Des performances mesurées ….<br />

Vous êtes un sponsor ?<br />

Kantar Media<br />

— Accompagne dans le choix d’un sport ou d’un<br />

événement sportif<br />

— Conseille dans la sélection des médias pertinents<br />

— Propose des études de notoriété et de visibilité<br />

médiatique


…. pour marquer des points<br />

Vous êtes un détenteur de droits ?<br />

Kantar Media<br />

— Accompagne dans le recrutement et la<br />

fidélisation des sponsors<br />

— Conseille les clubs et fédérations en recrutement<br />

et fidélisation des licenciés<br />

— Analyse l’exposition médiatique et la notoriété<br />

Au cœur des décisions médias


marques<br />

D.R.<br />

« Decathlon-AG2R La Mondiale », telle est la nouvelle dénomination de l’équipe cycliste de Vincent Lavenu<br />

Decathlon ne se cache plus<br />

L’équipe française de cyclisme AG2R La Mondiale accueille Decathlon en<br />

tant que partenaire-titre et équipementier pour les cinq années à venir. Le<br />

témoignage supplémentaire de l’implication grandissante de Decathlon au<br />

travers du marketing sportif. Par Emmanuel Frattali<br />

de Decathlon marque un<br />

nouveau chapitre dans l’histoire<br />

de l’équipe cycliste AG2R La<br />

Mondiale, 32 ans après sa création<br />

par Vincent Lavenu. « C’est L’arrivée<br />

un nouveau chapitre de notre histoire<br />

qui s’ouvre, explique le manager général<br />

de l’équipe cycliste. On sait à quel<br />

point il est compliqué dans notre modèle<br />

économique de perpétuer une équipe.<br />

Cela nous ouvre de nouvelles perspectives.<br />

» La formation française devient<br />

« Decathlon-AG2R La Mondiale », ce qui<br />

acte le retrait de Citroën, partenaire-titre<br />

la saison dernière. C’est presque un retour<br />

dans le peloton pour le distributeur<br />

d’articles de sport. Decathlon avait déjà<br />

investi dans l’équipe entre 2000 et 2007.<br />

Mais le nouvel accord est différent. Cette<br />

fois, Decathlon est bien plus impliqué. En<br />

plus d’apporter son nom, le distributeur<br />

équipe les coureurs avec ses vélos Van<br />

Rysel (de Lille, en flamand), la marque dédiée<br />

à la performance, et non plus avec<br />

des cycles BMC. « La marque a été créée<br />

il y a cinq ans, rappelle Nicolas Pierron,<br />

manager de Van Rysel. L’un des objectifs<br />

était d’intégrer le World Tour. C’est fait. Un<br />

autre objectif est de rentrer dans le top<br />

5 des marques mondiales de cycles. »<br />

L’équipe cycliste sera la vitrine des vélos<br />

Van Rysel, alors que Decathlon est déjà<br />

un acteur majeur du marché, notamment<br />

grâce à la marque B’Twin. « Nous sommes<br />

dans le top 3 mondial, et leader en Europe<br />

sur le marché des vélos, détaille Barbara<br />

Martin Coppola, directrice générale de<br />

Decathlon. Des millions d’enfants ont appris<br />

à faire du vélo sur un vélo Decathlon. »<br />

En plus des vélos, les casques et lunettes<br />

seront aussi de la marque Van Rysel. Pour<br />

le maillot, Rosti restera l’équipementier en<br />

2024 avec du bleu, du blanc et la conservation<br />

des écritures en diagonales, mais<br />

aussi la fin du décrié cuissard marron !<br />

Petite particularité : chaque coureur aura<br />

son nom d’inscrit au dos du maillot.<br />

Si le départ de Citroën intervient un an<br />

avant l’échéance contractuelle, l’arrivée de<br />

Decathlon devrait tout de même booster<br />

les moyens de l’équipe. Le budget 2024<br />

passe de 23 à <strong>26</strong> M€. « On reste dans la<br />

bonne moyenne du peloton, note Vincent<br />

Lavenu. Mais je rappelle que, contrairement<br />

à beaucoup d’équipes étrangères,<br />

nos coureurs sont salariés et que nous,<br />

nous payons des charges sociales. »<br />

« L’objectif prioritaire est de gagner une<br />

étape du Tour de France, comme nous<br />

l’avons fait avec Félix Gall en 2023, et<br />

d’y réaliser un bon classement général,<br />

<strong>26</strong><br />

sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024


ainsi que de viser les podiums dans les<br />

grands monuments », indique également<br />

Vincent Lavenu. « Avec un tel partenaire,<br />

les possibilités en termes de recherche<br />

et de développement seront presque<br />

infinies. Les coureurs, qui vont disposer<br />

d’une véritable machine de guerre, ne<br />

pourront pas me dire que l’absence de<br />

résultats vient du vélo », poursuit-il.<br />

La présentation impressionnante du partenariat<br />

dans l’immense BTWIN village,<br />

espace où cohabitent un grand magasin,<br />

des cafés ainsi que des terrains de divers<br />

sports, témoigne des ambitions de Decathlon.<br />

« Ce co-naming est vraiment fondé<br />

sur des objectifs d’augmenter notre visibilité<br />

à l’international et en même temps<br />

d’asseoir notre crédibilité, précise Céline<br />

Del Genes, chargée de l’expérience client<br />

au niveau mondial. Le cyclisme est un<br />

sport en croissance, sur cinq continents<br />

et durant onze mois de l’année, ce qui<br />

correspond à notre idée de sport pour<br />

tous et à tous les niveaux. » L’entreprise<br />

qui appartient à la galaxie Mulliez, comme<br />

Leroy Merlin, Boulanger ou Auchan, est<br />

offensive depuis plusieurs mois dans le<br />

parrainage de sports professionnels, de<br />

la raquette de Gaël Monfils aux ballons<br />

de la Ligue 1, Ligue 2, plus ceux de Ligue<br />

Europa et Ligue Europa Conférence, en<br />

passant par une flopée d’athlètes qui<br />

participeront aux Jeux olympiques de<br />

Paris 2024, dont Teddy Riner.<br />

En cherchant à se mettre à ce point en<br />

avant dans des sports très populaires<br />

comme le football et le vélo, Decathlon<br />

promeut son savoir-faire technique.<br />

« On est capable de mettre au point des<br />

vélos et une raquette pour le plus haut<br />

niveau, et en même temps en les rendant<br />

accessibles aux consommateurs »,<br />

dit Céline Del Gènes.<br />

Kipsta<br />

passe à<br />

l’échelle<br />

européenne<br />

©Icon Sport<br />

Après le championnat de<br />

France, Kipsta s’étend à l’échelle<br />

européenne.<br />

La marque, dont le siège mondial<br />

se trouve au Kipstadium de<br />

Tourcoing, poursuit son ascension<br />

dans le monde du football<br />

professionnel. À compter de la<br />

saison 2024-2025 et pendant<br />

trois ans, jusqu’à la fin de la<br />

saison 20<strong>26</strong>-2027, la marque de<br />

football de Decathlon fournira les<br />

ballons officiels utilisés lors des<br />

rencontres de l’Europa League et<br />

de l’Europa Conference League.<br />

Tous les matchs des deux<br />

compétitions mettront à l’honneur<br />

des ballons de match officiels<br />

conçus et produits par Kipsta en<br />

remplacement de Molten. « La<br />

décision de l’UEFA est une preuve<br />

de reconnaissance de l’expertise<br />

de Kipsta et de sa capacité à<br />

proposer un produit technique de<br />

haut niveau répondant aux normes<br />

les plus strictes », estime Fabien<br />

Brosse, Directeur Général Délégué<br />

en charge des Produits et des<br />

Sports Decathlon..<br />

©Laurent Mayeu<br />

De gauche à droite, Dominique Serieys Gérant de France Cyclisme, Bruno Angles Directeur<br />

général d’AG2R LA MONDIALE, Barbara Martin Coppola Directrice générale de DECATHLON,<br />

Vincent Lavenu Manager sportif de DECATHLON AG2R LA MONDIALE TEAM.<br />

Le tout en appliquant une nouvelle<br />

stratégie pour réduire le nombre de<br />

marques propres et des surfaces de<br />

vente, sur fond d’accélération du digital.<br />

Decathlon a acquis une position dominante<br />

sur le marché français de la distribution<br />

des articles de sport. Au niveau<br />

mondial, l’échelle de l’enseigne a totalement<br />

changé depuis sa création en 1976.<br />

Le groupe compte aujourd’hui quelque<br />

105.000 salariés, 1.700 magasins à travers<br />

le monde (72 pays) et a réalisé pour<br />

15,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires<br />

en 2022 ! Les concurrents, ce ne sont<br />

plus tellement les autres réseaux de magasins,<br />

mais les grands équipementiers<br />

comme Nike, Adidas et Puma. n<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

27


MARQUES<br />

Sodexo relève le défi<br />

Les Jeux olympiques et paralympiques<br />

étant le plus grand événement<br />

sportif du monde, la logistique fait<br />

frissonner. Notamment lorsqu’il est<br />

question de restauration. Pendant les<br />

JO de Paris 2024, environ 13 millions<br />

de repas seront servis. Au pays où<br />

la gastronomie figure au patrimoine<br />

culturel de l’Unesco, le groupe Sodexo<br />

relève un énorme défi logistique.<br />

Le plan de restauration voulu pour les<br />

Jeux olympiques et paralympiques<br />

(JOP) se veut particulièrement ambitieux.<br />

Il mêle savoir-faire français,<br />

responsabilité environnementale et<br />

enjeu social. Pendant la durée des Jeux,<br />

soit deux semaines de Jeux olympiques<br />

(<strong>26</strong> juillet-11 août) et deux semaines de<br />

Jeux paralympiques (28 août - 8 septembre),<br />

ce seront donc 13 millions de repas<br />

qui seront servis à l’ensemble des publics,<br />

allant de l’en-cas au plat signé d’un<br />

grand chef. Le groupe Sodexo est chargé<br />

de restaurer les 15.000 athlètes au village<br />

olympique. Sa filiale Sodexo Live! est déjà<br />

rodée à la restauration de grands évènements<br />

sportifs (Roland-Garros, Tour de<br />

France et même lors du Super Bowl). Mais<br />

s’il s’agit ici de tenir un marathon avec<br />

40.000 prestations par jour par exemple<br />

au village des athlètes situé à Saint-Denis<br />

(Seine-Saint-Denis) durant deux mois.<br />

Au total 6.000 collaborateurs - dont 15%<br />

éloignés de l’emploi ou issus des zones<br />

prioritaires - seront mobilisés pour nourrir<br />

les athlètes, mais également les spectateurs,<br />

les volontaires, les sponsors et les<br />

médias, sans oublier la « famille olympique<br />

» (membres des comités olympiques<br />

et paralympiques des nations<br />

participantes). En plus de l’emblématique<br />

village olympique, 14 sites en France (dont<br />

Versailles et Marseille) sur 41 et 8 sites paralympiques<br />

sur 20 sont également approvisionnés<br />

par Sodexo.<br />

athlètes consomment 3 millions de bananes,<br />

ces dernières ne poussent pas en<br />

Ile-de-France. Pas plus que les fruits exotiques<br />

et le riz.<br />

Jusqu’à 40 000 repas par<br />

jour au Village olympique<br />

Afin de répondre à l’objectif de Jeux<br />

durables, des fontaines à eau seront<br />

installées pour réduire l’utilisation du<br />

plastique, et les équipements (fours,<br />

planchas, etc.) ainsi qu’assiettes et couverts,<br />

seront réutilisés après les JO. L’objectif<br />

est de diviser par deux l’empreinte<br />

carbone des repas. Cela implique de<br />

modifier les attitudes des athlètes euxmêmes.<br />

Notamment concernant les<br />

bouteilles en plastique, exclues du Village,<br />

remplacées par des gourdes et<br />

des fontaines à eau. Un changement loin<br />

d’être insignifiant. « Il y a des pays dans<br />

lesquels il n’y a pas d’accès à l’eau potable,<br />

donc le geste n’est pas un réflexe,<br />

indique Amadea Kostrzewa, manageuse<br />

mobilisation environnement et climat<br />

de Paris 2024. Et il y a des craintes sur<br />

l’antidopage. L’athlète est rassuré par<br />

la bouteille en plastique, parce qu’il a<br />

moyen de contrôler que cette bouteille<br />

n’a pas été potentiellement corrompue<br />

par quelqu’un. »<br />

Le restaurant principal du village olympique,<br />

installé dans la nef de la Cité du<br />

cinéma, comprendra 3.600 places assises,<br />

et offrira des plats asiatiques, français,<br />

hallal, et de la cuisine du monde.<br />

Chiffres-clés :<br />

100 %<br />

alimentation certifiée<br />

80 %<br />

origine France<br />

100 %<br />

des régions françaises<br />

représentées<br />

25 %<br />

d’approvisionnement<br />

à - de 250 km<br />

1<br />

recette par région<br />

10 %<br />

minimum d’insertion pour<br />

la restauration sur les sites<br />

et 15 % au village des athlètes<br />

Afin de faire honneur à la gastronomie<br />

française, les athlètes pourront aussi<br />

goûter aux créations de trois chefs<br />

français (Amandine Chaignot, Akrame<br />

Benallal et Alexandre Mazzia) dans un<br />

espace dédié annexe au restaurant<br />

olympique principal. En tout, près de<br />

500 recettes seront proposées. n<br />

Nombre de repas par public lors des Jeux olympiques<br />

et paralympiques de Paris 2024<br />

Athlètes<br />

2,2 millions de repas<br />

Pour corser la chose, les organisateurs<br />

des JOP ont annoncé deux fois plus de<br />

végétal qu’habituellement et plus de local<br />

dans les assiettes. Sur les 13 millions<br />

de repas consommés au total, l’objectif<br />

est d’avoir 80 % de produit en France !<br />

On résume : en plus de devoir fournir une<br />

alimentation riche et variée, de qualité,<br />

un quart viendra de « moins de 250 km »<br />

de chaque site… Il faudra toutefois être<br />

souple. Il sera difficile de faire du 100 %<br />

local. Si le comme le prévoit le Cojop, les<br />

Spectateurs<br />

5 millions de<br />

snacks<br />

Staff / Volontaires<br />

3,5<br />

47 %<br />

Médias<br />

1,8<br />

Les hospitalités / la<br />

famille olympique<br />

et paralympique<br />

0,5<br />

28<br />

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Avec le Palatine Women<br />

Project, la Banque Palatine<br />

développe l’entrepreneuriat<br />

chez les sportives<br />

Le groupe BPCE<br />

(Banque Populaire,<br />

Caisse d’Épargne, Natixis<br />

et Banque Palatine<br />

notamment), est<br />

historiquement engagé<br />

dans le sport (voile, rugby,<br />

handball et le basketball).<br />

Il est devenu, fin<br />

2018, le premier partenaire<br />

de Paris 2024, pour<br />

une somme estimée à<br />

130 M€. Avant et pendant<br />

la compétition, BPCE<br />

déploie l’ensemble de<br />

ses marques. Caisse<br />

d’Epargne et Banque<br />

Populaire seront mises<br />

à l’honneur durant le<br />

relais de la flamme, qui<br />

traversera le pays avant<br />

les Jeux. La Banque<br />

Palatine, spécialisée<br />

dans le financement des<br />

ETI, a choisi un territoire<br />

de communication<br />

particulier : soutenir<br />

le sport au féminin.<br />

L’établissement<br />

accompagne en particulier<br />

des athlètes féminines et<br />

entrepreneures.<br />

Par Emmanuel Frattali<br />

Banque Palatine fait partie du groupe BPCE, premier partenaire de Paris 2024<br />

Les dirigeants du groupe le<br />

répètent à l’envie : le groupe<br />

a l’ambition de devenir « la<br />

banque du sport ». « Nous finançons<br />

les collectivités, qui<br />

elles-mêmes financent en grande<br />

partie les équipements sportifs, ce<br />

qui fait de nous le premier financeur<br />

privé de ces équipements. Nous mettons<br />

en place des prêts bonifiés pour<br />

la rénovation d’équipement, nous<br />

accompagnons des entreprises innovantes<br />

dans le sport via le fonds<br />

Seventure », indique Benoît Gausseron,<br />

directeur des programmes des<br />

Jeux Olympiques et Paralympiques<br />

au sein du groupe bancaire. Les Jeux<br />

olympiques et paralympiques de Paris<br />

2024 sont l’occasion de mettre en<br />

valeur diverses initiatives du groupe.<br />

Dont celle de la Banque Palatine<br />

qui n’est pas l’entité la plus connue.<br />

©E. Senmartin/BPCE<br />

›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

29


marques<br />

D.R.<br />

De gauche à droite, Aude Bredel, Maé-Bérénice Méité, Myriam Benadda, Patrick Ibry (directeur général délégué de la Banque Palatine),<br />

Audrey Prieto Rodrigues et Malia Metella.<br />

›<br />

« L’enjeu de la notoriété n’est pas un<br />

sujet pour nous », nous précise un<br />

dirigeant de la banque avant de rajouter<br />

: « En revanche, le programme<br />

que nous suivons est cohérent avec<br />

l’ADN de la marque ».<br />

A la base, la Banque Palatine n’est<br />

pas impliquée dans le sport. Quand<br />

le groupe BPCE s’est engagé auprès<br />

de Paris 2024, il a fallu trouver sa<br />

place. Deux singularités sont apparues.<br />

La Banque Palatine est connue<br />

surtout auprès des entreprises de<br />

taille intermédiaire (ETI, entre 50<br />

M€ et 1,5 Md€ de chiffre d’affaires).<br />

Elle est donc la banque des entrepreneurs.<br />

Deuxième singularité : sa<br />

gouvernance partagée à 50/50 entre<br />

les hommes et les femmes. Deux<br />

points qui ont conduit la Banque Palatine<br />

à s’intéresser au sport, mais<br />

côté féminin, avec une appétence<br />

pour l’héritage. « Si on doit laisser un<br />

héritage à l’issue de ces Jeux, c’est<br />

dans le fait de valoriser le sport au<br />

féminin et les sportives, continue<br />

notre responsable. Puisque nous<br />

sommes légitimes dans l’entrepreneuriat<br />

et dans l’équité hommesfemmes,<br />

nous avons choisi de développer<br />

cet axe. »<br />

150<br />

Les heures consacrées à chaque<br />

athlète-entrepreneure dans le<br />

cadre du Palatine Women Project<br />

alors qu’une heure de coaching<br />

peut valoir entre 250 €<br />

et 400 €.<br />

Avec la participation de Paris 2024, de<br />

l’Agence nationale du sport (ANS), du<br />

Comité national olympique et sportif<br />

français (CNOSF) et de la Fondation<br />

du sport français (FSF) pour lui proposer<br />

un panel d’athlètes entrepreneures<br />

intéressées, un programme<br />

de mentorat est mis en place avec<br />

le « Palatine Women Project » (PWP),<br />

inspiré par le réseau PWN (Professionnal<br />

Women’s Network) qui<br />

compte plus de 900 membres. Pendant<br />

plusieurs mois, chaque promotion<br />

(la troisième vient d’être lancée)<br />

bénéficie d’un accompagnement<br />

sur mesure pour répondre aux besoins<br />

des athlètes-entrepreneures.<br />

Deux préalables existent pour intégrer<br />

le programme : être une athlète<br />

de haut-niveau, et donc inscrite sur<br />

la liste ministérielle comme telle, et<br />

avoir son numéro de SIRET (Système<br />

d’Identification du Répertoire des<br />

Établissements de l’Insee). Ce n’est<br />

donc une aide à la création d’entreprise,<br />

mais bien un accompagnement<br />

qui est proposé pour l’après carrière.<br />

Ténacité, résilience, sens du collectif.<br />

Les « soft skills » nécessaires à<br />

une athlète et une chef d’entreprise<br />

se rejoignent. Mais c’est la prise de<br />

conscience que les moyens offerts<br />

aux athlètes féminines et masculins<br />

ne sont pas les mêmes qui a conduit<br />

à la création du PWP.<br />

La première édition du Palatine<br />

Women Project voit le jour en 2022<br />

avec quatre sportives et leurs projets<br />

entrepreneuriaux accompagnés.<br />

Contrairement à un incubateur classique,<br />

le Palatine Women Project vit<br />

au rythme de ses membres. L’athlète,<br />

parfois encore en activité sportive,<br />

détaille ses attentes, avant d’enchaîner<br />

sur des ateliers de montée en<br />

compétences. Initialement découpé<br />

en trois étapes d’audit, de coaching<br />

et de personnalisation, le rythme de<br />

neuf mois de mentorat peut se pro-<br />

30<br />

sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024


longer pour les projets nécessitant<br />

plus de temps d’accompagnement.<br />

« Notre programme a été conçu sur<br />

mesure. Il s’adapte à l’emploi du<br />

temps des athlètes », expliquait au<br />

lancement Patrick Ibry, directeur général<br />

délégué de la Banque Palatine.<br />

Le PWP est un prolongement du soutien<br />

de la banque à la Fondation Alice<br />

Milliat dédiée au sport féminin. « Le<br />

programme équivaut à du mécénat<br />

de compétences auquel participent<br />

nos partenaires et tout l’écosystème<br />

du sport français », détaillait encore<br />

Patrick Ibry.<br />

En plus des collaborateurs de la<br />

Banque Palatine qui s’impliquent<br />

bénévolement selon les problématiques,<br />

les athlètes peuvent compter<br />

sur un réseau d’entreprises associées<br />

à la démarche. Dans l’écosystème du<br />

PWP, on trouve même des établissements<br />

qui ne sont pas clients de la<br />

banque. Ainsi, l’URSSAF vient former<br />

les athlètes gratuitement aux spécificités<br />

de l’administration. EF Education<br />

First, société spécialisée dans<br />

la formation linguistique, aide à progresser<br />

en anglais lorsque le besoin<br />

se fait sentir. Il y a trois phases dans<br />

l’accompagnement. La première, l’audit,<br />

consiste à identifier les attentes et<br />

besoins de chacune. La seconde, le<br />

« bootcamp », vise à monter en compétences,<br />

à assimiler les notions clés<br />

relatives à l’entrepreneuriat et à définir<br />

le business model déployé lors de<br />

la troisième étape, la personnalisation.<br />

Dans le cas de la sprinteuse Coralie<br />

Gassama, le mentorat a fait évoluer<br />

son produit : des semelles pour<br />

protéger les chaussures à pointes.<br />

Pour élargir son marché et sortir de<br />

celui trop étroit de l’athlétisme, elle<br />

s’intéresse depuis aux chaussures<br />

des cyclistes. Du jour au lendemain<br />

des athlètes qui étaient toutes seules<br />

se retrouvent avec des ressources insoupçonnées<br />

à disposition.<br />

Après les deux premières promotions<br />

(quatre athlètes dans la première,<br />

huit dans la seconde), deux profils se<br />

dégagent. Celui d’athlètes ayant suivi<br />

un double-cursus sport et études,<br />

mais en demande de ressources pour<br />

accélérer. Et celui d’athlètes encore<br />

dans le doute sur leurs capacités à<br />

mener à bien un projet d’entreprise,<br />

mais qui, une fois accompagnée, ont<br />

pris une dimension supérieure.<br />

Alors que la troisième promotion vient<br />

d’être lancé, le Palatine Women Project<br />

compte soutenir les athlètes entrepreneures<br />

bien au-delà des Jeux<br />

Olympiques de Paris 2024. Comme il<br />

n’y a pas de budget dédié, mais que<br />

le projet repose sur du mécénat de<br />

compétences, il n’y a aucune raison<br />

d’arrêter. n<br />

les promotions du Palatine Women Project<br />

PROMOTION 1 (2022)<br />

Alexia Barrier (navigatrice)<br />

a trouvé les financements<br />

pour pouvoir acquérir<br />

un multicoque ; Alexia<br />

Dubié (ancienne joueuse<br />

de basket) a développé<br />

le chiffre d’affaires de<br />

son concept store par le<br />

biais de nouveaux canaux<br />

de distribution ; Coralie<br />

Gassama (sprinteuse<br />

internationale) a été<br />

accompagnée pour une<br />

3 ème levée de fonds et pour<br />

développer son produit<br />

sur un nouveau marché<br />

et Anne-Caroline Graffe<br />

(ancienne taekwondoïste<br />

professionnelle) est en<br />

train d’acquérir un terrain<br />

pour pouvoir installer une<br />

ferme pédagogique pour<br />

l’éducation alimentaire.<br />

PROMOTION 2 (2023)<br />

La seconde promotion<br />

est composée de Sarah<br />

Ourahmoune, ancienne<br />

boxeuse professionnelle<br />

qui a pour projet de<br />

développer son entreprise<br />

« Boxer inside » (cours<br />

de boxe, conférences<br />

et team building) ;<br />

Manon Houette,<br />

handballeuse, sensibilise<br />

au cycle menstruel et aux<br />

différentes protections<br />

possibles ; Rouguy<br />

Diallo, athlète triple saut,<br />

propose la première<br />

plateforme d’organisation<br />

et réservation de stages<br />

d’entraînement pour<br />

athlètes de haut niveau ;<br />

Raisy Bantoo, ancienne<br />

basketteuse, accompagne<br />

les institutions et les<br />

collectivités à déployer<br />

une politique sportive<br />

dynamique, en les mettant<br />

en relation avec des<br />

sportifs de haut niveau ;<br />

Margaux Rifkiss,<br />

escrimeuse, réalise des<br />

initiations à l’escrime dans<br />

les EHPAD ; Eva Lacheray<br />

et Jade Marechal,<br />

duo d’escrimeuses, ont<br />

pour projet de faire un<br />

parallèle entre le sport de<br />

haut niveau et le monde<br />

entrepreneurial par le biais<br />

de modules de formations<br />

avec pour cibles : les<br />

entreprises, les grandes<br />

écoles et Pôle emploi.<br />

Enfin, Lenaïg Corson,<br />

ex-internationale de rugby,<br />

propose les premiers<br />

stages de rugby 100%<br />

féminin pour des jeunes<br />

filles de 11 à 15 ans.<br />

PROMOTION 3 (2024)<br />

• Myriam Benadda,<br />

combattante de MMA<br />

(arts martiaux mixtes),<br />

a créé Enyo Women’s<br />

Fightwear, la première<br />

marque de fightwear<br />

féminin en France.<br />

• Aude Bredel, ancienne<br />

golfeuse de l’équipe de<br />

France espoir, a lancé<br />

GolfHER, une communauté<br />

de femmes golfeuses<br />

visant à développer la<br />

pratique féminine à travers<br />

divers événements et<br />

rencontres.<br />

• Maé-Bérénice Méité,<br />

sextuple championne<br />

de France de patinage<br />

artistique, a créé SPORT<br />

UNLMTD dans le but de<br />

mettre en relation les<br />

athlètes, les partenaires<br />

sportifs et les institutions<br />

en se centrant sur les<br />

besoins des athlètes.<br />

• Malia Metella, vicechampionne<br />

olympique et<br />

vice-championne du monde<br />

de 50 mètres nage libre,<br />

souhaite proposer une<br />

offre de séjours vacances<br />

sportifs et bien-être,<br />

fondée autour du concept<br />

des Tiny House.<br />

• Audrey Prieto<br />

Rodrigues, championne<br />

du monde de lutte en<br />

2007 et deux fois vicechampionne<br />

d’Europe, a<br />

créé School holidays, une<br />

solution innovante pour<br />

les entreprises et les<br />

parents afin de concilier<br />

vie personnelle et vie<br />

professionnelle.<br />

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31


MARQUEs<br />

©Sportsfile / Icon Sport<br />

Renault affiche désormais son logo sur les shorts du XV de France<br />

Renault<br />

entre sur le terrain<br />

Renault muscle son partenariat avec la Fédération Française de Rugby (FFR)<br />

et devient Partenaire Premium pour une durée de quatre ans et demi. Par Emmanuel Frattali<br />

Ce partenariat concerne les<br />

équipes masculines et féminines<br />

du XV de France, de France 7,<br />

ainsi que France moins 20 ans<br />

masculin. Autre axe majeur de<br />

l’accord, Renault s’engage en faveur du<br />

développement de la pratique du rugby<br />

chez les jeunes dans le cadre de son<br />

programme de responsabilité sociale<br />

Give Me 5.<br />

RENAULT SERA AUX CÔTÉS<br />

DES ÉQUIPES DE FRANCE<br />

GRÂCE À LA VISIBILITÉ DE<br />

SON LOGO SUR LES SHORTS<br />

LORS DES ENTRAINEMENTS<br />

ET MATCHS DÈS LE TOURNOI<br />

DES SIX NATIONS.<br />

« Renault et le rugby, c’est avant tout<br />

une longue et belle histoire soudée autour<br />

d’une passion, celle du beau jeu<br />

collectif ! Nous sommes ravis d’étendre<br />

notre partenariat de longue date avec<br />

France Rugby. Ensemble, nous partageons<br />

des valeurs communes et de<br />

fortes ambitions de développement inclusif<br />

de ce sport majeur en France partout<br />

sur le territoire », souligne Arnaud<br />

Belloni, directeur global marketing de<br />

la marque Renault. Selon L’Équipe, ce<br />

contrat est évalué à 5 M€ par saison.<br />

Renault sera aux côtés des équipes de<br />

France grâce à la visibilité de son logo<br />

sur les shorts lors des entrainements et<br />

matchs dès le Tournoi des Six Nations.<br />

Ce partenariat sera également activé<br />

sur d’autres canaux avec un film publicitaire<br />

diffusé lors des matchs aux côtés<br />

de Raphaël Ibanez, manager général<br />

de l’équipe de France, et des joueurs<br />

Charles Ollivon, Damian Penaud, Cameron<br />

Woki et Dylan Cretin ; des logos Renault<br />

inédits en soutien aux équipes de<br />

France ; une voiturette télécommandée<br />

« porte-tee » Renault Espace E-Tech<br />

Full Hybrid lors des matchs à domicile<br />

pour emmener le ballon ou son support<br />

au coup d’envoi, et occasionnellement<br />

pour les pénalités et enfin des relais sur<br />

les réseaux sociaux et médias externes.<br />

32<br />

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Le constructeur, qui est redevenu<br />

sponsor du XV de France en 2020,<br />

est engagé dans une démarche de<br />

réduction de ses partenariats. En<br />

trois ans, ce nombre a été divisé par<br />

trois. Très présente dans le sport,<br />

la marque capitalise sur ce secteur<br />

avec la volonté d’intensifier sa stratégie<br />

sur ce terrain dans une logique de<br />

développement ciblé de sa notoriété.<br />

Le rugby représente l’un des piliers<br />

majeurs de cette rationalisation.<br />

Près de 141 millions d’euros de pression publicitaire<br />

pour les 48 matchs diffusés en direct en télévision<br />

140,8<br />

millions d’€ bruts<br />

Poules<br />

Quarts de<br />

finale<br />

Demifinales<br />

290<br />

annonceurs<br />

Match<br />

pour la<br />

3 ème place<br />

Finale<br />

+ remise<br />

Coupe<br />

Renault, premier des 290<br />

annonceurs de la Coupe du<br />

monde<br />

Pression<br />

brute<br />

104,9 M€ 18,7 M€ 9,3 M€ 2,2 M€ 5,7 M€<br />

Les téléspectateurs ont pu s’en apercevoir<br />

lors de la dernière Coupe du<br />

monde. Kantar Media a dressé le<br />

bilan de l’activité publicitaire sur les<br />

chaînes de télévision TF1, France 2,<br />

France 3 et M6 des 48 matchs du<br />

Mondial 2023. Selon Kantar Media,<br />

la compétition a attiré un total de<br />

290 annonceurs sur les écrans publicitaires<br />

avant, pendant et après<br />

chaque rencontre. Pour cette visibilité,<br />

les marques auraient ainsi dépensé<br />

140,8 M€ bruts. Soit une moyenne<br />

de 2,93 M€ par rencontre. Après<br />

la phase de poules, le tarif des annonces<br />

a grimpé. Au cours de la première<br />

phase, les 40 rencontres diffusées<br />

sur TF1, France 2, France 3 et M6<br />

avaient généré un total de 104,9 M€<br />

bruts de recettes publicitaires, soit<br />

une moyenne de 2,6 M€ par match.<br />

« Avec une présence sur tous les<br />

matchs à l’exception de la rencontre<br />

France-Namibie, Renault occupe<br />

le 1 er rang avec un budget brut de<br />

4,9 M€ bruts devant Emirates et Amazon<br />

qui présentent une enveloppe<br />

budgétaire comparable à 3,3 M€<br />

bruts » explique Kantar Media. « Mais<br />

c’est Intermarché qui a signé les deux<br />

spots les plus chers et Burger King le<br />

troisième. »<br />

Nombre<br />

d’annonceurs<br />

Budget<br />

moyen par<br />

annonceur<br />

Le XV de la Pub<br />

Société Générale (Buzz), TotalEnergies (Visibilité), Volvic (Image),<br />

Andros (Proximité) et Le Coq Sportif (Adéquation). Ipsos<br />

récompense les sponsors de la Coupe du Monde de rugby 2023<br />

avec les Essais Transformés de la Pub.<br />

Ipsos a réuni ses<br />

experts pour analyser<br />

les prises de parole<br />

des sponsors de la<br />

compétition au travers<br />

d’une approche<br />

quantitative avec la<br />

plateforme Ipsos.<br />

Digital.<br />

Partenaire historique<br />

du rugby depuis 35<br />

ans et de la Coupe du<br />

monde de rugby 2023,<br />

Société Générale est<br />

l’annonceur qui ressort<br />

à la première place<br />

avec 61% de notoriété<br />

assistée auprès des<br />

Français. Une présence<br />

soutenue par une forte<br />

visibilité dans les stades<br />

et dans les médias.<br />

274 94 45 31 30<br />

383K€ 198K€ 207K€ 70K€ 190K€<br />

TotalEnergies est celle<br />

qui a le plus fortement<br />

marqué les esprits.<br />

En choisissant Antoine<br />

Dupont, capitaine<br />

des Bleus, en tant<br />

qu’ambassadeur, Volvic<br />

remporte le prix de<br />

l’image avec un score<br />

de 47%.<br />

Le repas familial<br />

d’Andros lui permet de<br />

remporter le prix de la<br />

proximité à la marque<br />

avec un score de 31%.<br />

où apparaissent<br />

également les joueurs<br />

du XV de France.<br />

Méthodologie : L’équipe<br />

Creative Excellence<br />

d’Ipsos a interrogé un<br />

échantillon national<br />

de 500 personnes<br />

représentatives<br />

de la population<br />

Française grâce à<br />

son outil FastFacts,<br />

en amont de la Finale<br />

de la compétition.<br />

Les questions ont<br />

porté sur le souvenir<br />

des sponsors, la<br />

reconnaissance<br />

de 13 activations<br />

de communication<br />

TV ainsi que<br />

leur perception<br />

(adéquation, proximité<br />

et opinion sur la<br />

marque).<br />

Derrière le podium constitué par<br />

Renaut, Emirates et Amazon, le Top 10<br />

des annonceurs est complété par<br />

Total Energies, Toyota, Burger King,<br />

Orange, Paramount+ Apple et FDJ.<br />

D’un Top 10 à l’autre, celui de la phase<br />

de poules, le nom des annonceurs<br />

les plus visibles a connu plusieurs<br />

changements. Si Renault et Amazon<br />

étaient déjà présents et très haut placés,<br />

ils étaient accompagnés, alors<br />

par Danone, Toyota, TotalÉnergies,<br />

Avec 50% de<br />

visibilité, la publicité<br />

Equipementier du XV<br />

de France, Le Coq<br />

Sportif remporte le<br />

prix de l’adéquation<br />

avec 51% des<br />

suffrages. Suivent<br />

les communications<br />

Volvic et Eden Park,<br />

Emirates, Bouygues Télécom, FDJ,<br />

E.Leclerc et Paramount+. n ›<br />

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33


MARQUES<br />

›<br />

Les 10 premiers annonceurs de l’événement<br />

En K€ bruts sur l’ensemble de la compétition<br />

Renault<br />

4 961<br />

47 rencontres<br />

Emirates<br />

Amazon<br />

TotalEnergies<br />

Toyota<br />

Burger King<br />

Orange<br />

Paramount<br />

Apple<br />

FDJ<br />

3 340<br />

3 305<br />

3 077<br />

2 683<br />

2 466<br />

2 448<br />

2 399<br />

2 298<br />

2 <strong>26</strong>0<br />

20 rencontres<br />

14 rencontres<br />

20 rencontres<br />

29 rencontres<br />

20 rencontres<br />

30 rencontres<br />

24 rencontres<br />

20 rencontres<br />

17 rencontres<br />

Intermarché signe les 2 spots les plus coûteux de la compétition<br />

1 2 3<br />

France - Afrique du Sud<br />

TF1 - 15/10<br />

France - Italie<br />

TF1 - 06/10<br />

Angleterre - Afrique du Sud<br />

TF1 - 21/10<br />

797 500 euros bruts<br />

632 500 euros bruts<br />

4<strong>26</strong> 250 euros bruts<br />

34<br />

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Un parcours au goût amer<br />

16,5 millions de téléspectateurs ont assisté à<br />

l’élimination du XV de France en quart de finale de la<br />

Coupe du monde face à l’Afrique du Sud. Le record<br />

de la compétition (meilleure audience de l’année qui<br />

plus est, ndlr) est intervenu plus tôt que prévue<br />

pour TF1 qui espérait la participation des Bleus<br />

jusqu’en finale.<br />

Comme dans toutes les compétitions, TF1 espérait<br />

le meilleur parcours possible du XV de France pour<br />

amortir ses coûts d’acquisition et de production de<br />

la Coupe du monde de rugby. La revente de 28 matchs à<br />

France Télévisions et M6 a permis d’alléger la facture de<br />

75 M€ des droits. Mais il manquera un peu de pub.<br />

Pour les recettes publicitaires, un match avec le XV de<br />

France et un match sans, ce n’est pas la même chose.<br />

Pour le quart de finale des Bleus, TF1 a demandé<br />

290.000 € brut aux annonceurs par spot. La veille, le<br />

quart de finale Irlande/Nouvelle-Zélande était facturé plus<br />

de deux fois moins cher : 140.000 € le spot. Selon<br />

Kantar Media, TF1 a engrangé 10,1 M€ de recettes<br />

publicitaires brutes lors de France/Afrique du Sud contre<br />

4,9 M€ pour le choc Irlande/Nouvelle-Zélande.<br />

Alors que pour les demi-finales et la finale, avec le XV de<br />

France, TF1 tablait sur des spots jusqu’à 350.000 €,<br />

la chaîne devra se contenter de 190.000 € par spot.<br />

La finale, remportée par l’Afrique du Sud face à la Nouvelle-<br />

Zélande (12-11), a permis à TF1 de capter 10,89 millions<br />

de téléspectateurs, représentant 49,6% du public selon<br />

Médiamétrie. La meilleure audience hors-XV de France<br />

depuis la finale de 2007 (déjà un sacre des Springboks,<br />

face à l’Angleterre, et une Coupe du monde en France).<br />

Top 3 des audiences de TF1<br />

Top 3 des audiences de M6<br />

France - Afique du Sud<br />

(1/4 de finale)<br />

16,5<br />

Angleterre - Fidji<br />

(1/4 de finale)<br />

5,84<br />

France - Nouvelle-Zélande<br />

15,4<br />

Fidji - Portugal<br />

3,48<br />

France - Italie<br />

13<br />

Japon - Samoa<br />

3,4<br />

Top 3 des audiences de France<br />

Télévisions<br />

Top 3 des audiences<br />

hors XV de France<br />

France - Namibie<br />

10,7<br />

Angleterre - Fidji<br />

(Finale)<br />

10,89<br />

Afrique du Sud - Écosse<br />

4,69<br />

Irlande -<br />

Nouvelle-Zélande<br />

(1/4 de finale)<br />

9,27<br />

Pays de Galles - Argentine<br />

4,44<br />

Afrique du Sud -<br />

Angleterree<br />

(1/2 finale)<br />

7,3<br />

Sources : Médiamétrie, TF1, France Télévisions, M6.<br />

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35


MARques<br />

D.R.<br />

Les célèbres vignettes Panini innovent cette saison en mêlant joueurs et fans<br />

Joue-la comme Panini<br />

Panini fête ses 50 ans. La 49 e édition de son album du Championnat de France<br />

propose une innovation de taille : des footballeurs amateurs côtoient les joueurs<br />

professionnels de Ligue 1 et de Ligue 2. Par Emmanuel Frattali<br />

La saison 2023-2024 a beau<br />

compter moins de clubs (18 au<br />

lieu des 20 habituels), cette<br />

édition est plus riche que la<br />

précédente. Pour chacune des<br />

18 équipes de Ligue 1, 25 vignettes<br />

sont à collectionner dont 1 écusson,<br />

1 maillot, 18 joueurs de l’effectif (soit<br />

deux de plus que l’an passé), plus<br />

5 nouveaux stickers. Ils sont divisés<br />

en quatre catégories : l’autocollant « fidèle<br />

au poste » qui présente le joueur<br />

le plus capé de l’effectif, le « talent »<br />

qui met en valeur un jeune joueur promis<br />

à un bel avenir professionnel, plus<br />

116<br />

Panini a lancé sa première<br />

campagne de cartes à collectionner<br />

sur le XV de France à l’occasion<br />

de la dernière Coupe du monde.<br />

L’album compte 116 cartes<br />

stickers ainsi que 40 cartes de la<br />

collection représentant les gestes<br />

spectaculaires, particularités des<br />

postes et règles à connaître.<br />

deux autres qui concernent les signatures<br />

les plus emblématiques du mercato<br />

pour chaque club, et l’entraîneur,<br />

qui fait son retour. Les arbitres sont<br />

à nouveau mis à l’honneur avec une<br />

double page et 16 vignettes.<br />

Mais la nouveauté est ailleurs. Pour la<br />

première fois de son histoire, Panini<br />

accueille dans ses pages 24 joueurs<br />

amateurs ! Ils représentent 24 des<br />

50 clubs amateurs parrainés par Uber<br />

Eats, le sponsor titre de la Ligue 1, dans<br />

le cadre de son programme « À nos<br />

couleurs ». Numérotés de UE01 à UE24,<br />

36<br />

sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024


POUR LA PREMIÈRE FOIS<br />

DE SON HISTOIRE,<br />

PANINI ACCUEILLE DANS<br />

SES PAGES 24 JOUEURS<br />

AMATEURS !<br />

ces stickers « Amateurs Uber Eats Collectors<br />

» sont à retrouver aléatoirement<br />

dans les pochettes en plus des cinq<br />

stickers habituels, et sont à coller dans<br />

une section spéciale qui leur est entièrement<br />

dédiée.<br />

Engagée depuis plus d’un an dans le<br />

football amateur, à travers son programme<br />

« À nos couleurs » mené avec la<br />

Fédération Française de Football (FFF),<br />

Uber Eats a travaillé avec 50 clubs amateurs<br />

pour mettre en avant ce qui fait<br />

« leur identité et leur fierté », à travers<br />

un symbole aussi important<br />

que marquant : des maillots personnalisés<br />

dignes des pros. Ces<br />

maillots uniques ont été dessinés<br />

par Nam Kunn. Pour l’album Panini<br />

(1 million d’exemplaires chaque année),<br />

une sélection à parité égale homme/<br />

femme a été réalisé avec autant de<br />

joueurs juniors que de seniors, la cadette<br />

du groupe a 12 ans et la doyenne<br />

a 40 ans.<br />

Petit bonus pour les collectionneurs<br />

les plus aguerris : 500 stickers « ultra-rares<br />

» représentant les 50 maillots<br />

créés par les clubs amateurs seront<br />

répartis au hasard parmi les pochettes<br />

de stickers. n<br />

Un album<br />

féminin en<br />

préparation<br />

La Fédération anglaise de football<br />

(FA) a conclu un accord<br />

avec Panini pour le premier<br />

album de stickers dédié à un<br />

championnat national féminin,<br />

la Women’s Super League.<br />

Jusqu’à présent, seuls les<br />

tournois internationaux de<br />

football féminin ont été célébrés<br />

par la célèbre firme italienne.<br />

« L’expérience des supporters<br />

étant au cœur de toutes nos<br />

activités, nous sommes ravis<br />

que les fans de la WSL puissent<br />

désormais collectionner et<br />

échanger les autocollants de leurs<br />

joueuses préférées », indique Sue<br />

Campbell, directrice du football<br />

féminin à la FA. Quelque 350<br />

vignettes seront dédiées à la<br />

Women’s Super League.<br />

Une première<br />

pour le Vendée<br />

Globe<br />

Pour la première fois, Panini<br />

va s’essayer à la voile, et lance<br />

un album dédié au Vendée<br />

Globe et aux marins (une centaine)<br />

qui ont conquis le tour<br />

du monde en solitaire et sans<br />

assistance.<br />

Avec des cartes sur les voiliers<br />

annoncés au départ du prochain<br />

« Everest des Mers », mais aussi<br />

sur les skippers, le tracé, les<br />

conditions météorologiques et<br />

les animaux susceptibles d’être<br />

rencontrés pendant le périple, les<br />

collectionneurs pourront rassembler<br />

200 vignettes. L’album<br />

sera diffusé à partir du mois de<br />

septembre, deux mois avant le<br />

départ de la prochaine édition, le<br />

10 novembre aux Sables-d’Olonne<br />

(Vendée).<br />

D.R.<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

37


*<br />

MARques<br />

Nike, numéro 1<br />

auprès des clubs amateurs<br />

Les sociétés Grinta (boutique en ligne pour clubs) et<br />

Act for sport (agence de mise en relation entre club et<br />

sponsor) ont sondé 5.110 dirigeants de clubs amateurs<br />

pour dresser un panorama des équipementiers.<br />

Grinta et Act for sport se sont intéressées aux équipements<br />

utilisés par des clubs amateurs, notamment les maillots<br />

ou encore les ballons. Les deux structures partagent un<br />

système de collecte de données, alimenté par les clubs euxmêmes<br />

: nombre de licenciés, nombre d’équipes féminines,<br />

mais aussi club sous contrat, marque textile, marque de<br />

ballons. Cette saison, 5.110 responsables de clubs (tous<br />

affiliés à la Fédération française de football, ndlr), présidents<br />

ou membres du bureau, ont partagé des informations<br />

concernant notamment les équipements et des ballons<br />

achetés par le club.<br />

Selon les réponses obtenues, Nike arrive en tête<br />

avec 22,8% des clubs sondés. La marque au swoosh<br />

devance Adidas (11,4%) et Kappa 10,8%. Le Top 10<br />

des équipementiers est complété par Joma, Puma, Jako,<br />

Uhlsport, Eldera, Macron et Erima, tous en-dessous des<br />

10 points de parts de marché. Pas de Kipsta (Decathlon)<br />

donc, malgré la puissance commerciale du distributeur<br />

numéro 1 des articles de sport en France et de son<br />

maillage territorial.<br />

Puma<br />

4,9 %<br />

Select<br />

4,4 %<br />

Jako<br />

5,2 %<br />

Adidas<br />

9,6 %<br />

Part de marché :<br />

équipements<br />

Football<br />

Audience<br />

Chaque dirigeant de club<br />

a répondu à une simple question :<br />

Quelle est la marque avec laquelle<br />

le club<br />

équipe ses licenciés ?<br />

Panel<br />

Une étude conduite auprès de 5 110 clubs<br />

de football, tous affiliés à la FFF.<br />

Kipsta<br />

3,8 %<br />

Erima<br />

2,4 %<br />

Nike<br />

33,5 %<br />

Errea<br />

1,9 %<br />

Erima<br />

2,8 %<br />

Marcon<br />

3,4 %<br />

Eldera<br />

4,5 %<br />

Uhlsport<br />

5,1 %<br />

Jako<br />

7 %<br />

Part de marché :<br />

ballons<br />

Football<br />

Puma<br />

8,5 %<br />

Autres<br />

10,9 %<br />

Joma<br />

9,3 %<br />

Audience<br />

Chaque dirigeant de club a répondu<br />

à une simple question :<br />

Quelle marque de ballons utilise le club ?<br />

Nike<br />

7 %<br />

Kappa<br />

10,8 %<br />

Adidas<br />

11,4 %<br />

Autres<br />

12,1 %<br />

Uhlsport<br />

24,1 %<br />

Panel<br />

Une étude conduite auprès de 5 110 clubs<br />

de football, tous affiliés à la FFF.<br />

38<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


MARques<br />

Lapierre<br />

et Groupama-FDJ<br />

prennent une route différente<br />

Lapierre a mis fin à son engagement auprès de l’équipe cycliste Groupama-<br />

FDJ en fin d’année dernière. Cette décision met un terme au plus long<br />

contrat de sponsoring entre une équipe cycliste WorldTour et son partenaire<br />

technique vélo. Par Emmanuel Frattali<br />

©Belga/Icon Sport<br />

L’équipe Groupama FDJ sur un vélo Lapierre, l’image appartient désormais au passé.<br />

Après 22 ans de présence aux<br />

côtés de la Groupama-FDJ,<br />

Lapierre a quitté le peloton<br />

WorldTour début 2024. Dire que<br />

Lapierre a tout gagné avec la<br />

FDJ serait exagéré. Mais la marque fait<br />

état de 300 victoires depuis son arrivée<br />

en 2002 dans le peloton WorldTour, dont<br />

Milan-San Remo (2016), le Tour de Lombardie<br />

(2018), et 13 étapes sur le Tour de<br />

France, sans oublier les titres nationaux<br />

et internationaux glanés. Aucune explication<br />

n’a été fournie pour justifier cette<br />

séparation. Lapierre en serait à l’origine.<br />

Plus que le dernier Tour de France décevant<br />

pour la formation française, la<br />

situation économique du groupe auquel<br />

appartient la marque de cycles de<br />

Dijon (Côte-d’Or) apparaît comme une<br />

piste crédible. Alors que le marché du<br />

cycle constate une baisse des ventes<br />

de vélo, l’actionnariat du groupe Accell<br />

(Atala, Babboe, Batavus, Carraro Cicli,<br />

Ghost, Haibike, Koga, Lapierre, Loekie,<br />

Nishiki, Raleigh, Sparta, Torker, Tunturi,<br />

Van Nicholas, Winora et XLC) bouge. Début<br />

2022, le fonds de pension américain<br />

KKR (Kohlberg Kravis Roberts & Co) a<br />

racheté le groupe Accell. Depuis, la politique<br />

du groupe évolue.<br />

Changement de stratégie à<br />

l’intérieur du groupe Accell<br />

« C’est un long chapitre qui se termine aujourd’hui<br />

avec l’équipe cycliste professionnelle<br />

Groupama FDJ, témoigne Dorian<br />

Tabeau, Directeur de marque Lapierre. La<br />

marque Lapierre a grandi et a su évoluer<br />

aux côtés des coureurs et du staff technique<br />

durant toutes ces années passées<br />

à leurs côtés. Au-delà des nombreuses<br />

victoires, nous retiendrons de ce partenariat<br />

que nous avons ensemble réussi à<br />

construire quelque chose d’unique dans<br />

l’univers World Tour. Cette collaboration<br />

40<br />

sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024


nous aura permis le développement de<br />

vélos exceptionnels, répondant aux exigences<br />

du cyclisme WorldTour et permettant<br />

à nos consommateurs de pouvoir<br />

avoir des vélos performants et aboutis. »<br />

Au début de l’association, en 2002,<br />

l’équipe partenaire répondait au nom de<br />

La Française des Jeux, avant de se muer,<br />

l’année suivante, en Fdjeux.com. En 2005,<br />

elle redevenait La Française des Jeux,<br />

pour être renommée FDJ, le 1 er juillet 2010,<br />

FDJ – BigMat en 2012 et, enfin, Groupama<br />

FDJ depuis mars 2018. Philippe Gilbert,<br />

Bradley McGee, Bradley Wiggins, Stefan<br />

Küng, Arnaud Démare ou Thibaut Pinot<br />

ont roulé sur des vélos Lapierre. « Pendant<br />

ces deux décennies nous avons<br />

co-développé les vélos parmi les plus<br />

performants au monde et c’était une formidable<br />

aventure, pleine de succès. Nous<br />

respectons le choix de Lapierre de mettre<br />

fin au partenariat. Comme chaque entreprise,<br />

Lapierre doit faire des choix stratégiques.<br />

La fin de cette collaboration en est<br />

l’illustration et nous sommes respectueux<br />

de cette décision », souligne Marc Madiot,<br />

Manager Général de l’équipe cycliste.<br />

©Sirotti / Icon Sport<br />

« Un changement de partenaire cycles représente toujours un moment crucial<br />

dans la vie d’une équipe. »<br />

Interrogé par Les Échos, le directeur de la<br />

marque, Dorian Tabeau, reconnaît que « ce<br />

divorce se fait à l’amiable, donc pas à cause<br />

de fâcheries, et à l’initiative unilatérale de<br />

Lapierre ». Un partenariat comme celui<br />

entre Lapierre et Groupama-FDJ implique<br />

un engagement compris généralement<br />

entre 2 et 4 M€ à l’année, en vélos et en<br />

soutien financier. C’est donc une économie<br />

importante pour Lapierre, qui reste<br />

sur un chiffre d’affaires de 115 M€ en 2020.<br />

La marque ne quitte pas l’univers du cyclisme<br />

de haut niveau. Les cycles Lapierre<br />

restent impliqués dans le WorldTour, mais<br />

désormais uniquement féminin. En effet,<br />

la marque dijonnaise continue d’être le<br />

fournisseur cycles de l’équipe FDJ-Suez.<br />

La formation est l’unique équipe française<br />

évoluant au niveau WorldTour Femme.<br />

L’entreprise dit vouloir aussi réinvestir<br />

dans son réseau de distribution, pour fidéliser<br />

et soutenir des détaillants multimarques,<br />

écoulant difficilement des gros<br />

stocks, du fait d’un retour à la normale des<br />

ventes, après les années 2021 et 2022 exceptionnelles.<br />

« De janvier à fin septembre<br />

2023, le marché est à -7 % en volume par<br />

rapport à 2022, mais à +1 % en valeur »,<br />

précise Dorian Tabeau. Lapierre est distribuée<br />

par environ 500 détaillants en<br />

France. La volonté du nouvel actionnaire<br />

d’Accell est de chasser en meute entre<br />

toutes les marques du groupe. En privilégiant<br />

des magasins regroupant plusieurs<br />

de ses marques, plutôt qu’une seule.<br />

LES CYCLES LAPIERRE<br />

RESTENT IMPLIQUÉS DANS<br />

LE WORLDTOUR, MAIS<br />

DÉSORMAIS UNIQUEMENT<br />

FÉMININ.<br />

Quant à Groupama FDJ, l’équipe a changé<br />

de guidon en se rapprochant de la<br />

marque italienne Wilier Triestina. « Une<br />

entreprise italienne de renom qui a marqué<br />

l’histoire du cyclisme », dit Marc<br />

Madiot. Andrea Gastaldello, président<br />

exécutif de Wilier Triestina, évoque « un<br />

contrat de sponsoring technique pluriannuel<br />

». En plus de Groupama-FDJ, la<br />

marque italienne équipera une deuxième<br />

équipe WorldTour en 2024 puisqu’elle<br />

travaille déjà avec la formation Astana<br />

Qazaqstan depuis 2020. Elle avait été<br />

aussi la partenaire cycles de TotalEnergies<br />

de 2018 à 2021.<br />

« Un changement de partenaire cycles<br />

représente toujours un moment crucial<br />

dans la vie d’une équipe car le choix du<br />

vélo joue un rôle déterminant dans la performance<br />

des cyclistes, explique Anthony<br />

Bouillod, division R&D Groupama-FDJ.<br />

Pour évaluer un vélo, nous nous concentrons<br />

sur trois critères principaux : son aérodynamisme,<br />

son poids et son comportement.<br />

En termes de performance, les<br />

résultats du Turbine SLR sont particulièrement<br />

intéressants et les retours des coureurs<br />

sont très positifs. Concernant le vélo<br />

de contre-la-montre, nous accordons une<br />

attention particulière à l’aérodynamisme,<br />

tout en restant vigilants au poids, étant<br />

donné le nombre de contre-la-montre vallonnés<br />

proposés. L’année 2024 est particulièrement<br />

importante pour Stefan Küng,<br />

avec deux grands objectifs en contre-lamontre<br />

: les Jeux olympiques à Paris et<br />

les championnats du monde en Suisse. Il<br />

était essentiel de lui proposer un vélo sur<br />

lequel il pourra exprimer 100% de ses capacités.<br />

Actuellement, nous disposons de<br />

deux excellents vélos très performants,<br />

mais nous anticipons déjà les évolutions<br />

à venir. Dans le domaine du haut niveau,<br />

les changements sont rapides, que ce<br />

soit sur les composants utilisés ou sur les<br />

techniques d’analyse. »<br />

« Je suis convaincu que ce partenariat<br />

nous apportera, y compris sur le plan<br />

commercial, une grande visibilité à l’internationale,<br />

estime enfin Enrico Gastaldello,<br />

directeur général et directeur commercial<br />

Wilier. Nous avons un double objectif : renforcer<br />

notre présence sur nos marchés de<br />

référence et nous développer sur les marchés<br />

qui offrent d’excellentes perspectives<br />

avec des potentialités qui sont encore<br />

à explorer. Nous voulons faire grandir<br />

et faire connaître notre marque. » n<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

41


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MARQUEs<br />

©Sirotti / Icon Sport<br />

Le peloton sans cesse<br />

contraint de se réinventer<br />

Le projet avorté de fusion entre deux des plus grosses armadas du cyclisme<br />

mondial, Jumbo-Visma et Soudal-Quick Step, a tenu le peloton en haleine,<br />

avant que la manœuvre ne capote, au grand soulagement de ceux qui auraient<br />

perdu leur emploi dans l’affaire. Mais l’urgence de la situation a démontré une<br />

fois encore combien le modèle économique du cyclisme professionnel était<br />

fragile. Par Emmanuel Frattali<br />

néerlandaise Jumbo-Visma<br />

a beau avoir écrasé<br />

la saison 2023 avec 66 victoires<br />

dont un ahurissant triplé<br />

sur les trois grands Tours L’équipe<br />

(Giro avec le Slovène Primoz Roglic,<br />

Tour de France avec le Danois Jonas<br />

Vingegaard et Vuelta avec l’Américain<br />

Sepp Kuss), elle se révèle fragile économiquement.<br />

Alors que Visma est<br />

présent depuis cinq ans déjà comme<br />

sponsor maillot, les doutes sur l’avenir<br />

du partenariat avec la chaîne de supermarchés<br />

néerlandaise Jumbo ont<br />

nourri l’automne dernier des réflexions<br />

sur une éventuelle fusion avec la formation<br />

belge Soudal Quick-Step,<br />

autre place forte du cyclisme mondial.<br />

Le projet a mis le peloton sous tension<br />

avant que cette solution ne soit finalement<br />

abandonnée. L’idée de la fusion<br />

a rapidement provoqué une levée de<br />

boucliers au sein de Soudal surtout,<br />

où coureurs et membres de l’encadrement<br />

redoutaient de nombreuses<br />

pertes d’emplois.<br />

Le nouveau partenaire-titre de la<br />

formation néerlandaise, Lease a<br />

Bike, est une société belge filiale du<br />

groupe Pon, propriétaire du sponsor<br />

vélo de l’équipe Cervélo, qui<br />

propose aux entreprises la location<br />

de flottes de vélos à disposition de<br />

leurs salariés. La société opère notamment<br />

en Belgique, aux Pays-Bas<br />

et en Allemagne. Lease a Bike, qui<br />

était déjà sponsor en 2023, cherche<br />

à se développer dans d’autres pays.<br />

« Ce partenariat renforcé représente<br />

44<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


© Belga / Icon Sport<br />

Richard Plugge, General manager de Jumbo-Visma.<br />

du Tour de France, Amaury Sport Organisation<br />

(ASO). « Le monde est en<br />

train de changer et nos adversaires<br />

ne sont pas les autres équipes ou les<br />

organisateurs de courses, ce sont le<br />

football, le rugby, la NFL ou la Formule<br />

1. Si nous ne faisons rien, nous<br />

allons avoir un problème », affirme<br />

Richard Plugge, qui, en plus d’être le<br />

manager de Visma-Lease a bike, est<br />

aussi le président de l’Association<br />

des équipes professionnelles (AIG-<br />

CP). « D’un côté, le cyclisme se porte<br />

très bien comme le montre l’arrivée<br />

de nouveaux sponsors », dit-il, alors<br />

que Decathlon, Lidl, et dernièrement<br />

Red Bull (avec Bora-Hansgrohe) investissent<br />

dans des équipes World<br />

Tour. « Mais de l’autre côté, un grand<br />

nombre d’organisateurs et d’équipes<br />

sont en danger. »<br />

La spécificité du cyclisme est<br />

connue. C’est celle d’une discipline<br />

dans laquelle les équipes sont non<br />

seulement privées des revenus liés<br />

à la billetterie, mais aussi des droits<br />

TV qui vont dans la poche des organisateurs,<br />

ce qui les rend totalement<br />

dépendantes du sponsoring.<br />

un nouveau grand pas en avant qui<br />

nous offre les ressources nécessaires<br />

pour se développer encore<br />

et progresser en tant qu’équipe »,<br />

selon le manager de Visma- Lease a<br />

Bike, Richard Plugge.<br />

Cependant, cette quête compliquée<br />

d’un nouveau sponsor pour une formation<br />

de premier plan a démontré<br />

la fragilité d’une autre grande<br />

équipe, les Belges de Soudal Quick-Step<br />

de Julian Alaphilippe. Son<br />

patron, Patrick Lefevere, désireux de<br />

prendre du recul après 30 ans dans<br />

le peloton, et face à la possibilité que<br />

son sponsor, Soudal, le quitte pour<br />

l’équipe de Jonas Vingegaard, était<br />

même prêt à déposer le bilan. Elle<br />

continuera au moins une année, mais<br />

sans garantie pour la suite…<br />

« One Cycling » en réponse à<br />

la fusion avortée<br />

UN AUTRE PROJET AGITE<br />

LE MILIEU DU CYCLISME :<br />

LA CRÉATION D’UNE<br />

« SUPER LIGUE », SERPENT<br />

DE MER REMIS AU GOÛT<br />

DU JOUR SOUS<br />

L’APPELLATION<br />

« ONE CYCLING ».<br />

En parallèle, un autre projet agite le<br />

milieu du cyclisme : celui de la création<br />

d’une « Super ligue », serpent<br />

de mer remis au goût du jour sous<br />

l’appellation « One Cycling ». L’idée<br />

consiste à dessiner un nouveau modèle<br />

économique avec un calendrier<br />

réaménagé, une redistribution des<br />

droits TV et une main tendue à de<br />

nouveaux investisseurs. C’est-à-dire<br />

l’Arabie saoudite.<br />

Toutefois, si plusieurs équipes<br />

comme Ineos Grenadiers, Soudal-Quick<br />

Step ou encore Movistar<br />

ont manifesté un intérêt, la clé tient<br />

dans l’implication des principaux organisateurs<br />

de courses. À commencer<br />

par le tout-puissant propriétaire<br />

Mais si les équipes doivent sans<br />

cesse gravir des cols hors catégories<br />

pour renouveler leurs sponsors,<br />

c’est aussi en raison de l’inflation des<br />

salaires. L’émoi à peine retombé de<br />

la fusion avortée Visma-Soudal, le<br />

transfert de Cian Uijtdebroeks a fait<br />

lever de nouveaux sourcils lorsque<br />

la nouvelle pépite belge a cassé, à<br />

rebours de toutes les règles d’usage<br />

dans le cyclisme, son contrat avec<br />

l’équipe allemande Bora-Hansgrohe<br />

pour rejoindre Visma-Lease a bike.<br />

« Les transferts, je suis contre, je n’ai<br />

pas envie qu’on ressemble au foot »,<br />

a bondi Marc Madiot, le patron de la<br />

formation Groupama-FDJ.<br />

Le salary cap préconisé par plusieurs<br />

directeurs d’équipe pourrait<br />

être une solution, mais pas l’unique<br />

réponse possible. Le « cyclisme à<br />

deux vitesses » qu’ils craignent est<br />

déjà là. Avec d’un côté des équipes<br />

soutenues par des sponsors et, de<br />

l’autre, des armadas soutenues par<br />

un mécène ou un État comme UAE<br />

Emirates, l’équipe de Tadej Pogacar.<br />

Mais même là, cela ne suffit pas<br />

toujours. Bahrain-Victorious, pourtant<br />

parrainé par un État du Golfe, est à la<br />

recherche d’un second sponsor pour<br />

maintenir ses ambitions. n<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

45


MARQUEs<br />

D.R.<br />

Pierre Rabadan, adjoint à la Maire de Paris, en charge du Sport et de la Seine et Eddy Ferhi, directeur marketing Asics France.<br />

La santé mentale au cœur<br />

du partenariat entre<br />

Asics et la Ville de Paris<br />

Le 10 octobre dernier, à l’occasion de Journée Mondiale de la Santé Mentale, Asics et<br />

la Ville de Paris ont dévoilé un partenariat original. Il ne s’agit plus ici de performances<br />

ou de retombées médiatiques, mais de travailler conjointement sur des actions de<br />

promotion du sport comme vecteur de bien-être. Quoi de plus logique finalement<br />

pour une marque dont le nom provient de l’acronyme du latin « Anima Sana in<br />

Corpore Sano » (« Un esprit sain dans un corps sain»). Par Emmanuel Frattali<br />

Une étude de l’institut YouGov<br />

sur la santé mentale à Paris<br />

et la pratique du sport montre<br />

l’urgence d’agir : 45 % des<br />

Parisiens indiquent avoir déjà<br />

ressenti un trouble pouvant affecter sa<br />

santé mentale, or 88 % des Parisiens<br />

identifient le sport comme un vecteur<br />

de bien-être. Bien que Paris ait une population<br />

sportive, avec une moyenne<br />

de 280 minute consacrée à l’activité<br />

physique par semaine, 48 % des Parisien<br />

souhaitent pratiquer davantage<br />

une activité sportive et 61 % des Français<br />

disent être attentifs à leur santé<br />

mentale. De nombreuses études scientifiques<br />

s’accordent également sur le<br />

lien étroit entre l’activité physique et<br />

le bien-être. « Si vous n’êtes pas bien<br />

dans votre tête, vous n’êtes pas bien<br />

dans votre corps et inversement. L’activité<br />

physique augmente la qualité de<br />

vie », explique le professeur Martine<br />

Duclos, chef de service au CHU de<br />

Clermont-Ferrand, responsable de<br />

l’observatoire médical de l’activité physique<br />

et de la sédentarité.<br />

C’est dans cette optique que la Ville de<br />

Paris et Asics s’associent pour améliorer<br />

l’offre de sport à Paris et encourager<br />

la pratique. Le premier partenariat<br />

de ce type pour les deux parties.<br />

46<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


La Ville de Paris et Asics ont signé un<br />

partenariat de deux ans. L’opération<br />

appelée « Paris, bouge ton esprit » a<br />

pour but de rendre plus accessible<br />

et inclusive la pratique du sport pour<br />

améliorer la santé physique et mentale<br />

des Parisiens, avec un focus spécifique<br />

les publics les moins actifs :<br />

les personnes âgées, les jeunes et les<br />

femmes. Plusieurs axes seront utilisés<br />

pendant ces deux ans : campagne de<br />

sensibilisation, événements gratuits,<br />

rénovation d’infrastructures…<br />

« Asics a été fondée sur la conviction<br />

que le sport et l’exercice sont bénéfiques<br />

pour le corps et l’esprit, déclare<br />

Eddy Ferhi, directeur marketing Asics<br />

France. Nous pensons que notre philosophie<br />

est plus pertinente que jamais,<br />

et nous avons la volonté de partager<br />

ce message autour de nous pour encourager<br />

la pratique d’une activité<br />

physique pour améliorer le bien-être. »<br />

Pour être au contact des Parisiens,<br />

« nous irons taper à leur porte, le plus<br />

près de chez eux en mettant en place<br />

des séances accessibles, inclusives<br />

et évidemment gratuites, développe<br />

Eddy Ferhi. Nous ne regarderons pas<br />

le niveau, les gens viendront comme<br />

ils sont pour passer un bon moment.<br />

Nous voulons qu’ils découvrent, ou<br />

redécouvrent, des sensations grâce à<br />

l’activité physique. Nous voulons qu’ils<br />

reprennent confiance et ensuite qu’ils<br />

intègrent l’activité physique dans leur<br />

quotidien, par exemple en marchant<br />

pour brûler des calories, faire circuler<br />

le sang, et profiter des bienfaits sur<br />

l’esprit. »<br />

La promotion de l’activité physique<br />

passe aussi par la rénovation d’infrastructures<br />

et aménagement de lieux<br />

de rencontre pour la pratique sportive<br />

comme le stade Pershing destiné à devenir<br />

un hub du handisport.<br />

« Cette collaboration s’appuiera sur<br />

les dispositifs sportifs de la Ville et<br />

sera amplifiée par tout le savoir-faire<br />

et l’expertise que peut apporter Asics,<br />

explique Pierre Rabadan, adjoint à la<br />

Maire de Paris, en charge du Sport et<br />

de la Seine. Elle a pour but d’aller chercher<br />

un public large et de toucher des<br />

personnes qui aujourd’hui ne font pas<br />

d’activité physique mais qui pourtant<br />

en ont besoin pour mieux vivre. Le sport<br />

est un vecteur de sociabilité important<br />

mais aussi un facteur d’amélioration de<br />

la santé individuelle et cela, à tous les<br />

âges de la vie. Nous défendons collectivement<br />

des valeurs tournées vers l’humain,<br />

et notre collaboration permettra<br />

à un nombre encore plus grand de nos<br />

concitoyens d’avoir accès à tous les<br />

bienfaits qu’apporte une pratique sportive<br />

régulière sur la santé physique et<br />

mentale, peu importe le niveau sportif.<br />

L’enjeu est majeur. »<br />

Chiffres-clés :<br />

48 %<br />

des Parisiens souhaitent pratiquer<br />

davantage une activité sportive<br />

88 %<br />

des Parisiens pensent que l’activité<br />

physique a un impact positif sur<br />

leur santé mentale<br />

45 %<br />

des Parisiens ont déjà ressenti<br />

un trouble qui a pu affecter leur<br />

santé mentale (bien-être, stress,<br />

épanouissement personnel,<br />

capacité d’agir, …)<br />

43 %<br />

ont privilégié le sport pour une<br />

meilleure santé mentale<br />

284 minutes<br />

temps moyen d’activité physique<br />

par semaine (315 minutes pour les<br />

hommes ; 244 minutes pour les<br />

femmes)<br />

Méthodologie : étude réalisée par YouGov France, du 25 juillet au<br />

1 er août 2023 sur un panel de 1002 personnes représentatives de<br />

la population de Paris, âgées de 18 ans et plus.<br />

La Ville de Paris et Asics travailleront<br />

de concert sur des dispositifs de sensibilisation,<br />

de prise de conscience par<br />

la population parisienne. Des ambassadeurs<br />

diffuseront le message de façon<br />

la plus large possible.<br />

Les premiers événements, gratuits, ont<br />

débuté en novembre dernier afin d’offrir<br />

un accompagnement à la course à<br />

pied progressif. De manière à correspondre<br />

aux différents publics touchés<br />

par cette sédentarité (âge, genre, public<br />

en situation de handicap etc.) et<br />

travailler le problème en profondeur,<br />

plusieurs séances sont mises en place<br />

sur des thématiques précises. Toutes<br />

les séances sont encadrées par des<br />

coaches professionnels.<br />

Plusieurs autres actions ont également<br />

été actées : contenus en ligne pour<br />

pratiquer à Paris selon son niveau, prêt<br />

de matériel, équipement des équipes<br />

animations de la Ville de Paris.<br />

D.R.<br />

Le sport est bon pour le corps... et l’esprit<br />

À plus long terme, Asics souhaite s’installer<br />

comme un « facilitateur » et un<br />

« créateur de solutions ». « Notre objectif<br />

est de rayonner au-delà de Paris<br />

et de la France, précise Eddy Ferhi.<br />

Ce problème ne touche pas que Paris.<br />

Beaucoup d’éléments de ce partenariat<br />

peuvent être imités et adaptés selon le<br />

contexte et la culture d’autres pays. » n<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

47


MARQUES<br />

Asics SaintéLyon, l’histoire continue<br />

Asics et la SaintéLyon, rendez-vous<br />

trail running culte de fin de saison,<br />

ont profité de l’édition 2023 de<br />

l’évènement pour officialiser la prolongation<br />

de leur partenariat.<br />

japonais restera<br />

le partenaire-titre de la<br />

SaintéLyon (78 km) pour trois<br />

éditions supplémentaires, soit<br />

L’équipementier<br />

jusqu’en 20<strong>26</strong>. « Le partenariat<br />

avec la SaintéLyon a toujours été une<br />

évidence pour Asics. Les différents<br />

formats et le profil de la course permettent<br />

à tous de se retrouver dans cet<br />

événement très populaire. Cela rejoint<br />

la volonté d’ Asics d’accompagner tous<br />

les coureurs dans leurs objectifs, de la<br />

prise du dossard à la ligne d’arrivée »<br />

explique Eddy Ferhi, directeur marketing<br />

Asics France. « On est très fier<br />

du chemin parcouru ensemble avec<br />

les équipes d’ExtraSport, pour le bien<br />

des coureurs. Renouveler notre engagement<br />

commun pour trois nouvelles<br />

éditions, c’est s’engager à faire mieux<br />

ensemble pour tous les participants.<br />

On a déjà hâte de fêter les 70 ans de la<br />

course l’an prochain… »<br />

« Ce partenariat nous pousse à être<br />

des organisateurs toujours plus innovants,<br />

performants et communicants,<br />

ajoute Michel Sorine, président Extra<br />

Sports, Responsable de l’organisation<br />

Asics SaintéLyon. Avec Asics, nous<br />

préparons déjà la 70 eme édition anniversaire<br />

en 2024, qui promet d’être grandiose<br />

».<br />

L’ÉQUIPEMENTIER<br />

JAPONAIS RESTERA<br />

LE PARTENAIRE-TITRE<br />

DE LA SAINTÉLYON<br />

(78 KM) POUR<br />

TROIS ÉDITIONS<br />

SUPPLÉMENTAIRES.<br />

© Albin Durand<br />

Au service des coureurs<br />

« Notre partenariat ne se résume pas<br />

au naming de la course. Nous souhaitons<br />

être un support pour les participants.<br />

» avait prévenu Eddy Ferhi.<br />

Asics a poursuivi son engagement<br />

auprès des coureurs en proposant<br />

des plans d’entraînement adaptés en<br />

libre accès, ainsi qu’avec la reconnaissance<br />

officielle du parcours organisée<br />

en amont. Pendant la course, les participants<br />

(7.000) ont pu bénéficier de<br />

l’aide des « Éclaireurs », des meneurs<br />

d’allure entre 09h00 et 14h00, afin de<br />

les aider à réaliser leurs objectifs. Cette<br />

activation a été menée conjointement<br />

avec l’organisation et Petzl. Sur le salon<br />

de la course, les visiteurs pouvaient<br />

découvrir l’ensemble de la gamme trail<br />

et tester les produits de la marque. Au<br />

total, plus de 800 personnes ont pu essayer<br />

les spécificités des produits sur<br />

un parcours conçus pour l’occasion. En<br />

ouverture de cette Asics SaintéLyon, le<br />

Salon du Trail Running, rendez-vous de<br />

fin de saison pour les professionnels,<br />

a accueilli plus de 30.000 visiteurs durant<br />

deux jours, au cœur de la Halle<br />

Tony Garnier à Lyon. n<br />

48<br />

sponsoring.fr -- HORS SÉRIE [[ N°<strong>26</strong> N°25 ] ]- - MARS ÉTÉ 2023 2024


© Icon sport<br />

Le volley introduit<br />

la « Marmara SpikeLigue »<br />

La Ligue A de volley-ball signe le premier contrat de naming<br />

de son histoire avec le voyagiste français Marmara<br />

pour donner naissance à la « Marmara SpikeLigue ».<br />

À<br />

l’image de nombreux championnats en Europe et<br />

comme le pratiquent d’autres disciplines, la Ligue<br />

nationale (LNV) a signé un contrat avec un sponsor,<br />

dont le nom vient se greffer à celui de la compétition.<br />

Il s’agit du voyagiste Marmara, du groupe TUI. Place<br />

depuis le début de la saison à la « Marmara SpikeLigue » !<br />

« L’arrivée de TUI France et plus particulièrement le naming<br />

de notre première division masculine par la marque Club Marmara,<br />

est un tournant historique pour le volley-ball professionnel,<br />

souligne Yves Bouget, président de la LNV. Ce partenariat<br />

basé avant tout sur des valeurs communes montre qu’aujourd’hui<br />

la Ligue Nationale de Volley a su se rendre attractive<br />

notamment en démontrant la qualité de son spectacle sportif.<br />

Cet engagement fort, j’en suis sûr, permettra au volley professionnel<br />

français de continuer sa structuration en renforçant<br />

son image de marque, mais aussi en faisant connaitre notre<br />

sport au plus grand nombre. » Un contrat signé pour trois ans.<br />

Marmara ce partenariat valide l’engagement autour du volley-ball<br />

au sein des clubs de vacances. Dès l’été 2024 plusieurs<br />

nouveautés seront au rendez-vous dans les Clubs<br />

Marmara : ouverture de la « volley academy » au club<br />

ados avec une activité quotidienne en lien avec le volley<br />

(séances de services, cours de smash, aqua volley, etc.),<br />

de nouvelles activités volley comme le crossnet aquatique<br />

(premier jeu de volley-ball qui se joue sur quatre terrains<br />

carrés dans l’eau) ou l’aquavolley. « Je souhaite faire de<br />

cette collaboration un axe stratégique pour TUI France et<br />

rassembler toujours plus de supporters autour de la Marmara<br />

SpikeLigue » indique Christophe Fuss, directeur général<br />

de TUI France. n<br />

© Icon sport<br />

Plusieurs clubs avaient pris les devants de la LNV. Ainsi le club<br />

féminin du Cannet était devenu en 2018 le Voléro Le Cannet. Il<br />

vient d’être imité par Poitiers en Ligue A. Le club poitevin porte<br />

désormais le nom d’Alterna Stade Poitevin VolleyBall.<br />

Pour TUI France (filiale du numéro un mondial du tourisme<br />

avec 5,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires) et les Clubs<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

49


Building the<br />

big moments<br />

Contribuer au succès d’événements sportifs de premier plan.<br />

Les équipes expérimentées et passionnées d’Infront<br />

Sports & Media sont à l’écoute des besoins de nos<br />

partenaires (ayant droits, athlètes, marques ou<br />

diffuseurs) et leur offrent un accompagnement<br />

sur-me-sure afin de construire de grands moments<br />

de sport. Lorsque vous choisissez Infront, vous<br />

bénéficiez de 30 ans d’expertise de la part de la<br />

plus respectée des agences globales de marketing<br />

sportif.<br />

A chacune de ses missions, qu’il s’agisse de vente<br />

de droits médias, de production TV, de contenu<br />

digital, d’activités évènementielles, de sponsoring,<br />

d’hospitalité ou de conseil, Infront a développé<br />

des solutions et services innovants à forte valeur<br />

ajoutée assurant ainsi le succès de ses partenaires.<br />

Infront Sports & Media accompagne 180 détenteurs<br />

de droits à travers le monde contribuant ainsi à la<br />

réussite d’événements sportifs inoubliables.<br />

All about sports<br />

infront.sport<br />

@infrontsports<br />

Copyright @Stade Toulousain @Paris Basketball @Premie League


MARQUES<br />

© icon Sport<br />

La gestion des droits marketing du Paris basketball est l’un des nombreux mandats d’Infront France.<br />

Alexis Zabel<br />

« Infront France travaille déjà<br />

sur l’après JO 2024 »<br />

Depuis la rentrée, Alexis Zabel est le nouveau Directeur Général d’Infront France.<br />

Fort de plus de vingt ans d’expérience du sport business en France, il évoque pour<br />

<strong>Sponsoring</strong>.fr l’actualité de l’agence et du marché. Propos recueillis par Emmanuel Frattali<br />

Si je vous demande de<br />

présenter Infront France en<br />

quelques mots…<br />

Infront France est le bureau français<br />

d’Infront Sports, agence internationale<br />

de marketing sportif, leader dans son<br />

domaine. L’agence propose une palette<br />

complète de services auprès des ayantsdroits.<br />

C’est-à-dire la commercialisation<br />

des droits marketing, des droits médias,<br />

de l’hospitalité ou encore du conseil stratégique,<br />

jusqu’au « marketing services »<br />

avec la fourniture d’appareils LED pour<br />

les clubs et fédérations. Nous avons notamment<br />

opéré tous les LED de la Coupe<br />

du monde de rugby 2023. Nous représentons<br />

différents ayants droit dont le<br />

Paris Basketball, la Fédération française<br />

de rugby (FFR) et le Stade Toulousain en<br />

tant que régie exclusive.<br />

Quelles sont les synergies avec le<br />

réseau international d’Infront ?<br />

Les relations sont simples et fluides.<br />

Nous travaillons en transparence sur<br />

tous les sujets afin de se coordonner. Je<br />

vous donne un exemple : les 24 Heures<br />

du Mans. Infront France est en charge de<br />

la distribution internationale de l’épreuve.<br />

Celle-ci est distribuée, avec le Championnat<br />

du monde d’endurance WEC,<br />

par l’ensemble de nos bureaux dans le<br />

monde entier. Dans le sens inverse, Infront<br />

a lancé un département « Infront<br />

Bettor ». Un service dédié aux opérateurs<br />

de paris en ligne pour les accompagner<br />

dans la reprise d’événements en direct<br />

sur leur plateforme. Infront France commercialise<br />

le portefeuille de droits internationaux<br />

auprès des opérateurs de paris<br />

en ligne sur le territoire français.<br />

Sur quoi travaille Infront<br />

France en ce moment ?<br />

Nous sommes en charge de la commercialisation<br />

du nouveau programme<br />

de sponsoring de la FFR. Infront France<br />

a ainsi traité l’arrivée de TotalÉnergies<br />

en tant que nouveau partenaire. Pour le<br />

Stade Toulousain, nous travaillons dès<br />

à présent sur la saison prochaine. Que<br />

ce soit sur le sujet des hospitalités ou<br />

pour le sponsoring. Nous venons également<br />

d’annoncer l’arrivée de Nutribullet<br />

(marque de petit électroménager distribuée<br />

en France par le groupe De’Longhi,<br />

ndlr) comme nouveau partenaire maillot<br />

(sur la poche poitrine) du Paris basketball.<br />

Au sujet du basket, nous travaillons avec<br />

la Fédération française (FFBB) sur l’arrivée<br />

de nouveaux partenaires. L’agence<br />

est aussi sur le point de finaliser des ac-<br />

52<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


cords avec plusieurs diffuseurs pour une<br />

reprise en Afrique subsaharienne des<br />

Jeux olympiques de Paris 2024. Nous<br />

venons d’annoncer une collaboration innovante<br />

avec Publicis Sport afin de combiner<br />

nos expertises. Les ayants-droits<br />

et les marques vont donc pouvoir bénéficier<br />

d’une expertise complète qui nous<br />

semble essentielle pour gérer l’après<br />

Paris 2024.<br />

Qu’est-ce qui a changé depuis<br />

vos débuts ?<br />

Le marché du sponsoring a clairement<br />

changé de dimension. Il profite à plein<br />

de la succession d’événements internationaux<br />

organisés sur notre sol. Et je<br />

ne parle pas uniquement de la dernière<br />

Coupe du monde de rugby ou des Jeux<br />

olympiques et paralympiques de Paris<br />

2024. Les nouveaux arrivants se multiplient.<br />

Pas seulement ceux liés à l’univers<br />

du sport comme les opérateurs de paris<br />

sportifs. J’ai cité TotalÉnergies, mais on<br />

pourrait évoquer Uber Eats qui a choisi le<br />

naming de la Ligue 1 pour gagner en notoriété.<br />

Je remarque aussi que les entreprises<br />

sont demandeuses de disciplines<br />

comme le rugby qui a pris une dimension<br />

incroyable. Les « valeurs » du rugby ont<br />

toujours attiré les partenaires. Il faut voir<br />

l’ovation réservée à Antoine Dupont lorsqu’il<br />

débarque dans un stade.<br />

Qu’est-ce qui va changer au<br />

cours des prochaines années ?<br />

Alexis Zabel, Directeur Général d’Infront France.<br />

Je constate des tendances fortes. En<br />

parallèle de la croissance du sport féminin,<br />

des sports émergent comme le<br />

padel et le MMA. Ils offrent aux partenaires<br />

de nouvelles opportunités, même<br />

si le football continuera de rester le sport<br />

roi. Le basket-ball en France est à l’aube<br />

d’un jour nouveau avec une nouvelle<br />

génération de joueurs emmenée par<br />

Victor Wembayama et l’émergence de<br />

nouvelles salles comme l’Adidas Arena<br />

à Paris. L’engagement sociétal des partenaires<br />

est une autre tendance. Beaucoup<br />

de marques sont notamment demandeuses<br />

de solutions pour soutenir<br />

le sport amateur. La consommation du<br />

« produit » sport évolue également. Ce<br />

n’est plus seulement le direct. C’est tout<br />

le temps. Sur les réseaux sociaux ou par<br />

l’arrivée en masse de docu-série autour<br />

du sport.<br />

Un mot sur les JO 2024…<br />

D.R.<br />

© Icon Sport<br />

Avec le Stade Toulousain, Infront France opère en tant que régie exclusive.<br />

Je souhaite que ce soit une grande fête<br />

populaire avec une moisson de médailles<br />

pour le sport français. Ce sera<br />

bon pour le marché du sport business.<br />

Je trouve enthousiasmant d’entendre<br />

des stars du sport français, comme Antoine<br />

Dupont, Kylian Mbappé ou Antoine<br />

Griezmann, souhaiter participer à l’événement.<br />

Infront France travaille déjà sur<br />

l’après JO 2024. Je suis proactif sur ce<br />

dossier pour ne pas laisser retomber<br />

l’héritage et proposer aux marques de<br />

capitaliser sur l’élan des Jeux.<br />

Serez-vous acteur ou<br />

spectateur des JO ?<br />

Je veux profiter de l’événement et le<br />

partager avec mes enfants. J’ai coché<br />

plusieurs disciplines dans mon agenda<br />

dont le tournoi de basket-ball, le judo et<br />

l’athlétisme. n<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

53


MARQUES<br />

Cécilia Chédeville :<br />

« Le leitmotiv de Phoenix Events<br />

est de mettre en avant toutes<br />

les émotions que procure le<br />

sport »<br />

La dernière édition des Nouveaux Internationaux de France à l’AccorArena fêtaient<br />

aussi les 150 ans de la Fédération française de gymnastique (FFGym). Un événement<br />

sur lequel opère Phoenix Events Productions depuis 2017. L’occasion d’évoquer le rôle<br />

de la société de production avec sa présidente Cécilia Chédeville.<br />

Quelle est la genèse<br />

de Phoenix Events<br />

Productions ?<br />

Ce n’est pas notre première entreprise.<br />

Il y a toujours un début. Pour nous<br />

c’était Tongs Productions. Son objet<br />

était de faire de la production télé,<br />

essentiellement pour Canal J. Olivier<br />

(Ligné) était l’animateur de l’émission<br />

phare de la chaîne. Moi, je travaillais<br />

au marketing. Nous avons proposé à<br />

Canal J une émission quotidienne. En<br />

2005, nous avons créé notre propre<br />

structure. Pendant plusieurs années,<br />

nous avons produit des émissions, reportages<br />

et des fictions pour la chaîne.<br />

Lorsque la page Canal J s’est tournée,<br />

nous avons dû fermer Tongs Productions.<br />

C’était en quelque sorte la fin<br />

d’une époque. L’opportunité d’accompagner<br />

le Tour Voile nous a permis de<br />

rebondir en lançant Phoenix Events<br />

Productions parce que le phénix renaît<br />

toujours de ses cendres.<br />

Depuis, dix ans se sont<br />

écoulés…<br />

Exactement, puisque nous avons<br />

déposé les statuts le 12 mars 2014.<br />

Depuis, nous avons fait du chemin<br />

en accompagnant une vingtaine de<br />

clients, essentiellement dans l’univers<br />

du sport avec la voile, la gymnastique,<br />

la natation et même la Défense nationale<br />

pour la soirée des Champions<br />

des Armées auprès du Cercle National<br />

des Armées, le Centre National<br />

des Sports de la Défense.<br />

D.R.<br />

Cécilia Chédeville présidente de Phoenix<br />

Events Productions<br />

Dans la voile en particulier,<br />

votre palette d’interventions<br />

est large…<br />

L’univers nautique est un petit monde.<br />

Lorsque vous donnez satisfaction à un<br />

client, le bouche à oreille va très vite.<br />

Sur mer ou sur terre, nous travaillons<br />

tout aussi bien pour la Fédération française<br />

de voile (FFV) et Ultim Sailing sur<br />

le Tour Voile avec Ultim Sailing, ou bien<br />

le SailGP lors de l’étape française. Nous<br />

intervenons aussi sur le village d’arrivée<br />

en Martinique pour des partenaires lors<br />

de la Transat Jacques-Vabre ou auprès<br />

des organisateurs du Vendée Globe<br />

pour la production télévisée.<br />

Concrètement, comment se<br />

passent vos relations avec<br />

vos donneurs d’ordre ?<br />

Nous collaborons avec eux sur plusieurs<br />

types d’interventions. Avec la<br />

Macif et son skipper Charlie Dalin lors<br />

des départs de la Transat Jacques-<br />

Vabre 2021, et de la Route du Rhum en<br />

2022, Phoenix Events était en charge<br />

de l’animation de tables rondes, de<br />

conférences et de la présentation du<br />

bateau. Nous accompagnons aussi les<br />

marques dans la réalisation de film de<br />

communication destiné aux équipes<br />

en interne comme l’Union des Groupements<br />

de Producteurs de Bananes de<br />

Guadeloupe et Martinique (UGPBAN).<br />

Quels sont vos atouts ?<br />

Notre expérience en premier lieu. Au fil<br />

des années, nous avons tissé des liens<br />

avec des personnes qui nous font<br />

confiance. Pour la réalisation d’événements,<br />

nous nous appuyons sur notre<br />

expérience de la télévision en matière<br />

de captation vidéo. Le passé d’Olivier<br />

Ligné sur Canal J lui sert pour la partie<br />

animation. Nous nous sommes entourés<br />

de professionnels. Dès qu’un<br />

dossier nous est présenté, nous savons<br />

qui contacter pour mener à bien<br />

le projet que ce soit pour de la pyrotechnie,<br />

la captation vidéo ou pour la<br />

réalisation avec Philippe Letourneur<br />

pour les Nouveaux Internationaux de<br />

France de gym. A tous les niveaux,<br />

que ce soit du son, de l’image, de la<br />

production, de l’habillage ou autre,<br />

54<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


«Avec les<br />

nouveaux<br />

internationaux de<br />

France, le spectacle<br />

dure six heures, sans<br />

temps mort.»<br />

© Pauline Ballet<br />

Internationaux de France de gymnastique.<br />

« L’UNIVERS NAUTIQUE<br />

EST UN PETIT MONDE.<br />

LORSQUE VOUS DONNEZ<br />

SATISFACTION À UN<br />

CLIENT, LE BOUCHE À<br />

OREILLE VA TRÈS VITE. »<br />

nous savons vers qui nous tourner. Si<br />

on nous demande d’agréger une animation<br />

avec un concert, nous savons<br />

faire aussi.<br />

On arrive rapidement<br />

à des budgets conséquents…<br />

Si le budget permet de reproduire un<br />

feu d’artifice comme celui du Grand<br />

Prix de Formule 1 d’Arabie saoudite,<br />

pas de problème. Mais si le budget<br />

est contraint, nous trouverons une solution<br />

pour réaliser quelque chose de<br />

sympathique et répondre à l’attente<br />

exprimée. Là, où des structures plus<br />

importantes sont contraintes par des<br />

frais fixes et des coûts incompressibles,<br />

Phoenix Events Productions<br />

répond par l’agilité. Nous dimensionnons<br />

la prestation à la mesure du<br />

budget afin de dégager la meilleure<br />

solution possible. Je ne pense pas<br />

que ce soit totalement un hasard si<br />

nos clients nous sollicitent année<br />

après année. Ils comptent sur notre<br />

flexibilité et notre capacité à être à<br />

l’écoute de leurs demandes.<br />

Est-ce que les demandes ont<br />

changé au fil des ans ?<br />

Il y a une évolution technologique indéniable.<br />

Elle permet de proposer de<br />

la pyrotechnie intérieure comme celle<br />

que l’on pratique à l’AccorArena pour les<br />

Nouveaux Internationaux de gym. C’est<br />

un savoir-faire que l’on développe. De<br />

même, il est inconcevable aujourd’hui de<br />

ne pas prévoir une captation à destination<br />

des réseaux sociaux. Une vidéo en<br />

16/9 e ou au format carré pour les réseaux,<br />

ce n’est pas la même chose !<br />

Depuis 2017, vous opérez sur<br />

les nouveaux Internationaux<br />

de France de gym. Est-ce une<br />

discipline facile à appréhender ?<br />

Nous n’avons pas la prétention d’être<br />

des spécialistes de la gymnastique<br />

et de ses agrès. Notre leitmotiv est de<br />

mettre en avant toutes les émotions que<br />

procure le sport. Il faut que le public adhère<br />

à ce qu’on fait. Avec les Nouveaux<br />

Internationaux de France de gym, la partie<br />

sportive était déjà là, avec un plateau<br />

de qualité. Nous apportons notre regard<br />

extérieur. Nous avons écouté les envies<br />

de la Fédération française de gymnastique<br />

(FFGym) auprès de qui nous avons<br />

été force de propositions. Ils nous font<br />

confiance pour faire évoluer à chaque<br />

édition un rendez-vous phare de la<br />

gymnastique en France, mais aussi à<br />

l’international. Lorsque vous réussissez<br />

l’alchimie entre les intérêts sportifs et à<br />

embarquer les spectateurs de l’AccorArena,<br />

les athlètes et le public ont envie<br />

de revenir. A chaque événement, nous<br />

remettons en jeu notre crédibilité. n<br />

Régis Walker, directeur de la<br />

communication de la FFGym.<br />

“Je travaille en confiance<br />

avec Phoenix Events.<br />

Nous avons un intérêt<br />

commun : celui de concevoir<br />

une compétition comme un<br />

spectacle et faire en sorte que<br />

le public trouve ça formidable.<br />

Phoenix Events apporte sa<br />

compétence et de l’humain pour<br />

coordonner l’ensemble. À Bercy,<br />

les spectateurs attendent de la<br />

nouveauté chaque année.<br />

C’est une conséquence de<br />

tout ce que nous avons mis en<br />

place depuis 2017, de l’entrée<br />

des compétiteurs à la sortie<br />

scénique.<br />

La gymnastique est<br />

internationalement très<br />

reconnue. Aux États-Unis, c’est<br />

un énorme sport universitaire.<br />

Mais en France, la discipline vit<br />

médiatiquement dans l’ombre.<br />

Pour intéresser, il faut des<br />

médailles. Et même avec des<br />

gymnastes performants, on ne<br />

remplit pas une salle comme<br />

Bercy en claquant des doigts.<br />

Avec les nouveaux internationaux<br />

de France, le spectacle dure<br />

six heures, sans temps mort.<br />

A chaque nouvelle édition, nous<br />

sommes à la recherche du petit<br />

truc en plus pour améliorer<br />

notre animation et la manière<br />

dont le sport est mis en valeur.»<br />

D.R.<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

55


MARQUES<br />

© Icon Sport<br />

Paris 2024 :<br />

la billetterie, enjeu d’une bataille<br />

juridique souterraine<br />

L’organisation de la Coupe du monde de Rugby 2023 a permis au GIP FRANCE<br />

2023 d’engranger de multiples expériences qui, à n’en pas douter, vont désormais<br />

servir au COJOP de Paris 2024. L’interdiction mondiale de revente de billets qui<br />

a été prononcée le 6 juillet 2023 par le Tribunal judiciaire de Paris pourrait ainsi<br />

être au cœur du dispositif mis en place pour l’organisation des Jeux olympiques et<br />

paralympiques de Paris 2024. L’éclairage du cabinet NFALAW.<br />

La gestion et la maîtrise de la<br />

billetterie seront à n’en pas<br />

douter l’une des clés du succès<br />

des prochains Jeux Olympiques<br />

et Paralympiques. Les<br />

enjeux économiques sont loin d’être<br />

anecdotiques. Sur un budget de<br />

4,4 milliards d’euros, la billetterie et<br />

les hospitalités assurent à eux seuls<br />

des revenus de 1,27 milliards d’euros,<br />

devant donc la dotation du CIO<br />

(1,2 milliards) mais également les<br />

partenariats (1,22 milliards) d’après<br />

les chiffres du COJOP (Comité d’organisation<br />

des Jeux Olympiques et<br />

Paralympiques).<br />

La billetterie secondaire<br />

sous les projecteurs<br />

Les organisateurs de manifestations<br />

sportives sont titulaires de droits exclusifs<br />

d’exploitation sur ces dernières<br />

(C. sport, art. L.333-1), en récompense<br />

des investissements substantiels<br />

56<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


auxquels ils consentent. Ce droit de<br />

propriété incorporelle leur assure les<br />

moyens juridiques leur permettant<br />

d’exploiter la manifestation, mais<br />

également de contrôler les exploitations<br />

qui en sont faites par des tiers.<br />

Pour reprendre une formule utilisée<br />

par la Cour d’appel de Paris, le droit<br />

exclusif d’exploitation recouvre alors<br />

« toute forme d’activité économique<br />

ayant pour finalité de faire naître un<br />

profit et qui n’aurait pas d’existence<br />

si la manifestation sportive qui en est<br />

le prétexte ou le support nécessaire<br />

n’existait pas ».<br />

Si nul ne songe à contester les droits<br />

d’exploitation de l’organisateur pour<br />

la 1ère mise en vente des billets, les<br />

débats juridiques sont autrement<br />

plus âpres s’agissant du marché dit<br />

« secondaire », les plateformes de<br />

revente contestant régulièrement<br />

que cette activité est couverte par<br />

l’article L.333-1 précité. Toutefois,<br />

les récents jugements rendus par<br />

le Tribunal judiciaire de Paris le 13<br />

décembre 2022 et le 6 juillet 2023<br />

(appel en cours), respectivement en<br />

faveur des organisateurs du tournoi<br />

de tennis de Roland-Garros et de la<br />

Coupe du monde de rugby 2023, ont<br />

fermement rappelé que le monopole<br />

de l’organisateur « n’est pas limité<br />

au droit d’autoriser la prise de paris,<br />

non plus qu’au droit de consentir<br />

aux retransmissions audiovisuelles<br />

des compétitions, mais inclut les services<br />

de billetterie de même que le<br />

marché secondaire de vente de ces<br />

billets ». Mieux, le Tribunal a jugé que<br />

l’organisateur d’une manifestation<br />

organisée en France peut s’opposer<br />

à la revente de billets partout dans<br />

le monde.<br />

La nécessaire maîtrise de la<br />

billetterie<br />

Parmi les préoccupations des organisateurs<br />

de manifestations sportives,<br />

figure évidemment la lutte contre la<br />

spéculation, pour empêcher qu’une<br />

fête voulue comme populaire et accessible<br />

au plus grand nombre ne se<br />

transforme en un événement élitiste<br />

aux mains des spéculateurs.<br />

Une enquête (ITV NEWS) menée en<br />

2022 sur 174 événements musicaux a<br />

révélé que moins de 10 % des billets<br />

vendus par certaines plateformes seraient<br />

proposés par des consommateurs.<br />

Le reste serait commercialisé<br />

par trois entreprises de revente de<br />

billets, lesquelles auraient eu recours<br />

à des « ticket-bots » leur ayant permis<br />

d’automatiser l’achat de billets dans<br />

des délais particulièrement courts.<br />

LE TRIBUNAL A JUGÉ QUE<br />

L’ORGANISATEUR D’UNE<br />

MANIFESTATION ORGANISÉE<br />

EN FRANCE PEUT<br />

S’OPPOSER À LA REVENTE<br />

DE BILLETS PARTOUT DANS<br />

LE MONDE.<br />

Face un marché primaire artificiellement<br />

épuisé, les consommateurs<br />

n’ont alors d’autre choix que de se<br />

tourner vers le marché secondaire<br />

et ses tarifs parfois excessifs. Or, Il<br />

résulte d’investigations menées en<br />

Italie que l’opérateur Viagogo aurait<br />

répertorié des billets pour 131 événements<br />

à des prix jusqu’à 6 ou 7<br />

fois supérieurs à leur valeur nominale,<br />

amenant dès lors l’autorité italienne<br />

de régulation des communications<br />

à lui infliger une amende de<br />

23,5 M€ pour infraction aux règles<br />

italiennes sur la billetterie secondaire<br />

(23 juin 2022).<br />

Outre ces enjeux économiques, la<br />

maîtrise de la billetterie poursuit<br />

un objectif de protection de l’ordre<br />

public et des droits des consommateurs,<br />

ainsi que l’a rappelé le<br />

Conseil constitutionnel (14 décembre<br />

2018). Les « débordements<br />

» constatés en mai 2022 lors de la<br />

finale de la Ligue des Champions<br />

au Stade de France, en raison notamment<br />

de faux billets vendus par<br />

l’intermédiaire de plateformes en<br />

ligne, confirment par l’exemple l’impérieuse<br />

nécessité de préserver la<br />

sécurité et l’intégrité de la manifestation<br />

aussi bien que son image.<br />

Fin de la partie ?<br />

A l’initiative des plateformes de revente<br />

de billets, une demande de<br />

décision préjudicielle a été adressée<br />

par un juge d’instruction en février<br />

2023 concernant la conformité<br />

de l’article 313-6-2 du code pénal<br />

(incriminant la revente habituelle<br />

de billets) aux droits de l’Union européenne.<br />

Ces dispositions légales<br />

ont en tout cas été validées par<br />

le Conseil constitutionnel (14 décembre<br />

2018), motif pris que « le<br />

législateur a (…) souhaité garantir<br />

l’accès du plus grand nombre aux<br />

manifestations sportives (…). En<br />

effet, l’incrimination en cause doit<br />

permettre de lutter contre l’organisation<br />

d’une augmentation artificielle<br />

des prix des titres d’accès à<br />

ces manifestations et spectacles».<br />

Outre les traditionnels fondements<br />

de la contrefaçon de marque, du<br />

parasitisme voire des pratiques<br />

commerciales trompeuses, il pourrait<br />

également être intéressant de<br />

se pencher sur les CGV des billets<br />

qui, bien souvent, font interdiction<br />

aux acquéreurs de procéder à leur<br />

revente en dehors des plateformes<br />

officielles. Or, si les contrats ne<br />

lient évidemment pas les tiers, l’article<br />

1200 du code civil rappelle<br />

que ces derniers doivent respecter<br />

la situation juridique créée par<br />

le contrat. La responsabilité délictuelle<br />

des plateformes du marché<br />

secondaire pourrait donc être recherchée<br />

au titre de la complicité<br />

de violation contractuelle. A voir si<br />

les Jeux Olympiques joueront les<br />

prolongations sur le terrain judiciaire…<br />

n<br />

Par Thibault Lachacinski<br />

et Fabienne Fajgenbaum,<br />

NFALAW,<br />

Avocats à la Cour<br />

D.R.<br />

D.R.<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

57


TERRITOIRE AVEC<br />

Lucie Hautière, pépite<br />

du para tennis de table :<br />

« Saint-Quentin-en-Yvelines me<br />

permet de rencontrer un réseau<br />

que je n’aurais jamais eu »<br />

Née en 2000, Lucie Hautière représente l’avenir du para-tennis de table<br />

français. Soutenue par Saint-Quentin-en-Yvelines, l’athlète tricolore,<br />

hémiplégique depuis sa naissance (le côté droit de son corps est paralysé,<br />

NDLR), compte bien grimper les échelons et pourquoi pas décrocher l’or<br />

olympique, l’été prochain à Paris. Entretien. Propos recueillis par Vanessa Maurel<br />

D.R.<br />

Pour parler davantage du tennis de<br />

table, j’ai commencé avec ma soeur. Elle<br />

en faisait déjà avant moi, et j’ai attaqué<br />

car je voulais faire comme elle, mais aussi<br />

la battre (rires) ! Après, j’ai rapidement<br />

voulu m’inscrire dans un club valide et<br />

c’était assez compliqué parce que les<br />

personnes ne savaient pas forcément<br />

comment s’y prendre avec moi. Ma mère<br />

a donc contacté la fédération handisport,<br />

une fédération multisports dont le<br />

para-tennis de table. Ils nous ont conviés<br />

au Championnat de France, et c’est làbas<br />

que j’ai pu rencontrer des personnes<br />

dans le monde du handisport.<br />

Même si aujourd’hui je ne m’entraîne<br />

qu’avec des valides et que je trouve ça<br />

très bien à un certain niveau de s’entraîner<br />

avec eux, au début, je pense qu’il<br />

est important d’être dans un club handisport,<br />

pour être mieux accompagné.<br />

Par exemple, en raison de mon handicap,<br />

je ne sers que d’une main, et ce<br />

n’est pas un détail anodin. Quelqu’un<br />

de valide ne va pas forcément avoir de<br />

technique pour servir d’une main, alors<br />

qu’en club spécialisé, si.<br />

D.R.<br />

<strong>Sponsoring</strong> : Le sport a-t-il<br />

toujours fait partie de votre<br />

vie ?<br />

Lucie Hautière : Toujours. J’ai fait<br />

beaucoup d’activités, sportives ou non,<br />

dès ma plus tendre enfance. J’ai donc<br />

fait du tennis de table, mais avant ça,<br />

j’ai essayé la natation, l’équitation, mais<br />

aussi le ski ou encore, dans un autre<br />

registre, le chant et le dessin. Je suis<br />

passée par plein d’activités pour voir<br />

ce que j’aimais mais aussi pour me<br />

booster, être avec des personnes de<br />

mon âge, etc.<br />

Quand avez-vous commencé à<br />

penser au haut niveau ?<br />

En 2017. J’avais 17 ans, et le DTN de<br />

l’époque avait parlé de Paris 2024, et<br />

c’est à cette époque qu’ils ont commencé<br />

à voir les jeunes qui pourraient<br />

potentiellement y participer. Depuis,<br />

beaucoup de choses se sont mises en<br />

place. J’ai été sportive de haut niveau<br />

en 2018. À partir de fin 2021, après le<br />

Covid, je me suis investie plus encore<br />

dans cet objectif.<br />

Aujourd’hui, je vise donc Paris 2024,<br />

qui fait partie de l’un de mes grands<br />

objectifs. Je m’entraîne pour, tout<br />

58<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


en conciliant mes stages, mon alternance,<br />

et mon BTS.<br />

Pouvez-vous vivre du tennis<br />

de table ?<br />

On ne peut pas être professionnel en<br />

para tennis de table, mais on a des<br />

contrats avec des entreprises pour<br />

pouvoir subventionner nos activités.<br />

Mais on a quand-même un travail ou<br />

des études à côté. Parce qu’on n’est<br />

pas professionnel.<br />

En quoi Saint-Quentin-en-<br />

Yvelines vous soutient ?<br />

Tout d’abord, Saint-Quentin-en-<br />

Yvelines me soutient financièrement.<br />

Forcément, c’est un aspect très<br />

important. Sans les sponsors, je<br />

ne pourrais pas faire tout ce que<br />

je fais dans le tennis de table. J’ai<br />

de nombreuses compétitions à<br />

subventionner, parce qu’elles sont à<br />

la charge de l’athlète, mais aussi tous<br />

les entraînements, les voyages, les<br />

hôtels, les entraîneurs, la préparatrice<br />

mentale, la nutrition…<br />

Par ailleurs, Saint-Quentin me permet<br />

de faire des missions, dans les écoles<br />

par exemple. Ça me permet d’aller<br />

parler du handicap, des sports de<br />

D.R.<br />

Acharnée mais consciente des difficultés, Lucie Hautière s’accroche<br />

et se permet de rêver grand.<br />

haut niveau, de mon parcours... C’est<br />

très important car, à travers mon parcours,<br />

je peux leur montrer que, malgré<br />

la différence, on peut faire des<br />

choses extraordinaires. S’ils comprennent<br />

ça, je pense que les enfants<br />

seront davantage bienveillants entre<br />

eux. Qu’importe la différence, ils essayeront<br />

d’aller au bout de ce qu’ils<br />

veulent faire.<br />

Grâce à tout ça, Saint-Quentin me<br />

permet de rencontrer un réseau que<br />

je n’aurais jamais eu. n<br />

“<br />

Rencontre avec Laurent Mazaury,<br />

vice-président de SQY en charge des JOP et des sports<br />

D.R.<br />

Vous soutenez de nombreux<br />

et nombreuses<br />

athlètes, dont Lucie<br />

Hautière (para tennis<br />

de table), Cécile Saboureau<br />

(para triathlon)<br />

ou Pauline Déroulède<br />

(tennis fauteuil), de<br />

quelle manière ?<br />

On les soutient de plusieurs<br />

manières, d’abord financièrement.<br />

Cela fait partie des<br />

critères que nous avons automatisés<br />

depuis un moment<br />

maintenant dans notre soutien<br />

au sport. C’est-à-dire que<br />

nous avons dans nos critères<br />

d’attribution des différentes<br />

subventions où nous accompagnons<br />

les champions, des<br />

critères automatiques qui font<br />

qu’en fonction des résultats<br />

qu’elles obtiennent, nous les<br />

accompagnons concrètement<br />

et financièrement.<br />

Par ailleurs, on les accompagne<br />

sur tout ce qui touche<br />

à leur visibilité. Ce qui est<br />

compliqué pour un champion<br />

et encore plus pour<br />

une championne, c’est bien<br />

souvent d’être connu dans<br />

un milieu qui est trop fermé.<br />

Et par conséquent, ça vous<br />

ferme les portes pour obtenir<br />

d’autres soutiens. Nous, nous<br />

les mettons sur le devant de<br />

la scène.<br />

Concernant le handisport, il<br />

fait lui aussi entièrement partie<br />

des critères automatiques<br />

énoncés précédemment. Il<br />

faut le savoir : au-delà des<br />

athlètes, nous aidons également<br />

énormément les clubs<br />

locaux. Et dans les critères<br />

d’attribution des aides que<br />

nous apportons aux associations<br />

et aux clubs locaux,<br />

il y a un certain nombre de<br />

critères indéfectibles qui leur<br />

permettent de récupérer des<br />

moyens en matériel, en visibilité<br />

ou en argent.<br />

Et parmi ces critères, il y a<br />

le sport féminin, et, évidemment,<br />

le parasport et le handicap.<br />

Parce que notre objectif<br />

est de ramener les publics qui<br />

pourraient en être éloignés<br />

vers les valeurs du sport.<br />

Notre job est de faire en sorte<br />

que tout le monde puisse, à<br />

travers le sport, être libre en<br />

société et appartenir à la nation<br />

française. C’est pour ça<br />

qu’on a cet engagement fort.<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

59


DOSSIER<br />

Daniel Zielinski :<br />

« Le monde du sport<br />

et du sponsoring doit prendre<br />

conscience du marché de la<br />

francophonie »<br />

Depuis septembre 2023, la France dispose d’un Délégué ministériel à la<br />

francophonie au ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques et<br />

Haut fonctionnaire à la langue française pour le sport. Son nom est Daniel Zielinski.<br />

Il nous explique les contours de sa mission qui vise à faire rayonner la francophonie<br />

sportive avec un double enjeu : promouvoir la langue française dans le sport, mais<br />

aussi développer le sport francophone dans une dimension économique. Rencontre.<br />

Par David Tomaszek<br />

Daniel Zielinski, un discret<br />

serviteur de l’Etat qui a<br />

collaboré avec Edouard<br />

Philippe, Jean Castex et<br />

Gabriel Attal<br />

Daniel Zielinski est issu du monde de<br />

l’éducation populaire, un univers militant<br />

qui l’a conduit presque par accident<br />

vers les sphères du pouvoir. Des<br />

postes pour lesquels il n’a jamais vraiment<br />

postulé, qui se sont présentés<br />

à lui au gré de rencontres avec des<br />

personnalités de conviction. Daniel<br />

Zielinski a d’abord occupé des fonctions<br />

au niveau européen, pendant<br />

14 ans : il a dirigé l’Académie européenne<br />

du nord de l’Europe et présidé<br />

bénévolement La Conférence des 385<br />

Organisations internationales non-gouvernementales<br />

(OING) au Conseil de<br />

l’Europe. Puis, Daniel Zielinski a enchaîné<br />

les postes dans les cabinets<br />

ministériels, auprès de Marie-Arlette<br />

Carlotti, Ministre déléguée aux Personnes<br />

handicapées et à la Lutte<br />

contre l’exclusion, puis de Ségolène<br />

Neuville, Secrétaire d’État chargée des<br />

Personnes handicapées et de la Lutte<br />

contre l’exclusion, puis de Marisol Touraine,<br />

ministre des Affaires sociales et<br />

de la Santé, dont il devient directeur<br />

de cabinet-adjoint, et où il fréquente<br />

Gabriel Attal. « Je n’ai pas fait l’ENA<br />

et je suis devenu « dircab », c’était assez<br />

compliqué ! », se souvient-il. En<br />

2016, Daniel Zielinski devient Inspecteur<br />

Général de la Jeunesse et des<br />

Sports et intègre le cabinet de Patrick<br />

Kanner, alors ministre de la Ville, de<br />

la Jeunesse et des Sports. En 2017,<br />

changement de majorité après l’élection<br />

d’Emmanuel Macron, Edouard<br />

Philippe l’appelle et Daniel Zielinski<br />

devient conseiller jeunesse, sports et<br />

vie associative à Matignon. Il collabore<br />

alors à la création du Service National<br />

Universel (SNU). En 2019, Daniel<br />

Zielinski est nommé Responsable de<br />

la Délégation Interministérielle aux<br />

Grands Evénements Sportifs aux côtés<br />

du Dijop/Diges de l’époque, qui n’est<br />

autre que le futur premier ministre<br />

Jean Castex. Oui, vous avez bien lu :<br />

Daniel Zielinski a collaboré directement<br />

avec les trois derniers premiers<br />

ministres, Edouard Philippe, Jean<br />

Castex et Gabriel Attal. Cette dernière<br />

mission aux Grands Evénements<br />

DANIEL ZIELINSKI A<br />

COLLABORÉ AVEC<br />

EDOUARD PHILIPPE,<br />

JEAN CASTEX ET<br />

GABRIEL ATTAL.<br />

Sportifs le conduit tout naturellement à<br />

être désigné délégué aux Jeux de la<br />

Francophonie à Kinshasa, qui auront<br />

lieu à l’été 2023. A son retour, en septembre<br />

2023, une nouvelle mission lui<br />

est confiée qui concerne cette fois le<br />

rayonnement de la langue française<br />

dans le sport et le développement<br />

de la francophonie sportive. Il exerce<br />

cette mission sous la houlette de trois<br />

ministres : Rima Abdul-Malak, alors<br />

ministre de la Culture (remplacée par<br />

Rachida Dati), Amélie Oudéa-Castéra,<br />

ministre des Sports et des Jeux Olympiques<br />

et Paralympiques et Chrysoula<br />

Zacharopoulou, Secrétaire d’État chargée<br />

du Développement et des Partenariats<br />

internationaux.<br />

Ne dites pas « breaking »<br />

ou « breakdance » mais<br />

« break »<br />

Première grande mission assignée à<br />

Daniel Zielinski, qui depuis 2021 bénéficie<br />

aussi du statut de haut-fonctionnaire<br />

à la terminologie et à la langue<br />

française pour le ministère des Sports :<br />

mettre en place la politique du MSJOP<br />

en faveur de la langue française, en<br />

lien avec la Delégation générale à la<br />

langue française et aux langues de<br />

France (DGLFLF) du ministrèe de la<br />

Culture. A ce titre, Daniel Zielinski est<br />

notamment chargé de « l’enrichissemment<br />

de la langue » en matière<br />

60<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


D.R.<br />

Daniel Zielinski en compagnie de Noy Chan et Bruno Lalande, le 21 novembre 2023 à la délégation Wallonie Bruxelles à Paris, lors de la<br />

création du premier réseau d’influenceurs pour une francophonie sportive et pour valoriser la langue française dans le sport.<br />

© N&A<br />

de vocabulaire sportif. Exercices pratiques<br />

avec les nouvelles disciplines<br />

olympiques aux termes résolument<br />

anglais : le « breakdance » devient le<br />

« break », dans lequel on ne fait plus<br />

des « footwork » mais des « passepasse<br />

» et où l’on veille à dire<br />

« équipe » et non « crew » pour évoquer<br />

son groupe de danseurs. Des cahier<br />

« Terminologie Sports » sont ainsi édités<br />

pour le surf, les sports de glisse, le<br />

rugby, l’escalade et le parasport.<br />

Deuxième volet de la lettre de mission<br />

de Daniel Zielinski, les « missions<br />

liées à la francophonie sportive et<br />

aux JOP ». L’objectif est ici de « faire<br />

rayonner le français comme langue du<br />

sport », mais aussi d’agir dans le<br />

monde francophone pour « promouvoir<br />

la diversité culturelle ». Le champ<br />

est ici des plus large et Daniel Zielinski<br />

est invité à collaborer avec l’ensemble<br />

des services et établissements déconcentrés<br />

du ministère des Sports, ainsi<br />

« FAIRE RAYONNER<br />

LE FRANÇAIS COMME<br />

LANGUE DU SPORT », MAIS<br />

AUSSI D’AGIR DANS LE<br />

MONDE FRANCOPHONE<br />

POUR « PROMOUVOIR LA<br />

DIVERSITÉ CULTURELLE ». »<br />

qu’avec des institutions partenaires<br />

telles que l’Organisation internationale<br />

de la Francophonie (OIF) ou le<br />

Comité d’organisation des Jeux Olympiques<br />

(COJO). Dans ce cadre, Daniel<br />

Zielinski a mis en place un réseau d’interlocuteurs<br />

au sein des services de<br />

l’Etat mais aussi largement en dehors,<br />

au sein de la société civile. Il a notamment<br />

organisé le 21 novembre 2023 à<br />

la délégation Wallonie-Bruxelles à Paris,<br />

un grand événement qui a rassemblé<br />

de nombreuses personnalités de<br />

la francophonie sportive, pour créer le<br />

« premier réseau d’influenceurs pour<br />

une francophonie sportive et pour valoriser<br />

la langue française dans le sport »<br />

et structurer celui-ci en quatre grands<br />

groupes de travail thématiques :<br />

1. Influence de la langue française<br />

économie sportive : « il s’agit ici de<br />

rassembler les entreprises, les acteurs<br />

insitutionnels tels que l’Agence<br />

française de développement (AFD),<br />

Business France, etc et de créer une<br />

cartographie des influenceurs », nous<br />

explique Daniel Zielinski. « Nous allons<br />

également créer une formation certifiante<br />

100% en langue française d’organisateur<br />

des Grands événements sportifs<br />

internationaux (GESI) (en partenariat<br />

avec l’OIF et l’Agence universitaire de la<br />

Francophonie, AUF) », ajoute-t-il.<br />

›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

61


DOSSIER<br />

›<br />

2. Apprentissage du français à<br />

l’étranger par le sport et les valeurs<br />

olympiques en lien avec<br />

le Ministère de l’Europe et des<br />

Affaires Etrangères: « Il s’agit ici de<br />

créer des outils basés sur le sport pour<br />

l’apprentissage de la langue française.<br />

Il existe notamment un réseau de professeurs<br />

d’Education physique et sportive<br />

(EPS) à l’étranger qui apprennent le<br />

français via le sport. »<br />

« LE CADRE<br />

D’INTERVENTION<br />

DÉPASSE ICI LARGEMENT<br />

L’INCITATION À PARLER<br />

FRANÇAIS DANS LE MONDE<br />

DU SPORT. »<br />

Parlez-vous<br />

sport ?<br />

Quelques<br />

exemples<br />

3. Collectivités territoriales : « Nous<br />

allons œuvrer à développer la coopération<br />

francophone et internationale entre<br />

les territoires français et le monde francophone<br />

»<br />

4. Création d’un lexicosport et travail<br />

avec les journalistes de la francophonie<br />

« pour que les termes français<br />

soient correctement utilisés par la<br />

presse. Une application de dialogue<br />

est développée actuellement avec le<br />

COJO pour pouvoir disposer des mots<br />

en français pour les expressions sportives<br />

en anglais ».<br />

Recenser et informer les<br />

entreprises francophones<br />

Le cadre d’intervention dépasse ici<br />

largement l’incitation à parler français<br />

dans le monde du sport. Il s’agit aussi<br />

de sensibiliser le tissu économique<br />

aux enjeux de la francophonie sportive.<br />

En matière d’ « économie francophone<br />

sportive », Daniel Zielinski s’est ainsi fixé<br />

des objectifs ambitieux, dans le cadre<br />

d’une note de travail interne que notre<br />

rédaction a pu consulter :<br />

• Recenser les entreprises francophones<br />

ayant une importante présence<br />

à l’International, puis les inciter à mettre<br />

en place à l’interne l’usage de la langue<br />

française ;<br />

• Informer les entreprises francophones,<br />

via une plateforme ou une rubrique de<br />

communication dédiée, de l’ensemble<br />

des manifestations sportives (grands<br />

événements sportifs internationaux)<br />

ayant lieu dans la « zone francophone ».<br />

Ceci afin d’identifier les opportunités<br />

d’affaires, et/ou les aides financières<br />

éventuelles associées.<br />

sereinement et en sécurité juridique. Ce<br />

Guide pourrait par exemple comporter<br />

une analyse du système juridique du<br />

sponsoring dans les diverses zones géographiques<br />

concernées pour accompagner<br />

de manière optimale le rayonnement<br />

sportif français à l’étranger.<br />

• Diffuser de la manière la plus large<br />

possible le Guide des bonnes pratiques<br />

linguistiques auprès des entreprises<br />

françaises du sport. (Création du groupe<br />

thématique avec la DGLFLF et l’AUF) ;<br />

• Favoriser et développer les appels<br />

d’offres en français pour l’espace francophone<br />

;<br />

• Création d’une base de données économiques<br />

sur le français et l’espace francophone<br />

(chercheurs, économistes…).<br />

« L’âge moyen en Afrique est<br />

de 19 ans »<br />

Grand témoin de Jeux de la Francophonie<br />

de Kinshasa, Daniel Zielinski a<br />

pu mesurer le chemin à parcourir en la<br />

matière : « Je n’ai vu qu’une seule entreprise<br />

française parmi les fournisseurs<br />

de cet événement ». Or, le potentiel est<br />

énorme tant sur le plan du rayonnement<br />

de la langue française que sur les débouchés<br />

économiques, notamment<br />

pour les entreprises françaises. « L’âge<br />

moyen en Afrique est de 19 ans, souligne<br />

Daniel Zielinski. Le monde du sport et du<br />

sponsoring doit prendre conscience de<br />

ce marché. »<br />

L’année 2024 sera marquée par quatre<br />

grands rendez-vous pour ces enjeux de<br />

la francophonie sportive :<br />

SURF :<br />

✓ Dites « cambrure » au lieu<br />

de « rocker »<br />

✓ Dites « cœur de la vague »<br />

au lieu de « curl »<br />

✓ Dites « coucher dorsal »<br />

au lieu de « layback »<br />

✓ Dites « rouleau de cap »<br />

au lieu de « point break »<br />

et « rouleau de récif » au lieu<br />

de « reef break »<br />

RUBGY :<br />

✓ Dites « arrêt de jeu » au lieu<br />

de « time-out »<br />

✓ Dites « groupé pénétrant »<br />

au lieu de « maul »<br />

✓ Dites « mêlée ouverte »<br />

ou « mêlée spontanée »<br />

au lieu de « ruck »<br />

✓ Dites « saut porté » ou<br />

« ascenseur » au lieu de «<br />

lift »<br />

GLISSE URBAINE :<br />

✓ Dites « figure » au lieu<br />

de « trick »<br />

✓ Dites « planchodrome »<br />

au lieu de « skate park »<br />

✓ Dites « vrille latérale »<br />

au lieu de « flip »<br />

• Les Jeux Olympiques et Paralympiques<br />

de Paris<br />

• Le Sommet de la Francophonie, qui se<br />

tiendra en France les 3 et 4 octobre<br />

• Mettre en place un Guide de conseil<br />

aux acteurs économiques et au secteur<br />

privé, pour les orienter dans leurs investissements<br />

à l’export dans le sport. Par<br />

exemple dans le cadre des « clubs sport<br />

à l’export », pour inciter et permettre aux<br />

entreprises francophones de s’exporter<br />

• La journée de la francophonie, fin mars<br />

• Le parcours de la flamme olympique<br />

avec notamment un passage par<br />

Villers-Cotterêts où Emmanuel Macron<br />

a inauguré la Cité internationale de la<br />

langue française, en octobre 2023.<br />

Cette année 2024 sera donc l’an 1 d’une<br />

nouvelle politique protéiforme et très<br />

ambitieuse en matière de francophonie<br />

sportive, qui va prendre son envol avec<br />

un pilote dans l’avion, Daniel Zielinski. n<br />

daniel.zielinski@igesr.gouv.fr<br />

62<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


Save the date<br />

14 TH EDITION


tennis DOSSIER<br />

© Icon Sport<br />

Le sport business<br />

explose en Afrique<br />

Une récente étude publiée par l’African Sports & Creative Institute (ASCI) fait le point sur la forte croissance<br />

de l’économie du sport en Afrique, à travers quelques chiffres-clés sans appel. La contribution de l’industrie<br />

du sport au PIB de l’Afrique n’était que de 0,5% en 2020. Cependant, l’industrie du sport en Afrique connaît<br />

une grande dynamique grâce à un marché intérieur gigantesque de 1,4 milliard de personnes, avec un âge<br />

moyen de 19 ans et une passion pour le sport qui ne se dément pas. La jeunesse du monde est en Afrique et<br />

l’industrie du sport le sait ! L’Afrique émerge comme le marché de l’avenir pour les organisations sportives<br />

et les investisseurs. Le groupe Mansour, en Égypte, a acquis les droits de Right to Dream, un écosystème<br />

mondial composé d’académies de football, de clubs professionnels et de partenariats avec des collèges et<br />

des universités pour une somme de 120 millions de dollars, la NBA Africa est évaluée à environ 1 milliard de<br />

dollars, la CAF a investi 100 millions de dollars pour créer la Ligue africaine de football, le Sénégal a investi<br />

258 millions de dollars pour le stade olympique de Diamniadio et le projet immobilier sportif de 104 millions<br />

de dollars au Rwanda autour de l’Arena de Kigali. Il est plus pertinent que jamais d’investir dans le sport<br />

business en Afrique, selon l’ASCI. Par David Tomaszek<br />

Depuis l’an 2000, l’industrie du sport<br />

croît à un taux annuel de 5% et représente<br />

actuellement environ 3%<br />

à 5% du PIB mondial. Or, « L’Afrique<br />

est l’un des deux seuls continents devant<br />

plus que tripler son taux de croissance<br />

annuel dans le domaine des affaires<br />

sportives au cours des 3 à 5 prochaines<br />

années. Une partie de cette croissance<br />

provient des investissements réalisés<br />

par des individus et des entités au sein<br />

du continent, ainsi que des pays africains<br />

et des individus cherchant à obtenir des<br />

rendements d’investissement à partir de<br />

ligues situées en dehors du continent<br />

également », nous explique l’ASCI dans<br />

son rapport. Focus sur quelques chiffres<br />

très parlants. n<br />

64<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


La légende du football allemand Lothar<br />

Matthäus investit en Ghana Premier League<br />

La valeur du club de football Accra Lions Football Club Ltd. de la Ghana Premier League a<br />

explosé depuis son acquisition en juin 2023 par la légende allemande du football Lothar<br />

Matthäus, Oliver König, un ancien agent de joueurs allemand, et l’ancien joueur international<br />

ghanéen Frank Acheampong. Cette valeur est désormais estimée à 2<br />

millions de dollars. Le club souhaite développer les talents en Afrique de l’Ouest et<br />

ouvrir une voie vers l’Europe pour les jeunes joueurs.<br />

© Icon Sport<br />

D.R.<br />

Visit Rwanda, le nouveau sponsor majeur<br />

du football européen<br />

Le partenariat entre la Rwanda Development Board (RDB) et le Bayern Munich présente<br />

une promesse significative. Les collaborations précédentes de la RDB<br />

avec Arsenal et le PSG ont généré environ 160 millions<br />

de dollars de revenus et attiré un million de visiteurs.<br />

Collectivement, ces collaborations ont été incroyablement réussies, contribuant à un revenu<br />

total remarquable de 445 millions de dollars.<br />

Dans le cadre de la prochaine collaboration avec le Bayern Munich, la marque Visit Rwanda<br />

sera mise en avant sur les panneaux LED des jours de match dans le stade de l’Allianz<br />

Arena, qui compte 75 000 places. Bien que le Bayern Munich n’ait pas officiellement<br />

divulgué la valeur du contrat, les partenariats de niveau platine commandent généralement<br />

un prix d’environ 5 millions d’euros (5,4 millions de dollars US) par an.<br />

Il est à noter que le premier accord de Visit Rwanda avec Arsenal était de 40 millions<br />

de dollars sur 3 ans, tandis que celui avec le PSG était de 10 millions<br />

d’euros par an. Ces chiffres soulignent les investissements significatifs et l’impact<br />

positif sur l’image de marque de tels partenariats.<br />

Ces milliardaires qui comptent<br />

D.R.<br />

7%<br />

Le quatrième homme le plus riche d’Afrique, le milliardaire égyptien Nassef Sawiris,<br />

président-directeur général d’OCI N.V., un leader mondial dans la production et la distribution<br />

de produits azotés, de méthanol et d’hydrogène, possède 7% du capital<br />

d’Adidas.<br />

D.R.<br />

Nassef Sawiris et le milliardaire américain Wesley Edens<br />

ont cofondé V Sports, une société holding qui investit dans<br />

des actifs sportifs. Ils détiennent 55 % du club<br />

de football Aston Villa, 46 % de l’équipe<br />

portugaise de la Primeira Liga, Vitória<br />

S.C., et 6 % de Madison Square Garden<br />

Sports Corp. Cette société détient les New York Knicks,<br />

Inc. de la National Basketball Association (NBA) et les New York<br />

Rangers LLC de la Ligue nationale de hockey (NHL).<br />

55 %<br />

46 %<br />

6 %<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

65


DOSSIER<br />

› L’industrie du sport a un impact socio-économique<br />

et culturel significatif en Afrique<br />

Economie du sport (en milliards de dollars, 2018-2023)<br />

0,27<br />

Running<br />

et sports individuels<br />

213 227<br />

241<br />

257<br />

274 292<br />

0,73<br />

Sports d’équipes<br />

et clubs<br />

0,27<br />

autres<br />

276 290 309<br />

323 340 358<br />

0,73<br />

Clubs de fitness<br />

et de loisir<br />

2018 2019 2020 2021 2022 2023<br />

n Sport professionnel<br />

n Sport de loisir<br />

Le secteur a besoin de milliards de dollars d’investissements à la fois<br />

du secteur public et privé pour devenir compétitif et attrayant.<br />

L’industrie du sport est un marché mondial en croissance, avec un<br />

TCAC (taux de croissance annuel composé)<br />

d’environ 6%, générant une activité économique et des<br />

emplois.<br />

Selon AT Kearney, l’industrie mondiale du sport<br />

représente 4 à 5 % du PIB mondial, tandis que<br />

l’industrie sportive africaine reste marginale,<br />

ne représentant que 0,5 % du PIB.<br />

Divers défis expliquent cette différence, notamment :<br />

• Une allocation limitée de ressources privées en raison d’un manque<br />

de confiance et de connaissance sur l’industrie sportive africaine.<br />

• Un faible engagement du secteur public, tandis que de nombreux<br />

pôles sportifs en dehors de l’Afrique bénéficient de fortes subventions<br />

publiques stimulant le développement de tout l’écosystème.<br />

• Un énorme déficit d’infrastructures sportives en Afrique. Des<br />

infrastructures telles que les stades et les arènes sont principalement<br />

construites, détenues et entretenues par les gouvernements, car la<br />

plupart des entreprises sportives locales ne peuvent pas se permettre<br />

de telles dépenses.<br />

La technologie, facteur-clé de la croissance<br />

Clubs de football africains avec la plus grande base de fans sur les réseaux sociaux (en millions)<br />

Source : Economie du sport en Afrique: réalités, défis et opportunités, Newzoo<br />

Internet et la pénétration des smartphones stimulent<br />

l’engagement des fans, les revenus des sports électroniques<br />

et les ventes de marchandises.<br />

Club African<br />

Wydad<br />

1,9<br />

2,3<br />

Augmentation du nombre d’utilisateurs<br />

sur les médias sociaux à travers le<br />

continent<br />

Orlando Pirates<br />

4,0<br />

Les médias sociaux agissent comme un catalyseur dans<br />

l’industrie sportive africaine. La Coupe d’Afrique des<br />

Nations (CAN) tenue en 2021 a établi un record en termes<br />

d’engagement des fans avec un milliard de vues sur TikTok,<br />

900 millions d’impressions sur toutes les<br />

plates-formes, et environ trois millions<br />

d’heures de visionnage sur les chaînes<br />

YouTube le jour de la finale. Les clubs sportifs<br />

exploitent leurs réseaux sociaux pour augmenter l’engagement<br />

avec leurs fans et renforcer l’affinité de leur marque.<br />

Kaïser Chiefs<br />

Raja<br />

Zamalek<br />

Al Alhy<br />

5,5<br />

6,1<br />

12,4<br />

27,4<br />

66<br />

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Essor du secteur du jeu et du e sport<br />

L’essor de la pénétration des smartphones et d’Internet a stimulé le développement de l’industrie du jeu.<br />

Entre 2015 et 2021, le nombre de joueurs en Afrique subsaharienne a augmenté de 142 % pour atteindre 186 millions,<br />

dont 13 % (soit l’équivalent de 24 millions de joueurs) se trouvent en Afrique du Sud.<br />

Nous assistons à l’émergence des plateformes OTT (Over-The-Top) et des logiciels/applications dédiés à l’industrie du sport.<br />

Les revenus de l’industrie du jeu électronique en Afrique 2017-2019 (en millions de dollars)<br />

432,7<br />

473,0<br />

479,1<br />

528,0<br />

544,7<br />

575,0<br />

2017 2018 2019<br />

n Afrique subsaharienne<br />

n Afrique du Nord<br />

Émergence des plateformes over-the-top (OTT)<br />

Les amateurs de sport favorisent de plus en plus la diffusion en ligne de contenus sportifs, stimulant l’émergence de plateformes sportives OTT<br />

qui perturbent le marché. Le nombre d’abonnés OTT en Afrique subsaharienne devrait doubler pour atteindre 2,9 millions sur<br />

la période 2022-2027.<br />

Prévisions des abonnés OTT en Afrique subsaharienne (en millions)<br />

4<br />

3,5<br />

3<br />

2,5<br />

7,7 %<br />

14,3 %<br />

12,5 %<br />

16,7 %<br />

19,0 %<br />

16,0 %<br />

20 %<br />

15 %<br />

10 %<br />

2<br />

5 %<br />

1,5<br />

1<br />

0,5<br />

1,4 1,6<br />

1,8 2,1<br />

2,5<br />

2,9<br />

0 %<br />

-5 %<br />

0<br />

2022 2023 2024 2025 20<strong>26</strong> 2027<br />

n Croissance<br />

n Abonnés OTT<br />

-10 %<br />

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67


DOSSIER<br />

› Croissance du secteur de la sport-tech<br />

Le marché mondial de la sport-tech a généré un chiffre d’affaires de plus de 9 milliards de dollars en 2018.<br />

Le chiffre d’affaires du secteur devrait atteindre 31 milliards de dollars d’ici 2024, soutenu par des améliorations significatives<br />

de l’engagement du public, une demande croissante de décisions et d’opérations basées sur les données, ainsi qu’un nombre croissant<br />

d’événements, tant en ligne qu’hors ligne.<br />

Les «communautés sportives sociales numériques» représentent un potentiel de 1,4 milliard de personnes sur le<br />

continent. Il est essentiel de rassembler ces communautés et de leur offrir des solutions innovantes pour se connecter, pratiquer<br />

ou consommer le sport et s’amuser.<br />

55%de ces capitaux<br />

ont été dirigés vers<br />

des entreprises du<br />

Nigeria et d’Egypte<br />

6,9%<br />

en<br />

La sport-tech représente<br />

6,9% des capitaux<br />

levés par des entreprises<br />

technologiques en Afrique<br />

2022<br />

Les levées de fonds dans la sport-tech africaine en 2022<br />

Source: The African Tech Startups Funding Report 2022 - Disrupt Africa<br />

Entreprise Pays Secteur<br />

Fondateurs<br />

locaux<br />

Montant<br />

récolté ($)<br />

Investisseurs<br />

1 SCOREFAM Paris sportifs Oui 25 000 000 Global emerging Market<br />

2 EKSAB Fantasy Football Oui 3 000 000<br />

4DX Ventures, Farwazah Capital,<br />

Golden Palm Investment &<br />

P1 Ventures<br />

3 INGAME Paris sportifs Oui 1 000 000 Openner<br />

4 WELNES Fitness Oui 300 000 Flat6Labs<br />

5 FANBEATS Fantasy Football Oui 120 000 TechStars<br />

6 OCTIV Fitness Oui Non dévoilé Knife Capital<br />

Chiffres clés sur l’écosystème africain de la sport-tech<br />

3,3<br />

3,3 milliards de dollars :<br />

Le montant collecté par 633 start-ups africaines de la<br />

sport-tech en 2022.<br />

68<br />

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Droits médiatiques et de diffusion des événements sportifs et des ligues<br />

Les principales entreprises médiatiques sportives (telles que Canal+, Beinsport et ESPN) ont commencé à diffuser des événements sportifs<br />

africains. L’Afrique représente un marché énorme pour les médias sportifs. Chaque tournoi sportif local,<br />

régional et international (y compris la CAN, la Coupe du Monde de la FIFA et les Jeux olympiques) est diffusé à la télévision, à la radio et sur des<br />

plateformes de streaming.<br />

Le marché des droits de diffusion est très dynamique. Les prix augmentent et l’offre de contenu s’étend sur<br />

l’ensemble du continent. La demande de contenu sportif atteint des sommets, favorisant l’émergence de nouveaux acteurs tels que<br />

New World TV, déterminés à s’imposer sur ce marché en pleine croissance.<br />

Droits médiatiques de la ligue de football<br />

de la Tanzanie (en millions de dollars)<br />

Valeurs de certaines ligues sportives<br />

en Afrique<br />

5X<br />

Basketball<br />

Africa League<br />

$1Bn<br />

10<br />

Egyptian<br />

Football League<br />

$155M<br />

2<br />

2017 2021<br />

South Africa<br />

Football League<br />

$138M<br />

Croissance démographique : le marché émergent des talents<br />

et consommateurs sportifs en Afrique<br />

L’Afrique est le plus grand marché du talent sportif dans le monde. Des athlètes africains célèbres tels que Serge Ibaka, Mo Salah, Francis<br />

Ngannou, etc., suscitent la motivation des jeunes Africains à devenir des athlètes.<br />

L’Afrique est l’un des plus grands continents en termes de démographie, avec 1,4 milliard d’habitants et un taux de<br />

croissance annuel moyen de 2 %. Plus de 60 % de la population africaine a moins de 25 ans, et on estime qu’ils représentent<br />

42 % de la jeunesse mondiale.<br />

Population urbaine en Afrique (millions)<br />

Nombre de participants au marathon de Lagos<br />

1,5X<br />

3X<br />

600<br />

950<br />

50 000<br />

150 000<br />

2021 2050<br />

2016 2020<br />

Les classes moyennes et supérieures africaines (représentant 34 % de la population du continent) deviennent de plus en plus<br />

conscientes de leur santé et consomment régulièrement des produits sains (boissons, barres énergétiques, etc.) ou vont à la salle de sport pour<br />

atteindre leur objectif d’être en forme physiquement et mentalement, et en bonne santé.<br />

Les dépenses des consommateurs devraient passer de 680 milliards de dollars en 2008 à 2,2 billions de dollars<br />

d’ici 2030. L’indice actuel de développement humain (IDH) bas sur le continent (moins de 0,55 en moyenne), en plus de la diminution de<br />

l’espérance de vie (moins 1,5 an), entraînera une demande croissante de bien-être parmi la classe moyenne en plein essor.<br />

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69


DOSSIER<br />

›<br />

Grands événements :<br />

l’impact de la Coupe d’Afrique des Nations<br />

CAN au Cameroun<br />

n Investissement dans les infrastructures : Le gouvernement<br />

camerounais a investi plus de 520 milliards de francs CFA<br />

(885 millions de dollars) dans la rénovation et la modernisation<br />

des infrastructures, notamment les routes, les hôpitaux, les aéroports et les<br />

hôtels, en prévision de la CAN 2022.<br />

n Stade Olembé : Le nouveau stade Olembé à Yaoundé, d’une capacité<br />

de 60 000 places, a été construit pour le match d’ouverture, au coût<br />

d’environ 280 millions de dollars.<br />

n Hôtel Krystal Palace : Le gouvernement du Cameroun a financé un tout<br />

nouvel hôtel cinq étoiles, le Krystal Palace à Douala, qui sert d’hébergement<br />

officiel pour la délégation de la CAF.<br />

n Rénovations d’hôtels : Environ 80 % des hôtels accueillant les<br />

équipes, les journalistes et les touristes étaient soit nouvellement construits,<br />

soit rénovés.<br />

n Revenus touristiques estimés : Les revenus directs générés par les<br />

supporters voyageant et les touristes en 2022 étaient estimés à plus de<br />

200 millions de dollars.<br />

CAN 2023 - Côte d’Ivoire<br />

n Plus de 50 entreprises ivoiriennes ont participé au forum<br />

d’échange d’informations commerciales organisé par la CAF et le Comité<br />

d’Organisation Local ivoirien (LOC) à Abidjan le 17 juillet 2023.<br />

n La Côte d’Ivoire a accueilli la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies de<br />

la CAF du 13 janvier au 11 février 2024 derniers, le plus grand événement<br />

du continent.<br />

n La CAF a enregistré une augmentation de 17 % des revenus<br />

commerciaux en glissement annuel, avec un total de 125,2 millions<br />

de dollars annoncé lors de la 45e Assemblée générale ordinaire de la<br />

CAF à Abidjan, en Côte d’Ivoire.<br />

n La croissance des revenus de 21,6 millions de dollars par<br />

rapport à l’année financière précédente était principalement attribuée à une<br />

augmentation des parrainages et des droits télévisuels.<br />

n Le président de la FIF, Yacine Idriss Diallo, a souligné l’importance de faire<br />

participer les entreprises à cet événement significatif, car il s’agit du plus<br />

grand événement organisé par la Côte d’Ivoire depuis près de 40 ans.<br />

70<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


Stades et dollars :<br />

La CAN et la Coupe du Monde de la FIFA<br />

au Maroc en chiffres<br />

Le Maroc continue de s’affirmer en tant que pays africain reconnu<br />

ayant la capacité d’accueillir des événements sportifs majeurs.<br />

Le Maroc organisera les événements sportifs suivants dans les<br />

années à venir :<br />

• Coupe d’Afrique des Nations féminine 2024<br />

• Coupe d’Afrique des Nations 2025<br />

• Coupe du Monde de la FIFA 2030 (co-organisée avec<br />

l’Espagne et le Portugal)<br />

2025 marquera la première fois depuis 1988 que le Maroc accueillera<br />

la Coupe d’Afrique des Nations. Depuis la dernière CAN, le Maroc a<br />

développé des infrastructures polyvalentes clés, dont quatre stades :<br />

B Stade de Fès, capacité de 45 000 places<br />

(construit en 2003, coût estimé à 40 millions d’euros).<br />

C Stade de Marrakech, capacité de 45 000<br />

places (construit en 2011, coût estimé à 86 millions<br />

d’euros).<br />

D Stade d’Adrar, Agadir, capacité de 45 000<br />

places (construit en 2013, coût estimé à 79 millions<br />

d’euros).<br />

E Stade Ibn Battuta, Tanger, capacité de<br />

68 000 places (construit en 2011, coût estimé à<br />

80 millions d’euros).<br />

Le Maroc est le pays le plus visité en Afrique. En mars 2023, son ministère du Tourisme a enregistré 2,4 milliards de dollars de<br />

revenus touristiques (une augmentation de 52 % par rapport à 2019 sur la même période). L’Égypte a généré 83 millions<br />

de dollars de revenus en accueillant la Coupe d’Afrique des Nations 2019. L’économie du Maroc bénéficiera énormément de<br />

l’organisation de ces compétitions, et des niveaux record de revenus sont attendus.<br />

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71


DOSSIER<br />

› Investissements récents<br />

dans l’industrie du sport en Afrique<br />

De 2001 à 2021, il y a eu 620 transactions liées au sport pour une valeur<br />

combinée de plus de 27 milliards de dollars.<br />

Revenu de 83 millions de dollars<br />

généré en accueillant la Coupe<br />

d’Afrique des Nations en Égypte en<br />

2019.<br />

Investissement de 258 millions de<br />

dollars de l’État du Sénégal et de<br />

SUMMA pour construire un stade<br />

de 50 000 places à Diamniadio pour<br />

les Jeux Olympiques de la Jeunesse<br />

de 2022. SUMMA a également<br />

construit l’Arena de Dakar.<br />

Investissement de plusieurs<br />

millions de nairas du conglomérat<br />

néerlandais LambWeston en<br />

septembre 21 dans Fantastic.ng,<br />

le premier e-gaming sportif nigérian.<br />

Investissement de 120 millions<br />

de dollars de la famille Mansour<br />

dans l’Académie Right to Dream au<br />

Ghana.<br />

Le camp d’entraînement (course<br />

à pied) a été construit par Ineos<br />

et Eliud Kipchoge pour agrandir le<br />

camp d’entraînement existant du<br />

Dr Rosa.<br />

Investissement de 254 millions de<br />

dollars pour construire le stade<br />

Japoma à Douala en vue de la<br />

Coupe d’Afrique des Nations en<br />

2022.<br />

Investissement de 104 millions<br />

de dollars de l’État rwandais et de<br />

SUMMA pour construire la Kigali<br />

Arena qui a accueilli la saison<br />

inaugurale de la Basketball Africa<br />

League.<br />

SUMMA a récemment signé un<br />

accord en RDC pour construire<br />

l’Arena de Kinshasa, similaire aux<br />

Arenas de Dakar et Kigali.<br />

Le président de la CAF, Patrice Motsepe, a<br />

annoncé un investissement de 100 millions<br />

de dollars dans l’initiative Super League pour<br />

développer le football en Afrique. De plus,<br />

Patrice a également investi dans les Blue Bulls<br />

d’Afrique du Sud (rugby).<br />

La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2021 a<br />

atteint un niveau record en termes de visionnage et<br />

d’abonnés sur les réseaux sociaux avec<br />

16 millions d’abonnés, dont 1 milliard<br />

de vues sur TikTok et 950 millions<br />

d’impressions, parmi d’autres mesures.<br />

Selon Kantar, en 2019, 83 % des fans de sport<br />

africains étaient intéressés par la CAN, contre 77 %<br />

pour la Coupe du Monde et 71 % pour la Ligue des<br />

Champions.<br />

Lancement de la<br />

Basketball Africa<br />

League avec un<br />

engagement financier<br />

de 186 millions<br />

de dollars de la<br />

part de la NBA. La<br />

valeur actuelle de la<br />

NBA Africa est estimée<br />

à 1 milliard de<br />

dollars.<br />

Decathlon a enregistré une<br />

croissance à deux chiffres en<br />

Afrique au cours des 10 dernières<br />

années. Decathlon a ouvert son<br />

quatrième entrepôt mondial à<br />

Maurice avec un investissement<br />

d’environ 5,6 millions<br />

de dollars. Cela s’ajoute aux<br />

nombreux magasins en Afrique,<br />

le plus grand étant au Maroc en<br />

Afrique du Nord.<br />

72<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


Football féminin en Afrique<br />

Alors que le paysage du sport féminin se développe et devient plus diversifié, il présente désormais une<br />

opportunité d’investissement croissante, avec le potentiel de débloquer une valeur supplémentaire au sein du<br />

secteur sportif. En Afrique, nous assistons également à une augmentation des activités de transfert dans le<br />

football féminin. Les experts s’attendent à ce que ce niveau d’activité accru entraîne une augmentation de la<br />

fréquentation des jours de match et des revenus.<br />

Les deux clubs féminins les plus actifs au monde sur le marché des<br />

transferts sont africains !<br />

© Jakkrit Orrasri / Shutterstock<br />

En 2022, les deux clubs féminins qui ont le plus recruté sont africains<br />

Club<br />

Pays<br />

Transferts<br />

entrants<br />

Fountain Gate Academy Tanzanie 19<br />

Young Africans Sports Club Tanzanie 16<br />

BIIK Kazygurt Kazakhstan 16<br />

KF Vllaznia Albanie 14<br />

Santa Teresa Espagne 13<br />

Glasgow City Ecosse 12<br />

FFC Turbine Postdam 71 Allemagne 11<br />

Kryvbas Kryvyi RIG Ukraine 11<br />

Angel City USA 10<br />

BK Häcken FF Suède 10<br />

Source : FIFA 2022 Global Tranfert Report / Womens’s Professional Football<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

73


DOSSIER<br />

› Les plus hauts revenus du sport<br />

parmi les stars africaines<br />

Parmi les joueurs de la NFL (123), au moins 5 % ont un parent africain : 70 % d’entre eux ont des<br />

racines nigérianes.<br />

Les joueur africains les mieux payés en NFL<br />

Les footballeurs africains à<br />

la plus forte valeur marchande<br />

© Icon Sport<br />

Nom Pays Équipe<br />

Salaire<br />

annuel<br />

en M de<br />

dollars<br />

Top 10<br />

des joueurs<br />

Pays<br />

Valeur<br />

Evolution<br />

depuis<br />

10/22<br />

1 EMMANUEL OGBAH Miami Dolphins 16,3<br />

1 MOHAMED SALAH 101,7 M€ +8,6 M€<br />

2 ROMEO OKWARA Detroit Lions 12,3<br />

2 ROMEO OKWARA 97 M€ +16,8 M€<br />

3<br />

CHUKWUMA<br />

OKORAFOR<br />

Pittsburg<br />

Steelers<br />

9,7<br />

3 VICTOR OSIMHEN 90,9 M€ +24,7 M€<br />

4 DAVID ONYEMATA New Orleans Saints 8,7<br />

4 SADIO MANÉ 74,8 M€ +6,8 M€<br />

5 KWITY PAYE Indianapolis Colts 3,4<br />

5 EDMOND PAPSOBA 47,1 M€ +5,3 M€<br />

6 ARNOLD EBIKETIE Atlanta Falcons 2,2<br />

6 RIYAD MAHREZ 45,7 M€ +7,7 M€<br />

7 JOHN METCHIE Houston Texans 2<br />

7 ISMAËL BENACER 41,2 M€ +11,1 M€<br />

8 DAVID OJABO Baltimore Ravens 2<br />

8 EDOUARD MENDY 40,5 M€ +6,1 M€<br />

9 JOSEPH OSSAI Cincinnati Bengals 1,3<br />

9 IBRAHIM SANGARÉ 40,4 M€ +1,2 M€<br />

10<br />

PRINCE TEGA<br />

WANOGHO<br />

Kansas City Chiefs 0,8<br />

10 FRANCK KESSIÉ 39,8 M€ -9,4 M€<br />

Source : African Football Data Center<br />

En 2022, 221 joueurs de football africains<br />

ont été transférés hors du<br />

continent. Le Nigeria et le Ghana<br />

ont respectivement 53 et 38 joueurs<br />

transférés, les plaçant ainsi en tête des<br />

exportateurs mondiaux de talents, occupant<br />

les sixième et dixième places.<br />

Comme les hommes, les femmes africaines<br />

laissent également leur empreinte<br />

dans le sport. La Tanzanie est<br />

devenue le premier pays africain à entrer<br />

dans le top 10 pour les transferts<br />

entrants. Les deux tiers des 58 joueurs,<br />

originaires du Kenya et de la Tanzanie,<br />

proviennent de l’Académie Fountain<br />

Gate et du Young African Sports Club.<br />

Ces deux clubs se distinguent dans le<br />

monde des transferts entrants avec<br />

19 et 16 joueurs respectivement en<br />

2022. En valeur absolue, les football<br />

masculin reste néanmoins largement<br />

au-dessus.<br />

71 millions d’euros<br />

C’est la valeur générée pour les clubs<br />

africains par le transfert de <strong>26</strong>98<br />

joueurs en 2022. ASEC Mimosas et<br />

l’Étoile Sportive du Sahel ont été les<br />

clubs les plus actifs dans le transfert<br />

de joueurs, avec 21 chacun. Le transfert<br />

le plus cher pour un joueur africain<br />

en 2022 est Sadio Mané, qui a<br />

quitté le Liverpool Football Club pour<br />

le FC Bayern München (32 millions<br />

d’euros).<br />

Cette somme est inférieure à celle<br />

payée pour Nicolas Pépé, qui est passé<br />

de Lille à Arsenal pour 72 millions<br />

de livres sterling en 2019. Des<br />

chiffres qui pourraient être battus lors<br />

du prochain mercato estival.<br />

Des chiffres aussi élevés continueront<br />

d’attirer les meilleurs talents sous les<br />

projecteurs, mais cela met également<br />

plus de pression sur ces joueurs ! n<br />

74<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


© Icon Sport<br />

Le Maroc accueillera la Coupe du monde de football en 2030.<br />

Le poids de l’Industrie du sport au Maroc<br />

Une étude intitulée «Le Poids de<br />

l’Industrie du Sport au Maroc» a<br />

été rendue publique qui présente<br />

des résultats significatifs sur l’importance<br />

du secteur sportif dans le pays.<br />

La Fédération Marocaine des Professionnels<br />

du Sport (FMPS), créée en<br />

2021, a mené cette étude en collaboration<br />

avec l’agence fédérale Deutsche<br />

Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit<br />

(GIZ) GmbH et le cabinet<br />

de conseil IN&Sport. Les principales<br />

conclusions de l’étude sont les suivantes<br />

:<br />

B Le secteur privé du sport au Maroc,<br />

représenté par la FMPS, compte plus<br />

de 300 entreprises, employant plus de<br />

11 500 collaborateurs et générant un<br />

chiffre d’affaires cumulé de 21,16<br />

milliards de dirhams (soit 1,9<br />

milliards d’euros). Cela représente<br />

1,56 % du PIB du Maroc.<br />

C En intégrant les emplois dans<br />

d’autres secteurs liés au sport, on estime<br />

à 30 000 le nombre total d’emplois<br />

liés à l’industrie du sport au Maroc.<br />

D Le secteur associatif du sport au<br />

Maroc compte au moins 350 000<br />

licenciés répartis sur 5 000 associations<br />

sportives. La pratique<br />

«libre» est estimée à 10 millions de Marocains.<br />

On estime à 50 000 le nombre<br />

d’emplois dans le milieu associatif.<br />

E Le secteur public du sport, incluant<br />

les différents services du Ministère<br />

des Sports, compte au minimum<br />

25 000 fonctionnaires<br />

contribuant au développement de<br />

l’industrie du sport.<br />

F L’industrie du sport au Maroc, en<br />

considérant les secteurs privé, associatif<br />

et public, pourrait dépasser<br />

les 2,5 % du PIB et engager plus de<br />

115 000 emplois.<br />

G Comparativement, l’industrie du<br />

sport en France représente 2,2 %<br />

du PIB, avec le secteur privé du<br />

sport (périmètre FMPS) représentant<br />

1,2 % du PIB.<br />

Le président de la FMPS, Mehdi<br />

Sekkouri, souligne que le sport est<br />

une industrie à part entière ayant<br />

un impact significatif sur le plan social,<br />

sanitaire, économique, et en<br />

créant de la valeur ajoutée et de<br />

l’emploi. Vincent Chaudel, associé<br />

de IN&Sport, souligne que l’organisation<br />

de la Coupe du Monde 2030<br />

est une opportunité pour renforcer<br />

et développer l’industrie du sport au<br />

Maroc. n<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

75


DOSSIER<br />

Zeina Mina : « Si l’on veut parler<br />

français dans le monde du sport, il faut<br />

que les acteurs du sport soient formés<br />

en français ! »<br />

Directrice du Comité international des Jeux de la Francophonie, Zeina Mina nous livre<br />

une analyse sans concession de la place de la langue française dans le sport et nous<br />

éclaire sur le chemin qui pourrait mener vers plus de francophonie dans et par le<br />

sport. Le tout sans langue (française) de bois ! Propos recueillis par David Tomaszek<br />

Quelle est la place de la<br />

langue française dans le sport<br />

aujourd’hui ?<br />

Zeina Mina : Il y a deux réponses à cette<br />

question. La première est une réponse<br />

policée, basée sur des données globales<br />

: il y a actuellement 321 millions<br />

de francophones dans le monde et le<br />

français est l’une des langues officielles<br />

du Comité international olympique (CIO)<br />

et de la plupart des fédérations sportives<br />

internationales, ce qui confère au<br />

français un statut privilégié dans les<br />

discussions et les décisions prises au<br />

niveau mondial dans le domaine du<br />

sport. Et puis il y a une deuxième réponse,<br />

à la fois plus simple et un peu angoissante<br />

: on ne sait pas. Ce qui est<br />

certain, c’est que la problématique de<br />

la place de la langue française est entre<br />

les mains de multiples institutions. Avant<br />

d’évoquer un avenir radieux pour la<br />

langue française dans et par le sport, il<br />

faut lutter contre la régression du français<br />

au sein des instances du sport et<br />

se demander comment celles-ci se positionnent<br />

par rapport à cette problématique.<br />

des fédérations, gestionnaires, entraîneurs<br />

et dans tous les autres métiers du<br />

sport et de l’organisation d’événements,<br />

il y a un lexique sportif à respecter, qui<br />

ne s’invente pas. Tout part de la formation,<br />

très en amont. Et le diable se cache<br />

dans les détails. Lors des derniers Jeux<br />

de la Francophonie à Kinshasa par<br />

exemple, certaines fédérations internationales<br />

ont nommé pour les compétitions<br />

des délégués techniques qui ne<br />

parlent pas français ! Autre exemple pernicieux,<br />

à Kinshasa, certains chauffeurs<br />

de taxis ne parlaient pas le français,<br />

mais uniquement le lingala (une langue<br />

bantoue parlée en République démocratique<br />

du Congo et en République du<br />

Congo, NDLR).<br />

Est-ce à dire que même dans<br />

les pays francophones, la<br />

défense de la langue française<br />

est un problème ?<br />

Oui, certaines formations à certains métiers<br />

ne sont pas dispensées en langue<br />

française. C’est le cœur du problème.<br />

Un grand événement comme des Jeux<br />

de la Francophonie est l’occasion d’impulser<br />

une dynamique, car ce sont plusieurs<br />

années de préparation. Un tel événement<br />

permet de renforcer les cadres<br />

techniques dans le pays. Pour les Jeux<br />

de Kinshasa, nous avons formé des volontaires<br />

en délivrant des certifications,<br />

et tous ont été intégrés aux Jeux Olympiques<br />

de Paris. Mais plus en amont encore,<br />

c’est tout le secteur scolaire qui est<br />

concerné : les débouchés de travail dans<br />

le monde du sport sont immenses, il y a<br />

un besoin dans le management du sport,<br />

dans le secteur événementiel, dans plus<br />

de 100 corps de métiers de la logistique,<br />

la communication, etc. Il faut que tous ces<br />

métiers puissent s’apprendre en langue<br />

française. Il y a un parallèle avec la place<br />

des femmes dans le monde du sport. Si<br />

on veut que des femmes prennent des<br />

postes à responsabilités, il faut les former.<br />

Je vais prendre mon cas personnel en<br />

exemple : si j’ai été repérée pour participer<br />

à l’organisation des Jeux de la Francophonie<br />

à Beyrouth (Liban) en 2009,<br />

D.R.<br />

Observez-vous, y compris au<br />

niveau des Jeux de la<br />

Francophonie, une nécessité à<br />

défendre la place de la langue<br />

française ?<br />

Oui ! Les Jeux de la Francophonie, c’est<br />

le seul événement qui parle uniquement<br />

français. Mais placer la francophonie à<br />

tous les étages de l’organisation n’a rien<br />

de facile ! Les personnels doivent tous<br />

être formés en français et dans bien des<br />

métiers, c’est loin d’être le cas. À tous les<br />

niveaux : arbitres, juges, administration<br />

76<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


© N&A<br />

Zeina Mina<br />

en bref<br />

D.R.<br />

« Un grand événement comme des Jeux de la Francophonie, c’est l’occasion d’impulser<br />

une dynamique. »<br />

puis pour devenir quelques années plus<br />

tard directrice du Comité international<br />

des Jeux de la Francophonie, au-delà de<br />

mon parcours et de mes qualifications,<br />

c’est d’abord parce que j’avais, parmi les<br />

qualités requises, une formation universitaire<br />

française.<br />

La clé, c’est donc la formation<br />

en langue française ?<br />

Absolument. Et de ce point de vue, le<br />

mouvement sportif en général et les<br />

Unions sportives francophones en particulier<br />

ont un rôle majeur à jouer. Je ne<br />

suis pas très convaincue que même au<br />

sein des fédérations dans les pays francophones<br />

on ne parle que français. Il faut<br />

que l’usage de la langue française soit<br />

banalisé par une formation en langue<br />

française et l’utilisation quotidienne de<br />

termes techniques en français. Il existe<br />

un programme de management sportif<br />

dispensé uniquement en anglais ! Quel<br />

dommage ! Notre rôle à l’OIF, en liaison<br />

avec les Unions sportives francophones,<br />

est précisément de créer un vocabulaire<br />

sportif francophone précis qui devra au<br />

plus vite faciliter la tâche des formateurs<br />

pour une traduction en français de tous<br />

ces programmes de formation dans le<br />

domaine sportif.<br />

Les Jeux Olympiques et<br />

Paralympiques de Paris 2024<br />

peuvent-ils être un facilitateur<br />

de cette politique ?<br />

L’organisation d’événements sportifs<br />

majeurs dans des pays francophones,<br />

tels que les Jeux Olympiques de Paris<br />

2024 ou les Jeux de la Francophonie,<br />

contribuent à accroître la visibilité du<br />

français dans le monde du sport. Ces<br />

événements offrent également des opportunités<br />

de promotion du français auprès<br />

d’un public international. Toutefois,<br />

je ne crois pas dans les actions ponctuelles.<br />

C’est un travail de fond qui est<br />

aujourd’hui engagé, avec notamment la<br />

création du premier réseau d’influenceurs<br />

pour une francophonie sportive et<br />

pour valoriser la langue française dans<br />

le sport (le 21 novembre 2023 à la délégation<br />

Wallonie Bruxelles à Paris, événement<br />

animé par le président de Women<br />

Sports, Bruno Lalande, NDLR).<br />

Des groupes de travail ont été constitués<br />

pour analyser tous les champs sur<br />

lesquels nous devons avancer. L’un de<br />

ces groupes de travail vise notamment<br />

à valoriser et à diffuser le travail de terminologie<br />

en français dans le sport.<br />

C’est un travail de long terme. n<br />

Zeina Mina était doyenne de la<br />

faculté des sciences du sport de<br />

l’université Antonine au Liban de<br />

2009 à 2019. Elle est titulaire<br />

d’un doctorat STAPS. Après<br />

une carrière sportive de haut<br />

niveau, ponctuée notamment<br />

par la participation aux Jeux<br />

Olympiques de Los Angeles en<br />

1984, elle s’est investie dans<br />

l’édification du sport libanais.<br />

Elle a occupé le poste de<br />

conseillère du ministre libanais<br />

de la Jeunesse et des Sports,<br />

est devenue membre du Haut<br />

Comité national de la VIe édition<br />

des Jeux de la Francophonie, à<br />

Beyrouth en 2009, et a dirigé la<br />

commission sportive.<br />

En 2008, elle a créé un centre<br />

d’entraînement et d’évaluation<br />

de la performance au Liban,<br />

une structure innovante dans le<br />

domaine de l’expertise sportive<br />

« Performance First ». Elle a<br />

mis en place un baccalauréat<br />

technique sport au ministère<br />

de l’Education libanais et a<br />

créé l’école « Sports academy<br />

school » qui prend en charge<br />

des jeunes dès 13 ans dans<br />

le but de concilier études et<br />

entraînements.<br />

Appelée par le Comité<br />

international des Jeux de la<br />

Francophonie, elle a coopéré<br />

aux organisations des Jeux de<br />

Nice 2013 et à ceux d’Abidjan<br />

2017. Elle est directrice du<br />

Comité international des Jeux<br />

de la Francophonie (CIJF) depuis<br />

mai 2019.<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

77


DOSSIER<br />

BUSINESS<br />

Daniel Zielinski, délégué ministériel à la Francophonie au ministère des<br />

Sports et des JOP 2024, Noy Chan, conseillère spéciale pour l’Afrique &<br />

fondatrice de l’agence Noy & Associates, Bruno Lalande, vice-président de<br />

Sport Business & président de Women Sports<br />

Délégation Générale Wallonie-Bruxelles à Paris<br />

© N&A<br />

© N&A<br />

© N&A<br />

© N&A<br />

Délégation Générale Wallonie-Bruxelles à Paris<br />

Tables rondes<br />

Entreprise du sport<br />

et francophonie<br />

Réseau, influence et langue française<br />

Le 21 novembre, à la délégation Wallonie-Bruxelles à Paris, a été lancé<br />

le premier réseau d’influenceurs pour une francophonie sportive et pour<br />

valoriser la langue française dans le sport.<br />

Soixante personnes engagées<br />

ont été conviées pour ce lancement<br />

: dirigeants d’entreprises,<br />

présidents de fédérations<br />

sportives internationales,<br />

journalistes, sponsors, représentants<br />

d’institutions, de ministères, diplomatie<br />

francophone, chercheurs, artistes,<br />

sportifs et nombre d’autres acteurs<br />

du sport passionnés.<br />

L’ensemble de ces acteurs ont eu<br />

l’occasion de partager leur vision, des<br />

réussites, des méthodes et des besoins<br />

afin de coconstruire à la veille<br />

des JOP24, ainsi que du sommet de<br />

la francophonie qui se déroulera en<br />

France à l’automne, les 24 propositions<br />

pour les JOP de 2024.<br />

Ce temps de travail et d’échange<br />

unique était co-animé par Bruno Lalande,<br />

dirigeant de Sport Business,<br />

groupe éditeur de <strong>Sponsoring</strong>.fr<br />

et président fondateur de Women<br />

Sports, et Noy Chan conseillère spéciale<br />

en Afrique et fondatrice de<br />

l’agence Noy et Associates.<br />

Si la francophonie compte actuellement<br />

un nombre croissant de locuteurs<br />

dans le monde, de fans et de<br />

pratiquants de sport, les perspectives<br />

pour les années à venir sont<br />

en forte croissance, principalement<br />

en raison de la croissance démographique<br />

des pays francophones.<br />

Cependant, la francophonie économique<br />

dans le domaine du sport<br />

78<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


© N&A<br />

© N&A<br />

Jacques Krabal, ancien secrétaire général de l’APF<br />

Daniel Zielinski, délégué ministériel à la<br />

francophonie au ministère des Sports et<br />

des JOP 2024<br />

LA FRANCOPHONIE<br />

ÉCONOMIQUE DANS LE<br />

DOMAINE DU SPORT RESTE<br />

UN DÉFI MAJEUR.<br />

reste un défi majeur, à fort enjeux<br />

pour la langue française.<br />

Culture, des Sports et des Jeux Olympiques<br />

et Paralympiques, ainsi que<br />

par la secrétaire d’Etat à la francophonie.<br />

Sous l’égide de ces dernières, un<br />

groupe interministériel et interinstitutionnel,<br />

« Le français, langue du sport<br />

et de l’olympisme en France et dans<br />

le monde » fut installé le 22 novembre<br />

2022.<br />

© N&A<br />

Les entreprises opérant dans le domaine<br />

du sport dans les pays francophones<br />

possèdent un potentiel élevé<br />

qui ne demande qu’à être exploité et<br />

animé. Nos concurrents ont souvent<br />

une longueur d’avance sur nous pour<br />

conquérir les marchés. Cette situation<br />

est similaire dans le domaine du<br />

sport international, en particulier lorsqu’il<br />

s’agit de nouveaux sports ou de<br />

nouvelles disciplines, pour lesquels<br />

l’anglais domine le vocabulaire.<br />

Celui-ci est présidé par Paul de Sinety,<br />

délégué général à la langue<br />

française et aux langues de France, et<br />

le secrétariat général est assuré par<br />

Daniel Zielinski. n<br />

Bruno Lalande, vice-président de Sport<br />

Business & président de Women Sports<br />

© N&A<br />

La question de ce temps de travail<br />

était donc : Comment améliorer notre<br />

influence au service de la francophonie<br />

sportive et de la valorisation de la<br />

langue française pour le sport ?<br />

C’est donc à cette occasion que s’est<br />

réuni pour la première fois, ce réseau<br />

d’influenceurs. Ce travail prend place<br />

dans une mission plus vaste qui a été<br />

confiée à Daniel Zielinski, délégué ministériel<br />

à la francophonie au MSJOP<br />

et haut fonctionnaire à la langue française<br />

pour le sport. Mission confiée<br />

par mesdames les ministres de la<br />

Manu Coudray, coach sportif ; David Dang, pianiste-compositeur ; Noy Chan, conseillère<br />

spéciale pour l’Afrique & fondatrice de l’agence Noy & Associates ; Marine Mea ;<br />

Daniel Zielinski ; Amaury Arlotto, Ammo Visuals ; Flavie Gazzini, chargée de projets Noy<br />

& Associates ; Bruno Lalande ; Michael Maudrau, Mad Visuals production ; Marion Pirisi,<br />

chargée de projets Noy & Associates ; Léa de Voronine, responsable sponsoring Aésio<br />

Mutuelle<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

79


DOSSIER<br />

BUSINESS<br />

Sylvio, ingénieur son ; Paul Verwilghen, Délégué général<br />

Représentation Bruxelles Wallonie à Paris & Yvonne Neap,<br />

assistante de direction chargée de la communication ; Marc<br />

Clairbois Directeur Chargé de mission département Francophonie<br />

Wallonie-Bruxelles International, Traiteur Réciproque<br />

Sylvie Le Maux, Présidente<br />

de l’Alliance Francophone<br />

d’Escrime<br />

Eric Monnin, Administrateur<br />

du CNOSF et membre de la<br />

commission éducation du<br />

CIO<br />

Kenny Jean-Marie, directeur de la division Associations Membres,<br />

FIFA ; Noy Chan, conseillère spéciale pour l’Afrique & fondatrice de<br />

l’agence Noy & Associates ; Bruno Lalande, Vice-Président de Sport<br />

Business & Président de Women Sports<br />

Laurent Petrynka, Président International School Sport Federation<br />

& Marie-Christine Lefranc, Agence pour l’enseignement français<br />

à l’étranger, Direction de l’Enseignement, de l’Orientation et de la<br />

Formation, référente mission sport.<br />

Louisette-Renée Thobi,<br />

Secrétaire Générale de la<br />

CONFEJES (Conférence<br />

des Ministres de la<br />

Jeunesse et des Sports de la<br />

Francophonie)<br />

David Dang, pianiste &<br />

compositeur<br />

Paul Verwilghen, Délégué général Représentation Bruxelles<br />

Wallonie à Paris<br />

© N&A<br />

© N&A<br />

© N&A<br />

© N&A<br />

© N&A<br />

© N&A<br />

© N&A<br />

© N&A<br />

© N&A<br />

© N&A<br />

Olivier Dulac, BNP Paribas responsable des relations extérieures ;<br />

Lucas Godfriaux, Sporsora, responsable des relations<br />

institutionnelles et internationales ; Fabrice Michel-Villaz, Allianz,<br />

Head of Strategic Olympic & Sport Business (Responsable de la<br />

stratégie olympique et sportive)<br />

Pierre Andriamampianina, développement international et relations<br />

institutionnelles<br />

80<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


Christophe Gigaudaut, délégué aux affaires francophones MEAE &<br />

Marianne Beseme, Secrétaire Générale , Office Franco-Québécois<br />

pour la Jeunesse (OFQJ)<br />

Marie-Cécile Tardieu, Directrice générale déléguée Business France<br />

Organisation Internationale<br />

de la Francophonie /<br />

Zeina Mina (Directrice du<br />

Comité Internationale des<br />

Jeux de la Francophonie)<br />

et Florence Brillouin<br />

(Directrice «Francophonie et<br />

Numérique)<br />

© N&A<br />

Audrey Delacroix - affaires<br />

publiques, stratégies et<br />

diplomatie<br />

© N&A © N&A<br />

© N&A © N&A<br />

Noy Chan, conseillère<br />

spéciale pour l’Afrique &<br />

fondatrice de l’agence Noy &<br />

Associates<br />

Michel Goldstein, France Télévision<br />

© N&A<br />

Xavier Malenfer, Fédération<br />

Internationale de<br />

l’Automobile, Directeur des<br />

Relations Institutionnelles et<br />

Internationales<br />

Daniel Zielinski ; Léa de Voronine, Responsable sponsoring Aésio<br />

Mutuelle ; Noy Chan; Mariama Signate, OLY handball Ancienne<br />

joueuse de l’équipe de France de Handball, consultante TV et<br />

conférencière / co-fondatrice de TLNR; Bruno Lalande.<br />

© N&A<br />

© N&A © N&A<br />

© N&A<br />

Paul Verwilghen, Délégué général Représentation Bruxelles<br />

Wallonie à Paris & Yvonne Neap, assistante de direction chargée de<br />

la communication<br />

SEM Vijayen Valaydon Ambassadeur de la République de Maurice<br />

en France et Président du Groupe des Ambassadeurs francophones<br />

de France (GAFF) & Paul de Sinety, DGLFLF Ministère de la Culture<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

81


tennis ÉTUDES<br />

© Abaca / Icon Sport<br />

Le sport féminin<br />

appelé à devenir milliardaire<br />

Les revenus internationaux des compétitions sportives féminines vont<br />

franchir pour la première fois le seuil du milliard d’euros en 2024, d’après les<br />

estimations du cabinet de conseil Deloitte.<br />

Au total, Deloitte table pour 2024<br />

sur un chiffre d’affaires global<br />

de 1,28 milliard de dollars, soit<br />

1,16 milliard d’euros. Le football,<br />

dans la foulée du succès de<br />

la Coupe du monde co-organisée l’été<br />

dernier par l’Australie et la Nouvelle-Zélande,<br />

devrait peser à lui seul 555 M$<br />

(505 M€). Ce total est au moins<br />

300 % plus élevé que l’évaluation précédente<br />

de Deloitte réalisée il y a trois ans.<br />

La tendance devrait se poursuivre au<br />

cours des prochaines années, renforcée<br />

par une augmentation des droits de retransmission<br />

versés par les chaînes de<br />

télévision ou les plateformes de contenu.<br />

Actuellement, les revenus commerciaux<br />

(accords de sponsoring, partenariats et<br />

1,97<br />

Le Mondial 2023 fixe un<br />

nouveau record dans les stades.<br />

Près de deux millions de<br />

spectateurs (1.978.275) se<br />

sont rendus dans les tribunes.<br />

Le record précédent<br />

(1.053.096) de France 2019 a<br />

été doublé.<br />

Mais la compétition comportait<br />

douze rencontres de moins<br />

au calendrier, compte-tenu de<br />

l’élargissement de 24 à 32<br />

équipes en 2023.<br />

vente de produits dérivés) représentent<br />

plus de 50 % du chiffre d’affaires dégagé<br />

par les compétitions sportives féminines<br />

(696 M$, soit 55 %). Viennent ensuite<br />

les droits de diffusion (340 M$, 27%)<br />

et de recettes stade (240 M$, 18%).<br />

Les deux sports féminins les plus précieux<br />

devraient être le football (555 M$,<br />

soit 43%) et le basket-ball (354 M$,<br />

28%). Plus de 50 % des revenus des compétitions<br />

féminines proviendront d’Amérique<br />

du Nord (670 M$, soit 52%),<br />

malgré la croissance rapide du football<br />

féminin en Europe. « Ces dernières années,<br />

nous avons observé une croissance<br />

exceptionnelle du sport féminin à travers<br />

le monde, conduisant à une augmentation<br />

significative de sa valeur commer-<br />

82<br />

sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024


ciale, laquelle a motivé en retour un intérêt<br />

croissant des investisseurs », note<br />

Jennifer Haskel, analyste du département<br />

Sports et affaires de Deloitte. « De manière<br />

cruciale, ajoute-t-elle, le sport féminin<br />

est considéré de plus en plus comme<br />

un produit à part entière, distinct du sport<br />

d’élite masculin.»<br />

Billion<br />

En France, TF1 a acquis l’intégralité des<br />

droits de diffusion du prochain Euro féminin<br />

de football, qui se tiendra en Suisse<br />

en juillet 2025. Le groupe audiovisuel privé<br />

mise sur le succès grandissant des<br />

Bleues. Lors de l’Euro féminin de 2022,<br />

alors co-diffusé par TF1 et Canal+, la défaite<br />

des Bleues en demi-finale avait<br />

captivé plus de 6 millions de téléspectateurs<br />

sur TF1 en clair. Il s’agissait<br />

ainsi de « la meilleure performance »<br />

pour un match de l’Euro féminin « toutes<br />

chaînes confondues ». La prochaine<br />

Coupe du monde féminine de rugby, qui<br />

se déroulera du 22 août au 27 septembre<br />

2025 en Angleterre, sera également diffusée<br />

en France par TF1.<br />

Mais il reste encore plusieurs marches à<br />

franchir. En France, « la pratique féminine<br />

représente 19,6% des séquences<br />

visionnées, contre 65,1% pour<br />

la pratique masculine et 15,3% pour<br />

les représentations mixtes », souligne une<br />

étude publiée en septembre par l’Arcom,<br />

le régulateur des médias. Cela montre<br />

que la visibilité du sport féminin se trouve<br />

encore à des années lumières de celle de<br />

son homologue masculin. n<br />

Revenus internationaux des compétitions sportives féminines<br />

$ 1,4<br />

$ 1,2<br />

$ 1,0<br />

$ 0,8<br />

$ 0,6<br />

$ 0,4<br />

$ 0,2<br />

$ 0,0<br />

$692<br />

million<br />

64 %<br />

$981<br />

million<br />

59 %<br />

27 %<br />

25 %<br />

11 % 14 %<br />

2022 2023 2024<br />

n Jour de match n Diffusion n Commercial Source Deloitte<br />

Revenus par sport en 2024<br />

47 %<br />

5 %<br />

23 %<br />

28 %<br />

43 %<br />

$1,3<br />

billion<br />

55 %<br />

27 %<br />

11 %<br />

n Football<br />

n Basketball<br />

n Tennis<br />

n Autres<br />

Gianni Infantino :<br />

le Mondial 2023 a<br />

atteint « le seuil<br />

de rentabilité »<br />

Selon le président de la FIFA,<br />

Gianni Infantino, la Coupe du<br />

monde 2023 de football féminin<br />

organisée par l’Australie et<br />

la Nouvelle-Zélande a généré<br />

« plus de 520 M€ de<br />

chiffre d’affaires ». « Nous<br />

n’avons pas perdu d’argent et il<br />

s’agit du deuxième événement<br />

sportif qui a généré le plus<br />

d’argent, à l’exception bien<br />

sûr de la Coupe du monde<br />

masculine, sur la scène<br />

mondiale, a appuyé l’Italo-<br />

Suisse. Cela montre que notre<br />

stratégie n’était pas trop<br />

mauvaise, mais nous devons<br />

bien sûr encore faire beaucoup<br />

mieux. Mais nous sommes sur<br />

la bonne voie. » Jamais avare<br />

de discours grandiloquents<br />

et d’autosatisfaction, Gianni<br />

Infantino répond aux critiques<br />

qui se sont abattues sur lui<br />

lorsque les négociations des<br />

droits TV butaient sur plusieurs<br />

marchés, dont la France.<br />

Le président de la FIFA a<br />

défendu le choix d’élargir la<br />

compétition à 32 sélections<br />

participantes, qui jusque-là<br />

n’en comptait que 24 : « Ils<br />

disaient : ça ne va pas marcher,<br />

le niveau est trop différent, vous<br />

aurez des scores de 15-0, ce<br />

sera mauvais pour le football<br />

féminin et son image. Mais je<br />

suis désolé, la FIFA a eu raison.<br />

Nous avions de nombreux pays<br />

dans le monde qui pensaient<br />

avoir une chance de participer.<br />

Tout le monde croit maintenant<br />

qu’il y a une chance de briller<br />

sur la scène mondiale. » La<br />

FIFA a triplé les dotations par<br />

rapport à l’édition 2019 en<br />

France, portant le prize-money<br />

à un total historique<br />

de 152 M$ (environ<br />

140 M€).<br />

›<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

83


ÉTUDES<br />

Le sport féminin, ce sont les<br />

hommes qui regardent le plus<br />

Comme ils sont les principaux consommateurs de sport en général dans les<br />

médias, les hommes constituent le premier public pour le sport féminin, tous<br />

supports confondus, selon un sondage de l’Arcom. Ils représentent près des deux<br />

tiers de la consommation du sport féminin à la télévision et à la radio.<br />

Le régulateur de l’audiovisuel a analysé<br />

le profil des adeptes de sport<br />

féminin. Ainsi, sur 1.052 individus de<br />

15 ans et plus représentatifs de la<br />

population française, interrogés<br />

en ligne du 8 au 10 février, 62 % des<br />

sondés déclarent visionner ou<br />

écouter des contenus sportifs<br />

féminins, de manière occasionnelle<br />

(moins d’une fois par semaine) ou régulière<br />

(au moins une fois par semaine),<br />

contre 78 % pour les programmes sportifs<br />

dans leur ensemble.<br />

Ce sont en premier lieu les grandes compétitions<br />

internationales, mixtes (Jeux<br />

Olympiques, Roland-Garros, Championnats<br />

du monde d’athlétisme, etc.) ou strictement<br />

féminines (Coupe du monde féminine<br />

de football, Championnat d’Europe<br />

féminin de handball, Tournoi des Six nations<br />

féminin, etc.), qui offrent l’occasion<br />

de suivre du sport féminin, ce qui peut expliquer<br />

des pratiques de consommation<br />

le plus souvent occasionnelles concernant<br />

les programmes de sport féminin.<br />

Les hommes représentent approximativement<br />

les deux tiers des consommateurs<br />

réguliers de contenus sportifs en général<br />

(66 %) ou de sport féminin en particulier<br />

(63 %). Comme pour le sport en général,<br />

les femmes se montrent moins<br />

consommatrices de sport féminin<br />

que les hommes : 56 % des<br />

femmes interrogées indiquent regarder<br />

ou écouter des contenus sportifs féminins<br />

au moins une fois de temps en temps,<br />

contre 69% des hommes. Autre enseignement<br />

: les compétitions féminines sont<br />

très majoritairement suivies de manière<br />

gratuite… et légale.<br />

Le football en tête<br />

Le football arrive en tête des disciplines<br />

féminines les plus suivies : il est cité par<br />

plus de la moitié (53 %) des consommateurs<br />

de sport féminin interrogés, devant<br />

le tennis (47 %) et les sports d’hiver<br />

comme le ski ou le biathlon (38 %). Plus<br />

de 8 répondants sur 10 se disent enfin tout<br />

à fait ou plutôt d’accord avec le fait qu’<br />

« on ne voit pas suffisamment<br />

de compétitions féminines à la<br />

télévision ». De même, 82 % estiment<br />

que le « sport féminin est aussi intéressant<br />

à regarder que le sport masculin »,<br />

relève l’Arcom. Enfin, les Français interrogés<br />

montrent un fort intérêt pour une offre<br />

qui serait plus importante dans les médias<br />

audiovisuels : 64 % se déclarent<br />

prêts à visionner davantage de<br />

sport féminin si l’offre en télévision<br />

était plus importante. n<br />

Méthodologie : Réalisation d’une étude quantitative,<br />

selon un mode de recueil via l’omnibus en ligne<br />

de l’IFOP. Les répondants ont été sollicités du 8 au<br />

10 février 2023. Interrogation d’un échantillon de<br />

1.052 individus de 15 ans et plus représentatifs de<br />

la population française en termes d’âge, de sexe,<br />

de CSP, de région géographique et de taille de<br />

commune.<br />

Canaux d’accès aux compétitions féminines (direct ou différé) Source : Arcom<br />

Via des chaînes de télévision<br />

gratuites généralistes ou via leurs<br />

sites/applications<br />

73 %<br />

Via des chaînes de télévision<br />

gratuites spécialisées dans le sport<br />

ou via leurs sites/applications<br />

55 %<br />

Via des chaînes de télévision<br />

payantes ou via leurs sites/<br />

applications<br />

30 %<br />

Via un réseau social ou une<br />

plateforme de partage de vidéos<br />

19 %<br />

Via des plateformes de<br />

streaming vidéo<br />

13 %<br />

84<br />

sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024


Aux Bleues, les meilleures<br />

audiences du Mondial<br />

La finale de la Coupe du monde féminine 2023 remportée par l’Espagne face à<br />

l’Angleterre (1-0) a rassemblé 3,1 millions de téléspectateurs sur France 2, entre<br />

midi et 14 heures, soit <strong>26</strong>,9 % du public. Les rencontres de l’équipe de France ont<br />

toujours fait mieux.<br />

Compte-tenu du décalage horaire,<br />

la comparaison avec la finale 2019<br />

n’est pas pertinente. Le score<br />

de la finale est deux fois moins<br />

important que celui de la finale<br />

États-Unis/Pays-Bas (2-0) au Mondial 2019<br />

en France, qui avait rassemblé près de<br />

six millions de téléspectateurs au total<br />

sur TF1 et Canal+. En revanche, on peut<br />

constater que la finale 2023 n’a pas réalisé<br />

la meilleure audience de la dernière<br />

édition. L’honneur revient à l’équipe de<br />

France dont toutes les rencontres ont<br />

fait mieux. Le dernier match des Bleues,<br />

en quart de finale face à l’Australie (0-0,<br />

7-6 t.a.b.), a rassemblé près de 5,7 millions<br />

de téléspectateurs le 13 août au<br />

matin avec 69,7 % de la part d’audience<br />

selon les chiffres de Médiamétrie. Le<br />

huitième de finale France-Maroc, sur M6<br />

(45,7 % du public), le 8 août, a été regardé<br />

par 5,2 millions de téléspectateurs.<br />

Lors de leurs trois matchs de la phase de<br />

groupes (tous programmés à midi heure<br />

française), les Bleues avaient rassemblé<br />

en moyenne 3,89 millions de téléspectateurs<br />

sur France 2 et M6, soit 32,9 % de<br />

part d’audience moyenne. Dans le détail,<br />

France-Jamaïque (0-0) a réuni 3,43 millions<br />

de personnes sur M6 le 23 juillet,<br />

France-Brésil (2-1) 4,29 millions sur France<br />

2 le 29 juillet et Panama-France (3-6) 3,43<br />

millions également sur France 2 le 2 août.<br />

En 2019, avec des matchs en prime time,<br />

la moyenne d’audience des Bleues en<br />

phase de groupes était de 9,3 millions de<br />

téléspectateurs, pour 41,2 % de part d’audience,<br />

sur TF1.<br />

Les « Matildas » explosent<br />

le record d’audience<br />

en Australie<br />

En Australie, pays hôte de la compétition,<br />

la demi-finale entre l’Angleterre et l’Australie<br />

(2-1) a battu le record d’audience à<br />

la télévision australienne. Elle a été regardée<br />

par 7 millions de personnes (contre<br />

4,2 millions de téléspectateurs pour le<br />

quart de finale remporté contre la France),<br />

le mercredi 16 août. L’Australie compte<br />

environ 25 millions d’habitants.<br />

Selon le diffuseur gratuit australien, Channel<br />

Seven, la défaite des « Matildas » a<br />

été le programme le plus regardé en Australie,<br />

sportif ou autre, depuis la mise en<br />

place des données d’audience en 2001. n<br />

Exposition médiatique moyenne de sponsors maillot lors de compétitions sportives féminines internationales<br />

Tournoi des Six Nations<br />

6’10’’ - Moyenne sur 5 matchs<br />

Euro de Handball<br />

4’06’’ - Moyenne sur 8 matchs<br />

Tour de France<br />

3’16’’ - Moyenne sur 8 étapes<br />

Coupe du Monde de Basket<br />

2’25’’ - Moyenne sur 6 matchs<br />

Source Kantar Sport : moyenne sur 1 heure de<br />

diffusion en direct TV réalisée avec les données<br />

de visibilité de sponsors d’équipes cyclistes<br />

du Tour de France féminin 2022, de sponsors<br />

maillot d’équipes de France féminines de Rugby,<br />

Handball et Basket.<br />

Bilan publicitaire pendant<br />

le Tour de France Femmes 2023<br />

Bilan publicitaire pendant<br />

la Coupe du monde féminine de football 2023<br />

Top 5 des annonceurs ayant<br />

le plus investi en TV<br />

Volume de nouvelles<br />

créations publicitaires<br />

Top 5 des annonceurs ayant<br />

le plus investi en TV<br />

Volume de nouvelles<br />

créations publicitaires<br />

1 Renault<br />

1<br />

2 Reckitt<br />

2 EDF<br />

3 Securitas Direct<br />

37 32<br />

3 Neptune Distribution 120<br />

4 Fondation d’Auteuil<br />

4<br />

Trivago<br />

Mars Wrigley<br />

5 Unilever<br />

2019 2023 5 McDonald’s<br />

2019 (France) 2023<br />

Source Kantar Sport. Tops 5 annonceurs : la pression publicitaire est valorisée sur la base des plaquettes des régies (hors remises, dégressifs et négociations) et exprimée en valeur brute.<br />

Écrans publicitaires avant, pendant et après les retransmissions en direct des émissions. Volume de créations : Veille des créations publicitaires sur les thèmes du « Tour de France Féminin » et<br />

de la « Coupe du Monde de football féminin 2023». Périmètre médias : TV, Radio, Presse, Cinéma, OOH/DOOH, Bannières internet et mobile, Vidéos instream, Vidéos virales.<br />

56<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

85


tennis ÉTUDES<br />

›<br />

© DeFodi Images / Icon Sport<br />

Comprendre en détail l’impact touristique et économique d’un grand événement sportif est un enjeu majeur pour les territoires.<br />

24 Heures du Mans :<br />

les spectateurs décortiqués<br />

Grâce à une nouvelle méthode d’analyse des flux touristiques nommée<br />

FluxVision (qui fournit des indicateurs statistiques de fréquentation à partir des<br />

informations techniques issues du réseau mobile Orange avec des algorithmes<br />

extrapolés à la population générale), Sarthe Tourisme est en mesure de délivrer<br />

de manière précise les chiffres de fréquentation touristique sur le territoire. Les 24<br />

Heures du Mans du centenaire ont servi de cobayes. Par Emmanuel Frattali<br />

Avec 325.000 spectateurs,<br />

l’édition 2023 des 24<br />

Heures du Mans a décroché<br />

un record de fréquentation.<br />

Derrière ce chiffre officiel, ce<br />

sont en réalité 431.967 personnes qui<br />

se sont rendues sur le circuit de la<br />

Sarthe, entre le 4 et le 11 juin derniers,<br />

pour le centenaire de la célèbre<br />

course d’endurance automobile, selon<br />

Sarthe Tourisme. L’organisme a<br />

utilisé un outil développé par Orange<br />

Business : FluxVision. Il s’agit d’un<br />

comptage anonyme réalisé à partir<br />

des abonnés de l’opérateur dans un<br />

périmètre et une période définie. En<br />

extrapolant aux autres utilisateurs, ce<br />

système permet de connaitre les flux<br />

de population, avec des marges « inférieures<br />

à 1 % », selon Jean-Jacques<br />

Foignet, directeur de Sarthe Tourisme.<br />

C’est également une façon d’améliorer<br />

« l’expérience » vécue par les<br />

spectateurs des 24 Heures et de<br />

« mieux les connaitre », indique le<br />

président de l’Automobile Club de<br />

l’Ouest (ACO), Pierre Fillon, organisateur<br />

de l’épreuve.<br />

86<br />

sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024


du Mans se déroule du samedi au dimanche,<br />

toute la semaine qui précède<br />

réserve un grand nombre d’animations :<br />

fête foraine, concerts, séances d’autographes,<br />

baptêmes de piste, survols en<br />

hélicoptère…<br />

© DeFodi Images / Icon Sport<br />

Avec la participation de constructeurs<br />

prestigieux (dont Ferrari, Porsche) et de<br />

pilotes étrangers, l’appétence internationale<br />

pour la course est patente. A partir<br />

du jeudi de la semaine de la course, un<br />

tiers des visiteurs proviennent en effet<br />

de l’étranger. Venus de 66 pays (contre<br />

55 en 2022), les spectateurs étrangers<br />

sont en forte progression :<br />

+ 62 % par rapport à 2022. Les<br />

plus représentés viennent du Royaume-<br />

Uni (52.000 spectateurs), d’Allemagne,<br />

du Danemark, des États-Unis… Les<br />

spectateurs américains ont par exemple<br />

été deux fois plus nombreux qu’en 2022,<br />

un chiffre pouvant s’expliquer par le rapprochement<br />

avec l’IMSA, le poids de la<br />

légende de la course aux États-Unis, ou<br />

encore la présence de LeBron James en<br />

tant que starter officiel de l’épreuve et<br />

d’une NASCAR sur la grille de départ. n<br />

Si on entre dans le détail, grâce à l’effet<br />

« Centenaire », la fréquentation globale<br />

par rapport à 2022 a augmenté<br />

de 54 %. Parmi ces 431.967 personnes,<br />

figurent 129.216 étrangers<br />

et 302.751 Français dont<br />

119.237 Sarthois. Sur ce total,<br />

sont pris en compte les visiteurs accrédités<br />

(entre 20 et 25.000) et les moins<br />

de 16 ans dont l’entrée est gratuite. « 21%<br />

des spectateurs ont moins de 21 ans »,<br />

précise Pierre Fillon. « Cela confirme<br />

que Le Mans est une grande fête populaire.<br />

» Le public reste en grande partie<br />

masculin (deux tiers d’hommes), mais<br />

plus équilibré (autour de 60 %) en ce qui<br />

concerne les Sarthois.<br />

L’étude montre également la fréquentation<br />

quotidienne durant la semaine<br />

des 24 Heures : dès le mercredi,<br />

près de 115.000 spectateurs<br />

étaient déjà présents sur le circuit<br />

Bugatti. La part du public local, majoritaire<br />

les premiers jours, diminue lors du<br />

week-end (seulement 2 sur 10). Au final,<br />

un Sarthois sur cinq est venu sur le circuit<br />

au moins une fois dans la semaine.<br />

Les visiteurs viennent également de la<br />

France entière et toutes les régions sont<br />

représentées. Si près de la moitié provient<br />

des Pays de la Loire (44,7 %), la<br />

Région Parisienne n’est pas en<br />

reste, avec 15,7% des spectateurs.<br />

Car si l’épreuve des 24 Heures<br />

Quel impact pour la Sarthe ?<br />

Pour se loger au plus près du circuit, les spectateurs des 24 Heures<br />

ont choisi la Sarthe : sur 544.877 nuitées enregistrées, 90 %<br />

ont été effectués dans le département. 41.000 ont été enregistrées<br />

en dehors du département, essentiellement dans les grandes villes<br />

limitrophes (Angers, Chartres, Laval, Alençon, Tours...). Ces nuitées<br />

sont en progression de 60 % par rapport à 2022 : « cela veut dire<br />

que les gens sont venus de plus loin ou sont restés plus longtemps »,<br />

analyse Jean-Jacques Foignet. Un spectateur étranger sur<br />

deux passe au minimum 4 jours sur le circuit. Le samedi<br />

10 juin, à lui seul, enregistre 160.000 nuitées touristiques dans la<br />

Sarthe ! Là encore, les étrangers sont plus nombreux : 86.083 nuitées<br />

contre 75.360 nuitées pour les touristes français.<br />

Conclusion : les 24 Heures du Mans génèrent 8 % de la totalité<br />

des nuitées touristiques dans la Sarthe en 2023 (du<br />

1 er janvier au 12 novembre 2023) en seulement deux semaines !<br />

Cependant l’impact économique (estimé à 100 M€) reste encore à<br />

définir plus précisément.<br />

Cette étude doit permettre d’améliorer la politique touristique du<br />

territoire. « Notre objectif c’est d’augmenter le temps de séjour en<br />

Sarthe », indique Véronique Rivron, la présidente de Sarthe Tourisme.<br />

L’organisme signale avoir investi 247 M€ pour le tourisme dans<br />

le département, entre 2017 et 2021.<br />

La prochaine édition, en juin 2024, promet une affluence de même<br />

importance : les billets pour assister à la course ont tous été vendus en<br />

un temps record !<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

87


tennis ÉTUDES<br />

© Icon Sport<br />

Coupe du monde de rugby :<br />

l’hôtellerie fait ses comptes<br />

Dans les villes ayant accueilli les matchs de la Coupe du monde de rugby,<br />

il y a eu « des pics dépassant les 95% » d’occupation les soirs de certaines<br />

rencontres, se réjouit l’Alliance France Tourisme. L’autre grand gagnant se<br />

trouve être la SNCF. Par Emmanuel Frattali<br />

Selon World Rugby, 2,4 millions<br />

de spectateurs étaient<br />

présents dans les stades, en<br />

augmentation par rapport au<br />

mondial japonais de 2019 (1,7<br />

million). Soit une moyenne de 50.000<br />

spectateurs par match et un total de<br />

325 essais (à sept unités du record<br />

absolu de 332, établi en 2003) en 48<br />

rencontres. Des spectateurs qui ont<br />

consommé. Dans les commerces de<br />

proximité et les restaurants, les dépenses<br />

ont augmenté les soirs de<br />

matchs : +31% dépensés à Marseille<br />

un soir de match et +<strong>26</strong>% à Toulouse,<br />

selon les relevés de Mastercard, partenaire<br />

majeur de la compétition. Pour<br />

l’anecdote, on a même battu un étrange<br />

record : 137.000 pintes de bière ont été<br />

LE NOMBRE DE FANS<br />

ÉTRANGERS EN FRANCE<br />

A GRIMPÉ, PASSANT DE<br />

242.000 IL Y A<br />

QUATRE ANS AU JAPON<br />

À 600.000<br />

PERSONNES.<br />

consommées lors du match entre l’Irlande<br />

et l’Écosse le 7 octobre au Stade<br />

de France. Soit presque 1 litre de bière<br />

par spectateur dans le stade ! Le<br />

nombre de fans étrangers en France<br />

a lui aussi grimpé, passant de 242.000<br />

il y a quatre ans au Japon à 600.000<br />

personnes. En matière d’engagement,<br />

World Rugby cite 3,1 milliards d’impressions<br />

sur les réseaux sociaux (record)<br />

comme preuve de l’engouement du<br />

public, ainsi qu’une audience mondiale<br />

de plus de 800 millions de téléspectateurs<br />

et plus d’un million de mentions<br />

dans les médias. En France, à travers<br />

TF1, M6 et France Télévisions, le tournoi<br />

a cumulé plus de 230 millions de<br />

téléspectateurs.<br />

Quid de l’impact touristique ? L’Alliance<br />

France Tourisme (AFT) a décidé<br />

de produire mensuellement un outil<br />

88<br />

sponsoring.fr - - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> [N°19] ] - MARS ÉTÉ 2020 2024


d’évaluation de l’activité et des performances<br />

économiques du secteur.<br />

Pour la première édition, en partenariat<br />

avec MKG Consulting, l’Alliance (l’association<br />

réunit une vingtaine de grands<br />

groupes du secteur touristique : Accor,<br />

Homair, Pierre et Vacances, GL Events,<br />

etc.) étudie les chiffres de l’été et apporte<br />

un éclairage sur la période de<br />

la Coupe du monde de rugby (8 septembre-28<br />

octobre), afin d’évaluer les<br />

performances et retombées économiques<br />

d’un point de vue touristique<br />

pour la France de l’organisation de cet<br />

évènement.<br />

Il ressort de l’analyse, centrée sur<br />

l’hébergement, une bonne fréquentation<br />

dans les villes ayant accueilli les<br />

matchs, notamment au cours de rencontres<br />

concernant des pays européens<br />

avec les supporters des pays<br />

impliqués. Parmi les métropoles de<br />

province qui ont bénéficié d’une bonne<br />

fréquentation : Nantes, Nice et Lyon,<br />

ou encore Saint-Etienne. Par exemple,<br />

Nice et Lyon ont connu un taux d’occupation<br />

d’environ 88% pendant les<br />

matchs (ce qui marque une évolution<br />

respective de +7,2 points et +8,5 points<br />

par rapport à l’année précédente à la<br />

même période).<br />

Paris à la traîne<br />

Dans les villes ayant accueilli les<br />

matchs, il y a eu « des pics dépassant<br />

les 95% (d’occupation) sur certaines<br />

rencontres », se réjouie l’AFT. Proches<br />

de la France et avec une culture rugby<br />

forte, les pays participants au Tournoi<br />

des Six Nations sont appréciés des hôteliers.<br />

« Les villes ayant accueilli des<br />

matchs de l’Angleterre, du Pays de<br />

Galles et de l’Irlande ont pu afficher un<br />

fort taux de remplissage grâce à l’afflux<br />

de supporters de ces pays », souligne<br />

l’Alliance.<br />

Marseille ausculte<br />

ses touristes rugby<br />

Un homme, plutôt jeune, étranger, principalement britannique, amateur<br />

de sport, doté d’un fort pouvoir d’achat. Voilà le portrait-robot du<br />

supporter qui s’est rendu à Marseille lors des six matchs de la Coupe<br />

du Monde de rugby en septembre et octobre derniers.<br />

Réalisée par l’Office<br />

du tourisme de<br />

Marseille, une<br />

étude, en partenariat<br />

avec l’Institut français<br />

d’opinion publique (Ifop),<br />

a été conduite auprès<br />

de 1.049 personnes<br />

à la sortie de l’Orange<br />

Vélodrome. « Nous<br />

sommes la seule ville<br />

hôte de la Coupe du<br />

monde de rugby à<br />

avoir fait réaliser une<br />

étude aussi poussée,<br />

match par match », se<br />

targue Laurent Lhardit,<br />

adjoint (PS) au maire<br />

à l’économie, l’emploi<br />

et le tourisme et<br />

président de l’Office de<br />

tourisme.<br />

Dans les détails,<br />

374.996<br />

spectateurs ont<br />

assisté aux six matchs.<br />

80 % d’entre<br />

eux étaient des<br />

hommes, dont 54 %<br />

d’étrangers découvrant,<br />

pour moitié, Marseille<br />

pour la première fois.<br />

Parmi les visiteurs,<br />

50 % se sont rendus<br />

à Marseille en voiture,<br />

27 % en train et 22 %<br />

en avion.<br />

À quelques semaines<br />

de l’arrivée de la<br />

flamme olympique sur<br />

le Vieux-Port, le 8 mai,<br />

le tourisme sportif<br />

est aussi un enjeu<br />

politique. « On doit être<br />

en mesure de savoir si<br />

notre ville à la capacité<br />

d’accueillir correctement<br />

ce type de rencontre, en<br />

termes d’hébergement,<br />

de restauration, de<br />

transport. L’étude a<br />

conforté des choses<br />

que l’on savait déjà :<br />

la ville dispose d’une<br />

offre satisfaisante qui<br />

se traduit dans les<br />

dépenses, 120 € par<br />

jour et par personne<br />

dans l’alimentaire<br />

et les restaurants<br />

notamment », détaille<br />

l’élu. Le tout reste,<br />

au final, pour les<br />

professionnels du<br />

tourisme d’arriver à<br />

transformer l’essai dans<br />

le futur puisque 76 %<br />

des supporters<br />

ont indiqué<br />

avoir l’intention<br />

de revenir à<br />

Marseille. « Le bilan<br />

donne des pistes pour<br />

les JO mais aussi pour<br />

le futur, notamment pour<br />

développer le tourisme<br />

durable. »<br />

›<br />

La carte<br />

rugby pour<br />

séduire les<br />

investisseurs<br />

étrangers<br />

Moins clivant que le football,<br />

véhiculant des valeurs réputées<br />

plus positives, le rugby<br />

attire les chefs d’entreprise.<br />

Ce qui n’a pas échappé à<br />

Business France. L’organisme<br />

chargé de promouvoir<br />

l’attractivité de la France à<br />

l’international a engagé une<br />

opération séduction auprès<br />

des investisseurs étrangers<br />

durant la Coupe du monde<br />

avec une série de rencontres<br />

économiques entre les acteurs<br />

régionaux des villes hôtes, les<br />

entreprises françaises et les<br />

investisseurs internationaux.<br />

Une initiative couronnée de<br />

succès, selon Laurent Saint-<br />

Martin, le patron de Business<br />

France.<br />

« Il y a eu beaucoup de prises<br />

de contact, certains projets<br />

en cours se sont poursuivis<br />

à cette occasion, d’autres<br />

sont nés », se félicite le<br />

dirigeant. A Toulouse, une<br />

rencontre autour du<br />

Japon a rassemblé 80<br />

participants. Au total, ces<br />

rencontres ont rassemblé<br />

500 participants.<br />

Le fruit de ces « rugby clubs »<br />

pourrait être visible lors du<br />

prochain sommet Choose<br />

France, en mai, lors duquel<br />

de nouveaux investissements<br />

sur le sol français seront<br />

annoncés.<br />

L’expérience devrait être<br />

renouvelée autour des Jeux<br />

Olympiques et Paralympiques<br />

de Paris 2024. Idem pour les<br />

autres événements sportifs<br />

organisés en France au cours<br />

des prochaines années.<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

89


ÉTUDES<br />

›<br />

L’ensemble du secteur - des hôtels<br />

« super-économiques » au haut de<br />

gamme - a enregistré une hausse de<br />

performance « grâce notamment à<br />

des hausses de prix moyen situées<br />

entre 10% et 30% ». Le jour de certains<br />

matchs, cette hausse « a atteint<br />

plus de 200% », note l’Alliance.<br />

Mais les taux d’occupation pour Paris et<br />

Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) les soirs<br />

de matchs, eux, « ne sont pas optimaux »<br />

avec -4 points par rapport à 2022, note<br />

AFT, sans avancer d’explication.<br />

Entre les matchs, la fréquentation est<br />

moins soutenue, la plupart des supporteurs<br />

ayant effectué des séjours<br />

brefs pour soutenir leur équipe, sans<br />

rester au-delà du match.<br />

Quand la SNCF profite de la<br />

Coupe du monde<br />

© Evans Agency / Icon Sport<br />

Au global, entre le 8 septembre et le<br />

28 octobre, la fréquentation diminue<br />

légèrement par rapport à l’an dernier<br />

(-1,1 point pour un prix moyen en<br />

hausse de 14,4% et un chiffre d’affaires<br />

en hausse de 12,9%), principalement<br />

à Paris et en Ile-de-France. La<br />

Coupe du monde a également été<br />

une bonne affaire pour la SNCF. L’entreprise<br />

a enregistré des hausses de<br />

fréquentations. La compagnie a enregistré<br />

10% de voyageurs en plus sur<br />

les trains qui ont desservi les villes<br />

qui accueillaient des matchs, un<br />

moment creux dans la saison d’ordinaire.<br />

En tant que sponsor de l’évènement,<br />

la SNCF a aussi transporté les<br />

équipes. Elle a assuré 80 déplacements<br />

d’équipes. Les wagons étaient<br />

privatisés, mais pas les trains. Les<br />

joueurs ont surtout pris les TGV, mais<br />

aussi les TER et même des intercités.<br />

C’était la première fois qu’une compétition<br />

sportive internationale reposait<br />

autant sur le train. Une répétition<br />

avant les Jeux olympiques de Paris.<br />

Dans ce type d’événements 70% des<br />

voyageurs viennent et partent en<br />

transport en commun. Pour les JO,<br />

avec les interdictions de circuler en<br />

voiture, ce sera du quasi 100%. n<br />

Nantes, Nice et Lyon sur le podium<br />

Taux d’occupation par villes à l’occasion des matchs de la Coupe du monde de rugby<br />

90%<br />

85%<br />

88,1 %<br />

87,9 % 87,9 % 87,3 %<br />

86 %<br />

84,7 % 84,6 %<br />

82,3 %<br />

80%<br />

75%<br />

73,8 %<br />

70%<br />

65%<br />

Nantes Nice Lyon Marseille Lille Bordeaux Saint-Etienne Paris/Saint-Denis Toulouse<br />

Évolution du taux d’occupation par villes par rapport à l’an dernier<br />

45<br />

40<br />

35<br />

30<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

0<br />

-5<br />

-10<br />

41<br />

22,5<br />

12<br />

8,5 7,7 7,2 6,5<br />

2,9<br />

- 4<br />

Saint-Etienne Nantes Marseille Lyon Bordeaux Nice Lille Toulouse Paris/Saint-Denis<br />

90<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


PepsiCo et les autres<br />

PepsiCo est le groupe de boissons non alcoolisées le plus prodigue en Amérique du nord. GlobalData<br />

estime ses dépenses à 322,96 M$ en contrats de sponsoring sportif.<br />

2,3<br />

Le secteur américain des boissons<br />

non alcoolisées a enregistré des<br />

dépenses annuelles estimées à<br />

2,3 milliards de dollars en<br />

sponsoring sportif<br />

pour 2023.<br />

110<br />

Plus de 110 marques de boissons<br />

non alcoolisées disposent d’accords<br />

de sponsoring actifs avec des<br />

franchises sportives basées<br />

principalement aux<br />

États-Unis.<br />

8<br />

8 transactions impliquant des<br />

boissons non alcoolisées sont<br />

valorisées plus de 10 M$ par an,<br />

selon le rapport de GlobalData,<br />

intitulé « Paysage des boissons<br />

non alcoolisées et du sponsoring<br />

sportif en Amérique<br />

du nord ».<br />

55<br />

PepsiCo dispose de 55<br />

accords d’une valeur de 1 M$<br />

ou plus par an.<br />

277<br />

Principal concurrent de<br />

PepsiCo, Coca-Cola aura<br />

investi près de 277 M$ en<br />

contrats de parrainage en 2023<br />

dans la même région.<br />

5<br />

L’entente de 5 ans entre<br />

Coca-Coca et US Soccer, le<br />

plus important de la marque<br />

localement, est estimée<br />

à 100 M$.<br />

100<br />

En 2023, plus de 100 M$ sont<br />

investis par PepsiCo auprès de<br />

diverses franchises du sport US,<br />

notamment en NFL avec les<br />

New England Patriots<br />

ou les Washington<br />

Commanders.<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

91


TEMPS ADDITIONNEL<br />

D.R.<br />

H.H. Prince Fahad Bin Jalawi, S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, S.A.R. le Prince Abdulaziz bin Turki Al Faisal, Joël Bouzou, Président-<br />

Fondateur de Peace and Sport et Didier Drogba, Vice-Président de Peace and Sport.<br />

Le Forum Peace and Sport<br />

Moyen-Orient en Arabie<br />

Saoudite :<br />

Le Sport au cœur des engagements<br />

sociétaux de la région<br />

Le Forum Peace and Sport Moyen-Orient, organisé par le Comité Olympique et<br />

Paralympique Saoudien (COPS), s’est imposé comme un événement majeur pour<br />

renforcer l’utilisation du sport en faveur de la paix. Sous le thème «Le sport est une<br />

réponse pour la paix», ce premier Forum régional a réuni des décideurs de haut<br />

niveau, des Champions de la Paix et des experts.<br />

Par les équipes de Peace and Sport.<br />

Au cours d’une journée riche en<br />

échange, les témoignages de<br />

stars du football engagées en<br />

faveur de la coexistence et de<br />

l’inclusion par le sport, telles<br />

que Nadia Nadim, sacrée Championne<br />

de la Paix de l’année 2023, Didier Drogba,<br />

Vice-Président de Peace and Sport,<br />

et Sadio Mané, lauréat du Prix Socrates<br />

2022, ont particulièrement marqué les<br />

délégués.<br />

Cette première édition franchisée<br />

a permis de positionner le sport au<br />

cœur des engagements sociaux de la<br />

région, notamment sur 4 piliers d’action<br />

: le soutien à l’engagement social<br />

des athlètes, la maximisation de l’impact<br />

social des événements sportifs,<br />

la création de coalitions pour favoriser<br />

les meilleures pratiques et la pro-<br />

92<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


motion de la campagne #WhiteCard<br />

en tant que symbole de la paix par le<br />

sport.<br />

Une ambition d’expansion<br />

C’est accueillir une plateforme universelle<br />

de dialogue et initier de nouveaux<br />

projets dans un environnement où le<br />

sport agit comme un accélérateur du<br />

développement humain.<br />

Cette nouvelle franchise du Forum<br />

Peace and Sport a su tenir toutes ses<br />

promesses et l’Organisation monégasque<br />

tient à poursuivre son ambition<br />

d’expansion pour les prochaines années<br />

au Moyen-Orient.<br />

2024 : La voix des<br />

champions en faveur de la<br />

paix par le sport<br />

En cette année olympique de 2024,<br />

marquée par une résurgence des<br />

conflits internationaux et une polarisation<br />

croissante, Peace and Sport<br />

souhaite réaffirmer avec vigueur l’importance<br />

du dialogue, en portant ce<br />

message par la voix de Champions de<br />

la Paix et des acteurs de terrain.<br />

Les Champions de la Paix, athlètes engagés<br />

auprès de l’Organisation, seront<br />

au cœur de l’ensemble des initiatives de<br />

Peace and Sport afin de mettre en lumière<br />

les meilleurs pratiques mais également<br />

les besoins des sportifs pour renforcer<br />

leurs impacts en faveur de la paix.<br />

Au cours du premier trimestre, en<br />

amont d’une campagne #WhiteCard,<br />

carton blanc, inédite, le rôle des athlètes<br />

dans la création d’une culture de<br />

la paix par le sport sera au cœur d’un<br />

débat à destination de la communauté<br />

internationale lors d’une conférence<br />

co-organisée avec l’UNESCO, point de<br />

départ d’un fil rouge annuel.<br />

Ce message sera amplifié lors des<br />

événements sportifs majeurs notamment<br />

les Jeux Olympiques de Paris<br />

2024, le Tour de France, et surtout à<br />

l’occasion de la Cérémonie du Ballon<br />

d’Or pour la remise du Prix Socrates,<br />

récompensant l’engagement sociétal<br />

des footballeuses et des footballeurs.<br />

Dans le cadre de la coalition internationale<br />

du « Peacemakers project »,<br />

Peace and Sport renforcera son dispositif<br />

d’accompagnement auprès des<br />

acteurs de terrain, des athlètes, à travers<br />

un mentorat global. Une attention<br />

particulière sera mise sur le renforcement<br />

de capacités des éducateurs de<br />

paix par le sport et leurs reconnaissances<br />

par les institutions.<br />

Parce que l’impact des programmes<br />

ne peut être efficacement reproduit<br />

que lorsqu’il est mesuré, Peace<br />

and Sport poursuivra par ailleurs ses<br />

études sur la mesure de l’impact social<br />

du sport en partenariat avec l’Université<br />

Paris-Nanterre dans le cadre de la<br />

Chaire UNESCO fondée conjointement<br />

en 2020 avec le Comité d’Organisation<br />

de Paris 2024.<br />

Après sept ans d’expérience dans la<br />

gestion de programmes multipartites<br />

au sein du camp de réfugiés de Zaatari,<br />

en Jordanie, Peace and Sport partagera<br />

en 2024 ses recommandations<br />

précises pour optimiser la mise en<br />

place de programmes utilisant le sport<br />

au service de l’autonomisation, la protection<br />

et l’inclusion des réfugiés.<br />

La clôture de cette année riche en actions<br />

et engagements se fera lors du<br />

Forum International Peace and Sport<br />

à Monaco, en décembre 2024. Les<br />

partenaires, acteurs du sport, entreprises<br />

et organisations sont encouragés<br />

à contribuer à cette plateforme<br />

universelle qui explore le sport comme<br />

solution pour la paix sous diverses<br />

perspectives et met en lumière les<br />

meilleures pratiques.<br />

L’appel à l’action est clair : ensemble,<br />

contribuons à la construction de sociétés<br />

plus pacifiques et inclusives.<br />

En 2024, « Speak your Peace » n<br />

À RETENIR<br />

Avril<br />

Campagne #WhiteCard portée par les<br />

Champions de la Paix<br />

Juin<br />

Publication le sport au service de<br />

l’autonomisation, la protection et<br />

l’inclusion des réfugiés<br />

Septembre<br />

Friendship Games en Colombie<br />

Novembre<br />

Prix Socrates 2024<br />

Décembre<br />

Forum International à Monaco<br />

ils ont dit…<br />

Des décideurs de premier<br />

plan ont inauguré<br />

le Forum avec des<br />

messages puissants qui<br />

ont donné le ton de la<br />

journée.<br />

Joël Bouzou, Président-<br />

Fondateur de Peace and<br />

Sport : « Nous partageons<br />

une vision du sport comme un<br />

outil neutre et universel. Un<br />

atout fantastique pour instaurer<br />

une culture de paix et de vivreensemble<br />

par le dialogue. Il ne<br />

s’agit pas simplement d’affirmer<br />

une conviction, il s’agit de<br />

démontrer, par des preuves<br />

concrètes. »<br />

S.A.R. le Prince Abdulaziz<br />

bin Turki Al Faisal : « Le<br />

Forum d’aujourd’hui reflète<br />

notre engagement inébranlable<br />

à exploiter le pouvoir<br />

transformateur du sport. Ce<br />

Forum offre une plateforme<br />

unique pour explorer les moyens<br />

par lesquels le sport peut créer<br />

les bases d’un dialogue et<br />

approfondir la compréhension<br />

entre les nations. »<br />

S.A.S. le Prince Albert II<br />

de Monaco : « Je partage<br />

la conviction que le sport<br />

a une vocation unique et<br />

extraordinaire : rassembler<br />

autour d’une cause commune,<br />

permettre aux communautés<br />

déchirées de renouer des<br />

liens et aider la résilience des<br />

populations. Mettre les valeurs<br />

du sport au service d’une paix<br />

durable et en faire un moteur<br />

d’intégration sociale des plus<br />

défavorisés est certainement<br />

l’une des plus belles causes que<br />

l’homme puisse défendre. »<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

93


Communiqué<br />

Comment la<br />

production textile<br />

de vêtements de<br />

sport peut-elle tirer<br />

son épingle<br />

du jeu ?<br />

Les secteurs des vêtements<br />

de sport et des sports<br />

de loisir sont parmi<br />

les plus dynamiques<br />

de l’impression textile.<br />

Les consommateurs du<br />

monde entier portent<br />

ces vêtements aussi<br />

bien pour leurs activités<br />

quotidiennes que pour<br />

assister aux matchs de<br />

leurs équipes favorites.<br />

Cette popularité croissante<br />

profite aux marques et aux<br />

fournisseurs, qui voient<br />

leurs marges bénéficiaires<br />

progresser.<br />

Cette avancée, aussi impressionnante<br />

soit-elle, laisse également<br />

entrevoir un certain nombre<br />

de défis majeurs auxquels la<br />

production de vêtements de<br />

sport est confrontée. Ces défis<br />

peuvent avoir un impact considérable<br />

sur la viabilité et la pérennité des entreprises.<br />

Passons en revue les aspects à<br />

privilégier par les marques de sport et<br />

les fabricants de vêtements récréatifs,<br />

promotionnels, tenues de supporters ou<br />

uniformes d’équipe, pour répondre aux<br />

attentes du marché et tirer parti de cette<br />

opportunité commerciale.<br />

La course à la qualité<br />

La qualité est un critère essentiel qui<br />

joue plusieurs rôles sur le marché des<br />

vêtements de sport. Les marques du<br />

secteur devraient proposer, en plus<br />

d’une production constante de qualité<br />

supérieure générale, des articles durables,<br />

capables de résister à des rencontres<br />

sportives ou des activités de<br />

plein air. Les articles doivent résister à<br />

différentes conditions climatiques et<br />

préserver leur qualité à long terme.<br />

Les fabricants de vêtements de sport<br />

doivent également faire face aux défis<br />

spécifiques que pose l’impression<br />

sur polyester en termes de qualité, le<br />

polyester étant le type de tissu le plus<br />

utilisé sur ce marché. Par exemple, obtenir<br />

des résultats de qualité sur du polyester<br />

brossé peut s’avérer particulièrement<br />

délicat pour les marques ne disposant<br />

pas des équipements adaptés.<br />

Le choix de l’encre :<br />

une étape cruciale<br />

Le choix de l’encre pour l’impression sur<br />

polyester n’a jamais été aussi déterminant.<br />

En effet, ce tissu est particulière-<br />

94<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024


ment sensible au phénomène indésirable<br />

de migration des colorants. Les<br />

marques doivent pallier ce problème afin<br />

de proposer des impressions parfaites, y<br />

compris sur les supports difficiles et les<br />

tissus contenant des colorants à faible<br />

énergie. Le résultat doit être doux au<br />

toucher, même si les vêtements de sport<br />

contiennent souvent des impressions à<br />

fort dépôt d’encre.<br />

Choisir les bons fournisseurs d’impression<br />

textile est un processus délicat<br />

pour les marques et les fabricants internationaux<br />

de vêtements de sport, tenues<br />

de supporters et uniformes d’équipe. En<br />

effet, tous souhaitent bénéficier d’une<br />

homogénéité des couleurs de qualité<br />

supérieure, afin de rester fidèles aux éléments<br />

créatifs et à la vision de l’équipe<br />

ou de la marque. Un gamut de couleurs<br />

étendu avec des teintes vives, y compris<br />

des couleurs fluo, constitue un autre critère<br />

essentiel, les vêtements de sport se<br />

distinguant généralement par leurs couleurs<br />

vives et éclatantes.<br />

Le trophée de la créativité<br />

Les vêtements de sport sont de plus<br />

en plus appréciés du grand public. Les<br />

clients recherchent des pièces surprenantes<br />

et originales, ce qui encourage<br />

les marques et les prestataires à redoubler<br />

de créativité. Les entreprises<br />

cherchent à développer l’éventail de<br />

fonctionnalités créatives le plus complet<br />

et polyvalent possible, en y intégrant de<br />

nouvelles applications et de nouvelles<br />

couleurs.<br />

Les marques qui introduisent de nouvelles<br />

créations sur le marché ont toutes<br />

les chances de voir leurs bénéfices décoller.<br />

Cependant, pour y parvenir, elles<br />

doivent, avec leurs partenaires commerciaux,<br />

éliminer tous les obstacles. Les<br />

restrictions inhérentes aux tissus, au volume<br />

de production ou au résultat final<br />

ne doivent pas les ralentir.<br />

performantes qui favorisent la rentabilité<br />

et sont faciles à mettre en œuvre. Éliminer<br />

le besoin de recourir à plusieurs<br />

systèmes différents et réunir chaque<br />

application dans un même mécanisme,<br />

avec à la clé des besoins moindres en<br />

main-d’œuvre et espace de production,<br />

mais aussi une diminution des dépenses<br />

en termes d’investissement et d’exploitation,<br />

serait également un moyen efficace<br />

de promouvoir la flexibilité de la<br />

production, de nouvelles opportunités<br />

commerciales et une croissance à long<br />

terme pour les marques ou les prestataires.<br />

Le marché des vêtements de sport<br />

constitue sans doute un champ d’action<br />

spécifique pour les marques et les fabricants,<br />

mais les professionnels de l’impression<br />

textile ne devraient pas avoir à<br />

suivre une formation intensive pour pouvoir<br />

se lancer. Les entreprises doivent<br />

utiliser leurs compétences, leurs capacités<br />

et leurs équipements existants. À<br />

l’ère de la production à la demande, où<br />

plus de la moitié des revenus du secteur<br />

des sports de loisir proviennent des<br />

achats en ligne, la production textile doit<br />

être réactive sans perdre de vue les aspects<br />

qualitatifs et créatifs que nous venons<br />

d’évoquer.<br />

L’impression directe sur vêtements (DTG)<br />

répond à ce besoin à travers un processus<br />

de production efficace, en une seule<br />

étape et ne nécessitant l’intervention<br />

que d’un seul opérateur pour produire<br />

des impressions durables et illimitées<br />

sur le plan graphique, quelles que soient<br />

les quantités commandées. Compatible<br />

avec une large gamme de matériaux naturels,<br />

de matériaux synthétiques et de<br />

mélanges, cette technologie permet de<br />

reproduire en quelques minutes n’importe<br />

quel visuel sur des chemises, des<br />

sweatshirts à capuche, des shorts, des<br />

uniformes, des sacs et d’autres articles<br />

de prêt-à-porter. Produisez uniquement<br />

les quantités dont vous avez besoin, en<br />

respectant les normes chromatiques<br />

et graphiques des marques grâce à<br />

un processus écologique permettant<br />

d’augmenter la productivité (et la marge<br />

bénéficiaire) tout en profitant d’une<br />

économie de temps, de main-d’œuvre,<br />

d’énergie, d’espace et de matériaux.<br />

Voilà la formule idéale pour étendre ses<br />

activités à de nouveaux marchés et à de<br />

nouvelles gammes de produits, et tirer<br />

parti des nouveaux besoins (et perturbations<br />

du marché) en temps réel.<br />

…<br />

Le podium de production<br />

Sans une production efficace et rationalisée,<br />

il est impossible d’atteindre tous<br />

les objectifs évoqués précédemment.<br />

Les entreprises de l’industrie textile<br />

qui désirent accroître leur part de marché<br />

dans le secteur des vêtements de<br />

sport ont recours à des technologies et<br />

à des méthodes permettant d’éliminer<br />

les étapes et les dépenses inutiles. Les<br />

procédures longues et chronophages<br />

font place à des solutions simplifiées et<br />

sponsoring.fr - HORS SÉRIE [ N°<strong>26</strong> ] - MARS 2024<br />

95


Communiqué<br />

…<br />

La différence Kornit<br />

Kornit Digital développe les systèmes<br />

les plus performants, les plus efficaces<br />

et les plus écologiques au monde en<br />

matière d’impression directe sur vêtements.<br />

Certifiée durable GOTS ® ,<br />

OEKO-TEX ® ECO PASSPORT et bluesign<br />

® , la technologie Kornit intègre une<br />

étape de prétraitement, idéale pour les<br />

productions intensives. Il suffit d’appuyer<br />

sur un simple bouton pour produire en<br />

quelques minutes des vêtements prêts<br />

à être expédiés (ou portés). Les travaux<br />

sont rentables dans n’importe quelle<br />

quantité, et la réactivité en temps réel élimine<br />

le besoin de constituer des stocks.<br />

Notre système Kornit Atlas MAX POLY<br />

de dernière génération démultiplie les<br />

possibilités chromatiques et artistiques<br />

pour les matériaux courants et de niche<br />

en polyester et mélanges de polyester,<br />

pour les vêtements de sport, tenues de<br />

supporters, vêtements sous licence, vêtements<br />

de sport et de loisir et autres<br />

produits aussi exigeants que personnalisables.<br />

Idéal pour reproduire en temps<br />

réel des logos d’équipe, des images<br />

photoréalistes, des tenues avec nom et<br />

numéro, et des vêtements personnalisés<br />

évoquant un match important ou<br />

une performance historique, ce système<br />

propose des effets fluo et 3D, capables<br />

de simuler la haute densité, la broderie,<br />

le vinyle, diverses textures, et bien plus<br />

encore. Tout est intégré dans un seul et<br />

même mécanisme à base de pigments,<br />

en une seule étape. Il ne nécessite l’intervention<br />

que d’un seul opérateur, qui<br />

n’a qu’à appuyer sur un bouton. Il s’agit<br />

du système de production le plus efficace<br />

et le plus évolutif actuellement disponible<br />

pour diverses applications sur le<br />

marché des vêtements de sport.<br />

Nous avons récemment eu le privilège<br />

de nous associer à la Toni Kroos Academy,<br />

un projet passionnant porté par le<br />

footballeur du Real Madrid, Toni Kroos,<br />

dont l’objectif est de proposer des activités<br />

de formation et de développement<br />

exceptionnelles aux futures étoiles du<br />

football. Nous avons pu expliquer comment<br />

cette technologie fonctionne et<br />

comment créer des vêtements durables<br />

et de qualité supérieure tout en montrant<br />

aux enfants que leurs vêtements sont<br />

produits dans un environnement convivial<br />

et engageant. Créer des vêtements<br />

à la demande, pour leur communauté<br />

grandissante de jeunes passionnés de<br />

sport, a été une expérience enrichissante<br />

pour tous. Nous sommes fiers<br />

de partager la volonté de la Toni Kroos<br />

Academy de rapprocher les sphères numériques<br />

et physiques, d’encourager la<br />

communauté et de promouvoir la diversité<br />

dans le sport.<br />

Les marques de sport, les supporters,<br />

et plus largement, les consommateurs,<br />

veulent des vêtements de qualité, sans<br />

aucune restriction, produits en un temps<br />

record. Les capacités de production<br />

DTG durables et à la demande aident<br />

aujourd’hui les fabricants de vêtements<br />

de sport et de loisir, vêtements sous<br />

licence et tenues de supporters, à répondre<br />

à cette demande de manière<br />

rapide, cohérente et avec toute la flexibilité<br />

nécessaire pour s’adapter à l’évolution<br />

des marchés et des saisons sportives.<br />

Cette course, aussi gratifiante que<br />

passionnante, vaut assurément la peine<br />

d’être gagnée. ●<br />

Vous pouvez visualiser la<br />

vidéo sur Toni Kroos :<br />

Comment développer votre activité dans le<br />

domaine des vêtements de sport grâce à la<br />

technologie DTG :<br />

Pour plus d’informations sur les solutions<br />

textile de Kornit Digital, visitez le<br />

blog Pixel to Parcel :<br />

96<br />

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égie<br />

Vous souhaitez communiquer<br />

dans l’un des médias<br />

de notre groupe ?<br />

© Géraldine Aresteanu<br />

Pôle SPORT<br />

Pôle SPONSORING<br />

Pôle WOMEN<br />

Pôle PRO<br />

www.sport.fr<br />

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buzz.sport.fr<br />

pro.sport.fr<br />

www.sponsoring.fr<br />

pro.sport.fr/la-lettre-du-sport<br />

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pro.sport.fr/lofficiel-juridique-du-sport<br />

www.womensports.fr<br />

africa.womensports.fr<br />

Publicité, éditorial, brand content, articles sponsorisés, communiqués de presse...<br />

Nous trouverons la formule adaptée à votre budget pour communiquer auprès de votre public-cible, parmi nos 30 millions de lecteurs.<br />

regie@sport.fr | www.sport.fr/regie


TEMPS ADDITIONNEL<br />

LIVRES<br />

PAR BRUNO LALANDE<br />

LES JEUNES ET LE SPORT,<br />

Penser la société de demain !<br />

Par Guillaume Dietsch , Editions De boeck Supérieur, Janvier 2024.<br />

Le sport, plus qu’une pratique, s’impose comme un marqueur de la jeunesse,<br />

une manière d’être et de penser le monde : la société de demain.<br />

Un livre à la fois savant mais accessible ! Un tour d’horizon d’une grande qualité<br />

et qui permet d’apprendre beaucoup. Une articulation subtile du sport avec les<br />

questions de société et les enjeux politiques fondamentaux à prendre en compte<br />

pour «penser la société de demain». Les questions relatives à la jeunesse et au sport<br />

sont connectées aux enjeux de société. L’avenir du sport et de la société ne pourra<br />

se construire qu’avec la jeunesse.<br />

D.R.<br />

Penser l’héritage immatériel pour les générations futures. Le sport et l’activité<br />

physique peuvent être considérés comme un champ privilégié permettant de<br />

réfléchir aux mutations de la société française.<br />

Confrontés à de nombreux défis, les jeunes ont un rôle essentiel à jouer à travers<br />

le sport pour penser une société plus égalitaire, plus coopérative, permettant<br />

l’intégration et favorisant la mixité, l’inclusion, le bien-être, également plus durable et<br />

relevant un défi éthique à l’ère de l’accélération technologique.<br />

REVOLUTION MBAPPE !<br />

Editions Michel Lafon , disponible en précommande : Amazon, Fnac, Cultura et chez vos libraires.<br />

Le foot a changé, place au phénomène Mbappé avec cette enquête<br />

sur le prodige du foot mondial !<br />

Un livre attendu (sortie le 7 mars) et, écrit à quatre mains par Jean-Baptiste<br />

Guégan et Clément Pernia. Comme le dit Kylian Mbappé, «la réussite, ça se<br />

convoque» !<br />

Il est un idéal, une promesse, un droit à rêver. En quelques années, Kylian Mbappé<br />

s’est propulsé sur le toit du monde. Il est devenu une voix, un modèle. Aux côtés<br />

de Kopa, Platini, Zidane, il s’est rapidement imposé au panthéon du football<br />

français. Il s’est même permis d’être adoubé par Pelé ! Il gouverne à sa manière,<br />

par le ballon. Il impose ses règles, séduit, sidère. États, coachs, partenaires, nul ne<br />

lui résiste, nul ne lui échappe. Le regarder et l’écouter, c’est prendre le pouls de la<br />

société.<br />

À l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, sa prochaine quête,<br />

défiera-t-il encore les lois de son sport ? Repoussera-t-il toujours les bornes des<br />

records? Mbappé a déjà écrit l’Histoire, il lui reste à écrire la suite.<br />

D.R.<br />

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