Guide des Startups High-tech en France - UstartMe
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l’<strong>en</strong>treprise ? Est-ce que sa valeur ajoutée est bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>tiée pour maximiser cette marge ? Est-ce<br />
que l’<strong>en</strong>treprise pourra réellem<strong>en</strong>t bénéficier d’un effet de volume favorisant sa marge?<br />
Il faut aussi se demander quels sont les repères de l’industrie permettant de valider le bi<strong>en</strong> fondé <strong>des</strong><br />
plans de la société. Cela concerne les différ<strong>en</strong>ts ordres de grandeur de la société : chiffre d’affaire,<br />
ARPU (chiffre d’affaire par utilisateur), profitabilité, nombre de collaborateurs, etc.<br />
Dans l’Internet, les effets d’échelle sont parfois trompeurs. Pour un site gratuit financé par la publicité,<br />
plus son trafic augm<strong>en</strong>tera, meilleurs seront ses rev<strong>en</strong>us publicitaires rapportés au trafic ou aux<br />
visiteurs uniques, par le biais d’effets de seuils.<br />
Par contre, dans certains cas, les coûts pourront évoluer <strong>en</strong>core plus rapidem<strong>en</strong>t que les rev<strong>en</strong>us,<br />
notamm<strong>en</strong>t lorsqu’il s’agit de réseaux sociaux, d’outils de partage d’information, où l’activité va<br />
croitre expon<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t avec le nombre de visiteurs. Ces élém<strong>en</strong>ts doiv<strong>en</strong>t être anticipés dans la<br />
création de son compte d’exploitation.<br />
Thermomètre de l’ARPU<br />
Le calcul de « l’Average Rev<strong>en</strong>ue per User » fournit un repère intéressant par rapport aux sociétés<br />
existantes d’un secteur d’activité. Et <strong>en</strong> particulier pour celles qui viv<strong>en</strong>t d’un rev<strong>en</strong>u publicitaire.<br />
Le tableau page suivante rassemble quelques-uns de ces ARPU pour <strong>des</strong> éditeurs de logiciels, sociétés<br />
Internet, médias et opérateurs télécoms.<br />
L’ARPU est ici calculé à partir du chiffre d’affaire annuel de la société ou de l’activité considérée,<br />
divisé par le nombre d’utilisateurs. Ce nombre est soit un trafic d’utilisateurs uniques m<strong>en</strong>suel pour<br />
le web, soit un nombre d’abonnés moy<strong>en</strong> pour les services payants.<br />
Le tableau qui suit date de 2008 et est toujours d’actualité. Il montre la grande disparité <strong>des</strong> ARPU<br />
selon le modèle économique. On constate que les modèles Internet financés par la publicité sont<br />
compris <strong>en</strong>tre moins de un Euro et une quinzaine d’Euros par an et par utilisateur m<strong>en</strong>suel. Et dans<br />
un grand nombre de startups mo<strong>des</strong>tes, cet ARPU est inférieur à un Euro ! La manière d’augm<strong>en</strong>ter<br />
l’ARPU consiste à augm<strong>en</strong>ter la valeur générée : du service – surtout s’il est payant, et de la publicité,<br />
si le modèle de services est gratuit. Et plus la publicité sera contextuelle, meilleur sera l’ARPU.<br />
Depuis quelques années, les modèles Freemium ont pris le <strong>des</strong>sus sur les modèles publicitaires et<br />
l’ARPU dép<strong>en</strong>d étroitem<strong>en</strong>t du taux de transformation <strong>des</strong> cli<strong>en</strong>ts gratuits <strong>en</strong> cli<strong>en</strong>ts payants. Il<br />
manque à ce tableau un business model apparu depuis 2008 : la v<strong>en</strong>te d’applications via les magasins<br />
d’applications mobiles.<br />
Mix produit et services<br />
On trouve cette réflexion classique dans le monde du logiciel. Ainsi, un logiciel <strong>des</strong>tiné aux <strong>en</strong>treprises<br />
est-il souv<strong>en</strong>t incomplet et nécessite <strong>des</strong> développem<strong>en</strong>ts spécifiques pour être déployé chez<br />
un cli<strong>en</strong>t. Le « time to market » et le manque de moy<strong>en</strong>s pouss<strong>en</strong>t la startup à v<strong>en</strong>dre sous forme de<br />
service ce qui ne peut pas être intégré dans le logiciel.<br />
Au point que le modèle r<strong>en</strong>contre rapidem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> limites pour l’industrialisation de l’offre, et notamm<strong>en</strong>t,<br />
le développem<strong>en</strong>t à l’international de la startup. Ce modèle de service est souv<strong>en</strong>t incompatible<br />
avec un modèle « produit » voire de distribution indirecte.<br />
Mais il est normal pour une startup de démarrer son activité avec un fort mix service car le produit<br />
n’est souv<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong>core « sec » et la startup ne dispose pas d’un écosystème formé et motivé pour<br />
assurer la part de services nécessaire à son déploiem<strong>en</strong>t chez les cli<strong>en</strong>ts. Partant de là, la startup<br />
logicielle doit cep<strong>en</strong>dant faire son possible pour progressivem<strong>en</strong>t diminuer la part <strong>des</strong> services dans<br />
son activité, surtout si elle vise un marché dont le volume est important. Les effets de levier part<strong>en</strong>aires<br />
seront indisp<strong>en</strong>sables pour m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong> cette démarche d’externalisation <strong>des</strong> services.<br />
<strong>Guide</strong> <strong>des</strong> <strong>Startups</strong> <strong>High</strong>-Tech <strong>en</strong> <strong>France</strong> – Olivier Ezratty – Avril 2012 - Page 41 / 274