Homályzónák Zones d' Ombre - MEK - Országos Széchényi Könyvtár

mud, les rabbins, que l’auteur qualifie d’idiots, n’ont pas vu que les promesses n’étaient
pas faites aux seuls juifs mais à tous.
Le douzième et dernier sermon 49 tire l’enseignement de trois ans d’efforts pour indiquer
la voie de la vérité dans la foi chrétienne : dans quelques villes, certains juifs ont reconnu
leur aveuglement mais trop peu.
Après avoir produit, à nouveau, les preuves de l’Unité divine en la Trinité, Kobielski en
affirme l’universalité : même chez les Turcs, on note la présence de formules trinitaires.
Puisque ces démonstrations ne suffisaient pas et parce que le Talmud enseignait les
blasphèmes, l’évêque l’a fait interdire dans son diocèse 50 . En effet, ce livre conseille aux
juifs de nuire aux chrétiens, en particulier, de les ruiner dans les villes où des juifs sont
installés ; il les incite à ne pas être honnêtes à l’égard des chrétiens. Il suggèrent aux juifs
qu’ en même temps qu’ils saluent les chrétiens, ils les vouent au diable. Le jour d’Aman,
les juifs doivent émietter des aliments dans un récipient car les Royaumes chrétiens seront
émiettés comme l’a été celui d’Aman. Trois fois par jour, les juifs doivent s’incliner en
espérant que les hérétiques disciples du Nazaréen mourront. Les juifs maudissent ceux
qui s’inclinent devant le Christ. Près des cimetières, ils réclament que les chrétiens finissent
dévorés par les vers. Les juifs nomment le saint Sacrement, « pain sale ». Ils calomnient la
Vierge. Ils nomment les apôtres « déracineurs » ; pour eux, les chapelles et les lieux de
prières sont des lieux de blasphème. Ils ne respectent pas l’injonction divine d’aimer son
prochain et vont jusqu’à s’incliner devant Caen. Aussi, sont-ils détestés de tous et ils ont
même été expulsés de Moscou 51 .
Donc, des mesures – celles déjà avancées dans le texte du Procès aux juifs de 1741
– s’imposent contre les juifs qui sont pire que les païens. Kobielski reprenant des dispositions
déjà anciennes 52 souligne que les juifs ne doivent pas avoir d’intérêts commerciaux
avec les chrétiens. Les juives ne doivent pas être nourrices chez les chrétiens. Tous doivent
porter des vêtements distinctifs. Ils doivent se murer pendant les fêtes de Pâque. Ils ne
doivent pas avoir de serviteurs chrétiens. Les convertis ne doivent plus dépendre des
volontés de leur famille. Les chrétiens ne doivent pas participer aux fêtes juives. Les synagogues
ne doivent pas être réparées sans autorisation. Les évêques doivent demander
aux églises de leur dispenser la science.
49
Ibidem, pp. 177-192.
50
À l’instar du pape Jean XXII, pape d’Avignon (1316-1334), qui en 1320 ordonna de faire rechercher les exemplaires du Talmud, de les saisir et de les
détruire et en 1322.
51
En effet, la tsarine Elisabeth 1 ère Petrovna interdit la présence des juifs dans l’Empire et fit les fit expulser en 1742 à l’exception de ceux qui acceptèrent
de se convertir.
52
« La nuisance des juifs est la raison pour laquelle ils n’ont pas de statut et qu’en 1531, Sigismond-Auguste a insisté pour qu’aucun honneur vous soit
conféré et qu’on ne vous confie ni douane ni affermage. En 1562, puis en 1567, des dispositions ont été prises pour qu’ils n’aient pas le droit de
pratiquer tous les commerces. En 1538, les marchés ruraux leur ont été fermés et en 1562, on leur a interdit d’employer des chrétiens et on a pris des
mesures pour leur interdire de résider en Mazovie ; mesures confirmées en 1720. En 1717, sur les Terres de Varsovie où on leur a interdit l’affermage
des auberges. En 1718, les juifs ont été expulsés des biens de Remblinko. Dans le territoire du diocèse de Kobielski, le Talmud est interdit et on a
procédé à 12 expulsions de personnes qui ne rentrerons qu’après s’être convertis au catholicisme », ibidem, pp. 191-192.
42 Dan i e l To l l e t