DELL - Camera dei Deputati

Rien ne doit ètre plus 10gique pout vous que ce langage dont
l'induction s'adresse à tout ce qui tend à mettre, sans son consentement,
un peuple à la merci d'un autre.
Si l'on tient à la sincérité des suffrages, que l'on fasse voter
séparément les provinces: que la Savoie méridionale laisse la Savoie
du nord libre de s'annexer à la Suisse, à la France, ou de se constituer
indépendante, ainsi qu'elle jugera convenable. C'est à ce prix, et
à ce prix seuI que la liberté des suffrages peut avoir un caractère
d'honorabilité pour la nation préférée.
En limitant son vote à la France, on blesse tous les principes de
l'indépendance des peuples; on ressemble à ce tuteur qui disait à
sa pupille: je te laisse libre d'épouser qui tu voudras, mais c'est à
la condition que tu te marieras avec mon ami, auquel j'ai la plus
grande obligation.
:Maintenant je demanderai au Ministère si les discussions parlementaires
auront lieu avant les élections savoisiennes relatives à la
séparation du Piémont. N'ont-elles pas besoin d'étre éc1airées par
cette assemblée ? Peut-on les abandonner aux sophismes, aux erreurs
dont on ne cesse de les entourer?
Les populations des campagnes sont en général peu éc1airées
sur les intéréts politiques de leur pays; il me semble, en conséquence,
que la discussion relative à l'annexion de la Savoie à la France doive
avoir lieu avant le vote que les habitants sont appelés à émettre.
MAMIANI. Domando la parola,
PRESIDENTE. La parola è al ministro per la pubblica istruzione.
MAMIANI, ministro. Ringrazio l'egregio preopinante per le parole
di simpatia che ha rivolte all'Italia e al Piemonte; egli chiamava la
Savoia sorella della Penisola. Dolce e cara espressione della quale noi
Italiani non andremo dimentichi mai. Se il voto del popolo savoino
decreterà la separazione, sarà la prima volta forse nella storia che
un caso di tal natura verrà compiendosi, rimanendo dall'una e dall'altra
parte intatta e perfetta l'unione dei cuori. Noi se ci dobbiamo
dividere dalla vostra patria, o deputato degnissimo, noi ci rammenteremo
sempre che i vostri compatrioti hanno combattuto a lato nostro
sui campi di battaglia per la gran causa nazionale. E non se ne pentiranno,
io spero, giammai, perchè la causa delle nazioni e della libertà
è causa gloriosa e comune a tutto il genere umano.
Nella discussione insino a qui prodotta mi sembra di aver distinto
tre punti: fu combattuta la legalità di ciò che sta compiendosi in Savoia
ed in Nizza; fu discorso del sentimento, e certo vennero toccate le
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