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Rotary Magazin 07-08/2015

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Rotary Magazin 07-08/2015

SCHWERPUNKT – ROTARY

SCHWERPUNKT – ROTARY SUISSE LIECHTENSTEIN – JULI/AUGUST 2015K.R. Ravindran dans sa maison à Colombo.

SCHWERPUNKT – ROTARY SUISSE LIECHTENSTEIN – JULI/AUGUST 2015la salle de réunion, ce qui semble être toutmai 2009, fait en 25 années plus deLe pays s’est aujourd’hui remis de la guerreà fait normal pour ce genre de réunions au100 000 victimes et déplace des centainescivile et connaît une belle croissance. LesSri Lanka. Le club va bientôt fêter son 86 ede milliers de personnes qui fuient lesinvestissements sont à la hausse et dans leanniversaire et jouit d’un prestige im-combats. En 2014, près de 90 000 per-centre-ville de Colombo, les barrages demense dans le pays, en raison d’un palma-sonnes ont encore le statut de réfugiés.contrôle ont fait place à des parcs, desrès impressionnant de réalisations. Le clubaires de jeux et des centres commerciauxest en effet à l’origine d’une fondationCette guerre civile prend son origine danshuppés. Les grues se dressent à l’horizonpour la prévention de la tuberculose, de lales tensions entre les communautés sin-pour construire des hôtels de luxe. Mêmepremière banque de sang au Sri Lanka etghalaise, majoritaire dans le pays, et ta-la façade du bâtiment historique de l’hôtelde l’association sri-lankaise contre la toxi-moul. Mais au Rotary, les barrières eth-Galle Face, où le club de Colombo s’estcomanie, cette dernière ayant vu le journiques n’existent pas. Bien que la plupartréuni pour la première fois en 1929, sealors que Ravi était président du club. Etde leurs membres soient singhalais, lesrefait une beauté. Les élections présiden-tout récemment, un centre de préventionclubs sri lankais élisent des présidents aus-tielles de janvier ont amené l’alternance etet de détection du cancer (dont les ser-si bien singhalais ou tamouls que musul-un regain d’enthousiasme et d’optimismevices ont été dispensés gratuitement à plusmans – dont K.R. Ravindran, un Tamoul.dans le pays. Les touristes affluent dude 35 000 patients permettant ainsi de«Au Rotary, les religions, castes ou lan-monde entier pour découvrir les plages dedétecter d’éventuelles pathologies chezgues dominantes n’ont pas leur place.sable banc, la jungle et les sites histo-7500 d’entre eux) a vu le jour – une nou-Nous étions avant tout sri lankais, préciseriques, qui ont poussé Marco Polo à qua-velle première dans le pays. Cette dernièreRavi. Pourquoi notre pays ne pouvait-illifier ce lieu de «plus belle île du monde»,initiative a été montée en partenariat avecprendre exemple sur ces Rotariens?»et le magazine Forbes d’ajouter ce pays àle Rotary club de Birmingham en Alabamadont Ravi est membre d’honneur.En 1974, alors qu’il travaille à la plantationCESSEZ-LE FEU GRÂCEAU ROTARYCe conflit n’empêche cependant pas lessa liste 2015 des 10 meilleures destinationsà visiter. «L’avenir sourit enfin au SriLanka», se réjouit Ravi.de thé, il crée avec d’autres membres lemembres du Rotary d’œuvrer en faveurEn tant que président du Rotary, il sou-Rotary club de Bandarawela, un des pre-des enfants du Sri Lanka. En 1995, le gou-haite faire connaître au monde cette na-miers clubs dans la région montagneusedu pays. Son grand-père avait été Rotarien,tout comme son père. Mais à 21 ans,Ravi rejoint le Rotary avant tout pour lavernement planifie des Journées nationalesde vaccination contre la polio uniquementdans les zones non touchées parla guerre civile, privant ainsi près d’un tierstion insulaire. «L’hymne national de monpays sera joué dans tous les pays que jevisiterai. Mon drapeau voyagera avec moiet flottera pendant un an devant le siège27camaraderie et la convivialité, et pas vrai-des enfants du pays de vaccination. Lesmondial du Rotary, se réjouit-il. Que puis-ment pour aider autrui.dirigeants rotariens locaux, parmi lesquelsje faire de mieux pour mon pays?»K.R. Ravidran, et le président de la commis-Encore aujourd’hui, après des années desion PolioPlus nationale sri-lankaise tra-K.R. Ravindran n’a pas l’ambition de laisserbénévolat qui ont bénéficié à des milliersvaillent étroitement avec l’UNICEF afinune empreinte profonde en tant que pré-de personnes, rencontrer des gens dud’établir le contact avec les indépendan-sident du Rotary. Il espère tout simplementmonde entier et discuter avec eux pendanttistes pour négocier des journées de ces-être en mesure de faire profiter le Rotarydes heures restent un de ses aspects pré-sez-le feu pour les vaccinations. Ainsi, prèsde ses compétences et de laisser à sonférés au Rotary. «Il sait s’amuser. C’est unede la moitié des enfants du pays se fontsuccesseur une organisation florissante.des facettes du personnage», confie Ab-vacciner contre la polio. Et après le tsunamiRavi veut également s’acquitter de sabas Esufally, un ami proche.qui frappe l’île en 2004, les membres dudette envers toutes les personnes qui l’onRotary au Sri Lanka, à l’initiative de Ravi,aidé dans sa vie. «Le Rotary a forgé monLorsque Ravi déménage à Colombo, il re-font un point d’honneur à ce que les écolescaractère et ma personnalité, conclut-il. Jejoint son club actuel et commence à yreconstruites dans le cadre d’un projet dene pourrai malheureusement lui rendreexercer des responsabilités. Selon Abbas12 millions de dollars accueillent des en-qu’une infime fraction de ce qu’il m’a ap-Esufally, le Rotary est pour lui bien plusfants issus de tous les groupes ethniques.porté.»qu’une simple activité bénévole parmid’autres, mais une passion.Pour les membres du Rotary club de Co-Diana SchobergLA GUERRE CIVILEEn 1983, la guerre civile éclate entre leslombo, K.R. Ravidran est un homme deprincipes qui attend la même chose despersonnes qu’il côtoie. «Il est vraimentforces gouvernementales et les Tigres ta-déterminé», confie Derek de S Wijeye-mouls, un groupe indépendantiste sou-ratne. Comme l’explique Ruzly Hussain: «Ilhaitant créer son propre état au nord et àa ce don inné de concrétiser non seule-l’est de l’île (ce groupe est également si-ment ses rêves et sa vision, mais aussi denistrement célèbre pour avoir inventé levous aider à concrétiser les vôtres. Et unegilet explosif utilisé pour les attentats sui-fois le travail accompli, il ne dit jamais ‹J’aicides). Le conflit, qui arrive à son terme enréussi›, mais ‹On a tous réussi›.»

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