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KUNST DER DEMOKRATIE - Die Redner

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fünf 08F.03 Shows und Protagonisten<br />

Pourquoi es-tu allée en Afghanistan ?<br />

Outre le fait que ça fait partie du boulot et<br />

toutes ces choses, j’étais simplement curieuse.<br />

Une sorte d’envie d’aventure ; et en fait, je suis<br />

toujours curieuse de tout ce qui est nouveau et<br />

différent, et j’aime toujours tout regarder et<br />

essayer. Comme je l’ai dit, tout à fait indépendamment<br />

de toutes les nécessités et contraintes<br />

économiques, financières et autres.<br />

La Bundeswehr est un employeur tout à fait sûr<br />

et ces dernières années, cela n’a jamais été dangereux<br />

ou risqué, et je ne le percevais pas ainsi<br />

non plus. Puis on propose l’Afghanistan et j’ai<br />

donc pensé : ben oui, évidemment.<br />

Mais j’avais une toute autre idée de ce qui allait<br />

arriver après. C’était comme ça : un autre pays,<br />

une autre culture. Tu n’irais jamais là-bas en<br />

vacances, et donc j’y suis simplement allée<br />

comme ça.<br />

Avais-tu une idée de ce qui pouvait t’attendre<br />

sur place ?<br />

Non, pas du tout, j’y suis allée très naïvement.<br />

Simplement comme ça : juste pour voir.<br />

Je ne savais même pas où se trouvait ce pays, j’ai<br />

d’abord dû regarder sur une carte où c’était, et je<br />

ne savais quasiment rien. C’est venu seulement<br />

peu à peu, quand on s’informe un peu, qu’on a un<br />

peu lu, et quand on y est, on s’y intéresse bien<br />

plus que quand on est en Allemagne.<br />

Cela ne m’a jamais intéressée, je dois l’avouer, ça<br />

ne m’a jamais intéressée, ce qui se passait en<br />

Afghanistan. C’était simplement si loin et pas du<br />

tout réel pour moi. Et lorsqu’on descend de<br />

l’avion et qu’on pose le pied sur cette terre, c’est<br />

alors si soudain, ça devient réel et on se demande<br />

alors naturellement où est-ce qu’on est. Puis ça<br />

dure encore un certain temps jusqu’à ce qu’on se<br />

demande pourquoi on est ici en fait. Mais tout<br />

d’abord, on dit : où est-ce qu’on est en fait ? On<br />

regarde autour de soi et on constate : en fait,<br />

c’est très joli ici, du point de vue des paysages. Et<br />

très sympa aussi.<br />

Les gens se sont vraiment réjouis de notre arrivée.<br />

Durant cette première période d’aprèsguerre,<br />

nous étions vraiment un symbole : la<br />

guerre est finie et nous sommes de nouveau libres,<br />

les femmes peuvent retourner au travail, les<br />

enfants à l’école, nous ne devons plus avoir peur,<br />

nous pouvons de nouveau écouter de la musique<br />

et lire des livres. C’était l’une des premières<br />

choses à fonctionner de nouveau à l’hôtel<br />

Interkonti à Kaboul : la librairie. Dans la ville,<br />

presque tout était détruit, presque aucun bâtiment<br />

n’était encore entier et ils ont commencé à<br />

reconstruire leurs stands devant les immeubles,<br />

dans la rue. Ou alors, si l’on pouvait encore plus<br />

ou moins entrer au rez-de-chaussée des maisons,<br />

à l’étage, tout était détruit. Mais d’autres choses<br />

étaient prioritaires dans la ville ; on n’y a en fait<br />

vu que des produits alimentaires et des vêtements,<br />

puis aussi des rues entières où le bois<br />

était travaillé en menuiserie, ou encore du métal.<br />

Des portails et des balustrades y étaient<br />

construits et peints. Affairement et reconstruction,<br />

nous allons maintenant tout réparer.<br />

Votre aide a-t-elle été acceptée par la<br />

population ?<br />

Ils étaient très enthousiastes. Et confiants<br />

aussi. Nous avions aussi cette filière CIMIC,<br />

coopération civil-militaire, c’est justement eux<br />

qui construisent des puits, des écoles et des<br />

maternelles, et j’ai trouvé que ceci était accueilli<br />

avec un grand enthousiasme.<br />

Te rappelles-tu de sons ou bruits particuliers<br />

?<br />

En tout premier, il y a l’appel du Muezzin.<br />

Celui-ci dépend de là où on se trouve. Où est-ce<br />

que c’était déjà, si clair, presque dérangeant ?<br />

Je crois que c’était à Koundouz, dans l’ancien<br />

entrepôt, parce qu’il était relativement proche<br />

de la ville, ce qui fait qu’on l’entendait aussi la<br />

nuit. Des haut-parleurs ont été installés sur ces<br />

mosquées et les mullahs appellent à la prière via<br />

ces haut-parleurs. Allah […], cette mélopée. C’est<br />

un bruit si typique, et aussi les sonnettes de vélo.<br />

Il règne à Kaboul une circulation incroyable, un<br />

nombre effrayant de voitures qui klaxonnent<br />

constamment, énormément de vélos avec leur<br />

sonnette, et aussi ces petites mobylettes couvertes.<br />

Il y avait un nom pour ça, mais j’ai oublié.<br />

Mais elles avaient aussi un bruit de moteur particulier.<br />

Elles sont aussi utilisées comme taxi<br />

pour aller d’un point à l’autre. Il n’y avait alors<br />

pas de bus ou autres du même genre, alors on faisait<br />

tout en taxi ou avec ces petites mobylettes.<br />

Oui, et dans la ville, le niveau sonore est très<br />

élevé en raison de tout ce bruit qui se mélange.<br />

Les voitures et ces mobylettes, et les vélos, et<br />

encore les mosquées avec l’appel des mullahs,<br />

des enfants de temps en temps et les disputes<br />

des gens lorsqu’ils font leurs courses et le marchandage.<br />

Le commerce et la négociation, on ne<br />

peut donc pas simplement y aller et dire : je voudrais<br />

ça, combien ça coûte, et payer. Ça ne va pas

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