4 unisono - Schweizer Blasmusikverband

24 unisono 9-2010
le sujet intéresse: plus de 90 personnes ont
participé à cette rencontre mise sur pied par
l’Association cantonale bernoise de musique
(ACBM) et l’Association bernoise des
musiques de jeunes (VBJ). Le 2 e Symposium
bernois de musique de vents était placé à
l’enseigne de la «promotion pour trouver des
membres».
Trois orateurs compétents se sont
exprimés. Andrea Feretti a présenté
l’éducation précoce à la musique
accompagnée par la mise à l’instrument dans
le même temps. Heinz Schoenenberger a
donné un éclairage sur la collaboration entre
école de musique, enseignants d’instruments,
musiques de jeunes et sociétés de musique.
La journée s’est conclue avec un atelier animé
par Armin Bachmann où les participants ont
travaillé sur de nouvelles idées pour acquérir
des membres et les lier mieux à la société.
A l’instrument dès quatre ans
Andrea Feretti a démontré pourquoi la mise
précoce à l’instrument deviendra toujours
plus importante aussi pour les sociétés de
musique: les recherches neurologiques témoignent
que c’est avant neuf ans que le cerveau
est le plus réceptif aux processus d’apprentissage
musical. Evidemment, il reste possible
d’apprendre un instrument en étant plus âgé.
Toutefois pas de façon aussi large et facile
que dans cette fenêtre de temps précoce.
Autre avantage d’une initiation entre
quatre et six ans: à cet âge, les enfants ne
sont pas encore à l’école et ont, pour cette
raison, vraiment du temps pour leur
instrument. Un lien précoce à son propre
biniou réduit aussi le risque qu’à l’adolescence,
le jeune l’accroche au fameux clou…
Plan – Do – Check – Act
Pour démontrer l’interaction entre société de
musique, musique de jeunes, école de musique
et professeurs d’instrument, Heinz
Schoenenberger a tout d’abord décrit les
intérêts que chacune de ces institutions
poursuit et s’ils se superposent. L’école de
musique veut-elle collaborer avec la société
de musique? Cette dernière peut-elle offrir
un environnement passionnant et musicalement
intéressant pour les jeunes? Le prof
d’instrument gagne-t-il à enthousiasmer le
Le magazine suisse de musique pour vents
Pour combattre le recul des membres
Beaucoup de sociétés doivent lutter contre une hémorragie de membres et s’en plaignent. Car les
jeunes musiciens parviennent diffi cilement à combler les travées vides. Le Symposium bernois de
musique de vents s’est penché sur le problème. walter krebs
Les participantes et participants au 2 e Symposium bernois de musique de vents ont eux-mêmes été
enjoints, dans des groupes de travail, de chercher des éléments de solution.
plus d’écoliers possible pour la musique de
vents? De telles questions doivent être
soigneusement analysées. Le système de
management «Plan - Do - Check - Act» peut
proposer de nouvelles solutions de collaboration
entre les différentes institutions. Après
cet état des lieux, il faut formuler des buts et
des solutions, puis
«Une idée n’a de valeur
que par sa réalisation!»
Armin Bachmann
les concrétiser.
Après une période
prédéfi nie, il faut
contrôler quels
buts sont atteints
et ce qui doit être
la prochaine amélioration. Il faut évaluer de
nouvelles solutions et recommencer tout le
cycle depuis le début.
Heinz Schoenenberger a souligné
certains points cruciaux lors du passage de
la musique de jeunes à la société d’adultes.
Les jeunes devraient être engagés comme
appoints avant qu’ils ne commencent leur
apprentissage professionnel et n’aient
moins de temps pour la musique. L’entrée
défi nitive dans la société devrait survenir à
18 ans. Soit avant l’école de recrues ou un
déménagement lié à la carrière professionnelle.
Et il faut suivre les jeunes dans la
société d’adultes. Par exemple avec un
système de «parrainage». Autre pistes
évoquées par Heinz Schoenenberger pour
raffermir les liens avec la relève: visiter les
cours de musique ou
solliciter les bons instrumentistes
pour un solo ou
comme chef de registre.
Concrétiser les idées!
L’après-midi, les participants
devaient élaborer leurs propres stratégies
liées à la quête de membres. Armin
Bachmann fait réfl échir les groupes sur les
thèmes: recherche de membres et lien à la
société, besoins et intégration, formation et
promotion, image et réseau social. Après
des discussions souvent passionnées, les
solutions ont été proposées en plénum. En
guise de conclusion, Armin Bachmann a
lancé cet appel: «Chaque idée n’a de valeur
que par sa réalisation.» ■