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Maestro - Schweizer Blasmusikverband

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20 unisono 2-2008Le magazine suisse de musique pour ventsPhoto: Gertrude FehrPhoto: Claude BornandChroniqueur régulier d’«unisono»,Jean-Louis Matthey poursuitsa réflexion sur son engagementen faveur de la musique. Deuxièmepartie et fin. jean-louis matthey«La musique est un art de vivre avant d’êtreun art», rappelait le directeur et fondateur del’Orchestre de la Suisse romande, ErnestAnsermet.«L’idéal serait aussi que l’interprète s’identifieà l’œuvre, naturellement, même dans les langagescontemporains», note le flûtiste vaudois Pierre-André Bovey.«La pratique de la musique constitueun combat dont il faut sortir victorieux»passée la porte de la salle de concert, lemusicien mène un fameux combat dont il doitsortir vainqueur. Et ce combat est à gagner àchaque concert. On peut aussi imaginerd’ailleurs que ce «combat» soit harmonieuxou ne donne plus l’impression d’en être un.«L’idéal serait aussi que l’interprète s’identifieà l’œuvre, naturellement, même dans leslangages contemporains», note de son côté leflûtiste et compositeur vaudois Pierre-AndréBovey. Ainsi, faire de la musique donne, selonlui, une identité.Que l’on soit modeste amateur ou professionnel,on pourrait presque dire que, parnature, le combat ne change pas. Le jeumusical qui est somme tout incarné dans unealchimie sonore cohérente ou non, séduisanteou non, convaincante ou non, rythmiquementcorrecte ou non, stylistiquement acceptableou non, etc.Une entrée inexacte, une nuance trahieou déplacée, une fausse note comme une séquencerythmique imprécise – donc fragilisantepour les collègues –, une grave faute degoût ou une mauvaise gestion d’un profilsonore, la non compréhension d’un impératifformel,… Bref, toutes ces données que nousavons tous vécues ne sont jamais des réalitéstotalement subjectives. L’élève musicien y estvite confronté et s’en rend compte. Parfoissans aide extérieure. Toute contestation denature dialectique n’y changera rien.Il faut donc jouerTout débat théorique, aussi inspiré soit-il,devient alors vain. On privilégie volontiersdans le corps social la superficialité, le paraîtreculturel et la civilisation du discours. Le langagedevient alors virtuosité et se regardedans le miroir. Mais en musique, la virtuositén’a de sens qu’au service d’un texte d’unesprit et dans une perspective oblative. Iciencore, on peut souligner la valeur éducativede l’acte musical compris comme acte d’unecommunication vraie.Faire de la musique d’ensemble, c’est êtreau service de l’œuvre (et du groupe) dans unequête de vérité. D’ailleurs, la critique musicaleconstructive ne s’y trompe pas. Elle asouvent l’envie justifiée de dénoncer les bluffeurs(compositeurs ou interprètes) et de saluerles artistes loyaux. On pourrait aussidévelopper l’idée de la docilité de l’interprètedevant la partition, qui lui demande de passerlà où le compositeur désire qu’il passe afinque l’auditeur fasse de même.La réalité musicale est exigeante et, encela, a encore valeur éducative. «Faites de lamusique, et le goût de la vérité viendra de luimême»,disait le Fribourgeois BernardChenaux, lui-même rompu à la directionchorale et d’orchestres à vent.La question des sentimentsOn a beaucoup écrit sur les «sentiments» descompositeurs et des interprètes et leur étatd’âme ou leur recherche de telle ou telleesthétique (ou l’envie de les contrer toutes).Le fait d’être soi-même – comme si, éthiquement,cela était possible sans la notion del’autre – suppose dans certains milieux unmodernisme de commande qui devient le butsuprême.Pierre Kaelin, de son côté, abordait laquestion sous un autre angle. Il pensait que lamusique n’exprime pas les sentiments, elle nepeut qu’exprimer la dynamique de ces sentiments.Par des contrastes de passages sonoresgais ou tristes, ludiques ou austères, lents ouvifs, actifs ou recueillis, paisibles ou éruptifs,construits ou déstructurés, etc. «Mais cettedynamique n’est communicative que si l’onsait, comme interprète ou comme compositeur,la faire passer. C’est valable dans tous lesstyles… mais on ne fait pas de musiqueseulement avec les sentiments», disait-il à seschanteurs.C’est encore le souci de cette dynamique,qui porte les préoccupations de l’interprètedans une recherche continue et en relation

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