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ROTARY PORTRAIT «Éthique rotarienne» Entretien avec Pascal Couchepin, ancien Président de la Confédération Monsieur le Conseiller fédéral, vous êtes membre du Rotary Martigny; en tant que Rotarien, voyez-vous une différence entre «éthique rotarienne» et «éthique» tout court? L’éthique est la même pour tous. Les Rotariennes et les Rotariens ac- ceptent simplement un engagement supplémentaire, vis-à-vis de leurs principes et vis-à-vis de leur entourage. Parlez-vous des actions humanitaires? Je parle de notre comportement au quotidien: entretenir des relations d’amitié, se préoccuper du bien- être d’autrui. Ceci peut se faire sous forme d’actions humanitaires, mais tout aussi bien dans l’organisation de camps pour la jeunesse et d’in- terventions d’intérêt général. Je me méfie d’ailleurs des gens qui pré- tendent aimer toute l’humanité; c’est ce que prétendait Robespierre qui a fait décapiter bon nombre de ses adversaires et qui a servi d’exemple à l’idéologie communis- te. De par ses obligations, le Rotary ne part pas à la recherche de vi- sions abstraites, mais, avec de l’engagement civique, il cherche à résoudre des problèmes concrets dans son environnement social. Dans votre livre «Je crois en l’action politique», vous reprochez aux politi- ciens de s’engager dans de véritables compétitions de compassion et de pitié, de ne pas évaluer les résultats, et de s’en tenir à extérioriser quelques émois. Serait-ce en contradiction avec les actions rotariennes? Ce n’est pas en contradiction avec des actions, mais plutôt dans le contexte des engagements supplé- mentaires incombant aux Rota- riens. La pitié, la compassion n’im- posent pas de s’engager, mais uniquement de manifester sa sympa- thie. Se montrer humain est alors considéré comme un état de faits et non comme une obligation. Par contre, pour le Rotary, il ressort de Pascal Couchepin, ancien Président de la Confédération et membre du Rotary Club Martigny. la compassion un mandat concret au niveau local ou mondial, sans at- tiser les divergences, sans margina- liser des gens pour une quelconque raison. Pensez-vous ici à la compétitivité politique? Pas uniquement; la campagne élec- torale actuelle n’est pas la seule à nous fournir des exemples de vi- sion et de doctrine de salut qui ne profitent qu’aux propres partisans. Comme s’il était incompatible d’être en même temps Valaisan, Suisse et Européen et que l’on ne pourrait en aimer que l’un ou l’autre. L’éthique en général et l’engagement rotarien en particulier appellent au respect d’autrui et à ses opinions. Il ne s’agit pas de par- tager ses opinions, il est permis de les combattre, mais dans l’optique de résoudre un problème en sus- pens; en langage rotarien, cela s’appellerait «trouver une solution fair pour tous». C’est une façon de voir les choses sous un aspect politique; en est-il de même dans l’économie? Rotary est bien une as- sociation de personnalités de premier plan, entre autres des sphères écono- miques. Le responsable de l’économie jouit certainement de perspectives plus restreintes qu’un membre d’un exé- cutif politique dans ses activités professionnelles. Une entreprise a bien des obligations sociales; un bon climat au travail est certes sou- haitable, mais l’aspect économique prévaut. Le politicien doit toujours tenir compte de multiples critères: à côté des aspects politiques les aspects régionaux par exemple, à cô- té des finances le marché du travail, à côté de la décision la façon de la communiquer; une décision politique ne se prend jamais en ne considérant qu’un seul aspect. Mais les décisions économiques aussi sont d’autant plus soutenables qu’elles ne se basent pas uniquement sur le profit et qu’elles sont fair pour tous. L’économie repose en grande partie sur la confiance. Ma grand-mère avait coutume de dire «Passé l’orage, l’on se moque des Saints». C’est aussi l’attitude de quelques banques aujourd’hui. Mais qui sait, l’orage pourrait bien se venger, par exemple aux pro- ROTARY SUISSE LIECHTENSTEIN SEPTEMBRE 2011 20
chaines votations. En Suisse, il ne suffit pas de faire de bonnes affaires. Vous parlez de confiance; les relations ou l’amitié ne jouent- elles pas ici un rôle? Non, la confiance est basée sur le respect et l’estime, et pas forcément sur une amitié personnelle; celle-ci est beaucoup plus circonstanciée. Et on peut soigner des relations avec des personnes que l’on n’estime que peu. Si un organe politique collégial ne peut pas fonctionner sans estime réciproque, ses membres ne sont pas pour autant tenus d’entretenir des liens ami- caux. Ils doivent seulement avoir le désir de trouver des solutions ensemble. L’amitié noue cependant des réseaux plus solides sur lesquels on peut bâtir du neuf. Qu’en est-il donc ici de la première question rotarienne, celle de la vérité? Vous posez la question aristotélienne: Aristote atta- chait plus d’importance à la vérité qu’à l’amitié. Mais l’amitié n’exclut pas la vérité, à condition qu’elle aide à la place de meurtrir. Il faut dire la vérité avec pru- dence, tenir compte des circonstances et ne pas pro- voquer la guerre. Pensez donc à la recherche de la vé- rité selon «News of the World» par exemple qui allait encore plus loin que d’enfreindre à la loi. Aujourd’hui l’on recherche d’ailleurs plus la transparence que la vérité, surtout en politique – toutefois seulement le matin, l’après-midi, c’est la protection des données qui prend le relais. Bien sûr les Rotariens – et pas seulement eux – doivent dire la vérité, mais la discrétion est aussi une vertu et chacun – politicien au responsable économique inclus – a droit à une sphère pri- vée protégée. La discrétion est incluse dans l’éthique. Rot. Hanspeter Kleiner Neues zu Rotary CH/FL online Mitgliederdaten online abfragen Schon ausprobiert? Mit einem Klick auf «Login» im oberen gelben Balken auf www.rotary.ch gelangen Sie in das Online-Mitgliederverzeichnis. Als Username verwenden Sie bitte Ihre im Jahr- buch registrierte Mailadresse, das Passwort ist das gleiche wie im alten System. Sie kön- nen aber auch per Mausklick ein Neues an- fordern – es wird ihnen automatisch per Mail zugestellt. Probieren Sie es aus, die Darstellung der Daten wurde frisch und übersichtlich gestaltet. Auf www.rotary.ch könnte übrigens auch Ihre News stehen. Zur Veröffentlichung senden Sie Ihre Meldung an schaffner@rotary.ch. ROTARY SUISSE LIECHTENSTEIN SEPTEMBRE 2011 250’000 Mal Abgase sparen Die Schweiz kann die Abgase von 250’000 Autos pro Jahr einsparen, wenn Green-ICT-Dienste intelligent genutzt werden. Wir bieten unseren Kunden Teleworking, virtuelle Meetings und weitere klimafreundliche Dienste, die auch Kosten senken. Unser Green-ICT- Check zeigt Unternehmen mit drei Klicks ihr CO2- und Kosten-Einsparpotenzial. Hallo Zukunft Unser Engagement für Umwelt und Gesellschaft www.swisscom.ch/hallozukunft
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