Journal of Film Preservation - FIAF
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a new stage in the construction <strong>of</strong> a<br />
research and preservation center for the<br />
treasures <strong>of</strong> the Cinémathèque Suisse.<br />
The start <strong>of</strong> the construction <strong>of</strong> the new<br />
facilities at Penthaz represents the result<br />
<strong>of</strong> more than 50 years <strong>of</strong> uncertain<br />
relations <strong>of</strong> the Cinémathèque Suisse<br />
with governmental authorities. A new<br />
era will begin when the works are<br />
finished in 2015.<br />
Jauslin, alors directeur de la Bibliothèque nationale suisse à Berne, dans le<br />
but de « réfléchir aux moyens de préserver et de transmettre le patrimoine<br />
culturel suisse ». Faisaient partie du groupe, outre son président, Christophe<br />
Graf, directeur des Archives Fédérales à Berne, Serge Roth, directeur des<br />
archives de la Télévision suisse basé à Berne, Kurt Deggeler, directeur de<br />
la Phonothèque nationale suisse à Lugano, ainsi que l’auteur du présent<br />
texte, à l’époque directeur adjoint de la Cinémathèque suisse à Lausanne.<br />
On y avait prévu la création d’un centre d’information audiovisuelle (CIAV),<br />
mais son coût et, surtout, sa vocation, perçue parfois comme étant trop<br />
centralisatrice, ont rencontré des réticences.<br />
C’est ainsi qu’est née, en 1995, l’Association pour la sauvegarde de la<br />
mémoire audiovisuelle suisse, connue dans la sphère des initiés sous<br />
le nom de Mémoriav, comme réponse au souci général des pouvoirs<br />
publics d’aborder la préservation de l’héritage audiovisuel suisse dans son<br />
ensemble et comme solution alternative au CIAV8 .<br />
Il s’agissait en un premier temps de définir l’objet de l’étude et de dresser<br />
l’inventaire du patrimoine audiovisuel suisse comme témoignage privilégié<br />
et vivant du XX e Siècle, mais particulièrement fragile par sa nature et – de<br />
surcroît – disséminé dans une Suisse où le partage des compétences entre<br />
les communes, les cantons, la confédération et le secteur privé rendent<br />
particulièrement complexe la tâche de dresser un panorama, d’établir un<br />
diagnostic et de proposer des mesures appropriées.<br />
26 <strong>Journal</strong> <strong>of</strong> <strong>Film</strong> <strong>Preservation</strong> / 85 / 2011<br />
•••<br />
Il fut un temps où les collections de la Cinémathèque suisse étaient<br />
dispersées dans une dizaine de dépôts généreusement mis à la disposition<br />
par la Municipalité de Lausanne. Cette situation, qui répondait aux besoins<br />
immédiats d’espace mais pas aux impératifs d’une gestion adéquate des<br />
collections, ne pouvait pas durer, et au bon milieu des années 1980 une<br />
solution plus durable et – surtout – plus rationnelle devenait urgente.<br />
Il fallait trouver un lieu centralisé pour la préservation scientifique des<br />
collections.<br />
L’enjeu n’était pas seulement technique, mais revêtait aussi un caractère<br />
d’ordre politique. Il fallait ancrer dans le Pays de Vaud une institution<br />
culturelle créée en 1943 à Bâle qui avait, dès 1948, trouvé de nouvelles<br />
racines à Lausanne.<br />
Les protagonistes principaux de cette épopée furent les autorités et les<br />
élus lausannois qui, avec Georges-André Chevallaz, Paul-René Martin et<br />
Jean-Pascal Delamuraz en tête, ont successivement et vigoureusement<br />
défendu les intérêts d’une cinémathèque que Freddy Buache s’était<br />
proposé de fixer à Lausanne. À cela s’ajoutent les rôles des membres du<br />
Conseil de fondation de ces années-là, d’abord René Favre qui, en tant<br />
que membre fondateur et administrateur de l’association dès 1948, était<br />
associé à toutes les étapes importantes jusque et y compris l’installation<br />
à Montbenon en 1981, Albert Mermoud (président de la Fondation<br />
Cinémathèque Suisse de 1981 à 1989), Jean-Pierre Dubied (président<br />
de 1990 à 1994) et Jean-Jacques Speierer (président de 1994 à 1995). Le<br />
soutien des banques vaudoises a également eu une importance capitale,<br />
car il permit d’entreprendre le projet sans passer par les procédures<br />
8 Memoriav Bulletin Nr. 12, 3/2005, « 10 ans–10 Jahre–10 anni–10 onns », Memoriav,<br />
Bern, 2005.