Journal of Film Preservation - FIAF

cadre des associations fédérées par le Coordinating Council of Audiovisual
Archives Associations (CCAAA) qui, sous l’égide de l’Unesco, réunit autour
d’une table les responsables et experts des associations internationales qui
ont pour mission la sauvegarde et conservation du patrimoine audiovisuel.
33 Journal of Film Preservation / 85 / 2011
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En 1991, année de tous les dangers pour la Cinémathèque suisse, Freddy
Buache est entré un jour dans mon bureau et m’a communiqué, visiblement
ému, que le Président de la Confédération lui avait confié, lors d’une
rencontre au vernissage d’une exposition de peinture qui avait eu lieu à
Neuchâtel, que ceux qui souhaitaient des changements à la Cinémathèque,
et son intégration dans un organisme plus large, avaient abandonné la
partie, et que le rachat du bâtiment de Penthaz par la Confédération était
en bonne voie quoiqu’il advienne. J’ai eu la certitude, à ce moment-là, que
la situation – tout en étant devenue très complexe – laissait entrevoir la
mise en route – à plus ou moins longue échéance – de l’aménagement
d’un centre d’archivage dans les règles de l’art à Penthaz. Les bases d’une
mutation quantitative et qualitative des activités de la Cinémathèque
étaient posées. Et le paquebot était définitivement ancré dans la campagne
vaudoise. Il a cependant fallu encore une dizaine d’années d’efforts et
de lobbying intense pour que la mise en chantier du nouveau Centre de
Penthaz soit lancée. Les protagonistes principaux de cette nouvelle épopée
furent en premier lieu Marc Wehrlin, ancien Chef de la Section cinéma de
l’Office fédéral de la culture et Président de la Fondation Cinémathèque
suisse depuis 2010, Olivier Verey, ancien Président de la Fondation, et
Hervé Dumont, ancien Directeur de la Cinémathèque jusqu’en 2008, suivi
ad interim par Marc Wehrlin, qui passait le témoin de la direction de la
Cinémathèque suisse à Frédéric Maire, fraîchement débarqué de Locarno,
où il avait dirigé le Festival.
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Des considérations d’ordre économique, politique et technique ont amené
les autorités tutélaires de la Cinémathèque suisse à avancer dans le
processus de prise en charge de la dette originelle de la Cinémathèque
suisse et à envisager l’extension des capacités d’archivage et de préservation
de Penthaz 13 .
Le 29 mars 2011, une myriade de politiciens, représentants des autorités
fédérales, cantonales et locales, collaborateurs de la Cinémathèque suisse
présents et anciens, amis de la Cinémathèque suisse, de nombreuses
personnalités, ainsi que la presse suisse écrite et audiovisuelle – plus de 200
personnes au total – furent conviés à l’acte de pose de la première pierre
de la nouvelle étape de construction du Centre de recherche et d’archivage
de Penthaz, situé à une douzaine de kilomètres de son siège social, installé
au Casino de Montbenon depuis 1981, avec ses salles de projection, la
bibliothèque et les bureaux administratifs.
Les discours officiels et la cérémonie se sont déroulés autour de l’immense
trou excavé en pleine campagne, aux abords du Centre d’archivage
de Penthaz déjà existant, en vue de la construction de son extension.
13 En 2005, les locaux de Penthaz (23 km de rayonnages disposés dans 20.000m 3 )
abritaient 60.000 copies de films, 100.000 affiches, 2 millions photos, 600 appareils
anciens. Le gros de la documentation était conservé à la bibliothèque du Casino de
Montbenon (à Lausanne) et à Zurich.