]seyssins

[ À travers la ville ]
Le cycle de la chenille
Les papillons de la chenille processionnaire du
pin (Thaumetopoea pityocampa) pondent leurs
œufs en été sur les pins et les cèdres.
C’est mi-septembre que naissent les petites
chenilles qui évoluent ensuite durant l’automne
et l’hiver en passant par cinq phases distinctes.
À la fin de l’hiver, elles quittent définitivement
leurs cocons, en procession,
pour s’enfouir dans le sol.
Après s’être métamorphosées
en nymphes, elles évoluent
ensuite au cours du printemps
pour se transformer en
papillon et reproduire un
nouveau cycle.
La dissémination et les dégâts
À Seyssins,
des hôtes trop encombrants
Seyssins est particulièrement touchée par ce phénomène. Du fait de la présence de
nombreux pins, notamment, mais aussi parce que la commune est située le long d’un
couloir venté, qu’empruntent les papillons avant de pondre. C’est sous sa forme de
chenille que cet insecte est très nuisible. Les chenilles sortent des cocons la nuit pour se
nourrir des aiguilles des pins ou des cèdres qu’elles infestent. L’arbre est fragilisé par les
destructions occasionnées qui, répétées et à grande échelle, peuvent même le tuer. Cette
année, la douceur du début de l’hiver a favorisé leur développement précoce.
Les risques sanitaires
Sur l’homme, les poils urticants
des chenilles provoquent des
allergies pulmonaires, des
irritations de la peau et des
yeux, qui peuvent avoir des
conséquences graves. Les
chenilles peuvent « éjecter » ces
poils lorsqu’elles sont agressées,
ce qui présente un grand danger
pour les yeux notamment.
Les animaux domestiques avalent
parfois une chenille. Sans
l’intervention chirurgicale d’un
vétérinaire, cette ingestion est
quasiment toujours mortelle.
L’insecte adulte et la chenille
Le journal municipal évoque chaque année le problème posé
par la chenille processionnaire du pin et les services techniques
procèdent systématiquement à l’éradication de cet insecte
sur le domaine public. Pour des raisons diverses, le
territoire de la commune de Seyssins est particulièrement
propice à son installation et à sa prolifération. Ce qui
peut avoir des conséquences sanitaires graves
La responsabilité de la commune
et des propriétaires
Les services techniques de la commune font intervenir
une société spécialisée chaque année à l’automne,
pour éradiquer les cocons de chenilles présents dans
les arbres situés sur le domaine public. Ceux qui sont
situés chez les particuliers doivent l’être également,
sous leur propre responsabilité. Le coût du traitement
d’un premier arbre, par une société privée, est
d’environ 50 euros pour le premier arbre puis
d’environ 15 euros par arbre supplémentaire au sein
de la même parcelle. Les services techniques
peuvent indiquer sur un simple appel (au 04 76 70 39 11)
les coordonnées de sociétés compétentes pour ce
travail, ou pour prodiguer des conseils aux personnes
souhaitant procéder par elles-mêmes.
L’Office National des Forêts se tient également à
disposition des particuliers : laissez vos coordonnées
en mairie, aux services techniques, qui transmettront
au technicien de l’ONF chargé du dossier.
Les méthodes de traitement :
>> l’échenillage : il s’agit de couper les rameaux
sur lesquels des cocons sont présents. Il faut ensuite
incinérer les rameaux coupés, de préférence dans un
fût métallique afin que les chenilles ne s’enfouissent
pas dans le sol pour s’échapper. Cette méthode est
préconisée lorsque les cocons sont peu nombreux car,
dans le cas inverse, la coupe peut être traumatisante
pour l’arbre. Il est nécessaire pour cette opération de
se protéger la peau, les yeux et les voies respiratoires.
>> le traitement : cette méthode est indiquée
lorsque le nombre de cocons est trop important ou
qu’ils sont trop difficiles à atteindre. Les produits
utilisés par les professionnels sont homologués et le
matériel utilisé permet de traiter les arbres jusqu’à
30 mètres de hauteur. Suite au traitement, aucune
autre action n’est nécessaire (pas d’échenillage).
>> nids dans un pin.
[ [info]Seyssins - février 2007 - n°122 ] 3