UNE à NÎMES
Paloma se dévoile... - Une à Nîmes
Paloma se dévoile... - Une à Nîmes
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GRATUIT N°26<br />
<strong>UNE</strong> <strong>à</strong> <strong>NÎMES</strong><br />
I Le e-magazine des gens qui aiment leur ville I Septembre 2012 I<br />
Paloma se<br />
Lesite<br />
uneanimes.fr<br />
(DE)CLIQUE !<br />
dévoile...<br />
L'origine du Jean's<br />
Une histoire d'ici:<br />
les huiles Cauvin<br />
Julien Plantier<br />
Un portrait jeune passion<br />
www.uneanimes.fr<br />
Virginie témoigne<br />
depuis la Thaïlande
La fanfare des bidochons<br />
le 30 août lors des jeudis<br />
de Nîmes devant le Royal<br />
Hôtel, place d'Assas<br />
S O M M A I R E<br />
A la Une:<br />
Découvrez en exclusivité la Scène de Musiques ACtuelles. .................. pages 4/5<br />
Chronique d'une Nîmoise<br />
Le débreifing des vacances ................................................ page 6<br />
Le Jean's Denim:<br />
La véritable histoire de ce vêtement lié <strong>à</strong> Nîmes ............................ page 7<br />
Découverte d'une entreprise mythique: l'huile Cauvin ..................... pages 8/9<br />
Julien Plantier portrait du conseiller municipal <strong>à</strong> la jeunesse. ................ page 11<br />
Virginie expatriée au milieu des tigres de Thaïlande ........................ page 12<br />
Reg'art sur les fadas de l'éléctro et l'association WOH ....................... page 14<br />
Un mois, un mot nîmois...<br />
Suce-raque:<br />
Epithète relativement flatteuse donnée au pochard,<br />
<strong>à</strong> l'ivrogne, au vide-bouteilles. Le suce-raque<br />
est un personnage réputé pour ne pas avoir<br />
le bomi.<br />
<strong>UNE</strong> <strong>à</strong> <strong>NÎMES</strong><br />
Directeur de la publication : Jérôme Puech. Rédacteurs:<br />
Miss Blablabla, Delphine Raoulx-Salmeron, Emeline Majorczyk,<br />
Thibault Loucheux et Jérôme Puech. Photographes:<br />
Alain Bérard et la rédaction. Webmaster: Tommy Desimone.<br />
Maquette: Agence Binome. Relecture: Aurélia Dubuc. Nous<br />
écrire: uneanimeslemag@gmail.com. Site : www.uneanimes.com.<br />
Retrouvez tous les n°. Mensuel et gratuit. Dépôt<br />
légal numérique BNF. Diffusion: 12 000 destinataires mail.<br />
Régie publicitaire: Esprit Média: 04 66 29 75 19.<br />
2 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°26 I Septembre 2012
Nîmes c'est ma capitale<br />
Pour sur j'aime voyager, mais qu'il est bon de me retrouver <strong>à</strong> la<br />
maison, <strong>à</strong> une rue des arènes ! Cela a quelque chose de rassurant<br />
de vivre près d'un monument millénaire.<br />
- Pardon ?<br />
Roé est un chanteur<br />
Nîmois. Il a connu un<br />
succès international<br />
avec Soledad en<br />
1990. Il entreprend<br />
l'écriture d'un nouvel<br />
album après sa<br />
tournée au Brésil. Roé<br />
est aussi directeur<br />
artistique de<br />
l'association de<br />
concerts O Flamenco.<br />
Il sera sur la scène de<br />
la SMAC-Paloma le 7<br />
septembre avec de<br />
nombreux invités.<br />
Plus de<br />
renseignements:<br />
www.roemusic.net<br />
(photo de Bernard Soulier)<br />
Vous avez dit ville romaine ? Mais Nîmes est bien plus proche de<br />
Séville que de Rome !<br />
Avec les espagnols nous partageons un certain art de vivre, la coutume<br />
de la fête, conviviale, parfois déglinguée, le soleil, la cuisine<br />
<strong>à</strong> l'huile d'olive, l'amour des toros et une absence de frime très<br />
agréable <strong>à</strong> vivre au quotidien.<br />
Nous avons notre marisma <strong>à</strong> nous, ce bijou qu'est la Camargue, et<br />
nous avons aussi l'amour de la musique andalouse.<br />
Oui, Nîmes est bien plus proche de Séville que de Rome. Assurément,<br />
elle a tout pour devenir la capitale du flamenco en France.<br />
Il lui manque juste que cela devienne une volonté de tous pour le<br />
devenir...<br />
Bien sur ma capitale est avant tout une jolie française, une sudiste<br />
avec un sacré caractère... Je me délecte de ses "reboussièreries",<br />
souvent justifiées de nos jours où la crise aggrave les souffrances,<br />
les inégalités, et où l'on "trime pour des picholines".<br />
J'ai le bonheur d'avoir ici des amis fidèles, et des pas tristes ! Hélas<br />
certains sont déj<strong>à</strong> partis au paradis des belles âmes : Juju, Michel<br />
Gilles, Christian Jullian. Ils me manquent dans cette cité aux mille<br />
peintres. Ailleurs je n'en ai jamais vu autant au mètre carré. Tant<br />
mieux, cet art m'a toujours fasciné, moi si peu doué en dessin.<br />
Je bouge peu de chez moi, la musique est si chronophage... Mais<br />
quand je sors j'aime vraiment les gens que je croise. On se salue,<br />
on se sourit, tout en gardant une distance de pudeur...Nous avons<br />
beaucoup en commun, et je suis fier de représenter tous ces êtres<br />
quand je chante <strong>à</strong> l'étranger.<br />
Nîmes c'est ma capitale.<br />
Roé.<br />
<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°26 I Septembre 2012 3
la Une <strong>à</strong> Nîmes<br />
Paloma se dévoile en avant première !<br />
Cela faisait 20 ans que les Nîmois entendaient parler d’une Scène de Musiques<br />
ACtuelles. La SMAC de Nîmes baptisée « Paloma » ouvre ses portes le 7 septembre.<br />
« Une <strong>à</strong> Nîmes » vous fait découvrir en exclusivité cet équipement culturel<br />
doté d’un projet culturel dynamique et ambitieux.<br />
« Ce bâtiment d’envergure, au<br />
travers de ses formes extérieures<br />
et de son équipement, exprimera<br />
l’énergie créatrice : la vitalité<br />
des formes architecturales<br />
pousse les murs, les déforme,<br />
les allonge, les projette dans<br />
l’espace… » nous explique le site<br />
de la SMAC. Ce vaisseau spatial<br />
posé au bord du périphérique<br />
en direction d’Avignon intrigue<br />
par sa géométrie improbable.<br />
Paloma représente le futur. Elle<br />
est le premier aménagement<br />
d’un développement urbain de la<br />
ville <strong>à</strong> l’est avec la création de<br />
logements sur le site de l’ancien<br />
hôpital (travaux en cours)<br />
et l’urbanisation du Mas des<br />
Lombards route de Beaucaire.<br />
Deux salles <strong>à</strong> faire connaître<br />
Une salle de répét'<br />
La SMAC de Nîmes, c’est d’abord<br />
deux salles de concert. L’enjeu<br />
pour l’équipe de Fred Jumel, le<br />
directeur, c’est de s’imposer dans<br />
un paysage culturel déj<strong>à</strong> riche<br />
de propositions. Nîmes pourrait<br />
devenir le centre d’un triangle<br />
Avignon-Arles-Montpellier.<br />
La SMAC devra optimiser ses<br />
deux lieux de concert et attirer<br />
un public sur une nouvelle offre.<br />
«La fréquentation du site Internet<br />
nous indique que beaucoup de<br />
Montpelliérains s’intéressent déj<strong>à</strong><br />
<strong>à</strong> notre programmation » avance<br />
espiègle Greg Delon, chargé de<br />
communication de Paloma.<br />
60 dates d'ici décembre sont<br />
programmées comme pour<br />
"satisfaire d'emblée <strong>à</strong> l'attente<br />
d'un public impatient" dit Fred.<br />
4 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°26 I Septembre 2012
la Une <strong>à</strong> Nîmes<br />
Côté résidence d'artistes, Vitalic,<br />
Dionysos et Succes feront partie des<br />
pionniers de la scène de musique<br />
actuelle.<br />
Fred Jumel sur le toit<br />
Afin d'insuffler une vraie dynamique<br />
locale, la SMAC va accompagner 8<br />
artistes locaux dont Joris Delacroix<br />
(DJ électro) ou encore le groupe<br />
les Watterllillies. "Ils recevront des<br />
conseils sur le plan communication,<br />
administratif ou créatif" complète le<br />
directeur Fred Jumel.<br />
L'ouverture est fixée au vendredi 7<br />
septembre. Ce sont près de 3 000<br />
personnes qui auront la chance de<br />
découvrir les lieux mais aussi d'assister<br />
aux multiples concerts proposés ce<br />
soir l<strong>à</strong>. Outre les locaux, il faut noter<br />
la présence de DJ Shadow et de<br />
Death in Vegas. Le concert affiche<br />
déj<strong>à</strong> complet.<br />
Pour les moins chanceux, il sera<br />
possible de visiter les lieux le samedi<br />
8 et le dimanche 9 septembre de 10h<br />
<strong>à</strong> 20h. Une <strong>à</strong> Nîmes a eu la chance<br />
de pouvoir visiter les locaux en avant<br />
première. Notre verdict est sans<br />
appel: c'est génial !<br />
Le mobilier est <strong>à</strong> la croisée entre Ikéa<br />
et des achats de bon goût chinés sur<br />
le bon coin de type années 50-60<br />
(meuble enfilade, fauteuil Acapulco...).<br />
Il se dégage une atmosphère conviviale<br />
prête <strong>à</strong> capter une âme artistique.<br />
D'habitude si froids, ce genre de lieux<br />
offre un cachet particulier qui finira<br />
par donner une identité propre aux<br />
différents espaces de vie, de création,<br />
de formation et de travail.<br />
A vous de faire ce lieu le vôtre que<br />
vous soyez acteur ou spectateur<br />
de la vie culturelle de la ville et de<br />
l'agglomération.<br />
Quelques chiffres:<br />
14 millions d'euros le bâtiment<br />
60 dates d'ici fin 2012<br />
15 salariés permanents<br />
3 millions d'euros de fonctionnement<br />
3 000 places distribués pour le 7<br />
7 studios de répétition<br />
1750 personnes capacité totale<br />
Delphine Salmeron-Raoulx et Jérôme Puech n<br />
Cinq espaces <strong>à</strong> découvrir...<br />
L'open space<br />
C'est une salle aux carreaux<br />
bleus et blancs.<br />
Elle sert de salle de formation<br />
et de réunion.<br />
"L'atelier de Musique<br />
Assistée par Ordinateur<br />
se fera l<strong>à</strong>" indique Fred<br />
Jumel le directeur. A<br />
cela il faut ajouter des<br />
espaces de répétition<br />
et d'enregistrement en<br />
live.<br />
Les salles de<br />
concert<br />
La grande salle<br />
(photo) est d'une<br />
capacité de 1400<br />
places debouts et<br />
la petite pourra accueillir<br />
jusqu'<strong>à</strong> 380<br />
personnes debouts.<br />
L'équipement scénique<br />
et sonore est<br />
du dernier cri. "Il faut<br />
entendre les basses"<br />
précise Greg Delon.<br />
Le hall d'entrée<br />
Le hall d'entrée<br />
est tout jaune. On<br />
s'imagine dans une<br />
scène de science<br />
fiction. Ce jaune<br />
saisissant est bluffant<br />
tout comme le<br />
rose de certains escaliers.<br />
Les loges<br />
Les artistes pourront<br />
avoir 4 loges. Des<br />
studios, véritables<br />
nid douillet, seront <strong>à</strong><br />
la disposition des artistes<br />
en résidence.<br />
La cantine très colorée<br />
offre un espace<br />
chaleureux et convivial.<br />
Le patio<br />
La SMAC offre un<br />
superbe patio exterieur<br />
dans lequel<br />
pourront se dérouler<br />
"des petites<br />
animations en plein<br />
air" précise Fred Jumel.<br />
La végétation<br />
est au rendez-vous<br />
dans ces extérieurs.<br />
<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°26 I Septembre 2012 5
Chronique de Miss Blablabla<br />
Le débrief des vacances<br />
On y est : septembre. Ou le début<br />
de ce long couloir sombre et froid<br />
que sont l’automne et l’hiver.<br />
Il est dont urgent mes amis, avant<br />
d’affronter pluie, jours trop courts et<br />
consommation excessive de gras due<br />
aux fêtes familiales hivernales, il est<br />
donc urgent, disais-je, de profiter.<br />
Profiter du soleil, des apéros en terrasse,<br />
de prendre son temps, lézarder encore<br />
un peu... Oui donc parce que tout cela,<br />
dans quelques temps, sera terminé<br />
jusqu’<strong>à</strong> l’année prochaine ! Et il nous<br />
faut nous adonner <strong>à</strong> l’activité de<br />
rentrée la plus réjouissante : le débrief<br />
des vacances.<br />
Le débrief des vacances<br />
est un peu l’héritier<br />
du roman-photo de<br />
nos grands-mères : ce<br />
moment où l’on nous<br />
raconte des histoires<br />
d’amour brisées avant<br />
même d’avoir été<br />
consommées, ou encore<br />
de marivaudages secrets (mais-donttout-le-monde-parle-déj<strong>à</strong>)<br />
dans la<br />
maison louée entre potes, ou encore<br />
de drames <strong>à</strong> la Santa Barbara (où cette<br />
chaudasse de Marie-Aglaé a encore<br />
allumé tous les bipèdes mâles du club,<br />
laissant ce pauvre Jean-Gontrand<br />
entre les griffes de Jeanne-Thérèse…<br />
ou peut être c’était l’inverse, on ne<br />
sait plus bien)… Bref, nous pourrions<br />
continuer des heures <strong>à</strong> vous donner des<br />
exemples, mais quand on ne connait<br />
pas les gens, c’est moins drôle.<br />
Donc le débrief, c’est ce moment<br />
où l’on boit les paroles de nos amis/<br />
collègues, où l’on ponctue chaque<br />
moment de suspense (« Et l<strong>à</strong>… tu ne<br />
devineras jamais ! ») de « JE N’Y CROIS<br />
PAS !! »<br />
afin de donner au narrateur toute<br />
l’intensité dramaturgique nécessaire<br />
<strong>à</strong> la qualité de son récit. Non par<br />
gentillesse, mais parce qu’on espère<br />
bien qu’il en fera autant lorsque nous<br />
lui conterons <strong>à</strong> notre tour la saga de<br />
notre été.<br />
Le débrief, c’est aussi une façon de<br />
prolonger les vacances, l’évocation<br />
des lieux de villégiature ayant bien<br />
souvent le pouvoir de réveiller notre<br />
mémoire sensorielle et ainsi, le temps<br />
d’un récit, de retrouver l’odeur des<br />
pins de Corse ou de la brise marine<br />
bretonne.<br />
L'héritier du<br />
roman-photo de<br />
nos grands mères<br />
son cartable.<br />
Bon ok, une fois le<br />
récit terminé, le<br />
retour <strong>à</strong> la réalité<br />
provoquer un léger<br />
nervous breakdown,<br />
mais il faut voir l<strong>à</strong><br />
un parfait sas de<br />
d é c o m p r e s s i o n<br />
avant de boucler<br />
(c’est la rentrée, c’est le moment<br />
ou jamais pour adopter la positive<br />
attitude)<br />
Et puis surtout, le débrief de rentrée,<br />
c’est hyper important pour les<br />
célibataires… cela permet tout de<br />
même d’avoir un état des lieux précis<br />
du marché et donc d’être sur les<br />
rangs pour jeter son dévolu sur les<br />
victimes des ruptures de vacances.<br />
Parce que ce n’est pas tout ça, mais<br />
nos résolutions de janvier dernier<br />
de trouver l’âme sœur, va peut être<br />
falloir s’y coller.<br />
Retrouvez Miss Blablabla:<br />
http://blog.missblablabla.com<br />
6 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°26 I Septembre 2012
Dans le Rétro<br />
Le Jean's est-il de Nîmes ?<br />
La laine et la soie utilisées<br />
Les premiers vêtements<br />
de travail<br />
Photos prises au musée du vieux Nîmes<br />
L’appellation « DENIM » se<br />
trouve sur la plupart des<br />
Jeans. De quoi évoquer<br />
l’extraordinaire histoire<br />
du vêtement le plus<br />
porté au monde. Une<br />
histoire unique dont la<br />
légende passe par Nîmes<br />
et son fameux tissu.<br />
Le Jeans est un vêtement<br />
devenu un produit de<br />
consommation courante.<br />
Il est coupé dans une toile<br />
«Denim» et renforcé par<br />
des rivets. « Au XIXème<br />
siècle, la tradition raconte<br />
que les toiles bleues<br />
de Gênes et de Nîmes<br />
arrivent aux Amériques<br />
et deviennent des<br />
vêtements de travail»<br />
indique Piera Rum dans<br />
le livre « Bleu de Nîmes<br />
Jeans de Nîmes. Le bleu<br />
populaire» aux éditions<br />
Electa. L’invention du<br />
vêtement date de 1853.<br />
Elle reviendrait <strong>à</strong> une<br />
collaboration entre Levi<br />
Strauss et Jacob Davis,<br />
tailleur <strong>à</strong> Reno dans le<br />
Nevada (U.S.A.). Ce n’est<br />
que dans les années 50 que<br />
le Jean inonde le marché<br />
européen. Il devient<br />
un symbole du rêve<br />
américain. James Dean<br />
et Marlon Brando portent<br />
la célèbre toile de Nîmes.<br />
Un produit de Nîmes<br />
Le terme « Denim » est une<br />
contraction de «de Nîmes»<br />
ou un dérivé de « sergé<br />
de Nîmes ». Sa production<br />
date du XVIème siècle <strong>à</strong><br />
Nîmes. Il désigne le tissu<br />
utilisé pour la confection<br />
des Jeans. C’est une toile<br />
<strong>à</strong> armature de sergé. La<br />
toile est le plus souvent en<br />
coton ou un mélange de<br />
laine et de soie. L’aspect<br />
« bleu » du Jean provient<br />
d’une teinture dite « blu di<br />
Genova » (Bleu de Gênes)<br />
d’où le nom « Blue jeans»<br />
par déformation du nom<br />
<strong>à</strong> la prononciation. Ce<br />
terme va s’imposer <strong>à</strong><br />
partir de 1920 lorsque<br />
la marque californienne<br />
« Can’t Bust’Em » va<br />
commercialiser son<br />
modèle « Frico jeens ».<br />
Il faut imaginer l’accent<br />
d’un texan dire : bleu<br />
de Gênes de Nîmes.<br />
« Tout le monde ou<br />
presque connaît <strong>à</strong> présent<br />
l’origine étymologique<br />
du mot « denim » et nul<br />
ne songe <strong>à</strong> la contester:<br />
la ville de Nîmes est<br />
bien <strong>à</strong> l’origine de cette<br />
matière sans que l’on<br />
puisse opposer une autre<br />
explication sérieuse»<br />
concède volontiers Paul<br />
Rica-Levy dans le même<br />
ouvrage de référence.<br />
Alors que la ville s’apprête<br />
<strong>à</strong> construire un musée de<br />
la romanité, l’histoire du<br />
Jean's de Nîmes mériterait<br />
sans doute mieux qu’une<br />
petite exposition au<br />
musée du vieux Nîmes.<br />
Jérôme Puech n<br />
<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°26 I Septembre 2012 7
Mets de l'huile !<br />
Découverte de l'entreprise Cauvin et de son histoire<br />
Gérard Cauvin en haut <strong>à</strong> gauche, l'un des responsables de l'entreprise<br />
8 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°26 I Septembre 2012
L’entreprise de la route de Saint Gilles,<br />
créée en 1930 par Sauveur Chauvet, est<br />
une histoire de famille enracinée dans la<br />
terre nîmoise et son identité oléicole.<br />
D’abord il faut s’imaginer un tonnelier de métier installé<br />
sur l’avenue Georges Pompidou en 1930 <strong>à</strong> Nîmes pour<br />
comprendre la naissance de l’entreprise familiale. Ensuite<br />
c’est l’histoire de Sauveur Chauvet, fabricant de<br />
barriques, qui se décide <strong>à</strong> faire « de la confiserie d’olive<br />
<strong>à</strong> partir de l’huile d’olive du moulin de Saint Gilles ».<br />
La fameuse « picholine » fera le succès du début de<br />
cette aventure familiale enracinée dans le terroir de la<br />
méditerranée. En 1956, le gel dévaste les oliviers au<br />
point de pousser le fils Gilbert Cauvin <strong>à</strong> « importer des<br />
olives d’autres régions et d’autres pays » explique Gérard<br />
Cauvin.<br />
L’empreinte du dernier Cauvin<br />
C’est en 1985 que Gérard Cauvin, pourtant destiné <strong>à</strong> la<br />
profession d’expert-comptable, reprend le fil de l’huile<br />
d’olive. Le virus familial se transmet <strong>à</strong> la troisième génération.<br />
L’entreprise, situé aux portes de Caissargues,<br />
sélectionne, assemble, conditionne et met en marché<br />
les huiles végétales alimentaires et de vinaigres. Gérard<br />
Cauvin développe alors les dégustations. Il attire<br />
<strong>à</strong> lui de nouveaux partenaires locaux et recherche de<br />
nouvelles origines d’olive afin d’innover. C’est ainsi que<br />
Cauvin propose des huiles de pistache et de courge.<br />
Original.<br />
L’enracinement Nîmois<br />
La société Cauvin n’a pas oublié ses racines et son identité<br />
originelle. « Même si cette année le climat n’a pas<br />
été propice, nous commercialisons une huile AOC de<br />
Nîmes ». Les olives proviennent des alentours (moulins<br />
de Beaucaire, de Sommières, de Soulas …) et de la Provence<br />
(Nions, Beaux de Provence,…). Cela représente<br />
seulement 5% des olives sélectionnées. D’ailleurs l’entreprise<br />
adhère <strong>à</strong> la marque de la Région « Sud de France<br />
. Elle nous a permis de pénétrer le marché chinois.<br />
Ils viennent de nous commander 2 200 bouteilles <strong>à</strong> 15<br />
euros l’unité » explique heureux le directeur. Le reste<br />
des olives choisies provient d’Espagne pour 30%. Pour<br />
les huiles de sésame et d’avocat, Cauvin fait venir des<br />
huiles du Mexique. L’huile d’argan vient du Maroc.<br />
La distribution locale et internationale<br />
Les huiles Cauvin s’achètent dans la plupart des grandes<br />
surfaces de France. Elles se présentent comme un<br />
sérieux « challenger » au leader Lesieur, une véritable<br />
multinationale. Les produits de l’entreprise Nîmoise<br />
sont présents dans 10 pays dont le Canada et la Chine<br />
et de nombreux pays de l’Est comme la Hongrie, la Slovaquie<br />
ou la Roumanie. Quelles sont les particularités<br />
de la marque ? « Une sélection d’olives locale et Bio (en<br />
provenance de Tunisie) mais nous ventons les mérites<br />
pour la santé » répond Monsieur Cauvin, troisième du<br />
nom. Les bienfaits nutritionnels sont avérés en termes<br />
d’oméga 6 et 9 pour les nourrissons. Consommer de<br />
l’huile de qualité telles que les huiles Cauvin a des vertus<br />
bénéfiques pour le système cardio-vasculaire et la<br />
digestibilité. Enfin Cauvin fournit également l’industrie<br />
de l’agroalimentaire avec des entreprises de plats cuisinés<br />
connues comme Marie ou Typiak.<br />
Si l’entreprise semble en bonne santé financière, Gérard<br />
Cauvin a fait appel <strong>à</strong> un partenaire extérieur en la personne<br />
de Serge Filhol en 2003. Ce dernier détient les<br />
parts de façon majoritaire. Que va devenir la marque<br />
Cauvin ? « J’ai un fils qui vit en Australie et un autre qui<br />
travaille pour une banque » répond Gérard Cauvin sans<br />
visibilité <strong>à</strong> long terme.<br />
Jérôme Puech<br />
En savoir plus : www.huilecauvin.com<br />
Les huiles Cauvin en chiffres :<br />
5 000 tonnes commercialisées par an<br />
20 salariés<br />
13 millions de chiffre d’affaires<br />
Progression du C.A. de 15% par an<br />
La distribution en grandes surfaces: 5 ME en C.A.<br />
<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°26 I Septembre 2012 9
Plaisirs de goûter<br />
Gérard fait sauter "le bouchon<br />
Nîmois"<br />
Ouvert depuis le 30 août, le bouchon Nîmois est une<br />
toute nouvelle table <strong>à</strong> découvrir. Située au 13 rue Littré<br />
près des halles, cette adresse propose "une alternance<br />
d'ardoise chaque trimestre" indique Gérard Tuffenis<br />
ancien étalier des halles avec "la ferme du sud ouest".<br />
Des produits frais des halles, une viande d'Aubrac, de<br />
l'agneau de Sisteron, de la saucisse du sud ouest...<br />
voil<strong>à</strong> quelques uns des mets <strong>à</strong> retrouver dans son<br />
assiettte chez ce cévennol d'origine. L'accueil est très<br />
chaleureux et la cuisine s'appuie sur une expérience<br />
riche de savoir-faire. Gérard aime les bonnes choses<br />
et surtout il a un vrai don pour les partager avec ses<br />
clients et ses amis.<br />
A 50 ans, Gérard, ancien Maître rotisseur, ouvre un<br />
nouveau chapitre de sa vie de commerçant. C'est un<br />
acteur incontournable de la vie culinaire de la ville.<br />
Gérard Tuffenis<br />
Jérôme Puech<br />
Le bon dé(clic)<br />
pour Nîmes !<br />
Nouveau site:<br />
www.uneanimes.fr<br />
<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°26 I Septembre 2012 10
Rencontre nîmoise<br />
Couleur<br />
"jeune passion"<br />
Julien Plantier<br />
Portrait croqué par Emeline Majorczyk<br />
Le petit questionnaire<br />
Un Nîmois :<br />
Jean-Paul Fournier.<br />
Il est celui qui m’a<br />
permis de m’investir<br />
dans ma ville, c’est<br />
grâce <strong>à</strong> lui si j’en<br />
suis l<strong>à</strong> aujourd’hui.<br />
Un événement :<br />
La Féria. Je les<br />
ai toutes vécues<br />
en famille, c’est<br />
un rendez-vous<br />
incontournable. Dès<br />
qu’une est passée,<br />
on attend la prochaine<br />
!<br />
Un lieu:<br />
Les jardins de la<br />
Fontaine. J’aime<br />
courir l<strong>à</strong> bas.<br />
Le benjamin du conseil municipal, Julien<br />
Plantier, délégué <strong>à</strong> la Jeunesse et <strong>à</strong> la Mission<br />
locale Jeunes, nous parle de sa ville natale<br />
et de sa vision de l’avenir pour la métropole<br />
gardoise.<br />
Agé de 26 ans, Julien a toujours vécu <strong>à</strong> Nîmes.<br />
Passé par le collège Jean Rostand, puis le lycée<br />
Montaury, il est aujourd’hui <strong>à</strong> la faculté de Droit<br />
Unîmes où il est doctorant. C’est au soir du 18<br />
avril 2002 que se fait le déclic pour la politique.<br />
Jean-Marie Le Pen au second tour des élections<br />
présidentielles, pour lui, ça ne passe pas. Dès lors<br />
tombé dans la marmite, il cherche <strong>à</strong> s’investir.<br />
Devenu en 2005 militant UMP, il grimpe vite les<br />
échelons et devient Responsable Départemental<br />
des Jeunes populaires du Gard.<br />
Présent sur la liste électorale de Jean-Paul<br />
Fournier en 2008, son mentor, il obtient de ce<br />
fait son 1er mandat municipal. Un bonheur, selon<br />
ses propres mots. « Se donner <strong>à</strong> fond pour les<br />
autres, travailler au service de nos concitoyens<br />
est quelque chose de formidable ! »<br />
Investi, de par ses fonctions <strong>à</strong> la mairie dans la<br />
vie quotidienne des étudiants, Julien a resitué<br />
le service jeunesse place de l’Horloge. Devenu<br />
guichet unique, cet emplacement permet une<br />
meilleure visibilité et une meilleure identification<br />
pour les jeunes. Une autre fierté, avoir fait en sorte<br />
que les jeunes au sein de sa famille politique soient<br />
plus réprésentés, qu’ils aient été les moteurs et les<br />
acteurs de ces dernières campagnes électorales.<br />
« On a gagné en crédibilité !»<br />
voulait surtout pas faire comme <strong>à</strong> Montpellier !<br />
Le but n’est pas de se faire concurrence, mais de<br />
jouer sur un autre tableau : on veut développer<br />
une sorte de « pépinière » de jeunes talents ! »<br />
En effet, dans la petite salle (400 personnes)<br />
seront sur scène des artistes locaux, en voie<br />
d’une reconnaissance <strong>à</strong> plus grande échelle. Dans<br />
l’autre, 1400 places, joueront des artistes <strong>à</strong> la<br />
renommée plus importante. Julien se réjouit qu’on<br />
ait pu mettre en place des tarifs réduits pour<br />
les jeunes. « D’ores et déj<strong>à</strong> les prix seront très<br />
attractifs, de l’ordre de 6 euros pour les petits<br />
concerts et une vingtaine d’euros pour les autres.<br />
Mais les possesseurs de la carte Campus Culture<br />
ou encore les adhérents Fnac se verront attribuer<br />
des réductions. » Par ailleurs, des chèques-cadeaux<br />
<strong>à</strong> offrir seront aussi créés : il s’agit de fidéliser la<br />
clientèle. «Il faut changer l’idée qu’ont les gens<br />
de Nîmes, c’est une ville où il fait bon sortir. Il n’y<br />
a qu’<strong>à</strong> voir cet été, de nombreuses soirées sont<br />
organisées, il suffit juste de se renseigner ! Les<br />
jeudis de Nîmes, le festival « Un réalisateur dans<br />
la ville… »<br />
Julien espère ainsi voir Nîmes se développer,<br />
gagner en éclat et que soient mis en valeur<br />
les innombrables atouts qu’elle détient.Quand<br />
on lui parle de son propre futur, Julien ne voit<br />
aucun inconvénient <strong>à</strong> rester <strong>à</strong> Nîmes « Quand on<br />
aime sa ville, quand on s’y sent bien, pourquoi<br />
en partir ? Les nimois sont passionnés par leur<br />
quotidien et j’aime ça ! La tauromachie, qui fait<br />
partie intégrante du paysage, en est l’exemplemême<br />
! Certes, de ce fait, certains adorent ou au<br />
contraire détestent Nîmes ! Mais c’est ainsi ! »<br />
« Paloma, une salle-tremplin »<br />
Le projet de la Scène de Musiques Actuelles lui<br />
tenait <strong>à</strong> coeur. A ceux qui critiqueraient sa petite<br />
capacité d’accueil, Julien rétorque : « on ne<br />
Niveau politique, Julien joue la modestie en disant<br />
espérer ne serait-ce qu’aller jusqu’au bout de son<br />
mandat…Mais il est fort probable qu’on continue <strong>à</strong><br />
entendre son nom prononcé au-del<strong>à</strong> de 2014…!<br />
11 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°26 I Septembre 2012
Les Nîmoiseries du monde<br />
Virginie au milieu des Thaïlandaises<br />
Une rubrique pour les nîmois<br />
loin de leur terre natale<br />
Chaque mois, Une <strong>à</strong> Nîmes donne<br />
la parole <strong>à</strong> un de nos concitoyens<br />
expatriés plus ou moins loin de sa<br />
Tour Magne natale. Tous nous ont,<br />
jusqu’<strong>à</strong> présent, conté des mondes<br />
forts différents de notre cité des<br />
Antonins. Alors après Strasbourg,<br />
Montpellier , New-York , Séville,<br />
le Liban, le Japon, Paris, Milan,<br />
Londres, le Canada, le Turkménistan<br />
le Mexique, Sydney, Miami, Prague,<br />
Marie Galante , Varsovie et Rochester<br />
(USA), nous voici en Thaïlande .<br />
Virginie...<br />
La négresse blanche.<br />
Virgine 32 ans vit en Thaïlande (Chiangrai) avec son mari,<br />
Renaud. Pourtant très attachée <strong>à</strong> Nîmes, cette fille de<br />
vigneron de Garons a fait le choix de travailler dans<br />
l’hôtellerie <strong>à</strong> l’étranger. Elle élève actuellement son fils, Arthur,<br />
3 ans. Virginie parle le thaïlandais couramment.<br />
12 I <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°26 I Septembre 2012
Les Nîmoiseries du Monde<br />
L'INTERVIEW À DISTANCE...<br />
Quel regard portes-tu sur ce pays<br />
d’Asie ?<br />
C'est un pays magnifique où tu<br />
passes de la plage <strong>à</strong> la grande<br />
ville jusqu'aux montagnes du nord<br />
où nous vivons. Les Thaïs sont<br />
des gens d'une gentillesse hors<br />
du commun et c'est une belle<br />
expérience de vie de vivre avec eux.<br />
La cuisine est extraordinaire et en<br />
parlant leur langue, on a une qualité<br />
d'échange sans pareille... On ne vit<br />
plus comme des touristes mais on<br />
découvre toujours de nouveaux<br />
paysages, des chutes d'eau, de<br />
nouveaux bouibouis qui dominent<br />
les plantations de thé et de café, de<br />
nouveaux temples qui nous laissent<br />
sans voix.<br />
Comment les Français sont-ils<br />
perçus et toi en particulier ?<br />
Ils nous appellent les « Farangs ».<br />
Cela vient des premiers diplomates<br />
occidentaux qui sont venus en<br />
Thaîlande, des Français, <strong>à</strong> l’époque<br />
de Louis XIV. Nous sommes bien<br />
perçus car comme eux nous aimons<br />
manger. Nous avons en commun le<br />
sens de la convivialité et le sourire.<br />
C’est encore plus vrai pour les<br />
Français du Sud. Les Thaïlandais<br />
me regardent étrangement <strong>à</strong> cause<br />
de la couleur (blanche) de ma peau.<br />
Ils croient que je vais mourir. Je<br />
suis en quelque sorte une négresse<br />
blanche pour eux.<br />
Et les occidentaux de manière<br />
plus générale ?<br />
Les thaïlandais ont le sentiment<br />
qu’ils prennent les meilleurs<br />
postes dans l’hôtellerie.<br />
L’image des occidentaux qui<br />
viennent ici pour la drogue et<br />
la prostitution ne facilite guère<br />
leur intégration. Derrière un<br />
comportement travailleur et<br />
malléable, les thaïlandais ont<br />
leur caractère.<br />
Quel est la place de la femme<br />
dans cette civilisation ?<br />
Je dirais qu’elle évolue positivement.<br />
L’homme est roi et l’enfant est<br />
Dieu puis vient la femme. Jusqu’en<br />
2004, la femme ne pouvait divorcer<br />
que si elle démontrait que son mari<br />
la trompait. C’est dire.<br />
Est-ce que Nîmes te manque ?<br />
Oui énormément mais je reviens<br />
tous les six mois. Ce que je retrouve<br />
aussi avec un grand plaisir <strong>à</strong> Nîmes,<br />
ce sont ses librairies, la truculence<br />
des Nîmois, l'ambiance des terrasses<br />
en été avec les amis...Vivre loin de<br />
ceux qu'on aime est difficile.<br />
Quel regard poses-tu sur Nîmes toi<br />
qui la voit deux fois par an ?<br />
Je suis perturbée par les sens de<br />
circulation qui changent sans arrêt<br />
<strong>à</strong> cause des travaux. Je trouve que<br />
Nîmes s’embellit. Je suis frappée<br />
par la beauté des façades rénovées<br />
dont celles de la Maison Carrée. Je<br />
travaillais <strong>à</strong> la boutique souvenirs<br />
<strong>à</strong> côté de cet édifice romain. Je<br />
regrette seulement que des vieilles<br />
enseignes disparaissent comme «<br />
les Poteries de la Madeleine ».<br />
Qu’est ce qui t’a donné le goût<br />
des voyages et de travailler <strong>à</strong><br />
l’étranger?<br />
Après 5 années de droit, j’ai craqué.<br />
J’ai fait l’excellente école Vatel pour<br />
m’évader et m’ouvrir au monde. J’ai<br />
travaillé en Grèce, au Canada puis<br />
en Thaïlande. Cette formation m’a<br />
donné de vraies compétences pour<br />
être opérationnelle. Le travail me<br />
manque. J’ai hâte de le reprendre.<br />
Quels sont tes projets d’avenir ?<br />
J’aimerai enseigner le français aux<br />
Thaïlandais. J’écris des articles<br />
pour un journal local. Je réfléchis<br />
comment raconter ce que je vis<br />
ici. J’ai parfois envie de retourner<br />
au Canada. Cependant, la fille de<br />
vigneron que je suis reste très<br />
attachée <strong>à</strong> ses racines, <strong>à</strong> son terroir.<br />
Nîmes, c’est ma vraie maison !<br />
Propos recueillis par Diane Lehnisch<br />
et Jérôme Puech n<br />
<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°26 I Septembre 2012 13
Reg' Arts<br />
Une journée porte ouverte aux Arènes en 2010<br />
proposée par les "Aficionados practicos"<br />
Greg et Bastien <strong>à</strong> la terrasse du bar le Victor Hugo<br />
Sur un mouvement musical en plein essor<br />
Les fadas de l'éléctro<br />
14 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°26 I Septembre 2012
Reg' Arts<br />
L’association « Way of house » promeut ce courant d’art musical<br />
et produit de jeunes talents<br />
«<br />
J’ai de la chance d’être payé pour mixer mais je<br />
crois que je le ferai gratos » lance Greg Delon<br />
fondateur de l’association « Way of house » comme<br />
pour mieux faire entendre cette passion bruyante<br />
profondément ancrée en lui. Avec son complice de<br />
toujours, Bastien Grino, il représente la scène « électro»<br />
nîmoise. Le chemin tracé au début était clairsemé de<br />
multiples obstacles tant « la techno était vampirisée ».<br />
Si aujourd’hui les DJ’s ont la côte auprès du public, Greg<br />
et Bastien continuent « d’injecter<br />
du temps et de l’argent» pour<br />
promouvoir une culture en pleine<br />
évolution. Leur but affiché est de<br />
promouvoir les artistes locaux <strong>à</strong><br />
l’image de Joris Delacroix, le DJ en<br />
vogue actuellement.<br />
Les premiers pas au bar le<br />
Victor<br />
Les premiers émois aux platines se<br />
passaient dans la salle du bar du<br />
Victor Hugo. Greg taquine Bastien:<br />
« et oui il passait Maracaïbo<br />
avec plaisir ». Ils touchent leurs<br />
premiers salaires de Disc Jockey<br />
qu’ils s’empressent de réinvestir dans l’association pour<br />
préparer le futur. « Ce sont d’abord les Pink Floyd qui<br />
m’ont amené <strong>à</strong> la musique » indique Bastien, le tempéré<br />
devenu comptable. Pour Greg, il se souvient des Cure<br />
ou des Pixies. Désormais, ils évoluent dans un style bien<br />
différent. Leurs étiquettes s’appellent house, techno,<br />
Deep ou encore New disco.<br />
Le festival A-Nîmé<br />
L’association compte douze membres actifs et près<br />
de 40 bénévoles lors des festivals. Le label héberge<br />
vingt jeunes pouces. La Scène de Musiques Actuelles<br />
va permettre de créer des soirées du genre appelée<br />
"Pantone" (quatre par an avec l'étiquette WOH), de<br />
former de nouveaux DJ et de les accompagner dans<br />
leurs carrières.<br />
Une soirée de rentrée au<br />
Joy<br />
Le samedi 25 août, c’est la<br />
rentrée du Joy, la discothèque<br />
de la route de Sauve. Greg<br />
Delon et Joris Delacroix<br />
prennent les platines <strong>à</strong> 3h30<br />
du matin. Le public exulte.<br />
Telle une secte étrange, les<br />
participants brandissent leur<br />
machine pour capter sons<br />
et images. Ils dansent en<br />
direction du duo. La vedette<br />
c’est Joris dont le nom est<br />
scandé en boucle. Malgré cela,<br />
Greg du haut de ses 35 ans<br />
est imperturbable. Il sautille<br />
de joie en tournant les boutons. Il a le sourire ravageur<br />
<strong>à</strong> la face. Les blagues de potaches s'enchaînent avec<br />
les chaussures des uns et des autres. Le plaisir est l<strong>à</strong>,<br />
toujours intact. Bastien, lui, devra patienter jusqu’<strong>à</strong> 6h<br />
pour s’emparer du graal éphémère. Tous deux mesurent<br />
la chance de pouvoir mixer avec ce supplément d’âme.<br />
Deux âmes altruistes toujours prêtes <strong>à</strong> partager et<br />
également <strong>à</strong> faire émerger d’autres talents qu’eux !<br />
Way of House en 5 dates :<br />
2000 : création de l’association<br />
2003 : premier festival A-Nîmé<br />
2009 : création du label « wholab »<br />
2012 : premier concert dans les<br />
arènes dans le cadre du festival<br />
A-Nîmé<br />
De sillons en sillons, ils portent un projet de festival<br />
novateur. Le premier festival A-Nîmé va naître dans les<br />
rues de Nîmes grâce au coup de pouce d’un élu dont<br />
le fils faisait l’éloge des soirées « électro ». Depuis, le<br />
festival « A-Nîmé » a conquis ses galons. Il est désormais<br />
LA référence des amateurs nîmois du genre.<br />
Jérôme Puech<br />
Plus de renseignements :<br />
Site : www.wohlab.fr<br />
FB : http://www.facebook.com/pages/WOHLab-<br />
Records/40222398445<br />
Soundcloud : http://soundcloud.com/wohlab<br />
Greg, Joris et Bastien<br />
<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°26 I Septembre 2012 15
16 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°26 I Septembre 2012<br />
11 aout