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UNE à NÎMES

Un tram-bus pour rien ? - Une à Nîmes

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GRATUIT N°27<br />

<strong>UNE</strong> <strong>à</strong> <strong>NÎMES</strong><br />

I Le e-magazine des gens qui aiment leur ville I Octobre 2012 I<br />

Un tram-bus<br />

pour rien ?<br />

Un nouveau gastro:<br />

Le SKAB<br />

Le lauréat du prix<br />

Hemingway<br />

Jean-Claude Gruette<br />

Le portrait du facteur<br />

www.uneanimes.fr<br />

Francesca et<br />

sa vie au Qatar


Le crocodile de la place<br />

du marché<br />

S O M M A I R E<br />

A la Une:<br />

Un tram bus pour rien ? Les Nîmois donnent leur avis ...................... pages 4/5<br />

Chronique d'une Nîmoise<br />

Miss Blablabla se transforme en bricole-girl ................................ page 6<br />

Dans le rétro:<br />

Un des auteurs de la déclaration des droits de l'homme est nîmois .......... page 7<br />

Découverte d'un commerce (pas encore) mythique: le restaurant SKAB ..... pages 8/9<br />

Jean-Claude Gruette portrait du facteur chance du centre ville .............. page 11<br />

Francesca expatriée <strong>à</strong> Doha au Qatar explique sa vie nouvelle. .............. page 12<br />

Reg'art sur le lauréat du prix Hemingway .................................. page 14<br />

Un mois, un mot nîmois...<br />

Mornifle:<br />

Créature jeune et de toute petite taille qui se<br />

mêle de ce qui ne le regarde pas.<br />

<strong>UNE</strong> <strong>à</strong> <strong>NÎMES</strong><br />

Directeur de la publication : Jérôme Puech. Rédacteurs:<br />

Miss Blablabla, Georges Mathon, Emeline Majorczyk et Jérôme<br />

Puech. Photographes: Alain Bérard et la rédaction.<br />

Webmaster: Tommy Desimone. Maquette: Agence Binome.<br />

Relecture: Aurélia Dubuc. Nous écrire: uneanimeslemag@<br />

gmail.com. Site : www.uneanimes.fr. Retrouvez tous les n°.<br />

Mensuel et gratuit. Dépôt légal numérique BNF. Diffusion:<br />

12 000 destinataires mail. Régie publicitaire: Esprit Média:<br />

04 66 29 75 19.<br />

2 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°27 I octobre 2012


Nîmes, la mosaïque !<br />

Nîmes est exceptionnelle de par sa diversité. Pour moi, c’est une<br />

mosaïque.<br />

Pourquoi ?<br />

Jean-Paul Boré est<br />

conseiller régional (PC)<br />

délégué <strong>à</strong> la jeunesse,<br />

au handicap, aux luttes<br />

contre les discriminations,<br />

le racisme, l'antisémitisme<br />

et la xénophobie.<br />

Il prépare avec l'association<br />

"Tous pour Nîmes<br />

et son agglomération"<br />

un projet municipal pour<br />

2014.<br />

www.touspournimes.com<br />

Parce que la différence avec toutes les expressions désignant le vivre<br />

ensemble, l’union, le rassemblement et j’en passe, s’il manque une<br />

pièce, la mosaïque n’est pas complète. On compare souvent Nîmes<br />

<strong>à</strong> un gros village où tout le monde se connait. Ici on est capable de<br />

s’étriper et de se retrouver dans les grands moments.<br />

La féria n’en est-elle pas l’exemple ?<br />

Au risque de passer pour un naïf, cette image me plait et me fait aimer<br />

Nîmes comme aucune autre ville. Pourtant, Nîmes a vécu des périodes<br />

dures durant son histoire, comme en témoigne entre autres, Christian<br />

Ligier dans "Nîmes sans visa". Mais qu’importe. Aujourd’hui, protestants<br />

et catholiques rejoints par toutes les autres religions se parlent,<br />

communient et recherchent ensemble la concorde. Le temps de la<br />

main tendue est venu si l’on est ambitieux pour l’avenir de Nîmes.<br />

Naïf, certainement encore quand je rêve de voir se réaliser cela au plan<br />

politique. Pourtant, c’est ce qui me fait vibrer et me lever le matin.<br />

Comme dirait l’autre ; « j’y pense en me rasant».<br />

Cette gageure a guidé une bande d’amis pour créer l’association Tous<br />

Pour Nîmes et son Agglomération. Ses membres viennent de toutes<br />

parts, sauf du bord de l’exclusion et du refus de l’autre. Portés par<br />

l’idée majeure de dépasser les clivages inutiles, cette équipe relève le<br />

défi de miser sur l’intelligence, la créativité et la participation du peuple<br />

mosaïque de Nîmes : citoyens de tous les quartiers, acteurs économiques,<br />

militants politiques, syndicaux ou associatifs, afin d’ouvrir<br />

une perspective fondée sur des valeurs humanistes.<br />

Affranchis des contraintes du seul calendrier électoral, nous voulons<br />

avec tous, imaginer la ville pour les décennies <strong>à</strong> venir pour aimer Nîmes<br />

plus encore.<br />

Jean Paul Boré<br />

<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°27 I octobre 2012 3


la Une <strong>à</strong> Nîmes<br />

Le tram bus, un gaspillage ?<br />

Ça y est le tram-bus tant attendu est en service depuis le 29 septembre dernier. Une <strong>à</strong> Nîmes<br />

revient sur ce projet phare de 79 millions d'euros. La rédaction a demandé aux nîmois ce qu’ils<br />

en pensent. Cette ligne n’est elle pas trop coûteuse pour un bus amélioré ?<br />

L<br />

’ironie de l’histoire est ainsi.<br />

Nîmes possédait jusqu’en<br />

1952 un tramway. Une ligne<br />

partait de la gare et faisait le tour<br />

des boulevards. Une autre faisait<br />

des allers-retours d’est en ouest.<br />

Certains nîmois se souviennent<br />

l’avoir pris le dimanche pour se<br />

rendre aux mazets. A l’époque,<br />

avec peu de moyens de se<br />

déplacer, le tramway était<br />

une solution. Aujourd’hui c’est<br />

l’inverse, le recours au tram-bus<br />

a pour objectif de désengorger<br />

la circulation et le stationnement<br />

en incitant les usagers <strong>à</strong><br />

utiliser ce nouveau transport<br />

en commun. « Ma femme était<br />

obligée de m’accompagner en<br />

voiture jusqu’au centre ville.<br />

Désormais elle me laissera <strong>à</strong> la<br />

sortie de Caissargues pour que<br />

je le prenne » explique curieux,<br />

Michel, cadre au Conseil général<br />

du Gard.<br />

Crédit photo: nemausensis.com<br />

Une facture de 79 millions<br />

d’euros pour une seule<br />

ligne<br />

La première ligne mise en<br />

service depuis le 29 septembre<br />

permet aux usagers de prendre<br />

un tram-bus (d’une capacité de<br />

135 personnes) toutes les cinq<br />

minutes. Il circule sur une voie<br />

exclusivement réservée (en site<br />

propre) de la sortie de l’autoroute<br />

de Caissargues jusqu’aux arènes.<br />

La ligne passe par le Mas de<br />

Vignole (non loin de Géant<br />

Casino), le Parnasse, la piscine,<br />

Capouchiné, le boulevard Jean-<br />

Jaurès, la rue de la République<br />

et les arènes (un demi-tour). Ce<br />

sont près de 6 000 voyageurs/<br />

jour qui sont attendus d’ici 2015<br />

4 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°27 I octobre 2012


la Une <strong>à</strong> Nîmes<br />

pour un euro le trajet. Avec<br />

9 stations et un tracé de 4,5<br />

kilomètres. L'’opération a coûté «<br />

79 millions d’euros * ».<br />

Un coût déraisonnable pour<br />

un bus amélioré ?<br />

Le coût du kilomètre du tram bus de<br />

Nîmes revient <strong>à</strong> 17,5 millions d’euros<br />

alors que la moyenne du coût du<br />

kilomètre pour la construction d’un<br />

tramway reviendrait en moyenne<br />

entre 10 et 15 millions d’euros**.<br />

Pour exemple, la ville d’Avignon<br />

va s’équiper d’un vrai tramway. Le<br />

coût annoncé est de 250 millions<br />

d’euros pour 14,7 km soit donc<br />

17 millions d’euros le kilomètre.<br />

Alors dans ce cas pourquoi la<br />

communauté d’agglomération de<br />

Nîmes se paie un tram bus au prix<br />

d’un vrai tramway ? La question<br />

mérite d’être posée ce d’autant<br />

que les élus communautaires<br />

envisagent une ligne de tramway<br />

cette fois-ci d’est en ouest pour<br />

2017. Les études ont été lancées<br />

en ce sens.<br />

Et l’avenir ?<br />

Le tram bus a vocation <strong>à</strong> faire le<br />

tour des boulevards de l’Ecusson<br />

dans les années <strong>à</strong> venir. « A cause<br />

d’une poignée de réactionnaires<br />

nous n’avons pas pu faire ce trajet»<br />

a indiqué Jean-Paul Fournier dans<br />

son discours inaugural. Une bataille<br />

risque <strong>à</strong> nouveau de s’engager<br />

autour de la préservation des<br />

arbres. Cette bataille avait fait, non<br />

seulement polémique, mais aussi<br />

l’objet d’une bataille juridique entre<br />

associations et la communauté<br />

d’agglomération. Le centre ville<br />

et ses commerçants avaient été<br />

les tristes victimes ainsi que les<br />

contribuables.<br />

Quoi qu’il en soit Nîmes et son<br />

agglomération devaient se lancer<br />

dans la mise en œuvre d’un nouveau<br />

transport en commun.<br />

Cependant les questions demeurent:<br />

<strong>à</strong> ce niveau d’investissement<br />

ne fallait-il pas prendre un vrai<br />

tramway ? Les Nîmois adopterontils<br />

ce nouveau mode de transport ?<br />

Ne fallait-il pas commencer par une<br />

ligne desservant la gare SNCF ?<br />

Les réponses <strong>à</strong> ces questions comme<br />

les changements de comportement<br />

prendront sans doute du temps au<br />

pays des « réboussiers » de tout<br />

poil.<br />

Jérôme Puech n<br />

* Selon Midi Libre édition Nîmes du 29<br />

septembre 2012 page 3<br />

** Source Wikipédia<br />

Cinq avis...<br />

Thierry- Bernis<br />

Je ne prendrai pas<br />

le bus car il n’est<br />

pas écologique.<br />

Il aurait été tout<br />

électrique, je le<br />

prendrai volontiers.<br />

Je l’essaierai pour<br />

la prochaine Féria<br />

Martine- Nîmes<br />

Je pense que ça<br />

va être bien, mieux<br />

desservi et plus rapide.<br />

Il va passer <strong>à</strong><br />

des endroits inhabituels.<br />

Il va me poser<br />

juste <strong>à</strong> côté de<br />

mon travail. Idéal.<br />

Yoan<br />

Bar les 2 mondes<br />

J’espère que ça va<br />

redynamiser le centre<br />

ville. J’attends<br />

ça depuis des années<br />

comme les<br />

commerçants de la<br />

rue de la République.<br />

Imaginez donc<br />

3 ans de travaux.<br />

Ma crainte est que<br />

les Nîmois s’en servent<br />

pour aller <strong>à</strong><br />

l’extérieur.<br />

Corinne, Ilana et<br />

Esteban - Nîmes<br />

Je ne le prendrai<br />

pas si ce n’est occasionnellement<br />

pour aller <strong>à</strong> la polyclinique<br />

ou <strong>à</strong> Géant<br />

Casino. J’habite le<br />

centre ville donc<br />

cela ne m’est pas<br />

très utile.<br />

Sandrine<br />

commerçante- Nîmes<br />

C’est du n’importe<br />

quoi ! Il fallait<br />

un tramway<br />

ou un bus. L<strong>à</strong> ça<br />

ne veut rien dire.<br />

Je ne pense pas<br />

que le tram-bus<br />

amènera plus de<br />

monde en centre<br />

ville. On a souffert<br />

des travaux<br />

pendant deux ans<br />

pour rien.<br />

<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°27 I octobre 2012 5


Chronique de Miss Blablabla<br />

Session de rattrapage<br />

Le mois d’Octobre, c’est un peu<br />

le mois des deuxièmes chances.<br />

Comme une vaste session de<br />

rattrapage de tout ce que l’on n’aurait<br />

pas pu faire avant. L’excuse absolue<br />

de ne pas s’y être mis avant.<br />

Ben oui, en Janvier nous prenons tous,<br />

<strong>à</strong> l’occasion de la nouvelle année et<br />

son florilège d’espérances, moultes<br />

résolutions que nous prendrons grand<br />

soin de ne pas réaliser, parce que<br />

c’est pas un poil qu’on a dans la main,<br />

mais un baobab: arrêter de fumer<br />

(LoL), perdre du poids (AHAHAH),<br />

trouver l’amour de sa vie (oui tu vas le<br />

trouver… plusieurs fois dans l’année),<br />

se mettre au sport (le quoi ?)…<br />

Bref, on y croit dur comme fer.<br />

Et un mois après la<br />

rentrée, faisant le point<br />

sur soi même, sa vie, son<br />

œuvre, on se rend compte<br />

qu’on est un peu une fiente<br />

de pigeon mourant : pas<br />

grand-chose. Parce qu’on<br />

n’a pas encore amorcé un<br />

début de commencement d e<br />

l’une de nos résolutions de janvier.<br />

La honte sur soi<br />

C’est donc en Octobre que tout se<br />

joue pour ne pas finir l’année avec ce<br />

boulet de honte accroché <strong>à</strong> la cheville.<br />

On redémarre une année de taf/fac/<br />

recherche d’emploi sur la session de<br />

rattrapage des résolutions. Ca tombe<br />

un peu pile poil et l<strong>à</strong>, tu ne peux que<br />

constater que quand même, la nature<br />

est drôlement bien faite (sauf en ce qui<br />

concerne l’inégalité des métabolismes<br />

devant une tablette de chocolat, mais<br />

c’est un autre sujet).<br />

Barbie bricole<br />

quoi !<br />

Perso, ma résolution de rattrapage,<br />

c’est d’enfin accrocher un cadre<br />

qui traine chez moi. Pour cela, j’ai<br />

emprunté <strong>à</strong> mon Père-cet-être-delumière<br />

sa perceuse… qui doit avoir<br />

le même âge que lui. Et j’ai désormais<br />

la conviction que les années perceuse<br />

sont les mêmes que les années<br />

chiens : beaucoup plus nombreuses<br />

que pour nous, humains.<br />

Me voil<strong>à</strong> donc seule, face au mur,<br />

la perceuse <strong>à</strong> la main avec son long<br />

fil, la cheville, la vis. Comme il fait<br />

encore une belle chaleur et que Papa<br />

m'a toujours dit que pour pas faire de<br />

bêtise en bricolant, faut être habillé<br />

<strong>à</strong> l'aise, j'ai décidé de me mettre<br />

SUPER <strong>à</strong> l'aise : j’ai enfilé le maillot<br />

de bain vieux comme Hérode, donc<br />

parfait pour bricoler. Un deux-pièces<br />

en lurex rose. Oui.<br />

Comme celui de Barbie.<br />

Ne me demandez<br />

surtout pas d’où je<br />

sors ce spécimen.<br />

C’est inavouable.<br />

Puis grosse prise<br />

de conscience : en<br />

perçant, je risque de<br />

prendre des éclats de béton<br />

dans les yeux (on voit que j’ai pas<br />

l’habitude, hein ?). Sans lunettes de<br />

bricoleuse, je prends ce que j’ai sous<br />

la main et qui peut être abîmé… et<br />

me voil<strong>à</strong> avec mes lunettes de soleil<br />

aux verres de couleur rose sur le<br />

nez.<br />

Total monochrome. Barbie bricole,<br />

quoi.<br />

Et Barbie bricole, pour le plus grand<br />

plaisir du voisin d’en face, qui n’a pas<br />

raté une miette du biniou. Ce dont<br />

je ne me suis aperçue qu’une fois le<br />

cadre enfin accroché au mur. Vive le<br />

vis-<strong>à</strong>-vis.<br />

D’ores et déj<strong>à</strong>, pour 2013, je mets en<br />

numéro 1 de la liste de résolutions:<br />

ACHETER DES RIDEAUX.<br />

Retrouvez Miss Blablabla:<br />

http://blog.missblablabla.com<br />

6 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°27 I octobre 2012


Dans le Rétro<br />

Un des auteurs de la déclaration des droits de l'homme, Rabaut St Etienne<br />

Le défenseur de la liberté de conscience<br />

Article 10:<br />

Nul ne doit être inquiété<br />

pour ses opinions, même<br />

religieuses, pourvu que leur<br />

manifestation ne trouble pas<br />

l'ordre public établi par la<br />

loi.<br />

Au moment<br />

où l’actualité<br />

oppose la liberté<br />

d’expression<br />

au respect des<br />

cultes, Une <strong>à</strong><br />

Nîmes revient<br />

sur l’histoire de<br />

l’auteur nîmois<br />

de l’article 10<br />

de la déclaration<br />

universelle. Un<br />

homme de grande<br />

tolérance.<br />

Un militant de la<br />

cause protestante<br />

Jean-Paul Rabaut,<br />

surnommé Saint-<br />

Étienne, naquit <strong>à</strong> Nîmes<br />

le 14 novembre 1743.<br />

Il était le fils de Paul<br />

Rabaut dont le nom est si<br />

célèbre dans l'histoire du<br />

protestantisme français<br />

au XVIIIème ; frappé<br />

dès sa naissance par<br />

les lois de proscription<br />

qui pesaient sur les<br />

protestants.<br />

Jean-Paul Rabaut<br />

marcha sur les traces de<br />

son père et se distingua<br />

<strong>à</strong> une époque si troublée<br />

par la modération des<br />

pensées et des actions.<br />

Le défenseur de<br />

la liberté de la<br />

presse<br />

Il forma le projet de<br />

faire convertir en droit<br />

la tolérance dont les<br />

protestants étaient<br />

l'objet et alla <strong>à</strong> Paris pour<br />

solliciter plus activement<br />

la concession d'un<br />

état civil pour les<br />

protestants. Ses succès<br />

le firent choisir par les<br />

habitants de Nîmes<br />

comme député du tiers<br />

état aux États Généraux.<br />

Dans cette assemblée,<br />

il fut le champion et le<br />

défenseur de l'égalité<br />

entre les trois ordres, de<br />

la liberté de Conscience,<br />

de la liberté de la presse<br />

et de l'institution du<br />

jury pour les délits de<br />

la presse. Comment<br />

ce Nîmois réagirait<br />

aujourd'hui face aux<br />

caricatures de Mahomet<br />

de Charlie Hebdo ?<br />

Une fin tragique<br />

Le Nîmois fit partie du<br />

groupe des Girondins qui<br />

auraient voulu arrêter<br />

la France sur la voie<br />

des changements qui<br />

paraissaient inévitables<br />

mais pour lesquels<br />

il comprenait que le<br />

peuple n'était pas mûr.<br />

Malgré cela, quand<br />

sur la proposition de<br />

Grégoire l'abolition de<br />

la royauté fut acclamée<br />

le 21 septembre 1792<br />

par l'Assemblée tout<br />

entière, Rabaut Saint-<br />

Étienne vota pour<br />

la réclusion du Roi ;<br />

malgré ses efforts,<br />

la sentence de mort<br />

ayant été prononcée, il<br />

ne resta plus <strong>à</strong> Rabaut<br />

Saint-Étienne qu'<strong>à</strong><br />

voter pour un sursis.<br />

Nommé le 23 janvier<br />

1793 président de<br />

l'Assemblée nationale,<br />

il fut mis en accusation<br />

après les événements<br />

du 31 mai. Rabaud Saint<br />

Etienne fut guillotiné<br />

le 5 décembre 1793 <strong>à</strong><br />

l’âge de 50 ans.<br />

Georges Mathon n<br />

www.nemausensis.com<br />

<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°27 I octobre 2012 7


Les gastronomes<br />

en culottes courtes<br />

Sébastien et Alban en haut<br />

8 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°27 I octobre 2012


Sébastien et Alban, jeunes trentenaires, ouvrent<br />

un restaurant gastronomique en octobre rue de la<br />

République. De belles expériences et une énorme<br />

envie pour se faire une place parmi les meilleures<br />

tables de la ville.<br />

Leur histoire débute en 2004 chez Pierre Gagnaire<br />

<strong>à</strong> Paris, le restaurant trois étoiles Michelin. Alban<br />

est alors chef de rang et Sébastien est chef de<br />

partie en cuisine. « Nous sommes devenus amis <strong>à</strong> ce<br />

moment l<strong>à</strong> puis chacun a réalisé sa trajectoire » explique<br />

Alban, le plus bavard. Alban s’est exilé <strong>à</strong> Hong Kong<br />

pour être sommelier et Sébastien a vécu diverses expériences<br />

parisiennes dans des hôtels quatre étoiles et au<br />

restaurant « La truffe noire » (une étoile Michelin). En<br />

2011, les deux compères décident de « voler de leurs<br />

propres ailes ». Ils prospectent dans le Gard : Sommières,<br />

Uzès, Nîmes.<br />

Des locaux <strong>à</strong> leur goût<br />

Après mures réflexions, ils achètent l’ancien « Toril »,<br />

7 rue de la République. « Les 600 mètres carré de volume<br />

et son patio extérieur nous ont séduit » déclare<br />

Alban. « Ce lieu est pour nous fonctionnel, évolutif et<br />

Des goûts dans leurs locaux<br />

« On n’est pas Nîmois mais on va le devenir de cœur »<br />

expliquent les deux gastronomes. Et question intégration<br />

dans l’identité culinaire locale, Sébastien est intarissable.<br />

« Nous proposerons toute l’année des produits<br />

locaux de saison comme la picholine, l’asperge, la gariguette,<br />

l’oignon des Cévennes, le navet de Pardailhan,<br />

le pélardon… ». Au rayon des poissons, il veut travailler<br />

avec tout le monde. Il commencera avec la poissonnerie<br />

Mathieu. Pour les viandes, il va explorer les filières<br />

courtes et fera appel <strong>à</strong> ses vieux réflexes en passant<br />

par le marché de Rungis. Son plat préféré est « le foie<br />

gras » répond le jeune homme originaire du sud ouest.<br />

Arborant un t-shirt d’une célèbre équipe de rugby de<br />

l<strong>à</strong> bas, nul doute que les produits des Landes seront <strong>à</strong><br />

l’honneur dans ce nouveau lieu.<br />

Une approche sociétale de Nîmes<br />

Alban et Sébastien misent sur l’évolution positive du<br />

quartier avec la mise en service du tram bus depuis<br />

quelques jours, la proximité avec les arènes, la Chambre<br />

de Commerce, les tribunaux et bien sur le futur musée<br />

de la romanité. Ils ont fait appel <strong>à</strong> des savoir-faire<br />

typiquement d’ici. « Nous avons fait intervenir Aurélie<br />

Granier, architecte d’intérieur découverte sur TV sud ».<br />

Ils se sont attachés les conseils en communication de<br />

la pétillante Barbara Dodet (portrait Une <strong>à</strong> Nîmes n°16<br />

cf. www.uneanimes.fr), responsable de la communication<br />

des Costières de Nîmes puis de Diane Lehnisch,<br />

ancienne réceptionniste du Royal Hôtel. Les pianos ont<br />

commencé <strong>à</strong> diffuser leurs premières odeurs enivrantes…c’est<br />

peut être un détail pour vous mais pour eux<br />

ça veut dire beaucoup !<br />

Jérôme Puech<br />

Skab restaurant<br />

7, rue de la République<br />

30 000 Nîmes<br />

Tél. 04 66 21 94 30<br />

www.restaurant-skab.fr<br />

<strong>à</strong> notre goût » poursuit-il. Le lieu sera aux couleurs grises<br />

anthracite et orange style année 70. Roche Bobois<br />

aménagera l’accueil. Le mobilier provient de Richard<br />

Diffusion sur commande spéciale des deux entrepreneurs.<br />

Deux salles privées seront <strong>à</strong> disposition de la<br />

clientèle d’affaire : un laboratoire de 20 couverts et<br />

une pièce ouverte de 6-8 personnes <strong>à</strong> côté d’une superbe<br />

cave vitrée. « La cuisine sera ouverte et <strong>à</strong> la vue<br />

de tous » complète Sébastien car « nous n’avons rien <strong>à</strong><br />

cacher bien au contraire ». Seulement 30 couverts seront<br />

dressés dans le but « de vraiment choyer chaque<br />

client» insiste Alban.<br />

Le restaurant Skab<br />

en quelques chiffres :<br />

400 000 euros d’investissement<br />

(achat et travaux)<br />

5 + 2 employés et responsables<br />

25 octobre : inauguration<br />

80 références de vin<br />

100% des produits « faits maison »<br />

22 euros (<strong>à</strong> partir de) pour déjeuner<br />

<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°27 I octobre 2012 9


Plaisirs de voir et d'entendre<br />

Raphael Larie et Manau<br />

Avant Raphael Larie était restaurateur. Il tenait avec<br />

un certain don le restaurant <strong>à</strong> tapas Le Pian, non loin<br />

de la place Montcalm. Ses amis et les meilleurs clients<br />

le voyaient prendre quelques fois, en fin de soirée,<br />

sa guitare. Des souvenirs inoubliables. Mais ça c'était<br />

avant. Raphael se lance dans une carrière d'auteurcompositeur-interprêtre.<br />

Raphael fera la première partie du concert de Manau<br />

(si souviens-toi "la tribu de Dana...") prévu le le 26<br />

octobre <strong>à</strong> l'espace de Vergèze. Si Manau jouera les<br />

titres de son album "Panique celtique 2 - le village", le<br />

Nîmois interpretera des titres de son dernier album de<br />

5 titres comme "le soleil et la lune" et "cambrioleur".<br />

Info & Réservations : 04 90 33 79 56<br />

www.manauofficiel.com - Réseaux fnac et ticketnet<br />

Tarif : de 20€ <strong>à</strong> 26,80€<br />

Espace Vergèze – rue Victor Hugo – 30310 - Vergèze<br />

Raphael Larie<br />

<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°27 I octobre 2012 10


Rencontre nîmoise<br />

Le facteur<br />

chance<br />

Jean-Claude<br />

Gruette<br />

Portrait croqué par Jérôme Puech<br />

Le petit questionnaire<br />

Un Nîmois :<br />

André Kabile, le<br />

joueur de foot du<br />

Nîmes Olympique.<br />

Je le voyais jouer au<br />

stade Jean Bouin.<br />

Il n’a pas changé.<br />

Il a la pêche. Il m’a<br />

marqué tel un black<br />

qui a réussi.<br />

Un événement :<br />

la féria bien sur. Je<br />

reçois mes amis et<br />

je les amène dans<br />

des endroits que<br />

je connais et je<br />

les rends fous (il<br />

rigole).<br />

Un lieu:<br />

Le bar le 421 de la<br />

rue Fresque car je<br />

me sens bien quand<br />

je suis l<strong>à</strong> bas.<br />

Jean-Claude ou « Néné » est le facteur du<br />

centre ville. Inlassablement, il apporte le<br />

courrier aux habitants du centre ville. Ce<br />

personnage atypique fait parti intégrante<br />

du paysage du cœur de la ville. Portrait.<br />

« Le peu que j’ai me rend heureux » est la phrase qui<br />

résume la vie et la bonne humeur de Jean-Claude<br />

alias « Néné ». Ce Nîmois, d’origine martiniquaise,<br />

est facteur pour le quartier de l’Ecusson. Vous<br />

l’avez sans doute croisé un matin lors de ses<br />

innombrables tournées. « Je me sens complètement<br />

chez moi ici. Je me suis approprié la ville. Je connais<br />

tout le monde. Je pourrai me présenter <strong>à</strong> la mairie »<br />

explique rigolard l’employé de la Poste. Il me montre<br />

son téléphone portable et ses 1247 contacts.<br />

Bienvenue chez les tchi’s<br />

Son parcours est semblable <strong>à</strong> beaucoup de nîmois.<br />

Né dans le quartier de Montaury, il va <strong>à</strong> l’école <strong>à</strong><br />

Jean-Jaurès puis <strong>à</strong> celle de Fernand Pelloutier<br />

puis au Chemin bas d’Avignon. Il enchaîne avec<br />

le collège Romain Rolland puis le lycée Camargue.<br />

Sa vie professionnelle débute dans les transports<br />

Badaroux mais il entre en 1978 <strong>à</strong> la Poste. Il fait 3<br />

ans <strong>à</strong> Grenoble et 11 années <strong>à</strong> Aix-en-Provence où<br />

il découvre le football américain.<br />

En 1992, c’est le retour <strong>à</strong> Nîmes avec le quartier<br />

Gambetta Nord puis les Halles. Aujourd’hui il distribue<br />

les recommandés dans la moitié de l’Ecusson de<br />

8h30 <strong>à</strong> 14h25. L’interlocuteur que je suis imagine<br />

de facto le film « Bienvenue chez les tchi’s » et ses<br />

tournées arrosées. Néné reste discret. Il ne répond<br />

qu’avec un large sourire et les yeux pétillants <strong>à</strong> mon<br />

clin d’œil cinématographique.<br />

Si tu aimes les gens…<br />

« J’apporte les mauvaises nouvelles avec mes<br />

recommandés mais j’essaie d’alléger le truc » continue<br />

Jean-Claude. Celui qu’on appelle affectueusement<br />

Pelé, Trésor ou Bambou « se régale » de dire bonjour<br />

et de s’arrêter un instant avec ceux qui l’apprécient.<br />

C’est le cas de son ami François du bar le 421. « Les<br />

Nîmois sont un peu râleurs mais bon quand tu aimes<br />

vraiment les gens ils te le rendent bien ». La Poste<br />

n’est plus l’entreprise de service public qu’elle était.<br />

Sur ce sujet, Jean-Claude ne se prononce pas, droit<br />

de réserve oblige. Il semble épargné par le virage<br />

« libéral » des nouvelles méthodes managériales<br />

« idiotes ». En distribuant 110 recommandés en<br />

moyenne par jour <strong>à</strong> pied, Jean-Claude a conservé le<br />

facteur-chance.<br />

Une star du football américain<br />

Jean-Claude s’est illustré dans le sport avec le<br />

football américain. Il devient un sacré joueur entre<br />

1987 et 1992. Il est un pilier du club nîmois «les<br />

pit-bull » puis « les centurions ». Educateur et<br />

entraîneur national, Jean-Claude est président du<br />

club de 1996 <strong>à</strong> 2000. C’est en quelque sorte le<br />

«John café» du film "La ligne verte" en moins grand<br />

mais tout aussi impressionnant. La ligne verte,<br />

justement, il l'a laissée derrière lui. A 54 ans, il se<br />

concentre sur sa famille et ses deux filles (Amélia<br />

et Fanny). Jean-Claude adore recevoir son frère,<br />

Stéphane, le voisin de Montpellier.<br />

A 54 ans, Néné mesure la distance entre maintenant<br />

et sa retraite. Il faudra attendre 6 ans. La vie et ses<br />

accidents l’ont rendu plus mesuré et plus prudent.<br />

Il cite cette année 2010, une année noire : « mon<br />

père adoptif décède en même temps que mon beau<br />

père et ma mère a un grave accident, renversée<br />

par une voiture ». Malgré cela il garde la banane<br />

scotchée entre ses deux oreilles. Il est encore en<br />

vie, <strong>à</strong> Nîmes au beau milieu des gens qui l’aiment. Le<br />

fameux facteur chance de l’existence.<br />

11 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°27 I octobre 2012


Les Nîmoiseries du monde<br />

A Doha et <strong>à</strong> l'oeil<br />

Une rubrique pour les nîmois<br />

loin de leur terre natale<br />

Francesca vit au Qatar<br />

Chaque mois, Une <strong>à</strong> Nîmes donne<br />

la parole <strong>à</strong> un de nos concitoyens<br />

expatriés plus ou moins loin de sa<br />

Tour Magne natale. Tous nous ont,<br />

jusqu’<strong>à</strong> présent, conté des mondes<br />

forts différents de notre cité des<br />

Antonins. Alors après Strasbourg,<br />

Montpellier , les Etats Unis , Séville,<br />

le Liban, le Japon, Paris, Milan,<br />

Londres, le Canada, le Turkménistan<br />

le Mexique, Sydney, Miami, Prague<br />

et Marie Galante, Varsovie et la<br />

Thaïlande nous voici au Qatar.<br />

Alors que le Qatar investit dans les banlieues de France<br />

et dans le Paris Saint Germain (football et handball),<br />

une Nîmoise de 41 ans vit avec sa famille <strong>à</strong> Doha sous<br />

l'oeil d'une société particulière avec ses règles et ses codes.<br />

Témoignage de la femme d'un entraîneur de football exilée.<br />

12 I <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°27 I octobre 2012


Les Nîmoiseries du Monde<br />

L'INTERVIEW À DISTANCE...<br />

Dis nous ce que tu fais l<strong>à</strong> bas ?<br />

Je suis assistante de direction<br />

au lycée franco-qatarien <strong>à</strong> Doha.<br />

Je suis au Qatar pour le travail<br />

de mon mari (Stéphane Gilli, de<br />

Nîmes aussi, entraîneur adjoint<br />

de Mécha Bazdarevic).<br />

Je suis ici depuis trois semaines<br />

seulement mais je n'ai pas<br />

chômé! Entre les visites (Musée<br />

d'Art Islamique, les souks, les<br />

marchés) ma recherche d'emploi<br />

et le 4x4 dans le désert, je n'ai<br />

pas perdu mon temps !<br />

Comment les français sont-ils<br />

perçus ?<br />

Les qataris sont très friands de<br />

culture française et souhaitent<br />

que leurs progénitures bénéficient<br />

de notre très prisée éducation.<br />

L'Emir du Qatar a ouvert cette<br />

école en 2007 et elle est<br />

principalement constituée de<br />

qataris mais aussi de libanais,<br />

canadiens, anglais, espagnols<br />

et bien sûr de français ! Dans la<br />

classe de mon fils en 4ème, ils<br />

sont 16 élèves et … 2 français !<br />

Peux tu décrire une journée<br />

type?<br />

Une journée type pour moi c'est<br />

lever 6 h 30 ! La circulation <strong>à</strong><br />

Doha est terrible, la conduite<br />

hasardeuse, les rond-points<br />

catastrophiques. J'ai les<br />

mêmes horaires que les<br />

enfants, 8 h-14 h. L'après-midi<br />

est consacrée aux activités<br />

extra-scolaires, le week-end<br />

est également de deux jours<br />

mais vendredi/samedi.<br />

Es-tu heureuse de vivre au<br />

Qatar ?<br />

Pour l'instant je suis enchantée!<br />

J'ai l'impression qu'ici tout est<br />

possible, le travail ne manque<br />

pas et dans de nombreux<br />

domaines comme le gaz et le<br />

pétrole bien sûr mais beaucoup<br />

dans le tourisme aussi. Et un de<br />

mes rêves a été réalisé, vivre au<br />

bord de la mer. Tous les matins<br />

quand je pars travailler, je longe<br />

la corniche. Dans les bouchons<br />

j'ai le temps d'admirer la mer !<br />

Ici tout est contraste, les tours<br />

sans fin <strong>à</strong> l'américaine, le désert,<br />

les tenues traditionnelles, abaya<br />

pour les femmes, thobe pour les<br />

hommes, l'interdiction d'alcool,<br />

la religion, les grosses fêtes dans<br />

les hôtels avec DJ internationaux,<br />

l'argent qui coule <strong>à</strong> flots, les<br />

Porsche, Maserati, Ferrari <strong>à</strong> tous<br />

les coins de rue, les philippins qui<br />

triment sous 50 degrés jour et<br />

nuit, les maids qui suivent leur<br />

patronne en portant les sacs<br />

de luxe. Un véritable choc des<br />

cultures qui passe plus ou moins<br />

bien selon les cas !<br />

L'actualité en France a mis<br />

en avant l'aide du Qatar pour<br />

les banlieues et le PSG, qu'en<br />

penses-tu ?<br />

J'ai vu qu'il y avait une importante<br />

polémique en France concernant<br />

l'aide financière dans les<br />

banlieues notamment la crainte<br />

d'un financement des mouvances<br />

islamistes. Ici ils n'en parlent pas<br />

du tout dans la presse.<br />

Si l'argent du Qatar peut<br />

aider <strong>à</strong> promouvoir la création<br />

d'entreprise c'est plutôt une<br />

bonne chose. Personne ne<br />

semble être trop choqué des<br />

fonds investis dans le football<br />

avec le PSG. Ce qui vaut pour les<br />

uns devrait l'être aussi pour les<br />

autres.<br />

Etre une femme au Qatar, c'est<br />

compliqué ?<br />

Ce n'est pas du tout difficile<br />

de vivre ici pour une femme<br />

expatriée, on s'habille comme on<br />

veut en restant correctes bien<br />

sûr mais de toute façon j'ai un<br />

peu arrêté la mini jupe !<br />

Quelles similitudes avec Nîmes ?<br />

Pas grand chose <strong>à</strong> part les<br />

palmiers et les travaux.<br />

Nîmes te manque t-elle ?<br />

Un peu surtout les apéros en<br />

terrasse avec mes copines. Mais<br />

je garde le contact avec la famille<br />

grâce <strong>à</strong> Skype et je rentrerai<br />

lors des prochaines vacances<br />

scolaires.<br />

Propos recueillis par Jérôme Puechn<br />

<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°27 I octobre 2012 13


Reg' Arts<br />

Une journée porte ouverte aux Arènes en 2010<br />

proposée par les "Aficionados practicos"<br />

Sur le nouveau lauréat du prix littéraire Hemingway<br />

"L'homme qui met la jambe"<br />

14 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°27 I octobre 2012


Reg' Arts<br />

Dimanche 16 septembre a eu lieu dans les Jardins de l’Impérator la lecture de<br />

la nouvelle récompensée par le Prix Hemingway lors de la féria de Pentecôte.<br />

«Mosquito » de Jean-Paul Didierlaurent en est cette année la lauréate.<br />

La nouvelle<br />

L’homme<br />

Pour la 2ème fois gagnant de ce prix littéraire,<br />

JPDL a pu faire jaser. « Il n’y a pas de quoi! »<br />

rétorque Jacques-Olivier Liby, un des membres<br />

du comité de lecture. « L’anonymat est tout <strong>à</strong> fait<br />

respecté lors de la décision du jury : il délibère<br />

entre plusieurs nouvelles dont il ignore totalement<br />

le nom de l’auteur. Si Jean-Paul a été une nouvelle<br />

fois primé c’est qu’il réussit <strong>à</strong> transmettre ce<br />

plaisir jubilatoire qu’il a <strong>à</strong> écrire. Il a cette ultra<br />

sensibilité littéraire et ce style si<br />

particulier qui le caractérisent,<br />

un style empreint d’un rythme<br />

incontestable et d’une parfaite<br />

maîtrise de la langue. » Ce qui<br />

se vérifie dans « Mosquito » ! Le<br />

lecteur est embarqué dans une<br />

course folle : lors d’une corrida,<br />

un membre de l’orchestre fuit<br />

aussi vite qu’il le peut les arènes<br />

qui sonnent désormais pour lui<br />

comme un lieu de malheur. Mais pourquoi ? Que<br />

s’est-il passé ?<br />

« Tel un torero qui<br />

m« Tel un torero qui<br />

expose sa fémorale<br />

dans l’arène, JP met<br />

la jambe et ose ! »<br />

La rédaction d’Une <strong>à</strong> Nîmes a pu se procurer l’œuvre:<br />

on dévore <strong>à</strong> vitesse grand V cette nouvelle au<br />

rythme intense qui nous empêche de fermer le livre<br />

avant d’en avoir connu la chute, le dénouement.<br />

Une fois le dernier mot lu, on est presque déçu que<br />

cette nouvelle ne se transforme en roman tant on<br />

aurait aimé être encore plus rassasié de ce suspens<br />

haletant et de cette si belle écriture !<br />

Le principe du Prix Hemingway, créé en 2004, est<br />

de distinguer chaque année une nouvelle inédite<br />

sur le thème de la tauromachie, son univers ou<br />

sa culture. Ce n’était pas des plus évidents pour<br />

JPDL originaire des Vosges et qui n’avait jamais vu<br />

une corrida de sa vie avant sa première victoire!<br />

Mais cela ne le rebute pas, bien au contraire ! Tel<br />

un stimulant, un déclencheur d’imaginaire, cela le<br />

pousse <strong>à</strong> relever le défi ! Jacques-Olivier Liby le<br />

confirme.<br />

Après trois premières tentatives<br />

malheureuses où il termine dans<br />

les finalistes, c’est en 2010 grâce<br />

<strong>à</strong> « Brume » qu’il décroche la 1ère<br />

place. Heureux, cet employé de France<br />

Télécom descend alors sur Nîmes<br />

qu’il n’avait jamais visitée. « C’était<br />

magique! L’accueil des gens envers moi,<br />

la découverte de la ville et de ses ...<br />

arènes! Que dire lorsque l’on entre dans ce lieu? Les<br />

mots vous manquent ! » Devenu depuis aficionado,<br />

il vient désormais chaque année accompagnés de<br />

famille et amis <strong>à</strong> Pentecôte et en septembre pour<br />

célébrer la féria !<br />

Un projet en écriture ? « C’est déj<strong>à</strong> fait ! Ce sera un<br />

roman <strong>à</strong> facettes se déroulant <strong>à</strong> Paris… » Un peu<br />

de mystère pour ce prochain opus attendu avec<br />

impatience !<br />

Emeline Majorczyk<br />

« Mosquito et autres nouvelles du Prix Hemingway », aux<br />

éditions Au diable vauvert, 17 euros.<br />

Jean-Paul Didier Laurent (photo 2)<br />

Jacques Olivier Liby et son épouse (photo 3)<br />

<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°27 I octobre 2012 15


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16 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°27 I octobre 2012

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