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Les raisons du succès - Une à Nîmes

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<strong>Une</strong> à Nîmes<br />

Le e-magazine des gens qui aiment leur ville - Juillet-Août 2010 - 3 - Gratuit<br />

Tourisme:<br />

Les raisons du succès<br />

Audrey du Royal Hôtel, la petite Régine -<br />

page 4<br />

Conseils pour la rando des soldes urbaines<br />

Chico-Bohème par Sandra - page 6<br />

Pourquoi les Nîmois aiment les Morues ?<br />

L’histoire de la brandade - page 7<br />

Les militants de l’art avec la galerie de la<br />

Salamandre - page 8<br />

www.uneanimes.com


L’édito de l’invité<br />

J’ai passé les trente premières années de ma vie<br />

dans la petite Rome. J’y suis né, j’y ai grandi,<br />

étudié, flirté, ri et pleuré. Les aléas de la vie me<br />

l’ont fait tantôt adorer tantôt critiquer mais<br />

Nîmes est, au final, imprimée dans mon cœur en<br />

lettres rouges et vertes. Et maintenant que<br />

j’habite chez son meilleur « ennemi héraultais», je<br />

ne m’y suis jamais senti aussi proche. Nul n’est<br />

prophète en son pays dit le dicton.<br />

Il a fallu que je m’en éloigne de quelques<br />

kilomètres pour la redécouvrir sous un angle<br />

nouveau. Et malheur à celui qui touche ses vieilles<br />

pierres ! Nichée au creux de ses sept sœurs<br />

collines, elle arbore, fière et chaude, un patrimoine<br />

historique unique, une effervescence culturelle à<br />

l’aura internationale grâce aux associations qui<br />

fourmillent de projets et à la politique touristique<br />

de la ville et se situe « au carrefour de l'Histoire<br />

et des relations humaines » comme le disait<br />

l’écrivain Christian Liger dont j’ai eu la chance de<br />

suivre l’enseignement universitaire à la fac<br />

Vauban.<br />

Ce mois-ci notre e-mag offre sa<br />

tribune à un nîmois de 34 ans,<br />

Laurent Girardon. Il a créé la<br />

revue Black Mamba en 2005, une<br />

publication trimestrielle sur les<br />

littératures de l'imaginaire.<br />

Laurent nous offre en exclusivité<br />

la couverture du n°18 disponible<br />

en ce début juillet. Cet amoureux<br />

des livres est aussi une plume<br />

aiguisée. Il écrit sous le nom de<br />

Freddy Cash des nouvelles et des<br />

récits pulp percutants ! T.D.<br />

«Nîmes est imprimée dans mon coeur en<br />

lettres rouges et vertes.»<br />

<strong>Une</strong> à Nîmes<br />

J’aime particulièrement son enceinte médiévale, à<br />

l’ordonnancement architectural multiple, j’aime<br />

ses trésors du passé romain, ses dédales de rues<br />

qui poussent à la flânerie, ses fabuleux hôtels<br />

particuliers du XVIème et l’élan moderne que<br />

symbolise, entre autres, notre médiathèque du<br />

Carré d’Art.<br />

J’aime enfin sa population hétéroclite, aux<br />

cultures méridionales diverses et variées qui à la<br />

moindre occasion (dont la plus célèbre reste la<br />

féria de Pentecôte) se rassemblent pour<br />

communier la fête. Nîmes a bien ses défauts (son<br />

mistral qui décoiffe, ses bobos qui pavanent ou<br />

râlent aux terrasses des cafés, ses crocos qui<br />

devraient mordre la ligue 1, son obsession<br />

tauromachique…) mais qui n’en a pas ?<br />

Un mois, un mot Nî mois:<br />

Oui, j’ai passé mes trente premières années à<br />

Nîmes et, si la vie se montre clémente, j’espère y<br />

passer mes trente dernières. Si ça ce n’est pas<br />

une preuve d’amour…<br />

Bouléguer, verbe. S’agiter. Ne pas savoir<br />

se tenir tranquille à la même place.<br />

«Boulègue!» adressé à celui qui tire les<br />

numéros lors d’un loto.<br />

2<br />

<strong>Une</strong> à Nîmes<br />

Responsable de rédaction: Jérôme Puech. Rédacteurs: Sandra Graziani, Jean-Louis Verrier et Jérôme<br />

Puech. Photographe: Alain Berard. Webmaster: Tommy Desimone. Maquette: Jean Romanin. Nous<br />

écrire:uneanimeslemag@gmail.com. Nous téléphoner: 06 20 30 06 97. Site/blog:<br />

www.uneanimes.com. E-magazine mensuel et gratuit. Dépôt légal en cours.


A la <strong>Une</strong> à Nîmes<br />

Les clés<br />

du succès<br />

touristique<br />

«Les Grands jeux romains» ont assuré une<br />

belle mise en scène le 18 avril dernier.<br />

Nîmes est une ville touristique du sud de la France grâce<br />

notamment à son patrimoine historique exceptionnel.<br />

L’activité touristique est une des principales ressources<br />

économiques de la ville. Il faut dire que triangle des bermudas<br />

opère entre Arènes-Maison carrée-Tour Magne. Des Allemands<br />

en chaussettes blanches dans les chaussures ouvertes, des<br />

anglais rougeâtres, des espagnols peu dépaysés aux jeunes<br />

italiennes indiscrètes à grosses lunettes, les touristes sont là<br />

depuis quelques mois. Ils s’extasient devant ce qui constitue<br />

notre décor quotidien, devenu presque banal.<br />

Pour Claude Reza, directeur du Comité Départemental du<br />

Tourisme (C.D.T.), « Nîmes a une activité touristique dont<br />

l’attrait fondamental est son patrimoine bâti ». Il considère à<br />

juste titre que nous avons un décor exceptionnel et que la<br />

problématique touristique Nîmoise consiste simplement à<br />

trouver les bonnes mises en scène des lieux. Immédiatement,<br />

les images de spectacles se bousculent. Taurins avec les férias<br />

et avec les traditions camarguaises. Historiques avec le récent<br />

accueil des « Grands jeux romains » dont le succès de la<br />

dernière édition datée d’avril a fait écho à cette<br />

problématique. Musicaux avec les concerts dans les arènes et<br />

aux jardins de la Fontaine. Enfin, il ne faut pas oublier un des<br />

piliers de l’animation estivale avec les fameux « Jeudis de<br />

Nîmes » qui débutent le 6 juillet prochain.<br />

Art de vivre et retour à l’authentique<br />

Question de positionnement, « Nîmes c’est le rapport à la<br />

réalité, à l’authenticité » appuie ce professionnel du tourisme.<br />

Les touristes français et étrangers viennent chercher ici un<br />

certain art de vivre. <strong>Une</strong> façon de consommer une rupture<br />

avec leur quotidien dont on se plait à l’imaginer grisâtre<br />

comme le visage d’un parisien accroché à sa rame de métro.<br />

Un savoir-vivre autour des scènes de gens heureux qui<br />

prennent le temps de manger de belles olives ou de la<br />

brandade sous les tonnelles, de boire du rosé (qui fait<br />

bronzer) des Costières, de jouer à la pétanque entre amis à<br />

grosses voix, de prendre un bain de soleil aux sons des cigales<br />

sous un micocoulier ou de déambuler dans une ville à échelle<br />

humaine. « Nîmes, la ville avec un accent » tient sa promesse,<br />

celle de toucher l’âme d’un lieu en écoutant ses Nîmois avec<br />

ses « heing » qui chantent !<br />

Cependant, les attentes des touristes évoluent d’année en<br />

année avec une sorte de « désaisonnalisation » des pratiques.<br />

Avec la multiplication des jours de congés dopée par les ARTT,<br />

les acharnés du clic de souris recherchent davantage du court<br />

séjour. « Il faut être capacité de proposer non seulement des<br />

lieux mais aussi des trucs à faire » explique le directeur du<br />

C.D.T. Nîmes répond-elle à ses évolutions ? Un exemple : la<br />

tendance du moment tourne autour du vert. Le verre que l’on<br />

peut prendre presque collé à la Maison Carrée et proche de<br />

Carré d’art ou sur une place dessinée par Wilmotte. Ce vert<br />

de nos espaces naturels que nos magnifiques jardins de la<br />

Fontaine nous proposent depuis 250 ans. In fine, il y a le vers<br />

à soie qui a marqué le passé industriel de la ville de multiples<br />

façons.<br />

Nîmes, une âme à saisir<br />

Aujourd’hui, l’identité Nîmoise ou l’addition de ses identités,<br />

rend parfois la cité diverse et illisible. Pas toujours facile pour<br />

les touristes de les saisir du premier coup. Nîmes, la pudique,<br />

ne se donne pas du premier regard. Mais son authenticité et<br />

son conservatisme semblent encore tenir une place de choix<br />

dans les stratégies marketing des spécialistes du tourisme.<br />

Bien évidemment, Nîmes pourrait faire plus, Nîmes pourrait<br />

faire mieux, Nîmes pourrait se mettre davantage en valeur.<br />

Il y a des choses qui se mettent en scène sans que le<br />

touriste le sache. En attendant, le Nîmois peut se rassurer.<br />

Sa ville a une âme. Que cela plaise aux touristes ou non,<br />

que le touriste en ait saisi la quintessence ou non. Aux<br />

acteurs locaux de la transmettre. Le succès tient à ce<br />

partage, synonyme de savoir-faire.<br />

<strong>Une</strong> à Nîmes<br />

3


Rencontre Nîmoise<br />

Audrey<br />

La petite Régine<br />

A 35 ans, cette jeune Nîmoise<br />

dirige avec bonne humeur<br />

le Royal Hôtel.<br />

<strong>Une</strong> à Nîmes<br />

Le guide du Routard ne s’y est pas trompé, la bible des jeunes<br />

baroudeurs envisage d’appeler Audrey, « la petite Régine ».<br />

«C’est pour moi une comparaison positive » relève<br />

malicieusement la jeune patronne du Royal Hôtel de la place<br />

d’Assas. Audrey Carbo, gère en famille, avec mère et frère, un<br />

établissement où l’âme nîmoise respire. Un lieu dans lequel les<br />

clients aiment à suspendre encore et encore l’esprit et la<br />

convivialité des Férias.<br />

Avec l’aide de la petite famille, elle jette en 2005 les dés du<br />

Monopoly Nîmois, son sceau à champagne (dont on imagine<br />

qu’il pourrait être son petit objet symbole) s’arrête sur le Royal<br />

Hôtel. « Je savais qu’ils voulaient vendre et moi je voulais<br />

changer de métier » explique Audrey. D’abord, la petite famille<br />

paie en raclant les fonds de tiroir et en prenant des risques<br />

financiers. Ensuite, elle se retrousse les manches en<br />

besogneux, découvrant un métier jusque là totalement<br />

inconnu.<br />

Beaucoup de présence<br />

Maintenant, les années se sont écoulées dans un rythme<br />

endiablé. Il reste toujours des crédits à rembourser et des<br />

risques à assumer. Audrey se penche avec humilité sur son<br />

chemin parcouru : « je n’ai aucun regret car j’ai beaucoup<br />

appris. C’est très enrichissant d’être là car je fais beaucoup de<br />

rencontres. C’est un dur métier dans lequel il faut être très<br />

présent ». Les mots ainsi sortis de sa bouche indiquent<br />

combien elle affectionne son rôle dans cette pièce quotidienne<br />

où se bouscule près de quinze acteurs salariés. Audrey prend<br />

du plaisir à travailler malgré le temps qui file, fugace, et le<br />

physique, qui trinque au milieu des clients désinhibés.<br />

A la question n’est –ce pas difficile de travailler avec sa famille?<br />

La responsable de la partie « Hôtel » répond avec naturel :<br />

«on se complète avec mon frère. A lui la gestion, les réflexes<br />

de bon sens. A moi le contact, les animations et la créativité ».<br />

Travail, famille et fratrie. Cette dernière a acquis de la maturité<br />

personnelle et professionnelle en formation accélérée. Clients<br />

et personnels tentent parfois de mettre l’accent sur des failles<br />

entre les deux patrons. Méfiez-vous des apparences ! La<br />

mécanique est bien huilée malgré quelques éclats de voix dont<br />

les hauts plafonds de la Bodéguita se régalent.<br />

Si le Royal est devenu un endroit « branché » de la ville, c’est<br />

dire combien Audrey a su faire fructifier l’héritage de ce lieu.<br />

Artistes bohèmes, hommes d’affaires de goût, jeunes golfeurs<br />

proprets, vieux et jeunes beaux narcissiques, femmes séparées,<br />

nostalgiques des férias…tous se retrouvent dans cette<br />

auberge espagnole au moment où le jour s’évanouit. A quelque<br />

pas du quartier protestant, Audrey ne se donne pas facilement<br />

à l’image de ce caractère Nîmois. Mais une fois la relation<br />

établie, Audrey se montre d’une grande générosité et d’une<br />

grande fidélité. Demandez à ses proches, ceux là même,<br />

désintéressés, qui ne voient plus la patronne mais une<br />

personne à la fois fragile et déterminée.<br />

Après le Royal, une maison d’hôte ?<br />

La trentenaire se projette volontiers dans un lieu avec une âme,<br />

«des chambres d’hôtes dans un monastère ou alors un<br />

domaine viticole » précise t-elle le regard perdu dans ses rêves.<br />

Nul doute qu’elle cherchera cette étincelle qui peut faire<br />

basculer une soirée banale en une soirée où les clients<br />

s’amusent vraiment. Le genre de soirée où à « minuit la grande<br />

Zoa autour du coup remet son boa » derrière son comptoir.<br />

Le Petit Questionnaire Nîmois<br />

4<br />

Un li eu : «Les jardins de l’Imperator car c’est un endroit unique pour les Nîmois» . Un événement : «J’ai été<br />

marquée par les inondations de 1988, vécues avec mes grands parents. J’ai vu l’eau entrer dans la boutique de<br />

maman, rue de la Madeleine.» Un(e) Nî mois(e): «Ma mère car c’est une sacrée femme dotée d’un grand courage.<br />

Elle nous a élevé toute seule. Nous lui devons beaucoup».


Dans le Rétro<br />

Eva Closset<br />

La choriste-pyromane<br />

détruit le théâtre municipal<br />

L’histoire<br />

Le 27 octobre 1952 dans une<br />

soirée d’automne, une certaine<br />

Eva Closset, choriste, met le<br />

feu au théâtre de Nîmes. La<br />

veille, ce théâtre à l’italienne du<br />

XIX siècle a accueilli «Lakmé» et<br />

son chanteuse vedette, Mado<br />

Robin et «les pêcheurs de<br />

perles» avec Ernest Blanc. Le<br />

mobile de son crime: le<br />

directeur de l’établissement<br />

culturel a remercié son beau<br />

fils, chanteur, avec qui elle vit.<br />

Malgré ses tentatives répétées,<br />

elle ne parviendra pas à<br />

convaincre le responsable de<br />

revenir sur sa décision.<br />

Celle qui a mis le feu à un des<br />

plus bel opéra du sud de la<br />

France sera condamnée à<br />

seulement sept ans de prison.<br />

Un scandale pour des Nîmois<br />

qui attendaient davantage de<br />

sévérité à l’issue de ce procès<br />

retentissant. Elle sortit de<br />

prison à la fin des années 50.<br />

Sa mort, au début des années<br />

80, fût relayée ici comme un<br />

événement notable malgré le<br />

fait qu’Eva Closset vivait en<br />

Belgique, loin des reproches<br />

locaux toujours très vivaces.<br />

Les colonnes du Théâtre<br />

Des traces de cet événement, il<br />

restera uniquement les colonnes<br />

du théâtre. Tout le reste a péri<br />

sous les flammes. Elles devinrent le<br />

symbole de cet attachement des<br />

Nîmois au passé culturel. Jusqu’en<br />

1984, de multiples projets ont été<br />

esquissés pour reconstruire avec<br />

ou sans la colonnade. Ce fût le<br />

théâtre d’affrontements politiques<br />

bien âpres. <strong>Une</strong> anecdote raconte<br />

l’histoire de ce Maire qui avait<br />

décommandé les bulldozers<br />

pourtant chargés de détruire les<br />

colonnes au matin. Il s’était repris<br />

car de nombreux coups de fils<br />

nocturnes lui avaient prédit la fin<br />

définitive de sa carrière politique.<br />

Les colonnes sont à ce jour sur la<br />

première aire de l’autoroute qui va<br />

de Nîmes à Arles.<br />

Carré d’Art<br />

Un jour de 1984, la ville et Jean<br />

Bousquet choisissent Norman<br />

Foster, un architecte anglais, pour<br />

édifier un bâtiment hors du<br />

commun. Ce sera un musée d’art<br />

contemporain et une médiathèque<br />

dans un style moderne qui répond,<br />

par ses vitres réfléchissantes, à la<br />

Maison carrée témoin du passé<br />

romain. Exit les colonnes malgré la<br />

mobilisation d’une partie de la<br />

population. Le chantier durera<br />

jusqu’au début des années 90.<br />

Lors des inondations du 3 octobre<br />

1988, le trou béant du chantier<br />

permettra d’absorber une quantité<br />

d’eau incroyable. Certains<br />

n’hésiteront pas à dire que Nîmes<br />

a été en partie sauvée par cette<br />

cuve d’eau improbable. Le souvenir<br />

du crime d’Eva Closset s’est<br />

évanouie derrière ce Carré d’art<br />

dont les Nîmois sont fiers.<br />

<strong>Une</strong> à Nîmes<br />

5


Chico Bohème<br />

by Sandra<br />

<strong>Une</strong> à Nîmes<br />

6<br />

Rando urbaine – les soldes<br />

Mais si je fais du sport….rooo l’autre il ne me croit pas….deux fois<br />

par an, pour les soldes d’été et celles d’hiver !<br />

Des soldes réussies, c’est faire le tri de nos armoires, comme si vous<br />

n’aviez jamais acheté une fringue en double, du moins qui y ressemble, et<br />

que celle à qui ce n’est jamais arrivée, m’offre la totalité des mes achats….je suis<br />

certaine que personne ne va moufter !<br />

On vire donc tous ce que l’on n’a pas mis depuis deux ans, tout ce qui ne nous va plus.<br />

Mais oui si vous perdez 3 kilos vous aurez envie de la nouvelle tendance et pas de votre<br />

robe has been, à part si elle est vintage, là on la garde !!!<br />

Et hop, tout dans des grands sacs, et on fait bien attention de déposer les fringues une<br />

par une, en se baissant doucement, les jambes fléchies, le ventre rentré….et voilà 10<br />

vêtements et vous avez fait un bon démarrage d’abdos, fessiers, cuisses !!<br />

La semaine de repérage, à raison d’une ou deux heures par jour à rythmes<br />

réguliers, se fait en prenant soin de ne pas prendre les escalators ou<br />

ascenseurs, et en ne faisant pas de pause café,<br />

(vous raconterez plus tard à votre coupine que<br />

Mister beau gosse a enfin trouvé votre point G).<br />

Optez pour «je fais du stretch en cabine<br />

d’essayage», tirez bien sur vos bras pour vous<br />

déshabiller, à l’essayage d’un pantalon, asseyez<br />

vous plusieurs fois pour savoir si il ne vous<br />

coupe pas le souffle, vous aurez ainsi musclé<br />

fessiers et adducteurs.<br />

Allez de boutiques en boutiques d’un pas rapide, on n'est<br />

pas là pour flâner mais pour faire du repérage, et ce qui<br />

fera que l’on ne regrettera pas cette<br />

paire de shoes trop disco sur laquelle<br />

nous avons flashé parce que comme<br />

les pies, on aime tout ce qui brille<br />

!!!!<br />

On a pensé à poser un jour de congés<br />

soldes, à laisser les enfants à la garderie et à la cantine, et<br />

puis arrêtez de culpabiliser, une bonne maman et avant tout une<br />

maman heureuse…Ha yé on est prête !!…On est dans les<br />

starting-blocks ! L’œil vif, le sourire aux lèvres et on a trouvé<br />

pour les plus malignes, la CB qui va bien…et qui est pas à notre<br />

nom (celles qui savent y faire dans ce domaine, me contacter, suis à la<br />

recherche de stages et séminaires…).<br />

C’est fou, vous avez déjà remarqué comment une femme revenant de faire les boutiques,<br />

a cette légèreté, ce bien être et cette satisfaction que seuls un bon amant et/ou de bons<br />

achats peuvent procurer à une femme !<br />

Bon sport à toutes et bonnes soldes d’été, gardez la cadence, et 1 et 2 et 3..voilà<br />

comme çà c’est bien, non là je ne parlais pas d’exercice de sport mais du nombre de<br />

shoes, de sacs, de robes, de tuniques méga tendances, hyper belles, super fantastiques<br />

que nous aurons achetés…<br />

Les soldes dureront jusqu’au 3 août. A noter: la grande braderie d’été: le 7 juillet.


Pourquoi les Nîmois aiment les morues ?<br />

L’histoire de la brandade<br />

Par Jean-Louis V.<br />

Plaisirs en bouche<br />

Oui, c’est la question que l’on peut se poser !<br />

Ne voyez aucune malice dans ce titre, vous<br />

n’avez pas la Merlu, nous parlons bien de<br />

poisson, la morue qui est également appelée<br />

Cabillaud.<br />

Comment un poisson que l’on trouve<br />

généralement dans les mers du Nord a-t-il pu dé<br />

Sandre dans le sud de l’Europe et gagner ses<br />

lettres de noblesse ici chez nous sous sa forme<br />

la plus connue : La Brandade…<br />

C’est un cuisinier qui la rendit célèbre. Charles<br />

Durand (1766-1854), cuisinier de l’archevêque<br />

d’Alès, un jour ou il était à la Raie, il eu l’idée de<br />

la marier à des produits méditerranéens et<br />

notamment l’huile d’olive. N’est ce pas donc<br />

grâce à lui que Nîmes devînt la capitale de la<br />

morue ?<br />

La véritable brandade, il est de bon Thon de la<br />

préparer sans pomme de terre, ça l’Hareng plus<br />

goûteuse, elle est montée avec du lait et servie<br />

chaude ou froide.<br />

Les parisiens redécouvrirent la vraie brandade<br />

(sans son option hachis Parmentier) à la fin du<br />

19ème siècle, quand Daudet et Zola eurent la<br />

bonne idée d’en ramener à la capitale, sa<br />

commercialisation mit alors le Turbot…<br />

Elle est fièrement défendue par nos consuls de<br />

Nîmes, à qui nous tendons la Perche pour en<br />

parler.<br />

Mérou peut-on la trouver aujourd’hui ?<br />

Brandade qui vient du mot « brander » ou «<br />

brandar » : remuer, cogner en provençal. (Façon<br />

originelle de la préparer dans un mortier avec un<br />

pilon en bois)<br />

Elle est devenue une spécialité nîmoise au<br />

15ème siècle. Jadis les pécheurs venant du<br />

Nord, qui n’avait pas l’embarras de l’Anchois, la<br />

troquait contre du sel en ce Lieu d’Aigues-<br />

Mortes. C’est de cette manière qu’elle envahit la<br />

région pour le plus grand plaisir de nos ancêtres<br />

qui ne la connurent que salée…<br />

Du bateau à la table, il n’y a qu’un pas, que ce<br />

poisson fit avec aisance.<br />

Dans nos rayons de supermarchés,<br />

commercialisée par l’entreprise Raymond…<br />

J’aime personnellement l’acheter chez Daniel<br />

aux Halles, ou la déguster en entrée chez Michel<br />

Hermet au Cheval Blanc…<br />

<strong>Une</strong> à Nîmes<br />

7


Reg’Arts<br />

Les militants de l’art<br />

La galerie de la Salamandre permet aux<br />

artistes de montrer leurs oeuvres.<br />

C’est l’histoire d’un mec...en visite à Madrid pour assouvir sa<br />

passion de la tauromachie. Nous sommes dans les années 60,<br />

il ère, désorienté, sous une chaleur accablante, dans les rues<br />

de la capitale ibérique. Pour manger, il décide de faire des<br />

dessins à la craie à même le trottoir. Ainsi il récupère quelques<br />

pésétas pour se payer des tapas salutaires. Cet homme était<br />

Nîmois. Il est à l’origine de la création de la galerie de la<br />

Salamandre située derrière le Monoprix. Aujourd’hui, les<br />

militants de l’art tentent de faire vivre l’esprit et la démarche<br />

de Jean-Claude Salmeron.<br />

Cela fait trente ans que les bénévoles de cette petite<br />

association perpétuent la passion des créateurs du<br />

mouvement. Conscient de cette directive reçue en héritage,<br />

Gérard Blanc (photo centrale), trésorier, explique « l’objectif<br />

est de présenter des artistes régionaux afin qu’ils montrent<br />

leur travail ». Généralement, ce sont des artistes qui n’ont pas<br />

la possibilité de présenter leurs œuvres par manque de<br />

notoriété ou par manque de moyens. La petite galerie veut<br />

jouer le rôle de tremplin. Ce fût le cas avec Mark Alsterlind, un<br />

américain installé en Arles. En juin, c’est Isabelle de Scitivaux<br />

et ses fils de fer créatifs (photo de gauche) qui occupaient<br />

généreusement l’espace. Vous pouvez la retrouver dans les<br />

jardins de l’Imperator durant tout l’été. En l’occurrence, le<br />

tremplin a fonctionné immédiatement.<br />

Des liens noués grâce aux rencontres<br />

A la question « comment fait l’association pour choisir les<br />

artistes ? », Chantal Salmeron, Présidente discrète, répond<br />

spontanément « on fonctionne au ressenti, au feeling ». Le<br />

trésorier enfonce le clou « depuis toutes ces années on a la<br />

fibre et l’habitude d’observer ». Un des fils conducteurs<br />

tenaces de ces choix reste la culture tauromachique. Un clin<br />

d’œil à la ville et son identité tauromachique. <strong>Une</strong> missive aussi<br />

laissée par Jean-Claude. Il faut dire que le jeune français de<br />

passage à Madrid vibrait pour l’art des taureaux. Il faisait partie<br />

de ces gosses qui esquissaient des passes imaginaires sur le<br />

château d’eau de la rue de la Lampèze. Jean-Claude Salmeron<br />

a été le promoteur de ses copains de cape, des matadors<br />

français en mal de contrats espagnols tels que Simon Casas,<br />

Chinito, Andaluz, Christian et Alain Montcouquiol.<br />

Les bénévoles de l’association tentent de faire vivre le lien<br />

entre le citoyen et l’artiste. Le mot « rencontre » se conjugue<br />

décidément à tous les temps. Au passé, de nombreux artistes<br />

connus ont investit la galerie : Claude Viallat, Hamid Maghraoui,<br />

Michel Gilles, Françoise Gilot. L’ex-compagne de Picasso et<br />

muse de l’artiste a marqué la mémoire des lieux. L’artiste<br />

peintre et écrivaine pourrait témoigner de ces rencontres de<br />

vie. Au présent, l’association « courant d’art » occupe les lieux<br />

ce mois-ci (cf. encadré). Au futur enfin, les hauts plafonds de<br />

la Salamandre accueilleront en septembre une exposition<br />

réalisée par des handicapés sous la houlette de Bernard<br />

Calendini. Ce grenoblois s’est illustré lors de pégoulades<br />

mémorables. Anne Monteil proposera ses peintures en<br />

octobre. L’artiste Helga Studer fera une installation en<br />

novembre. Cette allemande, qui vit et travaille à Montpellier,<br />

devrait faire sensation tant son travail est original.<br />

Aux côtés des galeries professionnelles, des hauts lieux<br />

culturels de la ville (Carré d’art, les beaux arts, la chapelle des<br />

Jésuites, le musée du vieux Nîmes, la Vigie…), l’ancienne<br />

chapelle du local du foyer des travailleurs étrangers poursuit<br />

son travail de militant de l’art avec modestie et humilité.<br />

Chaque mois, «on démarre un autre histoire» à la Galerie<br />

pourrait fredonner Gérard Blanc, l’homonyme du chanteur<br />

disparu. Il semble naturel de penser que ces histoires<br />

d’artistes croisés en ces lieux rendraient fier ce fameux mec à<br />

l’origine de toutes.<br />

Mois de jui ll et : L’ass oci ation Courant d’art et<br />

ses arti stes inv es tis sent l’ancienne chapel le<br />

<strong>Une</strong> exposition de sculptures de pierres, de terres, de<br />

bronzes, de marbres, … organisée par Lilou Bonfils,<br />

Présidente de l’association « Courant d’art », aura lieu du<br />

7 au 29 juillet à la galerie, 3, place de la Salamandre à<br />

Nîmes. Ouverte du Mardi au samedi de 15h à 19h.<br />

Alexender Chitungo, artiste shona du Zimbabwe et invité<br />

d’honneur, montrera ses superbes œuvres (photo de<br />

droite). D’autres artistes se frotteront aux publics<br />

juilletistes : Marie-France Aillaud, André Gacheron, François<br />

Granger, Henri Hairabedian, Philippe Sivan, Michel Suquet-Montel<br />

et Jean-Pierre Thein.<br />

<strong>Une</strong> à Nîmes<br />

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