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Les raisons du succès - Une à Nîmes

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Rencontre Nîmoise<br />

Audrey<br />

La petite Régine<br />

A 35 ans, cette jeune Nîmoise<br />

dirige avec bonne humeur<br />

le Royal Hôtel.<br />

<strong>Une</strong> à Nîmes<br />

Le guide du Routard ne s’y est pas trompé, la bible des jeunes<br />

baroudeurs envisage d’appeler Audrey, « la petite Régine ».<br />

«C’est pour moi une comparaison positive » relève<br />

malicieusement la jeune patronne du Royal Hôtel de la place<br />

d’Assas. Audrey Carbo, gère en famille, avec mère et frère, un<br />

établissement où l’âme nîmoise respire. Un lieu dans lequel les<br />

clients aiment à suspendre encore et encore l’esprit et la<br />

convivialité des Férias.<br />

Avec l’aide de la petite famille, elle jette en 2005 les dés du<br />

Monopoly Nîmois, son sceau à champagne (dont on imagine<br />

qu’il pourrait être son petit objet symbole) s’arrête sur le Royal<br />

Hôtel. « Je savais qu’ils voulaient vendre et moi je voulais<br />

changer de métier » explique Audrey. D’abord, la petite famille<br />

paie en raclant les fonds de tiroir et en prenant des risques<br />

financiers. Ensuite, elle se retrousse les manches en<br />

besogneux, découvrant un métier jusque là totalement<br />

inconnu.<br />

Beaucoup de présence<br />

Maintenant, les années se sont écoulées dans un rythme<br />

endiablé. Il reste toujours des crédits à rembourser et des<br />

risques à assumer. Audrey se penche avec humilité sur son<br />

chemin parcouru : « je n’ai aucun regret car j’ai beaucoup<br />

appris. C’est très enrichissant d’être là car je fais beaucoup de<br />

rencontres. C’est un dur métier dans lequel il faut être très<br />

présent ». Les mots ainsi sortis de sa bouche indiquent<br />

combien elle affectionne son rôle dans cette pièce quotidienne<br />

où se bouscule près de quinze acteurs salariés. Audrey prend<br />

du plaisir à travailler malgré le temps qui file, fugace, et le<br />

physique, qui trinque au milieu des clients désinhibés.<br />

A la question n’est –ce pas difficile de travailler avec sa famille?<br />

La responsable de la partie « Hôtel » répond avec naturel :<br />

«on se complète avec mon frère. A lui la gestion, les réflexes<br />

de bon sens. A moi le contact, les animations et la créativité ».<br />

Travail, famille et fratrie. Cette dernière a acquis de la maturité<br />

personnelle et professionnelle en formation accélérée. Clients<br />

et personnels tentent parfois de mettre l’accent sur des failles<br />

entre les deux patrons. Méfiez-vous des apparences ! La<br />

mécanique est bien huilée malgré quelques éclats de voix dont<br />

les hauts plafonds de la Bodéguita se régalent.<br />

Si le Royal est devenu un endroit « branché » de la ville, c’est<br />

dire combien Audrey a su faire fructifier l’héritage de ce lieu.<br />

Artistes bohèmes, hommes d’affaires de goût, jeunes golfeurs<br />

proprets, vieux et jeunes beaux narcissiques, femmes séparées,<br />

nostalgiques des férias…tous se retrouvent dans cette<br />

auberge espagnole au moment où le jour s’évanouit. A quelque<br />

pas du quartier protestant, Audrey ne se donne pas facilement<br />

à l’image de ce caractère Nîmois. Mais une fois la relation<br />

établie, Audrey se montre d’une grande générosité et d’une<br />

grande fidélité. Demandez à ses proches, ceux là même,<br />

désintéressés, qui ne voient plus la patronne mais une<br />

personne à la fois fragile et déterminée.<br />

Après le Royal, une maison d’hôte ?<br />

La trentenaire se projette volontiers dans un lieu avec une âme,<br />

«des chambres d’hôtes dans un monastère ou alors un<br />

domaine viticole » précise t-elle le regard perdu dans ses rêves.<br />

Nul doute qu’elle cherchera cette étincelle qui peut faire<br />

basculer une soirée banale en une soirée où les clients<br />

s’amusent vraiment. Le genre de soirée où à « minuit la grande<br />

Zoa autour du coup remet son boa » derrière son comptoir.<br />

Le Petit Questionnaire Nîmois<br />

4<br />

Un li eu : «Les jardins de l’Imperator car c’est un endroit unique pour les Nîmois» . Un événement : «J’ai été<br />

marquée par les inondations de 1988, vécues avec mes grands parents. J’ai vu l’eau entrer dans la boutique de<br />

maman, rue de la Madeleine.» Un(e) Nî mois(e): «Ma mère car c’est une sacrée femme dotée d’un grand courage.<br />

Elle nous a élevé toute seule. Nous lui devons beaucoup».

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