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UNE à NÎMES

Directeur de la publication : Jérôme Puech. Rédacteurs - Une à Nîmes

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GRATUIT N°28<br />

<strong>UNE</strong> <strong>à</strong> <strong>NÎMES</strong><br />

I Le e-magazine des gens qui aiment leur ville I Novembre 2012 I<br />

L'empreinte<br />

cévenole<br />

L'art dans l'appart'<br />

La mort en héritage<br />

Gallouedec<br />

Dominique Leroy<br />

Le portrait d'un chasseur d'images<br />

Photo Jean-Pierre Palomar<br />

www.uneanimes.fr<br />

Florian et<br />

sa vie <strong>à</strong> Barcelone


La zombie walk a réuni 300<br />

personnes le 31 octobre<br />

(Loîc Serna, Jeanne Palomar et Zaza)<br />

S O M M A I R E<br />

A la Une:<br />

L'empreinte cévenole sur la ville ........................................... pages 4/5<br />

Chronique d'une Nîmoise<br />

Miss Blablabla revisite les icônes féminines ................................. page 6<br />

Dans le rétro:<br />

40 ans après la remise du prix Goncourt <strong>à</strong> Jean Carrière ..................... page 7<br />

Découverte d'un commerce mythique: les pompes funèbres Gallouedec. ... pages 8/9<br />

Dominique Leroy portrait d'un grand photographe ........................ page 11<br />

Florian expatriée <strong>à</strong> Barcelone vous donne des astuces ...................... page 12<br />

Reg'art sur les appartements qui accueillent l'art chez eux .................. page 14<br />

Un mois, un mot nîmois...<br />

Destinbourlige<br />

Cela signifie ramoli du cerveau, incapable de raisonner,<br />

qui cède <strong>à</strong> des pulsions élémentaires. « Ce vent<br />

me destinbourlige », disait ma grand-mère <strong>à</strong> propos<br />

du mistral indique Delphine Prade Lupi.<br />

<strong>UNE</strong> <strong>à</strong> <strong>NÎMES</strong><br />

Directeur de la publication : Jérôme Puech. Rédacteurs:<br />

Miss Blablabla, Delphine Salmeron-Raoulx, Olivier Marc<br />

Edesse, Emeline Majorczyk et Jérôme Puech. Photographes:<br />

Alain Bérard et la rédaction. Webmaster: Tommy Desimone.<br />

Maquette: Agence Binome. Relecture: Aurélia Dubuc. Nous<br />

écrire: uneanimeslemag@gmail.com. Site : www.uneanimes.fr.<br />

Retrouvez tous les n°. Mensuel et gratuit. Dépôt<br />

légal numérique BNF. Diffusion: 12 000 destinataires mail.<br />

Régie publicitaire: Esprit Média: 04 66 29 75 19.<br />

2 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°28 I novembre 2012


Ma ville !<br />

Avant tout je serai clair. Je l'aime, elle ne m'a jamais laissé indifférent.<br />

J'ai mis du temps bien sûr avant d'en comprendre toutes les spécificités<br />

et les particularismes multireligieux, multiculturels et "multi- festifs".<br />

Julien Domench est le<br />

nouveau Président du<br />

club de la presse. Il est le<br />

rédacteur en chef de la<br />

radio Chérie FM.<br />

J'ai toujours l'impression d'être écartelé entre le sublime et parfois<br />

l'abject, l'antiquité et la modernité extrême, la simplicité et la pédanterie.<br />

Les excès de ma ville, qu'ils soient architecturaux, institutionnels voire<br />

politiques, sont une source d'enrichissement personnel mais aussi une<br />

source perpétuelle de mise <strong>à</strong> l'épreuve et de questionnements intellectuels.<br />

Les mutations nécessaires de ma ville engendrent parfois des hiatus<br />

voire des violences mais ces événements provoquent en moi un attachement<br />

durable et sincère, une volonté de compréhension et d'indulgence.<br />

En somme, un grand écart.<br />

Je l'aime avec toutes les tensions qu'elle laisse deviner, tous les plaisirs<br />

et bons moments qu'elle me procure.<br />

Julien Domenech<br />

Droit de réponse<br />

Suite <strong>à</strong> l’article intitulé « Un tram bus pour rien » paru en pages<br />

4 et 5 de notre édition d’octobre, la Communauté d’agglomération<br />

nous a fait valoir son droit de réponse en indiquant que<br />

le coût annoncé dans nos colonnes n’était pas de 79 millions<br />

d’euros «mais de 55 070 500 euros hors taxes. A cela, il faut<br />

retrancher les subventions de la Ville (2 millions d’euros), l’Etat<br />

(4 millions d’euros) et la Région (1 million d’euros)».<br />

<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°28 I novembre 2012 3


la Une <strong>à</strong> Nîmes<br />

L'empreinte cévenole sur la ville<br />

L’automne et le froid s’installent peu <strong>à</strong> peu dans la cité des Antonins. C’est le moment de<br />

l’année où Nîmes semble si proche d’une de ses racines ténues : les Cévennes. Un écrivain<br />

nous confie en toute intimité le carnet d’une de ses balades intitulé : Nîmes, la presqu’île cévenole.<br />

J<br />

’ai tant voyagé que de<br />

retour <strong>à</strong> Nîmes, j’aimerais<br />

retrouver en elle un peu<br />

de ces villages cévenols d’où<br />

l’on ne repart jamais, car ils<br />

correspondent au lieu désiré.<br />

Et en effet, en chemin vers<br />

l’Ecusson, on peut s’égarer<br />

dans des endroits, des petites<br />

rues, dont le silence profond<br />

nous rappelle subitement un<br />

coin de Cévennes.<br />

Les bastides cévenoles<br />

Ainsi, en remontant les<br />

maisons portant un numéro<br />

pair de l’avenue Jean-Jaurès,<br />

acceptant de détacher mon<br />

regard de la Tour Magne,<br />

je découvre, au travers des<br />

platanes, une autre tour, une<br />

tourelle semblable <strong>à</strong> celles<br />

des bastides du piémont<br />

cévenol, vers Saint-Hippolytedu-Fort,<br />

l<strong>à</strong> où en fonction de<br />

la politique et de la religion, le<br />

mas paisible pouvait devenir<br />

une ferme fortifiée pour faire<br />

la guerre.<br />

Le cortège des<br />

marronniers<br />

Et puis ce sont les Jardins<br />

de la Fontaine. L<strong>à</strong>, le cortège<br />

des marronniers le long du<br />

canal et de la grande allée<br />

est semblable <strong>à</strong> celui des<br />

châtaigniers de Mialet : il est<br />

l’écrin qui enferme un mystère<br />

qui le dépasse. A Nîmes, c’est<br />

celui de la fontaine aux pieds<br />

du temple de Diane et de sa<br />

source qui se dérobe. A Mialet,<br />

c’est le musée du Désert et<br />

les passages secrets du Mas<br />

Soubeyran.<br />

Ensuite, ressorti des Jardins,<br />

parce qu’on n’a pas voulu<br />

prendre les quais ventés, je<br />

4 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°28 I novembre 2012


la Une <strong>à</strong> Nîmes<br />

je remonte le long tunnel de<br />

la rue Grétry. Le ciel presque<br />

disparu, les façades austères<br />

et aveugles, me voici tel un<br />

personnage de conte arabe<br />

transporté subitement en un<br />

autre lieu. Anduze ou Sauve<br />

peut-être, l<strong>à</strong> où certaines<br />

journées d’automne ou<br />

d’hiver sont comme si le<br />

monde venait <strong>à</strong> peine de<br />

commencer, dans l’attente<br />

des premiers hommes.<br />

Un conteur cévenol<br />

Au débouché de la grande<br />

rue, je bifurque vers la place<br />

d’Assas, secret centre de<br />

gravité de la ville. Sur la petite<br />

butte et sous les oliviers,<br />

comme <strong>à</strong> Monoblet, l’on est<br />

entre garrigue et forêt ; sur<br />

la frontière entre le Nord et<br />

le Sud. Et l’on ne sait plus si<br />

la statue du petit homme qui<br />

lit et semble nous conter une<br />

légende, est celle d’un poète<br />

méditerranéen ou bien<br />

d’un conteur cévenol.<br />

Alors <strong>à</strong> la fin, je quitte la<br />

pointe nîmoise sans avoir<br />

pu en atteindre le bord et<br />

par la route de Sauve, je<br />

remonte vers le continent des<br />

Cévennes. Cette ascension<br />

est en fait une plongée,<br />

comme si les fougères de<br />

l’Aigoual vers lesquelles je<br />

vais, s’assemblaient déj<strong>à</strong><br />

pour former l’eau verte<br />

d’une source mystérieuse.<br />

Olivier Marc Edesse n<br />

Cinq empreintes...<br />

La littérature<br />

Religions<br />

Les Cévennes sont<br />

une terre historique<br />

du protestantisme. La<br />

guerre des camisards<br />

entre protestants et<br />

catholiques (en 1702<br />

et 1705 puis jusqu’<strong>à</strong><br />

la révolution) a été un<br />

épisode douloureux.<br />

Les protestants de<br />

Nîmes sont allés se<br />

cacher dans le maquis<br />

cévenol, le désert.<br />

La nourriture<br />

« Voyage avec un<br />

âne dans les Cévennes<br />

» de Stevenson<br />

est le livre des amoureux<br />

des Cévennes.<br />

Je vous conseille de<br />

lire l’ouvrage de Michel<br />

Boissard « Jean-<br />

Pierre Chabrol, le<br />

rebelle» aux éditions<br />

Alcide – biographie<br />

de l’écrivain cévenol.<br />

Châtaignes, oignons<br />

doux des Cévennes,<br />

pélardons, champignons<br />

et cèpes, pommes<br />

reinette sont<br />

quelques-uns des<br />

éléments de l’identité<br />

culinaire cévenole qui<br />

inondent nos assiettes<br />

nîmoises.<br />

Economie<br />

Les Cévennes ne vivent<br />

plus que du<br />

tourisme vert auquel<br />

l’annonce du classement<br />

au patrimoine<br />

mondial de l’<strong>UNE</strong>SCO<br />

du Causse-Cévennes<br />

pourrait donner un<br />

souffle nouveau. Des<br />

Nîmois y possèdent<br />

encore des maisons<br />

secondaires et des<br />

terres de famille.<br />

Le caractère<br />

Un de leurs traits<br />

de caractère se retrouve<br />

ainsi chez le<br />

Nîmois : réservé, entêté<br />

ou persévérant,<br />

taiseux, peu ouvert<br />

mais capable d’une<br />

grande générosité<br />

une fois la communication<br />

établie.<br />

<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°28 I novembre 2012 5


Chronique de Miss Blablabla<br />

Toutes les femmes<br />

de ta vie<br />

Edmond et Jules de Goncourt<br />

disaient que « Trop suffit quelque<br />

fois <strong>à</strong> la femme ». Je pense que,<br />

hommes ou femmes, nous serons tous<br />

d’accord avec les Goncourt. Et puis, si<br />

on a donné leur nom <strong>à</strong> un concours<br />

littéraire, c’est qu’ils ne devaient pas<br />

être totalement débiles non plus.<br />

Et une femme, puisque c’est le sujet,<br />

ça se construit. Nous avons toutes<br />

nos modèles, qui nous on suivi sur<br />

notre chemin menant de petit-fille-<strong>à</strong><br />

couettes <strong>à</strong> femme-so-glamourous.<br />

Et croyez nous, nos modèles ne sont<br />

pas toujours faciles <strong>à</strong> suivre. Citons en<br />

trois.<br />

Fantômette : Il s’agit de l’héroïne de<br />

la Bibliothèque rose, inventée par<br />

Georges Chaulet. C’est notre Superman<br />

<strong>à</strong> nous, puisqu’il s’agit<br />

de Françoise Dupont,<br />

brillante écolière, qui la<br />

nuit se transforme en<br />

Fantômette, justicière<br />

masquée, sportive et<br />

totally érudit, bluffante<br />

d’intelligence et capable<br />

de résoudre les mystères<br />

les plus obscurs.<br />

Nous en Fantômette : cela donnait des<br />

gamines qui en plein été sortaient leur<br />

bonnet <strong>à</strong> pompom du ski et piquaient<br />

le masque de Zorro de leur cousin<br />

pour se fabriquer le costume de notre<br />

héroïne. Comme notre quotidien était<br />

tout de même bien moins mystérieux<br />

que les aventures de Miss Dupont, on<br />

se donnait pour mission de résoudre<br />

tout et n’importe quoi : qui a fini le PQ<br />

et n’a pas mis un rouleau neuf ? Où le<br />

chien a-t-il bien pu enterrer son os ?<br />

Que contiennent les petits mots que<br />

planquait notre grande sœur ?<br />

Autant dire que nous avons toutes<br />

sauvé la Terre une dizaine de fois et<br />

surtout, qu’après avoir bien crevé de<br />

chaud sous nos bonnet, on se prenait<br />

généralement une raclée de la grande<br />

sœur qui ne retrouvait plus les mots<br />

doux de son amoureux.<br />

6 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°28 I novembre 2012<br />

Nous avons<br />

toutes sauvé la<br />

Terre<br />

Fantômette, c’est un peu la guerrière<br />

qui sommeille en nous.<br />

Wonder Woman : L<strong>à</strong> encore, un<br />

personnage <strong>à</strong> double facette. On<br />

comprend mieux pourquoi par la suite<br />

on nous trouve compliquées. Diana<br />

Prince, interprétée par Lynda Carter,<br />

c’est un peu celle qui nous a appris <strong>à</strong><br />

être féminines. Celle avec laquelle les<br />

supers pouvoirs viennent de diadème<br />

et autre bracelets manchettes. Celle<br />

qui a donné toute sa dimension<br />

érotique au boom-boom-short.<br />

Nous en Wonder Woman : Fini le<br />

bonnet péruvien trop chaud, on a<br />

dégainé le short bleu avec ses trois<br />

rayures blanches sur le côté et sorti<br />

de la boite <strong>à</strong> bijoux de nos mères<br />

tout ce qui pouvait ressembler <strong>à</strong> des<br />

manchettes et diadème.<br />

Bref, des petits sapins<br />

de Noël qui tournaient<br />

partout et attachaient<br />

causé.<br />

leur cousin avec leur<br />

corde <strong>à</strong> sauter pour<br />

qu’il dise la vérité. Ne<br />

nous cachons pas le<br />

nombre d’esclandre<br />

familiaux que cela a<br />

Scarlett O’Hara : THE héroïne. Celle<br />

que l’on a connue ado, qui nous a<br />

époustouflées et qui persiste <strong>à</strong> nous<br />

influencer. Celle que tous les hommes<br />

veulent mais qui suit SA voie.<br />

Nous en Scarlett : En fait, dans notre<br />

tête nous sommes Scarlett mais<br />

dans la vraie vie, on ressemble plus<br />

<strong>à</strong> une Amel Bent qui avance le poing<br />

levé. Nous avons tenté, plus jeune,<br />

de démonter les rideaux en velours<br />

de Mamie pour s’en faire une robe, et<br />

nous avons échoué lamentablement<br />

(c’est que la machine <strong>à</strong> coudre, c’est<br />

compliqué comme engin).<br />

Trois modèles… J’aurais pu en citer<br />

plus : la Schtroumpfette, Candy, les<br />

James Bond girls. Parce que TROP, en<br />

fait, c’est juste encore PAS ASSEZ.<br />

Point barre.<br />

Retrouvez Miss Blablabla:<br />

http://blog.missblablabla.com


Dans le Rétro<br />

En novembre 1972, Jean Carrière recevait le prix Goncourt. Son fils témoigne<br />

"Mon père, ce héros humaniste"<br />

« J’étais <strong>à</strong> la Cigale<br />

dans la maison de<br />

mes grands-parents.<br />

On regardait tous la<br />

télévision en noir et<br />

blanc. Le secrétaire<br />

général de l’académie<br />

du Goncourt est<br />

apparu et a dit que le<br />

prix était attribué <strong>à</strong>…<br />

Jean Carrière. Mon<br />

grand-père, pourtant<br />

très peu expressif,<br />

m’a posé debout sur la<br />

table du salon. J’avais<br />

le droit de sauter »<br />

Emmanuel Carrière<br />

avait 6 ans ce fameux<br />

9 novembre 1972<br />

lorsque son papa passe <strong>à</strong><br />

la postérité. « A cet âge, je<br />

n’ai pas réalisé ce qu’il se<br />

passait. Même si je savais<br />

que j’avais un père différent<br />

parce qu’il était tout le<br />

temps <strong>à</strong> la maison et qu’il<br />

écrivait des histoires ».<br />

Un père absent et<br />

libre de vivre sa<br />

passion<br />

C’est après que le jeune<br />

Emmanuel se rend<br />

compte «de toutes les<br />

conséquences de cet instant<br />

de vie inoubliable ». Le prix<br />

Goncourt lui vole son père<br />

pendant deux très longues<br />

années. « Il était sans cesse<br />

en déplacement <strong>à</strong> l’étranger<br />

ou en France pour signer<br />

son ouvrage ou répondre <strong>à</strong><br />

des interviews ». Emmanuel<br />

a la sensation bizarre que<br />

le prix Goncourt déclenche<br />

« des choses improbables»:<br />

mon grand-père et son<br />

accident de bicyclette<br />

mortel, la grave maladie<br />

de ma mère… Finalement<br />

le seul avantage de cette<br />

exposition médiatique si<br />

soudaine, c’est la liberté.<br />

Celle qui permet <strong>à</strong> l’écrivain,<br />

proche de Giono, de vivre<br />

de sa passion, l’écriture.<br />

« Un coup de<br />

marteau ! »<br />

Aussi paradoxal qu’il soit,<br />

le prix littéraire a plongé<br />

l’écrivain nîmois dans une<br />

profonde dépression. Jean<br />

Carrière a énormément<br />

souffert « de ne pas être<br />

l<strong>à</strong>» lorsque les événements<br />

de la vie ont touché ses<br />

proches. « Il a réglé ses<br />

comptes avec lui-même et<br />

surtout avec les critiques<br />

parisiens dans le livre<br />

‘Le prix d’un Goncourt’,<br />

explique Emmanuel tout<br />

en se disant qu’il n’aurait<br />

jamais du publier ce livre.<br />

Après la sortie de ce livre,<br />

le monde de la littérature<br />

lui fait payer très cher ses<br />

critiques. Les livres publiés<br />

ensuite étaient ignorés.<br />

Toute nouvelle sortie de<br />

livre était "un coup de<br />

marteau dans un océan de<br />

silence ".<br />

Un humaniste<br />

sensible<br />

Si l’enfant ne voulait pas<br />

que le prix Goncourt lui<br />

enlève son papa, l’adulte<br />

est toujours très fier de<br />

son père et de ses œuvres.<br />

« L’épervier de Maheux »<br />

est le deuxième livre- prix<br />

Goncourt le plus édité<br />

après la condition humaine<br />

de Malraux. « Ce que je<br />

retiens c’est le grand<br />

humanisme dont mon<br />

père faisait preuve ». Il<br />

s’adressait ainsi de la même<br />

façon <strong>à</strong> Mitterrand qu’<strong>à</strong> un<br />

plombier. C’était aussi un<br />

très grand sensible. « Peu<br />

de temps avant sa mort,<br />

je l’ai vu pleurer seulement<br />

en voyant la Tour Magne de<br />

son enfance », celle qui fait<br />

décor derrière Emmanuel et<br />

sa photo.<br />

Jérôme Puech n<br />

La ville rendra hommage <strong>à</strong><br />

l’écrivain le lundi 5 novembre<br />

<strong>à</strong> 18h en mairie de Nîmes.<br />

<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°28 I novembre 2012 7


La mort en héritage<br />

Yoann Gallouédec, 25 ans, travaille dans l’entreprise familiale de<br />

pompes funèbres du même nom. Avec ses deux frères et son père, il<br />

perpétue l’esprit de son grand-père. Découverte.<br />

Yoann, Loïc et leur tante, en haut<br />

8 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°28 I novembre 2012


«<br />

Le fait de travailler en famille et de me retrouver<br />

<strong>à</strong> travers lui », se justifie Yoann <strong>à</strong> propos<br />

de sa motivation <strong>à</strong> évoluer dans l’entreprise<br />

fondée par son grand-père Gérard Gallouédec en<br />

1980. Quand ce dernier disparaît en 1988, c’est<br />

Yann, le père de Yoann, qui reprend le flambeau.<br />

Denise, sa grand-mère, veille encore <strong>à</strong> la transmission<br />

de l’esprit de famille. La fin du monopole des<br />

entreprises funéraires en 1993 a ouvert la voie<br />

nîmoise. Justement le mois de novembre avec la<br />

Toussaint représente un pic d’activité dans la vie<br />

de l’entreprise familiale implantée ici sur 5 sites.<br />

«L’achat d’articles funéraires <strong>à</strong> la Toussaint est en<br />

baisse <strong>à</strong> cause de la crise et d’une génération qui<br />

va de moins en moins sur les tombes » tempère<br />

l’aîné de la troisième génération.<br />

Aucun droit <strong>à</strong> l’erreur<br />

L’activité de l’entreprise se décline sur deux<br />

autres champs d’action : la prévoyance et le deuil.<br />

« Notre métier est de réussir en 3 jours un événement<br />

familial majeur l<strong>à</strong> où les familles mettent<br />

parfois deux ans <strong>à</strong> préparer un mariage », poursuit<br />

Yoann.<br />

Les joies du travail en famille<br />

Connu pour son perfectionnisme, Yoann déclare<br />

qu’il arrive <strong>à</strong> travailler en famille même si « ce n’est<br />

pas évident tous les jours ». Le sentiment de travailler<br />

pour soi, pour son nom et d’avoir «carte<br />

blanche » sur le développement de l’entreprise<br />

sont des moteurs pour ce jeune homme au regard<br />

toujours inquiet de son interlocuteur. Si son<br />

grand-père et son père sont d’origine bretonne,<br />

Yoann est très attaché <strong>à</strong> Nîmes et <strong>à</strong> son identité.<br />

Aussi, il fait très attention au service qu’il rend et<br />

<strong>à</strong> ce que les Nîmois en pensent. Une réputation<br />

dans une ville de cette taille peut se démolir très<br />

rapidement. Claire Starosinski, célèbre militante<br />

anti-corrida, témoigne « ils sont très biens car il<br />

y a l’écoute, le tact, la mesure, la gentillesse… »<br />

mais elle prévient qu’il faut se renseigner sur «ce<br />

marché de la mort » souvent opaque au niveau des<br />

lois et des tarifs.<br />

Le bouquet final<br />

Témoin privilégié de la douleur des familles, Yoann<br />

reste donc très pudique sur ce qu’il vit dans son<br />

métier. « Le plus marquant est de gérer les disparitions<br />

des amis ou des proches. Le plus dur c’est<br />

de s’occuper du décès de jeunes et particulièrement<br />

de jeunes enfants », explique t-il <strong>à</strong> voix basse.<br />

L’après-midi de l’interview a été éprouvante<br />

avec le décès de deux nouveaux-nés. En cherchant<br />

dans ses souvenirs, il cite le côté « sacré » de<br />

la mort dans les familles gitanes. « C’est quelque<br />

chose d’impressionnant avec des cortèges de 300<br />

personnes parfois », dit-il <strong>à</strong> quelques pas de la<br />

Placette. En citant quelques références cinématographiques<br />

et cette fameuse série TV américaine<br />

« Six Feet Under », Yoann a pour repère le film<br />

« Bouquet final » avec Didier Bourdon. « On sent<br />

l’immersion dans une entreprise funéraire ».<br />

Jérôme Puech<br />

Avec ses deux frères Loïc (24 ans) et Pierric (20<br />

ans), il sent qu’il n’a pas droit <strong>à</strong> l’erreur. Aussi<br />

Yoann travaille sans compter. Son temps consacré<br />

<strong>à</strong> l’entreprise peut vite atteindre 70 heures/<br />

semaine selon les demandes des familles. « Quelques<br />

fois ma copine me reproche ma trop grande<br />

implication », regrette le jeune Nîmois.<br />

L'entreprise<br />

en quelques chiffres :<br />

9 agences et 3 funérariums dans le Gard et<br />

Bouches du Rhône<br />

5 agences <strong>à</strong> Nîmes<br />

15 salariés<br />

2 millions de chiffre d’affaire<br />

Ouverture de 20 <strong>à</strong> 30 nouvelles franchises<br />

d’ici 2015<br />

<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°28 I novembre 2012 9


Plaisirs de voir et d'entendre<br />

Two door CC <strong>à</strong> la SMAC<br />

Two Door Cinema Club est un groupe électropop et indie<br />

rock originaire d'Irlande du Nord et dont la formation<br />

remonte <strong>à</strong> 2007. Tourist History, leur premier album<br />

paru en 2010, a connu un immense succès : plus d'un million<br />

d'exemplaires vendus <strong>à</strong> travers le monde.<br />

Le groupe a depuis écumé tous les festivals d’Europe, jouant<br />

sur des scènes de plus en plus grandes au point de devenir<br />

une incontournable tête d’affiche : leur récente tournée<br />

britannique et dans l’Hexagone était sold out en quelques<br />

minutes.<br />

Les irlandais Alex Trimble, Sam Halliday et Kevin Baird ont<br />

passé ces trois dernières années <strong>à</strong> sillonner le monde et c'est<br />

cet immense road trip qu'ils racontent dans Beacon, leur<br />

deuxième album paru le 3 septembre dont la sortie était une<br />

des plus attendue de la rentrée. Des rythmes efficaces et<br />

une voix exceptionnelle : bon nombre des morceaux sont des<br />

tubes en puissance: énergiques et remplis de bonne humeur,<br />

mais on trouve également des chansons plus romantiques, <strong>à</strong><br />

l'image de Sleeping Alone.<br />

Delphine Salmeron-Raoulx<br />

Rendez-vous sur la page Facebook "Une <strong>à</strong><br />

Nîmes" pour gagner des places gratuites.<br />

Le 12 novembre 2012 <strong>à</strong> 20h <strong>à</strong> PALOMA SMAC<br />

VICTOR & MADELEINE<br />

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GAS - BRIN D’AMOUR - HIPANEMA - UN JOUR MON PRINCE - NATURE - LES INTERCHANGEABLES - L’ATELIER D’EMILIE<br />

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37 RUE DE LA MADELEINE NIMES 04 66 67 91 92<br />

<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°28 I novembre 2012 10


Rencontre nîmoise<br />

HORS<br />

circuits<br />

Dominique Leroy<br />

Portrait croqué par Jérôme Puech<br />

Le petit questionnaire<br />

Un Nîmois :<br />

Jean Bousquet car<br />

on lui doit le Carré<br />

d’Art, le stade et<br />

bien d’autres réalisations<br />

qui ont fait<br />

évoluer Nîmes.<br />

Un événement :<br />

Le festival de Jazz<br />

de l’agglo qui vient<br />

de se passer en<br />

octobre.<br />

Un lieu:<br />

Les halles car elles<br />

éveillent mes 5<br />

sens. C’est le cœur<br />

de la ville et on<br />

peut découvrir tout<br />

près des endroits<br />

magiques.<br />

Notre première rencontre se passe en 1994<br />

sur le circuit du Castelet lors des essais de<br />

la nouvelle Ferrari de Jean Alesi. « Je suis de<br />

Nîmes », me dit-il. Ce moment est resté gravé en<br />

moi tant il en appelait un autre en terre connue. Dix<br />

huit ans après, je retrouve le petit bonhomme mais<br />

grand par son talent et par son œil extraordinaire.<br />

Notre entretien se passe dans son appartement trop<br />

étroit situé <strong>à</strong> l’intersection des avenues Kennedy et<br />

Pompidou.<br />

Une passion née dans l’enfance<br />

« A 10 ans, j’ai dit <strong>à</strong> mon père que je voulais être<br />

photographe », se rappelle Dominique Leroy. Il<br />

est marqué par les gestes de ses grands-parents<br />

photographe amateur et peintre. Son ingénieur de<br />

père n’y croyant guère le pousse <strong>à</strong> faire des études.<br />

A une semaine de son examen de kiné, le jeune<br />

Dominique abandonne et crie son envie de passer un<br />

CAP de photographe. Il enchaîne avec un BTS dans la<br />

même branche.<br />

Un photographe indépendant<br />

« Mon objectif était de voyager, de faire des photos<br />

et de voir des Formules 1 », explique l’homme<br />

aujourd’hui âgé de 57 ans. « Mon père était un fou<br />

de bagnoles, de F1. C’était un ancien pilote, racontet-il<br />

avec cette voix devenue grave par la cigarette.<br />

Alors il m’a accompagné dans mes débuts au bord<br />

des circuits. J’essayais de vendre mes clichés <strong>à</strong><br />

Auto-hebdo, Echappement et <strong>à</strong> des agences. J’en ai<br />

chié ». Il tente d’intégrer des agences mais le petit<br />

bonhomme n’aime pas l’autorité ni les ordres. Alors<br />

il fera l’essentiel de sa belle carrière comme Free<br />

Lance, en indépendant et libre <strong>à</strong> l’image d’un Che<br />

Guevara <strong>à</strong> qui il ressemble lorsqu’il coiffe son béret.<br />

Le dernier échange avec Senna<br />

Après plus 20 ans de Formule 1, de 41 livres (dont<br />

25 sur la Formule 1), 3,8 millions de kilomètres<br />

parcourus, 7 200 pellicules utilisées, 80 000 clichés,<br />

que reste t-il ? « Le souvenir de mon premier grand<br />

prix hors d’Europe en 1986 au Brésil », dit-il les<br />

yeux dans le vague de ses souvenirs. Un pilote hors<br />

normes : Gilles Villeneuve. « D’une grande sympathie,<br />

fougueux en piste et fou dans la vie ». Et puis ce<br />

casque de F1 posé sur une de ses étagères. Celui<br />

d’Ayrton Senna. « Il me l’a donné le jeudi précédent<br />

son accident mortel en me promettant de le signer<br />

après la course d’Imola ».<br />

Nîmes, le port d’attache<br />

Dominique a retrouvé son havre de paix, Nîmes. «<br />

J’aime Nîmes car c’est la où j’ai ma famille, mes amis.<br />

Et ce climat… ». Il aime sa ville pour son histoire, pour<br />

sa beauté, même si Dominique regrette que la ville<br />

ne bouge pas assez. Pour la dynamiser justement,<br />

il projette d’organiser <strong>à</strong> Pâques prochain un festival<br />

de l’image avec une bande de potes. Le petit génie,<br />

sorti d’un objectif de photographe souvent frotté,<br />

se consacre <strong>à</strong> la réalisation de reportages vidéo. «<br />

Je viens de finir d’en monter un sur l’Inde ». Pour<br />

l’avoir vu, la qualité de chaque image m’a bluffé. Je<br />

perçois le talent d’un Terence Malik, le réalisateur de<br />

« Three of life ». Le capteur d’images va le montrer<br />

dans des festivals comme celui de Nice en novembre.<br />

« J’espère le vendre <strong>à</strong> des chaînes de télévision ».<br />

Un nouvel objectif<br />

Après cette existence bien remplie et conforme <strong>à</strong><br />

ses desseins d’enfant, Dominique rêve d’accomplir la<br />

plus belle des choses hors circuit : sa vie de famille.<br />

«J’ai rencontré Véronique après m’être mis en colère<br />

contre un péage défectueux ». Comme la définition<br />

qu’il donne d’une bonne photo, « la rencontre fut<br />

celle de l’émotion ou d’une expression vive ».<br />

Dominique présentera ses dernières émotions<br />

visuelles le 30 novembre <strong>à</strong> la galerie Audrey Carbo,<br />

place d’Assas. A voir absolument.<br />

11 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°28 I novembre 2012


Les Nîmoiseries du monde<br />

Une rubrique pour les nîmois<br />

loin de leur terre natale<br />

La crème catalane<br />

Chaque mois, Une <strong>à</strong> Nîmes donne<br />

la parole <strong>à</strong> un de nos concitoyens<br />

expatriés plus ou moins loin de sa<br />

Tour Magne natale. Tous nous ont,<br />

jusqu’<strong>à</strong> présent, conté des mondes<br />

forts différents de notre cité des<br />

Antonins. Alors après Strasbourg,<br />

Montpellier , les Etats Unis , Séville,<br />

le Liban, le Japon, Paris, Milan,<br />

Londres, le Canada, le Turkménistan<br />

le Mexique, Sydney, Miami, Prague,<br />

Marie Galante, Varsovie, la Thaïlande<br />

et le Qatar, nous voici <strong>à</strong> Barcelone.<br />

A<br />

28 ans, Florian vient de s’installer <strong>à</strong> Barcelone. Il est le<br />

directeur E-marketing de l’entreprise resto-in.com.<br />

A l’image du film « L’auberge espagnole », il nous raconte<br />

sa vie dorée parmi la jeunesse catalane et nous distille<br />

quelques conseils.<br />

12 I <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°28 I novembre 2012


Les Nîmoiseries du Monde<br />

L'INTERVIEW À DISTANCE...<br />

Que fais-tu exactement <strong>à</strong><br />

Barcelone?<br />

Je suis actuellement Directeur<br />

E-Marketing de l´entreprise Restoin.com.<br />

C´est une entreprise<br />

d´origine française qui vient<br />

de s´installer <strong>à</strong> Barcelone.<br />

Nous fournissons un service de<br />

commande en ligne et livraison<br />

<strong>à</strong> domicile pour les restaurants<br />

milieu/haut de gamme dans les<br />

grandes villes d´Europe (Paris,<br />

Bruxelles, Berlin, Barcelone...).<br />

Pourquoi avoir choisi de vivre <strong>à</strong><br />

Barcelone ?<br />

Pour un Nîmois, 7 années <strong>à</strong> Paris,<br />

ça peut paraître long, très long... Je<br />

souhaitais revenir dans le sud, près<br />

de la mer, avec un mode de vie qui<br />

me corresponde plus, mais tout en<br />

restant dans une ville relativement<br />

grande. Seule Barcelone permet<br />

tout cela.<br />

Le film "L'auberge espagnole" t'a<br />

t-il inspiré ?<br />

En fait « L´auberge Espagnole»<br />

m´avait surtout inspiré lors de<br />

mon année Erasmus <strong>à</strong> Madrid :<br />

collocation de 13 personnes, fêtes<br />

sur fêtes... Cette fois-ci je viens<br />

vivre <strong>à</strong> Barcelone en "adulte"<br />

(autant que faire se peut) et<br />

j´essaie surtout de trouver un<br />

équilibre personnel entre le travail,<br />

les loisirs, les amis dans une ville où<br />

la qualité de vie est exceptionnelle.<br />

Les excès espagnols oui mais<br />

avec modération.<br />

Quels conseils donnerais-tu <strong>à</strong><br />

un Nîmois souhaitant passer<br />

un week-end en novembre <strong>à</strong><br />

Barcelone ?<br />

Le premier conseil serait (comme<br />

dans n´importe quelle ville) de<br />

ne pas se comporter comme le<br />

touriste de base. Il y a beaucoup<br />

d´étrangers, en particulier<br />

des Français, <strong>à</strong> Barcelone, du<br />

coup certains catalans peuvent<br />

être facilement irrités par des<br />

comportements « border line ». Si<br />

vous respectez la ville, vous pouvez<br />

aller dans n´importe quel bar/<br />

boîte, vous arriverez rapidement <strong>à</strong><br />

discuter avec les locaux qui sont<br />

assez réceptifs.<br />

Trois adresses <strong>à</strong> ne pas rater:<br />

- La salle Appolo sur Diagonal et<br />

ses soirées électro-rock tous les<br />

lundis, mardis et jeudis (Nasty<br />

Mondays, Crapy tuesdays et Cup<br />

Cake: tout un programme) http://<br />

www.sala-apolo.com/<br />

- Le Razzmatazz pour les fans<br />

d´électro. (A savoir : il y a aussi<br />

une salle dédiée <strong>à</strong> la Kpop, ceux qui<br />

aiment vont adorer, les autres vont<br />

halluciner en voyant 200 personnes<br />

réalisant frénétiquement les<br />

chorégraphie de leurs groupes de<br />

Dance Koréene préférés) http://<br />

www.salarazzmatazz.com/<br />

- La Fira : la petite boîte typique, ça<br />

ne se raconte pas... Je vous laisse<br />

tester et très certainement me<br />

croiser l<strong>à</strong> bas. http://barcelona.<br />

salir.com/la_fira<br />

Barcelone a une image de ville de<br />

fête, étudiante, jeune... Les clichés<br />

sont-ils fidèles <strong>à</strong> la réalité ?<br />

"El ocio" (les loisirs, surtout<br />

restaurant et sorties) est très<br />

important pour les catalans et les<br />

espagnols en général, donc oui<br />

vous pouvez faire la fête toute<br />

la semaine si vous le souhaitez<br />

et la plupart des Barcelonais vont<br />

boire un verre entre collègues ou<br />

entre amis avant de rentrer <strong>à</strong> la<br />

maison. On apprécie très vite ce<br />

genre d´habitude. Toutefois, il<br />

faut ajouter qu´au-del<strong>à</strong> de la ville<br />

de fête, Barcelone est une ville<br />

très sportive, beaucoup de gens<br />

courent, nagent, jouent au footbal<br />

de façon très régulière tout en<br />

profitant des sorties. Le rythme de<br />

vie est donc assez soutenu et les<br />

gens dorment globalement moins<br />

que les français.<br />

La crise économique touche<br />

durement l'Espagne et les jeunes.<br />

Cela se sent-il au quotidien ?<br />

Les espagnols et les catalans<br />

sont en effet durement touchés<br />

par la crise mais Barcelone étant<br />

une grande ville toujours en<br />

mouvement, cela ne se ressent<br />

pas vraiment. D´autre part, les<br />

jeunes espagnols vivent chez leurs<br />

parents assez tard, lorsqu´ils sont<br />

au chômage la plupart peuvent<br />

compter sur le soutien moral et<br />

financier de leur famille, je pense<br />

que cela aide beaucoup. Enfin,<br />

j´ai également l´impression que<br />

l´état d´esprit est différent de<br />

la France, la crise est plus dure<br />

mais l´ambiance générale est<br />

moins anxiogène, les gens vivent<br />

avec et en espérant des jours<br />

meilleurs.<br />

Propos recueillis par Jérôme Puechn<br />

<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°28 I novembre 2012 13


Reg' Arts<br />

Loïc Potez<br />

Une journée porte ouverte aux Arènes en 2010 propo<br />

pCi dessus une oeuvre de Héléne Courtois-RedoutéA<br />

Instants app' ART<br />

Pour tromper la logique des galeristes, plusieurs initiatives naissent <strong>à</strong> Nîmes.<br />

Des Nîmois ont décidé d'investir leur appartement pour organiser des expositions.<br />

Zoom sur deux exemples originaux.<br />

14 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°28 I novembre 2012


Reg' Arts<br />

Un appart <strong>à</strong> part<br />

Il est souvent bien difficile pour des artistes<br />

de montrer leurs œuvres et ainsi se frotter au<br />

public. Loïc Potez a eu l’idée simple de prêter<br />

son appartement <strong>à</strong> des artistes. Rencontre avec<br />

un altruiste.<br />

Au 53 bis de la rue Notre-Dame,<br />

un appartement de 270 mètres<br />

carrés un peu particulier vous<br />

attend au 1er étage. Poussez<br />

la porte, vous y ferez des<br />

découvertes artistiques.<br />

Détenu par Loïc Potez, cet appartement a la<br />

principale spécificité d’être mis <strong>à</strong> la disposition<br />

d’artistes souhaitant exposer, sans qu’aucune<br />

contribution retour ne leur soit demandée.<br />

Propriétaire de salons de coiffure parisiens pendant<br />

près de 30 ans et depuis toujours attiré par l’art,<br />

c’est une fois installé <strong>à</strong> Nîmes que lui vient cette<br />

idée. Un mois de mai 2011. Il décide alors<br />

Galerie chez moi chez toi<br />

« Faciliter l'accès<br />

« Te<br />

au monde de l'art<br />

au grand public »<br />

m<br />

de mettre <strong>à</strong> profit son grand appartement. Une<br />

sorte de mécénat des temps modernes, un geste<br />

nécessaire pour lui : « Il est important de faciliter:<br />

pour les artistes l’accès <strong>à</strong> des salles d’exposition<br />

et pour le grand public l’accès au<br />

monde de l’art.» En effet, environ une<br />

fois par mois se tient une expo avec<br />

des artistes se produisant aussi bien <strong>à</strong><br />

Paris, Marseille ou même New York ! Et<br />

l’agenda est complet jusqu’au premier<br />

semestre 2013 ! Une notoriété qui s’est<br />

bâtie sur le bouche-<strong>à</strong>-oreille, preuve de<br />

l’engagement fiable de Loïc.<br />

Au mois de décembre se dessine un joli programme<br />

avec la venue de 12 artistes dans le but de fêter de<br />

manière originale le 12/12/12 ! Seront présents<br />

entre autres : Lilian Euzéby, Alfons Alt, Roger<br />

Catan, Marie Leclere…<br />

Une belle initiative que l’on salue et qui on l’espère<br />

se perpétuera dans le temps !<br />

Emeline Majorczyk<br />

Autre initiative du même genre, Hèlène<br />

Courtois-Redouté expose ses peintures<br />

du 11 novembre au 8 décembre chez un<br />

particulier 9, rue Gauthier (quartier Gambetta) <strong>à</strong><br />

Nîmes.<br />

L’exposition est visible sur rendez-vous du jeudi<br />

au samedi. « Chez moi chez toi » est une galerie<br />

d’art associative. Mais c'est avant tout un lieu<br />

de rencontres, qui <strong>à</strong> l'occasion d'un vernissage,<br />

permet aux artistes et aux spectateurs de<br />

partager leurs avis et leurs expériences dans une<br />

ambiance empreinte de convivialité.<br />

Placée sous le signe de la tolérance, cette galerie<br />

associative propose de goûter aux joies culturelles<br />

sous toutes ses formes, qu'elles soient picturales<br />

ou musicales.<br />

Renseignements :<br />

04 66 21 07 31<br />

Site : www.chezmoicheztoi.net<br />

Mail : infos@chezmoicheztoi.net<br />

<strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°28 I novembre 2012 15


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✆ 06 77 78 42 34<br />

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16 <strong>UNE</strong>À<strong>NÎMES</strong> N°28 I novembre 2012

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