des femmes
des femmes - Une à Nîmes
des femmes - Une à Nîmes
- No tags were found...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
gratuit N°37<br />
Le e-magazine <strong>des</strong> gens qui aiment leur ville<br />
Septembre 2013<br />
Les jours les<br />
plus sombres de<br />
la guerre 39-45<br />
Le bowling<br />
C’est la quille !<br />
Laetitia<br />
vend du vin<br />
à San Francisco<br />
Serge<br />
Villanueva<br />
Portrait d’un<br />
réboussier<br />
Une féria sous le signe<br />
<strong>des</strong> <strong>femmes</strong><br />
Reg’art sur<br />
Paloma<br />
et ses concerts<br />
Marie Sara et Léa Vicens<br />
www.uneanimes.fr
Gros succès <strong>des</strong> Jeudis Vins organisés cet été par les Costières de Nîmes avec les Peillasses<br />
sommaire,<br />
A la Une :<br />
Une féria sous influence <strong>des</strong> <strong>femmes</strong>......................................................................................... 4 - 5<br />
Rétro: les heures sombres de la seconde guerre mondiale.................................................. 6-7<br />
La chronique du belge: vacances or not.......................................................................................... 8<br />
Portrait: Serge Villanueva. Réboussier ou chevalier blanc ?............................................ 10-11<br />
Chroniques de ville ................................................................................................................................ 13<br />
Commerce mythique: c’est la quille au bowling !................................................................ 14-15<br />
Expatriés: Laetitia vend du vin à San Francisco près de la maison bleue.................. 16-17<br />
Reg’art sur la programmation musicale de la SMAC......................................................... 18-19<br />
Un mois,<br />
un mot nîmois...<br />
Escagassé (abimé, cabossé):<br />
«après m’être assis par mégarde sur un chapeau, je l’ai<br />
récupéré tout escagassé» selon Nicolas Gille.<br />
2 / Septembre 2013 / N°37 / www.uneanimes.fr<br />
UNE à NÎMES<br />
Directeur de la publication : Jérôme Puech. Rédacteurs: Georges Mathon, Olivier Vaillant, Jean Perrier et Jérôme<br />
Puech. Photographes: Alain Bérard, la rédaction et Google images. Webmaster: Tommy Desimone. Maquette: Agence<br />
Binome. Relecture: Aurélia Dubuc. Nous écrire: uneanimeslemag@gmail.com. Site : www.uneanimes.fr. Retrouvez<br />
tous les n°. Mensuel et gratuit. Dépôt légal numérique BNF. Diffusion: 13 000 <strong>des</strong>tinataires mail. Régie publicitaire:<br />
Esprit Média: 04 66 29 75 19.
Improbables exploits<br />
Au début <strong>des</strong> années 90, les dirigeants de l’USAM décidèrent d’organiser<br />
un match de handball dans les arènes couvertes. Alors que notre<br />
génération avait pris ses quartiers dans la mythique salle Pablo Neruda,<br />
régulièrement remplie d’un public conquis qui nous portait vers<br />
d’improbables exploits, nous, joueurs, étions à la fois fiers et inquiets<br />
à l’idée d’évoluer dans ce cadre si particulier.<br />
Remplirions-nous les 8000 places de l’Amphithéâtre ? Serions-nous<br />
dignes de ce lieu où tant d’hommes jouent leur vie face aux taureaux<br />
de combat avec courage, savoir-faire, maestria et élégance ? Le cadre<br />
n’allait-il pas nous paralyser ?<br />
Alain Portes, né le 31 octobre<br />
1961 à Béziers, est un ancien<br />
joueur de handball français<br />
évoluant au poste d’ailier<br />
gauche. Il a fait l’ensemble de<br />
sa carrière à l’USAM, remportant<br />
au passage quatre titres<br />
de Champion de France et<br />
trois Coupes de France. Avec<br />
l’équipe de France, il est aussi<br />
médaillé de bronze lors <strong>des</strong><br />
Jeux olympiques d’été de 1992<br />
à Barcelone. Devenu entraîneur,<br />
il obtient avec l’autre club<br />
de Nîmes, les féminines du HBC<br />
Nîmes, le premier titre européen<br />
de l’histoire du handball<br />
féminin français.<br />
En 2006, il est choisi pour<br />
prendre les rênes de son ancien<br />
club de Nîmes. Début juin<br />
2009, il signe un contrat de<br />
trois ans avec l’équipe nationale<br />
tunisienne de handball.<br />
Après trois semaines de préparation,<br />
il obtient avec la Tunisie<br />
la 3e place aux Jeux Méditerranéens.<br />
Le 20 février 2010, il<br />
remporte avec cette dernière<br />
le championnat d’Afrique <strong>des</strong><br />
nations au Caire. Titre qu’il<br />
conserve deux ans plus tard,<br />
en disposant de l’Algérie en<br />
finale (23 - 20).<br />
Ce jour-là, plus de 9000 personnes ont assisté à notre qualification<br />
contre les Portugais du Benfica Lisbonne. Le toréro nîmois Denis Loré<br />
donna le coup d’envoi du match et le spectacle sportif fut magnifique.<br />
La liesse dans les tribunes reste mémorable avec <strong>des</strong> drapeaux aux<br />
couleurs du club par centaines et <strong>des</strong> gens debout, ivres de bonheur<br />
d’assister à cet événement.<br />
La troisième mi-temps autour <strong>des</strong> arènes fut digne <strong>des</strong> gran<strong>des</strong><br />
soirées de Féria de Pentecôte !<br />
Ce jour-là, j’ai touché du doigt la spécificité nîmoise avec intensité, moi<br />
qui jouais depuis 10 ans dans ce club.<br />
Des monuments historiques magnifiques qui incitent au dépassement<br />
de soi quand on y évolue. Un public en attente de gestes courageux,<br />
spectaculaires et désireux de voir les siens renverser <strong>des</strong> montagnes.<br />
Une communion entre public et « acteurs » grandiose quand le spectacle<br />
est à la hauteur de l’attente <strong>des</strong> Nîmois. Et un art de la fête bien<br />
particulier où chacun refait le spectacle dans <strong>des</strong> ambiances si particulières<br />
dans les bodégas du centre-ville !<br />
Lorsque je déambule dans les rues du centre-ville, il n’est pas rare que<br />
je sois interpelé sur ces évènements marquants par <strong>des</strong> Nîmois. Cette<br />
ville à taille humaine et à la culture forte possède une véritable identité.<br />
Sa mentalité très spécifique peut vous faire apprécier par tous si<br />
vous respectez les valeurs attendues par sa population.<br />
A ce niveau, le handballeur que je suis est totalement comblé, et, je<br />
l’avoue, « fier d’être nîmois » !<br />
Le 11 juin 2013, il prend la<br />
succession d’Olivier Krumbholz<br />
à la tête de l’Équipe de France<br />
féminine.<br />
www.uneanimes.fr / N°37 / Septembre 2013 / 3
Sujet à la Une<br />
Féria <strong>des</strong> vendanges:<br />
Sous influence <strong>des</strong> <strong>femmes</strong> !<br />
Elles s’appellent Léa Vicens, Jany La Rouge, Marie Sara, Carole Bailley,<br />
Barbara, Audrey Carbo, Alexa, Ornette… La Féria <strong>des</strong> Vendanges à Nîmes<br />
n’est plus seulement l’affaire <strong>des</strong> hommes. Elle est devenue un événement<br />
régional animé et fréquenté par <strong>des</strong> figures féminines. Elles aussi<br />
sont amoureuses de la ville et de son identité forte. Elles s’impliquent de<br />
plus en plus dans cet événement prisé <strong>des</strong> Nîmois.<br />
Rares sont les <strong>femmes</strong> à avoir<br />
triomphé dans les arènes de<br />
Nîmes. On se souvient d’une certaine<br />
Sanchez, torera, et de Marie<br />
Sara ou Patricia Pellen, toreras à<br />
cheval. Samedi 14 septembre à<br />
11h30, Léa Vicens, Nîmoise de<br />
28 ans, va prendre son alternative<br />
en tant que « rejoneador ».<br />
L’émotion de sa famille, de ses<br />
amis et de ses nombreux fans<br />
sera à son comble au moment de<br />
passer sous l’horloge <strong>des</strong> arènes.<br />
« C’est le rêve de toute une vie<br />
de pouvoir toréer dans sa ville »,<br />
nous avait-elle confié il y a deux<br />
ans lorsque sa carrière commençait<br />
à prendre son envol en Espagne.<br />
C’est l’événement majeur<br />
de cette Féria <strong>des</strong> Vendanges,<br />
n’en déplaise à nos confrères de<br />
Midi Libre plus soucieux de mettre<br />
en avant d’autres vedettes.<br />
La rouge vif !<br />
Côté fête, la plus populaire <strong>des</strong><br />
<strong>femmes</strong> est sans nul doute « Jany<br />
La Rouge ». Interrogés sur notre<br />
page Facebook, les avis de nos<br />
fans sont unanimes : la responsable<br />
de la bodega « chez Jany<br />
» (rue de l’Etoile) est la figure<br />
emblématique de la Féria. Aussi<br />
minuscule qu’un dé à coudre, le<br />
lieu déborde le plus souvent sur<br />
la rue d’une étoile « rouge ».<br />
Jany est connue pour chanter et<br />
danser sur son congélateur. Elle<br />
attire à elle toutes les classes sociales<br />
de la ville. En mars 2011,<br />
elle nous confiait son souvenir de<br />
1987, date à laquelle elle monte<br />
pour la première fois sur scène<br />
: « J’étais bourrée et surtout je<br />
n’ai jamais cru que cela durerait<br />
autant car j’étais vraiment ridicule<br />
». 26 ans après, le mythe féminin<br />
est toujours aussi présent<br />
et attachant.<br />
Les <strong>femmes</strong> « artistes »<br />
Audrey Carbo (ex-responsable du<br />
Royal Hôtel) continue de mettre<br />
en avant les artistes taurins<br />
grâce à sa magnifique galerie de<br />
la place d’Assas. Figure incontournable<br />
<strong>des</strong> soirées du Royal,<br />
elle a désormais fait le choix de<br />
4 / Septembre 2013 / N°37 / www.uneanimes.fr
5 propos:<br />
Carole Bailley<br />
« Alguazil » assistante du<br />
président lors <strong>des</strong> corridas<br />
traverser de l’autre côté pour animer un hôtel particulier<br />
d’une rare beauté. C’est l’amie <strong>des</strong> artistes<br />
et <strong>des</strong> amateurs d’art. Son flair et ses conseils sont<br />
appréciés. Sa mère, Annie, n’est jamais trop loin<br />
pour vous accueillir avec délicatesse.<br />
Voir une Disc-Jockey relève de la douce utopie en<br />
période de Féria. Et pourtant c’est le pari osé de<br />
Greg Delon (DJ du label Woh). Il va se produire sur<br />
la scène de la Maison Carrée le vendredi soir avec<br />
la gentille blonde Ornette (son titre le plus entendu<br />
est Crazy). Déjà vue sur la scène de Paloma<br />
l’hiver dernier, elle va tenter de capter l’attention<br />
d’un espace souvent difficile à animer à cause <strong>des</strong><br />
pollutions sonores environnantes.<br />
Les plaisirs du vin<br />
Autre dj au féminin, celle recrutée par Alexa Bourniquel,<br />
responsable de la bodega « le vin au cœur<br />
<strong>des</strong> <strong>femmes</strong> » située à l’hôtel Imperator. « Je travaille<br />
essentiellement avec <strong>des</strong> <strong>femmes</strong> », indique<br />
la bitteroise qui a un réseau de 500 consommatrices<br />
et dégustatrices. « Souvent les <strong>femmes</strong> achètent le<br />
vin pour les hommes mais ne savent pas quels vins<br />
choisir », décrit la responsable d’une SARL depuis<br />
4 ans. Sa bodega est le lieu où l’on peut faire la<br />
fête (les hommes sont tolérés) et surtout le lieu<br />
dans lequel vous apprendrez que les <strong>femmes</strong> en<br />
savent tout autant voir plus sur les vins de notre<br />
belle région.<br />
Les <strong>femmes</strong> osent donc choisir leur vin, faire la<br />
fête, diriger <strong>des</strong> bodegas et <strong>des</strong> événements et,<br />
même, prendre la place <strong>des</strong> hommes au milieu<br />
<strong>des</strong> arènes face à de redoutables taureaux. Notre<br />
siècle comme nos férias glissent doucement vers le<br />
matriarcat. Que vont devenir les hommes dans ce<br />
contexte ? Certains sont déjà contraints de rester à<br />
la maison pour garder les enfants pendant qu’elles<br />
« s’empèguent » dans les bodegas.<br />
Jérôme Puech<br />
Photo I. Dupin<br />
Audrey Carbo, galerie<br />
C’est le rendez-vous <strong>des</strong> artistes<br />
taurins. Ils viennent ici<br />
et rencontrent un public averti<br />
toujours désireux de voir de<br />
belles choses.<br />
Photo A. Berard<br />
Photo Objectif Gard<br />
Barbara Dodet, Costières<br />
de Nîmes<br />
Les Costières investissent la<br />
rue Fresque cette année. Une<br />
nouvelle parenthèse enchantée<br />
va s’ouvrir. Une bulle<br />
d’oxygène à l’échelle d’une<br />
ville avant le retour à la réalité,<br />
un vrai choc.<br />
Les vendanges sont un rendez-vous<br />
plus calme de passionnés.<br />
Les connaisseurs<br />
semblent plus nombreux. Et<br />
puis cette édition est particulière<br />
car c’est l’alternative<br />
d’une copine d’enfance, Léa<br />
Vicens.<br />
Alexa Bourniquel,<br />
bodega Le vin au<br />
coeur <strong>des</strong> <strong>femmes</strong><br />
Je travaille essentiellement<br />
avec <strong>des</strong><br />
<strong>femmes</strong>. Du coup, elles<br />
en savent autant sur le<br />
vin que les hommes.<br />
Claire Exposito<br />
La feria <strong>des</strong> vendanges est plus<br />
intime ...on croise toujours de<br />
vieille connaissance ...la fête est<br />
plus bon enfant. C’est beaucoup<br />
plus sécurisant pour nous les<br />
filles. On peut sortir seule ....<br />
www.uneanimes.fr / N°37 / Septembre 2013 / 5
Dans le Rétro<br />
Les temoignages à ne pas oublier<br />
Les jours<br />
les plus sombres<br />
de la guerre 39-45<br />
De la résistance à la libération de Nîmes<br />
Alors que la France va peut être faire la guerre en Syrie. Retour sur<br />
les moments tristes de la guerre dans la cité <strong>des</strong> Antonins.<br />
Crédits photos: nemausensis.com<br />
La carte <strong>des</strong> bombardements<br />
« Je me souviens de cette colonne de<br />
chars allemands installée sur le boulevard<br />
Jean-Jaurès. Et aussi du bruit <strong>des</strong><br />
bottes de l’occupant. Il faisait trembler<br />
ma grand-mère », explique Henri, 75<br />
ans, habitant de Vacquerolles. 68 ans<br />
après la fin de la guerre, Nîmes reste<br />
marquée par ce conflit meurtrier. Difficile<br />
de retracer 6 années en quelques mots.<br />
Cependant, il faut retenir quelques épiso<strong>des</strong><br />
majeurs de cette période sombre<br />
et troublante. Après tout, si les Nîmois<br />
peuvent vivre aujourd’hui en toute quiétude,<br />
c’est aussi grâce au courage de<br />
quelques-uns.<br />
Un coup dur porté à la résistance<br />
L’un <strong>des</strong> événements les plus marquants<br />
de cette période noire fut sans<br />
nul doute la pendaison de 15 résistants<br />
pour l’exemple. Le 2 mars 1944, les Allemands<br />
prennent en otage de jeunes<br />
combattants de l’ombre pour répondre<br />
aux actions de la résistance. Histoire<br />
de « refroidir » les intentions <strong>des</strong> résistants,<br />
les otages ont droit à un tour de<br />
ville avant d’être pendus. Six le seront<br />
au pont du chemin de fer de la route<br />
d’Uzès. Trois au viaduc de la route de<br />
Beaucaire et six aux arbres de l’avenue<br />
Jean-Jaurès proches du pont de l’ancien<br />
chemin de fer de la Camargue. Une<br />
pancarte sera placée sur chaque corps<br />
avec la mention « Ainsi sont traités les<br />
terroristes ». Un Nîmois se rappelle : «<br />
ils avaient exprès de les pendre au-<strong>des</strong>sous<br />
<strong>des</strong> arches pour empêcher le passage<br />
».<br />
Un bombardement aveugle <strong>des</strong> forces<br />
alliées<br />
Ce samedi matin du 27 mai 1944, une<br />
importante flotte aérienne de près de<br />
700 appareils appartenant à la 15eme<br />
US Air Force et composée « Flying Fortress<br />
», les fameux B17 et de chasseurs<br />
P-38, « les Lightning », part d’Italie et<br />
passe par la Corse avec pour objectif<br />
les agglomérations situées entre Nice<br />
et Montpellier : c’est la préparation de<br />
l’opération Anvil (enclume). Son but est<br />
de déstabiliser les défenses alleman<strong>des</strong><br />
en multipliant les objectifs, gares de<br />
triage et ateliers ferroviaires ainsi que<br />
les infrastructures pour préparer le débarquement<br />
de Provence du 15 août<br />
1944. Ce nom sera changé en Dragoon<br />
à partir du 1er août pour dépister les<br />
services de renseignement allemands.<br />
Quatre vagues fonderont sur Nîmes vers<br />
10h, 2 dans l’axe route de Sauve, gare<br />
<strong>des</strong> marchandises et 2 dans l’axe route<br />
de Montpellier, gare <strong>des</strong> marchandises.<br />
Volant entre 5 et 7000 mètres, elles seront<br />
forcément imprécises. Elles largueront<br />
plus de 450 bombes, près de 100<br />
impacts seront recensés dans Nîmes. Le<br />
bilan sera lourd pour les civils:<br />
6 / Septembre 2013 / N°37 / www.uneanimes.fr
Les bombardements ont fait <strong>des</strong> victimes et <strong>des</strong> dégâts.<br />
271 morts, 289 blessés, 443 immeubles détruits et 5000<br />
sinistrés. Une morgue provisoire sera même installée au<br />
Lycée Daudet.<br />
La libération à Nîmes<br />
Après la libération d’Alès le 21 août, les Allemands évacuent<br />
Nîmes dans la journée du 22, utilisant tous les<br />
moyens de fortunes qu’ils peuvent réquisitionner, chevaux,<br />
charrettes... Ce jour-là et pour la dernière fois, les<br />
alliés bombarderont la ville. Nîmes sera libérée le lendemain,<br />
le 23 août 1944, par <strong>des</strong> résistants FTP et MOI<br />
(Main d’Oeuvre Immigré) arméniens. Quelques engagements<br />
isolés auront lieu avec <strong>des</strong> fuyards allemands qui<br />
se dirigent vers la vallée du Rhône. Le lendemain, <strong>des</strong> FTP<br />
venus d’Alès entreront dans la ville avec <strong>des</strong> drapeaux<br />
tricolores. La ville est en liesse, désormais les Allemands<br />
évitent Alès et Nîmes dans leur repli. Le 29 août 1944, 14<br />
jours après le débarquement de Provence, les éléments<br />
de la Ière division Française Libre arrivent sur la Place <strong>des</strong><br />
Arènes, c’est un véritable soulagement. Le moment de la<br />
reconstruction est arrivé, de longs mois de restrictions et<br />
rationnements vont accompagner la mise en route de la<br />
production nationale.<br />
Georges Mathon et Jérôme Puech<br />
TEMOIGNAGES<br />
Jean Guibal, ancien réfractaire au STO. (Service du<br />
Travail Obligatoire en Allemagne)<br />
« Etant dans la clan<strong>des</strong>tinité depuis 1940, je me réfugiais<br />
avec de faux papiers chez <strong>des</strong> sympathisants. Pour <strong>des</strong><br />
raisons de sécurité, mes parents n’avaient que rarement<br />
de mes nouvelles. Le lendemain <strong>des</strong> pendus de Nîmes,<br />
une personne croyant n’avoir reconnu parmi les victimes<br />
s’empresse de dire à ma mère « Jeannot a été pendu au<br />
rond-point du Jean Jaurès ». Malgré un démenti rapide de<br />
ses proches qui étaient allé reconnaître les corps, elle en<br />
sera malade pendant plusieurs semaines ».<br />
Paul Ritter, Commandant <strong>des</strong> Pompiers de Nîmes.<br />
« Quelques jours après les pendaisons de mars 1944,<br />
les Allemands me téléphonent et me demandent d’envoyer<br />
une équipe décrocher les pendus sous les ponts<br />
d’Uzès, de Beaucaire et de Montpellier. J’ai naturellement<br />
refusé en leur disant que ceci ne faisait partie de notre<br />
mission. Sous le coup de la colère, j’ordonne à mon interlocuteur<br />
de finir le travail lui-même, puis je raccroche<br />
brusquement. Je suis fier de ma réaction mais inquiet de<br />
la sienne». Le Commandant aura la visite <strong>des</strong> Allemands<br />
sans conséquence.<br />
www.uneanimes.fr / N°37 / Septembre 2013 / 7
Expression<br />
Chronique du belge<br />
Vacances...or not !<br />
Et voilà que déjà les vacances sont<br />
finies. La plupart, revenant d’on ne<br />
sait où, se diront «pffff déjà finies».<br />
Eh bien moi pas. Car dans la restauration,<br />
point de vacances, les<br />
vacances c’est un enfer... Que disje...<br />
une torture ! Mais la pire <strong>des</strong><br />
tortures n’est pas d’avoir <strong>des</strong> clients<br />
embestiants qui viennent manjar à<br />
n’importe quelle heure, non. Non<br />
plus le fait de devoir traduire et<br />
expliquer une carte dans une autre<br />
langue, non. Le pire c’est de les voir<br />
aller manjar <strong>des</strong> pseudos gardiannes<br />
sèches et insipi<strong>des</strong> ou encore d’avaler<br />
de la brandade en boîte à vil prix<br />
dans <strong>des</strong> troquets et de les en voir repartir<br />
dégoûtés ou déçus. Car là c’est<br />
toute la réputation de notre ville de<br />
Nîmes qui trinque, avec ses recettes<br />
ancestrales bafouées au nom du fric<br />
facile...<br />
Autre événement de l’été qui aura<br />
déçu certains et ravi d’autres : la Féérie<br />
de la Danse. Bon d’accord, il y<br />
avait bien un petit peu d’aiga par-ci<br />
par-là, mais il faut reconnaître que le<br />
spectacle était de haut vol pour ceux<br />
qui apprécient les entrechats. Comment<br />
ça, ça s’appelait la Féérie <strong>des</strong><br />
Eaux ? Ah ben je n’aurais jamais<br />
cru…<br />
Septembre ne sera pas mieux : entre<br />
Féria et vacanciers sans enfants, le<br />
rythme restera bel et bien soutenu<br />
sur les terrasses. Une Féria <strong>des</strong> Vendanges<br />
qui devrait être appréciée par<br />
nombre de Nîmoises cette annada, vu<br />
la venue de notre Lea Vicens pour sa<br />
grande première dans nos Arènes !<br />
A moins que les Nîmoises ne fassent<br />
leurs réboussières... Quoique je serais<br />
bien intéressé par une action<br />
choc de 50 «Femen» contre les corridas,<br />
le spectacle pourrait presque<br />
être tout aussi intéressant !<br />
Au fait, une question à laquelle je ne<br />
trouve pas de responsa : comment<br />
appelle-t-on le verbe qui désigne<br />
l’action de faire le réboussier ? Je<br />
rébousse, tu rébousses, il rébousse...<br />
On pourrait dire «reboussiare» en<br />
occitan, mais je ne l’ai trouvé dans<br />
aucun dictionnaire local. Va falloir<br />
qu’on appelle Joanda à la rescousse<br />
, avant que Jean Reboul ne s’en retourne<br />
dans sa tomba !<br />
Bon alleï j’y vais une fwé... Colnem<br />
e al cóp que ven !<br />
Picholin Lebelge.<br />
Picholin<br />
LE<br />
Belge<br />
Je rébousse,<br />
tu rébousses,<br />
ilrébousse...<br />
On pourrait dire<br />
«reboussaire»<br />
en occitan.<br />
8 Septembre 2013 / N°37 / www.uneanimes.fr
MINISTÈRE DES SPORTS,<br />
DE LA JEUNESSE,<br />
DE L’ÉDUCATION<br />
POPULAIRE ET DE<br />
LA VIE ASSOCIATIVE<br />
VENEZ RUGIR AVEC LES LIONNES !<br />
Photographe : David Latour<br />
H A N D B A L L F É M I N I N<br />
NÎMES / ISSY<br />
MARDI 17 SEPTEMBRE • 20H AU PARNASSE<br />
RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS : 09 71 26 01 39 www.hbcn.fr<br />
Agence de communication
Rencontre Nîmoise<br />
Un Nîmois:<br />
Alain Clary (maire PC de 1995-<br />
2001). C’est étonnant mais je<br />
le trouve très humain. J’ai noué<br />
<strong>des</strong> liens avec lui après un accident<br />
domestique en 2006.<br />
Un événement :<br />
la fête de mon village dont je<br />
suis originaire à Beauvoisin. Un<br />
moment où l’on échange sur<br />
notre jeunesse passée.<br />
Un lieu :<br />
: mon petit jardin dans lequel je<br />
me sens bien, chez moi dans le<br />
quartier du Mas de Possac.<br />
Réboussier ou<br />
chevalier blanc ?<br />
Serge Villanueva<br />
Ce retraité de 67 ans, ex-militant de l’UMP et ex-ami du<br />
maire, défend bec et ongle les intérêts de son quartier avec<br />
une faconde originale et un caractère de réboussier.<br />
Portrait signé Jean Perrier<br />
10 Septembre 2013 / N°37 / www.uneanimes.fr
A gauche avec Jean-Paul Fournier (maire<br />
UMP) au centre devant sa bibliothèque et<br />
à droite avec Damien Alary (président CG/PS)<br />
au centre.<br />
«L’amitié n’a pas de couleur politique...»<br />
Le plus grand réboussier peut-être mais un empêcheur<br />
de tourner en rond pour les maires, les préfets et<br />
consorts sans aucun doute. Serge Villanueva est né à<br />
Uzès en 1946. Il passe sa jeunesse à Beauvoisin, puis<br />
va au Lycée Daudet à Nîmes. Tapissier Décorateur de<br />
1961 à 2005, il a été Président du comité de quartier<br />
Possac-Chalvidan de 1998 à 2009. Il est aujourd’hui<br />
Président de l’ASIST (Association de Surveillance <strong>des</strong><br />
Inondations et de la Sauvegarde du Territoire). Serge<br />
Villanueva acquiert ses lettres de notoriété en 1998.<br />
La Mairie de l’époque initie un projet d’incinérateur au<br />
Mas Lombard à 300 mètres à vol d’oiseau de chez lui.<br />
Ni une ni deux, Serge crée le Comité de quartier Possac-Chavildan.<br />
Il s’oppose fermement au Maire Alain<br />
Clary (PC), multiplie les opérations de communication<br />
et fait reculer la mairie.<br />
« Et le tout sans aller au tribunal », dit-il un sourire<br />
au coin <strong>des</strong> lèvres. Avec Clary on a eu <strong>des</strong> mots, on<br />
a hurlé mais il a toujours gardé la porte ouverte pour<br />
discuter. « Je lui avais fait comprendre à l’époque que<br />
son incinérateur ici c’était 3500 voix qui partiraient en<br />
fumée. Et sans jeu de mot ». Le maire a finalement<br />
décidé d’aller le construire au Mas Cheylon. Malgré<br />
leur différence politique, Alain Clary demeure une personne<br />
« très humaine ». Il raconte ainsi « après mon<br />
accident – je suis tombé du haut de mon toit – il est<br />
venu me voir chez moi pour prendre <strong>des</strong> nouvelles en<br />
2006 ».<br />
Le Mas Lombard, épisode 2<br />
En 1998, la municipalité Clary imagine un projet de<br />
115 hectares de lotissements pour un total de 450 villas.<br />
« Je pensais que l’élection de Fournier stopperait<br />
ce projet fou en pleine zone inondable, il l’avait promis<br />
». En fait, après son élection, le projet passe de 450 à<br />
800 logements puis tombe de 25% après les inondations<br />
meurtrières de 2002 dans le Gard. « Aujourd’hui,<br />
suite aux diverses missions interministérielles et enquêtes<br />
d’utilité publique on est tombé à 20 hectares.<br />
Et enfin mi-juin le Tribunal Administratif donne raison<br />
à plusieurs propriétaires, le PPRI est déclaré caduque<br />
sur cette zone. Normalement aujourd’hui il ne devrait<br />
rien se construire au Mas Lombard… Mais on surveille<br />
la réaction du préfet afin de savoir s’il va faire appel. »<br />
Le conflit reste donc ouvert entre les habitants de<br />
cette zone et la ville. Serge Villanueva se bat comme<br />
un lion pour défendre les intérêts et la quiétude de<br />
ses voisins. Les amis de Jean-Paul Fournier voient<br />
dans ce combat une lutte personnelle entre le maire<br />
et son ex-meilleur ami. Pourtant, sous la municipalité<br />
précédente, les agissements du réboussier de service<br />
semblaient « arranger tout le monde à l’UMP ». En<br />
2002, une fois élu maire, Jean-Paul Fournier rencontre<br />
l’agité du local. « Ça s’est passé un soir en Mairie,<br />
on ne s’était pas parlé depuis 2 ans. Il m’a demandé<br />
comment j’allais, pris <strong>des</strong> nouvelles de mes proches et<br />
puis il en est venu au Mas Lombard et m’a demandé<br />
de laisser-tomber, que le Mas Lombard devait se faire<br />
». Serge Villanueva refuse et scelle ainsi la fin d’une<br />
belle amitié pourtant construite sur <strong>des</strong> paradoxes<br />
étonnants.<br />
Renier ses engagements ?<br />
Ainsi en 1997, Yvan Lachaud (UDF) obtient l’investiture<br />
pour les Législatives face à Alain Clary (PC). Jean-<br />
Paul Fournier ne l’a pas eue, il se console en étant suppléant<br />
de Jean Marie André (ex maire de Beaucaire)<br />
sur la 2ème circonscription du Gard. « On fait un repas<br />
chez une élue nîmoise (qui est toujours élue à l’heure<br />
actuelle) et là on nous annonce qu’il faut voter communiste<br />
». La scène se répètera une deuxième fois<br />
à la permanence du parti (le RPR à l’époque) un soir<br />
devant de nombreux militants, « l’ordre donné a été le<br />
même ». Résultat : Lachaud perd de 400 voix grâce à<br />
<strong>des</strong> jeux politiciens d’arrière-boutique. Cela provoque<br />
l’exaspération du trublion de Possac et encarté à l’UMP.<br />
En politique, on n’est trahi que par ses amis. « J’en ai<br />
d’autres <strong>des</strong> histoires comme ça, plein ma besace, je<br />
les garde au chaud, au cas où… », menace Serge Villanueva<br />
devant sa bibliothèque d’archives personnelles.<br />
A l’approche <strong>des</strong> municipales de mars 2014, il est prêt<br />
à en découdre ! Cet ancien alpiniste ne craint rien <strong>des</strong><br />
sommités de la politique et encore moins de « son ami<br />
de 30 ans », pour reprendre la formule <strong>des</strong> Guignols<br />
de l’info entre Balladur et Chirac. Son acharnement<br />
à l’encontre de Jean-Paul Fournier ne cacherait-il pas<br />
une douce nostalgie d’une vraie amitié du passé ?<br />
www.uneanimes.fr / N°37 /Septembre 2013 / 11
Suite au vif succès rencontré à la Pentecôte, Pierre<br />
Yves, Alexia et leur équipe sont heureux de vous<br />
accueillir à nouveau à la Bodega du Poète à la Féria<br />
<strong>des</strong> Vendanges du Jeudi 12 septembre au Dimanche<br />
15 septembre (soirée de clôture.)<br />
Art : C’est avec un immense plaisir que la Bodega accueillera<br />
l’exposition d’un artiste de cœur, <strong>des</strong>sinateur,<br />
poète, humoriste, journaliste et médiateur de comptoir<br />
notre ami Eddie Pons.<br />
Eddie Pons s’explose rue Thoumayne exposition de rue al<br />
El Trio, au Restaurant de l’Etoile et à la Bodega du Poète<br />
à ne pas manquer.<br />
Inoubliable : Vous avez tous vibrés à la Pentecôte, ils<br />
seront là 3 soirs (jeudi, vendredi , samedi) le Show Man<br />
Fred Karato et Julien aux Percus pour <strong>des</strong> moments hors<br />
espace et hors temps.<br />
Convivial : Les apéros tapas le midi et les apéros de la<br />
tarde dès 19h00<br />
Fête : Bodega tous les soirs Mano a Mano de DJ’s<br />
Gourmand: Midi et soir Charcuterie Ibérique de Bellota<br />
coupée sur le moment par Jordi Antipasti et pizza de<br />
chez Marco (livrés sur place).<br />
Programme<br />
A confirmer Mercredi 11 ou Jeudi 12 septembre Vernissage<br />
d’Eddie Pons à partir de 19H30<br />
Jeudi 12 septembre<br />
21H00 Mano a Mano DJ Damien.(résidant Bodega du<br />
Poète) et Tony San Nicolas (DJ Résidant La Voile Bleue)<br />
A partir de 23H00 Retrouvez le show man Fred Karato et<br />
Julien aux Percus qui vous ont fait vibrer à la Pentecôte<br />
Vendredi 13 septembre<br />
Dès 12H30 apéro <strong>des</strong>sins en direct avec Eddie Pons<br />
21H00 Mano a Mano DJ Damien (DJ Résidant Bodega du<br />
Poète) et Tony San Nicolas (DJ Résidant La Voile Bleue)<br />
A partir de 23H00 Fred Karato au saxo et Julien aux percus<br />
Samedi 14 Septembre<br />
Apéro le midi retrouvez vous autour d’un verre avant ou<br />
après la corrida du matin<br />
21H00 Back to Back DJ Damien.A (DJ résidant Bodega<br />
du Poète) et C-Drick DJ ( DJ résidant White Beach et<br />
Bodeguita de Béziers)<br />
A partir de 23H00 Fred Karato au saxo et Julien aux percus<br />
Dimanche 15 septembre<br />
12H30 apéro <strong>des</strong>sins en Direct avec Eddie Pons<br />
Soirée de Clôture, La soirée <strong>des</strong> Nîmois 21H00 DJ<br />
Damien.A<br />
Facebook : La bodega du poète
La ville en parle<br />
Chroniques<br />
de ville<br />
Bizoutage russe<br />
Un lecteur assidu de notre magazine nous signale qu’il a<br />
été le déclencheur d’une scène rare sur la chaîne Equipe<br />
TV le dimanche 18 août en soirée. Il a twitté pour demander<br />
aux chroniqueurs s’ils étaient « cap ou pas cap de<br />
s’embrasser sur la bouche » comme l’avaient fait les athlètes<br />
russes sur le podium <strong>des</strong> championnats du monde en<br />
Russie. Certains se sont prêtés au jeu et d’autres pas. Un<br />
grand moment de télévision grâce à notre téléspectateur<br />
nîmois. Si la TV avait été russe, l’émission n’existerait<br />
plus à cause de ce bizoutage !<br />
Les jeudis vins, divins<br />
La rédaction d’Une à Nîmes s’est régalée en participant<br />
chaque jeudi de l’été à l’opération « Jeudis vins » organisée<br />
par les Costières de Nîmes place Abbé Pierre. Le<br />
principe : acheter un double ticket et un verre siglé (à<br />
rapporter chez soi) pour déguster les vins <strong>des</strong> vignerons<br />
présents pour la modique somme de 3 euros. Soit la possibilité<br />
de boire un très bon vin à 1,50 euros. C’est tout<br />
de même mieux que les vins proposés par le Royal Hôtel<br />
(place d’Assas) pour 4 euros le verre. Convivialité, ambiance<br />
musicale avec l’accordéon, découvertes culinaires<br />
avec les pâtés nîmois ou les beignets d’oignons frits <strong>des</strong><br />
Cévennes. Bravo aux Costières de Nîmes !<br />
Les vrais projets pour la ville ?<br />
La période qui s’ouvre s’annonce agitée avec en ligne de<br />
mire les élections municipales de mars 2014. Une fois de<br />
plus, le bal <strong>des</strong> égos va s’entendre, se lire, se crier dans<br />
chaque camp. Entre ceux qui veulent seulement conserver<br />
le pouvoir et ceux qui veulent seulement le pouvoir, peuton<br />
imaginer que cette phase puisse être constructive ?<br />
Amoureux de Nîmes, nous formons simplement le vœu<br />
que le débat porte essentiellement sur une vision actuelle<br />
et surtout sur <strong>des</strong> idées et un projet neufs pour améliorer<br />
ce bijou d’histoire, d’identité, de patrimoine, de traditions<br />
que représente la cité <strong>des</strong> Antonins.<br />
La belle de Nîmes – édition n°2<br />
Ils s’appellent Stéphanie, Marc et Michel et ils lancent leur<br />
deuxième T-shirt avec l’artiste Isabelle Bartoli. Amoureux<br />
de Nîmes, ils veulent croiser la mode vestimentaire et la<br />
mise en lumière d’artistes locaux. La première édition a<br />
été un franc succès avec Sylvain Fraysse (il a signé l’affiche<br />
de la féria 2013). Pour celles et ceux qui souhaitent<br />
se procurer ce nouveau modèle en édition limitée, il faut<br />
se rendre à la boutique Topaze place du marché à Nîmes.<br />
Ne rions plus !<br />
Une nouvelle fois les anti-corridas ont occupé une arène à<br />
Rion les Lan<strong>des</strong> le samedi 24 août après les événements<br />
identiques de Rodilhan (Gard) survenus en octobre 2011.<br />
Cette manifestation avait pour but d’empêcher le déroulement<br />
d’une novillade. C’est fût l’occasion de « victimiser<br />
» les opposants évacués manu-militari par les gendarmes.<br />
A Nîmes, c’est l’avocat Ludovic Para, au nom de<br />
l’observatoire national <strong>des</strong> cultures taurines, qui a réagi<br />
pour condamner ces agissements. Il défend également<br />
les intérêts du curé <strong>des</strong> arènes de Nîmes Jacques Teissier<br />
mise en cause par les anti-taurins.<br />
Les mariages pour tous à Nîmes<br />
Notre confrère du Midi Libre indique que seulement 9<br />
mariages pour tous on été célébrés en mairie de Nîmes<br />
depuis l’adoption de la loi en juin dernier. Ce nombre estil<br />
faible ou les futurs mariés craignent-ils d’être mariés<br />
par <strong>des</strong> élus opposés initialement à cette loi ? Certains<br />
couples décident de se marier dans une municipalité plus<br />
accueillante et progressiste. Bien triste pour ces fêtes<br />
gays.<br />
www.uneanimes.fr / N°36 / Septembre 2013 / 13
c’est la quille !<br />
Huit ans après son ouverture aux côtés du cinéma Kinépolis,<br />
les 20 pistes du bowling ont vu passer de nombreux<br />
adeptes de ce sport prisé chez les anglophones. Benoit Pignan,<br />
le patron, raconte cette aventure qui roule !<br />
14 Septembre 2013 / N°37 / www.uneanimes.fr
le space bowling<br />
en quelques chiffres :<br />
20 pistes<br />
10 salariés<br />
2 500 mètres carrés<br />
10 quilles par jeu<br />
150 m2 pour le futur laser-game<br />
Quel plaisir de retrouver un compagnon avec qui<br />
l’on a fait les 400 coups lorsque Benoit Pignan, 39<br />
ans aujourd’hui, tenait avec ses parents la brasserie<br />
de la Grande Bourse à Nîmes entre 1996 et<br />
2001. Jeune fou et impétueux, il apprenait le métier<br />
en famille en s’occupant <strong>des</strong> soirées de cet établissement<br />
proche <strong>des</strong> arènes, devenu « étranger»<br />
aux Nîmois. La terrasse ne désemplissait pas et<br />
les DJ se succédaient pour animer <strong>des</strong> soirées étudiantes<br />
inoubliables. Le jeune homme, originaire<br />
de Calvisson, dirige désormais une affaire positionnée<br />
dans le monde <strong>des</strong> loisirs, profitant de la belle<br />
locomotive que représente le cinéma Kinépolis.<br />
Une opportunité à saisir<br />
« Mon activité fonctionne entre les deux Férias,<br />
dans l’hiver froid et pluvieux de la ville (rires) et<br />
évidemment une pointe de fréquentation le samedi<br />
soir », explique tranquillement ce père de<br />
deux enfants qui viennent se jeter dans ses bras<br />
au moment de l’interview. A la question, pourquoi<br />
avoir choisi d’ouvrir un bowling, Benoit raconte<br />
qu’il cherchait une opportunité pour se relancer<br />
après la Grande bourse. Le permis de construire<br />
du bowling étant déjà déposé, il ne manquait plus<br />
que la famille Pignan pour s’installer sur un emplacement<br />
« idéal » à proximité d’un cinéma multiplexe<br />
venant d’ouvrir. A l’époque, il fait pourtant<br />
concurrence au bowling de Caissargues. Ce dernier<br />
tombera le rideau de fer en même temps que le<br />
cinéma attenant.<br />
Quel bilan ?<br />
Huit ans après, le bilan est difficile à percevoir dans<br />
les propos de Benoit. Il reste très discret et surtout<br />
prudent en prononçant cette phrase « on est<br />
encore là ». La crise économique et sociale du pays<br />
n’épargne pas cette activité de loisir <strong>des</strong> familles.<br />
« C’est le premier budget que tu serres quand tu<br />
es en difficulté », lance le patron de l’espace qui<br />
réunit un bowling, une salle de jeux, un bar et un<br />
restaurant. Le trentenaire n’est pas de nature à se<br />
laisser abattre. Il fourmille d’idées et de projets<br />
pour innover et varier les propositions aux clients.<br />
« Je vais ouvrir un laser game de 150 m2 à l’automne<br />
et j’envisage de revoir la décoration ». La<br />
partie restauration peut parfois paraître bruyante<br />
au moment de déjeuner « mais le foie de volaille<br />
persillé est un <strong>des</strong> meilleurs de la ville » raconte<br />
Olivier, un habitué.<br />
Le bowling : une culture et un sport<br />
Les séries et les films américains montrent régulièrement<br />
<strong>des</strong> scènes d’amis en train de jouer au<br />
bowling. Il semble que cette culture n’a pas totalement<br />
pénétré les habitu<strong>des</strong> <strong>des</strong> Français. Malgré<br />
cela, le bowling de Nîmes est fréquenté par deux<br />
clubs : le club <strong>des</strong> Costières et celui du club de<br />
bowling d’Arles. Une école de bowling est présente<br />
tous les mercredis avec « une vingtaine d’enfants»<br />
annonce le responsable. Ce sport est accessible<br />
dès l’âge de 4 ans. Il devient également le théâtre<br />
de compétition acharnée entre sportifs de la discipline.<br />
Au moment de « fignoler » les derniers préparatifs<br />
de sa soirée « retour de plage » du 31 août, Benoit<br />
Pignan est heureux d’être à la tête d’un établissement<br />
d’une dizaine de salariés (dont certains visages<br />
connus de l’époque bénie de la Bourse) dans<br />
lequel il est possible de jouer, de boire un verre,<br />
de manger, de disputer une partie de poker… «<br />
Ce qui me plaît ici, c’est la diversité <strong>des</strong> activités»,<br />
enfonce-t-il. Alors si vous n’avez pas encore eu la<br />
chance de découvrir le bowling de Nîmes, venez<br />
tenter de faire un « strike » avec vos amis. Ici ce<br />
qui compte avant tout : c’est la quille !<br />
Jérôme Puech<br />
www.space-bowling.fr<br />
www.uneanimes.fr / N°37 / Septembre 2013 / 15
Exilé Nîmois<br />
Une rubrique pour les nîmois loin de leur terre natale<br />
Chaque mois, Une à Nîmes<br />
donne la parole à un de nos<br />
concitoyens expatriés plus ou<br />
moins loin de sa Tour Magne<br />
natale. Alors après Strasbourg,<br />
Montpellier, Séville, le Liban, le<br />
Japon, Paris, Bruxelles, Milan,<br />
Londres, le Canada, le Turkménistan<br />
le Mexique, Sydney,<br />
Miami, Prague et Marie Galante,<br />
Varsovie, la Thaïlande, le Qatar,<br />
Brisbane, le Brésil, les USA,<br />
l’Argentine, l’ Espagne et<br />
Las Vegas nous voici à San<br />
Francisco.<br />
Près d’une maison bleue<br />
San Francisco<br />
Commerciale en vins français (U.S.A.)<br />
Laetitia, jeune femme de 27 an,s vit à San<br />
Francisco (USA). Elle fait de l’importation et<br />
de la distribution de vins français vers les<br />
Etats-Unis. Diplômes en poche elle est partie<br />
à la découverte du monde. Après avoir visité<br />
une petite trentaine de pays, c’est finalement<br />
en Californie qu’elle a posé ses valises.<br />
16 Septembre 2013 / N°37 / www.uneanimes.fr
En partenariat avec le site www.racinessud.com<br />
«Un vrai bonheur d’habiter une ville où<br />
le jugement moral n’existe pas»<br />
Pourquoi avoir fait le choix de<br />
t’installer en Californie à SF ?<br />
Tu vends du vin <strong>des</strong> Costières de<br />
Nîmes ?<br />
Quelles différences entre Nîmes et<br />
SF?<br />
J’ai décidé de m’installer dans un<br />
pays anglophone pour améliorer<br />
mon anglais. En d’autres termes, il<br />
était temps que j’apprenne une autre<br />
phrase que celle connue de tous les<br />
français : « Brian is in the kitchen<br />
». Un couple de Français installés<br />
depuis une dizaine d’année dans la<br />
baie de San Francisco m’ont proposé<br />
un poste de Sale Representative pour<br />
leur portefeuille de vin français. Je<br />
me suis donc expatriée chez l’oncle<br />
Sam.<br />
Que faut-il voir en priorité là-bas?<br />
Il faudrait se perdre dans les nombreux<br />
quartiers de la ville : la Mission,<br />
quartier très chaleureux <strong>des</strong><br />
Mexicains ; Castro, le quartier gay<br />
le plus populaire du monde ; Haight<br />
Ashbury, la naissance du mouvement<br />
Hippy ou encore le triste Tenderloin,<br />
sorte de cour <strong>des</strong> miracles du libéralisme<br />
américain. Mais il faudrait aussi<br />
sortir de la ville à bord d’une Mustang<br />
décapotable et prendre la Route 1 en<br />
direction du sud pour longer la côte<br />
pacifique.<br />
Décris-nous tes journées ?<br />
En jour de semaine, je pars au volant<br />
de ma petite convertible grise, les<br />
sièges chargés d’échantillons de vin,<br />
une cup de café Starbucks à la main<br />
et je roule tout le jour durant à travers<br />
la ville pour rendre visite à mes<br />
clients (bars, restaurants et marchands<br />
de vins). Le soir, je retrouve<br />
mes amis pour essayer de nouvelles<br />
adresses de restaurants.<br />
Je vends un vin de Costières de Nîmes<br />
(château l’Ermiage) et mes clients<br />
l’apprécient beaucoup. La Californie<br />
produit du vin de très bonne qualité,<br />
la population locale est donc habituée<br />
à consommer du vin. Ils aiment découvrir<br />
de nouvelles appellations et<br />
de nouveaux cépages, c’est une ville<br />
avec une grande ouverture d’esprit.<br />
C’est aussi la ville <strong>des</strong> Etats-Unis ou<br />
l’on trouve le plus de restaurants par<br />
tête d’habitant. Et contrairement aux<br />
idées reçues, la cuisine y est excellente.<br />
En plus derrière un verre de<br />
Costières tu vends les Arènes, le Pont<br />
du Gard, l’art de vivre du sud de la<br />
France… Alors forcément ils en redemandent<br />
!<br />
SF est reconnue comme une ville très<br />
ouverte moralement, tu confirmes ?<br />
Quelles sont les dernières tendances<br />
qui feront évoluer les USA ?<br />
Je confirme ! Tout au long de son histoire,<br />
cette ville s’est faite remarquer<br />
par ses avancées sociales et culturelles.<br />
C’est un vrai bonheur d’habiter<br />
dans une ville où le jugement n’existe<br />
pas, la différence y est une qualité.<br />
En revanche, je ne crois pas qu’aux<br />
Etats-Unis une ville, si moderne soitelle,<br />
crée la tendance. Chaque Etat<br />
est à appréhender différemment. La<br />
Californie vient de légaliser le mariage<br />
gay, a légalisé le cannabis il y<br />
a vingt ans mais ce n’est pas pour<br />
autant que l’on imagine le Texas en<br />
faire autant.<br />
Le climat et le relief différent beaucoup<br />
de la région nîmoise. Il ne fait jamais<br />
froid et jamais chaud dans Frog<br />
City (la température oscille entre 12<br />
et 25 degrés). La ville est construite<br />
sur <strong>des</strong> collines très pentues. Il faut<br />
s’imaginer une ville avec <strong>des</strong> pentes<br />
équivalentes à la rue du tire-cul du<br />
quartier de la Cigale ! Les similitu<strong>des</strong><br />
sont à retrouver dans le style de vie<br />
: la fête, les grilla<strong>des</strong> entres amis, les<br />
terrains de pétanque au bord de la<br />
plage, la rivalité avec une ville voisine<br />
(Montpellier pour certains, Los<br />
Angeles pour d’autres !)…<br />
Nîmes te manque ?<br />
Evidemment que Nîmes me manque,<br />
et même les Nîmois ! La chaleur <strong>des</strong><br />
jeudi soirs d’été à déguster du Costières<br />
en ville, les dimanche matins<br />
aux halles, la vielle pierre, l’accent,<br />
les cigales, la Féria… Ca fait cliché<br />
mais c’est tellement vrai !<br />
Une anecdote de vie ?<br />
La première fois que je suis rentrée à<br />
Nîmes pour les vacances, je me suis<br />
promenée dans les rues du centreville,<br />
je me suis assise seule à la terrasse<br />
d’un café pour siroter un verre<br />
de rose frais. Et j’ai observé ma ville.<br />
Rien n’avait vraiment changé, mais<br />
tout me semblait pourtant différent.<br />
C’était moi ! Mon regard sur Nîmes<br />
est devenu celui d’une touriste !<br />
Dure réalité, je ne suis plus Nîmoise<br />
à Nîmes mais… je reste Nîmoise,<br />
Gardoise et Méditerranéenne à San<br />
Francisco et partout ailleurs dans le<br />
monde.<br />
Propos recueillis<br />
par Jérôme Puech<br />
www.uneanimes.fr / N°37 / Septembre 2013 / 17
Reg’ Arts<br />
Reg’Arts<br />
IAM<br />
Sur la programmation musicale de l’automne à la Scène de Musiques Actuelles<br />
Paloma me fait vibrer...<br />
18 Septembre 2013 / N°37 / www.uneanimes.fr
Bakermat Laurent Garnier Foals<br />
Un an seulement après son ouverture, la salle de musiques actuelles propose<br />
un programme de concerts riche, varié et attirant : Lilly Wood, Foals, IAM, Stromae,<br />
Gaétan Roussel, Keziah Jones, Ayo, Jamie Cullum et IAM. Regards sur ces<br />
dates qu’il faut cocher sur votre agenda d’automne.<br />
En septembre 2012, « Une à Nîmes » saluait d’un<br />
bon œil et mettait à la Une l’ouverture de la SMAC.<br />
Au travers de cette actualité, une promesse se<br />
faisait jour, celle de voir une ville endormie se<br />
réveiller en hiver. Un an après seulement, il faut<br />
reconnaître que le pari de l’équipe de Fred Jumel<br />
est en passe de réussir. Pour preuve, cette nouvelle<br />
programmation d’automne avec de nombreux<br />
artistes de la scène actuelle. Au-delà de<br />
la simple programmation de concerts, le projet<br />
culturel vit sa vie sans fausses notes. Le tissu associatif<br />
local semble s’y retrouver, les animations<br />
pédagogiques sont appréciées et les moyens (ex<br />
: salles de répétition) souvent utilisés.<br />
En entrée :<br />
MARSATAC ou le revivre <strong>des</strong> années 90<br />
Tout comme l’année dernière, les responsables<br />
de la SMAC ont eu la bonne idée de s’associer au<br />
festival MARSATAC afin d’offrir trois soirées (du<br />
19 au 21 septembre) durant lesquelles s’enchaineront<br />
notamment plusieurs artistes de la scène<br />
électroniques. Une à Nîmes te recommande VI-<br />
TALIC (présent sur la scène estival de Lives au<br />
Pont cet été) et Laurent Garnier (le pape de l’électronique<br />
en France) le 19 septembre. Référence<br />
pour de nombreux DJ, il demeure le précurseur<br />
de ce mouvement <strong>des</strong> années 90. Le 20 septembre,<br />
c’est Bakermat ! Lodewijk Fluttert, né le<br />
8 octobre 1991, plus connu sous le pseudonyme<br />
de Bakermat, est un DJ hollandais et producteur<br />
de musique de la ville d’Utrecht. Il a signé un<br />
<strong>des</strong> tubes de l’été avec « Vandaag ». Enfin, il<br />
faut écouter le 21 septembre Kavinsky, révélé<br />
grâce à sa musique du film « Drive » en 2012 ou<br />
plus classiquement CASSIUS. Cassius est un duo<br />
musical français composé de Philippe Cerboneschi<br />
(« Zdar») et Hubert Blanc-Francard (« Boom<br />
Bass »). Sous ses différentes incarnations, le duo<br />
est assimilé au mouvement « French Touch » de<br />
musique électronique dans la seconde moitié <strong>des</strong><br />
années 1990. Si, souvenez-vous « 1999 » sorti<br />
la même année.<br />
Le plat principal :<br />
artistes de scène du moment<br />
Le mois suivant, la scène nîmoise accueillera Lilly<br />
Wood and the Prick, toujours dans le vent et en<br />
tournée française (le 20 octobre). Une à Nîmes vous<br />
conseille de voir FOALS le 26 octobre. Le groupe britannique<br />
s’est fait connaître sur les on<strong>des</strong> de RAJE<br />
(102.5 FM) mais ailleurs avec son single NUMBER. En<br />
novembre, vous pourrez écouter STROMAE. Le belge<br />
aux sons de canards (Alors on danse) viendra présenter<br />
son nouvel album le 9 novembre. Il est en tête<br />
<strong>des</strong> ventes sur ITunes. Coin-coin.<br />
Toujours dans l’actualité musicale commerciale, Gaëtan<br />
Roussel sera à la SMAC le 22 novembre. La rédaction<br />
vous conseille d’écouter le 23 novembre plutôt<br />
les mélodies de Keziah Jones célèbre grâce à son<br />
« The rythm is love ». Ses passages aux jardins de la<br />
Fontaine et dans les arènes de Nîmes avaient laissé<br />
le public heureux. Tout comme Ayo (en 2009 dans<br />
les arènes) qui sera sur la scène de Paloma le 29<br />
novembre. Enfin, Jamie Cullum et ses fameuses reprises<br />
(ex : Don’t stop the music) sont à écouter le 30<br />
novembre. Cet auteur-compositeur, pianiste et chanteur<br />
de jazz anglais, peut vous rendre romantique<br />
n’importe quel dictateur de la planète. Ambiance<br />
lounge garantie.<br />
Un <strong>des</strong>sert en rap<br />
Le groupe de rap marseillais IAM viendra une nouvelle<br />
fois dans le Gard le 7 décembre après son passage<br />
remarqué sur la scène de Lives au Pont le 11<br />
juillet dernier. Le voisin bucco-rhodanien fait une<br />
tournée remarquable grâce à un nouvel album ARTS<br />
MARTIENS, celui de l’intelligence et de la maturité.<br />
Ils nous faisaient danser en 1990 sur « Je danse le<br />
mia », ils nous feront danser sur de nouvelles paroles<br />
pleines de sens et de ressentis.<br />
Jérôme Puech<br />
www.paloma-nimes.fr<br />
www.uneanimes.fr / N°37 / Septembre 2013 /19
La belle de Nîmes<br />
T-shirt 2ème édition (numérotée 200 ex) - Portrait de John Lennon by Isabelle Bartoli<br />
En vente chez Topaze (6, rue <strong>des</strong> Broquiers à Nîmes) et sur la page Facebook de la marque.