ANALYSES
2015-12-Imprimer-en-France
2015-12-Imprimer-en-France
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L’impression de livres constitue l’activité principale ou une activité annexe pour les imprimeurs. Il<br />
est en effet courant qu’un imprimeur soit présent à la fois sur le marché du livre et sur d’autres<br />
marchés: impression généraliste, packaging, presse périodique, etc.<br />
Certains industriels du livre ne publient par leurs comptes (8 % des entreprises étudiées) et ne<br />
disposent pas pour la plupart d’une comptabilité analytique qui permette de dégager le chiffre<br />
d’affaires issu de la production de livres et, sur ce chiffre, la part provenant de la revente du papier<br />
acheté pour le compte des éditeurs. Dans ces conditions, il est très difficile d’appréhender cette<br />
filière par les données de la statistique officielle.<br />
Le cumul corrigé des chiffres d’affaires des entreprises imprimant du livre recensées lors de cette<br />
étude n’a pas permis non plus d’évaluer de façon suffisamment fiable la taille du marché. Dans ces<br />
conditions, un travail d’estimation a été réalisé à partir de plusieurs méthodes.<br />
Méthode d’évaluation n° 1 : à partir du chiffre d’affaires éditeur<br />
Le chiffre d’affaires éditeur 2013 (SNE) est de 2 687 M€. 95,2 % correspondent à la vente de livres<br />
(hors cession droits), soit un chiffre d’affaires de ventes de livres à hauteur de 2 558 M€.<br />
La part de la fabrication sur ce chiffre d’affaires est évaluée à 34 % (16 % sur le prix de vente final,<br />
le chiffre d’affaires éditeur s’entendant après remise librairie et coût distribution, évaluée à 45 %),<br />
soit 870 M€.<br />
La part des livres imprimés en France est évaluée à 60 %. Le chiffre d’affaires total imprimé en<br />
France ressort donc à 870 x 60 % = 520 M€. Prenant en compte une part papier de 40 %, le chiffre<br />
d’affaires net imprimé en France ainsi calculé serait de 310 M€.<br />
Méthode d’évaluation n° 2 : à partir du prix d’achat des livres par les éditeurs<br />
Il est couramment admis dans les grandes maisons d’édition généralistes, par souci de<br />
simplification et pour estimer les masses financières en jeu, de retenir un montant moyen de<br />
1,10 € comme prix d’achat moyen HT des ouvrages imprimés, tous types de livres confondus.<br />
La production 2013 (SNE), de 572 millions d’exemplaires correspondrait donc, sur cette base, à<br />
630 M€ d’achats.<br />
Avec une part imprimée en France évaluée à 60 %, le chiffre d’affaires total imprimé en<br />
France ressortirait donc à 630 x 60 % = 380 M€. Prenant en compte une part papier de 40 %, le<br />
chiffre d’affaires net imprimé en France est ainsi estimé, selon la méthode n° 2 à 230 M€.<br />
Méthode d’évaluation n° 3 : à partir du chiffre d’affaire par salarié<br />
Le nombre de salariés de la branche du labeur est évalué, selon l’UNIIC, à 48 000 salariés,<br />
correspondant aux effectifs des entreprises entrant dans le champ d’adhésion à l’organisme<br />
paritaire collecteur agréé de branche.<br />
La part du livre en chiffre d’affaires est de 6,6 %. En appliquant ce même ratio à l’effectif, on<br />
aboutit à 3 150 salariés dans le secteur de l’impression de livres.<br />
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