Scheidegger & Spiess International New Titles Autumn 2023

Fig. 47
Magdalena Abakanowicz travaillant
sur Abakan jaune, Varsovie, 1967-1968
Fig. 48
Tournage du documentaire Abakany, 1969
Łeba, côte de la mer Baltique, Pologne
Fig. 49
Abakan noir en trois parties, 1972
Musée central des textiles de Łódź
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Je cherche mon propre espace.
Magdalena Abakanowicz
Sculpter lespace
Lorsque nous examinons les deux premières décennies de l’œuvre
de Magdalena Abakanowicz (1960-1980), nous découvrons un ferment
créatif, une force capable de transcender le cadre traditionnel
des disciplines artistiques. Il s’agit de la période la plus avant-gardiste
du parcours de l’artiste, mais aussi de la moins étudiée. L’attitude
d’Abakanowicz elle-même n’est pas ici sans importance, tant
elle rechignait par la suite à revenir vers ses premiers travaux.
Cette période extrêmement passionnante permet d’avoir une vision
plus large, de pénétrer dans l’espace des problèmes artistiques
complexes, de ses dépendances et de ses connexions.
Magdalena Abakanowicz a été façonnée par la dure réalité de
la guerre, mais aussi par les difficiles années d’après-guerre,
une période de pauvreté, d’effondrement de valeurs, de questionnements
de l’humanisme et de la foi en l’homme. De plus,
l’époque communiste interrogeait le rôle de l’art. Le quotidien
de nombreux artistes était, comme pour elle, de trouver de
nouvelles voies d’expression – chacun à sa manière et à la mesure
de sa sensibilité. Magdalena Abakanowicz cherchait son
propre espace.
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Préface
Quel meilleur choix que Magdalena Abakanowicz (1930-2017) pour
inaugurer, sur le site de Plateforme 10, notre première collaboration
avec le Musée cantonal des Beaux-Arts ? En effet, les premiers succès
de l’artiste hors de sa Pologne natale sont intimement liés à l’histoire
lausannoise des années 1960 ; c’est à Lausanne, lors des Biennales
internationales de la tapisserie (1962-1995), que son œuvre novateur
et inclassable sera découvert par le monde de l’art et que sa carrière
internationale sera lancée.
Nombreuses sont les empreintes laissées dans notre région par
Abakanowicz. Accueillie à Lausanne dès 1962 et soutenue pendant
vingt-cinq ans par la galerie Alice Pauli, l’artiste est entrée
dans de nombreuses collections privées et publiques, régionales
et nationales. C’est ainsi que, grâce à de généreuses donations,
dont celles d’Alice Pauli elle-même et celle des collectionneurs et
mécènes Pierre et Marguerite Magnenat, notre Fondation compte
aujourd’hui dans ses réserves cinquante œuvres de la créatrice,
ce qui constitue le fonds le plus riche hors de Pologne.
Les détails, parfois intimes, de cette page d’histoire lausannoise
n’ont jamais été publiés en français. Magali Junet, conservatrice
de la Fondation Toms Pauli, les révèle aujourd’hui dans le présent
ouvrage. Marta Kowalewska, conservatrice en chef du Musée
central des textiles de Łódź, retrace pour sa part la formation, les
influences et la carrière de l’artiste dans une Pologne à l’époque
derrière le rideau de fer.
The fruitful
relationship
between Polish
artist Magdalena
Abakanowicz
and the Swiss
city of Lausanne
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Fig. 7
Magdalena Abakanowicz Metamorphizm,
Musée central des textiles de Łódź, 2018
Rectangle avec ouverture ronde, 1973
→ N° 35
Fig. 9
M. Abakanowicz, C. Bolle, A. Kierzkowska,
J. Owidzka, D. Voïta (de gauche à droite)
1 re Biennale de la tapisserie de Lausanne,
1962, visite à Romainmôtier
Fig. 8
Magdalena Abakanowicz Metamorphizm,
Musée central des textiles de Łódź, 2018
Abakan étroit et Abakan 29, 1967-1968
→ N° 18, → N° 21
Fig. 10
1 re Biennale de la tapisserie
de Lausanne, 1962
Tapisseries de J. Owidzka,
M. Abakanowicz et W. Sadley
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