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partir du site «donneur» de la Combe des Amburnex<br />

(Jura vaudois) vers des altitudes inférieures (fig. 2).<br />

Le site de la Combe des Amburnex (altitude 1350 m,<br />

N 46° 54’, E 6° 23’) a servi de site de contrô<strong>le</strong>, au climat<br />

Conservation des pâturages boisés du Jura: défis climatiques et agro-politiques | Projet MOUNTLAND<br />

Figure 3 | Les mésocosmes transplantés sur un pâturage ouvert à la Combe des Amburnex, <strong>le</strong><br />

site de contrô<strong>le</strong> à 1400 m.<br />

WoodPaM (Gil<strong>le</strong>t 2008; Peringer et al. 2012). Ce modè<strong>le</strong><br />

représente <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s interactions dans la mosaïque<br />

de végétation d’un pâturage boisé entre la gestion syl-<br />

vopastora<strong>le</strong>, l’activité du bétail, la dynamique des her-<br />

inchangé, tandis que <strong>le</strong> site de Saint-George (altitude bages et la régénération des ligneux. Les trois pâturages<br />

1010 m, N 46° 52’, E 6° 26’) et de l’Arboretum d’Aubonne boisés choisis se situent dans la même région que <strong>le</strong> site<br />

(altitude 570 m, N 46° 51’, E 6° 37’) ont permis de simu<strong>le</strong>r «donneur» de l’expérience de transplantation, à Bul<strong>le</strong>t<br />

une augmentation de température de respectivement (canton de Vaud, altitude: 1200 m – fig. 2). L’intensité<br />

+2K et +4K, et une réduction des précipitations de -20% d’exploitation et la structure paysagère actuel<strong>le</strong> dif-<br />

et -40 %.<br />

fèrent d’un pâturage à l’autre: Planets Ouest est un<br />

Les mésocosmes ont été pré<strong>le</strong>vés sur trois pâtu- pâturage communal quasi exempt d’arbres et exploité<br />

rages du site «donneur» des Amburnex selon un gra- intensivement (1,79 UGB/ha durant 170 jours/année),<br />

dient de densité du couvert forestier (habitats densé- Planets Milieu Est est une surface herbeuse majoritairement<br />

boisé, faib<strong>le</strong>ment boisé, non boisé). Ils ont ment ouverte comportant quelques endroits faib<strong>le</strong>ment<br />

ensuite été regroupés par série de 15 (5 répétitions) boisés (1,56 UGB/ha durant 135 jours/année) et Cluds<br />

dans <strong>le</strong>s trois sites, dans un secteur sans arbre. Les Sud correspond à un pâturage boisé en mosaïque com-<br />

mésocosmes issus de pâturages faib<strong>le</strong>ment et denséprenant plusieurs surfaces de forêt (0,99 UGB/ha durant<br />

ment boisés ont été recouverts de deux types de toi<strong>le</strong> 153 jours/année). En raison de la proximité avec <strong>le</strong> site<br />

d’ombrage (fig. 3), afin de simu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s conditions lumi- des Amburnex, <strong>le</strong>s résultats expérimentaux ont pu être<br />

neuses d’origine. Fin juil<strong>le</strong>t 2011, la biomasse végéta<strong>le</strong> utilisés pour <strong>le</strong> paramétrage du modè<strong>le</strong>.<br />

aérienne de chaque mésocosme a été pré<strong>le</strong>vée sur un La simulation de l’impact de la nouvel<strong>le</strong> politique<br />

carré de 35 cm de côté, triée par espèce puis séchée à agrico<strong>le</strong> (PA 14 – 17) sur l’intensité d’exploitation des<br />

70 °C et pesée. Les biomasses ainsi mesurées ont été pâturages boisés s’appuie sur <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> d’optimisation<br />

comparées entre sites de transplantation et entre socio-économique ALUAM, un modè<strong>le</strong> multi-agents qui<br />

habitats pour évaluer l’effet du changement clima- vise à optimiser <strong>le</strong>s revenus des fermiers en tenant<br />

tique sur <strong>le</strong>s différents types de pâturages.<br />

compte des restrictions d’ordre agro-écologiques ou<br />

Dans <strong>le</strong> but de prédire l’impact des changements cli- politiques (Huber et al. 2012a). Les calculs ont été faits<br />

matiques sur la dynamique de la végétation et des pay- sans tenir compte des contributions anima<strong>le</strong>s utilisées<br />

sages sylvopastoraux, des simulations ont été effectuées dans l’artic<strong>le</strong> de Huber et al. (2012b). Ce modè<strong>le</strong> a été<br />

au moyen du modè<strong>le</strong> dynamique spatia<strong>le</strong>ment explicite couplé au modè<strong>le</strong> WoodPam.<br />

�<br />

Recherche Agronomique Suisse 3 (7–8): 346–353, 2012<br />

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