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Les uns et <strong>le</strong>s autres y verront même de grandes, de très grandes figures : cel<strong>le</strong> du peintre Léandre, cel<strong>le</strong> de<br />

l'explo rateur Auguste Chevalier, cel<strong>le</strong>s de tant d'autres. Car la fantaisie de Mustière nous promène à travers <strong>le</strong><br />

département et la Normandie. Voici donc la Légende du bois de F<strong>le</strong>rs, dédiée au sosie de M. Mil<strong>le</strong>rand,<br />

l'imprimeur Henri Grain dorge, qui, il y a quelques années, fut si bien pris pour <strong>le</strong> Ministre et acclamé comme tel.<br />

Voici Bagno<strong>le</strong>s où la chose se passa, E;chauffour et l'auberge célèbre du regretté Paul Harel. Puis c'est Falaise<br />

et Guillaume-<strong>le</strong>-Conquérant dont l'indignation n'a pas attendu <strong>le</strong>s fêtes récentes pour se mani fester. Enfin,<br />

après un crochet par <strong>le</strong>s Champs-E;lysées, où Maître Chéron passe la revue des Pommiers (ne pas lire<br />

Pompiers), c'est Elbeuf où, sous la présidence de l'ex Flérien M. Devil<strong>le</strong>rs, avocat, Maire et Conseil<strong>le</strong>r général,<br />

Henry Mustière prononce une conférence dont, sans doute, <strong>le</strong>s Elboviens ne sont pas encore revenus...<br />

Cette conférence, avec <strong>le</strong> chapitre inédit de la Bib<strong>le</strong> qu'el<strong>le</strong> se proposait de divulguer, occupe un bon tiers du<br />

volume. Les deux premiers tiers, en majeure partie du moins, sont des rééditions. Le dernier est nouveau.<br />

Elbeuf même n'en eut qu'une très fragmentaire <strong>le</strong>cture. Le morceau est, en effet, d'une importance tel<strong>le</strong> que la<br />

nuit entière n'eût pas suffi à l'épuiser. Il contient, en bloc, tout ce qui constitue <strong>le</strong> tempérament de l'écrivain :<br />

jovialité, gaîté, esprit sous toutes ses formes, bon sens, indépendance absolue d'un jugement très sain, goût de<br />

l'ironie, amour passionné du sol normand...<br />

J'aurais voulu m'étendre sur ce dernier point, mais je n'écris qu'une préface... Ce nouveau chapitre du Penta<br />

teuque, chapitre inconnu, rédigé par Moïse, (si l'on en croit l'auteur, et il faut l'en croire) mais supprimé à dessein<br />

par Josué, c'est la glorification, par Dieu lui-même, de la Normandie en général<br />

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et de l'Orne en particulier. Si, comme il l'écrit, « il est de bon ton, dans beaucoup de milieux, d'affirmer que <strong>le</strong>s<br />

humoristes sont des idiots qui ont la triste manie de prendre à la rigolade <strong>le</strong>s choses sérieuses », Henry<br />

Mustière soutient, lui, que « <strong>le</strong>s humoristes sont des gens qui prennent la rigolade au sérieux, pour ce que rire<br />

est <strong>le</strong> propre de l'homme. » Ornais, mes amis, n'oubliez pas qu'il vous donna ce merveil <strong>le</strong>ux J. P. P. dont la<br />

<strong>le</strong>cture faillit, il y a deux ans, vous faire mourir de joie. Prenez-<strong>le</strong> donc au sérieux puisqu'il vous y convie, et<br />

apprenez de cette E;néide normande, vous que des plaisantins disent originaires de la Scandinavie glacée<br />

comment vous arrivez en ligne droite de la chaude Asie, à la suite, non pas du Juif-Errant, mais du père Adam<br />

lui même qui, sur la carte de votre beau département, a pour jamais gravé, en dépit de toutes <strong>le</strong>s réformes<br />

administra tives présentes ou à venir, son authentique... et indélébi<strong>le</strong> signature.<br />

LEON HIELARD.<br />

DOMFRONT, VILLE DE MALHEUR !<br />

Dimfront, vil<strong>le</strong> d'mâlheu !<br />

Arrivé à médi, pindu à eune heu !<br />

S'ment pas l'timps d'dîneu !<br />

(Vieux dicton normand.)<br />

PREFACE DE LA PREMIERE EDITION<br />

Vous me demandez, mon cher confrère, d'écrire quelques lignes en tête de votre légende. Je <strong>le</strong> fais bien<br />

volontiers, et j'ai grand plaisir, vraiment, à me retrouver en votre pays de Domfront. J'y ai vécu, l'été passé, deux<br />

journées délicieuses, dans un site pittoresque, parmi des gens fort courtois et de bon accueil.<br />

C'est pourquoi je m'étonne qu'ils aient si mal reçu ce Barbotte. Il est vrai que <strong>le</strong> mécréant avait une bien vilaine<br />

âme et qu'il méritait la hart. Pourtant, à la place de Messire Jean Bidault, prieur de Notre-Dame-sur-l'Eau, et de

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