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baronnie de Candé - histoire du Haut-Anjou

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« Histoire <strong>de</strong> la <strong>baronnie</strong> <strong>de</strong> <strong>Candé</strong>, Comte René <strong>de</strong> l’Esperonnière Angers, 1894 »<br />

numérisation <strong>de</strong> l’ouvrage effectuée bénévolement en 2006 par Odile HALBERT<br />

ATTENTION, lire la mise en gar<strong>de</strong> en page 1<br />

Les documents relatifs à cette famille sont assez rares, peu circonstanciés, et la plupart<br />

<strong>du</strong> temps sans dates ; celles-ci, toutefois, peuvent être rétablies par les noms <strong>de</strong>s témoins<br />

ou d’autres personnages qui sont exactement connus. Les Archives <strong>du</strong> château <strong>de</strong> Noyant et<br />

l’analyse <strong>de</strong> l’ancien Cartulaire <strong>de</strong> Saint-Nicolas d’Angers conservés aux Archives<br />

départementales <strong>de</strong> Maine-et-Loire, - à défaut <strong>du</strong> Cartulaire original, actuellement en<br />

Angleterre, - nous fourniront cependant d’intéressants détails sur ces premiers seigneurs <strong>de</strong><br />

<strong>Candé</strong>.<br />

Ces documents établissent l’existence <strong>de</strong> trois Rorgon, formant trois générations<br />

successives. Voici la suite <strong>de</strong> cette filiation :<br />

I – GEOFFROY ROREGON (sic) prit part à la première croisa<strong>de</strong> (1095-1099) et mourut<br />

dans le cours <strong>de</strong> cette expédition (in exercitu Hierosolimitano). Il fut seigneur <strong>de</strong> <strong>Candé</strong> et<br />

laissa <strong>de</strong>ux enfants :<br />

A. – Geoffroy, qui suit.<br />

B. – Denise, qui épousa Normand <strong>de</strong> Montrevault, seigneur <strong>du</strong> Lion-d’Angers.<br />

II. – GEOFFROY II Rorgon, seigneur <strong>de</strong> <strong>Candé</strong>. Il fortifia son château conjointement avec<br />

Rainaud d’Iré, et fit plusieurs fondations pieuses.<br />

Il épouse Ba<strong>du</strong>illa, dont il eut :<br />

III. – RAINAUD<br />

La <strong>de</strong>rnière moitié <strong>du</strong> XI e siècle fut marquée par <strong>de</strong>ux faits importants dans l’<strong>histoire</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Candé</strong> : la fondaiton <strong>du</strong> prieuré <strong>de</strong> Saint-Nicolas et la construction <strong>de</strong> l’église dédiée à saint<br />

Denis, <strong>du</strong>es à la libéralité <strong>de</strong>s Rorgon. Les divers membres <strong>de</strong> cette famille sont intimement<br />

mêlés aux donations qui favorisèrent à plusieurs reprises ces pieux établissements, et nous<br />

ne pouvons mieux les faire connaître que par les chartes où sont relatés leurs legs.<br />

Les Archives <strong>du</strong> château <strong>de</strong> Noyant contiennent une pièce <strong>du</strong> plus haut intérêt, relative<br />

aux fondations <strong>de</strong> l’église <strong>de</strong> Saint-Denis et <strong>du</strong> prieuré <strong>de</strong> Saint-Nicolas. C’est un Vidimus 20<br />

délivra par la Cour d’Angers le 31 mai 1418. Ce parchemin donne les copies <strong>de</strong> plusieurs<br />

chartes latines qui permettent d’établir d’une façon irréfutable les premières donations <strong>de</strong>s<br />

anciens seigneurs <strong>de</strong> <strong>Candé</strong> : le temps a malheureusement marqué son empreinte :<br />

quelques phrases manquent et plusieurs lignes sont <strong>de</strong>venues illisibles : toutefois, il a été<br />

possible <strong>de</strong> reconstituer à peu près intégralement les parties les plus importantes.<br />

Voici la tra<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> la première charte :<br />

« Nous voulons qu’il soit porté à la mémoire <strong>de</strong> la postérité que Geoffroy Rorgon donna à<br />

Dieu et à Saint-Nicolas et aux moines <strong>de</strong> cette abbaye 21 , pour le salut <strong>de</strong> son âme, à <strong>Candé</strong>,<br />

l’église <strong>de</strong> Saint-Denis qui <strong>de</strong>vait être et qui a été, en effet, construite par eux. Puis il leur<br />

permit d’édifier une autre église en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l'enceinte <strong>du</strong> château, en l’honneur <strong>de</strong> saint<br />

Nicolas, sur la terre <strong>de</strong> Rainand son fils, laquelle terre il lui avait donnée affranchie <strong>de</strong> tout<br />

droit. et sur laquelle il leur concéda le droit d'y bâtir un bourg dont les bourgeois seraient<br />

exempts <strong>de</strong> toute coutume et ne relèveraient <strong>de</strong> personne, pas même <strong>de</strong> Geoffroy, mais<br />

20 VIDIMUS : mention indiquant qu’un acte a été collationné sur l’original.<br />

21 Il s’agit <strong>de</strong> l’Abbaye Saint-Nicolas d’Angers, fondée par Foulques Nerra à son retour <strong>de</strong> Jérusalem. L’église<br />

fut consacrée en 1020, et <strong>de</strong>s moines <strong>de</strong> Marmoutiers s’y installèrent en 1093. Vers 1043, Foulques renvoya<br />

ceux-ci, et les remplaça par <strong>de</strong>s moines <strong>de</strong> l’abbaye Saint-Aubin.<br />

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