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baronnie de Candé - histoire du Haut-Anjou

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« Histoire <strong>de</strong> la <strong>baronnie</strong> <strong>de</strong> <strong>Candé</strong>, Comte René <strong>de</strong> l’Esperonnière Angers, 1894 »<br />

numérisation <strong>de</strong> l’ouvrage effectuée bénévolement en 2006 par Odile HALBERT<br />

ATTENTION, lire la mise en gar<strong>de</strong> en page 1<br />

« Le jeune prince, avant que <strong>de</strong> mourir, donna <strong>de</strong>s marques éclatantes <strong>de</strong> la religion et<br />

<strong>de</strong> la piété dont il avait fait profession. Il se confessa avec <strong>de</strong> grands sentiments <strong>de</strong><br />

pénitence, reçut le viatique, qui est le germe <strong>de</strong> l’immortalité, avec tout le respect dont il<br />

était capable, et enfin il expira en adorant la croix <strong>du</strong> Sauveur qui, pour les mourants, est un<br />

grand sujet <strong>de</strong> consolation.<br />

« Il n’y eut personne dans tout l’<strong>Anjou</strong> qui ne prît part à la mort <strong>de</strong> ce bon prince, qui<br />

s’était sacrifié pour rendre ses peuples heureux. Son corps fut porté, parmi les larmes et les<br />

sanglost <strong>de</strong> tout le peuple d’Angers, dans l’abbaye <strong>de</strong> Saint-Nicolas où il avait choisi sa<br />

sépulture, et fut inhumé auprès <strong>de</strong> celu <strong>de</strong> Geoffroy Martel, son grand oncle, avec qui il avait<br />

eu cela <strong>de</strong> semblable, que ses conquestes et ses exploits <strong>de</strong> guerre lui avaient fait donner le<br />

surnom <strong>de</strong> Martel, comme qui dirait le marteau <strong>de</strong> ses ennemis.<br />

« On en peut rien ajouter aux louanges qui lui donné Baloue, abbé <strong>de</strong> Bourgueil, auteur<br />

contemporain, dans les vers qu’il composa en son honneur, après sa mort, et qui lui peuvent<br />

servir d’épithaphe :<br />

Perpes lamentum mors contulit An<strong>de</strong>gavinis<br />

Martellum juvenem contulit a superis<br />

Tempora reddi<strong>de</strong>rat princeps bonus aurea mando<br />

Bellis se<strong>de</strong>ntis saecula pacificans<br />

Dum pacem loesam urbus sanare laborat<br />

Intentum paci soeva sagitta ferit<br />

Hic mortale jaces Marelli nobilis haeres<br />

Ves a marte quibus digna <strong>de</strong>dit titulum.<br />

Pacis amator eras et eras sic pacis amator<br />

Hector ut ipse tamem belliger extiteris<br />

Ipse reformabas tempus gentemque togatam<br />

Si modo vixisses Octavianus eras<br />

Saeva sagitta tuos successus anticipavit<br />

Quam caam direxit proditor architenens<br />

Martia Martellum te fecit causa vocari<br />

Goffre<strong>du</strong>m vero nominis impositi » 37<br />

- 30 -<br />

Plusieurs autres chroniqueurs ont raconté le siège <strong>de</strong> <strong>Candé</strong>, mais leurs récits sont à peu<br />

près semblables à celui qu’on vient <strong>de</strong> lire. Rappelons cependant l’historien B. Roger et les<br />

Chroniques <strong>de</strong>s églises d’<strong>Anjou</strong>, par Marchegay et E. Mabille, qui contiennent d’intéressants<br />

détails (Preuves, III).<br />

Tous sont unanimes pour déplorer la perte <strong>de</strong> Geoffroy Martel II, regretté <strong>de</strong> tout le<br />

peuple d’<strong>Anjou</strong>. Ce prince était fiancé à Eremburge, - fille d’Hélie, comte <strong>du</strong> Mans, - qui<br />

épousa, l’année suivante, le <strong>de</strong>mi-frère <strong>de</strong> Geoffroy, Foulques V, successeur <strong>de</strong> Foulques le<br />

Réchin. Celui-ci mourut en 1109, après un règne agité, marqué <strong>de</strong> grands événements, - la<br />

prédication <strong>de</strong> la première croisa<strong>de</strong>, - l’hérésie <strong>de</strong> Béranger, - et laissant le souvenir d’un<br />

homme ru<strong>de</strong> et passioné, vrai type <strong>de</strong> son époque, « méprisé <strong>de</strong> ses peuples à cause <strong>de</strong> son<br />

37 Bibliothèque d’Angers, mss. 682, t.II<br />

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