baronnie de Candé - histoire du Haut-Anjou
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« Histoire <strong>de</strong> la <strong>baronnie</strong> <strong>de</strong> <strong>Candé</strong>, Comte René <strong>de</strong> l’Esperonnière Angers, 1894 »<br />
numérisation <strong>de</strong> l’ouvrage effectuée bénévolement en 2006 par Odile HALBERT<br />
ATTENTION, lire la mise en gar<strong>de</strong> en page 1<br />
Mauricet n'avait pas encore quatorze ans. Puis il sollicita <strong>de</strong> Philippe le Bel l'autorisation<br />
d'échanger avec Geoffroy <strong>de</strong> Châteaubriant la châtellenie <strong>de</strong> <strong>Candé</strong> contre les terres <strong>du</strong><br />
Poitou. Le roi fit prendre <strong>de</strong>s informations par <strong>de</strong>s témoins graves et sincères, qu'il reçut<br />
ensuite en audience particulière et qu'il interrogea spécialement sur les avantages que le<br />
jeune Mauricet pouvait retirer <strong>de</strong> cette négociation. — Nos anciens souverains, cet exemple<br />
le prouve, exerçaient sérieusement leurs prérogatives, et se préoccupaient <strong>de</strong> rendre la<br />
justice avec intégrité. – Les dépositions <strong>de</strong>s témoins furent favorables, et le roi. par Lettres<br />
patentes données à Paris an mois <strong>de</strong> février 1296, autorisa l'échange proposé.<br />
- 55 -<br />
En conséquence, il fut stipulé que Maurice <strong>de</strong> Belleville, tant en son nom que comme<br />
tuteur <strong>de</strong> son fils, donnait à Geoffroy <strong>de</strong> Châteaubriant la propriété <strong>de</strong> la châtellenie <strong>de</strong><br />
<strong>Candé</strong> avec tous ses droits et appartenances, hommes, sujets, fiefs et arrière-fiefs, haute et<br />
basse justice, et tout ce qui pouvait dépendre <strong>de</strong> ladite châtellenie, qu'elles qu'en puissent<br />
être l'origine et la provenance, à la charge <strong>de</strong> la tenir à foi et hommage <strong>du</strong> comte d'<strong>Anjou</strong>. Il<br />
cédait également 60 livres <strong>de</strong> rente qu'il touchait sur la terre <strong>de</strong> Laval-Guyon.<br />
En retour, Geoffroy <strong>de</strong> Châteaubriant abandonnait à Maurice <strong>de</strong> Belleville et à Mauricet<br />
tous ses droits <strong>de</strong> suzeraineté et <strong>de</strong> propriété sur ses domaines <strong>de</strong> Luçon et <strong>de</strong><br />
Champaigne 87 .<br />
Toutefois il fut convenu que si Mauricet <strong>de</strong> Belleville décédait sans enfants, Jean <strong>de</strong><br />
Châteaubriant, chevalier, et Aliénor sa soeur, dame <strong>de</strong> Derval, — frère et soeur <strong>de</strong> Geoffroy<br />
VI. — exerceraient sur les terres <strong>de</strong> Luçon et <strong>de</strong> Champaigne les mêmes droits qu'ils<br />
pourraient prétendre à l'avenir sur la seigneurie <strong>de</strong> <strong>Candé</strong>.<br />
Maurice <strong>de</strong> Belleville et Geoffroy <strong>de</strong> Châteaubriant prêtèrent serment <strong>de</strong>vant Philippe le<br />
Bel. et jurèrent d'observer toutes les clauses <strong>de</strong> l'échange, qui fut immédiatement opéré 88 .<br />
(Preuves, XIII).<br />
Un jugement <strong>de</strong> la Cour d'Angers, non daté, mais qui <strong>du</strong>t être ren<strong>du</strong> dans la même année<br />
1294, réglementa cette transaction. Cette pièce, écrite en français, était scellée <strong>de</strong> quatre<br />
sceaux Celui <strong>du</strong> roi, dont on usait à Fontenay, celui <strong>du</strong> comte d'<strong>Anjou</strong>, et ceux <strong>de</strong> Maurice <strong>de</strong><br />
Belleville et <strong>de</strong> Geoffroy le Châteaubriant. Tous sont malheureusement per<strong>du</strong>s 89 (Preuves,<br />
XIV).<br />
Voir photo <strong>du</strong> document original<br />
Ce fut Geoffroy IV <strong>de</strong> Châteaubriant qui créa l’étang <strong>de</strong> Fief-Briant 90 près <strong>Candé</strong>. Ce<br />
travail fut exécuté en 1299 ou 1300 ; mais la chaussée avant été trop élevée, les prairies <strong>de</strong><br />
plusieurs propriétaires furent inondées. Geoffroy se décida à acquérir ces terrains. Le<br />
« mercredy emprès la feste <strong>de</strong> Toussainctz, l'an <strong>de</strong> grâce mil et trois cens », il achetait à<br />
« Danion, le petit clerc <strong>de</strong> la « ville <strong>de</strong> <strong>Candé</strong> », pour la somme <strong>de</strong> 9 livres 10 sols <strong>de</strong> monnaie<br />
courante trois pièces <strong>de</strong> prés « lesquelles ledit chevalier avait nées (noyées) en son estang<br />
87 CHAMPAGNÉ-LES-MARAIS, commune (Vendée)<br />
88 Archives <strong>du</strong> Gué. Parchemin original, jadis scellé (Voir le texte en latin et la tra<strong>du</strong>ction, Preuves, XIII)<br />
89 Archives <strong>du</strong> Gué. Parchemin original (Preuves, XIV).<br />
90 FIEF-BRIANT, ferme et moulins, commune d’Angrie.<br />
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