baronnie de Candé - histoire du Haut-Anjou
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« Histoire <strong>de</strong> la <strong>baronnie</strong> <strong>de</strong> <strong>Candé</strong>, Comte René <strong>de</strong> l’Esperonnière Angers, 1894 »<br />
numérisation <strong>de</strong> l’ouvrage effectuée bénévolement en 2006 par Odile HALBERT<br />
ATTENTION, lire la mise en gar<strong>de</strong> en page 1<br />
Né en 1216, il était fils <strong>de</strong> Geoffroy II, baron <strong>de</strong> Châteaubriant, et avait succédé en 1233 à<br />
son oncle Geoffroy III, dixième baron <strong>de</strong> Châteaubriant, qui avait épousé Béatrice <strong>de</strong><br />
Montrevault, dont il n'eut point d'enfants. Il réunit donc en sa possession, avec la <strong>baronnie</strong><br />
<strong>de</strong> Châteaubriant, <strong>Candé</strong>, Chanveaux, Challain et le Lion-d'Angers.<br />
Comme son oncle Geoffroy III, il jura fidélité au roi <strong>de</strong> France, et Louis IX lui confia, en<br />
1242, la gar<strong>de</strong> <strong>du</strong> château <strong>de</strong> Pouzauges 75 .<br />
Ce fut vers cette époque qu'il épousa une dame nommée SIBILLE. Son nom <strong>de</strong> famille ne<br />
nous est pas parvenu, mais une touchante légen<strong>de</strong> l'a poétisée, et son souvenir s'est gardé<br />
jusqu'à nous.<br />
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Quelques années plus tard, en 1248, saint Louis, accomplissant le voeu qu'il avait fait<br />
pendant sa grave maladie <strong>de</strong> 1244, partait pour la septième croisa<strong>de</strong>, accompagné <strong>de</strong> ses<br />
frères et d'une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong> France. Geoffroy <strong>de</strong> Châteaubriant suivit le<br />
roi en Égypte, et perdit la liberté à la bataille <strong>de</strong> la Massoure (Mansourah).<br />
Les détails <strong>de</strong> sa captivité et <strong>de</strong> son retour en Bretagne sont, racontés par le P. <strong>du</strong> Paz<br />
dans un style aussi naïf que touchant :<br />
« Estant agé <strong>de</strong> 33 ans, l’an 1249, il fist le voyage <strong>de</strong> la Terre Saincte avec le roi- sainct<br />
Louys et Pierre <strong>de</strong> Breine, dit Mauclerc, jadis <strong>du</strong>c <strong>de</strong> Bretagne, et fut pris à la bataille <strong>de</strong> la<br />
Massore, le 8 <strong>de</strong> février l'an 1250, en laquelle furent aussi pris les dits roy Louys et Pierre<br />
Mauclerc, et <strong>de</strong>meura prisonnier entre les Sarrazins quelques années, puis fut délivré, sa<br />
rançon ayant esté payée. Il s'en revint en Bretagne et estant près <strong>de</strong> son chasteau, il le fist<br />
sçavoir à sa femme, laquelle alla promptement au <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> luy, et à la rencontre et<br />
accola<strong>de</strong>, cette bonne dame trespassa <strong>de</strong> joye entre ses bras. Tesmoignage <strong>de</strong> la vraye,<br />
parfaite, et intime amitié qu'elle portoit à son seigneur, mary et espoux. Cela estoit<br />
representé au vitrail <strong>de</strong> l'église priorale <strong>de</strong>s religieux <strong>de</strong> l'Ordre <strong>de</strong> la Trinité, qu'on nomme<br />
autrement <strong>de</strong> la Ré<strong>de</strong>mption <strong>de</strong>s Captifs, qu'on dit en France Mathurins, féodée <strong>de</strong>puis par<br />
ledit Geoffroy, en mémoire qu'il avoit esté prisonnier, et racheté par le moyen <strong>de</strong>s dits<br />
religieux. Et s'y voyoit encore l'an 1602, lorsque je visitois les tiltres restans ès Archives <strong>de</strong><br />
Chasteau-Brient. »<br />
Sur l'emplacement actuel <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> Châteaubriant s'élevait autrefois une croix<br />
érigée, dit-on, par le page entre les mains <strong>du</strong>quel Sibille expira en embrassant son époux. Le<br />
Bulletin archéologique <strong>de</strong> l'Association Bretonne (1883, 3e série, tome II), renferme à ce sujet<br />
la note suivante : « Cette croix, récemment déplacée et dont on espérait retrouver quelques<br />
débris propres à en fixer la date, a complètement disparu. »<br />
Brient ler, fils <strong>de</strong> Tihern, construisit au XI e siècle, sur les bords <strong>de</strong> la Chère, petit affluent <strong>de</strong> la Vilaine, un<br />
château qui porta son nom (Castellum Brientii) et qui fut le berceau <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Châteaubriant. Il eut plusieurs<br />
enfants, dont rainé Geoffroy 1 er se croisa avec son fils Brient en 1006.<br />
La branche aînée s'est éteinte en 1383.<br />
Le vicomte François-René <strong>de</strong> Châteaubriant, le plus illustre écrivain <strong>du</strong> commencement, <strong>du</strong> XIX e siècle,<br />
ministre, ambassa<strong>de</strong>ur, etc., né en 1768, mort en 1848, appartenait à une branche ca<strong>de</strong>tte <strong>de</strong> cette maison,<br />
issue <strong>de</strong>s seigneurs <strong>de</strong> la Guéran<strong>de</strong>.<br />
75 Archives nationales, J 400, n° 41. Parchemin original, scellé. - POUZAUGES, chef-lieu <strong>de</strong> canton,<br />
arrondissement <strong>de</strong> Fontenay-le-Comte (Vendée)<br />
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