baronnie de Candé - histoire du Haut-Anjou
baronnie de Candé - histoire du Haut-Anjou
baronnie de Candé - histoire du Haut-Anjou
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
« Histoire <strong>de</strong> la <strong>baronnie</strong> <strong>de</strong> <strong>Candé</strong>, Comte René <strong>de</strong> l’Esperonnière Angers, 1894 »<br />
numérisation <strong>de</strong> l’ouvrage effectuée bénévolement en 2006 par Odile HALBERT<br />
ATTENTION, lire la mise en gar<strong>de</strong> en page 1<br />
viennent d'étre énumérés. Noël fut abbé <strong>de</strong> 1080 à 1096. C'est donc à la <strong>de</strong>rnière moitié <strong>du</strong><br />
XI e siècle qu’il faut faire remonter la fondation <strong>du</strong> prieuré <strong>de</strong> Saint-Nicolas et la construction<br />
<strong>de</strong> l'église Saint–Denis.<br />
La ville <strong>de</strong> <strong>Candé</strong> présentait déjà une agglomération assez importante pour possé<strong>de</strong>r un<br />
marché. Il est dont certain que l'église, dédiée au premier évêque <strong>de</strong> Paris, existait <strong>de</strong>puis<br />
longtemps; mais il est présumable qu'elle tombait en ruines à l’époque <strong>de</strong> la fondaiton <strong>du</strong><br />
prieuré, et que le seigneur profita <strong>de</strong> cette circonstance pour charger les moines d’édifier un<br />
nouveau temple.<br />
- 23 -<br />
L’église <strong>de</strong> Saint-Denis est mentionnée dans la bulle-privilège 24 <strong>du</strong> pape Urbain II,<br />
donnée le 22 février 1096, à la prière <strong>de</strong> l’abbé Noël et <strong>du</strong> comte d’<strong>Anjou</strong> Foulques le Réchin,<br />
en faveur <strong>du</strong> monastère <strong>de</strong> Saint-Nicolas d’Angers 25 . Au nombre <strong>de</strong>s églises possédées par<br />
ces moines, figurent celles d’Angrie et <strong>de</strong> <strong>Candé</strong>.<br />
A la même époque, - vers 1096, - Geoffroy II Rorgon, en l’absence <strong>de</strong> son père qui venait<br />
<strong>de</strong> partir pour la croisa<strong>de</strong>, fortifiait le château <strong>de</strong> <strong>Candé</strong>, <strong>de</strong>stiné à subir, quelques années<br />
plus tard, un siège resté célèbre dans les annales <strong>de</strong> l’<strong>Anjou</strong>. Mais avant <strong>de</strong> passer au récit <strong>de</strong><br />
cet événement, nous emprunterons au Cartulaire <strong>de</strong> Saint-Nicolas les documents suivants,<br />
qui renferment d’intéressants détails sur ce personnage et sur son fils Rainaud, en même<br />
temps qu’ils complètent l’exposé <strong>de</strong>s donations faires au prieuré <strong>de</strong> Saint-Nicolas :<br />
1095 ou 1096. – « Foulques était comte d’<strong>Anjou</strong> 26 et Noël abbé <strong>de</strong> Saint-Nicolas, lorsque<br />
Geoffroy, fils <strong>de</strong> Rorgon, et Rainaud d’Iré fortifiaient le château <strong>de</strong> <strong>Candé</strong>. Rainaud Merlat<br />
exige <strong>de</strong>s habitants d’Étriché 27 <strong>de</strong>s coutumes qu’il prétendait lui être <strong>du</strong>es. Avertis par ces<br />
<strong>de</strong>rniers, les moines portent plainte aux <strong>de</strong>ux susdits seigneurs. Pour les apaiser, Rainaud<br />
donne à Saint-Nicolas une terre qu’il possédait dans la paroisse <strong>de</strong> Sainte-Gemmes <strong>de</strong><br />
Segré, <strong>du</strong> consentement <strong>de</strong> sa femme Orrigon et <strong>de</strong> son fils Chauveau, encore enfant. En<br />
présence <strong>de</strong> Geoffroy <strong>de</strong> Pouancé, l’abbé Noël, Robert <strong>de</strong> la Poëze et Rainaud Merlat se<br />
ren<strong>de</strong>nt aussitôt à <strong>Candé</strong>, auprès <strong>de</strong> Geoffroy Rorgon et <strong>de</strong> Rainaud, et ils leur font<br />
confirmer cette donation, en présence <strong>de</strong> Bernier Chauveau, Bernier Grafin, Baron d‘Angrie,<br />
Alain <strong>de</strong> Maidon, Glain <strong>de</strong> la Cornouaille, Gaultier d'<strong>Anjou</strong>."<br />
- 24 -<br />
Le passage suivant donne <strong>de</strong> curieux détails <strong>de</strong> cérémonial, el constate les libéralités <strong>du</strong><br />
second <strong>de</strong>s Rorgon :<br />
1109 ou 1110. — « Geoffroy Roregon, l'enfant, dont le père, nommé aussi Geoffroy Roregon,<br />
était mort dans l'expédition <strong>de</strong> Jérusalem, vient dans le Chapitre <strong>de</strong> Saint-Nicolas, et y<br />
sollicite le bénéfice <strong>de</strong>s prières <strong>de</strong>s moines. L’abbé Lambert 28 le lui accor<strong>de</strong> en déposant<br />
entre ses mains le livre <strong>de</strong>s Évangiles « (cum textu parato), et Geoffroy, en portant le manus-<br />
24<br />
Urbain II était venu à Angers précher la première croisa<strong>de</strong>. Le 10 février 1096 (nouveau style) il consacra<br />
l’église et le monastère <strong>de</strong> Saint-Nicolas, nouvellement reconstruits. Le sermon fut préché par Robert<br />
d’Arbrissel.<br />
25<br />
Marchegay, Archives d’<strong>Anjou</strong>, II, 199. – Original à Paris, Archives Nationales<br />
26<br />
Foulques IV, dit le Réchin (1067-1109)<br />
27<br />
ÉTRICHÉ, commune, canton <strong>de</strong> Durtal, arrondissement <strong>de</strong> Baugé.<br />
28 Lambert, abbé <strong>de</strong> Saint-Nicolas <strong>de</strong> 1096 à 1118.<br />
Page 16 sur 88